À la recherche de l’élégance

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À la recherche de l’élégance Danielle chantegrel

« Sur cette toile vivante qu’est le mannequin, le couturier posait, attachait, fixait avec des épingles, un motif, un thème d’élégance, et tout d’un coup, la robe surgissait et la chrysalide noire devenait une petite fée magique, propre à ensorceler toutes les têtes. » Vogue, février 1922

Germaine Lecomte essaye un drapé sur un mannequin. Photographie G. Saad, D.R., coll. Privée

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Avant-propos Je ne suis pas spécialiste en histoire du costume. Définir un style, le style de quelqu’un, est une tâche trop complexe pour que je me lance à définir celui de Germaine Lecomte. D’autant que les historiens, spécialistes du costume, n’ont guère écrit, jusqu’à présent, sur elle. Son nom est juste évoqué brièvement1 dans les quelques livres que j’ai à ma disposition. Roland Barthes, dans Système de la mode2, souligne la difficulté de parler de mode, de la décrire et de trouver des critères. Il différencie le « vêtementimage », le « vêtement écrit » du « vêtement réel » et repère des critères soit anatomiques, soit technologiques ou encore linguistiques. Sur cette base, j’ai relevé les éléments sur la silhouette, la coupe et les formes (corsage, encolure, manches, jupe), les matières (tissu, garnitures), les couleurs et les motifs, grâce aux archives de la revue, L’Officiel de mode3. Je me suis attachée, comme j’aurais pu le faire dans le cadre d’un cours4, à montrer comment cette créatrice de mode s’inscrit dans son temps5.

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Je trouve une trace du nom de Germaine Lecomte dans Le Costume français (Paris : Flammarion, Guide historique, 1996. 445 p.) p. 340 et 367, en légende d’un document iconographique et cité dans la liste des « autres maisons qui ont eu aussi leur importance entre les deux guerres ». 2 BARTHES (Roland), Système de la mode – Paris, Seuil, collection Points, série Essais, avril 1967, 276 p. 3 L’Officiel de la mode permet la consultation en ligne de ses publications (de 1920 jusqu’à nos jours) sur le site JalouGallery : <http://patrimoine.jalougallery.com/lofficiel-de-lamode-sommairepatrimoine-13.html>. Elle propose des articles ou des encarts publicitaires sur la tendance, des descriptions des modèles de grands couturiers. Ils sont accompagnés de reproductions, dessinées ou photographiées. Il s’agit donc d’une documentation écrite et visuelle. 4 J’enseigne les arts appliqués au Lycée professionnel Simone Signoret de Bressuire dans les sections métiers de la mode. Les élèves et moi, survolons l’histoire du costume afin d’avoir un aperçu sur notre patrimoine vestimentaire. 5 Voir le tableau synoptique de John PEACOCK, La mode de 1900 à nos jours, éditions Thames & Hudson, 2008. 264 p.


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La succession des modes L’aventure de la maison de couture Germaine Lecomte, qui dure trente-sept ans, se positionne dans le mouvement perpétuel6 des modes, proposant des vêtements en adéquation avec les évolutions de société. Cette maison voit passer quatre périodes : Les années 1920 (1920 à 1927), les années 1930 (1927 à 1939), le temps de la Seconde Guerre mondiale (1939 à 1947), les années 19507. Pour parler des créations Germaine Lecomte, j’ai choisi trois phases clefs de sa vie : Ses débuts dans les années folles8, la période sous l’Occupation et enfin, celle des années 1950, qui clôture sa carrière.

Les années folles Contexte La Première Guerre mondiale marque une rupture avec les siècles précédents9. Les femmes, pendant la guerre, endossent les fonctions de leur mari, père, frère… absents. Leur place au foyer est moindre : elles travaillent dans les usines, les hôpitaux, les commerces… De fait, elles sont économiquement indépendantes. Dans cette période de deuil, la vie mondaine est inexistante : les femmes de la haute bourgeoisie s’activent dans les œuvres de bienfaisance. Dans certains pays, les femmes acquièrent l’égalité des droits civiques. 6

