Rapport d'activité 2017

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agir

rapport dĘźactivitĂŠs 2017


agir

rapport dʼactivités 2017

en faveur des personnes vulnérables


croix-rouge luxembourgeoise

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Chères amies et chers amis de la Croix-Rouge

préface


rapport dʼactivités 2017

E

n 2017, les activités de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont connu une évolution sans précédent pour répondre du mieux possible aux défis sociaux et sociétaux qui se posent tant à l’échelle du Grand-Duché qu’au niveau global. Le travail social reste un terrain d’action prioritaire de la Croix-Rouge au Luxembourg. Face à la hausse du nombre de personnes vivant dans la rue et confrontées à toutes les exclusions sociales, notre organisation a renforcé cette année ses moyens d’intervention. Lors de la période de grand froid qui s’est abattue sur notre pays, j’ai eu l’occasion d’observer de près le travail impressionnant qu’accomplit au quotidien l’équipe d’Abricœur, un foyer de jour au service des sans-abri dans les rues de la Ville de Luxembourg. Un abri de nuit a été ouvert dans la capitale pour compléter l’offre d’accueil et d’assistance de ces personnes particulièrement vulnérables. Toutefois, des efforts sont encore nécessaires dans ce domaine pour permettre à ceux qui vivent aujourd’hui en marge de la société d’avoir un toit, des conditions de vie dignes ainsi que des perspectives qui leur permettent de croire en des lendemains meilleurs. À l’heure actuelle, l’accès au logement est un des grands enjeux auxquels des personnes en situation de précarité ou exposées au risque d’exclusion sociale sont confrontées. C’est pourquoi, nous avons doublé l’offre de logements mis à disposition des jeunes adultes que le service Perspectives accompagne sur le chemin de l’autonomie. La Croix-Rouge luxembourgeoise a également engagé une importante transformation du Centre de Convalescence au Château de Colpach en un établissement hospitalier spécialisé dans la réhabilitation post-­oncologique et physique. Cette évolution s’inscrit dans la philosophie des engagements que nous avions pris en 1947 lorsqu’Aline Mayrisch nous a légué le domaine de Colpach. Cette transformation des lieux démontre notre capacité d’adap-

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tation à l’évolution des besoins de la société. Elle témoigne aussi de l’aptitude de notre organisation centenaire à se réinventer tout en restant fidèle à ses valeurs et à sa mission au service des personnes fragilisées. Si l’aide à l’enfance et à la famille reste un des piliers de l’engagement de la Croix-Rouge sur le terrain, elle représente également un challenge important. Car dans ce domaine aussi, les besoins et les connaissances évoluent et mettent nos dispositifs d’intervention à l’épreuve de la réalité. Je suis particulièrement fière de voir le projet de construction et de développement du Centre thérapeutique Kannerhaus Jean bien avancer. L’année dernière, nous avons pu intégrer les nouveaux locaux à Berg pour l’accueil ambulatoire et semi-stationnaire d’enfants et de jeunes âgés de 4 à 18 ans. Une nouvelle étape sera franchie en cette année 2018 avec l’ouverture de l’internat sur le même site. La prise en charge des enfants en difficulté et de leur famille sera bientôt possible, ce qu’aucune organisation ne pouvait jusqu’à présent offrir sous cette forme au Luxembourg. En ma qualité de présidente de la Croix-Rouge luxembourgeoise, je remercie de tout cœur nos milliers de bénévoles, de donneurs de sang et de donateurs ainsi que les 2 200 salariés sans lesquels il serait impossible de remplir notre mission. Ensemble, nous pouvons contribuer à faire bouger les lignes du monde complexe dans lequel nous vivons.

Maria Teresa

Grande-Duchesse de Luxembourg Présidente de la Croix-Rouge luxembourgeoise

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croix-rouge luxembourgeoise

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agir ! préface


rapport dʼactivités 2017

L

e rapport d’activités de l’année 2017 affiche en couverture un mot particulièrement important pour la CroixRouge : « Agir ». Agir au Luxembourg et à l’étranger. Agir pour les jeunes ou les seniors, les malades ou les personnes fragiles. Agir contre la précarité sociale et sanitaire. Bref, « Mënschen hëllefen ». De ce point de vue, l’année 2017 a été riche en chantiers stratégiques : combattre l’exclusion sociale, adapter notre offre santé, soutenir les jeunes dans leur progression vers l’autonomie et développer notre expertise humanitaire internationale. Certains projets ont été le prolongement d’initiatives lancées en 2016, d’autres ont servi à préparer 2018. Depuis l’arrivée en grand nombre de réfugiés à partir de l’été 2015, nous continuons à renforcer nos efforts d’accompagnement et d’intégration sociale et culturelle. La Croix-Rouge luxembourgeoise a notamment développé son action dans le domaine de l’accès au logement par le biais du service lisko. Mais la question du logement ne concerne pas uniquement les réfugiés. Parmi toutes les problématiques qui peuvent conduire à l’exclusion sociale, celle du logement est aujourd’hui au Luxembourg la plus difficile à résoudre. Qu’il s’agisse de jeunes mères, de personnes sans emploi ou souffrant de longues maladies, ou encore de sans-abri, l’accès à un logement adapté et abordable est un impératif. Avoir un toit signifie être à l’abri, être autonome, mais également se reconstruire et prendre son élan pour retrouver sa place au sein de la collectivité. Dans ce rapport, vous découvrirez comment nous agissons dans chacun de ces domaines. Si l’accès aux soins est un sujet vital pour tout un chacun, la problématique se pose de manière particulièrement aigue pour les plus vulnérables. Le vih et les autres maladies transmissibles restent un danger mortel. La Croix-Rouge et ses services hiv Berodung et Abricœur se sont engagés avec le Ministère de la Santé et les acteurs du domaine de la toxicomanie dans une vaste campagne de dépistage et d’information auprès des personnes à risque. Toujours dans le domaine de la santé, en 2017, deux projets importants se sont progressivement concrétisés. Le Centre de Convalescence de Colpach deviendra en 2018 un établissement hospitalier de

préface

réhabilitation post-oncologique et physique ; pour qu’il soit prêt en temps et en heure, le travail a été intensif tout au long de 2017. La réforme de l’Assurance Dépendance s’est également préparée tout au long de l’année 2017 pour entrer en application au 1er janvier 2018. Nous avons travaillé à l’adaptation et l’optimisation de nos services afin de pouvoir maintenir nos prestations et assurer un suivi de qualité auprès des personnes dépendantes. Le but ? Réussir à absorber la hausse des coûts tout en conservant le niveau de qualité de nos prestations. Les jeunes aussi ont besoin d’attention. En 2017, nous avons pu inaugurer l’extension du Centre thérapeutique Kannerhaus Jean, qui propose un accompagnement psychothérapeutique et psychopédagogique. Il fallait en effet absolument répondre à l’augmentation significative des demandes de prise en charge. Le Centre propose désormais un espace élargi dédié à la thérapie ambulatoire et semi-­ ambulatoire. Sur le plan international, en plus des interventions d’urgence et des coopérations à long terme, nous avons décidé de consacrer nos plus grands efforts au développement des abris d’urgence, maisons et infra­structures liées. C’est notamment grâce à ces compétences très spécifiques que nous assumons aujourd’hui, pour la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la coordination de toutes les opérations d’aide à l’habitat dans 49 pays de l’Afrique subsaharienne. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour l’engagement sans faille de nos bénévoles, nos donateurs et nos salariés sans qui nous ne pourrions prévenir et alléger les souffrances humaines, protéger la vie, la santé et la dignité des personnes.

Michel Simonis

Directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise

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sommaire croix-rouge luxembourgeoise

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Améliorer la qualité de vie et l’inclusion sociale des personnes fragilisées

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Protéger et accompagner les enfants et les familles

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Organisation et fonctionnement Favoriser l’épanouissement de tous les jeunes

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Prendre soin des personnes dépendantes ou malades

9

72 Secourir et sauver des vies 80

Agir pour réduire la souffrance dans le monde

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7 huma croix-rouge luxembourgeoise

indé

Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette toujours d’agir selon les principes du Mouvement.

p rincipes

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impartialité ne volontariat Le Mouvement ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

Chaque fois qu’un geste gratuit soulage une souffrance, c’est le triomphe de l’humanité sur la pauvreté, la maladie, la violence de l’homme ou des forces de la nature. Lorsque cet acte s’accomplit dans le cadre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sous toutes les latitudes, c’est un maillon d’une solidarité universelle.


rapport dʼactivités 2017

pendance

nité

Né du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect national et international, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

universalité

utralité

Le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

unité

Le Mouvement ne peut être représenté que par une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

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croix-rouge luxembourgeoise

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rapport dʼactivités 2017

Améliorer la qualité de vie et l’inclusion sociale des personnes fragilisées Devant l’ampleur des besoins

des membres les plus vulnérables de notre société, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’engage

en faveur de la solidarité pour favoriser l’intégration sociale.

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croix-rouge luxembourgeoise

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«  Parler de nos activités, c’est avant tout parler d’humanité. »

interview


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ntretien avec Gilles Dhamen, directeur des activités Solidarité, en charge de l’inclusion sociale, de la protection des enfants et des familles, et de l’épanouissement des jeunes

Sur les trois dernières années, le nombre de personnes en situation précaire prises en charge a fortement augmenté. Est-ce inquiétant pour un pays « riche » comme le Luxembourg ?

Cette évolution reflète d’un côté une augmentation des besoins induite notamment par un marché du logement très tendu, du fait de la forte croissance économique. De l’autre côté, la progression de notre activité reflète le soutien des pouvoirs publics et notre volonté d’apporter des réponses aux problématiques émergentes. C’est le cas notamment pour les réfugiés : une fois qu’ils ont obtenu le statut, il est essentiel de soutenir leur intégration en les aidant à trouver un travail et un logement. Avec des services tels que le lisko, nous essayons de faire face à ce défi.

Dans quelle mesure l’aide psychologique  et/ou d’accompagnement est-elle aussi importante que l’aide matérielle ?

Elle a toujours été précieuse mais, pour prendre l’exemple des réfugiés, nous constatons qu’une fois leur situation stabilisée, les traumatismes refont surface. Le soutien psychologique devient alors crucial. Cette combinaison aide sociale/aide psychologique va devenir, dans un avenir proche, la « règle » pour cette population cible. D’autre part, en nous investissant, il y a deux ans, dans le « streetwork » et l’aide aux sans-abri, nous nous sommes aussi rendu compte que plus des deux tiers des gens dans la rue présentent des troubles psychiques. Enfin, nous constatons une réelle détresse psycho-sociale chez beaucoup de jeunes qui ont de plus en plus de mal à assurer leur transition vers une vie autonome et active. Certains ont besoin d’un coup de pouce dans l’estime de soi, la confiance, l’équilibre psychique. Grâce à nos services Psy-Jeunes ou Perspectives (Service de Logement en Milieu Ouvert), nous leur offrons de nouvelles ouvertures.

interview

La notion même de famille a grandement évolué ces dernières années. Comment s’y adapter ?

C’est un sujet primordial pour nous et nous sommes d’ailleurs en train d’élargir nos offres pour les familles monoparentales qui sont les plus fragilisées. Mais nous constatons aussi, dans des foyers où les deux parents doivent travailler pour assurer le quotidien familial, que la fatigue et la frustration augmentent. En plus, nous constatons une augmentation des violences conjugales. Dans le service Riicht Eraus, nous travaillons avec les auteurs, non pour les pénaliser, mais pour les responsabiliser et les aider à trouver d’autres manières d’exprimer leurs émotions.

Vous disposez d’un réseau assez conséquent de crèches, de Maisons Relais et de Maisons des Jeunes. Cela constitue-t-il le pilier majeur de votre action en faveur de l’épanouissement des jeunes ?

Gérer une Maison Relais s’inscrit pour la CroixRouge dans une démarche globale pour soutenir les parents qui travaillent. Nous y garantissons la meilleure qualité pédagogique pour assurer aux enfants l’égalité des chances. Nous faisons de même dans nos Maisons des Jeunes qui offrent une vaste palette d’activités, mais permettent également de s’informer dans un cadre non formel, puisque le jeune n’a aucune obligation de s’y rendre.

Du reste, vous constatez au quotidien combien les jeunes peuvent aussi épouser des causes justes…

J’aimerais en effet mettre l’accent sur la hausse du nombre de ces jeunes qui s’engagent bénévolement auprès de nous, en particulier dans la CroixRouge de la Jeunesse. On peut évidemment citer la structure Hariko qui est un vrai succès, avec ces artistes qui ont envie de s’épanouir et de transmettre. Parler de nos activités, c’est avant tout parler d’humanité, qu’il s’agisse de nos salariés très engagés ou de nos bénévoles qui jouent un rôle primordial de renfort. L’humain vibre encore et toujours à la Croix-Rouge, à nous de rester ouverts à des concepts innovants et à de nouvelles façons de faire !

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croix-rouge luxembourgeoise

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«  Le défi majeur pour les réfugiés est de trouver un logement. »

interview


rapport dʼactivités 2017

R

zibzinziouzio encontre avec Nadine Conrardy, coordinatrice des activités sociales

En 2016, la Croix-Rouge a commencé à s’engager dans le travail en faveur des personnes sans abri. Comment est-ce que cette activité s’est développée ?

La problématique du sans-abrisme n’épargne effectivement pas le Luxembourg; la nécessité des services destinés à des personnes en exclusion sociale et/ou sans toit, regroupés désormais sous le nom d’« Abricoeur », se confirme. En 2017, l’ouverture du Nightshelter a été une avancée importante et la Wanteraktioun a accueilli plus de personnes que jamais. Nous devons continuer à nous renforcer dans ce domaine.

Qu’en est-il des autres services sociaux de la Croix-Rouge ?

Les services Riicht Eraus et dropIn ont travaillé dans la continuité. Une légère baisse dans le nombre de personnes nouvellement prises en charge pourrait s’expliquer par une prise de conscience de la population par rapport à la problématique de la violence domes­tique. Au service dropIn, nos équipes constatent un changement contextuel du milieu de travail des sexworkers se traduisant, entre autre, par le fait que ces derniers se rendent moins souvent au dispensaire, mais sont plus souvent en contact avec les équipes d’Abricœur. Aussi bien dans les Offices sociaux de la Croix-Rouge luxembourgeoise que dans les Épiceries sociales et les Vestiaires, une augmentation du nombre de personnes à la recherche de soutien et d’aides matérielles a pu être constatée. Dans ce domaine, le succès du magasin de vête­ ments second hand Vintage M(o)od, ouvert à la fin de 2016, est à souligner. Ces recettes nous ont permis d’acheter les articles qui manquent dans l’offre basée sur les dons dans nos Vestiaires, comme par exemple des sous-vêtements.

interview

Est-ce que l’accueil et l’intégration des réfugiés a continué à constituer un de vos domaines d’intervention prioritaires ?

Oui, en 2017, l’afflux de demandeurs de protection internationale au Luxembourg s’est poursuivi et les demandes de protection internationale ont progressé de 14 % par rapport à 2016. Le Service Migrants et Réfugiés continue à les héberger dès leur arrivée sur le territoire. Le plus grand défi pour ce service reste les structures d’hébergement qui sont souvent des solutions temporaires et dans lesquelles les conditions de vie ne sont pas toujours optimales. L’ouverture du centre d’accueil à Soleuvre ainsi que des améliorations dans la prise en charge des mineurs non accompagnés font partie des évolutions positives à mettre en avant pour ce service pour l’année écoulée. 146 jeunes non accompagnés d’un adulte sont ainsi passés par nos structures en 2017. Un autre grand défi reste la prise en charge de migrants en souffrance psychologique. Afin d’optimiser notre aide pour ces per­sonnes encore plus vulnérables, nous travaillons en étroite collaboration avec les responsables du Ministère de la Santé et l’olai. Les effets de l’afflux des réfugiés arrivés depuis fin 2015 se montrent aussi auprès du service lisko qui donne un appui aux bénéficiaires de protection internationale dans leur processus d’intégration et qui a vu une forte augmentation dans le nombre de ses bénéficiaires en 2017. Comme pour les autres résidents du pays, le défi majeur pour les réfugiés est de trouver un logement.

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croix-rouge luxembourgeoise

Prévenir l’exclusion sociale

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La Croix-Rouge luxembourgeoise dispose de plusieurs services animés par des travailleurs sociaux en prise directe avec les réalités sociales, légales, sanitaires et économiques subies par les personnes vivant dans la précarité. Ces professionnels apportent leur expertise dans un champ social en perpétuelle mutation.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Les Offices sociaux : accompagner les personnes en difficulté

L

© Shanna Camilleri

a Croix-Rouge luxembourgeoise assure le travail social dans 16 des 30 Offices sociaux du pays à la demande de communes ou de regroupements de communes. Les Offices sociaux collaborent avec tous les acteurs impliqués dans l’accompagnement de personnes en difficulté afin de prévenir et de combattre la pauvreté et l’exclusion.

Offices sociaux

Volume dʼactivité (en K€)

4 426

Dons : 0,9 % État / communes : 98,0 % Autres : 1,1 % Salariés : 40,5 ETP

chapitre 1

Les situations de 5 728 ménages ont été traitées par les Offices sociaux de la CroixRouge, soit 200 de plus qu’un an auparavant. Depuis le 1er janvier 2011, date d’entrée en vigueur de la loi sur l’aide sociale, le nombre de ménages traités par an par l’ensemble des 16 Offices sociaux affiche une croissance de 42 %. En 2017, les assistants sociaux se sont retrouvés à 25 322 reprises face aux demandeurs de l’aide, pour mener à bien leur mission d’assistance et d’orientation. Les travailleurs sociaux des 16 Offices ont effectué 2 202 visites au domicile des bénéficiaires de l’aide sociale, des personnes vulnérables vivant dans la précarité. Cette démarche permet de mieux appréhender dans sa globalité la situation personnelle du demandeur. Ce chiffre est en augmentation de 25 % par rapport à 2016. Les trois principales difficultés rencontrées par les demandeurs d’aide sociale concernent les problèmes d’argent, le logement et l’éclatement familial. 413 personnes ont poussé la porte d’un Office social car elles étaient sans revenus et 160 demandes d’aide au logement ont été déposées auprès de l’Agence Immobilière Sociale. Parmi les 5 728 situations traitées, la tranche d’âge la plus représentée est celle des 30-49 ans. On constate en outre que 20 % sont des familles monoparentales et qu’un tiers des demandeurs vivent seuls. Les aides financières accordées concernent le plus souvent les frais médicaux, suivis par les cartes d’accès aux Épiceries sociales ou les bons alimentaires. Ces aides permettent d’accompagner, à moyen et long

terme, des familles en détresse sociale. 184 ménages ont pu en bénéficier en 2017.

Évolution du nombre de dossiers traités par les Offices sociaux 6 000

5 000

4 000

2014

2015

2016

2017

Le nombre de dossiers traités par les Offices sociaux est en hausse constante depuis 2014, reflétant la précarité grandissante d’une partie de la population luxembourgeoise.

La Helpline sociale : apporter des réponses

I

ntégrée aux services sociaux de la Croix-Rouge, la Helpline sociale propose aux usagers une assistance téléphonique ou par e-mail. Cette consultation de deuxième ligne permet une orientation rapide et efficace dans le domaine social. Le dispositif interagit étroitement avec les Offices sociaux et le Fonds de Solidarité de la Croix-Rouge.

En 2017, 732 appels ont été traités par la Helpline sociale. La majorité était transmise par le « 2755 », numéro de téléphone unique de la Croix-Rouge luxembourgeoise, disponible sept jours par semaine de 7h à 22h. La Helpline sociale répond gratuitement à toute personne qui rencontre ou observe des problèmes et la réoriente vers les services spécialisés, qu’il s’agisse de

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croix-rouge luxembourgeoise

Helpline sociale

Volume dʼactivité (en K€)

62

Dons : 99,5 % État / communes : 0,5 % Salariés : 0,5 ETP

700

Plus de

appels traités en 2017

20

questions de logement, de difficultés familiales ou psycho-sociales. La Helpline sociale a organisé en 2017 trois « matinées d’information » pour professionnels du secteur social. Il s’agit de formations à l’attention des assistants sociaux des offices sous convention avec la Croix-Rouge. Plusieurs services internes de la Croix-Rouge, le Kannerhaus Jean et Psy-Jeunes ont présenté leurs activités à cette occasion. Des représentants de services externes du Centre de consultation « Info-­ Handicap », de la « Jugend- an Drogenhëllef » et du « Service  handicap et reclassement professionnel » de l’adem étaient également invités.

Les Vestiaires : permettre aux personnes en situation de précarité de s’habiller dans le respect de la dignité

L

es trois Vestiaires de la CroixRouge situés à Luxembourg-Ville (Bonnevoie), Esch/Alzette et Ettelbruck fournissent des vêtements à des personnes en situation de précarité, identifiées par les services sociaux agréés.

À ces trois sites principaux s’ajoutent les Vestiaires des Épiceries sociales de Differdange, Echternach, Grevenmacher,

Remich, Rollingen et Wiltz auxquels les bénéficiaires des Épiceries sociales ont accès. Quant aux Épiceries sociales de Clervaux et Steinfort, elles partagent les locaux des Kleed­er­­stuff, gérés par d’autres associations. Pour les dons de vêtements, la CroixRouge luxembourgeoise compte au total 14 points de collecte à travers le pays, dont toutes les Épiceries sociales font partie. Les dons sont ensuite réacheminés vers le Centre National de Collecte et de Tri (cnct). Les différents Vestiaires et autres services sociaux du pays peuvent alors passer « commande » au cnct pour obtenir les articles dont ils ont besoin pour leurs bénéficiaires. Ce système permet une meilleure adéquation entre les besoins des bénéficiaires et les articles à disposition, améliorant ainsi la qualité de service des Vestiaires. Le Vestiaire de Bonnevoie gère aussi les demandes de vêtements pour les détenus du Centre pénitencier du Luxembourg et pour les bénéficiaires de la Wanteraktioun qui a lieu durant les quatre mois d’hiver. Un manque chronique de certains articles tels que des sous-vêtements, et, pour les hommes, des vêtements de petites tailles et des chaussures, persiste malgré les nombreux appels aux dons. La forte hausse de la fréquentation observée entre 2015 et 2016 s’est confirmée en 2017.

Vintage M(o)od

Volume dʼactivité (en K€)

Nombre de personnes servies aux Vestiaires

77

Dons : 30,9 %

5 000

État / communes : 14,6 % Bénéficiaires : 53,2 % Autres : 1,3 % Salariés : 0,67 ETP

4 000

3 000

2 000

2014

2015

2016

chapitre 1

2017


rapport dʼactivités 2017

Vintage M(o)od, la boutique second hand de la Croix-Rouge, située à Bonnevoie

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VINTAGE M(O)OD : La boutique solidaire de la Croix-Rouge Vintage M(o)od est une boutique second hand solidaire. Située à Bonnevoie, elle a ouvert ses portes fin 2016 et propose à la vente le surplus de dons ou articles qui ne sont pas adaptés aux besoins des bénéficiaires des Vestiaires. Ouverte du lundi au vendredi, elle est gérée par une équipe de bénévoles. Les recettes générées servent à l’achat de vêtements qui manquent dans les Vestiaires, tels que des sous-vêtements ou des vêtements pour hommes et adolescents qui ne sont généralement pas collectés en quantité suffisante par les Vestiaires. Après un an et demi d’existence et grâce au bénévolat, Vintage Mo(o)d a généré en 2017 une recette de plus de 40 000 euros qui a permis d’acheter des vêtements mis à disposition des Vestiaires. L’équipe est constituée d’une trentaine de personnes ayant effectué 8 424 heures de bénévolat en 2017.

chapitre 1

40 000 € de recettes en 2017 pour Vintage M(o)od

150

Près de

tonnes de vêtements triés en 2017

CENTRE NATIONAL DE COLLECTE ET DE TRI Le Centre National de Collecte et de Tri (CNCT) est le fruit d’une mise en commun des activités existantes de Caritas Luxembourg et de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Les synergies dégagées permettent de couvrir au mieux les besoins vestimentaires urgents des migrants, des sans-abri ainsi que de toute autre personne dans le besoin. Le CNCT participe à la valorisation des dons, évite le gaspillage en réutilisant des biens utiles qui auraient éventuellement été détruits, tout en assurant leur redistribution équitable auprès des nombreux services sociaux du pays. Dans le cadre de la Croix-Rouge luxembourgeoise, le CNCT fournit des vêtements en bon état aux différents Vestiaires et au magasin second hand Vintage M(o)od à Bonnevoie. Pour assurer le fonctionnement du centre en 2017, 256 bénévoles ont totalisé 1 545 heures de travail et ont trié 147 950 kg de vêtements dont plus de 70 % étaient de qualité appropriée pour être distribués aux bénéficiaires.


croix-rouge luxembourgeoise

Subvenir aux besoins de première nécessité

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Alors que la précarité ne cesse de progresser, couvrir les besoins de première nécessité comme l’alimentation et l’habillement est devenu un enjeu majeur pour les plus démunis. Afin de lutter contre cette situation alarmante, la Croix-Rouge luxembourgeoise a mis en place un dispositif d’aide déployé sur tout le territoire luxembourgeois.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Les Épiceries sociales : augmenter le pouvoir d’achat des personnes en risque de pauvreté

F

ace à l’accroissement de la pauvreté et dans le cadre de leurs objectifs communs de lutte contre ce fléau, la Croix-Rouge luxembourgeoise ensemble avec Caritas Luxembourg ont élaboré le concept d’Épi­cerie sociale dès 2009.

