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RESUME DES INTERVENTIONS ET PANELS
un instrument majeur de développement de l’Afrique, a-t-il déclaré Et pour lui cela ne peut se faire sans le Maroc
Le Directeur Général de la Bourse de Casablanca
Tarik Senhaji, au cours de son allocution, a relevé qu’il y a beaucoup de similitudes entre la bourse de Casablanca et la finance participative Selon lui, elles permettent de financer l’économie réelle en investissant directement dans les projets et en créant de la valeur
De même, il soutient que la finance participative, contrairement à la finance classique, symbolise un retour à la base
Par ailleurs, il affirme dans ses propos que le partage des risques avec leurs clients et partenaires est basé avant tout sur la responsabilité, la transparence et la confiance pour promouvoir une stabilité financière
De ce fait, il faut, selon lui, plus d’engagement pour le développement de la bourse de Casablanca et de la finance participative.
Dès lors, il a présenté ce roadshow comme une aubaine où on verra l’implication du royaume à travers les différents acteurs locaux de l’industrie. Cette initiative permettra de créer de nouvelles opportunités pour tout le monde, symbole d’une Afrique glorieuse dans l’avenir. Car l’Afrique ne pourra se développer que si on s’entraide, a-t-il affirmé.
Sory Touré a rappelé que la tenue des roadshows à travers les pays africains permettra aux différents acteurs de l’écosystème de mieux conjuguer leurs efforts et de créer de nouvelles opportunités en Afrique
Il le démontre par de nouvelles opportunités que présente l’Afrique en citant l’exemple de la ZLECAF qui crée d’énormes opportunités Au niveau des marchés financiers, il cite le projet AELP qui ouvre les portes à l’interconnection des différentes bourses africaines; ce qui devrait ouvrir de nouvelles opportunités en terme d’investissement sharia-compatible.
Le CEO de Dexterity Africa montre, par tous ces aspects, qu’il y a de nouvelles opportunités qui se créent et la finance participative a son rôle à jouer en tant qu’acteur de développement économique
Au cours de son intervention, Sory Touré, CEO de Dexterity Africa, a démontré que le Maroc, par sa position géographique stratégique, est un grand acteur du développement en Afrique. Il a également fait savoir que bien que le Maroc ne fut pas parmi les précurseurs de la finance participative sur le continent africain, il compte aujourd’hui parmi les pays les plus en vue non seulement en Afrique mais dans le monde en termes de taux de croissance dans cette industrie
La participation du Maroc à l’IFTA est le début d’une aventure qui permettra de positionner la finance participative comme un
Par ailleurs, il a annoncé des activités qui viendront en complément du roadshow Pour lui, la finance participative ne peut pas se développer sans l’implication de tous ces différents acteurs. C’est une industrie qui est appelée développer dans l’avenir, il donc le lancement des compétitions de la finance participative en deux phases.
D’une part, il présente une compétition dénommée Africa Islamic Finance Competition
Selon lui, cette compétition permettra aux jeunes de penser à de nouveaux produits, de nouvelles structurations.
« Nous devons passer à une étape en amenant sur le marché des produits qui ont une utilité pour nos acteurs et pour le marché Ensuite ces produits créeront de la valeur et de l’emploi », a-t-il déclaré.
Dès lors, Africa Islamic Finance Competition permettra, selon lui, de dénicher de nouveaux talents, de nouvelles innovations
D’autre part, il aborde la compétition sur la Fintech dénommée Africa Islamic Fintech Innovation. Selon ces propos, cette compétition visera à faire émerger des technologies de la Fintech, du Takaful Tech dans différents domaines en contribuant ainsi à innover dans ces différents secteurs.
Il termine son allocution en affirmant que ces initiatives permettront de faire émerger de nouvelles startups, de nouvelles idées afin d’accompagner l’industrie de la finance participative en Afrique.
• L’encours Salam se fixe à près de 92 milliards de Dirham On note une évolution de 396% même si cela est peu comparativement aux besoins
Il présente l’émission de Sukuk souverain comme le deuxième développement majeur avec 1 milliard de Dirham en 2018
En troisième lieu, il fait cas de l’octroi de quatre agréments Takaful et un agrément Retakaful à travers la SCR Retakaful. Said Amaghdir a fait savoir que le projet de mis en place d’un indice compatible à la Sharia et ETF par la Bourse de Casablanca, des “mutuals funds participatifs’’ alors que des OPCI participatifs par l’AMMC sont en cours d’élaboration
On parle de 274 millions de musulmans en Afrique (hormis le nombre de non musulmans potentiels intéressés par la finance participative).
