Portfolio Adhérents
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#04 Éditions Destin Sensible
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Éditions Destin Sensible Il a été tiré d e l a pr é s en te é dition 2 0 0 exe mplair es To u s d ro its réservés pour tous pays © 2017 Destin Sen s ible /mobilabo.com Dép ô t l ég al : d éc embr e 2 0 1 7 - IS S N 2 4 2 9 -2 0 4 4 Im p rim é en Ital ie par Pixar tpr in tin g P rem ière éd itio n Resp o nsab l e d e l a publication : Flor en ce Tr aullé Co nc ep tio n g rap h ique : Hor r ic Lin ge n he ld Co u vertu re : Charl e s Delcour t P ho to g rap hies © Adhér en ts de l’as s ociation : Charl es Dam o u rette ( p1 4 -2 0 ) , Char les De lcour t ( p0 4 -1 2 ) , Au rél ien Cal o nne ( p2 2 -3 0 ) , Rebe cca Evr ar d ( p4 0 -4 6 ) , Célin e Lebas (p 64-68), J u lie Me r cklin g ( p5 6 -6 2 ) , Chr is tian Taque t (p 32-38), F l o renc e Tr aullé ( p4 8 -5 4 )
Portfolio des adhérents - 2017 « Votre photographie est un registre de votre vie, pour toute personne qui voit vraiment» Paul Stand
Quatrième édition du portfolio des adhérents, cette collection s’attache à montrer des séries cohérentes et singulières développées au fil des stages et rencontres de Destin Sensible. Huit regards, huit petites séries choisies parmi des centaines de photographies reçues, huit projets photographiques qui méritent notre attention, sont rassemblés dans ce catalogue annuel des adhérents. Destin Sensible intervient chaque année, auprès d’un large public d’amateurs et de scolaires, en menant des actions de formations et de démocratisations culturelles dans toute la région. Tous ont pu s’initier, maîtriser certains outils, mais bien au delà, ils ont rencontré des auteurs, des photographes, des amateurs, des artistes intervenant avec le même objectif «Apprendre à voir !» Merci au comité de sélection, composé cette année de Boris Rogez, Nicolas Leblanc, Horric Lingenheld, Alexis Chedeville, Emmanuel Descamps, Éric Petit. Horric Lingenheld
responsable artistique de l’association Destin Sensible
Charles Delcourt Isle of Eigg Située sur la cote ouest de l’Écosse, Eigg est une petite île des Hébrides intérieures. Il y a 20 ans les habitants se sont rendus célèbres en rachetant leur joli rocher. Aujourd’hui, ils sont autonome en électricité et ont crée un modèle d’autogestion citoyenne. Lassés par la succession de «landlords» aux multiples promesses mais sans effets concrets, les habitants d’Eigg ont réussi, grâce à des financements divers et une belle histoire, à devenir propriétaires de leur île. Pendant 20 ans ils ont su établir avec succès un modèle original d’autogestion et de développement. Ils se retrouvent régulièrement pour décider ensemble des orientations futures pour Eigg. En 2008, les habitants réalisent une première mondiale: l’île a son réseau autonome combinant énergies solaire, éolienne et hydro-électrique. Les habitants ont donc su créer une réelle dynamique dans leur île et un symbole fort pour l’Écosse. Non seulement les jeunes insulaires reviennent pour y vivre, mais l’île devient l’endroit ou ceux qui le souhaitent peuvent s’installer facilement et mettre en œuvre leurs rêves. Aujourd’hui la communauté est composée de personnes d’âges, de parcours et d’origines différents avec pour tous comme point commun un certain amour pour l’île. Tout ce petit monde (105 personnes aujourd’hui) s’étale le long de l’unique route de l’île. Ainsi disséminé on trouve les habitations de tout genre en adéquation avec le monde de vie de tout à chacun. En plus de leur autonomie de décision et en électricité, Eigg voit donc sa population grossir, des activités variées se créer. On trouve aujourd’hui une Brasserie, des équipements touristiques, de la vannerie, des festivals de musique, résidence artistiques, traiteurs bio, etc... Eigg vient de fêter cette année ses 20 ans d’autogestion avec un bilan très positif.
