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L’OCI et les opportunités pour 2023
ushdi SIDDIQUI, citoyen américain, est un cadre en entrepreneuriat de renommée internationale qui a fait ses preuves. Au cours de ses 25 ans d'expérience, M Siddiqui a visité et travaillé dans 35 pays émergents, au sein de sociétés classées parmi les Fortune 500, de start-ups et d'entreprises. Il a aussi occupé des rôles en consultance, en conseil et en mentorat. Il s'est focalisé sur l'interaction et l'engagement dans le triptyque "éco-système des startups, partenariats internationaux et relations avec les officiels étrangers
Il est actuellement PDG et cofondateur de www emstartups ai (plateforme de découverte, de diligence raisonnable et de surveillance de l'IA pour les startups, avec analyse des sentiments et affichage de séries chronologiques en chandeliers); mentor à www questventures com (société de capital-risque à Singapour); mentor à www nashfintechx com (application de l'IA et de la blockchain dans l'économie 4IR) Il a également créé un cours virtuel/accélérateur sur les startups et le développement durable à MAMs College dans le sud de l'Inde, lancé et dirigé un concours de présentation de startups pour les étudiants universitaires en Indonésie avec une grande banque et une agence nationale pour le développement économique
Par ailleurs, il a été directeur mondial des indices islamiques du Dow Jones (1998-2008) - y compris l'indice de durabilité islamique et l'indice Sukuk - et responsable mondial de la finance islamique et de l'OCI chez Thomson Reuters (2008-2013) avec pour mission de créer des plateformes d'entreprises financières alternatives prenant en compte la sensibilisation et l’éducation: ceci lui a valu plus de 25 récompenses internationales Ancien membre fondateur de Dubai Bank, du conseil consultatif de Dubai International Financial Center (DIFC, 2007-2011), il a fait partie du comité consultatif de Malaysia's Securities Commission International Advisory Committee (20112013)
Doté d'excellentes compétences en communication, il s'est exprimé dans plus de 300 conférences, interviews avec les médias et a son actif des articles sur les startups, l'investissement d'impact, la blockchain, le développement durable, etc
L’année 2002 a été extrêmement difficile avec l'inflation, la guerre et la hausse des taux d'intérêt qui ont posé de sérieux défis aux investisseurs (Pensions et Investissements) Une nouvelle année 2023 commence et l’on pourrait se demander: quelles sont les opportunités à saisir en 2023 et au-delà dans les pays de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) par les bourses des pays développés, les plateformes de marchés privés, le capital-investissement et le capital-risque/''capital-risque corporate'', les fournisseurs d'indices/gestionnaires d'actifs et les entités de monétisation de données/produits ?
En effet, les 57 marchés émergents des pays de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) représentent la dernière et la plus grande opportunité de croissance inexploitée pour 2023 et au-delà Il s'agit d'un sous-ensemble des marchés émergents, Miles to Go: The Future of Emerging Markets – IMF F&D, où les groupes démographiques et de données connaissent une croissance linéaire et exponentielle, respectivement.
La taille de l'OCI dépasse celle du Brésil, du Mexique, de la Chine et de l'Inde réunis Et au plan macroéconomique, elle comprend trois (3) des pays du G20, 9 des 13 pays de l'OPEP, héberge 15 des 30 premiers fonds souverains, abrite 7 des 20 pays les plus peuplés de la terre et regroupe 21 des 100 premiers pays selon l'indice mondial de l'innovation
Sur le plan microéconomique, en 2021, les marchés des capitaux de l'OCI comprenaient 44 bourses avec 4 465 sociétés cotées ayant une capitalisation boursière de 6 500 milliards de dollars, un marché de la dette en croissance, un marché des dérivés naissant, 226 introductions en bourse levant près de 25 milliards de dollars (2021) Bien que ces marchés soient encore au stade initial, ils ont le vent en poupe dans les secteurs de la fintech et du commerce en ligne générant des quantités massives de données et d'opportunités d'investissement
Pour mieux comprendre la dynamique des opportunités que présente l’OCI en 2023, nous proposons une vue d'ensemble en quatre (4) sections :
(1). les groupements géographiques par indices d’actions;
(2) le paysage de l'OCI et l'opportunité ;
(3). le marché des capitaux islamiques ; et
(4). les marchés émergents comparés aux marchés développés en 2023.
Les marchés des capitaux et l'industrie de la finance ont réparti les pays du monde en groupes de "données" et les ont "étiquetés" sur la base de points communs tels que le développement économique, les prouesses financières, la géographie et même la confession religieuse ! Il en résulte une stratégie cohérente plus facile à mettre en œuvre (en interne) et à expliquer aux partenaires/investisseurs (en externe).
Exemples de groupes de données :
• La passerelle de l'Union européenne (European Union gateway) et la couverture de l'UE par les fournisseurs d'indices via l'indice MSCI European Index MSCI European Union Index (USD)
• Les six (6) pays du Conseil de coopération du Golfe, CCG, Gulf Cooperation CouncilWikipedia, une couverture via Dow Jones GCC Index L'élargissement du CCG au MoyenOrient et à l'Afrique du Nord, MENA, MENAWikipedia avec Dow Jones MENA Index
• Les dix (10) pays de l'ASEAN, Asean org avec FTSE ASEAN Index Series.
• Les trente-trois (33) pays d'Amérique latine/Caraïbes, Combien de pays y a-t-il déjà en Amérique latine et dans les Caraïbes ?Worldometer, avec l'indice S&P Latin America 40 | S&P Dow Jones Indices
• Les 55 pays d'Afrique tels que considérés par l'Union africaine, African Union, avec le S&P Africa 40 | S&P Dow Jones Indices.
• Les groupes de pays en croissance comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine S&P BRIC 40 | S&P Dow Jones Indices, et sans la Russie, MSCI BIC Index (USD) islamique, a été créée en 1969 et comprend 57 pays La performance de leur marché, dans son ensemble, est mesurée par l'indice S&P OIC / COMCEC Index. Il s'agit du plus grand regroupement de pays, plus important que les 27 pays de l'UE - les États membres de l'Union européenne (EU Countries - The Member States of the European Union) ou même plus que les 55 pays de l'Union africaine (African Union). Ce groupe d’Etats représente près de 25 % de la population mondiale (2B), soit plus que celle de la Chine ou l'Inde, avec la majorité de la population âgée de moins de 30 ans
A ce stade, mentionnons également l’existence de l'Association africaine des bourses de valeurs (ASEA) "créée en 1993 avec la Bourse de Nairobi comme membre fondateur, suivie par la Bourse de Maurice, la Bourse de l'Ouganda et la Bourse de Dar-es-Salam (Tanzanie) Actuellement, l'association est composée de 25 bourses desservant 37 pays africains ’’ African Securities Exchanges Association]
La carte ci-dessous indique la situation géographique des 57 pays membres de l'OCI, situés sur trois (3) des sept (7) continents, à savoir l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Asie. Les 22 pays du Moyen-Orient font partie de l'Asie occidentale, une petite partie de l'Europe et l'Afrique.
Un récent rapport de ICD-Refinitiv (une entreprise de LSEG), ICD-Refinitiv OIC Megatrends Report 2022, partage six (6) mégatendances dans l'OCI que sont:
- évolution de la technologie et de la société
- la numérisation
- l'intelligence artificielle (IA)
- la transformation sectorielle
- l'augmentation de l'inégalité sociale
- une jeunesse proactive et des sociétés vieillissantes.
Pour mieux comprendre la dynamique au sein de l’OCI, il est important de s’imprégner des sous-groupements:
Pays du G20 : G20 - Wikipedia, trois (3) pays de l'OCI : la Turquie, l'Indonésie et l'Arabie saoudite, et chacun est une tête de pont pour la Commonwealth of Independent States (Communauté des États indépendants)Wikipedia, Asean org et MENA - Wikipedia, respectivement
Pays de l'OPEP : Pays membres de l'OPEP, neuf (9) des treize (13) pays font partie de l'OCI : l'Algérie, le Gabon, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigéria, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis
Fonds souverains (SWF) : Les 100 plus gros fonds souverains classés par actifs totaux – SWFI
(Top 100 Largest Sovereign Wealth Fund Rankings by Total Assets - SWFI), quinze (15) des trente (30) premiers fonds souverains font partie de l'OCI, totalisant plus de 2 500 milliards de dollars d'actifs sous gestion (AUM) et en croissance, menés par les Émirats arabes unis (5 fonds souverains), l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, la Turquie, etc.
La population des 20 pays les plus peuplés, Population totale par pays 2023 (Total Population by Country 2023), comprend sept pays de l'OCI, l'Indonésie, le Pakistan, le Nigéria, le Bangladesh, l'Égypte, l'Iran et la Turquie, et la majorité d'entre eux ont une population de moins de 30 ans
Indice mondial de l'innovation (2022), Indice mondial de l'innovation 2022 : Quel est l'avenir de la croissance tirée par l'innovation ? (Global Innovation Index 2022: What is the future of innovation-driven growth?) 21 des 100 premiers pays en terme d'innovation font partie de l'OCI ; 5 des 21 font partie de l'OPEP ; 3 des 21 font partie du G20 ; 6 des 21 ont des fonds souverains; 5 des 21 font partie des 20 pays les peuplés.
