Mots croisés n°3 Délipro Jeunesse

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Mars 2017 - N°3

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Croisés

L'Amour, parlons-en !

Autrefois Lorie chantait « J’ai besoin d’amour, des bisous, des câlins j’en veux tous les jours. C’est comme ça ! » L’amour est-il vital ? Un besoin à combler ? La quête de l’absolu ? Après avoir infusé quelques mois dans des saveurs de tendresse, « Mots Croisés » s’est enveloppé de love love peu de douceur dans ce monde de … brutes !

pour vous livrer un

Parce que OUI de l’amour nous en avons TOUS besoin. De l’amour pour soi-même avant tout et puis… pour les autres.

Rédactrice en chef :

Quelques grammes de bonté, de bien-être et de bienveillance peuvent nourrir les cœurs les plus affamés.

Romina Raffin

Photographies :

Testez, vous ne risquerez rien !

Camille Piacentini

Impression :

Et pour le plaisir des oreilles, nous vous conseillons de lire ce nouveau numéro avec, en arrière fond, quelques chansons d’amour par excellence…

Printbelgium.eu

Rédaction et illustations : Les élèves de troisième générale de l’Athénée Royal Louis Delattre de Fontaine-l’Evêque et les élèves de deuxième de l’Athénée Royal Baudouin Ier de Jemeppesur-Sambre, les étudiants de la Haute Ecole Paul Henri Spaak à Nivelles et les Touche-à-Tout et Explore-Tout du mercredi aprèsmidi.

Remerciements à : Michèle Delbende, professeur de l’Athénée Louis Delattre et ses élèves : Thomas V., Thalula S., Elisa T. Amina P., Lorris D., Antonin H. Alessandro T., Pino R., Noah V., Youri S., Sérafin C., Morena F., Celia A., Zoe P., Melissa L., Sarah N., Gloria G., Melinda M., Jamie-Lee W., Ayoub A., Jessica L., Amauri S., Carla G., Lorenzo F., Cloe A., Sofiane H., Davina S., Hansson C., Martin S., Killian F. Eve Parent, professeur de l’Athénée Baudoin Ier et ses élèves : Madison L., Julien, Aymerick, Eline, Lauranne. Les enfants du mercredi : Théo C., Alice C., Luna M., Luna C., Théo M., Zoé M., Théo G., Maxime P., Julie P., Charlotte La Haute Ecole de Nivelles : Madame Rinaldo, Aurore D., Dalila T., Katarina G., Sarah N., Charlotte G., Emeline D., Caroline H., Elise V., Daphné L. Et enfin toute la précieuse équipe de Délipro Jeunesse dont Marie H. et ses amis.

Editeur responsable : Thomas Salden

Avec le soutien de

« I don’t wanna miss a thing » d’Aerosmith, « Someone like you » d’Adèle, « Let her go » de Passenger, « Goodbye my lover » de James Blunt, « All of me » de John Legend

Seulement quelques mots d’amour…

“Seul l’amour peut garder quelqu’un vivant“ Oscar Wilde “S’aimer soi-même, c’est l’assurance d’une longue histoire d’amour“ Oscar Wilde “Maman, moi je suis ton amour, et Papa ton amoureux“ Mots d’enfants “Tu sais, moi je suis amoureuse de mon grand frère“ Alice, 3 ans “L’amour, c’est quand une fille aime fort fort un garçon, ou l’inverse“ Charlotte, 10 ans “Aimer, c’est faire des câlins, des bisous à Maman“ Luna, 6 ans “Quand j’aime, mon corps se réchauffe“ Charlotte, 10 ans “Un amour sincère ne se termine jamais, il connait des virgules mais jamais de points.” Toalla Dalila “Un des plus grands bonheurs de ce monde, c’est l’amitié. Un des bonheurs de l’amitié, c’est d’avoir une personne à qui confier ses secrets“ Alessandro Manzoni


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Mars 2017 - N°3

De quoi l'amour est-il le nom ? “Mots Croisés” a cherché des spécialistes pour nous parler d’Amour… Nous avons eu l’honneur de rencontrer Nicolas Pinon, docteur en psychologie et chargé de cours au Parnasse-ISEI (Haute Ecole Léonard de Vinci) et à la Faculté de psychologie et des Sciences de l’Education (UCL). Entre littérature, philosophie et expertises scientifiques, laissezvous transporter sur le fleuve du Love Love…

N

ous sommes près de 7,5 milliards d’êtres humains à habiter la terre et si vous tapez le mot “love” sur Google, vous trouverez 6 810 000 000 résultats… c’est dire si ce propos passionne puisqu’il semble y avoir pratiquement autant de pages dédiées à ce sujet que d’habitants sur la planète. Estce nouveau ? Assurément, non. L’Antiquité classique nous a légué quantité de textes sur la question de l’amour et de ses pratiques. De l’union conjugale tendre d’Hector et Andromaque chez Homère (chant VI de l’Iliade) aux textes philosophiques de Platon (Le Banquet, Phèdre), il est peu de sphères de la vie qui ne viennent interroger cette dimension. Nous avons appris à penser l’amour de bien des façons, de l’idéal ascétique et chaste au Moyen Âge, dont certains jeunes d’aujourd’hui se revendiquent à nouveau, au libertinage initié par Sade. Et si un rapide coup d’œil historique nous renseigne quelque chose sur ce sujet, c’est que nos ancêtres, tout autant que nous, mettaient l’amour et ses diverses formes au cœur de débats incessants. Deux jeunes adolescents en 2017 qui vivent un amour passionné, fusionnel et unique nous rappellent les amours compliqués de Tristan et Iseult ou de Roméo et Juliette. À des siècles d’intervalles, ces manières d’aimer résonnent du même écho. L’amour est-il la rencontre de deux égoïsmes “comme si, en fin de compte, on ne pouvait jamais autant se satisfaire que de soi-même, fut-il incarné par un autre” (Janssen, 2013) où l’on cherche sur les réseaux sociaux, les sites de rencontres, quelqu’un qui nous ressemble, qui partage nos valeurs, notre vision du monde, un miroir de nous-mêmes ? Ou, au contraire, l’amour repose-t-il sur une approche altruiste, désintéressée, une forme d’amour sensible et vertueuse, celle de Rousseau

dans La Nouvelle Héloïse, voire un amour qui nous transcende à travers un Dieu que l’on convoque et à qui on s’en remet pour une existence meilleure, ici où après notre passage en ce monde ? On le comprend, interroger l’amour revient à prendre une poignée de sable en main : dès qu’on s’en saisit, les grains de sable nous échappent et glissent entre nos doigts car il y a autant de façon de penser l’amour que de grains dans la paume d’une main. Est-ce alors à dire que l’on ne peut rien en dire ? Peut-être qu’en matière d’amour nous pouvons prendre une loupe et, comme pour le sable, examiner attentivement de quoi est constitué le grain ?

