GRATUIT Volume 4 numéro 3
STYLE DE VIE ART MUSIQUE SKATE SNOW SURF WAKE
BARRY WALSH La simplicité d’une légende du skate
ÉDITION ROCK Barry Walsh La Gachette THE Horny Bitches Le Forfait de Base Les entrevues Obama Quatre Artistes -Tatoueurs Peter Ricq Ottawa Yan Lecomte Jianca Lazarus Encantados
CRUX MAGAZINE Une édition qui ROCK...
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Le rock, c’est la musique. C’est lourd, c’est fort, c’est pas tout à fait le diable, mais c’est pas loin. Le diable, d’ailleurs, on est allé le visiter. À la Cité 2000, fourmilière de musiciens, on y a vu les Horny Bitches, La Gachette et Le Forfait de Base. Trois bands qui connaissent très bien le sens du mot rock. On a aussi visité Platine Le Disquaire, de Québec. Toujours en avant de son temps, c’est la shop de musique qui vend de l’électro et de l’indie rock local. Et puis y’a la rencontre avec Barry Walsh, pro skater, amateur de vintage. Collectionneur de boombox et vinyle lover qui nous a laissé entrer dans son petit havre de paix décoré de ghettoblasters et de skates. Tout un personnage. Le rock, c’est l’encre. Début septembre, c’était le 7e Art Tattoo Montréal à la Gare Windsor. Quand ton essence c’est l’encre, c’est que t’as le rock dans la peau. Quatre artistes-tatoueurs nous parlent de leur passion. Le rock, c’est le look. C’est le back to school, ça annonce aussi le back to snow bientôt. En plein le temps de magasiner son prochain kit. Toujours dans le look, on discute avec la gang d’Encantados qui nous parle de leur ligne de vêtement partie d’un buzz sur une plage au Salvador. Le rock, c’est l’extrême. Entrevue complètement débauchée avec Guillaume et Matts qui nous parlent d’un pro du party. Un road trip à Ottawa qui se termine en rave dans une salle de Chevaliers de Colombs. Yan Lecomte, Jianca Lazarus et Peter Ricq qui nous parlent de comment ils ont choisi de vivre à l’extrême en suivant leur passion. Et pour clore le tout, on s’en va faire un tour chez Bob à Mascouche pour une petite séance de rampe de fond de cours de bungalow… Monte le son, cale-toi dans le divan et commence à flipper les pages. Bienvenue dans l’édition rock
Sur La photo
Erik, chanteur du groupe La Gachette (p.30). Photo : JF Mailhot
GAGNE UNE GUITARE HAGSTROM AVEC CRUX MAGAZINE Lâche ta «air guitare» et inscris-toi sur cruxco.tv pour avoir la chance de gagner une Super Swede Tremar de Hagstrom. TOUS LES DÉTAILS sur
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Non, mais sérieusement...
Les Oakley JupiterTM LX de la collection Shaun White Série Signature
La pression est très forte en ce moment sur les athlètes de sports d’action. Une tonne de décisions à prendre et un tas de gens pour s’emparer d’un instant de gloire. Cela peut littéralement vous drainer. Ou pas. Shaun lui, d’une façon ou d’une autre, est capable de vivre tout ça et d’en rire en même temps. Il sait profiter de sa chance et de tout ce que
son talent lui apporte; faire la connaissance de nouvelles personnes, expérimenter de nouvelles cultures et mordre dans la vie sans tout tenir pour acquis. Voici une autre façon de lui rendre hommage. Les Oakley Jupiter LX Shaun White de la série Signature. Profitez-en pendant que vous le pouvez.
ÉDITION ROCK AUTOMNE 2009
30 Le temple du rock
Chaud comme l’enfer et étouffant comme un bain turc, c’est à la Cité 2000 que des centaines de chevaliers du rock transpirent sans gêne. Entre les murs de l’ancienne usine de caoutchouc, presque 120 locaux sont loués par des musiciens, majoritairement punk, métal ou hardcore.
40 LE SKATEHOUSE À BOB
Sur la Rive-Nord de Montréal se cache une véritable oasis du skate où les invités de Bob peuvent skater hiver comme été tout en chillant avec une p’tite « frette » entre copains.
60 PROFIL : YAN LECOMTE
Peut-être avez-vous déjà remarqué ses exploits en wakeskate dans les bassins du Wake Dans’ Rue? Ou en skate ou BMX au SouthParc Skatepark? Bien qu’il ait le look du gentil garçon calme et réservé Yan Lecomte, notre casse-cou de 27 ans, rock la baraque à coups d’adrénaline.
64 PROFIL : JIANCA LAZARUS
Jianca Lazarus ne recule devant rien. Caméra en main, cette photographe de surf brave les vagues de dix pieds de haut chez nos voisins du sud afin d’immortaliser l’action qui s’y déferle. Malgré sa jeune carrière, son porte-folio regorge déjà d’un bon nombre de célébrités.
52 DE L’ENCRE DANS LES VEINES
À l’occasion du 7e Art Tattoo Montréal qui a eu lieu à la Gare Windsor au début du mois de septembre, Crux a choisi de vous présenter quatre artistes-tatoueurs talentueux qui carburent à l’encre. Sur la photo : Roonui, de Roonui Tattoo.
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DÉPARTEMENTS AUTOMNE 2009
14 MANIFEST 20 Randoms 26 crux shop 28 crux musique 44 crux produits : backpacks 46 crux produits : snowboards
48 les entrevues obama avec guillaume et matts
Guillaume Beaudoin et Matts Kulisek s’attaquent à Hugues Beauchamp, l’un des pionniers québécois de snowboard, en le questionnant à propos de sa vie, son expérience et toute autre chose qui passe par leurs têtes.
50 crux produits : snow boots 58 cheap trip
34 guru du style : barry walsh
62 artist spotlight : PETER RICQ
Collectionneur de gettoblasters, DJ de reggae à ses heures, artiste et légende du skate canadien. Une rencontre avec un personnage tout à fait unique.
Musicien, cinéaste, animateur, peintre et dessinateur bourré de talent, c’est aussi en travaillant comme un acharné que Peter Ricq s’est taillé une place enviable dans le monde artistique.
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MANIFEST phoTo pho T To
pHotograpHe : Brian Hockenstein rider : Jake kuzyk Si vous n’êtes pas encore familier avec Jake Kuzyk, vous devez savoir qu’il est de la bombe. Avec son style particulier et sa créativité, Jake repousse les limites du snowboard canadien à un autre niveau, comme avec ce nosepress-tailgrab. Ce que j’aime le plus de cette image, c’est l’esprit d’équipe que l’on peut y voir. Kevin Griffin, rider pour Sandbox, qui tient la lumière tandis que le vidéaste Clayton Larson s’approche pour avoir sa shot, qui pourra aussi être vu dans le nouveau film de Sandbox, shine on, qui sortira cet automne.
Photographe : Kévin Métallier Rider : Ivan Rivado Ce cliché a été réalisé un après-midi de juin 2009, à l’entrée d’Irún au Pays Basque espagnol. Contrairement aux apparences, ce spot est absolument inskatable pour le commun des skateboarders. Sol fendu et ultra rugueux, prise d’élan sketchy, circulation automobile infernale… Il en faut toutefois plus pour décourager Ivan Rivado, qui viendra à bout des éléments via ce périlleux bs flip.
MANIFEST
pHotograpHe : Jeremy koreski rider : rapH BruHwiLer Le surfeur Raph Bruhwiler lors d’un séjour en camping à un spot de surf retiré, l’automne dernier. Les vagues étaient lourdes et Raph y avait cassé ses quatre planches de surf. Sur cette photo, il ride l’une des planches de Sepp, son frère. Cette shot s’est par la suite retrouvé sur le cover d’un magazine de surf réputé.
MANIFEST
nouve es nouveLL
randoms
Brrr... le o’neill Cold Water ClassiC 2009 Repoussant les limites, explorant l’inexploré, combinant le sens de l’aventure et l’innovation qui définit O’Neill — voici ce que reflète la série Cold Water Classic.
ConCours Volume de nitro!
Accomodation info:
À surveiller! En collabo avec les guitares Hagstrom, Nitro vous prépare une surprise automnale qui Rock à plein fouet. – le concours Volume! À gagner : 3 Guitares Hagstrom ultra u s swede, édition spéciale Nitro, ainsi que 3 snowboards Nitro volume v , édition spéciale Hagstrom. Le concours Web débutera en octobre et se terminera le 7 janvier. Pour vous inscrire : www.Hagstromnitro n volume nitro v c contest.com Dès le 1er octobre, il vous sera aussi possible de vous procurer ces snowboards et guitares édition spéciale chez les détaillants participants Nitro et Hagstom. Consultez la liste des magasins participants sur le site du concours et dépêchezvous, car c’est en quantité limitée!
CINQ événements qui explorent les quatre coins du monde. CINQ vagues exigeantes et de qualités, toutes dans d’extrêmes conditions climatiques froides. CINQ événements WQS (World Qualifying Series) se déroulant dans des lieux escarpés uniques et splendides, que l’on retrouve dans les profondeurs de la nature
Le CWC, la compétition de surf la plus glaciale de la planète s’arrêtera à Tofino, sur l’ile de Vancouver, en octobre. Ce sera le premier événement de surf professionnel de l’ASP à se dérouler au Canada. Un événement qui attire, sans contredis, tous les professionnels de surf du circuit. En plus de proposer aux surfeurs du CWC une nature sauvage et peut-être bien aussi de la neige au sol, Tofino offre un littoral accidenté avec une grande variété de bris de vague, autant sur des roches, que sur des récifs ou sur le sable, et qui peuvent travailler sous une large combinaison de vents et de houles. Le brouillard, la neige, la température froide et l’eau glaciale augmentent le niveau de la compétition ce qui suppose, sans aucun doute, que le Cold Water Classic est l’événement à ne pas manquer. http://www.oneill.com/cwc
dJ Hero… Faites spinner Vos partys!
Vans « stories oF sole » sur la taBle de ton salon
Presque fini les partys de terrasse? Pas de problème, car dès cet automne, vos partys « maison » risquent de changer d’ambiance avec la venue d’un nouveau dans la même famille que Guitar Hero! Tandis que ce dernier amenait les joueurs dans le monde du rock n’ roll, le DJ Hero, lui, amènera ses joueurs dans les plus grands partys, à des endroits tels qu’Hollywood ou Ibiza. Créée exclusivement pour le jeu, la table tournante nous propulse dans l’univers musical du DJ en y utilisant des techniques de « scratching », « blending », « cross fading » et « sampling ». Avec une banque de 100 chansons individuelles, mises en évidence dans 80 mixes jamais entendus auparavant, le jeu nous offre de tous les genres, dont hip-hop, R&B, pop, rock et électronique. DJ Hero présente la collection musicale internationale la plus diversifiée qui n’ait jamais été assemblée dans un jeu, incorporant des pièces d’artistes légendaires tels que David Bowie, Blondie, Beastie Boys, Nirvana, N.E.R.D, 50 Cent et plusieurs autres. Alors, à vos tables parce qu’à partir de cet automne, on spin!