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Charles Damourette Connected People A travers cette série, j’ai voulu montrer à quel point notre permanente connexion aux smartphones nous déconnectait en tant qu’humain et empêchait toutes interactions et échange. Ces photos auraient pu être prise dans n’importe quelle métropole du monde, mais au Japon elles prennent un sens différent ; elles appuient la solitude du japonais, son enfermement dans un monde virtuel où certaines personnes sont en ménage avec des robots ou des poupées gonflables. Bien sûr on parle là de cas extrême, mais cette série nous montre les symptômes/un certain reflet de cette solitude.
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Aurélien Calonne Le temps fuit comme le sable dans les dunes. Le vent y sculpte de douces formes, courbe les arbres et les oyats. Chaque saison apporte sa lumière et son érosion. Le temps attaque les formes massives des bunkers, épaves d’un autre temps abandonnées au détour d’un chemin, qui sombrent peu à peu dans le sable. Et parfois, une silhouette réminiscence d’une époque révolue accroche ses robes dans la bruyère, avant de s’évanouir aussi silencieusement qu’elle est apparue.
tempus edax rerum, le temps détruit toute chose.
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Christian Taquet « La terre s’étrécit Les fjords sont rares Et les silences fréquents »
Aux Lofoten Poème en prose publié par Heliomel Il faut plus d’un jour pour se rendre sur les îles Lofoten avec l’impression de se rendre à la montagne et pourtant on reste au niveau de la mer. Partout la montagne est posée sur l’horizon. Parfois, elle surgit de la mer au travers de la brume. La lumière de l’au-delà du cercle polaire inonde des paysages ouverts à l’imagination entretenant le mystère. Tout est réduit à sa plus simple expression.
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Rebecca Evrard Il était une foi.. La Semaine Sainte à Séville est un évènement d’une grande intensité spirituelle et artistique. Une soixantaine de confréries parcourt la ville, accompagnées de leur cortège d’un millier de pénitents. Il ne s’agit pas uniquement d’une fête catholique, mais également d’un grand moment de culture fondée sur l’être humain. Chaque jour, il y a des processions l’après-midi et la nuit. Elles empruntent un itinéraire propre à partir de leur église et rejoignent un itinéraire commun (Carrera Oficial) qui traverse la cathédrale de Séville, aux rythmes prenants de tambours et trompettes. La ferveur, l’art, la musique et les couleurs font de cette semaine une fête émouvante. La ville vit à l’heure de la Passion. Les espagnols sortent dans la tenue de leur confrérie et veillent jour et nuit, en offrant aux regards des images d’une beauté simple. Avril 2017
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Florence Traullé Sanita. Un quartier populaire de Naples à la réputation sulfureuse. Le temps d’apprendre qui est Toto, le Fernandel napolitain. Celui de pouvoir entrer dans les arrière-salles de bistrot où l’on joue aux cartes, d’être reçue pour boire un café ristretto, d’être invitée à un mariage, d’assister au travail de reliure de livres anciens d’un homme grognon et qui, pourtant, tombant le maillot car il faisait vraiment trop chaud, m’autorisera à le photographier. J’y ai croisé des gamins sur des vespas, une voisine volubile, des jeunes désœuvrés, des migrants échoués sur le trottoir, des vieilles dames qui dirigent un orphelinat, celles qui prennent le frais sur le pas de leur porte. Les portes, justement. Elles ouvrent sur des petits intérieurs où le regard se glisse, à même la rue. Il y a la télé allumée à longueur de journée, la table où la famille se réunit et où, parfois, je me suis retrouvée à partager le repas, des photos accrochées au mur, des canapés sur lesquels on s’effondre quand la chaleur écrase la ville. Sanita est un quartier rude et chaleureux. On y vit de peu. On se méfie de l’étranger qui passe mais, pour peu qu’on y prenne le temps, les portes s’ouvrent. La cafetière siffle. Les rires éclatent. Et quand la nuit tombe, on se retrouve à même le trottoir, assis sur des chaises en bois un peu bringuebalantes, à refaire le monde. Celui de Sanita ne ressemble qu’à lui-même.
