Région Hauts de France
Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture
Lycée Frédéric Ozanam - Lille Association Destin Sensible
Catalogue de l’exposition «Derrière les murs» Élèves de Seconde 23
Il a été ti ré de l a présente édi ti on 50 exempl ai res Tous droi ts réservés pour tous pays Lycée pri vé pol yval ent Frédéri c Ozanam / Li l l e A ssoci ati on D esti n Sensi bl e / Mons-en-B aroeul Impri mé en Ital i e par Pi xartpri nti ng Premi ère édi ti on D épot l égal : avri l 2021 ISBN : 978-2-492866-02-9 Photographe,arti ste i ntervenant: © 2021 - H orri c Li ngenhel d Producti on / concepti on graphi que © 2021 - D esti n Sensi bl e
G a l e r i e D e s t i n S e n s i b l e / mo b i l a b o . c o m
Promotion et sensibilisation à la photographie contemporaine 38 avenue Robert Schuman - bp 40007 59370 Mons-en-Baroeul T : 06.74.53.00.70 - contact @mobilabo.com
DERRIÈRE LES MURS Région Hauts de France Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture
Année 2020-2021
Lycée privé Frédéric Ozanam - Lille A s s o c i ation D estin S ensible
DERRIÈRE LES MURS Les élèves de seconde 23 Année 2020/2021 BAILL EUL Harold BAN DAR R A Max ime BER N ARD R obin B ON N AR D Alexandre BOZEC Arthur C ARL IN Mathis COUSIN S as ha DAGR Y-HAV ART Aloy s DEF R ETIN Jules DU C OULOMBIER Louis DUPUIS Thomas EL BOUHALI S ofiane GONTON -S ERRUR E Max ence
K I R D O U S R a ya n e LA U D E B e n ja min MA N D R O N A c h ille MA S Q U E LI E R C lé me n t ME I R E C lé me n t ME LO T T E A le xis O S T E N C h a rle s P O I N B O E U F C yril R E N A U -D A N J O U T h ib a u lt R O B E R T T h o ma s T R E N T E S A U X Lo u is VANDEPUTTE Stan
Ce projet a été rendu possible grâce au financement de la Région Hauts de France dans le cadre du dispositif PEPS, aux enseignants Véronique Lemaire, professeure d’histoire-géographie, Bertrand Vanderbeken, professeur documentaliste au directeur, Christophe Leroy, Groupe Ozanam - EPIL - CAMPUS, au directeur Didier Gamant, Lycée privé polyvalent Frédéric Ozanam, au photographe intervenant, Horric Lingenheld, www.horric.com, aux volontaires en service Civique, Clarisse Radenne et Mélanie Dehenne à l’association Destin Sensible, porteuse du projet culturel d’éducation à l’image, 38 avenue Robert Schuman - 59370 Mons-en-Baroeul - www.mobilabo.com
Lors de cet atelier de pratique photographique, les élèves seconde ont été amenés à expérimenter l’un des paradoxes de l’histoire de la photographie : distinguer ce qui dans la prise de vue mécanique relèverait d’un statut documentaire de ce qui en constituerait l’aspect artistique, et au-delà de s’interroger sur la question du réel, du réalisme ou encore de la main de l’homme dans le paysage. En référence au « style documentaire » développé en réaction aux démarches qui singeaient la peinture, (en particulier avec les œuvres de Walker Evans ou plus tard du couple Bernd/ Hilla Becher), la photographie est un document qui n’est pas seulement un support visant à produire une narration ou un inventaire du réel mais qu’il est une forme en soit, qu’il n’est pas dénué de recherche esthétique. La relative neutralité des clichés, la frontalité ou l’absence d’éléments auxquels attacher un récit démontrent que ce type d’images photographiques refuse tout «effet d’art». Toutefois, elles parviennent à combiner une volonté de saisir le réel et une conscience que, ce faisant, elles en proposent une lecture organisée, esthétisée. Comme le dit Walker EVANS : « l’art n’est jamais un document mais il peut en adopter le style». Derrière les murs, est projet qui a pour but d’éduquer le regard, de porter un regard différent sur le territoire quotidien, de devenir acteur de la cité ou du paysage. Photographies documentaires, ou mise en scène dans le paysage, la ville ou le territoire rural peuvent devenir le théâtre d’un espace de création qui revisite les codes de l’urbanisme en resituant des jeunes dans leur environnement avec leur rêves, leur passions, leur lectures. Dès lors il s’agissait de produire un travail photographique sur leur environnement, celui du lycée tout au moins, sans jamais y inclure de personnages ou d‘éléments susceptibles d’évoquer à l’œil du spectateur un effet narratif. Or cette recherche de l’anecdote, de la construction d’une histoire constitue l’un des ressorts principaux de ce que l’on appelle la street photography aujourd’hui pléthorique sur les réseaux sociaux et dont les codes sont familiers des élèves. En s’abstenant de placer dans leurs compositions des éléments qui visent à donner à l’image une interprétation narrative (souvent univoque) les élèves ont été amenés selon différents modes opératoires à se rendre compte que la qualité de l’image en tant que forme pouvaitêtre aussi importante que son sujet. Paradoxalement (et c’est le sens du titre de l’exposition « derrière les murs ») la frontalité, la rigueur des cadrages, la mise en avant des traces du temps, la sérialité d’une collection typologique, la rationalité d’une symétrie, l’inventaire raisonné des matérialités et des formes architecturales qui les entouraient montraient la présence de l’humain à travers son absence. Dans une deuxième temps, il a été question d’interroger ce décor, celui du lycée, celui d’un territoire, le quartier de Saint-Maurice, la place Caulier ou encore la gare d’Euralille. Horric Lingenheld, photographe intervenant