Exposé Skateboard Magazine #14 by Exposé Skateboard Magazine

S K AT E BOA R D M AGA Z I N E E X P O S É S K AT E BOA R D M AG A Z I N E

�� D E L’ É T É P L E I N L A P E A U — N U M É R O 14

L A R É C R É E S T F I N I...! NUMÉRO 14, 3,95 $

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M A RC A PR I L / DOUBLE TROUBLE

B E R R A . . . ? / E L P E R U / U N D I M A N C H E À L A P I S C I N E / F O T O - M AT E Z !

50-50, Curved Rail. Tulsa, Oklahoma - circa 2007 PHOTO: BROACH ÂŠC1RCA 2007.

Committed to Skateboarding. www.C1RCA.ca

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COOL

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Josh Harmony

K/F CROOKS PHOTO: SHIGEO

VOLUME 5, NUMÉRO 2 DU BLEU SUR LES ROUES, ET DES BLEUS PARTOUT !

Exposé Magazine 4600 Hôtel de Ville, suite 204 Montréal, Québec H2T 2B1 Canada 514 839 0887 contribution@exposemag.ca courrier@exposemag.ca exposemag.ca Imprimé au Québec.

Le magazine Exposé (ISSN 1708-5993) est publié 3 fois par année. La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiées, qui engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les contributions sont les bienvenue, toutefois, vous devez fournir une envellope pré-affranchie pour le retour. toute reproduction sans l'accord de l'éditeur est interdite. Exposé magazine (ISSN #1708-5993) is published 3 times a year. Opinions expressed in articles are those of the author. All rights reserved on entire content. Exposé magazine welcomes editorial submissions; however, return postage must accompany all unsolicited manuscripts, art, or photographic materials if they are to be returned.

18 Intro 23 Go skateboarday Day 07 26 38 46 52 62 64 66 68 70 71 74 76 78

On s’est fait rouler! Double Trouble Tour De la route et des rails Marc April Entrevue avec un grand homme Memorias Peruanas Souvenirs du Pérou Foto-Matez! Un dimanche à la piscine Su’ton 36 C’ki Lui ? Jimmy Bisson La bonne vie... de Steve Berra De l’art su’a planche Transistor Base Secret Session Slo-Mo Bill Weiss gets talkative DVD review Microsillons Bars&Crotch Bottles Ici : Ce spot est tellement photogénique qu’il est difficile de croire qu’il est resté vierge aussi longtemps. Le jeune Charles Rivard, chargé de testostérone, y va d’une défloration avec la position du Kama Sutra connu sous le nom de switch Nosegrind. GOEFF CLIFFORD

Coverture : Adam Green frappe à nouveau ! Suite à une entrevue de 8 pages dans le #13, le revoici, avec un gros frontsideflip bien stylé. Voir exposemag.ca pour la vidéo. KASEY ANDREW

La tête hors de l’eau Dan Mathieu dan@exposemag.ca La tête des nuages Guy Lévesque guy@exposemag.ca Cumulus Dave Appleby, Yanick Nolet, Pierre Poirier Parfois XXX, souvent WWW Mathieu Champoux

EXPOSÉ

Arthrite juvénile Kasey Andrew, Olivier Binette, Dan Bourqui, David Bouthiller, Geoff Clifford, Mathieu Couture, Felix Faucher, Ben Fournier, Eric Lebeau, Simon Lecavalier, Guy Lévesque, Dan Mathieu, Yanick Nolet, Maxime Pintal, RAHDNEEbrings, Ricky Rose Myopes en devenir David Appleby, David Bouthiller, Alexis Brault, Nicolas Côté, Gabe Ekoe, Felix Faucher,

Oliviero Fontana, Guy Lévesque, Dan Mathieu, Yanick Nolet, Yann Phily-Paré, Robert Penny Il danse dans sa tête Tommy Loyer radiomalade@hotmail.com L’homme qui relit malgré lui Ti-Gras Ventes / Marketing (oui oui!) Daniel Mathieu dan@exposemag.ca

EXPOSÉ

par Guy et Dan photos Dan Mathieu

Tout ce que vous direz pourra être retunu contre vous Wow !, c’est l’été. C’est même le meilleur de l’été, les vacances de la construction. Hummm ! Tous ceux qui travaillent comprennent trop le bonheur de ces deux semaines bien méritées durant l’été. Je rentre de huit jours de slash intenses en Oregon, paradis des parcs et du skate. Rempli de bonheur, je reviens à Montréal. Premier débuzz, notre no mans land de parc. Même le Pipe arrive difficilement à me remonter le moral... et j’apprends que maintenant, le billet d’infraction pour avoir fait du skateboard sur le mobilier urbain est passé de 136 $ à 620 $ (500 $ + 120 $ de frais). Quoi ? 620 $ pour avoir fait du skateboard... on parle bien de la même chose n’est-ce pas ? La planche à quatre roues que les JEUNES (en majorité) poussent à la sueur de leur front au lieu d’être assis, blasés, devant un écran cathodique qui leur donne un air de zombie. 620 $ pour faire du sport crisse. What the fuck ? Comment une contravention peut faire un saut de 500 % ? La ville remplie déjà ses coffres avec les infractions pour la propreté et l’augmentation des frais de stationnement il me semble. À ce que je sache, il n’y a pas eu de crise majeure avec les skaters à Montréal. Donc, comment justifier cette hausse aberrante ? Une plaza merdique à repayer peut-être...?

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EXPOSÉ

Des contraventions de 620 $ à des jeunes qui, pour certains, n’ont même pas de travail et doivent survivre avec la rente hebdomadaire de papamaman. D’un côté, nos gouvernements investissent des millions pour promouvoir l’activité physique, mais de l’autre, 620 $ parce que je fais des ollies dans un parc.

ça fait plus de 12 ans que nous skatons au Peace Parck et les ledges sont à peine usés. Si le policier était en voiture, faites remarquer que la voiture a roulé durant les 40 minutes nécessaires à la rédaction du billet. Entre maganer un ledge et maganer l’air que nous respirons, qui mérite un billet ?

Si vous recevez un billet, contestez-le ! Présentez-vous en cour et défendez votre cause. Tout d’abord, le billet de 620 $ pour « utiliser le mobilier urbain à une autre fin que celle à laquelle il est destiné » existe seulement dans l’arrondissement Ville-Marie. Partout ailleurs sur l’île de Montréal, cette même infraction vous coutera entre 85 $ et 136 $. Les policiers utilisent cet article de loi (Ca 24-085, art. 28) pour chasser les indésirables des parcs et autres endroits publics. Il est clair que par cette augmentation abusive, Ville-Marie, le coeur touristique estival montréalais, veut chasser les caractères louches de son territoire. Mais il semblerait que certains policiers, plus zélés, l’appliquent au skaters. Le juge sera probablement au courant de la problématique Ville-Marie et il y a de fortes chances qu’il (ou elle) connaisse très bien la Place-de-la-Paix ainsi que la faune qui l’habite. En toute logique, si vous n’êtes pas blanchi, au moins la contravention sera ramenée à 136 $ comme partout ailleurs sur l’île. Aussi, mentionnez qu’il n’y a AUCUN endroit adéquat sur l’île de Montréal pour le skate. (Voir l’article sur le « skate plaza » dans le #13 d’Exposé). L’argument de vandalisme ne tient pas la route, come on,

À ma connaissance, trois skaters ont reçu des billets de 620 $ jusqu’à maintenant. Trois de trop, c’est clair. Toutefois, la plupart des policiers maintenant affectés au centre-ville sont jeunes alors, lorsqu’ils vous interceptent, resté tranquille. Répondez à leurs questions et faitesleur comprendre que vous cherchez seulement à pratiquer votre sport. Collaborez autant que possible. Toutefois, lorsque confronté à un 5-0 borné, j’éprouve toujours un malin plaisir à lui demander commet il se sent lorsque sa femme lui demande : « comment fut la journée chérie ?» et lui de répondre : « bah, j’ai donné un billet de 620 $ à un kid qui faisait du skate... » En plus des arguments mentionnés plus haut, en voici un solide. La contravention pour une première conduite en état d’ébriété sera entre 200 $ et 2 000 $ en plus de tout le reste. Donc disons environ 1000 $ pour conduire saoul et 620 $ pour faire un kickflip... S.V.P. qu’on m’explique !

