Mai 2016 - N°2
Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl info@deliprojeunesse.be www.deliprojeunesse.be
Rédactrice en chef : Romina Raffin
Mise en page : Grégory Berlemont
Photographies : Camille Piacentini
Impression :
Croisés
L'alimentation, parlons-en !
Manger bien, manger sain. Tout un programme !
Printbelgium.eu Autour de l’alimentation les thèmes sont variés mais parfois indigestes.
Rédaction et illustations : Les élèves de troisième générale de l’Athénée Royal Louis Delattre de Fontaine-l’Evêque et de l’Athénée Royal Baudouin Ier de Jemeppe-sur-Sambre, les classes de maternelles de l’école Cobeau de Charleroi, les élèves de Saint Ghislaine et SainteBarbe de Haine-Saint-Paul et les petits Touche-à-Tout du mercredi après-midi.
Ce second « Mots Croisés », nous ne l’avons pas envisagé en version « light » ou édulcorée. Nous avons abordé ce sujet avec nos tripes en raclant bien le fond de nos casseroles. Un menu gouteux, piquant et créatif pour lequel nous n’avons hésité ni à revêtir la toque de chef ni même à brusquer nos papilles. Cette fois, les mots ont explosé de saveurs. Un régal pour vos yeux avec, dès l’entrée, quelques cerises sur le gâteau.
Remerciements à : Cindy Raffin et Michèle Delbende, professeurs à l’Athénée Louis Delattre et leurs élèves Ludivine B., Renzo C. Tamara C., Laora C., Léa C., Mareva D., Maximilien D., Déborah E., Rafael F., Cloé G., Baptiste L., Alizée., Anaïs M., Margaux M., Victor M., Allan S., Sara-Luna S., Evan T., Emelyne V., Yanni W., Salma A., Medhi A., Amel B., Ammar B., Hansson C., Clara Francesca D., Antoine D., Gamzé E., Margot G., Flora L., Mathilde M., Yasmina S., Mandy V., Nora V., Aslihan Y., Pasqualina B., Justine B., Anthony C., Bruno D., Maureen D., Loïc D., Jérôme G., Timothée H., Tom H., Fiona R., Gauthier R., Aline S., Noah V., Emilie B., Fanny B., Nolan D., Ornella F., Océane G., Nouhad L., Nathan L ., Jean-Claude M., Camille M., Loïc M., Mathis O., Amina P., Emilie R., Massimo S., Farah T., Harley T., Rachel V., Thomas V., Jamie-lee W., Althéa W., Axel S.; Eve Parent, professeur à l’Athénée Baudouin Ier et ses élèves : Loïs B., Juliette B., Manuella C., Clara C., Lisa D., Chloé D., Lisaline D., Myrtille D., Julie D., Lauralie D., Charlotte F., Luca G., Justine J., Nicolas L., Pauline L., Luca L., Antoine L., Florian M., Liam M., Luca N., Laurine S., Sharleen S., Flavian T., Toma V ; les instituteurs de l’école Cobeau Mesdames Guillaume, Cristel, Nicole, Nathalie, Myléna et Monsieur Michaël. Et enfin toute l’équipe de Délipro Jeunesse
Editeur responsable : Thomas Salden
Avec le soutien de
“Manger, bouger, c'est LA Santé...“ Edouard et Diana viennent vitaminer les classes des écoles maternelles et primaires. Et ce que l’on vous raconte, ce ne sont pas des salades ! Ils réveillent les palais, les ventres et les assiettes pour mettre l’accent sur les bienfaits d’une collation saine. Chant, danse et dégustation, tous les ingrédients sont réunis pour sensibiliser les plus jeunes à l’importance de manger équilibré, à l’intérêt d’une consommation locale, aux conséquences de la production industrielle. Consom’acteurs, à nous de jouer !
2
Mai 2016 - N°2
Quand on était petits... Immersion dans le monde Et oui, depuis tout petits, on nous dit de des labels manger sainement. Parmi nous, certains
Consommer sain, bio, ok mais comment s’y retrouver ?
ont fait plus qu’en entendre parler, ils l’ont expérimenté. Des institutrices bienveillantes ont tenté d’initier nos palais au “bien se nourrir“. Et certaines y sont même parvenues…
Pour vous proposer ce petit guide pratique, nous nous sommes plongées dans l’univers des étiquettes… Et aucune d’entre elles ne s’est fait la belle… Un label est un symbole, un pictogramme. On le trouve sur l'étiquette d'un produit répondant à certaines normes. Il est considéré comme fiable après avoir été contrôlé par une organisation agréée par les pouvoirs publics. Le label bio de base ou label Européen garantit 95% ou plus des composants de produits issus de l'agriculture biologique. Il est présent depuis 2010 dans l'U.E.
Souvenirs, souvenirs…
Mais le label européen n'est pas le seul à certifier un produit... En effet, il existe 5 catégories: A vous de trancher…
«Quand j’étais petite, je me souviens, je n’aimais pas trop les fruits. Ce qui me plaisait c’était le chocolat, les kinder, les sucreries. Mais au fur et à mesure des années, j’ai appris à varier les collations : céréales, pommes, jus de fruits. Je trouve qu’apprendre aux enfants à manger sainement est une très bonne idée, il faut commencer dès le plus jeune âge.» Jasmina «Je me souviens quand j’étais à l’école maternelle, tous les mercredis, Mesdames Karine et Annick nous préparaient des fruits et des jus de fruits. Quand nous rentrions après la récréation, nous avions cette petite surprise qui nous attendait sur les tables. Souvent, mes amies se précipitaient si bien qu’il ne restait plus de place ! C’était incroyable ! Nous aimions tellement les mercredis !»
pommes, des tomates cerises, des poires, des framboises ainsi que des céréales pas trop sucrées. »
« Je me souviens que, lorsque j’étais petit, pendant la récréation de 10h, les professeurs nous distribuaient des fruits pour notre collation afin de nous apprendre à manger sainement. Au bout du compte, j’ai fini par préférer un fruit à un morceau de chocolat.»
