Esmod La revue des expos
Marie-Christine Fiévet
et des livres 04/2013
Sommaire
Mode – Beauté Accessoires Spectacles Mode et créativité pour les enfants Textiles Art contemporain Mouvements et thèmes artistiques Peinture Dessin Arts graphiques – illustration – arts du livre Sculpture Design – Arts décoratifs – architecture Jardins Photo – vidéo – cinéma Itinéraires Ailleurs et jadis Divers
p. 2 p. 13 p. 14 p. 15 p. 18 p. 23 p. 28 p. 35 p. 41 p. 42 p. 43 p. 45 p. 48 p. 50 p. 54 p. 56 p. 58
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Mode – Costume – beauté
. Management et Marketing de la Mode Sous la direction de Lucile Salesses Editions Dunod – 29€ Il convient de saluer la publication de ce premier ouvrage français consacré au management et au marketing de la mode. Face aux mutations subies depuis vingt ans par la filière du textile-habillement, les entreprises françaises se doivent de relever le défi. « Les dépenses d’habillement ne sont plus une nécessité vitale. […] Développer les imaginaires tout en suscitant l’envie, toutes les marques ont une carte à jouer par rapport à cette attente » constate Jean-Pierre Mocho, Président de la Fédération Française du PAP Féminin, dans l’introduction. S’adressant aux professionnels comme aux étudiants du secteur de la mode, cet ouvrage collectif propose une analyse en trois parties : les enjeux de la mode, avec un panorama de l’économie mondiale ; la création et la production de produits de mode ; enfin, le développement des collections et spécificités du retail mode, avec un chapitre expliquant très clairement la complémentarité entre ces deux disciplines distinctes que sont le marketing et le merchandising.
. Yvan Rodic : Le tour du monde de Face Hunter Editions Thames & Hudson – 19,95€ Le photographe et blogueur Yvan Rodic – alias Face Hunter – a refait sa valise pour une année de voyage dans les grandes villes de la planète, de Reykjavik à Paris, en passant par Buenos Aires, Cape Town ou Istanbul ; une trentaine de destinations d’où il a rapporté des milliers d’images témoignant non seulement des « looks » de la rue – comme dans son premier livre – mais également de scènes de rue, d’architectures, de graphismes… Il en résulte pour chaque ville un portrait mosaïque, en quelques pages, avec « toutes sortes d’images – figurant des gens mais aussi la ville – qui peuvent inspirer tous les créateurs, et pas seulement les stylistes de mode ». Son premier livre a été remis en vente.
Yvan Rodic : Face Hunter Ed. Thames & Hudson, 2010 – 19,95€
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Hommages à Alexander McQueen :
. Anne Deniau : Love looks not with the eyes Lee Alexander McQueen Editions de La Martinière – 60€ Tout le monde se souvient des défilés spectacles d’Alexander McQueen, qui de 1996 à 2010 ont mis le monde de la mode en ébullition, mêlant créations futuristes, provocations, références culturelles avec bien sûr le grand talent du couturier. La photographe Anne Deniau a pu approcher au plus près l’aboutissement de chaque collection depuis 1997 et jusqu’en 2010, treize ans pendant lesquels son objectif a fixé les coulisses des défilés : les mannequins, les essayages, les mouvements, les répétitions… « Son histoire je ne l’ai pas écrite avec des mots, mais avec des photographies » dit-elle dans le texte d’introduction L’instant d’après, illustré de grands portraits en noir et blanc du créateur. En trois parties – Egéries, Allégorie, Elégie – et quatre cents grandes photos pleine page, elle raconte donc « l’intérieur » de chaque défilé avec les inventions, la poésie des matières et la folie des accessoires, les ornements baroques, les coiffures, les plumes et les roses. Un livre somptueux et incontournable !
. Judith Watt : Alexander McQueen Editions Eyrolles – 35€ De tous les beaux livres parus après le décès d’Alexander McQueen pour lui rendre hommage, celui-ci est la traduction d’un livre anglais paru en 2012. L’approche est très différente de celle du précédent livre, l’auteure retraçant ici l’ascension du couturier. L’histoire commence dès son jeune âge, se poursuit avec les années d’apprentissage à Savile Row et les premiers contrats. Ses années d’études à Central Saint Martins lui donnent de l’assurance, sa carrière est lancée. L’ouvrage montre les premières présentations, les années Givenchy – il est directeur artistique de la maison – et ses propres collections lorsqu’il intègre le groupe Gucci. Chacun de ses défilés est un véritable show mais on se souvient plus particulièrement de Delivrance pour l’été 2004 ou de Angels and Demons pour l’hiver 2010-11, présenté de façon posthume devant un public restreint. 3 3
. Paris Haute Couture Catalogue de l’exposition de l’Hôtel de Ville de Paris Editions Skira Flammarion – 39,90€ Dans une brillante préface, Olivier Saillard dresse le portrait de la haute couture qui « se confond avec la mode, dont elle a écrit les plus belles pages jusque dans les années 1960 ». Il imagine successivement les points de vue du biographe, de l’historien, du météorologue ( !), de l’homme de loi, du ministre « fier […] de souligner que la haute couture est une industrie exclusivement française, pour ne pas dire parisienne », et enfin du comptable et du tragédien commentant « l’inexorable destin »… Pour nous permettre de mieux découvrir les merveilles de ces décennies passées, le livre adopte une présentation ciblée sur une thématique pour chacune. Photos de tenues haute couture et d’accessoires, illustrations, croquis et photos d’archives alternent avec les textes des spécialistes. L’ouvrage se clôt sur une petite chronologie de la haute couture, et un portrait de la cliente contemporaine.
Olivier Saillard, directeur du musée Galliéra, a orchestré cette exposition (voir p. 10) dans le but, bien sûr, de nous faire admirer une centaine de robes magnifiques mais aussi dans celui de proposer une réflexion sur ce qu’est la haute couture. Pour lui « l’idée de la haute couture n’est pas de courir après la modernité » et l’exposition veut mettre en avant le style, la virtuosité ; le vocabulaire de la haute couture est proche de celui de la sculpture et il a eu envie de ne montrer que des tenues se réclamant de la sculpture. Après un hommage aux ateliers, aux « petites mains », l’exposition se déploie dans la grande salle : robes du soir dans la travée centrale et tenues de jour sur les côtés. La présentation est chronologique, de la fin du XIXe
Balenciaga, ensemble du soir 1967-68 © coll. Musée Galliéra C. F. Worth, robe de bal, vers 1900 Swarovski © photo Olivier Saillant
Christian Dior par John Galliano, ensemble du soir « Shéhérazade » printemps-été 1998 © coll. Christian Dior
siècle à 1968, avec deux tenues de teinte saumon à chaque extrémité du parcours, l’une de Worth, l’autre de Balenciaga qui ferme sa maison cette année-là ; la haute couture ne disparaît pas mais il faut dorénavant l’envisager autrement et certaines juxtapositions soulignent des démarches similaires entre couturiers contemporains et ceux des décennies précédentes. 4 4
. L’Impressionnisme et la Mode Catalogue de l’exposition du Musée d’Orsay Editions Skira/Flammarion – 45€ Clin d’œil à Charles Frederick Worth qui a lancé les premiers défilés de mode dans la 2ème moitié du XIXe siècle, ce catalogue – à l’image de l’exposition qui s’est tenue au musée d’Orsay – s’ouvre sur un splendide défilé de tenues provenant du musée Galliéra, montrant l’évolution de la crinoline à la tournure en alternant fraîches robes de mousseline blanche et toilettes aux étoffes plus lourdes et sombres. Les Impressionnistes, en quête de modernité, se sont bien sûr intéressés à représenter cette élégance parisienne touchant les femmes de toutes conditions. L’alternance des tenues elles-mêmes et des peintures les montrant dans des situations adaptées, rend compte du formidable essor de la mode, conjointement à celui de l’industrie et de la société. « Le peintre moderne est excellent couturier » remarque Joris-Karl Huysmans en 1876. Edouard Manet, Auguste Renoir, Claude Monet, Edgar Degas, Mary Cassatt, Berthe Morisot ou James Tissot s’attachent à montrer les Parisiennes dans leurs diverses activités, du matin au soir, à la ville ou à la campagne. A chaque instant, elles sont en représentation. Sont également étudiés les boutiques de mode et grands magasins, les accessoires de mode – incontournables ! – et la mode masculine. Dans le dernier chapitre portant sur « l’évolution de la silhouette », Helen Burnham insiste sur le fait que les femmes citadines prennent de plus en plus part à la vie sociale, et s’habillent en toutes circonstances. Terminons par cette phrase d’Arsène Houssaye, dans L’Artiste (1869) : « La Parisienne n’est pas à la mode, elle est la mode… ».
. Guénolée Milleret : La mode du XIXe siècle en images Editions Eyrolles – 32€ Toute la mode du XIXe siècle à travers plus de 700 gravures parues dans les journaux ! Ce siècle voit l’essor des périodiques qui permet celui de la gravure de mode : « Véritables clés de voûte des publications, les planches d’illustration sont le reflet des toilettes imaginées par les couturières et les tailleurs » nous confie l’auteure qui en possède une formidable collection dont elle nous fait profiter. De la « Révolution néoclassique » du Directoire, du Consulat et de l’Empire jusqu’à « L’ultime Belle Epoque du corset », elle raconte l’évolution des silhouettes féminine, masculine et même enfantine tout au long de ce siècle riche en rebondissements, grâce à des textes aussi précis et détaillés que les gravures qui les accompagnent.
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. Charles-Arthur Boyer : Petites histoires de corsets au temps des impressionnistes Editions de La Martinière – 25€ Les Petites Histoires de corsets racontent en peintures l’importance et les variations de la silhouette féminine durant les 40 ans qui ont vu s’épanouir l’impressionnime, avec en point de mire cette incontournable pièce d’habilllement qu’est le corset. Des robes à crinoline représentées en 1866 par Monet dans Femmes au jardin, à Misia peinte par Bonnard en 1908, toute une galerie de tableaux nous font découvrir tournures plus ou moins proéminentes et silhouettes en S, au jardin, à la ville ou le soir, et bien sûr corsets et jupons dévoilant quelques délicates nudités. Un joli petit livre à l’impression soignée !
. Brigitte Govignon : Caleçons, culottes & Compagnie Editions de La Martinière – 25€ On devine tout de suite que l’auteure, historienne de l’art, s’est beaucoup amusée à réaliser ce livre réunissant une somme de documents de qualité, provenant des supports les plus variés. Elle parle d’abord de la feuille de vigne en tant que « première étape vestimentaire » ! Puis évoque en images, avec de petits textes d’introduction, la braguette, le caleçon, la culotte féminine, le kangourou, le slip… L’iconographie collectée est abondante et souvent savoureuse : cartes postales de jeunes femmes en sous-vêtements à la fin du XIXe siècle, photo de la première culotte Petit Bateau (1918), pin-up des années 1950, publicités pour le slip Kangourou, et nombreuses représentations de cet élément vestimentaire dans la BD, porté par Superman, La Vilaine Lulu créée par Yves Saint Laurent, ou la désopilante Agrippine de Claire Bretécher.
. Catherine Ormen : Lingerie française XIXe – XXIe siècle Editions Plon – 25€ Catherine Ormen, déjà auteure de nombreux livres de mode, dont Saga de mode (Esmod éditions), a ici rédigé le catalogue de l’exposition éponyme qui s’est tenue l’an dernier à l’Espace Cardin. Le livre est à la fois historique, technique et esthétique : les pièces de lingerie photographiées par transparence sont d’un grand raffinement. A l’aide de publicités et de tirages de grands photographes, l’auteure raconte comment certaines marques ont joué un rôle important. Elle met l’accent sur le travail des corsetiers et les inventions - tissu élastique, soutien-gorge, gaine – qui ont permis l’évolution de la lingerie de maintien ; elle insiste également sur la complémentarité de ces métiers manuels, de la création style à la réalisation finale, en passant par les dentelliers et les modélistes, qui oeuvrent à la production de ces pièces à la fois si techniques et si raffinées ! 6 6
. Dominique Gaulme et François Gaulme : Les habits du pouvoir, Une histoire politique du vêtement masculin Beaux Livres Flammarion – 39,90€ D’emblée, les auteurs expriment le fait que ce ne sont pas les peuples des pays froids qui ont valorisé le vêtement, mais les brillantes civilisations des vallées de l’Indus, de l’Euphrate et du Nil, ainsi que la Chine, qui l’ont utilisé pour affirmer le pouvoir politique et l’organisation de la société. Le propos est de montrer que « le mode de vie tribal, la royauté sacrée, la dictature, la démocratie ont tous leurs codes vestimentaires caractéristiques » réservés aux hommes, les femmes, à quelques exceptions près, n’ayant pu accéder à un réel pouvoir politique que très récemment.
