Porojection Centre-ouest

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S Y N ERPA

CENTRE-OUEST

I N F O R MAT I O N

S Y N D I C AT N AT I O N A L

2011

Pro

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DES

E TA B L I S S E M E N T S

ET

RÉSIDENCES PRIVÉS

POUR

PERSONNES AGÉES

Regards croisée sur la qualité L'offre d'hébergement

PASA ouvre-toi ! A S A Pouvre-toi n o i t a u l a v é , é Qualit ards croisés reg e nt H é b e rg e m és t i l a m r o f e d s moin de diversité plus

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I N F O R M A T I O N C E N T R E - O U E S T Pro Bretagne Basse-Normandie r f . a p r e n y s . www Centre Haute-Normandie PASA PASA A S A Pouvre-toi ouvre -toi ! Pays de Loire ouvre-toi et

RéSidenceS PRivéS

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croisés Regards qua lité sur la L'offre nt me rge ébe d'h

Editorial

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Présentation

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Billet d’humeur du Président de la Commission Tarification du SYNERPA

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2011-2012 L’activité syndicale locale en bref

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Regards croisés sur la qualité Interview de Claudy LEBRETON, Président de l’ADF et du Conseil général des Côtes d’Armor

!

Sommaire

CENTRE OUEST 2011

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PASA, ouvre-toi ! Interview de Marie-Sophie DESAULLE, Directrice générale de l’ARS Pays-de-Loire 41

Thérapies non-médicamenteuses le partenariat SYNERPA – UFSBD

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50

54

Hébergement Le SYNERPA : c’est quoi ?

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Contacts utiles

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Conditions d’adhésion

64

1



n 2011, après le Sud-Ouest puis le Sud-Est, c’est au tour du SYNERPA en Centre-Ouest de concocter son PROJECTION.

Toujours au cœur d’une actualité bouillonnante, ce format interrégional de la revue du SYNERPA est l’occasion de voir autrement à travers les témoignages des professionnels de terrain, ces sujets qui nous ont occupés, et interrogés toute l’année. Profitons de cette transversalité géographique pour mettre en perspective d’une région à l’autre la perception de l’hébergement en maison de retraite où le service au résident commence avant l’entrée en EHPAD, et où la diversité se revendique. Sachons aussi ralentir la cadence effrénée de l’actualité, à la faveur des clapotis des bains thérapeutiques, et du chant tout aussi relaxant d’une musicothérapeute formée au conservatoire. Puis nous partirons à la rencontre de cette adhérente berrichonne qui a franchi le cap de l’évaluation interne et externe, sous le regard tantôt philosophique, tantôt méthodologique de ses collègues hauts-normands ; les mots « qualité » et « évaluation » auront sûrement explosé le top ten des expressions les plus utilisées cette année par la profession ! … Tout comme « débat », ou….« dépendance »…d’ailleurs. Qui n’a pas assisté à Dinan, Blois, Nantes, Rouen, Angers, ou Caen, à l’un des opus interdépartementaux et interrégionaux organisés au pas de course tout au long du 1er semestre 2011 ? Et… qui n’a pas également soupiré, de soulagement ou de dépit, c’est selon, en apprenant le report de la réforme du même nom ? Parmi les déçus, Claudy LEBRETON, avec lequel nous reviendrons sur la saga du 5ème risque, en donnant tour à tour la parole au Président de l’ADF, et au Président du Conseil général des Côtes d’Armor. Nous en profiterons pour aborder ensemble l’impact pour les conseils généraux de la mise en place des Agences Régionales de Santé et l’articulation de leurs travaux. Marie-Sophie DESAULLE, Directrice générale de l’ARS des Pays-de-Loire nous donnera elle aussi son avis sur le sujet…Sera-t-il identique ?

Pro

Au point culminant de notre périple, nous passerons dans l’envers du décor en poussant la porte des PASA et découvrirons le témoignage de ceux qui, directeurs, équipes, et pouvoirs publics, se sont jetés à l’eau !

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SYNERPA CENTRE-OUEST

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!

PASA PASA A S A Pouvre-toi ouvre-toi ouvre -toi !

Le verdict est sans appel : « heu – reux ! » qu’ils sont de s’être engagés dans l’aventure. Alors, entre fin de plan Alzheimer, soubresaut de la convergence tarifaire et dernières créations de places à l’heure fatidique des appels à projets, le PASA aurait-il su séduire ?… l'affirmative ne fait guère de doute au regard des premiers résultats constatés sur les personnes accueillies. Mais passés la parade nuptiale et le début des amours, donnons-nous rendez-vous dans notre prochain numéro pour voir si cela dure… !

En Centre-Ouest le SYNERPA ce sont 248 adhérents et autant de raisons de leur donner la parole !

SYNERPA

Nous vous souhaitons une très bonne année à tous et une excellente lecture !

Z-MAUME Florence ARNAI rale Déléguée Géné

Julie BILLOIS Régionale llère Technique

Consei

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Présentation

2011 CENTRE OUEST

Le SYNERPA Ce adhé

248 SY N ERP A

27 adhérents Côtes d’Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan

6 2 8 11

48 représentants locaux

, délégués régionaux et départementaux, ont été nouvellement élus ou réélus en 2011 dans toute l’inter région Centre- Ouest du SYNERPA, accompagnant ainsi, par le renforcement du poids de l’échelon régional, les évolutions institutionnelles qui nous concernent tous.

BRETAGNE

Pour tout savoir sur l’actualité nationale et locale du secteur, et suivre l’activité syndicale des délégations élues dans ces 5 régions et les 20 départements qui les composent, les réunions régionales du Centre-Ouest sont d’ores et déjà programmées* pour 2012 : Bretagne, le jeudi 15 mars 2012 Pays-de-Loire, le mardi 20 mars 2012 Haute-Normandie, le mercredi 28 mars 2012 Centre, le mercredi 9 mai 2012 Basse-Normandie, le mardi 19 juin 2012 Les lieux des réunions vous seront confirmés prochainement. *sous réserve de la modification de certaines dates

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50 adhérents Loire-Atlantique Maine-et-Loire Mayenne Sarthe Vendée

16 8 5 11 10


entre-Ouest rents

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62 adh Calvados Manche Orne

érents 45 11 6

40 adhérents Eure Seine-Maritime

BASSE NORMANDIE

PAYS DE-LOIRE

19 21

HAUTE NORMANDIE

CENTRE

69 adh Cher Eure-et-Lo ir Indre Indre-et-L oire Loir-et-Ch er Loiret

érents 7 10 2 20 11 19

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Billet d'humeur

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Soyons de ceux qui ne cèdent pas au découragement, construisons notre avenir là où d’autres ont la tentation de le subir, ne nous résignons pas, tel était en substance le message que nous adressait récemment Luc BROUSSY* dans son éditorial du Mensuel des Maisons de retraite.

O

ui, nos établissements, nos adhérents font partie de ceux qui ne renoncent pas. Oui nous devons être des contributeurs proactifs de la construction des politiques publiques de santé, du décloisonnement entre métiers et acteurs, du parcours de soins des personnes âgées décrit par le HCAAM dans son récent rapport.

Pour cela, une grande réforme sur la dépendance, n’est pas forcément indispensable. Ce dont ont avant tout besoin structures et professionnels pour se concentrer pleinement sur leur cœur de métier, l’accueil en établissements ou l’accompagnement à domicile de personnes fragiles, tient en 3 mots : cohérence, simplicité, visibilité.

La cohérence d’abord 10 ans après les débuts de la mise en œuvre de la réforme de la tarification, il est grand temps d’aller au bout des réformes réglementaires engagées.

Cohérence, simplicité et visibilité dans les modalités de tarification soin des EHPAD Pour ceux qui s’en souviennent, dès la mission Marthe dirigée par Jean-René Brunetière, le principe d’une ressource en soin équitable, simple à déterminer et selon le besoin des personnes accueillies était posé. L’article 63 de la LFSS 2009 définit clairement une allocation de ressources selon les besoins (la tarification GMPS ou Pathossification) qui doit maintenant être la règle absolue de tarification et s’appliquer à tous.

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Cohérence dans les orientations des Pouvoirs Publics Après avoir encouragé les établissements à aller vers la tarification soin globale et mis en place un système simple et de bon sens, le droit d’option entre partiel et global, voilà qu’on nous annonce finalement que le tarif soin global serait une fausse bonne idée, selon un rapport à venir dont la formulation des questions durant les auditions laisse à penser que la conclusion était écrite avant le rapport… Franchement, qui peut penser que le système de tarif partiel, à portefeuille ouvert soit nettement plus efficient ? La prise en charge médicale dans un EHPAD est forcément conjointe, elle doit donc être coordonnée entre les acteurs salariés et extérieurs. Cette coordination permet de créer de la discussion avec les intervenants libéraux pour éviter les dysfonctionnements que tout EHPAD connaît avec certains professionnels, et ce, sans créer une levée de bouclier massive comme c’est le cas avec le décret du 30 décembre 2010 relatif à l'intervention des professionnels de santé exerçant à titre libéral dans les EHPAD. Quoi de mieux pour discuter avec les acteurs que d’être le payeur, un payeur identifié et de proximité qui met en place, pour le compte de l’Assurance maladie, une maîtrise médicale et non comptable de la dépense ? Cette maîtrise médicale des coûts et du fonctionnement avec les intervenants extérieurs évite le sentiment de frustration des équipes soignantes de l’EHPAD, qui deviennent actrices de cette prise en charge. *Directeur de la publication du MMR et ancien Délégué général du Synerpa


Cohérence Simplicité Visibilité

CENTRE OUEST 2011

Ce suivi par l’établissement permet souvent de constater une diminution des coûts entre la mise en place initiale du tarif soin global et le bilan quelques années après, pour un service rendu au résident équivalent voire amélioré. Ce travail de suivi engendre un coût au niveau administratif et médical en ressources humaines et matérielles pour l’établissement, il est normal qu’il puisse en bénéficier pour renforcer ses équipes.

Cohérence dans le périmètre de la dotation soin Rappelons que les textes initiaux de la réforme de la tarification en 1999 et 2001 avaient prévu l’intégration des médicaments dans le budget soin des EHPAD. Le 2 mars 2002, alors que quelques rares conventions tripartites avaient été signées (donc sans aucun retour d’expérience particulier) les médicaments ont été retirés, à l’occasion d’un amendement parlementaire dans le cadre de la loi sur le droit des malades. Or, les constats de la situation actuelle sont clairs et connus : - les risques d’iatrogénie médicamenteuse pour les personnes âgées seraient à l’origine de 20% des hospitalisations des personnes de plus de 80 ans ; tous les gériatres s’accordent à dire que la consommation simultanée de plus de 4 à 5 molécules différentes entraîne un risque fort. - le coût important pour l’Assurance maladie puisque ni le médecin traitant, ni le pharmacien, ni l’EHPAD ne sont responsabilisés et « intéressés » à la bonne gestion du médicament dans le système actuel.

Dès lors, la qualité thérapeutique et les économies se rejoignent pour proposer un système cohérent de dispensation des médicaments et de prise en charge économique par la réintégration des médicaments dans les enveloppes soins des EHPAD. Le gain de 1 € par jour seulement par résident d’EHPAD, par la simple responsabilisation des acteurs concernés par le médicament générerait une économie annuelle de près de 200 M€ pour l’Assurance maladie ! Pour ce faire, s’il reste quelques sujets réglementaires à traiter (relations médecin coordonnateur / médecin traitant en matière de périmètre de prescription, livret thérapeutique et son opposabilité, liste de médicaments en sus) il suffit de quelques mesures simples et de bon sens : - une campagne par les Pouvoirs Publics (HAS, ARS) pour communiquer auprès des familles et résidents sur la consommation de médicaments adéquate, raisonnée et sans risque, la perception actuelle des familles (et des Français) étant « plus il y a de médicaments, mieux c’est ». - La tarification GMPS est à adapter pour réintégrer le véritable coût des médicaments et revenir à un niveau de recette supplémentaire sur les bases de celui de la tarification avec le système de la Dominic (à l’époque 4,52 € par jour). Ne pensons pas que les établissements sont les plus frileux pour s’adapter à cette mesure. Les retours des établissements concernés par l’expérimentation actuelle concernant les médicaments sont en général très positifs. La preuve, lors du report de la date de réintroduction des médicaments de 2011 à 2013, la très grande majorité de ces établissements ont gardé ce mode de fonctionnement.

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Enfin, comme pour le tarif soin global, le droit d’option existe actuellement, entre pharmacie d’officine et pharmacie à usage intérieur. Que les Pouvoirs Publics laissent les professionnels faire leur choix en fonction de chaque cas particulier pour se concentrer eux, sur un cahier des charges et des indicateurs simples et clairs.

Cohérence dans la poursuite de la médicalisation des EHPAD et les taux de revalorisation des recettes soins Le renforcement de la médicalisation entamée avec la mise en place de la tarification GMPS et les conventions tripartites de 2ème génération doit se poursuivre. Certains établissements restent tarifés à Dominic + 15% aujourd’hui encore ! En parallèle, les taux de revalorisation des recettes ne peuvent être décorrélés trop longtemps des taux d’évolution des dépenses soins (majoritairement salariales), sauf à ne pas permettre aux établissements de conserver leurs effectifs prévus dans la convention tripartite ou à pouvoir faire des choix d’utilisation différents.

Simplicité dans les modalités d’utilisation des recettes soins Il n’est ni raisonnable ni tenable de conserver les rigidités actuelles des règles tarifaires. En plus d’être chronophage (pour l’administration et les établissements), définir contractuellement pour une durée de 5 ans un effectif à l’ETP près, voire à la virgule près, au risque de se voir contester les

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affectations de postes, et rétrocéder le moindre excédent, est contraire au principe d’adaptation nécessaire de nos organisations. Une souplesse dans l’utilisation des crédits, par un bornage des effectifs par exemple, permettrait aux établissements d’adapter leur organisation aux besoins.

Simplicité et visibilité dans la démarche qualité « Faites au mieux », telle pourrait être la devise et le cap fixés aux établissements pour la démarche qualité et l’évaluation dans le secteur médico-social. Comment croire que les établissements, les Conseils Généraux et les ARS pourront travailler durablement et efficacement si chaque structure a son propre référentiel interne et externe et son évaluateur choisi dans les pages jaunes ? Il est grand temps que Pouvoirs publics et professionnels se mettent autour d’une table pour fixer des orientations simples, claires et pragmatiques. Enfin, croire qu’une démarche qualité pérenne en EHPAD peut se faire sans ressource dédiée dans l’établissement est au mieux utopique au pire inconscient. Là aussi, des assouplissements dans l’utilisation des enveloppes soins (sans changer ni augmenter les modalités de tarification GMPS) doivent permettre aux établissements l’embauche de Responsable Assurance Qualité sur les dotations soins.


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Cohérence dans l’organisation administrative Plus de 18 mois après avoir été mises en place, les ARS élaborent leur stratégie et leurs plans d’actions au travers des Projets Régionaux de Santé et des schémas. La mise en œuvre concrète, le décloisonnement prôné entre ville, médico-social et sanitaire ne peuvent s’accommoder de crédits en silos, provenant des Ministères et de la CNSA et pour lesquels aucune marge de manœuvre, aucun transfert au niveau local n’est possible. A défaut d’ORDAM, les ARS doivent au minimum pouvoir affecter elles-mêmes une partie de leurs crédits sauf à devenir de simples distributeurs de crédits.

L’EHPAD : maison d’accueil de professionnels ou structure tournée vers la qualité de la prise en charge des résidents ?

La seconde approche est celle d’un EHPAD dans lequel les professionnels de santé ont toute l’indépendance professionnelle indispensable à l’exercice de leur profession, mais dans une organisation générale cohérente, qui recherche la meilleure efficacité possible et l’amélioration de l’efficience. Il ne s'agit pas de remettre en cause la liberté de choix du patient et la liberté de prescription du médecin : le but est clairement d'inciter à réviser certaines pratiques, dans le cadre de l'exercice de ces libertés et dans le respect de ce lien de confiance, afin de prescrire mieux et d'offrir des soins adaptés, dans l'intérêt de la personne âgée. Tous les discours et orientations des ARS vont vers la seconde option, alors il est temps que ces discours se transforment en actes par quelques modifications réglementaires simples, lisibles, déjà dans les cartons des Ministères ou des Administrations centrales et sources d’économies pour les assurés sociaux que nous sommes tous !