Bibliographie - Couchard, F. et al. (2001). Phobie et paranoïa. Etude de la projection. Paris : Dunod - Burney P. (1973). L’amour. Paris :

Presses Universitaires de France - Descartes, R. (1996). Les passions de l’âme. Paris : CF Flammarion - Janssen C. (2013). L’illusion au coeur du lien. De l’objet

Si nous appliquons la loupe sur nous-mêmes, il ne nous est pas difficile de réaliser que nous aimons plus ou moins intensément un certain nombre de personnes, et en particulier nos proches. La science semble indiquer que nous développerions cet amour au contact de ceux qui ont pris soin de nous, dès notre naissance. Notre condition fragile (néoténique dit-on) a rendu nécessaire l’intervention de ces proches et nous nous sommes attachés à eux pour l’affection qu’ils nous portaient. Tout ceci ne s’est pas fait immédiatement car, au début, la seule chose qui nous préoccupait, c’était nous-mêmes. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder un nourrisson. Pour lui, le monde commence et se termine autour de lui. Il a soif, faim, mal, est fatigué ou encombré par son lange, il suffit qu’il pleure pour manifester son mécontentement et l’on vient le secourir. Il est donc tout entier, disent les psychanalystes, sous le principe de plaisir où, ce qu’il désire, il l’obtient. C’est donc une parenthèse narcissique qui, évidemment, ne dure pas. Peu à peu, nous avons découvert le monde et appris à patienter pour avoir ce que nous voulions,

nous avons appris à aimer ceux qui nous faisaient du bien. Mais nous avons également appris que ceux-là que nous aimons peuvent ne pas répondre à nos besoins et nous avons découvert que nous pouvions alors éprouver pour eux de la colère, de la tristesse et, parfois, de la haine. Amour et haine sont donc l’endroit et l’envers d’une même pièce. Puis, nous avons grandi, et nous avons remarqué que nous étions attirés par d’autres personnes, objets ou formes vivantes que nos proches. A l’école primaire, nous avons été sous le charme d’une petite fille ou un petit garçon, notre amoureux. Plus tard, à l’adolescence, notre désir s’est porté sur quelqu’un que nous avons alors rapidement idéalisé. C’est cela, l’état amoureux, penser avoir rencontré celui ou celle qui va enfin nous combler, avec qui on va pouvoir fusionner. Les proches nous disent que nous sommes “aveuglés” par l’amour, que nous perdons notre sens critique. Ils n’ont pas tort car, quand on tombe amoureux, il se passe de drôles de choses et le philosophe Nietzsche a raison de dire que “dans le véritable amour, c’est l’âme qui enveloppe le corps” (cité dans Burney, 1973). Que se passe-t-il en nous ? L’état amoureux provoque en nous des manifestations étranges : les pupilles se dilatent au contact de l’être aimé, nos pommettes rosissent, nos lèvres gonflent, notre rythme cardiaque s’accélère, on se met à trembler… voilà que l’on tombe amoureux comme on tombe malade. Et si Pascal avait raison de dire à propos de la croyance que “le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point”, ce qui signifie que l’on a bien du mal à pouvoir expliquer pourquoi on a l’intuition d’un Dieu comme on a du mal à expliquer pourquoi on aime sans limite celui-ci ou celle-là, c’est que notre cerveau nous joue un tour.

transitionnel à la construction du couple. Bruxelles : Academia Editions - Lekeuche, P. (2015). L’éclat noir du désir. Poèmes 1988-1998.

À l’intérieur, dans l’hypothalamus, qui est une toute petite structure du système nerveux central, pas plus grande qu’un ongle, celui-ci va stimuler une cascade d’effets hormonaux qui vont complètement nous bouleverser. Ce que les scientifiques appellent le système méso-limbique, un circuit qui relie l’aire tegmentale ventrale à d’autres régions du système limbique comme le noyau accumbens, va provoquer cet état incroyable qui nous rend amoureux. Prenons quelques exemples : la sérotonine va abaisser notre sens critique, voilà pourquoi nous trouverons parfait quelqu’un qui ne l’est peut-être pas tant que cela ; la dopamine va nous stimuler à avoir une excitation pour l’élu de notre cœur ; la testostérone, l’œstradiol ou encore la progestérone vont nous pousser à consacrer pratiquement toute notre attention et notre énergie dans la relation amoureuse et, enfin, l’ocytocine va déclencher un comportement d’attachement fort et durable pour l’autre. Et comme notre cerveau retient ce qui nous fait du bien, il va nous inviter à reproduire cet état, encore et encore. Voilà pourquoi l’être aimé nous manque dès qu’il est loin, parce que notre cerveau réclame sa “dose” de bien-être dans la mesure où le circuit impliqué est le même que dans la dépendance à la drogue… “Aimer, c’est agir ” écrivait Victor Hugo trois jours avant de mourir. Nous comprenons désormais que ce qui nous fait agir c’est cette tempête mentale. Descartes a dit un jour : “Or toutes les passions précédentes peuvent être excitées en nous sans que nous apercevions en aucune façon si l’objet qui les cause est bon ou mauvais. Mais lorsqu’une chose nous est présentée comme bonne à notre égard, c’est-à-dire comme nous étant convenable, cela nous fait avoir pour elle de l’amour ; et lorsqu’elle nous est représentée comme mauvaise ou nuisible, cela nous excite à la haine”.