Les quatorze chapitres chronologiques permettent de suivre l’évolution des codes vestimentaires et des parures qui signifient le pouvoir masculin : plumes, ocres et perles des sociétés nues ; apparition des souverains qui conditionne celle du vêtement – « plus les empires s’agrandissent, plus on y porte des habits chamarrés, soumis à un code strict » – ; toge antique emblème du pouvoir civil ; couleurs symboles de puissance, de la pourpre et l’or au noir qui de signe de deuil devient gage de sérieux ; habit à la française et perruque, apanages du roi Soleil en perpétuelle représentation ; perfection et modestie des vrais dandys à l’instar de Brummell ; triomphe de l’uniforme sous Napoléon, repris ensuite par tous les régimes totalitaires au XXe siècle ; style américain « décontracté » qui ne gagne vraiment l’Europe qu’après la Seconde Guerre mondiale ; mondialisation à la fin du XXe siècle avec deux tendances opposées, la tradition anglaise ou la souplesse italienne. En ce qui concerne ce début de XXIe siècle, les auteurs font remarquer que les hommes politiques – qui peuvent être des femmes – n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à leur habillement et que celui-ci reste assez basique. Et le consultant Jean-Jacques Picart de conclure que l’idéal est d’être « juste impeccable » ! Ce livre est le lauréat du Grand Prix du Livre de Mode 2013 décerné à Lyon le 15 mars 2013. 7 7
. Farid Chenoune, Sonia Rachline : Marithé + François Girbaud Editions de La Martinière – 60€ Les créateurs Marithé et François Girbaud sont doublement célébrés actuellement, avec une exposition qui se tient au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne (voir p. 13) et ce gros et beau livre rédigé par deux grands spécialistes de la mode : Farid Chenoune – historien et auteur que l’on ne présente plus – et Sonia Rachline, journaliste mode et culture. Entretiens conduits par le premier et chronologie établie par la seconde livrent les réflexions des deux créateurs et reviennent sur leur parcours de pionniers toujours en quête de découvertes et de constructions originales depuis le milieu des années 1960. François Girbaud en profite pour faire quelques mises au point à propos des jeans délavés : « Nous n’avons pas « inventé » le délavage, mais l’industrialisation du délavage » ! Le corps de l’ouvrage est ensuite constitué de dix-neuf courts chapitres correspondant chacun à un thème traité photographiquement, avec petit texte d’introduction. De Délavage à Lumière en passant par Mythologies, Duo, Cinéma (une campagne pour la télévision réalisée par JeanLuc Godard !), Tricot (avec Maillaparty®), Mouvement, Multi-couches ou Tribus, c’est une succession d’images fortes évoquant un axe de recherche, une période ou une source d’inspiration particulières. Un glossaire explique en fin d’ouvrage les termes spécifiques employés par la marque. Et l’on peut conclure par cette phrase de Yohji Yamamoto qui a rédigé la préface : « La plus grande attraction de MARITHÉ + FRANҪOIS GIRBAUD, pour moi, c’est le jean. La coupe habile et l’utilisation créative des tissus vivifient les jeans ».
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. Mireille Tembouret : Grammaire du vêtement occidental Tome 1 : Pardessus Tout ! Tome 2 : Culotté ! Esmod Editions – chaque tome 35€ (bilingue français/anglais) Les vestiaires, Mireille Tembouret connaît ! Grande collectionneuse de vêtements du monde entier et de toutes époques, elle a créé sa société de location de costumes, le Vestiaire, utilisée par le monde du spectacle mais aussi les particuliers. Il semblait donc évident que lui revienne la tâche de rédiger les différents volumes de la collection Grammaire du vêtement occidental conçue pour donner aux stylistes comme au grand public un maximum d’informations sur chaque type de vêtement sous la forme la plus concise et la plus précise possible. Le premier tome, Pardessus tout !, édité il y a quelques mois, présente soixante vêtements d’extérieur, regroupés en cinq chapitres – blousons, habits, imperméables, manteaux et vestes -, avec pour chacun photo de face, de dos et de profil, bref historique ainsi qu’indications concernant la ligne générale et les matières. Grâce à ce premier livre, nul n’ignore désormais ce que sont un caban, un Macintosh, une cape Domino, une Visite ou un Australien ! Le tome suivant, Culottés !, concerne les culottes et les pantalons, et le propos est intéressant car historiquement le pantalon a remplacé la culotte lors de la Révolution française. La culotte n’existe plus actuellement que sous la forme de knickers, voire de culotte de moto et de cheval ; mais l’ampleur de culottant qui la caractérise, permettant l’aise dans le mouvement, se retrouve maintenant dans un certain nombre de pantalons de loisirs dits « casual ». Le livre s’articule donc en trois chapitres : les culottes historiques ou actuelles, les pantalons « casual », confortables, portés dans la vie quotidienne, et enfin les pantalons de ville, au « bien-aller » incontournable. Pour chaque pièce du vestiaire la présentation est similaire à celle du précédent tome. Une judicieuse partie technique concernant l’intérieur des pantalons – doublures, fonds de poche, braguettes, couturages…– vient clore l’ouvrage.
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Le musée Galliéra, actuellement fermé pour travaux, ne reste pas inactif et propose des expositions hors les murs toujours remarquées : . Paris Haute Couture Hôtel de Ville de Paris Jusqu’au 6 juillet Incontournable ! → voir exposition et catalogue p. 4 . Mannequin, le corps de la mode Les Docks – Cité de la Mode et du Design 34 quai d’Austerlitz – 75013 Jusqu’au 19 mai Cette exposition a été initialement produite pour les Rencontres d’Arles 2012. Sur les deux salles de la Cité de la Mode et du Design elle raconte l’évolution du mannequin, utilisé en tant que Buste couture GIRARD faire-valoir de collections de vêtements à promouvoir. vers 1890 Du buste en osier du XIXe siècle aux modèles vivants, © coll. Musée Galliéra en passant par les mannequins de vitrine, la présentation met en évidence les canons de beauté de chaque époque : bustes de couture des années 1900 adaptés à la silhouette en S, mannequins de résine élancés et athlétiques des années 1930, ligne androgyne et filiforme des jeunes mannequins des années 1960.
Anonyme : Le couturier Paul Poiret et ses mannequins à leur arrivée à Copenhague, 1925 © coll. Musée Galliéra
Photos et films montrent comment les mannequins sont au service total du couturier, créateur ou photographe de mode : « Bailey m’a faite comme il me voulait » écrit Jean Shrimpton révélée par le photographe à 18 ans. William Klein « Qui êtes-vous Polly Magoo ? » 1965-1966 Delpire Production, Paris (Photos prises dans l’exposition par MC Fiévet)
Mannequin ayant servi à Madeleine Vionnet pour draper ses modèles années 1920 © coll. Musée Galliéra
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. 1931 FACE-DOS-PROFIL Crédit Municipal de Paris 55 rue des Francs-Bourgeois – 75004 Jusqu’au 6 juillet La réouverture du musée Galliéra est prévue à l’automne 2013 avec la rétrospective Alaïa, qui proposera une sélection des modèles emblématiques du couturier. . La mécanique des dessous, une histoire de la silhouette Les Arts Décoratifs – Musée de la Mode et du Textile 107 rue de Rivoli – 75001 Du 5 juillet au 24 novembre . Cheveux chéris. Frivolités et trophées Musée du Quai-Branly Jusqu’au 14 juillet Une passionnante exposition qui mêle mode, histoire et civilisations. . Charles Fréger : Wilder Mann MAC/VAL - Vitry-sur-Seine Jusqu’au 26 mai. Charles Fréger a consacré un reportage à la figure du « sauvage » et aux traditions qui y sont liées à travers de nombreuses régions d’Europe. On retrouve ces créatures à l’allure impressionnante dans le livre paru en 2012 qui recense tous les clichés du photographe. Charles Fréger : Wilder Mann ou la figure du sauvage Editions Thames & Hudson – 32€
. L’Autre Jean Musée d’Art et d’Industrie – Saint-Etienne Jusqu’au 6 mai Les Girbaud exposent à Saint-Etienne 40 ans de créativité et d’innovation technologique.
journal de l’exposition édité par le musée (5€)
→ voir le livre Marithé + François Girbaud p. 8
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. Le style Catimini Musée du Textile – Cholet Jusqu’au 22 septembre Le 6ème volet du cycle « Small Couture » explore 40 ans de mode enfantine à travers l’histoire de la marque Catimini créée en 1972 à Cholet. . Iris van Herpen Cité internationale de la dentelle et de la mode – Calais Du 12 juin au 31 décembre . Club to Catwalk : London Fashion in the 1980’s V&A – Londres Du 9 juillet au 16 février 2014 . Yves Saint Laurent, visionnaire Espace culturel ING – Bruxelles Jusqu’au 5 mai . Soie et imprimés des archives Abraham. Couture in Colour MoMu – Anvers Jusqu’au 11 août . La planète mode de Jean-Paul Gaultier, de la rue aux étoiles Kunsthal - Rotterdam Jusqu’au 12 mai Après Montréal, Dallas, San Francisco et Madrid, cette exposition internationale arrive à Rotterdam pour le printemps. Pas de halte parisienne prévue… mais on peut profiter du magnifique catalogue. . La planète mode de Jean-Paul Gaultier, de la rue aux étoiles Préface de Jean-Paul Gaultier Editions de La Martinière – 75€ Ce magnifique album – qui a obtenu le Prix du Livre de Mode décerné par l’Université de la Mode de Lyon – a été publié en 2011 à l’occasion des 35 ans de mode de Jean-Paul Gaultier et de l’exposition internationale qui lui rend hommage, actuellement à Rotterdam (réf. ci-dessus). Ce dernier commence par raconter ses souvenirs d’enfance, ses débuts, ses inspirations, ses collaborations, et les choix qui l’ont conduit à devenir « l’unique couturier français à être propriétaire de la maison qu’il a fondée ». Les différents chapitres – « Les Paris de JeanPaul Gaultier », « Le Boudoir », « A fleur de peau », « Jungle urbaine » et « Metropolis » - révèlent toutes les facettes de son art. Grâce aux superbes photos on (re)découvre ici 1212
avec bonheur les inventions, les mariages inattendus, les audaces de matières, les formes extravagantes, les explosions festives et inspirées. Car Jean-Paul Gaultier, travailleur acharné, n’oublie aucunement de s’amuser quand il crée, et conçoit la mode comme « un moyen merveilleux de mettre en scène la vie » !
. L’impressionnisme, la mode et la modernité MET – NY Jusqu’au 27 mai . Fashion & Technology The Museum at the FIT – NY Jusqu’au 8 mai . Punk, Chaos to Couture The Museum at the FIT – NY du 9 mai au 11 août . Retrospective : Fashion and Textile History Gallery The Museum at the FIT – NY Du 22 mai au 16 novembre . Alta Moda MATE – Lima (Pérou) Jusqu’au 16 septembre Exposition organisée par Mario Testino : hommage aux costumes andins de Cuzco. . Dior and Yamamoto : The New Look National Gallery of Victoria – Melbourne (Australie) Jusqu’au 28 juillet
Accessoires . Reflet(s), Rencontres autour du Bijou Palais de Tokyo 13 avenue du Pt-Wilson – 75116 Du 29 mai au 3 juin A Chazelles-sur-Lyon, principale cité de production du chapeau de feutre de luxe en France au début du XXe siècle, le nouvel Atelier-Musée du Chapeau a ouvert ses portes les 6 et 7 avril, sur le site de l’ancienne usine Fléchet entièrement réhabilitée. Les collections sont considérables, comprenant aussi bien des couvre-chefs et archives de diverses maisons et entreprises, que des pièces techniques et mobiliers ayant permis de reconstituer boutique et ateliers. La visite s’impose ! 1313
On peut également prendre RV pour accéder au centre de documentation spécialisé, et s’inscrire à différents stages de formation. www.museeduchapeau.com - 0477942329 Exposition d’ouverture : . Willy Maywald, hommage aux chapeaux 1936-1968 Jusqu’au 15 septembre
Spectacles
. Costumer le pouvoir, opéra et cinéma Centre national du costume de scène et de la scénographie – Moulins-sur-Allier Jusqu’au 20 mai Comme le démontre le beau livre Les Habits du pouvoir (voir p. 7), le pouvoir inhérent à une fonction se manifeste aussi par le vêtement. Il est donc logique que les arts de la scène et le cinéma utilisent les costumes pour révéler les signes du pouvoir chez tel ou tel personnage. C’est ce que propose de nous montrer l’exposition présentée par le CNCS : environ 130 costumes de spectacles, de cinéma et d’opéra mis en scène par périodes et par genres évoquent aussi bien l’Antiquité que l’époque contemporaine. Maquettes de costumes, documents d’inspiration, photographies de scène et plateaux de tournage, reproductions de portraits, accessoires et attributs du pouvoir – bijoux, couronnes, armes et armures – ainsi que des extraits de films viennent compléter la présentation des costumes de scène.