Roland BARTHES, in Système de la mode, parle de « micro-diachronies » (évolution des faits linguistiques) à propos de ces changements saisonniers de la mode. Il préconise de d’effectuer une généralisation du vêtement pour permettre une meilleure lisibilité, de trouver le « basic pattern » (inspiration fondamentale) pendant une période. L’actualité nous submerge, l’histoire clarifie. (op. cit. p. 1) 7 Les dates de ces trois grandes périodes sont définies ainsi par François BOUCHER, dans son ouvrage : Histoire du costume en occident de l’antiquité à nos jours. Paris, Flammarion, 1965. 448 p. 8 Les années folles se positionnent entre 1915 et 1929 (cf. la table des matières p. 445, in l’encyclopédie Le Costume français (op. cit. p. 1). 9 « Cette date de 1914 reste le seuil où des modifications des formes de l’existence ont entraîné celles du costume et les années qui l’éloignent de nous en font chaque jour davantage un signe muet d’une époque révolue. » François BOUCHET in Histoire du costume en occident de l’Antiquité à nos jours, p. 408 (op. cit. p. 2)


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L’esthétique des années 1920 Le travail, la pratique du sport (natation, sport d’hiver, tennis, golf…), et des nouvelles danses (charleston, black botton…) modifient le corps des femmes : il devient plus musclé, plus mince, plus masculin. Les canons de la beauté se modifient : la femme sensuelle du XIXe laisse la place à une créature androgyne et juvénile : jambes longues, grands pieds, hanches étroites, poitrine plate, épaules carrées ; la femme est une blonde scandinave10 aux lèvres charnues. Elle se coiffe à la garçonne. Ces signes marquent son émancipation. L’élégance ne fait pas partie des préoccupations immédiates. Durant cette période, tous les domaines artistiques sont concernés par le fonctionnalisme11 où la sobriété est de rigueur. La mode n’est pas de reste.

La garde-robe féminine Les femmes, devenues actives, recherchent des tenues pratiques à enfiler seules12 et identiques du matin au soir13. Les créateurs vont répondre à ces nouveaux besoins de confort par la coupe et le choix des tissus ; toute ornementation est considérée comme superflue. Pour la première fois dans l’histoire du costume, la silhouette est identique, quelle que soit la classe sociale ; seuls, la qualité du tissu et le travail supplémentaire (broderie, perlage etc.) permettent de différencier une robe de haute couture d’un vêtement de confection. En journée, les femmes s’habillent de robe, d’ensemble tunique sur jupe. Elles empruntent aux hommes le pantalon, la chemise, la cravate, le

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Greta Garbo [Greta Lovisa Gustafsson (1905-1990)], actrice suédoise, devient l’emblème de cette nouvelle femme. De nombreux sites web lui sont consacrés, dont celui-ci : <http://garboladivine.free.fr/accueil.html> 11 Lors de l’exposition des arts décoratifs de 1925, les idées d'avant-garde seront représentées au travers du style international (Lecorbusier, Pierre Jeanneret, Ozenfant…). 12 Dans les années 1920, la domesticité a fortement diminué. 13 Au XIXe siècle, dans les classes aisées, la tenue vestimentaire des femmes diffère selon l’heure de la journée et les circonstances. Il existe une tenue du matin, de jour, pour les visites intimes, pour les cérémonies, pour les dîners intimes, pour les dîners privés, pour les petites soirées, pour le bal, pour le théâtre, pour le voyage, pour le tourisme. La tenue de la jeune fille était différente de celle des femmes (François BOUCHET, Histoire du costume en occident de l’Antiquité à nos jours, p. 394.) (op. cit. p 2)


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manteau et l’imperméable. La robe de style14 est toujours utilisée comme tenue de bal. Pour le dehors, elles revêtent le paletot, la jaquette, la cape, la robe-manteau. Les créateurs proposent aussi des tenues spécialisées, pour voyager, conduire, faire leur sport favori. Les formes sont tubulaires, la taille est surhaussée (en 1920) ou basse (à partir de 1925). La jupe est courte, à mi-mollets ou juste sous le genou15. L’encolure est en pointe ou avec décolleté bateau en journée et le soir, profond dans le dos. La toilette se drape de pans sur le côté. Les têtes se coiffent de chapeaux cloche ou à grands bords rabattus ; le visage s’orne de pendants et de longs colliers. Petits gants, petits sacs (pochettes), bas en soie ou coton et ballerines complètent les tenues. Les jerseys de soie ou de laine, les crêpes (Chine, Georgette), le satin mat ou brillant, le taffetas, les mousselines brochées, les lainages, la rayonne16, les peaux, traitées et teintes, font partie des matières les plus prisées. Les fourrures parent les manteaux. Rubans, broderies, perles et paillettes continuent à ornementer les toilettes du soir. Les années folles raffolent des couleurs brillantes, des teintes pâles et naturelles et des demi-teintes. Les unis se marient volontiers aux motifs (pois, rayures, triangles, entrelacs, damiers, plumetis, mouchetés ou les fleurs, en frise ou en imprimé).