Willy SIRET Directeur Général Délégué aux Opérations du groupe Le Noble Âge Président de la Commission Tarification, Délégué Régional Pays-de-Loire

L’EHPAD est, pour le résident, un domicile ; un domicile particulier puisqu’il s’accompagne d’une prise en charge sanitaire et de la dépendance par l’établissement. La bonne organisation de cette double prise en charge suppose que l’établissement ait le pouvoir d’organisation, condition nécessaire pour qu’il ait la responsabilité vis-à-vis du résident et des autorités de régulation. Une première approche est celle d’un EHPAD qui héberge les résidents et ouvre ses portes aux professionnels de santé.

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Haute-Normandie Zoom sur une réunion régionale SYNERPA au sommet à Mont Saint Aignan (76) Le 24 novembre dernier, les adhérents du SYNERPA avaient rendez-vous avec le Directeur général de l’ARS, M. Claude d’HARCOURT, la responsable du pôle « offre médico-sociale », Mme Christine LEFRECHE, et les représentants des Conseils généraux de la région, M. PERNA directeur de la Solidarité et de l’Autonomie pour l’Eure, et Mme CORRUBLE, directrice de l’Autonomie pour la Seine-Maritime. Tout au long de la journée les adhérents très nombreux (plus des trois quarts de la région) ainsi que des établissements non adhérents invités par le SYNERPA ont pu poser leurs questions et débattre avec les représentants de leurs autorités administratives : évaluation, campagne budgétaire 2011, renouvellement de conventions tripartites et prévisions pour 2012 étaient à l’ordre du jour de cette assemblée.

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En b Ce fut également l’occasion grâce à l’intervention de la directrice du Groupement de Coopération Sanitaire de Télésanté de Haute-Normandie de revenir sur le projet d’expérimentation télémédecine élaboré par le SYNERPA et deux adhérents experts du sujet, les groupes DVD et KORIAN ; ce dernier a notamment conduit une démonstration de téléconsultation dans l’Eure en présence de pouvoirs publics locaux et nationaux. La journée s’est conclue avec Sabine RIHAL conseillère FORMAHP sur la formation d’Assistants de Soins en gérontologie et sur le projet GPEC dont le SYNERPA sera partenaire en 2012 !


. . . f re Région Centre L’union fait la force Depuis la création des agences régionales de santé, CRSA, commissions spécialisées médicosociales, commission permanente et conférences de territoires, rythment l’emploi du temps syndical des délégués locaux. Avec la démocratie sanitaire comme mot d’ordre les agences régionales de santé appellent à une représentation juste et équilibrée entre les différents acteurs pour construire le Projet Régional de Santé. Dans le Centre, les fédérations du secteur médico-social habituées à travailler ensemble, et conscientes de l’utilité de

Formation : le SYNERPA proactif en Centre-Ouest

autre que Rennes s’organise. Le Morbihan saura enh février 2012 si le Conseil régional retient le projet soutenu par le SYNERPA et le CFA de l'ARFASS.

Oui à l’apprentissage des aides-soignants dans le Morbihan en janvier 2013. Appelé des vœux du SYNERPA depuis plusieurs mois, le maillage territorial de sections de formation par l’apprentissage d’aides-soignants dans des lieux stratégiques d’emploi

Partenariat en Pays-de-Loire entre le SYNERPA et la CARSAT Dans le cadre d’un partenariat initié en 2010, la CARSAT et le SYNERPA ont coorganisé en 2011, une session de réunions d’information sur la prévention des risques professionnels en EHPAD avec un zoom sur les risques psychosociaux. De débats en

se rassembler sur des problématiques communes sont allées plus loin et ont choisi d’adresser un courrier cosigné par leurs représentants régionaux FHF, FEHAP, URIOPSS et SYNERPA. Ils ont ainsi proposé d’une seule voix une répartition pertinente entre eux des sièges auxquels les fédérations peuvent prétendre dans le cadre des commissions d’appels à projets relevant de la compétence conjointe ARS/Conseil général, de celle exclusive de l’ARS, ou de celle exclusive de chaque Conseil général.

Activité syndicale locale

CENTRE OUEST 2011

Ouverture d’une section de formation AMP à Blois en janvier 2012 Dans le Loir-et-Cher le SYNERPA et les représentants du secteur du handicap associent leurs besoins pour conduire l’ouverture d’une section de formation AMP en janvier 2012 !

échanges, ces réunions ont débouché sur la création d’un groupe de travail CARSAT/ SYNERPA afin d’élaborer un socle d’actions et de mesures en EHPAD, finançables par le dispositif des Aides Financières Simplifiées. Ces travaux doivent se poursuivre en 2012 et s’articuler avec ceux déjà menés au niveau national. En effet, depuis le 13 décembre 2011, c’est officiel, le SYNERPA et la CNAMTS sont partenaires, rappelant l’engagement du SYNERPA dans la prévention des risques professionnels en EHPAD.

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2011 CENTRE OUEST

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La q


ualité en EHPAD

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Regards croisés

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entre évolution, évaluation et gestion des risques

’ici 2015 la majorité des établissements existants aura réalisé ses évaluations internes et externes par l’un des 800 organismes habilités par l’ANESM. Des ouvrages, décrets, circulaires, recommandations sont déjà sortis, d’autres encore attendus. Si le départ a été donné, encore faut-il maîtriser les règles (l’abandon est éliminatoire),

SYNERPA

avoir un mental d’acier et se doter du bon équipement avec ou sans sponsor. En ce début de marathon, deux directeurs jouent les commentateurs, tandis qu'un autre vient tout juste de franchir la ligne d’arrivée.

« A vos référentiels, prêts, partez ! »

Le point de vue "Evaluer c’est évoluer !" (JM. VENARD)

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Le témoignage Evaluation interne, Evaluation externe, "ça c'est fait" (AS. CORNEAU)

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La question La qualité au service de la gestion des risques… ou l’inverse ? (F.GUSTAVE)

20 13



2 janvier Depuis la loi du par la loi 2002, renforcée nts, santé « hôpital, patie et territoires » 09, du 21 juillet 20 la qualité l’évaluation de ements dans les établiss iaux médico- soc e est devenue un r bon obligation. Pou cteurs, cette nombre de dire tre secteur évolution de no it peur. fa ssement » En effet, le « gli applicables vers les normes aire, au secteur sanit é dénonc annoncé et/ou breuses depuis de nom fédérations années par les s, est professionnelle s vécu par certain comme établissements ! une révolution

C

ette évolution pose d’ailleurs « de nombreuses questions sur le plan éthique, politique, méthodologique ou organisationnel » mais au-delà de ces débats et questionnements, elle s’impose désormais. L’agence nationale d’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) a édité plus de 1200 pages de recommandations de bonnes pratiques professionnelles de plus en plus adaptées à une application quotidienne.

Le point de vue

Evaluer c’est évoluer !

CENTRE OUEST 2011

Après une période d’observation, souvent de suspicion vis-à-vis de « ses énarques » écrivant les nouveaux « codes de la pratique professionnelle », il faut bien reconnaître que la mise en place d’une démarche d’amélioration continue de la qualité de nos prestations est pertinente. En effet, La société civile accro à la transparence, l’arrivée dans nos établissements de résidents « citoyens consommateurs », l’explosion des actions judiciaires avec l’obligation de résultat au détriment de l’obligation de moyens nous imposent cette évolutionrévolution. Il est important de transformer intellectuellement cette obligation en une opportunité pour nos établissements. Après la colère, la discussion, la réflexion, la digestion des textes, voici venue l’heure de l’action !

Gardons à l’esprit qu’Evaluer c’est Evoluer. Jean-Marc VENARD, Directeur des Jardins de Matisse, Le Grand Quevilly Délégué régional Haute-Normandie

SYNERPA 15


La parole d'exper t

2011 CENTRE OUEST

Evaluation interne, évaluation externe :

Comme certains d'entre vous, je me suis dit : « Encore une couche supplémentaire de travail s’imposant à nous en plus de notre gestion quotidienne ! Où vais-je trouver le temps et l'argent ? Par où commencer ? Je connais déjà mon établissement, mes difficultés et mes points forts ! ». Nous sommes partis avec des réticences et des idées reçues, l’expérience de l’évaluation interne et externe nous a permis de porter un regard positif et constructif sur celle-ci. lissement

de l’étab Fiche d’identité

Blaudy blissement : Le t du Cher), • Nom de l’éta le, extrême Es ra ru ès tr e on PRECY (z pendant • Commune : mmercial indé co t en m se lis es du secteur • Statut : étab nts (originair de si ré 71 : l ei cu • Capacité d’ac ment) eur fermé de l’établisse ue iq ph 10 lits en sect ra e, ir ra géog po m te cueil 08 : 11 places d’ac ellement en 20 • Spécificités 2002, renouv en ée gn si te on triparti • 1ère conventi

• GMP : 689 , 3 IDE, partiel, 1 IDEC • PMP : 150 ateur à temps nn do or co in Médec psychologue. • Personnels : mi-temps de un , SH A 11 P, 11 AS, 5 AM

Du temps des CROSMS, des SCM et des DDASS Aux débuts des années 2000, ne bénéficiant pas de Section de Cure Médicale, il devenait pressant pour l’établissement dont la préoccupation a toujours été la fourniture de prestations de qualité aux résidents, de signer une convention tripartite pour assurer les soins aux personnes accueillies de plus en plus dépendantes. A cette époque également, le passage en CROSMS était obligatoire. L’établissement a du travailler sur des objectifs qualité précis suite aux

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visites du Conseil général et de la DDASS du Cher. D’abord, la mise en place d'un programme de travaux permettant d'assurer un meilleur confort auprès des résidents accueillis était vivement conseillé : réfection des chambres, dédoublement des chambres doubles, création de lieu de vie ; puis signature de conventions avec un Centre Hospitalier et un Centre Hospitalier Spécialisé, via un travail en réseau avec les services de soins à domicile, création de postes (l'animateur), un poste supplémentaire en cuisine, etc. A cette époque déjà l’équipe était mobilisée pour rentrer dans cette démarche qualité et nous sollicitions la participation de chacun. La signature de notre 1ère convention tripartite a apporté les moyens dont nous avions besoin pour prendre en charge correctement le résident ... la démarche qualité était lancée.

9 mois d’évaluation interne Courant 2007, nous avons souhaité rentrer dans une démarche d'évaluation afin d'avoir une approche globale de notre établissement et de nous fixer des objectifs de prise en charge dans le cadre de la préparation à la signature de la convention de seconde génération. Nous avons donc créé un groupe pilote pluridisciplinaire, porteur du projet, comprenant : direction, médecin coordonnateur, IDE coordinatrice, et psychologue afin d'établir un calendrier et choisir les outils et les axes de l'évaluation. Nous avons décidé de réaliser cette évaluation sur 9 mois afin de donner du temps aux échanges avec le personnel et les résidents. N’ayant pas encore la recommandation de l’ANESM, nous avons eu recours à la grille d’autoévaluation ANGELIQUE et au référentiel de certification SYNERPA-FNAQPA. Nous sommes également partis des objectifs fixés à l'établissement dans le cadre de la 1ère convention tripartite, et d’ouvrages sur des domaines techniques du secteur.


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CENTRE OUEST 2011

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ça c’est fait !

Pendant plusieurs mois, connaissant nos critères d'évaluation, nous avons observé et échangé sur nos savoir-faire. Nous avons rencontré le personnel en petit groupe par métier, puis par thème sur des temps assez courts (maximum ¾ h) et sur la base du volontariat. Nous avons recueilli via un questionnaire les avis des résidents et des familles, et organisé deux rencontres avec le conseil de la vie sociale.

3 mois d’évaluation externe

Nous sommes entrés dans l'évaluation externe en fin d'année 2010, début 2011. Cela nous paraissait opportun car nous nous trouvions à mi-chemin de notre deuxième convention, et nous permettait de nous situer par rapport aux orientations définies dans l'évaluation interne.

De tout cela est né un petit rapport. Parmi les difficultés rencontrées, mener une évaluation interne est chronophage ; presque une année. Il faut en permanence se remobiliser et motiver les équipes qui parfois trouvent ce travail très fastidieux. Et aussi rester objectif ; l'équipe doit reconnaitre ses difficultés sur certaines pratiques.

« Le choix de l’évaluateur, habilité par l’ANESM, s’est fait d’une part par connaissance et d’autre part par le coût »

Mais l'évaluation est une démarche participative où tous les acteurs ont la possibilité de s'exprimer. En outre, certaines pratiques peuvent être modifiées seulement parce qu'elles ont été évoquées lors de ces rencontres. L'évaluation a abouti à la rédaction d'un nouveau projet d'établissement et à la mise en place d'objectifs validés dans le cadre de notre convention tripartite 2ème génération.

Après un entretien avec l’évaluateur, nous avons présenté la démarche à l'équipe et aux résidents lors d'une réunion du conseil de la vie sociale, afin d'apaiser certaines craintes comme celle d'être jugé. Ensuite, l'évaluateur a recueilli le projet d'établissement, le contrat de séjour, le règlement de fonctionnement, les protocoles et aussi l'évaluation interne qui fut un support prépondérant. Puis il s’est fait une appréciation globale du fonctionnement par des visites et en observant les pratiques.

Exemples de d écis de l’établissem ions ent sur les améliorations à apporter à l’organisatio n • Travailler su r la pré-admis sion du réside • Former sur l'a nt ccompagnem ent et les soin aux personne s s atteintes de détérioration intellectuelle • Réfléchir sur les enjeux de l'alimentation • Travailler su r la sécurisati on du circuit du médicamen t • Améliorer la prise en charge de la douleur • Encadrer l'acc ueil et l'interve nt ion des bénévole s.

Différentes rencontres ont eu lieu avec le personnel, les résidents et les familles (en individuel ou en petit groupe). Un pré-rapport nous a été soumis et a débouché sur des échanges. Un rapport final d'une trentaine de pages nous a été remis comportant 4 parties : 1- Une appréciation globale de l'établissement via l’utilisation notamment du référentiel EVA 2- Un examen des thématiques du registre spécifique 3- Un examen des suites réservées aux résultats de l'évaluation interne 4- Des propositions et des préconisations.

Anne-Sophie CORNEAU, Directrice de l'EHPAD Le Blaudy, Precy - Cher Déléguée départementale adjointe du Cher

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La parole d'exper t

2011 CENTRE OUEST

Dans l'évaluation externe, on retrouve les orientations de l'évaluation interne et notamment les objectifs non encore atteints. A mon sens, les points positifs ont été la neutralité de l'évaluation qui a apporté un regard neuf sur l'établissement et son fonctionnement ; une démarche moins lourde que l'évaluation interne (pas de référentiel à bâtir, pas de rapport à rédiger) ; la qualité des échanges et les préconisations de l'évaluateur qui vont dans le sens du bien-être du résident. Du côté des points négatifs : le coût de l'évaluation. En plus du coût proprement dit (autour de 5000€ pour nous), il faut ajouter les coûts indirects (ex : temps accordé aux salariés pour les entretiens individuels et collectifs). Autre difficulté rencontrée, et relevée dans l'évaluation externe : la remise en cause de nos pratiques qui peut être mal perçue par quelques professionnels dans un premier temps mais qui peut être atténuée lorsque le changement des pratiques est justifié et expliqué. Une copie du rapport a été transmise à la délégation territoriale de l’ARS du Cher et au Conseil général.

ations issues is n o c ré p t s e u Quelq l’établissemen e d e rn te x e n o de l'évaluati

s protocoles en oriant tous le rt pe ré ité al bornes qu • Création de diffusion n de une meilleur : mutualisatio vigueur pour ec les EHPAD av n io at ér op la co • Développer ls s professionne s moyen tion des risque en év pr de politique • Poursuivre la terne : l'évaluation in ns da e m m co • Et eur arge de la doul • La prise en ch médicament on du circuit du • La sécurisati

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Démarche positive et de longue haleine, l’évaluation n’est qu’une étape… La démarche évaluative est une démarche institutionnelle : chaque acteur, et notamment les usagers de l'établissement, il me semble, doit participer afin que cette évaluation prenne tout son sens et soit la plus juste possible. C'est une démarche participative qui prend du temps pour chacun et surtout pour le directeur ou le meneur du projet dont la volonté est de mener celui-ci à son terme. En quelque sorte, le directeur est la colonne vertébrale de l'évaluation : c'est lui qui impulse cette démarche, qui mobilise les équipes, qui donne du temps aux acteurs dans l'organisation du travail pour pouvoir se rencontrer, échanger, communiquer. Aussi je pense qu'il est important qu'un climat social serein et qu'une réelle motivation existent. Car ces évaluations interne et externe peuvent remettre en cause nos pratiques professionnelles à tous les niveaux de fonctionnement et notamment celui des décideurs : directeur, médecins coordonnateurs, IDE ...

