Exposé Skateboard Magazine #20

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s k at e boa r d m aga z i n e

Postueitr Gr at

20 trop sweet pour un diabétique numéro 20 3,95 $

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P AT TREMB L A Y / s a l t y d o g s a l e x i s l a c r o i x / C H INE / AG P / D u b m a t i q u e / f o t o - m a t e z !



BLABAC PHOTO.

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Volume 7, Numéro 2 où ça de la pluie... vraiment ?

Exposé Magazine 4600 Hôtel de Ville, suite 204 Montréal, Québec H2T 2B1 Canada 514.839.0887 contribution@exposemag.ca courrier@exposemag.ca exposemag.ca Imprimé au Québec. Le magazine Exposé (ISSN 1708-5993) est publié 3 fois par année. La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiées, qui engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les contributions sont les bienvenue, toutefois, vous devez fournir une envellope pré-affranchie pour le retour. toute reproduction sans l'accord de l'éditeur est interdite. Exposé magazine (ISSN #1708-5993) is published 3 times a year. Opinions expressed in articles are those of the author. All rights reserved on entire content. Exposé magazine welcomes editorial submissions; however, return postage must accompany all unsolicited manuscripts, art, or photographic materials if they are to be returned. Exposé magazine est imprimé avec des encres à base végétale certifiées FSC SW-COC-2076

18 Intro 24 Am Getting Paid 28 Autour d’un café

Alexis Lacroix

36 La Chine

Ombres chinoises

42 Pat Tremblay 52 Salty Dogs Tour 60 Foto matez 74 Article 499

VS Règlement 1.1

75 C’ki Lui ?

Alex Béland

70 Su’ton 36 82 La vie chante

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Pat Tremblay performe le truc connu sous le nom « la marche du chat ». Dan Mathieu

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En couverture : Pour notre numéro 2, nous avions une photo de Barry Walsh en ollie par dessus Marc Tison au Big-O, en couverture. Pour notre numéro 20, Chris St-Cyr talonne Antoine Asselin sur le Grand Blanc. Pour le numéro 30, il va falloir se la jouer « Animal Chin » et chorégraphier un truc à 3. Handplant transfer simultanés sur un spin de 11 pieds quelqu'un ? Dan Mathieu

Musique

Directeur de la publication Daniel Mathieu dan@exposemag.ca

Rédacteur Yann Filly-Paré yann@exposemag.ca

Photos Babas Levrai, Dan Mathieu, Kévin Métallier, Jason Neil

Directeur artistique Guy Lévesque guy@exposemag.ca

Textes Ri Abderrahmane, David Bouthilier, Yann Fily-Paré, Oliviero Fontana, Tommy Loyer, Éric Mercier, Kévin Métallier

Section Musique Tommy Loyer radiomalade@hotmail.com

Graphistes ... Ventes Daniel Mathieu dan@exposemag.ca

Webmestre Mathieu Champoux

Promo web, joyeux blogueur Nic Côté

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SILAS BAXTER-NEAL FEEBLE GRIND IN OSAKA, JAPAN.

adidas.com/skateboarding Š 2009 adidas America, Inc. adidas, the trefoil logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.



Le moment présent Le seul moment qui existe vraiment est l’instant présent. Le passé n’est plus et le futur n’est pas. Il est donc idéal de baser nos jugements et nos actions par rapport à ce qui existe en ce moment, à l’instant, actuellement, maintenant et qui se conjugue au présent. Quand on habite au Québec et qu’on est un skateboarder, c’est encore plus important. Nos courts étés et nos corps non entraînés nous imposent leurs limites et c’est bien, car cela rend plus intenses les moments sur roulettes. C’est effectivement une bonne raison d’exploser à la moindre étincelle! Les nombreux skateboarders et quelques pros que j’ai côtoyés cet été m’ont convaincu de vivre le moment présent par leur attitude sans lendemain. Le souci d’une blessure éventuelle ou l’option de revenir faire le truc un autre jour n’est même pas considéré. Ce qui compte vraiment c’est de faire du moment présent un succès. Loin d’être inconscient du futur, la base de tout cela est une question de contrôle. Parce que l’on a un contrôle nettement supérieur sur le présent que sur l’avenir.

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par Yann Filly-Paré photo Dan Mathieu

Notre capacité d’adaptation est incroyable alors pour quoi ne pas se concentrer sur ce qui est entre nos mains à l’instant précis ?! Un arbre qui pousse n’attendra pas que le soleil sorte pour déployer ses feuilles, il se satisfera des quelques rayons qui passent au travers les nuages. L’eau qui coule n’essaye pas de savoir si elle va vers l’océan, elle coulera pourtant toujours dans la moindre fente. Skull Skates n’attendra pas la bénédiction du pape avant de lancer leur premier road trip en 30 ans. Les skateboarders dans ce numéro n’ont pas attendu que les chinois parlent français pour s’inviter chez eux et Pat Tremblay n’a pas attendu une seule seconde avant de produire assez de photos pour une entrevue complète. Ce magazine existe vraiment, car il est dans vos mains. Alors, dévorez chacune de ses pages comme vous vivez à chaque instant. Bonne existence !