Châtelineau : Editions Le Taillis Pré - Mikolajczak, M. ; Pinon, N. ; Lane, A. ; de Timary, P. & Luminet O. (2010). Oxytocin not only increases trust when money is at stake, but also

Ce qu’il écrit est toujours valable et les neurosciences nous font prendre conscience qu’il ne s’agit pas simplement de “garder la tête froide”. Quand l’amour vient à notre rencontre, nous sommes effectivement mentalement et physiquement tourmentés. Ce qui pose une dernière et importante question: que faire si l’on est amoureux ? Si aimer est inévitable et que l’on aime souvent contre sa raison, nous ne sommes pas pour autant les purs jouets de la chimie de notre cerveau. Il s’agit d’apprendre à aimer. Apprendre à exercer notre esprit critique. Demander à ceux qui nous aiment aussi ce qu’ils pensent de notre état amoureux. Les écouter sans leur donner tout de suite tort. Faire l’effort de nous questionner : est-ce que, dans cette relation amoureuse, l’équilibre est présent ? Est-ce que je me respecte véritablement et est-ce que l’autre me respecte ? Suis-je encore capable d’être un peu raisonnable et de continuer à penser aux autres, à ceux qui continuent, eux, de m’aimer tandis que toute mon attention est tournée vers celui ou celle qui, désormais semble compter plus que tout ? Aimer ne suffit pas, il faut apprendre à bien aimer. Et cela prend du temps. Terminant ces quelques lignes sur ce sujet, dont on aura compris qu’il ne s’épuisera jamais, et à propos duquel chacun d’entre vous qui avez pris le temps de lire ce texte en vivrez des formes uniques et personnelles, il convient de laisser le dernier mot au poète qui, mieux que quiconque, nous fait percevoir cette symphonie ininterrompue qu’est l’amour : “L’un naît, l’autre décroît, celui-ci meurt Les amants sont des pages qui se déchirent Puis se récrivent“

Philippe Lekeuche

when confidential information is in the balance, Biological Psychology, Volume 85, 1, p. 182-184


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Catfish : fausse identité À l’heure des rencontres virtuelles, comment se faire confiance et passer à travers les faux-semblants ? À en croire Nev Schulman et Max Joseph, animateurs américains, la question planait déjà puisqu’ils ont misé le succès de leur émission sur le phénomène de l’Amour virtuel.

Clap sur Catfish : fausse identité… la téléréalité qui dit STOP aux pigeons ! Depuis plus de quatre ans, 71 épisodes d’environ 50 minutes ont été diffusés aux Etats-Unis ainsi que dans plusieurs autres pays, attirant des millions de téléspectateurs sur les réseaux sociaux.

Leur but ? Démasquer l’Amour. Des personnes contactent par mail Nev pour les aider à trouver la véritable identité de l’amoureux(se) virtuel(le). C’est là que toute l’équipe de Catfish intervient pour enquêter et découvrir qui se cache derrière l’écran. Ensuite, ils proposent une rencontre…

Un face à face tout en émotion ! Et là, l’inconnu se révèle en plein jour. Fausse identité ou non, vont-ils poursuivre leur relation ? La vérité finit toujours par être révélée… Une émission qui pousse au questionnement : peut-on trouver l’amour sur internet ? Le besoin de réconfort et d’être

écouté justifie-t-il le mensonge ? Une série à regarder avec beaucoup de recul… Les gens sont-ils toujours ce qu’ils prétendent être ? Personnellement, je trouve ce concept génial car ça nous prouve que l’on peut trouver l’amour sans se voir et que l’apparence ne fait pas tout !

Thomas V. élève de l’AR de Fontaine

SOS

n o i t c u Séd

Séduire ? Tout un art ! Mais en la matière, malheureusement, il n’existe pas de mode d’emploi. Instinct, feeling, à chacun sa méthode… Laurent, 30 ans et Pénélope 26 ans nous livrent quelques petites astuces qui, sans avoir la prétention d’être infaillibles, pourront, peut-être, vous mettre en lumière… Quelles sont vos méthodes de séduction ? L. : Je me montre sûr de moi et direct. Tout en étant galant bien entendu. P. : Je souris et tente de dialoguer un maximum.

P. : Boire un verre, restaurant. Comment organisez-vous vos rendez-vous ? L. : Par téléphone, SMS P. : En utilisant tous les moyens de communication.

Passez-vous beaucoup de temps à vous préparer pour vos rendez-vous ? Comment vous mettez-vous en valeur ?

Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui expérimentent leurs premières histoires d’amour ?

L. : Non, je ne mets pas spécialement beaucoup de temps à me préparer. J’adapte ma tenue en fonction des circonstances. Et un peu de gel évidemment ! P. : Non, je préfère rester simple. Mais je n’oublie jamais de mettre quelques gouttes de mon parfum favori.

L. : De profiter de la vie, de ne pas trop vite s’engager, pas sans avoir trouver la bonne personne. P. : De vivre leur histoire à fond tout en gardant les pieds sur terre. Mais ne jamais cesser d’y croire !

Que pensez-vous des histoires d’amour d’aujourd’hui ? L. : Je suis pour la liberté de chacun, rien ne me choque. P. : Souvent, ils vont trop vite. Ils pensent tout de suite que c’est le grand amour. Il faut quand même rester vigilent. Que faites-vous lors de vos sorties en amoureux ? L. : Cinéma, théâtre, restaurant, city trip.

Comment savoir si je lui plais ? À l’adolescence, les jeunes manquent de confiance en eux. Alors comment savoir si l’on plait ? Nous vous conseillons de vous rendre directement sur le site de l’émission « Vis ta Mine ». Alexandra Hubin (rubrique psychologie) vous donnera de précieux conseils pour éviter de vous prendre un râteau. N’oubliez pas, quelques petites minutes peuvent parfois tout changer !!!