Regard Lecomte

sur

les

premières

créations

Germaine

Dès les débuts de Germaine Lecomte en 1920, l’Officiel de mode, montre ses créations, figurines de mode ou photographies. Sa maison figure parmi les plus grandes. Outre l’aristocratie, Germaine Lecomte élargit sa

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Robe à une jupe ample tenue par des cerclettes, froncée à la taille ; quelquefois, elle peut comporter des volants. Le corsage est monté avec un col plat (ou berthe) qui enserre les épaules. 15 À partir de 1925, c’est « la première fois dans l’histoire de l’Europe que le genou des femmes se découvre » (in Encyclopédie illustrée du costume et de la mode, collectif – Paris, Gründ, 1986. 600 p. 16 Rayonne ou soie artificielle.


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clientèle aux célébrités du moment : les stars du cinéma, les riches américaines, les femmes et filles de gros industriels.

Naissance d’un modèle

Germaine Lecomte travaille comme un sculpteur : elle coupe et assemble, directement sur le mannequin, des vêtements aux découpes complexes : dentelures, pointes, quilles, pointes plissées, godets, volants… ; elle ornemente les toilettes de poignets de lingerie, de cols à parements, de jabots… ; elle y ajoute nervures, incrustations, coquilles, bandes de taffetas piqué ; les intérieurs, entièrement doublés du tissu assorti à la robe, sont plissés. Le savoir-faire, la parfaite maîtrise de la coupe, la connaissance infaillible des matériaux sont la recette qui permet de qualifier ses créations de « petits chefs-d’œuvre de travail de main », de « technique impeccable, art et métier… en parfait accord »17. Au fil des saisons, la mode évolue en fines variations. C’est sur les coloris et les motifs qu’elle se fait la plus capricieuse. Germaine Lecomte utilise indifféremment : la fourrure18 ou le tissu19. Elle orne les toilettes de cristal, strass, perles fines, de tricotine de soie d’or ou d’argent de mailles rebrodées ou perlées, de dentelle lamée, de galons perlés, mailles, d’incrustation de marocain…

Sans a priori visuel

Germaine Lecomte accepte le tissu dans son entière qualité, comme support, d’une certaine matière, d’un tombé particulier, d’une texture unique, avec une couleur ou un motif qui lui confèrent son chatoiement :

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L’Officiel de la mode de 1925, n0 49, p. 42-44. Hermine d’été tachetée de marron, opossum d’Amérique, ragondin, renard du Thibet à reflets argent, zornios, … 19 Alpaga, broché, crêpe, crêpe de soie, crêpe de Chine, crêpe georgette ou Georgette, crêpe marocain, crêpe romain, crêpe satin, draperies, drap léger, drap de satin, drap de zibeline, kasha, foulard, lainage, lamé, mousseline, mousseline de laine, mousseline de soie, païva, popeline, plumetis, reps, satin, sergé, sergé de soie, serpente, soierie, taffetas, tissu anglais, tussor, tricot, velours, velours anglais, velours de soie… 18


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L’officiel de la mode, 1927, no 72 p. 28 : "Les haies", "Canotage", "Mon rêve"

« Des tissus fleuris, des couleurs tendres, tous les beaux jours de l’été sont enfermés chez Germaine Lecomte, et l’on ne se lasserait pas de regarder ces petites robes souples aériennes, et pourtant si faciles à porter. Germaine Lecomte aime les plissés très fins et s’en sert avec une sûreté remarquable pour presque toutes ses petites robes de crêpe de Chine. Les dentelles fines et perlées sont délicieuses et font d’adorables toilettes d’aprèsmidi. La peau de soie, les crêpes de Chine fleuris, les dentelles de soie et de métal très fines sont des tissus maîtres de cette maison. Les roses, frais et passés, le bleu de France, le rouge et le blanc sont tout à l’honneur. »20

Germaine Lecomte choisit ses matières comme le sculpteur choisit son marbre. Elle met ensuite en œuvre toute sa dextérité - « travail du tissu… contraste du sens et contre-sens»21, « valeur du travail… découpes habiles»22, « art des découpes »23 - pour réaliser son oeuvre.

