Lit 2 Places
Feel free
Au fond de mon lit que je trouve deux fois trop grand, J’appréhende l’instant où je m’endormirai bêtement. Trois semaines que t’es partie, trois ans que je suis seul maintenant Redoutant chaque nuit le rituel du néant. Je t’attends, tu t’en doutes, comptant chaque seconde Le cœur à la déroute quand tu le portes de l’autre côté du monde. Mon sommeil me menace à tout moment de m’emmener Dormir dans mon « deux places », insupportable à regarder…
Respire l’air et soupire. Rien n’atteint le rêveur ambitieux Qui esquisse un sourire, un regard les yeux dans les cieux. Respire l’air, est-ce pire qu’un combat perdu d’avance ? Quand plus rien autour ne t’attire, ferme les yeux quitte la danse. Mais si haut, si haut tout semble soudain bien plus beau. Si loin, si loin des blessures, des peines, des sanglots.
Il a de la chance d’être grand et fort ce lit deux places Mais il sait très bien qu’il a tort et s’il n’ se méfie pas, j’le casse Il est flemmard comme une mule, il est pantouflard et il m’agace Depuis que ma princesse l’a quitté, il a perdu son statut de palace. Son statut de palace
I feel free today, life is too short to be angry I feel so free today, what they say doesn’t interest me And I fly, I fly so high nobody can see me I tried, I tried to be with you who seemed so lonely.
Il est constamment protégé par Marsu, Teddy et Mickey. J’vais lui faire une taie au carré, rien que d’y penser ça fait rêver. Il croit quand même pas que je vais céder aux caprices d’un pieu ! Regarde ! I’ r’ commence ! Il me mate, là, avec ses p’tits yeux. J’l’entends qui grogne, qui grince, qui craque, / qui voudrait me filer des coups de latte, J’ai tenté de le raisonner mais il en a rien à battre. Reviens vite parmi nous avant que la guerre soit déclarée Trop tard j’esquive déjà les coups ! C’est Pikachu qui a commencé ! ♫ Au Refrain ♫
I feel free today ‘cause nothing belongs to me. I feel so free today and nobody seems to be so happy. I’m so glad today to be alive and see everything I’m so glad today I realize I live and I sing. And I fly, I fly above them and above all. I tried, I tried to understand lot of people.
La vie passe si vite, il s’évite la vue d’un monde cru et cruel, Préfère approcher ses limites au risque de se brûler les ailes. Mais plus haut, plus haut, c’est cesser de vivre ou bien s’enfuir Plus loin, plus loin, où personne ne peut plus nous retenir. And I fly, I fly so high nobody can see me I tried, I tried to be with you who seemed so lonely.
N’empêche que mon entourage commence à me prendre pour un fou M’évite comme si j’avais la rage, voyant des traces de coups partout J’ai dormi qu’une nuit dans le salon, le canapé est de son côté Leur alibi est en béton : paraît qu’c’est immobile le mobilier !
Et tant pis pour tout ce qu’on a vécu, Pour ces moments de tendresse, de rêve, et d’imprévu. Si le canapé veut bien de moi, J’irai dès ce soir me blottir entre ses bras Ils se baladent dans la maison, tous les meubles sont des alliés nés C’est un amour éternel en lequel j’avais cru Ils pensent me faire péter les plombs mais c’est pas gagné ! Mais tout tissé de vieux songes J’ai élaboré un plan balèze pour qu’ils arrêtent de me narguer Notre histoire il s’est assis dessus. J’vais les brûler pendant qu’ils dorment, j’vais les cramer jusqu’au dernier.
Un beau au bois dormant J’ai trouvé un passage que nul ne connaissait, Créé un paysage où aucun con naissait. J’ai tenu en otage mon Imaginarium Et monté les étages jusqu’où jamais n’a rit homme.