Les huit Épiceries sociales « Croix-Rouge Buttek », tout comme les quatre magasins gérés par Caritas fournissent aux personnes touchées par la pauvreté des denrées alimentaires et des produits d’usage quotidien à des prix inférieurs à ceux du marché. Les personnes en situation de précarité voient ainsi leur pouvoir d’achat augmenter tout en ayant accès à des produits frais et de qualité. Les économies réalisées grâce à l’accès aux Épiceries sociales permettent aux bénéficiaires d’équilibrer leurs budgets. L’intégralité des bénéficiaires a été identifiée et orientée par les services sociaux agrées. Il s’agit principalement de personnes touchées par la perte de leur emploi, des conflits familiaux, la difficulté d’accéder au logement ou autres difficultés les mettant dans l’incapacité de subvenir aux dépenses de la vie courante. Sur l’année, 35 378 passages en caisse ont été comptabilisés par les huit Épiceries sociales. Après une augmentation significative de la fréquentation en 2016 due à la mise en route du Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (fead) qui augmente de facto le pouvoir d’achat des bénéficiaires, en 2017, la fréquentation s’est stabilisée. Les équipes des Épiceries sociales ont aussi proposé 98 ateliers culinaires et créatifs. Ces rencontres permettent d’apprendre aux clients les bases de la cuisine, de la diététique et d’encourager les bons réflexes de consommation. Des ateliers en partenariat avec l’École des parents ont permis d’aborder des sujets aussi divers que l’utilisation des médias ou les premiers soins aux enfants. Les Épiceries sociales comptent parmi leurs collaborateurs des personnes bénéficiant de mesures de réinsertion professionnelle

chapitre 1

(aip) qui renforcent activement le bon fonctionnement des épiceries. En 2017, les gérants ont suivi une formation d’encadrement d’équipe. La participation des bénévoles dans les Épiceries sociales est également essentielle pour assurer un accueil de qua­lité et prêter main forte aux gérants. En 2017, le service des Épiceries sociales a obtenu la labellisation « SuperDrecks­ Këscht fir Betriiber » pour la quasi-totalité des « Buttek » grâce notamment au tri des déchets, leur stockage écologique et leur traitement par des entreprises agréées. Au-delà de l’aide matérielle qu’elles offrent, les « Buttek » sont un lieu de rencontre, d’échange et d’inclusion sociale. Le réseau des huit Épiceries sociales est venu en aide à 2 134 ménages, soit 5 590 personnes (3 809 adultes et 1 781 enfants). 42 % des bénéficiaires sont des personnes seules, 37 % sont en couple et 21 % sont des familles monoparentales. La plupart sont locataires de leur logement (79 % pour les ménages monoparentaux et 78 % pour les couples). En outre, 38 % des ménages monoparentaux qui fréquentent les Épiceries sociales sont de nationalité luxembourgeoise et 26 % de nationalité portugaise. Parmi les couples, on retrouve 22 % de Luxembourgeois et 31 % de Portugais.

Épiceries sociales

Volume d�activité (en K€)

1 616

Dons : 29,6 % État / communes : 5,1 % Bénéficiaires : 55,7 % Autres : 9,6 % Salariés : 7,8 ETP

23


croix-rouge luxembourgeoise

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chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Nombre de personnes

Nombre de ménages

La fréquentation des Épiceries sociales 2017

2 134

2016

2 035 1 579

2015 2014

780

2017

5 590

2016

5 171

2015

4 101

2014

2 055 0

2 500

5 000

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FEAD

SPËNDCHEN

Le Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD) soutient les actions menées par les pays de l’Union européenne dans l’assistance matérielle aux plus défavorisés. Il s’agit notamment de denrées alimentaires, de vêtements et d’autres biens essentiels à usage personnel. En 2017, la Croix-Rouge et ses partenaires ont renouvelé la convention relative à l’octroi d’une subvention du FEAD avec le Ministère de la Famille et de l’Intégration. Au Luxembourg, ce programme vise à réduire de 6 000 le nombre de personnes menacées par la pauvreté ou l’exclusion sociale à l’horizon 2020. Après une évaluation des besoins, huit produits alimentaires de base et quatre articles d’hygiène quotidienne ont été retenus par le FEAD. Ces produits sont distribués gratuitement à travers les Épiceries sociales de la CroixRouge, Caritas et d’autres structures d’aide sociale.

chapitre 1

La Spëndchen gère environ

30

fournisseurs qui proposent gratuitement leurs marchandises

La « Spëndchen » est la centrale d’approvisionnement commune des 12 Épiceries sociales du réseau Croix-Rouge luxembourgeoise et Caritas Luxembourg. Actuellement, elle travaille avec une trentaine de fournisseurs qui proposent gratuitement leurs marchandises. Partenaires logistiques des Épiceries sociales, ses membres fondateurs sont Caritas Luxembourg, la Croix-Rouge luxembourgeoise et Aarbechts hëllef a.s.b.l. La Spëndchen concentre son activité sur les commandes, la distribution des produits et reste l’intermédiaire entre les fournisseurs et les « Buttek ». Son champ d’action s’étend aussi à l’achat des articles manquants, notamment les produits frais, la gestion des stocks, l’inventaire et la facturation. Le site buttek.lu géré par la Spëndchen donne la possibilité aux assistants sociaux d’octroyer à leurs clients l’accès aux « Buttek » sous forme de cartes d’accès ou de bons alimentaires.


croix-rouge luxembourgeoise

Accueillir ceux qui n’ont pas de toit

26

La Déclaration universelle des droits de l’homme a été le premier document international à mentionner, dès 1948, le droit au logement dans son article 25.1 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires… » Face à la détérioration de l’offre de logements au Luxembourg pour les personnes les plus fragiles, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’investit pour que chacun puisse bénéficier de ce droit fondamental, quels que soient son statut et son origine.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Abricœur : lutter contre le sans-abrisme

A

u cours de l’année 2017, le service Streetwork Uewerstad a changé de nom : il s’appelle désormais Abricœur et regroupe le Streetwork, le Bistrot social « Am Haff », le Nightshelter, les logements de Haus 1 à Hamm et la Wanteraktioun.

Le service Streetwork Uewerstad est un projet de la Croix-Rouge luxembourgeoise en collaboration avec la Ville de Luxembourg. Lancé en 2016, il a pour objectif de sortir les exclus de la rue et de leur prêter l’attention dont ils manquent tant au quotidien. Plus concrètement, le Streetwork Uewerstad offre un refuge de jour pour les sans-abri au sein de son local de rencontre situé dans la Ville-Haute ; il permet à ces derniers de se reposer au chaud et de prendre un repas, et / ou une boisson chaude. Les équipes effectuent également des tournées les lundis et jeudis pour aller à la rencontre des sans-abri. Le travail de rue permet d’être au contact de personnes qui, à divers degrés, ont rompu les liens avec leurs proches et leur communauté. Ce travail se fait sur leur terrain, dans les espaces publics (rues, parcs, écoles, commerces, etc.). En 2017, le travail des équipes s’est concentré sur l’encadrement social des personnes accompagnées. En 2018, l’équipe sociale va s’agrandir et augmenter ses capacités de soutien.

Nombre de personnes accueillies 111

99

Total 432 222

Dont Luxembourgeois Dont hors UE Dont ressortissants de l’UE

Nombre de passages 743

Total 7 316 6 543

Hommes Femmes

Bistrot social « Am Haff »

Abricœur

Volume dʼactivité (en K€)

1 130

Dons : 14,7 % État / communes : 83,1 % Autres : 2,22 % Salariés : 5,25 ETP

chapitre 1

L

e Bistrot social « Am Haff » est un refuge et un lieu d�accueil sans discrimination pour les marginaux et les plus vulnérables dont la grande majorité souffre d’addictions à l�alcool ou aux drogues.

Ils viennent s’y reposer, manger un morceau ou boire un verre et peuvent même être accompagnés de leur animal de compagnie afin d’éviter toute exclusion. Le Bistrot social est aussi un lieu où les plus vulnérables peuvent être écoutés et guidés dans leurs démarches sociales et ad-

ministratives par les membres de l’équipe de la Croix-Rouge afin d’améliorer leurs conditions de vie. L’équipe éducative a accompagné 82 personnes dans leurs démarches et organisé 16 activités pour renforcer le sentiment d’appartenance et de cohésion des béné­ficiaires. Le Bistrot social est très vite devenu un lieu de vie pour les plus vulnérables, son taux de fréquentation ayant même doublé depuis sa création en juillet 2016 avec 7 316 passages en 2017 contre 3 600 l’année précédente.

27


croix-rouge luxembourgeoise

28

Haus 1 : un logement pour un nouveau départ

D

epuis 2016, la Croix-Rouge luxembourgeoise assure l’accompagnement social d’une trentaine de personnes logées dans des chambres meublées créées par la Ville de Luxembourg à Hamm. Cette ancienne annexe des Hospices Civils porte désormais le nom de Haus 1.

La structure résidentielle bâtie sur trois étages offre un logement à prix abordable pour les personnes ne pouvant avoir accès au marché immobilier privé. La durée de résidence des occupants n’est pas limitée dans le temps. Chaque chambre dispose d’une salle de bain privative. Une cuisine commune par étage a été installée, ainsi que des salles de séjour afin de favoriser la

convivialité, la solidarité de voisinage et les échanges. Actuellement, un tiers des personnes accueillies sont des réfugiés ayant récemment obtenu ce statut. Un autre tiers des chambres est occupé par des personnes en situation d’urgence qui ont dû quitter leur logement devenu inhabitable ou suite à une expulsion. Un troisième tiers des chambres est occupé par les bénéficiaires du projet pilote « logement encadré pour adultes » sous l’égide de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Il s’agit souvent de personnes qui étaient précédemment sans domicile fixe. Le service logement de la Ville prend en charge la gestion administrative de l’immeuble et la Croix- Rouge assure le suivi social de tous les locataires par l’intermédiaire de ses services lisko et Abricœur.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Nightshelter : un toit pour la nuit

C’

Nombre de personnes accueillies au Nightshelter

est le 1er mai 2017 que le Nightshelter a ouvert ses portes. Cette nouvelle structure, ouverte 7 jours sur 7 et de 19h à 9h, est une halte de nuit pour les sans-abri. Elle peut héberger 11 personnes.

Pour la plupart, il s’agit de personnes vivant dans une précarité extrême, dépen­ dantes à l’alcool, aux drogues et aux médicaments. Plusieurs clients souffrent également de problèmes psychiatriques. Afin de déterminer si le Nightshelter est adapté à la situation des sans-abri chroniques qui le fréquentent, une assistante sociale réalise une analyse de situation. Les admissions se font au jour le jour selon les demandes et les besoins. Le Nightshelter coopère avec l’ensemble des services et acteurs professionnels engagés dans la lutte contre la précarité extrême.

12

14

Total 84 58

Dont Luxembourgeois Dont hors UE Dont ressortissants de l’UE

Répartition des bénéficiaires selon leur sexe

11

73

Hommes Femmes

Nombre total de passages au Nightshelter

2 495 29

Wanteraktioun : survivre à l’hiver

L’

hiver 2016/17 a été marqué par la quatrième édition de la Wanter­ aktioun. La Croix-Rouge luxembourgeoise a assuré l’accueil de jour dans le cadre de ce programme à destination des sans-abri mis en place par le Ministère de la Famille en partenariat avec Caritas et Inter-Actions a.s.b.l.

De début décembre à fin mars, la CroixRouge a accueilli 1 792 personnes contre 1 118, une progression de 60 %, indiquant une augmentation du nombre de personnes dans le besoin mais confirmant aussi la pertinence de la Wanteraktioun. Le nombre de repas servis a atteint 20 972, contre 18 469 au cours de l’exercice précédent(+14%). Le nombre de personnes ayant recours au foyer de nuit géré par Caritas a également progressé, passant de 522 à 864 personnes (+65 %). 40 % des bénéficiaires étaient âgés de plus de 45 ans. Un peu plus des deux tiers étaient originaires d’un pays de l’Union européenne. 9 personnes accueillies sur 10 étaient des hommes. 60 bénévoles ont participé au fonctionnement du Mëttesdësch, en distribuant

chapitre 1

les repas ou en participant aux tâches ménagères. Outre le travail socio-pédagogique, l’équipe de travailleurs sociaux et de bénévoles a proposé des activités de réinsertion professionnelle ainsi que des ateliers artistiques ou ludiques. 145 personnes ont reçu des vêtements en provenance du Vestiaire de la Croix-Rouge. 28 infirmiers, essentiellement des salariés du service des Aides et des Soins de la Croix-Rouge et huit médecins ont donné de leur temps pour organiser des permanences médicales gratuites. La Wanteraktioun a été reconduite pour une 5e édition à partir du 1er décembre 2017. Dès le premier mois, 140 personnes ont eu recours au foyer de jour.

Wanteraktioun

Volume dʼactivité (en K€)

291

Dons : 1,7 % État / communes : 94,2 % Autres : 4,0 % Salariés : 0,5 ETP


croix-rouge luxembourgeoise

Donner refuge à ceux qui ont fui leur pays

30

La mission du Service Migrants et Réfugiés (SMR) est « d’œuvrer pour que les migrants vivent dans la dignité en activant et valorisant leurs ressources ». Pour accomplir cette mission, une équipe pluridisciplinaire de 76 collaborateurs accueille, informe et assiste les demandeurs de protection internationale (DPI) en collaboration avec les autres services de la Croix-Rouge luxembourgeoise, l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) et d’autres administrations et associations.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Service Migrants et Réfugiés : aider ceux qui arrivent au Luxembourg

L

e nombre de personnes qui ont demandé asile au Luxembourg en 2017 est comparable à celui des deux années précédentes, soit 2 322 personnes.

Service Migrants et Réfugiés

Volume dʼactivité (en K€)

4 795

Dons : 0,5 % État / communes : 95,7 % Autres : 3,8 % Salariés : 68 ETP

chapitre 1

Ces personnes ont été accueillies dans l’un des deux centres de premier accueil (« ancien Centre de Logopédie » à Strassen et « Creos » à Mersch) de la Croix-Rouge luxembourgeoise avant d’être transférées dans un des dix autres centres d’accueil gérés par le Service Migrants et Réfugiés (smr) ou un centre géré par un autre prestataire. Sont inclues dans ce chiffre, les 557 personnes qui ont été relocalisées suite aux engagements pris par l’État luxembourgeois et ce dans le cadre des décisions du Conseil européen à reloger des demandeurs de protection internationale depuis la Grèce ou ltalie. Au 31 décembre 2017, 922 béné­ficiaires ou demandeurs de protection internationale étaient logés dans les structures de la CroixRouge luxembourgeoise. Fin août, un nouveau centre d’hébergement pour dpi, avec une capacité de 312 lits, a ouvert ses portes à Soleuvre. Le smr est confronté aux contraintes liées au caractère temporaire de certaines de ses structures. Des démarches de prospection de nouveaux sites sont en cours par les autorités compétentes, en étroite collaboration avec le service smr. L’année 2017 a vu l’arrivée de 149 mineurs non accompagnés (158 en 2016) qui ont été accueillis au sein des foyers Lily Unden et Villa Nia Domo ou dans une structure administrée par un autre gestionnaire. La CroixRouge s’est engagée à ce que les mineurs non accompagnés soient hébergés dans les mêmes conditions que les autres mineurs sous la compétence de l’Office national de l’enfance (one). Les migrants et réfugiés qui présentent des troubles psychiques sont pris en charge par la cellule ethno-psychologique composée de psychologues et d’infirmiers psychiatriques. La mission de cette cellule consiste à dépister les troubles psychiques, orienter les concernés vers une prise en charge psychologique ou

Sites

Résidents

Soleuvre

148

Strassen-Logopédie

168

Mersch-Creos

98

Luxembourg-Don Bosco

94

Luxembourg-Maternité

90

Luxembourg-Lily Unden

87

Dudelange

72

Redange

45

Luxembourg-Eich

51

Mersch-Gare

26

Bertrange

27

Betzdorf

8

Villa Nia Domo

8

Total

922

psychothérapeutique dans les structures du réseau existant et assurer un suivi psychologique pendant leur séjour au foyer. Les missions du smr comprennent l'accompagnement et l’encadrement dans la vie quotidienne des demandeurs de protection internationale et l’assistance pour les démarches administratives. Un aspect essentiel du travail du SMR est l’étroite collaboration avec des bénévoles soit à titre privé soit à travers des associations sans but lucratif ou des sociétés privées. Il s’agit d’une part de promouvoir l'intégration des dpi et bpi (bénéficiaires de la protection internationale), vivre avec eux des moments de plaisir et leur fournir un soutien permettant de retrouver de nouveaux repères. La Croix-Rouge intervient comme observateur neutre dans le cadre des retours forcés organisés par le Ministre des Affaires étrangères et européennes. En tout, sept retours forcés ont eu lieu en 2017. Par ailleurs, le service organise des activités éducatives et de loisirs au centre de rétention. Une autre mission du smr est celle du rétablissement des liens familiaux, en tentant de localiser les personnes dont les proches sont sans nouvelles afin de rétablir le contact entre eux. En 2017, 14 nouveaux dossiers de tracing ont été ouverts.

31


croix-rouge luxembourgeoise

LISKO : intégrer les réfugiés dans la société

LISKO

Volume dʼactivité (en K€)

1 902

Dons : 2,3 % État / communes : 93,4 % Bénéficiaires : 0,1 % Autres : 4,2 % Salariés : 18,4 ETP

7 650

consultations sociales

32

Répartition selon les nationalités 15 13 25

54

32

90

60 116

333

Syrienne Iraquienne Erythréenne Afghane Inconnue Iranienne Ethiopienne Kosovare Autres

U

ne fois le statut de réfugié obtenu, les personnes désireuses d’être accompagnées dans leur intégration sociale au Luxembourg peuvent bénéficier du service LISKO (Lëtzebuerger Integratiouns- a Sozialkohäsiounszenter), opérationnel depuis le 1er avril 2016.

lisko soutient les personnes bénéficiaires de la protection internationale (bpi) qui ne disposent pas de ressources propres pour entreprendre les démarches nécessaires à leur intégration. Une attention particulière est accordée aux réfugiés vulnérables comme les personnes à la santé fragile, celles souffrant d’un handicap ou les jeunes sans revenus. Le travailleur social, accompagné en cas de besoin par un interprète interculturel, procède avec l’intéressé à l’analyse de la situation, à l’identification et à la mobilisation des ressources et définit, ensemble avec le bénéficiaire, les objectifs à atteindre. Au moment de l’octroi des aides, il endosse le rôle de coach et coordonne les actions avec les institutions impliquées. Pour mieux informer les bpi et répondre à leurs besoins, le service lisko a organisé, en 2017, 36 workshops (250 participants) sur les bases nécessaires pour commencer le travail d’intégration et les démarches pour trouver un logement, pierre angulaire du processus d’intégration. Favoriser l’accès au logement est également un des axes importants du service afin de sécuriser la situation sociale des bpi. Comme l’offre de logements sociaux ne peut satisfaire les besoins en logement des réfugiés ayant obtenu le statut de protection internationale et séjournant encore dans les foyers, lisko a mis en place un système de garanties pour faciliter l’accès au marché immobilier privé. Les propriétaires béné­fi­ cient ainsi d’une garantie spécifique, couvrant – le cas échéant – deux mois de loyer et 3 000 euros en plus de la caution locative payée par le locataire. Elles sont proposées au bpi lorsque certains critères sont remplis. Ces critères portent sur le montant des reve-

nus, du loyer, des charges calculées sur base de l’étude du statec sur le budget moyen des ménages et du paiement des frais d’hébergement de l’olai. Ces garanties sont conclues pour une année. Au 31 décembre 2017, 432 ménages bénéficiant du soutien de lisko résidaient encore dans un centre d’accueil et 402 avaient trouvé un logement. Parmi ces 402 ménages, 142 avaient été relogés sur le marché immobilier privé. 206 ménages avaient été relogés dans des logements sociaux, dont 29 dans des logements communaux, 111 par l’Agence Im­mobilière Sociale, 12 auprès de la Wunnéngshëllef, 15 auprès du Fonds du Logement, cinq auprès de la Société Nationale des Habitations à Bon Marché et 34 auprès d’autres initiatives sociales de la CroixRouge ou de la Fondation Alice Chomé, par exemple. En outre, dans 26 cas, des résidents luxembourgeois se sont portés volontaires pour accueillir des réfugiés à leur domicile. Dans le cadre d’un accord entre le Service National d’Action Sociale, lisko est mandaté pour augmenter les chances d’insertion professionnelle des bpi bénéficiaires du rmg ne maîtrisant pas encore l’une des langues usuelles du pays. En travaillant sur un projet d’intégration assorti de cours de langues, ces personnes augmentent leur chance d’atteindre une autonomie financière. En 2017, la majorité des bénéficiaires du service était d’origine arabe – d’abord syrienne, ensuite irakienne. Les Érythréens représentaient quant à eux 8 % de la population aidée.

Interprétariat interculturel

Volume dʼactivité (en K€)

495

état / communes : 22,2 % Bénéficiaires : 77,8 % Salariés : 3,2 ETP

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

L’Interprétariat interculturel

L

e service met à disposition des interprètes volontaires pour des administrations publiques, des institutions médicales ou d’aide et d’assistance, et ce dans des situations de communication difficile et/ou de décalage culturel.

Le service a traité 6 980 demandes, soit une augmentation de 34 % par rapport à 2016. 72 interprètes pour 34 langues différentes ont été missionnés pour des interventions dans le milieu médico-social et administratif. Les structures d’intervention les plus demandeuses ont été l’olai (36 %), lisko (18 %) et la Direction de l’Inspection Sanitaire du Ministère de la Santé (14 %). La langue arabe continue à être la langue la plus demandée, avec 50 % du total (52 % en 2016). Les demandes en langues bosniaque, croate, monténégrine et serbe (bcms) augmentent en nombre, mais le pourcentage reste stable (11 %). Avec le renforcement des effectifs en langue arabe et persane (farsi / dari) ainsi que l’identification d’interprètes en tigrigna afin de pouvoir soutenir les personnes originaires d’Érythrée, le service compte désormais 101 volontaires formés et mobilisables, parlant 45 langues ou dialectes. Dans le cadre d’un projet cofinancé par l’olai et la Commission européenne, 15 nouveaux interprètes ont été formés pour assister les demandeurs de protection internationale. Des permanences ont été assurées dans les services de pédiatrie et maternité du Centre Hospitalier de Luxembourg, en langues arabe et bcms, au Centre de Santé mentale en langues bcms, arabe et albanaise. L’année 2017 a été marquée par l’organisation d’une formation initiale et d’une formation continue sur l’interprétariat dans le domaine de la santé mentale.

