ATELIER TRANSVERSAL ARLES
Réhabilitation du Square Morizot
Mastère Spécialisé® Architecture et Patrimoine Contemporain | 2020-2021 Enseignant : Emmanuel GARCIA Etudiants : Delphine MAGNAN | Edmond Mickel RAHMEH | Mohammad MARWANI 1
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Lieu : Programme : Année : Professeur : Equipe d’étudiants :
Zone du Square Morizot, Arles, 13200, FRANCE Restructuration de l’espace public, réhabilitation de la Salle des Fêtes, création d’un musée archéologique et d’une maison des associations Master spécialisé Architecture & Patrimoine Contemporain (2021) Emmanuel Garcia Mohamad Marwani, Edmond-Mickel Rahmeh, Delphine Magnan
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Arles, contexte Arles est une ville du sud de la France, sur les bords de Rhône, près de delta, et chef-lieu de la Camargue, elle accueille 53 000 habitants pour 750 km². Elle est une ville touristique pour son coté historique. Le territoire d’Arles a été déjà investi à la fin du néolithique (vers 2500 avant JC) c à l’époque des romains que la ville devient un grand port fluvio-maritime, et elle a joué un rôle important et remarquable au niveau des échange commerciaux entre le port d’Arles l’Europe de nord et le reste du monde méditerranéen. Pour ce qui est de sa géographie, la ville d’Arles est construite sur une petite colline au bord du Rhône : la colline de l’Hauture. Notre site, à proximité du centre-ville, est donc sur un terrain en pente exposé au sud. Avec cette situation, le square Morizot bénéficie d’un bon ensoleillement tout au long de l’année. La Rose des Vents ci présente montre combien d’heures par an le vent souffle dans la direction indiquée à Arles. On constate ainsi que le vent du Nord, le Mistral, souffle sur la ville, mais là encore nous sommes dans une situation relativement privilégiée grâce à la pente qui descend vers le Sud.
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Introduction : Arles, contexte PARTIE 1 : DIAGNOSTICS.............................................................................8 I. Histoire stratifiée d'une ville et d'un quartier
- IVème siècle avant JC : occupation ligure grecque protohistorique - Ier siècle : époque augustéenne - IVème siècle : Arles et la nécropole des Alyscamps - IXème à XIIIème : Arles médiévale - XVIIème : Début de la sortie des remparts avec le canal de Craponne et le couvent Carmélite - Fin XVIIème - début XVIIIème : Les premiers boulevards d'Arles - 1850-1870 : jardin public et administrations - 1920-1980 : Arles modernisée - XXIème : Arles contemporaine
II. Eléments marquants un secteur
- Les vestiges protohistoriques (IVème siècle avant JC) - Le Canal de Craponne (1559) - Le Jardin d'été (1863) - Le Monument aux Morts (1924) - L'Hôtel Jules César (1927-1928) et le couvent Carmélite de la Renaissance - La Salle des Fêtes (1929-1930) et son espace public - Le Front bâti Emile Fassin (1929-1939) - L'Hôtel des Postes (1959-1960) - La Cité administrative (1974-1979) - Le Parking des Lices (1977-1978)
III. Analyse & critique règlementaire
- Monuments inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO - Protection au titre des Monuments Historiques - Les Zones de Présomption de Prescription Archéologique - Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur - Plan de vigilance patrimoniale
IV. Enjeux pour un projet
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- Requalification de l’espace public - Requalification, mise en valeur et entretien des édifices marquants du site - Mise en valeur des vestiges protohistoriques - Ne pas détériorer l’usage contemporain au profit du patrimoine
PARTIE 2 : PROJET.......................................................................................66 I. Requalification de l’espace public pour le mettre au service du piéton et stopper la colonisation de la voiture à l’extérieur - Traitement de l'espace public pour le piéton, du boulevard des Lices aux bordures du Canal de Craponne - Penser la ville piétonne avec des parkings périphériques
II. Requalification, mise en valeur et entretien des édifices marquants du site - Restitution de la Salle des Fêtes - Restauration du parking des Lices
III. Mise en valeur les vestiges protohistoriques et les donner à voir au public - Reconnaissance patrimoniale des vestiges protohistoriques - Ouverture au public des vestiges - Création du Musée de la Stratification Arlésienne
IV. Ne pas oublier l’usage contemporain au profit de la mise en valeur du patrimoine - Création du nouveau Centre de la vie Assiciative - Création du nouveau skatepark
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PARTIE 1 : DIAGNOSTICS
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I. Histoire stratifiée d’une ville et d’un quartier Nous avons choisi de présenter l’évolution d’Arles en parallèle de notre site de projet. En effet, ce dernier est marqué par de nombreuses époques et évènements qui ont marqué la ville et peut ainsi se présenter comme un miroir d’Arles.
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IVème siècle avant JC : occupation protohistorique Une occupation indigène ligure a commencé à partir du VIème siècle et va jusqu’au IIème siècle av. JC. Par la suite, l’occupation devient celto-ligure et le site d’Arles est fréquenté par des commerçants méditerranéens.
Aires linguistiques supposées en Europe au IVème siècle avant notre ère Source : Jacqueline et Maurice Griffe, Chronologie de la Provence, Nice 1994
Avec la fondation de Marseille (600 av. J.-C.), la ville s’organise vers la fin du Ve siècle av. JC en colonie grecque appelée Théliné. Au du IVe siècle av. J.-C. la cité prend le nom d’Arelate. Le site protohistorique appelé « Jardin d’hiver », situé au centre-ville d’Arles, a fait l’objet de fouilles archéologiques de 1975 à 1978, puis de 1983 à 1989. D’une superficie de 450m², il s’agit d’un quartier d’habitat grec datant du début du Ve siècle avant JC. Ce site rend compte d’un quartier d’habitat planifié protohistorique. Le quartier se dessine avec des axes directeurs orthonormés. Les espaces internes du quartier sont structurés et cloisonnés.
Le Monde grec du XIème au Vème siècle avant J-C
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Les colonies Grecques et Phocéennes en 500 avant JC
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Habitat grec
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Ier siècle : époque augustéenne
Urbanisation d'Arles au Ier siècle SourceLegenDes : Musée d'Arles Antique Nouvelle construction
Construction préexistante
Nécropole
1. Rempart 2. Porte d’Auguste 3. Cardo
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4. Decumanus 5. Forum 6. Théâtre
Fiche plan 1
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Plan d’urbanisation de la ville d’arles au ier siècle avant J.-C.
Dossier enseignant urbanisme et romanisation :: MDAA
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Pour plus de précisions sur la période romaine d’Arles voici devant vous un plan de la ville au 1er siècle, en noir on reconnaît le cardo et le decumanus et les différents axes secondaires qui forment la ville, et les équipement, théâtre Forum, et L’Arc de triomphe. La ville est contenue dans des remparts pour assurer la protection de la cité. Sur notre site, la construction d’un groupement de villas à l’époque augustéenne (vers 20-10 av. J.-C.) marque la première réutilisation du quartier avant qu’une nécropole ne lui succède à partir du IVe siècle. Des nécropoles s’installent hors de la ville car le monde des morts était séparé du monde des vivants. Les enterrements étaient interdits à l’intérieur des villes, mais défunts et mortels se côtoyaient dans les nécropoles pour des repas funèbres ou fêtes.
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Arles à la fin du Ier siècle
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Ville intra-muros Rempart Villas extra-muros
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IVème siècle : Arles et la nécropole des Alyscamps
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Urbanisation d'Arles au IVème siècle LegenDes 10. Thermes de Constantin / 11. premier groupe épiscopal Source : Musée d'Arles Antique 12. église Saint-Genest dans la nécropole des Alyscamps Nouvelle construction
Construction préexistante
Nécropole
(Saint-Honorat aujourd’hui) 13. église Saint-Genest de Trinquetaille / 14. Nécropole du cirque
LegenDes Nouvelle construction Construction préexistante
Nécropole
10. Thermes de Constantin 11. premier groupe épiscopal 12. Eglise Saint-Genest dans la nécropole des Alyscamps (Saint-Honorat aujourd’hui) 13. Eglise Saint-Genest de Trinquetaille 14. Nécropole du cirque
Vue d’Arles au IIème siècle, aquarelle de Jean-Claude Golvin, architecte et historien Source : Musée d’Arles Antique
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A partir du IIIème siècle, la nécropole des Alyscamps se développe à l’entrée sud-est de la cité d’Arles. Notre site de diagnostic pourrait être une extrémité de ce grand cimetière. Fiche plan 3
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Plan d’urbanisation de la ville d’arles au iVe siècle apr. J.-C.