Un 5-0 en 5-0 à Baie-Comeau ! L’agent Rouleau est mieux placé que quiconque pour comprendre et être respecté des jeunes parce qu’il partage la même passion qu’eux ! Y’a de l’espoir ! EXPOSÉ

SKATE

BOARDING

DAY

On s’est fait rouler ! D’Atwater à Delorimier en passant par St-Laurent, les skateboards se sont fait rouler à Montréal le 21 juin dernier à l’occasion du Go Skateboarding Day. Dans le cadre des festivités organisées pour cette journée internationale du skateboard, le Emerica Wild in the Street a réuni pour une 3e année consécutive plus de 300 skaters prêts à prendre d’assaut les rues du centre-ville afin de célébrer notre sport fétiche dans le chaos et la désorganisation qui lui donne tout son charme. Ici, comme partout ailleurs, le skateboard se célèbre à l’année. Mais, contrairement à la majorité des villes d’Amérique du Nord, voire du monde, les skateboarders montréalais, eux, se font rouler à l’année ! Plus particulièrement en 2007. Là était donc la mission derrière cette manifestation singulière de notre amour du skateboard. Faire savoir à la ville qu’on existe et de faire entendre notre voix par le bruissement de nos roues sur l’asphalte afin d’être écouté. Surtout quand il s’agit de la construction de skateparcs ! Nous y reviendrons plus tard... Quant au déroulement de la journée, malgré la menace de la pluie en début d’après-midi, skaters de tous âges, avec des formats de planche et de pantalons de tous styles, diplômés et freshmen de toutes les écoles, se sont massés au point de rendez-vous : le Square Cabot. Ves 16 h 20, le signal du départ fut donné par Marc April, maître de cérémonie ou instigateur du désordre, dépendamment de quel côté des forces de l’ordre vous vous trouviez ce jour-là...

par Alexis Brault photos Dan Mathieu

En pleine heure de pointe, sous le regard abasourdi des passants de la rue St-Catherine, la meute de skater a fait rugir ses roulements à billes jusqu’à la première halte, les bureaux du maire, aussi anciennement spot fétiche des skaters de l’île : l’hôtel de ville de Montréal. Les esprits se sont alors un peu échauffés et les gardes de sécurité ont dû rebrousser chemin à l’intérieur de leur forteresse de la fraude face à la horde de skaters déchaînés. Quelques sons de sirènes de police plus tard, c’est avec les menottes aux poignets que les policiers ont convaincu Marc de placer son clan sous escorte policière pour le restant du parcours... Après un bref arrêt à la Pointe à Callières, question de donner au monument du musée une raclée historique de tricks, les participants ont pu reprendre leur souffle quelques instants à la Place de la Paix. La troupe entreprit ensuite le dernier bout de son périple vers sa destination finale : le « Skate Plaza » (notez ici l’utilisation cruciale des guillemets) situé sous l’entrée de la Rive-Nord du pont Jacques Cartier. Tel que dénoncé dans le numéro précédent d’Exposé (#13), cette tentative médiocre de répondre à nos besoins en matière d’endroit légal pour la pratique du sport est une véritable insulte à tous les skaters de l’île. C’est donc sous une pluie symbolique de tomates, que tous ont pu allègrement signifier leur mécontentement envers cet éléphant blanc.

Que diraient les hockeyeurs si on leur construisait une patinoire en forme de losange au lieu des dimensions réglementaires ? Qu’en penseraient les contribuables si cette patinoire inadéquate et inutilisable avait coûté dans les 6 chiffres ? Tout comme lorsque les arbitres ont suspendu Maurice Richard, ce serait l’émeute ! C’est pourtant exactement ce que la ville de Montréal a fait. Quel pétrin. Surtout qu’ils ont coulé tellement de béton inutilement, que le skateparc existera probablement jusqu’à la fin des temps. Certainement que les archéologues de l’an 2534 n’auront aucune peine à en découvrir les vestiges. Il y a fort à parier toutefois que malgré les tests au carbone 14 (et autres technologies poussées que les scientifiques auront découvertes d’ici là), ces derniers n’arriveront jamais à en identifier la période de construction ni son usage tellement il s’agit d’un anachronisme... En somme, cette troisième célébration du Go Skateboarding Day, comme ses précédentes, aura été une expérience incroyable et mémorable pour tous ses participants. Reste à voir quel en sera le résultat et si notre manifestation aura eu un écho chez nos élus. Entre temps, il va falloir continuer à rouler longtemps avant de voir la lumière au bout du tunnel...

EXPOSÉ

À Gaspé un mardi soir pluvieux, que faire d’autre que vagabonder, bière à la main, à la recherche de spots ? Nous avons trouvé ce rail dans le parking du cégep et quelqu’un a eu l’idée de stationner les fourgonnettes aux pieds du rail pour s’assurer une session le lendemain. Meilleure idée ! Frank Philly-Paré, nose grind.

par Yann Phily-Paré photos Dan Mathieu

De la route et des

LE DOUBLE TROUBLE TOUR C’ÉTAIT 2 TEAMS, EXO ET ULC, QUI FORMAIT UN GROUPE DE 18 GARS PASSIONNÉS DE SKATE QUI S’ENTASSENT DANS 3 FOURGONNETTES POUR UN PARCOURS DE 2400 KM EN 7 JOURS. LE PARCOURS ÉTAIT EN DEUX PARTIES, LES 3 PREMIERS JOURS, ON AVAIT 4 DÉMOS SUR LA CÔTE-NORD, DONT LE DERNIER À SEPT-ÎLES. POUR LE RESTE DE LA TOURNÉE, LE CREW SE SÉPARAIT; LES GARS DE ULC DEVAIENT RETOURNER VERS QUÉBEC ET LOUIS GRÉGOIRE DEVAIT ALLER CONSTRUIRE LE SKATEPARC DE SILLERY. LE EXO UNDERCOVER TOUR COMMENÇAIT. ON A TRAVERSÉ LE FLEUVE DE GODBOUT À MATANE ET S’EN SONT SUIVIS 4 JOURS DE SKATEBOARD DANS UNE DES RÉGIONS ENCORE ASSEZ INEXPLORÉES PAR LES SKATERS DE CE MONDE; LA GASPÉSIE. LA PHRASE DU TOUR; « TCHEK EL RAIL », À LAQUELLE ON NE POUVAIT SE FIER QU’À L’INTONATION POUR SAVOIR SI LE RAIL ÉTAIT RIDICULEMENT IMPRATICABLE OU PARFAITEMENT PARFAIT !

rails!