Si vous cherchez à agrémenter votre table à café d’anecdotes intéressantes, voici un livre qui vaut la peine d’être feuilleté. Même si les premières pages relatent l’histoire de la marque, l’essence de ce livre témoigne de la mémoire des gens qui ont façonné Vans depuis ses débuts. On peut y lire des témoignages de Joel Tudor, Geoff Rowley, John Cardiel, Steve Caballero et Tony Alva. Steve Van Doren, fils du fondateur Paul Van Doren, nous y dévoile quelques chromosomes clés de l’A.D.N. de la compagnie. Pour vous donner un avant-goût, vous vous êtes déjà questionné sur le slogan ornant vos shoes? « Stacy Peralta et Tony Alva utilisaient le terme “off the wall” quand ils nous expliquaient leur façon de skater les piscines extérieures dans ce temps des années 70. Ils ridaient proche des rebords sans toutefois sortir hors de la piscine, jusqu’au jour où Tony en est sorti et c’est à ce moment que Skip Engblom s’éclata “Man, you just went off the wall”. Cette phrase m’est restée et s’est retrouvée sur notre premier logo en forme de skate. Dès ce moment, ce logo que nous avions baptisé “turtle” a su agrémenter tous nos souliers confectionnés pour le skate »… Tortue? Ah oui, c’était sûrement dû au brouillard des années 70…
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NOUVELLES
RANDOMS
Gagnants du concours Control Skateboards
Du Metallica pour les pieds! C’est avec un brin de nostalgie qu’on voit arriver sur nos tablettes la série Chuck Metallica de Converse. À vrai dire, qui n’a pas passé des heures à perfectionner son headbanging sur des tounes telles que Motorbreath et For Whom the Bell Tolls? Des classiques! C’est aussi ce qu’en pense la compagnie Converse puisqu’elle leur dédie une de leurs collections d’automne 2009. « Ils sont arrivés sur la scène musicale des années 80 avec un son agressif et style nouveau et qui allait à l’encontre de la musique rock de l’époque. Metallica n’est pas seulement un pionnier du métal, mais un des groupes les plus influents du genre de tous les temps. » Offerts dans les boutiques depuis peu, ces Chuck Metallica – Pirate Skull donnent envie de ressortir nos vieux disques compacts du groupe et de hurler à tue-tête « Just call my name ‘cause I’ll hear you scream. Master. Master. »
Merci d’avoir participé en si grand nombre à notre concours Crux et Control Skateboards. Les dix participants suivants se sont mérité un deck : David Langlois, Alex Sirois, Philippe Gagnon, Nic Walls, Lee Schneider, Myriam Arbour, Lisa-Marie Tanguay, Jérome Prévost, Vincent St-Amour et Charles Filion. Bravo! Erratum dans Crux Été 09 Nous aimerions vous faire part d’un malheureux oubli dans la nouvelle du CowanSkate Cult, annoncé à la p.18 du dernier magazine Crux. On aurait dû y lire le nom de Jacob Pellerin pour le crédit de la photo. Merci Jacob! kangaroos, 30 ans dans la poche! Pour qui s’en souvient, les années 80 étaient colorées. Les jeunes se rassemblaient autour d’un boombox, écoutant Kool & The Gang, Duran Duran et Culture Club, jouaient à Pac Man et Donkey Kong, et ne devaient pas manquer un seul épisode de Miami Vice. Pendant cette décennie, le blush était à l’honneur, le volume était dans les cheveux et les franges s’élevaient avec les années. Les essentiels : leggings, épaulettes, jeans délavés et surtout, oh oui, surtout, la paire de KangaROOS. 30 ans plus tard, les KangaROOS sont restés et Dieu merci, les épaulettes y ont passé!
No damm good skatepark
Présentement en construction, le No Damn Good Skatepark ouvrira ses portes vers la mi-octobre, juste en temps pour la saison hivernale. L’ancien proprio d’Orkus, Gabriel Leduc, affirme avoir appris à la grande école avec le skatepark qui a fermé ses portes il y a quelques mois à peine. Plus petit et semi-privé, le nouveau skatepark situé à 2 pas du métro Vendôme (NDG, Montréal) promet un parc de 3000 pieds carrés pour tous les niveaux avec une clientèle plus mature. Désigné par Yannick de FTR Design.ca, on y trouvera aussi une section de street et un bowl de 2000 pieds carrés, variant de quatre à huit pieds en hauteur.
C’est grâce à l’Américain Bob Gamm, un amateur de course à pied, que KangaROOS a vu le jour en 1979. Étant constamment à la recherche d’un endroit où ranger ses clés et sa monnaie lorsqu’il courait, il eut l’idée de créer une chaussure sport avec pochette à fermeture éclair qu’il appela KangaROOS. Depuis, la marque a fait son chemin dans 60 pays, et KangaROOS continu de chausser la jeunesse d’aujourd’hui avec la même ferveur que dans les années 80.
Quoique la boutique de l’endroit nous réserve en majorité des exclusivités du skateshop, elle nous offrira aussi du Soldier Brand, des decks Series et des shoes, le tout dans un layout nous proposant des kits qui tuent.
Pour son 30e anniversaire, KangaROOS invite les amateurs à se procurer un brin d’histoire avec sa collection lancée pour l’occasion. Le « Combat », la chaussure authentique de course ROOS qui a couru divers marathons à travers le monde a été reproduit selon les mêmes spécifications que le modèle original. Cette chaussure en suède et nylon, toujours pourvu de sa fameuse pochette externe et de sa semelle tout confort fait de EVA.
Pour plus d’info : www.nodamngoodskate.com
Pour plus d’info : www.kangarooscanada.com
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Accomodation info:
NOUVELLES
RANDOMS Metal Gods d’Element
Un deck figure parmi votre liste d’achat à prévoir avant le temps des fêtes? Sachez qu’en achetant une des planches « Metal Gods » signées Bam Margera et Mike Vallely, vous courrez la chance de gagner l’une de ces guitares conçues par Neal Moser. Depuis 1969, Neal Moser design des guitares électriques à sa « shop » en Californie. Parmi les artistes célèbres avec qui il a collaboré, on y retrouve Jimi Hendrix, Steven Stills, David Crosby, The Byrds et plusieurs autres. À défaut de savoir jouer, cette « guite » saura tout de même impressionner vos invités.
Manque pas ta chance de gagner une guitare Hagstrom. Inscristoi sur
le magazine de la culture et des sports alternatifs VOL 4 NO 3 AUTOMNE 2009 ISSN 1715-9857 JEAN-FRANÇOIS MAILHOT
Fondateur / Éditeur jf@cruxco.tv Vivian savoy
Directrice administrative vivian@cruxco.tv Collaborateurs rédaction
Guillaume Beaudoin, Edwaard C., Stéphane Campbell, Emilie Corriveau, Félix Faucher, Matts Kulisek, Martine Letarte, Vivian Savoy. Collaborateurs photos
Simon April, Edwaard C., Félix Faucher, Brian Hockenstein, Julie Jones, Jeremy Koreski, Jean-François Mailhot, Kévin Métallier, Benjamin Rochette
Recherche et coordination
Andréanne Pigeon-O’Bomsawin, Vivian Savoy Correction et révision
Andréanne Pigeon-O’Bomsawin, Vivian Savoy
lancement de LA SÉRIE COORS LIGHT SMF 2009
Stagiaire
Andréanne Pigeon-O’Bomsawin
Depuis 2003 SMF prend d’assaut le Québec et nous offre du jib alors que dame nature ne nous a pas encore saupoudré d’un flocon de neige. Le 26 septembre prochain, c’est au Parc des Dalles, dans la municipalité de Joliette qu’aura lieu le premier arrêt de la tournée. Fêtant du coup le lancement officiel de la nouvelle boutique Atlas qui a récemment ouvert ses portes à Joliette. Dès 19 h, plus de trente athlètes s’illustrant régulièrement sur la scène québécoise de snowboard s’affronteront sur le nouveau set-up modifié de PRO AM. Les athlètes tenteront ainsi de gagner une partie de la bourse de 1000 $, de même que des points afin de remporter le grand prix Dakine d’une valeur de plus de 1500 $
PUBLICITÉ frédéric deshaies
Directeur des ventes frederic@mediakartell.com (514) 576-2303 Impression
Solisco
Hébergement web
K3 média - www.k3media.com AGENCE ALTERNATIVE CRUX INC.
3051 rue du Gadelier, St-Bruno-de-Montarville, Qc, Ca. J3V 0A5 Courriel : redaction@cruxco.tv www.cruxco.tv Crux est une publication indépendante axée sur la culture des sports alternatifs. Crux est publié quatre fois par année. À toutes les saisons! Chaque numéro est lu par quelque 60 000 lecteurs (source: Magazine Canada).
Au menu en soirée : Fashion Show, lancement national du film The B (Burton) & party officiel Roll’s Bar Les grands gagnants du classement Grand Prix 2008 seront à surveiller cette année avec Jason Dubois qui s’est classé en 1re position, suivi de Ghislain Monpetit et de Simon Reid, en 2e et 3e position respectivement. La tournée 2008 s’étant arrêtée à Drummondville, Québec, St-Sauveur, Montréal, Terrebonne, Gatineau et Tremblant. Pour plus d’info : proamproductions.com
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EXTRA
SUR CRUXCO.TV
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CRUX SHOP
EXTRA
SUR CRUXCO.TV Photos supplémentaires et sélection musicale du disquaire.
