L’Ecurial Etude d‘un immeuble d’habitation des années 60
École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille Transmission des formes, mutation des usages. Delphine MAGNAN Eve CHAILLAN et Harold KLINGER en partenariat avec la DRAC PACA Semestre : Automne 2018
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École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille Transmission des formes, mutation des usages. Delphine MAGNAN Eve CHAILLAN et Harold KLINGER en partenariat avec la DRAC PACA Semestre : Automne 2018 3
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Remerciements
Je remercie les chargés d’archives municipales de la ville de Marseille ainsi que des archives départementales des Bouches-du-Rhône, notamment Emmanuelle REIMBOLD, chargée des archives privées spécialisation architecture, pour m’avoir aidé dans mes recherches, Eve CHAILLAN et Harold KLINGER qui m’ont accompagné tout au long du semestre, le syndicat de propriété qui a accepté de nous laisser l’accès à l’immeuble et le concierge qui a pu nous faire visiter les parties communes de l’immeuble, et enfin Baptiste et Julie.
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Sommaire I. Introduction
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II. Fiche de synthèse
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III. Les acteurs du projet
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IV. Contexte historique
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L’architecte : Maurice SCIALOM Le promoteur : Francis CASTELLA L’entrepreneur : P. GABRIELLI
Le huitième arrondissement de Marseille 1962 : l’exode des Pieds Noirs
V. Contexte urbain
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VI. Le projet
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VII. Conclusion
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Histoire de la parcelle Hétérogénéité des abords Insertion de l’immeuble l’Escurial Les façades
Un programme mixte : le rez-de-chaussée Séquence d’entrée des logements Des commerces au rez-de-chaussée Des chambres de bonne : une partie du projet abandonnée Des logements traversants : les étages courants Le logement Du T3 au T4 Des logements en duplex : le R+8 Des garages et caves : les sous-sols
VIII. Bibliograwphie 56 IX. Iconographie
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X. Annexes
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Documents redessinés Plan rez-de-chaussée_1/200 Plan R+1_1/200 Plan R+2 R+4 R+6_1/200 Plan R+3 R+5_1/200 Plan R+7_1/200
Façade nord_1/200 Façade sud_1/200 Façade ouest_1/200 Façade est_1/200 Documents Archives Municipales 7
Image 01 : Photographie personnelle de la faรงade ouest 8
I. Introduction La réalisation de ce mémoire de séminaire s’inscrit dans une démarche de première approche de la question du diagnostic d’un bâtiment. Le master « Transmission des formes, mutations des usages » proposé à l’école d’architecture de Marseille tend à nous faire découvrir la valeur de notre patrimoine. Cet apprentissage nous amène aussi à réfléchir, analyser au travers de visites et de dessins d’archives la qualité d’un édifice. Nos recherches se sont concentrées sur des bâtiments d’un quartier du huitième arrondissement, qui, au fil des années, a connu des changements de statut. D’abord investi par des maisons bourgeoises, son évolution va l’amener à devenir espace industriel, loin de l’image à laquelle nous l’associons aujourd’hui. « L’Escurial » a été construit dans la fin des années 60 dans le fameux Carré d’Or (entre la rue Paradis et le premier Prado, boulevards Rodocanachi et Edouard Herriot, rue Jean Mermoz) si prisé. Réalisé par Maurice SCIALOM, ce projet accueille un programme mixte. En effet, à la commande des logements s’ajoute un rez-de-chaussée de petits commerces. Il est reconnaissable par ses façades pignons originales, d’une couleur vert grisé et sa façade nord graphique. Nous commencerons notre analyse en présentant les acteurs du projet, puis nous situerons le contexte historique et urbain avant d’étudier l’immeuble et de mettre en évidence ses principales caractéristiques.
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Image 02 : Photographie personnelle de la faรงade sud 10
II. Fiche de synthèse de l’Escurial Maitrise d’œuvre : Maurice SCIALOM Maitrise d’ouvrage : Francis CASTELLA (Immobilière CASTELLA) et P. GABRIELLI Bureau d’études : inconnu Adresse : 31, 33, 35, boulevard Herriot, 13008 Marseille Type d’opération : Logement collectif et locaux commerciaux Programme initial : mixte (45 logements T3 et T4 et 3 commerce en rez-de-chaussée) Programme actuel : mixte (40 logements T3 et T4 et 6 commerce en rez-de-chaussée) Destination : Accession à la propriété Date de livraison : 1967 Surface terrain : 1200m2 Surface bâtie : 680m2 (immeuble) + 170m2 (acces parking et garages) Niveaux habitables : 8 Surface habitable : 5030m2 Nombre de logements par étage : 6 Niveaux de sous-sol : 2 (parking sous-terrain) Nombre de places de parking : 50 Système structurel : Assemblage poteaux-dalles béton armé
L’Escurial est un immeuble mixte de huit étages. Sur une parcelle trapézoïdale, le plan rectangle vient s’aligner à la rue et crée une cour à l’arrière. Au rez-de-chaussée se situent six commerces et les accès aux logements par la cour privée et trois cages d’escaliers. Les logements sont des T3 ou T4 traversants. Les appartements du dernier niveau sont des duplex. L’immeuble dispose de deux niveaux de sous-sol pour les garages et caves.
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CIAM Athènes
Stade Vélodrome
Seconde Guerre Mondiale
La Cité Radieuse Immeubles Pouillon
Guerre d'Algérie
Le Saint‐Georges
mai‐68
Le Brasilia
Choc pétrolier Le Grand Pavois
1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986
Naissance de Maurice SCIALOM
Formation de Maurice SCIALOM
La Pauline
Les Cèdres Les Lierres L'Escurial Le 350 Prado Cité Picon Busserine Les Néréïdes
Le Milano
Le Pullman
Métro Rond‐Point du Prado
Image 03 : Frise chronologique : Maurice SCIALOM dans un contexte international et marseillais 12
III. Les acteurs du projet L’architecte : Maurice SCIALOM Maurice Paul SCIALOM naît le 27 janvier 1928, à Marseille. Il étudie à l’Ecole Régionale d’Architecture de Marseille entre 1947 et 1953. Il est l’élève des architectes et urbaniste Eugène BAUDOIN et Gaston CASTEL. A la suite de ses études, il ouvre une agence sur le Vieux Port et collabore à de nombreux projets de grands ensembles dans les quartiers Nord de Marseille. Il participe donc ainsi à la réalisation de projets importants comme la cité de Picon Busserine ou encore celle de la Pauline. Par la suite il développera une production d’immeubles de logement de standing, particulièrement dans le huitième arrondissement de Marseille. Sa production est donc exclusivement composée de logement, du HLM à l’immeuble bourgeois. En fin de carrière il réalise la station de métro du rond-point du Prado, un programme totalement différent de ce qu’il a eu l’habitude de proposer.
