Juin 2009
Le Délit d’initié
Spécial Admissibles
A
dmissibles, ce délit est fait pour vous. Humour, dérision pédagogie
ont
rythmé
ce
dernier numéro. Vous y trouverez autant d’information que possible pour faire fasse à vos Jurys et autant
d’anecdotes
La psychologie des Traders
Trader, qui es-tu ?
EDITO
et
Transac EDHEC
insolites
pour vous détendre entre vos épreuves. Si l’EDHEC a choisi d’axer son développement sur la finance, le délit a pour objectif de la populariser et de vous proposer une autre vision du monde que celle que vous trouverez dans vos manuels. Notre association, TRANSAC, est ravie de vous compter parmi ses lecteurs ! Bonne lecture et bon courage pour vos oraux! La rédaction
La crise a son charme p.4
Deux types de traders ressortent de l’actualité : ceux qui causent des pertes abyssales et ceux, moins nombreux, qui font des profits démentiels. Qu’est-ce qui différencie vraiment un Jérôme Kerviel d’un John Paulson? L’un fait plonger la Société Générale de 5 milliards d’euros, tandis que l’autre, après avoir enregistré une performance de +600% en 2007, réalise encore entre 15% et 25% de gains en 2008. L’un, est donc un dangereux idiot et l’autre, un génie visionnaire. Simple non ? Probablement trop... Attardons-nous un peu sur le profil psychologique de nos amis traders. On croit souvent qu’un trader est un personnage avide qui se shoote quotidiennement au risque. On voit assez rapidement que ce type de profil n’est pas viable à long terme sur les marchés. En effet, malgré
une élévation considérable de la rentabilité espérée qui permet, ponctuellement, de réaliser des performances spectaculaires, la maximisation du risque conduit le plus souvent à la catastrophe. Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir du cas LTCM. Ce fonds avait été créé en 1994 par John Meriwether, une des stars du trading de l’époque. Il avait réuni autour de lui les meilleurs de la profession dont deux prix Nobel d’Economie. Cependant le fonds a fini par prendre des positions délirantes, qui par le biais d’effets de levier énormes, représentaient plus de 1200 milliards de dollars. On connait la suite… LTCM n’avait pas anticipé la crise russe en 1998 et s’est effondré. La notoriété de Meriwether n’était pourtant pas usurpée. Mais c’est sa conviction d’être un génie ▪▪▪
INSOLITE Le saviez-vous ? D’après l’université de Cambridge. La performance du trader est corrélée à la taille de son annulaire. Plus il dépasse l’index, plus le trader est doué. ▪▪▪ infaillible qui l’a perdue. Selon les études menées en salle de marché, le bon trader est un personnage discipliné et émotionnellement stable. Il prend des risques très mesurés car tout peut arriver sur les marchés. Par exemple, en 1995, comment Nick Leeson, un autre trader vedette des années 90, aurait-il pu savoir qu’un tremblement de terre à Köbe ferait s’effondrer le Nikkei en une séance en 1995 ? Le trader fait des prévisions mais n’a rien d’un extra-lucide, aussi puissantes que soient ses intuitions. Par conséquent, il n’affectionne pas particulièrement le risque, mais
n’en a pas peur pour autant. Le trader est donc un individu extrêmement équilibré. On peut voir Jérôme Kerviel comme l’extrême inverse de nos cas précédents. En réalité, il avait une trop grande peur du risque, et certainement, aucune conviction forte. En tentant d’assurer ses arrières sur les marchés, il a fini par prendre des positions complètement contradictoires ce qui l’a conduit dans un cercle vicieux. Or il est évident qu’un trader ne doit pas céder à la panique. Autant s’arrêter si la relation émotionnelle avec le marché devient trop forte. La vraie différence entre le trader que l’on crucifie sur la place publique et celui qui dort sur un matelas de billets tient sûrement en grande partie à la chance, mais aussi à la mesure. Sans croire que le succès nous rend hors d’atteinte de la faillite, le trading a besoin
de conviction. Ce n’est pas Nick Leeson et Kerviel qui vous diront le contraire… David Laroque Emmanuelle Wilbrod
Selon une autre étude «scientifique», les traders sécrètent plus de testostérone les jours où ils réalisent des bénéfices. En effet cette hormone favoriserait la prise de risque… Conclusion : un gros macho viril ferait un bon trader. Et alors qu’en est-il des femmes traders ? Amélie Mauresmo a- t- elle du potentiel en finance ?