Said Amaghdir, Président de l’AMFP, note qu’il y a pratiquement cinq banques participatives dont trois fenêtres participatives au Maroc
A cet effet, il présente quelques chiffres ci-après :
• 23 milliards de dirhams de financement avec 187 agences et espaces soit une évolution annuelle de 8,1%;
• 182 000 comptes ouverts soit 22,2 % d’évolution ;
• Le dépôt à vue atteint 6 milliards de Dirhams ;
• Le dépôt d’investissement vaut 2 milliards de Dirhams ;
• L’encours de financement est à plus de 23 milliards de Dirhams soit une évolution de 22,8 % ;
Selon lui, la cible n’est pas uniquement la population de 274 millions mais elle va au-delà de ce nombre Il a pris l’exemple de la Malaisie où l’on constate que la grande partie des participants dans cette finance sont des non musulmans (des boudhistes)
Pour lui, l’on fait bien de l’appeler finance participative au Maroc car elle s’adresse à toutes les religions. A partir du moment où elle est intéressée par les performances et les TICS, elle a donc sa place, a-t-il déclaré.
De même, il met en exergue le lien étroit entre la finance participative et la finance durable de nos jours
A cet effet, il relève l’importance de donner un sens à la finance pour qu’elle se développe Enfin, Said Amaghdir suggère de donner un sens au volet charia car il répond à des convictions portant sur des objets bien palpables de développement durable
Nawal Himes a entamé son intervention en donnant quelques chiffres sur le Takaful et le Retakaful à l’échelle mondiale. Elle a annoncé que les contributions du Takaful ont atteint 24,2 milliards de dollars en 2020, chiffre publié en 2022 dans le rapport sur la stabilité de l’industrie des services financiers islamiques Le rapport prévoit une augmentation à hauteur de 14, 4% de 2021 à 2026 soit un chiffre qui atteindra les 51 milliards de dollars, a-t-elle précisé.
Pour la partie Retakaful, elle a affirmé que le chiffre se situe actuellement à 1 milliard de dollars et il prévoit une augmentation de 13,7 % sur le même horizon 2021-2026 soit un chiffre de 4,2 milliards de dollars.
Elle a souligné la pleine expansion de l’activité Takaful et Retakaful avec des taux de croissance à deux chiffres qui sont plus importants que ceux de l’assurance et la réassurance conventionnelles De même, elle a fait mention des contributions à Takaful reparties à hauteur de 43% au Moyen
Orient En Asie du Sud et Asie du Sud-Est, les contributions sont respectivement à 42% et 11% du chiffre d’affaires global, a-t-elle ajouté.
Elle a précisé que l’Afrique représente actuellement 2,03% de l’ensemble des contributions au niveau international Du coup, le Takaful a progressé en Afrique à un rythme plus lent que les autres pays Pourtant, l’Afrique a été le berceau de cette finance islamique avec la création en 1963 de la première banque islamique en Egypte et la création en 1979 du premier opérateur de Takaful au Soudan, a-t-elle souligné.
Elle définit le Retakaful comme une opération de réassurance ayant pour objet la couverture des risques par un fond Retakaful géré moyennant une rémunération de gestion
Nawal Himes admet que le Retakaful permet de protéger les compagnies contre un dérapage de la sinistralité pouvant être dû à de gros sinistres, un dérapage de fréquence, un dérapage de coup du sinistre moyen et au risque de célérité
Il permet d’homogénéiser le portefeuille tout en prenant en charge les sommes assurées les plus importantes, poursuit-elle.
Elle révèle qu’un des rôles les plus importants du Retakaful est l’optimisation du financement du bilan.
Egalement, Nawal Himes a fait savoir que la réassurance reste un outil qui, lorsqu’il est bien exploité et règlementé, permettra d’ouvrir des opportunités de croissance dans l’industrie de l’assurance.
Elle poursuit son intervention en faisant le point sur la création de la window Retakaful Sur ce point, elle affirme que la société centrale de Reassurance a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice dans ce nouvel écosystème financier afin d’accompagner le marché marocain dans le développement de sa nouvelle activité Retakaful Pour ce faire, la Société Centrale de Reassurance a procédé à la création d’une window Retakaful qui permettra d’accompagner les nouveaux opérateurs dans leur nouvelle activité, a-t-elle annoncé
Toujours dans son intervention, elle a donné un aperçu sur la société centrale de Réassurance
Nawal Himes a mentionné la création de la société en 1960 par une convention entre l’Etat marocain et la CDG La CDG détient une part de 94% du capital de la SCR. La SCR est le premier réassureur arabe et troisième réassureur africain, a-t-elle précisé.