Catalogue de l’exposition Fage Editions/CNCS – 29€
. En piste ! Centre national du costume de scène et de la scénographie – Moulins-sur-Allier Du 15 juin au 5 janvier 2014 . David Bowie is Victoria & Albert Museum – Londres Jusqu’au 28 juillet . Ballet & Fashion National Gallery of Victoria – Melbourne (Australie) Jusqu’au 19 mai
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Mode et créativité pour les enfants On pratique !
. Jacky Bahbout : Mon carnet de mode, Le stylisme pas à pas
Editions Thames & Hudson – 17€ Un grand album qui explique pas à pas comment créer sa propre collection de mode. Il faut d’abord réunir son petit matériel, car le « carnet de mode » est conçu pour que l’on y peigne, dessine, ou colle ce que l’on invente au fur et à mesure. Grâce à des exercices très ludiques on choisit des thèmes, des couleurs, une ligne, et on imagine des silhouettes. Après avoir accessoirisé les vêtements, on peut présenter sa collection. Un conseil de l’auteur : chercher l’inspiration partout, ouvrir les yeux !
On apprend !
. Véronique Antoine-Andersen et Lucile Placin : Jeux de mode, un cahier d’activités pour découvrir l’art de la mode – Actes Sud junior – 12,50€ Cet autre grand album est conçu très différemment. C’est à la fois un livre qui définit, explique, montre les multiples facettes – historique, cosmopolite, artistique…– de la mode, puis qui propose des jeux pour mettre en évidence les relations entre vêtements contemporains et ceux du passé : étudier les chapeaux grâce à un tableau de Manet, créer des robes « à la manière de… », s’intéresser à l’évolution de la mode enfantine, regarder les vêtements ludiques créés par Jean-Charles de Castelbajac... Tout cela avec de très jolies illustrations !
On réfléchit !
. Céline Delavaux : La mode Autrement junior/SCÉRÉN-CNDP – 11€ Ce livre s’adresse aux juniors, comme les autres titres de la collection Autrement Junior Arts. Il a pour but de les amener à se poser des questions sur l’univers de la mode : la création des vêtements, l’art de la haute couture, l’industrie du PAP. Il faut leur faire prendre conscience que « le vêtement s’apparente à un langage codé : s’habiller, se parer, c’est signifier ce que l’on est », en abordant des points très variés tels la mode et les arts, les contraintes corporelles, les défilés-spectacles ou l’évolution des boutiques. La finalité est qu’ils s’expriment par leur habillement, en se posant la question : « cela me plaît-il vraiment ? ».
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. Marie Gervais : Libérons la créativité de nos enfants Editions de La Martinère – 19,50€ En s’appuyant sur les travaux de grands pédagogues ou psychologues, l’auteure présente ici ses réflexions pour mettre en place une éducation favorisant la créativité des enfants. Partant du principe que « la créativité […] c’est savoir trouver ses propres solutions, créer ses propres modèles, pour s’exprimer de façon personnelle et unique », elle met en avant toutes les situations favorables à l’expression de la créativité et suggère de très nombreuses activités – parmi lesquelles celles utilisant les textiles – permettant aux adultes d’être à l’écoute des enfants et de les laisser créer sans intervention malencontreuse.
. JC/DC By JC de Castelbajac : Cahier de coloriage Editions P’tit Glénat – 12,20€ ou 7€ Rappelons le Cahier de coloriage lancé par JC de Castelbajac à l’automne 2012, qui invite petits et grands à s’immerger dans son univers aux couleurs flashy, de motifs héraldiques ou marins, d’animaux exotiques, d’illustrations rock et pop, de références à la BD, pour à leur tour le réinterpréter et faire jouer leur créativité. Et les grands peuvent aussi retrouver le goût du coloriage !
. Marie Simon : Carnet de Tendances Kids Editions de la Martinière – 19,95€ Rappel également de ce sympathique livre dans lequel l’auteure propose aux parents, sous forme de carnet de tendances, un panorama mettant en avant la vitalité du secteur de la mode enfantine au sens large : mode, design, édition… A l’aide d’illustrations textiles, de vêtements, d’accessoires, de décors, de photos d’architecture et de design elle décline l’art de vivre de l’enfance en quatre « familles » : Made in Chic, Slow Life, Be Happy et Expression Libre.
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. Roger Mello : Jean fil à fil Editions MeMo – 17€ Du côté des livres, les éditions MeMo ont tout bon dans leur choix de publications : des albums aux histoires imaginatives et aux illustrations pleines de sensibilité mêlant fils, dentelles, tissus, pelages et plumes ! Jean fil à fil de Roger Mello raconte les aventures de Jean et de son couvre-lit en dentelle ; avec de superbes taches colorées Rop Van Mierlo fait naître lapin, poule, âne, écureuil mais aussi serpent, jaguar ou tigre qui ne font même pas peur ! Quant aux livres de Louise-Marie Cumont, ce sont les reproductions sur papier de ceux créés en tissu et diffusés par Les Trois Ourses : pas de texte, ou presque, les histoires sont racontées par les tissus. Après Larmes, En voiture !, Au lit !, A table ! on attend La roue (gymnastique textile en vue !) en juin.
. Rop Van Mierlo : Sauvages Editions MeMo – 16€
. Louise-Marie Cumont : A table ! Editions MeMo – 18€
. Louise-Marie Cumont : Larmes Editions MeMo – 25€
. Louise-Marie Cumont : Au lit ! Editions MeMo – 18€
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Textiles
. Futurotextiles 3 Cité des Sciences et de l’Industrie – 75019 Jusqu’au 14 juillet Après Lille c’est à Paris que l’exposition Futurotextiles s’est installée, avec quelques petites modifications dans la présentation. Celle-ci est autant didactique qu’esthétique dans sa mise en scène.
photos © MC Fiévet
Calalogue de l’exposition Futurotextiles Editions Stichting Kunstboek - 29,95€
Un espace pédagogique répertorie visuellement les fibres textiles par origine et montre la transformation de chaque matériau en fibres, fils puis tissu, des plus connus – laine, soie, lin, bambou – aux plus insoupçonnés : café, maïs, glycine, algue, carapace de crabe, lait, basalte ou inox ! La filière textile chimique est également présentée, avec notamment les matériaux issus du recyclage. Des espaces dédiés aux textiles pour le sport, les
vêtements de protection, la médecine et le bien-être, jalonnent le parcours. La mode a la part belle avec d’étonnantes robes légères – de bois, plumes, organza, fils d’inox…– flottantes ou photo luminescentes.
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Design et architecture complètent l’ensemble : suspension lumineuse en cocons de soie d’Angus Hutcheson, lampe plissée d’Inga Sempe, projet Warka Water avec son « attrape-nuage » qui permet de capter l’eau à partir de l’air dans les régions arides.
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Sophie Bramel et Patricia Poiré : Mode & Tissus High-Tech Editions Falbalas – 29€ Parfaitement en accord avec l’exposition et le catalogue décrits précédemment, ce livre a pour objet de faire découvrir au grand public les multiples et différentes propriétés des tissus techniques, lui permettant d’en comprendre les ressorts et d’en faire bon usage. Une première partie de l’ouvrage fait état des performances textiles dans le domaine du sport, pour le confort et le bien-être au quotidien avec notamment les cosmétotextiles, et dans l’univers des tissus pour la maison. Sont également présentés les aspects écologiques et éthiques de l’industrie textile, et l’état des des recherches dans le domaine des textiles du futur : textiles communicants, auto-nettoyants, médicaux… Le livre se poursuit avec une partie consacrée aux vêtements sportswear et un chapitre dédié à la « rencontre de la haute technologie et de la haute création ». Et pour conclure, les dates clés de l’innovation textile, ainsi qu’un abécédaire des termes techniques.
. Florence Ferrari : Guide des textiles Esmod Editions – 32€ Rappelons ici ce guide, très complémentaire, dans lequel le côté pratique a été privilégié grâce à de nombreuses illustrations. Après une première partie consacrée à la filière textile, le livre se révèle être un véritable mode d’emploi de l’achat textile : remarques détaillées sur les qualités pratiques de chaque textile et important fonds de photos provenant des fabricants eux-mêmes permettant des comparaisons. Un guide à l’approche unique, d’une grande modernité.
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. Clive Hallett et Amanda Johnston : Mode, Guide des textiles – Les fibres naturelles
Editions Eyrolles – 39€ Ce Guide des textiles est la traduction française d’un ouvrage anglais paru en 2010, et ne concerne que les fibres naturelles. Il est donc très logiquement divisé en deux parties : fibres végétales et fibres animales. En introduction, les auteurs expliquent la transformation des fibres en fils, la structure des tissus, de la maille et des dentelles, l’ennoblissement, la perception et l’utilisation des couleurs. Chaque partie est subdivisée en petits chapitres correspondant aux différentes fibres. Sont décrits pour chacune les lieux et processus de production, les qualités qui les prédestinent à tel ou tel vêtement, le marché mondial, les atouts écologiques et les considérations éthiques. Un important glossaire clôt l’ouvrage.
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Monique Lévi-Strauss : Cachemires La création française, 1800-1880 Editions de La Martinière – 70 € Grande spécialiste du cachemire, déjà auteure de plusieurs livres sur le sujet, l’historienne Monique Lévi-Strauss retrace avec ce beau livre – dont la couverture entoilée représente un détail de châle – l’histoire de la production française devenue incontournable au XIXe face à l’engouement grandissant pour ces belles étoffes tissées au Cachemire, d’abord rapportées en Europe par les navires de la Compagnie des Indes britannique, puis par les soldats de Bonaparte de retour de la campagne d’Egypte. L’auteure raconte comment les neuf grands châliers parisiens qui copient d’abord les modèles indiens produisent progressivement des pièces exceptionnelles et inventent un style bien français. Mais durant la seconde moitié du siècle la mode des châles va passer ; les élégantes, prisant toujours les beaux motifs cachemires, font alors tailler dans leurs châles des visites au goût du jour. Et Paul Poiret les transforme « en cape, en abat-jour ou en point d’interrogation accroché à une ceinture » !
2020
. Catherine Legrand : Indigo Périple bleu d’une créatrice textile Editions de La Martinière – 39,90€ Nous avons déjà fait l’éloge dans cette revue des deux livres précédemment écrits par l’auteure, Textiles et vêtements du du monde et Carnets textiles. Celui-ci est aussi passionnant et richement illustré. Catherine Legrand est cette fois partie pour un « périple bleu », sur les traces des plantes tinctoriales, des techniques d’impression textile et des vêtements obtenus, mais aussi des multiples formes d’utilisation de la couleur bleue à travers le monde. Un grand voyage qui part d’Europe – avec le pastel et l’indigo – jusqu’en Amérique centrale, en passant par le Japon, la Chine, le Laos et le Vietnam, l’Inde, l’Asie centrale et l’Afrique, en suivant le fil…bleu !