« Je me rappelle, tous les mercredis, les instituteurs de 5ème et 6ème primaires nous distribuaient des
Les labels "durables": certifient que les produits sont respectueux de l'environnement, des espèces ou des éco-systèmes. Exemple: Flandria,...
Les labels "provenances": certifient le lieu de production
Les labels "sécurités": certifient un certain niveau de garantie et de sécurité. Exemple: Magistral (jambon), Certus (viande de porc),...
Biogarantie : label belge qui garantit une agriculture biologique et le respect d’un minimum de critères sociaux.
Pasqualina et Justine de l’AR de Fontaine
Sondages : Nous avons questionné de nombreuses classes de primaire et secondaire de l’AR de Jemeppe-sur-Sambre afin de découvrir les habitudes alimentaires de nos camarades. Voici quelques chiffres qui répondent à nos questions…
Medhi
Pensez-vous manger sainement ? «Je me souviens, à la maternelle, tous les jours l’école nous proposait une collation spécifique : des produits laitiers, des fruits, des céréales etc. Cette façon de fonctionner m’a permis aujourd’hui de manger équilibré.» Antoine «Grâce à mon école, j’ai appris à manger sain et équilibré.» Flora
Salma
Les labels "équitables": certifient que le producteur a été correctement rémunéré pour sa production et que l'environnement a été respecté. Exemple: Oxfam, Fair Trade,...
des produits. Exemple: AOC (Appellation d'origine contrôlée), IGP (Indication géographique protégée), label Agriculture de Wallonie correspondant au label Rouge en France,...
Ammar
Gamze «Si à l’école maternelle, on nous apprenait à varier les fruits, on développerait, en nous, de nouvelles saveurs.»
Les labels "BIO": certifient que le produit est issu de l'agriculture ou de l'élevage biologique. Exemple:
En Belgique, ce label est symbolisé par un tampon noir et blanc.
«Dans mon école maternelle, nous mangions aussi une collation équilibrée mais bien plus que le souvenir de ces aliments, c’était le plaisir de pouvoir partager un repas ensemble que je retiens.» Mathilde Les élèves de l’AR de Fontaine
• 27% avouent ne pas manger sainement au quotidien. • 65% affirment manger correctement. • 8% ne sont pas certains de manger équilibré.
A quelle fréquence consommezvous des fast-foods ? • 23% consomment des fastfoods au moins une fois par semaine. • 35% mangent des fast-foods plus d’une fois par mois. • 34% s’alimentent de fast-foods moins de quatre fois par an. • 8% n’ont jamais goûté aux fast-foods.
A quel moment de la journée mangez-vous un repas chaud ? • 30% mangent un repas chaud le midi.
• 67% prennent leur repas complet le soir. • 1% consomme son repas chaud à 16h. • 1% varie le moment de la journée en fonction de ses envies. • 1% déjeune avec un repas chaud.
Grignotez-vous entre les repas ? • 73% avouent grignoter entre les repas. • 27% nous disent ne pas grignoter entre les repas.
Mangez-vous des fruits et des légumes tous les jours ? • 63% consomment tous les jours des fruits et légumes. • 37% n’en consomment pas quotidiennement
Êtes-vous conscient de l’importance d’une bonne alimentation ? Expliquez • 89% en sont conscients « Pour être en forme » «Un corps sain, dans un esprit sain.» «C’est meilleur pour la santé»
MOTS CROISÉS : Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl
3
“Comme un Chef“ avec Julien Lapraille Eh oui, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Julien Lapraille notre compatriote qui a défendu nos couleurs en 2014 dans la 5ème édition de « Top Chef ». Je vous livre ici le contenu de cet entretien : Justine : Pourriez-vous nous faire une brève présentation de vos études ? Julien : J’ai fait ma 3ème et ma 4ème année en section cuisine à l’Institut l’Illon Saint-Jacques à Namur ensuite toujours à Namur j’ai fait une 7ème en gestion et service en salle et enfin je suis allé à Metz pendant un an pour faire un complément pâtisserie où je n’ai réalisé que des desserts sur assiettes.
à de nouvelles personnes, à de nouveaux espaces, à du nouveau mobilier … J
:
Que
pensez-vous
des
nouveaux types de restauration comme la cuisine moléculaire ou les food-trucks ? J.L : Je ne suis pas trop fan de cuisine moléculaire, néanmoins je pense qu’il y a des techniques intéressantes. Pour ce qui est des
J.L. Je ne saurais l’expliquer, cette passion de la cuisine a toujours été là. D’ailleurs cette question me fait penser à une petite anecdote :’’Quand j’étais petit, j’étais allé chez ma grand-mère et il y avait des plateaux de charcuteries et je dis à ma grand-mère « Oh qu’il est bon ton jambon mamie ! » Et en fait c’était du magret de canard. J : Pourquoi avoir participé à ‘’Top Chef ‘’ ? J.L : Car ‘’Top Chef ‘’ regroupait tout ce que j’aimais et ce que j’avais envie de faire ; la télévision, la cuisine et l’esprit concours que je n’avais jamais connu car c’était mon 1er concours. J : Que pensez-vous des perspectives d’évolution qu’offre votre métier ? J.L : Je pense que tout métier évolue et la cuisine n’y échappe pas, les gens aussi évoluent, le monde. J : Allez-vous étendre votre activité, comme ouvrir votre restaurant ?