➢ Arabie Saoudite, ci-dessous des liens sur les startups saoudiennes (2 241, Tracxn)
L'Arabie saoudite était l'un des marchés émergents qui ont enregistré une croissance en glissement annuel en 2022, approchant la barre du milliard de dollars L'écosystème du capitalrisque a dépassé de 72 % les chiffres de l'exercice 2021, totalisant 987 millions de dollars de financement pour 144 transactions, avec une baisse de 3 % en termes de transactions totales
Le Royaume a également connu le plus grand nombre de levées de fonds faramineuses en un an pour un pays situé dans la région MENA
L'Arabie Saoudite a enregistré 3 imortantes transactions...' 2022 Saudi Arabia Venture Capital Report | MAGNiTT
- Meilleures entreprises technologiques et startups pour lesquelles travailler en Arabie Saoudite 2023 | Wellfound (anciennement AngelList Talent) (Best Tech Companies and Startups to Work for in Saudi Arabia 2023 | Wellfound (formerly AngelList Talent))
- Liste des meilleures startups d'Arabie Saoudite - Crunchbase Hub Profile (List of top Saudi Arabia Startups - Crunchbase Hub Profile)
- Startups en Arabie Saoudite | Tracxn (Startups in Saudi Arabia | Tracxn)
- LinkedIn Top Startups 2022 : Les 10 entreprises saoudiennes qui ont le vent en poupe (LinkedIn Top Startups 2022: The 10 Saudi companies on the rise)
➢ Turquie, ci-dessous des liens sur les startups turques (6 689, Tracxn)
- Les meilleures entreprises et startups des technologies de l'information pour lesquelles travailler en Turquie en 2023 |Wellfound (anciennement AngelList Talent) (Best Information Technology Companies and Startups to Work for in Turkey 2023 |
Wellfound (formerly AngelList Talent))
- Liste des meilleures startups turquesCrunchbase Hub Profile (List of top Turkey Startups - Crunchbase Hub Profile)
- Startups en Turquie | Tracxn (Startups in Turkey | Tracxn)
- Ecosystème des startups en Turquie - Guide pays (Turkey Startup Ecosystem Country Guide)
➢ Indonésie, voici quelques liens sur les startups indonésiennes (6,898, Tracxn)
- 50 startups indonésiennes avec une croissance rapide à suivre de près (50 fast-growing Indonesian startups to look out for)
- LinkedIn Top Startups 2022 : Les 15 entreprises indonésiennes en pleine ascension (LinkedIn Top Startups 2022: The 15 Indonesian companies on the rise)
- Startups en Indonésie | Tracxn (Startups in Indonesia | Tracxn)
- Liste des meilleures startups indonésiennesCrunchbase Hub Profile (List of top Indonesia Startups - Crunchbase Hub Profile)
Près de 25 pays de l'OCI sont mentionnés dans le classement des 100 premiers pays (États membres de l'ONU) qui progressent vers la réalisation des 17 ODD, THE 17 GOALS | Sustainable Development ''Un score de 100 indique que tous les ODD ont été atteints..." Et le pays en tête, la Finlande, a un score de 87 tandis que le pays de l'OCI le mieux classé, l'Azerbaïdjan, a un score de 73. Rankings.
''Le Forum des Bourses de l'Organisation de la Coopération Islamique (OICEF) fournit une plateforme dédiée, centralisée et stimulante pour 44 bourses nationales et 2 bourses régionales, 13 bourses de matières premières, et 22 dépositaires centraux de titres (CSD) (membres) dans 48 des 57 Etats membres de l'OCI... Les réunions annuelles permettent de faire le point sur les activités, de partager les expériences, de débattre des idées sur les défis et les opportunités. Les groupes de travail entreprennent des projets à long terme, actuellement axés sur les métaux précieux, les indices et la durabilité " https://www oicexchanges org/files/OICEFStat isticsReport.pdf
Les données (ci-dessous), des actions (cotées à la capitalisation boursière) aux introductions en bourse (et fonds levés), au marché des dérivés naissant et aux marchés de la dette en expansion, proviennent de la couverture optique (moins d'analyse, ultérieurement) des bourses des pays de l'OCI Les trois (3) pays de l'OCI du G20, l'Arabie Saoudite (Tadawul at Market Summary), l'Indonésie (IDX at https://www idx co id/en) et la Turquie (BIST at Borsa Istanbul), sont les leaders du marché des actions de l'OCI, avec une mention honorable pour la Bursa Malaysia de Malaisie, le Dubai Financial Market et l'ADX des Émirats
Arabes Unis
Bien que le ratio de la capitalisation totale du marché par rapport au PIB total de l'OCI soit d'environ 112 % (en 2021), voir ci-dessous, mais si nous excluons les valeurs aberrantes de Bursa Malaysia (111 %), ADX (123 %), Tadawul (321 %) ainsi que les deux bourses d'Iran (IFB (107 %) et TSE (577 %)), la réalité est que le marché des capitaux au sein de l'OCI connait une croissance émergente et est en expansion, car le système financier (financement des entreprises/prêts) est dominé par les banques https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf https://www oicexchanges org/files/OICEFStatisticsReport
Un certain nombre de ces pays, de l'Arabie Saoudite aux Emirats arabes unis, en passant par la Turquie, à la Malaisie et à l'Indonésie, ont des aspirations économiques fondées sur la connaissance, dans le cadre de leur vision 2030 De plus, le développement et l'expansion de leurs écosystèmes respectifs de startups et de marché des capitaux en seront les principaux moteurs.
Le marché des produits dérivés en est à son tout premier stade de développement, sous l'impulsion de la Borsa Istanbul (BIST) et de la Bursa Malaysia (BM). De plus, il offre d'énormes possibilités de croissance, y compris dans un cadre d'investissement, en créant l'indice VIX, le CBOE Volatility Index (VIX) : Qu'est-ce qu'il vaut en matière d'investissement ? (CBOE Volatility Index (VIX): What Does It Measure in Investing?) et l'indice VIX (VIX Index).
Le tableau ci-dessous présente le paysage des produits dérivés dans l'OCI et le volume des transactions. Étant donné qu'il est encore à un stade de développement naissant, il existe une énorme opportunité de développement qui donnera lieu à plus de produits financiers, à plus d'acteurs du marché, à plus de liquidités, etc
▪ Stock Futures (Contrats à terme sur actions) : «...un volume des transactions de 1,7 milliard de contrats en 2021, soit une augmentation annuelle de 46 %. »
▪ Stock Index Futures (Contrats à terme sur indices boursiers) : « volume des transactions de 97,8 millions de contrats en 2021, avec une baisse annuelle de 7 %.»
▪ Interest Rate Futures (contrats à terme sur les taux d'intérêt) : « volume des transactions de 147 contrats en 2021 avec une baisse annuelle de 69 % »
▪ Currency Futures (Contrats à terme sur devises) : «Borsa İstanbul a négocié 96,2 millions de contrats en 2021, soit une augmentation annuelle de 53 % »
▪ Commodity Futures (Contrats à terme sur les matières premières) : «...avec 150,7 millions de contrats négociés en 2021, soit une baisse annuelle de 13 % ''
▪ Stock Options (Options sur actions): « avec 2,8 milliards de contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 891 % »
▪ Stock Index Options (Options sur indices boursiers) : « avec 421 772 contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 17 % »
▪ Currency Options (Options sur devises) : « avec 748 351 contrats négociés en 2021, soit une baisse annuelle de 22 %. »
▪ Commodity Options (Options sur matières premières) : « avec 95 205 contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 50 % »
▪
▪ « La valeur en circulation des instruments de dette cotés sur les bourses de l'OCI était de 505,1 milliards de dollars avec une baisse annuelle de 17 % en 2021 La valeur des échanges pour les 3 513 instruments était de 1.120 milliards de dollars avec une augmentation annuelle de 13 % » https://www oicexchanges org/files/OICEFStatisticsReport pdf https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf
Ce qui précède est une couverture du développement du marché des capitaux et des opportunités dans l'OCI. Il y a, en outre, une autre opportunité: les marchés des capitaux islamiques/investissements. La Banque asiatique de développement (Islamic Finance | Asian Development Bank) et le FMI (The IMF and Islamic Finance) constituent de bonnes sources d’informations pour comprendre les marchés de capitaux islamiques.
Il convient de noter que tous les fournisseurs d'indices ont des indices islamiques :
- S&P 500 Shariah | S&P Dow Jones Indices
- Dow Jones Islamic Market World Index (information complète, j'ai dirigé une équipe chez DJ Indexes en 1999 pour lancer le premier indice d'actions islamiques au monde par un fournisseur d'indices).