AIDE MEMOIRE Crise financière : comment en est-on arrivé là ? 2002-2006:
gonflement de la
bulle immobilière La bulle spéculative du secteur des nouvelles technologies éclate. A la recherche d’une rentabilité équivalente, les capitaux se retournent donc vers l’immobilier. La hausse des prix de l’immobilier déclenche l’euphorie des investisseurs et des prêts sont accordés aux ménages les plus pauvres. Voici venir les tristement célèbres « subprime ». Ces prêts sont uniquement garantis par une hypothèque. Tout repose donc sur le maintient de taux faibles et sur la hausse continue des biens immobiliers. Mais le pire vient ensuite, quand les
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banques commencent à « titriser » ces créances pour les évacuer de leur bilan. En effet, les banquent génèrent des produits financiers qui regroupent ces créances avec d’autres et l’ensemble des marchés se retrouve donc contaminé. L’infection est en place… Même si les banques ignorent (ou veulent ignorer) ce qu’elles ont entre les mains.
fortunés s’enchaînent en cascade. Par conséquent, leurs biens immobiliers sont saisis puis vendus aux enchères ce qui engendre une chute immédiate de l’immobilier et donc de la valeur des hypothèques.
2006:
Juillet-Août 2007:
le taux directeur de la Réserve fédérale explose. Les « subprime » sont des prêts à taux variables indexés sur le taux directeur. Or celui-ci passe de 2 % à 5,75 % en 2 ans !!! Bien évidemment, les défauts de paiement des ménages peu
Entre 2004 et 2007
, 1,2 millions d’Américains sont chassés de leur logement. tout s’accélère ! Dès Juillet, les organismes de prêts hypothécaires s’effondrent les uns après les autres. En Août, les choses prennent une tournure dramatique. La méfiance fait que les banques ne se prêtent
Idem pour le géant de l’Assurance (AIG) pour 85 milliards de dollars. Fortis est nationalisé partiellement par le Benelux. Les gouvernements belge, français et luxembourgeois sauvent la banque franco-belge Dexia en injectant 6,5 milliards d’euros.
Octobre-Novembre2008:
l’adoption du plan Paulson. Henry Paulson, Secrétaire du Trésor américain, propose le rachat des créances «pourries» des banques pour un total de 700 milliards de dollars en deux ans. Le plan est rejeté le lundi 29 septembre par la Chambre des représentants. Un texte amendé, portant le total des fonds engagés à 840 milliards de dollar, est accepté par le Sénat le 1er octobre et par la Chambre des représentants le 3 octobre. La récession s’étend des Etats-Unis à l’Europe. La France entre, elle-aussi, en récession. Le secteur financier américain a déjà licencié 153 000 salariés en 2007 et 103 000 depuis le début de 2008.
Décembre 2008 : plus entre elles. Les banques centrales interviennent massivement et mettent à la disposition des établissements bancaires plus de 400 milliards d’euros de liquidités. La crainte du défaut de paiement enraille tout le système du crédit et la valeur des actions des groupes bancaires plonge. La valeur des actions des fonds d’investissement engagés dans l’immobilier fait de même. Les investisseurs n’ont d’autre choix que de vendre leurs actifs sur d’autres marchés pour compenser leurs pertes. C’est le début d’un cercle vicieux qui va conduire à la chute brutale des indices boursiers.
Hiver
2007-2008: l’effet domino reprend de plus belle. Malgré une hausse des indices boursiers en Octobre, les banques continuent à être aussi soupçonneuses dans l’octroi de prêts à d’autres banques.
BREVE
Les faillites se multiplient. La Northern Rock est nationalisée par le gouvernement travailliste. Les géants américains Merrill Lynch et Citigroup font appel à des fonds souverains (propriétés de l’Etat du Koweit ou de celui d’Abu Dhabi) pour renforcer leur capital social. Bear Stearns est racheté par JP Morgan. L’affaire de la Société Générale et de notre ami Jérôme secoue le système bancaire français.
Septembre 2008: les Etats sur le devant de la scène. Les États ne se contentent plus, comme en 2007, de prêter de l’argent. Maintenant, ils rachètent les banques pour éviter leur faillite : Nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac, pour un montant de 200 milliards de dollars, deux énormes institutions financières américaines. Lehman Brothers n’a pas la même chance...