Le promoteur : Francis CASTELLA Francis CASTELLA naît en 1926. Il est le fondateur de la société Immobilière Castella, toujours en activité au 111 avenue Jean Mermoz, Marseille 13008.1
L’entrepreneur : P. GABRIELLI
Il est très certainement un entrepreneur local.
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https://www.societe.com/societe/francis-castella-mdb-409594249.html 13
Nom de l’opération
Programme
Campagne Larousse
Ensemble de 390 logements
La Pauline Les Cèdres
Ensemble de 26 immeubles dont 925 logements,commerce s, Maison des jeunes (1962), église et jardin 1955 public 1963 Logements 1965
Les Lierres ‐ Tour A
312 logements HLM, équipements
L'Escurial Le 350 Avenue du Prado
42 logements et commerces Logements
Cité Picon Busserine Tour Busserine, D, K, St‐Barthélémy III 1528 logements Val Pin ‐ L’Américaine Résidence Nord – Tours B, D, F 657 logements
Massalia Jaurès
Logements
Le Magellan Les Néréïdes Le Milano (ou immeuble Alfa Romeo)
Logements Logements Logements, commerces, bureaux Logements, commerces
Le Pullman Station de métro Rond Point du Prado
Station de métro
Année Maître d'oeuvre André DEVIN, Maurice SCIALOM, 1955 Jean‐Louis SOURDEAU
Pierre AVEROUS, J. DELBES, A. MICHEL, Maurice SCIALOM, A. DE LAVAURIE
Pierre AVEROUS, 1966 Maurice SCIALOM
1967 Maurice SCIALOM 1966 1968 Maurice SCIALOM
Pierre AVEROUS, Albert BONDON, Charles LESTRADE, Félix MADELINE, 1969 Maurice SCIALOM 1968 Pierre AVEROUS, 1969 Maurice SCIALOM
SCI La Pauline Société Marseillaise d’Habitation Coopérative d’HLM Société Immobilière Bon Logis
R+16
Francis CASTELLA (Société Marseillaise de Construction Immobilière), 31‐33‐35 bd Herriot P. GABRIELLI 13008 Marseille 350 boulevard du Prado 13008 Marseille Logirem, OPHLM de Marseille,SCIC, Soc. Marseillaise mixte de construc. et d’aménag. 1, rue de la Busserine communaux 13014 Marseille 8, boulevard du Bosphore 13015 Marseille
François SINGER, Maurice SCIALOM Gerald PEYRET, Maurice SCIALOM
1986 Maurice SCIALOM
Logement de standing
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13014 Marseille
296 avenue Romain Rolland 13013 Marseille 13013 Marseille 42, avenue du OPHLM des 24 avril 1915 Bouches du Rhône 13012 Marseille
G. CARTA, E. GARDEIL, A. MICHEL, Pierre AVEROUS, 1969 Maurice SCIALOM Pierre AVEROUS, 1971 Maurice SCIALOM 1971 1965 1974 1976 1980
Nb d'étages
Maître d'ouvrage Adresse
R+8 R+8
R+18
R+13
13014 Marseille 352 boulevard du Prado 13008 Marseille 13011 Marseille 241 boulevard du Prado 13008 Marseille 255 boulevard du Prado 13008 Marseille
R+8
R+8 R+9
13008 Marseille
Logement HLM
Station de métro
Val Pin
Massalia Jaurès Campagne Larousse Cité Picon Busserine Les Cèdres
Les Lierres
Les Néréïdes
Le Milano Le Pullman
La Pauline
L’Escurial Métro Rond-Point du Prado Le 350 Prado Le Magellan
Image 04 : Les projets de Maurice SCIALOM à Marseille 15
Image 05: Carte postale de 1922 : L’avenue du Prado Source : wikipedia
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IV. Contexte historique Le huitième arrondissement de Marseille : habitat, industrie, habitat Axe majeur de l’arrondissement, l’avenue du Prado depuis son traçage été destinée à la construction d’habitations secondaires. Une entreprise appelée «Société immobilière du Prado» fût créée en 1837 pour ce projet. Une première tranche de travaux inaugure l’avenue-promenade en novembre 1839. Le projet ne parvient pas achèvement et le quartier Rouet-Prado devient par la suite industriel. Des ateliers, des usines à plomb, raffineries de sucre, brasseries, huileries s’installent dans le quartier. La gare du Prado est inaugurée en 1871. C’est aujourd’hui le site de 10 hectares qui accueillera en 2001, le parc du 26ème centenaire. Le secteur de l’industrie reste dynamique jusqu’à la période de l’entre-deux guerres, mais commence à décliner avec la crise de 1929. Dans les années 50 il reste quelques petites industries au Rouet mais la crise des années 70 les pousse vers Fos. Les bâtiments industriels sont détruits au profit d’immeubles d’habitation, notamment pour les pieds noirs qui arrivent en France en 1962. Aujourd’hui, résidentiel et proche de tout, le secteur du Carré d’Or (entre la rue Paradis et le premier Prado, boulevards Rodocanachi et Edouard Herriot, rue Jean Mermoz) attire toujours autant les familles aisées et les retraités. Ils peuvent y trouver des appartements bourgeois du côté de la rue Paradis et du Prado ou s’orienter vers les grandes et prestigieuses résidences situées au-delà de la rue du commandant Rolland.