DAN DREHOBL

Dan Drehobl is wearing the dan jean and dan’s plaid shirt w w w . e lw o o d c l o t h i n g . c o m Dealers inquire at: Griffintown Distribution 800-839-8808 x117 d d e l ag e @ d o g re e . c o m


par Le Mercenaire photos Dan Mathieu

Am Getting Paid… Excusez pardon, ZOO YORK Am Getting Paid! La compétition par excellence qui selon moi donne du fils a retorde à Tampa am. Il faut bien spécifier que cet évenement est le meilleur de sa catégorie au pays, on peut alors dire que c’est le Tampa Am du Canada, sinon mieux que encore !!! ZOO YORK a vraiment su ce démarquer cette année en redoublant d’énergie et d’ori­ ginalité, sans oublier le fait que le TAZ a très bien accueilli les skateurs avec son parc « flambant neuf » digne d’un design de calibre professionel… Le « VIBE » New-Yorkais avec les panneaux d’autoroute, les enseignes de rue, et la borne fontaine directement exportez de New York, gracieuseté d’un individu de classe qui doit rester secret pour la cause. Oh !!! Sans me vanter c’est moi qui a tout designé… T’ENTENDS !!! Mais il faut quand même dire que sans les skateurs il n’y aurait pas eu de “SHOW” Félicitations à vous tous…

Rodrigo TX. Switch Crooked Grind in the Theory 1.5. Photo: Atiba. esfootwear.com timebombtrading.com stickers@timebomb.bc.ca

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T Y L E R I S F E AT U R E D I N T H E C A R R O L L S I G N AT U R E PA N T. A N D E R S O N B R O P H Y C A R R O L L H O WA R D G O N Z A L E S K O S T O N M A LT O M A R I A N O P U I G S C H A A F / F O R T H E E N T I R E S P 0 9 C O L L E C T I O N G O T O S U P R A D I S T R I B U T I O N . C O M

CANADA 514.335.3333


PHOTO: RYAN O’DOWD

Introducing Casey McDonald...welcome to the team! www.splitcanada.com


Macao, l’enfer du jeu ! Bastien Duverdier profite de son passage sur l’ile pour tout miser sur ce boneless… Banco !!!

Quelle heure peut-il bien être? Je ne parviens toujours pas à trouver le sommeil. Les yeux écarquillés contre la vitre, je contemple un paysage nocturne inconnu dont les formes intrigantes se dessinent à la lueur des lampadaires épars. Y’a-t-il des gens qui vivent ici? À quoi peut bien ressembler ce décor fantomatique à la lumière du jour ? Autour de moi, les autres semblent tous déjà paisiblement valsés dans les bras de Morphée. Je profite de ce travelling

nocturne ininterrompu pour donner libre cours à mon imagination. Réflexions existentielles mêlées de souvenirs nostalgiques se bousculent dans ma tête, le tout bercé par le son d’une Ritournelle qui résonne dans mes oreilles. Nous sommes une nouvelle fois de plus lancés à pleine vitesse sur les rails d’un nouveau voyage, synonyme de rencontres, de découvertes, de désillusions, de réjouissances, d’excitations… Tiens, le train s’est arrêté…

par Kévin Métallier

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Le numéro de cirque… Voilà bientôt deux semaines que nous avons atterri à Hong Kong. Il est 6h42 du matin lorsque notre train entre finalement en gare de Guilin, quelque part au cœur de la province chinoise du Guangxi, au nord de la frontière vietnamienne. Il nous aura fallu pas moins de 12 heures pour atteindre notre cible depuis Shenzhen. Un périple ferroviaire presque aussi long que la durée du vol entre Zurich et Hong Kong. Malgré les carences en sommeil accumulées et les problèmes digestifs de certains d’entre nous, l’excitation de découvrir une terre inconnue est palpable au sein de notre groupe.

la chaussée. Ici, sortir dans la rue en poussant une planche à roulettes, additionné au fait peu commun d’être un touriste occidental, vous garanti de ne jamais passer inaperçu et de déclencher d’important mouvement de foule à chaque fois que vous décidez de stagner sur une place ou autour d’un curb plutôt que de continuer à pousser fort et tout droit. Du coup, lors des rares occasions où l’on ne se fait pas expulser des lieux par des vigiles, au q.i. aussi élevé que la température hivernale de l’eau en mer baltique, nos sessions engendrent des rassemblements de curieux pour le moins impressionnants. Une sensation assez étrange qui s’apparente à se retrouver, durant quelques minutes, dans la peau d’une bête de cirque qui s’évertue à réussir son périlleux numéro d’acrobaties.

Le langage des signes… Si la qualité première d’un bon voyage est le dépaysement, alors la Chine se trouve aux premières places du Hit Parade des destinations touristiques à ne pas manquer. Hormis Hong Kong où la donne linguistique est un peu différente, dans le reste du pays, le simple fait de commander un plat au restaurant peut prendre une bonne demi-heure avec un résultat culinaire souvent très éloigné de ce que vous aviez envisagé. La notion basique et vitale de communication prend une toute autre dimension, ce qui rend votre périple nettement plus aléatoire et imprévisible que le Quinté Plus. L’anglais est, dans la majorité des provinces chinoises, aussi répandu que la lèpre dans le 16ème arrondissement. Rallier un point A à un point B relève davantage du jeu de piste les yeux bandés que d’une simple course en taxi. Le dessin et le mime deviendront rapidement vos principaux alliés dans toutes vos tentatives hasardeuses de dialogue et de collecte d’informations, à moins que vous parliez couramment le mandarin et le cantonais… Voilà, après tant d’agitation, il est temps pour moi de m’encastrer dans un siège inconfortable d’un Airbus A 340, coincé entre deux grincheux adeptes du ronflement, et de parcourir les quelques 10 000 Kms qui me séparent de mon lit, qui commence à me manquer sérieusement… Remerciements : Phil et Raph Amar pour leur accueil, leur convivialité, leur mariage, le X-Pan et les parties de Squash, Owen pour son sens de l’humour, sa patience et son téléguidage à travers les spots hongkongais, Anna et Sandra pour la logistique à Guilin, Mike pour les bons plans, le poisson frais, et la comptabilité sans failles. Mention spéciale aux inévitables vigiles et autres représentants de l’ordre et de la connerie qui pimentent chaque jour davantage nos sessions…