EXPOSÉ

Les tournées, une autre vision du skate Quand on réside depuis longtemps dans une certaine ville, on a déjà identifié les lieux qui sont skateable ou non et on aboutit très souvent aux mêmes endroits. Lors d’une tournée, on est forcé de scanner le paysage constamment pour ne pas manquer LE spot, s’il en est un, dans chaque ville. C’est important d’ouvrir l’œil pour profiter de ce monde nouveau dans tout son potentiel. Sur la Côte-Nord, les villes sont assez importantes pour nous permettre de laisser aller notre imagination pratiquement sans limites, même les roches sont parfois des spots ! La Gaspésie, une autre rive, un autre genre de tournée ! Faire du skate en Gaspésie n’a rien à voir avec la session de skate de tous les jours. Oubliez les warm-up spots et les sessions de flat au soleil. Chaque jour, c’est plusieurs heures de route en longeant le bord de la mer sans croiser le moindre mètre carré d’asphalte. On roule et on se demande parfois ce qu’on fait là, au bout du monde à essayer de faire du skate. C’est alors qu’on entre dans un village qui se trouve à être une suite de maisons sur le long de la route. Au milieu de ce petit coin peuplé, il y aura une église avec des marches et un rail. Seul endroit skateable

à des kilomètres à la ronde. Donc là, on sort de l’auto et on se demande « Qui est assez motivé pour skater un rail de treize marches après 4 heures de route ?» Alex Imbeault répondait toujours par l’affirmative, que ça soit en sortant du bateau en arrivant à Matane ou après avoir poursuivi un orignal sur le bord de la route.

Frank Philly-Paré est vraiment under rated. Il skate tout sans retenu. Fs flip to grosse poutine. Alex Morin et son stash anti-leucémique

Le cas d’Alex Morin Morin, ou « Mo! », c’était le nouveau en tour, la recrue. Souffre-douleur à ses heures pour une phrase mal placée, le jeune YO a toujours le sourire fendu jusqu’aux oreilles et a toujours une raison pour rire, que ce soit de lui ou de quelqu’un d’autre. Doté d’un talent incontestable, sa persévérance est probablement ce qui l’a mené aussi loin. À 17 ans, il se remet d’une Leucémie qui lui a été diagnostiquée au début de février, ses cheveux courts n’étant pas un choix de style, mais le signe qu’il se remet à toute vitesse d’une maladie qui fût son plus gros défi à vie. Le jeune sautait par-dessus les marches et les rails malgré la fragilité du bas de sa colonne où les prélèvements de moelle épinière sont faits assez régulièrement par les médecins, pour vérifier son état. C’est vraiment une leçon de vie pour chacun de nous de voir autant de courage de la part du plus jeune membre de la troupe.

Le capitaine Flynn. < Bien relax au volant d’une minivan, je suivais St-Lo sans me poser de questions, en route vers nulle part, lorsqu’un orignal surgit devant moi. Notre premier reflex (à moi et l’orignal) fut de prendre une pause et de se regarder. Lorsque la fourgonnette qui me précédait s’aperçu que je ne suis plus derrière eux, ils arrêtent dans le stationnement d’une église et, révélation, un rail parfait! Alex Imbault, smith grind first try après 5 heures de route.

EXPOSÉ

Le parc de Matane Un simple petit commentaire pour mentionner la bonne organisation des gens de cette petite ville. En 3 ans de tournée pour EXO à travers le Québec, on a vu beaucoup de skateparcs et c’est avec regret que nous avons constaté la piètre qualité des skateparcs québécois. Sauf le parc de Matane qui est, à mon humble avis, le plus beau skateparc extérieur du Québec. Nous aurions pu skater là pendant des heures, sans jamais comprendre pourquoi dans les grandes villes on fait rire de nous avec des skateparcs ou des plazas ridiculement mal conçues et mal construites. Le capitaine Flynn Évidemment, on ne pouvait pas être assez chanceux pour avoir un tour de 7 jours ensoleillé. Alors le matin où on s’est levé à Gaspé, il tombait une légère bruine sur la baie des Chaleurs qui éliminait toute possibilité de skater. On a donc décidé de se la jouer touriste, en se dirigeant vers le rocher Percé. Pendant qu’on vagabondait sur une falaise pour admirer le fameux rocher, Dan partit plus loin pour trouver le spot ultime pour prendre une photo.

Sur le chemin, il fit la connaissance du capitaine Flynn, un vieux loup de mer qui était propriétaire du terrain sur lequel nous nous trouvions. Il vivait ici depuis près 50 ans et possède un bon lopin de terre. À la retraite, le vieil homme plante des arbres et espère simplement avoir le temps de les voir pousser avant de prendre le large pour de bon. C’est cool la Gaspésie, on y apprécie tellement la vie, d’une façon qu’on oublie parfois en ville. Après Gaspé, on a continué à rouler dans la Baie des Chaleurs sans vraiment réussir à trouver quoique ce soit à skater. Donc après cette quête infructueuse à la limite du Nouveau-Brunswick, on a décidé d’écouter « popa » St-LO, et se diriger vers le coin d’où lui et l’agent Rouleau sont originaires; Rimouski. Là-bas, on a évidemment trouvé quelques trucs excellents à skater et nous sommes allé à cette fameuse Cantine de la Gare, où ils te servent le plus gros hot-dog légalement vendable dans le monde pour juste 5 piastres! En finissant notre « pout’ », on parlait déjà des plans pour l’an prochain... Watch out!

Une église dans un village de pécheur, Yann Burner qui s’entête sur son fs board alors que quelqu’un empêche le « bedeau » d’ouvrir la porte de l’église... oublier ça, fallait y être.

Jo Quirion, fs noseslide sur le ledge d’une église abandonné. Baie Comeau. Rouleau, ça va ?

EXPOSÉ

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par Oliviero Fontana

Marc est un pur skateur. Il sillonne les rues de Montréal depuis toujours. Il a eu toutes les raisons de laisser tomber le skate, tel que les blessures et le manque de support. Toutefois, il ne s’est jamais laissé abattre. Pourquoi demandez-vous? Parce qu’il est habité par une ténacité hors du commun. Tout le monde devrait prendre exemple sur lui. Marc s’implique dans la scène sans rien attendre en retour, allant même jusqu’à se faire arrêter, tel qu’en témoignent les images du Go Skate Day 2007. Dans ce domaine où les têtes enflées sont la norme, Marc reste simple et facile d’approche. Si vous le rencontrez, n’hésitez pas à lui parler et, qui sait, il deviendra peut-être votre prochain meilleur ami pour skater et il vous motivera à vous dépasser, comme il le fait pour moi. Bien dissimulé derrière ses lunettes Marc ne peut s’empêcher un wallie, malgré les arvertissements policiers lors du GSD