- Islamic Indexes - MSCI
- FTSE Global Equity Shariah Index Series (propriété de LSEG)
- Customized Islamic Indexes | IdealRatings
« Selon le rapport sur la stabilité de l'industrie publié par le Islamic Financial Services Industry (IFSI) qui est une composante de Islamic Financial Services Board (IFSB) - l'un des principaux organismes de l'industrie islamiquel'industrie de la finance islamique a atteint 2.700 milliards de dollars en 2020, avec une croissance annuelle de 11 % La part des marchés de capi-
-taux islamiques est de 31 %, avec une valeur de 833,3 milliards de dollars et une croissance annuelle de 27 %. En termes de titres conformes à la charia disponibles pour le négoce, sur la base des réponses fournies par 5 bourses de l'OCI, il y a 380 produits de sukuk (une augmentation annuelle de 13 %) avec la valeur en circulation atteignant 79,0 milliards de dollars (une augmentation annuelle de 18 %) et la valeur de négoce de 21,1 milliards de dollars (une augmentation annuelle de 30 %) en 2021. Le nombre d'actions conformes à la charia est de 1 913 en 2021, avec une augmentation annuelle de 6 %. Il y a également 51 fonds conformes à la charia, y compris des ETF et des REIT, avec une diminution annuelle de 6 %. »
L'OCI est une zone de marchés émergents, dont un sous-ensemble comprend les marchés émergents déjà bien établis que sont la Turquie, l'Arabie saoudite et l'Indonésie, avec une mention honorable pour la Malaisie et les Émirats arabes unis Les perspectives des marchés émergents pour 2023 sont plus favorables que celles des marchés développés Par conséquent, les pays de l'OCI concernés représentent une opportunité pour les bourses, les entreprises et les investisseurs
Le Fonds monétaire international (International Monetary Fund) prévoit qu'un tiers de l'économie mondiale sera en récession, avec un ralentissement simultané aux États-Unis, en Europe et en Chine, car « le monde est confronté à une année 2023 » plus difficile « que les 12 mois précédents » Son directeur soutient même que «la récession frappera un tiers du monde cette année » | Financial Times (Recession will hit a third of the world this year, IMF chief warns | Financial Times )
« La croissance économique devrait se poursuivre dans les marchés émergents en 2023, sous l'impulsion de la Chine, de Hong Kong et de la Thaïlande, ainsi que de la croissance résiliente du Moyen-Orient. En revanche, le PIB des marchés développés devrait chuter à un niveau très proche de zéro Par conséquent, l'écart entre la croissance du PIB des marchés émergents et celle des marchés développés devrait se creuser, passant de 1 % en 2022 à 3,5 % et 3,0 % en 2023 et 2024 respectivement Cela constitue une toile de fond solide pour les prix des actifs des pays émergents, même si l'écart entre les marchés émergents et les marchés développés se creuse dans une moindre mesure, comme le prévoit le Fonds monétaire international (FMI) dans ses dernières Perspectives de l'économie mondiale d'octobre 2022 »
[Le graphique ci-dessous montre que les actions des pays émergents ont tendance à surperformer les actions des pays développés lorsque la "prime de croissance « des pays émergents augmente »] les cotations, les entreprises et les produits financiers, qu'ils proviennent de fonds souverains, de ''Family offices'', de portefeuilles de sociétés de capital-investissement et de capital-risque, de privatisations d'entreprises publiques, de start-ups en phase avancée développement, de PMEs, etc., il s'agit d’établir des liens (avec ces pays) L'intérêt pour les entreprises d'être cotées ou intercotées est d'exploiter les liquidités (à disposition des pays développés) à la recherche d'une ouverture sur les marchés émergents en raison de la présence de fonds souverains, leur affiliation à l'OPEP, de leur classement en matière d'innovation, leur croissance démographique, de l'émergence d'un écosystème de startups, de l'expansion des marchés de capitaux et de l'alignement sur les ODD de l'ONU
Après une année 2022 éprouvante, les ‘‘chasseurs’’ d'entreprises et de start-up, les analystes et les responsables du développement commercial sont chargés de parcourir le monde en quête d'opportunités commerciales viables et accessibles ; les pays des marchés émergents de l'OCI sont des fruits à portée de main pour la cueillette.
Pour les bourses des pays développés, courtisant
Pour ceux qui cherchent à accéder à des données vastes et croissantes, du consumérisme aux startups et aux entreprises, à monétiser sous forme d'offres de produits pour leurs clients qui recherchent des opportunités, le ‘packaging and play’ des pays de l'OCI sélectionnés est une situation triplement gagnante
Contextualisation
e plus en plus, ces dernières années, on assiste à une révolution technologique et numérique qui, semble-t-il, a touché la quasi-totalité des secteurs d’activités Leur introduction et leur utilisation ont eu de nombreuses et profondes transformations au sein de nos sociétés Elles ont permis d’améliorer le quotidien des individus, en leur permettant de réaliser des économies en ressources et en temps
Le secteur de la finance est l’un de ceux qui ont fortement bénéficié des récentes avancées de l’intelligence artificielle. En effet, dans ce secteur, l’avènement de la révolution technologique et numérique a entrainé la création et l’utilisation de systèmes de paiement innovants De l’utilisation du numérique par les banques et les autres établissements financiers pour fournir des services modernes et simplifiés à la clientèle, à l’amélioration de l’inclusion financière des populations exclues des canaux conventionnels de financement par l’introduction des services financiers via le mobile money (le téléphone portable) en passant par l’arrivée massive de start-up FinTech (Technologie financière) ainsi que de géants du numérique sur ce segment, le numérique s’est parfaitement incrusté dans les moindres détails de la vie sociale des hommes.
Dans cette vague de mutations dans le secteur financier, la cryptomonnaie est apparue comme l’un des principaux systèmes de paiement révolutionnaires à usage professionnel et/ou personnel qui est en train d’avoir son empreinte sur la marche du secteur
Fondées sur la Blockchain, une technologie innovante et robuste réputée inviolable, les nouveautés introduites par les principes de fonctionnement de ces « nouvelles monnaies » ainsi que leur véhicule de circulation ont fait que de nombreuses personnes ont commencé à s’y intéresser. Certains par simple curiosité afin d’approfondir leurs connaissances de ce nouveau champ de la finance. D’autres par contre les rejettent carrément du revers de la main Alors, qu’est-ce que c’est qu’une cryptomonnaie ? Que sait-on de la technologie Blockchain ? Et finalement quels sont les avis des savants sur la compatibilité à la charia de ces formes de « monnaies » ?
Les cryptomonnaies, des monnaies pas forcément comme les autres
Une cryptomonnaie est une « monnaie » numérique totalement décentralisée qui utilise des algorithmes cryptographiques (codage informatique) et un protocole nommé blockchain pour assurer la fiabilité et la traçabilité des transactions Susceptibles d’être stockées seulement qu’à travers des portefeuilles numériques bien protégés à l’aide d’un code secret détenu par leur propriétaire, les cryptomonnaies sont entièrement virtuelles. Pour cela, elles ne dépendent, jusqu’à maintenant, non seulement d’aucune institution financière centrale, mais aussi, ne bénéficient d’un point de vue juridique, d’aucun statut de cours légal qu’a normalement une monnaie Néanmoins, il semble qu’elles ont une existence réelle puisqu’elles sont utilisées à travers des plateformes d’échanges telle que Binance (plus grande bourse d’échange de cryptomonnaies au monde avec plus de 150 cryptomonnaies), Coinbase, Bitstamp, etc. et servent, comme les autres monnaies existantes, à l’achat et la revente en ligne des cryptoactifs sur des plateformes dédiées. Ces derniers constituent la représentation digitale d’un projet informatique auquel on attribue une certaine valeur, et qui en plus, sont susceptibles de se négocier sur un marché Ce sont des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale. Il existe à ce jour dans le monde plus de cinq mille cryptomonnaies en circulation. Cependant, les 10 premières les plus connues parmi elles, selon le site N26, sont le Bitcoin (BTC), l’Ether (ETH), Binance Coin (BNB), le Teher (USDT), le Solano (SOL), le XRP, le Cardane (ADA), USD Coin (USDC), Terra (LUNA) et Avalanche (AVAX), etc.