Star r’maniée
J’passe mes journées à labourer Mon jardin de 25 m² Au soleil mon cerveau s’dilate J’suis cultivateur de tomates J’ai goûté des parfums, des couleurs, des merveilles, Bien sûr jeune, j’voyais ma vie en grand Dégouté des festins, des discours où le père veille. Un avenir vraiment prometteur J’ai inventé un ciel, des nuages et des astres, Dans ma tête y a un air énervant Démonté l’essentiel des cages et des désastres. Qui répète, ironique et moqueur : Qu’est-ce que tu veux mon vieux ? Pourquoi faudrait-il se réveiller quand tout va bien sur l’oreiller ? Dans la vie, on fait ce qu’on peut… Où se cache-t-il le rouet enchanté qui m’assommera une éternité ? Toi, tu peux pas Princesse ! Si tu m’entends, viens pas m’embrasser avant mille ans ! J’aurais voulu être Québécois Le temps presse, avant d’être grand, j’veux être un beau au bois dormant. Pour chanter à mille décibels Pour avoir cette drôle de voix J’ai dessiné un cercle qui se change en carré Qui m’aurait fait pousser des ailes. Et dansé sur le jerk, le twist, fait le grand écart et J’ai déchiré la page que d’autres avaient tracée Sûr qu’avec des potes caribous Mon moral aurait pris de l’élan Et collé des images de tyrans terrassés. C’est pas juste de naître sans atout Pourquoi faudrait-il se réveiller quand tout va bien sur l’oreiller ? Sans cordes vocales et sans accent. Où se cache-t-il le rouet enchanté qui m’assommera une éternité ? Moi j’ai grandi près des forêts Sorcière ! Qu’est-ce que t’attends pour lancer ton enchantement ? Et des montagnes mais rien n’y fait Endors-moi pendant cent ans ! J’veux être un beau au bois dormant. C’est pas le lieu qui donne le talent C’est p’têt juste les cours de chant. ♫ Au Refrain ♫ Mais quand nos vœux d’enfant « comatent » On ouvre les yeux, on réalise Qu’on est tous serveur automate Que l’âge nous a pris nos valises Si y a plus d’avenir sur la terre J’en cherche encore à l’intérieur Comme on ne peut revenir en arrière Je creuse le sol mais dans mon cœur… ♫ Au Refrain ♫
P’teenager
Maxi best off
J’ai jamais rien vu d’aussi laid qu’une bosse au milieu de mon nez J’ai pourtant cru les esquiver une fois l’adolescence passée Je vis l’histoire du p’teenager qu’j’avais jusqu’ici négligée Je traverse une largeur de ma vie en acné Je bas tous les records si je ressors sans me noyer Y a vraiment que les sales mômes pour avoir hâte de grandir La peau pleine de sébum t’as tous les atouts pour séduire Mais ce qui compte c’est la beauté intérieure, Ce qui se passe là tout au fond de ton cœur. Accepte donc d’avoir un moindre malheur Et affronte les regards les plus moqueurs Ou cours chez ton docteur !
La fringale nous a surpris près de cet endroit maudit Où qu’on s’est permis d’entrer, entre potes pas d’interdit, « Mais sitôt le plat choisi on sort d’ici ! Hein ! Promis ? J’veux pas qu’on me voit traîner chez l’oncle Sam la nuit » La file d’attente de chaque caisse s’étale sur 18 m² Alignée comme elle peut entre les tables et les chaises de bébé « Le clown signe des autographes ou quoi ? Mais non j’suis pas pressé J’veux pas qu’on me voit chez l’oncle Sam ce vieux taré. » Mais si jamais un visage familier apparaît T’imagines pas la honte comment qu’je serais gêné Piégé par l’apogée du capitalisme catastrophe J’me sentirais maxi best off
Mon côté un peu matheux m’a valu le surnom de calculette Finalement les potes ont opté pour la discrétion assurée Caché sous les couettes, honteux, j’veux plus sortir avec ma tête Insultant les clients, le resto, les États-Unis, les curés. Encore un coup du bon dieu, une crasse sacrément pas discrète Ils ont préféré prendre la voiture, passer par le drive pour bouffer. Mes joues si douces devenues hideuses : « Coupe le moteur ! J’veux pas qu’Sam sache qu’y a du pétrole en franche comté. » / un massacre à la tronche honnête Une fois qu’la commande fut passée on commençait à suffoquer ♫ Au Refrain ♫ On s’est résigné à se nourrir plutôt que prendre une peluche Walt Disney L’attaque estivale de moustiques ne me fait plus aucun effet « Au fait JB, pourquoi les vitres de ta voiture sont pas teintées ? Ne voyant pas où l’on me pique au milieu de tous ces méfaits Faudrait pas qu’on nous voie chez Sam en train de le payer ! » Alors docteur le diagnostic ? dites à ma mère que je l’aimais Ah ouais j’vois j’y suis allergique et les premiers feront les derniers ♫ Au Refrain ♫ Faut pas que je m’acharne sur mon sort, y en a qui sont moches par choix Qui se sont fait refaire le corps, le nez, les seins, les pieds, les doigts J’assume ma laideur en public, je suis Apollon en moi-même Et quoique un peu narcissique, je marche droit et je vote pas FN. ♫ Au Refrain ♫