. Gobelins par Nature Eloge de la Verdure XVIe-XXIe siècles Galerie des Gobelins 42 avenue des Gobelins – 75013 Jusqu’au 1er janvier 2014 Thème printanier et bel accrochage pour cette exposition de tapisseries d’une qualité exceptionnelle, réalisées dans les manufactures des Gobelins, de la Savonnerie, de Beauvais Yves Oppenheim et d’Aubusson. Tapisserie de Beauvais 2010 Photo : Ph. Sebert Verdure à feuilles de choux/ Tapisserie des Flandres XVIe s. Photo : Mobilier national/ Isabelle Bideau
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L’ensemble est complété par quelques dentelles aux fuseaux, à thème floral, réalisées à l’atelier national de la dentelle du Puy-en-Velay. Le parcours aéré, uniquement rythmé par quelques jolis fauteuils de jardin, permet de comparer l’interprétation du thème végétal entre tapisseries anciennes et pièces récentes, et d’admirer avec quelle virtuosité les peintres contemporains – Yves Oppenheim, Gérard Traquandi, Etienne Hajdu, Paul-Armand Gette, Jacques Monory – 2121
Dom Robert : Mille fleurs sauvages Tapisserie d’Aubusson 1961 Photo : Mobilier national/ Isabelle Bideau
se sont confrontés à cette technique. On remarque également un bel ensemble de pièces de mobilier des années 1920-1930, dues à René Piot, Emile Gaudissart, Paul Follot, Emmanuel Gondouin et Edouard Bénédictus, avec tapisseries intégrées.
. Au fil des marquoirs Trésors de broderie des Pays-Bas 1600-1920 Bibliothèque Forney 1 rue du Figuier – 75004 Du 15 mai au 27 juillet . Quilt Art : L’Art du patchwork Mona Bismarck American center for art & culture 34 avenue de New York – 75116 Jusqu’au 19 mai . Indiennes sublimes Musée de la toile de Jouy – Jouy-en-Josas (78) Jusqu’au 23 juin . Rivages. Carte blanche à Ruth Gurvich Musée des Tissus – Lyon Jusqu’au 2 juin . 10ème Triennale internationale des mini-textiles Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine – Angers Jusqu’au 20 mai . Pour l’Amour du Fil Cité des Congrès – Nantes Du 24 au 27 avril . Histoire de fils Cité internationale de la dentelle et de la mode – Calais Jusqu’au 2 juin . Plein Champ : Tapisseries de Dom Robert Galerie nationale de la Tapisserie – Beauvais Du 14 mai au 18 août 2222
Art contemporain
. ART PRESS l’Album, 40 ans de création Editions de La Martinière – 49€ Belle réussite pour la revue Art Press qui fête ses 40 ans de parution ! Le gros album qui commémore cet évènement réunit, sous la direction de Catherine Millet – directrice de la rédaction de la revue – un large choix d’articles et de couvertures qui ont jalonné l’histoire d’Art Press depuis sa création en janvier 1973 jusqu’en 2012, soient 40 ans de vie artistique au sens large : un retour sur ces 40 ans de courants artistiques, de festivals, de biennales, d’expositions et d’évènements, de polémiques aussi, témoignant de la place de la revue au cœur de l’actualité et des débats esthétiques. Depuis les premiers travaux de la construction du Centre Georges Pompidou jusqu’à la réouverture du Palais de Tokyo les articles sélectionnés évoquent les lieux de l’art contemporain, ainsi que les artistes, écrivains, photographes, architectes ou compositeurs emblématiques de chaque décennie.
. Ici, ailleurs - une exposition d’art contemporain Livre d’art Skira Flammarion – 30€ Il s’agit du catalogue de l’exposition qui a inauguré la manifestation Marseille 2013 à la Friche de la Belle de Mai. Originaires des pays du pourtour méditerranéen – du Maroc à l’Espagne en passant par le Maghreb, le Moyen Orient, la Turquie, la Grèce, l’Albanie, l’Italie et la France – les 39 artistes rassemblés présentent tous des oeuvres, créées spécifiquement pour la plupart, sur le thème du voyage, de l’exil, de l’émigration ou du rapport aux autres. La mer sert de fil conducteur pour Mounir Fatmi, Ange Leccia ou Annette Messager qui évoque même le naufrage ; Mouna Karray questionne l’identité ; les œuvres de Sigalit Landau et Mona Hatoum sont à voir sous le prisme de la violence des conflits ; et celles Gilles Barbier ou Kader Attia décryptent les travers de la vie en société.
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. Catherine Grenier : Annette Messager Livre d’art Flammarion / Centre national des arts plastiques – 46€ Catherine Grenier, directrice adjointe du musée National d’Art Moderne/Centre Georges Pompidou à Paris est auteure de nombreuses monographies d’artistes contemporains, dont dernièrement celle de Christian Boltanski ; concernant Annette Messager, il s’agit d’une nouvelle édition reprenant chronologiquement tout le parcours de l’artiste depuis les années 1970 mais augmentée de ses grandes installations qui ont déjà marqué ce début de XXIème siècle : le grand voile noir de Souvent qui envahit le Couvent des Cordeliers en 2004, Casino – et son voile rouge – réalisé pour le pavillon français à la Biennale de Venise en 2005, qui obtient le Lion d’or du meilleur pavillon, Les Messagers au Centre Georges Pompidou à Paris en 2007, et tout récemment Continents noirs mettant en scène un « monde fossilisé » digne d’un paysage de science-fiction. Voici remis à jour l’ouvrage de référence sur cette artiste phare de la scène internationale.
. Art Paris Art Fair La grande foire d’art moderne et contemporain du printemps s’est tenue au Grand Palais du 28 mars au 1er avril. Cette édition dynamique la positionne comme un rendez-vous désormais incontournable. La scène artistique russe était mise à l’honneur avec une dizaine de galeries venues de Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg ou Vladivostok, mais aussi la présence
Igor Makarevich Pinocchio Portrait N°2, 1999 Galerie Blue Square
Olga Kisseleva : Divers faits Photos series 2010 Arka Gallery
Katerina Belkina : Hommage à Lempicka Galerie Lilja Zakirova
AES+F
Europe – Europe 2008 SEM-ART Gallery
Toutes photos © MC Fiévet
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de nombreuses oeuvres d’artistes russes dans des galeries européennes. Virginie Chihota : Fruit of the Dark Womb, 2011 Miguel Chevalier : Alchemille dentelée, dite de Faust, 2013 (2 versions) SEM-ART Gallery
Tous les médias étaient représentés – peinture, sculpture, dessin, photo, vidéo, installation – avec une belle présence de la photo, ainsi que d’art numérique et virtuel. Des galeries – en provenance d’une vingtaine de pays – ont présenté entre autres des artistes de l’autre bout du monde, peu habitués des grandes manifestations d’art contemporain (art de l’Australie aborigène ou du Monde Arabe par exemple).
Christopher Winter : Magic Mountain, Lehr Zeitgenössische Kunst
Yang Yongliang : The Moonlight, 2012 – Galerie Paris-Beijing
Matali Crasset : Belt Chair, Paola, 2013 Galerie Slott
Eric Jourdan : Edmond, lit de repos – Domeau & Pérès
Le secteur Design était particulièrement attractif objets inventifs, humoristiques – et le prix Design a été attribué à Eric Jourdan (galerie Domeau & Pérès) pour Edmond, lit de repos.
Dia Al-Azzawi : Bilad al Sawad Triptych, 1994/95 Galerie Claude Lemand
Galerie Mitterand+Cramer : Arik Levy, miroirs + céramiques éditées par Bitossi Andrea Branzi, sculptures Martin Baas, bureau en pierre à cornes ! (replié)
Abie Loy Kemarre : Sandhill Country, 2013 Galerie Arts d’Australie Stéphane Jacob
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. Soleil froid Palais de Tokyo Av. du Pt-Wilson – 75116 La saison 2013 a démarré au Palais de Tokyo avec, outre la rétrospective Julio Le Parc (voir p. 29) une série d’expositions sous le titre Soleil froid jusqu’au 20 mai : . Nouvelles impressions de Raymond Roussel . François Curlet . Evariste Richter . Joachim Koester . Daniel Dewar & Grégory Gicquel (lauréats du prix Marcel Duchamp – FIAC 2012) Photos © MC Fiévet
Daniel Dewar & Grégory Gicquel sont qualifiés d’ « artistes du fait main », questionnant la pratique de la sculpture ; ils exposent ici dans deux salles adjacentes : céramiques émaillées dans la première et vidéos projetées en boucle tout autour de la plus vaste, montrant de brèves séquences où s’animent sur un rythme binaire les sculptures d’argile crue qu’ils ont façonnées.
voir exposition Julio Le Parc p. 29
Le Palais de Tokyo présentera ensuite Nouvelles vagues du 21 juin au 9 septembre. . In a sentimental mood Galeries des Galeries – Galeries Lafayette Du 28 mai au 24 août . Ron Mueck Fondation Cartier pour l’art contemporain 261 bd Raspail – 75014 Jusqu’au 29 septembre
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. Tadashi Kawamata : Collective Folie Parc de la Villette – 75019 Jusqu’au 25 août . Emoi & moi Mac/Val – Vitry-sur-Seine Jusqu’au 26 mai . « Le buisson maudit », les frères Chapuisat Abbaye de Maubuisson – Saint-Ouen-l’Aumône Jusqu’au 3 novembre . Le CAPC a 40 ans CAPC – Bordeaux Jusqu’au 31 décembre . Anselm Reyle, Ultracore Le Magasin – Grenoble Jusqu’au 5 mai . Franz West Musée d’art contemporain – Vienne Jusqu’au 26 mai Hommage à l’artiste autrichien récemment décédé. . Alighiero Boetti a Roma MAXXI – Rome Jusqu’au 6 octobre . Biennale d’art contemporain de Venise Giardini, Arsenal, et autres lieux… Du 1er juin au 24 novembre . Rudolf Stingel Palazzo Grassi – Venise Jusqu’au 31 décembre . NYC 1993 : Experimental Jet Set, Trash and no Star New Museum – NY Jusqu’au 26 mai . I am also… Douglas Gordon Tel Aviv Museum – Tel Aviv Jusqu’au 26 mai
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Mouvements et thèmes artistiques . Le Musée d’Orsay à 360° Editions Skira Flammarion / Musée d’Orsay - 24,90€ Le Musée d’Orsay a été entièrement rénové et cet ouvrage collectif propose une visite des collections avec accrochage réorganisé et nouvelles acquisitions. D’un format agréable et maniable, ce livre présente 350 œuvres par ordre chronologique entre une sculpture d’Honoré Daumier de 1832 et une photographie d’Alfred Stieglitz de 1925. La peinture est très présente, tant cette période est riche en mouvements picturaux : néoclacissisme, réalisme, impressionnisme, symbolisme, Nabis… Les autres supports ne sont pas oubliés : sculptures, dessins, aquarelles, mobilier, objets d’art, nombreuses photographies témoignant de la modernité du siècle, jusqu’à des représentations (récentes) d’opéras de Verdi et de Puccini créés à cette époque.
. Vincent Pomarède : Belles du Louvre Editions de La Martinière / Louvre Editions – 45€ Les « Belles », ce sont toutes ces femmes – peintes ou sculptées – qui retiennent l’œil des visiteurs du musée du Louvre. Vincent Pomarède, directeur du département des Peintures, nous convie à une visite des collections avec cet ouvrage consacré à l’image de la femme. Au fil des pages, la visite est organisée non pas chronologiquement ni par département, mais selon la fonction sociale de ces femmes, ce qui nous entraîne à traverser toutes les collections. Des Déesses lointaines aux prosaïques Epouses et Mères, en passant par les Vierges et saintes, les Figures allégoriques, les Souveraines et princesses, les Maîtresses et mondaines et les victimes d’amours violentes ce parcours livresque nous permet d’apprécier les canons de la beauté de chaque civilisation et à chaque époque. Un ultime chapitre, Beautés idéales, montre la quête de perfection des artistes quant à la représentation féminine, avec notamment La Joconde de Léonard de Vinci, véritable « allégorie picturale [ et ] archétype féminin », devenue le symbole mondial du Louvre.