que les choses sont faites dans par exemple travailler avec des produits frais et de qualité. J : Pour quel genre de cuisine optez-vous dans votre travail ? J.L : Je suis très axé ‘’ terroir’’. Pour moi, l’essence même de la cuisine ce sont de bons assaisonnements, de bons produits et de belles cuissons. J : Utilisez-vous des produits locaux ? J.L : Comme dit précédemment, je suis un adepte de la cuisine de terroir et les produits locaux sont un peu ma matière première. J : En tant que chef êtes-vous pour ou contre les produits surgelés ? J.L : Je suis contre le fait d’acheter des surgelés en grande surface. Par contre, surgeler mes produits pour lutter contre le gaspillage je suis pour. J : Quel est votre avis à propos de la féminisation de votre
J.L : Oui bien sûr, c’est mon objectif premier. Ouvrir un restaurant car le métier de cuisinier à domicile est éreintant, les déplacements d’un coin à l’autre c’est parfois très lourd.
profession ?
J : Comment trouvez-vous les conditions de travail d’un cuisinier en général ?
réservée aux hommes.
J .L : Je trouve qu’elles sont plutôt agréables, maintenant un cuisinier doit savoir s’acclimater
Julien a gentiment accepté de nous livrer.
food-trucks, je suis pour, tant de bonnes conditions comme
J : Pourquoi la cuisine ?
Cerise sur le gâteau, voici une recette spéciale ‘’ados’’ que
J.L : Je n’ai aucun soucis vis-à-vis de ça, je trouve cela plutôt bien que chef puisse prendre un ‘’ e’’ et que la profession ne soit pas
sésame/graines c e av e, n ag p m ca e d Pain : au-dessus mélangée à de f u œ b r u p e é h ac h : Viande nne et ail des ours la moutarde à l’ancie jaune Fromage : Val Dieu de Xeres, re g ai n vi e, g è Li e d p Sauce : siro embre, sauce soja, g in g l, ai , n se as St re d ci roux ou cassonade, e cr su e, m sa sé e d ile hu huile de pépins de s, e at m to e d é tr n ce con raisins, piment chicons et sucrine e d e té o p m o C : g in Topp er le pour accompagn Sauce Julien Laprail ados ». la recette spéciale « Composition cassonade -3 cuillères à soupe de sauce soja -8 cuillères à soupe de vinaigre de Xérès -6 cuillères à soupe de sins uile de pépins de rai -6 cuillères à soupe d’h uile de sésame -6 cuillères à soupe d’h s concentré de tomate -1 cuillère à soupe de n -1 dl de cidre Stasse sirop de liège -1 cuillère à soupe de il haché -1 cuillère à soupe d’a gingembre haché -1 cuillère à soupe de piment d’Espelette -1/2 cuillère à café de Préparation cassonade 1. Faire caraméliser la aigre en même temps es les huiles et le vin ut to ec av r ce gla Dé 2. bre et l’ail hachés 3. Ajouter le gingem 4. Ajouter le cidre sirop de Liège tré de tomates et le 5. Ajouter le concen d’Espelette 6. Ajouter le piment /4 7. Laisser réduire d’1 8. Mixer 9. Passer au chinois
Je tiens à remercier Julien pour la grande disponibilité dont il a fait preuve ainsi que pour la gentillesse et la spontanéité avec lesquelles il a répondu à mes questions .Merci également à Florent, le collègue de Julien. Justine de l’AR Fontaine
4
Mai 2016 - N°2
Un chef à l'école Depuis peu, nous avons appris que M. Sténier, le chef cuisinier de notre restaurant scolaire de l’AR de Jemeppe-sur-Sambre avait voulu mettre en place un projet sur l’alimentation saine et biologique. Nous sommes donc partis à sa rencontre… Pourquoi votre projet d’instaurer une alimentation saine et bio n’a-t-il pas abouti? Car je ne sentais aucun suivi au niveau des élèves. Cela aurait pris beaucoup plus de temps et d’investissement, je ne savais pas si ça en valait vraiment la peine… Est-ce qu’une alimentation bio coute plus cher ? Malheureusement oui… Cela a un coût ! Les aliments sont produits en beaucoup plus petites
quantités, donc directement plus chers ! C’est un frein quand on veut mettre en place une alimentation bio dans une école ! Est-ce que l’ensemble de votre équipe vous soutenait ? Oui bien sûr ! Je suis arrivé il y a seulement trois ans ! L’équipe était déjà formée et rodée, et j’arrivais avec mes projets. Mais cela ne leur a pas posé de problème … Croyez-vous qu’avec une alimentation plus saine, on
constaterait un nombre plus important d’étudiants au restaurant scolaire ? Non je ne pense pas ! Hélas beaucoup d’adolescents ne mangent même pas leurs légumes, alors qu’ils soient biologiques ou pas je ne pense pas que cela changerait grandchose ! Vous n’en avez pas marre de cuisiner les mêmes plats ? N’êtes-vous pas fatigué par une certaine routine ?
Si, car ce sont toujours les mêmes plats! Nous essayons de les varier un maximum, un jour frites, l’autre des pâtes,... Et nous sommes contraints de respecter certaines règles comme par exemple le poids de la viande par personne. Pour un ado par exemple, c’est 120 grammes! Mais nous avons quand même de la liberté. Qu’est-ce qui vous interpelle dans la manière dont se nourrissent les jeunes aujourd’hui?