Ce double set est probablement l’un des seuls spots chinois que nous avons pu skater sans entraves durant tout notre séjour. Michaël Mackrodt profite de l’opportunité via ce switch flip devant une foule de chinois interloqués…

Rencontre avec Mike Lu, probablement le seul autochtone à des kilomètres à la ronde capable de parler anglais; certes une version remixée de la langue de Shakespeare mais qui reste compréhensible. Mike est le gérant d’un hôtel d’une dizaine d’étages à proximité de la gare de Guilin et nous propose des chambres triples spacieuses et confortables pour 30 Yuans (soit environ 3 eu) par personne et par nuit. Nous prenons rapidement possession de nos appartements. La mienne est la 8807 au 8ème étage du bâtiment grisâtre. Malgré l’odeur pestilentielle qui émane des toilettes (qui rend la petite commission aussi pénible qu’une tentative de record du monde de plongée en apnée dans une fosse septique abyssale…), les nombreuses tâches d’origines inconnues sur la moquette, et quelques moisissures sur les mûrs, la chambre répond aux standards de confort et de propreté d’un établissement de tourisme dans cette région du monde. Les couloirs de l’hôtel forment de longues spirales qui grimpent progressivement à la manière d’un ressort, recouvert d’un tapis rouge délavé par le poids des années et les détergents bas de gamme. D’un certain point de vue, cet attribut architectural fait de cet hôtel l’un des seuls établissements du monde à posséder en son sein un incroyable downhill circulaire, avec un ascenseur en guise de remontée mécanique. Inutile de préciser que nous n’avons pas manqué de dévaler, sans modération, ces pistes rougeâtres sous l’œil interloqué de certains clients médusés…

«

Rallier un point A à un point B relève davantage du jeu de piste les yeux bandés que d’une simple course en taxi

»

Fs overcrooks nocturne sur un rail hongkongais par Mathieu Dupuy

Dehors, la cité chinoise grouille. Les vendeurs d’oranges et les marchands d’épices se partagent la surface des larges trottoirs au milieu du flux incessant des passants. Sur les avenues, les taxis et autres autobus font un usage abusif du klaxon et détiennent le pouvoir absolu qu’ils ne sauraient en aucun cas concéder à un passant égaré tentant de traverser 38

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LEVI BROWN

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ENTREVUE par Yann Phily-Paré photos Dan Mathieu

P

at Tremblay alias Ti-Pat est un skateboarder à l’état pur. Il pense au skate dès le premier instant de la journée jusqu’au moment de fermer les yeux pour mieux en rêver. C’est le grand amour de sa vie et c’est aussi sa priorité. Il n’est pas de la race des « party animal», Pat c’est une bête de skate. Son habitat naturel est sur sa planche, que ce soit dans une minirampe, dans un skateparc ou dans la rue. Il se nourrit du moment présent et vit pleinement chaque moment sur son skate. S’il voit loin, c’est qu’il pense à la prochaine destination qu’il visitera sur roulettes avec ses potes. Au Québec ou ailleurs, il laisse sa trace sur les curbs, les rails et les copings mais il n’est pas facile de le suivre, car il se déplace à une vitesse impressionnante. Pat évolue sans arrêt et voici le moment pour tout le monde d’en apprendre plus sur ce spécimen unique. Exposé vous présente un skater qui est un futur bro : Pat Tremblay.

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Pour mettre la table, peux-tu dire d’où tu viens, quel âge as-tu et quels sont tes commanditaires ? J’viens d’la Rive-Sud de Montréal… St-Hubert el’gros! J’ai 20ans, mais pas toutes mes dents… tk j’pense ! Pis j’ride pour Empire, Ulc skateboards, Nixon, Electric, Comune et Lakai (supra dist.) Mettons tout de suite une chose au clair... est-ce que Ti-Pat est devenu grand ? Bin a 20 ans, s’tu considérer grand!? Parce que je ne suis pas certain encore ! 5’8, c’est pas super grand non plus ! haha ! Tu viens de terminer 14ieme au AGP et tu te performes toujours bien dans les competitions, qu est-ce que tu aimes tant dans le monde de la competiton de skate ? Wow sale fin de semaine! Man… des gros contests du genre… c’est juste des grosses fins de semaine avec des amis que tu vois pas souvent… du gros fun… des partys pis du gros skate! Qu’est-ce qui est mieux selon toi ? Qu’est-ce que tes bons résultats t’ont amenée de plus important ? Sérieux, je ne sais pas trop quoi dire. La sensation de gagner en pratiquant le sport que t’aimes… c’est un bon feeling! C’est sûr que d’avoir de bon résultats a des contests du genre AGP… les gens se rappelle un peut de ton nom ! J’sais pas quoi dire de plus ! bonne question sérieux ! Crois-tu que Pat Tremblay le « street skater» est méconnu ? Peut-être que oui… peut-être que non… je fais ce que j’ai à faire, à mon rythme… Je préfère beaucoup plus filmer quand je suis en voyage… beaucoup de motivation! Mais je fais aussi mes affaires à Montréal quand ça adonne !