1962 : l’exode des Pieds Noirs Le 18 mars 1962, Louis JOXE, ministre d’Etat chargé des affaires algériennes, annonce dans un communiqué, que la délégation française et les représentants du Front de libération nationale (FLN), emmenés par Krim BELKACEM, étaient parvenus à un accord mettant fin aux combats engagés depuis le 1er novembre 1954 en Algérie.2 C’est la signature des accords d’Evian. Selon Sylvie THENAULT, historienne, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du droit de la répression, à cette période, presque un million de français sont en Algérie et il y a eu un départ massif après le cessez-le-feu. Les principaux ports de débarquement des rapatriés ont été Marseille et Nice. En deux ans 130 000 rapatriés s’installent sur le sol marseillais.3 « Que les pieds-noirs aillent se réadapter ailleurs, qu’ils quittent Marseille en vitesse » déclare à l’époque Gaston DEFERRE, maire de la ville. Débarqués sur les quais phocéens pendant l’été 1962, les rapatriés français d’Algérie ont dû tout reconstruire dans une ville entourée à l’époque de bidonvilles. « Cet exode massif va se révéler comme un accélérateur du remodelage urbain », explique l’historien Jean-Jacques JORDI. Dispersés du nord au sud, des terrains sont réquisitionnés dans une vingtaine de quartiers encerclant l’hypercentre. On y construit des barres d’immeubles à tout-va dont le tiers est réservé aux rapatriés d’Algérie. « En quatre ans, avec 15 % de population supplémentaire, Marseille change de visage », poursuit l’historien. En marge des HLM, les promoteurs y testent la vente sur plan. Des copropriétés géantes fleurissent, comme la Rouvière, qui compte 2 000 logements.4 Si c’est à ce moment que de grandes cités HLM sortent de terre, il y a aussi des besoin de logement plus cossu car la population des Pieds Noirs est assez hétérogène. C’est dans le secteur du huitième arrondissement, regroupant traditionnellement la grande bourgeoisie industrielle marseillaise, que se construisent plus de logements de standing. 2 3 4
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/18/que-prevoyaient-les-accords-d-evian-du-18-mars-1962_1671034_3212.html http://www.ina.fr/video/MA00001277743 https://www.lesechos.fr/20/07/2012/LesEchos/21231-018-ECH_25-06-1962---les-pieds-noirs-debarquent-a-marseille.htm 17
Image 06 : Plan de la ville de Marseille vers 1890 dressĂŠ par Armant PINET
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Carte - Géoportail
marseille
1000 m
© IGN 2018 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales
Longitude : Latitude :
https://www.geoportail.gouv.fr/carte
5° 23′ 02″ E 43° 18′ 50″ N
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Image 07 : Photographie aérienne de la ville de Marseille en 2018 avec repérage de l’immeuble l’Escurial
1000 m
19 © IGN 2018 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales
Longitude : Latitude :
5° 23′ 11″ E 43° 16′ 22″ N
Image 08 : Photographie aérienne 1964_source : Institut National de l’Information Géographique
Image 09 :Photographie aérienne 1968_source : Institut National de l’Information Géographique
Image 10 : Photographie aérienne 2018_source : Institut National de l’Information Géographique
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V. Contexte urbain Histoire de la parcelle L’Escurial se situe au croisement entre le boulevard Herriot (anciennement boulevard des Arènes) et l’avenue Gabrielle. Les deux rues croisent respectivement l’avenue du Prado sur ses sections 1 et 2. Ici le logement est assez cher. On s’approche de la deuxième section du Prado et de la rue Paradis où se situent les résidences de standing les plus bourgeoises. La parcelle de l’Escurial est mitoyenne d’un terrain appartenant à l’entreprise Renault. En effet le constructeur automobile possède plusieurs terrains dans le secteur (la grande parcelle de l’actuel Grand Pavois, la parcelle où se situe aujourd’hui le concessionnaire Renault au 150 boulevard Michelet). C’est un héritage de la période industrielle de la zone. A l’époque la parcelle nécessite des destruction pour une installation du nouvel immeuble. Les locaux à démolir sont composés de la façon suivante : un bâtiment de deux étages d’une superficie de 250m2 à usage commercial, deux garages, un hangar tout en bois à usage d’entrepôt, une conciergerie d’une superficie de 47m2 comportant une cuisine, et deux chambres. Dans le premier projet dessiné en 1961 l’architecte prend en considération l’emprise au sol de la Régie Nationale des Usines Renault du côté est, avant que le bout de terrain soit cédé, dessinant un découpage perpendiculaire plus approprié à la conception des logements. Au nord de la parcelle, au 10 avenue Gabrielle, se situe un terrain appartenant à Mme IMBERT qui désire construire un immeuble peu de temps après l’Escurial (immeuble Beau Soleil). Les deux bâtiments seraient proches l’un de l’autre et il serait alors impossible d’ouvrir des vues sur entre les deux bâtiments si l’on respecte les règles de prospect du plan d’urbanisme de l’époque. Est alors instaurée une servitude de cour commune. C’est un acte notarial qui permet d’ouvrir des portes et fenêtres sur le fond voisin.
vue FOND A
FOND B
Image 12 : Schéma personnel illustrant le principe de cour commune
Image 11 : Plan du projet avec emprise des anciens bâtiments_
Image 13 : Plan de la parcelle avec distances de cour commune_
source : permis de construire aux Archives Municipales de la ville
source : permis de construire de l’immeuble Beau Soleil aux
de Marseille
Archives Départementales des Bouches-du-Rhône 21
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Image 14 : Plan de situation avec repĂŠrage des photographies double-page suivante_1/2000 22
Hétérogénéité des abords
Noyau villageois
L’Escurial
Tour du Grand Pavois
Le projet a une dimension urbaine de par son positionnement. L’Escurial se situe dans un milieu urbain constitué. Il s’est construit au fil du temps en différentes étapes, ce qui conduit à un tissu architectural très varié (cf photographies pages suivantes). En effet, à l’ouest de l’édifice, de l’autre côté de la petite avenue Gabrielle, se situent des bâtiments plus petits composant le noyau villageios de SaintGiniez, datant du 19ème siècle, qui s’étend vers la rue Paradis. L’Escurial est plus grand que ces derniers mais reste d’un volume cohérent. De l’autre côté l’édifice est rattaché sur sa façade est à la parcelle du Grand Pavois, immeuble remarquable de la ville connu notament pour sa grande hauteur construit huit ans après le bâtiment de Maurice SCIALOM. La tour est conceptualisée à l’échelle de l’avenue du Prado, voie majeure de la ville de Marseille, ce qui explique ce grand écart. L’Escurial a une dimension intermédiaire entre la tour et les immeubles de deux à quatre étages.