Les jeunes d’aujourd’hui mangent beaucoup trop gras, en ne respectant plus vraiment la chaine alimentaire! Cela mène au surpoids. Il est important de ne pas manger trop souvent gras (pas tout le temps bien sûr) !
Clara et Antoine de l’AR de Jemeppe
On l'a fait... nous avons testé l'entomophagie n’est pas toujours une mince affaire ! A l’Athénée Royal de Jemeppe-sur-Sambre, élèves et professeurs ont gouté des criquets, des sauterelles et des vers de farine grillés mais aussi… bien frais !
2,5 milliards de personnes, principalement en Afrique, Asie et Amérique centrale, se nourrissent quotidiennement d’insectes. Cette habitude culinaire n’est pas forcément à mettre en rapport avec le manque de nourriture. En effet, cette consommation apporte à l’organisme humain des bienfaits nutritifs non négligeables. D’ailleurs, la communauté scientifique est unanime : les insectes pourraient bien être la solution aux besoins alimentaires de l’humanité à moyen terme… Et puisque pour vous, Chers Lecteurs du “Mots Croisés“, nous, les élèves de l’AR de Fontaine l’Evêque et de Jemeppe-sur-Sambre, ne reculons devant rien… Nous avons testé ! L'entomophagie est la consommation d'insectes par l'être humain. Ce mode alimentaire existe depuis
toujours dans de nombreux pays et pourrait se généraliser au cours des décennies à venir dans les sociétés occidentales. Le fait de manger des insectes est une manière de se nourrir de façon éco-responsable et durable. En effet, la culture d’insectes exige moins d’eau et de nourriture mais également moins de pétrole pour le transport. Un élevage d’insectes pollue jusqu’à cent fois moins qu’une culture classique.
“Nous avons saisi l’opportunité de faire “déguster “ des insectes aux élèves de notre classe. À notre grande surprise, ils n’ont pas hésité et ils n’ont pas détesté ! La plupart ont parlé d’un gout prononcé de noisette. Même si ce n’était pas désagréable en bouche mais, il restait quand même un arrière-gout prononcé.“ Lauralie, Sharleen, Manuella et Myrtille
“Nous nous sommes dirigés vers les vers de farine et les grillons et nous avons trouvé que l'aspect de ces petites bêtes était assez rebutant. Cela ne nous a pas donné envie de les manger, mais ce cap passé, nous les avons goutés et trouvé que les vers de farine étaient bien meilleurs que les grillons. En effet, la texture des vers de farine nous a semblé similaire à celle des chips mais sans vraiment de goût. Quant aux grillons, ils n'étaient ni appétissants, ni agréables visuellement. Nous avons donc décidé de les cuisiner.“ Au menu : cookies aux grillons et aux vers de farine. “Une très belle expérience“
Pour ne vous donner qu’un seul exemple, une dizaine de criquets cuits, soit environ 20 grammes, correspond à la valeur énergétique d’un bifteck de 110gr !
“Quelques professeurs ont aussi accepté de partager l’expérience. Notre professeur d’anglais fut le premier à tester. Il a trouvé cela très bon bien que l’arrièregout soit prononcé. Les deux professeurs de sciences ont trouvé ça très bon cependant la texture leur a paru collante ! Pour finir, notre professeure de néerlandais n’a pas du tout apprécié ! Elle dit ne rien avoir senti comme gout si ce n’est l’arrière-gout prononcé !!! “
Evidemment, il faut passer au-delà du visuel, ce qui
Lauralie, Sharleen, Manuella et Myrtille
De plus, ils renforcent l’organisme humain de vitamines, de minéraux, d’acides gras essentiels à la croissance du corps humain.
À l’Athénée Royal de Fontaine-l’Evêque, les élèves ont opté pour une autre solution : le camouflage. Le résultat est saisissant…
Voici la recette: -125 g de sucre -1 oeuf -150 g de farine à gâteau -Des vers de farine et des grillons mais vous pouvez aussi utiliser d’autres sortes d'insectes -1 c. à soupe de lait -80 g de beurre mou 1) Préchauffez le four à th.5/6 (175°C). Mélangez beurre, sucre et oeuf. Battez quelques minutes, puis ajoutez la farine à l’aide d’une spatule ou d’une cuillère en bois, et enfin introduisez les criquets ! 2) Formez une vingtaine de boules aplaties d’1 cm d’épaisseur. Enfournez pendant 12 min, Pasqualina B. , Justine B. et Aline S
MOTS CROISÉS : Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl
5
Un enjeu de TAILLE !
Le gaspillage alimentaire en quelques chiffres…
est une forme de maltraitance. Le mannequinat exige d’énormes sacrifices qui mettent parfois en péril la santé des jeunes femmes. La maigreur étant pour ce milieu une terrible obsession.
1,3 Milliards = production mondiale de nourriture gaspillée par année. 89 millions de tonnes = quantité de nourriture jetée chaque année en Europe. 870 millions = personnes souffrant de la faim dans le monde. 300 euros = estimation de la valeur de nourriture gaspillée par année par famille belge. On ne peut parler de l’alimentation sans évoquer les troubles alimentaires et plus particulièrement l’anorexie. Plutôt que de tenter de définir sommairement cette maladie, nous avons choisi de partager avec vous le témoignage poignant d’un ex-mannequin. Notre article fait référence au livre « Jamais assez maigre » de Victoire Maçon Dauxerre. À 17 ans, Victoire est repérée par les plus grands de la mode. Alors que l’elle est promise à un avenir brillant – couvertures de prestigieux magazines, défilés de célèbres couturiers -, c’est un véritable calvaire qui commence… celui de l’anorexie. Au début, l’anorexie lui donnait un sentiment de puissance incroyable, de la fierté de par la finesse de sa silhouette, et la maîtrise d’elle-même. Les défilés la galvanisaient. Elle aimait la musique, la force du rythme des pas, la lumière ainsi que les costumes. Elle était plongée dans
un monde exceptionnel dans lequel elle a rencontré de belles personnes et même de bons amis. Mais à côté de ces strass et paillettes, l’exigence de la maigreur l’a détruite. Elle ne se reconnaissait plus. Sur toutes les photos, elle était complètement retouchée par ordinateur et ultra maquillée. On gommait ses cernes, ses joues creuses, sa pâleur, ses os saillants. C’était un engrenage impossible à arrêter. En tant qu’adolescente, il lui était très difficile de dire non !