Le Platine dans tous ses états
Mine de rien, La Mecque locale made in Québec fait de plus en plus jaser. Ayant su développer au fil du temps des assises toujours plus réputées, tant en matière d’artistes que de réseau, nous avons voulu dégoter l’endroit où les mélomanes avertis de la Vieille Capitale jettent leur dévolu pour se rassasier. Du coup, parmi les quelques disquaires indépendants qui persistent (Le Sillon, CD Mélomane) et signent un inventaire qui rebute le consensuel, Le Platine apparaît comme son épicentre. Par Stéfane Campbell, Photos Jean-François Mailhot En effet, de tous les intervenants de la scène locale contactés – appelons-les « poids lourds » –, nul ne tarit d’éloges à l’égard du lieu. Sam Murdock (P572, Lesbo Vrouven, Oromocto Diamond), Maxime Robin (directeur de la programmation CHYZ, Pax Kingz) et quelques autres font tous écho aux bons mots d’Étienne Bergeron (directeur SMIQ) : « Le Platine est très dynamique et très spécialisé comme disquaire. On peut y trouver des trésors. » Ouvert par Stéphane Parent, ancien DJ, il y a un peu moins d’une quinzaine d’années – un siècle dans le milieu indépendant – et relogé sur la rue StJean depuis septembre 2007 (suivant la fermeture de l’ancien local en 2006), l’endroit offre donc une sélection à la fine pointe de l’avant-garde musicale d’ici et par-delà. Et ce, bien que selon Martin Coutu du site www.quebecpunkscene.net, on y mise dorénavant principalement sur l’électro. Pascal Asselin, employé de l’endroit, nuance toutefois : « On a la réputation électro, mais on a du indie rock et à peu près tout ce qui sort sur le plan local. On tend à s’élargir vers d’autres genres avec le temps », répond le disquaire – aussi musicien derrière Millimetrik et le duo Pax Kingz. Aux côtés d’Asselin, on retrouve Marc-André Dion – du projet Féline et tête chercheuse du circuit expérimental à Québec – et Simon Carpentier (DJ Sapin, résident à La Cuisine) qui épaulent
les recherches : « le monde est petit à Québec », rigole Asselin. Ce sur quoi Jean-François Bilodeau, directeur musical de CHYZ, renchérit : « Il y a un rapport très personnel avec le staff qui sait te parler de ce que tu écoutes – en plus d’être membres actifs de la scène locale. » En plus de quoi, on corrobore l’implication du Platine au sein de la scène par des blogues fort bien documentés. Et ce, deux fois plutôt qu’une. Jetez un œil au www.platine.ca et le platineledisquaire.blogspot.com pour le constater. Aussi, en plus d’une impressionnante sélection de vinyles, CD et DVD, l’endroit accueille des expositions d’artistes visuels sur ses murs en rotation saisonnière. Au final, la question qui tue : Est-ce qu’on fonctionne sur le mode survie? Asselin : « C’est sûr que dans un cas comme Radiohead, Archambault peut le vendre en deçà de mon prix coûtant. Ça prend donc des “intégristes” qui l’achètent ici pour le principe. Ce qui aide, c’est qu’ils vendent souvent du local au prix d’import… En somme, ça demeure un combat de tous les jours. » www.myspace.com/platineledisquaire Platine Le Disquaire : 565B rue St-Jean Québec, Qc (418) 529-8174
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CRUX MUSIQUE
Couleurs rock d’automne Des incontournables
Les feuilles changent de teinte et prennent un ton radical, le soleil décide de se coucher plus tôt sans nous demander notre avis et le party se transporte de la terrasse au salon. Exit l’été, cet automne, on blast quelques essentiels du rock, couleur par couleur. Par Edwaard C.
NO I R MARILYN MANSON Antichrist Superstar 1996, Nothing Record/ Interscope 17 chansons USA Quand on fait dans le noir, le sombre, le lourd, le douloureux et torturé, c’est à lui qu’on pense. Maître des ténèbres, roi de la provocation ou simplement trop freak pour le reste du monde, Manson s’autoproclame l’antéchrist dans ce deuxième album. Aidé de Trent Reznor (Nine Inch Nails), l’album se vend à 8 millions d’exemplaires et marque le début d’une carrière prolifique pour l’ancien journaliste de la Floride. Beautiful People devient une des chansons phares du rock industriel, les shows sont anormalement grandioses et Manson alimentera habilement les légendes urbaines le concernant, dont celle d’avoir fait modifier chirurgicalement sa cage thoracique pour… se satisfaire en solo. L’album marquera une génération entière. www.marilynmanson.com
R O U GE THE EXPLOITED Punk’s Not Dead 1981, Gran Slamm 15 chansons UK Le rouge agressif, la haine et la rage d’anticonformistes, Doc Martens, mohawks, studs sur perfecto usé, gueule de révolutionnaire, no futur, poing levé bien haut et envie de vaincre le capitalisme, The Exploited mérite très bien sa place dans la généalogie du punk. Succédant à la première vague du punk, soit celle des Sex Pistols et des Clash, The Exploited fait rapidement sa marque comme critique radicale et hardcore du gouvernement britannique de l’époque, avant de laisser sa marque, d’émeute en émeute, autour du globe. Dans la lignée des Bad Brains, Black Flag et
Dead Kennedys, ils dénoncent les inégalités sociales, prônent le soulèvement des classes inférieures et adorent la casse. Le backpatch que l’on voit encore un peu partout scandant le « Punk’s Not Dead »… c’était eux. Un show annulé, une quarantaine de voitures détruites, incendiées ou vandalisées devant le Medley, à Montréal en 2003, c’était eux aussi… www.the-exploited.net JA UNE MOLOTOV Donde Jugaran Las Ninas 1996, MCA International 12 chansons Mexique Coup de cœur dans le hip-hop métal lourd, rayon de soleil mexicain, Molotov est ce petit trésor caché qu’on garde fièrement dans sa collection de compact. Leur premier album avec une teen en sous-vêtement sur le cover est véritable coup de poing. Ils scandaliseront les puristes, gagneront plusieurs prix prestigieux et en profiteront pour faire le tour du monde. Malheureusement, le fait de conserver l’espagnol comme langue de choix pour la plupart de leurs chansons (quelques-unes étant en anglais) limitera de beaucoup leur succès. Qualifiés par plusieurs amateurs comme les cousins latinos de Rage Against the Machine, certains iront jusqu’à dire qu’ils ont largement dépassé ces derniers, point de vue musique, texte et présence sur scène. Un nouvel album et un DVD live sont attendus en 2010. www.molotov.com.mx B LE U LIVE The Distance to Here 1999, Radioactive 13 chansons USA Avec des titres comme The Dolphin’s Cry, Run to the Water, Where the Fishes go et Feel the Quiet
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River Rage, on ne peut pas dire que les références métaphoriques en lien avec le bleu de l’eau sont discrètes. Le 4e album s’intègre bien dans la quête sombre, mystique et spirituelle d’Ed Kowalczyk, le chanteur, et marquera la fin du règne sur le mainstream pour eux. Effectivement, les albums suivants n’obtiendront pas l’attention de leurs prédécesseurs et s’adresseront à une clientèle plus dédiée, moins générale. Aujourd’hui en pause, pour une durée indéterminée, Live se produit de temps à autre dans des festivals extérieurs du monde entier. Reconnus pour leurs prestations énergiques, ils étaient d’ailleurs à Ottawa cet été, mais aucune autre date n’est prévue dans les environs pour l’instant. Pour patienter, on peut gratuitement télécharger plusieurs vidéos et prises live sur le site Web du groupe. www.friendsoflive.com
V ERT GREEN DAY Dookie 1994, Reprise Records 14 chansons USA Se produisant sur scène à l’âge de 12 ou 13 ans dans les clubs punks de Berkeley, ils ont à peine 20 ans quand ils prennent d’assaut la planète avec Dookie, leur 3e album. Le trio ouvre une fois pour toutes la porte à ce lien entre le punk, le rock et la pop qui sera ensuite exploité à fond la caisse par l’industrie. La pierre angulaire de tout le mouvement punk rock qu’on connaît, Dookie est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires et change carrément la face d’une musique à power chords efficace, simple et rapide. Alors que Basket Case, inspirée de l’enfance de Billie Joe, sort le groupe de l’ombre et le propulse au sommet de tous les palmarès, le single Welcome to Paradise est la réédition d’une chanson ayant paru sur leur 2e album, Kerplunk! en 1992. Entré en scène juste après le départ prématuré de Nirvana, le groupe vient combler un grand trou laissé béant dans l’esprit de millions d’adolescents. www.greenday.com
On parle le même langage. 2777, boul. St-Martin O., Laval 2159, rue Ste-Catherine E., Montréal 1595, boul. des Promenades, Saint-Hubert (près des Promenades St-Bruno) 514.524.1106 www.lacordee.com
Généreux de nature
Le temple du rock Si le diable avait une adresse à Montréal, ce serait sûrement le 2000, rue NotreDame Est. Chaud comme l’enfer et étouffant comme un bain turc, c’est ici que des centaines de chevaliers du rock transpirent sans gêne. Mal insonorisé, mal isolé, mal ventilé, c’est l’endroit idéal pour implorer Satan et lui demander un petit coup de griffe pour arriver à faire sa marque sur la scène musicale. Bienvenue à la Cité 2000… Par Edwaard C. Photos Jean-Francois Mailhot Voisin de l’usine Molson, à deux pas des imposants piliers du pont Jacques-Cartier, là où la ville s’arrête et se mouille les pieds, où clôtures métalliques, bouts de chemins de fer, graffitis et coins sombres dominent le paysage, exactement là, trônant tout au bout de la rue Papineau, se trouve le plus important complexe de locaux de répétitions en Amérique du Nord. C’est presque 120 locaux qui sont loués par des musiciens, majoritairement punk, métal ou hardcore.
Dans l’antre de la bête
Bien que le hall d’entrée soit particulièrement clean, une fois la réception passée, on réalise que la shop de caoutchouc qu’était la Canadian Rubber Co. au début 1900 a gardé sa vocation d’usine de production de masse. Chaque étage, de couleur différente, se dépeint dans un labyrinthe de couloirs où chaque porte est tapissée d’affiches et stickers de groupes. En avançant, le son du band le plus proche prend le dessus sur tous les autres riffs et ça se mixe dans un chaos total. Les locaux sont petits. Avec ou sans fenêtres, les musiciens les aménagent et les décorent selon leurs goûts. Laine
minérale, posters, drapeaux, boîtes d’œufs, tapis, rideaux, mezzanine, mini stage, ventilation de fortune, tout est possible pour en tirer le maximum. Fini les semelles de soulier qu’on y faisait avant. Maintenant, c’est du rock qu’on produit à la chaîne.
Local à louer?
La liste d’attente est longue et ceux qui finissent par trouver leur niche n’en sortent pas. Un édifice surveillé 24hrs sur 24, l’accès à un garage, à un loading dock et à un montecharge en tout temps, un stationnement gratuit et la chance de faire partie d’une communauté artistique fascinante pèsent beaucoup dans la balance. Et puis, de jouer dans les mêmes mètres carrés qu’Anonymus, Voivoid, Zébulon et Malajube, qui ont eux aussi, fait leurs dents à la Cité, ça donne nécessairement un peu de drive. La colocation, c’est souvent le meilleur moyen d’entrer dans la famille. Et franchement, on a beau être habitué à avoir un ou deux moutons noirs par famille, à la Cité 2000, c’est carrément la famille entière qui revendique le titre de mouton noir.
EXTRA
SUR CRUXCO.TV
Photos supplémentaires de chaque membre des groupes.