« Dans le cadre de mes activités de consultation à la poli­clinique du CHNP à Ettelbruck, j’ai le plaisir de pouvoir collaborer depuis environ deux ans avec le service Interprétariat interculturel de la Croix-Rouge. Je me réjouis très sincèrement de cette collaboration, plus particulièrement du professionnalisme et de l’humanisme dont font preuve l’ensemble des interprètes avec lesquels j’ai pu travailler et partager jusqu’ici, cela parfois dans des situations difficiles, au contact notamment de personnes déplacées et traumatisées. Je donne bien volontiers ce bref témoignage à titre de reconnaissance d’un travail bien fait et d’encouragement pour continuer sur la voie entamée. » Dr. Paul Hentgen,

psychiatre, CHNP Ettelbruck

33

« Je suis en contact avec les interprètes de la Croix-Rouge luxembourgeoise depuis plus d’un an. Le contexte de la thérapie avec des réfugiés est délicat pour tous les inter­venants. Certains clients, outre leurs traumatismes multiples, ont perdu un, voire plusieurs êtres chers. L’inter­prète apporte non seulement une traduction linguistique, mais il agit aussi en tant que médiateur culturel, ce qui renforce la qualité de l’accompagnement et le travail d’équipe. » Alessandra Balsamo,

psychologue, psychothérapeute OMEGA 90 a.s.b.l.

chapitre 1


croix-rouge luxembourgeoise

Échapper à la marginalisation

34

Que ce soit dans le cadre de violences domestiques, de prosti­ tution ou d’accidents de la vie, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’investit au quotidien avec des équipes spécialisées pour aider les personnes vulnérables à sortir de la précarité et à retrouver leur dignité.

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

Riicht Eraus : sortir de la violence domestique

L

e service Riicht Eraus a pour but d’accompagner et de conseiller, à travers une approche centrée sur le client, des auteurs de violence domestique potentiels, présumés ou condamnés.

1 897

© Craig Whitehead, Benjamin Dev

consultations pour auteurs de violence domestique ont eu lieu en 2017 (contre 1 757 en 2016)

Le but des consultations est la prise de responsabilité par l’auteur pour ses actes de violence. L’équipe de Riicht Eraus accom­pagne l’auteur sur son chemin vers un change­ ment de comportement durable et vers un comportement non violent, ceci entre autres, à travers l’activation de ses propres ressources. Les personnes suivies par Riicht Eraus peuvent y arriver suivant différentes voies d’accès. La première est volontaire, la deuxième est la contrainte judiciaire (sursis probatoire, liberté provisoire, contrôle judiciaire, avertis­sement, jugement, injonction du tribunal de la jeunesse) ; la dernière est l’expulsion du domicile. Pour l’année 2017, s’il y a une baisse du nombre total de clients (401 contre 453 en 2016) et du nombre d’expulsions (217 contre 256 en 2016), le taux de rendez-vous pris et de consultations tenues a augmenté. Ceci reflète la fidélisation des clients qui s’engagent plus volontiers dans un suivi à long terme.

personnes ont bénéficié d’un accompagnement psychologique individuel (contre 453 en 2016)

Riicht Eraus

Volume d�activité (en K€)

619

État / communes : 92,3 % Bénéficiaires : 2,3 % Autres : 5,4 % Salariés : 5 ETP

dropIn : contrer l’exclusion sociale des sexworkers

L

e dispensaire dropIn s’investit contre l’exclusion sociale des sexworkers et organise des campagnes de prévention. Il est ouvert aux prostitué(e)s, sans distinction de nationalité, de sexe, d’orien­ tation sexuelle, de statut ou d’âge. Dans cet espace sécurisé et anonyme, l’équipe accueille et soutient, sans porter de jugement, les personnes qui fréquentent le dispensaire.

Au cours de l’année, l’équipe de dropIn s’est occupée de 721 client(e)s (707 en 2016) dont 84 % de femmes, leur offrant soutien, conseils, suivi médical, social, psychologique et matériel. On constate une baisse du nombre de visites au dispensaire qui passent >

chapitre 1

401

dropIn

Volume d'activité (en K€)

543

Dons : 8,5 % État / communes : 88,1 % Bénéficiaires : 1,0 % Autres : 2,4 % Salariés : 5 ETP

35


croix-rouge luxembourgeoise

à 7 015 sur l’année 2017 contre 8 036 en 2016. Cette baisse s’explique par des facteurs divers qui rendent plus difficile pour les prostitué(e)s un passage régulier au dropIn. Plusieurs fois par semaine, l’équipe s’est rendue dans la rue. En 2017, on a compté 153 streetworks, soit 58 sorties de plus qu’en 2016. Au total, 2 578 contacts dans la rue en 2017, soit une augmentation de 33 % par rapport 2016. Ce travail de rue a permis de toucher les prostitué(e)s qui pour diverses raisons ne peuvent pas se rendre dans les locaux de dropIn. Les sexworkers reçoivent au dropIn du matériel de prévention (préservatifs, lubrifiants), des tampons ainsi que des lingettes. Le dropIn offre la possibilité de recevoir de la nourriture quotidiennement en partenariat avec Stëmm Caddy et propose une fois par semaine aux sexworkers de profiter du vestiaire (vêtements reçus par des dona36 tions, la Croix-Rouge, la Stëmm vun der Strooss, Zonta Club Multiculturel…). L’équipe de dropIn a organisé une fête d’été et une fête de Noël permettant aux sexworkers de se retrouver et de partager des moments de convivialité. La grande majorité des personnes suivies sont de nationalité étrangère. Les prostitué(e)s ayant un passeport luxembourgeois ou d’un pays limitrophe ont représenté moins d’un quart des clients du service. Ces chiffres permettent d’appréhender les problèmes de langue mais aussi de connaissance des institutions et des procédures. Ceci a requis une forte hausse de l’investissement dans le domaine de l’aide administrative, juridique ou pour le logement. Les sexworkers ont la possibilité de bénéficier de soins grâce à la présence quotidienne d’une infirmière. Une fois par semaine, une consultation médicale est assurée par des médecins de différentes spécialités qui se relayent tout au long de l’année. L’activité du cabinet médical porte sur le dépistage des infections sexuellement transmissibles, la médecine générale, la contraception et la vaccination contre l’hépatite B et le tétanos. Afin d’optimiser

le travail des médecins, le cabinet médical s’est doté d’un échographe. En collaboration avec le Ministère de l’Égalité des chances et l’adem, le dropIn poursuit le programme exit qui permet aux prostitué(e)s qui le souhaitent de sortir de la prostitution. En 2017, l’équipe a suivi cinq personnes dont deux sont logées dans un studio mis à disposition par la Croix-Rouge. Chacune de ces personnes a obtenu un contrat de travail.

Répartition des bénéficiaires du dropIn selon l’origine géographique 3 107

186

88 174

163

Fonds de Solidarité : aider ceux qui passent entre les mailles du système social

Luxembourg Union européenne

L

Europe de l’Est

e Fonds de Solidarité de la CroixRouge, alimenté exclusivement par des dons, permet d’attribuer des aides financières à des personnes confrontées aux accidents de la vie (problème de santé, de logement, etc.)

En 2017, le Fonds de Solidarité a traité 231 demandes d’aide dont 86 % étaient relatives aux besoins de santé, de nourriture et de logement. Comme en 2016, 90 % des demandes traitées ont été accordées. Les refus étaient essentiellement dus à des deman­des qui ne correspondaient pas à l’objet du Fonds de Solidarité ou au fait que l’aide demandée ne permettait pas d’améliorer la situation structurelle du demandeur. 191 demandes d’aide provenaient des services internes de la CroixRouge. Parmi elles, les demandes concernant les situations de personnes sans abri et de réfugiés représentaient la majorité des dossiers. En 2017, le fonds a alloué des aides pour un montant total de 221 000 euros contre 194 000 euros l’année précédente (+14 %).

Afrique Amérique latine Asie

221 000 € alloués par le Fonds de Solidarité

Fonds de Solidarité

Volume dʼactivité (en K€)

239

Dons : 99,9 % Autres : 0,1 % Salariés : 0 ETP

chapitre 1


rapport dʼactivités 2017

© Michael Aleo, Sean Roy

37

chapitre 1


croix-rouge luxembourgeoise

38


2

rapport dʼactivités 2017

Protéger et accompagner les enfants et les familles Les enfants et les jeunes se retrouvent souvent en situation de fragilité, voire en danger

lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés

psycho-sociales, relationnelles ou physiques. Pour mettre toutes les chances de leur côté, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’engage dans

l’accompagnement des familles et propose des

services de soutien psychologique, social ou éducatif.

39


croix-rouge luxembourgeoise

40

«  Nous privilégions un accompagnement au plus près de la cellule familiale. »

interview


rapport dʼactivités 2017

R

encontre avec Michèle Bressanutti, coordinatrice du département Aide à l’enfance et à la famille

Vous êtes coordinatrice du département d’Aide à l’enfance et à la famille. Quel est votre rôle au sein de ce département ?

Le coordinateur accompagne et conseille les chefs de service de son département, il favorise la collaboration entre les différents services du département et assure l’optimisation et la coordination de nos prestations. Je suis proche des réalités du terrain et cette proximité me permet d’assurer la coordination fonctionnelle de l’ensemble des intervenants. Je suis en lien avec toutes les structures de la CroixRouge luxembourgeoise et je travaille en étroite collaboration avec l’Office national de l’enfance (one), administré par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Plus précisément, quelles sont les missions de votre département ?

En tant que coordinatrice, je veille à l’application du Concept d’Action Général des différents services et je m’assure que le plan de développement soit mis en œuvre. J’accompagne également les chefs de service dans l’élaboration de nouveaux projets.

interview

Que retenez-vous de l’année 2017 ?

En octobre 2017, nous avons mis en place un projet de réflexion sur deux ans pour améliorer la qualité des prestations au sein du Centre d’Accueil Norbert Ensch. En collaboration avec l’Université du Luxembourg et des professionnels rattachés au Ministère, nous allons élaborer de nouvelles méthodes de travail afin d’améliorer le soutien aux enfants et adolescents en difficulté. L’année a aussi été marquée par la mise en place de processus pour garantir la qualité des prestations et la croissance du service dans de bonnes conditions. Avec une activité toujours plus importante et des conditions de travail plus difficiles, nous devons trouver des solutions pour que les intervenants sur le terrain puissent pleinement s’investir dans leur travail. Pour ce faire, nous avons entamé des négociations avec le Ministère qui connait bien nos activités, comprend nos besoins et avec lequel nous avons un dialogue très constructif.

41


croix-rouge luxembourgeoise

Le Service Adoption : (re)créer des familles

Nombre d’adoptions finalisées

L

8 7 6 5 4 3 2 1 0

2012 2013 2014 2015 2016 2017 Les adoptions sont considérées comme finalisées lorsque toutes les démarches ont été transcrites dans les registres de l’Etat civil, aussi bien dans l’Etat d’origine qu’au Luxembourg.

© Jenna Norman

42

Les adoptions sont considérées comme finalisées lorsque toutes les démarches ont été transcrites dans les registres de l’État civil, aussi bien dans l’État d’origine qu’au Luxembourg.

e Service Adoption œuvre dans le but de réunir un enfant en besoin d’adoption avec un candidat adoptant. Le service accompagne le candidat adoptant, durant tout le processus d’adoption, voire au-delà selon les besoins, en proposant une solution pérenne, respectueuse de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Le processus d’adoption relève de trois organismes d’adoption agréés et conventionnés par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, dont le Service Adoption fait partie. Onze familles ont formulé une demande d’adoption auprès de la Croix-Rouge et dix évaluations d’aptitude ont été réalisées (20 demandes en 2016). Deux dossiers finalisés ont pu être envoyés aux pays d’origine des enfants à adopter, s’ajoutant aux dossiers en cours. Sur l’année, sept enfants ont été accueillis dans leur famille adoptive dont cinq enfants en adoption nationale et deux en adoption internationale (Bulgarie, Burkina Faso). Le Service Adoption a pu encadrer en 2017 l’adoption d’un enfant plus âgé ayant vécu en institution. Afin de s’assurer de leur bonne intégration dans la famille adoptive et de leur évolution, 18 enfants - et leur famille - ont fait l’objet de 43 visites en vue d’établir les rapports de suivis post-adoptifs destinés aux pays d’origine. Le nombre d’enfants en besoin d’adoption internationale continue à diminuer, ce qui entraîne un temps d’attente souvent très long pour les candidats adoptants. Un défi pour le Service Adoption reste de pouvoir faire face au profil changeant des enfants en besoin d’adoption et d’encadrer au mieux les can­didats à l’adoption en leur proposant une prise en charge plus ciblée, notamment concernant les enfants dits à besoins spécifi­ ques (enfants plus âgés, en fratrie ou présentant des problèmes de santé). Une collaboration avec des pédiatres spécialistes de la KannerKlinik a pour objectif d’instaurer une consultation pédiatrique en adoption qui pourrait à terme évoluer vers un centre de

chapitre 2


rapport dʼactivités 2017

ressources médicales dédié à l’adoption. La formalisation, par un contrat de colla­ boration entre le Centre Hospitalier de Luxembourg et le Service Adoption de la Croix-Rouge, est prévue pour 2018. En 2017, deux visites de travail ont eu lieu, une en Slovaquie pour la signature d’un accord-cadre et une au Burkina Faso. Ces visites de travail ont permis de se rendre compte des réalités du terrain et de chercher des pistes pour améliorer notre travail de collaboration afin de mieux préparer et en­cadrer les candidats à l’adoption.

Service Adoption

Volume dʼactivité (en K€)

349

Dons : 10,3 % État / communes : 84,3 % Bénéficiaires : 4,3 % Autres : 1,1 % Salariés : 2 ETP

Centre d’Accueil Norbert Ensch : un foyer en plus de la famille

Maison de l’Adoption : soutenir les familles à enjeux particuliers

C

ette structure est un centre de ressources pour les personnes concernées par l’adoption. Elle n’intervient pas dans l’adoption proprement dite mais propose un accompagnement avant et après celle-ci, un coaching parental ou un soutien thérapeutique.

En 2017, le service a informé 58 familles candidates à l’adoption (80 en 2016) et 68 ont été accompagnées en pré-adoption. 85 familles ont été soutenues en post-­ adoption contre 64 en 2016, soit une augmentation de 30 % de la demande de soutien, une fois l’adoption réalisée. On observe également une progression de plus de 50 % des consultations réalisées par une psychologue ou une psychomotricienne (587 consultations en 2017 contre 350 en 2016). Par ailleurs, une vingtaine de familles a bénéficié d’une sensibilisation à la pratique de la pleine conscience avec les enfants, animée par une spécialiste invitée. Parallèlement, on constate une modification du profil des bénéficiaires. La Maison de l’Adoption a été beaucoup plus sollicitée pour des problématiques souvent plus complexes et graves (séquelles d’abus sexuels antérieurs à l’adoption, échec d’intégration familiale, tendances suicidaires chez des enfants, jeunes et adultes adoptés…) qui requièrent un investissement humain énorme. L’équipe répond à ces nouvelles demandes

chapitre 2

par une disponibilité maximale et un travail en réseau avec des intervenants institutionnels (les services de coordination des projets d’intervention, les services d’assistan­ce sociale et l’Association Luxembourgeoise de Pédiatrie sociale) ou encore des avec psychiatres. Une collaboration a aussi été établie avec l’Ombuds-Comité pour les Droits de l’Enfant (ork) sur base d’une situation problématique en adoption nationale.

Maison de l’Adoption

Volume dʼactivité (en K€)

349

Dons : 9,6 % État / communes : 87,2 % Bénéficiaires : 2,5 % Autres : 0,7 % Salariés : 2,95 ETP

85

familles soutenues en post-adoption, contre 60 en 2016

E

nfants et adolescents en difficulté sont accueillis au Centre Norbert Ensch. Ils ont parfois été confrontés à la violence ou d’autres dysfonctionnements dans le cadre familial, à des situations de négligence ou de maltraitance et placés suite à une décision de justice ou à la demande des parents.

Ces enfants, âgés de 4 à 18 ans, sont répartis dans cinq groupes de vie : le groupe Reebou à Luxembourg-Belair, le Kannerheem situé à Roodt-sur-Syre, le Kreintgeshaff-Jugendgrupp à Contern, le groupe Henri Dunant à Hellange et enfin, le groupe Zoé, un lieu de vie pour mères mineures et leurs bébés à Contern. 40 enfants et adolescents ainsi que sept jeunes mamans avec leurs enfants ont été accueillis dans les cinq groupes de vie du Centre d’Accueil Norbert Ensch. Le service s’efforce de donner aux enfants et aux adolescents un cadre de vie stable avec des règles respectueuses des droits de chacun et des espaces suffisants pour leur développement personnel. Neuf jeunes entre 13 et 17 ans ont pu réintégrer leur famille d’origine grâce au travail fourni par le service en collaboration avec les parents. Deux enfants d’une fratrie ont changé de groupe en interne tandis que cinq autres sont partis dans une autre structure. Deux ont été placés au Centre Socio-Éducatif de l’État et un enfant a intégré un centre thérapeutique à l’étranger. Au sein du groupe Zoé, deux mamans sont

43


croix-rouge luxembourgeoise

parties au service Perspectives avec leur bébé tandis que trois mamans ont intégré une structure de logement. Enfin, sept bébés ont pu être accueillis chez des proches ou dans un foyer pour bébés. Au niveau des admissions, 13 enfants et jeunes entre 4 et 16 ans ont rejoint le Centre Norbert Ensch. Le groupe Zoé a vu la naissance d’un bébé et l’arrivée de sept jeunes filles avec leurs bébés.

44

9

jeunes entre 13 et 17 ans ont pu réintégrer leur famille d'origine

« Je m’appelle Maëla. J’ai 17 ans et je suis au groupe Zoé depuis 10 mois. J’ai un bébé de 5 mois que j’adore. En venant au groupe Zoé, je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je n’étais pas contente d’y être. J’ai appris à m’intégrer, à m’adapter au groupe et maintenant, je suis contente. Je ne manque de rien et mon fils non plus. Tout le monde est gentil et on se respecte. J’espère maintenant continuer, pour pouvoir vivre seule et m’occuper de ma famille. »

« Ech sinn de Ben an hu 17 Joer. Ech wunne scho säit 5 Joer am Groupe zu Helleng, wat och am Groupe am Dezember gefeiert gouf. Dëst Joer ginn ech volljäereg a plënneren an eng Wunngemeinschaft. Meng Zäit am Foyer wor awer eng flott Zäit an ech huele vill Positives mat.  » Centre d’Accueil Norbert Ensch

Volume dʼactivité (en K€)

4 676

Dons : 1,8 % État / communes : 95,4 % CNS et ass. dépendance : 0,2 % Autres : 2,6 % Salariés : 50,05 ETP

chapitre 2


rapport dʼactivités 2017

Centre thérapeutique Kannerhaus Jean : accompagnement psychothérapeutique et psychopédagogique

L

e Kannerhaus Jean propose un accompagnement thérapeutique et psychopédagogique aux enfants en souffrance psychique et à leur famille.

© Vince Fleming

Le nouveau bâtiment thérapeutique a été inauguré en 2017, permettant d’augmenter la capacité d’accueil ambulatoire de 80 à 96 enfants et la capacité d’accueil semi-­ stationnaire de six à neuf enfants. Un internat est actuellement en construction. Il ouvrira ses portes courant 2018. Cet internat pourra accueillir 12 enfants nécessitant un suivi plus poussé que celui proposé en ambulatoire ou en semi-­stationnaire. Le Kannerhaus Jean est une structure unique au Luxembourg. Ces offres thérapeutiques et psychopédagogiques se basent sur différentes méthodes : thérapie assistée par les animaux (chevaux, ânes, chèvres, chiens, lapins), thérapie par le jeu, l’art, les marionnettes, ergothérapie, psychomotricité, etc. Alors que 156 enfants ont bénéficié d’un accompagnement thérapeutique ambulatoire en 2017, le nombre d’enfants pris en charge en thérapie au Centre de Jour est de 19 (15 garçons et 4 filles). Pour la troisième année consécutive, la Royal Bank of Canada s’est associée au Kannerhaus Jean pour l’organisation de la « Race for the kids », une course au Parc Dräi Eechelen au Kirchberg. Cette course a attiré près de 1 300 coureurs / marcheurs. Elle a permis de récolter 76 000 euros en faveur du Centre thérapeutique Kannerhaus Jean.

chapitre 2

156 enfants ont bénéficié dʼun accompagnement thérapeutique ambulatoire

Centre thérapeutique Kannerhaus Jean

Volume dʼactivité (en K€)

1 867

Dons : 18,9 % État / communes : 74,7 % Bénéficiaires : 0,6 % Autres : 5,8 % Salariés : 16,85 ETP

45


croix-rouge luxembourgeoise

Families First

Volume dʼactivité (en K€)

919 Dons : 6,9 % État / communes : 76,3 % Autres : 16,8 % Salariés : 6 ETP

Situation familiale 2%

2%

24 %

33 %

Families First : interventions urgentes dans des familles en crise

L

orsqu’une crise familiale éclate, le service Families First intervient de manière intensive durant six à huit semaines au sein de la famille.

Après avoir établi, en collaboration avec la famille, un diagnostic identifiant la source du problème et pris en compte les difficultés familiales, des solutions sont élaborées. Les ressources et capacités de chacun sont mutualisées pour développer des parcours différenciés et cohérents avec les besoins. L’objectif étant que les familles retrouvent leur stabilité pour éviter le placement des enfants. Durant l’année 2017, 46 familles avec 114 enfants ont profité d’un suivi intensif

avec un minimum de trois rencontres hebdomadaires. La majorité des demandes d’intervention (53 %) provenaient du Tribunal de la Jeunesse ou du Service central d’assistance sociale (scas). 16 % des familles ont cherché ce soutien de leur propre initiative. Absentéisme et difficultés scolaires, problèmes de comportement, agressivité, négligences psychologiques ou physiques ont été les principales causes d’intervention. La gravité de certaines situations familiales a amené le service à prolonger la durée d’intervention dans 24 % des familles accompagnées pour assurer une amélioration durable ou pour garantir une mise en réseau en continu. Finalement, dans 96 % des cas, un placement d’enfant a pu être évité en développant des changements et en ayant recours à des structures de soutien.

39 %

Famille traditionnelle Famille monoparentale Famille recomposée Famille d’accueil Grands-parents

Familljenhëllef

Volume dʼactivité (en K€)

431 Dons : 0,1 % État / communes : 98,9 % Autres : 1,0 % Salariés : 4 ETP

Placement familial

Volume dʼactivité (en K€)

1 592

© Toochinda Tanaphong

46

Dons : 0,1 % État / communes : 95,6 % Autres : 4,3 % Salariés : 12,35 ETP

chapitre 2


rapport dʼactivités 2017

Familljenhëllef : un interlocuteur pour des familles en difficulté

C

e service intervient auprès des familles confrontées à des difficultés psycho-sociales, relationnelles et/ou éducatives.

Psy-Jeunes

Volume d'activité (en K€)

447

Dons : 5,5 % État / communes : 90,0 % Autres : 4,5 % Salariés : 2,7 ETP

L’accompagnement se fait à raison d’une ou deux rencontres par semaine avec l’ob­jectif d’améliorer la situation de vie de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte. Par un processus participatif, fondé sur les ressources de la famille, les membres du service élaborent et testent des approches de solutions grâce à une action socio-pédagogique. L’équipe Familljenhëllef a soutenu 62 familles avec 124 enfants et adolescents en 2017. Les problématiques de 33 familles ont été résolues. 40 % de ces demandes étaient transmises par des services internes de la CroixRouge, comme Families First ou la Fondation Norbert Ensch. L’intégralité de l’équipe a été formée dans l’année à la thérapie familiale systémique (« Familien-­AktivierungsManagement », fam).

14

nouvelles familles d’accueil

214

enfants en famille d’accueil

Placement familial : offrir un environnement familial à un enfant

Diagnostic des jeunes en consultation

C

ertains parents éprouvent des difficultés majeures à assurer les besoins fondamentaux de leurs enfants et, parfois, le placement de ces mineurs au sein d’une famille d’accueil s’avère inévitable et nécessaire pour préserver leurs intérêts et bien-être.