Accepter d'avoir des difficultés, d'apporter du changement n'est pas toujours facile et pour nous et pour notre personnel d'autant plus que se greffent à cela les contraintes budgétaires. Mais surtout il faut voir en l’évaluation une démarche positive mettant en avant et valorisant nos savoir-faire. C’est un travail de longue haleine, cette démarche devant perdurer dans le temps. Il faut prendre le temps d'observer nos pratiques, de les mesurer et les adapter : la population accueillie change, la législation change et notre environnement socio-éconornique aussi !


CENTRE OUEST 2011

De plus, de mon point de vue, à long terme, ces évaluations répétées permettront de mesurer la qualité de prise en charge d'un même établissement dans le temps et voir si celle-ci s'améliore (comme constaté depuis 10 ans dans les EHPAD avec la mise en place des conventions tripartites), stagne ou bien diminue. Faute de moyens, ces évaluations permettront au moins de mesurer les difficultés rencontrées.

Finalement les évaluations nous accompagnent et nous aident à appréhender les changements. Une fois réalisée, l'évaluation nous donne une vision globale de notre structure. Ses résultats nécessitent d'être pris en compte pour définir les orientations que nous souhaitons donner à notre politique. En effet, les points à améliorer relevés dans les évaluations pourront être des objectifs à atteindre dans le cadre du renouvellement de notre convention tripartite. Cela a été le cas dans notre établissement par exemple avec l'amélioration de la prise en charge de la douleur.

Ecrit et mis en valeur dans un rapport réalisé par un évaluateur externe, tout cela prend plus de sens. Finalement nous avons trouvé une réelle motivation au travers de nos résidents. Ces évaluations sont des outils pour répondre à leurs attentes. Les rencontres et les échanges imposés par ces démarches nous ont aidés à nous rapprocher encore davantage des résidents, à encore plus les écouter ainsi que leur famille et à ne pas voir en nos équipes de seuls exécutants mais des sources d'idées, des acteurs investis dans leur travail. En fait, l’évaluation nous a aussi fait avancer dans la démarche de bientraitance… dans toutes ses dimensions.

…mais un véritable outil… L'évaluation est un outil vis-à-vis de nos autorités administratives. De fait, l'évaluation interne et l'évaluation externe amènent à des constats desquels doivent émerger des orientations. Et pour la mise en œuvre de certaines, des moyens supplémentaires sont indispensables en termes d'investissement (achat de matériel) ou de fonctionnement (postes supplémentaires). Ainsi, dans la logique des choses, l'évaluation doit pouvoir servir d'argument ou de justificatif pour solliciter des moyens financiers supplémentaires.

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La question

2011 CENTRE OUEST

au service de la ou la au

Fabienne GUSTAVE, directrice des Jardins d’Elodie au Havre, Déléguée départementale du SYNERPA en Seine-Maritime

D

ans son recueil des obligations spécifiques aux EHPAD le SYNERPA indique que : « L’établissement est tenu de veiller à la sécurité de ses résidents sans porter atteinte à leur libre circulation : c’est l’obligation de surveillance. En pratique, la problématique est de réussir à concilier pour chaque personne ces deux principes apparemment opposés : respecter la liberté et assurer la sécurité.

garantir liberté (libre circulation, ou absence de contrainte) et sécurité (en général un ensemble de règles à respecter). Ce paradoxe peut se résoudre, selon le SYNERPA dans une « surveillance », mettant le résident dans une situation de passivité vis-à-vis de sa sécurité au profit d’une seule préoccupation : sa liberté. Une telle vision de la sécurité, comme absence de contrainte dans la vie des résidents engendre, pour l’établissement, un devoir de vigilance pour leur assurer cette sécurité.

Une récente jurisprudence admet que la conciliation de ces deux droits et libertés rend l’établissement comptable d’une obligation de vigilance de moyens et ne se traduit pas par l’atteinte d’un résultat... Ce résultat, la sécurité en l’espèce, ne pouvant qu’être incertain».

Ce devoir de vigilance, en tant que stratégie des moyens mis en œuvre pour prévenir l’atteinte à la sécurité, impacte directement notre vision de la gestion des risques et de la qualité.

Cet extrait illustre parfaitement le paradoxe pour un établissement : devoir

Elle questionne en effet les établissements sur leur capacité à mettre en

place une démarche sur les moyens de surveillance qui puisse se prévaloir d'assurer la même efficacité qu’une série de règles garantissant la sécurité à 100% mais imposées à tous. Les établissements doivent de plus en plus démontrer leur aptitude à répondre aux exigences des résidents et de leurs proches ainsi qu’aux exigences réglementaires. Il devient également indispensable de mettre en place un système de management de la qualité. Nous ne sommes pas ici dans le cas de la loi du tout ou rien : la conformité d’un produit par exemple, mais bien dans le cas d’une prestation d’humain à humain avec toute la complexité que cela entraîne. Alors quelles sont nos possibilités, concrètement, pour prouver l’efficacité de nos organisations, nos savoir-faire, nos vigilances, nos exigences, nos contrôles, nos résultats ? Dans un premier temps, il faut avoir une vision globale de la démarche qualité mise en place dans l’établissement. Pour cela, il est important de développer la rédaction des processus management, métier, support et amélioration continue. Le processus métier peut se traduire par exemple pour un EHPAD en sous-processus : repas, toilettes, soins, hôtellerie, animation, nuit, trouble du comportement etc. Dans un second temps, et ceci grâce à la réflexion sur le processus métier, il est conseillé de développer un outil de gestion des risques à partir par exemple de la méthode AMDEC (analyse des modes de défaillance et de leur criticité).

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La qualité gestion des risques gestion des risques service de la qualité Dans chaque sous-processus les tâches sont listées et, pour chaque tâche, les risques sont identifiés de la manière la plus exhaustive possible lors de groupes de travail pluri-professionnels, voire avec les résidents pour les sous-processus « toilette », ou « repas ». Ils sont cotés en fréquence et en gravité (impact « résident », impact institutionnel). Ils sont hiérarchisés selon des codes couleurs, vert, jaune, orange, rouge (les rouges étant identifiés comme des risques majeurs). Ce sont ces risques qu’il faudra maîtriser en priorité. Cette hiérarchisation permet de réaliser son plan d’action Qualité. Pour chacun de ces risques, des actions de prévention (procédures, protocoles, fiches techniques, traçabilité) et des indicateurs de suivi doivent être élaborés pour évaluer leur efficacité. Parallèlement un questionnaire de satisfaction est élaboré et un dispositif interne de déclaration des signalements est développé afin d’enrichir le recueil des risques et d’organiser leur gestion a posteriori. Les principaux événements sont analysés par méthode de résolution de problème (méthode des 5M, QQOQCP, arbre des causes, Pareto, matrice de compatibilité) et traités par un groupe pluridisciplinaire, constitué des acteurs concernés. Des préconisations sont élaborées et diffusées en interne sous forme de notes de service, de réunions, staffs hebdomadaires. Des comptes-rendus sont écrits, des procédures, ou une traçabilité, peuvent être améliorées. Une gestion documentaire rigoureuse renforce la démarche. La mise en place d’une telle démarche se construit sur 2 ou 3 ans de concert avec l’équipe soignante. Les années suivantes c’est grâce au processus d’amélioration continue (enquêtes de satisfaction, fiches de signalement, indicateurs, évaluation de

CENTRE OUEST 2011

?

PLAN D’ACTION DU PROCESSUS SOINS DES RESIDANTS

Risques traités Risques en cours de traitement

Liste des risques rouges à couvrir

Toilette

Soins

R : Risques rouge Cotation Fréquence - Gravité O : Risques orange Cotation Fréquence - Gravité Hôtellerie

Repas R 5-5

Chutes

R 5-5

R 1-5

Ingestion de produit, médicament

R 1-5

R 1-5

Risque de maltraitance (brusquerie)

R 1-5

Animation

Nuit

Troubles du comportement

Total des risques

R 2-5

R 3-5

R 5-5

6

J1-3

R 3-5

R 1-5

4 1

Oubli de transmission

R 5-3

Erreur de traitement

R 5-4

Douleur

R 5-4

1

Problème de prescription

R 5-3

1

Manque de suivi de protocole / équipes

R 5-3

1

Manque d’accompagnement

R 5-3

Panne, manque de matériel

J2–2

1 R 5-5

1

R 1-5

Absence de médecin

R 1-5

Absence de protocole

R 5-3

Infection

O3-3

O 5 -2

1 R 1-5 R 5-4

Légionellose

R 1-5

O 2 -4

O 5 -2

O 4 -2

1 1 1

R 5-3

Problème de quantité Fausses routes

1 1

Entartrage

Refus, agressivité

3

R 5-3

R 5-5

1 O 5 -2

R 2-5

Coup de soleil

R 4-4

Manque d’eau

R 1-5

Fugues

R 1-5

Détachement de la ceinture de sécurité

R 1-5

Accident de voiture

R 1-5

R 5-3

2-3

R 1-5

2 1 1

R 2-5

R 2-5

3 1 1

Manque de surveillance

R 5-5

Altercation entre résidants

R 5-5

Intrusion

R 1-5

1

R 5-5

1-1

Manque de personnel

O 5 -2

Risque enferment extérieur Amaigrissement Défenestration

O 4 -3

1 R 5-5

2

R 3-5

1

R 5-5

1-1

R 2-5

1

ses pratiques, évaluations interne, externe, veille réglementaire…) que le système perdure. L’exigence que requiert une démarche qualité est souvent appréciée des professionnels. La communication est plus développée et les participations sont activement recherchées. Les professionnels se sentent valorisés, motivés et le résultat est une dynamique de groupe et une forte mobilisation.

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Inter view

2011 CENTRE OUEST

Président de l’Assemblée des Départements de France, et du Conseil général des Côtes d’Armor

Pouvez-vous nous rappeler les axes principaux soutenus par l’ADF dans le cadre de la réforme de la dépendance ? Et quant à l’annonce de report ? La question de la perte d’autonomie n’est pas une simple question technique, il s’agit d’un sujet politique et philosophique : quelle place la société organise-t-elle pour nos aînés qui vivent de plus en plus longtemps ? Les Départements se sont donc pleinement investis dans le débat national sur la dépendance et la perte d’autonomie initié par le Président de la République. Pour cela, nous avons engagé, dès l’automne 2010, un cycle de discussions associant les

Conseils généraux bien sûr, leurs élus et techniciens, mais aussi des représentants du monde universitaire, associatif, économique, pour dégager, ensemble, des propositions communes. Nous croyons en effet que le vieillissement de la population qui résulte des progrès médicaux, des acquis de la protection sociale, de l’éducation des citoyens, des pratiques sportives et culturelles, de l’amélioration des conditions de travail, constitue une avancée sociale et humaine majeure dans notre pays depuis 1945. Compte tenu des projections démographiques que nous avons pu établir, nous estimons que les solidarités nationale et locale peuvent relever le défi que pose la question du vieillissement dès lors que nous nous assurons certains principes. En premier lieu, la mise en place d’une politique de prévention globale tout d’abord, qui devra par exemple comporter l’adaptation des logements à la problématique du vieillissement, définir des parcours différenciés et coordonnées en matière d’hébergement, etc. En second, la refondation du secteur de l’aide à domicile autorisé. En ce sens, l’ADF a abouti à un accord historique avec les principales fédérations du secteur. C’est une avancée importante pour ce secteur et les Départements. Enfin, et non des moindres, un financement de l’APA partagé, à parts égales, entre l’Etat

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Claudy LEBRETON

CENTRE OUEST 2011

Interview réalisée par Julie BILLOIS, Conseillère technique régionale Centre-ouest

et les Conseils généraux. Rappelons qu’aujourd’hui les Départements assument plus de 70 % de cette charge financière, qui devrait pourtant relever, pour une part importante, de la solidarité nationale. Concernant le financement, il est important de rappeler que nous écartons le recours à toute forme d’assurance privée obligatoire, même si l’assurance peut demeurer une option facultative pour ceux qui le souhaiteraient. Ces positions ont été présentées au gouvernement comme à tous nos partenaires. Elles ont été très bien accueillies. C'est la raison pour laquelle le report sine die de la réforme décidé par le gouvernement est une grande déception. C’est aussi, et surtout, une mauvaise nouvelle pour les départements et pour les familles qui en attendaient beaucoup.

Quelles remontées avez-vous eu des départements sur la tenue et la teneur des débats interdépartementaux ? Il faut tout d’abord saluer l’intention première des pouvoirs publics d’aller à la rencontre des acteurs locaux du secteur et de nos concitoyens qui éprouvent chaque jour d’immenses difficultés pour faire face à des situations de plus en plus complexes. Malheureusement, nombre d’entre eux sont repartis déçus de ces débats régionaux. Les possibilités d’échange étaient réduites à leur plus simple expression et il n’était bien souvent pas possible d’interroger directement les ministres présents. Ecouter des spécialistes éminents et des politiques de hauts rangs pendant plusieurs heures, cela n’est pas forcément inintéressant dans l’absolu mais je reste persuadé qu’un véritable

débat, sociétal – je dirai même philosophique – aurait été plus profitable à notre pays.

Qu’avez-vous pensé de celui de la Bretagne qui s’est déroulé dans les Côtes d’Armor, département que vous présidez ? Quelles contributions ont été apportées lors de la concertation sur la dépendance que vous avez vous-même organisée au titre du Conseil général ? La réunion interdépartementale, qui s'est tenue à Dinan, était organisée par l'ARS. La vision "sanitaire" a beaucoup pesé sur les débats, peut-être trop ; ainsi, les services d'aide à domicile en étaient malheureusement absents. J’ai pu noter par ailleurs qu’au-delà des participants aux tables rondes, les interventions de la salle ont surtout été le fait de professionnels et d'institutionnels. Les trois débats organisés par le Conseil général avaient, me semble-t-il, une autre « coloration ». Ils ont donné lieu à des expressions d'usagers et d'élus et ont été précédés d'une contribution du Coderpa. J’ai aussi souhaité que nous complétions ces débats par des échanges avec les représentants des établissements et services médico-sociaux. Les échanges auxquels ont pris part élus, professionnels et usagers ont permis ainsi de confirmer l'attachement de l'ensemble des participants à un financement assuré par la solidarité nationale, pour en permettre l'accès à tous, et le rejet de tout système faisant appel à des financements de type assuranciel.

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2011 CENTRE OUEST La nécessité de mettre l'accent sur la prévention à tout âge, très en amont de la survenue de la perte d'autonomie, de lutter contre la solitude, d'adapter les logements et de soutenir les aidants naturels a également été très fréquemment mise en avant. Enfin, j’ai retenu de ces débats les difficultés d'articulation entre le secteur sanitaire et le secteur social, et donc, de façon plus générale, un besoin de coordination des différentes aides autour de la personne. Malgré l’annonce du report de la réforme de la dépendance par ce Gouvernement, j’ai souhaité que nous restions mobilisés. Un colloque sera ainsi organisé le 17 novembre prochain à Saint-Brieuc. J’y attends plus de mille personnes qui réfléchiront avec nous sur les façons de "bien vieillir en Côtes d'Armor".

Pouvez-vous décliner les grandes lignes de la politique du Conseil général 22 en faveur des personnes âgées ? Et concernant leur prise en charge en établissements ? Le département a-t-il des spécificités, des projets particuliers, dans ce domaine ? Le Conseil général a adopté en novembre 2008 son schéma « Bien vieillir en Côtes d’Armor », autour de trois orientations stratégiques et de neuf axes opérationnels. Il s’agissait pour nous à la fois de poser un état des lieux, mais également de donner plus de sens à notre action et de nous fixer, collectivement, un cap. La première orientation de notre schéma consiste bien entendu à optimiser l'offre existante en favorisant notamment le partenariat et la complémentarité entre les acteurs locaux. Nous devons faire mieux ensemble. L'objectif est d'obtenir, sur chaque territoire une offre complète et coordonnée. Outre la structuration de l’aide à domicile, l’adaptation de l’offre d’accueil, l’amélioration des inscriptions dans les établissements par exemple, il nous a également semblé pertinent de valoriser les initiatives des territoires. La deuxième orientation du schéma doit permettre de donner une plus grande liberté de choix aux personnes par la recherche de nouvelles réponses plus adaptées aux besoins des personnes âgées et de leur famille. Cela passe plus par l'expérimentation et l'innovation que par l'évolution du cadre législatif et réglementaire.