Sonder l'Amour ? Amour, amour… En dignes messagères de Cupidon, nous avons arpenté les couloirs de l’AR de Fontaine pour sonder les cœurs joyeux et… les cœurs lourds. Nos flèches ont visé et les réponses ont volé… À notre question “Es-tu déjà tombé amoureux ?“ la majorité des étudiants de 12 à 18 ans ont répondu par l’affirmative. Quant à savoir ce qu’ils ont ressenti, nous avons rencontré quelques variantes en fonction de l’âge. En effet, entre 12 et 14 ans, filles et garçons racontent être heureux, avoir le cœur qui bat très fort. Ils nous avouent aussi se sentir parfois un peu perdus, ne plus savoir quoi faire ! Les propos changent entre 14 et 16 ans. Les filles nous chuchotent que lorsqu’elles tombent amoureuses, elles n’arrêtent pas de penser à l’autre et ont même une boule au ventre. Quant aux garçons, ils sont plus joyeux mais surtout l’amour éloigne leur impression de solitude. De 16 à 18 ans, les confidences sont pratiquement identiques aux précédentes à ceci près qu’ils insistent sur l’importance d’être bien mieux dans leur peau ! Nous avons ensuite tenté LA fameuse question « Comment fais-tu comprendre à quelqu’un que tu as des sentiments ? » Les plus jeunes sont d’accord sur le fait que la meilleure manière de montrer son affection est de complimenter la personne, de lui envoyer des messages et puis de laisser faire les choses… Changement d’attitude entre 14 et 16 ans. Les filles avouent attendre que les garçons fassent le premier pas. Ces derniers préfèrent parler face à face pour exprimer leurs sentiments. Les jeunes de 16 à 18 ans précisent qu’ils préfèrent rester eux-mêmes quelle que soit la manière dont ils agissent. Avant de repartir vers d’autres contrées de l’Amour, nous avons posé une ultime question : « Que pensestu des relations à distance ? » À 12-14 ans, les adolescents n’y croient pas. Ils reprennent l’adage « Loin des yeux loin du cœur » et expliquent que pour eux, moins l’on voit une personne, moins on éprouve de l’amour. Les jeunes de 14 à 18 ans s’accordent sur l’idée que cette situation peut être compliquée et pour que l’amour soit possible et durable, il faut une bonne dose de confiance ! Ah ! l’Amour a des secrets que le cœur n’écoute pas toujours. A bon entendeur… Gloria – Jamie-Lee – Mélissa Elèves de 3cb de l’AR de Fontaine


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C'est la

! e t ê ê ê ê ê F

Avec l’amour comme thème de ce troisième numéro de « Mots Croisés », nous ne pouvions pas rester muets sur LA fête des amoureux par excellence : la Saint Valentin. Mais avant d’émettre nos différents avis, un petit peu d’histoire. Flash sur les origines… Avant la Saint Valentin, il existait une fête païenne célébrée le 15 février en l’honneur du dieu des troupeaux et des bergers et qui marquait la fin de l’hiver : les Lupercales romaines. Lors des festivités, les adolescents devaient se soumettre à un rite d’initiation. Chaque jeune homme piochait le nom d’une jeune fille qui lui était assignée pour la soirée. De ces rencontres, naissait parfois de l’amour.

Au Vème siècle, le pape interdit ces rites païens et décida alors de commémorer Saint Valentin le 14 février. Valentin devint ainsi le saint patron des amoureux.

Mais qui était Valentin ?

Au IIIe siècle, Claude II fit abolir le mariage. Il trouvait que les hommes mariés faisaient de piètres soldats parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur famille. Cependant le prêtre Valentin choisit de marier les couples dans le plus grand secret. Démasqué, il fut arrêté, emprisonné et condamné à mort. En attendant son exécution, Valentin se prit d’amitié pour la fille aveugle de son geôlier. Selon la légende, il lui redonna la vue. Juste avant d’être décapité, il lui envoya un mot signé « Ton Valentin ». Est-ce de cette histoire que vient la coutume de s’envoyer des mots doux pour la Saint Valentin et de dire que l’amour est aveugle ?

« La Saint Valentin n’est pas une fête démodée même si mes parents et moi n’y attachons pas beaucoup d’importance. La Saint-Valentin permet à des couples de se retrouver et de passer un bon moment, ce qu’ils n’ont peut-être pas le temps de faire souvent, en sortant, s’amusant ou en restant rien qu’à deux. » Massimo G. Élève de 3cb de l’AR de Fontaine

Plus d’une date pour célébrer l’Amour... Dans le monde entier, l’amour est un rendez-vous à ne pas manquer. Tous les moments sont bons pour le fêter alors, à vos agendas… 21 janvier

25 janvier

Depuis 1986, c’est la journée du câlin aux Etats-Unis, le National Hug Day.

14 février

Premier dimanche de mars

C’est la fête des amoureux C’est la Saint-Valentin, la La fête des grands-mères au Pays de Galle. La fête des amoureux. est l’occasion de dire à sa tradition veut que les grand-mère qu’on l’aime. couples s’offrent des love spoons, des cuillères en bois où sont gravés des cœurs.

14 mars

Equinoxe de printemps

23 avril

Mai

Le White Day est l’occasion pour les japonais d’offrir un présent à leur amoureuse. Cette coutume est également suivie en Corée et à Taiwan.

La Holi ou fête des couleurs est célébrée en Inde chaque année à la fin de l’hiver. À cette occasion, toutes les castes confondues sont habillées de blanc et se jettent, entre autre, des pigments de couleur rouge pour l’amour

En Catalogne, on fête la Sant Jordi. La femme offre des livres à son amoureux et lui des fleurs.

Durant ce mois, on fête les voisins dans toute l’Europe ! C’est l’occasion de rompre l’isolement.