Le placement d’un enfant se fait sur décision du Tribunal de la Jeunesse (placement judiciaire) ou, plus rarement, à la demande de la famille biologique même (accueil volontaire). En 2017, le service a assuré l’accompagnement de 214 enfants accueillis soit par une famille d’accueil, soit par un membre de leur famille proche ; 23 enfants de plus qu’en 2016. Au courant de l’année, le service a pris en charge 36 nouvelles situations et a pu en clôturer 18.

chapitre 2

7

7 34

8 17 7

26

Troubles d’adaptation Stress post-traumatique Troubles affectifs Troubles du comportement et de la personnalité Troubles d’angoisse Troubles somatoformes

Dans le cadre de ses missions, le service a organisé 50 rencontres avec l’enfant dans ses locaux et en dehors, 679 visites au sein des familles d’accueil et 60 au domicile des parents biologiques. 104 réunions avec la famille d’accueil et 194 avec la famille d’origine ont eu lieu et 1 214 visites surveillées se sont tenues dans les locaux du service entre les parents biologiques et leurs enfants. En outre, 208 consultations psychologiques ont été dispensées en faveur de 30 enfants en accueil. Le service a poursuivi le recrutement et la sélection de familles d’accueil et a mené 133 entretiens dans ce contexte. 14 familles candidates ont été retenues dont 3 spécifiquement pour l’accueil de jeunes mineurs non accom­pagnés (MNA). Ainsi trois jeunes bénéficient actuellement de ce type d’accueil.

Psy-Jeunes : un soutien psychologique accessible pour les adolescents et jeunes adultes

A

dolescents et jeunes adultes font face à de nombreux challenges. Entre conflits familiaux et découverte de soi, les difficultés qu’ils rencontrent balayent un champ très vaste.

Les troubles affectifs, l’angoisse, les pensées suicidaires, les problèmes familiaux et la violence sexuelle sont les principaux motifs de consultation des jeunes âgés entre 11 et 25 ans. Or, l’analyse montre que les motifs de consultation cachent souvent des besoins plus complexes. Au total, 150 adolescents ont fréquenté le service pour un soutien au cours de l’année. Sur 100 nouvelles demandes pour un soutien psychologique, 85 ont fait l’objet d’un traitement psychothérapeutique. Les diagnostics les plus fréquemment posés ont été les troubles affectifs de l’adaptation et le syndrome de stress post-traumatique. Un grand nombre ont été victimes de violences ou de négligences au sein de la famille. D’autres ont été confrontés à des expériences douloureuses, à la perte de l’estime de soi, développant des comportements autodestructeurs dans les cas les plus graves.

47


croix-rouge luxembourgeoise

Perspectives : donner une chance aux plus jeunes avec de nouveaux logements et un accueil diversifié

I

nterpellée par la situation de détresse de jeunes gens avec des besoins spécifiques, la Croix-Rouge luxembourgeoise a mis en œuvre le projet « Perspectives – Logement encadré  ».

Implantation des structures dʼaccueil Perspectives

48

Ce service accueille de jeunes adultes de 18 à 26 ans et leur offre un soutien socio-­ éducatif basé sur trois piliers : la mise à disposition d’un logement, l’encadrement et l’accompagnement (i.e. coaching de vie) et l’insertion professionnelle. Au cours de l’année, l’ouverture de trois nouvelles structures a permis de diversifier l’accueil des clients du service. Six nouveaux logements encadrés ont été inaugurés en partenariat avec la commune et l’Office social de la Ville de Dudelange. Les quatre logements du site Tattebierg sont destinés à de jeunes adultes célibataires dont certains avec enfant(s) qui ont un revenu propre et disposent d’un bon niveau d’auto­ nomie. Le prix très modéré du loyer leur permet d’épargner et de se préparer à la fin de la prise en charge par le service Perspectives. Les deux logements du site « Kennedy » sont spécialement aménagés pour recevoir des mères avec enfant(s) jusqu’à trois ans. Ces structures permettent la mise à disposition d’un logement provisoire, le suivi et la gestion des tâches quotidiennes et l’aide à l’insertion sociale. Pour renforcer sa capacité d’accompagnement de jeunes ayant un background migratoire, les membres de l’équipe ont suivi des formations en 2017.

Répartition des bénéficiaires

18

35

47

Jeunes femmes (JF) Jeunes hommes (JH) Femmes avec enfants (FAE)

Perspectives

Volume dʼactivité (en K€)

1 910

Dons : 0,6 % État / communes : 95,2 % Bénéficiaires : 0,1 % Autres : 4,1% Salariés : 15,8 ETP

Weesen-Elteren

Volume dʼactivité (en K€)

1 Dons : 100,0 % Salariés : 0 ETP

chapitre 2


rapport dʼactivités 2017

Weesen-Elteren : aider les parents à faire le deuil d’un enfant

L

a disparition d’un enfant est une terrible épreuve pour des parents qui se retrouvent désemparés, amputés d’une partie d’eux-mêmes et d’un moteur de vie.

Weesen-Elteren est un groupe d’échange et d’entraide pour parents en deuil de leur enfant. Des bénévoles confrontés euxmêmes à cette tragédie sont à disposition de parents endeuillés et organisent des réunions mensuelles. Ces séances favorisent le partage d’un vécu en commun douloureux et sont source de réconfort. Le groupe, dont le fonctionnement est fondé uniquement

35 mamans et

21

papas ont été soutenus en 2017

sur le bénévolat, se retrouve également pour des activités de loisirs. Au cours de l’année 2017, cinq béné­ voles ont animé le groupe qui a aidé et soutenu 35 mères et 21 pères. Sept personnes faisant le deuil de leur enfant ont été accueillies pour la première fois en 2017. Au total, 71 personnes ont assisté aux réunions mensuelles. 82 ont participé aux activités et sorties proposées comme le Walk & Talk (promenade thématique et méditative suivie d’une soirée détente), le Keelenowend (soirée quilles) annuel ou encore la veillée de Noël. 37 personnes, des parents en besoin d’écoute ou de renseignements, ont cherché et obtenu de l’aide ou de l’écoute par téléphone.

© Ben White

49

chapitre 2


croix-rouge luxembourgeoise

50


3

rapport dʼactivités 2017

Favoriser l’épanouissement de tous les jeunes Permettre aux plus jeunes d’acquérir des

compétences personnelles et sociales en dehors du cadre familial, c’est leur donner une chance

supplémentaire de devenir des adultes indépendants et responsables.

La Croix-Rouge luxembourgeoise s’y engage par le biais de ses Maisons Relais et Crèches, ses

Maisons des Jeunes, son Service Vacances ou Hariko.

51


croix-rouge luxembourgeoise

52

«  Les jeunes veulent avoir la liberté de choisir parmi des activités multiples. »

interview


rapport dʼactivités 2017

R

encontre avec Marco Deepen, coordinateur du département de l’éducation non formelle

Qu’est-ce que l’éducation non formelle ?

Autonomie, apprentissage par l’exploration, participation, relation et dialogue : tels sont les maîtres-mots de l’éducation non formelle. Le champ d’action couvre une tranche d’âge allant de la petite enfance jusqu’à 27 ans. Le principe est basé sur la participation volontaire des enfants et des jeunes et sur une offre pédagogique dans un espace spécialement préparé. Pour apprendre l’histoire, la géographie, les mathématiques ou d’autres matières, il y a l’école, avec des règles et des codes établis. L’éducation non formelle est basée sur la volonté et la participation, grâce auxquelles chaque individu acquiert des compétences, un savoir-faire et un savoir-être à partir d’un vécu (loisirs, médias, etc.).

Comment est organisée l’éducation non formelle à la Croix-Rouge ?

Nos structures sont des lieux d’éducation non formelle, mêlant éducation et accueil. Elles doivent mettre en place un environnement stimulant, avec des processus d’éducation permettant à l’enfant de s’autodéterminer et de participer activement au quotidien. En fait, le but est de proposer un environnement propice au développement social, cognitif et moteur de l’enfant. Comment le faire ? Avec un travail pédagogique « ouvert », adapté à l’âge des enfants, dans des salles et des espaces à fonction spécifique (par exemple construction, mouvement, jeux de rôle, créativité…) permettant aux enfants de construire leur propre expérience, en fonction de leurs intérêts et de leurs besoins. Et cela veut aussi dire encourager les enfants à participer activement à l’organisation du quotidien… Tout en observant et documentant l’évolution et le développement de l’enfant !

Dans ce contexte, quel est le rôle de l’éducateur ?

Le métier d’éducateur vit une profonde mutation. Auparavant, l’éducateur était là pour planifier et encadrer des activités ; à présent, les éducateurs

interview

sont des personnes de référence importantes pour les enfants et les jeunes, ils sont leurs partenaires et accompagnateurs. Ils doivent créer une offre et un espace qui répondent aux besoins et intérêts des enfants et des jeunes. Cette notion de choix où les jeunes deviennent « co-constructeurs » de leur vie est tout à fait nouvelle et entraîne chez les éducateurs une remise en cause, pas toujours évidente, de leur rôle. Parmi vos activités, vous proposez des colonies de vacances, pourriez-vous en dire plus ?

Je suis fier de cette activité ! Près de 700 enfants peuvent partir en vacances chaque année, à la mer ou à la montagne. De plus, 200 jeunes bénévoles sont aussi formés chaque année par la Croix-Rouge pour encadrer les enfants. C’est vraiment formidable : une activité animée par des jeunes pour les jeunes ! En plus, pour les encadrants bénévoles, les monitrices et moniteurs, c’est une occasion de développer leur propre projet social, dans le contexte des activités et avec le support de la Croix-Rouge.

Au moment du bilan... quelques mots ?

Cette année, l’ensemble des services Crèches et Maisons Relais ont vu une augmentation significative de leur fréquentation. Afin d’améliorer encore la qualité pédagogique de nos prestations, en plus d’une offre importante en formation continue, nos conseillers pédagogiques, avec leur équipes, ont développé une approche qualité. Le rôle et le statut de l’éducateur est, et demeurera, un domaine de réflexion. Les éducateurs s’adaptent aux intérêts et besoins des enfants avec une nouvelle approche pédagogique. Ils ont besoin de reconnaissance ; nous y travaillons, avec eux mais aussi en dialogue avec les enseignants des écoles fondamentales.

53


croix-rouge luxembourgeoise

Maisons Relais et Crèches : un complément à l’école et au foyer familial

L

a Croix-Rouge gère 15 Maisons Relais et 6 Crèches pour le compte des communes à travers le pays. Ces structures d’éducation et d’accueil conventionnées dans le cadre du dispositif « chèque-service  » sont ouvertes en journée aux enfants jusqu’à 12 ans. Elles proposent des activités récréatives et éducatives tout en apportant un soutien scolaire.

En 2017, 469 enfants de plus ont été accueillis, soit 3 491 contre 3 022 en 2016. Une augmentation due au développement du

service, à la mise en place du programme d’éducation plurilingue en application de la loi Jeunesse, à la reprise de la Maison Relais d’Ettelbruck et à l’ouverture de la Maison Relais de Fischbach dotée d’une capacité d’accueil de 220 enfants entre 3 et 12 ans. Cette année, l’offre des activités proposées par les Maisons Relais et Crèches s’est élargie. Une équipe éducative encadre les enfants de 4 à 12 ans dans le foyer d’accueil pour demandeurs de protection internationale à Mersch. Un « groupe parents-enfants » permet un travail avec les enfants réfugiés de 0 à 3 ans. Avec l’entrée en vigueur de la loi Jeunesse, les crèches de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont mis en place le programme

Maisons Relais et Crèches

Volume d�activité (en K€)

19 615

Dons : 1,1 % État / communes : 81,6 % Bénéficiaires : 14,8 % Autres : 2,5 % Salariés : 211 ETP

54

chapitre 3


rapport dʼactivités 2017

Évolution du nombre d’enfants inscrits dans les Maisons Relais et les Crèches 3 500

3 000

2 500

2 000 2013

2014

2015

2016

2017

d’éducation plurilingue. Ce programme exige la présence d’un référent pédagogique formé à l’éducation au plurilinguisme. La crèche de Burden a participé durant un an (2016-2017) à la phase pilote du projet initié par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Après plus de six mois de travail, les Maison Relais et Crèches ont finalisé leur nouveau concept d’action général (cag). À l’occasion de ce travail, les équipes ont fait évoluer leurs approches pédagogiques quotidiennes. Un projet intitulé « Conflits dessinés » a été réalisé en étroite collaboration avec le service l’Aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Sur la thématique du Droit International Humanitaire et des normes humanitaires, 41 enfants issus des Maison Relais de Strassen, Lintgen, Stadtbredimus, Heffingen et de l’Accueil et Éducation intégrée Adam Roberti de Merl ont créé des bandes dessinées. Les ateliers ont été animés par des éducateurs, une animatrice du domaine de l’éducation des valeurs humanitaires auprès de l’Aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise et un dessinateur professionnel.

chapitre 3

Maison des Jeunes : découvrir de nouveaux horizons

Maisons des Jeunes

Volume dʼactivité (en K€)

1 276

Dons : 7,3 % État / communes : 88,6 % Bénéficiaires : 1,4 % Autres : 2,7 % Salariés : 18,25 ETP

20 822

visites dans les Maisons des Jeunes

L

es Maisons des Jeunes, gérées par la Croix-Rouge luxembourgeoise, sont ouvertes aux jeunes de 12 à 26 ans. Ces lieux d’éducation non formelle stimulent la réflexion et le développement personnel de chacun au sein de la société.

Les huit maisons sont gérées par des éducateurs, soutenus par de jeunes bénévoles motivés. Les Maisons des Jeunes proposent de nombreuses activités afin de développer les compétences humaines et sociales des jeunes ; celles-ci sont réparties en sept thématiques : « sentiments et relations sociales », « conscience du corps, mouvement et santé », « langue, communication et médias », « créativité et culture », « environnement et ingénierie », « valeurs, démocratie, participation et interculturalité », et « transition ». Au cours de l’année, les Maisons des Jeunes ont totalisé 20 822 visites, soit 4 571 de moins qu’en 2016. Les problématiques le plus souvent abordées lors des séances d’infor­ma­tion ont été le décrochage scolaire, la recherche d’un emploi ou les relations avec les tuteurs ou les professeurs. L’année a été marquée par l’ouverture de nouvelles Maisons des Jeunes à Eischen (commune de Hobscheid) et à Reckange.

55


croix-rouge luxembourgeoise

Service Vacances

Volume dʼactivité (en K€)

1 572

Dons : 32,2 % État / communes : 34,1 % Bénéficiaires : 30,8 % Autres : 2,9 % Salariés : 3 ETP

« J’aime venir à la Maison des Jeunes pour voir mes amis, cela fait trois ans que je viens presque tous les jours. C’est un endroit où il y a beaucoup de choses à notre disposition.» Douglas Fernandes, 19 ans,

Maison des Jeunes Strassen

56

« À Junglinster, il n’existe pas beaucoup d’endroits pour les jeunes. Ici, je m’amuse avec tous mes amis qui viennent aussi, il y a beaucoup de divertissements, la nourriture n’est pas chère. C’est compatible avec notre argent de poche et tout le monde est accueillant et sympathique, c’est pour ça que je viens jusqu’à 4 fois par semaine ! » Korac, 15 ans, Maison des Jeunes Junglinster

« Je vais à la Maison des Jeunes de Koerich pour occuper mon temps libre et participer aux formations co-pilotes, depuis 3 ans et demi, presque tous les jours. J’aime y passer du temps, y retrouver mes amis et y faire plein de choses comme rencontrer de nouvelles personnes, aller sur internet et même manger des pizzas ! » Sandy, 15 ans, Maison des Jeunes Koerich

« Je viens ici depuis que j’ai 14 ans pour passer du temps avec mes amis, échanger des conseils, manger ensemble. » Tamara, 19 ans, Maison des jeunes Steinfort

Lëtzebuerger Jugendroutkräiz – Plus que des colonies de vacances

L

a Croix-Rouge luxembourgeoise propose des séjours de vacances aux jeunes et aux enfants de 4 à 17 ans. Les enfants sont encadrés par des monitrices et moniteurs bénévoles formés par la Croix-Rouge.

Le Service Vacances a proposé 24 séjours de vacances d’hiver et d’été auxquels ont participé 635 enfants et adolescents, encadrés par 258 jeunes monitrices et moniteurs bénévoles. Les colonies de vacances de la Croix-Rouge sont toujours très prisées. Les séjours d’été sur la côte belge à La Panne et les séjours d’hiver à Fiesch connaissent un engouement constant. En août, la seconde édition du séjour itinérant, « Austria Adventure », a mené un groupe de 12 jeunes (14 à 17 ans) et quatre moniteurs de Konstanz au Bodensee à Innsbruck, avec une escale de quatre jours dans l’Ötztal à l’area 47, et ensuite de Füssen à Munich. Pour les vacances de Carnaval et de Pâques, en dehors des traditionnels séjours de ski à Fiesch en Suisse, trois nouveaux séjours ont été proposés au Luxembourg et à La Panne sur la côte belge ; deux séjours pour des enfants de 4 à 9 ans à Luxembourg et un séjour dans notre maison de vacances à La Panne pour de jeunes adultes avec un handicap. Sur les 635 enfants, 348 ont payé le plein tarif, 202 enfants ont bénéficié du tarif modéré et 85 ont pu profiter de l’aide du Ministère de l’Éducation nationale via les chèques service accueil. 71 enfants présentaient un handicap, soit 11 % de l’ensemble des participants. Parmi nos séjours, ceux à La Panne connaissent une grande demande de participation de la part d’enfants ayant un handicap. Pour se préparer à leur mission de moni­trice et moniteur, 98 jeunes ont suivi 18 stages de formation afin d’acquérir le brevet d’aide-animateur et d’animateur d’activités de loisirs. À la fin de l’année, 60 monitrices et moniteurs avaient terminé leur formation. De plus, sept bénévoles ont obtenu leur brevet de formateur et sept

chapitre 3


rapport dʼactivités 2017

57

autres leur brevet de responsable de colonies de vacances. Depuis deux ans, le projet « Move in & Move it » facilite l’intégration de jeunes demandeurs de protection internationale en proposant des activités spontanées (rencontres, échanges) organisées par de jeunes résidents. Par ce biais, de jeunes demandeurs de protection internationale ont la possibilité d’intégrer la Croix-Rouge de la jeunesse en tant que bénévoles. Une équipe de jeunes bénévoles a été recrutée pour organiser et encadrer des soirées cinéma, des soirées jeux, bowling, des ateliers de cuisine, et en fin d’année une rencontre de deux jours au Misärshaff. 30 à 40 jeunes demandeurs de protection internationale et résidents luxembourgeois ont pris part à ces activités.

11%

des enfants participant aux colonies de vacances présentaient un handicap

Nombre d’enfants ayant participé aux colonies de vacances 800 700 600 500 400

635

enfants ont participé aux colonies de vacances en 2017

590 16 % 28 %

617 16 % 30 %

635 13 % 32 %

300 200

56 %

54 %

55 %

2015

2016

2017

100 0

Plein tarif Tarif modéré Chèques-services

chapitre 3


croix-rouge luxembourgeoise

Hariko : se découvrir à travers la création

C

réé en 2016, l’objectif de Hariko est de contribuer à l’épanouissement des jeunes de 12 à 26 ans à travers l’art et la créativité.

Vingt-deux artistes en résidence et neuf danseurs et musiciens offrent des workshops gratuits aux jeunes. Très vite, Hariko est devenu un lieu de création et de rencontre unique à Luxembourg. Au cours de l’année 2017, Hariko a su motiver 273 jeunes à devenir membres et a offert 760 workshops dans 24 disciplines artistiques différentes. En tout, la structure a compté 2 209 visites de jeunes aux workshops. Le 24 juin, le premier Hariko Beach Festival a attiré un public de tout âge, y compris un grand nombre de réfugiés. Après les performances des danseurs de Hip Hop, 58 Breakdance et Flamenco du Hariko, le lineup mixait des talents découverts au Hariko et des groupes professionnels. Du 26 au 28 juin, des jeunes de Hariko sont montés sur scène au Tramsschapp pour le « I-Show », un spectacle qui combinait chant, musique, danse et un défilé de mode. 26 jeunes de 12 nationalités ont participé au spectacle. Projet éphémère d’une durée d’un an au départ, le Hariko a fêté son deuxième anniversaire le 7 octobre avec une journée portes ouvertes. Le public a pu visiter les ateliers d’artistes, participer à des workshops, écouter de la musique et manger des spécialités syriennes. Cependant, même si son fonctionnement est financé par l’Œuvre nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte jusqu’au 30 septembre 2018, la démolition prévue du bâtiment Sogel mis à la disposition de la Croix-Rouge par les propriétaires en attendant, impose la recherche d'un nouveau site pour 2018.

362

jeunes inscrits, dont 253 nouveaux en 2017

Hariko

Volume d�activité (en K€)

316

Dons : 36,0 % État / communes : 0,2 % Bénéficiaires : 2,5 % Autres : 61,3 % Salariés : 2 ETP

chapitre 3


rapport dʼactivités 2017

« Den Hariko ass eng cool, alternativ Platt­form fir Kënschtler a Konschtinteresséierter. Mir ass et wichteg de Jugendlechen iwwert d’Musek weiderzehëllefen. » Kai, guitariste et percussionniste, 25 ans

« Mir gefält d’Ambiance am Hariko gutt. Ech fannen d’Leit déi hei sinn, dat heescht déi, déi hei schaffen an och déi, déi hei Member sinn, léif, cool, witzeg an interessant. De Projet gefält mir ganz gutt a ech fille mech hei wuel. » Jill, bénévole, 20 ans

59

« Ech hale Pianoskueren am Hariko all Mëttwoch a Samschden a fannen et super de Jugendleche Musek bäizebréngen. Si sinn all ganz motivéiert an dat motivéiert mech mat, fir hinnen d’Musek méi no ze bréngen. » Nadja, professeur de piano, 24 ans

chapitre 3

« Ech hunn d’Ambiance am Hariko immens gär a kommen eemol d’Woch no der Schoul als Benevole hëllefen. Nächste Samschde fänken ech den neie Molcours un a, freeë mech schonn drop. » Veronika,

bénévole et membre, 16 ans


croix-rouge luxembourgeoise

60

4


rapport dʼactivités 2017

Prendre soin des personnes dépendantes ou malades Les actions de la Croix-Rouge

luxembourgeoise visent à faciliter le quotidien des personnes

malades, âgées ou en perte

d’autonomie. Grâce à l’interaction de ses différents services,

capables d’intervenir dans tous les domaines, la Croix-Rouge

luxembourgeoise est devenue un acteur majeur de la santé au Luxembourg.

61


croix-rouge luxembourgeoise

62

«  Développer les gérontotechnologies au service des seniors et de leur sécurité. »

interview


rapport dʼactivités 2017

R

brnu6i86 encontre avec Catherine Gapenne, directrice du service Aides et Soins

Comment définissez-vous votre rôle ?

Je pilote une structure médico-sociale assurant des prestations d’aide et de soins à destination d’environ 6 000 patients par an. Je coordonne l’activité au quotidien, manage les équipes de soins et assure le déploiement du projet d’établissement, ainsi que la gestion administrative et financière de la structure.

Quelles sont les spécificités du service Aides et Soins ?

Ce service repose essentiellement sur un dispositif humain qui se doit d’être le plus professionnel et performant possible dans un contexte en perpétuelle mutation. Notre premier objectif est de garantir la qualité des soins à nos clients tout en s’adaptant à l’évolution du contexte social et des mécanismes de la sécurité sociale. Parallèlement, pour nos employés, nous devons donner du sens à leur travail pour leur permettre de se réaliser pleinement dans l’accomplissement de leurs tâches.

Quelles ont été vos priorités en 2017 ?