Des procédés innovants de validation des transactions
Deux principes essentiels permettent d’identifier les cryptomonnaies: elles sont qualifiées de monnaies pair-à-pair, c’est-à-dire que leur mode de fonctionnement est indépendant d’une institu-
-tion financière officielle telle qu’une banque centrale et elles ne sont pas aussi éditables sous une forme physique car n’existant pas sous forme de pièces et de billets. Elles ne sont donc pas adossées à une devise
Gérées conjointement par l’ensemble des utilisateurs qu’on appelle mineurs ou nœuds, et par certaines grandes institutions, en l’occurrence les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon)1, les cryptomonnaies sont caractérisées par un fonctionnement relativement simple et facile à comprendre Ce mécanisme offre trois possibilités aux utilisateurs pour pouvoir s’acquérir des cryptomonnaies La première possibilité est celle du minage ou de la preuve de travail (proof of work, en anglais). Ce principe a été mis au point par la technologie du Bitcoin Des informaticiens (les mineurs) entrent en concurrence pour valider les transactions Ainsi, ils conçoivent et améliorent des algorithmes qui sécurisent la blockchain et reçoivent en récompense des unités monétaires virtuelles La preuve d'enjeu, de participation ou d'intérêt, (proof of stake, en anglais) constitue la seconde possibilité Elle consiste pour un utilisateur à prouver aux autres connectés au réseau, lors d’une transaction, qu’un des leurs est en possession d'une certaine quantité de cryptomonnaie ou jetons (token, en anglais) pour réaliser ses transactions. Cela étant, celui-ci reçoit en échange une récompense Ce principe étant relativement difficile à mettre en œuvre, il est parfois remplacé par la preuve d'enjeu déléguée où les utilisateurs élisent des délégués au prorata du nombre de token qu'ils possèdent. Ces délégués valident ensuite les blocs en échange d'une rémunération. La dernière possibilité est celle de l’achat direct des cryptomonnaies En effet, faute de pouvoir participer à la preuve de travail ou d'enjeu, il est toujours possible, à travers des plateformes dédiées, d'acheter de la cryptomonnaie
La Blockchain, une technologie robuste jugée inviolable
Développée et rendue publique lors de la parution du livre blanc du Bitcoin (BTC) à partir de 2008, la blockchain (ou les chaînes de blocs, en français) est, en premier lieu, une technologie de stockage et de transmission d’informations qui prend la forme d’une grande base de données. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle. Plus concrètement, la blockchain permet à ses utilisateurs, connectés en réseau, de partager simultanément des données, sans intermédiaire, avec tous les utilisateurs Elle a l’avantage d’être rapide et fortement sécurisée, disposant d’un vaste champs d’application, au-delà même de celui des cryptomonnaies/crypto-actifs Selon certaines sources, en ce 21ème siècle, de nombreux secteurs sont concernés par cette technologie, notamment ceux des assurances, l’industrie, l’énergie, la logistique et d’autres comme la santé, l’immobilier, le luxe, l’aéronautique, etc , potentiellement intéressés. A ce jour, malgré quelques cas de vols sur certaines plateformes de trading en cryptomonnaies (comme exemple, le braquage de CoinDash et le vol de 7,4 millions de dollars), en général, elle reste une technologie robuste et innovante avec un système de sécurité jugée infaillible. Cependant, compte tenu de la possibilité d’un développement futur de la technologie, les développeurs de la blockchain doivent veiller à toujours actualiser leurs connaissances afin de rester en phase avec les réalités du secteur.
Au moins un milliard d’utilisateurs des cryptomonnaies au terme de 2022
L’avènement des cryptomonnaies/cryptoactifs a introduit ce qu’on appelle désormais dans le jargon, la finance décentralisée ou DeFi pour « Decentralized Finance » Introduite pour la première fois en 2009 avec l’arrivée sur le marché du Bitcoin, qui demeure à ce jour la cryptomonnaie la plus aboutie selon certains experts, le nombre d’utilisateurs de ces actifs numériques continue de croitre fortement. En effet, un nombre croissant d’individus les utilise aujourd’hui pour effectuer leurs transactions. Estimé à 106 millions d’utilisateurs en 2021, selon des données officielles, le nombre d’utilisateurs des cryptomonnaies à travers le monde a atteint 295 millions en 2022, soit une croissance de plus de 178%. De plus, selon un rapport de
Crypto com (une application en ligne spécialisée dans les actifs numériques), prévoyait qu’il y aurait au moins un milliard d’utilisateurs des cryptomonnaies dans le monde à la fin de l’année. Cependant, bien qu’assisses sur les technologies Blockchain, réputées inviolables qui sécurisent les opérations effectuées, la grande instabilité des cryptomonnaies due à leur grande volatilité constitue l’un de leurs principaux inconvénients. A part ce principal inconvénient, il y a lieu de préciser aussi le fait que certains savants leurs reprochent aussi d’être des canaux de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux
La problématique de la conformité à la charia des cryptomonnaies demeure à ce jour l’une de celles qui font débat entre les érudits du droit islamique des affaires Quels regards la finance islamique porte-elle sur les cryptomonnaies ?
Divergences d’opinions savantes sur la conformité des cryptomonnaies
Se basant sur le développement des débats actuels en ce qui concerne la conformité des cryptomonnaies aux principes et valeurs de la finance islamique, il est possible de regrouper les avis des savants en trois groupes D’abord, il y a ceux qui ont émis des fatwa (jurisprudences) stricts interdisant l’usage des actifs numériques. Ensuite, on a ceux qui adoptent une position plutôt modérée ou neutre. Enfin, le troisième groupe est composé des jurisconsultes qui ont commencé à émettre des certificats de conformité à la charia pour certaines cryptomonnaies, autorisant de facto leur utilisation par les individus soucieux du respect de la charia.
Parmi les érudits du premier groupe, interdisant l’usage des cryptomonnaies, deux arguments sont dans la plupart des cas avancés pour soutenir leur décision : la grande volatilité des cryptomonnaies et l’absence d’une autorité centrale régulatrice Dans cette veine, intéressons-nous tout d’abord à la fatwa de Sheikh Sulaiman Al-ruhayli. Il affirme non seulement que l’absence d’une autorité centrale chargée de réguler ce type de monnaie engendre un risque (gharar) pour ceux qui l’utilisent, d’où, son caractère instable et spéculatif, mais aussi, il cite l’absence d’une composante de valeur dans les monnaies cryptées en faisant un rapprochement avec l’or Ce dernier argument avancé tendrait à réfuter implicitement l’usage des monnaies fiduciaires. Aussi, nous pouvons citer également la fatwa du grand mufti d’Égypte, Chawki Allam, qui a pris officiellement position contre le Bitcoin, qu'il assimile à un jeu de hasard, interdit en Islam, et qu'il soupçonne de permettre le financement du terrorisme De plus, un groupe de huit juristes en charia, constituant Wifaq Al-ulama, s’est penché vers le même constat d’interdiction de l’usage des cryptomonnaies sous les motifs de fraude et de mauvais usage des fonds pour des buts malicieux Dans ce même ordre d’idées, en novembre 2017, l’Office National des Changes, un organe indépendant du Ministère des Finances du royaume du Maroc, a interdit les transactions en cryptomonnaies sur le territoire marocain. Selon les arguments avancés, cet organe les qualifiait de ‘’système de paiement occulte et non adossé à un organisme financier‘’. Et il précise que le recours aux monnaies virtuelles comporte d’importants risques pour les utilisateurs.
Quand au second groupe de savants, il comprend les savants qui ont opté pour la règle qui consiste en l’acceptation a priori de tout contrat jusqu’à ce qu’un élément de prohibition apparaisse Parmi eux, nous pouvons citer l’opinion du Professeur Monzer Kahf, consultant et formateur en banque et finance islamique, qui affirme que les Bitcoin comme toute autre cryptomonnaie devraient être traitées comme n’importe quelle autre monnaie. Selon lui, l’échange des cryptomonnaies devrait subir les même conditions d’échange des monnaies en charia à savoir : un échange spot (au comptant) et l’interdiction des transactions spéculatives
Dans ce même groupe ou dans son prolongement, on a la conception de certains érudits islamiques, et non des moindres, selon laquelle la cryptomonnaie est considérée comme autorisée et halal en vertu de la charia C’est dans ce sillage qu’on constate, depuis un certain temps, l’octroi de certificats de conformités à la charia à plusieurs plateformes de cryptomonnaies récemment créées par des fondations ou jurisconsultes musulmans. En effet, le Mufti Muhammad Abu-Bakr, spécialiste de la charia ayant à son actif plusieurs années d’expériences dans la finance islamique et l’application de la charia dans les situations de la vie quotidienne, a clairement indiqué que la cryptomonnaie est autorisée en vertu des règles de la charia. L’avis du Dr Ziyaad Mahomed, président du Comité Charia chez HSBC Amanah en Malaisie, rejoint celui du Mufti Muhammad Abu-Bakr. Selon lui, la charia n’exige pas que les monnaies aient une valeur intrinsèque Selon lui, si cela était le cas, les monnaies fiduciaires en papier n’auraient pas remplacé les dinars et les dirhams en or et en argent. La seule exigence est qu’il devrait y avoir un consensus social sur le fait que la monnaie a de la valeur et peut être utilisée pour les transactions Dans le même temps, Dr Ziyaad met en garde contre la volatilité excessive des cryptomonnaies dans les circonstances actuelles et considère la fluctuation rapide des prix comme irrationnelle et préoccupante. En outre, il se montre réticent quant au trading de Bitcoin, car il s’agit selon lui d’une activité entièrement spéculative
De son côté, le mufti Faraz Adam, Directeur exécutif de Amanah Advisors, fait valoir que malgré toutes les inquiétudes, la cryptomonnaie peut être halal selon des conditions Ce sont des actifs auxquels une valeur est attachée et qui répondent à la définition de “Maal” (chose utile qui peut être stockée ou sécurisée pour être utilisée au moment du besoin) tant qu’ils ont une validité légale Selon lui, bien que les investissements en cryptomonnaies soient indésirables, ils ne sont pas pour autant haram dans tous les cas.