Dossier enseignant urbanisme et romanisation :: MDAA
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La ville romaine s’étend avec la création de nouveaux remparts. De nouveaux équipements publics apparaissent : l’amphithéâtre, le cirque ou le pont traversant le Rhône.
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Ville intra-muros Rempart Nécrople extra-muros
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IXème à XIIIème : Arles médiévale A sa période médiévale, la ville est contenue dans des rempart avec une densification à l’intérieur. Aujourd’hui les remparts ne sont plus, mais leur emplacement, marquent l’urbanisation de la ville d’Arles contemporaine. Des châteaux étaient présents dans les enceintes. Arles médiévale Source : Rapport de présentation du PSMV d'Arles, 2008-2015
Dessin d'Arles au XVIIIème siècle Source : patrimoine.ville-arles.fr
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Densification du tissu médieval dans les édifices antiques
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Densification Ville intra-muros Rempart
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Fin XVIIème - début XVIIIème : Enceintes abattues et le Couvent Carmélite Carte de l'Etat Major 18201866
500 m
© IGN 2019 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales
Plan de l'Etat Major de 1820-1866 Source : Géoportail Longitude : Latitude :
4° 37′ 36″ E 43° 40′ 39″ N
Les Carmélites arrivent aux XIIIème siècle en Europe puis en 1631 en Arles. Au début du XVIIème siècle, ils s’installent à proximité de l’actuelle esplanade des Lices. La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé. Le couvent dispose d’un cloître et d’un grand jardin à l’est.
Cadastre Napoléonien Sources : archives municipales
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Coupe de l'Hospice de la Charité Source : patrimoine.ville-arles.fr
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Ville intra-muros Couvent Carlmélite
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1850-1870 : premiers boulevards d'Arles, la caserne Calvin (1856-1974), le jardin d'été (1870)
Carte postale de la promenade des Lices Source : delcampe.net
Photographie aérienne de la Caserne Calvin Source : patrimoine.ville-arles.fr
Le boulevard des Lices Au XVIIIème siècle, le boulevard des Lices, avec ses alignements d’arbres, fut aménagé pour devenir un lieu de promenade et de divertissement pour les habitants. Les aménagements successifs de la « Promenade de La Lice » sont le miroir de l’extension et de l’évolution de la ville depuis le XVIIIème siècle. Longeant la ville au sud, à la place du tracé des anciens remparts, ils constituaient une importante voie de circulation mais aussi un espace d’agrément et possédaient par conséquent une double dimension, urbaine et sociale. Les remparts détruits, Arles commence une extension et un étalement urbain. La caserne Calvin Dès 1841, la ville souhaite se doter d’une caserne. En 1843, l’architecte de la ville Guillaume Veran en dresse les plans. La caserne prend le nom de Calvin, probablement du nom d’un général. La caserne abrita la gendarmerie et la police. En 1974 la caserne est supprimée et remplacée par la cité administrative. Le jardin d’été Le jardin de la ville se place proche des anciens remparts, en bordure du boulevard des Lices et au pied du théâtre antique en 1864.
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Plan d'Auguste Véran, 1871 Source : Archives Municipales
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Jardin d'été Promenade des Lices Caserne Calvin
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Années 1920-1970 : Arles modernisée Dans les années 20-30 le maire de la ville Joseph Morizot veut moderniser sa ville et fait élargir le boulevard pour la voiture.
Carte postale de la Salle des Fêtes Source : patrimoine.ville-arles.fr
Logement ouvrier Dans l’entre-deux guerres, l’extension des nouveaux faubourgs est liée à l’application de la loi Loucheur (1928) qui permet aux ouvriers de devenir propriétaires de leur toit familial. C’est ainsi que le front bâti de la rue Fassin et ses habitations ouvrières se crée. Des équipements de loisirs Entre les années 20 et 60 sont construits plusieurs équipements de loisirs (Hôtel Jules César, Salle des fêtes et son espace public).
Carte postale du Jardin d'Hiver Source : patrimoine.ville-arles.fr
Jardin d’hiver Dans les années 20-30, la commune d’Arles acquiert l’enclos des hospices dans le but de créer un jardin public. Ce projet est appelé « jardin d’hiver » pour faire écho au « jardin d’été » situé de l’autre côté du boulevard. Il a été recouvert par le parking des Lices dans les années 70. De l’administratif et du stationnement Au XXème siècle sont également bâtis des équipements administratifs au service des arlésiens (hôtel des Postes, Cité Administrative).
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Rue Emile Fassin
Dans les années 1970, la voiture prend une grande place dans la vie quotidienne et le besoin de stationnement en milieu urbain se fait ressentir.
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Boulevard des Lices Jardin d'hiver Salle des Fêtes Front bâti Emile Fassin
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2021 : Arles contemporaine Le skatepark En 2010 le centre-ville se dote d’un nouvel équipement à destination des jeunes Arlésiens : un skate-park. La surface d’environ 200 mètres carrés se trouve en retrait du trottoir du boulevard des Lices, devant le parking couvert qui fait face au jardin. Son aménagement a été réfléchi en concertation avec les skateurs. Skatepark, 2010
Fondation LUMA, 2013-2021
Luma En 2013, la fondation Maja Hoffmann lance Luma Arles, qui rassemble six bâtiments industriels historiques réhabilités afin d’accueillir des expositions et des résidences d’artistes. L’architecte Bas Smets a dessiné l’aménagement des jardins. La pièce maîtresse de Luma Arles est le Centre des ressources artistiques conçu par l’architecte Frank Gehry, dont l’ouverture est prévue au printemps 2021. C’est un lieu qui deviendra un lieu incontournable de la culture à Arles. Ecole Nationale Supérieure de Photographie En 2019 est construite l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie par Marc Barani sur le boulevard des Lices. Ce programme s’inscrit dans la volonté d’Arles de s’impliquer dans la vie culturelle et artistique.
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École nationale supérieure de la photographie, 2019
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Hôtel des Postes
Parking des Lices Boulevard des Lices Cité administrative
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La poste
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Parking des lices THÉÂTRE ANTIQUE
Tissu residentiel
Skate park Galerie
Vestiges protohistoriques Canale du Craponne
1 - Les vestiges protohistoriques (IV av. JC) 2 - Le Canal de Craponne (1554-1559) 3- Le Jardin d'été (1863) 4 - Le Monument aux Morts (1924) 5 - L'Hôtel Jules César (1927-1928) 6 - La Salle des Fêtes (1929-1930) 7 - Le Front bâti Emile Fassin (1929-1939) 8 - L'Hôtel des Postes (1959-1960) 9 - La Cité administrative (1974-1979) 10 - Le Parking des Lices (1977-1978) 26
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Boulevard des lices
Jardin d'été
II. Elements secteur
marquants
d’un
Tout d’abord, pour le diagnostic à l’échelle urbaine, il nous a semblé indispensable de produire des cartes et axonométries à l’échelle de la ville et du quartier pour chaque époque marquante de la ville d’Arles et de notre secteur du square Morizot, comme vous venez de le voir. Par la suite, nous avons pris conscience de la richesse de notre site sur lequel de nombreux éléments, variés en époques et en formes, se juxtaposent. Nous avons décidé de composer en créant une grille d’analyse commune pour chaque élément étudié. Ici encore, comme pour la production des cartes urbaines, nous nous sommes appuyés sur des documents d’archives et nous en avons extrait les informations qui nous semblaient les plus utiles à la construction de nos diagnostics.