Nawal Himes a fait savoir que la SCR souhaite davantage marquer son empreinte africaine par l’ouverture de bureaux de représentation dont on cite 4 en Afrique Le premier a vu le jour en 2014 à Abidjan, un deuxième au Caire Un troisième bureau de représentation à Kigali et un quatrième récemment ouvert à Johannesburg pour toute l’Afrique australe.
Pour finir, elle a précisé que le champ d’opération de la SCR porte sur 70 marchés à l’international dont au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique avec plus de 500 clients à leur actif
Dans ses propos, Khalid Boussaid, responsable Takaful MCMA, a précisé que Taawounyiate Taamine Takafuli est né d’une association entre la mutuelle MCMA et la banque populaire
« Nous couvrons à peu près plus de 6 000 clients sur une couverture de financement Nous avons pour objectif de développer de nouveaux produits tels que le MRB (Mutuelle Risque Bâtiment), l’épargne. Il nous faut donc un écosystème qui soit vertueux et complet pour proposer ces produits », a-t-il souligné Face à certaines contraintes telles que l’épargne, il a affirmé qu’ils ne peuvent démarrer ces produits puisqu’aujourd’hui ils ne détiennent pas de sous-jacents qui permettent de faire une offre
« Nous sommes sur la voie d’étendre ces produits à d’autres produits Nous sommes aux prémices de cette nouvelle industrie Par conséquent nous ne disposons pas de tous les éléments aujourd’hui pour exercer pleinement notre activité », a-t-il déclaré.
Khalid Boussaid a présenté la mutuelle MAMDA comme la plus ancienne mutuelle au Maroc Il a rappelé que la MAMDA existe depuis 1920 et est aujourd’hui un investisseur institutionnel Selon ces propos, c’est une mutuelle qui opère dans toute l’économie au Maroc et qui, fort de son expérience avec la Banque Populaire, ont créé la MCMA. La MCMA se positionne à la première place du marché de l’assurance au Maroc, a-t-il annoncé
« Suite à cette expérience, on devrait accompagner la banque populaire et le crédit agricole dans le développement de la finance participative. Cela a donc abouti sur la création de la Taawounyiate Taamine Takafuli. », a-t-il fait savoir.
Pour lui, la finance participative et le Takaful ne peuvent exister que si l’on se trouve dans un nouveau paradigme c’est-à-dire une nouvelle croyance se basant sur des valeurs.
Il ajoute qu’il ne faut pas attendre de la finance participative qu’elle soit toute seule génératrice d’une industrie Khalid Boussaid préconise une implication des clients, des acteurs de l’industrie, du régulateur à converger vers une même direction.
En définitive, il a précisé que la mutuelle MCMA travaille de sorte à permettre aux générations futures de croire en la finance
Participative
Le Vice-Président AMFP en charge du Takaful, Hakim Bensaïd a tenu à s’exprimer de façon objective en remontant les remarques et les avis du marché de l’assurance Takaful au Maroc
Il situe la première remarque au niveau de l’offre Takaful qui est très restreinte à ce jour. Il a également noté que le seul produit Takaful commercialisé au niveau du marché est celui du décès adossé à des financements Mourabaha et qui reste plus cher comparativement à son homologue conventionnel. Comme deuxième remarque, il a précisé que le canal de distribution banque inter Takaful reste l’unique canal de distribution Takaful activé à ce jour.
De façon globale, il a souligné une réticence à développer les autres branches et produits d’assurance Takaful
« Le Général Takaful est l’équivalent des assurances des biens et des responsabilités dans le système classique Les produits du Général Takaful sont essentiellement l’épargne, l’investissement et la santé Ce sont des produits qui ont une grande valeur ajoutée pour l’écosystème de la finance participative. Ces produits peuvent jouer un rôle tantôt comme un outil de refinancement pour les banques participatives tantôt comme un moyen pour soutenir les marchés de capitaux afin de satis-faire les besoins de financement au moyen et long terme», a-t-il précisé.
Parlant des perspectives, Hakim Bensaïd révèle que l’assurance Takaful devrait contribuer à la création d’une grande valeur ajoutée dans l’écosystème de la finance participative, tout en préservant les acquis de l’assurance du secteur de l’industrie de l’assurance au Maroc De même, le déploiement de l’assurance Takaful devrait contribuer à l’inclusion d’une tranche importante de la population ne bénéficiant pas de l’assurance, a-t-il fait savoir.