Jeux d’Aym Les lacets défaits en équilibre sur le trottoir J’tends un bras plein d’honneur à ceux qui me lancent des regards noirs Qui s’inventent des civilités auxquelles on fait semblant de croire ♫ Au Refrain ♫ S’il existe des règles c’est pour pouvoir les contourner Quand on y pense attendre dehors c’est aussi long qu’attendre dedans Ici ça sent plutôt la mort enfumés par la caisse de devant Jouant à la marelle sur les bandes des passages piétons On est sorti cogner le pollueur et lui faire avaler ses dents Je chante à tue-tête passant pour pas sage et puis tant En v’là un qu’l’oncle Sam reverra pas souvent Pis pour mon image, je tire la langue à tous ces gens Voyant l’addition j’ai compris qu’y a pas qu’les frites qui sont salées Que les risques dérèglent, qui préfèrent les chemins tracés. Pour tout le pognon qu’ils nous ont pris avant de filer on a tagué Partout sur les murs du drive en bleu blanc rouge ci-gît José Courons loin des autres. Apprivoisons-nous lentement. Au milieu de cet embouteillage et sans cagoule fallait oser Courons loin des autres privés de leurs rêves d’enfant Toujours aux frontières de l’imaginaire, ♫ Au Refrain ♫ Tu m’apprendras bonds et merveilles, Quand le gaz carbonique nous a tués on faisait un peu moins les fiers Je te chuchoterai à l’oreille On n’avait toujours rien mangé on s’est retrouvé chez St Pierre Des jeux d’Aym. Qui nous a expliqué que sammy se trouve être un de ces vieux amis Nous, c’était pas du tout notre oncle ou autant qu’un prêtre serait notre père. Leurs chaînes sont serrées autour de nos petites vies On a tabassé le vieux à mort il ira sûrement en enfer Leurs serres enchaînent nos pensées, leur moral nos philosophies Puis on a bâti un kebab devant les portes du paradis, La bave de la colombe n’atteint pas le blanc crapaud que je suis Avec une idée géniale, un menu adulte et enfant Et mes sauts les déroutent sans qu’ils puissent m’attraper les pieds. Dans lequel un St Pierre édenté en caoutchouc vous attend. Pour être libre il suffit d’esquiver le « trop facile » Si t’appuies sur son bide il dit : « Entrez je vous en prie ! De savoir que derrière les nuages un soleil brille Bienvenue maxi loin de chez Sammy. (ter) » Improvise ton voyage par-dessus les grilles et les villes. S’il existe des routes c’est pour pouvoir les éviter. ♫ Au Refrain ♫ Et pliant sous le poids des responsabilités La tête si près du sol qu’ils voient que le bout de leur nez Tous autant qu’ils sont, conscients ou pas scients, Si tu oses leur dire non, ils te montreront les dents ♫ Au Refrain ! Au Refrain ! ♫ Des jeux de mots. Des « je t’aime ».
Ma Marie
Elle s’en tape !
Il m’arrive assez souvent de penser à Marie Laissez-moi un instant vous décrire la jolie Ma Marie jamais ne ment car c’est une Marie honnête Mais si tu lui prends la tête, Marie tourne, elle tourne les talons. Ma Marie aime mes rimes et Marie je l’aime bien Même si ça rime à rien Ça l’a fait chanter et m’aimer Et ça fait chanter mémé !
Il a appris par cœur une combo de street fighter Pour mettre Game Over le gamin au bouquet de fleurs. A la fin du duel, ils sauront lequel des deux sera avec elle. Il faut souffrir pour être dans les bras de la belle. Mais elle, elle s’en tape de ces deux mecs qui tournent sans cesse autour d’elle. Préfère le petit à lunettes qui est tout seul et qui regarde le ciel. Quelques tacles à la récré, quelques menaces dans son cahier, Afin de dévoiler le combat en projet. Ça sent le p’tit LU, il va pleuvoir des cris, des larmes de désespoir, Il faut se battre pour savoir qui aura droit à ses regards.