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Vestiges retrouvés lors des fouilles avant la construction du parking Source : patrimoine.ville-arles. fr
Vestges d'une ancienne nécropole retrouvés lors des fouilles avant la construction du parking Source : patrimoine.ville-arles. fr
Maquette d'un ilôt protohistorique, sous la direction de Patrice Arcelin, archéologue et directeur de recherches au CNRS Source : Musée d’Arles Antique
Les vestiges protohistoriques Date de construction : IVème siècle avant JC
Historique :
- IVème siècle avant J-C : construction d’un habitat protphistorique - Ier siècle : construction de villas romaines extra-muros de la Cité augustéenne - IVème siècle : zone extension de ma Nécropole des Alyscamps - A partir du Moyen-Age : abandon de la zone - 1975 : découverte des vestiges à l’occasion de fouilles pour la construction du parking des Lices
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
Aujourd’hui les vestiges sont hors-sol, sous le parking des Lices. L’accessibilité se fait par le sous-sol du parking ou l’espace entre le parking et la Poste.
Analyse doctrinale et patrimoniale : 28
Valeur historique : Ces vestiges font partie des plus anciens retrouvés en Arles Valeur archéologique Valeur d’ancienneté
Boulevard des lices
Boulevard des lices
Plan -1(Parking)
Plan des vestiges au niveau -1
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Carte de Cassini, 1750 Source : Géoportail
Carte postal du Canal de Craponne à Charleval Source : Office du Tourisme de Charleval
Le Canal de Craponne Date de construction : 1554-1559 Ingénieur : Adam de Craponne
Historique :
- 1554 : Adam de Craponne obtient l’autorisation de puiser l’eau de la Durance poue créer un canal. - 1557 : Premier tronçon du canal creusé de la Durance jusqu’à Salon-de-Provence. - 1583 : Le canal est prolongé pour arriver jusqu’à Arles en passant par la plaine de la Crau. - XIXème siècle : installation de nombreux moulins sur le canal. - XXème : Abandon progressif des moulins. Des tronçons du canal sont enterrés.
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
Le canal marque le sud de notre secteur. Élément patrimonial et paysager important de la commune d’Arles, sa présence participe fortement à la singularité des lieux, mettant en scène l’eau. Il est alors porteur d’une valeur paysagère qui permet la promenade verte en ville. Aujourd’hui, un cheminement piéton pas vraiment aménagé mais emprunté en bordure nord du canal permet de relier l’avenue des Alyscamps jusqu’au niveau du parking du centre en longeant la rue Emile Fassin.
Analyse doctrinale et patrimoniale : 30
Valeur historique : Canal datant de la Renaissance. Valeur technique : Travail d’ingénieurs. Permet l’irrigation des plaines. Valeur paysagère : Le canal a des berges boisées et vertes.
Scanned by CamScanner
La poste Tissu residentiel
Parking des lices
Skate park Galerie
Boulevard des lices
Vestiges protohistoriques Canale du Craponne
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Plan d'aménagement d'Auguste Véran, 1871 Source : Archives Municipales
Elevation de l'escalier du jardin par Auguste Véran Source : patrimoine.ville-arles. fr
Plan d'Auguste Véran, 1871 Source : Archives Municipales
Le Jardin d'été Date de construction : 1863 Architecte : Auguste VERAN (architecte de la ville)
Carte postale du jardin d'été, la porte de Laure Source : patrimoine.ville-arles. fr
Historique :
- Années 1820 : achèvement des travaux d’aménagement du boulevard des Lices débutés à la fin du XVIIIème - 1840 : aménagement du jardin public d’Arles en dessous de la porte de Laure - 1863 : agrandissement du jardin par l’architecte de la ville Auguste Véran jusqu’à la tour Roland et le théâtre antique afin de mettre en valeur le site récemment dégagé
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
Le jardin d’été se situe au nord du boulevard des Lices et au sud du théâtre antique. Adossé au rempart médiéval le jardin déploie ses îlots de verdure arborés sur la pente méridionale de la colline de l’Hauture jusqu’au boulevard des Lices. Le jardin d’Eté propose la fraîcheur de ses ombrages au promeneurs. On trouve dans le jardin aussi bien des essences locales, que des spécimens exotiques : magnolias d’Asie, des cèdres de l’Atlas ou du Liban ou encore l’étonnant ginkgo biloba. Le jardin d’Eté accueille également quelques statues commémoratives ou inspirées de la mythologie, mais aussi un bronze de Van Gogh par le sculpteur américain William Earl Singer qui en fit don à la ville en 1969. C’est un espace apprécié des locaux.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur de représentativité : - Comme dans d’autres villes européennes, il témoigne d’une période où sont créés des espaces verts dans le centre-ville au moment où les villes s’étendent en périphérie. - Il prend place près du boulevard, lui-même installé sur les traces des anciens remparts de la ville. Valeur urbaine : -Le jardin fait lien entre le centre-ville dense et le boulevard. Valeur paysagère : -Le jardin a une riche collection d’essences végétales différentes.
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Source : Archives municipales Monument aux Morts, élévation sur le jardin, 19241935
Plan de la palteforme avec indication de la situation du monument, 1923 Source : Archives municipales
Monument aux Morts, carte postale Source : patrimoine.ville-arles. fr
Le Monument aux Morts Date de construction : 1924 Architecte(s) : Jean-Amédée GIBERT, Jean-Marie LIEGEOIS (plateforme encorbellement) Autres acteurs : Gaston DE LUPPE (sculpteur), Entreprise Paillet Raoul (maçonnerie plateforme)
Historique :
- Début des années 1920 : élargissement du trottoir et création d’une esplanade en face de l’entrée du jardin d’été dans le but d’y ériger un monument aux morts - 1924 : construction du monument aux morts
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
Aujourd’hui c’est le principal Monument aux Morts de la ville, où se déroulent toujours les cérémonies de commémoration des armistices des deux Guerres Mondiales. Le Monument reste en alignement avec le cheminement principal du jardin d’été.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur urbaine : - C’est une pièce de l’espace public du boulevard élargi conçu dans les années 1920. Valeur artistique : - Deux artistes ont travaillé sur ce projet. Valeur de représentativité : - A l’époque plusieurs Monuments aux Morts sont construits en France, celui-ci fait alors partie d’une pratique de l’époque. Valeur mémorielle : - Monument commémoratif à la mémoire des morts de la 1ère Guerre Mondiale, encore très récente au moment de sa construction. - Monument commémoratif pour d’autres guerres marquantes : 2nde Guerre Mondiale, Guerre d’Algérie.