EXPOSÉ

GEOFF CLIFFORD

EXPOSÉ

Parle-nous un peu de tes débuts. J’ai commencé à skater à Richmond en Estrie vers 1988, nous étions seulement 2 skaters. Ensuite, autour de 93-94, j’ai déménagé à Drummondville où la scène était plus grosse. C’est à cette époque que j’ai compris que je skaterais pour toujours, car on n’avait pas assez de spots. Jamais assez ! On s’est mis à faire du pouce, parcourant villes et villages pour finalement découvrir Montréal. Mais à Montréal, dans ces années-là, ce n’était pas comme aujourd’hui... pour intégrer le crew, c’était « tasse toé de là mon esti, ou je te rentre dedans !» J’ai aussi habité Granby durant 4 ans, où j’ai rencontré Dave Ruel, le plus stylo des Cantons-de-l’Est. C’était de bonnes années, nous avions de bons spots, un char pour se rendre en ville, et un super beau parc extérieur que nous avions construit en collabo avec la ville. Les skaters de Montréal venaient à Granby Zoo juste pour notre parc. Je me suis finalement retrouvé à MTL en 2000. Tu as plusieurs boards accrochés dans ton salon. Que faut-il pour qu’une planche mérite sa place sur ton mur ? Je ne sais pas trop... peu être m’apporter de l’inspiration, comme mon Bernard et mon Penny Mush, qui ne cessent de m’inspirer, car ils me rappellent mes meilleures années ainsi que le temps du skate house avec Bernard. Parle-nous du temps où tu vivais avec Bernard dans le skatehouse sur Maisonneuve. Comment se passaient les journées ? Le fameux skate house, le quartier général Island à 2 minutes de Berri.

Bernard était le chef, car il était le plus motivé d’entre nous. Toujours à la recherche de spots. La nuit, il réparait certains spots avec du ciment. Parfois, MAD l’accompagnait avec sa scie à métaux. Cet appart était comme un skateshop, il y avait toujours des chilleux et des kids qui venaient acheter du shit. Ont skatais à tous les jours et c’est là que le Island Crew à pris forme. On était la référence pour les spots et tous les skaters de l’extérieur venaient chiller au skatehouse. P.J. Ladd, Galland, Wade et bien d’autres. Merci Bernard pour ces belles années de vrai skate. Maintenant que les jeunes filment leurs moindres faits et gestes sur leur skate, crois-tu qu’ils oublient pourquoi ils font du skate ?

Malheureusement, beaucoup oublie la base qui est d’avoir du fun avant tout. Allez plus vite, faire des ollies, skater et prendre le temps d’apprécier toutes les étapes d’un trick. Filmer, ça fait de bons souvenirs mais il ne faut pas vivre que

pour ça, car tu oublies rapidement d’avoir du fun avec tes chums et ton board.

À quel âge as-tu commencé à être commandité? Commandite = pression parfois. Si tu skate que pour ça, arrête tout de suite, car ça ne donne rien. Les sponsors doivent venir tout seuls, crois-moi. J’ai skaté longtemps avant d’avoir ma première commandite, j’avais 15 ans et je skatais depuis environ 7 ans. En ce moment, je n’ai pas trop de commanditaires, il faut bien que je laisse la place aux nouvelles recrues, qui sont vous, jeunes Quebs. Alors, faites-vous du fun et enlevez-vous les commanditaires de la tête. Et si jamais tu es commandité, n’oublie pas que tu skate pour toi. Pas pour le gars qui te commandite. C’est entre toi pis ton board le gros. Point ! Tu es un membre originel du Island Crew. Que représente le Crew pour toi et qui en est la relève ? Le Island Crew, c’est tous les vrais skaters qui skatent downtown, et partout à MTL. C’est aussi « l’officiel vidéo production » de Montréal par Éric Lebeau, Alexis, Frank Lam, Mathilde, Zema et bien d’autres. Qui sont les recrues ? C’est tous ceux qui skatent à Peace et Berri, l’école de Island. Vous tous, vous savez qui vous êtes. Bienvenue dans le Island Crew.

Cette entrevue tourne vraiment autour du GSD, c’est en rentrant d’une première rencontre avec les différents organisateurs du GSD que nous avons trouvé ce spot. Ollie to bank Avec ce no-comply frontside tailslide Marc transpose son style du East Coast à la ville de Lima, au Pérou.

EXPOSÉ

FELIX FAUCHER

DAN MATHIEU

EXPOSÉ

Profitant d’une inatention du dragon, Marc ollie d’une bosse de la queue, à une autre DAN MATHIEU

EXPOSÉ

BI NE TT E

Tu as fait plusieurs voyages pour skater. Lequel as-tu le plus appréciée t où sont les meilleurs spots ? Je suis allé en France, Espagne, N-Y, Boston, S.F., L.A., S.D., Burnside, etc. Mais mon meilleur voyage c’est Lima, au Pérou. Que des vrais skaters avec le coeur à la bonne place. Du ciment, des trannys naturelles, 10 millions d’habitants, pas de pluie, ça ne coûtent rien pour vivre...

Tu explores la ville comme personne et tu es toujours à la recherche de nouveaux spots. Que faut-il pour qu’un spot t’inspire ? Il faut juste rester attentif. Même sur les rues et spots que tu skates tous les jours, car il y a toujours un spot caché. Prends différents chemins pour te rendre du point A à B et regarde chaque fois avec un oeil différent. Parfois, j’aime mieux les spots vraiment sketch, c’est plus de challenge et tu apprécies beaucoup plus lorsque tu blast ton shit.

OL IV IE R

Pourquoi une bonne partie des skateurs de notre génération n’aime pas bouger, et reste toujours au Peace ou au Square ? Les bons vieux spots on les aime, on y est habitué, on y reste collé, car les chumés sont là. Mais, parfois, ça vaut la peine d’aller shreder autour, car new spots = new tricks, nouvelle inspiration, nouveaux chumés... etc. Tu étais très impliqué dans le Go Skate Day. Tu t’es même fait passer les menottes. Que t’a dit la police ? Après m’être fait solidement arrêter, j’ai eu droit à des insultes en tout genre, et même des menaces de la part de certains des policiers. Ils croyaient que j’étais l’organisateur, donc ils me tenaient responsable pour cette manif. Ils étaient tellement stressé et pris au dépourvu, qu’ils étaient sur le point d’appeler l’escouade antiémeute ! Heureusement l’un d’entre eux à prit le temps d’écouter ce que j’avais à dire, et il a rapidement compris que je n’étais pas l’organisateur et que

plaza aux tomates extra poubelle. Ils ont vite compris

que ce serait le chaos s’ils me gardaient, alors ils m’ont relâché et mis responsables de garder le contrôle sur la manifestation. Certains policiers m’ont dit des choses comme :

« té mieux de faire attention à toé le grand, ont te manquera pas cet été, tu vas payer, mon osti d’trou d’cul » Crois-tu qu’avec ce genre de manifestation nous améliorons notre image ou, au contraire, nous faisons juste empirer les choses ? Depuis la première manifestation GSD, les policiers nous ont offert de nous escorter, mais ça briserais le « vibe » du GSD . Donc, nous le faisons en hors-la-loi. Le problème est que certains d’entre nous ont fait du carnage cette année, notre image en est malheureusement ternie. Je pense sérieusement que si nous avions averti les autorités et si nous n’avions pas foutu le bordel, il n’y aurait pas de contraventions à 620 $ aujourd’hui. Chaque fois que tu es à un spot, tu skates comme si c‘était la dernière fois. Tu n’arrêtes jamais. Où trouves-tu toute cette énergie ? Tu l’as dit mon chum. C’est comme si c’était la dernière fois à chaque fois. Parfois, j’ai tellement mal que si j’arrête, c’est pire. Donc, je continue, car lorsque je suis sur mon board, j’oublie tout, même la douleur.