Bernie, l’escroc. Bernard L. Madoff est arrêté par le FBI et mis en examen pour fraude. On découvre que Bernie a monté un système de vente pyramidale colossal et que la fraude s’élèverait à 50 Mds USD. Le système financier est à nouveau ébranlé et la réputation de la finance sérieusement entachée. Voilà, la recette de la crise actuelle. Les solutions durables à cette situation sont encore à-venir, mais une chose est fort probable, les actions que nous menons aujourd’hui pour pallier à cette crise profonde sont en train de jeter les bases d’une nouvelle crise dont nous ne connaitrons la nature que lorsqu’elle nous sautera à la figure. Finalement, un cycle fascinant régit le système capitaliste qui le conduit d’une crise à une autre, pour le meilleur ou pour le pire. David Laroque
Un verre à 6 millions de dollars
Durant la crise asiatique, nous avoue un trader il a perdu en une seule et unique journée 6 millions de dollars sur le marché des devises. Ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais trader, nous dit-il, c’est la capacité du bon trader à revenir le lendemain la tête haute en salle des marchés et aller voir son patron pour lui dire ceci : « J’ai deux nouvelles à vous annoncer, une bonne et une mauvaise. La bonne, c’est que je vous paie un verre ce soir au pub, la mauvaise c’est que j’ai perdu 6 millions de dollars cette nuit. »
BUSINESS Un peu de douceur dans un monde de brutes Quoi de plus approprié, de plus réconfortant, de plus satisfaisant qu’une petite partie de galipettes pour oublier une crise ? Sans doute rien. DreamNex l’a bien compris ; cette société spécialisée en rencontres et accessoires pour adultes affiche une insolente santé financière alors que la crise bat encore son plein (désolé les optimistes mais on va encore percer le plancher). Plus généralement, les sociétés « olé olé » (les sites de rencontre, les sites de vente par correspondance pour adultes…) tiennent la barre et gardent le cap. DreamNex est le leader européen du commerce en ligne dédié au charme, avec sa marque phare SexyAvenue qui propose de nombreux services (rencontres, webcams, boutique de produits érotiques, service conseils, diffusion de contenu vidéo et photo). Ce succès peut paraître étrange aux yeux du profane, mais le sexe n’est plus un tabou pour les marchés financiers. Pionnier dans son secteur, DreamNex a été introduite en bourse en Mars 2007 et cela s’est avéré payant. Le chiffre d’affaires de la société a été multiplié par 15 en 5 ans et la valeur se porte assez bien (+8.57% depuis le premier janvier, +10.23% sur les 3 derniers mois). DreamNex verse un dividende de 2€35 par action à ses actionnaires. Les raisons d’une telle croissance ne tiennent pas au seul fait que dans notre société de gens pressés, les âmes esseulées tentent d’unir leurs solitudes via internet, ou que nos mœurs plus légères incitent les managers à utiliser les jouets à caractère tendancieux pour se faire une place sur le marché ; il existe une véritable stratégie commerciale,
financière et marketing qui fait de cette société, une entreprise qui fonctionne. DreamNex a opté pour une stratégie de croissance externe (par acquisitions) qui lui permet d’être très généraliste dans son secteur et un positionnement « sobre et chic » qui séduit un public de plus en plus important. En effet, le site compte plus d’1 million d’abonnés dans le monde et est visité 47 millions de fois par mois. Cet exemple devrait peut-être susciter d’autres introductions en bourse ou l’émergence de nouveaux business models dans le secteur du charme, qui est une poule aux œufs d’or ; le business mondial du X pèse plus de 50 milliards de $ dans le monde, dont 1.5 en France, ce qui est équivalent au marché de la musique, renversant non ? Avec de tels chiffres, difficiles de ne pas tomber sous le charme (financier bien entendu) du charme… Paul Lamy
«À la bourse tu as deux choix: t’enrichir lentement ou t’appauvrir rapidement»
Benjamin Graham
«Pourquoi allez-vous sur les marchés ? Si c’est pour avoir raison, arrêtez tout de suite car le marché peut avoir tort plus longtemps que vous pouvez rester solvables»
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Jean Klein
CARRIERE L’EDHEC n°1 en finance* ! Les meilleures écoles de commerces se veulent généralistes, et désirent former de futurs cadres capables de s’adapter à toutes les situations. Depuis cette année à l’EDHEC, la spécialisation se fait en fin de première année. Deux choix s’ouvriront à vous, futurs 1ère année de l’EDHEC : la filière Business Management ou la filière Financial Economics. C’est cette dernière filière, plus connue sous le nom de FE track, que nous allons explorer.