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L’Officiel de la mode : 1927, no 72, p. 28, modèles « les haies ». L’Officiel de la mode : 1925, no 51, p.I36. 22 L’Officiel de la mode : 1926, no 55, p. I39. 23 L’Officiel de la mode : 1926, no 58, p. I36. 21


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En résultat, les créations Germaine Lecomte, dès cette première période d’existence, se caractérisent par leur « silhouette souple », leur « allure sport-élégant, … » et leur « air de jeunesse et de gaîté » 24.

L’Officiel de la mode 1928 no 78 p. 28 : « Mademoiselle Diana »

Sous l’occupation Contexte Le temps de l’Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale est une période difficile de privations. L’élégance est reléguée donc au second plan derrière les préoccupations immédiates de survie. De nombreuses maisons sont fermées et les présentations de mode sont considérablement réduites. Le magazine mensuel, L’Officiel de la mode, d’une centaine de pages, par exemple, ne paraît plus qu’épisodiquement, avec seulement une

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L’Officiel de la mode, entre 1924 à 1928.


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cinquantaine de pages par numéro25. Les couturiers font preuve d’ingéniosité pour trouver des matériaux de remplacement ou pour contourner le contingentement de l’occupant en matières premières.

La mode des années d’occupation D’allure générale, la femme sous l’Occupation a des épaules carrées rendues larges par du rembourrage, la taille est marquée, la jupe est courte un peu évasée ou droite. Les chapeaux sont minuscules, les sacs sont volumineux. Les chaussettes remplacent les bas ; les chaussures sont confortables (derby trotteur) ou plus excentriques (Charles IX26 ou sandale à semelles compensées). Par des détails pleins de fantaisies, la femme affirme sa féminité : des décolletés en forme de cœur, des petits cols Claudine, des manches bouffantes, de petits revers, des gros boutons, des poches plaquées… La garde-robe féminine se compose d’ensemble tailleur (veste très cintrée, petites poches à revers sur une jupe droite), de robe ceinturée à la taille, de jupe légèrement évasée, de corsages cintrés ou pulls ras du cou à manches courtes, de manteaux cintrés sans cols à grandes poches et fermés par peu de boutons. La matière d’œuvre se limite à des lainages, du coton, du lin et des tissus synthétiques qui présentent l’avantage d’un entretien facile. Leurs coloris restent dans des demi-teintes : gris-bleu, vert bouteille, brun. Pour rehausser la tenue, les couturiers ajoutent des parements, des poches plaquées en créant des oppositions de couleurs. Les motifs se font également discrets parmi les unis : de fines rayures, des chevrons, de semis de pois, de l’écossais, des quadrillages, des semis de fleurs en bouquet tons sur tons.

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L’Officiel de la mode ne publie que neuf numéros en 1939 ; en 1940, ses publications tombent à cinq numéros ; en 1941 et 1942 la revue peut publier onze numéros, puis, de nouveau douze numéros en 1943 ; le nombre baisse à huit numéros en 1944. L’Officiel de la mode décide de stabiliser ses parutions à six numéros par an à partir de 1945. 26 Charles IX : chaussure au cou de pied décolleté et fermé par une bride attachée autour de la cheville.


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Le style Germaine Lecomte sous l’Occupation Durant cette période délicate, Germaine Lecomte peut maintenir sa maison de couture. Malgré les restrictions, en mars 1941, elle déménage ses salons au 9 de l’avenue Matignon, près des Champs Élysées. On peut supposer que sa clientèle a forcément diminué. Pourtant elle conserve sa clientèle de privilégiés : « Mademoiselle Françoise Vieljeu, qui a épousé le vicomte de JesséCharleval, était vêtue de cette belle robe en tulle blanc à longue traîne garnie de volants froncés, créée par Germaine Lecomte. »27. Germaine Lecomte affectionne particulièrement de créer des robes de mariée. Cette robe, pièce unique du trousseau, donne une impression étonnante de somptuosité : ici, le flot de tissu, qui a été nécessaire pour la traîne, délibérément démesurée, et les multiples volants, sont comme une moquerie aux restrictions imposées. « Mlle Françoise Vieljeu en robe de mariée » L’officiel de la mode, 1941, no 244, p. 46. Photographie C. Martin, Studio Lorelle, DR.

Inventivité

Germaine Lecomte propose à ses clientes des tenues de jour qui se portent en coordonnés : tenue de campagne, pourpoint et jupe-culotte aux genoux ; bain de soleil et sweater ; robe et boléro ; jupe corsage et veste ;

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L’Officiel de la mode se fait écho régulièrement, durant cette période, des événements mondains et de la destination des modèles créés et photographiés. Cette description de robe est extraite du no 244 de 1941, p. 46-47.