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Image 15 : Coupe urbaine en 2018_1/2000 23
Image 16 : Photographie personnelle 1 prise depuis le boulevard Herriot
Image 17 : Photographie personnelle 2 prise depuis l’avenue Gabrielle 24
Image 19 : Inscription de l’Escurial dans les mêmes gabarits que le noyau villageois de St-Giniez
Image 18 : Photographie personnelle 3 prise depuis le boulevard du Prado
Image 20 : Inscription de l’Escurial dans les mêmes gabarits que le noyau villageois de St-Giniez
Image 21 : Rupture d’échelle avec la Tour du Grand Pavois sur l’avenue du Prado 25
..\..\01. DOCS\AM 449W1182 racordement égout SocMarsConst 1961-1968\1966 plan garage -1 2.JPG
..\..\01. DOCS\AM 449W1182 racordement égout SocMarsConst 1961-1968\1966 plan garage -1 2.JPG
Les façades
On remarque que l’Escurial propose trois dessins de façades bien distincts : -La façade nord sur le boulevard Herriot -La façade sud sur cour -Les façades pignons est et ouest ..\..\..\Dropbox\05. Archi\03. MASTER\03. S9\04. SEMINAIRE TRANSFORMATION DES FORMES MUTATIONS DES USAGES\01. DOCS\AM 449W1182 racordement égout SocMarsConst 1961-1968\1961 plan rdc 2.JPG
Image 22 : Façade nord_1/500
Image 23 : Façade sud_1/500
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Cependant, l’architecte crée une unité par un principe de composition générale classique : un corps de bâtiment (étages courants) compris entre un socle et un étage d’attique. Cependant l’écriture architecturales des façades et le traitement du socle sont différents entre la façade nord et la façade sud. Quant au pignon est, il articule les deux compositions de façade.
Image 24 : Façade ouest_1/500
Image 25 : Façade est_1/500
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Façade nord : une alternance de loggias_1/500
Image 26 : Photographie personnelle de la façade nord
Attique
Articulation socle/ étages courants
Étages courants
Socle
Façade nord sur boulevard Herriot5 On peut la qualifier de façade principale dans la mesure où c’est celle qui se dresse sur la plus grande rue qui borde l’immeuble. D’un premier abord, on peut la trouver un peu fermée car les pleins prennent autant de place que les vides encadrés par les menuiseries métalliques. De plus, le parement pierre renforce la massivité de la façade. Cependant, on observe un jeu de décalage des ouvertures qui lui donne un rythme moins monotone et plus dynamique. Initialement les loggias étaient ouvertes alors qu’aujourd’hui beaucoup ont été fermées par des fenêtres. De ce fait, le jeu de pleins et de vides est un peu moins lisible.
Image 27 : Rythme vertical
Comme sur les trois autres façades, le rythme vertical est marqué par les éléments horizontaux: - Socle commercial -Articulation socle/étages courants matérialisée par un plein entre les baies des commerces et celles des logements -Etages courants qui est la partie qui prend le plus de surface -Attique discret posé sur le bâtiment massif
Image 28 : Rythme horizontal
Le rythme horizontal est marqué par la fausse trame (3m sur les extrémités, 3,20m au centre et 3,10m pour les autres) des travées qui séparent chaques fenêtres. Les joints de dilatation sont des points rythmiques plus marqués, notamment avec des poteaux plus larges. On remarque que la façade présente sue symétrie parfaite. Cf page 48 : description des logements
Image 29 : Lignes importantes 28
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Façade nord 1/200 en annexe, voir p.71
Image 30 : Photographie personnelle de la façade sud
Attique
Articulation socle/ étages courants
Étages courants
Socle Image 31 : Rythme vertical
Façade sud sur cour6 A l’arrière de l’immeuble, cette façade est finalement presque plus visible que la façade nord car elle dispose de l’espace de la cour qui nous permet de prendre du recul pour pouvoir l’observer dans son entièreté. De cette manière, c’est aussi la façade la plus ensoleillée. C’est par ce côté que ce fait l’accès aux logements et non sur le boulevard principal plus large. Il y a une ambiguité si l’on veut parler de façade principale et secondaire, façade avant et arrière. Comme sur les trois autres façades, le rythme vertical est marqué par les éléments horizontaux: - Socle des halls d’entrée -Articulation socle/étages courants matérialisée par un plein entre les baies des halls et les terrasses du premier étage. Ce plein permet aux habitants de garder leur intimité sur la terrasse qui serait visible à un piéton sur l’avenue Gabrielle. -Étages courants avec balcons filants renforçant le caractère horizontal de la façade -Attique discret posé sur le bâtiment massif Les balcons filants et la façade sont rythmés par les cloisons de séparation entre les appartements, les montants des menuiseries extérieures ainsi que les éléments de serrurerie des garde-corps. Sur cette façade aussi on peut lire le découpage des deux joints de dilatation. Comme de l’autre côté de l’immeuble, la façade est symétrique. Cette symétrie n’est cependant pas très affirmée dans la composition de façade.
Image 32 : Rythme horizontal
Image 33 : Lignes importantes
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Façade sud 1/200 en annexe, voir p; 73 29
Façade pignon ouest7 Avec une figure assez originale, c’est une façade importante car elle articule le changement de proportion entre les deux longues façades. Sa polychromie est assez remarquable : le parement pierre est associé à un béton projeté vert grisé propre à l’édifice.
Image 34 : Photographie personnelle de la façade ouest
Attique
Articulation socle/ étages courants
Étages courants
Socle Image 35 : Rythme vertical
Comme sur les trois autres façades, le rythme vertical est marqué par les éléments horizontaux: - Socle commercial -Articulation socle/étages courants matérialisée par un le vide de la longue loggia du premier étage -Etages courants -Attique discret posé sur le bâtiment massif Le rythme horizontal est marqué par des bandeaux verticaux d’ouvertures de différentes natures ou pas le débord des balcons en porte à faux. Il y a sur cette élévation un vrai jeu d’aplats et de volumes.
Image 36 : Rythme horizontal
Image 37 : Lignes importantes 30
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Façades ouest 1/200 en annexe, voir p;75
Façade pignon est8 Elle parait presque identique à la façade ouest, cependant on peut observer quelques différences liées au positionnement cadastral de l’immeuble. En effet, la façade se dresse sur une parcelle voisine et il est donc impossible d’y ouvrir des vues. C’est pour cela que le bandeau vertical de fenêtres disparaît et que la loggia se voit parée de lames de brise soleil verticales.