Point de vue de la Shariyah Review Bureau (SRB)
La SRB est une société de conseil en charia basée à Bahrein. Elle a des représentations aux
Caractéristiques
USA, en Europe, en Afrique et elle travaille avec des institutions financières telles que des banques et compagnies Takaful, des gestionnaires d'actifs islamiques, et des fintech islamiques, pour relever leurs défis en matière de conformité à la charia
Typologie des cryptomonnaies selon le Shariyah Review Bureau (SRB)
Bien que les types de cryptomonnaies soient très variés dans leur conception et leur fonction, la
Conformité à la charia
Types de tokens
Token de travail
Donnent aux propriétaires le droit de contribuer, de gouverner, et/ou de "travailler" sur une blockchain Un exemple serait Maker (MKR), qui donne à ses propriétaires la possibilité de diriger une organisation qui gère la stabilité d'une pièce sous-jacente (DAI).
Token d’utilité
Représentent des droits sur des services ou des unités de services qui peuvent être achetés Ces jetons peuvent être comparés à des clés API, utilisées pour accéder au service
Token adossé à des actifs
Adossé à un actif représente une créance sur un actif sous-jacent Pour réclamer le sousjacent envoie le jeton à l'émetteur
Token de revenu
Emis sous la promesse d'une participation aux revenus futurs, même s'il n'y a généralement aucune obligation légale pour les entreprises d'honorer de telles promesses
Le commerce des jetons de travail est conforme à la charia
Token d’actions
Censés représenter une participation au capital de la société émettrice, donnant aux détenteurs de jetons (actionnaires), une participation aux dividendes futurs reflétant une certaine forme de propriété dans le projet également
Peuvent être conformes à la charia Doivent cependant être soumis à un test de conformité
Sont similaires aux Sukuk al-Ijarah et aux Sukuk al-Murabahah Sont conformes à la charia
Il est possible de structurer ces jetons d'une manière conforme à la charia en donnant aux investisseurs une part de capital et une part de risque
Sont similaires à l'achat d'actions d'une société Avant d'investir dans ces jetons, un examen de l'activité principale de l'entreprise et des finances doit être effectué comme la méthode de filtrage des actions
Peuvent être conformes à la Shariah en fonction de la structure et de la convention de ces jetons
Token de rachat Emis sous la promesse d'une plus-value soutenus par la promesse de l'entreprise de racheter et détruire les jetons une fois que des revenus durables se matérialisent
Toutefois, si la seconde vente est subordonnée au contrat de vente initial et qu'elle est convenue dans un seul contrat, il pourrait y avoir potentiellement un risque de non-conformité à la charia
SRB distingue six types qui sont les plus courants à savoir : les tokens de travail, tokens d'utilité, tokens adossés à un actif, tokens de revenus, tokens d’actions et les tokens de rachat.
1. Les tokens de travail
Ils donnent aux propriétaires le droit de contribuer, de gouverner, et/ou de "travailler" sur une blockchain Un exemple est Maker (MKR), qui donne à ses propriétaires la possibilité de diriger une organisation qui gère la stabilité d'une pièce sous-jacente
2. Tokens d'utilité
Les jetons d'utilité représentent des droits sur des services ou des unités de services qui peuvent être achetés Ces jetons peuvent être comparés à des clés API, utilisées pour accéder au service
3. Tokens adossés à des actifs
Le jeton adossé à un actif représente une créance sur un actif sous-jacent. En cas de réclamation, l’actif sous-jacent envoie le jeton à l'émetteur
4. Tokens de revenus
Jeton émis sous la promesse d'une participation aux revenus futurs, même s'il n'y a généralement aucune obligation légale pour les entreprises d'honorer de telles promesses
5. Tokens d'actions
Jetons censés représenter une participation au capital de la société émettrice, donnant aux détenteurs de jetons (actionnaires), une participation aux dividendes futurs reflétant une certaine forme de propriété dans le projet également
6. Tokens de rachat
Jetons émis sous la promesse d'une plus-value soutenus par la promesse de l'entreprise de racheter et détruire les jetons une fois que des revenus durables se matérialisent
Selon la SRB, les crypto-actifs constituent un moyen innovant pour lever des fonds. Ils peuvent être conformes à la charia s'ils sont structurés correctement Et elle précise qu’un investisseur ne doit investir que dans des jetons qui ont fait l'objet d'un examen par la Charia qui déterminera si l'activité principale du projet est conforme à la charia.
Filtre du test de conformité à la charia des cryptomonnaies utilisé par la SRB
La Shariyah Review Bureau (SRB) qui a déjà procédé à des délivrances de certificats de conformité à la charia de certaines stablecoins à des organisations fonde son analyse sur le droit islamique de classification. Selon cette loi, les objets qui font l’objet de négoce entrent généralement dans l’une des cinq catégories suivantes : Mãl (propriété), Manfa'ah (usufruit), Haqq (droit), Dayn (dette), aucune des catégories précédentes.
1. Mãl (propriété)
D'un point de vue linguistique, le Mãl en langue arabe fait référence à tout ce qui peut être acquis et possédé ; qu'il s'agisse d'un bien corporel ('ayn) ou d'un usufruit (manfa'ah) ; par exemple, l'or, l'argent, les animaux, les plantes et les avantages dérivés des biens comme le fait d'habiter une maison, de conduire un véhicule, etc
Les deux critères essentiels pour définir le Mãl selon les Hanafis sont la "désirabilité" et la "stockabilité" (possibilité de stockage).
2. Manfa'ah (usufruit)
Le Manfa'ah est dérivé du Mãl sur la base de l'utilité fournie par le Mãl
Il existe une divergence de vue entre les juristes des principales écoles du droit islamique. Certains d’entre eux ne reconnaissent pas le Manfa’ah comme Mãl Ils soutiennent que l'usufruit n'est pas quelque chose qui existe indépendamment ; il est seulement dérivé de l'utilisation et de la consommation de Mãl.
3. Haqq (droit)
Le terme "Haqq" est un concept large qui englobe les droits de propriété (Haqq Mãlï) et les droits non patrimoniaux englobe les droits de propriété (Haqq Mãlï) ainsi que les droits autres que ceux de propriété. Un Haqq Mãlï est le droit qui est lié à la propriété (Mãl), à l'usufruit (Manfa'ah) ou à
la dette (Dayn).
4. Dayn (dette)
Dayn est une obligation et une dette envers une autre personne qui repose sur la personnalité juridique
De ce qui précède, il ressort que les oulémas (érudits) ont différents points de vue concernant la conformité à la loi islamique de l’usage des cryptomonnaies dans les transactions Alors que certains les jugent d’être des actifs fortement spéculatifs et incertains, et donc interdit, d’autres par contre, admettent qu’elles sont permises et halals Malgré cela, de plus en plus de personnes achètent et utilisent les cryptomonnaies en tant que monnaie et outil d’investissement.
Des délivrances de certificats de conformités à la charia
En dépit du débat qui prévaut jusqu’à présent dans le rang des experts du droit islamique des affaires sur la compatibilité des cryptomonnaies à la charia, un certain nombre de plateformes ou de monnaies cryptées, récemment créées, ont commencé à obtenir des certificats de conformité à la charia de leurs activités. Nous mettons en exergue ces cryptomonnaies et les instituts juridiques émetteurs de ces certificats.
Le X8C : Un stablecoin déclaré compatible avec la charia
Développée et commercialisée par la fintech X8 AG, basée à Zug en Suisse, c’est le Shariyah Review Bureau (SRB), agrée par la Banque Centrale de Bahreïn, qui a délivré le certificat de compatibilité à la charia à la startup pour son stablecoin. Cette cryptomonnaie est basée sur la blockchain Ethereum et est adossée à un panier composé de huit (8) devises fiduciaires et de l’or. En remettant cette certification de compatibilité à la charia de cette monnaie cryptée, la SRB a affirmé que cette cryptomonnaie était conforme à la charia, car l’interdiction par l’islam de la spéculation monétaire est ici respectée, et considère que les échanges de ce stablecoin sont analogues au « transfert de droits », qui est légitime au regard de la charia.
Stellar (XLM) et NOORCOIN certifiés conformes à la charia
Stellar, une importante Start-up du secteur des cryptomonnaies, a aussi obtenu la certification halal à Bahreïn pour son altcoin2 Stellar (XLM). Stellar est une fintech spécialisée dans le domaine du transfert d’argent et de la tokenisation des actifs En recevant cette certification, la fintech a affirmé être la première, utilisant la technologie Blockchain, à s’être investie dans ce domaine Dans le même temps, une autre crypto-entreprise, NOORCOIN, avec son jeton d’utilité, a obtenu son certificat de conformité à la charia du Comité Consultatif Mondial de la charia et revendique, elle-aussi, être la pionnière dans le domaine du transfert d’argent
Islamic Coin (ISLM) certifié halal
Fondée par ICNetwork Ltd, une entreprise technologique à financement privé, Islamic Coin (ISLM) est un actif numérique halal utilisé comme une pièce de monnaie et jugée conforme à la charia par le comité charia de l’entreprise composé de cinq (5) éminences en droit islamique des affaires et en finance Ce comité est composé de Sheikh Dr. Essam Khalaf Al-Enezi, Sheikh Dr. Nizam Mohammed Saleh Yaquby, Sheikh Mohamed Abdel Hakim Mohamed, Sheikh Dr. Mohamed Zoeir et Sheikh Mohamed Fathiddin Beyanouni Cette cryptomonnaie est basée sur la technologie Blockchain native Haqq développée principalement à partir de celle de l’Ethereum et du Cosmos L’une de ses particularités est qu’elle a été créée pour servir la communauté musulmane en promouvant les valeurs islamiques Aussi, son offre totale est limitée et 10 % de chaque émission est automatiquement consacré à des causes philanthropiques.