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Un bel ensemble de manifestations autour de l’art cinétique et de l’art optique : . Soto Centre Georges Pompidou Jusqu’au 20 mai
(toutes photos © MC Fiévet)
. Julio Le Parc Palais de Tokyo Av. du Pt-Wilson – 75116 jusqu’au 13 mai Dans le cadre de la manifestation Soleil Froid (voir p. 26) le Palais de Tokyo propose une monographie de l’œuvre de l’artiste franco-argentin. A 84 ans, Julio Le Parc invente toujours des dispositifs qui émerveillent les spectateurs ! On retrouve ici nombre d’œuvres historiques adaptées à ce lieu précis (le Labyrinthe créé en 1963 qui permet d’entrer dans l’exposition, ou Déplacement du spectateur de 1965), ses peintures des années 1950 et bien sûr des créations récentes comme Sphère rouge. Ce grand manipulateur de la lumière et du mouvement requiert également la participation des spectateurs, avec notamment la Salle de Jeux (années 1960-70) qui réserve de belles surprises ! Trame altérée, 1965
Continuel-lumière cylindre, 1962-2005
. Dynamo : Espace et vision dans l’art de nos jours à 1913 Galeries nationales du Grand Palais – 75008 Jusqu’au 22 juillet Une vaste et formidable exposition qui devrait ravir tous les curieux, amateurs de sensations spatiales et lumineuses : étonnement garanti ! Des contemporains (Fujiko Nakaya, Ann Veronica Janssens, Xavier Veilhan, Felice Varini, Yayoi Kusama, Anish Kapoor) aux pionniers des années 1910 (Giacomo Balla, Robert Delaunay) le parcours est une suite d’expériences en tous genres : saturation, vide, perte de repères, vertige, clignotements, éblouissements, troubles visuels, et bien sûr fascination et émerveillement ! Fujiko Nakaya : Cloud Installation # 07156, Grand Palais, Une visite en photos : Bassin de brouillard, 2013 (œuvre créée pour l’exposition) 2929
François Morellet : Triple X Neonly, 2012
Dan Flavin : Untitled (to you, Heiner, with Admiration and Affection), 1973
S’immerger dans la lumière artificielle !
Carlos Cruz-Diez : Chromosaturation, 1965
Ann Veronica Janssens : Purple turquoise, 2006
Douglas Wheeler : Light Incasement, 1971
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Julio Le Parc : Cloison à lames réfléchissantes, 1966
Jesús Rafael Soto : Pénétrable BBL Bleu, 1999
Victor Vasarely : Vega-Bas, 1967
Bridget Riley : Blaze 4, 1963
Julio Le Parc : Surface couleur série 14-2E, 1971
GRAV : Labyrinthe, 1963 [ 1 partie ]
Yaacov Agam : Double métamorphose III, 1968/69
Nicolas Schöffer : Le Prisme, 1965
Vibrer ! 3131
Joël Stein : Anamorphose, 1967
Xavier Veilhan : Le Mobile du Grand Palais, 2013 (œuvre créée pour l’exposition)
S’émerveiller… Felice Varini : Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts, 2013
Anish Kapoor : Islamic Mirror, 2008 Yayoi Kusama : Invisible Life, 2000/2011
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. L’ange du bizarre. Le Romantisme noir de Goya à Max Ernst Musée d’Orsay L’exposition est prolongée jusqu’au 30 juin → compte-rendu dans la prochaine édition . De l’Allemagne 1800-1939 Musée du Louvre – hall napoléon Jusqu’au 24 juin . L’Art Nouveau : La révolution décorative Pinacothèque 1 28 place de la Madeleine – 75008 Jusqu’au 8 septembre (voir aussi p. 36 l’exposition Tamara de Lempicka, grande figure de l’Art Décoratif à la Pinacothèque 2) → compte-rendu dans la prochaine édition . Autour du Chat Noir, Arts et Plaisirs à Montmartre 1880-1910 Musée de Montmartre 12 rue Cortot – 75018 Prolongation jusqu’au 2 juin Sympathique exposition, accompagnée de son catalogue, pour marquer la réouverture du lieu : les cabarets montmartrois au tournant des 19ème et 20ème siècles sont à l’honneur, avec le premier d’entre eux, le Chat Noir, fondé par Rodolphe Salis. Ce dernier fait assez rapidement déménager le cabaret pour une salle plus propice à la présentation du théâtre d’ombres, dont on peut apprécier toute la modernité tant du point de vue technique qu’artistique grâce à la reconstitution présentée. D’abord chansonnier au Chat Noir, Aristide Bruant crée son cabaret Le Mirliton à l’emplacement du premier Chat Noir, et de même que Rodolphe Salis, y adjoint une revue. Les chansons montmartroises, dont les textes sont illustrés par Toulouse-Lautrec ou Steinlen, sont omniprésentes dans la vie des cabarets, et on peut les entendre tout au long de l’exposition. Catalogue de l’exposition aux Editions Outre les cabarets, l’exposition évoque d’autres Skira/ Flammarion – 25,50€ lieux de plaisirs de la Butte – les cafés-concerts le cirque Fernando et le bal du Moulin Rouge – mais également l’influence du théâtre d’ombres sur la peinture symboliste et celle des Nabis. Il faut profiter de cette exposition pour se promener dans les jardins du musée récemment réaménagés.
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. La nouvelle galerie Fondation Taylor a ouvert ses portes, après travaux, avec des espaces d’expositions agrandis et rénovés. L’hôtel particulier qui l’abrite, datant de 1834, est situé dans le quartier de la Nouvelle Athènes, très prisé des artistes et des écrivains à l’époque du romantisme, non loin du Musée de la Vie Romantique et du Musée Gustave Moreau. (1 rue La Bruyère – 75009) Le musée propose un dense programme d’expositions. L’Atelier au dernier étage de la Fondation Taylor www.taylor.fr . Trompe-l’œil, imitations, pastiches et autres illusions Musée des Arts décoratifs 107 rue de Rivoli – 75001 Jusqu’au 15 novembre L’approche est comme toujours pluridisciplinaire et touche les arts décoratifs, mais également l’art cinétique, les illusions d’optique ou les imitations. Les douze thèmes traités permettent la juxtaposition d’œuvres d’époques très différentes et font découvrir au visiteur aussi bien pastiches en céramique, anamorphoses, papier peint imitant la passementerie, objets à double fonction qu’artifices de la mode… . Sous influences. Arts plastiques et psychotropes La Maison rouge 10 bd de la Bastille – 75012 Jusqu’au 19 mai . Hey ! Part II, modern art & pop culture Halle Saint Pierre Rue Pierre Ronsard – 75018 Jusqu’au 23 août . Chaissac – Dubuffet Entre plume et pinceau L’Adresse Musée de la Poste 34 bd de Vaugirard – 75015 Du 27 mai au 28 septembre Marseille-Provence 2013 capitale européenne de la culture : une année d’événements ! Les plus en vue : . Matta, le surréalisme et l’histoire – musée Cantini, jusqu’au 19 mai . Le grand atelier du Midi – palais Longchamp de Marseille et musée Granet d’Aix-en-Provence, du 13 juin au 13 octobre . ouverture du MUCEM, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, au mois de juin. Tout le programme : www.mp2013.fr
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. Paul Eluard Poésie, Amour et Liberté Palais Lumière – Evian Jusqu’au 26 mai . Vues d’en haut Centre Pompidou – Metz Du 17 mai au 7 octobre . L’automne de la Renaissance, d’Arcimboldo à Caravage Musée des Beaux-arts – Nancy Du 4 mai au 4 août . Les arts de l’effervescence. Champagne ! Musée des Beaux-arts – Reims Jusqu’au 26 mai . Cercles et Carrés Le Centre Pompidou mobile poursuit son périple à travers la France et s’installe au Havre, promenade de la Caucriauville, jusqu’au 22 mai. . Kurt Schwitters in Britain Tate Modern – Londres Jusqu’au 12 mai . L’Art en guerre Musée Guggenheim – Bilbao Jusqu’au 8 septembre
Peinture . Ralph Skea : Les Arbres de Van Gogh Editions Thames & Hudson – 16€ C’est un joli petit livre, à l’impression soignée, montrant comment le thème de l’arbre est récurrent dans l’œuvre peinte et dessinée de Van Gogh. Le peintre était fasciné par les arbres, des saules du paysage néerlandais aux cyprès et champs d’oliviers du midi, en passant par les peupliers, pins, poiriers et marronniers en fleurs. Forêts, bosquets, arbres des chemins de campagne, vergers ou arbres des villes, il a utilisé pour chacun touche picturale ou graphisme particulier, trait incisif ou flamboyance colorée ; ils sont tous identifiables par leur silhouette, leur feuillage, leur teinte ; et Van Gogh pousse parfois la représentation jusqu’au motif décoratif. 3535
. Chagall, Entre guerre et paix Musée du Luxembourg Jusqu’au 21 juillet L’exposition « Marc Chagall, l’épaisseur des rêves », présentée l’automne dernier au musée La Piscine de Roubaix, inventoriait toutes les facettes de son art : peintures, sculptures, céramiques, costumes et décors pour la scène. Celle-ci montre comment l’artiste, qui a vécu successivement la première guerre mondiale en Russie et la révolution de 1917, l’exil en France Marc Chagall : Couple de paysans, départ pour la guerre, 1914 © ADAGP, Paris 2013
puis aux Etats-Unis, et le retour en France, peint et dessine son histoire personnelle ancrée dans celle de l’Europe et des EtatsUnis entre 1914 et 1950.
Marc Chagall : Au-dessus de Vitebsk, 1915-1920 © ADAGP, Paris 2013
Catalogue de l’exposition édité par Musée du Luxembourg/RMN-Grand Palais – 35€
Les remarquables dessins de Vitebsk, que l’on découvre ici, rendent compte des ravages de la guerrre. Après un séjour à Paris, et avant l’exil, Chagall peint ce qu’il y retrouve : la guerre mais aussi la vie juive, très menacée. Un thème récurrent est celui du Juif errant qui évolue dans les airs, image de l’homme indésirable contraint à l’exode, situation dans laquelle il se retrouve. A Paris, il peint et dessine de nombreuses scènes religieuses mais aussi des images de couples inspirées par son amour pour son épouse Bella ; de belles oeuvres représentant cette dernière sont d’ailleurs nombreuses au tout début de l’exposition et témoignent de leur vie commune. Bella décède aux Etats-Unis et Chagall conjugue dans ses tableaux visions de guerre, d’exil et cruel destin de celle qu’il aime, avec l’imagerie qui lui est propre.
. Giotto e compagni Musée du Louvre – salle de la Chapelle Jusqu’au 15 juillet 3636
. Félix Ziem, « J’ai rêvé le beau » - Peintures et aquarelles du Petit Palais Petit Palais – Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris Avenue Winston Churchill – 75008 Jusqu’au 4 août Félix Ziem n’est pas le peintre le plus connu du XIXe siècle, mais il a laissé une œuvre originale dont on peut découvrir ici tous les aspects grâce à la donation qu’il a faite de son vivant, en 1905, au Petit Palais. Voyageur inlassable, de Marseille à Venise, vers le Moyen Orient, puis l’Europe du nord, il rapporte des carnets d’aquarelles et de lavis – admirables ! – dont il s’inspire pour ses grandes compositions. Il alterne en France les séjours entre la butte Montmartre à Paris et Martigues, qui a sa préférence, et dépeint toujours des espaces où le ciel et l’eau prédominent.
Envol de flamants roses, étang du Vaccarès – huile sur toile © Petit Palais / Roger-Viollet Constantinople, le caïque de la sultane 1880-1890 huile sur toile © Petit Palais / Roger-Viollet
. Eugène Boudin au fil de ses voyages Musée Jacquemart-André 158 bd Haussmann – 75008 Jusqu’au 22 juillet Jolie et rafraîchissante rétrospective pour Eugène Boudin, la première à Paris depuis celle de 1899, juste après son décès ! Le peintre aime représenter sa région Eugène Boudin : Pêcheuses sur la plage de Berck, 1881 – Paris, Musée d’Orsay Eugène Boudin : Concert au Casino de Deauville, 1865 Courtesy National Gallery of Art, Washington
natale, la Normandie, à travers paysages de la campagne, marines et scènes de plages, qui ne connaissent pas ou peu le succès de son vivant. Il faut attendre les années 1930 pour que son tableau Concert au Casino de Deauville – témoignant d’une architecture aujourd’hui disparue – soit acheté par Jeanne Lanvin. 3737
Eugène Boudin : Venise. Le quai des Esclavons le soir, la Douane et la Salute, 1895 Collection du Musée national des Beaux-arts du Québec
Ces scènes de plages sont charmantes et on peut y observer des groupes de petits personnages rendant compte des activités et de la mode de l’époque. Les figures représentées sont à la fois esquissées et précises, on discerne les attitudes, les détails des vêtements ; on aperçoit des enfants qui circulent parmi les adultes, et des petits chiens. A travers l’eau et le ciel, Boudin s’attache à rendre une atmosphère particulère, et, à la fin de sa vie, il est subjugué par Venise où il voit « des gris incomparables de finesse et de légèreté » qui lui font enfin connaître le succès.