12% = dans les ménages bruxellois, 12% du poids des poubelles est composé de produits alimentaires. 23% = les poubelles scolaires sont composées à 23% de produits alimentaires. X2 = on produit le double de ce qui est nécessaire pour nourrir 7 milliards d’êtres humains.
À lire « Jamais assez maigre » de Victoire Maçon Dauxerre Ornella et Emilie, élèves de l’AR de Fontaine
Cinq petits conseils pour lutter au quotidien contre le gaspillage alimentaire 1) Achetez en plus petite quantité : moins de gaspillage, plus d’économies.
Même si aujourd’hui, la maladie ne guide plus sa vie, elle en fait toujours partie. Les troubles alimentaires dorment mais ne disparaissent jamais complètement. Elle en a beaucoup voulu à l’industrie de la mode, aux créateurs et designers car ce sont eux qui exigent de pareils looks mais aussi à ses parents de ne pas l’avoir aidée et sortie plus tôt de ce cercle vicieux. Pour Victoire, se focaliser autant sur l’apparence jusqu’à affamer les jeunes filles,
2) Vérifiez les dates de péremption avant d’acheter et mangez en priorité les aliments proches de la date indiquée. 3) Ne jetez pas la nourriture préparée la veille, confectionnez des plats avec les restes ou faites-en profiter vos animaux. 4) Prenez le temps de congeler certains aliments tels que le pain, la viande, les légumes, vous les conserverez plus longtemps. 5) Choisissez vos portions en fonction de votre faim. Les élèves de 3gA de l’AR de Fontaine
La santé a du goût ! Que font les élèves de l’AR de Jemeppe-sur-Sambre le mercredi après-midi ? Une salade de fruits pardi ! Nous avons testé, nous avons goûté et… ce n’était pas si mal !
Ingrédients: 1 ananas (1,50€) 3 kiwis (2€) 3 bananes (0,60€) 2 mandarines (0,50€) 1 pomme (0,20€) 1 bouteille de pur jus de pomme (bio) (4€) Recette: *Tout d’abord, commencez par éplucher chaque fruit un par un
* Ensuite, avec un couteau, coupez l'ananas et les bananes en rondelles, les kiwis et la pomme en morceaux et faites des quartiers de mandarines. * Mettez le tout dans un récipient et versez le jus de pomme. * Ensuite mélangez le tout et dégustez rapidement pour éviter que les fruits noircissent. En prévention, vous pouvez verser un peu de jus de citron sur vos fruits.
“C'est un gouter sain et équilibré et très bon“ Loïs « Ce plat m'a satisfait gustativement, j'étais rassasié et je n'avais pas envie de foncer sur une barre chocolatée » Nicolas Nous, à l’AR de Fontaine, nous nous sommes plutôt rués sur le salé. Et pour cela, rien de tel qu’un bon petit hamburger maison pour casser les fringales… Suivez les guides…
Notre petit plus :
Salade de fruits exotiques et rafraichissante pour petit budget (pour 4 personnes).
pour parfumer votre salade de fruits, vous pouvez ajouter quelques gouttes de fleur d'oranger
- - - - -
1 pain 2 viandes de bœuf 2 tranches de Cheddar 2 feuilles de salades Bio Sauce au choix
6
Mai 2016 - N°2
Ma Chériiiiiieeee... À l’AR de Fontaine, nous avons aussi notre Cristina Cordula. C’est vrai, nous n’avons pas reçu de la direction une enveloppe de 500 euros, ni même un taxi pour nous amener à Paris, mais au final, notre modèle était quand même MAGNIFAïQUE…
Avant le relooking, elle portait des vêtements sportifs. Au quotidien, elle s’attache les cheveux.
Avant
Pour notre défi, nous avons opté pour un style décontracté et classe, en lui proposant des tenues qui correspondent à sa morphologie et qui mettent en valeur sa féminité.
Emelyne est âgée de quatorze ans. C’est une fille très naturelle, jolie. Elle a un style sportif bien à elle. Pour le journal, nous lui avons proposé de modifier son style.
Sara, passionnée par le make-up, a décidé de la maquiller. Au niveau des yeux, elle a privilégié les tons bruns et cuivrés et elle a tracé, au ras des cils, un joli trait d’eyeliner. Ses cils sont habillés d’une couche de mascara.
Coups de cœur... Jeux vidéo
Pour le teint, Sara a appliqué une base avant de l’unifier avec du fond de teint sans oublier l’anticerne. Une poudre libre est venue fixer le tout.
Prototype et Prototype 2 Tout se passe à New York où une maladie transforme les personnes en monstres. Le héros a des pouvoirs grâce à cette maladie : il peut courir sur les murs, détruire des véhicules, les soulever et les lancer mais aussi avoir des griffes, des tentacules et d’autres pouvoirs de mutation comme faire de grands sauts, planer ou se déguiser.
