Islamic Finance Magazine Juillet 2023

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Sommaire Pages 06 L’EDITO Avec Sory TOURE 10 ACTUALITES Points sur la financeislamique en Afrique et dans le reste du monde 12 FINANCE CLIMATIQUE SALIM REFAS Enseignant-chercheur Rédacteur du rapport: Exploiter le potentiel de la finance climatique islamique 19 Dr. Mouhamed Bechir BELAID Enseignant, Expert consultant en finance islamique L’OCI ET LES OPPORTUNITES POUR 2023 Dr. Rushdi SIDDIQUI 36 La problématique de la conformité des cryptomonnaies aux principes de la finance islamique PANORAMA DE LA FINANCE ISLAMIQUE EN TUNISIE Marché Halal du Nigéria: Des perspectives économiques attrayantes pour 2023 et au-delà 46 30 Tenan SORO & Sory TOURE Muhammed JIMOH Islamic Finance Magazine Islamic Finance Magazine IFC MAGAZINE-JUILLET 2023 4

LA GRANDE INTERVIEW

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Rilwan SUNMONU Directeur Général, Noor Takaful (Nigéria) INTERVIEW Mouna LEBNIOURY Directrice générale, Bank Al Yousr, Maroc 80 TOUR AFRICAIN DE LA FINANCE ISLAMIQUE 2023 Focus sur l’étape marocaine 68 IFC MAGAZINE-JUILLET 2023 5

Que peut offrir la finance islamique au monde d’aujourd’hui?

L’industrie de la finance islamique affiche indubitablement plus que jamais son dynamisme Bien qu’elle soit considérée comme n’ayant pas encore atteint son plein potentiel, elle n’en demeure pas moins active avec des acteurs de plus en plus engagés et des initiatives qui proposent des solutions innovantes et pratiques aux nombreux défis du monde contemporain Elle participe valablement aux débats importants sur des thématiques sectorielles et transverses afin de concourir à la construction d’un monde meilleur pour les générations présentes et futures

A titre d’exemple d’initiative, on peut citer: « La finance climat islamique est la meilleure opportunité pour le secteur de la finance islamique de s’ouvrir au monde des investisseurs qui ne sont pas uniquement tiré par les aspects religieux, à savoir islamiques. » Illustrative, cette citation est tirée de l’interview de Salim REFAS, rédacteur du récent rapport sur la finance climatique: Unlocking Islamic Climate Finance (Exploiter le potentiel de la finance islamique pour le climat) Ledit rapport, publié en novembre 2022, est une grande première en la matière et explore les potentialités de la finance islamique pour le financement du climat. Certes, la finance climat islamique apparaît pour l’instant comme une niche mais comme le souligne Salim REFAS, « Le potentiel de la finance islamique verte est très important et ceux qui auront développé le plus tôt leur compréhension, leur maturité de ce secteur vont bénéficier le plus vite de ces opportunités. »

Le secteur des technologies financières n’est évidemment pas en reste de la dynamique de l’industrie de la finance islamique. Bien au contraire, il a connu plusieurs initiatives et continue de susciter beaucoup d’engouement Mais l’on ne saurait faire fi des opinions savantes exprimées, particulièrement celles relatives à la conformité des cryptomonnaies aux principes de la finance islamique De ce fait, nous vous proposons dans ce numéro un exposé instructif sur la question

Dans la grande interview, Rilwan SUNMONU, DG de Noor Takaful, aborde des questions de fond sur le secteur de l’assurance islamique (Takaful): dynamiques du marché, initiatives, défis, perspectives, enjeux La redistribution des excédents est l’un des atouts considérables qui est à même de permettre à ce secteur d’élargir la couverture assurantielle et se positionner comme un levier de développement de plus en plus incontournable au Nigéria. Il corrobore en affirmant que l’entreprise a « stratégiquement construit une marque de confiance dans le secteur en tenant les promesses » faites depuis plusieurs à leurs participants dont le nombre n’a cessé de croitre exponentiellement de ce fait

Par ailleurs, malgré le contexte de crainte généralisée face aux crises financières et économiques qui prévalent dans bon nombre d’économies particulièrement depuis l’année dernière, Rushdi SIDDIQUI se veut optimiste voire confiant quant aux opportunités que regorge l’ensemble des pays de l’Organisation de la Coopération Islamique Cet ancien directeur mondial des indices islamiques du Dow Jones et responsable mondial de la finance islamique et de l'OCI chez Thomson Reuters vous dévoile une panoplie d’opportunités d’investissements et d’affaires à exploiter en cette année 2023.