. Les Macchiaioli (1850-1877) : des impressionnistes italiens ? Musée de l’Orangerie Jardin des Tuileries – 75001 Jusqu’au 22 juillet . Les impressionnistes slovènes et leur temps 1890-1920 Petit Palais – musée des Beaux-arts de la Ville de Paris Jusqu’au 13 juillet . Une passion française La collection Spencer et Marlene Hays Musée d’Orsay Jusqu’au 30 juin → compte-rendu dans la prochaine édition . Keith Haring The Political Line Musée d’Art moderne de la Ville de Paris Av. du Pt Wilson – 75116 Jusqu’au 18 août et
. Keith Haring The Political Line – Grands formats Le Cent Quatre 5 rue Curial – 75019 Jusqu’au 18 août → compte-rendu dans la prochaine édition . Tamara de Lempicka, la Reine de l’Art déco Pinacothèque 2 8 rue Vignon – 75009 Jusqu’au 8 septembre → compte-rendu dans la prochaine édition . Mathurin Méheut (1882-1958) Musée de la Marine, Palais de Chaillot – 75116 Jusqu’au 30 juin
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. Marie Laurencin Musée Marmottan-Monet 2 rue Louis-Boilly – 75016 Jusqu’au 30 juin . Signac, les couleurs de l’eau Musée des Impressionnismes – Giverny Jusqu’au 2 juillet Festival Normandie Impressionniste : . Pissarro dans les ports Rouen, Dieppe, le Havre Musée d’Art moderne André Malraux-MuMa – Le Havre Jusqu’au 29 septembre . Eblouissants reflets 100 chefs-d’œuvre impressionnistes Musée des Beaux-arts – Rouen Jusqu’au 30 septembre . Un été au bord de l’eau loisirs et impressionnisme Musée des Beaux-arts – Caen Jusqu’au 29 septembre
Voir aussi l’exposition En couleurs et en lumière (photographie autochrome) au musée de Normandie.
Deux expositions pour la manifestation Le Grand Atelier du Midi (13 juin – 13 octobre) : . De Cézanne à Matisse Musée Granet – Aix-en-Provence . De Van Gogh à Bonnard Palais Longchamp, musée des Beaux-arts – Marseille . Matta, du surréalisme à l’histoire Musée Cantini – Marseille Jusqu’au 19 mai . Nice 2013, Un été pour Matisse du 21 juin au 23 septembre 8 expositions à l’occasion du 50ème anniversaire du musée Matisse, plus de 700 œuvres présentées au public (commissariat des expositions : Jean-Jacques Aillagon): - Musée Matisse : Matisse. La Musique à l’œuvre - Musée d’Archéologie, site de Cimiez : A propos de piscines - Théâtre de la photographie et de l’image : Femmes, muses et modèles - MAMAC : Bonjour Monsieur Matisse ! - Palais Lascaris : Matisse, les années jazz - Galerie des Ponchettes : Matisse à l’affiche - Musée Masséna : Palmiers, palmes et palmettes Informations www.nice.fr . Auguste Herbin, 1882-1960 Musée d’Art Moderne de Céret Jusqu’au 26 mai
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. Philippe Cognée Musée des Beaux-arts - Dôle Jusqu’au 9 juin . Sol Lewitt : Wall Drawings Centre Pompidou – Metz Jusqu’au 29 juillet . Matisse, la couleur découpée Musée Matisse – Le Cateau-Cambrésis Jusqu’au 9 juin . L’Europe de Rubens Musée du Louvre – Lens Du 22 mai au 23 septembre . Roy Lichtenstein Tate Modern – Londres Jusqu’au 27 mai La rétrospective sera présentée au Centre Pompidou à Paris à partir du 3 juillet. . Becoming Picasso : Paris 1901 The Courtauld Gallery, Somerset House – Londres Jusqu’au 26 mai . Neo Rauch Palais des Beaux-arts – Bruxelles Jusqu’au 19 mai . Frans Hals sous le regard de Rembrandt, Rubens et Titien Frans Hals Museum – Haarlem (Pays-Bas) Jusqu’au 28 juillet . Martin Kippenberger Hamburger Bahnof – Hambourg Jusqu’au 18 août . Ferdinand Hodler Fondation Beyeler – Bâle Jusqu’au 26 mai . Fenêtres de la Renaissance à nos jours Dürer, Monet, Mondrian… Fondation de l’Hermitage – Lausanne Jusqu’au 20 mai . Miro, Poésie et Lumière Fondation de l’Hermitage – Lausanne Du 28 juin au 27 octobre 4040
. Sam Szafran. Cinquante ans de peinture Fondation Pierre Gianadda – Martigny Jusqu’au 16 juin . Modigliani et l’Ecole de Paris Fondation Pierre Gianadda – Martigny Du 21 juin au 24 novembre . Tiziano Scuderie del Quirinale – Rome Jusqu’au 16 juin . Soulages XXIe siècle Villa Médicis, Académie de France à Rome – Rome Jusqu’au 16 juin . Manet. Back in Venice Palais des Doges – Venise Jusqu’au 18 août . L’impressionnisme, la mode et la modernité MET – NY Jusqu’au 27 mai
Dessin
. Philippe Cognée Dessinateur Ecole nationale supérieure des Beaux-arts 14 rue Bonaparte – 75006 Du 22 mai au 19 juillet . Le Broyeur de sombre - Bourdelle, dessins de jeunesse Musée Bourdelle 18 rue Antoine Bourdelle – 75015 Jusqu’au 7 juillet . Histoire de rire, histoires à rire Château de Chantilly, Cabinet des Livres Jusqu’au 2 juillet Fameux ouvrages illustrés, du Moyen-Age au Grand Siècle. . Traits de génie Palais des Beaux-arts – Lille Jusqu’au 22 juillet 4141
Arts graphiques – illustration – arts du livre . Mario Urbanet et Delphine Jacquot : Le Livre Secret des Anges Editions Glénat – 14,50€ Mario Urbanet est conteur, et Delphine Jacquot illustratrice de grand talent ! Grâce à un vrai travail concerté, ils ont réussi ce beau livre sur les anges. Mario Urbanet commence par expliquer que « les anges font partie de la mémoire collective de tous les peuples du monde » et que ceux qui sont dans le livre figurent dans chaque religion, mais sous des noms différents. Pour renouer avec l’esprit des fables ou des contes philosophiques, Mario Urbanet situe chaque conte dans une région du globe, en le concluant par une « morale » qui lui donne une portée universelle. Tous ces anges, archanges ou anges déchus sont vêtus de splendides costumes aux imprimés textiles les caractérisant et évoquant les contrées où ils interviennent ; ils arborent de grandes ailes particulièrement décoratives : bleues et argent pour Raphaël, blanches et or pour Sieb, noires à rayures pour Iblis – qui a la tête de Rudolf Valentino ! –, noires tachetées pour Zébulon… Et l’on croise même le « Sourire de Reims », à l’origine d’un souvenir personnel de Mario Urbanet.
. Fables : La Fontaine illustré par…
Grandville, Boutet de Monvel, Lorioux, Doré, Rabier, La Nézière, Fraipont, Bouchot, Oudry, Vimar, Gélibert, Sabran, Klein…
Editions Ouest-France – 35€ Ce grand et bel ouvrage est préfacé par Claude Quétel, entre autres historien, éditeur, directeur d’ouvrages, et collectionneur de Fables de La Fontaine. Ses souvenirs le ramènent aux Fables apprises à l’école, puis à cette pratique qu’il remet au goût du jour avec pédagogie pour ses élèves lorsqu’il devient lui-même instituteur. Le livre poursuit un but similaire : faire redécouvrir les Fables de La Fontaine au grand public. Depuis Le Corbeau et le Renard jusqu’à Le Renard et le Bouc, 45 Fables parmi les plus célèbres sont présentées, illustrées par plus de 40 dessinateurs et graveurs : Oudry en 1755, Gustave Doré et Grandville, Benjamin Rabier en 1906, le dessinateur satirique Raymond de La Nézière qui exploite l’actualité, Guy Sabran et Romain Simon illustrateurs de livres pour enfants dans les années 1940 et 1950, et jusqu’aux artistes de Tokyo !
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. Emily King M/M (Paris) de M à M Editions de La Martinière – 65€ M pour Michaël Amzalag et M pour Mathias Augustyniak, forment un duo d’artistes designers graphiques particulièrement créatif. Et c’est un drôle de grand livre, à l’impression soignée, dont le début commence au milieu ! Sont réunies ici plus de 1000 images des réalisations et projets du duo avec des personnalités du monde de l’art, de la mode, de la musique, de la presse, accompagnées de textes de certains de leurs collaborateurs tels Nicolas Ghesquière, Pierre Huygue, Björk ou Benjamin Biolay. On y trouve aussi bien des illustrations de de catalogues (années 1990) pour Yohji Yamamoto, des éléments de décoration pour l’hôtel-restaurant Thoumieux ou le logo de la Biennale de Lyon en 2007. Un livre magnifique qui va séduire tous les passionnés de graphisme !
. Winshluss, Un monde merveilleux Les Arts Décoratifs - Galerie des jouets 107 rue de Rivoli – 75001 Jusqu’au 15 septembre . Sky Arts Ignition : Memory Palace V&A – Londres Du 18 juin au 21 octobre
Sculpture
. Rodin, la chair, le marbre Musée Rodin 79 rue de Varenne – 75007 Jusqu’au 1er septembre Durant les travaux de l’Hôtel Biron, plus de 60 marbres et maquettes sont mis en scène par Didier Faustino dans la salle d’exposition temporaire de la Chapelle. . Dalou (1838-1902) le sculpteur de la République Petit Palais – Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris Jusqu’au 13 juillet
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. Larmes d’albâtre, Les pleurants du tombeau de Jean sans Peur duc de Bourgogne Musée de Cluny 6 place Paul Painlevé – 75005 Jusqu’au 27 mai Dès l’entrée dans l’unique salle de l’exposition, on est saisi par cette procession circulaire des 39 figures d’albâtre. Rien ne vient détourner le regard : on ne voit dans la lumière que ces pleurants faisant étape au Musée de Cluny, après un voyage photos © MC Fiévet et une présentation internationale, avant de regagner leur place dans les salles rénovées du musée des Beaux-arts de Dijon. Commandé en 1435 et achevé en 1470, le tombeau de Jean sans Peur comporte, comme celui de Philippe le Hardi, son cortège de pleurants représentant les différentes parties de la société : clergé séculier, clergé régulier et laïcs. Sculptés en grande partie par Jean de La Huerta, ils sont achevés par son successeur Antoine Le Moiturier. Visages cachés ou regards baissés, sobriété de la gestuelle, expriment le deuil. Les plissés travaillés des lourdes étoffes sont exceptionnels.