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Enfin, la troisième orientation de ce schéma – favoriser une approche globale des besoins - redonne aussi du sens à notre action. J’ai en effet souhaité que nous prenions vraiment en compte les personnes pour lesquelles nous agissons, que nous ayons vraiment à cœur de considérer les personnes âgées dans leurs diversités, dans ce qu’elles sont vraiment. A cet égard, nous avons souhaité que cette orientation affiche l’ambition de « vie en communauté », de vie dans la communauté. Il importe en effet d'appréhender la personne et son entourage dans sa globalité, dans une logique de bien-être, donc de prévention, et de la considérer comme citoyenne et actrice de sa vie. Il convient également – je le crois - de faire évoluer le regard de chacun sur la vieillesse. Ce n’est pas un poncif que de rappeler que le vieillissement de la population est d’abord une richesse, un atout pour nos territoires, pour la vie de nos territoires, pour les échanges entre les générations. Concernant plus particulièrement les établissements, le département des Côtes d'Armor est doté d'un maillage intéressant sur tout son territoire. Si la plupart des anciens foyers-logements ont été transformés en EHPAD, il faut aujourd'hui faire face à un double défi : assurer l'accueil des personnes les plus dépendantes alors que les crédits de l'assurance maladie se raréfient, et permettre aux personnes autonomes de trouver des solutions sécurisantes, au plus près de leur lieu de vie habituel. Cela passe par des réponses très variées. Nous préconisons ainsi - et nous finançons - la construction de logements adaptés en centre-bourg. Nous allons également mettre en œuvre un plan de création d'EHPA. Il est en effet important que les logements de ville, les EHPA et les EHPAD puissent exister en proximité pour permettre une bonne articulation de l'ensemble de l'offre d'accueil, en lien avec les services d'aide à domicile et l’environnement plus général des personnes âgées.


CENTRE OUEST 2011

Au niveau national, quelle vision l’ADF porte-telle sur l’articulation de la politique en faveur des personnes âgées, dont la décentralisation a fait des Conseils généraux les chefs de file, avec les agences régionales de santé et leurs délégations territoriales ? Les commissions de coordination au niveau de l’ARS vous paraissent-elles prendre suffisamment en compte les politiques menées par les Conseils généraux ? Le département, territoire de solidarité et de proximité, constitue le cadre d’action le plus adapté pour une politique publique gérontologique combinant prévention et éducation pour la santé, coordination des acteurs, offre de logements adaptés et de transports accessibles, développement d’activités sportives et culturelles, etc. Nous demandons donc que le département soit désigné plus clairement comme le chef de file de la politique gérontologique en France et que les schémas départementaux gérontologiques conservent leur caractère multidimensionnel. Nous ne pouvons en effet parler efficacement et intelligemment des personnes âgées que si nous avons à l’esprit l’ensemble de ce qui fait la vie d’une personne âgée. Un exemple. Le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) a mis en exergue que d’importantes dépenses hospitalières et des dépenses ambulatoires pourraient être évitées en coordonnant mieux les établissements de santé et les services d’aide à domicile notamment.

L’hospitalisation inutilement prolongée d’une personne très âgée accroît en effet la probabilité d'une perte de capacités. Le retour d’hospitalisation doit donc s’organiser dès l’arrivée. Il s’agit de mieux coordonner les parcours de soins et les trajectoires de vie résidentielle et de mieux se coordonner avec les services d’aide à domicile. Or, qui mieux que les services départementaux peut mettre en œuvre un tel suivi ? J’ajoute qu’une partie des économies dégagée par de telles politiques de prévention pourrait être redéployée vers les services et les personnes qui en ont le plus besoin. N’oublions pas en effet qu’il y a chaque année 22 000 chutes à domicile entraînant 7 000 décès. Chiffres effrayants, représentant près du double de celui de la mortalité sur les routes françaises ; un tel constat nous oblige à trouver des réponses opérationnelles. Les ARS notamment doivent donc prendre en compte le rôle, et l’intérêt qu’il y a à vraiment travailler avec les Départements.

Comment cette articulation est-elle conduite concrètement entre le Conseil général des Côtes d’Armor, l’ARS Bretagne et sa délégation costarmoricaine ? Moyennement. Je ne prendrai qu’un exemple : la finalisation du Projet Régional de Santé, qui est actuellement en cours. Le calendrier et la méthode d'élaboration de ce document n'ont malheureusement pas permis, à ce stade, un réel dialogue entre l'ARS et les Conseils généraux de la région Bretagne. Si les Départements ont été associés aux travaux, dans les instances de l'ARS et dans des groupes de travail, avec de nombreux autres acteurs, nous n’avons pas eu de dialogue, d’échanges particuliers avec l’ARS. Or, les compétences

que les Conseils généraux assument, sur le champ médico-social, mais aussi sur celui de la prévention auraient nécessité me semble-t-il, très en amont, la mise en œuvre d'un dialogue singulier avec l'ARS. Ce dialogue, nous l’esquissons aujourd’hui, en toute fin de parcours. C’est insupportable.

Selon vous, quelle sera la maison de retraite de demain ? Sur quels axes ces établissements doivent-ils évoluer pour répondre au mieux aux besoins et attentes de demain ? » Il faut se garder des politiques du « tout domicile » et du « tout établissement ». Les EHPAD doivent s’inscrire dans le parcours de vie et le parcours résidentiel des personnes tout au long de leur vie, notamment de leur fin de vie. Il faut également éviter de transformer les établissements d’hébergement actuels en « petits hôpitaux ». La surmédicalisation des EHPAD n’est pas une solution d’avenir ni le souhait des personnes âgées. Le projet de soins des EHPAD doit donc s’inscrire, me semble-t-il, dans un véritable projet de vie. Finalement, notre ambition doit être d'abord d’ajouter de la « vie aux années » et non des « années à la vie ».

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Publi-rédactionnel Pourriez-vous en quelques mots nous expliquer qui est Alzheimer&Contract.

la mémoire. Les activités proposées au sein de PASA Concept visent à maintenir le lien social du patient et à réinscrire sa place dans la communauté.

Geria Contract, leader européen en aménagement de lieux de vie pour personnes âgées en institutions, innove avec sa filiale Alzheimer&Contract dédiée à la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés.

Les espaces PASA Concept sont ils tous identiques ?

Après l’espace Réminiscence lancé en 2009 pourquoi le PASA Concept ? Fort de son expérience de la prise en charge de la personne âgée dépendante, Géria Contract. a été le 1er groupe à concevoir des collections exclusives de mobilier, puis des lieux de vie spécifiquement dédiés aux malades d’Alzheimer, comme le concept "Réminiscence". Cet espace thérapeutique, qui connaît un vif succès auprès des patients et des aidants, vise à replacer le patient dans l'atmosphère des années 50's-60's, appelant ainsi un travail d'évocation de sa mémoire ancienne, personnelle, familiale ou collective. Poursuivant son approche innovante des thérapies non-médicamenteuses, "Alzheimer & Contract" créée aujourd'hui un nouvel espace d'activités et de soins multi-sensoriel, dans lequel chaque détail est pensé, s’inspirant du concept d’humanitude et de la méthode Montessori adaptée à la personne âgée, pour favoriser le mieux-être et recréer le lien social du patient malade d’Alzheimer.

Que peut apporter le PASA Concept à votre établissement ? Une réponse globale à la création d’environnements et de produits adaptés. De l’architecture au mobilier, des éléments décoratifs aux accessoires éducatifs et sensoriels, le tout s’appuyant sur les dernières avancées en neurosciences et à la prise en charge de la personne souffrant de trouble cognitif ou apparenté.

Comment un PASA Concept s'intègre-t-il dans l'établissement ? OU : Dans le projet d'établissement ? Une véritable prise en compte intégrant le lieu, le patient, le personnel, et les accompagnants. Tout étant mis en œuvre pour gérer les troubles du comportement lié à la pathologie permettre à chacun d’évoluer à son rythme dans les différents environnements et ainsi promouvoir le bien être au cœur de toutes les unités de vie de l'EHPAD.

Quelles activités propose-t-on dans un PASA Concept ? Individuelles ou collectives, autour de l'approche multi-sensorielle, du jardin thérapeutique, de l'écoute active ou, du travail de

Les espace sont totalement modulables, une différenciation de l'aménagement étant réalisable en fonction des besoins de l'établissement, du projet de vie, de la population résidente, de la surface dédiée, de la nature des activités proposées, etc. Une approche "sur-mesure" qui fait le succès de Géria Contract, avec comme dénominateurs communs le respect des critères de labellisation et le respect de la prise en charge.

L'établissement porte-t-il seul le coût d'aménagement du PASA Concept ? Après labellisation, l’établissement peut bénéficier d'une subvention pouvant aller jusqu'à 50% du coût des aménagements auprès de la CNSA, et d’autres organismes.

Quels sont les enjeux futurs pour votre Groupe ? Face aux perspectives très positives, à l’enthousiasme suscité par les thérapies non médicamenteuses et à l'esprit d'innovation du groupe, "Alzheimer&Contract" se positionne comme un véritable pôle de recherche & de développement, centré sur les pathologies de la dépendance. Les prochains mois verront ainsi la création d’un comité d'éthique et médical, qui aura en charge la validation de tous les produits mis en œuvre au sein des sociétés du groupe. La recherche de partenaires pour la mise en place d’études cliniques, ainsi que la mise en production d’éléments qui ne sont à ce jour que des prototypes permettront, nous l'espérons, dans un future proche, une meilleure prise en charge de nos ainés.

ALZHEIMER & CONTRACT Cours Lauze de Perret - 84400 APT - France - T. +33 4 90 04 49 30 - F. +33 4 90 04 49 31 - Mail : contact@alzheimeretcontract.com

Etablissement : ........................................................................ NOM : .......................................................... Tél bureau : ................................................................... Mob (GSM) : ........................................................... Adresse mail : ............................................................................ @ : ........................................................... Adresse postale : ............................................................................................................................................


2011 CENTRE OUEST

PASA ouvre-toi ! L

es PASA, Pôles d’Activités et de Soins Adaptés sont nés de la mesure 16 du Plan Alzheimer 2008-2012 et « ont pour vocation de proposer pendant la journée aux résidents présentant des troubles du comportement modérés, des activités sociales et thérapeutiques au sein d’un espace de vie spécialement aménagé ». Cahier des charges spécifique, formation d’ASG, financements dédiés. Depuis tout aura été dit sur les PASA : accueil de jour déguisé, révolution de l’accompagnement des personnes atteintes d’Alzheimer, fausse bonne idée, premiers résultats convaincants… mais aussi parfois sésame du renouvellement des conventions tripartites ou échappatoire au couperet de la convergence tarifaire. Quoi qu’il en soit, et malgré peu de recul, l’engouement des protagonistes du PASA, qu’ils soient directeurs, équipes ou « labelliseurs/ financeurs », est clair : le PASA ça marche... il faut que ça marche.

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CENTRE OUEST 2011

L’interview Dr Catherine REA, médecin référent Alzheimer Paroles de pro Fonctionnement du PASA, équipes et direction témoignent Derrière la porte du PASA Une journée type

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Le PASA

2011 CENTRE OUEST

Interview réalisée par Julie BILLOIS, Conseillère technique régionale Centre-ouest

Interview

D Cath r

Pouvez-vous nous rappeler les chiffres relatifs aux PASA en région Centre ? Catherine REA : Fixée par le niveau national, notre région a la possibilité de créer 74 à 75 PASA. 8 PASA ont été labellisés en 2010. Pour 2011, 27 dossiers sont en cours d’instructions avec les Conseils généraux. Nous nous sommes beaucoup appuyés sur les fédérations dont le SYNERPA pour voir avec leurs adhérents comment développer les PASA. On espère encore labelliser 15 à 20 projets d’ici fin 2011, à raison de 3 PASA en moyenne supplémentaires par département. Quant à la ventilation entre les secteurs public, commercial et associatif elle se vaut d’un secteur à l’autre.

Par rapport au cahier des charges national, des dérogations ont-elles été accordées localement ? Il ne s’agit pas de dérogations, mais d’aménagements. Nous raisonnons et sensibilisons les établissements, les délégations territoriales ARS et les conseils généraux à deux modalités. Tout d’abord se poser la question des patients : « ai-je les patients, la file active adaptée à mon projet de PASA ? » ; ensuite se demander si on a les locaux et si le projet correspond bien à l’attendu. La dynamique PASA est présente partout en région Centre. Le point le plus bloquant reste les locaux. Concernant les patients, vu l’évolution de la population accueillie en EHPAD, les établissements auront forcément le profil correspondant à celui d’un PASA. Une file active de 20 patients minimum est nécessaire pour son fonctionnement. Au PASA les résidents sont très sollicités et travaillent beaucoup. Aussi, certains dorment une partie de l’après-midi, il n’y a donc pas constamment 12 personnes dans le PASA en même temps.

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Ensuite, si l’architecture ne correspond pas, nous regardons ce qui bloque. Par exemple, si un établissement qui n’a pas les locaux, propose de mettre des claustras dans les pièces existantes, ça ne conviendra pas car les personnes accueillies dans le PASA ont besoin d’être au calme pour se concentrer sur leurs activités. Si un autre établissement a des pièces modulables sans cabinet de toilette dédié mais que celui-ci n’est pas trop loin, cela peut s’envisager avec une organisation adéquate du personnel qui permettra d’accompagner le résident sans réduire l’encadrement au sein du PASA. Nous pouvons dans certains cas compenser les locaux par le projet de soins et l’organisation qui sera mise en place mais un minimum de locaux pour travailler en petits groupes est nécessaire et indispensable, et ce point est confirmé par les professionnels qui se sont lancés dans l’aventure PASA. Nous faisons au cas par cas pour être le moins bloquant possible et respecter l’état d’esprit du PASA.

Comment s’est déroulée la labellisation conjointe avec les Conseils généraux ? Globalement, après une phase de forte hésitation, nous n’avons aujourd’hui aucun problème avec les Conseils généraux. Depuis 2010, ils jouent bien le jeu, dès lors que nous respectons les règles qu’ils nous ont fixées : Ne pas amputer de façon significative la surface des locaux pour les autres résidents qui ne seront pas éligibles au PASA, ce qui est normal, et que le projet n’engendre pas d’augmentation du coût d’hébergement.

Y a-t-il eu beaucoup de labellisation « sur dossier » ? Nous avons le feu vert du national pour labelliser sur dossier des PASA qui s’intégreraient dans une restructuration, ou dans un établissement en


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herine REA cours de construction pour une mise en œuvre postérieure à 2012. Une visite de conformité viendra ensuite confirmer la labellisation. Sur le terrain, nous connaissons des établissements qui ont un projet de restructuration, et les patients présentant un profil de prise en charge en PASA, mais dont l’ouverture est prévue après 2012. Nous faisons donc du maillage avec une mise en œuvre et un financement différés.

La part des dossiers rejetés est-elle importante ? Quels sont les motifs de refus ? Cette part n’est pas importante. Pour ceux qui ont candidaté, nous cherchons les moyens pour que ça marche. En cas de refus, le motif est toujours celui des locaux, pas le projet en lui-même.

Que pensez-vous d’une mise en cohérence des places d’accueil de jour avec un PASA ? Les accueils de jour doivent avoir un vrai projet thérapeutique et du personnel dédié. Depuis les textes sur la réforme des accueils de jour, la fermeture des places d’accueil de jour était prévue pour les établissements qui n’ont pas le recrutement suffisant de patients, ou qui n’ont pas 6 places de capacité minimale d’accueil. Des accueils de jour ont été autorisés mais n’ont jamais fonctionné. Pour les établissements concernés, nous regardons si une mutation en PASA, via le regroupement de la partie accueil de jour et une partie de l’EHPAD est possible. Les Conseils généraux nous suivent sur cette réflexion, même si la circulaire sur les accueils de jour ne leur est pas opposable. En aucun cas nous ne pouvons aujourd’hui « mélanger » les 2 dispositifs.

Quelle est la situation de la région Centre en termes de démographie des professionnels médicaux et paramédicaux et l’impact sur les PASA ? Dans notre région, pour les PASA, les métiers les plus en tension sont « ergothérapeute » et « psychomotricien ». La région Centre ne forme pas ces professionnels et est une des dernières régions en termes de démographie sur ces profils (il y a moins de 10 instituts de formation pour ces professionnels en France). L’ARS du Centre travaille avec le Conseil Régional pour mettre en place une offre de formation sur ces métiers et par ailleurs nous essayons de privilégier les postes à temps plein.

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Les EHPAD en situation de convergence tarifaire ont-ils eu recours au PASA pour résorber l’écart avec le plafond de convergence ? Vraiment très peu.

