Bulletin Justice mondiale - automne 2012

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Justice

mondiale Automne 2012

Justice mondiale est publié par le Syndicat canadien de la fonction publique et est disponible en ligne à www.scfp.ca/justice-mondiale.

À l’intérieur Il faut s’indigner

contre l’injustice minière par Jonathan Fourdraine

Des concierges militants et solidaires P.2 Le VIH et le sida en milieu de travail P.3 Solidarité entre travailleurs et Fonds pour la justice mondiale P.4

Nouvelles en bref P.4

Au début de juin 2012, le Conseil des Canadiens a organisé une conférence internationale de deux jours intitulée Shout out against Mining Injustice (Il faut s’indigner contre l’injustice minière) qui visait à dénoncer les épouvantables violations des droits de la personne et de l’environnement commises par les minières canadiennes.

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râce aux ateliers, aux discussions d’experts et aux séances de stratégie, la conférence a permis d’accroître les connaissances des participants, de bonifier

les réseaux de solidarité et de renforcer le mouvement d’opposition aux minières. Comme membre de la section locale 1933 travaillant au South Shore District Health Authority en Nouvelle-Écosse et militant pour la justice mondiale, j’ai eu la chance de participer à cette conférence tenue à Vancouver.

Sarita Galvez a animé le forum public d’ouverture. Mme Galvez est venue au Canada en tant que réfugiée du Honduras. Elle a décrit avec passion la corruption qui règne dans son pays et le rôle-clé joué par les entreprises canadiennes dans l’exploitation des terres et du peuple honduriens. Quant à Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens, elle a parlé de son expérience au Guatemala et des sociétés minières canadiennes qui déplacent les communautés autochtones et empoisonnent la terre, l’eau et les gens. Mme Barlow a aussi parlé de la déréglementation ici au Canada et des politiques de Stephen Harper favorables aux entreprises mais néfastes pour l’environnement. Des militants du Canada, du Chili, de l’Équateur, du Costa Rica, du Honduras, du Mexique, du Salvador et des États-Unis ont également présenté de nombreux exposés.


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Justice mondiale – Automne 2012

Des concierges militants et solidaires Par Erie Mastro Photos de Joven Ferma

concierges ont recueilli des manuels scolaires qui n’étaient plus utilisés (mais encore en bon état) et les ont placés dans des boîtes qu’ils ont mis à bord d’un conteneur en route vers les Philippines. Ils ont ramassé l’argent nécessaire à l’expédition en organisant un dîner dansant similaire en 2010.

Les concierges du conseil scolaire 44 de North Vancouver, membres de la section locale 389 du SCFP, ont prouvé qu’ils sont non seulement efficaces au travail, mais aussi qu’ils sont excellents dans l’organisation d’activités de financement.

Pour ACT Philippines, cette distribution de livres « symbolise l’unité mondiale des travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation qui se préoccupent de l’avenir de nos enfants ».

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En 2011, l’ACSC a rencontré France Castro, secrétaire générale d’ACT-Philippines, au cours de la deuxième phase du projet Justice mon­ diale du SCFP. Elle avait présenté un compte-rendu personnel de la manière dont s’était déroulée la distribution des livres aux Philippines. France Castro avait alors confirmé qu’ACT avait veillé à ce que tous les livres aillent directement aux écoles pu­bliques. Leo Alejandria, d’ACSC, a décrit ainsi l’ouverture d’ACT vers la communauté dans son discours au dîner

e dîner dansant tenu en juillet à North Vancouver, qui s’intitulait « Making a Difference », était la seconde activité organisée pour appuyer un projet entrepris par les concierges des écoles. Les recettes de l’activité iront à l’Alliance of Concerned Teachers (ACT), un syndicat d’enseignants des Philippines, pour ses projets auprès des écoles publiques et et de la communauté. En 2009, les concierges du conseil 44 ont formé l’Association of Concerned School Custodians (ACSC) (l’Association des concierges scolaires militants) après avoir rencontré Antonio Tinio, alors président d’ACT-Philippines, qui était à Vancouver dans le cadre d’un projet Justice mondiale amorcé par la section locale 4600 du SCFP à l’Université Carleton et par le Comité ontarien pour les droits de la personne aux Philippines (CODPP).

Cette première rencontre a mené à la mise en œuvre d’un projet extraordinaire appelé « Books to Go » (Livres à emporter). Ainsi, au moins 145 boîtes rem­plies de 6 744 livres ont été envoyées aux Philippines depuis Vancouver. Les livres ont été systématiquement distribués par ACT-Philippines dans 54 écoles publiques élémentaires, secondaires et professionnelles de la région de la capitale nationale, des provinces de Bulacan et Pangasinan et des villes de Quezon et Antipolo. Les

Le dîner Making a a difference.

dansant : « Ils vont vers les collectivités pauvres qui vivent de l’agriculture et de la pêche pour mieux comprendre le quotidien des familles des enfants d’âge scolaire, pour inciter les communautés à défendre l’éducation publique à coût abordable et pour distribuer les livres, vêtements, sacs d’école et fournitures qui permettront aux enfants d’aller à l’école. » Kathy McMahon, de la section locale 389 du SCFP, a loué « l’excellente exécution d’une activité très importante et très valable, dans l’esprit des principes mêmes défendus par les membres du SCFP en faveur de la solidarité internationale et du renforcement des communautés partout dans le monde ». Félicitations aux concierges membres du SCFP (Rey Tan, Leo Alejandria, Joven Ferma, Rodolfo Galura, Nelson Hernandez, Resty Brotonel et Luis Libradilla) qui ont rendu possible cette solidarité entre des travailleuses et travailleurs de l’éducation et des enseignantes et enseignants du Canada et des Philippines.