Il a évoqué aussi l’incitation à l’épargne et l’investissement “sharia-compliant’’ qui peuvent contribuer à une mobilisation de capitaux pour le financement de projets structurants au Maroc à savoir l’immobilier, les énergies renouvelables et les infrastructures.
Au terme des perspectives, il donne une lueur d’espoir, à travers le Takaful qui promeut les valeurs de solidarité et de mutualité qui sont déjà encrées dans la culture marocaine.
Hakim Bensaïd projette la réussite de l’assurance Takaful à travers deux objectifs majeurs : D’abord par l’augmentation du volume du business et la rentabilité de l’activité Takaful et ensuite par l’inclusion financière Mais pour y arriver, il préconise de s’appuyer sur quatre facteurs clés de réussite
Le premier est l’offre différenciée : pour lui, le système Takaful n’est nullement censé remplacer ou concurrencer directement l’assurance classique mais devrait plutôt contribuer à l’inclusion financière et se différencier à travers des pratiques nouvelles, des produits et des offres innovantes et uniques avec une valeur ajoutée pour la clientèle Il faudrait avoir également des offres à des prix compétitifs, a-t-il suggéré
Le deuxième facteur clé de réussite du Takaful est le réseau de distribution. Il préconise d’optimiser le réseau banque à Takaful à travers la réponse à l’ensemble de besoins de clientèle du système bancaire participatif En plus du réseau banque à Takaful, il montre l’importance de diversifier les canaux de distribution et d’assurer une large couverture géographique des activités Takaful.
Le troisième facteur clé de réussite est d’assurer la crédibilité du système Takaful à travers le respect de la conformité des principes de la finance participative à un code de déontologie éthique Ce code est basé sur la transparence, la clarté dans la communication, l’indemnisation, la confiance, l’intégrité, etc Il a préconisé de noter également le “Minset Takaful’’ à travers la bonne assimilation des principes de base du concept d’assurance Takaful et l’engagement pour le développement de ce système à long terme. Enfin, il met l’accent sur l’importance de développer des compétences spécifiques en ressources humaines à travers des programmes de formation, d’innovation et de recherche et développement.
Pour terminer, Hakim Bensaïd présente l’univers de l’investissement comme dernier facteur clé de réussite de l’assurance Takaful au Maroc
Ali Tounsi, chef du service titrisation et finance participative – AMMC, a fait savoir qu’en tant que régulateur du marché des capitaux, l’AMMC est pleinement investi dans le développement des produits de finance participative.
C’est un sujet majeur du plan stratégique triennal 2021-2023 de l’AMMC, a-t-il précisé Il a ajouté que le plan triennal prévoit des mesures d’accompagnement fortes, à même d’engager une dynamique de relance et qui s’articule autour de deux axes : faciliter le recours au financement par le marché des capitaux et
promouvoir une régulation adaptée à l’innovation.
En ce qui concerne le marché de capitaux participatif au Maroc et son rôle en tant que levier de développement de l’écosystème participatif, Ali Tounsi a présenté les principaux produits participatifs mis à la disposition des acteurs de la finance participative (les certificats Sukuk). Il a aussi abordé le projet d’amendement de la loi relative au OPCVM et le projet d’indice boursier conforme à la charia
Tels que définis par la loi, les certificats Sukuk sont des parts d’une même valeur représentant un droit de propriété des actifs acquis (ou devant être acquis) ou des investissements réalisés (ou devant être réalisés), a-t-il dit
Les catégories de certificats Sukuk pouvant faire l’objet d’une émission par un fond de titrisation sont les certificats Sukuk Ijara, les certificats Sukuk de financement et les certificats Sukuk d’investissement
Ali Tounsi a précisé que les caractéristiques techniques de chaque type de certificat Sukuk ont été définies par voie règlementaire comme prévu par la loi à savoir la publication en juin 2018 de l’arrêté du ministre des finances fixant les caractéristiques techniques du Sukuk Ijara
Cela a permis l’émission inaugurale du certificat Sukuk Ijara souverain en octobre 2018 pour un montant d’un milliard de Dirham. Cette émission a constitué un évènement majeur marquant l’avènement du premier segment du marché des capitaux participatifs au Maroc, a-t-il fait remarquer
Il a, par ailleurs, fait mention de la publication, le 4 août 2022, de 06 arrêtés de la ministre de l’Économie et des finances fixant les caractéristiques techniques des certificats Sukuk de financement et d’investissement Pour le certificat Sukuk de financement, il s’agit du certificat Sukuk Mourabaha, Sukuk Salam Il est à noter que le certificat Sukuk d’investissement comprend les certificats Sukuk Moudaraba, Moucharaka et Wakala
Il a attiré l’attention sur le nouveau cadre législatif et règlementaire régissant la gestion des OPCVM qui est en cours de finalisation Cette nouvelle loi permettra d’introduire de nouvelles catégories de fond telles que les OPCVM partici-patifs
Cette initiative va contribuer à améliorer la capacité du marché des capitaux à attirer des investisseurs à la recherche de ce type de placement, a-t-il déclaré.