2e dimanche de mai

8 juin

12 juin

2e dimanche de juin

Fête des mamans, peu C’est la fête des meilleurs importe le cadeau, amis aux Etats-Unis, le l’essentiel est de lui faire best Friends Day ! plaisir ! 8 juillet

9 août

En Russie, c’est la fête de l’amour, de la fidélité et de la famille. Ce jour, les couples mariés depuis plus de 25 ans reçoivent une médaille.

La Saint-Amour est l’occasion de dire sa tendresse à tous ceux qu’on aime.

Au Brésil, c’est la Dia C’est la fête des pères. dos namorados, fête des Ils étaient déjà fêtés au amoureux mais aussi des Moyen-Âge ! amis et de la famille. 7e jour du 7e mois lunaire

3e W-E de septembre

Le Qi Qiao Jie est la fête En Colombie, l’amour se de l’amour chinoise. fête pendant deux jours ! Ce jour-là, les femmes décorent la cour de leur maison.

Comment dire "je t’aime" dans toutes les langues ? C’est parti pour un peu jeu…

« Pour moi, la Saint Valentin commence à devenir une vieille tradition. Surtout pour les adolescents car ils y accordent peu d’importance. Donner une fleur, des chocolats, un cadeau, c’est un peu nul. Mais pour les adultes ou les personnes âgées, c’est en quelque sorte un « petit anniversaire », un moyen de se rappeler la première fois qu’ils se sont rencontrés. C’est en quelque sorte un jour de nostalgie pour les adultes et un jour sans importance pour les adolescents. » Hansson C. Elève de 3cb de l’AR de Fontaine

Quel que soit votre avis, la Saint Valentin a toujours une histoire à raconter…

Parmi tous ces « je t’aime », essayez de retrouver l’origine de ces mots doux… Des petites informations toujours bonnes à connaitre… on ne sait pas où l’amour peut frapper !!! 1.

Ti amo

a. roumain

2.

I love you

b. espagnol

3.

Te quiro

c. danois

4.

Ich liebe dich

d. klington

5. QamsuSHa’

e. allemand

6.

Mi amas vin

f. espéranto

7.

Ek is lief vir jou

g. croate

8. Ngiyakuthanda

h. portugais

9.

Ik hou van je

i. italien

10.

Jeg elsker dig

j. néerlandais

11.

Volim te

k. afrikaans

12.

Eu te amo

l. zoulou

13.

Te iubesc

m. anglais 1. i, 2. m, 3. b, 4. e, 5. d, 6. F, 7. k, 8. l, 9. j, 10. c, 11. g, 12. h, 13. a

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MOTS CROISÉS : Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl

Interview : » Un mercredi après-midi, après de nombreuses œillades à travers la vitrine, Katy Herion, nous a ouvert les portes de sa jolie boutique de fleurs et de déco « Côté fleur bleue » située à Pont-à-Celles

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Oui, ce sont principalement des personnes plus âgées qui désirent avoir un joli bouquet sur leur table.

Rencontre fleurissante avec une artiste épanouie.

Avez-vous une jolie histoire d’amour à nous raconter ?

Comment avez-vous choisi ce nom pour votre magasin ?

Pensez-vous que les fleurs soient un bon antidote contre la tristesse ? Pouvez-vous nous expliquer ?

« Côté fleur bleue » vient de mon côté mélancolique, romantique, calme et doux. « Fleur » puisqu’il s’agit d’un magasin de fleurs et « bleue » parce que j’adore cette couleur.

Bien sûr, les fleurs égaient (au moment de la réponse, une dame entre dans le magasin et remercie Katy pour un bouquet qu’elle a réalisé. La cliente était enchantée par la création florale).

Quel lien faites-vous entre les fleurs et l’amour ?

La Saint Valentin est-elle encore une fête où les fleurs sont à l’honneur ?

La passion, la fidélité aussi. Et puis parce que c’est beau.

Les personnes qui rentrent dans votre boutique sont-elles toujours en joie ?

Oui toujours. Beaucoup de personnes entrent dans le magasin en disant « Waouh ! » dans le sens où elles se sentent apaisées en franchissant la porte. Une cliente, adepte du Feng Shui, parle d’énergies positives et a la sensation que, dans cette boutique, la tension descend.

Rencontrez-vous des personnes qui viennent s’offrir des bouquets à elles-mêmes ?

qui demande beaucoup de temps et les gens ne se rendent pas toujours compte du travail qu’il y a derrière.

Oui les fleurs pour la Saint-Valentin reviennent à l’honneur surtout chez les plus jeunes, les grands ados. Ils viennent de plus en plus acheter ne fusse qu’une rose. Je trouve que la tranche d’âge entre 30 et 40 ans a un peu oublié les fleurs. Les jeunes y reviennent…

Que devrait-on savoir de votre métier que nous ne sachions pas?

La plus belle histoire d’amour c’est sans doute celle que je vis avec mon mari. Car c’est grâce à lui que je me suis lancée. Il est le pilier de ce magasin. Petite, je rêvais d’être fleuriste. J’ai d’ailleurs suivi des études artistiques et puis, en cinquième année secondaire, je suis allée visiter l’école horticole de Gembloux pour y poursuivre des études. Mais à l’époque, j’ai renoncé pour deux raisons : la première était que je devais recommencer une année et la seconde était que je devais loger à l’internat. Je me suis donc dirigée vers l’enseignement. Quelques années plus tard, j’ai repris des cours du soir en horticulture à Rixensart. J’ai d’ailleurs obtenu mon diplôme. Tout cela, je l’ai fait pour moi. Et puis, il y a trois ans, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de l’enseignement. J’avais envie de bouger, de changer. C’est là que mon mari est intervenu. Il m’a poussée à réaliser mon rêve. Sans lui, rien ne se serait fait ! Il m’aide et me soutient. Je suis toujours enseignante à mitemps et fleuriste l’autre partie.