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Le SCFP a proposé des solutions de rechange à l’austérité et à la privatisation. Conférence sur le sida à Washington.

Le VIH et le sida en milieu de travail PAR Kelti Cameron

Le SCFP a fait entendre les voix et les solutions des travailleuses et travailleurs à la 19e Conférence internationale annuelle sur le sida, tenue à Washington en juillet 2012.

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e thème de la conférence était « Turning the Tide Together » (Ensemble, renversons la vague) et 20 000 délégués de 195 pays y ont participé pour contri­ buer à mettre fin à la pandémie de sida sur la planète.

Selon la Confédération syn­ dicale internationale (CSI), près de 90 pour cent des 34 millions de personnes vivant avec le VIH sont des travailleurs. Ils mènent des activités écono­miquement productives qui les soutien­ nent ainsi que leurs familles et leurs communautés.

Pour beaucoup de ces personnes, un résultat de test de VIH positif a des conséquences dévastatrices : elles sont stigmatisées, leurs demandes d’emploi sont rejetées et elles sont parfois même renvoyées par leur employeur. Le coût encore élevé des traitements et des soins est inabordable pour ceux qui vivent dans des conditions précaires et qui luttent pour joindre les deux bouts. Les syndicats demandent l’élaboration d’une stratégie globale contre le sida qui comprend des interventions en milieu de travail visant à sensibiliser les travailleuses et travailleurs au sida et à appuyer celles et ceux qui vivent et travaillent tout en étant porteurs du virus. Le SCFP surveille étroitement les partenariats public-privé

(PPP) que le secteur privé et les grandes institutions internationales veulent faire passer pour des « solutions de financement ». Le SCFP a plutôt proposé le renforcement du secteur public et du filet de protection sociale, ainsi que des solutions de rechange à l’austérité et à la privatisation, comme une taxation accrue des entrepri­ ses et une taxe sur les tran­ sactions financières (TTF). Les membres de notre délégation ont quitté la 19e Confé­ rence internationale annuelle sur le sida plus que jamais déterminés à promouvoir les services de santé et les services sociaux publics partout dans le monde en tant qu’outils essentiels pour mettre fin à la propagation du sida et prendre soin des personnes vivant avec cette maladie.


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Justice mondiale – Automne 2012

Solidarité entre travailleurs et Fonds pour la justice mondiale Notre travail pour la justice mondiale dépend en partie des contributions financières des membres versées par leurs sections locales.

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e Fonds pour la justice mondiale est un outil important qui nous permet de sensibiliser et de mobiliser les travailleurs du Canada dans les luttes que nous partageons avec nos

confrère du reste du monde. Parce que les gouvernements conti­nuent à privilégier la privati­sation, la libéralisation du commerce et le libre mouvement des capitaux aux dépens des droits fondamentaux et syndicaux, il faudra toujours que les travailleurs soient unis. Grâce au finan­ cement de divers projets, les membres du SCFP créent des liens avec des travailleurs du monde entier qui souffrent comme nous des conséquen­ ces des politiques néolibé­ rales en place.

Notre lutte prend de nombreuses formes et les projets appuyés par le SCFP reflètent la diversité des moyens pris pour affirmer notre droit à un salaire de subsistance, à la sécurité d’emploi, à un milieu de travail sans danger et à

l’accès à des services publics et à des ressources vitales à coût abordable. En juin, le SCFP a approuvé deux nouveaux projets : Soutien communautaire contre la privatisation de l’eau et Pro­motion de réponses mondiales plus rapides et efficaces contre le sida. Si votre section locale est intéressée à appuyer nos projets de solidarité internationale, consultez www.scfp.ca/ justice-mondiale.

1.

Le SCFP-Nouvelle-Écosse s’est associé au syndicat des travailleuses et travailleurs de l’eau, SINTRACUAVALLE, en Colombie. Leur projet consiste en la mise en place d’une campagne visant à sensibiliser les citoyens à la privatisation du secteur de l’eau en Colombie. Le projet favorisera la participation du public, de la société civile, des ONG, des organisations sociales et des syndicats. Le SCFP-Nouvelle-Écosse élaborera un plan d’action conjoint avec les travailleuses et travailleurs de SINTRACUAVALLE pour garder l’eau sous contrôle public.

Nouvelles en

BREF

2.

Le SCFP national et le SCFP-Colombie-Britannique appuient maintenant le travail d’AIDS Free World, une organisation internationale prônant la mise en place de solutions globales, rapides et efficaces aux problématiques du VIH et du sida. AIDS-Free World fait la promotion d’un monde sans sida grâce à la sensibilisation, à une recherche et des analyses rigoureuses et à des projets de militantisme s’attaquant aux enjeux, aux défis et au mépris pour les droits de la personne associés à l’épidémie de sida.

3.

Le SCFP était l’un de plusieurs invités internationaux au 10e congrès national du Syndicat des travailleurs municipaux d’Afrique du Sud (SAMWU) en août 2012. L’Afrique du Sud entre dans une période critique de son développement et 2012 a été une année particulièrement importante pour le mouvement syndical, avec plusieurs grèves nationales et la répression qui les a accompagnées. La relation de longue date qui existe entre le SCFP et le SAMWU est importante pour les deux organisations.

4.

En novembre, le SCFP enverra une délégation au congrès mondial de l’Internationale des services publics (ISP) qui se tiendra à Durban, en Afrique du Sud


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