La FE est destinée aux élèves voulant exercer un métier dans le tendre monde de la finance et sera quelque peu sélective afin d’assurer l’excellence de la finance à l’EDHEC. Ne vous inquiétez surtout pas ! Si vous en êtes arrivé à ce stade, vous arriverez à coup sûr à intégrer la FE. La première année de FE sera la même pour tout le monde, à l’exception près des électifs. L’essentiel des cours seront évidements axés sur la finance et tous seront dispensés en anglais.
Vous pourrez ensuite partir pour une année de césure avant d’intégrer une MSc (Master of Science) aussi prestigieuse les unes que les autres. En finance de marché ou d’entreprise vous serez comblés par l’excellence des professeurs et de la qualité académique (voir schéma). Et c’est là que réside la grande nouveauté de l’EDHEC, tout le monde sortira avec un double diplôme en poche, et espérons le, un double salaire… David Ramond
*classement le point 2009
Le PPIP, une solution du Trésor empoisonnée ? Bien des spécialistes ont salué l’audace du secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, qui n’a pas hésité à présenter fin mars un plan de relance des marchés basé sur le rachat d’actifs nocifs par des investisseurs privés, tout ceci subventionné par l’Etat américain. Explication brève pour les futurs Edhec... Afin d’assainir un peu les comptes des banques américaines, le Trésor a proposé le plan « PPIP » (Public Private Investment Program) qui incite les investisseurs privés à racheter, en partenariat avec l’Etat, des prêts immobiliers ou obligations adossées à ces prêts. Autre écueil à la réalisation de ce plan : convaincre les banques de vendre leurs actifs toxiques avec une décote importante.
Les objectifs du Trésor sont plutôt optimistes : racheter 500 milliards de dollars d’actifs pour relancer le marché des actifs immobiliers. Deux mesures incitatives pour l’investisseur privé : d’abord un apport de 75 à 100 milliards de capital à des fonds créés spécialement pour associer l’argent public et privé. Parallèlement, les actifs pourront être achetés par de la dette, garantie par les USA. Dans le cas du rachat de prêts immobiliers, le fonds fédéral de garantie des dépôts bancaires apportera sa garantie, quant aux obligations adossées à des prêts immobiliers, la Réserve Fédérale s’engagera à son tour. La mise en place de ce PPIP suppose d’élire les gérants de fonds ▪▪▪
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▪▪▪ (comme les hedge funds) pour
établir un partenariat, ce qui ne sera fait que le 15 mai. Quoi qu’il en soit, l’annonce de Geithner a été bien accueillie par les marchés qui enregistraient globalement une hausse. Mais l’enthousiasme n’est pas partagé par tout le monde. Le PPIP au cœur de la controverse… Les éléments de controverse autour du sujet ne manquent pas. Des
zones d’ombres demeurent : on ne sait toujours pas si les instances américaines permettront ou non aux banques percevant des aides de participer en tant qu’acheteur au PPIP. Les établissements concernés par le plan d’aide Troubled Asset Relief Program (TARP) de 700 milliards de dollars pourraient bien être de la partie. Citons par exemple Citigroup et JPMorgan qui ont reçu
aàelles deux 70 milliards d’aide. De surcroît, ce plan fait supporter l’essentiel des risques aux pouvoirs publics. Beaucoup pointent le manque de régulation autour de ce plan, de sorte que les fraudes pourraient bien se multiplier. Loan Pung
CULTURE BOURSE Traders de tous les pays, à chacun son style On dit que l’on peut reconnaître un italien à sa manière de conduire sa voiture, que les footballeurs brésiliens ont un style à part, et que le flegme britannique résiste à la pire des crises. En matière de trading aussi, chaque nation a son style, parfois caricatural. Pour les Américains, le dollar est toujours la monnaie pivot. Ils en achètent ou ils en vendent mais ne se lancent que très rarement dans des opérations qui n’incluraient pas leur propre monnaie. Euros contre Yen : très peu pour eux ! Ce trait de caractère est si intense que sur les sites américains de trading, il est rare de voir suivis plus d’une vingtaine de couples de devises quand leurs concurrents européens en gèrent 80. Les Japonais jouent toujours dans le même sens, les mêmes opérations. Ils vendent leurs Yens pour acheter d’autres devises. Une manière comme une autre de palier la faiblesse des taux d’intérêts au pays du soleil levant. De nombreux Suisses disposent de devises de pays émergents dans lesquels ils travaillent ou ont travaillé. Il n’est donc pas rare de les