C’est un métier physiquement fatiguant. Par exemple, certains mardis je me lève à 4h pour acheter des fleurs à la criée à Bruxelles. Je rentre vers 9h30 et là, je nettoie les fleurs achetées. Et tout cela alors que le magasin est fermé ! Je fais moi-même mes compositions. Je les personnalise. C’est une activité

Peu importe le temps que ça durera, l’important était de l’accomplir. L’amour des fleurs et l’amour de mon couple ont donné naissance à ce magasin. Luna et Charlotte Deux “Explore Tout“

Tourbillon des saveurs... Parce que l’on s’aime, on se fait plaisir… Et aux autres aussi d’ailleurs ! Petit détour dans l’atmosphère chaleureuse et gouteuse de la cuisine de Marie. Un moment qui donne envie d’être savouré… Gâteau Cœur Temps de préparation : 20 min Temps de cuisson : 30 à 35 min 200 gr de beurre fondu (+ un peu pour le moule) – 3 œufs – 200 gr de sucre – 1 orange non traitée – 200 gr de farine – 1 sachet de levure Pour le glaçage : le jus d’une orange – 200 gr de sucre

Matériel : fouet – presse-agrumes – moule à manqué Préchauffer le four à 180°C (th.6). Faire fondre le beurre (dans une casserole ou au four à microondes). Battre les œufs avec le sucre à l’aide du fouet jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Avec un couteau ou un économe, prélever le zeste de l’orange et

couper-le en petits morceaux. Presser l’orange pour récupérer le jus. Ajouter le tout aux œufs. Incorporer la farine et la levure à la préparation. Mélanger jusqu’à ce que la pâte soit lisse. Verser le beurre fondu et mélanger de nouveau Beurrer le moule, verser la pâte et placer le tout au four pendant environ 30 à 35 min. Pour vérifier

que le gâteau est cuit, piquer-le avec la pointe d’un couteau, celleci doit ressortir propre. Laisser le gâteau refroidir en préparant le nappage : mélanger bien le jus d’orange avec le sucre glace jusqu’à ce que le jus épaississe. Napper le gâteau de ce mélange. Laisser le glaçage durcir avant de déguster le gâteau.

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Mars 2017 - N°3

Mon Amour, Ma Passion... Antonin Herman, 14 ans, vient de Fontaine-l’Evêque. Il a choisi de se livrer à “Mots Croisés“ pour nous décrire sa passion dévorante : la batterie. Avis à tous ceux qui partageraient cet amour de la musique : Antonin n’attend que vous pour… partager ! “Pour moi, la batterie est à la fois quelque chose de magique et de réel à en devenir presque vital. Beaucoup de personnes ne comprennent pas cette passion pour cet instrument et pour le rock mais ce n’est pas grave. Vous qui choisissez d’aimer le rock, c’est le rock qui vous choisit ! J’avais environ huit ans quand, en me réveillant un samedi matin, j’entendis une musique que mon

père écoutait à haut volume. J’ai aussitôt senti grandir en moi un nouveau sentiment. Je descendis, m’installai dans le fauteuil et écoutai ce morceau avec des étoiles dans les yeux et le cœur débordant de bonheur. C’est là que mon amour pour cette musique est né.

maiden“. Je ne rêvais plus que d’une chose : faire du rock moimême et pour m’y préparer, j’avais tout prévu… Quatre ans de solfège et de Djembé plus tard, je me sentais au top pour la lecture des partitions et le rythme. Un jour, lors d’un mariage, mon père discutait avec un ami qui se trouvait être un batteur professionnel.

Avec le temps, mon style de rock est passé de “Téléphone“ à “iron

Tout à coup, mon père, toujours accompagné de cet ami, m’appela

et me proposa de jouer moi aussi de la batterie. Un grand moment ! Bref, le rock m’a fabriqué un nouveau cœur qui ne sera remplacé par rien au monde. Je souhaite que cette passion me suive toute ma vie car j’en suis fier. Rien ni personne ne pourra me l’enlever !“ Une star en devenir ? Ne tardons pas à lui demander un autographe, juste au cas où…

Mon métier, ma passion L’amour pour son travail peut-il durer ? Peut-il résister au temps sans s’essouffler ? Rencontre avec Emma Folipozzi, une enseignante qui a réussi à faire de son métier sa passion ! Vos débuts ont-ils été difficiles ? Quelle que soit la formation que l’on a suivie, débuter dans l’enseignement ne peut jamais être simple. Il s’agit de prendre, seule, la responsabilité d’une classe d’une vingtaine d’élèves. On ne peut pas être préparé à tout. C’est un métier vivant, tout ne s’anticipe pas ! Et c’est ça que j’aime dans ce superbe métier. L’envie d’enseigner était-elle une réelle vocation ? Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé m’occuper d’enfants. Au fil des ans, je me suis rendu compte que j’attachais beaucoup d’importance

à favoriser leur développement, leur transmettre de bonnes valeurs, ainsi qu’une attitude citoyenne et les stimuler intellectuellement. Donc, le seul métier qui unissait ces passions était institutrice primaire. Quels autres postes avez-vous déjà occupé ? Je travaille depuis 28 ans. J’ai eu la chance de terminer mes études à une époque où un grand nombre d’enseignants allaient être retraités. Ainsi je n’ai travaillé que dans huit écoles en tant qu’intérimaire avant de décrocher un contrat définitif. J’ai occupé le poste de maître d’adaptation à la langue, j’ai

enseigné dans une classe de 3ème maternelle, j’ai fait un intérim dans l’enseignement spécial. À présent, je suis titulaire au degré inférieur dans une école primaire. Quelles sont les qualités requises pour devenir enseignant ? Il faut bien évidemment de la patience et être très pédagogue. Il faut s’adapter aux élèves et à l’équipe pédagogique, être dynamique, motivant, enthousiaste, énergique afin d’éveiller chaque enfant et pouvoir les épanouir dans le monde de l’enseignement. Pouvez-vous me décrire une

journée type ? Pour les petits, la journée commence par la préparation des cours, l’accueil et le regroupement des enfants. Puis nous débutons par l’exercice de jeux ludiques et des ateliers, à dominante mathématique ou langue (orale ou écrite). Les ateliers durent environ une vingtaine de minutes pour permettre la concentration et l’éveil des petits. L’après-midi (de 12h30 à 15h15), nous travaillons des matières qui demandent moins d’attention que celles du matin comme la géographie, les sciences et l’histoire ainsi que l’art. Enfin, la

journée se termine par un goûter, une récréation et un regroupement avant l’arrivée des parents. Êtes-vous toujours aussi passionnée par votre métier aujourd’hui ? Je me sens de plus en plus à l’aise dans mon métier. En effet, avec l’expérience, je détecte plus facilement les points faibles et les points forts des élèves. Je réagis avec davantage de sérénité et de rapidité face aux innovations et aux problèmes quotidiens. J’adapte aussi régulièrement mes cours. Séraphin C. Élève de 3cb à l’AR de Fontaine