Les lèvres sont sublimées grâce à un rouge à lèvres mat.
Après Quelques conseils : Pour que votre fard à paupières tienne plus longtemps, appliquez une base spécifique.
Ce jeu est extrêmement réaliste : même le sang parait vrai. Je vous le conseille, adrénaline garantie !
Avant d’appliquer votre rouge à lèvres préféré, n’hésitez pas à exfolier vos lèvres afin de les débarrasser des petites peaux mortes. Vous pouvez ensuite uniformiser votre bouche à l’aide d’un crayon.
Flavian de l’AR Jemeppe-sur-Sambre
Black-ops 3 Black Ops 3 est un jeu de tirs FPS sorti en 2015. Il intègre un mode « histoire », « multi-joueurs » où vous pouvez vous servir de personnages aux pouvoirs différents pour affronter d’autres joueurs et « zombies ». Le but est simple : survivre le plus longtemps possible !
Pour que votre teint soit parfait, appliquez une base et testez les nouvelles méthodes qui font fureur au sein de la communauté des « make-up artist » : le contouring et le strobing. Testez, c’est la meilleure façon de voir ce qui vous va ! Sara, Anaïs et Laora
Luca de l’AR Jemeppe-sur-Sambre
Les régimes ont-il un avenir ? Nous avons interrogé Laurence, 40 ans en phase de régime. Bien qu’elle soit motivée, parfois, elle craque ! Les mauvaises habitudes reviennent au galop. Immersion dans l’univers des balances. Laurence, depuis combien de temps es-tu au régime ? Ça va faire deux mois que j’ai commencé. Comment procèdes-tu ? Je fais attention à mon alimentation et je bois beaucoup d’eau. Pratiques-tu un sport en plus ? Oui, je fais environ une à deux heures de sport par jour. De la marche ADEPS le week-end et je
me rends dans une salle de sport en semaine. As-tu déjà perdu du poids ? J’ai perdu deux kilos. Est-ce difficile de tenir ce régime ? Parfois c’est difficile. Quand je suis fatiguée, je n’arrive pas toujours à faire du sport. T’arrive-t-il de faire des écarts ? Oui, je me fais plaisir de temps en temps. Combien de kilos aimerais-tu perdre ? J’aimerais perdre encore huit kilos.
Chloé de l’AR de Jemeppe
Un film, un avis Dans le cadre du journal « Mots Croisés », nous avons visionné le film « Bouboule » en classe. C’est l’histoire de Kévin, un jeune garçon, complexé par son corps car il est obèse. Il est d’ailleurs surnommé « Bouboule ». Petit à petit, à cause de son poids, il se renferme complètement sur lui-même. Sa mère tente de le comprendre, de lui faire plaisir, d’être proche de lui mais ce qu’il manque à l’adolescent c’est un modèle masculin à la maison. En effet, ses parents sont séparés et le papa est pratiquement absent de la vie du garçon. Pour envenimer la situation, les deux sœurs de Kévin sont odieuses avec lui, elles l’insultent et le rabaissent. Mais un jour, au parc, il rencontre Patrick qui se présente à lui
comme étant un commando. D’emblée, il propose à Kévin de l’aider et de l’entraîner. Le jeune garçon aveuglé par le charisme de l’homme ne prend pas conscience de la situation. Patrick aura-t-il une bonne influence sur Kévin ? Parviendra-t-il à modifier son comportement ? Nous trouvons que ce film peut faire réfléchir le spectateur sur la violence à laquelle peuvent mener les discriminations, quelles qu’elles soient. Il nous plonge dans une réalité de faits et de sentiments. En effet, nous pouvons réellement nous rendre compte de la souffrance des personnages, de leur besoin de soutien et d’amour. Et cela peut aller très loin : les enfants qui sont mal
dans leur peau peuvent se mutiler voire même penser au suicide. Cependant, parce que nous considérons que certaines scènes sont choquantes et certains dialogues trop vulgaires, nous déconseillerions le visionnage de ce film aux enfants de moins de dix ans.
Les élèves de 3gC de l’AR Fontaine
MOTS CROISÉS : Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl
7
Les produits allégés font-ils grossir ? Le 9 avril 2015, l’émission “Envoyé Spécial“ diffusait un reportage sur France 2 intitulé “Les produits allégés font-ils grossir ? “ (1) En tant qu’adolescents, nous surfons sur la vague des nouveaux sodas sans vraiment réfléchir à leur implication sur la santé. Et bien, après avoir visionné ce reportage, on peut vous dire qu’à présent on y regardera à deux fois !
réalisée : un chocolat réellement “ sans sucre“ serait immangeable car beaucoup trop amer ! Moins il y a de calories, plus il y a de produits chimiques ajoutés par l’industrie. C’est le cas pour les sodas par exemple. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas été créés pour aider à mincir mais bien pour booster les ventes. En effet, ce ne sont pas les centimètres de tour de taille qui intéressent les producteurs, c’est le nombre de mètres d’étalage dans les supermarchés qui est visé. Quant à la perte de poids, c’est l’inverse qui se produit. Certaines études ont montré que les consommateurs de boissons allégées ont tendance à manger davantage que ceux qui ont bu de l’eau ou même du soda “ normal“.
Voyage au pays du “fake“, celui du “light“… Les adeptes du light sont unanimes. Ils commencent à consommer des produits allégés parce qu’ils ont l’impression de maîtriser leur poids, leur ligne et de manger tout en se faisant plaisir.
Au fur et à mesure du reportage, nous apprenons que les aliments ou boissons dits “ sans sucre“ sont en réalité remplis de graisse. Pour permettre de rééquilibrer leur saveur, les fabricants sont obligés de compenser le sucre par d’autres substances dont la graisse. Moins sucré mais plus gras.