Ali Tounsi termine son intervention en précisant que l’AMMC a accompagné la bourse de Casablanca dans le projet d’élaboration d’un indice boursier “sharia-compliant’’
Adil Youssfi, Vice-Président AMFP en charge de la finance durable a entamé son intervention en déclarant que le développement de la finance participative peut se faire à travers la finance durable
Il définit la finance durable comme un modèle de finance qui intègre des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans la prise de décision d’investissement Adil Youssfi fait ressortir une cohérence entre le cadre conceptuel de la finance durable et de la finance participative Il a tenu à rappeler que l’écosystème du développement durable se développe de manière extraordinaire à l’échelle internationale De même, il précise que les montants qui sont mobilisés dans le cadre des flux financiers (soit dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale) sont très importants. Il trouve donc important de positionner la finance durable dans cet engouement relatif à la finance participative.
Adil Youssfi a tenu à souligner que l’ère de la finance classique est révolue car les régulateurs financiers ont intégré un référentiel concernant les ESG (dimension environnementale, sociale et de gouvernance). Selon lui, cette dimension ESG va se développer dans le temps. Ce qui signifie que les banques doivent intégrer les dimensions environnementales, sociales et sociétales dans leur relation avec leurs clients
Il poursuit en stipulant que la finance durable intègre les composantes telles que la gouvernance, les cadre institutionnel, financier, technique ainsi que les parties prenantes.
Il relève un second aspect de la finance durable qui est la convergence entre les finances pu-
-bliques et les finances privées.
Adil Youssfi présente certaines activités comme un fort potentiel d’évolution qui ont donc besoin de financement A cet effet, il fait référence à l’électrification de l’Afrique qui présente un énorme potentiel. Il ajoute pour dire que ce potentiel d’électrification durable constitue donc une activité à fort potentiel.
Adil Youssfi définit les indicateurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) comme des mesures qui permettent d’évaluer la performance d’une entreprise en termes de durabilité et de responsabilité sociale L’ESG permet la gestion des risques, a-t-il ajouté. Il a énuméré certaines composantes qui permettent de gérer les indicateurs ESG à savoir :
• Le rapport ESG qui est un rapport de développement durable.
• La performance financière pour suivre l’investissement à moyen et long termes
• La responsabilité sociale.
Adil Youssfi a souligné que la finance participative et la finance durable ont un objectif commun : c’est le financement des projets et des entreprises qui ont un impact positif sur la société et l’environnement. Pour conclure, il a présenté la finance durable et la finance participative comme deux concepts complémentaires qui permettent de canaliser des fonds vers des projets durables et responsables Il précise qu’elles offrent des opportunités d’inves-
-tissement qui ont un impact positif sur la société et l’environnement, tout en offrant un retour financier aux investisseurs.
A l’entame de son allocuation, la Directrice générale de Bank Al Yousr, Mouna Lebnioury a affirmé que la finance participative répond parfaitement aux exigences de développement durable Elle a fait part de l’existence d’une feuille de route sur cette question.
Elle a fait mention du travail préliminaire effectué qui liste tous les objectifs de développement durable. Elle affirme également avoir travaillé sur ces aspects par priorité et par impact.
Mouna Lebnioury a tenu à préciser que leur feuille de route permet de décliner ces objectifs sur leurs offres, les partenariats et sur des actions à mener La banque participative n’est pas uniquement du lucratif, c’est aussi faire des actions sociales, a-t-elle mentionné. Elle a fait savoir que ce n’est pas la volonté ou les idées qui manquent mais ce qui manque est la charge journalière, ce sont les ressources pour travailler au quotidien.