Avez-vous des retours sur le fonctionnement des PASA installés ? Patients, familles et professionnels, tous ceux qui sont entrés dans l’aventure PASA sont aujourd’hui convaincus. Attention, concrétiser son projet de PASA n’est pas chose facile mais le jeu en vaut la chandelle ! Avec les PASA, un autre regard est porté sur la maladie.

Des effets ont-ils déjà été observés sur l’évolution de l’état de santé des personnes prises en charge dans le PASA ? D’après nos échanges avec les directeurs et les équipes, on redécouvre des patients pour lesquels on pensait qu’ils ne pouvaient plus faire certaines choses, et qui s’y remettent dans le cadre du PASA. Et les résidents sont contents, ils ont le sourire. Les remontées indiquent également qu’ils sont fatigués car ils participent beaucoup aux activités qui leur sont proposées. Généralement ils font la sieste l’après-midi et dorment beaucoup mieux le soir. Il y a une différence entre animation et réhabilitation. Il s’agit de vrais projets personnalisés sous réserve d’avoir les « bons » patients. Le travail sur le profil des patients est primordial. Nous allons également essayer d’évaluer l’impact de la prise en charge en PASA sur la consommation en médicaments.

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Comment se passent les mouvements d’entrée/sortie du PASA en fonction de l'évolution des troubles du comportement ? Tant qu’il y a une autonomie locomotrice, la personne reste dans le PASA. Même si elle présente quelques limites dans ses capacités, on l’intégrera dans le PASA. Pour cela, la réflexion de l’équipe est importante, tout comme le choix du « bon » patient. Faisons un parallèle avec les UHR. Pour les personnes accueillies, il faut plusieurs mois avant que les troubles du comportement se stabilisent. On peut sortir de l’UHR en veillant à ce qu’il y ait une unité Alzheimer pas trop loin, car on passe d’un encadrement d’activités à presque rien. Dans les PASA, les troubles du comportement sont mineurs. Ce qui légitime l’entrée en PASA ce sont les capacités qu’il reste au patient à faire des choses. Ce n’est pas évident de sortir une personne du PASA. Une sortie peut avoir lieu lorsqu’il y a perte de l’activité motrice, ou que la personne est plus fatigable. Qu’il y ait de l’attente ou non, la gestion de la file active est un paramètre important.


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Quel suivi pour les PASA en fonctionnement ? Nous organisons annuellement une réunion avec tous les directeurs qui ont un PASA pour qu’ils puissent échanger et se fédérer en réseau. En 2012 sera organisée une réunion entre les « anciens » et les « nouveaux ». En fait, nous sommes des animateurs.

Des PASA ont-ils fait l’objet d’un projet commun à plusieurs établissements ? Non, pas en région Centre. Mais un établissement de 700 lits implanté sur plusieurs hectares a proposé un PASA central pour des patients éligibles de différentes entités. Nous avons été très vigilants sur l’organisation et le fonctionnement : le transport, l’organisation en cas de pluie, l’encadrement …

La région Centre a-t-elle certaines spécificités quant au dispositif PASA ? Nous nous sommes beaucoup appuyés sur les fédérations qui furent de très bon relais. Un très bon partenariat s’est également opéré avec les Conseils généraux. On s’approprie mieux les choses à plusieurs. Nous avons beaucoup communiqué, aussi dans le cadre des schémas médico-social et sanitaire avec les partenaires sanitaires et médico-sociaux. Nous avons également fait un état des lieux avec chaque département, et conduit tout le dispositif Alzheimer de la région. Nous avons aussi réuni à plusieurs reprises France Alzheimer et les CODERPA.

Quid de l’insuffisance des financements dédiés au PASA ? Précisons d’abord que le PASA peut ne fonctionner que 5 jours sur 7. Le PASA demande de dégager du personnel ou recruter. Normalement le pôle se finance par PATHOS et par le forfait PASA mais la revalorisation des PMP étant bloquée, seul le forfait PASA est utilisé, faute de financement pour PATHOS. La médicalisation doit se poursuivre. Certains arrivent à redéployer du personnel mais d’autres non. Le PASA nécessite par ailleurs de très bien s’organiser avec les aides-soignants notamment pour les toilettes des résidents accueillis en PASA. Certains ont résolu cette problématique : c’est une ASG du PASA qui fait la toilette de certains de ces résidents. Cela maintient une cohésion d’équipe entre les ASG du PASA et les AS de l’EHPAD, et crée une continuité dans la prise en charge des gens du PASA. Les troubles du comportement s’observant aussi pendant la toilette, l’ASG peut ainsi s’occuper des patients plus difficiles. Ces initiatives permettent une prise en charge de qualité ; les établissements sont très intelligents ! C’est en termes de planning que cela pose parfois des difficultés. D’où l’intérêt des réunions de bonnes pratiques.

Après cette 1ère vague de labellisation, quels conseils donneriez-vous aux établissements qui souhaitent déposer un dossier ? Je leur conseillerai de se lancer dans l’aventure. S’ils pensent avoir un peu de surface à réorganiser et les patients éligibles, ne pas se lancer dans le PASA, c’est se priver d’un plus. Pour ceux qui se poseraient encore la question, on instruira les dossiers au fil de l’eau en 2012. Les établissements savent, et ils le font déjà, qu’il faut appeler l’ARS en amont. Nous ferons un nouvel appel à candidature en 2012.

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Paroles

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A Une partie de l’équipe soignante des Jardins de Matisse, Le Grand Quevilly (76).

près avoir digéré le cahier des charges Au quotidien, nous permettons aux 14 résidents du PASA, nous avons essayé de réfléchir d’être face à des situations déjà vécues : temps au moyen d’ouvrir les portes du PASA d’accueil et de resocialisation, lecture du journal, sans perturber les habitudes des résidents, en pré- mise du couvert, balayage, déjeuner en commuservant les points de repère nauté avec le personnel Le PASA est de leur journée. avec comme maître mot le chainon manquant la convivialité. Les aniLa réflexion de l’équipe et mations vont de l’atelier entre l’hébergement l’enthousiasme de la nouclassique et l’unité dédiée de stimulation mémoire à velle diplômée (assistante la gym douce en passant en soin gérontologique) s’est porté sur le temps par le bricolage, le jardinage, la cuisine et ceci d’accueil optimal pour les résidents, les activités à en fonction d’une étude précise des antécédents, développer, la création d’un repas thérapeutique. les habitudes de vie, des projets de vie individualisés, etc. Lors des différentes activités, il n’y Chaque critère de fonctionnement fut réfléchi, a pas d’objectifs. Le but étant de surtout freiner débattu afin de permettre une prise en charge la perte d’autonomie en laissant une grande du lundi au samedi de 10h a 18h. La liste des liberté aux résidents. résidents a été établie par une équipe pluridisciplinaire : Après un mois et demi d’ouverture, le constat Médecin coordonnateur, psychologue, cadre de est saisissant : on observe une diminution santé, ergothérapeute, etc. des troubles du comportement, une spontanéité dans les activités, une joie de venir au PASA. Souvent les fous rires, perdus depuis longtemps pour certains résidents, ressurgissent. Le personnel du PASA a énormément travaillé pour permettre à chaque résident de se sentir bien et capable de faire. Le ratio de soignants permet à chacun d’être reconnu comme un individu à part entière. L’image de soi en est grandement améliorée, alors que souvent elle se trouve noyée au sein d’un EHPAD. Le PASA est le chaînon manquant entre l’hébergement classique et l’unité dédiée. Nous pensons, très sincèrement, qu’il permettra de retarder l’entrée en unité dédiée pour certains résidents. Vanessa DOREY, ergothérapeute, Caroline BROCHET, ASG, Emmanuelle RENARD, AMP

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Nouvelle approche dans l’accompagnement de la maladie, le label PASA est un critère de qualité de la prise en soins des résidents

L

a résidence de Roquilieu a été parmi les premiers établissements des Côtes d’Armor autorisés à ouvrir un PASA. Nous avons donc essuyé les plâtres avec un cahier des charges sur lequel nous étions, avec l’équipe médicale, interrogatif quant à la pertinence d’une énième grille d’évaluation de nos résidants, la faisabilité de la mise en place d’un accueil tous les jours de la semaine avec 1,2 ETP supplémentaire, ou encore la disponibilité de nouveaux espaces architecturaux, etc. Motivés par ce nouveau projet, nous avons trouvé des similitudes avec notre unité d’accueil des malades Alzheimer tant en terme architectural, qu’en matière d’organisation des journées. Fort de ce constat, nous avons fait le choix d’adosser notre PASA à notre unité existante.

pour échanger sur nos organisations. Autant de contacts qui n’auraient pas en lieu sans ce projet. 3 - Enfin nous avons fait le choix de faire suivre la formation d’Assistants de Soins en Gérontologie à l’ensemble des soignants intervenants au sein du PASA, valorisant ainsi leur statut.

Roquilieu, 60 lits, Plaintel, (22)

Concrètement c’est donc une nouvelle approche dans l’accompagnement de la maladie, c’est aussi à mon sens un label qui doit être perçu également comme un critère de qualité dans la prise en soins des résidents. Gildas GUESDON, Directeur de la résidence de Roquilieu, 60 lits, Plaintel, Côtes d’Armor

Après près d’un an de fonctionnement le bilan est globalement positif : 1 - L’organisation des transferts des résidents durant la journée a créé une véritable dynamique au sein de la résidence, le PASA étant reconnu comme un espace spécifique pour un accompagnement thérapeutique stimulant, cela a contribué je pense à changer le regard de l’entourage des malades. Si au démarrage, certains résidants ont été perturbés par les changements d’espace et d’habitudes, nous constatons un plaisir de se rendre dans ce nouvel espace grâce à un accompagnement plus personnalisé. 2 - Ce fut également l’occasion d’une dynamique locale avec les autres établissements. Nous avons en effet accueilli des collègues du secteur chez qui nous sommes également allés

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n u ' d e t r o p a l e r è i r r e D

A S A P A

Rédacteur : Stéfane HEDONT, Directeur Korian Jardin Atlantique, Le Pouliguen (44) Délégué départemental adjoint de Loire-Atlantique

u terme de l’étude populationnelle conduite dans l’établissement, la mise en place d’un PASA, est apparue nécessaire et opportune pour la prise en charge des personnes relevant d’une démence modérée soit 31.3% des résidents. La place des familles est primordiale, et permet de les aider dans l’accompagnement de leur proche tout en les déculpabilisant vis-à-vis de l’institutionnalisation. Ce partenariat vise à s’adapter aux limites du sujet par le biais d’activités de travail, de loisirs, de jeux, favoriser le maintien des capacités de l’individu. Les activités ont également pour but d’éviter la solitude, provoquer du plaisir et favoriser les liens avec les familles.

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ne prise en charge globale permet d’appréhender la maladie dans ses dimensions cognitive, psychique, familiale et sociale tout en analysant les rapports de l’individu à son environnement éclairés par son histoire de vie.

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haque jeudi après-midi l’équipe complète du PASA se réunit pour une synthèse globale, du fonctionnement du PASA, des résidents, en vue de réadaptations nécessaires des ateliers et prises en charge pour la semaine suivante.

Une prise en charge globale permet d’appréhender la maladie dans ses dimensions cognitive, psychique, familiale et sociale tout en analysant les rapports de l’individu à son environnement éclairés par son histoire de vie. Chaque jeudi après-midi l’équipe complète du PASA se réunit pour une synthèse globale, du fonctionnement du PASA, des résidents, en vue de réadaptations nécessaires des ateliers et prises en charge pour la semaine suivante. Par ailleurs, des grilles d’évaluation sont remplies pour chaque activité et pour chaque participant. Une synthèse des activités est réalisée chaque mois afin d’évaluer la prise en charge et l’adapter. Elle donne lieu à une réécriture du plan d’actions thérapeutiques concernant le résident. Les outils utilisés ont pour support des

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tableaux excel, relais de la communication vers les aidants et/ou la famille avec un effet déculpabilisant et anxiolytique. Concernant l’évaluation des résidents (comportements, alimentation…) les échelles déjà utilisées seront réévaluées régulièrement et permettent d’ajuster les modifications de profil du résident concerné. C’est en croisant les deux résultats, que l’on peut identifier des réussites dans la stabilisation de l’avancée de la maladie et/ou des dégradations cognitives du résident.

Après 10 mois de fonctionnement du PASA, les résultats sont probants Pour les résidents, l’effet anxiolytique est immédiat du fait d’une prise en charge de proximité prenant en compte le résident dans sa globalité. Les effets sur les praxies et les aphasies apparaissent pour certains à présent. Deux résidents ont du être « sortis » de la thérapeutique du fait de MMS < 5 avec un transfert en concertation avec la famille et les équipes vers les unités de vie Alzheimer organisées en fonction des profils et donc des plans d’actions. Pour les salariés, cela induit des plans d’actions de prise en charge dans les zones d’hébergement, impactant l’organisation des soins du matin. La coordination entre les services prend forme et la notion thérapeutique du PASA est comprise par les soignants.

L E P E R SO N N E L

DU PASA

ogie s en gérontol stant de soin si as d’ P ET 7 0, P qualifiés 2,5 ETP d’AM rmier 0,2 ETP d’infi rection di 0,1 ETP de ychologue ps 0,18 ETP de e rsonnel cuisin 0,4 ETP de pe ux rvices généra 0,1 ETP de se nateur. di or édecin co 0,2 ETP de m érapeute 1 ETP d’ergoth

Formation du p ersonnel : zoom sur la form ation d’Assistant de S oins en Gérontologie (140h) La formation des équipes pour constitue l’équipe dédiée r au PASA a co mmencé en 2010. Une AM P a achevé sa formation d’ASG en juin 2010. Ce lle -ci compren d 5 modules : - concourir à l'élaboration et à la mise en œuvre du proj et individualisé dans le respect de la pers onne (35 heures ) ; - aider et souten ir les personne s dans les acte de la vie quotid s ienne en tenant compte de leurs besoins et de leur degré d'autonomie (21 heures) ; - mettre en pl ace des activité s de stimulatio sociale et cogn n itive en lien no tamment avec les psychomot riciens, ergoth érapeutes ou psychologues (28 heures) ; - comprendre et interpréter les principaux paramètres lié s à l'état de sant é (28 heures) ; - réaliser des so ins quotidiens en utilisant les techniques ap propriées (28 he ures). La formation s’e st organisée en périodes discontinues, sur une amplitude de 7 mois pour permettre l'alte rnance entre formation et exercice profes sionnel.

Le PASA de Korian Jardin Atlantique c’est aussi un espace existant dédié de 130 m², le redéploiement d’excédents soins à hauteur de 18 000€.

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tit déjeuner e p u a n o n u o ent les toilettes Qu’ils particip t e r e v le le , e u thérapeutiq s par l’équipe ré u ss a t n so des résidents , accompagne e it su n e i, u q soignante PASA. le résident au

8h30

Ouverture du PASA / Petit déjeuner thérapeutique

Une j Accompagnement des personnes volontaires pour le rangement du petit déjeuner. Les autres personnes sont accompagnées au PASA par le personnel soignant, et accueillies par l’AMP.

10h30

Début des ateliers

Groupe de 4 personnes par jour (mise en place d’un cahier de roulement des petits déjeuners pour l’équipe soignante). Objectif : Favoriser l’autonomie (maintenir et réapprendre les gestes du quotidien dans une ambiance conviviale et familiale) Moyens : Un chariot petit déjeuner, une vaisselle adaptée et café préparé dans la salle pour stimuler l’odorat, etc. Possibilité de petit déjeuner amélioré avec les gâteaux préparés lors de l’atelier de cuisine thérapeutique.

9h30

Fin du petit déjeuner / arrivée des autres résidents

Chaque matin, 2 ateliers différents sont proposés aux résidents en fonction des envies et des possibilités de chacun, avec possibilité d’activités individuelles en cas de refus. (Idéalement groupe composé de 5 personnes). Un programme des activités de la semaine est établi régulièrement suite à une évaluation individualisée. Les activités sont adaptées aux 2 groupes en fonction des possibilités. Le matin, temps favorable à la concentration, et à l’attention : mise en place des ateliers de stimulation cognitive, des activités de la vie quotidienne et des activités manuelles… les personnes étant alors davantage réceptives.

11h30

Fin des ateliers et mise en place avec les résidents qui le souhaitent de la table pour le déjeuner.

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ournée au PASA 12h00

Début du repas

Ateliers davantage liés au plaisir pour éviter une « sur-stimulation ». Les activités sont proposées mais non imposées. La personne n’est pas forcée et il n’est pas tenté de la raisonner mais il est plutôt proposé une alternative en cas de refus.