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poWer trio
LA GACHETTE Erik – guitare/voix, Mathz – batterie, Manu – basse/chœur
Fondé en 1998, après un album en 2002 : La gachette, en route vers demain, puis un deuxième en 2005 : La gachette ne renoncera pas (qui a valu une nomination pour meilleur album punk au Gala GAMIQ) et un 3e : La gachette, quoiqu’il advienne, en 2008, y’a qu’à regarder l’innombrable quantité d’affiches de gigs sur les murs du local pour saisir l’ampleur du chemin parcouru par le groupe. Impressionnant. Avec derrière eux, plus de 10 ans de punk, un documentaire qui doit passer à Radio-Can cet automne ou cet hiver (intitulé Les murs du son) et des milliers de kilomètres de tournée ici comme en Europe, c’est en Amérique Centrale qu’ils iront passer le mois de janvier 2010 pour une série de spectacles sous le soleil du Mexique.
Ils partagent un profond, mais étroit local avec The Horny Bitches et Subsistance. Sur la table, les canettes vides de Guinness côtoient les cendriers pleins et un livre de J.R.R. Tolkien trouvé dans les craques du divan et ayant appartenu à l’ancien proprio du divan ou aux locataires d’avant, ce n’est pas très clair. En entrant, le drapeau Jägermeister capte l’attention, puis c’est la boîte de bouchons pour les oreilles qu’on remarque. Pas de doute. Ça joue bien et ça joue fort ici. Pour des extraits, les dates de spectacles et les mises à jour sur le groupe : www.lagachette.qc.ca www.myspace.com/lagachette
porn sWeet sW porn
Iza Bitch – batterie/choeur, Virgin Slut – guitare/voix Juicy Mary – basse/voix Elles pratiquent ensemble depuis seulement quelques mois. Le band, The Horny Bitches, existe par contre depuis septembre 2007. C’est que Dirty Mary a récemment été remplacé par Juicy Mary. Reconnues pour leurs déguisements provocants, alliant stéréotypes pornos et punk rock lourd, elles ont attiré l’attention partout où elles ont passé. D’ici jusqu’à Washington, où un label a signifié de l’intérêt, elles réécrivent la définition du girl power. Le local, qu’elles partagent avec La Gachette et Subsistance, est largement teinté de ce goût pour la porn grossière. Partout sur les murs, les posters de femmes à poil, souvent dans la quarantaine, voir cinquantaine, prenant des poses particulièrement hardcore meublent l’espace. Ça donne
cette espèce d’ambiance festive, déglinguée et colorée si particulière à l’endroit. On peut écouter leur démo : the Horny bitches are cumming sur le MySpace du band. Quant à l’album, il sera enregistré à partir de novembre 2009 au Hell’s Kitchen Studio. Le titre? thirteen reasons to fuck. Faut quand même rester dans le concept… Pour des extraits, les dates de spectacles et les mises à jour sur le groupe : www.myspace.com/thehornybitches
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Matt – basse/voix, Dave – batterie/choeur, Ben – guitare/choeur Inspirés de NOFX, The Ramones ou The Queers, ils ont deux EP en circulation et déjà une intéressante série de spectacles de complétées. Initialement, le plan était de faire du solide punk en anglais, c’est finalement le Français qui l’emporte et le résultat est fort concluant. Locataires à la Cité 2000 depuis 2006, ils partagent leur local avec le groupe Huis Clos. « C’était vraiment dur de se trouver un local. La plupart du temps, c’était écrit locaux pour artistes, pas d’animaux, pas de musiciens. Ce qui me dérangeait vraiment, c’était qu’animaux et musicien soient toujours sur la même ligne… On est bien asteure, mais sincèrement je pense qu’on doit avoir le plus petit local de tout l’immeuble », explique Matt. En fait,
heureusement qu’ils ont la mezzanine parce que oui, c’est petit, mais c’est punk et ça look. Impossible par contre de savoir qui a écrit les douteux proverbes qui décorent les murs du local : « C’était là avant nous », diront-ils… Après une pause estivale et un rendez-vous manqué au rock and bike show de St-Cyrille-de-Wendover (eux ils étaient prêts, c’est le festival qui n’a pas eu lieu), ils préparent une série de spectacles pour l’automne. Un album est aussi prévu pour 2010. Pour des extraits, les dates de spectacles et les mises à jour sur le groupe : www.myspace.com/leforfaitdebase
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Barry Walsh La simpLicité d’une Légende par Félix Faucher photos Jean-François mailhot
été 1993. par un matin ensoLeiLLé, je me rends à montréaL en autobus. c’est jour de démo et compétition au parc jarry. toute La communauté du skate y est présente : éric mercier qui casse son board dans Les pratiques, pHiL beauséjour, bob Le cHef, raj meHra, stépHane fontaine, broWn kid ainsi qu’un skater aux grosses Lunettes noires qui, à La fin de sa run de compétition, monte sur un LauncH ramp sans son skate et saute en bas en back fLip. pLus tard dans La journée barry (Ledit skater) effectue d’énormes frontside indy straigHt Legs sur La rampe. Seize ans ont passé et j’entre pour la première fois chez Barry. Le loft qu’il habite oscille entre le musée et l’atelier. L’endroit est bondé par des pièces de BMX, des jouets Tonka antiques, un attirail d’objets en rapport avec le Stade olympique et ses fameux ghettoblasters. Barry place un vinyle sur sa table tournante connectée à l’une de ses radios. Le téléviseur, le iPod, le lecteur CD, l’ordinateur, les cassettes audio : tout appareil électrique ayant la faculté d’émettre du son est connecté à l’un des ghettoblasters et c’est par les haut-parleurs de ces derniers que les ondes sonores verront le jour. Il y a même un ghettoblaster avec un petit écran de téléviseur qu’il veut connecter à un lecteur DVD : « Je vais devoir faire souder un fil, mais rien de trop compliqué ». Barry est un amateur de l’époque analogique, un gars vintage dans l’âme qui accorde généreusement temps et attention à ses passions sans se soucier de la saveur du mois.
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À l’entendre parler de musique avec une telle dévotion, j’en viens presque à oublier que la personne qui se trouve devant moi est un pionnier et une légende du skate canadien, actif sur une planche depuis des lustres. Lorsque l’on parle de son travail de DJ, il évoque le plaisir de manipuler des vinyles comme lorsqu’il fait le choix pour ses sets de reggae et de hip-hop. « Bien sûr aujourd’hui tu peux avoir n’importe quelle chanson en numérique, la télécharger et la manipuler sur des vinyles avec un logiciel qui synchronise la friction de l’aiguille sur le vinyle avec ton fichier MP3. Il reste que de faire jouer un vinyle d’origine, ça l’a une signification pour moi. Le disque d’une chanson, c’est sacré. Il y a une intimité avec la musique qui vient du fait que tu manipules l’objet qui est associé à cette époque. Ma copine a un iPod que l’on utilise parfois, mais ce n’est pas la même chose. Tu peux organiser une liste, mais tu n’écoutes plus après un certain temps; c’est comme laisser la télé allumée. Avec les vinyles, chaque demi-heure tu te lèves et tu dois penser à ce que tu as le goût d’entendre par la suite. Ça permet de mieux apprécier la musique à mon sens. Si tu écoutes tout le temps une énorme archive de MP3 qui reproduit les chansons automatiquement et sans arrêt, c’est comme si tu mangeais à un buffet quotidiennement : tu perds le plaisir de déguster un plat en particulier. » À l’entendre parler de musique avec une telle dévotion, j’en viens presque à oublier que la personne qui se trouve devant moi est un pionnier et une légende du skate canadien, actif sur une planche depuis des lustres.
Ses débuts
« Je suis né à Verdun. C’est là que j’ai eu mon premier board, un skate banane dont je ne me servais pas beaucoup. Mon rêve était de faire la LNH, mais ma mère n’avait pas les moyens de m’équiper; elle était sur l’assistance sociale la plupart du temps. Mon père est parti lorsque j’avais 4 ans et je ne l’ai plus revu. En 1979 je suis déménagé à Valois, dans Pointe-Claire. C’est là que j’ai découvert ce qu’était la culture du skate. Le premier board avec lequel je m’y suis mis sérieusement était un complete que j’avais trouvé dans la poubelle. Il n’avait pas d’angle à la jonction du tail. Par la suite, j’ai acheté ma première planche professionnelle. C’était dans les années 82 ou 83. Avec Marc Tison, nous avons commencé à fréquenter des compétitions tenues dans le stationnement d’un Maxi, c’est là que notre niveau de skating a commencé à évoluer, vers 85. En 91 j’ai mis le cap pour Vancouver sur un coup de tête. J’y ai vécu pendant 9 ans afin de skater là où sont concentrés les médias et les commanditaires pour le skate (cela est dû aux hivers doux et à la proximité de la Californie). La revue Thrasher a publié en 93 ce qui fut ma première parution internationale et du coup la première photo d’un skater montréalais dans le mensuel américain. C’était un cliché pris au fameux Skate Ranch d’où les Red
Dragons ont émergé (Colin McKay, Moses Itkonen et Rob Sluggo Boyce). Je revenais en visite à Montréal assez souvent. C’est lors d’une de ces visites (en 2000) que j’ai skaté le Big-O à nouveau après plusieurs années. Je suis tombé amoureux du pipe et j’ai décidé de revenir à Montréal pour pouvoir le skater en tout temps. Il y a un aspect du pipe que j’ai appris à aimer avec l’âge : c’est une structure qui n’est pas faite pour le skate; il faut s’adapter. Je crois que Marc a le mieux défini notre motivation de skater le Big-O lorsqu’il a dit : pourquoi se baigner dans une piscine lorsque tu peux te baigner dans un lac? » Barry est un bon raconteur. Tout ce qui l’entoure dans son loft est relié à une histoire et il se fait un plaisir de se remémorer les différents souvenirs, comme les origines de son chien Lenny : « J’étais au Carré Saint-Louis, il y a trois ans. Un squeegee au visage entièrement tatoué avait un chiot dans un carton de lait. Ça faisait déjà un bout de temps que je cherchais à adopter un chien de la SPCA, mais c’est cher. Le squeegee voulait vendre le chiot pour 50 dollars parce qu’il partait sur le pouce jusqu’à Vancouver. Je l’ai apporté chez le vétérinaire et l’on m’a dit qu’il était en parfaite santé ».