BS kickflip

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Qu’est-ce qui se passe avec les images de tes voyages de skate en Europe et a Miami ? Mon bro Éric St-Lau de QC sort un film en 2010… et j’ai beaucoup voyagé avec lui dont en Europe et Miami… donc ça risque d’être dans sont film ! Reste à voir si tout va sur des roulettes d’ici là ! Tu as joint les rangs de ULC en grande pompe et quitté tes commanditaires de souliers et vêtements dans la même période. Aujourd’hui es-tu satisfait des compagnies qui te supportent ? Ouais vraiment ! J’apprécie beaucoup ULC parce que c’est un brand local plutôt bien implanté. J’me suis toujours bien entendu avec Coté donc ça aide beaucoup et Sico est vraiment généreux! Pour Lakai, Bobby Gascon m’a approché l’été passé et je feel vraiment leurs shoes.

Pourquoi connais-tu tout le monde ? Est-ce que ce sont les 75 canettes de Pepsi (pas coke !) que tu bois par jour qui te font parler comme ça ? J’vois que ça viens de Alex Morion ce genre de question! ahahha! Bah peut-être bien que c’est les 2345345345 Pepsi ou Coke que je bois… mais je pense vraiment plus que c’est le skate qui rapproche le monde. Tu skates pratiquement chaque jour et tu ne cesses de t’améliorer, est-ce qu’il y a d’autres choses que le skateboard dans la vie de Pat Tremblay ? Pour l’instant, à part travailler cher Empire… et de kill les foufs avec les boys, le skate c’est la grosse parti de ma vie en ce moment ! Y’a rien de mieux que de skater ! Crois-tu que c’est la meilleure manière d’aller loin ? Sérieux... pour l’instant j’m’en fou... mon but c’est de skater, voyager et avoir du fun. (Live a day at the time) rien de mieux à dire !

FS pivot kickflip out to fakie

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Ollie

Wallride to fakie

Avec tout l’argent que tu gagnes dans les compétitions, avoue que ton emploi à l’Empire te sert plus à rencontrer des filles qu’à payer tes factures et tes cigarettes ! Haha ! Non… ça, je laisse ça à Charles au shop… c’est sont domaine haha ! C’est clair que les contest back beaucoup coté cash… mais c’est aussi pour pouvoir voyager ! J’ai pas tant de bills que ça a payés, à part ma passe de bus… mes rayos (cigs) pis mon cell… J’suis encore au domicile familial haha ! OK « mononcle Pat » il va falloir qu’on en finisse avec cette entrevue. Parle-moi de tes projets à court et moyen termes. Vidéo parts, voyages et quoi encore ? Ya peut-être un petit trip a Winnipeg en fin août avec Huges Beauchamps et d’autres boys. Question d’aller shreder un peut! St-Lau veut retourner à Barcelone en septembre donc pourquoi pas un petit 2 3 semaines de fun sur le continent Européen. J’ai aussi le gout d’aller vivre à Vancouver un bout… Travailler pour ramasser du cash tout en skatant et descendre en Californie voir la scène du skate là-bas! J’vais aussi continuer à travailler ma part pour le film à St-Lau. À part de ça… boire des pepsi pis fumer des rayos héhé !

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Merci à qui, à quoi Pat ? Damn! Ma mommy fo sho’! Bobby Gascon pour avoir travaillé d’arrache-pied sur mon cas avec les boys de Supra Distribution. Phil Grisé, Eric Mercier, The O’dowd brothers chez Empire, Pat Lussier et PL Hamel pour Electric et Nixon. Dave Fortin pour Comune, mais aussi, pour sont support depuis les 2-3 dernières années ! Nic, Sico, Rak et les bros de ULC. Tout le monde de l’industrie ! My man, Justin L’incroyable qui me laisse baller avec sa Cadillac CTS haha… mais aussi pour sont support et les bons moments de skate passé ensemble! hein JZ ! Les boys qui disent que je l’ai aiment plus haha y vont se reconnaitre hein Thien ! Phil PC et j’en passe ! Merci aussi a exposé Mag et Dan Mathieu pour avoir pris le temps de travailler sur cette entrevue ! Mais surtout... Merci au skate d’exister et de pouvoir vivre une vie trop sick ! Oh, merci a toi YFP ! héhé ! Peace

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360 flip DAN MATHIEU PHOTO


par Richard Abderrahmane photos Dan Mathieu

A Skull Skates tour is something I thought would never happened. In the 30 plus years of the company there had never been a tour before. Once I heard the tour was heading to New Brunswick and Nova Scotia I wanted in; both provinces I had never visited before. Now I needed the okay from the touring guys and my boss. The touring guys were stoked since I have a driver’s license and a credit card to rent a vehicle. My boss though, I had to work on but I finally got the thumbs up 6 days before the tour began.

Ay, ay Captain; the skulls' a flying.

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Two vans deep (okay one was more of an SUV) we left for New Brunswick. Being local (he is originally from Bathurst) made Justin Gastelum our tour guide and finder of sleeping quarters for the tour. This is a Skull Skates tour, not a DC tour, we don’t have motel rooms. Crashing were you can was one of the tour mottos. We quickly found out that showering was not going to be an option either, at least not for the old (salty) dogs. Once we left Quebec we'd entered moose country. Don’t take those roadside warnings lightly, a moose is not something you want to run into. At one point I slowed down for a crossing young moose (7’ tall) when his legs bambied (a verb meaning to do a four legged split); Marc could have slapped the moose butt we were that close to him then. I slowed down after that near hit. Bill Danforth’s run down of old pro skaters made the drive fly by.

"This is a Skull Skates tour, not a DC tour, we don’t have motel rooms."