ARLES
A SES ENFANTS TOMBES AU CHAMP D ' HONNEUR mcmxiv - mcmxviii mcmxxxix - mcmxxxxv A SES ENFANTS TOMBES AU CHAMP D ' HONNEUR POUR LA DEFENSE DE LA PATRIE ET DE LA LIBERTE LA VILLE D'ARLES RECONNAISSANTE XI NOVEMBRE MCMXXXXV
LA VILLE D ' ARLES A LA MEMOIRE DES FRANCAIS D ' OUTRE-MER morts pour la france
L ' ASSOCIATION DES VEUVES ET ORPHELINS DE LA GRANDE GUERRE II NOVEMBRE MCMXXIV
A LA MEMOIRE DES JEUNES D ' ARLES TOBES EN ALGERIE 1954 - 1962 FEDERATION NATIONALE DES ANCIENS COMABATTANTS D ' ALGERIE
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Plan du R+1 de l'hôtel Source : Archives municipales
Coupe de l'Hospice de la Charité Source : patrimoine.ville-arles. fr
Carte postale, 1928 Source : Départementales
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L'hôtel Jules César (ancien couvent des Carmélites, aussi appelé "couvent de la Charité") Architecte : Etienne BENTZ Autres acteurs : Marcel DYF (artiste peintre), APY (décorateur)
Historique :
- XVIIème siècle : Couvent de la Charité des Carmélites - Depuis 1792 : utilisation des bâtiments comme maison d’accueil des vieillards et enfants assistés - 1923 : la commission des Hospices d’Arles met en vente les bâtiments du couvent de la Charité. Grâce à la vente de la propriété d’une surface de 6600m², la comission tire le capital nécessaire pour construire un nouvel hôpital. - 1921 : lancement de l’idée d’aménager un hôtel de luxe dans l’ancien couvent des Carmélites - 1927 : Inscription au titre des Monuments Historiques de la Chapelle - 1927-1928 : chantier de l’hôtel Jules César - 22 mars 1928 : inauguration de l’Hôtel Jules César
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
L’hôtel a une grande façade sur le boulevard des Lices. En retrait, son implantation crée un espace plus large à son entrée. C’est encore un hôtel de standing aujourd’hui. La chapelle de la Charité, qui n’a pas été transformée par le projet de l’hôtel, est aujourd’hui classée au titre des Monuments Historiques.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur urbaine : - Une longue façade ouverte sur le boulevard des Lices et en retrait, ce qui crée un espace public plus large Valeur architecturale : - Stratification avec l’ancien couvent tout en concevant une architecture et décoration contemporaine de son époque Valeur historique : - Représentatif d’une époque où naissent les loisirs Valeur des éléments de décor : - Décors interieurs peints par l’artiste Marcel Dyf (comme la salle des fêtes)
Coupe sur le boulevard des Lices
Façade principale sur le boulevard des Lices
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Photographies de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932)
Plan d'ensemble (1930), document tiré de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932
Photographie du jardin d'hiver vers 1950 Source : patrimoine.ville-arles. fr
La Salle des Fêtes et son espace public Date de construction : 1929-1930 Architectes : Gaston CASTEL, Marius DALLEST, Pierre GAILLARD (extension de 1960-1964) Autres acteurs : Louis DE LOMBARDON (artiste peintre), Jean LAIR (artiste-peintre), Henri RAYBAUD (sculpteur), Marcel DYF (artiste-peintre) pour les fresques extérieures, Jean GIANOTTI (entrepreneur), Entreprise Trichard L. (portes d’entrées)
Historique :
- 1923 : Les établissements Pouly veulent acheter le terrain des jardins du couvent de la Charité pour y construire une salle des fêtes/music-hall et un jardin. Le projet n’a pas lieu, mais le maire Joseph Morizot conserve l’idée d’un jardin public associé à une salle des fêtes - 1929-1930 : construction de la salle des fêtes - 1932 : projet d’aménagement des espaces publics aux abords de la salle des fêtes - 1962-1964 : surélévation
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
La salle des fêtes a connu une évolution compliquée qui, aujourd’hui, rend difficile la perception de l’édifice. En 1960, il est décidé du surélever la salle des fêtes pour y aménager une Maison des Jeunes et de la Culture (MJC). La perception de l’édifice à nouveau mise à mal au moment de la construction de l’extension au niveau du théâtre de verdure puis quand le jardin d’Hiver, qui servait d’écrin à la salle des fêtes, est détruit pour que soit édifier le parking aérien des Lices.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur architecturale : - Un rare témoin du style « Art Déco » à Arles Valeur urbaine : - Avec le jardin c’est un projet global pour créer un espace public complet pour se rencontrer (toit terrasse accessible, solarium, galerie, jardin d’hiver, square Morizot) Valeur de représentativité : - Représentatif des espaces publics festifs des loisirs de l’époque Valeur des éléments de décor : - Des fresques à l’extérieur et intérieur
Façade principale sur le boulevard des Lices
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Etat sanitaire :
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écoulements d'eau
présence d'eau
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extension ajout de matière
corrosion
dispositifs techniques
fissure colonisation biologique grafittis 41
Photographie aérienne du quartier en 1936 Source : remonterletemps.ign.fr
Le front bâti Emile Fassin Adresse : boulevard Emile Fassin 13200 Arles Date de construction : 1929-1939
Historique :
- 1847-1855 : Mise en service de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille qui passe à Arles et qui crée de l’emploi ouvrier - 1928 : Loi Loucheur qui permet aux ouvriers de devenir propriétaires de leur toit familial grâce à l’obtention de crédits sur 50 ans
Valeur historique : quartier ouvrier, témoigne de l’histoire de la période industrielle à Arles, quartiers qui s’étendent après loi Loucheur Analyse typologique :
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- Maisons de ville avec jardins en bande à l’arrière de chaque maison - Largeur entre 8m et 16m - Hauteur entre 10 et 13m - Majoritairement en R+1 mais certaines variantes en plain-pied ou R+2 - RDC surélevé - Encadrement pierre des menuiseries - 2 ou 3 travées de fenêtres pour chaque maison
GSPublisherVersion 0.71.100.100
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La façade sur le boulevard des Lices peu après l'achèvement du bâtiment (1960), Musée de La Poste
Détail de la façade sur le boulevard des Lices peu après l'achèvement du bâtiment (1960) : L'Abrivado par Gaston Watkin, Musée de La Poste
L'Hôtel des Postes Date de construction : 1959-1960 Architecte(s) : Albert GREGOIRE (architecte des Bâtiments Civils et Palais Nationaux), Eugène CHIRIE (architecte d'opération) Autres acteurs : Gaston WATKIN Gaston (sculpteur)
Historique :
- 1938 : première évocation, dans une lettre du directeur régional des PTT au maire d’Arles, du projet de construction d’un nouvel Hôtel des Postes à l’emplacement de l’ancien Hôtel des Postes de 1900 - 1956-1959 : genèse du projet - 1957 : délivrance du permis de construire
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
L’édifice possède la monumentalité requise par tout équipement public, tout en s’intégrant parfaitement au site par une habile disposition spatiale tirant parti de la déclivité du terrain. Le pavillon en façade sur le boulevard des Lices, qui conserve un gabarit comparable à celui des constructions environnantes et abrite la salle des guichets, dissimule une longue aile administrative et technique.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
44
Valeur historique : - Représentatif des Hôtels des Postes de l’époque en France - Triple dimension politique, administrative et sociale Valeur architecturale : - Monumentalité pour un équipement public avec du béton revêtu de pierre Valeur urbaine : - Façade à échelle des avoisinants et adaptation à la pente pour un grand bâtiment fonctionnel
TELEGRAPHE
POSTE
TELEPHONE
0
5
10 m
45
Caserne de Gendarmerie : façades (20 mars 1970 modifié le 25 avril 1974), AM ARLES 15 S 2 NUM 5/1
Avant-projet : plan de masse (10 septembre 1965 modifié le 22 juin 1967), AM ARLES M72
Vue générale de la caserne de Gendarmerie et de l'Hôtel de Police avant la construction de l'Hôtel des Impôts, document tiré de VAN MIGOM Jacques, PELISSIER Jean, VAN MIGOM Michel, 40 ans d'architecture et Provence. 1937-1977, AM ARLES
La Cité administrative Date de construction : 1974-1979 Architecte(s) : Jacques VAN MIGOM, Jean PELISSIER, Michel VAN MIGOM, Émile SALA Autres acteurs : SOCOTEC (bureau de contrôle), Entreprise Rigal L. (bureau d'études techniques), Entreprise Teissonnier (gros-oeuvre), Entreprise Somasol (evêtement de sol), Entreprise Faucheron (fermeture), Entreprise Filardi (plomberie), Entreprise Pavailler (chauffage central), Fer et bois de Provence (menuiserie métallique), Entreprise Willemin (électricité), Entreprise Fernandez (peinturevitrerie)
Historique :
- Vers 1962 : la ville d’Arles examine les possibilités de changement de destination de la caserne Calvin. Le directeur des travaux du Génie de Marseille est le premier à évoquer la possibilité de démolir la caserne - 1964-1975 : genèse du projet de cité administrative, concertation et mise au point du projet - 1973 : démolition de la Caserne Calvin - 1974-1978 : construction de la Gendarmerie et des logements. - 1975-1976 : construction de l’Hôtel de police - 1977 : construction du Centre de Sécurité sociale et de l’agence de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) - 1978-1979 : construction de l’Hôtel des Impôts
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
La Cité administrative est formée de plusieurs entités répartis dans différents volumes qui s’installent dans la pente. La façade principale sur le boulevard des Lices (la gendarmerie et le commissariat) est monumentale et régulière, ce qui souligne le caractère institutionnel du bâtiment.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur urbaine : - Confère une dimension administrative à la rue - Alignement sur la rue Valeur historique : - Stratification avec caserne Calvin, ce qui crée une continuité dans la fonction administrative Valeur de représentativité : - Architecture typique de son époque
0
5
10 m
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Le Parking des Lices Date de construction : 1977-1978 Architecte(s) : Agence BCDMB avec Eugène MANOLAKAKIS (architecte), P. et B. BRASLAVSKY (architectes), C. DELAUGERRE (architecte), G. ALTAMAYER (architecte urbaniste), G. NOACK (architecte urbaniste) Autres acteurs : SETEC COPARK (BET), BERIM (BET), BET, Centre d'Etudes Techniques de l'Equipement d'Aix-en-Provence (sondages)
Historique :
- 1976 : lancement d’un projet de construction d’un parking souterrain à l’emplacement du jardin d’hiver, mais des vestiges y sont trouvés lors de fouilles alors le projet est déplacé vers l’Esplanade des Lices - été-automne 1976 : fouilles archéologiques dites «fouilles de l’Esplanade» - fin 1976-début 1977 : décision de construire un parking aérien à l’emplacement du jardin d’hiver, couvrant les vestiges archéologiques. Le projet est confié à l’atelier parisien BCDMB, plus spécifiquement à l’architecte Eugène Manolakakis - 1977 : dépôt et délivrance du permis de construire - 1977-1978 : construction - 1979-1984 : reprise partielle de la fouille archéologique
Analyse urbaine et usage aujourd’hui :
Il faut reconnaitre que pour ce qui est de son insertion urbaine, le parking n’a pas fait les choses doucement : il se pose sur l’espace du jardin d’hiver, à l’époque un espace très apprécié des arlésiens, et brise des systèmes urbains. Les successions de terrasses et leurs escaliers monumentaux disparaissent au profit de circulation plus alambiquées avec des finition brique. Le parking possède une identité visuelle forte avec sa silhouette pyramidale et l’animation des façades par les ascenseurs. On peut regretter que la végétalisation prévue par Eugène Manolakakis ne soit pas entretenue. Elle aurait permis une meilleure intégration du parking dans son environnement urbain, en gommant son aspect monumental et minéral au profit d’une «remontée verte» qui, avec le jardin d’été situé de l’autre côté du boulevard des Lices, aurait créé un espace vert continu. Aujourd’hui, le parking est la plupart du temps sous-utilisé.