Le hip-hop
Barry évolue également dans les cultures underground du hip-hop et du reggae depuis belle lurette. « J’ai commencé à faire du break dance aux alentours de 82. J’ai toujours été très influencé par la culture hip-hop, le graffiti, le dub. En 91, j’ai même commencé à rhymer un peu. J’ai eu mon premier ghettoblaster lorsque j’étais en troisième année, depuis je les collectionne. Certains d’entre eux ont été peints par des artistes. Heavyweight a dessiné sur une de mes radios en faisant un hommage à la musique dub, puis il y a le gros ghettoblaster noir que Hest 1 de la France a peint. La façon dont les B-Boys sont habillés sur les dessins reflète la culture hip-hop française, qui a une esthétique différente de celle d’ici. Il y en a un autre qui a été peint par Chris Dyer, un ami et artiste que j’apprécie beaucoup. Il a fait cela dans le cadre d’une série de graphiques pour la compagnie de boards Creation qui mettait en vedette mes radios. »
Le reggae
Dans les années 90, Barry s’intéresse de plus en plus au reggae où il trouve une conscience et des racines auxquelles il s’identifie. En 2000, lors d’un voyage à San Diego, un ami surfeur lui fait rencontrer la légende du reggae EekA-Mouse. « Nous étions à Mission Beach, et mon pote, voyant que j’appréciais le disque qu’il avait apporté à la plage, m’a demandé si je voulais rencontrer l’artiste. Je croyais qu’il blaguait, car Eek-A est de la Jamaïque, mais
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Je continue de passer du temps avec mes amis du EMBC Mtl Crew. C’est en quelque sorte une gagne de buveurs de bière qui aiment le BMX, le graffiti et la culture hip-hop. la star du reggae s’était installée à San Diego. J’ai passé beaucoup de temps avec lui, il chantait a cappella pour moi et ma copine, c’était surréel. » La collection reggae de Barry ne cesse de croître, grâce entre autres à un ami qui fait le voyage en Jamaïque périodiquement et qui lui rapporte toujours du nouveau matériel. DJ à ses heures depuis 2006, Barry est en train de modifier un tricycle en y ajoutant une plate-forme à l’arrière pour accommoder un boombox, sa table tournante portable et le nécessaire de disques pour un set.
Pour la suite
Les projets sur lesquels Barry travaille sont nombreux : « Nous avons fait le livre Pipe Fiends avec Marc lorsque le Big-O a été menacé de disparition. Cela nous a mis sous les feux de la rampe. Nous travaillons sur un film appelé Tunnelvision, et nous essayons aussi d’accumuler du matériel pour le prochain film de Jeremy Elkin, dans lequel notre pote Justin Gastelum a une section. Éventuellement, je veux aussi faire un livre sur mes ghettoblasters. Bien que j’aie un modèle pro avec Skull Skates, nous avons également un projet de compagnie de boards locale appelé Urban Ambush. Notre but est de présenter la culture de Montréal et le Big-O à la planète d’une façon positive. Je continue de passer du temps avec mes amis du EMBC Mtl Crew. C’est en quelque sorte une gagne de buveurs de bière qui aiment le BMX, le graffiti et la culture hiphop. Nous traînons ensemble depuis 1988. En parlant d’amis, un de mes bons potes de Vancouver est mort, il y a deux semaines. Donald Hartley, ou Mad Carver comme on l’appelait a été une grande influence pour moi au niveau musical, il était un connaisseur de reggae. Il est mort en faisant ce qu’il aimait : rider un bowl avec son skate. » Barry a 38 ans et skate comme s’il en avait 18. Il ride pour Skull Skates, Circa Footwear, Sessions Clothing, Positive Creations, Dickies, Thunder Trucks et Spitfire Wheels. Ses boomboxes ont fait l’objet d’une exposition à la galerie Off The Hook. Pour voir des images de l’évènement, vous n’avez qu’à lancer une recherche sur YouTube avec les mots ghettoblaster exhibit.
EXTRA
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Photos supplémentaires de Barry Walsh et de sa collection de boomboxes.
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Le skatehouse à Bob Lieu de skate et de chilling par excellence
Sur la Rive-Nord de Montréal se cache une véritable oasis du skate. Perdue dans les petites rues de Mascouche où les maisons sont normalement complémentées d’une piscine hors terre, la résidence de Bob détonne. Une énorme minirampe s’étend du garage jusqu’au mur extérieur de la demeure, grimpant littéralement sur la cheminée de celle-ci. Par Félix Faucher
En haut : Luc Baslanti, backside tailslide. En plus des deux minirampes, il y a aussi des accessoires de street à skater, comme ce rail que Luc Baslanti emprunte en backside tailslide tel un pont au-dessus de la nouvelle tourbe à Bob. À côté : Pavillon profils. Le pavillon s’ouvre sur une table de patio au soleil; on a le choix. Dans les corridas, on appelle ça sol y sombra, sol étant soleil et sombra voulant dire ombre, comme dans sombrero! À côté : Minirampe intérieure. De l’éclairage qui fuse de tous les côtés, du chauffage, une petite télé pour regarder les dernières vidéos de skate et une minirampe qui occupe tout l’espace. Voici un garage au service du skateboard. Page suivante : Séquence. Jocelyn Rochon possède un style raffiné, peu importe le terrain, mais sa spécialité reste les transitions. Le voici en pivot grind kickflip out to fakie. Ce n’est pas le premier trick qu’on apprend dans une minirampe…
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l’intérieur du garage, une autre minirampe chauffée permet à Bob et à ses invités de skater durant tout l’hiver. Les rampes ont été construites avec des matériaux recyclés, il n’y a que la surface de la rampe extérieure qui ait été revêtue avec du bois neuf; du contre-plaqué russe qui résiste mieux aux intempéries que le masonite normalement utilisé dans les skateparks intérieurs.
Le pavillon à côté de la rampe extérieure est le lieu de chilling par excellence, avec son petit frigo, une atmosphère exempte de moustiques et une vue directe sur les séances qui se déroulent autant le jour que la nuit. Plusieurs riders de talent déferlent chez Bob, mais l’ambiance n’est pas à la compétition. Il s’agit ici de skater selon son niveau, de s’améliorer, d’apprendre et surtout d’avoir du bon temps.
Le maître des lieux est un ancien rider du Universe et possède les mollets les plus tatoués de l’industrie. Bob skate fort à tous les jours et accueille ses amis pour des séances quotidiennes. Son voisin Yves, dont le fils est un adepte de la planche, vient régulièrement faire des tours pour apprécier le spectacle.
Comment faire pour accéder à ce paradis? Il n’y a pas de recette magique, simplement des contacts qui vous y mèneront ou pas. Si vous avez la chance d’y être invité, le seul défi qui reste est de ne pas confondre votre bière parmi toutes celles qui reposent sur la gouttière du garage…
Les séances chez Bob sont des rassemblements où des skaters de tous les niveaux accourent pour avoir du bon temps autour du barbecue, une petite bière à la main et de la bonne musique dans les oreilles.
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En haut à gauche : Bob, switch frontside lipslide. Bob ne fait pas qu’accueillir des invités et les regarder skater; il est un rider à part entière et peut exécuter des switch frontside lipslide sans problème. En haut à droite : Minirampe extérieure. Un paradis pour le skate durant tout l’été. S’il fait trop chaud, il y a la piscine chez Yves, juste à côté! En haut à droite, plus bas : Pavillon avec chien. Repos dans le pavillon après une séance animée. Jean-Philippe Grenier, Bob, Joce Rochon, Curly Dave, David Parent, Luc Baslanti, Johnny et un des chiens de la maison.
Les séances chez Bob sont des rassemblements où des skaters de tous les niveaux accourent pour avoir du bon temps autour du barbecue, une petite bière à la main et de la bonne musique dans les oreilles.
À gauche : Luc et Joc double. Travail d’équipe. Luc Baslanti en frontside transfert entre l’extension et le wallride par-dessus Jocelyn Rochon, qui essaie tant bien de mal de ne pas se faire dépeigner en pivot to fakie. Le tout vu des premières loges du pavillon, bien à l’abri du soleil et des moustiques.
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Les entrevues Obama par Guillaume & Matts Straight pipe ou half-pipe? Afin de vous divertir, Les entrevues Obama vous présentent des personnalités fortes du milieu... Pas toujours les plus en vue, mais certainement parmi les plus charismatiques à évoluer autour de leur sport! Pour cette édition, nous nous entretenons avec un motard, un rocker, un des premiers snowboarder du Québec, ex-propriétaire d’une boutique de snowboard, démocrate, maître du party, un bon ami de Matts, et plus encore : Hugues Beauchamp… Par Guillaume Beaudoin et Matts Kulisek, Photo Jean-François Mailhot
...pourquoi est-ce que tu urines dans les bottes de snowboard des gens avant de les mettre dans le congélateur la veille d’une compétition... G - Salut Hugues, Michael Jackson est-il vraiment mort? H - Faudrait demander à Elvis. M - Pourquoi une moto? Dis-nous-en un peu sur ton engin. H - Pourquoi? Mmmmm... Bonne question. J’imagine que j’avais besoin d’enfourcher autre chose que mon ex à cette époque... Quand je l’ai vu, j’en suis tombé amoureux et nous faisons un bout de chemin ensemble depuis. C’est un Ratbike, modifié par mon bon ami Phil chez roquechopdesign.com, sur la base d’un Harley Davidson XL1200 2006... j’aime le style old school! M - De quelle bande criminalisée de motards fais-tu partie? H - Les Loques Humaines. G - Une ou deux bonnes histoires de motard? H - Récemment, parce que ma lumière avant était brûlée, j’ai eu une discussion avec un policier à moto pendant qu’on roulait sur l’autoroute 15... Il ne pouvait pas m’arrêter parce qu’il devait contrôler une foule de plus de 2000 motos, alors je lui ai fait écouter les ronronnements de mon straight pipe en guise d’appréciation de ses commentaires. M - Il paraît que tu as passé quelques années dans une prison pour femme, dis-nous en un peu là-dessus. H - Huh? G - Tu fais de la musique? Ton instrument? H - Je joue de la batterie et de l’organe, mais pas nécessairement dans cet ordre. Malheureusement, mon drum est en morceaux depuis un certain temps et je dois t’avouer qu’il me vient des envies folles de l’agresser ces temps-ci. G - On m’a laissé entendre que tu as commencé à rider en 1988. Le magazine Rolling Stone reconnaît cette année comme la plus importante dans l’histoire du hip-hop… Il faudrait peut-être penser à reconsidérer ce moment, étant donné ton statut de rocker. H - Malgré les apparences, j’apprécie aussi le hip-hop, mais je suis très sélectif. Public Enemy, KRS One, et du bon vieux Wu, ça passe le test… mais rien ne peut me faire bouger comme du Turbonegro. Rock and roll will never die. M - Quand est-ce que tu es devenu gros? Lol H - Je suis un chocolat plein. Les femmes aiment le chocolat. G - Il paraît que tu as une des plus belles collections de figurines des Spice Girls au Québec. Tu as d’autres collections dont tu es fier? H - Je collectionne aussi les amis sur Facebook, mais rien ne me passionne autant que l’histoire du snowboard. Je collectionne tout ce qui s’y rapporte depuis plusieurs années. G - Quelles sont les pièces les plus rares de ton musée? H - J’ai plusieurs items du US Open, dont une bannière du Suzuki US Open qui date des environs de 1986... Je possède aussi un snow Burton Mystery Air presque neuf, je crois en fait que j’ai été la seule personne à l’utiliser! Plusieurs de ces pièces sont maintenant exposées chez PRFO, à St-Sauveur, allez vous éduquer! G - J’ai entendu parler de morceaux donnés par Terje Haakonsen et Travis Parker, il y a une histoire derrière ça? H - En fait, c’est une amie intime de Terje, que j’ai rencontrée tout bonnement sur le Web, qui m’a offert certains items ayant appartenu à la légende. Un jersey autographié du Arctic Challenge et une veste du Baker Banked Slalom, entre autres... Faut dire que j’ai été chanceux, car ces items ont survécu à un ouragan à Hawaii, où ils étaient entreposés! Pour ce qui est de Travis, je possède son jersey du Abominable Snowjam de Hood.