Les premières certifications halals des Non Fongibles Token (NFT)
Une grande première dans l’univers des cryptomonnaies avec l’émission des premiers certificats conformes à la charia des NFT (Jetons Non Fongibles) délivrée par Shariah Experts Ltd Ces certificats ont été émis à travers SouqNFT, une plateforme d’émissions et de transactions sur les NFT appartenant à MRHB DeFi, une entreprise spécialisée dans la finance éthique décentralisée (DeFi) conforme aux principes de la sharia. La plateforme de cryptomonnaies, Cache Gold, adossée à un actif réel (or) et basée à Singapour, devient ainsi la première à bénéficier de la certification halal sous forme de NFT. Un NFT est un actif numérique représentant un objet réel (art, vidéo, audio, objet, etc.) qui peut s’échanger avec des cryptomonnaies Contrairement aux cryptomonnaies qui sont fongibles (une unité pouvant être remplacée par une autre de même nature), les NFT sont uniques par nature et ont une signature numérique qui leur est propre. Il convient de rappeler que déjà des initiatives de création de marketplace de NFT se multiplient de plus en plus dans l’industrie de la finance islamique En plus de SouqNFT de MRH Defi, on peut citer l’initiative
-mières mosquées du Royaume-Uni à accepter le paiement en cryptomonnaies des dons et de la Zakat. Selon l’imam de la mosquée, cette initiative introduite en 2018 a permis à la mosquée de multiplier par trois le montant de la Zakat collectée pendant le mois de ramadan de la même année Cette action pourrait être considérée comme l’une des conséquences directes des avis de conformité à la charia de certaines cryptomonnaies émises.
Nomination d’un responsable des actifs virtuels à la banque centrale de l’Arabie Saoudite
Saoudi Central Bank, la Banque Centrale du royaume de l’Arabie Saoudite, anciennement connue sous le nom de SAMA (Saudi Arabian Monetary Authority), avait procédé à la nomination de monsieur Mohsen Alzahrani pour piloter son programme d’actifs virtuels et son projet de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC) que conduisent les autorités
Crypto-actifs Entreprise émettrice Certification
de FUNOON, un autre marketplace de NFT soucieuse de la conformité aux principes de la sharia De même, il existe IBF Net avec sa plateforme Credence qui permet de créer des NFT sharia compatibles ainsi que son extension, Affluence, un marketplace permettant d’échanger des NFT sharia compatibles avec des fonctionnalités de paiement BNPL (Buy Now Pay Later)
La mosquée Shacklewell Lane a autorisé les dons et la distribution de la Zakat en cryptomonnaies
Située dans l’Est de Londres, la mosquée Shacklewell Lane est devenue l’une des pre- monétaires pour doter le royaume d’une MNBC
En dépit d’une apparente adoption des cryptomonnaies par une frange importante de la population saoudienne (3 millions de saoudiens, soit 14% de la population adulte), révélée par les résultats d’une enquête réalisée en mai 2022 par la plateforme cryptographique KuCoin, cette nomination de monsieur Alzahrani avait été vue comme un véritable changement de paradigme de l’Arabie Saoudite Pour cause, jusqu’à récemment, les autorités ont toujours adopté une approche plus prudente à l'égard des actifs virtuels, les responsables s'inquiétant de leur nature
Ce choix qui s’inscrit dans la dynamique des nouvelles stratégies et ambitions de la « Vision 2030 du royaume » consistant à mettre davantage l’accent sur l’accès à la numérisation et l’utilisation accrue de la technologie nous permet de s’interroger : Et si la Saoudi Central Bank, la Banque Centrale d’Arabie Saoudite, était en passe d’autoriser l’usage des cryptomonnaies ?
Les jours et mois à venir permettrons de mieux se faire une idée sur cette problématique
Récapitulatif
Les profondes transformations induites par la révolution technologique et numérique ont favorisé l’entrée de systèmes de paiement innovants dans le secteur de la finance. Les cryptomonnaies, fondées sur la technologie blockchain, apparaissent dans ce secteur comme l’une des plus importantes de ces innovations Fluidité des échanges à travers le monde, facilitation et augmentation des interactions au plan local et même au-delà des frontières, amélioration de l’inclusion financière, sécurité et décentralisation des opérations (…) sont autant d’avantages inhérents aux cryptomonnaies Cependant la forte volatilité que connait ces actifs fait peser sur eux un certain nombre de risques que mettent en avant ses détracteurs pour trancher en faveur d’une interdiction de leur usage. Perçues par beaucoup comme un nouveau champ dont plusieurs aspects doivent encore faire l’objet de beaucoup plus de clarification, les cryptomonnaies méritent pourtant que l’on s’y intéresse davantage pour une connaissance plus approfondie du domaine. A l’ère où la révolution technologique et numérique apporte nouveauté, efficacité et efficience dans divers secteurs, celui de la finance islamique ne peut pas rester en marge de cette dynamique A l’examen des avis des savants sur la problématique de la conformité à la charia des cryptomonnaies et leur usage comme monnaie pour réaliser des transactions, il ressort clairement que les points de vue divergent sur la question On peut donc en déduire, en adoptant le point de vue de Daniel Ahmed, responsable du Fasset, une entreprise du secteur des cryptomonnaies adossées à un actif, que les actifs numériques en eux-mêmes ne sont ni conformes ni contraires à la loi islamique Mais, elles doivent être examinées au cas par cas par les jurisconsultes du droit islamique.
Afin de permettre à ces derniers d’émettre des avis (fatwas) pertinents relativement à la compatibilité à la charia de chacune des cryptomonnaies, il nous semble qu’il va falloir mettre un accent particulier sur le renforcement du niveau de connaissances des érudits en la matière pour leur donner les outils indispensables afin que ceux-ci parviennent à soutenir, avec de solides arguments, leurs avis de jurisprudence
J'ai commencé ma carrière en tant qu'agent d'exploitation en janvier 1999 chez Allison Insurance Brokers. J'ai ensuite été redéployé pour rejoindre Crown Flour Mills Plc (société mère d'Allison Insurance Brokers) en septembre 2000 en tant que Responsable du crédit. Au sein du groupe Crown Flour Mills, j'ai appris les rudiments de la gestion du crédit et la manière dont les organisations pouvaient utiliser l'assurance pour limiter ou atténuer les pertes dues à la défaillance des facilités de crédit accordées aux clients
Après avoir passé environ trois ans chez Crown Flour Mills, j'ai compris qu'il était nécessaire que je participe aux activités d'assurance courantes En mars 2003, j'ai été embauché par Hallmark Assurance Plc (aujourd'hui Consolidated Hallmark) en tant que responsable marketing à son siège social de Lagos. Six mois plus tard, plus précisement le 15 septembre 2003, j'ai rejoint Royal Exchange Plc en tant que responsable des opérations au siège de Marina, à Lagos En tant que Responsable des opérations, mon travail comportait trois volets : marketing, souscription et gestion des sinistres En l'espace de trois ans, je dirais que j'avais déjà acquis de nombreuses connaissances grâce à des sessions de formation, des séminaires, etc.