. Alberto Giacometti. Espace, tête, figure Musée de Grenoble Jusqu’au 9 juin . Sculptrices Villa Datris Fondation pour la sculpture contemporaine – L’Isle-sur-la-Sorgue Jusqu’au 11 novembre . Bernar Venet Palais du Pharo, Jardin Emile-Duclaux – Marseille Jusqu’au 27 septembre . Big Bambu MACRO Testaccio - Rome Sculpture monumentale (25 m de haut !) de Mike et Doug Starn, créée spécialement pour la ville de Rome dans l’enceinte du MACRO (Musée d’Art contemporain de Rome), réalisée par l’entreprise Enel à l’occasion de son cinquantenaire. 4444
Design - arts décoratifs – architecture
. Jean-François Belhoste et Paul Smith Photographies de Pierre-Olivier Deschamps Architectures et Paysages Industriels, L’Invention d’un patrimoine
Editions de La Martinière – 65€ Le patrimoine industriel français, qu’il s’agisse de mobilier ou d’architecture, est spécialement à l’honneur actuellement, et de nombreux sites ont été valorisés depuis une vingtaine d’années. Ce livre en présente 30 – avec de superbes photos ! – dans tous les secteurs d’activités, qu’ils soient en réhabilitation partielle ou totale. Certains ont donné lieu à des musées, comme le bassin houiller de Saint-Etienne, l’usine textile de Wesserling ou la saline de Salins-les-Bains ; d’autres accueillent maintenant des entreprises différentes, dans leurs architectures rénovées, tels la chocolaterie Menier à Noisiel ou les Grands Moulins de Pantin ; d’autres encore poursuivent une partie de leur activité comme les ateliers Louis Vuitton à Asnières-sur-Seine, ou l’usine Godin qui connaît toujours le succès, au sein du Familistère de Guise actuellement en réhabilitation. . Brigitte Durieux : Objets cultes du Mobilier Industriel Photographies de Laziz Hamani Editions de La Martinière – 45€ Le style industriel fait aujourd’hui de nombreux adeptes qui chinent le mobilier industriel au rebut. En France, en Allemagne, dans les pays nordiques et aux Etats-Unis, la tendance est lancée dès le milieu des années 90. La french touch est spécialement prisée et les objets métalliques des industries françaises s’exportent très bien. Ce beau livre présente cinquante objets recherchés, avec des photos de détails appréciables : vestiaire d’usine du XIXème siècle, tourniquet à cartes postales Ravel (1900), lampe Gras (1921), projecteur Galaxie (1928), tabourets Nicolle (1933), ensemble pour enfant La Mouette (1935), hublot antidéflagrant 103 (1960)… Signalons que l’auteure est vraiment une passionnée du style industriel puisqu’elle a dirigé la publication du livre Le Style Eiffel, chez le même éditeur. 4545
. Patricia Bayer : Intérieurs Art Déco Editions Thames & Hudson – 32€ Déjà auteure de plusieurs livres sur l’Art Déco, Patricia Bayer s’intéresse ici aux décorations d’intérieur des années 1920-30 à travers les photos et illustrations d’époque – d’autant plus précieuses qu’un grand nombre d’intérieurs ont disparu – ainsi que des photos contemporaines. En 1925 le pavillon français triomphe à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes à Paris. Matériaux recherchés, lignes épurées, l’Art Déco revendique la modernité et fait naître la notion d’ensembliers – en France, puis dans le monde entier – qui conçoivent les intérieurs intégralement. Pour tout savoir sur Ruhlmann, Gray, Leleu, Follot, Dufrêne, Rateau ou Groult, avant la grande exposition Art Déco : le style « Made in France » qui a séduit le monde qui se tiendra du 15 octobre 2013 au 17 février 2014 à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris.
. Fragile. Murano, chefs-d’œuvre de verre de la Renaissance au XXIème siècle Musée Maillol 59-61 rue de Grenelle – 75007 Jusqu’au 28 juillet Au-delà des clichés touristiques auxquels renvoie généralement l’évocation des verreries de Murano, l’exposition propose une redécouverte des chefs-d’oeuvre qu’ont produits ces ateliers d’art vénitiens. La verrerie vénitienne prend son essor au XIIe siècle et s’installe alors à Murano. Depuis, cette industrie n’a jamais cessé d’être emblématique de la Sérénissime. Javier Perez : Carroña, 2011 Les créations des maîtres Produced by Berengo Studio and Venice Projects verriers sont particulièrePhoto © Francesco Allegretto ment appréciées à la Renaissance, à la cour des Médicis par exemple, puis à l’époque baroque. Après un léger déclin, elles sont à nouveau en vogue dès le début du XXe siècle ; de nombreux designers et artistes viennent confronter leur créativité à la technicité et au savoir4646
Mona Hatoum : Web, 2006 – San Gimignano, Courtesy Galleria Continua © photo Ela Bialkowska
Plat gravé, 1650 - 1710 Musei Civici di Pavia © DR
faire des ateliers vénitiens : Jean Arp, Man Ray, César, Olivier Gagnère, et plus récemment Mona Hatoum avec sa toile d’araignée en bulles de cristal ou Javier Perez et sa grande « vanité » : corbeaux noirs dévorant un lustre vénitien rouge brisé au sol. . Eileen Gray Centre Georges Pompidou Jusqu’au 3 juin . Ronan et Erwan Bouroullec, Momentané Les Arts Décoratifs (Grande Nef) 107 rue de Rivoli -75001 Jusqu’au 1er septembre → compte-rendu dans la prochaine édition . Marcel Breuer, design et architecture Cité de l’Architecture et du Patrimoine Palais de Chaillot – 75116 Jusqu’au 17 juillet . Ricciotti, architecte Cité de l’Architecture et du Patrimoine Palais de Chaillot – 75116 Jusqu’au 8 septembre . Un architecte dans l’atelier, Ettore Sottsass Cité de la céramique – Sèvres Jusqu’au 22 juillet . Légendes des mers : L’art de vivre à bord des paquebots Palais Lumière – Evian Du 15 juin au 22 septembre
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. Carte blanche à Christian Astuguevieille La Piscine, musée d’Art et d’Industrie – Roubaix Jusqu’au 19 mai Dans le prolongement de la Biennale de Design de Saint-Etienne : . Demain c’est aujourd’hui Cité du Design – Saint-Etienne Jusqu’au 2 juin . Traits d’union Cité du Design – Saint-Etienne Jusqu’au 1er septembre . Charlotte Perriand et le Japon Musée d’art moderne – Saint-Etienne Jusqu’au 26 mai . Vous voulez rire ? Eglise Saint-Pierre – Firminy Jusqu’au 31 août
Jardins
. Jean-Pierre Gilson et Dominique Lobstein : Claude Monet à Giverny, Un maître en son jardin Editions de La Martinière – 22€
Lorsque Claude Monet a loué, puis acheté sa maison et son jardin à Giverny à la fin du XIXe siècle, il ne se doutait pas que ce dernier deviendrait 130 ans plus tard le plus visité de France ! Claude Monet a fait planter une profusion de fleurs – iris, pivoines, coquelicots, roses, capucines, clématites… – dans ce vaste jardin, pour pouvoir peindre en toutes saisons les variations colorées, et créer le bassin de nymphéas qui lui a inspiré ses toiles célèbres dans le monde entier. Les splendides images du photographe de paysage Jean-Pierre Gilson, accompagnées de textes originaux – lettres fictives ! – de Dominique Lobstein, nous emmènent à la (re)découverte de ce jardin remarquable que le peintre considérait comme son chefd’œuvre, mais aussi de la maison pleine d’atmosphère qui a bénéficié de restaurations ces dernières années.
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. Gobelins par Nature Eloge de la Verdure XVIème-XXIème siècles Galerie des Gobelins 42 avenue des Gobelins – 75013 Jusqu’au 1er janvier 2014 → voir p. 21 Au sein de l’exposition, une salle est consacrée à l’artiste Eva Jospin. . L’arbre de vie Collège des Bernardins 20 rue de Poissy – 75005 Jusqu’au 28 juillet . L’Arbre qui ne meurt jamais Théâtre des Sablons – Neuilly-sur-Seine Jusqu’au 30 juin Cette année, André Le Nôtre aurait eu 400 ans, et les commémorations abondent. Jardinier du roi Louis XIV pendant plus de cinquante ans, il aménage les parcs et jardins des châteaux les plus en vue au XVIIe siècle en Ile-de-France – Vaux, Versailles, Chantilly – mais est également l’auteur de nombreux projets et réalisations sur tout le territoire français et à l’étranger, rendant incontournable le modèle du jardin à la française. . Le Nôtre, l’œuvre fondatrice Château de Vaux-le-Vicomte (77) Le château et le jardin sont ouverts jusqu’au 11 novembre. Soirées aux chandelles tous les samedis, du 4 mai au 5 octobre www.vaux-le-vicomte.com . André Le Nôtre et l’art des jardins à Chantilly aux XVIIème et XVIIIème siècles Château de Chantilly – salle du Jeu de Paume Jusqu’au 7 juillet Vérifier dates et horaires pour visite du château, du parc et du musée Condé www.chateaudechantilly.com en fin d’année : . André Le Nôtre en perspective 1613-2013 Château de Versailles Du 26 octobre au 27 février 2014 Le jardin et le parc sont ouverts tous les jours, le château est fermé le lundi. www.chateauversailles.fr La 10ème édition de la manifestation Jardins, Jardin fête également l’année Le Nôtre, en partenariat avec le musée du Louvre et le jardin des Tuileries, et se tiendra dans ce même jardin – cher à Le Nôtre ! – du 30 mai au 2 juin. www.jardinsjardin.com . Les nouvelles folies françaises Château de Saint-Germain-en-Laye (jardins et terrasses), du 26 juin au 14 octobre. 4949
. Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire Jusqu’au 20 octobre. thème « Jardins des sensations » pour cette 22ème édition
Photo – vidéo – cinéma
. VuThéara Kham : PointOfVuth Préface de Brigitte Govignon Editions de La Martinière – 16€ VuThéara Kham s’est fait connaître en peu de temps. D’origine cambodgienne, il travaille à Paris en tant que webdesigner quand il commence à utiliser son iPhone pour photographier les alentours de son lieu de travail. Il élargit rapidement son champ de prise de vues, et avec l’application « Instagram » il partage ses clichés avec des followers toujours plus nombreux : 200 000 il y a deux ans, ce qui a fait de lui le « premier instagrameur » de France ! Cet ouvrage réunit 169 clichés aux cadrages exigeants, souvent insolites, pris à Paris mais aussi en Normandie, à New York, en Islande ainsi que 38 photographies inédites du Cambodge, terre de ses ancêtres qu’il a récemment découverte.
. Nan Goldin : La Ballade de la dépendance sexuelle Editions de La Martinière – 39€ The Ballad of Sexual Dependency, le livre culte de Nan Goldin vient d’être réédité. Fuyant la vie de famille à l’âge de 14 ans – trois ans après le suicide de sa soeur aînée – Nan Goldin commence à prendre des photos dès l’année suivante. En souvenir de sa sœur, elle effectue un travail de mémorisation de sa propre vie au sein de sa « tribu » – sexe, tristes hôtels, violence, drogue, mais aussi moments plus joyeux – pour affirmer son existence. Cette véritable autobiographie a d’abord pris la forme d’un diaporama évolutif avec bande-son, projeté dans un bar de New York, puis de ce livre publié pour la première fois il y a 26 ans. 5050
Plusieurs livres mettent la photographie de mode particulièrement à l’honneur : . Robin Muir : Tim Walker, Story Teller Editions Thames & Hudson – 60€ Robin Muir, historien de la photographie et écrivain, souligne dans l’introduction « l’importance de rester attentif à l’incongru et à l’inattendu » : aucune déception à craindre quant à cela avec les compositions photographiques de Tim Walker ! Voici un ouvrage absolument incontournable pour les amateurs d’histoires extraordinaires, de contes de fées, de visions fantasmagoriques. La mode s’y trouve mise en scène de façon minutieuse et délirante : Alice Gibb et la toile d’araignée pour Just Cavalli en 2008, Stella Tennant sur une échelle avec des rideaux pour Givenchy HC en 2010, Karlie Kloss et un Humpty Dumpty bien mal en point pour Gaultier Paris en 2010 (couverture)… un monde magique de poupées, d’escargots et d’insectes géants, de soucoupes volantes, de squelettes et d’elfes ! Mais aussi de beaux portraits, dont celui d’Alexander McQueen avec crâne et cigarettes ainsi que celui de Vivienne Westwood avec tiare de corail et de roses.
. Sieff Fashion Ouvrage dirigé par Barbara Sieff, Sonia Sieff et Ira Stehmann Editions de La Martinière – 45€ Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on tourne les pages de ce grand livre de photos en noir et blanc, c’est la force de la ligne ; ou plutôt des lignes, qui structurent et rythment chaque image : escalier en colimaçon qui épouse l’arrondi d’une robe de Christian Dior en 1960, collection Courrèges photographiée en 1965 à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de Vence, robe d’Angelo Tarlazzi de 1984 se fondant dans l’architecture orthogonale du musée d’Art contemporain de Dunkerque. La ligne courbe s’impose également, les rondeurs des corps étant accentuées par les contrastes de valeurs : robe noire HC Chanel de 1986 ou robe Dolce et Gabbana sur Adriana Karembeu en 1995, dévoilant plus les corps qu’elles ne les habillent… Ce très beau livre rassemble 40 ans (1960-2000) de clichés superbes et forts car débarrassés du superflu.