Mais que contiennent réellement les produits sans sucre et sans gras ?
D’ailleurs,
l’expérience
a
été
Ceci s’explique par une association naturelle que fait notre corps entre l’énergie et le goût sucré. Quand on a ce fameux goût sucré en bouche, le corps s’attend à recevoir naturellement de l’énergie. Comme il n’en reçoit pas, il aura tendance à la réclamer d’où une sensation de faim ! En ce qui concerne les autres aliments tels que les crèmes glacées allégées par exemple, nous apprenons que pour la texturiser, (elle est très liquide comme il n’y a pas de sucre et de graisse pour la lier), les fabricants ajoutent du fructose-glucose. En
grande quantité, cette substance affecte la santé : augmentation de la masse graisseuse corporelle, troubles du métabolisme, cholestérol, déclencheur de diabète, encrassage des artères et des organes etc. Ce qui est encore plus aberrant c’est qu’entre un produit light et un produit non light, le nombre de calories est identique ! Mieux manger c’est apprendre à se méfier des étiquettes des produits allégés. Enfin, même si nous nous faisons piéger par l’aspect “ naturel“ des produits ajoutés comme la stevia, nous découvrons que, bien qu’elle soit réellement une petite plante au goût sucré issue de l’Amérique du Sud, les concepteurs n’utilisent que la molécule de cette plante qui donne cette sensation sucrée et rien d’autre ! En effet, la vraie stevia laisse en bouche un arrièregoût de réglisse. Pour nous, le plus surprenant a été d’apprendre que les édulcorants font tellement partie d’un quotidien, qu’on les retrouve même dans les rivières et les cours d’eau de France et du Canada. Chez nous, en Belgique, aucune étude n’a encore été menée à ce sujet.
sont téléchargeables sur les smartphones pour lire et décoder les étiquettes : “shopwise“ ou “noteo“. Quant à savoir si, à présent, nous allons changer notre comportement alimentaire, certains ont répondu “ à chaud“ “Oui, je vais changer mes habitudes car le soda c’est vraiment mauvais pour la santé et ça fait grossir. La meilleure solution est encore de manger équilibré et de consommer beaucoup d’eau.“ Margaux “Jusqu’à présent je ne consommais pas de produits allégés mais je ferai très attention pour l’avenir. Je n’étais pas consciente des produits chimiques qu’ils ajoutaient pour remplacer le sucre.“ “Je n’étais pas tout à fait consciente de la manière dont étaient réellement faits les produits light mais ce reportage m’a énormément ouvert les yeux sur le fait que les fabricants nous mènent en bateau. Manger et boire “non light“ serait la même chose que manger et boire “ light“. C’est vraiment aberrant. Ils jouent avec notre confiance.“ Sara “ Moi, je ne mange jamais du light et après ce que je viens de voir, je n’en mangerai jamais !“ Victor
Il nous semble donc impératif de modifier notre façon de consommer ! D’ailleurs,
des
applications
Les élèves de 3gD de l’AR de Fontaine
(1) : https://www.youtube.com/watch?v=fNS-zGfHrlg
Foot alors... Passionné de football, je n’ai pas résisté à la tentation d’interviewer un sportif de haut niveau. Parce qu’associer effort et alimentation, c’est un tir gagnant…
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
mon physique. Mais c’est aussi compliqué de s’y habituer. Cela fait un an que je m’applique. De même qu’un bon sommeil est indispensable pour pouvoir me concentrer sur le terrain.
Je m’appelle Jessy Galvez Lopez. J’ai vingt ans et je suis devenu footballeur professionnel à l’âge de dix-huit ans.
Qu’est-ce qui vous conduit à poursuivre le sport avec assiduité ?
Qu’est-ce qui vous a poussé à jouer au football ?
Pour réussir dans le football et réaliser mon rêve.
C’est une passion depuis tout petit. J’ai toujours voulu être footballeur professionnel et j’ai toujours tout fait pour le devenir.
Que diriez-vous à ceux qui commencent un sport ?
Associez-vous le sport à une alimentation équilibrée ?
Je leur dirais qu’ils doivent croire en eux, de toujours travailler dans les moments forts comme dans les bas !
J’essaie au maximum de me nourrir sainement. C’est important pour moi de faire attention à
Quel régime alimentaire suivezvous ? Avez-vous un menu « type » à conseiller ?
Je mange beaucoup de fruits, de légumes, de viande blanche. Le matin je bois beaucoup d’eau, du jus ou du lait. Le matin : des œufs, du pain au levain tartiné de miel et un jus de citron. Le midi : de la viande blanche ou du poisson, deux verres d’eau, des légumes et du riz avec un cube de bouillon. Au gouter : un fruit, un yaourt. Durant l’après-midi je bois deux litres d’eau. Au souper : je soupe à dix-huit heures à peu près de la même manière qu’à midi.
Le soir, je mande des crudités ou du potage, de la viande maigre, 2/3 de féculents et 1/3 de légumes (cuits ou à la vapeur). Quel a été votre plus beau souvenir ? Mon premier goal en D1, à Malinnes il y a trois ans.
La veille d’un match, que mangez-vous ? J’évite tout ce qui est oignons, fromage, choux, sauce, les produits industriels et les boissons sucrées ou alcoolisées.
Giovanni de l’AR de Jemeppe
8
Mai 2016 - N°2
Les hommes aussi...
deux tiers de l'estomac par une intervention chirurgicale que l'on pratique en faisant trois petits trous dans l'abdomen.