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voir se lancer dans des opérations mêlant la Livre Turque ou le Leu Roumain. Les Suisses ont un savoir faire unique pour trader sur des devises rares et y faire de bonnes affaires. Le trader Israélien se comporte souvent en joueur. Misant parfois gros à court terme il réalise souvent de belles opérations. Bulgares, Hongrois ou Roumains parient toujours sur l’intégration prochaine de leur pays à la zone Euro. L’idée reste la même à l’Est de l’Europe : la monnaie nationale va forcément converger vers la valeur de l’Euro. Il va sans dire que les déconvenues sont souvent au rendez-vous même si de belles opérations ont pu être réalisées. Dans leur majorité, les Français vouent un culte total aux dieux mathématiques. Les analyses graphiques sont leurs icônes et pour eux, la valeur d’une action, d’une monnaie ou d’une matière première résulte moins de la demande et de l’offre que d’un savant algorithme dont ils cherchent à percer le secret. Là où un Américain fonce, le Français, plus circonspect, réfléchit et prend en compte autant
de paramètres que possible. La grande difficulté pour les Français est d’avouer qu’un raisonnement est faux : certains convaincus de la justesse de leur raisonnement mathématique, s’enferrent parfois dans des opérations aberrantes. Car en matière de trading comme pour le reste, il faut aussi savoir s’arrêter et garder du recul, deux qualités caractéristiques des traders scandinaves qui savent au milieu des pires tempêtes garder leur calme et leur sang froid. Et vous quel est votre style ? Vous reconnaissezvous dans une nation ? Pierre-Antoine Dusoulier, Président de Saxo Banque France
La Banque des Investisseurs Actifs
TEST
Qui veut gagner des billions?
Répondez à quatre questions sur la logique des investissements et découvrez si vous avez l’étoffe d’un Warren Buffet. A) Que faites-vous si la valeur achetée précédemment 10 vaut aujourd’hui 5 ? 1. Je ne fais rien 2. J’en rachète, ça abaisse mon prix de revient unitaire 3. Je vends 4. J’en rachète 2 fois plus B) Que faites-vous si la valeur achetée précédemment 10 vaut 20 ? 1. J’en rachète 2. Je prends mon bénéfice, un tien vaut mieux que deux tu l’auras 3. J’en vends la moitié, le titre peut encore monter 4. Je ne fais rien C) Un car de japonais a dévalisé votre boutique, que faites-vous si votre stock de tour eiffel est épuisé après leur visite? 1. Je propose un autre article à la place 2. Je ne fais rien 3. J’arrête de proposer cet article 4. J’en rachète, on est peut-être sur une nouvelle tendance D) Que faites-vous si vos tours eiffel n’ont toujours pas trouvé preneur en 2 mois? 1. J’arrête cet article tout simplement 2. J’en rachète, le fournisseur me fait moitié prix 3. J’en prends 2 fois plus, le fabricant me fait moitié prix, j’en ai deux fois plus pour la même somme 4. Je ne fais rien Si tu as répondu : A3-B1, C4 et D1, l’EDHEC et l’association Transaction te tendent les bras, deviens le nouveau trader n°1 de Wall Street. B1-C4 et autre chose, n’oublie pas que même un singe peut prendre des gains mais qu’il est plus difficile de savoir vendre à pertes. Ne t’inquiète pas, la FE (Financial Economics) fera de toi un golden boy. A4-D3 et autre chose, l’esprit de J.K. a pris possession de toi, rien n’est perdu, 3 années à l’EDHEC t’apporteront le salut. Toute autre réponse n’engendre pas de problèmes que l’EDHEC ne pourra pas résoudre, tu devras seulement t’absenter du Snook une journée sur deux : Yvette te fournira un mot d’excuse. Morale du jeu : Pour réussir, il faut avoir la même logique dans la gestion d’un portefeuille que dans la gestion d’un magasin. Jeu inspiré d’une animation faite par Jean Klein/Real Time Forex
Retrouvez Transac sur www.transac-edhec.com
Marc Primot