Once in Bathurst a two day party began and climaxed with a local skatepark demo. The first day at the skatepark I heard rumors that Justin was in town. Sound like Justin is a real rockstar in these parts and well deservedly so. Bathurst has a big-time small town feel; the cool bar in town was behind the NAPA auto parts store. Beside drinking and hanging at local skateshop (Culture Skateboards) there is not much to do there. That's unless you hook up with “Party Animal”. He's a local legend in those parts. Party Animal runs a fishing tour boat. It happened to be lobster season which usually means no tours but since his son skates we were privy to the lobster tour. What cool creatures (the lobsters and Party Animal). The whole fishing experience was so fun and in the end we were able to keep what we'd pulled up. There is nothing like fresh lobster.

< A rare daytime appearance from Deerman of Darkwoods. The calling from this ancient spot was just too loud. Tails block in Halifax. Beerman of Slashroads on the other hand is a man of afternoon layback slash. Captain Bill Danforth, layback grind.

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We wouldn't know since we gave up the fresh kill to go and drink. We should have waited the extra 10 mins to finish cooking them, idiots we are! Stage 2 was heading to Moncton. Some of the people we'd met in Bathurst followed us there. It was the only indoor demo on the tour. The park had some nice obstacles but there always seemed to be something getting in the way of the speed lines. Like the Bathurst demo, the kids loved watching the Skull Skates demo and even cooler to them was the ability to hang and talk with the guys. The bilingual aspect of New Brunswick amazed me as much as the skating amazed the kids.

"...there is not much to do there. That's unless you hook up with “Party Animal”

The whole tour rain had threatened but it wasn't until Halifax that we got rained out. Luckily we got hooked up with an indoor mini and threw down a Foufs style session. The partying went down into the wee hours of the morning.

Chicken wing nowison. Barry Walsh sweating some beer out at the Homegrown skateboards facility.

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Justin Gastelum rolled his angle 15 minutes into the trip, but that did not stop him from skating non stop. Blunt on the clam shell in Chester.

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Even a visit to Bubbles' (character from Trailer Park Boys) bar for a photo op was in order. Chester was the last demo but it ended up being a Skull Skates and Halifax local’s session. The kids didn't seem to care who was there but they were stoked on some free stickers. This was the park I had been waiting for all tour, I think everyone really enjoyed this skatepark. That night we stayed at a bakery. Actually the building also houses a hostel, Arts & Crafts store, boat maker, and Homegrown Skateboards. A BBQ\miniramp mayhem went down until the sun came up.

Since we'd gotten rained out of the Halifax demo we hit the Commons Park on the way back home. We had to since the locals had painted the bowl just for us. Deer Man of Dark Woods went straight to killing an old beat up jersey as he does best. The locals told me that the jersey hadn't been sessioned in years but today the kids jumped right into the session. We didn't get to skate very long since we needed to hit the road. 13 hours straight to the early Monday morning South Shore traffic. Because of the traffic I made it to work 60 minutes late. Thanks to everyone that lodged, entertained, and feed us and especially all the kids that came out to support us.

Like a 37 year young kid, Ri was always the first on his board and the last to put it down. Frontside air over the semi love seat at Chester.

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Marc Tison got worked a couple times on this backlipslide. A nice bbq and a few beers were in order after this one. Can you spot the Deerman in the dark woods?

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Jean-Michel Gaudreault, 50-50 tellement « loud » que les fenêtres volent en éclats.

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Comme un oisillon désirant s'envoler pour la première fois, Phil Lajeunesse ouvre ses ailes et s'élance dans le vide... Pour rapidement se retrouver roulant à fond sur le plan incliné rocailleux. EXPOSÉ

Dan Mathieu

Antoine Asselin, frontblunt biggie spin au paradis du simili bacon. Dan Mathieu

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Gabriel s'élance en switch frontside crook et alors qu'il « roll away » vers le soleil couchant, le son du grind Ekoe dans le parc. Dan Mathieu

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< Si tu as un mur à démolir, tu appelles Justin Gastelum, mon homme. Dan Mathieu

Comme le dit Jo dans slapshop, « Hutchison les chiefs, Hutchison les chiefs...» Alex Decotret, backside flip de chef, coin Hutchison et Atlantic. Babas Levrai

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Trop chaud pour porter un tshirt ou une cagoule, Mike Mckinley, feeble grind. Dan Mathieu

> Rien de tel qu'une couche de peinture bien fraiche pour une photo bien punchée. Yann Fily-Paré, ollie bien souillé. Dan Mathieu

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« Green means Go! » Simon Gagnon gap to lipslide complètement mongol. Dan Mathieu

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by David Bouthillier photo Jason Neil

Article 499 VS Règlement 1.1 On July 17th, 2008, I was skating home on the east-side sidewalk of Saint-Laurent Blvd. heading north. As I was cruising along past ‘Frite Alors!,’ which is just above Sherbrooke Street, a police officer apparently yelled at me to stop skating, but I didn’t hear him. It must have really frustrated him because when he gained my attention, he was condescending and aggressive. The police officer and his partner both had very negative attitudes, so I showed them no respect as they wrote me up a ticket for $77 for skateboarding on the sidewalk. After the cops drove off, I was pissed because people skateboard on the streets and sidewalks all the time. Even bikes go up one way streets without getting ticketed. People get away with it because it would be impossible for the police to stop every infraction. Therefore the fuzz has a certain level of tolerance, and whether you get a ticket for skateboarding on the sidewalk is at the discretion of a police officer. As I headed home, I decided I had to defend myself, immediately pleading not guilty to the ticket, and I did some research on the skateboarding in laws in Montreal. In 1996, Montréal made changes to its by-laws, and since then most people were under the impression that skateboarding was illegal everywhere in the city. But, it turns out that according to Article 499 of the Code de la Sécurité routiere du Quebec, skateboarding is only illegal in the streets, not the sidewalk! The law states that: “Nul ne peut faire usage sur la chaussée de patins, de skis, d’une planche a roulettes ou d’un véhicule jouet”. In the French dictionary, ‘chaussée’ translates into the word ‘street’. The street doesn’t include the sidewalk, which translates into the word ‘trottoir’ in French. Since I was skating on the sidewalk, the judge had no choice but to rule in my favour.