le but de notre manifestation était d’avoir du fun et de dénoncer la minable

Je sais qu’à 27 ans, les petits bobos sortent...? Pas de petits bobos, des gros bobos tu veux dire. Genre, une vingtaine de fractures et entorses de tout genre, dislocations diverses, ernies discales, en veux-tu, en vla! Est-ce que ça m’empêche de skater ? Non. Quand tu as le skate de gravé dans le coeur, c’est pour la vie. Je suis prêt à souffrir pour ce que j’aime le plus au monde. Les étirements, c’est le secret pour être en forme et skater longtemps. Si la police débarque au Peace Park, tu cours ou tu restes ? Hummm... si c’est Pizza Paquette ou Petit-Manche, je cours et ne me retourne pas. Ou je beurre épais, ou je ferme ma gueule... Qu’est-ce qui te rend heureux ? Le skate, les bros, les filles, le marbre et le ciment, le soleil, la forêt, les breuvages, la bouffe, les partys, multigrain et c’est ça... Remerciements Merci à mon oncle Dan, Guy, Gab et Oliviero d’avoir rendu ma première entrevue possible, je croyais que ça n’arriverait jamais. ISLAND CREW, Leboski, Felix, Bobby pour les p’tits Lakai très chaud, Underworld, Alex, B et AJ, Phil Beauséjour le Soldat, JP Bro, Jessy Bernier, Dave Ruel, Mike at S&J, Carl, mi amigo de Peru, Geof, Alexis, OG, Bernard, ma famille, Dieu, mes chats, Leelou, encore une fois, Fontee, merci pour tout. Merci à tous ceux qui m’ont aidé durant ces nombreuses années et ceux que j’oublie,

paix-east...

Vous êtes surement passé là sans remarquer les possibilités... 5-0 DAN MATHIEU

Nose slide to switch 5-0 EXPOSÉ

DAN MATHIEU

EXPOSÉ

MEMORIAS PERUANAS

texte et photos Félix Faucher

Arequipa, Pérou

QUAND EST-IL DE L’AMÉRIQUE LATINE? EST-CE QUE LES SKATERS AMÉRICAINS QUI Y SONT DESCENDANTS SONT LA SEULE CONTRIBUTION QUE CE CONTINENT AIT FAITE AU SKATEBOARD? EST-CE QUE LE BRÉSIL EST UNE EXCEPTION PAR SA CAPACITÉ À PRODUIRE DES SKATERS DE TALENT EN QUANTITÉ INDUSTRIELLE? DANS QUELLES CONDITIONS ÉVOLUENT CES ATHLÈTES? SONT-ILS AVANTAGÉS PAR LE CLIMAT DOUX QU’ILS ONT À LONGUEUR D’ANNÉE? LES HUIT DERNIERS MOIS PASSÉS À DOCUMENTER ET OBSERVER LA SCÈNE AU PÉROU ET EN ARGENTINE A AIDÉ MA COMPRÉHENSION DU SUJET. LIMA ET BUENOS AIRES, DEUX VILLES DE 10 MILLIONS D’HABITANTS, PEUPLÉS ENTRE AUTRES DE SKATERS. Buenos Aires est considéré comme le New York de l’Amérique du Sud. Elle possède même son quartier Soho. L’Argentine a subi une grave crise économique au tournant du millénaire. Cette situation a eu des répercussions sur la scène de skateboard; les entreprises brésiliennes, pour qui l’Argentine était un marché important, supportaient les athlètes nationaux. Lorsque le marché s’est effondré, elles sont parties. Des professionnels sont donc restés sans le sou. Comme le pays, la scène du skateboard est entrée dans une période de morosité de laquelle elle commence à peine à se sortir. Bien que la pauvreté soit présente à des niveaux supérieurs à ce que l’on est habitués de voir en Amérique du Nord ou en Europe, Buenos Aires est une ville majestueuse. Le centre-ville est propre et bien planifié. Les rues regorgent de palmiers et de végétation. Pour ce qui est des rues Dans le nord du Pérou se nichent quelques plages paradisiaques où l’eau de la mer est chaude à longueur d’année. Cette minirampe a été construite par un ami états-unien qui a décidé de s’installer à Mancora, légendaire village pêcheur transformé en ville de surf, de party et de vacances. Alberto Montes fait vingt heures d’autobus pour éclater ce melancholy face à la mer.

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Buenos Aires, Argentine.

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importantes, Buenos Aires ne donne pas sa place. La 9 de Julio, considéré comme la plus large avenue sur la terre, croise Rivadavia, la rue la plus longue au monde. Buenos Aires, ou la Capitale Fédérale comme on l’appelle, compte en plus avec celles qu’on dit être les plus belles femmes du monde (il n’y a pas que Montréal !) et sur une cuisine de tradition italienne qui vous permettra déguster du café, des viandes et des pâtes hors pair. L’ambiance des boîtes de nuit est unique. Les gens sortent dans les bars à 2 heures du matin, boivent de la bière et dansent jusqu’à 7 ou 8 heures et vont déjeuner. Ils ont même un immense parc au centre ville qui fait penser aux tam-tams, mais géographiquement plat. Le 1er janvier 2007, je m’y suis trouvé à 6 h 30 et toute la jeunesse de Buenos Aires semblait s’y trouver. Des milliers de jeunes faisant la fête dans la tradition Woodstock, avec des ambiances différentes de musique selon l’endroit. C’est définitivement la ville que j’ai le plus appréciée jusqu’à maintenant. C’est comme Barcelone, avec sa beauté naturelle, son architecture et son ambiance de fête et de rock (même avec les mullets). À Buenos Aires pourtant, les gens qui font la fête sont surtout des locaux et la proportion de jeunes dans la population est très importante, alors qu’en Espagne le tout Europe va passer une fin de semaine bruyante à La Mecque du skateboard grâce aux billets d’avion intérieurs à bas prix, alors que la population locale, vieillissante, subit le grabuge à longueur d’année.

Voici de quoi ont l’air la majorité des maisons à Lima. Pas de toit en pente parce que pas de pluie, la plupart en éternelle construction dû au fort taux de natalité et au fait que les maisons multigénérationnelles sont la norme. Los Olivos, Lima, Pérou.

Du gros trafic où Carl prenait son élan, des voitures qui passaient à toute allure sur la rue où il land, et des chars qui ce sont stationnés à côté du muret au moins dix fois et qu’il a fallu tasser une à une en négociant. En plus de tous les gens qui venaient me parler ou qui se mettaient à parler avec Carl. Crisse, il y a même des Québécois qui sont passés à un moment donné ! Carl Labelle, backside kickflip de feu. Lima, Pérou.

Diego Rodriguez backside 360 ollie kickflip avec un style qui tue. Lima, Pérou.