16h00 Goûter

Le personnel du PASA déjeune à table avec les résidents, pour favoriser le mimétisme, les stimulations.

13h30

Fin du repas

Accompagnement aux toilettes. Puis temps de repos pour les personnes qui le souhaitent, dans l’espace aménagé à cet effet. L’après midi : activités de détente et de relaxation, accueil des familles.

15h00

début des activités proposées (sorties, musicothérapie, lecture, intervenants extérieurs…)

Parfois préparé dans le cadre des ateliers cuisine, il est pris en commun avec les familles dans les divers espaces du pôle (salons, salle à manger).

Vers 17h00 A cette heure-ci, les résidents pouvant être agités, fatigués, voire angoissés, l’accompagnement individuel est privilégié afin d’apaiser les tensions éventuelles.

17h45 :

Accompagnement des personnes dans les espaces de vie commune

Temps de us comptes-rend de la journée : tion grilles d’évalua des des activités, ts pour comportemen nt chaque réside agitation) et (alimentaire ion des et retranscript sur logiciel ; informations smission avec temps de tran nte. l’équipe soigna particulières Les difficultés lors de sont évoquées uipe afin éq la réunion d’ s solutions d’envisager le à apporter.

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Marie-Sophie DESAULLE,

Inter view

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Directrice générale ARS Pays- de-Loire

Les ARS ont été créées le 1er avril 2010 et sont en place depuis plus de 18 mois. Nous nous étions rencontrés à l’occasion de la création de l’agence que vous dirigez ; que pouvez-vous nous dire de son fonctionnement aujourd’hui ?

MSD : L’ARS Pays-de-Loire fonctionne depuis avril 2010 mais elle n’avait alors pas encore eu l’occasion de faire valoir des réalisations. A présent, elle définit sa stratégie via l’élaboration de son Projet Régional de Santé (PRS), et met en œuvre des actions concrètes dans un esprit de transversalité et de décloisonnement. C’est une construction longue en interne et avec l’ensemble des acteurs. L’idée du décloisonnement, l’état d’esprit de transversalité sont des projets partagés par tous mais la mise en place de l’ARS s’accompagne d’un véritable changement de culture d’où la difficulté de passer du discours à l’acte. Il est plus aisé de raisonner en secteur d’activité, que par le parcours de la personne. Il est donc important d’expliquer en donnant de la méthode ; tout le monde partage l’idée, mais pour son appropriation par chaque secteur, il y a encore du chemin. Des acteurs sont déjà dans cette logique de l’innovation. Ainsi un lien entre les maisons de santé pluridisciplinaires et des CLICs et donc une passerelle entre médecine générale et secteur gérontologique, s’est créée et avance concrètement sur certains territoires.

Concernant le PRS et les schémas régionaux de l’ARS, quelles en sont les principales orientations stratégiques ? Trois orientations stratégiques illustrent la logique des Pays-de-Loire. L’axe particulièrement développé est celui de la personne au cœur du système. Ensuite, vient la proximité organisée. La question n’est pas tant celle des structures car globalement le secteur hospitalier a été réorganisé et le taux d’équipement médico-social est satisfaisant, mais le vrai débat porte sur la coopération, la coordination entre professionnels. La brique « soins » est bien organisée, la brique médico-sociale ou encore prévention, également, mais ces briques communiquent mal entre elles. Le 3ème axe est celui de la maîtrise des risques en santé et la limitation des inégalités sociales en santé. Nous avons voulu une construction partagée. Chaque schéma n’est pas pour ses propres acteurs ! Tous les acteurs y compris ceux du médico-social sont concernés par le schéma prévention ou celui de l’organisation des soins. Ce ne sont pas des schémas d’acteurs mais des schémas de thématiques ; ce qui peut être déroutant pour certains. Il faut jouer jusqu’au bout la question de la transversalité. Par exemple, la prévention de la perte d’autonomie n’est pas dans le schéma médicosocial mais dans celui de la prévention.

Interview réalisée par Willy SIRET, Délégué régional Pays-de-Loire et Julie BILLOIS, Conseillère technique régionale Centre-ouest

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luation, de réponses, en fonction des établissements qu’ils soient pour personnes âgées, pour enfants ou adultes handicapés ; d’où la volonté de construire des référentiels propres à chacun pour l’évaluation interne. Pour autant nous ne partons pas de zéro ; capitalisons sur l’existant ! Pour le secteur « personnes âgées », fort du conventionnement tripartite, on peut partir du référentiel ANGELIQUE enrichi des recommandations de l’ANESM, voire penser, avec une base de bonnes pratiques, au partage d’une logique de référentiel entre plusieurs acteurs sur une même région avec l’ARS en accompagnement de la démarche.

Lors du Salon Âge 3 à Nantes, a été mis en avant le retard des Pays-de-Loire en matière de projets de vie individualisés, pouvez-vous nous en dire plus ? Lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat aux Aînés, Nora BERRA a lancé l’enquête bientraitance et un questionnaire a été envoyé aux EHPAD. Les résultats ont montré que peu d’établissements étaient engagés dans la mise en œuvre des projets de vie individualisés. Les équipes de l’ARS ont rencontré les EHPAD pour comprendre ce retard, trois raisons ont été invoquées : l’existence d’un projet collectif, collectif qui prime souvent sur l’individu, la difficulté culturelle à tendre vers l’individualisation de projet, et l’absence de système d’information. Rattraper ce retard constitue donc le 1er objectif du schéma médico-social. C’est une obligation depuis la loi du 2 janvier 2002. L’ARS va rappeler la réglementation, et accompagner les structures. Nous allons également mettre cela en avant dans la contractualisation. Il n’y a pas le choix.

Quel regard l’ARS Pays-de-Loire porte-elle sur l’évaluation interne et externe ? Comment les établissements vont-ils être accompagnés ?

MSD : D’abord un rappel historique. Au départ, le secteur médico-social n’a pas souhaité rentrer dans la logique type accréditation du sanitaire en invoquant les différences de dispositifs d’éva-

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Pour l’évaluation externe, le résultat est important évidemment, mais ce qui compte c’est la démarche qualité, portée par une communauté de travail. Il est important de s’évaluer et de laisser la place aux critiques de ses propres pratiques, via des indicateurs, puis élaborer un plan d’actions.

Dans le secteur sanitaire, cette démarche qualité est portée par un(e) Responsable Assurance Qualité (RAQ). Quid du financement d’un(e) RAQ en EHPAD ?

MSD : la mise à disposition de ressource experte dans le médico-social passe par la mutualisation entre établissements, quelle qu’en soit la forme (fusion/regroupement, coopération, convention). La mutualisation va devenir indispensable car le niveau d’exigence va augmenter en matière de qualité, de soins, d’informatisation ou encore d’organisation du travail. Les structures trop petites n’arriveront pas à suivre. A ce stade, la question de la taille est à prendre en compte.

Les Pays-de-Loire font partie des régions pilotes dans le cadre de l’expérimentation des indicateurs de l’Agence Nationale d’Appui à la Performance ; où en est-on ? Cette collaboration dans le secteur médico-social entre l’ANAP et l’ARS est vraiment très intéressante. L’ARS pose des diagnostics et définit des logiques de territoires sur lesquels elle veut


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avancer. Par le partage de ces objectifs, l’ANAP va apporter une méthodologie, des financements et nous fera part de la comparaison avec ce qui se fait dans les autres régions. Nous concernant, nous avons travaillé sur le parcours de santé de la personne âgée de plus de 75 ans dans le sud Mayenne. On en analyse les cohérences et incohérences, pour aboutir à un contrat local de santé avec des actions d’améliorations concrètes et ciblées. Concernant les tableaux de bord pour le pilotage des établissements, 5 régions ont été retenues pour l’expérimentation avec dans chacune d’elle un département (le Maine-etLoire pour la région). L’idée est de professionnaliser les établissements en construisant des indicateurs de pilotage stratégique (déjà testés sur un petit panel d’établissements) puis de comparer les établissements. 104 structures sont concernées en Pays-deLoire dont 39 EHPAD ; tous utiliseront les mêmes indicateurs et les mêmes grilles. Une réunion de restitution sera organisée par l’ARS en 2012.

Y a-t-il une campagne de Crédits Non Reconductibles prévue en Pays-de-Loire, comme cela s’est fait dans d’autres régions ? Oui, pour accompagner les établissements ces CNR concernent les systèmes d’information, et la formation des acteurs. Par ailleurs, un Groupement de Coopération Sanitaire e-santé a été créé en Pays-de-Loire, et comporte un collège médico-social. Avant l’ARS, ça ne s’était jamais fait.

Comment se déroule la médicalisation des EHPAD en Pays-de-Loire et la campagne budgétaire de cette année ?

La campagne 2011 a été moins mauvaise qu’ailleurs dans la région. Pour nous, 2011 a été une année de rattrapage du retard des conventions arrivées à échéance en 2010 et 2011. Il y a une accélération du mouvement et nous avons bon espoir d’être globalement à jour en décembre [ndlr : 2011]. Nous avons également élaboré une nouvelle trame régionale de convention conjointement avec les cinq conseils généraux ; projet qui s’est très bien déroulé.

Justement, comment s’articule le travail de l’ARS avec les conseils généraux ? Nos services travaillent bien ensemble. Nous nous réunissons deux fois par an avec chaque Conseil général, en début et en fin d’année. Quant à la commission de coordination des politiques publiques, elle se réunit trois à quatre fois par an. Nous apprenons à nous connaître, à identifier nos projets et nos contraintes. A présent, la démarche s’est stabilisée entre nous.

Les grands axes de travail de l’ARS pour 2012 ? Nous avons vraiment la volonté de travailler sur le parcours de santé des personnes âgées de plus de 75 ans, notamment par le biais de contrats locaux dans certains territoires avec les collectivités concernées. Un appel à projets va par ailleurs être lancé sur les plates-formes de services sur un territoire de santé. Nous allons poursuivre les appels à projets sur les SSIAD et développer les SPASAD conjointement avec les conseils généraux. Et maintenant que l’état des lieux sur l’accueil de jour est terminé, nous allons mettre en conformité le dispositif soit par des regroupements de places, soit par des créations.

On entend beaucoup parler sur la région et ailleurs de plates-formes de services. Concrètement, comment se déroule leur installation? Il faut distinguer 2 cas de figure. Soit les services sont déjà existants (SSIAD, accueils de jour, hébergement temporaire), auquel cas il faut définir un interlocuteur unique pour le parcours de santé de la personne ; soit il n’y a pas de services, ou alors ils sont incomplets, et dans ce cas il faut recourir à l’appel à projets que ce soit pour des SSIAD ou des SPASAD (service polyvalent d’aide et de soins à domicile). Durant tout le parcours de santé d’une personne âgée, par exemple, l’interlocuteur unique est là pour organiser ce parcours. C’est une question de santé communautaire. La plate-forme est là pour répondre à la population d’un territoire.

43


Laboratoires PAUL HARTMANN Partenaire des professionnels de santé

Leader dans la prise en charge globale du soin en EHPAD

Produits d’incontinence et d’hygiène La gamme de protections, complète et performante, répond à l’ensemble des situations rencontrées tout en respectant la dignité de vos résidents.

Soin des plaies La gamme HARTMANN permet une prise en charge complète du soin des plaies : pansements traditionnels, pansements techniques et sets de soins offrent des solutions adaptées à chaque situation.

Ensemble, nous définissons le protocole de soins le plus adapté pour votre établissement. Nous formons l’ensemble de votre personnel à la bonne utilisation de nos produits. Laboratoires PAUL HARTMANN - Châtenois - 67607 SELESTAT CEDEX - Tél. 03 88 82 43 43 - Fax : 03 88 82 43 99 - www.hartmann.fr - phsa@hartmann.info


Santé

CENTRE OUEST 2011

Les thérapies

non médicamenteuses

L

es maisons de retraite accueillent, et le secteur privé tout particulièrement, des personnes de plus en plus âgées et fragiles, en perte d’autonomie qui viennent certes s’y faire soigner mais y vivre avant tout. Le médical y côtoie donc le prendre-soin qui nécessite tout autant que le premier professionnalisme, innovation, humanisme et savoir faire. Zoom sur la balnéothérapie, un classique indémodable, puis sur « La Vie Enchantée », un concept innovant qui mêle chant de haut niveau et musicothérapie.

Entre animation et thérapie non-médicamenteuse : « La Vie Enchantée » 46 Le bain thérapeutique 49

La Revue Projection, à lire dans son bain et en musique ! 45


Santé

2011 CENTRE OUEST

A 31 ans, Gaëlle WALLAERT a déjà passé un tiers de sa vie en tant que musicothérapeute auprès des enfants du service pédiatrique et des personnes âgées du service gériatrique de l’hôpital de Vannes. Par la mise en place d’activités adaptées à ces publics, cette professionnelle du chant, du piano et du saxo, (10 ans de conservatoire en attestent) a su développer un excellent contact avec les équipes, les patients, et leur famille. Mais son instrument de prédilection reste avant tout sa voix, qu’elle a mise au service d’un concept innovant d’animation destinée aux personnes âgées dépendantes accueillies en EHPAD.

Une dimension non pas esthétique, mais thérapeutique Après avoir côtoyé ces patients très jeunes et très âgés dans un cadre professionnel, l’enfance la rapproche une nouvelle fois des aînés dans un contexte beaucoup plus personnel : le congé parental. C’est en effet pendant celui-ci qu’elle crée un nouveau concept : « la vie enchantée ». Par son métier, musicothérapeute, sa passion pour le chant, et sa vocation à exercer auprès des personnes âgées, Gaëlle WALLAERT décida d’orchestrer les trois dans une seule et même activité. Elle part du constat qu’en maison de retraite, sont régulièrement organisées des animations ouvrant leurs portes à des intervenants extérieurs, des professionnels du spectacle,... Ces artistes sont avant tous maîtres dans leur domaine de prédilection : la scène, concevant des animations de qualité à destination de tous publics. Elle identifie alors un besoin d’animation musicale en maison de retraite offrant une prise en charge thérapeutique adaptée.

UX GUIDO e Directric e u le B la de la Vil ) 6 (5 Theix e é Délégu mentale dépar te ihan du Morb

e Sylvian

46

La chanteuse est donc partie à rebours ; choisissant d’abord son public, celui auquel elle est le plus attaché, les personnes âgées dépendantes, elle lui a adapté son talent. « La Vie Enchantée » aménage le nombre de séances et la durée de prise en charge en fonction des résidents concernés et des objectifs souhaités. Elle prend en compte la sphère affective de la personne âgée

e i V a L

ou co associer

et répond autant aux besoins des résidents et de leurs familles qu’à ceux de l’équipe médicale et paramédicale.