Image 38 : Photographie personnelle de la façade est
Sur cette façade, il n’y a pas de socle car le bâtiment voisin masque la partie basse. Cependant on peut lire : -Les niveaux d’étages courants -Attique posé sur le bâtiment massif. C’est sur cette façade qu’il est le plus visible. Le rythme horizontal parait similaire à la façade opposée, mais il manque le bandeau vert des fenêtres des chambres.
Attique Étages courants Image 39 : Rythme vertical
Image 40 : Rythme horizontal
Image 41 : Lignes importantes
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Façades est 1/200 en annexe, voir p;77 31
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Insertion de l’immeuble l’Escurial La parcelle a une forme trapézoïdale. L’architecte choisit d’y installer un bâtiment à plan rectangulaire et l’aligne sur le boulevard Herriot. De ce fait une cour vient se dégager au sud. C’est la cour privée de l’Escurial par laquelle les habitants entrent dans les halls d’entrée. L’architecte a alors choisi de laisser l’ouest de la parcelle ouverte et ne crée pas un cœur d’îlot fermé pour permettre un ensoleillement maximal de la grande façade sud où se situent les salons. En ce sens on peut dire qu’il a apporté une qualité particulière au logement plus qu’à l’unité urbaine en brisant l’alignement de l’avenue. La séparation avec l’espace public se fait grâce à une grille métallique basse de couleur blanche. Ce dispositif sépare physiquement mais pas visuellement la cour de la résidence de la rue. Le traitement de sol distingue la circulation piétonne (pavés gris) de celle des voitures (béton gris avec des sous-tons rouges) qui est la continuité du revêtement de l’espace public.
Image 43 : Alignement à la rue et dégagement d’une cour au sud
Image 44 : cour de l’immeuble_source : Google Maps
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Image 45 : Schéma structure_1/500
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Image 46 : Schéma circulations aux étages : chaque bloc possède sa circulation verticale_1/500
Image 47 : Schéma circulations au rez-de-chaussée : chaque bloc possède son entrée côté cour et sa circulation verticale_1/500 0 34
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Carte - Géoportail
VI. Le projet Trois blocs, trois circulations verticales L’immeuble est composé de trois blocs indépendants avec chacun son entrée et sa circulation verticale (escaliers et ascenseurs). De cette manière, il est possible de créer des logements traversants en distribuant deux appartements par palier. Les blocs sont tous traîtés de la même façon au niveau de l’aménagement de l’entrée et des cages d’escalier. La structure poteaux-poutres se dessine sur deux trames différentes au nord et au sud et est rassemblée par les blocs escaliers/ascenseurs. Cette trame porteuse libère structurellement les façades.
Un programme mixte : le rez-de-chaussée9 En 1967 le rez-de-chaussée de l’immeuble est mixte : les entrées des logements aux étages se font sur la façade sud et trois commerces et trois logements traversants s’alternent sur la façade nord. Séquence d’entrée des logements Pour ce bâtiment il y a trois entrées distinctes sur la rue : - L’entrée piéton se fait au plus proche du bâtiment -L’entrée voiture pour desservir les box de stationnement au rez-de-chaussée -L’entrée du parking souterrain privé de l’immeuble
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Image 48 : Photographie aérienne avec entrées 9
Plan du rez-de-chaussée en annexe, voir p.x 35
Image 49 : Photographie personnelle prise dans la cour
Image 50 : Photographie personnelle prise dans la cour
Image 51 : Photographie personnelle prise dans le hall du 31 bd Herriot
Image 52 : Photographie personnelle prise dans le hall du 35 bd Herriot 36
Après le passage du portillon de la cour, le riverain se dirige vers l’une des trois entrées (inscrites aux 31, 33 et 35 boulevard Herriot, même si l’entrée se fait par l’avenue Gabrielle. La zone du hall est toujours située au sud-ouest de chaque bloc, ce qui offre l’opportunité de créer un hall vitré sur l’angle de la cour privée et de l’avenue Gabrielle pour le numéro 31. Il y a une mise en retrait par rapport à l’extérieur grâce à des jardinières où est plantée de la végétation assez haute. Le sol et les murs sont recouverts de pierre marbrée et le plafond est en lambris vernis, des matériaux plutôt soignés sans être absolument luxueux. On remarque une ancienne porte, aujourd’hui condamnée et habillée d’un miroir, qui donnait sur les commerces de la façade nord. Cf pages 36-37. On peut emettre un sentiment de déception en observant les boîtes aux lettres qui n’ont pas réellement été intégrées au dessin du hall et sont posées brutalement sur un mur dans un coin. Les halls étaient pourvus de loges qui ont aujourd’hui été transformés en locaux à vélos. Les blocs 31 et 35 ont un accès direct aux caves et aux garages. Cf pages 52-53.
Image 53 : Photographie personnelle prise dans la cage d’escalier
L’escalier a une place importante dans la cage. Sans pour autant être monumentalisé, il a bénéficié d’un dessin assez fin et dispose d’un espace qui permet de créer un vide central. Dans les logements contemporains, les escaliers sont cachés, de secours, alors que celui-là se situe en face de l’ascenseur et donc pas mis en retrait par rapport à ce dernier. La rampe est un long ruban de laiton doré. Il y a une attention particulière apportée à ce beau détail.
Image 54 : Photographies personnelle prise dans la cage d’escalier
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Image 55 : Photographie de la façade nord prise avant 1987_source Archives Municipales de la ville de Marseille
Image 56 : Plan de rez-de-chaussée en 1967 : alternance de commerces et logements_1/500
Image 57 : Plan de rez-de-chaussée dès 1993 : six commerces en rez-de chaussée_1/500 0 38
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Des commerces au rez-de-chaussée En 1987, 1989 et 1993 trois projets successifs de changement de destination transforment les logements du rez-de-chaussée en commerces. Cette modification s’inscrit dans une logique de quartier. En effet dans cette zone tous les rez-de-chaussée sont commerciaux. On peut en plus imaginer que les logements en rez-de-chaussée n’offraient pas assez d’intimité à leurs occupants et que c’est une bonne décision des occupants. La structure poteaux-poutres simple permet des changements de destination facile : on peut aisément aménager les espaces de la taille que l’on veut pour créer du commerce ou logement. Pourquoi pas imaginer d’autres services comme des locaux médicaux ou de service? Les façades s’en retrouvent modifiées : il n’y a plus d’alternance de fenêtres et portes-fenêtres : aujourd’hui toutes les vitrines sont toute-hauteur.