Une réflexion a été menée pour développer les logements encadrés, ces structures qui permettent aux personnes âgées d’habi­ter un logement individuel tout en bénéficiant de prestations utiles au quotidien. Les Clubs Senior font aussi partie de nos priorités. D’ailleurs, deux clubs ont ouvert en 2017 à Junglinster et à Esch. Ces clubs sont autant d’atouts pour rompre l’isolement,

interview

entretenir les relations sociales ou bien encore participer à des activités culturelles et des sorties. Nous avons également la volonté d’innover et de développer des gérontotechnologies susceptibles d’être au service des seniors et de leur sécurité. Enfin, le service Aides et Soins de la Croix-Rouge luxembourgeoise, membre du réseau help, s’est engagé aux côtés du Ministère de la Famille et du Ministère de la Santé dans la campagne de prévention de la démence. Qu’entendez-vous par offre de gérontotechnologie ?

La gérontotechnologie est un domaine interdisciplinaire, à la croisée de la géronto­logie et des technologies dont l’objectif est de concevoir des produits et des services prenant en considération les besoins des personnes âgées. Nous avons par exemple le dispositif help24 communément appelé « petit bouton rouge », sur lequel la personne appuie pour demander de l’aide. Ce dispositif est le premier niveau d’intervention ou, en tout cas, d’action. Afin d’être épaulés dans notre volonté de nous développer dans ce domaine, nous avons pris contact avec l’Université du Luxembourg. Les nouvelles technologies permettront d’améliorer encore la qualité de nos services de santé et de favoriser la sécurité, la mobilité, la communication et les loisirs des personnes âgées et de leur entourage.

63


croix-rouge luxembourgeoise

Aides aux personnes âgées et isolées

64

Depuis plus de 20 ans, la Croix-Rouge luxembourgeoise développe son offre de services et de soins à domicile en faveur des personnes malades, âgées et en perte d’autonomie afin de leur permettre de continuer à vivre chez elles tout en conservant une qualité de vie convenant à leurs attentes.

chapitre 4


rapport dʼactivités 2017

HELP : Aides et Soins

A

cteur principal du réseau HELP, le service des Aides et Soins de la Croix-Rouge aide les personnes, dépendantes ou fragilisées par leur état de santé, à pouvoir continuer à vivre à domicile en conservant qualité de vie et autonomie.

95

%

de clients satisfaits des prestations fournies

chapitre 4

L’accès aux soins pour tous, un accompagnement de qualité et des dispositifs qui privilégient le bien-être et l’autonomie des personnes fragilisées, telles sont les missions du service Aides et Soins de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Les 21 antennes de soins à domicile, les centres de jour, la structure de logement encadré de Kayl et les trois Clubs Senior assurent une couverture nationale. En 2017, 714 972 heures d’aides et de soins, y compris les actes essentiels à la vie, les activités de soutien et les tâches domestiques, ont été comptabilisées dans le cadre de la prise en charge par l’Assurance dépendance, soit une hausse de 1,1 % par rapport à l’année précédente. Les actes infirmiers sont restés stables entre 2016 et 2017. Les dépenses d’exploitation sont restées quasiment stables à 63 millions d’euros contre 62 millions d’euros en 2016. Le résultat de l’exercice s’est élevé à 3,5 millions d’euros grâce aux indemnités de compensation relatives aux années 2015 et 2016 à hauteur de 3 millions d’euros perçues au cours de l’exercice. Ces paiements viennent combler la majeure partie des déficits de 1,4 respectivement 1,7 million d’euros enregistrés lors de ces deux exercices et permettent de retrouver un résultat équilibré sur la période 2015-2017. Les Clubs Senior « Mosaïque Club » à Esch/Alzette et « An der Loupescht » à Junglinster inaugurés en septembre 2017 viennent renforcer l’offre des prestations du réseau help. Le réseau help a obtenu la mention « Sur la voie de l’excellence » lors de la remise du Prix luxembourgeois de la Qualité et de l’Excellence. Cette mention récompense le travail et l’engagement quotidien de tous les collaborateurs et bénévoles du réseau. help est le premier réseau du secteur

socio-sanitaire à obtenir cette distinction. Dans sa démarche volontariste de Responsabilité sociale des Entreprises (rse) qui se traduit par une contribution engagée aux principes du développement durable, le service Aides et Soins utilise des sacs recyclables confectionnés dans des ateliers spécialisés où des personnes atteintes de maladies psychiques sont employées. En octobre, les 11e Rencontres des Bonnes Pratiques ont eu pour thème « Le renforcement de l’esprit d’équipe ». Ces rencontres ont rassemblé 120 collaborateurs du réseau help. Par ailleurs, la Journée de réflexion « Amour et sexualité en vieillissant : entre préjugés, tabous et réalité », à Walferdange, a réuni 80 professionnels internes et externes au réseau.

Aides et Soins

Volume dʼactivité (en K€)

62 842

Dons : 0,1 % État / communes : 2,1 % CNS et ass. dépendance : 86,7 % Bénéficiaires : 5,7 % Autres : 5,4 % Salariés : 788,8 ETP

« Je suis très contente que la ville d’Esch dispose d’un Club Senior proposant autant d’activités variées dans les domaines du sport, de la culture et des loisirs. Il y en a pour tous les goûts ! Cela fait sortir les gens de leur isolement et c’est un lieu parfait de rencontres pour les personnes de toutes nationalités. » Dominique, infirmière retraitée

Client du Mosaïque Club

65


croix-rouge luxembourgeoise

Repas sur Roues: bien plus que la livraison de plats préparés

L

e service Repas sur Roues apporte son aide aux personnes pour qui préparer des repas quotidiens est devenu une tâche compliquée.

La Croix-Rouge luxembourgeoise et ses communes partenaires collaborent pour permettre de maintenir l’autonomie et la qualité de vie à domicile des personnes dépendantes ou fragilisées par leur état de santé. Le service permet aux personnes âgées de conserver ou de retrouver leur appétit : les aliments sont faciles à consommer, les plats

sont diversifiés et préparés avec des produits de saison et des ingrédients naturels. Allant bien au-delà du simple rôle de livraison, ce service contribue également à rompre l’isolement pour des personnes vivant seules ou isolées en milieu rural. En 2017, la baisse de la demande, tant en termes de repas livrés qu’en termes de clients, se confirme. Une réflexion engagée avec toutes les parties prenantes a permis de réfléchir à l’adaptation du service aux besoins en évolution. Les communes partenaires sont convaincues de la nécessité de poursuivre cette offre mais peut-être sous une autre forme à l’avenir. De nouvelles initiatives vont être proposées en 2018 afin d’ajuster le fonctionnement du service.

Repas sur Roues

Volume dʼactivité (en K€)

1 033

Dons : 15,6 % État / communes : 31,1 % Bénéficiaires : 53,0 % Autres : 0,3 % Salariés : 0,5 ETP

66

chapitre 4


rapport dʼactivités 2017

Iris : améliorer la qualité de vie des personnes isolées

E

n octobre 2017, le service « Eng Hand fir déi Krank » a changé de nom pour devenir Iris. Ce changement exprime la volonté de trouver une dénomination plus en adéquation avec la mission du service : améliorer la santé et la qualité de vie des personnes dans la solitude émotionnelle et sociale.

Ce nom a été retenu pour trois raisons : le mot est compréhensible par tous et l’iris de l’œil, tout comme notre empreinte digitale, est unique. Iris est aussi le nom de la déesse grecque messagère des dieux et porteuse de bonnes nouvelles. Elle incarne le lien développé entre les bénévoles et les bénéficiaires. Au cours de l’année, 16 bénévoles ont terminé leur formation. Fin décembre, 20 autres étaient en passe de la finir. Les 72 bénévoles ont cumulé 3 931 heures de présence auprès des 82 personnes bénéficiaires. Sur 44 nouvelles demandes d’aide reçues, 17 ont été satisfaites, 11 sont en cours de traitement et, enfin, 15 n’ont pas eu de suite, soit parce qu’elles ne correspondaient pas au cadre d’intervention des bénévoles, soit parce qu’une autre solution avait été mise en place.

3 931

© Angelo Pantazis

heures de présence auprès des 82 bénéficaires

Iris

Volume d'activité (en K€)

99

Dons : 83,6 % État / communes : 15,2 % Autres : 1,2 % Salariés : 0,6 ETP

« J’ai décidé de devenir bénévole au sein d’Iris, parce que le projet transmet un message de solidarité et de soutien. Les personnes isolées et âgées n’ont plus de vraie place dans notre société plutôt individualiste, ce qui rend leur vie de plus en plus difficile. J’ai tout de suite aimé l’idée de pouvoir donner un peu de mon temps libre à une personne qui souffre de solitude, qui n’a plus de réseau social et qui a besoin d’un moment pour oublier tout ça. Le fait d’avoir perdu mes grands-parents avant l’âge de 20 ans m’a donné l’envie de consacrer un peu de mon temps libre, que je leur consacrais, à d’autres personnes. J’espère pouvoir apporter à la personne que j’accompagnerai un peu de ma joie de vivre et en recevoir en retour. Grâce au bénévolat, j’ai le sentiment d’être utile et de faire une bonne action. Ce que j’ai appris en tant que bénévole, c’est qu’un ‘ merci ’ et un sourire honnête valent plus que toute autre rémunération. » Elena Pollarini, bénévole formée en 2017

chapitre 4

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croix-rouge luxembourgeoise

Les structures d�accueil et de soins

68

Le Centre intégré pour personnes âgées de Junglinster est un lieu convivial et vivant. Une grande importance est donnée aux échanges sociaux et à l’animation des résidents. Le Centre de Convalescence du Château de Colpach répond, quant à lui, aux besoins des patients qui doivent se remettre d’une opération chirurgicale grave ou d’une maladie de longue durée.

chapitre 4


rapport dʼactivités 2017

Centre intégré pour personnes âgées Grande-Duchesse Charlotte de Junglinster (CIPA)

Répartition des pensionnaires en fonction de l’âge

L

1

e CIPA de Junglinster propose un accompagnement permanent et une prise en charge globale à 100 résidents de plus de 65 ans, dépendants et parfois malades.

Pour garantir la qualité du travail dans le respect et la dignité de la personne âgée, la prise en charge des résidents se fait par groupes homogènes de 12 personnes maximum. En complément des soins, le Centre propose également des activités sociales, sportives, ludiques et de bien-être. Le cipa Junglinster est l’une des sept résidences pour personnes âgées au Luxembourg qui a participé au projet pilote en gériatrie palliative. Dans le cadre de ce projet de 18 mois, chaque résidence se devait de développer un projet et de le mettre en œuvre. Le projet « Compassion – rituels d’adieu du cipa Junglinster » a pour but de développer et d’installer une culture de l’adieu au cœur de la résidence. Une équipe de travail multidisciplinaire, composée d’infirmières, d’éducateurs, d’aides-soignants et d’employés administratifs, a travaillé sur le projet et a développé un certain nombre d’initiatives comme des cartes de condoléance personnalisées, des lieux de deuil ou une bibliothèque dite « du souvenir ». Lors d’une cérémonie avec Corinne Cahen, ministre de la Famille, le projet a été récompensé par une plaque officielle et le « Netzwierk Palliativ Geriatrie » a été créé.

11

20

62

60-69 ans 70-79 ans 80-89 ans 90-99 ans

« Je travaille depuis maintenant plus de sept ans au CIPA Junglinster. Chaque jour, je peux poursuivre mon rêve d’aider et d’encourager d’autres personnes. Avec mon équipe et les résidents, nous faisons la fête, nous faisons des excursions, rencontrons d’autres générations grâce à la collaboration avec d’autres institutions (Maisons Relais et Crèches, Clubs Senior, etc.). J’aime mon travail, parce que je m’amuse tous les jours et que je peux améliorer le quotidien d’autres personnes. » M. Jan Goebel, éducateur au cipa

CIPA de Junglinster

Volume dʼactivité (en K€)

9 365 Dons : 4,3 % État / communes : 2,3 % CNS et ass. dépendance : 59,0% Bénéficiaires : 31,6 % Autres : 2,8 % Salariés : 77,9 ETP

chapitre 4

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croix-rouge luxembourgeoise

Où vont les patients à la sortie du Centre de Convalescence ? 13 % 13 % 74 %

Retour au domicile Dirigé vers un long séjour Ré-hospitalisation ou rééducation gériatrique

Centre de Convalescence du Château de Colpach

L

e Centre de Convalescence a pour mission d’aider des patients à retrouver leurs capacités physiques et mentales après une période de soins aigus ou après une maladie grave.

Le Centre, situé dans l’enceinte du parc du Château de Colpach, a une capacité d’accueil de 100 lits et reçoit des convalescents pour un séjour de trois semaines. En plus des soins de santé courants, les patients bénéficient de séances d’éducation à la santé, de wellness, de kinésithérapie ou d’ergothérapie. Le pourcentage de patients

ayant pu rejoindre leur domicile après la cure de convalescence est en augmentation par rapport aux années précédentes. Alors que 74 % des patients sont rentrés chez eux, 13 % ont été dirigés vers un établissement de long séjour. 13 % ont dû être ré-hospitalisés ou dirigés vers la rééducation gériatrique. Le Centre de Convalescence deviendra Centre de Réhabilitation post-oncologique et physique générale à partir de 2018. Pour relever ce défi, la direction a anticipé, dès 2017, ses nouvelles missions avec l’embauche d’un directeur des soins et d’un directeur médical.

70

Centre de Convalescence

Volume dʼactivité (en K€)

7 758 Dons : 3,0 % État / communes : 1,2 % CNS et ass. dépendance : 58,1 % Bénéficiaires : 30,6 % Autres : 7,1 % Salariés : 61,3 ETP

chapitre 4


rapport dʼactivités 2017

R

brnu6i86 encontre avec Jean-Philippe Schmit, directeur du Centre de Convalescence de Colpach

Quelle est la philosophie du Centre de Convalescence ? Y a-t-il un esprit spécifique attaché au lieu ? Comment s’intègre-t-il avec « l’esprit Mayrisch », autrement dit celui des propriétaires des lieux qui ont légué leur demeure à la Croix-Rouge ?

Le Centre de Convalescence a été créé en 1950 par la Croix-Rouge luxembourgeoise en se conformant au souhait de Madame Aline Mayrisch-de-Saint-Hubert de faire du château de Colpach une maison pour enfants et adultes convalescents. Avec le temps, le concept de convalescence a évolué pour s’adapter à la situation sanitaire du Luxembourg et aux besoins de la population. À partir des années 1990, le Centre s’est ainsi concentré sur la convalescence thérapeutique. Mais même si les activités du centre ont évolué, « l’esprit Mayrisch » associé aux valeurs de la Croix-Rouge est toujours bien présent.

exceptionnel, où se côtoient histoire, culture et nature. Son magnifique parc est agrémenté de sculptures de Maillol, Bourdelle ou encore Despiau acquises par Aline et Émile Mayrisch dans les années 1920. Quels ont été les grands évènements en 2017 ? Et de manière générale, quel bilan tirez-vous de cette année ?

En 2017, nous étions dans l’attente du vote et des directives du projet de loi sur les établissements hospitaliers, nous nous sommes donc essentiellement concentrés sur les soins à apporter aux patients qui nous étaient envoyés. La transformation du Centre de Convalescence en Centre de Réhabilitation post-oncologique et physique était annoncée et s’est retrouvée présente dans toutes les réflexions stratégiques. Cela n’a pas affecté le bilan qui est resté positif avec un taux d’occupation de plus de 85 %.

Quelle place occupe le Centre dans le système de santé au Luxembourg ? Et qu’est-ce qui en fait sa particularité ?

Disposant de 100 lits, le Centre de Convalescence est un établissement unique dans le pays. Nos patients bénéficient de soins d’une grande qualité, dispensés par une équipe interdisciplinaire qualifiée et attentive à leur bien-être. Il se caractérise, d’abord, par le dynamisme, la compétence et la disponibilité de son personnel reconnu et apprécié par les patients. L’établissement hospitalier se distingue aussi par son implantation sur un site

«  Nos patients bénéficient de soins d’une grande qualité, dispensés par une équipe interdisciplinaire qualifiée et attentive à leur bien-être. » chapitre 4

71


croix-rouge luxembourgeoise

72


rapport dʼactivités 2017

Secourir et sauver des vies Participer activement à sauver

des personnes et à améliorer les conditions de vie des blessés ou malades est une des vocations

fondamentales de la Croix-Rouge

5

luxembourgeoise.

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croix-rouge luxembourgeoise

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«  Avec environ 120 dons du sang par jour, le Luxembourg est autosuffisant. »

interview


rapport dʼactivités 2017

D

on du sang au Luxembourg, le point avec le Dr Philippe Renaudier, directeur du Centre de Transfusion sanguine

Quelle est la mission du Centre de Transfusion sanguine de la Croix-Rouge luxembourgeoise ?

Il s’agit d’une mission de service public qui a été confiée à la Croix-Rouge par le Ministère de la Santé pour organiser la transfusion sanguine au Grand-Duché. Le champ de la transfusion va de la promotion du don, sa mise à disposition jusqu’à la livraison aux hôpitaux des produits sanguins finis. Une autre de nos missions est d’être le fournisseur « en gros » de médicaments dérivés du sang et apparentés pour les hôpitaux. Nous stockons l’albumine, les immunoglobulines et les facteurs de coagulation que nous mettons à disposition des hôpitaux mais aussi des particuliers comme les hémophiles.

Au Luxembourg, comme dans d’autres pays européens, le don de sang est un geste libre, volontaire, gratuit et anonyme. Rencontrez-vous des difficultés pour « recruter  » des donneurs ? Et comment sont-ils « fidélisés  » ?

Je suis fortement attaché aux principes que vous évoquez et je n’imagine pas procéder au don du sang sous une autre forme. Le recrutement le plus courant et le plus efficace est le bouche à oreille. Le Centre de Transfusion sanguine est également présent lors d’évènements grand public comme le Springbreak où nous avions un stand tenu par des bénévoles et des professionnels du Centre. Lors de cette journée, nous avons recruté 130 nouveaux donneurs. J’ai aussi pu y échanger avec le stand de tatouage : alors que certains pays refusent les dons des personnes tatouées, au Luxembourg, il faut simplement attendre quatre mois avant de donner son sang lorsque l’on vient de se faire tatouer. Nous fidélisons les donneurs en leur montrant du respect et en saluant l’importance de leur geste. Les donneurs sont également remerciés par la remise de médailles, un évènement émouvant organisé chaque année en présence de la Ministre de la Santé et de notre présidente, sar la Grande-Duchesse Maria Teresa.

interview

Nous facilitons les conditions du don en dimi­ n­uant le temps d’attente et nous offrons une collation après le don à la cafétéria tenue par des bénévoles qui suivent une formation. C’est un moment de convivialité et de rencontre entre générations. Léonie, 90 ans, est notre doyenne toujours présente parmi nous pour servir le café aux donneurs dès qu’elle le peut et nous en sommes fiers. Les donneurs ont la possibilité de nous contacter en venant directement au Centre ou par téléphone, d’envoyer un courrier ou de s’inscrire sur notre site internet. Les informations recueillies lors de leur première venue nous permettent de les relancer. Le sang est une substance universelle : les compatibilités ne dépendent pas de la condition sociale, culturelle, raciale ou religieuse, du donneur. Mais il y a des critères sanitaires qui doivent être respectés pour assurer la sécurité des produits sanguins. Quelles sont les procédures qui existent dans ce domaine ?

La sécurité est assurée par la maîtrise de toutes les étapes de la chaine transfusionnelle, du donneur au receveur. Elle débute lors du don de sang dont l’objectif en termes de sécurité est de ne nuire ni au donneur ni au receveur. Elle se poursuit à toutes les étapes de la préparation des produits sanguins, et notamment la qualification biologique des dons. Enfin, la sécurité immunologique est assurée par la recherche de la meilleure compatibilité des groupes sanguins. La législation nationale sur la transfusion sanguine régit l’application des dernières directives européennes en matière de transfusion sanguine. Les principales contre-indications au don pour la sécurité du donneur correspondent à des problèmes de santé qui pourraient être accentués par le prélèvement de sang du donneur. Ces contre-indications peuvent être permanentes ou temporaires. >

75


croix-rouge luxembourgeoise

On parle de transfusion sanguine… Mais en fait, de quoi parle-t-on vraiment ? De globules rouges, de plaquettes, de plasma ? Comment se fait le traitement du sang collecté ?

76

À partir du plasma, on extrait différentes protéines (estimées à 350) réparties en trois grands groupes : l’albumine, les facteurs de coagulation et les immunoglobulines ou anticorps. L’albumine sert pour les grands traumatismes, les hémorragies, les soins aux grands brûlés et pour certaines insuffisances rénales. Les immunoglobulines sont les anticorps nécessaires au système de défense immunitaire, notamment pour les malades après des chimiothérapies cancéreuses. Elles ont des propriétés incroyables ; en les transfusant en quantité très importante, on arrive à bloquer le processus d’autodestruction de l’organisme. Quant aux facteurs de coagulation, ils s’adressent plus particulièrement aux personnes hémophiles. Une fois collecté, le sang est analysé afin de rechercher le groupe sanguin, le rhésus et les maladies transmissibles. Chaque poche de sang dispose d’un code-barres permettant d’assurer la traçabilité du don.

Quels sont les besoins en produits sanguins au Luxembourg ? Le pays est-il autosuffisant ?

Au Luxembourg, nous avons besoin d’environ 120 dons par jour. Oui, nous sommes autosuffisants, c’est d’ailleurs une demande de l’Union européenne que chaque pays le soit. Mais cela n’empêche pas l’entraide dans des cas extrêmes comme les attentats, les accidents ferroviaires et autres catastrophes. Nous avons une convention avec le Land de Rhénanie-Palatinat, la Belgique et la France par laquelle chacun s’engage à fournir les besoins nécessaires aux pays voisins. Pour les besoins de « sang rare », nous sommes en lien avec la Belgique.

1 024

nouveaux donneurs se sont engagés pour la première fois en 2017.

13  758 donneurs (45,7 % de femmes, 54,3 % d’hommes)

chapitre 5


rapport dʼactivités 2017

77

Centre de Transfusion sanguine : donner du sang pour sauver une vie

L

e Centre de Transfusion sanguine de la Croix-Rouge luxembourgeoise est un établissement à vocation nationale, certifié ISO 9001 et accrédité ISO 15189.

Il a pour mission la collecte de dons de sang auprès des donneurs bénévoles et la préparation des produits sanguins afin de les distribuer aux hôpitaux luxembourgeois pour les malades et les blessés qui le nécessitent. Au 31 décembre 2017, le nombre de donneurs s’élevait à 13 758 (45,7 % de femmes et 54,3 % d’hommes), soit 343 donneurs de plus par rapport à 2016. Sur l’année, 21 364 dons ont été effectués (2 181 dons concernaient le plasma et 598 les plaquettes), une hausse de 2,6 % par rapport à l’année précédente.

chapitre 5

Centre de Trans­fusion sanguine Volume dʼactivité (en K€)

12 014

Dons : 0,1 % État / communes : 7,8 % CNS et ass. dépendance : 89,1 % Bénéficiaires : 1,0 % Autres : 2,0 % Salariés : 61,9 ETP

Le centre a procédé à l’analyse et au traitement de ces dons ce qui a permis de produire 27 606 produits sanguins (concentrés de globules rouges, plaquettes, plasma frais) qui ont été fournis aux hôpitaux luxembourgeois. En outre, le centre s’est chargé de la distribution des dérivés plasmatiques produits à partir de dons de plasma. Le centre exerce son activité dans le plus grand respect des donneurs et des receveurs de produits sanguins, tout en actualisant régulièrement les critères d’acceptation des donneurs ainsi que les bonnes pratiques de prélèvement, de qualification biologique des dons, de production et de distribution. L’établissement assure également un rôle de centre de référence en immunohématologie.


croix-rouge luxembourgeoise

HIV Berodung : de l’importance d’informer et de dépister

C

e service s’est engagé dans le projet « 90-90-90  » défini par ONUSIDA en octobre 2014, à savoir qu’à l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antir­étroviral et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.

Afin d’atteindre ces objectifs, le service met particulièrement l’accent sur trois axes d’intervention : la prévention, le dépistage et le traitement. hiv Berodung a élargi son champ d’action à d’autres infections sexuellement transmissibles (ist) et à l’hépatite C (hcv).