Animer c’est donner vie, entrer en relation et solliciter les sens Loin de critiquer les animations musicales traditionnellement proposées en établissement Gaëlle Wallaert conçoit que chacune ait sa place, pourvu que l’on en connaisse la visée : divertir ou prendre soin. Aussi les objectifs de son concept sont clairs pour les résidents auxquels ils s’adressent : • Vivre un moment de détente et éprouver immédiatement un mieux- être physique et mental. • Retrouver le plaisir d’être avec les autres • Acquérir une meilleure connaissance de son corps • Travailler sa mémoire auditive • Retrouver confiance, assurance et estime de soi • Alléger sa souffrance, extérioriser ses angoisses, stimuler son instinct de vie Non pas pensé dans la perspective d’un spectacle, le concept de la Vie Enchantée est bien là pour créer, recréer du lien avec les personnes âgées dépendantes, et affiner ce lien entre le personnel de l’établissement et les participants à l’animation. Très affirmée sur son activité, la musicienne ne propose pas des séances de musicothérapie mais bel et bien une animation. Soulignant le caractère personnel d’une voix, elle nous interpelle sur le fait que la perception d’un instrument, son accessibilité n’est pas toujours évidente. Alors qu’une voix, une voix chantée suscite des choses … et nous avons tous une voix.


e é t n a Ench

CENTRE OUEST 2011

mment, par le chant, animation et thérapie « A leur arrivée, en accueillant chaque participant individuellement, j’évalue leur réceptivité. Je ne sais jamais à l’avance comment les personnes vont ressentir ma voix et exprimer leurs émotions, les souvenirs que telle musique ou paroles vont susciter. La voix permet d’associer animation et thérapie. A ce jour, il n’y a pas de résidents qui n’ont pas voulu revenir. »

Résidence d’Automne de Sarzeau (56), MEDICA FRANCE

La Vie enchantée : mode d’emploi Animation organisée en 3 séances (souvent 3 demi-journées) espacées d’un mois Groupe de 15 personnes maximum Matériel fourni par Gaëlle Wallaert Avant l’animation : Travail en amont par mail avec l’animateur/trice qui assure le lien avec l’équipe médicale Participation à des transmissions Choix des résidents en fonction des objectifs (calmer, stimuler,…) Recueil des demandes et définition du fil conducteur (voix d’hommes, de femmes, un pays, une ville, l’amour, etc.) sur proposition de Gaëlle Wallaert Objectif : répondre au plus juste aux demandes de chacun Pendant l’animation : Accueil individuel de chaque résident Proposition de quelques exercices facultatifs de respiration Animation avec le chant en fonction du thème défini Organisation de jeux (pas de quizz musicaux) mais duos, trios, imitations Possibilité pour les résidents de chanter seuls Temps de verbalisation à la fin de chaque séance La séance démarre et se termine par la même musique comme point de repère Après l’animation : Transmission à la fin de chaque animation + transmission écrite Bilan à la fin des 3 séances

Pour tout complément d’information : La Vie Enchantée par Gaëlle WALLAERT 28 rue Louis Armstrong 56000 VANNES lavie.enchantee@yahoo.fr Tél : 06 33 32 75 99

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t i a f B i e n des bains

CENTRE OUEST 2011

thérapeutiques…

D

ès l’ouverture de la résidence en Juillet 2004, l’installation d’une salle de bains balnéo était programmée, au même titre que la salle d’ergo et le salon bien-être. Mais c’est ensuite au fil des mois que le projet s’est affiné, que l’équipe s’est appropriée l’endroit et a pris conscience de l’intérêt des bains thérapeutiques pour nos résidents. Il suffit en effet de 2 ou 3 soignants motivés, intéressés par la relaxation et qui souhaitent se former, notamment dans le cadre du DIF, et aussi d’une volonté de la direction pour y consacrer une plage horaire régulière, pour que le rendez-vous se mette en place et devienne incontournable. Plusieurs étapes sont nécessaires pour arriver à un résultat probant.

Tout d’abord le lieu et l’aménagement de la salle de bains : pas d’espace trop important, mais suffisamment pour tourner autour de la baignoire et pouvoir installer le résident avec une aide technique s’il est dépendant (chaise ou brancard de transfert). La baignoire balnéo est à hauteur variable, pour faciliter les soins de l’agent. Une lumière naturelle est idéale, mais il peut aussi être installé un plafond lumineux façon ciel très bluffant. Des lumières douces bleutées créent une ambiance apaisante, ainsi qu’une musique de relaxation. La salle de bains est bien chauffée, équipée d’un radiateur sèche-serviettes pour préparer la sortie du bain et maintenir la sensation de bien-être le plus longtemps possible. Ensuite la formation du personnel : formation à la bonne utilisation de la baignoire et à la désinfection de l’installation bien sûr, mais surtout aux soins corporels, à la relaxation, au toucher relationnel. Enfin le choix des résidents que l’on va prendre en soins : le lien avec le projet personnalisé est pri-

mordial ; il faut s’assurer que le résident aime ou aimait l’eau, que le bain lui apportera de l’apaisement et du bien-être, en fonction de sa pathologie. Le rassurer aussi, le mettre en confiance, car la première séance est toujours délicate ; certains résidents ont besoin de renouveler l’expérience pour y trouver du plaisir. L’effet relaxant et calmant dans les troubles du comportement et dans les situations d’agitation est recherché par l’équipe. Nous avons choisi de prévoir un nombre déterminé de séances, de façon à évaluer les résultats de manière régulière, et à privilégier les résidents qui en auront le plus besoin. Ainsi les séances s’arrêtent si le résident ne prend pas plaisir au bain. Mais le plus grand risque est qu’il en devienne « accro » !

Si l’on interroge les soignants qui réalisent ces bains, les avis se rejoignent pour dire que ce sont des moments privilégiés de bonheur réciproque, souvent exceptionnels, pendant lesquels un lien se crée avec le résident, lien qui perdure même après les séances.

Catherine LONVIS Directrice de la résidence Korian Pontlieue (72), Déléguée départementale du SYNERPA dans la Sarthe

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Santé

Alimentation et santé

2011 CENTRE OUEST

L’état de santé bucco-dentaire des personnes en EHPAD est p âgées 35 à 50% souff roblématique. rent de patho Parmi eux, logies dentair e s e t b u c c o -d La majorité pré entaires. sente de la plaq Près de 40% on u e dentaire. t besoin de soin ou plusieurs ex s de carie, et au tractions ; 30 à tant d’une 50% ont besoin de prothèses.

U

SY

n rapport étroit a été montré, de

Elles peuvent être médicales et/ou psycholo-

façon générale, entre les pro-

giques.

Certaines

pathologies

générales

blèmes dentaires et les autres

peuvent être d’origine dentaire ou aggravées

pathologies. D’une part, certaines maladies sys-

par des infections dentaires : pathologies car-

témiques comme le diabète ont des répercussions

diaques, affections dermatologiques, pneumopa-

sur la sphère orale se manifestant par des compli-

thies, rhumatismes…

cations buccales variées. D’autre part, les conséquences d’un mauvais état de santé bucco-dentaire chez les personnes âgées sont multiples et souvent importantes.

Une mauvaise santé buccodentaire augmente également le risque de dénutrition, d’ostéoporose et, indirectement, la dépendance. Enfin, et c’est un point majeur qui est souvent négligé, cette mauvaise santé bucco-dentaire a des retentissements importants sur la qualité de vie au quotidien des personnes âgées : mauvaise haleine, perte du goût, blessures des muqueuses, douleurs, baisse de l’estime de soi, repli social… Les pathologies bucco-dentaires en EHPAD sont très souvent liées à un déficit d’hygiène. Les personnes âgées dépendantes ne sont plus toujours en capacité d’assumer seules leurs soins d’hygiène et les personnels soignants ne sont que peu formés pour prendre en charge les pratiques d’hygiène bucco-dentaire et souvent découragés par l’attitude très « opposantes » de certains patients. Améliorer l’hygiène bucco-dentaire et ainsi la santé des personnes âgées dépendantes est donc un enjeu majeur de santé publique. Sensibilisation et formation des acteurs médico-sociaux sont désormais nécessaires. Partageant les mêmes objectifs d’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées et des pra-

50


bucco dentaire le par tenariat 1 YNERPA-UFSBD tiques professionnelles au sein des établissements,

Elle comprend :

le SYNERPA et l’Union Française pour la Santé

• un volet théorique autour des thèmes principaux

Bucco-Dentaire (UFSBD) ont décidé de se rap-

liés à la santé bucco-dentaire des personnes âgées,

procher pour promouvoir la prévention bucco-

• et un volet pratique avec une visite des résidents en

dentaire au sein des EHPAD, en particulier via la

chambre, permettant aux stagiaires d’expérimen-

formation des personnels soignants aux pratiques

ter les outils et méthodes acquis, en les adaptant à

d’hygiène bucco-dentaire.

leurs pratiques quotidiennes.

gné ainsi l’UFSBD ont si Le SYNERPA et en juin e partenariat d n o ti en nv une co déploiee favoriser le d n afi r ie n der tion pour ns de préven ment d’actio taire des nté bucco-den améliorer la sa en étadépendantes s ée âg es n n perso blissements.

CENTRE OUEST 2011

Un chirurgien-dentiste de l’UFSBD assure la formation au sein de l’établissement. Les stagiaires apprennent comment réaliser un protocole individualisé d’hygiène bucco-dentaire pour chaque résident. Les protocoles garantissent une continuité et un maintien dans le temps de pratiques favorables à la santé et à l’hygiène buccodentaires. Ces sessions de formations peuvent être sui-

L’UFSBD, Centre Collaborateur OMS2, conduit, depuis

vies de dépistages bucco-dentaires des rési-

plus de 40 ans, une mission de santé publique de

dents et d’une prise en charge éventuelle des

prévention et de promotion de la santé bucco-den-

soins les plus simples dans les établissements

taire. Elle a notamment pour objectif, en s’appuyant

avec mallette.

1 UFSBD : Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire 2 OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

sur son réseau de 15 000 chirurgiens-dentistes, ses partenaires locaux et les relais éducatifs, d’améliorer la santé bucco-dentaire et la santé globale de la po-

Tout établissement intéressé par une action de ce

pulation, notamment des plus vulnérables dont les

type peut contacter l’UFSBD – Pôle Opérations de

personnes âgées dépendantes.

Santé Publique par mail : opesantepublique@ufsbd.

L’UFSBD propose ainsi des formations en

Un descriptif détaillé du déroulement et des moda-

EHPAD ayant pour objectif d’améliorer les connaissances et les pratiques du personnel soignant et encadrant, et de permettre d’intégrer

fr ou par téléphone : 01.44.90.72.88. lités de la formation lui sera envoyé. Par la suite, un contact avec l’UFSBD départementale sera proposé, pour prévoir la mise en œuvre concrète de la for-

la prise en charge bucco-dentaire dans le projet

mation. En effet, celle-ci est assurée par des chirur-

médical de l’établissement.

giens-dentistes locaux, permettant ainsi un rapport

D’une durée de 7 heures, chaque formation réunit 10 à 15 stagiaires.

de proximité entre stagiaires et formateur. Dr Sophie DARTEVELLE Secrétaire Général de l’UFSBD

51




Hébergement

2011 CENTRE OUEST

L

H moins plu

’amélioration de la qualité du service rendu aux personnes accueillies en maison de retraite est continue. Justement, aujourd’hui la réponse au plus près des besoins des résidents, commence avant même leur entrée en établissement. Grâce à un logiciel géré par des professionnels volontaires et rempli lors d’entretiens, la sélection de la structure est plus aisée et le parcours de choix plus visible pour tous. Décider d’un établissement plutôt qu’un autre répond bien sûr à des critères de coûts, de localisation, de prestations… Mais ce choix ne peut-il pas s’opérer au sein d’une seule et même résidence ? A-t-on auparavant vécu dans un quartier, un immeuble, un hameau où n’habitaient que des gens de la même catégorie socio-professionnelle ? Pas forcément. Et pourtant, n’y étions-nous pas heureux ? Alors pourquoi la maison de retraite ne seraitelle pas dans cette continuité, pourquoi ne permettrait-elle pas tout simplement et autant que possible de suivre le chemin de vie parcouru par la personne ? Un peu de philosophie s’impose…

54


CENTRE OUEST 2011

ébergement de formalités, s de diversité L’hôtellerie un travail, des travaux !

56

ATTENTUM ou la mise en réseau des inscriptions des futurs résidents en EHPAD 59

55


L'offre d'hébergement

2011 CENTRE OUEST

L’hôtellerie :

par plusieurs te ri c é d » s u id iv ind acité à La « société des ment notre cap 1 interroge directe auteurs , établissements s o n s n a d e d n mo ntes. accueillir tout le âgées dépenda s e n n o rs e p r u t po d’hébergemen est paradoxal : t n e m e v u o m e L risé alisme caracté u id iv d in l’ e tr en tion de chacun a ir p s a l’ t e e u de notre époq as terminer p e n r u o p » té à « faire socié ’établissements d e d tu li so re p es. ses jours dans l’â tristes et uniform

J

ustement, l’EHPAD du Bon Secours occupe une place centrale dans la vie des Vendômois. En centre-ville, la maison rassemble depuis plusieurs générations 120 personnes âgées venant y chercher, en plus du logement, des soins médicaux et un accompagnement dans les actes de la vie quotidienne. Mais alors, quelle différence ? Tandis que les soins et l’accompagnement sont globalement harmonisés au niveau national, voire européen, l’hôtellerie offre une variable formidable pour qui veut faire grandir le caractère d’une organisation toute dédiée à la vie. Alors, quelle forme d’hébergement pour un établissement en pleine forme ? Au Bon Secours, les lieux de vie jouent conjointement la carte de la sobriété et du haut de gamme. L’établissement, organisé en trois pavillons, présente un concept architectural basé sur l’alliance des différences.

Considérons la société telle qu’elle se propose à nous : grandes maisons côtoient petits appartements, et gens aisés habitent à côté de personnes modestes. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre secteur d’activité ? 56

un trava

Surtout quand l’histoire a transmis des bâtiments formant un véritable village dans la ville. L’aspect communautaire, inhérent à la vie en établissement, s’exprime alors naturellement et de manière plus ouverte. La « culture du domicile »2 ne se réduit pas au cocon – quel qu’en soit le standing. Elle s’élargit vers les autres, incluant toute la richesse des différences. Vivre sa différence, par exemple, n’empêche pas de se dire bonjour et d’aller chercher son journal, comme on peut le faire dans le quotidien de nos cités. C’est ainsi qu’habitent dans la même chambre double une propriétaire terrienne et son ouvrière agricole. La seconde aura décidé de l’ameublement, flambant neuf, tandis que la première apporte une présence réconfortante à son ancienne employée, récemment devenue veuve. Ainsi se confirme et se transmet la mission de la congrégation des sœurs du Bon Secours, qui accueille les pauvres comme les riches.


:

CENTRE OUEST 2011

ail, des travaux ! Au-delà des frontières de l’aidesociale, l’offre de services se veut la plus accessible possible, avec une recherche de qualité à tous les niveaux de la prestation. Entre 2010 et 2012, les équipes du Bon Secours auront préparé 27 possibilités d’accueils. Les travaux sont suivis de près, comme par cette résidente, Mme I., en visite dans son futur studio.

Car les riches ne cherchent pas nécessairement à rester entre eux, et les pauvres non plus. Chacun aspire à être soi-même, en bonne entente avec les autres. En deux mots : vivre, ensemble.

Réhabiliter d’anciens bâtiments permet de jouer avec l’espace et la lumière, de respecter les souhaits de rencontre et de solitude, en adaptant l’environnement aux vœux de chaque habitant. Et pour nous, gestionnaires d’établissements sociaux et médicosociaux, entendons-nous encore ce que Balzac souffle à travers la figure du Père Goriot ? Qu’est-il plus important pour toi ? Sauvegarder jalousement ton or ou bien connaître ta propre famille, ceux qui t’ont été confiés et qui, eux aussi, aspirent à vivre en paix, un temps essentiel, plein de vie, plein de sens. Thomas Guinamard Directeur EHPAD du Bon Secours, Vendôme (41)

1 Norbert Elias, La société des individus, Fayard 1991, repris par Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dépendance, Dunod 2004. 2 Elian Djaoui, Approches de la « culture du domicile », in Gérontologie et société, n°136 (mars 2011).

Pour rejoindre le projet de vie des personnes, les orientations hôtelières veulent laisser toute sa place à l’identité de chacun. Parce que l’on entre en maison de retraite avec ce que l’on est ; sa famille, ses loisirs, son histoire et son train de vie. Pour cette raison, nous jouons la carte de l’adaptabilité maximale. Décoration et mobilier, emménagement et envie de changement : autant d’occasions pour le personnel d’aménager les chambres, studios et appartements, au goût des résidents. Service oblige. Financièrement ? La réponse se trouve dans la diversité des logements : de la chambre double à l’appartement de trois pièces, les prix d’hébergement sont compris entre 1260 € et 2142 €.

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ATTENTUM ou la mise en réseau des inscriptions des futurs résidents en EHPAD

Le projet consist e en l'acquisitio p e rm n d'un logiciel ettant la Le projet consiste enm l'acquisition logiciel is e en résead'un u d ti e o s n d s o en élatamise iers d'inscripblisseen permettant dossiersss d'inscripmréseau ents d'hdes é b e rg e m â g e é n e s entre : ces éta d'hébergement det dpersonnes e personnes tions en établissements blissements, les gérontologique C LIClesetrelais les relais âgées entre ces établissements s du pays de V,ales CLIC et nnes dans le M orbihan. gérontologiques du pays de Vannes dans le Morbihan.

Une mise en réseau, plusieurs objectifs, un intérêt multicible. Le logiciel, hébergé par un serveur sécurisé, permet à chaque établissement ou organisme de se connecter à distance sur la base de données et ainsi de créer, compléter, consulter, un dossier d’inscription en fonction des autorisations de chaque utilisateur (consultation uniquement, possibilité de modification, accès aux données médicales ou non),

Rendre service aux personnes âgées et à leurs familles. Par une simplification des démarches d'inscription en établissement, cette solution technologique permet aux personnes recherchant une solution d'hébergement ou d'accueil en établissement pour personnes âgées de ne faire qu'une seule démarche pour s'inscrire dans un ou plusieurs établissements, Elle limite donc les démarches souvent pénibles pour les familles et leur permet d'avoir connaissance de l'ensemble des solutions d'hébergement ou d'accueil sur leur secteur géographique.