Image 58 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille
Image 59 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille 39
Image 60 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille 40
Image 61 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille 41
Image 62 : Plan issu du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille
Image 63 : Elevation issue du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille 42
Des chambres de bonne : une partie du projet abandonnée Dans son premier projet dessiné dans le permis de construire de 1961, Maurice SCIALOM dessine douze chambres de bonnes au dessus des six boxes de garages dans la cour. L’accès s’y fait par un petit escalier au bout du bâtiment et une coursive extérieure distribue les chambres et les sanitaires (trois douches et deux toilettes dont les portes donnent sur l’extérieur). Chaque petite chambre dispose d’une penderie et d’un point d’eau, mais le confort y serait certainement rudimentaire. On peut voir dans les dessins des permis modificatifs que cette partie du projet est vite abandonnée. On peut alors se questionner sur la baisse du niveau de standing de l’immeuble. Ces espaces n’auraient pas été confortables, on peut donc juger cet abandon louable. On peut se demander à qui auraient été réservées ces chambres : des étudiants ? du personnel pour les appartements de l’immeuble? Le niveau de standing de l’Escurial n’est certainement pas assez élevé pour se permettre ce genre de programme.
Image 64 : Coupe issue du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille 43
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Image 65 : Plan repĂŠrage des types_1/500 0
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Image 66: Plan de la trame des logements _1/500
Image 67: Plan de la trame des logements modifiĂŠe au R+4_1/500
Image 68: Plan de la trame des logements modifiĂŠe au R+2_1/500
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Des logements traversants : étages courants10
On retrouve deux types de logements différents dans l’immeuble : des T3 et T4. Tous sont traversants. Les T3 ont une largeur de deux travées, soit 6m40. Les T4 sont constitués de trois travées et sont situés aux extrémités est et ouest. Des ouverture sont faites sur ces façades pignons, ce qui permet d’éclairer les appartements sur trois de ses faces. C’est une manière assez rationnelle de concevoir du logement en suivant une trame fixe. Cf description de la cellule p.48-49. On relève deux cas d’agrandissement d’appartement grâce à la réunion de deux logements: -Dans le cas de celui du R+4 le nouvel appartement dispose désormais d’un palier pour lui-seul. -Dans le cas de celui du R+2 le nouvel appartement dispose désormais de deux paliers. Il faut quand même noter qu’il a été nécessaire de percer les parois entre les deux bâtiments séparés par le joint de dilatation, ce qui n’a pas du être si facile. Les agrandissements sont rendus possible grâce au système poteaux-poutres qui permet une bonne flexibilité des espaces. Il aurait été plus compliqué de percer des voiles béton structurelles.
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Plans d’étages en annexe, voir p.63 à 69 45
Image 69 : Faรงade nord : une alternance de loggias_1/500 0
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Image 70 : Plan R+3,R+5, R+7 : alternance de loggias au nord et balcon filant au sud_1/500
Image 71 : Plan R+2, R+4, R+6 : alternance de loggias au nord et balcon filant au sud_1/500
Image 72 : Plan R+1 : balcon filant au sud_1/500 0 46
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L’architecte a choisi d’installer des loggias sur la façade nord, ce qui participe à : - La création d’espace extérieur privatif aux chambres - La création d’une variété de la façade en décalant les loggias d’un niveau à l’autre. Maurice SCIALOM peut se permettre de dessiner librement sa façade car il a mis la structure en retrait. Justement, on peut lui reprocher de ne pas avoir assez profité de cette façade libre qui parait est finalement assez fermée. Pour une façade au nord on espererait des ouvertures plus larges pour espérer mieux éclairer, d’autant plus que les loggias mettent finalement les chambres en retrait.
Image 73 : Structure mise en retrait pour dégager une façade libre_1/500
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Image 74 : Plan d’un T4 en 2018_1/200
Image 75 : Plan d’un T3 en 2018_1/200
Espaces communs Espace jour/de représentation Espace nuit/intime Espaces extérieurs privés Dégagement entrée, office et circulation
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Image 76 : Surfaces des T3 et T4 en m2 48
Du T3 au T4 Chaque circulation verticale distribue des paliers de deux appartements. Le type de base est un T3 traversant de 83,5m2. Sur les deux extrémités de l’immeuble les appartements gagnent une chambre et se transforment en grands T4 de 120,9m2 ouverts sur trois côtés. Les T4 sont donc une variante de T4, mais la conception générale est similaire pour les deux. Comme le laissaient supposer les deux façades totalement différentes, les pièces n’ont pas la même fonction au nord et au sud : -Espace jour/de représentation au sud -Espace nuit/intime au nord L’entrée est au centre du dispositif. On n’ouvre pas la porte directement dans l’espace de vie : il y a un vrai espace d’entrée avec des rangements qui distribue l’espace jour d’un côté et l’espace nuit de l’autre. Un office est aussi rattaché à l’entrée. Cette petite pièce peut aujourd’hui facilement être utilisée comme espace de rangement, buanderie ou cellier. Pour le T3 la salle de bain et les toilettes se situent à l’entrée de l’espace nuit, si bien qu’elles restent rapidement accessibles depuis le séjour. Pour le T4 il faut vraiment entrer dans l’espace de circulation nuit qui est d’ailleurs assez gourmand en mètres carrés. En effet, c’est un large couloir, mais il n’est pas vraiment assez large pour y intégrer des étagères. Les pièces humides qui ne sont pas éclairées et aérées naturellement. Les fenêtres sont gardées pour les chambres, cuisines et séjour. Les pièces d’eau sont assez grandes pour y intégrer des baignoires et les toilettes sont séparées. Les chambres sont assez spacieuses (13 à 17m2), sont dotées de placards intégrés (le mur courbe de l’escalier est d’ailleurs absorbé dans un grand placard de chambre) et disposent d’un accès à une loggia commune (sauf la chambre à l’extrémité du T4). On peut cependant se questionner sur l’utilité d’offrir un espace extérieur sur une façade au nord sur une rue où la lumière est filtrée par les platanes. La loggia devient alors un lieu de stockage informel, ou un nouvel emplacement pour une machine à laver. La cuisine du T4 est accessible depuis l’entrée ou depuis l’espace nuit. La pièce est fermée, en longueur et dispose de la propre petite loggia. La porte n’ouvre pas directement sur le séjour, ce qui limite les espaces de circulation handicapant l’aménagement intérieur. Le séjour du T4 est plutôt vaste et dispose d’un large balcon qui s’élargit à l’extrémité de l’immeuble, créant un espace de terrasse où l’on a la place d’installer une table et des chaises. Cette mise en retrait du mur extérieur permet aussi de bien distinguer l’espace repas de l’espace salon. En revanche, on est bien plus étriqués dans l’espace jour du T3. Si la cuisine garde une taille suffisante, la trame de 3,20m est un peu étroite pour le salon où l’on peine presque à faire entrer une table et un canapé. Au R+7 le salon est d’autant plus amputé par l’escalier qui mène au niveau en duplex (cf pages suivantes). Le balcon reste de la même profondeur d’1,10m sur toute la largeur.