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Quoi de mieux que Lima pour revenir à la réalité ? Cette ville qui fut pendant 3 siècles et demi la ville la plus populeuse des Amériques possède pour sa part un centre-ville à éviter. Un peu comme à Washington, le petit quadrilatère lustré que forment les édifices d’importance nationale est entouré de pauvreté et de délinquance. Contrairement à l’Argentine où, avant la crise, il existait une classe moyenne en pleine vitalité, le Pérou compte depuis longtemps sur une population moyenne sans moyens. La ville de Lima est extrêmement polluée, que l’on parle de l’air, du bruit ou de sa surface. Comme il ne pleut jamais, la poussière règne et les édifices, pourtant peints de couleurs vives, ont l’air de blocs de béton décolorés et sales. Il n’y a jamais eu de skateboarder péruvien qui se soit taillé une place au niveau international. Danny Falla ride avec 5boro de New York, mais c’est à peu près tout. En fait, il y a Danny Garcia dont la mère est péruvienne qui est bien connu de notre culture, mais lors de son passage à Lima il a avoué que c’était sa première fois sur sol péruvien et il était étranger à l’espagnol. Avoir le team És en mini tournée à Lima m’a permis de revoir la ville avec une

perspective fraîche. C’est une ville où l’on mange très bien, où le coût de la vie est bas et où les spots de skate sont nombreux et originaux. La pauvreté et le désordre ont parfois leurs avantages; les lois sont peu nombreuses et pas très respectées, ce qui donne lieu à un chaos, parfois dangereux, mais souvent amusant à observer. Les courses d’autobus dans la ville entre des voitures qui tiennent ensemble par miracle, la bouffe au coin de la rue qui ne coûte rien, les taxis qu’il faut négocier avant d’embarquer et dont la ride de 1 heure coûte 4 dollars. L’océan Pacifique toujours à portée de la main, les nouveaux skateboards bien construits... Enfin, Lima a du potentiel, et les vedettes montantes du skateboard péruvien que sont Daniel Suarez, Freddy Wong, Cristhian Espinoza et Diego Rodriguez seront peut-être parmi les premiers ambassadeurs de leur ville à l’étranger. Si vous voulez expérimenter un peu l’ambiance latino-américaine dont je parle, essayez de mettre la main sur du Andrés Calamaro, Los Abuelos de la Nada, Mar de Copas ou Enanitos Verdes. Parfois les moyens les plus abordables de voyager restent la musique, les films, les photos et l’ouverture d’esprit.

Marc April, fs 180 nosegrind revert, Precursores, Lima, Pérou

Danny Garcia et Silas Baxter-Neil ont été de passage à Lima pour faire des images pour És. Silas prend un raccourci panoramique près de l’Océan Pacifique. .

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Arrêter de fumer la cigarette demande une volonté hors du commun. Oliviero Fontana a arrêté il y a maintenant 1 an. Depuis, sa motivation dans la vie en générale ne cesse de croitre. Non seulement il se claque des switch backside tailslide à Préfontaine, il a aussi écrit l’entrevue de Marc April et le texte pour Jimmy Bisson dans ce numéro d’Exposé, et il nous a proposé 3 idées d’articles pour le prochain numéro ! Way to go Fonte ! DAN MATHIEU

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Que vois-je ? Est-ce Thomas Parent ? Je regarde les mains, de l’huile à moteur, oui-oui, c’est bien lui . Entre 2 compétitions Mountain Dew, Thomas Parent se permet un backlip à saveur New Yorkaise.

> Alex DeCotret commence à être un régulier de la section photo de Exposé. Frontside flip non pas à San Francisco, mais à Boucherville. Entouka, si j’étais un « rep » ou un « team manager »... ai-je besoin d’en dire plus ? BEN FOURNIER

RAHDNEEBRINGS

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Jo Daraiche déchire plus que tous. De plus, il a l’oeil du photographe, et lorsqu’il m’a dit que ce switch flip « lookerait mieux long lens », il avait raison. DAN MATHIEU

Ruda Lopes dans un pool californien. Dan Bourqui m’a fait parvenir cette belle image. J’ai rencontré Dan lors d’un skate trip au Portugal y’a de ça 7-8 ans. À l’époque, Dan était photographe sénior pour le défunt magazine Big Brother. Il avait 37 ans et il avait documenté des moments marquants de l’histoire du skate comme le tournage de « Animal Chin ». Lorsque Big Brother a disparu, Dan a « screené » des boards pour une compagnie de planches pour arrondir les fins de mois. Le métier de photographe est vraiment épeurant et Dan Bourqui est source d’inspiration pour moi. Tout comme le frontside rock de Ruda! DAN BOURQUI

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< William Cristofaro ! T’entends ? Cristofaro ! Big spin frontboard to fakie. RAHDNEEBRINGS

Hugo Balek m’avait assuré que la photo de ce ollie resterait secrète jusqu’à la sortie du mag. J’étais à Toronto il y a 15 jours et Thomas Morrison me disait qu’il trouvait cette photo vraiment sick! Hugo, plus jamais tu seras dans Exposé ! Ahaha! Je niaise man, call moi, on shoot. DAN MATHIEU

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Matt Lane, kickflip noseslide.

Francis Bellefeuille, fs noseslide.

GEOFF CLIFFORD

MATHIEU COUTURE

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Un dimanche à la piscine

par Guy Lévesque photos Dan Mathieu, Guy Lévesque

Par un dimanche ensoleillé, quoi de mieux que se tremper les pieds dans l’eau fraîche d’une piscine tout en matant les nénettes aux bikinis colorer? Peut-être une journée rêvée pour la plupart des gens, mais pour nous, le dimanche à la piscine, on garde l’eau fraîche dans des bouteilles et les nénettes en bikinis sont plutôt barbues avec du bleu, et des bleues, plein les bras.

Donc, quatre voitures ont quitté la grande ville pour un exil dans le nord. Avec la rumeur d’une piscine vide skateable et personne pour venir écourter la session, ça n’en prenait pas plus pour motiver une vingtaine de vétérans. Petit arrêt rapide à l’épicerie pour des rafraichissements et des victuailles, car un BBQ nous attendait pour ajouter au plaisir. Après des kilomètres de construction à regarder le bumper de la voiture avant et avoir celui de la voiture arrière dans le miroir, on a finalement passé la porte qui annonce le nord, nous commencions à être impatients de voir la grande bleue. Tourne ici, rentre là et stationne-toi à côté de la clôture.... Nous y étions.

Depuis le passage de Marc Tison, la question n’est plus : « As-tu fais un backside smith ?» La question est désormais : « Quelle longueur et quelle vitesse ?»

Je rêve surement... un décor surréaliste de végétation débordante avec une tâche bleu pétant, qui clash avec les bruns et les verts. « On dirait le décor des îles hawaiiennes ». Le shalow end est déjà débordant de « baigneurs » et le BBQ est fumant. Chacun y va de sa ligne pour finir sur le coping à imprégner ses trucks d’une nouvelle couleur témoignant de cette journée mémorable !

En haut à Droite : Stéphane Picard, l’homme qui a trouvé cette beauté en Crail 5-0. Au milieu : Éric Mercier n’a pas eu peur de se mouillé avec un fs Alley-Op. En bas : Guy Lévesque est allé jouer dans les coins avec un fs 5-0.

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�� à la piscine ! SE METTRE SUR SON 36 : EXPRESSION QUÉBÉCOISE DE SOUCHE PROFONDE ET BIEN HONNÊTEMENT MYSTÉRIEUSE SIGNIFIANT SE METTRE BEAU OU BELLE, ÊTRE CHIC. PRÊT-À-PORTER LORS DE VOS PARTY DE FAMILLE, KEK RAVE DU JOUR DE L’AN OU UNE MESSE DE MINUIT, OU ENCORE À OFFRIR EN CADEAU À UN ÊTRE CHER, CES ITEMS SAURONT SATISFAIRE VOS BESOINS LES PLUS SPÉCIFIQUES.