A la tête de la banque participative marocaine aux couleurs rouge et blanc, Mme Mouna Lebnioury a réussi à positionner Bank Al Yousr comme meilleure banque participative au Maroc en 2022, selon le magazine britannique World Finance. Engagée à mettre la satisfaction client au cœur de l’activité de Bank Al Yousr, elle partage à travers cette interview quelques leçons de leur réussite.
Ces prix représentent pour nous un encouragement. Evidemment que nous sommes conscients qu’il y a encore du chemin à parcourir mais ces derniers nous indiquent que nous sommes sur la bonne voie.
Ils nous incitent à poursuivre nos efforts dans la délivrance d’une proposition de valeur complémentaire sur le marché bancaire marocain et à satisfaire nos clients qui recherchent aussi bien une réponse complète à leurs besoins qu’une réponse respectueuse de leurs convictions.
Oui, nous sommes une banque en devenir et sommes conscients des défis et des enjeux qui nous incombent encore. D’une part, en général, ceux-ci concernent le rythme d’évolution du secteur qui nous impacte. Et d’autre part, ils ont trait, en particulier, à nos propres ambitions, nos ressources mobilisées et notre stratégie déployée pour les atteindre. Toutefois, ces prix sont un vrai signal positif que nous percevons comme une confiance accordée et une reconnaissance que la qualité de la valeur que nous proposons convient aujourd'hui aux attentes fondamentales de la clientèle marocaine que ce soient les particuliers, les professionnels ou encore les entreprises. Aussi faut-il ajouter que c’est un honneur pour nous de contribuer de façon significative à la dynamisation du marché bancaire participatif marocain dans l’intérêt de tous.
Nous sommes également à ce jour la seule banque à proposer une solution complète pour les financements en ce qui concerne tant les marchés publics que les besoins en fond de roulement (Salam).
Par conséquent, nous côtoyons, de part notre positionnement, des clients ayant des exigences fortes qui nous challengent au quotidien. De ce fait, ces derniers nous obligent à une certaine qualité de service, à une écoute permanente, à un travail régulier d’ingénierie sur la base des contrats disponibles et à des réajustements permanents en conséquence pour être toujours à la hauteur des attentes et même au-delà.
Les choix stratégiques de Bank Al Yousr en ont fait la première banque participative à s’adresser au segment de l’entreprise. En effet, nous répondons aux besoins fondamentaux de la banque au quotidien et proposons des solutions d’accompagnement complètes et sur mesure pour financer la mise en œuvre des programmes d’investissement et/ou d’exploitation de l’entreprise à toutes les étapes de son cycle de vie: création, renouvellement et expansion.
(Nos spécificités nous en avons parlé déjà). Nous et nos confrères du secteur bancaire participatif sommes confrontés aux mêmes challenges à relever, à savoir :
• La complétude de l’offre bancaire participative par le biais de l’accélération de l’introduction de nouveaux contrats sur le marché
• Une meilleure vulgarisation de cette industrie et la bonne compréhension de ses spécificités
• L’adhésion de nos clients en faveur d’un partenariat complet et global où le client solliciterait sa banque participative pour financer ses projets de vie au même titre qu’il y effectuerait ses dépôts et y utiliserait les services de la banque au quotidien, dans un objectif de prospérité partagée.
QPour se dépasser dans un environnement concurrentiel, vous n’avez autre choix que de vous livrer ensemble (avec vos équipes) à toutes les batailles et savourer en équipe chaque victoire sur les multiples défis que vous avez eu à relever sur le chemin de la consécration. Il ne saurait en être autrement surtout :
• quand vous avez la chance de mener un projet comme celui du lancement d’une banque et que vous vivez vraiment ce projet;
Le choix de l’équipe dirigeante de Bank Al Yousr est celui du groupe BCP qui promeut ses équipes en fonction de la performance, abstraction faite du genre.
En tant que filiale du groupe, Bank Al Yousr est empreinte de cette culture de reconnaissance de la compétence et l’ensemble des postes sont accessibles aussi bien aux femmes qu’aux hommes sans exclusion pourvu qu’on croit en notre projet et que l’on soit prêt à donner le maximum pour qu’il prospère.
• quand vous avez de surcroît la chance de côtoyer au quotidien des équipes d’une grande valeur, passionnées et prêtes à toujours se dépasser dans le déploiement de sa mission parce que vous avez tous une vision claire et partagée; et
• quand enfin vous êtes dans une industrie noble dont les valeurs vous animent, vous transcendent et appellent à toujours donner le meilleur de vous-même.