M - Le US Open dans les années 90 était mieux qu’aujourd’hui? H - Woa. Définitivement en ce qui me concerne. Je suis de l’ancienne génération, alors le snowboard était toujours underground à cette époque. Il n’était pas rare de voir des choses aussi intéressantes que DJ Brushie ou Palmer complètement saoul dans le pipe. Et les partys... je m’en souviens d’un en particulier où une certaine compagnie de snowboard avait loué un condo et lançait des invitations à qui le voulait bien. L’argent amassé à la porte était ensuite transformé en houblon. Tout était parfait jusqu’à ce que... Surprise! Les lumières s’éteignirent, les shérifs apparurent comme par magie et c’était le chaos total... Les gens sautaient par les fenêtres, nous étions nerveux! Faut dire qu’on était mineur à l’époque, ainsi que la majorité des humains à ce party qui ne pouvaient aller fêter dans les bars! G - Le Mont Avila a beaucoup changé avec les années? H - C’est clair... On est loin des années du ditch en bas où se déroulait l’OP Pro Challenge dans le temps... Le parc est maintenant digne de ce nom. Par contre, je suis triste que le superpipe ne soit plus... On devrait consacrer encore plus de terrain au parc, pour tous les calibres... Une montagne de snowboard? Pourquoi pas! Ça fonctionne aux É.-U. avec Bear! Le message est lancé aux autorités concernées! M - Comment est-ce qu’un vieux gars obèse comme toi fait pour être toujours aussi fort sur un snowboard? H - Hahahaha! Mais qui a dit que j’étais fort? J’aime le snow, c’est tout! J’avoue que ça prend du courage pour mettre tout mon poids sur une seule main quand je fais un invert... M - C’est un peu louche que tu sois un bon skateboarder et un motard, quelque chose à dire là-dessus? H - Rien de louche là-dedans! Plusieurs pro skaters sont aussi passionnés de motos... Jason Lee, Jamie Thomas, Max Schaaf et Heath Kirchard, pour ne nommer que ceux-là! En fait, j’aime bien prendre mon bike pour aller skater! M - Le meilleur endroit pour un peu de poudreuse au Québec? H - Utilisez votre imagination! Je n’ai pas envie de brûler mes spots locaux, alors pour ceux qui ont envie de rouler un peu, les Chic Chocs en Gaspésie, c’est un must! Mais n’oubliez pas, no friends on powder days! M - Qu’aurais-tu fait si j’avais déguerpi en te laissant seul cette soirée où tu as accidenté ta camionnette près de ma maison? H - Je serais probablement entré par effraction chez vous, et j’aurais attendu les secours en écoutant des documentaires sur les girafes avec une grosse bière tablette. M - Quand tu fais le party, pourquoi est-ce que tu urines dans les bottes de snowboard des gens avant de les mettre dans le congélateur la veille d’une compétition? H - Rectification. Je me suis soulagé dans une seule et unique botte. Je dois avouer que j’ai aussi perdu des cheveux au combat ce soir-là! Good times. G - Jean Charest ou Pauline Marois? H - Quelle question! AUCUNE DE CES RÉPONSES! Amenez-moi Régis Labaume en vitesse et que l’on boive tous du Red Bull, goddammit! M - Quand est-ce que tu vas vieillir et faire quelque chose de ta vie? H - Pour ce qui est de vieillir, le processus est déjà enclenché. Il ne me reste qu’à faire quelque chose de ma vie maintenant! M - Tu préfères une girafe ou Guillaume? H - Gonflable ou pas?
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Les entrevues fait lors de la 7e convention de Art Tattoo de Montreal avec certain des plus grand tatoueurs du monde, bientôt sur Cruxco.tv.
Pierre TattooMania – Montréal
Pour Pierre, le tatouage, c’est une affaire de famille! C’est son père, Michel, un des vieux de la vieille du métier en France qui lui a tout montré. En 1993, Pierre a commencé à tatouer professionnellement et son petit frère a fait de même peu de temps après! Ce qu’il aime le plus tatouer? Du traditionnel, que ce soit asiatique ou des trucs qui fonctionnent depuis toujours, comme des têtes de mort et des roses. Comme Pierre a rencontré sa femme à Montréal, il a décidé de s’y installer en 1994 et trois ans plus tard, le couple a ouvert TattooMania. « Ce qui me rend fier, c’est lorsque nous accueillons des tatoueurs qui étaient déjà super connus avant même que je commence dans le métier, comme Tin-Tin, ou Bébert », a-t-il confié au Crux. La shop fonctionne tellement bien qu’un deuxième TattooMania vient d’ouvrir ses portes, rue Saint-Denis. Pierre et sa femme se sont joints à l’organisation d’Art Tattoo Montréal en 2003. « Art Tattoo Montréal est maintenant dans le top 5 des réunions de tatouage dans le monde », affirme Pierre. Cette année, l’événement avait entre autres sur son line up les mégastars Kim Saigh, de L.A. Ink, et Chris Nunez, de Miami Ink. TattooMania : 1615, boul. de Maisonneuve Est, Montréal (514) 525-2025 4148, rue Saint-Denis, Montréal (514) 289-2025
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Bert
Monster Ink – Québec À 20 ans, Bert, qui était pâtissier, a quitté la France pour venir refaire sa vie à Montréal. C’est ce qu’il a fait et pas à peu près! À force de se tenir avec des tatoueurs, il a eu envie d’essayer. « Mes amis m’ont donné plusieurs conseils. Je pense par exemple à Pierre, de TattooMania et à Pol, de Pol Tattoo », explique-t-il au Crux. Mais la personne qui lui a donné sa première chance, c’est Nathalie, de Nephtys, à Sherbrooke. C’est là qu’il a fait ses classes. Ensuite, il est parti à Québec pour travailler avec son pote Dave et ils ont décidé d’ouvrir leur propre shop, Monster Ink, en 2006, dans le VieuxQuébec. Aujourd’hui, à 32 ans, Bert a acquis une solide expérience et il tripe particulièrement à faire des tatouages traditionnels japonais ou américains. Et comment la famille française a-t-elle réagi à ce changement de carrière? « C’est certain qu’au début, ils étaient déçus, parce qu’ils ne connaissaient rien au monde du tatouage. Ils associaient ça aux mauvaises fréquentations! Mais maintenant, ça va », ajoute Bert qui n’a jamais regretté son choix! Monster Ink : 32, rue Garneau, Québec (418) 692-6084
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Roonui Roonui Tattoo – Longueuil
Du tatouage traditionnel polynésien réalisé par un Polynésien qui a appris en Polynésie… c’est possible d’avoir ça à Montréal? Oui… euh en fait, non! Il faut aller sur la Rive-Sud, dans le Vieux-Longueuil, chez Roonui Tattoo. « Roonui fait ça depuis 30 ans. En Polynésie, il a été l’un des précurseurs lorsque le tatouage, aboli dans les îles par les missionnaires, a été réintroduit dans les années 80 », raconte Lynda, sa conjointe et partenaire d’affaires. La réputation mondiale de Roonui n’est plus à faire. D’ailleurs, il ne compte plus ses apparitions dans les magazines de tattoos! C’est en 2007 que Roonui et Lynda ont quitté la Polynésie pour s’installer dans le Vieux-Longueuil. Et qui se fait tatouer du traditionnel polynésien à Montréal? « Beaucoup de Québécois deviennent des fans, mais aussi, beaucoup de gens de Vancouver, de France et des États-Unis. Aussi, certains clients que Roonui a tatoués en Polynésie viennent jusqu’ici pour faire continuer le travail », ajoute-t-elle. Roonui Tattoo : 246, rue Saint-Charles Ouest, Longueuil (450) 466-7700
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VÉRO
ZEpLACE TATToo – QUéBEC La relève a aussi sa place dans le monde du tatouage au Québec. À 25 ans, Véro, de chez ZePlace, à Québec, en est un bel exemple. Elle se spécialise dans le tatouage réaliste, le portrait. « J’ai étudié en art et j’ai fait beaucoup de réalistes, c’est donc assez naturel pour moi », a confié Véro qui a toujours pu compter sur son père pour l’encourager à persévérer dans le domaine des arts. Ses premiers tatouages, elle les a faits dans une shop du NouveauBrunswick, mais tous les jours, son apprentissage se poursuit. « J’apprends beaucoup avec les tatoueurs expérimentés avec qui je travaille et en me faisant tatouer par des gens très talentueux. » Son chum, Bert (le Bert de Monster Ink!), lui donne aussi un bon coup de main. Ses projets pour l’avenir? Voyager pour assister à un maximum d’événements de tatouage à travers le monde. Enfin, avis aux Montréalais : depuis peu, celle qui a gagné «tattoo du jour» parmi quelques centaines d’artistes-tatoueurs lors de la convention travaille chez TattooMania (rue Saint-Denis) la dernière semaine de chaque mois. ZePlace Tattoo : 469, boulevard Langelier, Québec (418) 523-3777
CHEAP TRIP
OTTAWA Tu fêtes ou pas? Quand tu googles les mots « Ottawa » et « underground », les trois premières pages de résultats te réfèrent à des sites de stationnement souterrain. Le East Side Marios est considéré un bar dans plusieurs sites de tourisme portant sur Ottawa. Des personnes à qui j’ai dit aller à Ottawa ont réagi ainsi : « Hein? Pourquoi là-bas? Parait que c’est super plate ». Pourtant, j’y suis allé avec mon ami Wop. Notre mission : trouver le trash de la capitale nationale. Par Edwaard C.