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jupe et blouson ; robe de ville et manteau ; jupe-culotte corsage et manteau… Ces ensembles respectent les grandes lignes de tendance de cette période : la silhouette se fait féminine, hauts cintrés et jupes amples.

L’officiel de la mode, 1944, no 275, p. 90. « Germaine

Souvent, l’Officiel de la mode souligne la pertinence des trouvailles ou des recherches d’amélioration du confort quotidien que l’inventive Germaine Lecomte apporte à ses modèles : « …retenue par des poches…point final d'élégances… », « …miracles de confort avec des robes-culottes élargies de plis ronds, leurs vêtements souvent doublés de fourrure, et les jolis capuchonsécharpes… rembourrage… », « vêtements souvent doublés de fourrure », « larges garnitures blanches amovibles », « Une idée neuve dans une sorte de tablier froncé et drapé… ».

Lecomte : lainage blanc et mouton doré ; jupe marron »

Au fil des saisons, les modèles de Germaine Lecomte, « classiques ou fantaisies », offrent leurs variations. La coupe est toujours « très féminine », aux « belles lignes souples » ou « charmantes »28 ; en 1941, le « buste moulé par des drapés … drapés dignes de l'antique» ; en 1942, la « robe ajustée, [est] élargie de fronces très bas derrière » ; en 1943, les « robes à jupes [d’] ampleur souple [sont] en forme ou froncées et [les] corsages ajustés…; [les] emmanchures sont larges, plutôt épaulées ; [les] petits cols montants et retournés ; [les] corsages sont froncés dans la ceinture…» ; en 1944, les « bustes épanouis, tailles très fines, marquées par la coupe ou les

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L’Officiel de la mode, entre 1940 et 1945.


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drapés du tissu » ; en 1945, les « jupes [sont] très larges, les épaules accentuées, les encolures montantes devant »29. Les tissus sont « très travaillés » : « …en lainage noir et travaillé de biais de satin finement incrustés ». Leurs coloris (des unis de teintes claires, des blancs, des noirs ou des marrons) s’opposent en contraste fort de matières : «lainage noir et astrakan», « Les mélanges de crêpe et de velours, de dentelle et de velours », « créations en moire ou en velours », « coloris pastel... une ceinture... contrastant ». Germaine Lecomte joue aussi sur les oppositions uni-écossais qui apportent la touche de la gaîté au modèle : « coloris doux et surtout des écossais gais » 30. En été, la robe se revêt d’imprimés fleuris31. Les tenues de soirée se parent de garnitures de broderies qualifiées d’« importantes » ou « épaisses » 32.

Sa contribution

Les louanges dans l’Officiel de la mode, portent surtout sur l’élégance de ces modèles, sa grande créativité et son grand savoir-faire : - « L'exquise collection de Germaine Lecomte est l'expression même de l'élégance parisienne et il faudrait pouvoir citer chaque ravissant modèle pour en donner une idée exacte », « collection parfaitement étudiée, harmonieuse… »33. En leitmotiv, la revue souligne l’impression de jeunesse et de gaîté de ses collections : -

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« Germaine Lecomte à côté de ses très bons tailleurs classiques a créé des modèles de fantaisie extrêmement jeunes… »34, « jeunesse

L'Officiel de la mode de 1941 à 1945, no 236, no 242, p. 44-45, no 277, p. 30-31, no 242, p. 44-45, no 251, p. 8-9, no 260, p. 8-9, no 272, p. 8-9, no 277, p. 30-31. 30 L'Officiel de la mode, no242 de 1941, p. 44-45. 31 L'Officiel de la mode, no 277 de 1945, p. 30-31, n°236. 32 Descriptions des modèles montrés dans les Officiels de la mode entre 1941 à 1943 : no 266, p. 8-9, no 244, p. 48-49, no 251, p. 8-9, p. 40-41, no 242, p. 44-45, no 242, p. 44-45, no 236, no 242, p. 44-45. 33 L'Officiel de la mode : 1941, no 242, p. 44-45. 34 L'Officiel de la mode : 1943, n° 260, p. 8-9.


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incontestable… robes d'après-midi travaillées avec une recherche bien attachante », « écossais gais » 35.

L’officiel de la mode, 1941, no 244, p. 48. « Manteau à large jupe en lainage noir et astrakan. Création Germaine Lecomte. ».

La dernière décennie de sa carrière Contexte La guerre est achevée, les mauvais souvenirs s’effacent progressivement. La modernité s’affiche dans les objets cultes de la société de consommation, comme la voiture, les produits électroménagers, le rêve

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L'Officiel de la mode : 1941, n° 242, p. 44-45.