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After winning the skateboarding ticket, I felt invincible skating on the sidewalks as I preached the good word of article 499, until the day I got stopped again for skating on the sidewalk, by different police officers this time. Having already won in court on the same charge, I explained to the officer in a diplomatic manner that I wasn’t breaking the law. Despite my efforts, officer Alfred looked insecure and felt challenged. He decided to hold me while he researched my claim, only to realize I was in fact right about article 499. Unwilling to seem stupefied, he managed to find another law in the Règlement Concernant la Paix et L’ordre sur le Domaine Public, 1.1, which says, « Nul ne peut, sur le trottoir, circuler en patins, à skis ou au moyen d’une planche à roulettes ou d’un véhicule-jouet, de façon à nuire à la circulation des piétons », and gave me a ticket for $27. This particular law doesn’t mean that you can’t skateboard on the sidewalk; it says you just can’t skateboard on the sidewalk in a fashion that is inconsiderate, or of a nuisance to pedestrians. There was no one on the sidewalk at 4 in the morning when he gave me the ticket, therefore once again I immediately pleaded not guilty to fight the charge, and I’m still waiting for my court date.

So, basically, even though you’re technically allowed to skateboard on the sidewalk, you can still get a ticket for it. If the cop is having a slow day, or has a vengeance towards skaters for whatever reason, for reasons such as having fewer friends in high school, they can slap you with ticket. The laws don’t contradict themselves, but they are made in such a way that skateboarding on the sidewalk isn’t risk-free. The only thing you can do is hate the police for having to avoid them, and if you get caught go to court, which costs a day off work, and the price of hiring a lawyer if you really want a good chance of winning.


par Oliviero Fontana photos Babas Levrai

Chaque fois qu’un skateur du parc Ahuntsic se démarque, je suis toujours content, car c’est l’endroit où j’ai moi-même appris le skate. Alex Béland, « Mac Béland » pour les intimes, est l’un de ceux qui se démarquaient au parc, mais comme de nombreux locaux, il skatait seulement à cet endroit... Dès son jeune âge il était un des skates rats du Underworld sur Millen et sa mère me disait comment il était bon en skate et que je devrais le commandité et le mettre sur LE TEAM. Même si le shop Millen est fermé, Béland skate street tout les jours et mets son nom sur plusieurs spots avec des trucs trop techs. Mais il est incapable de faire un hamburger ou un sandwich et il refusera un souper fait maison chez moi pour manger un sac de chips et un Pepsi. Maintenant il est sur le team Underworld, c’est sa mère qui doit être contente. Même moi je suis content de le compter dans nos rangs et j’espère voir plus de « coverage » de lui, mais j’aimerais encore mieux qu’il change sa coupe de cheveux. Sponsors : Underworld, The Comune, Etnies par l'Agence Royal.

Alex Béland

T H E T H U N D E R J I M G R E C O S I G N AT U R E M O D E L CHAD MUSKA / ERIK ELLINGTON / JIM GRECO / TERRY KENNEDY / TOM PENNY / ANTWUAN DIXON / FURBY

JIM GRECO NOLLIE BACKSIDE FLIP SUPRAFOOTWEAR.COM

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ËjB k<; *- - la récré est finie! Se mettre sur son 36 : expression québécoise de souche profonde et bien honnêtement mystérieuse signifiant se mettre beau ou belle, être chic. Prêt-à-porter lors de vos party de famille, kek rave du jour de l’an ou une messe de minuit, ou encore à offrir en cadeau à un être cher, ces items sauront satisfaire vos besoins les plus spécifiques.

Shoes : DVS Munition CT (www.dvsshoes.com) / DVS Huf Mid (www.dvsshoes.com) / Lakai, Manchester Select "My Way" (www.lakai.com) /// boards: Real, Keith Hufnagel, (www.realskateboards.com) / Element, Levi Brown (www.elementskateboards.com) / DGK, Wade Desarmo (www.dgk-skateboards. com) /// wheels: Gold Wheels, Rodrigo TX, 52mm (www.goldwheels.com) / Gold Wheels, Allie, 51mm (www.goldwheels.com) / Spitfire, Eric Koston, 50mm (www.spitfirewheels.com) /// Jeans: Zoo York, Grey Haze Denim (www.zooyork.com) / a#, Baxter Denim (www.alphanumericbrand.com) / Allyance Denim (www.theallyance.com) / Elwood, Kenny jeans (www.elwoodclothing.com) / WE , Marwin denim (www.wesc.com) /// jackets: Spitfire Marc Jonhston Jacket (www.spitfirewheels.com) / The Jesse Wool, by Elwood (www.elwoodclothing.com)

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plaids : Krew Flannel, The Mador (www.kr3wapparel.com) / Zoo York woven shirt ((zooyork.com) / DVS, Cheeks Flannel (www.dvsshoes.com) / Matix Flannel (www.matixclothing.com) / Elwood Button Down Myles Anderson, (www.elwoodclothing.com) / Elwood Silas Fleece (www.elwoodclothing.com) / HoodieS: Zoo York, The Original Hoodie (www.zooyork.com) / A# Hoodie (www.alphanumericbrand.com) /// knits: A#, The Fuller Cardigan (www.alphanumericbrand.com) / Fourstar, The Mercier Knit (www.fourstarclothing.com)

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SECTION MUSIQUE

La vie chante

Si vous avez des nouvelles musicales qui pourraient intéresser Exposé, écrivez-nous à tommy.loyer@videotron.ca

Les petites vites

Car la musique c’est comme le skate, ça va vite. Adam Yauch aka MCA des Beastie Boys, a commencé ses traitements de chimiothérapie pour un cancer de la glande thyroïde. Le dude a refusé les antidouleurs après son opération. Le prochain album des Beastie, Hot sauce committee a reporté également.