À peine arrivé, déjà en prison
J’avais réservé au Jail Hostel (75, rue Nicholas) pour deux nuits. Un pénitencier de 8 étages datant des années 1800 et converti récemment en auberge de jeunesse. Ça fait 40 $ pour dormir en taule. Pas mal. Les gens du desk restent muets sur des suggestions de bars ou club alternatifs, mais mettent beaucoup d’emphase sur la visite guidée à pied du Parlement et recommandent grandement le Musée de la Guerre. Ça donne le ton… Pour débuter, on essaie la poutine du mythique Meelos (290, rue Dalhousie). Ils se vantent d’utiliser des « real cheese curds » pour faire le plat. C’est vrai et ça fait sqquuiickk, mais la sauce manque de kick, les frites sont trop molles et le ratio frites, sauces, fromage est mal balancé. Fin du rapport.
Taverne et shawarma
On revient sur la rue York et établit nos quartiers à la Dominion Tavern (33, rue York). Tatouages, t-shirts rock, chemises à carreaux, barbes et cheveux
longs sont à l’honneur. Moyenne d’âge 25-30. I.D. required. On y passe finalement toute la soirée, en enfilant les pintes de micro-brasseries locales. On alterne entre une partie de billard, des discussions au bar et un peu d’air sur la terrasse en arrière. Combo gagnant : clientèle locale trash qui meurt de soif et musique punk.
notre attention la veille, on arrête au i deal coffee (176, rue Dalhousie). C’est plein d’étudiants qui même en juillet, la machine à torréfaction enterre la musique folk, le choix de magazines offert pour divertissement est assez ordinaire, le journal date d’avant-hier, mais le café est excellent. C’était ça le but : un café.
Après avoir tenté en vain d’obtenir un Bixi ontarien avec ma clé de Bixi Montréal, on change de défi et cherche un endroit pour bouffer, encore. On déambule sur la colline Parlementaire, fait un arrêt au parc de la Confédération et revient sur la rue Rideau, coin Dalhousie. Les choix? Un tas de restos de shawarma. On choisit le Garlic Corner (321, rue Dalhousie). L’endroit est plein à craquer et puis, à l’heure qu’il est, plus besoin de se soucier de son haleine.
On se rend à la surprenante galerie La Petite Mort (306, rue Cumberland). Après une visite de l’expo de Guen Douglas, on en profite pour échanger avec Guy Bérubé, le sympathique proprio de ladite galerie. Avant de quitter, il nous donne plein de suggestions d’endroits où aller et vante habilement ses partys des vendredis One Night Stand. Juste pour ça, je vais revenir.
Galeries et bière
Samedi matin, en route pour une expo dont la tête d’un cochon ensanglantée exposée sur un flyer capta
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Puis, on se déplace sous la pluie en direction du Norml (184, rue Rideau), un magasin streetwear avec une salle d’exposition et un trou de mini putt au 2e étage. Choix impressionnant de souliers et de casquettes, beaucoup de fringues pour filles, mais
ne soyons pas trop durs avec notre capitale… Elle s’ouvre subtilement au vice et a besoin de nous pour y arriver... on s’attarde à la très intrigante expo « Birds of Ottawa » par Birdwatchers of North America. On arrête au Métro pour s’acheter deux Michelina’s à 1,97 $ qu’on fait chauffer dans le four micro-onde à l’entrée de l’épicerie pour dîner. On ajoute à ça un sac de chips et deux bouteilles de Fuze Banana Colada auxquelles on ajoute du rhum Appleton acheté à la gigantesque LCBO d’à côté. Comme il pleut abondamment, on trouve refuge sous le porche du Hydro Ottawa Building. Arrangé comme nous étions, avoir été plus près du trottoir et de ses marcheurs, on nous lançait du screening, c’est clair. On digère au Vertigo Record (193, rue Rideau). Le choix de vinyles est impressionnant, le gear de DJ aussi. On se rend ensuite au Canteen (238, rue Dalhousie), une galerie boutique, puis chez Milk (236, rue Dalhousie), un magasin de fringue vraiment allumé juste à côté, et on termine chez Workshop Studio (242 ½, rue Dalhousie), boutique où on y vend du local, fait à la main et équitable : accessoires, vêtements et sacs à main. Il est l’heure de boire. On choisit Chez Lucien (137, rue Murray), une brasserie rustique où se mélangent piliers de taverne et jeunes sans prétention. La bouffe est vraiment abordable. J’hésite entre le Protein Pasta, le High Protein Salad ou le spaghetti à 4 meatballs. On s’en tient à la bière finalement, se rappelant que l’on était en route pour aller souper
mexicain chez Ahora (307, rue Dalhousie). Voté « Ottawa’s best mexicain food », on s’installe pénard dans le sous-sol coloré. Constatant qu’on restait assis sans bouger depuis presque une demiheure, la serveuse nous rappelle qu’on doit aller commander au comptoir. Merci. On passe au bar à salsa : quelque chose comme 6 ou 7 choix de salsa variant entre le piquant et le napalm-sphinctersuicide-911-hot. Je choisis de rester conservateur dans mon choix d’accompagnement et à voir le feu sortir de la gueule de mon voisin en transpiration, je ne regrette rien.
Balade et Pokemon
Satisfait de notre passage au Mexique, on déambule un peu sur la rue Sparks, rue piétonne bourrée de terrasses, de restos, de clubs branchés et qui aboutit sur le Edge Lounge, un bar gai reconnu pour son ambiance et ses soirées thématiques. Je ne fais que le mentionner. Il est tôt, mais déjà l’heure d’un rave ontarien à la Westboro Legion (391, rue Richmond). Déniché sur le web avant notre départ, c’est présenté par Project-D, ça s’appelle l’« I Choose You 2 » et le Pokemon est à l’honneur. Alors que les raves que je connais débutent à 2 et se terminent à 8, ici c’est l’inverse : ça commence à 8 et ça se termine à 2. Mentionnons que c’est 16 ans et plus. I.D. required. Témarax, un DJ happy hardcore de Sherbrooke, vient nous parler après son set : « J’adore venir jouer ici, la crowd est vraiment spéciale ». Il a raison. Un
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intéressant condensé de jeunes marginaux. On close presque la place et quitte au moment où les voitures de parents commencent à s’accumuler devant la Légion d’honneur. Une des mamans me prend pour le professeur de géographie de sa fille. Eh non, ce n’est pas moi. Le McDo s’avérait un choix pertinent pour une bouffe rapide de fin de soirée. La guerre est perdue d’avance : deux gamins sous-payés qui s’essoufflent aux caisses et trois cuisiniers qui n’arrivent pas à faire taire l’alarme de la friteuse contre 80 Ontariens de 19 ans, complètement défoncés, gueulant et injuriant le staff. Il ne manquait que le Ronald McDonald. On troc finalement le Big Mac pour un Subway.
Verdict
Alors, je la trouve comment Ottawa? Je n’ai même pas eu le temps d’aller au Zhypdod, ni au Babylon. J’ai manqué un show électro au Cafe Erié, passé devant le Mercury Lounge, le Pier 21 et le Rainbow sans même avoir l’occasion d’y entrer. Il aurait fallu que j’aille au Gallery/Club Saw, au Mavericks, que j’aille bouffer de l’indien au Govinda’s, danser au mythique Tila Tequila et déambuler dans le Chinatown. Voilà, 32 h plus tard, j’ai compris que j’allais devoir revenir. Il ne faut pas rêver en couleur, ce n’est quand même pas Ibiza. Mais tout de même, ne soyons pas trop durs avec notre capitale… Elle s’ouvre subtilement au vice et a besoin de nous pour y arriver...
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YAN LECOMTE Lecky for Lucky
Peut-être avez-vous déjà remarqué ses exploits en wakeskate dans les bassins du Wake Dans’ Rue? Ou en skate ou BMX au SouthParc Skatepark? Ou bien encore l’avez-vous vu au cinéma, pop-corn en main, visionnant le film 300? Bien qu’il ait le look du gentil garçon calme et réservé, Yan Lecomte, notre casse-cou de 27 ans, rock la baraque à coups d’adrénaline. Par Vivian Savoy, Photos Jean-François Mailhot
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faire poursuivre par les gardes de sécurité, car ils y connaissaient tous les raccourcis. « Jusqu’au jour où Mathieu décida de déménager à Toronto afin d’y poursuivre sa carrière et je l’ai suivi. Environ trois ans plus tard, j’ai décroché mon premier contrat. »
« Si j’ai percé dans le métier, c’est grâce à Mathieu Ledoux, un ami de Drummond qui était déjà cascadeur à l’époque. On se faisait un fun fou à retomber en enfance avec nos missions secrètes à la “Celanese”. » Le Celanese, c’est une grosse usine de Drummondville qui a fermé ses portes en 2000. Ils y entraient par infraction pour seul but de se
À la demande de ses plus gros atouts dans ce métier, c’est surtout les trucs physiques qui ressortent. « Comme faire le “dummy” ou des “car hits”, on travaille souvent avec des câbles qui nous tirent et lancent partout ». Les tournages dont il est particulièrement fier? « C’est sûr qu’il y a le fameux 300. J’ai aussi quelques bonnes scènes dans Punisher War Zone où j’ai dû designer un peu les cascades moi-même, car le coordonnateur ne savait pas trop quoi nous proposer avec les décors qu’ils avaient. » Et, en ce qui a trait aux moments les plus mémorables du métier, « le meilleur exemple c’est quand on se prépare mentalement pour faire un gros
aut dire que le sport a toujours fait partie de la vie de Yan. Déjà, étant jeune, il pratiquait la gymnastique, ce qui lui a donné une longueur d’avance sur tout ce qui a suivi. Il s’est démené sur un wakeboard pendant quatre ans avant de troquer cette relation pour une plus intense avec le wakeskate depuis les trois dernières années. Ce n’est pas tout. Il déplace aussi de l’air sur un skate, bmx, snowboard, en rollerblade et en parkour, ce qui l’a mené naturellement vers une carrière de cascadeur, depuis maintenant cinq ans.
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stunt. On se concentre le mieux qu’on peut, mais le stress commence à monter… et là “trois, deux, un, action!”. On dirait qu’on entre en transe. On ne se rappelle plus trop comment on a fait pour que ça fonctionne, mais tout le monde applaudit... et là c’est le soulagement. » Le plus beau conseil qu’il a reçu, c’est son père qui lui a donné en lui disant de foncer, peu importe ce qu’il voulait faire dans la vie. Ce qu’il fait présentement sur un plateau de tournage au B.C. pour un film très attendu. On lui souhaite la chance d’avoir des cascades à la hauteur de ses talents, quoiqu’avec un surnom comme « Lecky » la chance doit déjà tourner autour de lui. Ses commanditaires : Oakley, Remote Wakeskates et Drummondville Marine. Site web : www.fast-motion.tv
ARTIST SPOTLIGHT
Peter Ricq Vivre de son art à 28 ans!