Analyse doctrinale et patrimoniale :
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Valeur architecturale : - Morphologie pyramidale particulière avec une identité visuelle forte typique des années 70 - Béton préfabriqué typique de l’époque Valeur urbaine : - Projet de continuité verte (au final avec le manque d’entretien ça ne fonctionne pas) - Adaptation à la pente Valeur de représentativité : - Témoigne d’une époque de généralisation de la voiture Valeur technique : - Utilisation du béton préfabriqué Valeur de signature : - Eugène Manolakakis architecte
Photographies du chantier du parking du boulevard des Lices, 1978
Plan de masse et coupes ( juin 1977), AM ARLES PC dossier 5485
Détail des jardinières Source : Archives Municipales
49
50
Plan RDC
Plan R+1
Plan R+2
Plan R+3
Plan R+4
Plan R+5
51
50 m
20
10
0
Etat sanitaire :
52
écoulements d'eau
présence d'eau
humidité
ajout de matière
corrosion
élément technique
fissure colonisation biologique grafittis 53
III. Analyse reglementaire
critique
et
Différents règlements prennent place sur notre site. - On commencera par parler de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la protection au titre des Monuments Historiques et les ZPPA. - On parlera ensuite du PSMV qui est le document d’urbanisme qui prévaut sur notre site. - Enfin, on fera un zoom sur notre site et en précisant les volontés du règlement du PSMV plus concrètement.
Monuments inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO
1981 : Inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO avec l’appellation « Monuments romains et romans d’Arles »
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1988 : Inscription au titre du bien culturel en série « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France ».
Liste : - L’amphithéâtre (Ier siècle ap. J.-C.) - Le théâtre antique (Ier siècle av. J.-C.) - Les cryptoportiques et le forum romain (Ier siècle av. J.-C.) - Les thermes de Constantin (IVe siècle ap. J.-C.) - Rempart romain et médiéval (Ier -XVIe siècles ap. J.-C.) - Les Alyscamps (IVe-Ve / IXe-XIIe / XIIe-XIIIe siècles) - L’église et le cloître Saint-Trophime (XIIe siècle) - L’exèdre du forum romain, Museon Arlaten (Ier siècle ap. J.-C.) 1.4.2 LES MONUMENTS INSCRITS SUR LA (XI-XIIe LISTE DU PATRIMOINE - L’église Saint-Honorat siècle) MONDIAL (suite)
NOVEMBRE 2015
COMMUNE D'ARLES MONUMENTS INSCRITS AU PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO ET ZONES TAMPONS
Direction des Services Techniques Service SIG Tel : 04.86.52.60.14
PSMV d’ARLES RAPPORT DE PRÉSENTATION PRÉAMBULE Mars 2016 -Ref : 679
Ü Zone Tampon 5 Mouleyres et Montplaisir
Zone Tampon 1 Trinquetaille
Zone Tampon 4 Ateliers et Minimes
Zone Tampon 2 Presqu'ile Cirque Romain Zone Tampon 3 Chabourlet
Légende : Périmètre PSMV Monuments inscrits au patrimoine mondial UNESCO Tracé des remparts antiques (Hypothèse) Proposition d'extension du bien 164 Arles, monuments romains et romans Proposition d'extension du bien 868 Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France Périmètre inscrit au patrimoine mondial UNESCO Zone tampon Bâti Parcelle Surface hydrographique
0
125
250
500 Mètres
Sources : DGFiP - Cadastre millésime 2015 (données arrêtés au 31/12/14), CA ACCM
Les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial doivent être délimités par un périmètre d’inscription et une zone tampon selon les prescriptions de l’UNESCO. Un périmètre d’inscription a été établi en 2006, correspondant à l’ancien périmètre du secteur sauvegardé plus celui du site classé Alyscamps, soit 65 ha.