Au cours des 16 années que j'ai passées à la Royal Exchange, j'ai occupé différentes fonctions : Chef de l'unité des courtiers, chef des marchés directs/émergents, directeur d'agence et responsable de l'industrie et du conglomérat
J'ai découvert le concept du Takaful en 2013, lorsque NAICOM (Commission nationale des assurances du Nigéria) a publié les lignes directrices du Takaful. J'étais très curieux, essentiellement pour des raisons religieuses À ce moment-là, j'envisageais déjà de relever un nouveau défi dans ma carrière J'ai donc suivi l'évolution du secteur, en particulier le cadre juridique En 2018, lorsque j'ai senti que l'industrie du Takaful évoluait, j'ai décidé de prendre le risque de la rejoindre avant qu'elle ne soit saturée En 2019, j'ai reçu une offre de Noor Takaful Insurance Limited que j'ai rejoint parce que le plan directeur de l'entreprise correspond à mes aspirations : "Osez si vous le pouvez" Le conseil d'administration est composé de deux an-ciens présidents de l'ICAN, de banquiers prospères, etc , et d'un jeune homme qui supervise les affaires de la société en tant que Président Directeur Général en la personne de M Aminu Tukur. La conversation que j'ai eue avec lui m'a convaincu que je prenais la bonne décision et que nous pouvions tous deux bâtir une organisation susceptible d'avoir un impact sur le secteur dans un court laps de temps J'ai rejoint Noor Takaful en 2019 en tant que Directeur régional, Sud, avec une attention particulière pour le marché des courtiers Moins de sept mois après ma prise de fonction, notre réseau de courtiers a augmenté de manière significative de plus de 300 % Cela a été possible parce que nous avons stratégiquement et délibé-rément intégré une équipe d'employés jeunes, dynamiques, audacieux et brillants. En 2020, j'ai j'ai été promu au poste de directeur du marketing. C'est l'année où la crise sanitaire de Covid-19 a éclaté. Et cette même année, Noor Takaful a rejoint le club des entreprises ayant un chiffre de l'ordre du milliard. Les primes brutes de l'entreprise s'élevaient à environ 400 millions de nairas en 2019, mais nous avons atteint 1,2 milliard de nairas en 2020 et nous avons également distri-
-bué les excédents à nos participants. Cela nous a vraiment valu l'affection des assurés, en particulier des courtiers, car c'était la première fois que cela se produisait au Nigéria ! Depuis lors, la réputation de la société n'a cessé de croître. Nos primes brutes émises s'élevaient à 3,7 milliards de nairas au 31 décembre 2021, et nous avons acquis et emménagé dans nos propres locaux la même année. Cette propriété nous sert actuellement de siège social
J'ai été nommé directeur général en janvier 2022 après la démission de l'ancien directeur général
L'un des principaux défis de l'assurance au Nigéria est le manque de confiance du public : l'apathie à l'égard de l'assurance. Au fil des ans, ils se sont forgé une opinion selon laquelle les compagnies d'assurance ne paient pas les sinistres, sur la base de quelques mauvaises expériences Chez Noor Takaful, nous avons stratégiquement construit une marque de confiance dans le secteur en tenant les promesses que nous faisons à nos nombreux participants depuis des années. Nous disposons d'une équipe de collaborateurs jeunes et dévoués Nous disposons de l'un des processus d'indemnisation les plus rapides et les plus performants, et nous avons toujours tenu notre promesse de distribuer des excédents depuis quatre années consécutives.
C'est ce qui nous a permis de gagner la confiance des courtiers et des souscripteurs Au fil des ans, nous avons été en mesure de faire valoir nos propositions de valeur, même auprès des non-musulmans, qui constituent désormais une proportion importante de nos souscripteurs.
Le taux de pénétration de l'assurance au Nigeria est encore très faible, autour de 0,5 % en mars 2022, l'un des plus bas d'Afrique Il existe donc encore un énorme marché pour les opérateurs conventionnels et ceux du takaful. Néanmoins, le takaful (assurance islamique) a connu une croissance significative au Nigéria et dans le monde Les assurés ainsi que les personnes qui n'ont jamais souscrit à une police d'assurance en raison de la perception religieuse de l'assurance considèrent aujourd'hui le takaful comme une alternative viable. Le modèle prévoit également le reversement d'excédents à la fin de la période d'assurance, ce que les assureurs conventionnels ne font pas. Même les non-musulmans voient de la valeur dans les solutions que nous offrons ; ce n'est donc pas une affaire de religion
La synergie entre les opérateurs, les régulateurs, les mandataires, les courtiers, les assurés, les experts en sinistres, les souscripteurs et autres est la clé qui permettra de tirer le meilleur parti du potentiel du secteur de l'assurance et du takaful au Nigéria Le secteur de l'assurance a du mal à se faire accepter par la plupart des Nigérians, contrairement au secteur bancaire, qui a su s'imposer. Si l'on considère ses perspectives du point de vue des parties prenantes, les acteurs essentiels doivent procéder à une introspection minutieuse et identifier les pratiques actuelles qui ont nui au secteur et y mettre fin immédiatement Parallèlement, ils doivent répliquer les bonnes pratiques de leurs homologues dans les pays développés pour leur permettre de se distinguer dans le secteur de l'assurance
La synergie entre les parties prenantes et les régulateurs est donc la clé d'une réforme réussie du secteur Du point de vue du Takaful et avec le soutien du régulateur, la NAICOM, nous avons créé le Comité Takaful Son seul objectif est de fournir aux opérateurs Takaful une plateforme pour s'assurer qu'au sein de l'Association des assureurs du Nigeria (NIA), de la Commission nationale des assurances (NAICOM), etc toutes les décisions sont prises dans le meilleur intérêt des opérateurs Takaful. C'est aussi un moyen de diffuser et de partager des informations et des idées. Le Comité Takaful s'est lancé dans un programme conjoint de sensibilisation du public nigérian au Takaful, sous la houlette de l'organisme de réglementation, NAICOM.
Pour faire évoluer la situation, tous les acteurs doivent mettre la main à la pâte ; les compagnies d'assurance, les régulateurs et toutes les parties prenantes doivent s'unir et travailler en synergie Une campagne massive d'information du public doit être mise en place afin d'informer adéquatement les gens dans les écoles, les églises, les mosquées, les marchés, et autres rassemblements Il est nécessaire de les sensibiliser sur l'importance d'une couverture d'assurance en expliquant ses avantages. La politique "catch them Young" ("Sensibiliser à partir des plus jeunes") adoptée par le nouveau président du CIIN en est un exemple : les connaissances en matière d'assurance sont transmises aux élèves dans leurs écoles. En 2022, le taux d'extrême pauvreté en Afrique s'élevait à environ 50 % dans la population rurale, contre 10 % dans les zones urbaines. La malnutrition, associée à la pauvreté, est également très répandue en Afrique. De ce fait, l'assurance est souvent le cadet des soucis d'une famille africaine moyenne Les compagnies d'assurance doivent donc élaborer des régimes d'assurance abordables pour l'ensemble des Africains
En outre, les polices d'assurance devraient être conçues de manière à couvrir certaines des nécessités de base que nous utilisons quotidiennement en Afrique. Les compagnies d'assurance africaines doivent apprendre à s'associer à d'autres entreprises pour atteindre leurs objectifs Par exemple, elles peuvent s'associer à des sociétés de télécommunication, des médias et autres pour créer un canal de dis- afin d'atteindre les clients, le public ainsi que les auditeurs de ces plates-formes ou de ces entreprises. Les gouvernements des pays africains doivent prendre l'assurance au sérieux en raison des potentiels inexploités. Ils doivent promulguer et appliquer l'assurance obligatoire dans leurs différents pays De cette manière, l'Afrique couvrira les zones qui jusque-là ne jouissaient pas d'une couverture d'assurance Enfin, nous devons changer le discours sur l'incapacité des compagnies d'assurance à payer les indemnités Par conséquent, l'un des moyens d'améliorer la pénétration de l'assurance en Afrique consiste à verser dans les plus brefs délais les indemnisations convenues en cas de sinistre Les responsables d'entreprise n'ont pas besoin de poursuivre les compagnies d'assurance en justice avant d'être indemnisés pour les dommages ou les pertes subis par les biens ou les marchandises assurés.