La naissance d’un amour Le lien maternel est indescriptible et pourtant… Aurore, étudiante à la Haute Ecole de Nivelles, offre pour notre journal “Mots Croisés“ un témoignage poignant. Un premier battement de cœur ! Toute votre vie de petite fille, on vous dit que plus tard vous serez maman et l’on vous dépeint ce qu’une maman doit être et ce qu’elle doit savoir faire. Dans notre tête d’enfant, on se crée une image de cette mère idéale que l’on va devenir, selon son expérience maternelle et son vécu, elle prend forme. Par la suite, on peut ne pas vouloir devenir mère, et ce pour toutes sortes de raisons. Il arrive parfois que l’on puisse occulter ce désir de maternité, jusqu’au jour où cela vous arrive sans que l’on s’y attende … Trop jeune, trop perdue ou simplement mal entourée, on peut faire un choix de renoncement. C’est ainsi que tout bascule, que l’on se retrouve face à soi-

même, face à ses émotions si bien enfouies jusqu’alors. A ce moment-là, se met en marche un mécanisme interne inconnu et que l’on n’arrive ni à faire taire ni à oublier. C’est une sorte de voix intérieure, un hurlement de vie qui ne demande qu’à s’exprimer. Une multitude de questions vous assaillent et vous submergent, à tel point que parfois on se sent décalée du monde qui nous entoure. Comment comprendre ce sentiment nouveau ? Comment en parler ? Comment combler le vide ? Alors on essaye, un mois, six mois, un an, deux ans, cinq ans, … On survit en attendant qu’un jour … Mais alors que l’on n’y pense plus, ou presque, on le sent au fond de soi…

On le sait : « Je ne suis plus seule, j’abrite la vie ! » Commence alors un voyage de quelques mois de construction en soi. Une évolution quotidienne perceptible par les autres et une grande part invisible, qui n’appartient qu’à soi. Je me suis sentie tantôt fatiguée et heureuse, débordante d’énergie et d’amour, belle et rayonnante de l’intérieur. Tu me donnais ce sourire ineffaçable aux yeux des autres, ce soleil interne qui jaillissait sur mon entourage. Parfois je pleurais de ce bonheur qui me remplissait le cœur de mille couleurs. Tout en rêvant à ce jour où nous allions nous rencontrer, j’ai préparé un petit nid douillet où tu

pourrais dormir et des mots doux à te murmurer en embrassant tes petites joues. Ce contact incroyable que j’avais avec toi, cette sensation d’être à l’unisson, fut un moment magique pour moi. Le jour où tu t’es annoncée, ou plutôt cette nuit où tu es arrivée, fut le point de départ d’un renouveau inattendu.

Dès que je te regarde, mon enfant, je ressens cette profonde chaleur, comme une trace indélébile que tu as fait partie de moi. Mon bébé, maintenant tu es là dans mes bras et je voudrais te dire à quel point l’amour d’une mère est le sentiment le plus grand, le plus fort et le plus pur que je connaisse. Il est infini … Un sourire de toi le matin et je me sens bien.

Rien ni personne n’aurait pu t’aimer plus fort que moi. J’ai été la première personne à te sentir, la première à te toucher et la première à t’embrasser.

Te voir grandir et t’épanouir me remplit de plaisir. Je t’aime mon enfant et j’aime être ta maman !

Ta peau contre ma peau, ce contact incomparable, ce regard où l’on sait d’instinct que tu es le mien !

A. Delo


MOTS CROISÉS : Une publication de DELIPROJEUNESSE asbl

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Quizz : Quel(le) amoureux(se) êtes-vous ? Nous aimons toutes et tous prendre le temps pour parcourir les quizz dans nos magazines préférés. Alors pourquoi ne pas le faire dans notre journal “Mots Croisés“ ? Un petit moment d’intimité à partager… ou pas ! 1. En boite ou en soirée, quel profil de personne vous fait le plus craquer ?

C. Vous mourrez d'envie de savoir mais n’osez pas demander

A. Celle ou celui qui danse seul(e) au milieu de la piste. Vous êtes hypnotisé(e )

5. Concernant ses ex

B. Celle ou celui qui correspond à tous vos critères de beauté, vous êtes sous le charme

que ça

A. Elles/Ils ne vous intéressent pas plus

2. Lequel de ces couples représente votre idéal ? A. Johnny Deep et Amber Heard B. Kate Middleton et le prince William C. Marion Cotillard et Guillaume Canet

3. Vous avez rendez-vous et l’autre personne a déjà plus d’un quart d’heure de retard : A. Tant pis, vous sortez avec vos amis B. Vous partez furieux(se), elle/il a sûrement rendez-vous avec un(e) autre

premier(ère) C. Vous lui faites passer un véritable interrogatoire pour vous assurer que vous êtes le(la) meilleur(e)

6. Dans quelques années, où serez-vous ? A. Dans une maison avec mari (femme), enfants et même un chien B. Impossible à dire, il y a trop de choses que vous ne maîtrisez pas C. Pourquoi pas une vie sur une petite île au pacifique avec votre chéri(e)

7. Au fil des mois, l’amour change, évolue : C. Vous inondez son répondeur de messages mais vous attendez

4. Son téléphone sonne, elle/il regarde l’écran mais ne répond pas A. Et alors ?

Majorité de A Pour être amoureu(x)se, vous avez besoin de sentir que vous ne faites qu’un. Un seul regard et vous vous comprenez. Tout est magique, de votre rencontre à vos rendez-vous. Attention cette fusion si merveilleuse et si forte peut devenir douloureuse. Être collés c’est bien mais il ne faut pas se perdre complètement dans l’autre.