Vi l l e d ’ A R L E S - DRAC PACA - STAP d e s Bo u c h e s - du- R hône - 2008- 2015
Chargés d’études : Mireille PELLEN - Architecte du Patrimoine, 9 cours Jean Ballard 13001 Marseille Tél : 04 91 54 88 52 Mail : atelier@pellen-daude.archi & P. DUVERGER - Architecte du Patrimoine & A. LAMY - Urbaniste Tél : 04 66 58 44 28 & E. BRESDIN - Paysagiste Tél/Fax : 04 42 95 20 20 & F. VALETTE - Historienne Tél : 06 62 63 64 09 & A. LEGRAND GARNOTEL - Archéologue Tél : 09 75 28 90 70 & S. ZUGMEYER - Archéologue Tél : 04 90 43 51 03 & P. ALBISSON - Avocat Tél : 04 78 14 23 23
Une zone tampon est une aire entourant le bien proposé pour inscription dont l’usage et l’aménagement sont soumis à des restrictions juridiques et/ou coutumières, afin d’assurer un surcroît de protection à ce bien. Cela doit inclure l’environnement immédiat du bien proposé pour inscription, les perspectives visuelles importantes et d’autres aires ou attributs ayant un rôle fonctionnel important en tant que soutien apporté au bien et à sa protection. L’espace constituant la zone tampon doit être déterminé au cas par cas par des mécanismes appropriés. À l’intérieur de ces zones, les outils réglementaires déjà en place (PSMV, PLU) s’appliquent. 5 zones ont été délimitées. - Zone n°1 : Trinquetaille - Zone n°2 : Presqu’île du cirque romain - Zone n°3 : Chabourlet - Zone n°4 : Ateliers SNCF - Zone n°5 : zone remparts
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Monuments Historiques
Septembre 2014 -Echelle : 1 : 7 000 -Ref : 451
COMMUNE D'ARLES Direction des Services Techniques Service SIG Tel : 04.86.52.60.14
PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR PÉRIMÈTRE DE PROTECTION DE 500 M AUTOUR DES MONUMENTS HISTORIQUES
Ü
Légende : Servitude de protection des monuments historiques Périmètre du PSMV Monument historique Bâti Parcelle Emprise de voie Hydrographie
0
125
250
500 Mètres
Sources : DGFiP - Cadastre - mise à jour : 2013, Commune d'Arles
La protection au titre des monuments historiques est une servitude d’utilité publique fondée sur l’intérêt patrimonial d’un bien, qui s’évalue en examinant un ensemble de critères historiques, artistiques, scientifiques et techniques. Les notions de rareté, d’exemplarité, d’authenticité et d’intégrité des biens sont notamment prises en compte. Aux alentours de notre site, les Monuments Historiques à proximité sont : • Le théâtre romain • La Chapelle de la Charité • Une partie du remparts Sur notre site de diagnostic, aucun des principaux éléments protégé au titre des monuments historiques, ni même classé, inscrit ou labellisés « architecture contemporaine remarquable ». On pourrait ainsi souhaiter que certains, à l’avenir, fassent l’objet d’une instruction en vue d’une protection au titre des monuments historiques, sinon d’une labellisation. 56
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Les Zones de Présomption et de Prescription Archéologique Les Zones de Presomption de Prescription Archéologique sont des zones dans lesquelles les travaux d'aménagement soumis à autorisation d'urbanisme (permis de construire, permis d'aménager, permis de démolir) et les zones d'aménagement concertées (ZAC) de moins de trois hectares peuvent faire l'objet de prescriptions d'archéologie préventive. Les ZPPA ne sont pas une servitude d’urbanisme mais elles sont prises en compte par les services de l’État pour la conception des documents de planification du territoire (PLU, SCOT). Les ZPPA permettent d’alerter les aménageurs sur les zones archéologiques sensibles du territoire et qui sont présumées faire l’objet de prescriptions d’archéologie préventive en cas de travaux d’aménagement de moins de trois hectare. Les ZPPA ont une portée réglementaire. Elles sont définies par un arrêté du préfet de région pour chaque commune concernée (Code du patrimoine, art. L. 522-5). Notre site de diagnostic se trouve dans la ZPPA d’Arles.
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COMMUNE D'ARLES Direction des Services Techniques Service SIG Tel : 04.86.52.60.14
PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR SERVITUDE D'UTILITÉ PUBLIQUE - PRESCRIPTION ARCHÉOLOGIQUE
Février 2016 -Echelle : 1 : 10 000 -Ref : 826
Ü
Légende : Zone de présomption de prescription archéologique Fond de plan Périmètre PSMV Bâti Parcelle Surface hydrographique
0
50 100
200 Mètres
Sources : DGFiP - Cadastre millésime 2015 (données arrêtés au 31/12/14), DRAC
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Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur
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Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur qui a été adopté concernant le centre-ville d’Arles date de 1993. En 2008 le Préfet de la Région PACA, en partenariat avec la mairie d’Arles, a décidé de prescrire la mise en révision du PSMV de 1993 alors en vigueur en étendant la superficie du secteur sauvegardé arlésien de 53 ha à 92 ha.
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Plan de vigilance patrimoniale
62
63
IV. Enjeux pour un projet Différents règlements prennent place sur notre site. - On commencera par parler de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la protection au titre des Monuments Historiques et les ZPPA. - On parlera ensuite du PSMV qui est le document d’urbanisme qui prévaut sur notre site. - Enfin, on fera un zoom sur notre site et en précisant les volontés du règlement du PSMV plus concrètement.
De l’étude du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur ainsi que l’étude plus poussée de chacun des éléments marquants du secteur, on peut élaborer un plan de vigilance patrimoniale avec un classement en 2 catégories des interventions que nous proposons un plan de vigilence patrimoniale. En plus de ce plan de vigilance patrimoniale, de notre diagnostic de site, nous dégageons 4 objectifs principaux/enjeux/volontés pour notre projet. Ces 4 points sont eux-mêmes redécoupés en plusieurs sous-objectifs concrets :
I. Requalification de l’espace public pour le mettre au service du piéton et stopper la colonisation de la voiture à l’extérieur
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II. Re q u a l i f i c a t i o n , mise en valeur et entretien des édifices marquants du site
III. Mise en valeur des vestiges protohistoriques et les donner à voir au public
IV. Ne pas oublier l’usage contemporain au profit de la mise en valeur du patrimoine
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PARTIE 2 : PROJET
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I. Requalification de l’espace public pour le mettre au service du piéton et stopper la colonisation de la voiture à l’extérieur - Débarrasser le square Morizot de la voiture pour créer une vraie place publique. Aujourd'hui l’espace public est colonisé par la voiture alors que le parking aérien est la plupart du temps sous-utilisé. La voiture doit être garée à sa place : dans le parking. La question de l’accessibilité pour tous est évidemment à prendre en compte. - Positionner le site au cœur d’un réseau piéton qui relie les points d’intérêt sur le site et aux alentours pour les touristes (entre les sites touristiques avoisinants) mais aussi pour les arlésiens (poste, commissariat, associations...). - Aménager le cheminement le long du Canal de Craponne pour créer un cheminement piéton clair du centre-ville aux Alyscamps, en passant par le jardin d’été, le boulevard des Lices et le square Morizot.
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La place de la voiture sur le secteur Morizot aujourd'hui
Proposer un réseau de navettes et parkings périphériques pour désengorger le site
Navettes Cityzen reliant le centre-ville d'Avignon et le parking périphérique des Italiens
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Réseau de bus à Arles
Réseau de parkings à Arles
Aujourd’hui le square Morizot est envahi par les voitures alors que le parking des Lices est la plupart du temps à moitié vide. Il y a un rééquilibre à opérer pour faire de ce square un vrai espace public. Pour se faire, on peut aussi penser un réseau de navettes bon marché qui relie des parking relais dans des quartiers plus excentrés. De plus, nous sommes vraiment situés au cœur de ce réseau. Le réseau actuel de bus arlésien couvre déjà bien son territoire. Il faudrait peut-être penser à un tarif spécial parking relais + navette comme c’est par exemple le cas à Avignon, à 40km de là. Ici on a représenté les parkings déjà existants et on en propose de nouveaux sur des zones délaissées. Nous avons déterminé les points d’intérêt pour l’usager et esquissé le réseau les reliant. Nous sommes dans un secteur à caractère administratif et de loisirs pour les touristes et les locaux.
LA POSTE
CITE ADMINISTRATIVE
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Aménager le cheminement le long du Canal de Craponne
Extrait du PSMV
FRONT BATI EMILE FASSIN
Cheminement le long du Canal de Craponne en 2020-2021
70
0
1
2
5m
En plus du square Morizot, nous allons repenser et réaménager les berges du canal de Craponne, chemin qui mène vers les Alyscamps. C’est un passage sur les différents parcours touristiques de la ville qui gagnerait à être réaménagé. La volonté est de revégétaliser le site et de privilégier les parcours piétons afin de rendre l’espace public aux touristes qui se promènent d’un site touristique à l’autre, mais aussi aux arlésiens qui se rendent par exemple dans des espaces administratifs ou associatifs et se déplacent dans leur ville. Des trottoirs seront également aménagés le long de l’avenue Emile Fassin pour mettre en valeur le bâti ouvrier très présent et pourtant assez peu mis en valeur à Arles.
71
V cen
Plan urbain
Entrée MSA
+1 niveau pour la Maison des Associations
72
Vers le ntre-ville
Espace public vert
N
Toiture accessible
Skate-park
0
10
20
50 m
Vers les Alyscamps 73
II. Re q u a l i f i c a t i o n , mise en valeur et entretien des édifices marquants du site - Débarrasser la salle des fêtes de ses extensions pour une restitution (surélévation sur la toiture terrasse et extension sur l’emplacement du théâtre de verdure) pour la requalifier et restituer son image d’origine. - Restaurer le parking et mise en place d’un vrai entretien des jardinières pour rendre l’image de continuité verte du projet d’Eugène Manolakakis.
