DERRIERE LES MURS - DOUAI

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Région Hauts de France

Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture

Lycée Biotech - Douai Association Destin Sensible


Catalogue de l’exposition «Derrière les murs» Elèves de première Bac Professionnel Aménagements paysagers Lycée Biotech de Douai- Campus Wagnonville Il a été ti ré de l a présente édi ti on 50 exempl ai res Tous droi ts réservés pour tous pays Lycée B i otech / D ouai A ssoci ati on D esti n Sensi bl e / Mons-en-B aroeul Impri mé en Ital i e par Pi xartpri nti ng Premi ère édi ti on Photographe,arti ste i ntervenant: © 2020 - H orri c Li ngenhel d Producti on / concepti on graphi que © 2020 - D esti n Sensi bl e

G a l e r i e D e s t i n S e n s i b l e / mo b i l a b o . c o m

Promotion et sensibilisation à la photographie contemporaine 38 avenue Robert Schuman - bp 40007 59370 Mons-en-Baroeul T : 06.74.53.00.70 - contact @mobilabo.com


DERRIÈRE LES MURS Région Hauts de France Parcours d’éducation, de pratique et de sensibilisation à la culture

Année 2019-2020

Lycée Biotech - Douai A s s o c i ation D estin S ensible












































DERRIÈRE LES MURS Les élèves de première Bac Professionnel Aménagements paysagers Année 2019/2020

A l e xan d re Y oan B re i ne B rabo n C he val i e r C ami l l e Coplo Benoit Co u rti n B ap ti ste D h o n d t G ui l l aume Du me rche z C h l oé D u p as V al e n ti n D u ri e z R o mai n Fach e Ju l i e tte

Guenez Eglant ine Jeanmougin Killian Lar ose Vict or M ar et Ant hony M asson Flor ence Nivalle Clément Olasz ek M at his Rosz ak Axel Slusniak Djessy Vasseur Théo

Ce projet a été rendu possible grâce au financement de la Région Hauts de France dans le cadre du dispositif PEPS, au professeur d’éducation socioculturelle, Nathalie LOISEAU, au photographe intervenant, Horric LINGENHELD, www.horric.com, à Olivier LORETTE, directeur de l’EPLEFPA de Douai Campus Wagnonville à Vincent DETALLE, proviseur Adjoint du Lycée Douai BIOTECH au Lycée BIOTECH - EPLEFPA de Douai - Campus Wagnonville - 458 rue de la Motte Julien - 59507 Douai, à Destin Sensible, porteuse du projet culturel d’éducation à l’image, 38 avenue Robert Schuman - 59370 Mons-en-Baroeul - www.mobilabo.com


Lors de cet atelier de pratique photographique, les élèves de première bac professionnels en aménagements paysagers ont été amenés à expérimenter l’un des paradoxes de l’histoire de la photographie : distinguer ce qui dans la prise de vue mécanique relèverait d’un statut documentaire de ce qui en constituerait l’aspect artistique, et au-delà de s’interroger sur la question du réel, du réalisme ou encore de la main de l’homme dans le paysage. En référence au « style documentaire » développé en réaction aux démarches qui singeaient la peinture, (en particulier avec les œuvres de Walker Evans ou plus tard du couple Bernd/ Hilla Becher), la photographie est un document qui n’est pas seulement un support visant à produire une narration ou un inventaire du réel mais qu’il est une forme en soit, qu’il n’est pas dénué de recherche esthétique. La relative neutralité des clichés, la frontalité ou l’absence d’éléments auxquels attacher un récit démontrent que ce type d’images photographiques refuse tout «effet d’art». Toutefois, elles parviennent à combiner une volonté de saisir le réel et une conscience que, ce faisant, elles en proposent une lecture organisée, esthétisée. Comme le dit Walker EVANS : « l’art n’est jamais un document mais il peut en adopter le style». Derrière les murs, est projet qui a pour but d’éduquer le regard, de porter un regard différent sur le territoire quotidien, de devenir acteur de la cité ou du paysage. Photographies documentaires, ou mise en scène dans le paysage, la ville ou le territoire rural peuvent devenir le théâtre d’un espace de création qui revisite les codes de l’urbanisme en re-situant des jeunes dans leur environnement avec leur rêves, leur passions, leur lectures. Dès lors il s’agissait de produire un travail photographique sur la ville, leur ville, celle de leur lycée tout au moins, sans jamais y inclure de personnages ou d‘éléments susceptibles d’évoquer à l’œil du spectateur un effet narratif. Or cette recherche de l’anecdote, de la construction d’une histoire constitue l’un des ressorts principaux de ce que l’on appelle la street photography aujourd’hui pléthorique sur les réseaux sociaux et dont les codes sont familiers des élèves. En s’abstenant de placer dans leurs compositions des éléments qui visent à donner à l’image une interprétation narrative (souvent univoque) les élèves ont été amenés selon différents modes opératoires à se rendre compte que la qualité de l’image en tant que forme pouvaitêtre aussi importante que son sujet. Paradoxalement (et c’est le sens du titre de l’exposition « derrière les murs ») la frontalité, la rigueur des cadrages, la mise en avant des traces du temps, la sérialité d’une collection typologique, la rationalité d’une symétrie, l’inventaire raisonné des matérialités et des formes architecturales qui les entouraient montraient la présence de l’humain à travers son absence. Les images obtenues sont souvent brutes, sèches. L’angle de vue est imposé par la position de l’objet photographié et par la hauteur du photographe debout, l’objectif grand angle redresse les perspectives vers le plan de l’image, le réel n’est pas arrangé ou magnifié, il est organisé. S’il n’y pas d’action, ces « non photographies » interroge la construction du monde, la collusion des styles et des époques, la présence visible d’écarts sociaux, paradoxes de l’urbanisme, enjeux et esthétique du paysage urbain, portrait signalétique de nos territoires… Horric Lingenheld, photographe intervenant



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