Enfin, vous pourrez revivre l’étape inaugurale de l’IFTA (Islamic Finance Tourr Africa) qui s’est tenue au Maroc le 9 mars dernier et a réuni des acteurs majeurs de la finance participative au Maroc. Ce roadshow africain sur la finance islamique se veut bien ambitieux et affiche un objectif à la hauteur de ses ambitions: Construire une infrastructure durable post-covid 19 de la finance islamique pour soutenir le développement des économies africaines. Le voyage tient ses promesses et continue En attendant les autres étapes, rendez-vous est pris très prochainement pour le 11 juillet 2023 à Dakar!

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...Pour l'islam, soit les gens investissent leur argent prenant en compte les risques inhérents, soit ils subissent des pertes en le gardant et en le rendant non productif. L'islam encourage la notion de risques et de rendements plus élevés (proportionnellement) et la promeut comme seule issue plausible pour les investisseurs.

L'objectif est que les investissements à haut risque stimulent l'économie et encouragent les entrepreneurs à maximiser leurs efforts pour réussir, avec des retombées appropriées pour la communauté".

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S'aventurer dans le monde du négoce et des affaires comporte son lot de risques et de récompenses. L'une de ces pratiques à risque consiste au fait que des négociants ou des hommes d'affaires vendent des biens ou des titres qu'ils ne possèdent pas encore. Cette pratique engendre plusieurs risques, non seulement pour les cocontractants (les acheteurs), mais elle menace également de manière significative la stabilité du marché.

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Rapport sur la finance islamique en 2021 (IFDI, 2022)

❖ + 4 000 milliards USD, valeur de l’industrie

❖ 17 % de croissance

❖ 70 % des avoirs détenus par le secteur de la banque islamique

❖ 14 % de croissance pour les Sukuk

❖ 34 % pour les capitaux islamiques

❖ 17 % de croissance pour le Takaful

❖ 5% de croissance pour les autres secteurs

L'adoption du projet de loi no 2 de 2023 modifiant l'impôt sur le revenu a levé tous les obstacles juridiques à la mise en œuvre des produits bancaires islamiques en Ouganda Le Parlement, le 27 juin 2023, a suspendu l'examen du projet de loi sur l'impôt sur le revenu suite à un désaccord sur la définition du terme ‘’intérêts ’’ Kiryowa Kiwanuka, le procureur général, a fait valoir que le projet de loi modifie la loi sur l'impôt sur le revenu en définissant l'activité financière islamique comme une "activité conforme aux principes de la charia" L'assurance islamique, appelée "takaful", et la réassurance, le "re-takaful" dans la banque islamique, sont prévues dans la modification L'article 67 de la loi principale est modifié pour créer une obligation de retenue d'impôt pour les associés non-résidents dans le cadre du partenariat islamique Une fois promulgué par le Président ougandais, les institutions financières pourront introduire des opérations bancaires conformes à la charia, y compris l'assurance (takaful) et la réassurance (retakaful)

l'engagement de Leadway Takaful à respecter les principes du takaful, qui promeut la solidarité et l'entraide mutuelle L'événement renforce l'attrait de l'assurance islamique en Côte d'Ivoire et ouvre la voie à son expansion dans la région Leadway Takaful, présente dans le pays depuis 2018, offre actuellement des produits d'assurance takaful non-vie et affiche sa détermination à jouer un rôle précurseur dans le secteur de l'assurance islamique Cette initiative répond aux préoccupations des populations exclues de l'assurance conventionnelle et renforce l'éthique et l'accessibilité de l'assurance takaful à tous.

Leadway Takaful, une compagnie d'assurance islamique en Côte d'Ivoire, a remis un chèque de 20 000 800 FCFA à la Régie Hadj, représentant les excédents de l'exercice 2022 du Hadj, pour lequel l'entreprise a assuré 50% des pèlerins Cette première cérémonie de remise de chèque s'est tenue au siège du Commissariat du Hadj, en présence de plusieurs. Ce geste témoigne de

Ce financement est le fruit d’une convention que viennent de signer ces deux institutions partenaires en présence de leurs dirigeants respectifs. Cet accord de financement de type Moudharaba, s’inscrit dans le cadre de la promotion d’une microfinance durable, inclusive et accessible à tous Par ailleurs, ce partenariat permettra aux deux institutions financières de renforcer leurs missions respectives Pour l’essentiel, les deux dirigeants se sont félicité de la signature de cette convention. Ce fut également l’occasion pour ces derniers d’appeler de vive voix à la mise en place de procédures plus adaptées concernant la demande et l’obtention d’agrément auprès des autorités de régulation du secteur de la microfinance au Sénégal Cet appel entend faciliter l’entrée de plus d’acteurs d’où la dynamisation du secteur; l’objectif ultime étant de rendre la microfinance durable et facile d’accès à toute la population sénégalaise