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Requalifier la salle des fêtes La salle des fêtes n’est pas un bâtiment à appréhender comme un objet isolé. A sa construction, c’est un élément qui fait partie d’un système urbain avec un véritable plan d’ensemble. En effet, la salle des fêtes, équipement de loisirs moderne pour l’époque, est entourée par un jardin ( jardin d’hiver) et une composition de différentes terrasses pour descendre jusqu’au niveau bas du square Morizot. A l’occasion de la transformation de la promenade des Lices par le maire Joseph Morizot en une artère dédiée à la promenade et aux loisirs, la municipalité a décidé de construire une salle des fêtes et d’aménager un nouveau jardin public ( jardin d’hiver) sur un terrain situé en contrebas du boulevard. Le projet est dressé par les architectes Gaston Castel et Marius Dallest et inauguré en 1932. Les architectes imaginent un véritable complexe de loisirs comportant une salle de spectacle, une toiture accessible avec une vue panoramique sur le jardin, un théâtre de verdure et un jardin public (Jardin d’Hiver) bordé d’une galerie décorée de fresques représentant des scènes se rapportant à l’identité de la ville (Marcel Dyf ). La salle des fêtes joue à cette époque un rôle important dans la vie sociale. Elle est destinée à accueillir toutes sortes de spectacles (théâtre, music-hall) et peut être utilisée comme salle de projection cinématographique. L’avènement du parking des Lices sur l’emplacement du jardin d’hiver a complètement transformé et détérioré ce projet urbain global dont nous aimerions nous inspirer pour notre projet contemporain. Pour se concentrer sur le bâtiment de la salle des fêtes en lui-même, on est sur un édifice représentatif du style des arts décoratifs avec des lignes épurées et des décors extérieurs sobres et dépouillés. La silhouette contemporaine de la salle des fêtes célèbre la modernité du nouvel équipement municipal. La salle des fêtes s’impose surtout comme un nouveau monument urbain. La salle des fêtes est considérée comme un rare témoin du style « Art Déco » à Arles. « Art déco » est l’abréviation de « Arts décoratifs » et doit son nom à l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes tenue à Paris en 1925. L’intérieur de la Salle est également remarquable par ses décors peints par Marcel Dyf. Soignés et travaillées, les fresques, ainsi que les boiseries ou les moulures témoignent de l’importance de ce programme de loisirs pour l’époque. Ces décors travaillés sont une valeur ajoutée qui nous confortent dans l’idée que la Salle des Fêtes d’Arles est un bâtiment remarquable, qui présente un aspect inédit et original dans la ville. On prévoit l’intervention d’un conservateur-restaurateur expérimenté pour remettre en valeur l’intérieur de la Salle des Fêtes. La Salle des Fêtes des années 30 n’a plus vraiment la même image aujourd’hui. En effet, principalement 2 extensions portent atteinte à l’édifice : - La surélévation des années 60 prend place sur l’ancienne terrasse panoramique qui venait compléter l’espace public imaginé par Auguste Veran. La toiture terrasse conférait une image moderne à la salle des fêtes Art-Déco. L’attique marquée dessinait le point haut de la façade. - Le nouveau bâtiment à l’arrière achève l’ancien théâtre de verdure. Il y avait aussi la possibilité d’ouvrir le fond de scène de la salle des fêtes sur la nature, ce qui est aujourd’hui impossible. En supprimant ce bâtiment parasite, on recrée le lien intérieur/extérieur possible de la salle des fêtes et on remet en place un nouvel espace libre. 75
Requalifier la salle des fêtes
Photographies de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932)
76
Salle des fêtes en 2021 : surelévation et extension à l'arrière
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Requalifier la salle des fêtes
Historique :
- 1923 : Les établissements Pouly veulent acheter le terrain des jardins du couvent de la Charité pour y construire une salle des fêtes/musichall et un jardin. Le projet n'a pas lieu, mais le maire Joseph Morizot conserve l'idée d'un jardin public associé à une salle des fêtes - 1929-1930 : construction de la salle des fêtes - 1932 : projet d'aménagement des espaces publics aux abords de la salle des fêtes - 1962-1964 : surélévation
Photographies de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932)
Analyse doctrinale et patrimoniale :
Valeur architecturale : - Un rare témoin du style « Art Déco » à Arles Valeur urbaine : - Avec le jardin c'est un projet global pour créer un espace public complet pour se rencontrer (toit terrasse accessible, solarium, galerie, jardin d'hiver, square Morizot) Valeur de représentativité : - Représentatif des espaces publics festifs des loisirs de l'époque Valeur des éléments de décor : - Des fresques à l'extérieur et intérieur
Coupe sur la salle des fêtes (1930), document tiré de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932 Plan du rez-de-chaussée de la salle des fêtes (1930), document tiré de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932
Fresques de Marcel Dyf dans la galerie sous le boulevard des Lices, relevé de Pierre-Jean Montagnier
Plan d'ensemble (1930), document tiré de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932
Photographie du jardin d'hiver vers 1950 Source : patrimoine.ville-arles.fr
Historique :
- 1923 : Les établissements Pouly veulent acheter le terrain des jardins du couvent de la Charité pour y construire une salle des fêtes/musichall et un jardin. Le projet n'a pas lieu, mais le maire Joseph Morizot conserve l'idée d'un jardin public associé à une salle des fêtes - 1929-1930 : construction de la salle des fêtes - 1932 : projet d'aménagement des espaces publics aux abords de la salle des fêtes - 1962-1964 : surélévation
Analyse doctrinale et patrimoniale :
Valeur architecturale : - Un rare témoin du style « Art Déco » à Arles Valeur urbaine : - Avec le jardin c'est un projet global pour créer un espace public complet pour se rencontrer (toit terrasse accessible, solarium, galerie, jardin d'hiver, square Morizot) Valeur de représentativité : - Représentatif des espaces publics festifs des loisirs de l'époque Valeur des éléments de décor : - Des fresques à l'extérieur et intérieur
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Photographie de GOYSSAUD Antony, "La salle des Fêtes d'Arles", La Construction Moderne, n°8, 48ème année, 20 novembre 1932)
C
Coupe de projet
Etat existant écoulements d'eau
présence d'eau
humidité
extension ajout de matière
corrosion
dispositifs techniques
fissure colonisation biologique grafittis
Etat projeté
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Requalifier la salle des fêtes : démolition de la surélévation - Repérage des éléments in situ (structure, réseaux...) -
Permis de démolir
- Diagnostics (plomb, amiante...) - Evaluation des risques - Phase étude avec élaboration des documents - Installation du chantier
Mâchoires brise-béton hydrauliques
- Travaux préparatoires - Travaux d’abattage/ de démolition - Sondage de la dalle qui doit supporter 400kg/m²
80
100
75
- Installation d’un garde-corps
Toit-terrasse du Centre culturel de la Friche de la Belle de Mai, Marseille (France) : la toiture comme espace pour le piéton
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écoulements d'eau
présence d'eau
humidité
ajout de matière
corrosion
intervention humaine
fissure colonisation biologique grafittis
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Coupe sur jardinière
Restaurer et requalifier le parking des Lices Presque 50 ans après son édification, le parking présente des pathologies liées au vieillissement des bétons. Une restauration est à prévoir. On peut préconiser pour le traitement des bétons desquamés avec armatures apparentes : 1. Dégagement des armatures par burinage repiquage (Piochage d’une surface en béton afin de favoriser l’adhérence d’un enduit ou d’une reprise de bétonnage), ou bouchardage 2. Nettoyage-élimination de la corrosion par décapage ou brossage 3. Protection de l’acier avec un produit anti-corrosion 4. Réfection du béton avec un produit béton compatible 5. Application d’une peinture minérale protectrice contre la corrosion 6. Application d’un inhibiteur de corrosion 7. Protection des parties sommitales avec des couventines zinc Pour le traitement des surfaces : nettoyage pour éliminer les lichens et les traces d’écoulement d’eaux (produits anti-mousse ou produits de nettoyage maison). De plus, nous avons également la volonté de se rapprocher de la volonté initiale de l’architecte qui était de créer un bâtiment vert. Une mise en place d’un système automatisé d’entretien des jardinières est à privilégier. Un système simple avec un programmateur et une tuyauterie avec des diffuseurs à goutte suffirait. Les voitures du parking sont ainsi masquées par la végétation et la continuité verte imaginée par Eugène Manolakakis est mise en place.