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Image 77 : AxonomĂŠtrie_1/500
Image 78 : plan de R+7_1/500 0 50
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Des logements en duplex : le R+8 Le projet initial comprenait déjà des logements en duplex au dernier niveau. L’accès s’y fait depuis le salon avec un escalier en colimaçon. A l’étage on trouve des chambres ou petits salons. L’attique ne fait pas corps avec le reste du bâtiment : c’est un volume différent qui est posé sur le toit. Dans les années 90 les habitants des duplex veulent agrandir leurs logements en créant des verandas au nord. C’est ainsi que quatre nouveaux volumes s’insèrent sur le toit, marquant la façade nord. Le toit est alors accessible, mais réservé aux habitants des duplex. Ce n’est pas un toit ouvert à la résidence comme peuvent l’être ceux de la Cité Radieuse ou du Grand Pavois. Il serait difficile aujourd’hui de changer cela pour en faire un espace «public» car la surface y est désormais limitée.
Image 79 : extrait du permis de construire des vérandas_source : Archives municipales de la ville de Marseille 51
Image 80 : Photographie personnelle prise au sous-sol 2
Image 81 : Photographie personnelle prise au sous-sol 1
Image 82 : Photographie personnelle prise au sous-sol 1
Des garages et caves : les sous-sols Dès le début du projet, il est question de réaliser un parking souterrain. L’Escurial comporte aujourd’hui 50 places de parking sur trois niveaux) ainsi que des caves pour les appartements. Les places de parking sont pour certaines assez difficiles d’accès quand on n’a pas une petite voiture. Que ce soit pour la rampe ou pour la taille des boxes, les espaces prévus sont assez réduits. La trame du parking est dissociée de celle des logements : ce ne seront pas les trames voiture qui vont impactent sur les trames des logements.
Image 83 : Coupe en 2018_1/500 53
Image 84 : Photographie personnelle de la faรงade ouest 54
VII. Conclusion L’objectif de cette étude est de mettre en évidence les principales caractéristiques de l’immeuble afin de déterminer les intérêts de l’objet pour mieux aborder d’éventuelles mutations, transformations, démolitions... On peut qualifier l’Escurial au travers des qualités suivantes : Qualité urbaine L’Escurial s’inscrit dans une échelle cohérente de son quartier. Son alignement sur le boulevard Herriot permet la création d’un cœur d’îlot privé (presque) séparé apprécié par les habitants, et l’ensoleillement de la façade sud.
Qualité architecturale
La façade nord a été travaillée pour proposer une figure dynamique dans le quartier, mais on pourrait reprocher à l’architecte de ne pas avoir assez exploité sa façade libre pour plus ouvrir l’immeuble. Il y a une attention particulière pour le choix des matériaux différents : de la pierre collée, du béton vert grisé, des menuiseries métalliques. La cour arborée est également un espace apprécié des habitants. Qualité d’usage La mixité des usages est désormais réussie après le changement de destination des logements du rezde-chaussée en commerces. Les logements et les espaces qui reçoivent du public coexistent dans le même bâtiment sans avoir à se croiser. Les usages sont indépendants. La séparation est désormais claire (marquée par le socle du bâtiment) et l’immeuble suit une logique de quartier avec des rez-de-chaussée commerciaux et des étages de logement. Pour ce qui est du logement il y a une vraie attention au logement par rapport à l’orientation solaire et bruit, parcours plus intime, résidentiel plus que d’immeuble de ville. En revanche on peut déplorer que les espaces de circulations sont trop importants par rapport aux séjours, ou que les loggias sur la façade nord n’ont finalement pas tant d’intérêt au niveau de l’usage. Capacité de mutabilité et flexibilité Grâce au système constructif poteaux-poutres la flexibilité est facile. Nous avons pu voir le passage de logement à commerce ou réunions de logements aux étages. On pourrait même imaginer des changements de destination dans les étages ou au rez de chaussée si les besoins des marseillais venaient à évoluer.
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VIII. Bibliographie Livres SBRIGLIO Jacques, Marseille, 1945-1993, Guide d’architecture, Marseille, ed. Parenthèses, 1993, 174 pages.