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de conquête, les vacances.36. Les tendances de la mode s’accélèrent pour répondre aux besoins des industriels du prêt-à-porter37.

Le new look ou les années 1950 Les années 1950, entre 1947 et 1954, voient le triomphe de la tendance new-look38. L’allure générale de la femme est harmonieuse : taille très fine, poitrine arrondie. La panoplie vestimentaire se compose de corsage cintré dont l’encolure prend des formes diverses : en pointe ou bateau. Les cols sont amovibles ; les manches trois-quarts sont portées en dolman39, elles sont montées en raglan. La jupe arrive à mi-mollets, elle peut être froncée ou étroite. Petits chapeaux, longs gants, grands sacs, escarpins complètent cette silhouette. Les tissus employés sont : la pure laine (tweed, mohair), le coton, le taffetas, le nylon ; les boutons sont surdimensionnés. Les coloris privilégient les tons naturels pour les tenues de tous les jours ; les teintes brillantes pour le soir. En motif, la tendance favorise les imprimés : pois, semis de fleurs ou les jeux de rayures ou carreaux, motifs géométriques. Dans la seconde moitié des années 1950 : la silhouette reste féminine et très dessinée. Les formes sont plus droites et les jupes plus courtes, droites, froncées ou plissées. Le corsage est cintré ; le cou dégagé, en ras du cou ou décolleté bateau. Les manches sont raglan, dolman ou kimono. Petits chapeaux ronds sans bord, petits gants, grands sacs, escarpins, décolletés ou salomés40, à talons aiguilles et bouts pointus finissent les tenues féminines. Ganses, liserés, boutons en cuir agrémentent les vêtements aux teintes naturelles ou éclatantes - rouge, vert, bleu, rose - ou plus subtiles comme

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Voir les films de Jacques Tati qui retracent cette période : Jour de Fête (1949), Les vacances de M. Hulot (1953), Mon Oncle (1958), <http://www.tativille.com/> 37 In Système de la mode, p. 332, Roland Barthes parle des « accelerators », il précise en note que la confection (et non la haute couture) est responsable de l’accélération des achats sans qu’il ait usure véritable des vêtements. (op. cit. p. 1) 38 Cette ligne est inventée par Christian Dior en 1947 et est ainsi nommée par les rédactrices de mode enthousiastes. 39 Définition : Veste caractérisée par des manches pendantes. (source : le centre de ressources textuelles et lexicales, <http://www.cnrtl.fr/definition/Dolman>) 40 Salomé : escarpin à une bride transversale et bride axiale sur le cou de pied.


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l’anis, vert sauge, orange brûlée… C’est aussi les années de triomphe du tweed. Les tissus (coton, laine, lin, rayonne) sont unis ou à motifs sobres : semis de fleurs, pois, fines rayures, mouchetis.

L’élégance chez Germaine Lecomte En 1950, Germaine Lecomte est l’une des ambassadrices de la haute couture41. Sa clientèle est assurée parmi les plus illustres personnalités de l’époque, pris tant dans les milieux politiques qu’artistiques.

L’officiel de la mode, 1951, no 355, p. 149. « Germaine Lecomte plisse entièrement ce trois-quarts en lainage violet de E. Perrot qui, bordé d’astrakan dans le bas, est fermé aussi au col par une bande de la même fourrure. ».

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Germaine Lecomte représente la haute couture lors du festival de Cannes en 1947 (source allocinéblog : <http://memoire.blogs.allocine.fr/memoire-994259___festival_de_cannes_1947.htm>).


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Conception d’une ligne Germaine Lecomte

Dorénavant, chaque saison voit les créateurs se doter d’une ligne particulière où les modèles se déclinent. Les magazines de mode reprennent un texte rédigé au préalable par Germaine Lecomte elle-même42 pour définir sa ligne. Pour exemple, en 1950, elle conçoit la ligne « flèche »43, en 1954, la ligne « Tambour battant » 44.

L’officiel de la mode, 1954, no 385-386 p. 231 : la ligne "Tambour battant »" : Tenue de voyage : « Cet ensemble évoque les voyages printaniers avec son lainage réversible de Chatillon, Mouly, Roussel, employé côté carreaux pour le manteau vague et côté bleu chiné pour le tailleur boutonné à la taille. Sac sellier ».