Musicien, cinéaste, animateur, peintre, dessinateur : Peter Ricq est ce que l’on appelle un véritable artiste. À 28 ans seulement, on peut déjà affirmer qu’il vit de son art. Un exploit dans le milieu! Comment y est-il arrivé? En travaillant comme un acharné, a-t-il confié au Crux. Mais en jetant un coup d’œil à ses œuvres, c’est aussi évident que le gars a une maudite bonne dose de talent! Par Martine Letarte, Portrait Julie Jones
« Si je fais un peu de tout, c’est que je m’ennuie à faire toujours la même chose. Et si j’en fais autant, c’est certainement parce que pendant toutes les années où j’habitais chez mes parents, à Montréal, mon père me traitait de fainéant si j’écoutais la télé ou si je jouais à des jeux vidéo. Ça m’est resté », nous explique-t-il. Depuis deux ans et demi, Peter est installé à Vancouver. Il travaille comme directeur artistique sur la série de dessins animés pour enfants The League of Super Evil, en ondes depuis mars sur YTV. Il a luimême conçu la série avec des amis et l’a vendue à la compagnie Nerd Corps Entertainment. Comme cela s’est passé pendant qu’il faisait son baccalauréat en animation à Concordia, il a finalement laissé tomber ses études pour accepter le poste à Vancouver. « J’ai été chanceux de me trouver rapidement un emploi dans mon domaine, mais il faut dire que j’ai travaillé très fort. Pendant l’université, je ne voyais même plus mes amis! » Son passage à Concordia lui aura tout de même été
fort bénéfique! D’ailleurs, c’est pour son projet de fin de baccalauréat que Peter a réalisé son court métrage Glitch qui a remporté tellement de prix (certains aux États-Unis) que ça prendrait le reste de l’article pour les énumérer. Disons seulement qu’il a remporté le prix spécial du jury pour le Filmaker to watch au Canadian filmaker festival et l’Animation short film competition for the 2007 High desert shorts international film festival (Nevada).
Skateboard, musique et galeries d’art
S’il est maniaque d’animation, rêve d’avoir son propre studio et de réaliser un long métrage, Peter fait aussi bien d’autres choses pour laisser aller l’artiste en lui! Il dessine, peint et expose ses œuvres dans différentes galeries de Vancouver. Il est aussi membre du Parnell Fine Arts Collective, à qui Simons a demandé de dessiner un t-shirt pour la collection Djab. Autre projet cool : Peter a fait des illustrations pour les compagnies de longboards, Restless, à Montréal, et Rayne Longboards, à Vancouver.
D’ailleurs, entre deux créations, Peter aime bien attraper son skate et aller faire son tour dans les nombreux bowls/pools de Vancouver. Mais son dernier gros buzz, c’est la musique. « Depuis toujours, j’écoute de la musique quand je travaille. Ça m’aide à être plus productif. J’aime bien les groupes qui fusionnent différents genres, comme Late Of The Pier, Metronomy, MSTRKRFT, Bumblebeez et TV On The Radio. Je fais aussi toujours ma musique de film (sous le nom d’Autacoid) et je suis dans un nouveau band qui s’appelle Humans. Je travaille d’ailleurs sur un vidéoclip qui sortira très bientôt. » Pour en savoir plus sur Peter et ses multiples projets : www.parnellcollective.com www.leagueofsuperevil.com www.myspace.com/glitchfilm www.myspace.com/dashumans www.myspace.com/autacoidmusic
EXTRA
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Photos supplémentaires de ses oeuvres
PROFIL
Jianca LAZARUS S’emparer des vagues
Du haut de ses cinq pieds deux pouces, Jianca Lazarus ne recule devant rien. Caméra en main, cette photographe de surf brave les vagues de dix pieds de haut chez nos voisins du sud afin d’immortaliser l’action qui s’y déferle. Malgré sa jeune carrière en cette spécialité, son portefolio regorge de célébrités telles que Kelly Slater, Rochelle Ballard, Occy et Jamie O, pour en nommer que quelques-uns. Par Vivian Savoy, Photo Benjamin Rochette.
S
a passion pour la photographie, Jianca Lazarus le doit à son père. Son inspiration, elle la puise de partout. Autodidacte, elle a su écouter la plus belle recommandation qu’on lui ait donnée : ne pas ruiner ce qu’elle possède déjà en poursuivant des études en photographie. Son baptême de pipe, c’est au Pipemasters Vans Triple Crown à Hawaï que la Sud-Africaine l’a vécu à fond. « Les vagues étaient de huit pieds de haut la première fois où j’ai nagé pour prendre des clichés de pipe. En me dirigeant vers l’action, j’ai figé en regardant ce spectacle extraordinaire qui se déroulait devant moi. Je me demandais ce que je faisais là, mais il était désormais trop tard pour rebrousser chemin avec tous ces spectateurs qui observaient le long du rivage. J’étais la seule fille parmi une vingtaine de photographes à l’eau et les meilleurs surfeurs du monde y étaient, de Occy à Jamie O et Archy qui ridaient des vagues de monstres. Je devais me faufiler entre tous afin de pouvoir trouver un bon spot. J’étais nerveuse, mais c’est là où j’ai eu la piqûre. Après trois heures dans cette frénésie, je suis retournée sur la rive à la nage afin de partir couvrir la cérémonie d’ouverture du Eddie Aikau Memorial Quiksilver Big Wave Contest. Après un autre quatre heures dans l’eau à photographier
des légendes se recueillant en mémoire d’Eddie, je suis aussitôt retournée à la maison pour éditer mes photos. C’était une expérience aussi malade qu’incroyable… Rien que des mégas vagues et des légendes! » Bien qu’elle se spécialise maintenant en photographie sportive depuis les deux dernières années, la femme de 30 ans refuse de se limiter qu’à ce créneau. Celle qui s’inspire de tout, et qui ressent la nécessité de figer une variété d’événements n’hésitera pas à sortir son appareil devant un conflit mondial, un concert rock ou un mariage. Vivant continuellement dans ses bagages, Lazarus (nommée ainsi par ses amis) garde un pied à Montréal et l’autre à New York lorsqu’elle n’est pas ailleurs dans le monde à la quête de vagues. Si elle choisit de laisser passer une multitude de ces vagues aux dépens de sa profession, Jianca, ellemême adepte de surf, affirme ne vouloir qu’en profiter dans son temps libre. Peut-être la croiserezvous un jour au Gas Chambers à Hawaï ou encore au K59 au El Salvador, ses endroits prisés figurant en tête de liste pour surfer. Site Web : www.jiancalazarus.com
Son équipement : Afin d’être prête à toute situation, Jianca se déplace avec un minimum de 2 caméras et 2 lentilles, petite et longue. Elle aime particulièrement la nouvelle Canon 5D Mark II avec une super large lentille de 14 mm et utilise aussi un boîtier intangible à l’eau SPL, des palmes, un wetsuit et un casque Gath (pour le surf intense avec récifs sous l’eau).
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Encantados Ropa para gente feliz
Des vêtements pour les gens heureux, c’est ce que crée la compagnie québécoise Encantados. Née sur un carré de plage au bord de l’océan, la ligne est tout à fait à l’image de son slogan. Même si l’été s’achève et que la grisaille semble s’installer, la collection automnale d’Encantados est tout à fait désignée pour mettre un brin de soleil dans sa garde-robe! Par Emilie Corriveau, Photos Simon April
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ncantados, c’est d’abord un trio formé d’Olivier Dubois, Lilou Bédard et Simon April. Par un heureux concours de circonstances, leurs routes se sont croisées dans un petit coin de paradis du Salvador, au Eldorado Surf Resort. Dès leur rencontre, la chimie s’est opérée entre Olivier et Lilou, puis rapidement, les deux comparses ont lancé la première collection de vêtements signés Encantados (homme et femme). Quelques mois plus tard, Simon s’est joint au duo et ses talents de logistique ont permis à la compagnie de prendre de l’ampleur. Un peu moins de deux ans après ses débuts, le trio est déjà victime de sa popularité. Prisés pour leur confort, leur look et leur coupe très pratique, les vêtements Encantados sont aujourd’hui offerts dans six boutiques (notamment au Universe de Repentigny, là où l’on a cru en premier à la ligne). Une nouvelle designer s’est aussi jointe à la bande : quelques pièces signées Geneviève Bouchard seront disponibles en magasin dès le printemps 2010.
Un style tout aller
Si elle est difficile à définir par des termes autres que confortable et épurée, la griffe Encantados est à coup sûr diversifiée et tout aller. « J’aime beaucoup porter des styles différents, raconte Lilou. J’aime avoir plein de styles. C’est pour ça que je design des vêtements sobres, aux couleurs unies ou avec un motif simple. Je veux que les filles puissent changer le look du vêtement selon ce qu’elles aiment. En changeant de ceinture, de souliers ou de bijoux, elles transforment le morceau. Le style du vêtement, c’est vraiment la personne qui le porte qui le détermine! »
Made in Québec
Pour Simon April, une grande partie de l’intérêt du projet réside dans le fait qu’Encantados est entièrement créé au Québec. De la table à dessin jusqu’à l’atelier de couture, toutes les étapes du processus sont réalisées dans la province. « Moi, ce qui me fait triper, c’est le défi de produire au Québec et d’encourager l’industrie. On en a de bons couturiers, des distributeurs de tissus… C’est encore possible de créer des vêtements de qualité ici et de ne pas aller en sous-traitance ailleurs dans le monde pour les produire! En plus, nos prix sont établis en fonction des grandes lignes vendues dans les skateshops. Ça veut dire qu’on trouve les moyens de créer, d’être rentables, abordables et de tout faire ici! »
Lilou
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Olivier Dubois
Simon April. Lilou Bédard et Olivier Dubois
Lilou à la machine
Des projets
En espagnol, Encantados signifie enchanté. Enchanté comme dans « magique », mais aussi comme dans « heureux de vous rencontrer ». Sans aucun doute, le double sens et le côté accueillant du terme collent à la philosophie de la ligne. Souhaitant encourager les talents québécois, le trio a décidé d’accueillir de nouveaux designers au sein d’Encantados. Tous ceux qui travailleront aux futures collections recevront un pourcentage pour chaque vêtement vendu qu’ils auront dessiné. Aussi, leur nom sera griffé sur tous les morceaux de leur conception! « Encantados se définit au jour le jour et est appelé à devenir un collectif, confie Olivier avec enthousiasme. On a la chance de travailler cette saison avec une nouvelle designer qui s’appelle Geneviève Bouchard. Son apport, en plus de ses créations, c’est aussi d’ouvrir la porte à d’autres designers comme elle qui ont envie de se joindre à Encantados. » Pour visiter leur site Web : www.encantados.ca EXTRA SUR CRUXCO.TV
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