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Nathalie Herschdorfer : Papier glacé
Un siècle de photographie de mode chez Condé Nast
Thames &Hudson – 50€ Historienne de la photographie, l’auteure a puisé dans les archives de Condé Nast à New York, Paris et Milan pour réunir clichés originaux et pages des magazines dans lesquels ils ont été publiés – Vogue et Glamour essentiellement – et nous offrir un panorama de cent ans de photographie de mode. L’ouvrage est organisé en quatre chapitres chronologiques, ponctués d’essais d’Olivier Saillard et Sylvie Lécailler, et d’un entretien avec Franca Sozzani rédactrice en chef de Vogue Italia. A chaque époque sa mode, à chaque photographe son style : silhouettes Art Déco de Man Ray, tableau de Seurat réinterprété par Erwin Blumenfeld, New York et Paris superstars chez William Klein, corps sculptés de Herb Ritts, mises en scène de Mario Testino, images futuristes de Ben Hassett… Et l’avenir ? Il appartient à la vidéo, juge l’auteure : « Vogue TV est considéré aujourd’hui comme une extension naturelle du magazine ».
. Laure Albin-Guillot (1879-1962), L’enjeu classique
Musée du Jeu de Paume Place de la Concorde – 75008 Jusqu’au 12 mai Le musée du Jeu de Paume consacre une rétrospective à Laure Albin Guillot, photographe reconnue des années 1930 et 1940, et – avec son catalogue – permet la redécouverte de cette artiste un peu oubliée aujourd’hui. Surnommée « la dernière pictorialiste » pour ses portraits des débuts dans les années 1920, Laure Albin Guillot diversifie son travail vers la photo publicitaire et la photo de mode au cours des deux décennies suivantes. On admire ses tirages sépia et l’utilisation de la lumière qui construit aussi bien les études de nus, les portraits de personnalités, de poétiques natures mortes, qu’une simple publicité pour le lait. Elle publie en 1931 un livre absolument étoncatalogue de l’exposition nant, Micrographie décorative, constitué de Editions de La Martinière – 35€ planches d’images de végétaux ou minéraux photographiés au microscope, qui sont de véritables propositions décoratives. Son oeuvre pour l’édition – elle illustre onze livres entre 1934 et 1951 – est également intéressante, et vient clore l’exposition.
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. Adrian Paci. Vies en transit Musée du Jeu de Paume Place de la Concorde – 75008 Jusqu’au 12 mai Le Jeu de Paume présente également une rétrospective – la première en France – de l’œuvre fascinante de l’artiste albanais Adrian Paci : vidéos, photographies, installations et peintures sur le thème de l’exil, du déplacement. Des images à la fois fortes et poétiques que l’on se doit d’apprécier en prenant son temps… . La Maison Européenne de la Photographie (5/7 rue de Fourcy – 75004) présente jusqu’au 16 juin : - Claude Lévêque - Gustavo Speridião - André Morain - Atsunobu Kohira - Stéphane Hette - Philippe Favier . La Nuit aux Invalides Spectacle monumental : images vidéo 3D + bande sonore Jusqu’au 7 mai www.lanuitauxinvalides.fr La Cinémathèque française (51 rue de Bercy – 75012) présente : . Rétrospective Maurice Pialat, jusqu’au 7 juillet . Le monde enchanté de Jacques Demy, jusqu’au 4 août . En couleurs et en lumière dans le sillage de l’Impressionnisme, la photographie autochrome 1903-1931
Musée de Normandie – Château de Caen Jusqu’au 29 septembre
Voir les expositions de peinture du Festival Normandie Impressionniste p. 39.
. Emotions – Installations till 2012 by Erwin Olaf La Sucrière – Lyon Jusqu’au 30 juin . Photomed 2013 3ème édition du Festival de la Photographie Méditerranéenne Sur plusieurs lieux : Sanary-sur-mer, Bandol, île de Bendor et Hôtel des Arts de Toulon Du 23 mai au 16 juin . Robert Adams Musée Reina Sofia – Madrid Jusqu’au 20 mai
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Itinéraires
. Véronique Durruty : Iles, Tour du monde aléatoire
Editions de La Martinière – 29€ Ce tour du monde des îles prend la forme d’un joli carnet de voyage avec de nombreuses photographies mais aussi les notes de l’auteure, ses croquis et aquarelles, des recettes, des suggestions de lectures, les rencontres qui ont ponctué son périple, et quantité de petits souvenirs : étiquettes, enveloppes de savons, morceaux de journaux, pièces de monnaie et billets de banque, fleurs, feuilles et insectes séchés, tickets, bouts de tissus… qui rendent le livre vraiment vivant. Chaque île est très sobrement mais précisément présentée – superficie, population, latitude, longitude – et il faut s’attarder sur chacune, grande ou minuscule, de Moorea à Cuba en passant par Venise, Gorée, Hokkaido, et le Mont SaintMichel, mais aussi Komodo, l’île Bambou ou l’île Rolas, juste à cheval sur l’Equateur.
. Ferrante Ferranti : Empreintes du sacré Textes de Olivier Germain-Thomas Editions de La Martinière – 39,90€ Voyage initiatique cette fois, que nous offre le photographe Ferrante Ferranti, à la découverte de hauts lieux sacrés de par le monde. Après avoir évoqué certains sites anciens tels les cercles mégalithiques de Stonehenge ou les pyramides de Gizeh, l’auteur des textes introduit le périple photographique témoignant des cultes et rites religieux pratiqués actuellement en faisant remarquer que « la beauté est une ouverture, non une réponse ». De Bora Bora et sa vallée des Rois à la mosquée de Témacine en Algérie, de la statue de l’« ermite du lac blanc » dans le Karnataka au Mont Athos, des bouddhas enneigés de la montagne sacrée de Koyasan à l’esplanade des mosquées dominant Jérusalem, un long et serein itinéraire où chacun peut cheminer à sa façon…
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. Olivier Föllmi : Le Bal de l’Univers Textes d’Hubert Reeves Editions de La Martinière – 25€ Une découverte des impressionnants paysages d’Islande grâce aux superbes photos d’Olivier Föllmi, référence incontournable des photographes voyageurs avec trentetrois ouvrages parus à ce jour dont le but est non seulement de faire partager la beauté des contrées visitées mais aussi de susciter une réflexion sur la place de l’être humain dans le monde. Avec ses vallées glaciaires désertiques, ses cratères volcaniques, ses vagues étourdissantes, ses fumées blanches qui s’échappent de l’écorce terrestre, ses boues bouillonnantes et ses champs de lave, ses cataractes dont on imagine les rugissements et ses cieux enflammés, l’Islande offre un tel concentré de manifestations naturelles saisissantes que l’être humain paraît bien fragile en comparaison. En engendrant par ailleurs des catastrophes écologiques, il met en péril ces quelques endroits encore préservés, la planète et lui-même évidemment : « Non la terre n’est pas infinie »…
. Arnaud Guérin : Destination volcans Editions Ouest-France – 30€ Les volcans en activité, ce sont bien sûr les éruptions avec « feu d’artifice », les nuées ardentes, les coulées de lave incandescente, pluies et gangues de cendres. Mais l’auteur, géologue et photographe, nous montre également grâce à de splendides images la variété des paysages volcaniques de l’Islande à la Nouvelle-Zélande, en passant par le Guatemala, la Tanzanie, l’Etna et les îles Galapagos : rivières d’eau chaude, lacs acides, glaciers rongés, fumerolles et dépôts soufrés, geysers… qui peuvent aussi être apprivoisés et exploités par l’homme. Son but ? Nous « donner le virus VOLCANS » !
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Ailleurs / Jadis
. Les Mille et Une Nuits Catalogue de l’exposition de l’Institut du monde arabe Editions Hazan – 39€ Un catalogue magnifique pour un sujet merveilleux ! Depuis la collecte et la traduction des contes, dont l’origine remonte au IXe siècle, par Antoine Galland en 1704, le succès de ceux-ci ne se dément pas. Le premier, Antoine Galland réunit des documents épars – par l’intermédiaire de contacts avec les chrétiens d’Alep – et leur donne une unité en les faisant paraître entre 1704 et 1715. Tout au long du XVIIIe siècle le « conte oriental » est en vogue, et continue d’inspirer les milieux artistiques durant les siècles suivants, jusqu’à nos jours. Avec une qualité d’impression particulièrement soignée ce livre d’une richesse incomparable nous révèle tous les aspects de l’engouement pour les contes, à travers une abondante iconographie : manuscrits arabes ; nombreux objets d’art décoratif d’Orient, tapis, armes ; puis photos du XIXe siècle, images d’Epinal ; illustrations de Léon Bakst, Georges Barbier, Kay Nielsen ou Léon Carré ; costumes pour le ballet Shéhérazade de Serge Diaghilev, vase Serpent de René Lalique, tableau Shéhérazade par Magritte, sans oublier toutes les influences sur le cinéma indien et américain. Les Contes des Mille et Une Nuits ont voyagé et été interprétés dans le monde entier.
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Catalogue de l’exposition édité par le Musée Dapper – 27€
Design en Afrique. S’asseoir, se coucher et rêver Musée Dapper 35bis rue Paul Valéry – 75116 Jusqu’au 14 juillet Une exposition particulièrement intéressante qui montre comment les designers contemporains africains ou d’origine africaine s’inspirent des objets traditionnels pour créer des pièces de mobilier originales. On retrouve ici Cheick Diallo le designer malien installé en France, Ousmane Mbaye qui travaille le métal récupéré, Iviart Izamba et son Fauteuil Mobutu – vraie satire de la société –, le Slim Bed de Kossi Assou en tôle et bois inspiré des lits de bois funéraires des Senufo, et la très inventive commode Cadre d’Union aux formes du continent africain d’Alassane Drabo. Accompagnant cette exposition, sont présentées les photos de Daniel Lainé extraites de son ouvrage Rois d’Afrique (2001) montrant ces derniers posant assis sur leur trône.
Prochaine exposition du Musée Dapper : Initiés, bassin du Congo du 9 octobre au 6 juillet 2014 . Trésors de la Chine ancienne bronzes rituels de la collection Meiyintang Musée Guimet Place d’Iéna – 75116 Jusqu’au 10 juin . Art sacré du Tibet, collection Alain Bordier Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent 3 rue Léonce-Reynaud – 75116 Jusqu’au 21 juillet . Philippines, archipel des échanges Musée du Quai Branly Jusqu’au 14 juillet . Pérou : royaumes du Soleil et de la Lune Musée des Beaux-arts – Montréal Jusqu’au 16 juin . Une Renaissance, L’art entre Flandre et Champagne 1150-1250 Musée de Cluny 6 place Paul-Painlevé - 75005 Jusqu’au 15 juillet
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. Châteaux, Une histoire des sites fortifiés, citadelles et forteresses
Editions Ouest-France – 30€ Cet ouvrage, rédigé sous la direction de l’écrivain et historien Charles Stephenson, est dédié à l’architecture défensive et à son évolution à travers les civilisations et les époques. De l’Antiquité à nos jours, photos, plans, cartes, dessins nous emmènent à la découverte de ces chefs-d’œuvre architecturaux à la fonction bien particulière : châteaux anglais émergeant de la brume, forteresses françaises du Marquis de Vauban, kremlin de Kazan, Fort rouge d’Agra en Uttar Pradesh, grande muraille de Chine… Un intéressant chapitre permet en outre de comparer les représentations de certains sites anciens dans les mosaïques ou les enluminures avec les photographies de ces mêmes sites actuellement.
Divers . Léonard de Vinci, projets, dessins, machines Cité des Sciences et de l’Industrie Porte de la Villette – 75019 Jusqu’au 18 août A voir absolument ! . Dinosaure, la vie en grand Museum d’Histoire naturelle Jusqu’au 13 mai . Ice Age Art British Museum - Londres Jusqu’au 26 mai
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