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Document dactylographié recto-verso sur papier bleu à entête de la maison Germaine Lecomte, format 21x 27 cm - archive de l’association Histoire et patrimoine du Bressuirais. 43 L’Officiel de la mode, no 343-344 de 1950, p. 158-159. 44 Reprise intégrale du texte de l’Officiel de la mode de 1954, no 391-392, p. 233 § les collections d'hiver : « La ligne "tambour battant" est plate devant, plate aux hanches ; parfois l'ampleur rejetée en arrière est donnée par de grands plis de différentes grandeurs. Beaucoup de tailleurs souples simulant un deux- pièces avec les basques rentrant dans le drapé de la jupe. Certains ont des encolures assez souples et des cols drapés. Les jupes plates pour les tailleurs classiques sont plus fantaisie et se drapent pour les tailleurs plus habillés. Des tailleurs du "matin-minuit" ont un corsage en même tissu faisant ensemble et s'accompagnent de manteaux, ce qui permet à la femme d'être élégante et confortable à toutes les heures de la journée. Les robes sont plates ou très larges et s'accompagnent alors d'un boléro. La robe de cocktail est très droite ou très évasée. Les manteaux sont fréquemment doublés de fourrure. La plupart sont amples et très confortables. Les couleurs : beige, roux marron, chocolat, rouge, bleu pastel, champagne et, bien entendu, le noir. » (fait résumé du texte originel de la maison Germaine Lecomte).


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Durant toute cette période, Germaine Lecomte s’attache à créer des ensembles à « coupe sobre et élégante »45 : les robes sont étroites en fourreau ou très évasée (« robe princesse »46), les jupes sont plates, les vestes ont des basques arrondies, les manteaux sont amples et très confortables. Elle puise dans son répertoire pour réaliser des drapés asymétriques, des cols à grands revers, des manches trois-quarts… Elle porte toute son attention sur le confort de ses tenues (jersey, tweed, doublés de fourrure) et sur la facilité à les assortir grâce à des combinaisons de couleurs (noir, blanc, champagne, beige, roux marron, chocolat, rouge, bleu pastel, vert) ou de motifs sobres assortis (carreaux, chiné).

Écho des derniers hommages

La presse de l’époque fait l’éloge des créations de Germaine Lecomte en insistant sur leur élégance : « Élégant deux47 pièces… » , «…un ensemble 48 élégant » , « coupe sobre et élégante… », « La ligne pure de ce fourreau… »49. Ses vêtements se classent dans la catégorie de la haute couture. Ils sont réservés à une clientèle fortunée : « robes très luxueuses »50. Le caractère 51 « fantaisie » de ses modèles la suivra tout le long de sa carrière.

L’officiel de la mode, 1956, no 407-408, p. 70 : «Germaine Lecomte : Robe bleu marine, avec tablier boutonné ; Nœud piqué blanc. »

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L’Officiel de la mode, n° 343-344 de 1950, p. 158-159. L’Officiel de la mode, n° 401-402 de 1955.


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Impressions La notoriété de Germaine Lecomte fut éphémère. Elle n’a duré que quelques cycles de mode. Cependant, Germaine Lecomte est une femme de son temps : Elle fait partie du groupe des pionnières des années 192052. Sa volonté de réussir et de se détacher de son milieu contribue à prôner l’idée d’une femme qui s’émancipe. Germaine Lecomte dirige son entreprise d’une main experte. Par le succès pérenne de sa maison de son vivant, elle participe à la vitalité économique du pays. Elle se retrouve à la tête de quatre cent cinquante ouvrières et dix-sept mannequins, ouvre plusieurs boutiques, à Paris, Cannes et Biarritz53. Elle utilisera tous les nouveaux procédés de la réclame pour promouvoir sa marque : création de costumes de scène pour le théâtre54 et le cinéma55, participation à des tournées56, à des galas57 ; création de produits 47