DU TERRAIN DE GOLF À LA PISCINE OU VICE VERSA : RVCACLOTHING.COM, MATIXCLOTHING.COM, EZEKIELUSA.COM

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DE LA SLIP-ON À LA GOUGOUNNE, TOUT CONTRE LE PIED D’ATHLÈTE : EMERICASKATE.COM, ETNIES.COM, DCSHOES.COM

FIER COMME UN COQ: RVCACLOTHING.COM, MATIXICLOTHING.COM, DCSHOES.COM, EZEKIELUSA.COM

SORTIES DE BAIN POUR JEUNES DAMES : ETNIES.COM, DCSHOES.COM, EZEKIELUSA.COM

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par Oliviero Fontana

Jimmy Bisson est un exemple de détermination, c’est avec beaucoup de motivation qu’il est devenu un skateur de rail hors pair. Il affectionne les trucs dangereux (kick flip board slide Camilien Houde, nollie fs board le rail du centre Bell...). J’ai fait sa connaissance alors que je travaillais au Underworld, il venait chaque mois avec son oncle acheter 5 boards. Après plusieurs visites, j’ai voulu savoir ce qu’il faisait avec autant de planches. Je lui ai donc demandé s’il avait du footage à me montrer. Et il me montra une vidéo dans laquelle il skate son sous-sol, en Abitibi. Dans sa vidéo, il exécute des trucks sur son curb en poussant sur un mur pour avoir de la vitesse ! Chaque hiver, je lui parlais par msn et il me disait comment il avait hâte de venir à Montréal pour y passer l’été et skater avec moi. Comme il vient d’un petit village du nord de la Belle Province, il a cette façon de parler et cette gentillesse légendaire des gens de région. C’est un bon gars avec qui skater. Il ne se plaint jamais, car il n’a jamais eu de bons spots dans son village.

RICKY ROSE

Je sais qu’il est une vedette en Abitibi, et je crois qu’il est en voie de faire la même chose ici, à Montréal! Jimmy est commandité par Infini-t, il a 20 ans et il vient de Matagamie

KASEY ANDREWS

Jimmy Bisson

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La bonne vie... DE STEV E BERR A Encore. Encore une fois, sur la ligne d’la mort, la « deadline », celle que nous aimons tant courtisé, sans aucune raison, ou bien pour l’adrénaline qu’elle nous procure quand nous voyons le temps passé et que notre travail n’est pas accomplie ou mieux encore, pas commencé du tout. Comme c’est le cas pour moi en ce moment. Pour ce numéro, j’avais prévu réaliser une entrevue avec Steve Berra à propos de son premier long métrage, « The Good Life », dont il est auteur et réalisateur. Ça faisait un bon moment que j’attendais le film de Steve, au moins deux ou trois ans. Je ne suis pas un « fan » de Berra, mais dans une vieille entrevue il disait qu’il était en écriture d’un long métrage. Alors, j’attendais ce film. Je suis un « fan » des gens qui exercent plus qu’un talent. Surtout chez les skateboarders. Comme Ed Templeton qui est peintre, photographe et propriétaire d’une compagnie, Jason Lee qui est acteur, Nata Kaupas, qui est designer graphique, et j’en passe.

La présentation terminée, les lumières s’allument partiellement et Berra traverse la salle pour répondre aux questions des gens. Conférence de presse sans journaliste. Assez timide à l’avant, sa première réponse suivant la question, quelle est ton background ? « I’m professionel skateboard », s’élance-t-il avec assurance. L’auditoire est déséquilibré. Je poursuis avec la deuxième question qui porte sur sa relation entre tourner un film de skate et un film cinématographique... et j’enchaine avec une sous-question plus personnel. Il est déstabilisé. «How do you know it» precise-t-il. J’avais fait mes devoirs. Cela me serait plus facile pour me présenter personnellement après la période de questions. Berra quitte la salle. Je vais me présenter. Lui glisse un mot sur le magazine et l’entrevue que je veux faire avec lui. On échange un peu sur le skate. Il semble content, le projet l’intéresse, échange de courriel et ça y est, c’est dans la poche. Même, un courriel de la part de Steve est dans ma boîte de réception m’assurant qu’il travaille sur l’entrevue. L’attente de ses réponses fût source de nervosité jusqu’à la dernière minute, pour finalement m’apercevoir que mon chien était mort...

Après avoir été accepté au Festival de Sundance pour présenter son film où il a été bien reçu, Berra nous présentait The Good Life, ici au Québec, au festival du film de Mont Tremblant. C’était ma chance de voir ce film pour m’enrichir de questions et surtout, finalement l’apprécier, tout simplement. J’ai eu plus. À ma grande surprise, Steve était présent dans le village jet set-extrême des Laurentides, au Québec. Je menais une bonne vie à ce moment.

La semaine suivante, je lui fais parvenir les questions. Tout est correct de son côté. Quelques semaines de silence. Mon « deadline » approchait de plus en plus. La mort. Je voyais la mort s’approcher de plus près. La mort de mon entrevue. La nervosité, l’anxiété, le stress et la déception étaient de plus en plus en moi. Déception surtout. Ensuite questionnement. Pourquoi ? Peut-être que mes questions n’étaient pas à son goût ou bien après tout je ne suis que Yanick Nolet, un simple graphiste qui écrit quelques histoires de temps à autre vivant

Mon idée de l’entrevue était que Steve nous parle de la relation entre sa carrière de skater professionnel, et sa carrière dans le cinéma. Ses projets, ses fréquentations hollywoodiennes, d’où l’idée principale du scénario lui était venue et surtout, je ne voulais pas seulement parler du film. Je ne connais pas assez le cinéma. Excepté triper sur les films de Larry Clark, avoir voulu marier Winona Ryder à maintes reprises, regarder la télésérie américaine The O.C à l’instant présent et détester Harry Potter, je ne peux pas faire de critique cinéma. Le film raconte l’histoire de Jason Prayer, un jeune dans la vingtaine interprété par Mark Webber, atteint d’une maladie et qui vit avec sa pauvre mère au Nebraska. Steve Berra a d’ailleurs vécu au Minnesota une partie de sa jeunesse. Histoire touchante sur la maladie, la mort, l’amitié, le mensonge, l’amour et l’espoir joué par une talentueuse brochette d’acteurs et d’actrices talquent Zooey Deschanel, Bill Paxton, Chris Klein, Bruce McGill, Deborah Rush, Mark Webber, Harry Dean Stanton et Patrick Fugit. La direction photo est magnifique et nous fait ressentir la froideur de cette ville au slogan The Good Life.

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Voulant montrer la vie d’un jeune qui a de la difficulté à entrer dans le « moule » de la société, Steve s’est servi de ses expériences d’adolescent, en tant que skater dans une ville remplie de « Jocks ». Excellent premier long métrage pour Berra, il nous démontre ses talents d’auteur et de réalisateur à la fois.

Mon idée de départ était d’essayer de rejoindre Berra soit par son agent, par la compagnie de distribution de son film ou... je n’ai aucune idée comment je m’y serais pris, mais j’y tenais.