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III. Mise en valeur des vestiges protohistoriques et les donner à voir au public - Faire reconnaître la valeur patrimoniale dans les documents d’urbanisme pour la mise en valeur d’un site qui présente une valeur exceptionnelle à l’échelle de la ville d’Arles. Un dossier administratif est à monter. - Concevoir un cheminement du public qui ne porterait pas atteinte à l’état de conservation du site ainsi qu'un espace d’accueil/muséographie pour accompagner le monument et sa présentation.
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« Nous découvrons un quartier ligure du VIème siècle av JC étant le plus ancien témoignage découvert sur les origines de la cité ». J-M Rouquette, conservateur des musées d’Arles, 1976 Faire reconnaitre la valeur patrimoniale Si on considère un Monument Historique comme « un édifice dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public », les vestiges protohistoriques sous le parking des Lices nous semblent légitimes à être reconsidérés : il a été démontré que cette partie de la ville grecque est certainement l’une des plus anciennes formes urbanisées d’Arles. Ils seraient ainsi, autant voire plus anciens que les traces des premières civilisations trouvées à Marseille, qu’on considère comme la première ville de France. De plus, les vestiges sont relativement bien conservés : on peut lire les pièces des maisons et les tracés des rues orthogonales. La demande de protection au titre des monuments historiques peut émaner du propriétaire du bien, de l’affectataire, ou de toute personne y ayant intérêt (collectivité territoriales, association de défense du patrimoine, etc.). Les demandes de classement ou d’inscription d’immeubles au titre des monuments historiques doivent être adressées au préfet de région (donc à la Direction Régionale des Affaires Culturelles). Le dossier devra comporter une description de l’immeuble, d’éléments relatifs à son histoire et à son architecture, ainsi que des photographies et des documents graphiques le représentant dans sa totalité et sous ses aspects les plus intéressants au point de vue de l’histoire ou de l’art. Seraient légitimes : - L’inscription au titre des monuments historiques est décidée par arrêté du préfet de région, après avis de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture. Ou - Le classement au titre des monuments historiques est décidé par arrêté du ministre de la ème Amphores du VIavis av. JC, Musée d'Histoire de du Marseille, © photo Govaert précédé d’un vœu Culture, après de la Commission nationale patrimoine et deW. l’architecture, de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture, et au vu de l’accord du propriétaire.
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Les vestiges protohistoriques en 2020
Nous souhaiterions montrer les vestiges au public. Pour se faire nous voulons penser un cheminement au cœur des vestiges ainsi qu’un espace musée qui présenterait la richesse de la stratification arlésienne. Il est nécessaire de travailler sur les détails techniques des passerelles qui devront impacter le site le moins possible.
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La galerie de l’espace public de la salle des fêtes a été abandonné au moment de l’avènement du parking et est aujourd’hui un simple espace de stockage pour la municipalité. On décide alors d’utiliser cet espace et lui donner un nouvel usage pour y créer le Musée de la Stratification Arlésienne et présenter l’histoire de la ville avec des maquettes et plans, à l’image de ce que nous avions montré dans nos diagnostics. Cet espace sera en lien avec les vestiges sous la parking, qui sont un exemple original de cette fameuse stratification arlésienne. L’entrée se fait par le boulevard des Lices, signalée par un volume sur la rue, devant la pyramide. Le visiteur descend alors dans les profondeurs du boulevard des Lices pour y visiter les profondeurs de la ville.
Concevoir un cheminement du public dans les vestiges protohistoriques
Forteresse de Beaufort, Arnoun (Liban)
Thermes d'Arles, projet de Daniel Fanzutti
Concevoir un espace d’accueil/muséographie pour accompagner le monument et sa présentation : Création du Musée de la Stratification Arlésienne dans l'ancienne galerie du jardin d'hiver
boulevard des Lices
Coupe de principe d'une passerelle
Coupe sur le Musée de la Stratification Arlésienne
Centre d'interprétation sur le génie pluridisciplinaire romain, proche du Pont du Gard, Vers-Pont-du-Gard (France)
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VIDE
VIDE
N Plan du RDC (niveau entrée boulevard des Lices)
VIDE
VIDE
SALLE DE PROJECTIONS ACCUEIL
BOUTIQUE
VIDE
VIDE
EXPOSITION TEMPORAIRE
EXPOSITION TEMPORAIRE
EXPOSITION TEMPORAIRE
ACCUEIL
SALLE TECHNIQUE
N Plan du R-1 (niveau Musée)
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N Plan du R-2 (niveau Vestiges)
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IV. Ne pas oublier l’usage contemporain au profit de la mise en valeur du patrimoine - Donner des usages à des espaces peu utilisés (galerie sous le boulevard des Lices, square Morizot, toit-terrasse du parking). - Replacer le programme de la Maison de la Vie Associative d'Arles sur le site car c’est un programme qui fonctionne. - Replacer le programme du skatepark sur le site car c’est un programme qui fonctionne.
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Donner des usages à des espaces peu utilisés
Le toit-terrasse du parking le 06/10/20
Le toit-terrasse du parking le 26/02/21
Le toit-terrasse du parking le 15/10/20
Galerie sous le boulevard des Lices
Replacer le programme de la Maison de la Vie Associative d'Arles
Salle de reunions
Salle de spectacles
Salle BZ
Plan de la Maison de la Vie Associative en 2020
1er Etage 91
Replacer le programme de la Maison de la Vie Associative d'Arles
Coupe sur le parking des Lices
" A condition de ne pas dénaturer la typologie de l’édifice, les seules modifications admises sont celles qui : • permettent de retrouver ou restituer un état initial correspondant à la typologie de l’édifice (Écrêtement de constructions, surélévations parasites, etc.). • renforcent la hauteur unitaire de la rue (surélévation en rattrapage des hauteurs des immeubles mitoyens), à condition que la surélévation ne soit pas de nature à porter atteinte au caractère et à l’architecture de l’édifice. " Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de la Ville d'Arles
Façade des Lices état projeté
Superposer 2 structures
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Nous décidions de débarrasser la Salle des Fêtes de sa surélévation pour une mise en valeur patrimoniale. Il nous faut alors trouver un nouvel emplacement pour la Maison des Associations. Lors de notre phase de recherches et diagnostic, nous avions pris connaissance que lors d’une réunion de chantier du parking des Lices, avait été évoquée la possibilité de prévoir au dernier l’aménagement d’une bibliothèque (élément culturel) et une cafétéria (élément restauration) sur une surface de 800 m2. Nous décidons alors de nous saisir de cette idée et de la transformer en opportunité de projet. Règlementairement parlant, le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur ne fixe pas de hauteur maximale pour les constructions, mais ces dernières doivent s’inscrire dans une hauteur cohérentes avec les bâtiments voisins.
ERP TYPE L classe 4 (300 personnes maximum)
SAS
ACCUEIL
SALLE DES SPECTACLES COUR
ATELIER
ARRIERE SCENE ATELIER BUREAU
BUREAU
ATELIER
SALLE DES REUNIONS
BUREAU
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Nouvelle Maison des Associations
Replacer le programme du skatepark
Skatepark d’Arles
Références : Skateparks à Paris et Valenciennes, Constructo Skatepark Architecture
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Nos différentes interventions cherchent la discrétion pour mieux réoffrir l’espace public aux individus, sans avoir besoin de transformer totalement le quartier. On cherche une mise en valeur de l’existant, pas une métamorphose. En définitive, le programme que nous esquisserons devra relier et mettre en valeur les éléments marquants de notre secteur, qui concentre différents styles et typologies, qui font la richesse de ce site du boulevard des Lices.
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Façade de la façade des Lices en 2021
Façade projetée de la façade des Lices
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Je tiens d’abord à remercier mes co-équipiers Mohamad Marwani et Edmond-Mickel Rahmeh pour leur travail et leur bonne humeur. Je remercie notre professeur Emmanuel Garcia qui a su nous pousser vers un projet patrimonial complet.
DELPHINE MAGNAN
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