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Pour tout savoir sur la blockchain

Pour Julien Guex, responsable du Service innovation et veille de la CVCI, cette étude a pour but « d’expliquer le potentiel de cette technologie et de montrer en quoi elle peut être utile à l’économie réelle, notamment en ce qui concerne le financement des entreprises ». Disponible en version papier et en téléchargement sur notre site, cette brochure « s’adresse à tout un chacun, mais surtout aux chefs d’entreprise encore peu intéressés ou concernés par la blockchain ».

SIMPLIFICATION DE PROCESSUS LOURDS

Les auteurs, notamment des avocats, détaillent et expliquent par chapitres les types de blockchains et de jetons numériques et, surtout, en quoi la TRD est pertinente pour le marché des capitaux et comment elle peut aider à financer des entreprises. Julien Guex explique que «cette technologie est intéressante dans le sens où elle permet de simplifier et d’automatiser un certain nombre de processus actuellement lourds et onéreux pour le financement des entreprises et des PME, comme l’entrée en Bourse ou encore l’acquisition d’actions ».

Certains spécialistes estiment que la TRD combine la flexibilité et la rapidité des levées de fonds alternatives à la sécurité juridique et à la transparence des instruments traditionnels du marché des capitaux. Pour l’un des auteurs, il est dès lors permis d’espérer que la technologie, si elle est correctement déployée, permettra d’assurer un meilleur fonctionnement des marchés financiers, un transfert plus fluide de l’épargne des ménages vers l’économie réelle, de meilleures perspectives pour les entreprises suisses et – de manière générale – pour l’économie et la prospérité de notre pays.

L’industrie financière s’intéresse de près à la blockchain. Beaucoup d’entreprises et d’organisations non gouvernementales, dont un grand nombre provient de l’Arc lémanique, s’attachent à faire progresser cette technologie, le cadre réglementaire qui s’y rapporte et les infrastructures de marché pour permettre aux entreprises d’accéder plus aisément aux marchés des capitaux. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs contribué à cette brochure.

Rédigée en pleine pandémie de Covid-19, cette étude tombe à point nommé pour mettre en évidence les développements de la TRD à l’heure où la santé financière des entreprises est mise à rude épreuve. La Confédération et les cantons ont soutenu l’économie du pays, le plus souvent au moyen de prêts. Ces solutions sont toutefois transitoires. Des opérations de financement s’avéreront indispensables. Directrice de la CVCI, Claudine Amstein souligne dans la préface de l’étude que ce processus, favorisé par la technologie, « est une perspective réjouissante dans un contexte qui ne l’est guère. Que notre canton et l’Arc lémanique regroupent de nombreuses entreprises, organisations et centres de recherche de pointe dans ce domaine est également une source d’optimisme. »

m www.cvci.ch/etudes-annuelles

DE QUOI PARLE-T-ON ?

La blockchain ? Pour faire simple, il s’agit d’une base de données numérique, décentralisée, partagée et infalsifiable, dans laquelle une communauté de personnes peut inscrire des informations (transactions, tâches réalisées, etc.) codées et chiffrées. Ses utilisateurs peuvent valider les transactions des autres sans avoir besoin d’autorité supérieure ni d’intermédiaires. La première blockchain, le bitcoin, est apparue dans le sillage de la crise financière de 2008. Depuis, cette technologie gagne peu à peu en intérêt et en visibilité. Les Chambres fédérales sont en train d’examiner un projet de loi fédérale sur l’adaptation du droit fédéral aux développements de la technologie des registres électroniques distribués. Pour Julien Guex, « cela constituera un atout à la fois pour la place financière suisse et pour le secteur de l’innovation ».

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