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Islamic Coin, la cryptomonnaie conforme à la charia axée sur l'éthique, a réussi un exploit remarquable en sécurisant 200 millions de dollars auprès d'ABO Digital (Alpha Blue Ocean), devenant ainsi l'une des transactions les plus importantes de l'histoire de la crypto Avec un financement total de 400 millions de dollars, Islamic Coin surpasse Circle, BlockFi et Solana

Cette monnaie numérique révolutionnaire et le réseau Haqq qui la soutient sont destinés aux 1,9 milliard de musulmans du monde entier, proposant des produits et des services innovants Grâce à sa reconnaissance internationale, avec des soutiens de personnalités éminentes et des leaders régionaux, l'équipe d'Islamic Coin réalise sa mission d'autonomisation de la communauté musulmane mondiale dans l'ère numérique

Le partenariat récent avec ABO Digital permettra d'introduire Islamic Coin auprès des investisseurs du réseau ABO et de développer des produits financiers conformes à la charia pour le financement alternatif des actifs numériques Avec un accès potentiel à 200 millions de dollars, cette collaboration offre à Islamic Coin une solide stabilité financière Ce succès s'ajoute à une autre avancée majeure: la signature d'un protocole d'accord avec le groupe londonien DDCAP, ouvrant la voie à l'intégration du réseau Haqq avec plus de 300 banques islamiques mondiales. Islamic Coin, bientôt disponible sur les plateformes d'échange, se positionne progressivement comme un acteur majeur dans le secteur financier

Nationale du pays, qui vise à soutenir la croissance durable du secteur alimentaire local Les secteurs de la volaille, des produits laitiers, de la boulangerie, des confiseries, des boissons et des jus bénéficieront principalement de ces investissements. Le ministère prévoit également de maximiser la valeur des cultures agricoles locales qui offrent des avantages comparatifs pour le Royaume Cette stratégie vise à renforcer la compétitivité de l'Arabie Saoudite sur les marchés régionaux et mondiaux, en développant le savoirfaire local et en promouvant les exportations Les exportations alimentaires sont estimées à 3,7 milliards de dollars en 2022 et le ministère projette de doubler ce chiffre pour atteindre 10,9 milliards de dollars d'ici 2035

Ces investissements stimuleront également l'emploi, avec la création prévue de plus de 4 000 emplois dans l'industrie alimentaire Par ailleurs, plusieurs projets d’envergure sont en cours d’execution dans ce domaine

Selon Fitch Ratings, le Royaume-Uni maintiendra son statut de pôle occidental de la finance islamique, malgré sa nature de niche sur le plan national Grâce à la promotion de la Bourse de Londres (LSE) comme référence pour les sukuk internationaux, à son segment de fonds islamiques florissant et à son capital humain compétent, le pays continue de jouer un rôle prépondérant dans cette industrie. Avec plus de 55 sukuk cotés sur la LSE, d'une valeur totale de plus de 50 milliards de dollars américains, le Royaume-Uni a émis les premiers sukuk souverains en Occident en 2014, consolidant ainsi sa crédibilité

L'Arabie Saoudite annonce son ambition de devenir un acteur majeur de l'industrie alimentaire avec un objectif d'attirer 20 milliards de dollars d'investissements d'ici 2035, selon le Ministre de l'industrie et des ressources minérales, S E M Bandar bin Ibrahim Al Khorayef Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la Stratégie Industrielle

Cependant, le marché local de la finance islamique au Royaume-Uni rencontre des défis qui freinent son adoption à grande échelle Les actifs des banques islamiques représentent seulement 0,1% des actifs du système global. Une émission de sukuk limitée et un compartiment de la takaful sous-développé contribuent à ce statut de niche

Et ce malgré que le gouvernement britannique ait mis en place des cadres réglementaires pour soutenir l’industrie de la banque islamique

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La place financière tunisienne compte actuellement trois banques islamiques La première banque islamique est Al Baraka Bank qui appartient au groupe Al Baraka. La deuxième banque islamique est la Zitouna banque et la troisième banque islamique est Wifack banque Ce chiffre représente une évolution modeste de ces institutions financières sur le marché financier tunisien Ceci est d’autant plus remarqué puisque depuis 1983 il fallait attendre l’année 2010 pour voir la création de la deuxième banque islamique En plus, la seule banque islamique qui opérait durant toute cette période était une banque offshore qui travaillait principalement avec les nonrésidents. C'est-à-dire que différents produits financiers et services bancaires, surtout pour les particuliers, étaient restreints et ne pouvaient pas être offerts pour les clients qui voulaient mener des transactions financières en conformité avec les principes de la finance islamique Ainsi les dates marquantes du secteur bancaire islamique en Tunisie peuvent être présentées comme suit :

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1983 : Mise en place de la première banque islamique qui appartient à un groupe bancaire islamique international avec un statut de banque offshore.