Y a la Marie de Johnny, la petite Marie de Cabrel Maria de Pavarotti mais c’est la mienne la plus belle Elle est pas triste, il est pas rare que ma Marie se marre Son doux sourire hante mes nuits, oh ma riante Marie
♫ Au Refrain ♫ Ils se lancent l’autre sur l’un, balancent des coups de pieds, de poings, Et ça fait mal mais ce que c’est bien de se sentir tellement humain. ♫ Au Refrain ♫ La vue se trouble, les membres tremblent et c’est fou ce que le monde leur ressemble. Marie cible mon cœur, ma risible chanson Ouais c’est fou ce que le monde leur ressemble. Ne doit pas te faire peur, même si je passe pour un *** J’ai ramé pour qu’elle m’aime, maintenant notre amour m’émeut ♫ Au Refrain ♫ Me met même mes mots à l’envers et m’enlève à mes mauvais rêves En verlan Le public autour d’eux en rond, attire doucement son attention ♫ Au Frainre ♫ Mais mais mais Marie on nous ment Marions-nous sûrement Marions-nous sur ce chant Marions-nous sur le champ
Alors elle frappe dans ses mains, les sépare chacun dans son coin. De sa voix douce, elle leur explique que ça serait quand même plus pratique Que les autres filles les intéressent, qu’il faut pas aimer sa maîtresse.
♫ Au Refrain puis au Frainre♫
♫ Au Refrain ♫
Super héros Ayant bien étudié les BD, les comics J’ai pris une décision fatale et fatidics : Demain j’emménage dans une centrale nucléaire, Je deviens orphelin, sans potes et célibataire. Je connais la recette pour avoir des pouvoirs Bien sûr faut être honnête, naïf et solitaire, Garder une âme d’enfant, et savoir s’émouvoir Mais reste un ingrédient que je me dois de taire Quand je serai grand, je serai un super héros Slip par-dessus le collant, masqué d’un super bandeau Fracassant les méchants, emmenant les gentils super haut. Quand je serai grand, je ferai de ce monde un monde plus beau.
Même pas peur Quelques gouttes de douleur glissant sur les joues J’ai pris bien trop de hauteur mais ça valait le coup Quelques gouttes d’adrénaline me poussent un peu plus loin J’ai placé un pied dans le vide et l’autre le rejoint Même pas peur
Ouvrant grand les oreilles aux appels au secours, Plus jamais besoin de sommeil, je me battrai nuit et jour. Je traquerai, je pourfendrai la plus petite injustice. Plus de mal, que du bien ! Pour vaincre, j’ai la notice.
Je me jette à l’eau Si je peux respirer dessous Je tente le tout pour le tout Même si ça paraît trop beau Mais je ne crois en rien (bis)
Quelques cicatrices qui se tressent sur la peau Des caresses qui restent en souvenir de nos cascades de marmot Quelques brûlures qui résistent gravées sur le cœur Un tatouage de malabar « mummy » sous une fleur
♫ Au Refrain ♫
Je mourirai en duel, piégeant mon assassin Sur un coucher de soleil en bon western ricain. Mais dors sur tes deux oreilles, la relève de demain Prépare un monde sans haine en chantant ce refrain. ♫ Au Refrain ♫
Même pas mal Je mets ma main au feu Si jamais il ne me brûle pas Je ne veux pas manquer ça Et j’espère toujours un peu Mais je ne crois en rien (bis)
Et brisant les incertitudes et les doutes, je laisse sa chance à un autre monde, une autre route. Aucun acquis ne me satisfait, mes blessures je les vis, mes vérités je les crée. Et prêt à tout pour savoir que je vis, mes sens et mes sentiments sont toujours en sursis. Si tout ce que je fais n’est qu’un tissu de mensonges, je veux voir ce qui est vrai et sortir de mes songes. Mais je ne crois en rien (bis)
La mort des fées Alors voilà ! Voilà comment tout ça finit ! Sans héros, sans fées, sans magie… Tout à coup, tout s’est assombri. Courez vite vous mettre à l’abri ! Courez vite vous mettre à l’abri ! A l’heure qu’il est, le retour à la réalité S’impose et l’on plie sous l’ennui Et l’emportent la pluie et la nuit Quelqu’un a tué mes amies ! Quelqu’un a tué mes amies ! La mort des fées, c’est fait ! L’homme a défait ses fées ! En grandissant on sait Que cessent les contes de fées. Alité là, l’heure tourne et sans bouger je gis Songeant qu’à chaque nouvelle bougie Elles plongent un peu plus dans l’oubli. Sous la Vérité, le rêve plie... Sous la Vérité, le rêve plie... J’aimais à croire que tout n’était pas aussi noir, Qu’on reverrait naître l’espoir Dans le cœur d’un être de pouvoir Aucun sauveur ! Tout est écrit. En ouvrant les yeux, tu t’écries : La mort des fées, c’est fait ! L’homme a défait ses fées ! En grandissant on sait Que cessent les contes de fées. Alors voilà ! Voilà comment tout ça finit !