Dans notre tête d’ado, les régimes, c’est
Depuis combien de temps avezvous fait l'opération ?
pour les filles. Et pourtant… Nous avons mené l’enquête et recueilli le témoignage de David Vandenherrewegen 40 ans, ex-obèse. Un réel moment de vérité… Depuis combien de temps étiezvous obèse ? Je suis obèse depuis l'âge de 4 ans. Au début j’étais juste un peu enrobé mais en grandissant je me suis arrondi de plus en plus pour finir à jouer au yo-yo à l'âge de 22 ans Comment le viviez-vous ? Je le vivais bien au début car dans ma famille la plupart des gens sont bien portants mais en grandissant, j'ai subi les moqueries de mes copains de classe ainsi que les vacheries des uns, les insultes des autres et les rejets moqueurs de certaines filles
voyaient pas le mal. Dans ma famille maternelle, j'ai parfois eu droit à quelques réflexions que je n'ai comprises que des années plus tard.
Je me suis fait opérer le 23 septembre 2014. Ça fait donc 1 an et demi. Avez-vous été satisfait de votre opération ? Oui, je suis plus que satisfait. Ma vie a complètement changé et depuis j'ai perdu un peu plus de 50 kilos. Et ce n'est pas fini car pour arriver à un IMC (indice de masse corporelle) convenable, je dois encore perdre plus ou moins 20 kilos
Et vous qu'en pensiez-vous ? Au début je ne me faisais aucun souci à ce sujet. Mais avec les années et le poids qui augmentait, ça a commencé à me déranger et le regard des gens me pesait de plus en plus sur la conscience. En plus, me déplacer devenait difficile et les soucis de santé s’accumulaient. Je n'arrivais plus à jouer avec mes enfants.
Quels ont été secondaires ?
les
effets
D'abord, il faut réapprendre à manger doucement et les goûts changent un peu. Ensuite, le cerveau ne s'adapte pas tout de suite aux changements corporels. Il nous est donc conseillé d'être suivis par un psy, ce que je fais depuis le début.
Y'a-t-il eu des changements dans votre vie après ça ? Si oui, le(s) quel(s) ?
Rachel, élève de l’AR de Fontaine
Ce que beaucoup de gens ignorent c'est que, bien souvent les gens obèses n'osent pas être eux-mêmes. Ils deviennent donc introvertis par peur des autres mais lorsque nous perdons du poids, nous sortons de notre coquille et cela fait du bien de voir que notre être extérieur reflète notre être intérieur.
Comment vous sentez vous depuis ?
Je me suis décidé à faire une sleeve gastrectomie. Cette opération consiste à retirer les
Plus léger!!!!
Conseilleriez-vous cette opération aux autres ? Si oui, pourquoi ?
Je me déplace plus facilement. Au
Oui,
Nous avons du talent...
fois. Cette intervention est moins invasive et ne demande pas de prise de compléments vitaminés à vie car le système gastrique continue de fonctionner correctement. Ce qui n'est pas le cas du by-pass. En effet, on retire le premier mètre d'intestin, ce qui empêche le corps d'assimiler les vitamines ainsi que d'autres éléments utiles à notre corps.
Oui, changement de caractère, envie de bouger davantage et de faire de plus grandes choses.
Quelle sorte d'opération avezvous subi? Expliquez
Qu'en pensait votre famille ? Du côté paternel, étant plus ou moins tous bien portants, ils ne
début, j'étais plus souvent fatigué mais maintenant c'est beaucoup mieux. Je me sens mieux dans ma tête aussi car passer du 5 fois XL au 2 fois XL voire même aujourd'hui la taille XL c'est une grande victoire pour moi. Mais la plus grande c'est de pouvoir jouer et courir avec mes enfants.
plutôt
deux
Mon beau miroir...
Suis-tu des cours de chant ? Si c’est le cas, depuis combien de temps ? Oui, depuis un an, tous les jeudis de 18h à 20h à l’académie d’Auvelais. As-tu déjà eu l’occasion de te produire devant un public ? Oui, au moins un fois par mois, je chante dans un groupe de musiciens formés par l’académie. Nous nous produisons dans un théâtre sur la place d’Auvelais.
Je me regarde dans le miroir Et je me retrouve dans le noir Je me vois moi, obèse Or je pourrais perdre un os Quand je me pèse Je suis toujours trop grosse Je veux être comme ces filles, Que l'on voit dans les films
Lauralie Duray, 14 ans, est une élève de troisième année à l’AR de Jemeppe-sur-Sambre. Cette jeune fille, passionnée par la musique, est prête à tout (ou presque !) pour percer dans le monde de la chanson. Petite interview parce que OUI, les jeunes ont du talent…
Envisages-tu d’autres projets ?
Depuis combien de temps es-tu passionnée par le chant ?
Rencontrer Loïc Nottet qui est mon chanteur préféré.
Je chante depuis que je suis toute petite.
Justement, quels sont tes chanteurs du moment ?
Bien sûr, je compte m’inscrire à The Voice et tenter le tout pour le tout. Quel serait ton rêve dans ce domaine ?
Qu’est ce qui t’en a donné l’envie ? Un ami de la famille. A chaque occasion, il m’invitait à chanter avec lui car il s’avait que j’adorais ça !
Aimer mon corps Comme elle l'adore Je ne mange plus Je ne m'aime plus Ma mère pleure Quand elle ne voit plus mes rondeurs J'ai une vraie maladie Je fais de l'anorexie
Amy Winehouse et Loïc Nottet. Ce sont pour moi les plus talentueux. Myrtille, élève à l’AR Jemeppe-sur-Sambre
Rachel, élève de l’AR de Fontain