Mémoires HERNANDEZ Lorène, Le Milano, entre commerces et logements, mémoire de séminaire ENSA Marseille, automne 2017 MONDOLONI Mélanie, Le Pullman, mémoire de séminaire à l’ENSA Marseille, automne 2017
Vidéos France 3 Marseille, 2600 ans d’histoire de Marseille : arrivée des pieds noirs <http://www.ina.fr/video/ MA00001277743> (consulté le 2 novembre 2018)
Sites internet «Que prévoyaient les accords d’Evian du 18 mars 1962 ?», Le Monde [en ligne]<https://www.lemonde. fr/afrique/article/2012/03/18/que-prevoyaient-les-accords-d-evian-du-18-mars-1962_1671034_3212. html> (consulté le 2 novembre 2018)
Cours FAUQUET Fabricia, La Recherche en Architecture [réf. Octobre 2018]
Archives municipales de Marseille Société Marseillaise de Construction Immobilière, Permis de construire de l’Escurial, Marseille, 1961-1970. Cote : 449W1182 Société Marseillaise de Construction Immobilière, Démolition et projet de reconstruction, Marseille, 19611962. Cote : 572W659 Projets d’acquisitions foncières par la ville de Marseille, Marseille, 1968-1969. Cote : 1245W206 TAIEB Alain, Permis de construire et changement d’affectation, Marseille, 1987. Cote : 948W109 LAPLANE Bruno, Permis de construire et changement d’affectation, Marseille, 1988. Cote : 969W99 TAIEB Alain, Permis de construire et changement d’affectation, Marseille, 1993. Cote : 1102W117 TOUATI, Permis de construire d’une véranda en toiture, Marseille, 1997. Cote : 1198W2405
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TOUATI, Permis de construire d’une véranda en toiture, Marseille, 1997. Cote : 1198W2565 CAPITELLI, Permis de construire d’une véranda en toiture, Marseille, 1997. Cote : 1198W2564 LE THEO, Permis de travaux, Marseille, 2006. Cote : 1321W3841
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X. Icônographie Image 01 : Photographie personnelle de la façade ouest Image 02 : Photographie personnelle de la façade sud Image 03 : Frise chronologique : Maurice SCIALOM dans un contexte international et marseillais Image 04 : Les projets de Maurice SCIALOM à Marseille Image 05: Carte postale de 1922 : L’avenue du Prado Source : wikipedia Image 06 : Plan de la ville de Marseille vers 1890 dressé par Armant PINET Image 07 : Photographie aérienne de la ville de Marseille en 2018 avec repérage de l’immeuble l’Escurial Image 08 : Photographie aérienne 1964_source : Institut National de l’Information Géographique Image 09 :Photographie aérienne 1968_source : Institut National de l’Information Géographique Image 10 : Photographie aérienne 2018_source : Institut National de l’Information Géographique Image 11 : Plan du projet avec emprise des anciens bâtiments_source : permis de construire aux Archives Municipales de la ville de Marseille Image 12 : Schéma personnel illustrant le principe de cour commune Image 13 : Plan de la parcelle avec distances de cour commune_source : permis de construire de l’immeuble Beau Soleil aux Archives Départementales des Bouches-du-Rhône Image 14 : Plan de situation avec repérage des photographies double-page suivante_1/2000 Image 15 : Coupe urbaine en 2018_1/2000 Image 16 : Photographie personnelle 1 prise depuis le boulevard Herriot Image 17 : Photographie personnelle 2 prise depuis l’avenue Gabrielle Image 18 : Photographie personnelle 3 prise depuis le boulevard du Prado Image 19 : Inscription de l’Escurial dans les mêmes gabarits que le noyau villageois de St-Giniez Image 20 : Inscription de l’Escurial dans les mêmes gabarits que le noyau villageois de St-Giniez Image 21 : Rupture d’échelle avec la Tour du Grand Pavois sur l’avenue du Prado Image 22 : Façade nord_1/500 Image 23 : Façade sud_1/500 Image 24 : Façade ouest_1/500 Image 25 : Façade est_1/500 Image 26 : Photographie personnelle de la façade nord Image 27 : Rythme vertical Image 28 : Rythme horizontal Image 29 : Lignes importantes Image 30 : Photographie personnelle de la façade sud Image 31 : Rythme vertical Image 32 : Rythme horizontal Image 33 : Lignes importantes Image 34 : Photographie personnelle de la façade ouest Image 35 : Rythme vertical Image 36 : Rythme horizontal Image 37 : Lignes importantes Image 38 : Photographie personnelle de la façade est Image 39 : Rythme vertical Image 40 : Rythme horizontal Image 41 : Lignes importantes Image 42 : Plan de masse_1/500 Image 43 : Alignement à la rue et dégagement d’une cour au sud
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Image 44 : cour de l’immeuble_source : Google Maps Image 45 : Schéma structure_1/500 Image 46 : Schéma circulations aux étages : chaque bloc possède sa circulation verticale_1/500 Image 47 : Schéma circulations au rez-de-chaussée : chaque bloc possède son entrée côté cour et sa circulation verticale_1/500 Image 48 : Photographie aérienne avec entrées Image 49 : Photographie personnelle prise dans la cour Image 50 : Photographie personnelle prise dans la cour Image 51 : Photographie personnelle prise dans le hall du 31 bd Herriot Image 52 : Photographie personnelle prise dans le hall du 35 bd Herriot Image 53 : Photographie personnelle prise dans la cage d’escalier Image 54 : Photographies personnelle prise dans la cage d’escalier Image 55 : Photographie de la façade nord prise avant 1987_source Archives Municipales de la ville de Marseille Image 56 : Plan de rez-de-chaussée en 1967 : alternance de commerces et logements_1/500 Image 57 : Plan de rez-de-chaussée dès 1993 : six commerces en rez-de chaussée_1/500 Image 58 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 59 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 60 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 61 : Permis de changement de destination_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 62 : Plan issu du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 63 : Elevation issue du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 64 : Coupe issue du permis de construire de l’Escurial_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 65 : Plan repérage des types_1/500 Image 66: Plan de la trame des logements _1/500 Image 67: Plan de la trame des logements modifiée au R+4_1/500 Image 68: Plan de la trame des logements modifiée au R+2_1/500 Image 70 : Plan R+3,R+5, R+7 : alternance de loggias au nord et balcon filant au sud_1/500 Image 71 : Plan R+2, R+4, R+6 : alternance de loggias au nord et balcon filant au sud_1/500 Image 72 : Plan R+1 : balcon filant au sud_1/500 Image 69 : Façade nord : une alternance de loggias_1/500 Image 73 : Structure mise en retrait pour dégager une façade libre_1/500 Image 74 : Plan d’un T4 en 2018_1/200 Image 76 : Surfaces des T3 et T4 en m2 Image 75 : Plan d’un T3 en 2018_1/200 Image 77 : Axonométrie_1/500 Image 78 : plan de R+7_1/500 Image 79 : extrait du permis de construire des vérandas_source : Archives municipales de la ville de Marseille Image 80 : Photographie personnelle prise au sous-sol 2 Image 81 : Photographie personnelle prise au sous-sol 1 Image 82 : Photographie personnelle prise au sous-sol 1 Image 84 : Photographie personnelle de la façade ouest
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X. Annexes
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Plan de rez-de-chaussĂŠe en 2018_1/200 61
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Plan de R+1 en 2018_1/200 63
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Plan R+3/R+5 en 2018_1/200 67
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Plan R+7 en 2018_1/200 69
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Faรงade est en 2018_1/200 77
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Permis de construire 1961 : Plan de masse 79
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Permis de construire modificatif 1965 : Plan de premier sous-sol 81
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Permis de construire 1961 : Plan de rez de chaussĂŠe 83
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Permis de construire 1961 : Plan dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtage courant 85
Permis de construire 1961 : Coupe transversale 86
Permis de changement de destination 1987 : Plans de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat existant et du projet 87