Région Hauts de France
Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture
Lycée Paul Hazard - Armentières Association Destin Sensible
Catalogue de l’exposition «Le photographe est son modèle» Elèves de Première spécialité arts plastiques et Seconde option facultative Lycée Paul Hazard - Armentières Il a été ti ré de l a présente édi ti on 50 exempl ai res Tous droi ts réservés pour tous pays Lycée Paul H azard / A rmenti ères Associ ati on D esti n Sensi bl e / Mons-en-B aroeul Impri mé en Ital i e par Pi xartpri nti ng Premi ère édi ti on Photographe,arti ste i ntervenant: © 2019 - H orri c Li ngenhel d Producti on / concepti on graphi que © 2019 - D esti n Sensi bl e
G a l e r i e D e s t i n S e n s i b l e / mo b i l a b o . c o m
Promotion et sensibilisation à la photographie contemporaine 38 avenue Robert Schuman - bp 40007 59370 Mons-en-Baroeul T : 06.74.53.00.70 - contact @mobilabo.com
LE PHOTOGRAPHE EST SON MODELE Région Hauts de France Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture
Année 2018-2019
Lycée Paul Hazard - Armentières Association Destin Sensible
LE PHOTOGRAPHE EST SON MODELE Les élèves de première spécialité arts plastiques et de seconde option facultative Année 2018/2019
AG IE R R ap h ae l BR A S S A R T N i co l as CA R L IE R D i mi tri CA S T R O S A N T OS P aul o CON S T A N T C l ai re COS TE N OB L E L i l a C H A P L A U T L i sa D E L A N N OY C e l i a D ELA N N OY C l éo D E N ON C IN R o d ri g u e D E T OL L E N A E R E C é l i a D E S TE IR D T L é a F A C H E L au ren ti n e F IA C R E Mél ani e GIL L E S V i ctor
GOM EZ Lola HELIN Dor ian HOCEPIED Eva-Lola HUBERT Lou-Ann LANNOY Sophie LECLERCQ Chloé M ACHART Emilie M ASQUELIN Camille NETTRE Cassandr e M BOUKPEM ADE Léa PILARCZYK Line PONTHIEUX TOBIAS STANTIER Gesica VANM EIRHAEGHE Emma VERBEQUE Apr il
Ce projet a été rendu possible grâce au financement de la Région Hauts de France dans le cadre du dispositif PEPS, au professeur d’Arts Plastiques , Émilien Couvreur, au photographe intervenant, Horric Lingenheld, www.horric.com, au Lycée Paul Hazard, 1 rue Paul Hazard - 59280 Armentières, Abdelaziz Kissany, Proviseur, à l’association Destin Sensible, porteuse du projet culturel d’éducation à l’image, 38 avenue Robert Schuman - 59370 Mons-en-Baroeul - www.mobilabo.com
Dans cet atelier de pratique, il était important pour les élèves de questionner et de dépasser la notion de selfie, autoportrait contemporain par excellence dont la prolifération va jusqu’à saturer les réseaux de communication. Il s’agissait de lui substituer une pratique exigeante de la photographie dans laquelle l’image est pensée, organisée, répétée et même réinterprétée en vue de rendre visible quelque chose qui dépasse le simple témoignage d’une présence ou d’une participation à un évènement. Dans l’autoportrait photographique, le fait de se donner à voir implique une mise en scène de soi-même, une volonté de choisir ce que l’on veut mettre en relief, ce que l’on veut dissimuler, ce que l’on veut travestir ou affirmer. André Gunthert le rappelle : «la problématique du portrait, c’est qu’il s’agit toujours d’une fidélité rêvée ou idéale» Il s’agit donc plutôt dans ces images d’autofiguration, de mise à distance, les élèves créant et sélectionnant des images qui s’accordent à un désir de paraître. Différents ateliers de pratique furent proposés : Se jouer des effet de mise au point permettant de mettre en exergue certaines parties de l’image tout en rendant les autres moins perceptibles ; chercher dans un reflet sa propre image de photographe et la saisir ; inclure une partie de son corps dans une image pour attester d’une présence sans laisser entrevoir un visage ; utiliser le retardateur pour s’inscrire dans un décor et s’intégrer à une image préalablement cadrée et pensée ; voire procéder par délégation en laissant un tiers opérer la prise de vue selon des consignes. D’un point de vue strictement technique, la manipulation d’appareils reflex numériques a permis aux élèves de comprendre l’incidence des réglages de sensibilité, d’ouverture et de vitesse de l’obturateur sur les images produites, permettant une créativité accrue et des images que le smartphone ne peut obtenir. Lors d’une séance dédiée, un véritable studio fût installé dans la salle d’arts plastiques afin de se concentrer sur le portrait et non plus sur le rapport du modèle au lieu. Les élèves ont étés invités à se photographier à l’aide d’une télécommande, faisant d’eux à nouveau les sujets et les opérateurs d’une prise de vue dont ils ne pouvaient qu’entrevoir le résultat et pour laquelle il pouvaient jouer de l’incidence de la lumière sur leur corps mais aussi inclure un objet à la scène pour créer un rapport plastique ou symbolique. Dans un second temps, l’édition des images avec des programmes venus aujourd’hui remplacer la chambre noire des photos argentiques amena son lot de questionnements sur la sélection, le recadrage, la retouche de l’exposition, le contraste, la teinte... Le catalogue édité à la fin de cet atelier de «pratique et de sensibilisation» constitue la dernière étape du travail et correspond à un exercice de mise en page et de sélection réalisé d’après des tirages intermédiaires pour que l’écran ne soit pas le seul outil permettant de juger de la qualité des photos et pour se rendre compte des effets de voisinage, heureux ou non, qui se jouent lorsque, dans un livre, une image se situe à côté d’une autre.