Dubmatique,

Le festival Pop Montréal est de retour cette année du 30 septembre au 4 octobre avec : Dinosaur Jr, Butthole Surfers, Yo la tango, Fever Ray, Ariane Moffatt (la liste est longue!). www.popmontreal.com

le retour!

Un extrait du prochain album de Raekwon (Only Built for Cuban Linx 2) est apparu sur internet et offre un morceau à saveur 100% Wu Tang avec en ordre : Inspectah Deck, Raekwon, Ghostface et Method Man. Le titre? House of flying daggers. Vrai reconnaisse vrai!

par Tommy Loyer photo Dan Mathieu

En 1997, Dubmatique venait de poser une autre brique dans les fondations du hip-hop québécois. Le refrain de La force de comprendre se chantait partout, Musique Plus diffusait en boucle Soul pleureur, le premier vidéoclip en noir et blanc pour le rap d’ici. En 2001, Dubmatique sort un dernier disque: Influence. La déclinaison commence, un single peu convaincant avec Éric Lapointe passe à la radio. Il s’en suivra d’un hiatus de huit ans incluant une dernière tournée en 2003. Le rap au Québec a grandi ou régressé? D’un côté, le 83 a débarqué à l’ADISQ pour faire valoir les droits du rap dans l’industrie et de l’autre Roi Heenok a fait les manchettes pour les mauvaises raisons. Les albums se vendent terriblement moins, en plus de l’émission l’Heure hip-hop, qui disparaît des ondes de Musique Plus cet automne… Suicidaire ce retour?

Charles, Nelson Mendela, de faire une tournée Africaine, une première partie d’IAM et une autre pour RUN-DMC lorsque Jam Master Jay était toujours là, paix à son âme. On a eu besoin de prendre un peu recul et de faire le bilan. Ç’a été la folie furieuse de 1997 à 2001 et on avait plus le temps d’apprécier, tout le monde nous réclamait. On ne s’en plaint pas, on se sent très privilégié.

On se retrouve dernière minute, dans le quartier St Henri, devant le dépanneur du même nom. Là où Soul pleureur est devenu un vidéoclip marquant, là où le rap québécois a planté son premier vrai drapeau…

Roi Heenok a déjà dit que vous rouliez en autobus pour vous «diss». Que pensez-vous de Roi Heenok? A. Roi Heenok devrait aussi rouler en autobus, c’est plus écologique. B. Roi Heenok roule en Bixi depuis sa sortie de prison. C. Who the fuck is Roi Heenok?! D. On l’aime Roi Heenok, on veut pas de beef avec lui! OMTC : Aucune des réponses (Rires)! Mais la dernière fois que j’ai rencontré Roi Heenok, c’était dans un pawnshop. Tu te rappelles Heenok? C’est juste drôle, comme si tu rentrais dans une grande chambre avec plein de jouets. Roi Heenok s’en est un. Le public a voulu jouer avec lui et même si ouvertement, il présume qu’on roule en autobus, effectivement, c’est plus écologique t’entends?! (Rires)

Ça vous fait quoi de revenir ici? Disoul : Ça nous rappelle d’une part de très bons souvenirs et ça marque aussi notre passage à un niveau professionnel. On a tourné le clip environ trois semaines après avoir signé avec notre compagnie de disque de l’époque. C’est ici que tout a commencé. Qu’est ce que vous avez fait pendant ces huit ans? Disoul : OT de son côté a sorti une compilation et un album solo, j’ai sorti un album solo, j’ai écrit pour plusieurs artistes également. On était impliqué sans être en avant-plan. C’était important pour nous de s’affirmer en tant qu’individu, car les gens nous catégorisaient en tant que «le gars de Dubmatique». Avez-vous eux des périodes creuses où vous avez eu envie d’abandonner la musique? OTMC : Je ne pense pas que c’était une option. Y’a fallu passer de l’autre côté du rideau et voir que lorsque la lumière s’éteint, il y a une vraie vie derrière. Moi j’ai eu la chance d’avoir deux belles filles, je me préoccupe de leurs avenirs. Quand tu ne fais pas de la musique, y faut retourner travailler. On travaillait pour continuer à faire ce qu’on aime : de la musique. Je peux te dire qu’on a été «cassé», mais même lorsqu’on a commencé, je peux te dire qu’on a été «cassé» aussi! Si tu te dis : moi je fais de la musique pour faire de l’argent, vaut mieux que t’arrêtes tout de suite. En vendant 125 000 albums, vous avez vu la grosse machine du showbizz de près. Des déceptions ou frustrations face à l’industrie? Disoul : On s’estime très chanceux. On était parmi les premiers, sans oublier MRF et KCLMOP qui nous avaient devancés. Dubmatique a été le premier groupe à aller vers le grand public et on a réussi des choses que même en rêve on n’avait pas imaginées. On a eu l’occasion de chanter devant le Prince 82

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Où vous situez-vous par rapport aux différents styles de rap d’aujourd’hui? Disoul : Ce que les années ont pu nous prouver, c’est qu’on était intègre. Y’a eu toute une vague de gangsta rap et du rap de rue. On n’est pas des gens de la rue, donc notre rap nous a toujours représentés. On représente le message Hip Hop de base : paix, amour et unité.