Prévenir, c’est informer et éduquer

78

Le préservatif est au centre du dispositif de prévention contre le vih. hiv Berodung favorise son accessibilité et sa gratuité en le mettant à disposition lors d’évènements festifs, mais aussi en l’offrant dans les Maisons des Jeunes, les lycées ou les centres pénitentiaires. L’abandon des comportements à risques ne peut se faire sans une information adéquate. Cette année, 4 289 personnes ont été sensibilisées dans le cadre de campagnes s’adressant à des jeunes, à la population pénitentiaire et à d’autres populations cibles. Lutter contre la maladie grâce au dépistage

La connaissance de son statut sérologique est l’une des clés de la lutte contre l’épidémie. En effet, un diagnostic précoce permet à une personne infectée d’adapter son comportement mais également de bénéficier d’une prise en charge médicale et de réduire rapidement l’infection afin d’éviter la maladie. Les permanences de dépistage au service hiv Berodung et l’ouverture d’une nouvelle consultation hebdomadaire de deux heures au Centre d’information gay et lesbien (cigale) ont permis d’augmenter le nombre des tests de dépistage. Le Dispositif d’Intervention Mobile pour la Promotion de la Santé Sexuelle (dimps) a, quant à lui, assuré des permanences de dépistage directement auprès des populations cible.

HIV Berodung

Volume dʼactivité (en K€)

1 397

Dons : 18,8 % État / communes : 70,1 % Bénéficiaires : 0,2 % Autres : 10,9 % Salariés : 11 ETP

627

tests de dépistage du VIH contre 531 en 2016

Ambulances

Traiter et accompagner les personnes touchées

Les personnes séropositives peuvent bénéficier d’un suivi psycho-médicosocial au sein du service hiv Berodung. Les assistants sociaux et l’infirmière du service accompagnent les personnes vivant avec le vih et s’assurent du bon suivi médical et du respect du traitement. Les personnes vivant dans la précarité sociale et/ou psychologique peuvent être suivies par un psychologue. En 2017, 157 personnes ont bénéficié de l’aide du service hiv Berodung dont 52 n’avaient pas fréquenté le service auparavant. Pour les personnes présentant une grande détresse qui les empêche de gérer seules leur traitement, il est possible de rejoindre le foyer Henry Dunant qui leur offre un encadrement quotidien et une prise en charge multidisciplinaire intensive. En 2017, 30 personnes ont eu accès au foyer et 11 autres ont pu le quitter au cours de l’année. À partir de 2014, les acteurs de terrain ont observé une hausse de nouvelles infections au vih, attribuable en partie à l’usage accru de cocaïne par injection. Pour y faire face, le service hiv Berodung a rejoint, en 2017, l’a.s.b.l. Suchtverband Lëtzebuerg qui regroupe les acteurs d’action sociale et de santé dans les domaines des dépendances. Cette association est importante pour développer des synergies et prendre en charge de façon optimale les personnes infectées.

Volume dʼactivité (en K€)

1 270

Dons : 42,1 % État / communes : 1,2 % CNS et ass. dépendance : 21,5 % Bénéficiaires : 20,5 % Autres : 14,7 % Salariés : 20 ETP

Xchange Le projet Xchange a été lancé en 2017 par la fondation Jugend- an Drogenhëllef, Abrigado et la Croix-Rouge, et a pour objectif de dépister le VIH chez les toxicomanes. Une équipe composée du personnel des trois associations se déplace sur les lieux de consommation et propose des dépistages (VIH et hépatite C).

chapitre 5


rapport dʼactivités 2017

Ambulances : assurer le transport des patients en toute sécurité

L

e service Ambulances de la CroixRouge luxembourgeoise assure le transport de patients au Luxembourg mais aussi lors de transferts internationaux ou de rapatriements. L’équipe est composée de 20 professionnels et d’une vingtaine de bénévoles actifs ayant suivi une formation de secouriste-ambulancier.

Les équipes effectuent aussi des permanences lors de manifestations sportives ou culturelles, interviennent les week-ends avec les pompiers de la Ville de Luxembourg et participent au transport de produits sanguins pour le Centre de Transfusion sanguine. « MoVe », l’unité mobile d’intervention à moto et vélo a assuré 18 permanences lors de manifestations culturelles et sportives ainsi que sept autres pour le Centre de Transfusion sanguine. En l’absence de normes de qualité applicables au secteur du transport des malades et d’un cadre tarifaire en conséquence, le service a continué à devoir recourir aux dons pour assurer une prestation de qualité. Le nombre de courses a baissé de 18 % par rapport à l’exercice précédent suite à la décision de ne pas renforcer cette activité en attendant d’avoir résolu la question des normes et des tarifs avec les pouvoirs publics.

Formation 1ers secours Volume dʼactivité (en K€)

153

Dons : 24,4 % État / communes : 0,2 % Bénéficiaires : 74,0 % Autres : 1,4 % Salariés : 1 ETP

18

L’Unité cynotechnique : rechercher des disparus

permanences de l'unité mobile d'intervention lors de manifestations sportives et culturelles

2 368

personnes formées aux gestes de premiers secours

Formation aux premiers secours : réagir efficacement face à un danger vital

T

out citoyen devrait maîtriser les connaissances de base afin de réagir rapidement face à un être humain en détresse ou en danger de mort. Les premiers secours constituent le premier maillon de la chaîne des secours qui va jusqu’à la prise en charge par des services d'urgence spécialisés.

La Croix-Rouge luxembourgeoise organise des cours de premiers secours à destination des particuliers ou des entreprises, en langue luxembourgeoise, française, allemande ou anglaise.

chapitre 5

Au cours de l’année 2017, 2 368 personnes ont appris les gestes qui sauvent lors de 132 séances de formation. Les cours de base en secourisme aux particuliers sont proposés gratuitement au Luxembourg. Si les 31 cours aux gestes de premiers secours organisés ont permis de former 865 personnes, 22 cours de rappel dans les communes et pour les entreprises ont rafraîchi les gestes élémentaires de 393 participants. En réponse à la demande d’entreprises, le service a dispensé 62 cours intra- ou inter-entreprises, formant 929 personnes.

Unité cynotechnique

Volume dʼactivité (en K€)

105

Dons : 91,8 % Bénéficiaires : 8,2 % Salariés : 0 ETP

C

ette unité est une ressource précieuse dans la recherche de personnes disparues. Elle peut intervenir pour rechercher une personne égarée ou ensevelie suite à une catastrophe comme un tremblement de terre ou l’effondrement d’un immeuble.

Les 24 membres de l’Unité, tous bénévoles, ont effectué 14 350 heures d’entraînement ou d’intervention sans oublier 8 040 heures de permanences/gardes assurées par les maîtres-chiens et coordinateurs d’intervention opérationnels. En 2017, l’Unité a confirmé par son savoir-faire qu’elle reste un maillon fiable et efficace au sein des services de secours au Luxembourg et à l’étranger. Parmi les sept interventions réalisées, deux concernaient des décombres : l’une à Dudelange après un accident ferroviaire et l’autre sur un chantier de construction. Les autres interventions concernaient des personnes égarées. Dans ce contexte, l’Unité cynotechnique a obtenu en 2017 de bons résultats avec son nouveau chien dépisteur d’odeurs individuelles qui a indiqué la bonne direction lors des deux interventions.

79


croix-rouge luxembourgeoise

80


6

rapport dʼactivités 2017

Agir pour réduire la souffrance dans le monde L’Aide internationale de la Croix-Rouge

luxembourgeoise est spécialisée dans la mise en place d’abris d’urgence ainsi que dans l’amélioration de

l’habitat des victimes de conflits et de catastrophes naturelles. En collaboration avec la Shelter Research Unit de la Fédération internationale des Sociétés de

la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, elle intervient dans les foyers de crise à travers le monde.

81


croix-rouge luxembourgeoise

82

«  La Croix-Rouge luxembourgeoise a décidé de se spécialiser dans l’abri d’urgence. »

interview


rapport dʼactivités 2017

R

encontre avec Marc Crochet, directeur général adjoint de la Croix-Rouge luxembourgeoise

Comment est-ce que la Croix-Rouge luxembourgeoise agit à l’international ?

Le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est présent à l’échelle mondiale. A côté de la Croix-Rouge luxembourgeoise, il y a 191 autres Sociétés nationales. Elles coordonnent leur action à travers la Fédération des Sociétés de la Croix-Rouge et du CroissantRouge. L’autre composante importante du mouvement est le Comité international de la CroixRouge. Cette organisation supranationale a pour mission le travail humanitaire dans le contexte de conflits armés.

Dans quels pays l’Aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise est-elle présente ?

Dans son travail humanitaire international, la Croix-Rouge luxembourgeoise se concentre avant tout sur l’Afrique de l’Ouest. Nous avons des délégations au Sénégal, au Burkina Faso, au Mali, au Niger et aussi dans la région des grands lacs pour des populations déplacées. Quatre catastrophes ont nécessité notre intervention d’urgence en 2017 : en Sierra Leone, à Saint Martin, au Nigéria et au Bangladesh. Nous faisons face à des crises sociales de longue durée, entraînant souvent des migrations forcées, comme au Burundi, au Niger, au Cameroun, au Népal, au Burkina Faso, au Mali et en Ukraine.

Pourquoi l’Afrique ?

Notre organisation est une petite unité à l’échelle mondiale. Nous avons des liens pérennes avec d’autres « sociétés sœurs » présentes sur le terrain et pouvons ainsi renforcer leurs besoins. Enfin, le fait de parler la même langue (le français) facilite le contact avec les populations. En outre, grâce à la Shelter Research Unit, nous avons pu déve­ lopper des solutions adaptées aux problématiques rencontrées spécifiquement sur le continent afri­ cain, comme des abris d’urgence écoresponsables, des habitations et des infrastructures communautaires pour la gestion de l’eau ou l’assainissement.

interview

Pourquoi cette spécialisation ?

En 2005, l’onu a eu la volonté de réformer l’aide humanitaire et a défini une dizaine de champs d’expertise sur les différents métiers de l’humanitaire : la gestion de l’eau, les télécommunications, la logistique, les soins de santé, l’alimentation, etc. Dans ce cadre, le mouvement de la Croix-Rouge internationale s’est engagé à assurer la coordination en matière d’abris pour l’ensemble des acteurs humanitaires au niveau mondial. La Croix-Rouge luxembourgeoise a décidé à son tour de se spécialiser dans l’abri d’urgence et focalise ses engagements bilatéraux autour de cette compétence. De plus, nous avons créé, avec d’autres Sociétés nationales, la Shelter Research Unit. Cette unité de recherche et de développement, basée à Bertrange travaille en réseau avec des partenaires du monde de l’entreprise, de la recherche universitaire et des humanitaires, pour développer des solutions d’abri efficaces, économiques et rapides à déployer dans des foyers de crise à travers le monde. Depuis cette année, nous assurons, pour la Fédération, la responsabilité de la coordination de toutes les opérations d’aide à l’habitat dans les 49 pays d’Afrique subsaharienne.

Pourriez-vous nous en dire plus sur la Shelter Research Unit (SRU) ?

C’est un outil qui nous permet de concentrer l’expertise nécessaire au développement de solutions d’habitat adaptées aux besoins des différentes populations touchées par les catastrophes. Cette unité localisée au Luxembourg est le centre d’expertise global de notre mouvement en matière d’abris d’urgence et de logements de post-urgence. La sru bénéficie des financements et des soutiens de la Commission européenne pour l’aide humanitaire (echo), de la Fondation Veuve Émile Metz-Tesch Luxembourg, du Fonds de développement et de la coopération du Gouvernement luxembourgeois. Nous sommes aussi soutenus par la société Progecad, spécialisée dans les logiciels de design d’abris d’urgence. >

83


croix-rouge luxembourgeoise

Quel type d’abris avez-vous réalisé cette année ?

Nous avons développé un modèle de solution d’abris pour le Sahel qui peut être produit à grande échelle et entreposé pendant des années sans se détériorer. Puis, à la demande de la Croix-Rouge britannique, nous avons développé et finalisé une tente pour des climats extrêmes, notamment le grand froid, alliant isolation optimale et qualité de vie. Une grande première pour nous et une belle réussite, dans le sens qu’elle permettra de sauver des vies à des endroits où, jusqu’à présent, il n’y avait pas de matériel adéquat !

Quelles ont été vos interventions majeures en 2017 ?

84

Il y a eu deux catastrophes majeures sur lesquelles nous sommes intervenus dans le cadre d’un dispositif multilatéral : la famine en Afrique de l’Est et l’exode des Rohingya vers le Bangladesh. Une grande partie de l’Afrique de l’Est a été touchée à partir de fin 2016 par une des pires sécheresses enre­ gistrées depuis des décennies, affectant durement plus de 20 millions de personnes déjà touchées par des conflits armés et la crise économique en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique. La Croix-Rouge luxembourgeoise a mobilisé un million d’euros de son fonds d’urgence, pour répondre aux besoins immédiats des populations menacées par la famine en Somalie, en Éthiopie, au Nigeria au Soudan du Sud et au Yémen. À partir du mois d’octobre, l’Emergency Response Unit Benelux a été déployée au Bangladesh pour assurer la distribution de biens de première nécessité à plus de 200 000 réfugiés Rohingya ayant fui le Myanmar. Des volontaires luxembourgeois ont été déployés dans le cadre de cette mission qui s’est prolongée jusqu’au début de l’année 2018. Shelter Research Unit Volume dʼactivité (en K€)

321

Dons : 30,9 % État / communes :18,1% Autres* : 51,0 % Salariés : 4,75 ETP * dont 93 % proviennent

d'autres Croix-Rouge et d'autres organisations partenaires

4

employés à temps plein pour la Shelter Research Unit

chapitre 6


rapport dʼactivités 2017

Shelter Research Unit : une aide humanitaire spécialisée dans les abris d’urgence

F

ace à l’intensification des catastrophes naturelles et la complexité croissante des situations de conflits, l’aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise passe notamment par la mise à disposition d’abris d’urgence ou la réhabilitation de logements destinés aux victimes de conflits ou de catastrophes naturelles.

Ce travail se fait en collaboration avec la Shelter Research Unit de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (ficr). La Shelter Research Unit (sru) est une unité de recherche basée à Bertrange au Luxembourg. Sa mission consiste à soutenir sur le plan technique les acteurs de terrain dans leurs programmes liés à l’habitat afin de développer des solutions adaptées dans les cas de catastrophes naturelles et humaines. Au cours de l’année 2017, la ficr-sru a notamment travaillé sur l’amélioration des procédures de déploiement de ressources en matière d’abri, a mis sur pied une formation à destination de six Sociétés nationales de l’Afrique subsaharienne et a développé des normes pour la construction ou l’aménagement de centres d’accueil de migrants dans le contexte européen. L’unité a fourni une assistance technique en réponse aux désastres aux Philippines, à Madagascar et plus récemment au Bangladesh en collaboration avec Friendship Luxembourg. Les Sociétés nationales du Népal et du Bangladesh ont également bénéficié de ce soutien dans le domaine de la préparation aux désastres. Une experte est aussi intervenue ponctuellement à Haïti et au Nigéria. La Shelter Database mise en place par la sru propose désormais plus de 160 solutions d’abri applicables sur le terrain. Cette base de données comprend notamment des exemples d’actions menées en Syrie par le Croissant-Rouge du Qatar. Les activités de recherche et de développement menées dans la zone saharienne, au Burkina Faso et au Niger, ont donné lieu à la création d’un modèle d’abri transitoire durable : « Sahel Shelter ». Ce kit d’urgence réalisé avec des matériaux locaux et d’un faible coût sera intégré au « Emergency Items Catalogue » dès 2018.

chapitre 6

85


croix-rouge luxembourgeoise

Faciliter le retour à une vie normale

L

a Croix-Rouge luxembourgeoise intervient de manière continue pour apporter des solutions liées à l’habitat aux familles déplacées ou affectées par un désastre, partout dans le monde et notamment en Afrique de l’Ouest.

76

cases construites au Sénégal

Programmes de réhabilitation

86

Laos

Aide internationale

Volume dʼactivité (en K€)

8 701

Dons : 24,2 % État / communes : 41,1 % Autres * : 34,7 % Salariés : 16 ETP

Burundi

Au cours de l’année, ce sont plus de 150 personnes (volontaires et membres des unités locales) qui ont été formées à la maçonnerie, à la création d’une pépinière, à l’aménagement d’un puits ou à la prévention dans le contexte de catastrophes naturelles. Avec l’aide de la Shelter Research Unit, la Croix-Rouge luxembourgeoise a également construit 80 maisons avec latrines et cuisine avec four à Giteranyi, dans la province de Muyinga, au nord du pays, dans le cadre d’un programme visant la construction de 500 maisons. Depuis le démarrage de cette initiative en 2009, plus de 2 000 maisons ont été construites au Burundi grâce à l’engagement, l’expertise et le financement de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Depuis fin décembre, 2 500 ménages ont accès à de l’eau saine grâce à l’installation de 10 puits. Et pour protéger les villages des glissements de terrain, les collines environnantes ont été végétalisées avec 120 000 plantes et 80 familles ont reçu des plants pour créer des haies qui serviront de coupe-vent autour de leur village.

Afin de développer des constructions durables et écoresponsables, la Croix-Rouge luxembourgeoise a organisé et financé la formation de maçons, charpentiers et couvreurs chaumiers. 76 cases avec toiture en chaume ont ainsi pu voir le jour. Dans le cadre du réaménagement du territoire, 1 500 pousses de différentes espèces ont été plantées autour de quatre villages proches de la frontière mauritanienne.

Programmes de prévention

Burkina Faso

Les efforts pour l’approvisionnement en eau de près de 80 000 personnes sur les communes de Pabré et de Dapelogo au nord de la capitale Ouagadougou se poursuivent en collaboration avec Pharmaciens sans frontières et la Ville de Luxembourg. L’activité s’est concentrée sur la mise en place d’un service municipal de gestion de l’eau en collaboration avec l’ong Eau Vive et l’université de Lyon.

Sénégal

* dont 35 % de co-financement dʼorga­ nisations partenaires, 34 % de GIZ et 29 % de lʼUNHCR

Le projet de développement d’infrastructures communautaires, débuté en 2015 dans la région de Thakhek au centre du pays, a pris fin cette année avec un bilan très positif : 1 200 m² de surfaces construites (10 dépôts, deux centres communautaires et deux écoles), 1 108 familles ont reçu des kits communautaires de soutien, 379 foyers ont été équipés de latrines et six forages ont apporté de l’eau saine. Burkina Faso

Afin de prévenir les inondations et leurs conséquences dans la commune de Namen­ tenga dans le nord-est du pays, la Croix-Rouge luxembourgeoise a installé des bassins de stockage d’eau pluie, des cordons pierreux et des diguettes sur 65 hectares pour favoriser l’infiltration des eaux de surface. Et 80 maisons durables avec latrines sont sorties de terre. Niger

120 000 végétaux plantés au Burundi

La région de Gaya, à la frontière du Bénin, est sujette aux inondations. Pour parer à ces catastrophes naturelles, la Croix-Rouge luxembourgeoise a construit une digue de 2,8 km pour que les villageois puissent échapper aux crues du fleuve Niger. Six maisons-test résistant aux inondations modérées ont été construites. Le programme de prévention des désastres de la Croix-Rouge luxembourgeoise s’est également poursuivi au Sénégal, au Mali, au Benin et au Burundi avec des formations pour la construction d’abris d’urgence et l’élaboration de projets de reconstruction.

chapitre 6


rapport dĘźactivitĂŠs 2017

87

chapitre 6


croix-rouge luxembourgeoise

88

chapitre 6


rapport dʼactivités 2017

Aider les populations à retrouver des conditions de vie dignes et sûres Suite à lʼimportant séisme au Népal en 2015, la CroixRouge internationale a poursuivi en 2017 son programme de reconstruction.

89

Aide de longue durée aux réfugiés déplacés au nord du Cameroun

chapitre 6


croix-rouge luxembourgeoise

90

D

ans le monde entier, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’efforce de trouver des solutions pratiques et innovantes pour aider les individus à retrouver des conditions de vie dignes et sûres.

Aide humanitaire d’urgence Saint Martin

L’ouragan « Irma » a ravagé cette petite île des Antilles néerlandaises. La Croix-Rouge luxembourgeoise est intervenue en soutien

avec un personnel spécialisé en abris aux côtés de ses collègues néerlandais. Bangladesh

+ 200 000 refugiés soutenus au Bangladesh

Une équipe Emergency Response Unit Relief Benelux est intervenue à Cox’s Bazar, près de la frontière avec le Myanmar, à partir d’octobre et a soutenu plus de 200 000 réfugiés Rohingyas dans les camps de Balukhali 2, Hakimpara, Burmapara et Thangkhali.

chapitre 6


rapport dʼactivités 2017

Sierra Leone

Le glissement de terrain dans la capitale Freetown, en août, a fait près de 1 400 victimes. L’intervention de notre unité a soutenu l’effort de reconstruction dans les quartiers les plus touchés. Nigéria

Une équipe Emergency Responsive Unit du Benelux a été déployée en mai pour une durée de quatre mois à Yola dans la province d’Adamawa, dans le nord-est du pays, pour secourir 4 301 ménages (environ 32 000 personnes) en assurant la distribution de biens de première nécessité ou de cash. Kenya

Un spécialiste des programmes d’aides financières aux particuliers (cash programs) a participé durant trois mois à la coordination de l’aide d’urgence de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le cadre du programme de lutte contre la famine.

Crises de longue durée Niger

Rénovation de quatre immeubles et de trois hôpitaux dans la région de Donetsk en Ukraine

Présente depuis 2009 à Diffa, dans le sud-est du pays, la Croix-Rouge luxembourgeoise poursuit ses actions d’urgence en faveur des réfugiés et des déplacés liés à la crise sécuritaire au Nigéria. Grâce à 1 550 000 euros de l’Office humanitaire de l’Union européenne (echo) et de UK Aid, des kits « Sahel Shelter » ont été fournis à 2 000 familles. En outre, la Croix-Rouge luxembourgeoise a pu construire 261 maisons en terre crue, un château d’eau et 1 000 latrines. Dans cette même région, touchée par la famine, 1 000 familles ont reçu un soutien financier qui a permis de couvrir leurs besoins alimentaires pendant quatre mois. Cameroun

La Croix-Rouge luxembourgeoise est intervenue en décembre dans le soutien aux réfugiés déplacés du nord du Cameroun. Ce programme d’urgence et de réinstalla-

chapitre 6

tion ne donnera de résultats que l’année prochaine. Burundi

Les inondations massives de 2016 ont provoqué des glissements de terrain importants détruisant les habitations des villageois. La reconstruction pour la réin­ sta­l­lation des familles a débuté à Rumonge au bord du lac Tanganyika et se pour­ suivra en 2018. Népal

Suite à l’important séisme de 2015, la Croix-Rouge luxembourgeoise a poursuivi son programme de reconstruction d’infra­ structures communautaires et d’assainissement d’eau aux normes parasismiques. Pour créer un effet de levier et rendre son intervention encore plus durable, la CroixRouge a également formé 29 maçons. Plus de 12 000 personnes ont été sensibilisées à l’hygiène et à la prévention de maladies infectieuses. Burkina Faso

La Croix-Rouge luxembourgeoise a apporté son soutien à la population en matière d’habitat avec un programme de construction de 60 maisons en briques crues équipées de latrines pour 60 familles qui fuyaient la violence dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Ukraine

Avec le soutien des fonds de la giz (Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit), la Croix-Rouge luxembourgeoise a rénové quatre immeubles et trois hôpitaux dans la région de Donetsk, dans l’est du pays.

L’hôpital municipal de Kramatorsk couvre les besoins sanitaires de

600 563 personnes.

91


croix-rouge luxembourgeoise

92

7


rapport dʼactivités 2017

Organisation et fonctionnement Les multiples activités de la Croix-

Rouge luxembourgeoise ne seraient pas possibles sans le soutien continu de

milliers de bénévoles et de donateurs,

sans les partenariats avec des institutions et organisations publiques ou privées,

ni sans l’engagement indéfectible de ses salariés. La crédibilité et la pertinence

du travail de la Croix-Rouge au service des plus vulnérables dépendent du respect des plus hauts standards

éthiques et professionnels, ainsi que

d’une gouvernance exigeante, assurant la cohérence de son action avec ses principes fondamentaux.