8. Lors d’une soirée, l’élu(e) de votre cœur se passionne par la conversation d’un(e) inconnu(e): A. Vous le foudroyez du regard et vous vous approchez d’un(e) jeune homme/ femme. Avec vous c’est œil pour œil et elle/il le sait

B. Ce que vous vivez est unique, c’est un peu comme si vous étiez la/le

C. Celle ou celui qui vous sourit toute la soirée

Résultats

A. Ça vous apaise, la confiance n’a pas de prix B. Ça vous fait peur, vous préférez les

B. Vous vous dites qu'elle/il doit être passionnant(e) à écouter

Majorité de B Vous avez une personnalité assez forte et vous avez un peu peur que l’amour vous rende bête. Vos copines peuvent compter sur vous comme avant. Quant à votre amoureux(se), il/elle peut y trouver son compte, vous avez du caractère. Mais attention être distant(e) et égoïste c’est dangereux

C. Vous traversez la foule pour la/le rejoindre. Qu'est ce qu’elle/il peut bien lui raconter ?

9. Votre partenaire s’apprête à passer une soirée entre copains/copines : A. Vous en profitez pour sortir de votre côté B. Vous le lui reprochez, s’il/elle s'ennuie qu'il/elle le dise

Majorité de C

C. Vous essayez de vous reposer mais le coeur n’y est pas. La prochaine fois vous l’accompagnerez

10. Être à deux c’est : A. Le moyen de vivre dans la sérénité B. Un combat pour le/la garder

sensations du début C. Le moyen de s'enrichir l’un et l’autre

B. Ça doit encore être sa mère, normal qu’elle/il ne réponde pas

Dès que vous craquez vous avez tendance à devenir possessif(ve) et inquiet(ète). Pour vous, la jalousie est un sentiment normal. Vous avez peur que votre partenaire ne vous comprenne pas qu’il/elle vous abandonne. Mais faites attention ça peut très vite devenir invivable

C. Ça vous donne un but, vous savez

Elisa T., Thalula S., Amina P. Elèves de 3ca de l’AR de Fontaine

pourquoi vous avancez

Ma copine est jalouse, comment gérer ? Chaque jour, Alexandra Hubin, sexologue et docteur en psychologie, intervient dans l’émission de la RTBF “ Vis ta mine“ afin de répondre aux questions des internautes. Aux côtés d’Adrien Devyver, elle s’exprime de manière claire et concise sur tous les sujets de notre quotidien. À la demande d’un téléspectateur “Ma copine est jalouse, comment gérer ? “ Alexandra Hubin reprend trois affirmations souvent repérées sur les forums. Info ou intox ?

- Je dois la rassurer le plus souvent possible en lui disant que je n’ai pas flirté avec d’autres filles. - Je dois montrer que cela ne m’atteint pas. - Je dois continuer de vivre ma vie et sortir. Ne tardez pas, dirigez-vous sur le site de l’émission dans la rubrique « Psychologie » Quelques minutes qui feront certainement toute la différence…


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Mars 2017 - N°3

Des mots qui touchent…... Quelle que soit la période de l’année, il est bon de se prélasser confortablement un bouquin à la main… Moment avec soi-même, avec le papier, avec les personnages parce que comme le dit si bien George RR Martin “Un lecteur vit un millier de vies avant de mourir. Celui qui ne lit pas n’en vit qu’une seule.“ Voici quelques extraits. Au cas où…

Lectures suggérées pour les adolescents : L’âge d’ange d’Anne Percin “On n'imagine pas quels soins mettent les timides à ne vexer personne. Et, comble de l'ironie, c'est cette précaution même qui les éloigne des autres.“ “Toutes les tragédies commencent là, par les détails, les faux hasards orchestrés de main de maître“ Un amour de Geek Blanvillain

de

Luc

“En sortant de la chambre de Pauline, Thomas se sentit profondément déprimé. Est-ce qu'il ne pourrait pas essayer de tomber amoureux, plutôt, de Noémie Burlot, une fille normale, scotchée à son téléphone, fringuée tendance, qui occupait les cours à se tripoter la frange ?“ L’été où je suis né de Florence Hinckel “Je m’appelle Léo, et pourtant, quand Claire ou Charles le disent,

“Léo“, je mets un moment à réaliser que c’est moi. Qu’estce que ça signifie, un prénom ? Pourquoi je m’en souviendrais ? Aucune raison : je le prononce si peu moi-même. Je ne m’appelle jamais.

peux pas m'empêcher de lire tes journaux de moto qui traînent aux chiottes et je sais que la nouvelle béhème R 1200 GS a un petit bidule électronique pour rouler avec l'essence pourrie... “ Que nos vies aient l’air d’un film parfait de Carole Fives

Lectures suggérées pour les grands adolescents Orgueil et préjugés de Jane Austen “Je lui aurais volontiers pardonné son orgueil s'il n'avait tant mortifié le mien.“ Ensemble c’est tout d’Anna Gavalda “ ... Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement : non seulement je suis une intello, mais en plus je suis fière de l'être... Vachement fière, même... Et parce que je suis une intello comme tu dis, je ne

“Jusqu'à l'âge de six ans, j'ai vu plus souvent Giscard à la télévision que mon père en vrai. Je déplorais que mon père ne travaille à la télévision.“ “Nos parents nous échangent sur des aires d'autoroute, à des stations de péage. A mi-distance entre le domicile de l'un et celui de l'autre, à mi-chemin exactement, c'est le juge qui en a décidé, c'est le juge qui a tranché. Personne ne fera un kilomètre de plus que ne prévoit la loi.“

paroles d'enfants

“Paroles d’enfants“ : les étudiantes de la HE de Nivelles


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