Nous avons travaillé avec les parties prenantes concernées pour mieux faire connaître les produits takaful, en particulier par l'intermédiaire du Comité Takaful L'organisme de régulation, la NAICOM, nous a également apporté un soutien considérable à cet égard. En tant qu'organisation, nous avons beaucoup investi dans la publicité. Nous avons également organisé plusieurs ateliers, des tournées de présentation et des apparitions dans les médias pour informer les Nigérians de l'existence des produits Takaful et de nos offres En 2022, nous avons organisé des ateliers et des tournées de présentation dans deux grandes villes du pays : Kano et Ibadan, afin de mieux faire connaître notre marque, le modèle takaful et nos produits. Une autre raison majeure de cet événement était de recueillir suffisamment d'informations sur le marché auprès de nos participants actuels et de nos clients potentiels pour nous aider dans le développement de nos produits. Les courtiers contrôlent plus de 95 % des activités d'assurance au Nigéria Par conséquent, nous avons organisé une série d'activités d'information avec les courtiers par le biais du
Forum des courtiers et une série de tournées massives sur le marché à travers le pays. Pour rallier la majorité de nos fidèles musulmans potentiels, nous avons établi des partenariats avec plusieurs mosquées, communautés musulmanes, écoles, universités ainsi que des organisations, groupes et associations islamiques. Et ces partenariats ont donné des résultats positifs Les ressources humaines constituent un obstacle majeur à la croissance, car le marché est confronté à une grave pénurie de personnel qualifié qui comprend les principes techniques de l'assurance et a une bonne connaissance de la finance conforme à la charia. Par ailleurs, l'un des plus grands défis est la sensibilisation des clients De nombreux musulmans pensent à tort que l'assurance est contraire aux principes islamiques, en particulier l'assurance-vie Il est nécessaire de faire comprendre que le takaful offre une solution éthique et conforme à la charia De même, certains non-musulmans continuent de penser à tort que le Takaful est réservé aux musulmans D'autres ont le sentiment que le Takaful est une autre tentative d'"islamisation" du Nigeria. Il est donc impératif de leur faire comprendre la proposition de valeur du Takaful, en quoi il est éthique. Parmi les autres défis particuliers, citons le faible taux de pénétration, le manque de confiance des consommateurs et la faible mise en œuvre de l'assurance obligatoire
Néanmoins, le Nigéria a récemment montré des signes de développements positifs, et il reste une marge de progression par rapport à d'autres marchés émergents. Un autre défi est le nombre limité d'instruments d'investissement à la disposition des opérateurs Takaful La prédominance des options d'investissement basées sur l'usure par rapport aux alternatives conformes à la charia pose un sérieux défi à la viabilité et à la poursuite des opérations takaful au Nigéria
Compte tenu de la méfiance qui règne dans le secteur de l'assurance au Nigéria, l'instauration d'une culture de l'honnêteté et de la sincérité contribuerait à sensibiliser les clients aux produits takaful dans le pays. Le Takaful est relativement nouveau au Nigéria, d'où la nécessité d'une mise en œuvre adéquate de la Takaful Operational Guideline, 2013 (Guide Opérationnel du Takaful, 2013) Il est primordial que la NAICOM et les autres agences concernées veillent à l'application effective des exigences opérationnelles Il est important d'énoncer des principes clairs sur la manière de gérer les fonds takaful et de taxer les entreprises takaful. De même, il est essentiel de créer un cadre réglementaire qui ne traite pas le takaful moins favorablement que l'assurance conventionnelle au Nigéria Cela est nécessaire pour promouvoir des pratiques takaful dynamiques, conformes aux principes de la charia et aux règlements de la la NAICOM. Les entreprises takaful qui se développent rapidement doivent s'assurer que leurs opérations puissent soutenir une telle croissance et l'expansion qui en découle. En outre, les opérateurs takaful au Nigéria doivent améliorer l'innovation de leurs produits afin d'offrir aux clients des services de haute qualité Ils doivent comprendre l'évolution des besoins des clients et des besoins spécifiques du marché En outre, ils doivent être prêts à renouveler ou à repenser la conception de leurs produits, à offrir des avantages aux consommateurs et à étendre la distribution dans tout le pays par le biais de canaux de distribution appropriés
Enfin, ils doivent s'efforcer en permanence de tenir leurs promesses en matière de distribution des excédents, qui est l'un des principaux argumentaires de vente du modèle takaful au Nigéria. Ils doivent faire preuve de prudence dans leurs opérations afin de garantir que le fonds de risque reste robuste et intact à tout moment
Oui Nous avons distribué un total de cent neuf millions huit cent quarante-six nairas (N109 846 000,00) en tant qu'excédents aux participants (assurés) de Takaful général et familial qui n'ont pas présenté de demande d'indemnisation, conformément à notre engagement de promouvoir l'assurance éthique au Nigéria. Il s'agit du montant le plus élevé jamais distribué au Nigéria, et nous restons le seul opérateur takaful au Nigéria à distribuer régulièrement des excédents pendant quatre (4) périodes de police consécutives. La distribution des excédents aux assurés a continué à stimuler l'intérêt pour le marché de l'assurance Takaful, dont le nombre de participants augmente chaque jour. Nous restons déterminés à être à l'avant-garde de la prestation d'une assurance éthique personnalisée qui offre une valeur tangible aux clients.
Une caractéristique importante du modèle takaful est la bonne administration et la gestion efficace des fonds à risque et de la distribution des excédents. Contrairement à l'assurance conventionnelle, où toutes les primes payées sont échangées en contrepartie d'un pool de risques de souscription assumé par la compagnie d'assurance sous la forme d'un transfert de risques, la contribution takaful repose sur le principe du bénéfice mutuel fondé sur la coopération (Ta'aun) et le contrat social de Tabarru'. Les participants ont droit à l'excédent lorsqu'ils ne présentent pas de demande d'indemnisation à la fin d'un exercice financier. Lorsqu'un participant verse une prime, celle-ci est conservée sur le compte du participant, où une partie de la prime est déduite et mise en commun dans le Fonds Tabarru' (ou Don) à des fins d'aide et d'assistance mutuelles entre les autres participants. L'excédent de souscription est l'excédent du fonds Tabarru' après déduction de toutes les demandes d'indemnisation et des réserves En revanche, la redistribution n'aura lieu que s'il reste des excédents dans le fonds après déduction de toutes les demandes d'indemnisation et des réserves
Le secteur du takaful est encore naissant. Toutefois, il a déjà contribué à l'économie nigériane et continue de jouer un rôle important dans le développement économique. Le marché du takaful est un instrument majeur pour la mobilisation de l'épargne des populations, en particulier des groupes à revenus moyens et faibles Cette épargne est canalisée vers des investissements en faveur de la croissance économique En outre, les opérateurs takaful disposent de plusieurs portefeuilles non productifs d'usures pour investir leurs fonds considérables, accumulés grâce aux modestes primes versées par les particuliers. Ces fonds sont investis de manière à contribuer substantiellement au développement économique du Nigéria.
Par ailleurs, l'impact réel du takaful sur l’économie nigériane se traduit également par la création d'emplois. Le secteur du takaful a en outre contribué à créer des emplois pour la population juvénile croissante, ce qui se traduit en fin de compte par la croissance économique et la prospérité Le takaful est à l'origine d'un nouveau phénomène positif dans le secteur de l'assurance au Nigéria : la redistribution des excédents. Les assurés s’étaient toujours plaints de payer des primes pendant des années et de voir leurs "investissement" disparaître en l'absence de sinistre au cours de la période de souscription Mais avec le Takaful, cette plainte a été résolue grâce à la redistribution des excédents. C'est la raison pour laquelle, chez Noor Takaful, nous avons été ravis que Jaiz Takaful ait pu distribuer des excédents pour la première fois cette année depuis le début de ses activités en 2017 À ce jour, outre Noor Takaful qui est le premier opérateur takaful à avoir distribué des excédents pendant quatre années consécutives, Jaiz Takaful l'a également fait pour la première fois C'est un plus pour l'industrie du takaful au Nigéria ! AlhamduliLlahi !
L'Organisation de comptabilité et d'audit pour les institutions financières islamiques (AAOIFI) a élaboré une norme comptable par défaut pour les entreprises takaful dans certains pays du MoyenOrient. Dans d'autres pays, les entreprises takaful comptabilisent leurs activités selon les normes internationales d'information financière (IFRS). Toutefois, l'application des IFRS aux entreprises takaful est complexe ; des compétences particulières et appropriées sont donc nécessaires à cet égard. Il est donc primordial de renforcer les compétences sur la manière dont les opérations takaful peuvent être comptabilisées au Nigéria En outre, une étude récente a montré que les praticiens sont très préoccupés par diverses questions liées à la charia, notamment l'applicabilité de la valeur temporelle de l'argent, la terminologie utilisée dans les IFRS et les IAS, International Accounting Standards (Normes Comptables Internationales), qui reflètent les concepts conventionnels de la banque et du takaful de lala banque et du takaful
Par conséquent, il est primordial que la NAICOM, les opérateurs takaful et les autres parties prenantes affirment la norme comptable takaful acceptable au Nigéria afin de promouvoir l'uniformité et la cohérence du système comptable takaful. En outre, Noor Takaful maintient une combinaison de membres internationaux et locaux dans son Conseil consultatif d'experts en Shariah (ACE). Le président de notre conseil de la charia est malaisien et siège au conseil de plusieurs conseils internationaux de la charia
En outre, les opérateurs nigérians devraient envisager la question de la réassurance islamique (re-takaful) conformément aux exigences et aux pratiques de la charia. À l'instar de l'assurance conventionnelle, il est nécessaire de mettre en place un dispositif de re-takaful robuste.
Toutefois, lorsque le re-takaful ne suffit pas à répondre aux besoins des opérateurs takaful, la charia leur permet de traiter avec des réassureurs conventionnels Le takaful étant relativement nouveau au Nigéria, les opérateurs takaful devraient collaborer pour mettre en place un mécanisme de re-takaful au Nigéria Cela comporte des avantages tels que le renforcement de la coopération mutuelle entre les opérateurs et minimiserait les flux de capitaux hors du Nigéria. Cependant, il serait difficile pour un tel pool de re-takaful de survivre en termes de soutien commercial sans un nombre suffisant d'opérateurs Dans un premier temps, le segment re-takaful du marché peut décoller en dépendant uniquement des concessions des opérateurs takaful Le pool peut être élargi par la suite et éventuellement être enregistré en tant que compagnie re-takaful indépendante au Nigéria dans un avenir proche
Comme indiqué précédemment, la disponibilité limitée d'instruments financiers à court terme sans prise de participation, tels que les sukuk et les instruments du marché monétaire conformes à la charia, équivalents aux bons du trésorerie, représente un défi supplémentaire pour les sociétés takaful. Ainsi, nous éprouvons plus de difficultés dans la gestion de notre portefeuille d'investissement que les assureurs conventionnels qui sont libres d'investir dans des obligations et des liquidités Cela représente un défi pour les opérateurs takaful en ce qui concerne la gestion du portefeuille d'investissement takaful
Cependant, de nombreux instruments d'investissement sont en cours de développement sur le marché nigérian. Le pays compte aujourd'hui trois banques islamiques à part entière et deux banques conventionnelles dotées de guichets islamiques. Le gouvernement fédéral du Nigéria a déjà émis quatre sukuks souverains, tous sursouscrits. Cela a encouragé d'autres acteurs à proposer des instruments alternatifs pour répondre aux besoins de l'écosystème de la finance islamique
Association pour les Professionnels de la Finance Participative (AMFP)
Winéo Asset Management