93


croix-rouge luxembourgeoise

Merci aux bénévoles !

L

e volontariat est l’un des sept principes fondamentaux du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui rassemble près de 100 millions de bénévoles dans 192 Sociétés nationales à travers le monde. Au Luxembourg, ce sont plus de 15 000 personnes qui se sont engagées en 2017 en faveur des missions de la Croix-Rouge.

Plus de

15 000

bénévoles

94

258

jeunes moniteurs bénévoles ont accompagné

635

enfants

Sans l’engagement personnel des bénévoles, un évènement tel que le Mois du don ne pourrait voir le jour. En avril, plus de 2 000 quêteurs ont participé à la grande collecte. Leurs actions sont entre autres coordonnées par les 40 sections locales de la Croix-Rouge, réparties à travers le pays. Ce sont aussi 300 bénévoles qui ont permis au traditionnel Bazar de tenir sa 71e édition – et de connaître un succès jamais démenti, avec 144 210 euros de recettes en 2017. Mais le bénévolat peut prendre des formes multiples à travers l’organisation : 258 jeunes moniteurs bénévoles ont accompagné 635 enfants – dont 71 handicapés – lors de séjours de vacances. En parallèle, ils sont 498 à avoir suivi un des 18 stages de formation pour devenir aide-animateur et animateur d’activités de loisirs. La relève est assurée ! Les Épiceries sociales, les Vestiaires de la Croix-Rouge et Vintage Mo(o)d n’auraient pas pu fonctionner sans le concours de près d’une centaine de bénévoles, tout comme Hariko et le Service Migrants et Réfugiés qui ont compté plusieurs dizaines de bénévoles engagés pour donner des cours et animer des activités. Le service Iris qui accompagne des personnes menacées par la solitude, l’équipe de Weesen-Elteren ou l’Unité cynotechnique dépendent intégralement du bénévolat pour remplir leurs missions. À titre d’exemple, chez Iris, 16 bénévoles ont terminé leur formation à l’accompagnement, et 20 autres étaient en passe de le faire. Sur l’année, ce sont 72 bénévoles qui ont consacré 3 931 heures au service de personnes solitaires.

Il faut aussi remercier les 30 ambulanciers volontaires et les 23 membres de l’Unité cynotechnique. Enfin, les remerciements ne seraient pas complets sans une pensée pour une activité particulière. C’est celle qui réunit le plus grand nombre de béné­voles : le Centre de Transfusion sanguine et les 13 758 donneurs  en 2017 ! Si les activités se déroulent tout au long de l’année, il y a bien entendu un certain nombre de dates et de faits marquants. Les sections locales la Croix-Rouge proposent ainsi tout au long de l’année des évènements, petits et grands, qui permettent de collecter des fonds et  / ou de partir à la rencontre des résidents du pays, ou des bénéficiaires. La liste des initiatives est longue, en voici certaines : dîner de gala à Dudelange en janvier, après-midi de la Croix-Rouge à Walferdange en février, Vëlos occasiounsmaart à la Belle Étoile en mars, Bazar de Pâques à Rumelange en avril, soirée de bienfaisance à Esch / Alzette en mai, barbecue avec des résidents du Foyer d’accueil de Bertrange, vente de vêtements et de jouets d’occasion à Larochette / Ernzen en octobre, action « Buttek » en novembre, concert de bien­ faisance à Bettembourg.

144 210 € de recettes lors du 71 e Bazar

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

+ de

2 000

quêteurs pour le Mois du don

95

chapitre 7


croix-rouge luxembourgeoise

Nos donateurs sont essentiels

T

out au long de l’année, de nombreuses personnes décident de s’associer à un projet solidaire, généreux et profondément humain en faisant des dons ou en léguant leurs biens à la Croix-Rouge luxembourgeoise. Les fonds récoltés sont indispensables à la pérennité de l’organisation pour qu’elle puisse réagir rapidement aux situations d’urgence et soutenir les membres les plus vulnérables de la société.

total de 2 936 601 euros. Ce montant est en diminution de 31 %, reflétant la volatilité intrinsèque de cette source de financement. Les legs permettent de lancer des projets d’envergure et dans le cas de legs immobiliers, d’héberger, dans le respect de la volonté du testataire, des activités sociales ou de santé. En outre, ils permettent de constituer des réserves destinées aux actions d’urgence dans des situations de crise.

Legs et donations

La Croix-Rouge luxembourgeoise accorde une attention toute particulière à l’établissement et au maintien d’une relation de confiance avec ses donateurs. Elle est membre fondateur de « Don en Confiance », respecte le Code de conduite et participe à l’auto-évaluation mise en place par cette association. La production et la large diffusion du présent rapport d’activités fait partie de la démarche de communication ouverte et proactive en direction des donateurs et de toutes les parties prenantes. Les activités des différents services de la Croix-Rouge sont présentées de manière exhaustive dans le présent rapport qui inclut également les données financières pour chaque entité légale et une information sur le recours au dons pour chaque service. Les frais liés à la collecte de dons ont représenté 10 % de ces recettes, contre 7,5 % en 2016, essentiellement en raison des dépenses pour le matériel mis à disposition des bénévoles participant au Mois du don qui seront valorisées sur trois ans. En 2017, les frais de collecte se composaient pour 27% de frais de personnel, pour 12 % de frais de fonctionnement et pour 61 % des frais externes liés essentiellement à la production et à la diffusion de supports de communication. Les legs n’ont pas été pris en considération pour l’établissement des recettes et ratios ci-dessus.

En 2017, la Croix-Rouge luxembourgeoise a reçu des dons en espèces d’un montant total de 3 210  185 euros, dont 1  957  767 euros étaient affectés à des causes spécifiques définies par les donateurs. En l’absence d’une grande campagne de fundraising en soutien à une crise humanitaire internationale, la majorité des recettes a été en rapport avec des campagnes récurrentes ou le fruit d’initiatives 96 individuelles de donateurs. La Croix-Rouge luxembourgeoise a engagé, en 2017, 3 980 483 euros de fonds propres issus de dons et de legs pour financer ses différents projets et activités. À côté des particuliers, des organisations et des entreprises ont contribué de manière significative à ces recettes. L’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte a poursuivi son soutien traditionnel à la Croix-Rouge luxembourgeoise avec 1 150 000 euros. L’Œuvre soutient la CroixRouge luxembourgeoise depuis sa création en 1945, lui permettant de mener à bien ses missions dans les domaines de la santé, du social et de la jeunesse. Pour la troisième année consécutive, rbc Investor Services a organisé le rbc Race for the Kids en faveur du Kannerhaus Jean. La course familiale a réuni 1 300 coureurs et généré un don de 76 250 euros. La 14e édition du concert de gala de la Croix-Rouge luxembourgeoise à la Philharmonie a conduit à des recettes nettes de 61 922 euros grâce au généreux soutien de la société Deloitte, partenaire de cet évènement depuis sa création. 14 legs en espèces et immobilier ont été comptabilisés en 2017, pour un montant

Donner et transmettre en toute confiance

DONNER À LA CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE La Croix-Rouge luxembourgeoise est reconnue d’utilité publique par la loi du 16 août 1923 et peut comme tel recevoir des dons en espèces déductibles dans le chef des donateurs comme dépenses spéciales dans les limites fixées par la loi. Pour être déductible, le total annuel des libéralités doit être égal ou supérieur à 120 euros. La déduction annuelle au titre de libéralités et dons ne peut pas dépasser 20 % du total des revenus nets, ni un million d'euros. Les montants dépassant ces limites peuvent être reportés sur les deux années d’imposition subséquentes dans les mêmes conditions et limites.

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

À la mémoire des personnes décédées En 2017, de nombreuses personnes ont souhaité soutenir la Croix-Rouge à l’occasion du décès d’un proche ou dans le cadre d’un évènement particulier. Nous tenons ici à les remercier tout particulièrement.

DONS À LA MÉMOIRE DES PERSONNES DÉCÉDÉES Pour les œuvres de la Croix-Rouge Madame Catherine Allard-Reuter Madame Maria Barnabó-Scalcon Monsieur Aloyse Belche Monsieur Christophe Berchem Monsieur Herman Bracke Monsieur Serge Breden Monsieur René Cloos Madame Anna de la Gardelle-Calmes Monsieur René de la Gardelle Monsieur Charles Delvaux Monsieur Ferdinand Diederich Madame Magdalene Ellinghaus-Menke Monsieur Germain Flick Madame Yvonne Fonck Monsieur Jean Frising Madame Alice Grosges-Wersant Monsieur Eric Haas Madame Alice Hallé-Pfeiffer Madame Cécile Hentges-Glod Madame Eugénie Margot Hermes-Scheck

chapitre 7

Monsieur Nicolas Pierrard Madame Paula Raman Monsieur Théodore Reuter Madame Elisabeth Reuter-Metzdorf Madame Charlotte Rischard-Hoffmann Madame Marie-Christine Sadler Madame Nicole Scheuren-Hengen Madame Madeleine Schiltz-Gilbertz Madame Finy Schmitz-Schmitz Madame Ketty Steffen-Dockendorf Madame Yvonne Stein-Koner Monsieur Pierre Thill Madame Josette Thill-Thilmany Madame Yvonne Thilmany-Mamer Monsieur François Welfring Madame Georgette Welter-Ludovicy Madame Anny Wirtz-Wirtz Madame Charlotte Wolff-Burg Madame Germaine Ziewers-Sowa Madame Rosi Zimmer-Fleischmann Madame Martine Zurn Monsieur Roger Zigrand

Monsieur Emile Hoffmann

Pour le service des Aides et Soins

Madame Anne Hoscheid-Moulin

Monsieur Roger Aachen

Madame Francine Kerschen-Houillon

Madame Maria Bacinski-Justen

Madame Léonie Lanners-Bertemes

Monsieur Théo Bentz

Madame Anne Lick

Madame Raymonde Biot-Dabée

Monsieur Martin Lieffring

Monsieur Marcel Brecht

Monsieur Jeff Kintzelé

Monsieur François Britz

Monsieur Karl-Günter Mays

Monsieur Eugène Calmes

Madame Josette Melchior

Madame Charlotte Clement (ép. Reuter)

Madame Hélène Moes

Madame Maria Feidt

Madame Malou Molling

Monsieur Beby Frank-Wagener

Monsieur Arnaldo Negosanti

Madame Anne Hoscheid-Moulin

97


croix-rouge luxembourgeoise

Madame Marie Huss-Müller

DONS LORS D�AUTRES OCCASIONS

Madame Maria Jeitz-Bartimes Madame Anni Johanns-Weber Monsieur André Jung Madame Susanne Jung-Hames Madame Nelly Kayl-Schmit Madame Pauline Linckels-Scholtes Monsieur Rico Luciani Madame Marianne Majerus-Thill Madame Josy Medernach Monsieur Albert Michels

40e anniversaire de Madame Anne Reuland 50e anniversaire de Madame Carine Sietzen Noces de diamant de Monsieur et Madame Von Roesgen-Kayser Noces dʼor de Monsieur et Madame Jules Clement-Hanff Départ à la retraite du Docteur Bernard Thill

Madame Lucie Neuberg-Meis Monsieur Lucien Pauly Madame Gudrun Peffer-Heuser Madame Josette Ravignat-Bechen

98

Monsieur Raymond Robinet Madame Marie-Christine Sadler Madame Marguerite Seyler Monsieur Nicolas Schintgen Madame Marie-Louise Schmit-Halsdorf Monsieur Jempy Schreiber Madame Marie-Thérèse Weiler-Maack Madame Marguerite Welfring-Bernardy Madame Félicie Zenners

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

Respecter les plus hauts standards éthiques et professionnels

P

our mener à bien ses missions de manière efficace, la CroixRouge doit pouvoir compter sur des collaborateurs engagés et compétents. L’organisation mène une politique de ressources humaines structurée autour des valeurs fondamentales de la Croix-Rouge et met le bénéficiaire de l’aide de la Croix-Rouge au centre de ses préoccupations. Un ensemble d’engagements et de systèmes assurant la qualité fait également partie du dispositif visant à sécuriser et à fiabiliser le fonctionnement de l’organisation. Un employeur responsable

Au 31 décembre 2017, la Croix-Rouge luxembourgeoise et ses diverses entités comptaient 2 236 salariés (1 826 etp) dont 315 personnes ayant rejoint l’organisation au cours de l’année. Par rapport à la fin de l’exercice précédent (2 134 salariés, sorties temporaires comprises), ceci représentait une progression de 4,8 %. L’augmentation a été essentiellement constatée au niveau des activités en faveur des enfants et des familles (+ 76 salariés dans les Maisons Relais, notamment suite à des reprises de gestion), des structures d’accueil et d’accompagnement de réfugiés (+ 22 personnes) et des sans-abri (+ 5 personnes). L’effectif des soins à domicile est resté stable (962 personnes au 31.12.2017 contre 957 au 31.12.2016). L’effectif de cr Services a progressé pour faire face aux besoins accrus en restauration des Maisons Relais et à l’augmentation du nombre de structures à nettoyer, passant de 175 salariés au 31.12.2016 à 189 salariés un an plus tard (+ 8 %). En 2017, le nombre de salariés ayant bénéficié d’au moins une mesure de formation professionnelle au cours de l’année s’est maintenu à un niveau élevé (89 %, identique à 2016). Le nombre de formations proposées est resté stable à 1 092 formations contre 1 112 en 2016. Une attention particulière a été accordée à l’accueil et à l’intégration des nouveaux collaborateurs ainsi qu’au développement des compétences métier. Le nombre de jours de formation a augmenté de 5,5 %, passant de 40 527 heures à 42 757 heures.

chapitre 7

La Croix-Rouge a poursuivi en 2017 ses efforts en faveur des personnes en besoin d’insertion professionnelle. Au 31 décembre 2017, les différentes entités comptaient 24 bénéficiaires du Revenu Minimum Garanti en mesure d’insertion (aip). La collaboration avec l’adem, sanctionnée par une convention de Partenariat pour l’Emploi signée fin 2015, s’est poursuivie. Elle a été marquée par la participation de la Croix-Rouge à la Journée Employeurs de l’adem, lors de laquelle sept collaborateurs de l’agence ont été accueillis pour découvrir la réalité professionnelle au sein de plusieurs services. 46 personnes provenant de l’adem ont été engagées en 2017 et les différents services employaient, au 31.12.2017, 52 personnes bénéficiant d’une aide de l’adem, dont 10 travailleurs handicapés. 11 personnes ont été reclassées en interne en cours d’année, portant le nombre de reclassés à 61. 111 responsables de services et autres encadrants ont participé à la première édition du « Think Tank Day », une journée de réflexion qui a eu lieu le 21 juin à Remich et qui visait à renforcer le développement, l’échange et la collaboration au niveau du leadership de l’organisation. La première édition de la fête du personnel nouveau format, remplaçant le traditionnel « family day » a été un franc succès. La soirée, organisée par le comité d’animation composé de bénévoles de divers services a réuni plus de 1 100  salariés pour célébrer l’engagement de toutes les équipes autour des valeurs de la Croix-Rouge. Pour la première fois, une montre commémorative pour plus de 25 ans de bons et loyaux services a été remise. 36 salariés ont célébré leur quart de siècle à la Croix-Rouge. Sécurité et santé au travail

Le service de sécurité et de santé au travail a pour mission de veiller et de contribuer au maintien de la santé, de la sécurité et du bien-être des salariés, des bénévoles et des bénéficiaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise. En 2017, 102 accidents avec arrêt, accidents survenus au travail et lors des trajets entre le domicile et le lieu de travail, ont été enrégistrés, contre 85 en 2016 et 108 en

2 236 salariés

99

4,8

%

progression des effectifs de


croix-rouge luxembourgeoise

2015. 2 559 jours de travail ont été perdus suite aux accidents en 2017, contre 2 649 en 2016. Une importante disparité est à noter entre les professions, les métiers de la santé étant particulièrement exposés aux accidents musculo-squelettiques en raison de la manipulation de patients. Les programmes de formation et de prévention ont été renforcés en conséquence. La bientraitance

100

La bientraitance est une démarche globale qui vise à promouvoir le respect des droits et libertés des bénéficiaires, tout en prévenant la maltraitance. Depuis 2014, la CroixRouge luxembourgeoise est associée à quatre autres acteurs du secteur éducatif et social (Arcus, Caritas Luxembourg, Elisabeth et Les Internats Jacques Brocquart a.s.b.l.) pour promouvoir la bientraitance au sein de ses activités. Ce dispositif de lutte contre toute forme de maltraitance, y compris notamment les abus sexuels, est déployé autour de trois axes : la formation des collaborateurs afin qu’ils veillent à la sécurité des bénéficiaires, l’action rapide et efficace lorsqu’une suspicion de maltraitance est déclarée et les échanges réguliers avec des délégués spécialement formés pour désamorcer les situations pouvant mener à la maltraitance. En 2017, 139 collaborateurs de la CroixRouge luxembourgeoise ont participé aux sessions de formation, portant à 1 391 le nombre des collaborateurs sensibilisés à la bientraitance. Au cours de l’année, les délégués à la bientraitance ont été sollicités à 120 reprises par des membres du personnel de la Croix-

Rouge luxembourgeoise. Le nombre élevé de contacts reflète une prise de conscience renforcée des collaborateurs et une acceptation accrue des délégués à la bientraitance. Dans la grande majorité des cas, ils ont clarifié la marche à suivre lors de situations concrètes. Ils ont aussi facilité les échanges entre services pour aider les collaborateurs à trouver des solutions dans les cas les plus difficiles. La majorité des interventions concernaient des interactions entre des tiers et les bénéficiaires de l’organisation. Aucun dossier en rapport avec un collaborateur de la Croix-Rouge luxembourgeoise n’a conduit au dépôt d’une plainte ou à une implication du parquet.

139 collaborateurs formés à la bientraitance en 2017

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

La Gouvernance au 31 décembre 2017 Conseil d’administration

Conseil d’administration Membres de droit :

Comité exécutif Présidente : Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Vice-présidents : Michel Wurth, Rita Krombach-Meyer Secrétaire : Daniel Mart Trésorier : Pierre Ahlborn Économe : Pierre Jaeger Membre : Sonja Hoffmann

Comité de direction Michel Simonis Directeur général Marc Crochet Directeur général adjoint Martine Buck Directrice des finances Luc Scheer Directeur des ressources humaines et de la communication

Membres nommés : Son Altesse Royale la Grande-Duchesse

Le Président de la Chambre des Députés  : Mars Di Bartolomeo

Pierre Ahlborn

Le Président du Conseil dʼÉtat : Georges Wivenes

Dr Germain Becker

Le Président de la Chambre dʼAgriculture : Marco Gaasch

Jerry Ast Paul Bach

Fernand Bley Pierre Bley Dr Carlo Bock

Le Président de la Chambre des Métiers : Tom Oberweis

Marianne Breuer-Kohnen

Le Président de la Chambre des Salariés : Jean-Claude Reding

André Feiereisen

Le Président de la Chambre de Commerce : Michel Wurth* La Bourgmestre de la Ville de Luxembourg : Lydie Polfer Le Bourgmestre de la Ville d’Esch-sur-Alzette : Georges Mischo

Pierre Dillenburg Valérie Dupong

Jules Geisen Dr Robert Goerens Dr Sonja Hoffmann Manou Hoss** Pierre Jaeger Bob Kneip Rita Krombach-Meyer Roland Kuhn Tom Loesch Dr Robert Mangen

* Michel Wurth est également membre nommé du Conseil d'administration.

Dr Daniel Mart Philipp Müller Dr Michel Nathan Marlyse Neuen-Kauffman Reginald Neuman Franz Prost Marie-Paule Prost-Heinisch Dr Richard Schneider Benoît Sirot Florence Taddeï ** Invitée permanente au Comité exécutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise

chapitre 7

101


croix-rouge luxembourgeoise

Organigramme

Dvpt. de l’organisation Yves Collet

Coord. risques & audit Marilene Oberlin

Bientraitance Jocelyne Pourveur Georges Haan

Conseiller juridique Christiane Watgen

Finances

IT Martial Arnold

Bénévolat Danielle Vedie

Solidarité

Aide internationale

Gilles Dhamen

Dr. Christian Huvelle

Remi Fabbri

Jerry Fellens

Michèle Bressanutti

Qualité & développement

Aides sociales Patrick Salvi Nadine Conrardy

Marco Deepen

Rita Thill

Patrick Salvi

Nadine Conrardy

Comité de la solidarité

Aides à l’enfance et la famille Michèle Bressanutti

Éducation non formelle Marco Deepen

Shelter Research Unit Corinne Treherne (f.f.)

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

Comité de direction Michel Simonis Directeur général

Secr. de direction & accueil Angélique Werdun

Marc Crochet Directeur général adjoint Martine Buck

Communication

Luc Scheer

Fundraising

Ressources humaines

Services généraux Robert Oé

CR Services Johannes Graf Manuella Richard

Sécurité & santé Olivier Duquesnoy

103

CIPA Junglinster Jurgen Nellinger

CRPC Colpach Jean-Philippe Schmit

Aides & Soins Catherine Gapenne

Repas sur Roues

chapitre 7

CTS Dr Philippe Renaudier

HIV Berodung Sandy Kubaj

Weesen-Elteren

Services de secours Catherine Gapenne


croix-rouge luxembourgeoise

Bilan de l’ensemble des entités juridiques faisant partie de la Croix-Rouge luxembourgeoise au 31 décembre 2017 (en K€) Actif

Croix-Rouge Doheem luxembourgeoise versuergt a.s.b.l.

CR-Services s.à r.l.

Aide internationale de la CRL a.s.b.l.

Groupe CRL consolidé*

111  678

2 998

232

0

114 895

86 189

29 007

2 469

3 416

114 678

2 130

64

79

0

2 273

Créances

20 503

13 100

1 7 03

1 263

30 166

Trésorerie de gestion courante

12 879

15 843

687

2 153

31 562

Financement alloué à des projets futurs (2)

50 677

0

0

0

50 677

197 867

32 005

2 701

3 416

229 573

Actif immobilisé

(1)

Actif circulant Stocks

Total actif

*Cette colonne reprend les montants de la consolidation des différentes entités juridiques. Ces montants tiennent également compte des éliminations de consolidation composées par les facturations entre les différentes entités juridiques, pour un total de 6 416 K€. (1)

Immobilisations corporelles et incorporelles :

Les immobilisations de la CRL se composent essentiellement de constructions, installations, outillage et mobilier nécessaires au fonctionnement courant des services de la CRL et ont été financées en majorité comme suit :

104

- Immobilisations corporelles issues de donations ou de legs Ces immobilisations sont évaluées à la valeur reprise au niveau de l'acte notarié et figurent parallèlement au niveau du passif sous la rubrique « patrimoine immobilier ». - Immobilisations corporelles financées par des subventions ou des fonds propres Les subventions d’investissement (cf. passif) qui proviennent de l’État, des communes et des autres partenaires ne couvrent que très rarement le coût total des investissements réalisés pour des projets de construction et des acquisitions d'équipements nécessaires. C’est la raison pour laquelle la CRL a alloué des fonds propres pour couvrir cette partie non subventionnée de certains projets d’investissements. (1) Immobilisations financières : Les immobilisations financières se composent principalement de valeurs mobilières et de liquidités issues de donations ou de legs, investies à long terme. Ces valeurs mobilières sont comptabilisées parallèlement au passif sous la rubrique « patrimoine-réserve ». Le patrimoine-réserve de la CRL est considéré comme un capital préservé pour faire face aux obligations inscrites dans l’objet social de la CRL, comme par exemple les catastrophes naturelles, les situations de crise résultant d’épidémies ou de catastrophes d’origine humaine, le lancement de projets humanitaires innovants ou bien encore l’assistance aux plus vulnérables face à de nouveaux besoins.

Quote-part des subventions d’investissements 4%

1%

21 %

74 %

État Communes Partenaires Fonds propres

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

Passif

Croix-Rouge luxembourgeoise

Doheem versuergt a.s.b.l

CR Services s.à r.l.