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Julie Merckling THE FALL Il y a vingt ans, Min Hwa quittait la Corée du Sud pour étudier en France. Elle s’y est installée, a fondé une famille. Elle retourne régulièrement à Séoul, toujours au printemps ou en été. En 2016, Min Hwa n’avait plus vu l’automne en son pays natal depuis vingt ans. Je l’ai accompagnée vivre ses retrouvailles avec cette saison, dans le quartier en pleine transformation de Yongsan, où vivent ses parents. C’est aussi en automne 2016 qu’a débuté l’expression d’un peuple contre ses dirigeants, provoquant début 2017 la destitution de la présidente. The fall est une série de l’intérieur, sur le temps qui passe et les liens qui unissent, quand dehors tombent les feuilles et les puissants.
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Céline Lebas Songe d’une Forêt automnale. Parc national «Los Glaciares», Argentine. Il était une Forêt d’arbres enchanteurs… Là-bas, en Patagonie, ils portent le doux nom de lengas, ñires. Une invitation, déjà, à la rêverie… Franchissons les portes de cet autre monde guidés par l’intrigante Chouette pygmée, qui n’est autre que le «Lapin Blanc» local. Un autre monde d’une beauté indicible et fascinante. Un autre monde peuplé d’(h)êtres à l’allure irréelle tantôt gracieux, tantôt effrayants. Un monde qui ne laisse pas indifférent et qu’on a tout simplement envie de partager.
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Destin Sensible
Association culturelle loi 1901 Promotion et sensibilisation à la photographie contemporaine L’image est partout. Langage universel, l’enseignement de la photographie, tient paradoxalement une part relativement faible dans notre société submergée d’images. On apprend dans un premier temps à lire, déchiffrer un texte, en comprendre le sens, en faire ensuite une lecture expliquée. Or, pour les images, on s’arrête souvent au premier niveau, sous estimant la réelle portée du discours polysémique de l’image. L’association Destin Sensible est née de ce constat, entre le fragile et le sensible. Ses missions s’inscrivent pleinement dans une formation du citoyen du XXI siècle parce que donner les clefs de ce médium, c’est en quelque sorte favoriser une appropriation du réel et de notre société. Depuis plus de 19 ans, Destin Sensible sillonne les routes des Hauts de France, à l’origine avec le MOBILABO, un camion labo, aujourd’hui avec les outils nécessaires à la pratique de la photo numérique, argentique et même des procédés anciens. Elle reçoit le soutien financier de la Région des Hauts de France et de la ville de Mons-en-Barœul. Le projet ambitieux de l’association Destin Sensible concoure à donner à chacun les clefs de la compréhension de la photographie, dans une démarche signifiante, artistique et créative. Ses activités éducatives en milieux scolaires s’attachent à initier du plus petit au plus grand, écoliers, collégiens ou étudiants, souvent socialement ou géographiquement éloignés de ces apprentissages culturels. Destin Sensible, inaugure pour son 20ème anniversaire, 2018, une galerie photographique dans le quartier de l’Europe à Mons-en-Baoeul. Ce nouvel espace se veut au cœur de la citée, afin d’y mener des résidences d’artistes sur le territoire, des workshops et de programmer à 8 expositions par an. Nouveau pôle photographique, il proposera ateliers, stages adultes et enfants, rencontre d’auteurs et d’amateurs tout au long de l’année. A coté des missions de création, diffusion et formation, l’édition tient une part importante dans la diffusion du travail pédagogique avec tous nos publics. Cette 4ème édition du portfolio est l’une des ces traces. Parce que l’éducation artistique devient une nécessité, l’équipe de Destin Sensible vous propose de vous accompagner dans votre démarche personnelle.
STAGE ATELIER FORMATION GALERIE PHOTOGRAPHIQUE
Destin Sensible reçoit le soutien financier de la région des Hauts de France, de la direction régionale des affaires culturelles et de la ville de Mons-en-Barœul.
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Association culturelle de promotion et sensibilisation à la photographie contemporaine 38 Avenue Robert Schuman 59370 Mons-en-Barœul +33 (0)6.74.53.00.70
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Déc 17 - 5 €