Assis dans la petite salle en plein coeur du village, je côtoie quelques gros noms du showbiz québécois. Les lumières se tamisent, le film commence.

par YN photo Google

« I’m professionel skateboard », s’élance-t-il avec assurance. L’auditoire est déséquilibré. à Montréal. Peut-être que si je lui avais dit que je travaille indirectement avec Réjean Tremblay m’aurait-il répondu ? Soudain, autre chose m’effleure l’esprit. Davantage après la lecture d’un texte signé par Félix Faucher qui devait être l’outro de ce numéro, mais faute d’espace, ce sera dans le prochain. Ce texte traite des skaters québécois et péruviens qui ont du talent, mais qui n’en vivront jamais faute de leur situation géographique. Cette espèce de barrière qui nous fait souvent sentir mal quand nous voyageons. Alors voilà, c’est peut-être parce que je vis au Québec et que c’est un magazine québécois que Steve ne m’a pas répondu. En fait, je ne veux pas le savoir. Je mène une bonne vie. Sans rancune, mon Steve, nous allons tous aller voir ton excellent film, au Québec.

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De l’art su’a planche! ��

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�� Bad Religion / New maps of hell

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Un quatorzième album pour le band punk originaire de la Californie. Mieux encore, un band qui partage le trône du punk américain avec Nofx et Pennywise. C’est connu le vrai punk se dilue comme le rhum dans le coke. Il faut donc garder le fort (jeu de mots). Bad Religion semble savoir comment faire battre le cœur des fervents avec cet album qui ramène une batterie sans relâche et des refrains qui s’imposent comme des hymnes au punk avant qu’il décède pour vrai (Requiem for Dissent). Si le tempo ralenti avec le single Honest Goodbye au beau milieu de l’album, il nous permet d’entendre des paroles au sens plus profond avec une mélodie accrocheuse, nostalgique sur la meilleure voix du punk : Greg Graffin. Le reste est un grand coup de bâton de baseball dans le parebrise à chaque pièce, un album fidèle aux racines californiennes. Presque 30 ans de punk derrière la cravate, sans rien changer et c’est toujours aussi excellent... Si vous aimez : le punk californien, la batterie rapide et Recipe for hate de Bad Religion. + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

Albert Hammond Jr / Yours to keep

Albert est guitariste du prolifique groupe lo-fi, garage The Strokes et fils de l’auteurcompositeur Albert Hammond. Si les Strokes sont comme une bonne soirée de débauche entre chums, Albert Hammond Jr c’est

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l’après-midi relax qu’il te faut pour reprendre ton souffle. Tu sais quand tu sues assis sur ta chaise le lendemain et que tu as toujours l’impression qu’il y a de la vodka dans ton jus d’orange? Eh bien oui ça arrive. En appuyant sur play avec Albert, les riffs sont moins complexes que The Strokes et le ton plus ensoleillé (In Transit). Bien que la voix d’Albert soit un peu moins juste que celle de son compagnon de groupe Julian Casablancas, sachez qu’on s’en rend à peine compte. Ceux qui ont besoin d’amour pourront se consoler avec Blue Skies et Scared qui se veulent des belles balades à des mille du son des Strokes. Une formidable différence, à tel point que même un non-fan des Strokes pourra vraiment apprécier. En dehors de tous ces moments fort l’album aurait mérité d’être écourté pour le rendre moins linéaire, mais bon on ne peut pas tout avoir! Si vous aimez : les attitudes désinvoltes, les riffs dévastatrices, les ballades, The Strokes. + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

The Smashing Pumpkins

Zeitgeist

Billy Corgan et sa nouvelle troupe sont de retour. À l’exception du batteur Jimmy Chamberlain (qui a survécu à surdose d’héroïne en 1996) et de Billy Corgan (dernière tentative de suicide en 2006), tous les autres membres sont des petits nouveaux dans la reconstruction d’un des groupes qui fut des plus influents dans les années 1990. C’est avec une peur considérable que plusieurs attendaient cet album des Smashing Pumpkins, peur qu’il soit un flop total. Pourtant même si cet album n’est pas le meilleur des Smashing Pumpkins, il est satisfaisant, rassurant. Beaucoup moins orchestral et plus rock. La voix si poignante de Corgan reste fidèle mais les envolées vocales spectaculaires sont moins nombreuses. À la base le groupe semble avoir rester libre,

L’album du grand Tom

par Tommy Loyer

comme un groupe indie qui aurait pu se permettre une super production qui vaut des millions. Les grands moments viennent avec Doomsday clock, Tarantula (quel refrain!) et le plus à la mode : Bring the light. Car il faut le dire, Smashing Pumpkins est resté à leur époque mais rien n’empêche que c’est franchement crédible dans votre discothèque. Si vous aimez : le coté très rock des Smash, la voix singulière de Corgan, la bassiste Montréalaise Melissa Auf Der Maur. + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

Omnikrom

Trop banane! Tout plein de bonbons pour les oreilles. Parti avec des démos dans le sac à dos vers CISM, Omnikrom c’est fait détester (par moi je l’avoue) avant de trouver le son qui libérerait le rap de son coté beaucoup trop sérieux. Une recette de flow et des sons électros qui a tout pour plaire à une masse de personne qui aime suer dans leurs shows. Figure 8, responsable de la production n’a pas ménagé les efforts (Backstage, Été Hit, Laisse aller tes fesses) pour produire les beats les plus artificiels possible. Les rappeurs Jean Bart et Linso Gabbo qui ont un penchant pour les paroles suintantes de sexe, de party plus gros que nature ont une attitude qui ferait pleurer un Brice de Nice tellement ils sont ‘’cool’’. Accompagné par Numéro (rappelez-vous Chewing gum fraises!) sur deux pièces, Omnikrom admet sa dépendance à la musique pop en vrac. En dehors de l’extravagance d’une première écoute on réalise qu’ils sont une excellente version québécoise de TTC (avec qui Omnikrom est très pote. Danse la poutine), nos trois dude ont surtout le mérite d’avoir brisé bien des conventions au niveau du rap ‘’Québécois’’ si c’est là qu’on doit les classer... Plaisant et pas redondant. Si vous aimez : TTC, la musique pop, Numéro.

The White Stripes Icky Thump

Quand je pense que Axl Roses et ses Gun’s n roses ont fait dépenser 30 millions sur un album que certains attendent toujours ça me fait flipper. Pour garder le rock des super groupes vivant, il fallait Icky Thump des White Stripes, c’est tout et Jack White est très certainement un fantôme des années 1970 pour ramener ces influences sur un même effort. Premier morceau, le single Icky Thump est un hymne incroyablement séducteur avec une guitare sauvage, une batterie coup-de-poing et un orgue psychédélique rendant hommage à Led Zeppellin. Les paroles ne sont pas en reste: ‘’Who’s usin who? What should we do? Well, you can’t be a pimp and a prostitute too’’ toujours sur le morceau Icky Thump. Savoureux! Deuxième pièce, You don’t know what love is. C’est à ce moment précis que tu seras très jaloux de ne pas avoir vécu à l’époque du rock sale qui empruntait au blues ses lettres de noblesse et ses meilleurs accords. Ça sent le Lynyrd Skynyrd à plein nez et l’odeur du vieux rock refait surface. Et ça continue de la même façon jusqu’au bout, jusqu’à la toute fin en empruntant des filons musical à plusieurs styles (du genre mariachi sur la pièce Conquest). De loin, de très loin un des meilleurs albums des 10 dernières années au niveau rock! Si vous aimez : le rock qui se surpasse. + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

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