Ce projet permet également de limiter les désagréments liés à la mise à jour des listes d'inscription en établissement. A terme, ce logiciel pourrait même permettre de connaître les places disponibles sur le département en commençant éventuellement par les places d'accueil temporaire, Cependant cette information ne pourra être donnée qu'à titre indicatif.

Mieux connaître les besoins de places d'hébergement pour personnes âgées. La mise en réseau des inscriptions évite les doublons et ne comptabilise que le nombre réel de personnes en attente d'une solution d'hébergement. Par ailleurs, le logiciel rend possible une extraction rapide de données statistiques concernant différentes variables. Le troisième objectif est d'essayer de déranger les médecins traitants le moins possible par le partage des informations médicales nécessaires à la prise de décision d'admission, En effet, grâce au logiciel, chaque médecin coordinateur pourra compléter le volet médical du dossier. Le logiciel permet également le partage des mises à jour des dossiers notamment en matière médicale ou d'évaluation de la dépendance. Il peut

CENTRE OUEST 2011 Rédacteur : Philippe ANDRE Directeur Résidence du Cliscouët Groupe ORPEA, Vannes (56) Délégué départemental adjoint du Morbihan

enfin, mettre en évidence le caractère urgent d'une inscription.

Permettre aux établissements de gagner du temps Par cet autre objectif les établissements bénéficient d'une mise à jour collective des informations contenues dans le dossier d'inscription, et cela limite également le temps passé à la création d'un dossier d'inscription.

Un projet porté par le CLIC Début 2010, le Clic de Vannes présente le projet aux directeurs des établissements du pays de Vannes. Le SYNERPA représenté par ses actuels délégués départementaux, Mme GUIDOUX, Directrice de l'EHPAD ''LA VILLA BLEUE'' à Theix, et M ANDRE, Directeur de l'EHPAD du Cliscouêt, pour le groupe ORPEA à Vannes, rejoint le Comité de Pilotage qui travaillera pendant presque deux ans à la mise en place de ce lourd projet. Octobre 2011, le logiciel ''ATTENTUM'' fonctionne, les premiers directeurs règlent un abonnement annuel (165€ TTC) pour valider leur adhésion, les premiers dossiers d'inscriptions sont saisis.

Rendez-vous en 2012 pour un premier bilan ! 59



L

SYNERPA

e SYNERPA fédère aujourd’hui 1750 établissements privés d’hébergement pour personnes âgées, associatifs et commerciaux, soit plus de 115 000 lits et places, ainsi qu’un nombre croissant de services d’aides à la personne et de services de soins infirmiers à domicile.

Il constitue un des acteurs majeurs du secteur de la prise en charge des personnes âgées en France

Il représente les employeurs de la branche dans les relations avec les partenaires sociaux

Interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, le SYNERPA est en contact fréquent avec le cabinet du Ministre en charge des personnes âgées, ainsi qu’avec toutes les directions ministérielles concernées.

Il négocie ainsi avec les partenaires sociaux au sein de la branche de l’hospitalisation privée dans laquelle il représente le secteur médicosocial aux côtés de la Fédération de l’Hospitalisation Privée.

Il est naturellement consulté sur tout projet de texte et fait partie des groupes de travail pour toute question intéressant la profession (Alzheimer, HAD et soins palliatifs en EHPAD, circulaires budgétaires, PLFSS, 5ème risque, qualification des directeurs, etc.)

Il informe et conseille ses adhérents

Il œuvre à la mobilisation des acteurs nationaux et locaux en les sensibilisant à ses problématiques

Ptésentation

CENTRE OUEST 2011

Outre l’accueil et le conseil téléphonique que les permanents délivrent aux adhérents, des réunions organisées avec les représentants départementaux et régionaux, le SYNERPA leur adresse régulièrement une circulaire d’information technique ainsi qu’une lettre trimestrielle destinée à tenir les adhérents informés des actions syndicales menées.

Le SYNERPA publie régulièrement un livre blanc sur le secteur contribuant aux débats de société sur les conditions d’accueil et de prise en charge des personnes âgées en France, et se rend visible comme interlocuteur incontournable auprès de l’ensemble des médias nationaux et spécialisés du secteur, afin de relayer son opinion sur les nombreuses problématiques du secteur.

61


Contacts utiles

2011 CENTRE OUEST

SIEGE NATIONAL Président Jean-Alain MARGARIT SYNERPA 164 Boulevard du Montparnasse 75014 PARIS T 01 40 47 75 20 F 01 40 47 75 21

BRETAGNE Délégation Régionale Titulaire Mario DI ROSA Résidence Saint Dominique 56300 PONTIVY Tél : 02 97 28 55 00 mdirosa@kerdonis.com Adjoint Bernard DELAMARRE Les Roseraies 35000 RENNES Tél : 06 11 71 20 14 bernardelamarre@hotmail.com Délégation Départementale des Côtes d’Armor Titulaire Françoise POUPARD-RAULT Les Jardins d’Erquy 22430 ERQUY Tél : 02 96 72 05 88 dir-jardins-erquy@domusvidolcea.com Adjoint Gildas GUESDON Résidence de Roquilieu 22940 PLAINTEL Tél : 02 96 32 08 30 roquilieu@wanadoo.fr Délégation Départementale du Finistère Titulaire Didier DORIVAL Korian Mer Iroise 29200 BREST Tél : 02 98 03 96 00 d.dorival@groupe-korian.com Adjointe Alexandra GIRELLI Le Lys Blanc 29200 BREST Tél : 02 98 34 63 00 a.girelli@orpea.net Délégation Départementale d’Ille-et-Vilaine Titulaire Yann BOSSE Résidence d’Automne 35800 DINARD Tél : 06 11 46 55 00 yann.BOSSE@medica.fr Adjointe Anne TESSIER Les Roseraies 35000 RENNES Tél : 02 99 51 47 47 anne.tessier.rue@wanadoo.fr

62

Déléguée Générale Florence ARNAIZ-MAUMÉ SYNERPA 164 Boulevard du Montparnasse 75014 PARIS T 01 40 47 75 20 F 01 40 47 75 21 Délégation Départementale du Morbihan Titulaire Sylviane GUIDOUX La Villa Bleue 56450 THEIX Tél : 02 97 47 12 13 la-villa-bleue@wanadoo.fr Adjoint Philippe ANDRE Résidence du Cliscouët 56000 VANNES Tél : 02 97 46 48 48 p.andre@orpea.net

BASSE-NORMANDIE Délégation Régionale Titulaire Philippe VOVARD Résidences Les Matines 14000 CAEN Tél : 02 32 08 19 08 ph.vovard@les-matines.fr Adjoint Frédéric PAYSANT Maison Saint Gabriel 50400 GRANVILLE Tél : 02 33 90 78 76 maisonsaintgabriel@wanadoo.fr Délégation Départementale du Calvados Titulaire Martine GUEGUEN Korian Villa Bérat 14100 LISIEUX Tél : 02 31 62 16 05 m.gueguen@groupe-korian.com Adjointe Philippe PANNIER EHPAD Les Chanterelles 14680 BRETTEVILLE SUR LAIZE Tél : 02 31 23 81 21 ppannier@resalia-ms.com Délégation Départementale de la Manche Titulaire Joël GUILLET La Demeure du bois ardent 50000 ST LO Tél : 02 33 77 45 45 demeureduboisardent@orange.fr

Conseiller technique régional Centre-Ouest Julie BILLOIS Parc Pompidou - Entrée N°3 CP 3409 - 56034 Vannes cedex T/F 02 97 46 49 47 - 06 11 51 67 12 billois@synerpa.fr Adjointe Ghislaine DUGAY Korian Demeure de Saint Clair 50680 ST CLAIR SUR L’ELLE Tél : 02 33 77 82 20 g.dugay@groupe-korian.com Délégation Départementale de l’Orne Titulaire Nicole NACHBAUR Résidence Neyret 61260 CETON Tél : 02 37 29 72 14 residence.neyret@club-internet.fr Adjointe Maryse ARAMINTHE Résidence L’Horizon 61100 ST GEORGES DES GROSEILLERS Tél : 02 33 66 65 44 horizon-flers@orange.fr Adjointe Isabelle PHELIPEAU Isabelle PHELIPEAU Le Grand Jardin 61470 LE SAP Tél : 02 33 36 08 70 legrandjardin61@orange.fr

HAUTE-NORMANDIE Délégation Régionale Titulaire Jean-Marc VENARD Les Jardins de Matisse 76120 GRAND QUEVILLY Tél : 02 35 69 66 33 jmvenard@orange.fr Adjoint Christian THIBOUT Korian Les Cent Clochers 76100 ROUEN Tél : 06 62 22 61 16 c.thibout@groupe-korian.com Délégation Départementale de Seine-Maritime Titulaire Fabienne GUSTAVE Les Jardins d’Elodie 76620 LE HAVRE Tél : 02 35 49 66 00 fabiennegustave@hotmail.fr Adjoint Daniel MORIN Tiers Temps Etoile du Matin 76790 ETRETAT Tél : 06 75 23 49 71 dmorin@domusvidolcea.com


CENTRE OUEST 2011 Délégation Départementale de l’Eure Titulaire Florian PALENZUELA Tiers Temps Evreux 27000 EVREUX Tél : 02 32 29 69 00 fpalenzuela@domusvidolcea.com

Délégation Départementale de la Sarthe Titulaire Catherine LONVIS Korian Pontlieue 72000 LE MANS Tél : 02 43 78 72 72 c.lonvis@groupe-korian.com

Délégation Départementale de l’Indre Titulaire Catherine HEMERY Les Jardins d’Automne 36200 BADECON LE PIN Tél : 02 54 47 71 07 dir-jardins-badecon@domusvidolcea.com

Adjointe Sophie DOURVILLE Korian Nymphéas Bleus 27200 VERNON Tél : 02 32 64 77 00 s.dourville@groupe-korian.com

Adjointe Catherine ROBERT Résidence Bérengère 72000 LE MANS Tél : 02 43 54 75 00 crobert@emera.fr

Délégation Départementale d’Indre-et-Loire Titulaire Bruno DESJARDIN Les Prébendes 37000 TOURS Tél : 02 47 76 41 41 les-prebendes@wanadoo.fr

PAYS DE LOIRE Délégation Régionale Titulaire Willy SIRET Le Noble Âge 44000 NANTES Tél : 02 40 160 161 willy.siret@lenobleage.fr Adjointe Isabelle BORDEAU Le Lac de Maine 49080 BOUCHEMAINE Tél : 02 41 73 55 00 ibordeau@emera.fr Délégation Départementale de Loire Atlantique Titulaire Catherine HERMANT La Chezalière 44100 NANTES Tél : 02 51 84 78 47 direction.chezaliere@lenobleage.fr

Délégation Départementale de la Vendée Titulaire Sophie DUCEPT Les Fils d’argent 85200 FONTENAY-LE-COMTE Tél : 02 51 51 06 16 sophie.DUCEPT@medica.fr Adjoint Luc NEYME Le Bocage 85120 ANTIGNY Tél : 02 51 51 60 60 residence-lebocage@wanadoo.fr

CENTRE Délégation Régionale Titulaire Christophe REMY Résidence du Val d’Auron 18000 BOURGES Tél : 02 48 21 22 23 chrremy@wanadoo.fr

Adjoint Stéfane HEDONT-HARTMANN Korian Jardin Atlantique 44510 LE POULIGUEN Tél : 02 40 15 08 89 s.hedont@groupe-korian.com

Adjoint Jean-Marie LAURENCE Les Pommeris 41400 VALLIERES LES GRANDES Tél : 02 54 33 90 90 lespommeris@orange.fr

Délégation Départementale du Maine-et-Loire Titulaire Joël BEAUDUSSEAU Le Parc de la Plesse 49240 AVRILLE Tél : 02 41 37 43 00 direction.plesse@lenobleage.fr

Délégation Départementale du Cher Titulaire Marie-Laure GRANELL La Vallée Bleue 18200 SAINT AMAND MONTROND Tél : 02 48 82 21 00 direction.vallee-bleue@media.fr

Adjointe Florence MARC Résidence La Retraite 49000 ANGERS Tél : 02 41 68 76 76 fmarc@emera.fr

Adjointe Anne-Sophie CORNEAU EHPAD Le Blaudy 18140 PRECY Tél : 02 48 77 21 00 ehpadlblaudy@orange.fr

Délégation Départementale de la Mayenne Titulaire Eric LE BORGNE La Providence 53100 MAYENNE Tél : 02 43 30 44 32 e-le-borgne@wanadoo.fr Adjoint Michel PORHEL CIGMA de Laval 53000 LAVAL Tél : 02 43 66 31 00 mporhel@gmail.com

Adjoint Benjamin CLOUET La Croix Saint Paul 37250 VEIGNE Tél : 02 47 34 31 31 lacroixsaintpaul@wanadoo.fr Délégation Départementale du Loir-et-Cher Titulaire Frédéric GAY PHILAVI, Les Villas d’Hervé 41200 VILLEHERVIERS Tél : 02 54 76 19 96 philavi@wanadoo.fr Adjoint Jean-Marie LAURENCE Les Pommeris 41400 VALLIERES LES GRANDES Tél : 02 54 33 90 90 lespommeris@orange.fr Délégation Départementale du Loiret Titulaire Anne MARTIN Résidence Sainte Cécile 45000 ORLEANS Tél : 02 38 24 25 26 residence-ste-cecile@orange.fr Adjoint Thierry ROY Korian La Lilardière 45130 MEUNG SUR LOIRE Tél : 02 38 46 93 00 t.roy@groupe-korian.com

Délégation Départementale d’Eure-et-Loir Titulaire Hugues de BIZEMONT Les Jardins d’Ariane 28300 GASVILLE-OISEME Tél : 02 37 33 66 99 jardinsdariane@wanadoo.fr Adjointe Patricia LACROIX Le Parc Saint Charles 28000 CHARTRES Tél : 02 37 91 47 47 direction.charles@lenobleage.fr

SYNERPA 63


Conditions d'adhésion

2011 CENTRE OUEST

CONDITIONS D’ADHÉSION Tout établissement privé d’hébergement pour personnes âgées, sans exclusion, à la seule condition qu’il fonctionne avec une autorisation délivrée : • soit par le Préfet, • soit par le Président du Conseil Général.

COTISATION ANNUELLE Le montant de la cotisation pour l’exercice 2011 est fixé à : • de 1 à 150 lits : 19.45 € par lit • de 151 à 1150 lits : 14.52 € par lit • au delà de 1151 lits : 11.34 € par lit Cotisation régionale complémentaire : 3 € par lit

Dans le cas des établissements en cours de création, une cotisation forfaitaire annuelle s’élevant à 400 € sera appliquée jusqu’à l’ouverture effective de l’établissement.

MODALITÉS D’ADHÉSION Pour adhérer au SYNERPA, l’établissement devra envoyer le bulletin d’adhésion (téléchargeable sur le site www.synerpa.fr) dûment rempli et signé, accompagné de la photocopie de son autorisation délivrée, soit par le Préfet, soit par le Président du Conseil Général, à l’adresse suivante :

SYNERPA - Service Adhésions-Cotisations 164 Bd du Montparnasse 75014 PARIS Un appel de cotisation sera alors adressé à l’établissement.

La cotisation sera calculée en fonction de la date d’adhésion (prorata temporis).

SYNERPA Directeur de la publication : Jean-Alain MARGARIT Responsable de la publication : Florence ARNAIZ-MAUMÉ Rédacteurs : Philippe ANDRE Julie BILLOIS Caroline BROCHET Anne-Sophie CORNEAU Sophie DARTEVELLE Vanessa DOREY Fabienne GUSTAVE Gildas GUESDON Sylviane GUIDOUX Thomas GUINAMARD Stéfane HEDONT Catherine LONVIS Emmanuelle RENARD Willy SIRET Jean-Marc VENARD

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Agence 3MS Agence de Communication Régie Publicitaire Edition - Multimédia 40 AV de Saint-Antoine 13015 Marseille Mail : communication@agence3ms.fr Tél. : 04 91 09 00 34 Responsable édition : Marc SALVADERO Publicité : Marc SALVADERO, Pascal SUFFREN Création : Eric PERRIN Imprimerie : PRINT TEAM Seule l'Agence 3MS est habilitée à recueillir vos insertions publicitaires au nom de la revue "Projection". Toute reproduction interdite (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41 et Code Pénal art. 425).




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