L'Officiel de la mode, n° 361-362 de 1952, p. 186-187. L'Officiel de la mode, n° 401-402 de 1955. 49 L'Officiel de la mode, 1954, n° 391, p. 217. 50 L'Officiel de la mode, n° 343-344 de 1950, p. 158-159. 51 L'Officiel de la mode, n° 391-392 de 1954, p. 232-233. 52 Dans le domaine de la mode, les principales femmes illustres sont : Mme Gerber, Mme Paquin, Les sœurs Callot, Jeanne Lanvin, Madeleine Vionnet, Coco Chanel. 53 Source : document dactylographié à l’entête de la maison Germaine Lecomte, sise au 9, rue Matignon à Paris 8e, définissant la ligne « Tambour battant », créée en 1954. 54 À la fin du XIXe siècle, se répand la pratique de la "réclame". Les accessoires, bijoux, parfums, produits de maquillage, vêtements portés par les comédiennes, et qui proviennent des grandes maisons, sont mentionnés sur les programmes des spectacles. Françoise Juhel, Direction éditoriale, BNF, Éditions multimédias, Arrêt sur… Habillée à la scène et à la ville, sur le site de la BNF Rouge, dossier, Le théâtre de la mode : <http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/09.htm> 55 On retrouve le nom de Germaine Lecomte cité comme costumière dans de nombreux films. Deux exemples : La mode rêvée de Marcel L'Herbier et L'arpète, film réalisé par Émile Bernard Donatien. Information : site du Musée d’Orsay : <http://www.museeorsay.fr/> 56 Germaine Lecomte présente quatre figurines pour Le Théâtre de la mode, manifestation organisée par la Chambre syndicale de la couture parisienne, qui a servi de support publicitaire aux grands couturiers parisiens entre 1945-1946. Le terme « théâtre de la mode » est souvent repris pour parler d’exposition concernant la mode ou de sa présentation théâtralisée.<http://www.highheelsnewsletter.com/Theatre.html> 48


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satellites : trois parfums58 ; création de plusieurs succursales qui vendent des accessoires de mode sous son label. Germaine Lecomte se protège contre la contrefaçon : En février 1922, le magazine Vogue titre : « La défense de la haute couture59. La loi qui protège les œuvres d’art picturales ou littéraires protège également les œuvres d’art des couturiers parisiens. » Soixante-dix créateurs vont alors déposer leurs modèles. Germaine Lecomte fait partie de ceux-là60.

Exploration à venir Quelle place Germaine Lecomte peut-elle prendre dans l’histoire ?

En protégeant ses modèles, Germaine Lecomte s’affirme non seulement comme un chef d’entreprise avisé mais comme une créatrice à part entière. Ses vêtements sont ses œuvres. Les premières recherches dans l’Officiel de la mode montrent que sa renommée était véritable et ses vêtements estimés. Toutes ces informations recueillies pourraient constituer le point de départ d’une recherche plus approfondie qui rassemblerait d’autres sources de documents61. Ces nouveaux supports apporteraient une meilleure 57

Une soirée de gala est donnée en juin 1954 au théâtre de l’Empire à l’occasion du Congrès international des textiles. Cet événement met l’accent sur les liens entre le spectacle et l’industrie de la mode. Les noms des grands couturiers figurent sur le programme : « Jacques Griffe, Nina Ricci, Paquin, Jacques Heim, Jacques Fath, Hubert de Givenchy, Pierre Balmain, Lanvin, Dior, Maggy Rouff, Germaine Lecomte, Jean Patou, Jean Dessès, Grès… » Source : <http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/09.htm> 58 Les trois parfums créés par Germaine Lecomte : « Amour sorcier », « Soir de fête », « Effluves » dont les qualités sont vantées par les plus grandes stars de l’époque. 59 En 1921, un procès, gagné par Madeleine Vionnet, dénonce une contrefaçon. Par jurisprudence, désormais les « modèles de robes, costumes et manteaux, la protection de la loi du 19/24 juillet 1793 au même titre que toutes les créations artistiques ». Effectivement, les précédentes lois de 1793, 1806 et mars 1902, sur les dessins et les marques de fabrique, la propriété littéraire et artistique ne suffisaient pas pour protéger les vêtements. 60 Source de l’information : Olivier SAILLARD, Les photographies dépôts de modèles, Exposition : du mardi 08 juillet 2008 au dimanche 14 septembre 2008, sur le site Photographie.com consulté le 20 juin 08, <http://www.photographie.com/?evtid=116262>. 61 Autres revues de presse, croquis, patrons des vêtements, notes de fabrications, échantillons des matières d’œuvre, photographies des modèles déposés, les créations ellesmême…


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connaissance des créations62 de Germaine Lecomte. Ainsi, on pourrait véritablement définir le style propre à Germaine Lecomte et lui accorder la chance de laisser une trace dans l’histoire.

Germaine Lecomte se souvient de toutes celles qu’elle a habillées. Photographie Michel BRODSKY Paris, D.R., coll. privée

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Cf. Roland BARTHES in Système de la mode, p. 15: il parle de la « structure plastique », la « structure verbale », la « structure technologique » des vêtements (op. cit. p.1).


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