Comment avez-vous perçu l’évolution du Hip Hop d’ici? Disoul : Le mouvement hip-hop québécois a connu une évolution très rapide. Ariane Moffatt au gala de l’ADISQ parlait des productions québécoises et elle mentionnait qu’il y avait eu entre 100-115 productions indépendantes au niveau Hip Hop. Aujourd’hui on peut voir des compagnies comme Thirteen Deep. Le mouvement a compris qu’il fallait se débrouiller par ses propres moyens. OTMC : Dans la musique, on te dit toujours non jusqu’au jour où on te dit oui. On se rappelle avec les radios, ils nous disaient : écoutez, on ne jouera pas de rap car les gens changent de poste lorsqu’on joue du rap. Au final, c’est ces mêmes radios qui nous ont invités à faire des prestations live etc. Parlant de prestation, pourriez-vous faire un verse chaque de Soul pleureur devant le mythique dépanneur St Henri? OTMC : Je vais faire le beatbox. Disoul s’est élancé avec son texte et je suis revenu à mon adolescence, un moment particulièrement intense, car en 1997 on savait que quelque chose débutait. Dubmatique a ouvert la voie, pour le meilleur et pour le pire. L’album Trait d’union sera en magasin le 16 septembre.

Amateur de rap et de freestyle? Rendez-vous sur : www.wordupbattles.blogspot.com! Organisé simplement, le Word Up Battles est un tournoi de freestyle filmé et transporté sur internet. Vous pourrez y voir le vétéran C-Drik détruire son jeune adversaire ou encore découvrir Obia le chef. Du vrai bon freestyle comme dans le temps!

Le meilleur cover sur You Tube! Vraiment? Lucien Midnight l’a possiblement fait. C’est une reprise de la Space Oddity de David Bowie, nommée Major Tom pour l’occasion. Ayant écouté la chanson au préalable, c’est en cherchant à la réécouter sur YouTube que je suis tombé sur ce vidéo où la foule d’un bar de Québec est tellement captivée par le morceau. Impressionnant. Tapez: lucien midnight - major tom (david bowie cover)

Top 5 aléatoire de mes meilleurs vidéoclips

Scène locale Punchout!

New chapter Ep

Indépendant www.myspace.com/punchouthc Retenez bien le nom, car si ce n’est pas chez nous que ça fonctionnera Punchout! ira s’exporter ailleurs. Originaire de Victoriaville, Punchout! nous sert un hardcore au couleur très punk proche du son des Comeback Kids ou encore Raised Fist. Le premier morceau, Kingless, prouve que le band n’a pas peur d’explorer en s’approchant davantage du son punk des Sainte Catherines. Surprise, Iza Desjardins (M+) se déchire les cordes vocales sur Plastic Rebels et vous serez forcer de constater que la jeune blondinette fait le boulot! Le premier extrait vidéo, New chapter, est servi par un clip (réalisateur : Matt Charland) très efficace qui fut tourné dans un ancien hôpital psychiatrique abandonné. Rarement un premier ep sonne aussi bien, c’est donc à surveiller ce jeune groupe. Tom

Socalled PHOTO MERCI À GOOGLE

Il y a un an, j’ai eu la job la plus intéressante possible pour un fan de musique : programmateur musical pour la station Musique Plus (yeah vous pouvez le dire : Musique Plus ça suce et je suis presque d’accord). En attendant, je vous offre mon top 5 des meilleurs vidéoclips à voir sur Vimeo ou Youtube!

Muse - Knights of Cydonia (2006) Un pastiche Far West surréaliste et loufoque de la qualité d’un long métrage.

Weezer - Buddy Holly (1994) Une reprise trop réussie de l’émission Happy Days datant des années 1970 et réalisée par Spike Jonze.

So Called - You are never alone (2007) De chez nous celui-là! Inexplicable. À moins que je vous dise que c’est un dude qui se démonte le visage comme un robot et de sa bouche apparaît un écran de cinéma?

Bad Religion - New America (1999) Ingénieux! La vie d’un band punk rock recrée dans un jeu de figurine pour enfants. Coldplay a repris le même concept pour le clip de Life in technicolor 2.

Smashing Pumpkins - Tonight, tonight (1996) Réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris (Little Miss Sunshine), c’est un hommage au film muet de Georges Meliès : Un voyage sur la lune. Réconfortant comme la toune, c’est un coup de cœur adolescent.

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E.T. en en frontside rock

Deux raisons de plus dE vous aboNnez! En plus de supporter la scène quĂŠbĂŠcoise, vous pourriez gagner un skate Father  Dimanche au Pipe  OU le kit Elwood.

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Paiement par chèque ou mandat poste à notre adresse. / Send us your cheque or money order to our address.

EXPOSÉ MAGAZINE 4600, HÔTEL DE VILLE, SUITE 204, MONTRÉAL, QUÉBEC, CANADA H2T 2B1

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MATT KLEIN, OTTAWA . B/S FLIP . PHOTO MATHIEU COUTURE


TO SEE MORE OF PETER RAMONDETTA IN THE BROKEN DREAMS VIDEO GO TO C1RCA.COM 50-50 KICKFLIP. OCEANSIDE , CA - circa 2009. PHOTO: BROACH

PETER RAMONDETTA



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