Aide internationale de la CRL a.s.b.l

Groupe CRL consolidé*

66 817

16 513

466

236

84 019

1 000

6 000

14

310

7 311

Patrimoine-réserve et patrimoine immobilier (1)

52 845

0

0

0

52 845

Résultats reportés

12 909

6 971

383

-74

20 189

63

3 542

69

0

3 674

56 313

1 236

0

2 871

60 420

53 135

884

0

0

54 019

1 985

3 625

515

25

6 150

19 617

9 747

1 720

284

24 965

197 867

32 005

2 701

3 416

229 573

Fonds propres Fonds associatifs et capital souscrit

Résultat de l’exercice Fonds affectés et dons dédiés

(2)

Subventions d�investissement

(1)

Provision pour risques et charges Dettes

Total passif

(2)

Fonds affectés et dons dédiés

Conformément à son objet et à sa politique, la CRL organise des collectes de fonds et reçoit des dons au profit de différents projets. - Fonds affectés Les fonds reçus pour des projets spécifiques et les dons non dédiés, qui ne sont pas utilisés à la clôture de l’exercice, sont réaffectés à des projets futurs de construction, d’investissement et de réalisation de programmes spécifiques afin d'être dépensés au cours des années à venir. Une partie de la trésorerie de la CRL est placée à long et moyen terme et sert au financement des projets futurs. - Dons dédiés Les dons reçus dédiés c.à.d. destinés à soutenir une cause, un service, une famille d'activités ou un projet spécifique sont utilisés selon les vœux du donateur. Si au cours de l'année de réception des dons, ils n'ont pas pu être utilisés selon leur destination, les dons sont repris au niveau du passif du bilan en attente d'une utilisation correspondant aux vœux du donateur.

Destination des dons en attente d’utilisation

11 %

31 %

35 %

23 %

Santé Social Jeunesse Humanitaire

Les comptes annuels de l’exercice 2017 des différentes entités juridiques de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont été certifiés par le cabinet de révision agréé Pricewaterhouse Coopers. Le cabinet a également effectué une revue des données financières reprises dans ce rapport d'activités.

chapitre 7

105


croix-rouge luxembourgeoise

Compte de profits et pertes de l᾿ensemble des entités juridiques faisant partie de la Croix-Rouge luxembourgeoise au 31 décembre 2017 (en K€)

Croix-Rouge luxembourgeoise

Doheem versuergt a.s.b.l

CR Services s.à r.l.

Aide internationale de la CRL a.s.b.l.

Groupe CRL consolidé*

Recettes d�exploi­t ation

94 312

63 863

9 700

7 664

161 062

Recettes de facturation

48 069

61 156

9 285

0

106 146

Autres produits d'exploitation

46 243

2 707

415

7 664

54 916

-96 261

-63 335

-9 631

-7 663

-162 424

Frais de fonctionnement

-31 565

-12 295

-4 016

-3 234

-36 645

Frais de personnel

-55 290

-49 055

-5 357

-1 327

-111 029

Correction de valeur sur postes d�actif

-4 701

-734

-62

0

-5 497

Autres charges d�exploitation

-4 705

-1 251

-196

-3 102

-9 253

797

7

0,0

-1

803

3 007**

0,0

0

4 233

3 542

69

0

3 674

Dépenses d�exploitation

Résultat financier

106

Résultat exceptionnel

1 215

Résultat de l�exercice

63

Dépenses par famille d’activités

*Cette colonne reprend les montants de la consolidation des différentes entités juridiques. Ces montants tiennent également compte des éliminations de consolidation composées par les refacturations entre les différentes entités juridiques, pour un total de 14 477 K€. Ces éliminations sont ventilées 4 % en fonction des rubriques dans le compte de profits et pertes.

12 %

** Doheem versuegt a.s.b.l. a touché courant de l'exercice comptable 2017 un subside extraordinaire, sous forme d'indemnités de compensation, ayant comme objectif de couvrir les réductions des prestations subies les années 2015 et 2016. Les indemnités ainsi touchées concernent à hauteur de 1,1 million d’euros l’année 2015 et à hauteur de 1,9 million d’euros l’année 2016. 54 %

Dépenses par famille d’activités Dépenses par famille d’activités 4%

Social

12 %

21 % 21 %

9%

Santé

12 %

4%

21 %

54 % 54 %

Jeunesse Humanitaire Support***

9% 9% Santé

*** Le volet support de la Croix-Rouge luxembourgeoise est composé : Santé - des frais des fonctions support, telles que les services de direction générale, les ressources Social humaines, les finances, l’informatique et la communication ; Social - des services support de restauration et de nettoyage regroupés au niveau de l’entité juridique de CR Services s.à r.l. Jeunesse

Jeunesse Humanitaire Humanitaire Support*** Support***

chapitre 7


rapport dʼactivités 2017

Sections locales de la Croix-Rouge luxembourgeoise BASCHARAGE Président Docteur Marc Jacoby

ESCH/ALZETTE Président Monsieur Johny Hoffmann

MERTZIG Président Madame Wally Klapp-Angerer

BERTRANGE Présidente Madame Janine Reuland-Schneider

ETTELBRUCK Président Monsieur Joseph Rausch

MONDERCANGE Président Docteur Yves Schweich

BETTEMBOURG Présidente Madame Marie Anne Rodesch-Hengesch

GREVENMACHER Président Monsieur Guy Cognioul

PERLÉ Présidente Madame Anne-Marie Steimes

BETZDORF Président Monsieur Armand Schmit

HESPERANGE Présidente Madame Annette Stomp-Ketter

PÉTANGE-RODANGE Président Monsieur Marco Stoffel

BISSEN Présidente Madame Ginette Schummer-Schmitz

JUNGLINSTER Président Monsieur Wally Fiedler

REMICH-SCHENGEN

BOEVANGE/ATTERT Président Monsieur Claude Mathekowitsch

KAYL Président Monsieur Jean-Claude Thilges

RUMELANGE Présidente Madame Françoise Glaesener

CLÉMENCY Présidente Madame Liette Jacoby-Rath

KEHLEN

SANEM Président Monsieur Arny Bauler

COLMAR-BERG Président Monsieur Gast Jacobs

KOPSTAL-BRIDEL Président Monsieur Florent Claudy

SCHIFFLANGE Président Monsieur Jean Pirsch

COLPACH SCHLASSFEST Présidente Madame Jeanne Janes

LAROCHETTE/ERNZEN Président Monsieur Nico Dhamen

STEINFORT Président Monsieur Claude Sidon

DIEKIRCH Présidente Madame Danièle Wagner

LUXEMBOURG-VILLE Présidente Madame Manou Hoss

STRASSEN Présidente Madame Mariette Marson-Kill

DIFFERDANGE Président Docteur Robert Mangen

MAMER Président Monsieur Alfons Schmid

TÉTANGE Président Monsieur John Lorent

DIPPACH Président Monsieur Fernand Bley

MERSCH Président Monsieur Jos Bormes

WALFERDANGE Président Monsieur Francis Breuer

DUDELANGE Présidente Madame Josiane Di Bartolomeo ECHTERNACH Président Monsieur Guy Arnold

chapitre 7

Pour toute information, veuillez contacter Madame Danielle Védie, coordinatrice du Bénévolat  à l'adresse benevolat@croix-rouge.lu

107


croix-rouge luxembourgeoise

Coordonnées des services de la Croix-Rouge

Abricœur Maxime Pax 1, rue Willy Goergen L-2536 Luxembourg streetwork@croix-rouge.lu

Croix-Rouge Buttek Steinfort Marie-Josée Lallemang 6, rue de Luxembourg L-8440 Steinfort buttek.steinfort@croix-rouge.lu

Aides matérielles et alimentaires Isabelle Vekemans 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange ama.coordination@croix-rouge.lu

Croix-Rouge Buttik Wiltz Nathalie Hinck 2, am Pëtz L-9579 Wiltz buttek.wiltz@croix-rouge.lu

Croix-Rouge Butteker

108

Croix-Rouge Buttek Clervaux Romy Thom 92, Grand-Rue L-9711 Clervaux buttek.clervaux@croix-rouge.lu Croix-Rouge Buttek Differdange Teresa Miranda 19, Grand-Rue L-4575 Differdange buttek.differdange@croix-rouge.lu Croix-Rouge Buttek Echternach Albertine Simba Mukaremera 9, rue André Duchscher L-6434 Echternach buttek.echternach@croix-rouge.lu Croix-Rouge Buttek Grevenmacher Danielle Santella 13, rue de Thionville L-6791 Grevenmacher buttek.grevenmacher@croix-rouge.lu Croix-Rouge Buttek Remich Fernanda Chagas 6, rue Foascht L-5534 Remich buttek.remich@croix-rouge.lu

Service Adoption Claudine Koster 89, rue Jean Pierre Michels L-4243 Esch / Alzette adoption@croix-rouge.lu Aide internationale Dr Christian Huvelle 10, cité Henri Dunant L-8085 Bertrange humanitaire@croix-rouge.lu Aides et Soins (Réseau HELP) Catherine Gapenne 11, place Dargent L-1413 Luxembourg info.croix-rouge@help.lu Sites des antennes Aides & Soins Bertrange 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange jennifer.schroeder@croix-rouge.lu Bettembourg 19, rue de Luxembourg (Résidence Lina) L-3253 Bettembourg valerie.lang@croix-rouge.lu Differdange 33, rue Michel Rodange L-4660 Differdange valerie.houssemand@croix-rouge.lu

Dudelange Rue de l’Hôpital L-3488 Dudelange frederic.vinci@croix-rouge.lu Echternach 107, route de Luxembourg L-6562 Echternach jasmin.kellner@croix-rouge.lu Esch-sur-Alzette 30, ZARE OUEST L-4384 Ehlerange coralie.chretien@croix-rouge.lu Junglinster 14, rue Hiehl L-6131 Junglinster katharina.maas@croix-rouge.lu Lorentzweiler 3, place Ferdinand Dostert L-7373 Lorentzweiler amelie.rossler@croix-rouge.lu Luxembourg-Nord 28, rue J-P. Beicht L-1226 Luxembourg vitor.dacosta@croix-rouge.lu Luxembourg-Sud 183, route de Thionville L-2611 Howald laurent.ury@croix-rouge.lu Mondorf-les-Bains 33, route de Remich L-5650 Mondorf-les-bains magalie.dessi@croix-rouge.lu Nagem 10, rue Principale L-8544 Nagem christiane.koetz@croix-rouge.lu Niederpallen 3, rue de Reichlange L-8545 Niederpallen nicole.muller@croix-rouge.lu


rapport dʼactivités 2017

Nordstad 83, rue Salentiny L-9080 Ettelbrück ingo.lenz@croix-rouge.lu Schifflange 24, rue Denis Netgen L-3858 Schifflange pascal.gruslin@croix-rouge.lu Steinfort 6, rue de l’Hôpital L-8423 Steinfort roselyne.mangin@croix-rouge.lu Vianden B.P. 31 (Centre culturel Larei) L-9401 Vianden ingrid.schmitz@croix-rouge.lu Muselheem (depuis le 01/04/2018) 12, rue St Martin L-6635 Wasserbillig coordination.domicile@muselheem.lu Wiltz 8, Campingstrooss L-9554 Wiltz chantal.gendarme@croix-rouge.lu Ambulances Yves Marx B.P. 404 L-2014 Luxembourg ambulances@croix-rouge.lu Coordination Bénévolat Danielle Vedie 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange benevolat@croix-rouge.lu Centre d’Accueil Norbert Ensch Rita Heyen 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange

Centre de Réhabilitation du Château de Colpach Jean-Philippe Schmit 1, rue d’Ell L-8527 Colpach-Bas convalescence.accueil@croix-rouge.lu Centre de Transfusion sanguine Dr Philippe Renaudier 42, bd Joseph II L-1840 Luxembourg transfusion.secretariat@croix-rouge.lu Centre thérapeutique Kannerhaus Jean Laura Wiesmann 15A, rue du Château L-6922 Berg kannerhaus.jean@croix-rouge.lu CIPA – Centre Grande-Duchesse Josephine Charlotte Jürgen Nellinger 40, rue du Rham L-6142 Junglinster cipa@croix-rouge.lu CR Services Manuella Richard (nettoyage) Johannes Graf (restauration) 25, rue des Scillas L-2529 Luxembourg info@cr-services.lu Diffusion des Normes Humanitaires Béatrice Winandy 10, cité Henri Dunant L- 8095 Bertrange ed.developpement@croix-rouge.lu dropIn 31, rue de Bonnevoie L-1260 Luxembourg dropin@croix-rouge.lu

Iris Anne Stremler 11, place Dargent L-1413 Luxembourg anne.stremler@croix-rouge.lu Families First Luxembourg Sylvia Peters 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange families.first@croix-rouge.lu Familljenhëllef Raymond Schmit 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange assistance.famille@croix-rouge.lu Formation 1 ers secours B.P. 404 L-2014 Luxembourg formation.secours@croix-rouge.lu HIV Berodung Sandy Kubaj 94, bd Général Patton L-2316 Luxembourg hivberodung@croix-rouge.lu Interprétariat interculturel Edel Alvarez 11, place Dargent L-1413 Luxembourg interpretariat@croix-rouge.lu LISKO, Lëtzebuerger Integratiouns a Sozialkohäsiounszenter Marc Josse 64, rue Charles Martel L-2134 Luxembourg ressource.integration@croix-rouge.lu Maison de l’Adoption Christine Stadelmann 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange maison.adoption@croix-rouge.lu

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croix-rouge luxembourgeoise

Maison des Jeunes Andreas Tarrach 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange mjs@croix-rouge.lu Maison des Jeunes Jugendhaus Junglinster Rue Emile Nilles L-6311 Junglinster Jugendhaus Koerich 7, rue de lʼEcole L-8358 Goebelange

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Jugendhaus Steinfort 5, rue de lʼécole L-8414 Steinfort Jugendhaus Strassen 1b, rue de l'Église L-8025 Strassen Jugendhaus Bridel rue Gerden L-8132 Bridel Jugendhaus Steinsel 8, rue de la Forêt L-7320 Steinsel Jugendhaus Wasserbillig 25 Grand Rue L-6630 Wasserbillig Jugendhaus Wormeldange 94 rue Principal L-5480 Wormeldange Maison Relais & Crèches – Coordination Christa Brömmel 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange relais.coordination@croix-rouge.lu

Maisons Relais et Crèches Crèche de Bertrange 10, cité Henri Dunan L-8095 Bertrange kannervilla@croix-rouge.lu Crèche d’Erpeldange-sur-Sûre (Burden) 7, rue Kettenhouscht L-9142 Burden creche.burden@croix-rouge.lu

Maison Relais de Ettelbruck 61, rue de l’école agricole L-9016 Ettelbruck relais.ettelbruck@croix-rouge.lu Maison Relais de Fischbach (Angelsberg) 16, rue de Schoos L-7410 Angelsberg relais.angelsberg@croix-rouge.lu

Crèche de Fischbach (Schoos) 6, rue de l’école L-7475 Schoos relais.schoos@croix-rouge.lu

Maison Relais de Heffingen (Reuland) 1, bei der Kiirch L-7670 Reuland relais.heffingen@croix-rouge.lu

Crèche de Heffingen (Reuland) 1, bei der Kiirch L-7670 Reuland relais.heffingen@croix-rouge.lu

Maison Relais de Koerich 1, neie Wee L-8385 Koerich relais.koerich@croix-rouge.lu

Crèche de Lorentzweiler 12, rue Jean-Paul Glaesener L-7358 Lorentzweiler zwergenhaus@croix-rouge.lu

Maison Relais de Leudelange 5, Place des Martyrs L-3361 Leudelange relais.leudelange@croix-rouge.lu

Crèche de Stadtbredimus 36, rue Dicks L-5451 Stadtbredimus loredana.helfer@croix-rouge.lu

Maison Relais de Lorentzweiler 38, rue Saint Laurent L-7370 Lorentzweiler relais.lorentzweiler@croix-rouge.lu

Maison Relais de Berdorf 6, bäim Maartbësch L-6552 Berdorf relais.berdorf@croix-rouge.lu

Maison Relais de Lintgen 2, rue de l’école L-7445 Lintgen relais.lintgen@croix-rouge.lu

Maison Relais de Dippach 3a, rue des écoles L-4994 Schouweiler relais.dippach@croix-rouge.lu

Maison Relais de Reckange sur Mess 27, rue de la Montée L-4981 Reckange/Mess relais.reckange@croix-rouge.lu

Maison Relais de Erpeldange-sur-Sûre 3, rue Michel Kremer L-9147 Erpeldange relais.erpeldange@croix-rouge.lu

Maison Relais de Stadtbredimus 1, place Batty Weber L-5451 Stadtbredimus relais.stadtbredimus@croix-rouge.lu


rapport dʼactivités 2017

Maison Relais de Strassen 59, rue des Romains L-8041 Strassen relais.strassen@croix-rouge.lu Maison Relais de Vallée de l’Ernz Hall sportif, Millewee L-7661 Medernach relais.medernach@croix-rouge.lu Maison Relais de Wahl 17, rue Théodore Welbes L-8822 Kuborn relais.wahl@croix-rouge.lu Service Migrants et Réfugiés Christof Muller 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange migrants.siege@croix-rouge.lu Offices sociaux Patrick Salvi 89, rue Jean-Pierre Michels L-4243 Esch-sur-Alzette service.social@croix-rouge.lu Offices sociaux Office social de Käerjeng Communes couvertes : Bascharage, Clemency 11, rue de la Résistance B.P. 50 L-4901 Bascharage Tél. : 500 552 383 Office social de Beaufort Communes couvertes : Beaufort, Bech, Berdorf, Consdorf, Reisdorf 6, rue de lʼAuberge L-6315 Beaufort Tél. : 26 87 60 54 1

Office social de Contern (Ieweschte Syrdall) Communes couvertes : Contern, Sandweiler, Schuttrange, Weiler-la-Tour Aal Schoul de Contern 19, rue de Moutfort L-5310 Contern Tél. : 27 69 29 1

Office social de Mersch Communes couvertes : Bissen, Boevange / Attert, Lintgen, Mersch, Tuntange 35, rue de la Gare L-7535 Mersch Tél. : 26 32 58 1

Office social de Echternach Communes couvertes : Echternach, Rosport 10, Hooveleker Buurchmauer L-6418 Echternach Tél. : 26 72 00 91

Office social commun de Dalheim et de Mondorf-les-Bains Communes couvertes : Dalheim, Mondorf-les-Bains 1, place des Villes Jumelées L-5627 Mondorf-les-Bains Tél. : 23 60 55-62

Office Social de Grevenmacher Communes couvertes : Biwer, Flaxweiler, Grevenmacher, Manternach, Mompach, Mertert, Wormeldange 33, rue de Trèves L-6793 Grevenmacher Tél. : 26 70 50

Office social de Remich Communes couvertes : Bous, Lenningen, Remich, Schengen, Stadtbredimus, Waldbredimus Résidence Maachergaass 48, Quai de la Moselle L-5553 Remich Tél. : 26 66 00 37

Office social de Hesperange Maison « Um Maicher » 466, route de Thionville L-5886 Hesperange Tél. : 26 36 18 58

Office social de Schifflange Commune couverte : Schifflange 40, rue de l’Eglise L-3833 Schifflange Tél. : 26 54 52-1

Office social de Kayl Communes couvertes : Kayl, Rumelange 1, rue de l’Eglise L-3636 Kayl Tél. : 56 66 66 276 Office social de Mamer Communes couvertes : Bertrange, Dippach, Kehlen, Kopstal, Leudelange, Mamer, Reckange / Mess 18, rue des Maximins L-8247 Mamer Tél. : 26 11 37 1

Office social de Steinfort Communes couvertes : Garnich, Hobscheid, Koerich, Septfontaines, Steinfort 11, rue de Kleinbettingen L-8436 Steinfort Tél. : 28 22 75 1 Office social de Steinsel Communes couvertes : Lorentzweiler, Steinsel 9, rue Paul Eyschen L-7317 Steinsel Tél. : 33 21 39 1 (Steinsel) Tél. : 33 72 68 1 (Lorentzweiler)

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croix-rouge luxembourgeoise

Office social de Strassen Commune couverte : Strassen 1, place Grand-Duchesse Charlotte L-8041 Strassen Tél. : 31 02 62 477 Office social de Wiltz Communes couvertes : Boulaide, Esch-sur-Sûre, Goesdorf, Lac Haute Sûre, Wiltz, Winseler 16-18, rue des Tondeurs L-9570 Wiltz Tél. : 26 95 21

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Perspectives – Logements encadrés pour jeunes Sandra Hauser 10, cité Henri Dunant L-8005 Bertrange perspectives@croix-rouge.lu Placement familial Ines Dias De Paiva 22, route de Luxembourg L-8077 Bertrange placement.familial@croix-rouge.lu Psy-Jeunes Christiane Weintzen 17, rue Glesener L-1631 Luxembourg psyjeunes@croix-rouge.lu Repas sur Roues 1, rue d’Ell L-8526 Colpach repas-sur-roues@croix-rouge.lu Riicht Eraus Laurence Bouquet 73, rue Adolphe Fischer L-1520 Luxembourg riichteraus@croix-rouge.lu

Service Vacances Romain Peters 10, cité Henri Dunant L-8095 Bertrange vacances@croix-rouge.lu Unité cynotechnique Jerry Ast 1, rue de l’Abattoir L-1111 Luxembourg unite.cynotechnique@croix-rouge.lu Service Weesen-Elteren Gaston Gieres 44, bd Joseph II L-1840 Luxembourg weesen.elteren@croix-rouge.lu


rapport dʼactivités 2017

Index des services SOLIDARITÉ

SANTÉ

Aides sociales 18 Abricœur 27 Bistrot social « Am Haff » 27 dropIn 35 Épiceries sociales 23 Fonds de Solidarité 36 Haus 1 28 Helpline sociale 19 Interprétariat interculturel 33 LISKO 32 Nightshelter 29 Offices sociaux 19 Riicht Eraus 35 Service Migrants et Réfugiés 31 Vestiaires 20 Vintage M(o)od 21

Aide à la personne 64 Soins à domicile 65 Repas sur Roues 66 Iris 67

Aide à l’enfance et à la famille 38 Centre d’Accueil Norbert Ensch 43 Centre thérapeutique Kannerhaus Jean 45 Families First 46 Familljenhëllef 47 Maison de l’Adoption 43 Perspectives 48 Placement familial 47 Psy-Jeunes 47 Service Adoption 42 Weesen-Elteren 49 Éducation non formelle 50 Hariko 58 Maisons Relais et Crèches 54 Maisons des Jeunes 55 Service Vacances 56

Structures d�accueil et de soins CIPA Junglinster Centre de Convalescence du Château de Colpach

68 69 70

Secourir et sauver des vies 72 Centre de Transfusion sanguine 77 HIV Berodung 78 Ambulances 79 Formation 1ers secours 79 Unité cynotechnique 79 AIDE INTERNATIONALE Shelter Research Unit Coordination de programmes Aide humanitaire

85 86 90

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croix-rouge luxembourgeoise

Impressum Croix-Rouge luxembourgeoise 44, Boulevard Joseph II L-1840 Luxembourg Adresse postale : B.P. 404 L-2014 Luxembourg Téléphone : 27 55 info@croix-rouge.lu www.croix-rouge.lu

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Compte : CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000 Éditeur responsable : Luc Scheer Coordination : Vincent Ruck-Hechenberger Crédits photographiques : © Croix-Rouge / Sven Becker : p 4 pour S.A.R. la Grande-Duchesse © Patrick Galbats : p 6, 8-9, 12-13, 14, 16, 26-27, 30-31, 40, 50-51, 52, 58-59, 62, 71, 74, 82. © Croix-Rouge luxembourgeoise pour la couverture et les autres photographies (sauf indication contraire) Conception, rédaction et réalisation : binsfeld Imprimé sur papier FSC Les informations contenues dans cette publication sont actuelles au 31.12.2017. Remerciements : La Croix-Rouge luxembourgeoise remercie chaleureusement la société Kneip et ses collaborateurs pour leur soutien dans la réalisation de son reporting annuel.


La Croix-Rouge luxembourgeoise est membre de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.


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