2010 : Création de la première banque islamique tunisienne, d’où la diversification du paysage bancaire islamique tunisien qui comptait désormais deux banques islamiques.

2013 : La première banque islamique en Tunisie dépose une demande d’agrément auprès de la banque centrale de la Tunisie pour devenir une banque onshore L’objectif de cette migration étant de diversifier la gamme des produits financiers islamiques offerts tout en incluant la cible des clients particuliers auparavant non autorisés

2015 : Création de la troisième banque islamique sur le marché financier tunisien Il s’agit de la transformation d’une institution financière conventionnelle de leasing pour devenir une banque opérant suivant les principes de la finance islamique.

La remarque issue de cet axe temporel de suivi des banques islamiques permet de constater que la finance islamique est une pratique ancienne sur le marché financier tunisien mais avec un rythme de développement très modeste.

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En effet, il fallait attendre plus d’une vingtaine d’années pour avoir une diversification modérée dans l’activité bancaire islamique. Même au niveau du réseau bancaire, il manquait de proximité puisque jusqu’en 2010 le nombre d’agences bancaires islamiques ne se limitait qu’à huit sur tout le territoire tunisien Actuellement, et même avec cette diversification au niveau du nombre des banques islamiques, la part de marché de ce secteur reste très modeste. En effet, les actifs bancaires islamiques représentent seulement 6% du total des actifs bancaires. Les dépôts bancaires représentent 7% du total de dépôts et les financements représentent environ 5% du total des financements offerts par les banques. Toutefois, les dépôts bancaires islamiques ont augmenté de 16% depuis l’année 2019 Ces indicateurs financiers plaident en faveur d’une croissance de cette activité bancaire islamique mais avec un rythme modéré par rapport au rythme de croissance mondiale de cette industrie.

offrent des gammes de produits diversifiés à l’instar des produits Takaful offerts sur le marché international de la finance islamique. La création de ces institutions était liée à un segment de clients particuliers qui avaient besoin de couvrir ses risques notamment dans les financements octroyés C’est pourquoi les sociétés Takaful appartiennent aux banques islamiques existantes et accompagnent les offres de produits de ces dernières sur le marché En suivant la même logique, récemment et plus précisément au mois d’aout 2022, la troisième banque islamique a effectué l’acquisition de la troisième compagnie d’assurance islamique en Tunisie. Ainsi, le paysage Takaful est totalement en phase avec le secteur bancaire islamique En d’autres termes, chaque banque islamique en Tunisie possède une société Takaful appartenant à son groupe.

Le marché financier tunisien comporte actuellement trois compagnies d’assurance islamiques Takaful. Ces institutions financières. off

Les institutions financières islamiques en Tunisie rencontrent des difficultés liées à la levée de fonds sur le marché monétaire. Il s’agit de risque de liquidité accentué puisqu’il n’y a pas d’instruments de gestion de liquidité conformes aux préceptes de la finance islamique. En effet, la

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la banque centrale de Tunisie ne prévoit pas actuellement des instruments interbancaires de gestion de liquidité pour les institutions financières islamiques. Il est à noter que le gouvernement tunisien a annoncé en 2021 le recours aux sukuks comme alternative de liquidité sur le marché financier islamique. Cependant, cet instrument n’a été utilisé que par une banque islamique de la place et ce sur le marché national pour lever des fonds. En tant qu’instrument de liquidité souverain, il a été prévu d’utiliser le sukuk pour financer le budget de l’Etat afin de diversifier les ressources de financement des dépenses budgétaires Jusqu’à présent, les sukuks souverains n’ont pas été émis malgré leurs efficacités prouvées à l’échelle internationale

La banque centrale de la Tunisie a publié en 2019 le circulaire numéro 2019-08 dans lequel le régulateur avait défini les différents produits financiers qui peuvent être offerts par les institutions financières islamiques En effet, malgré le commencement historique de la finance islamique depuis les années quatrevingt, il n’y avait pas un encadrement juridique et dédié à la finance islamique A titre d’exemple, le produit de la Mourabaha a été long

longuement traité par le régulateur avec le même cadre que celui applicable au crédit à intérêt utilisé par les banques conventionnelles. Dans cette même circulaire, le régulateur a publié des directives relatives aux notifications et exigences de publication des informations financières par les institutions opérant dans le secteur de la finance islamique. Il faut noter que ce cadre règlementaire a éprouvé une nécessité de plus d’encadrement en matière de système de gouvernance afin de favoriser la protection des dépositaires et assurer la stabilité globale de l’ensemble de l’écosystème de la finance islamique. Dans ce contexte, la banque centrale de la Tunisie a publié le 19 aout 2021 une nouvelle circulaire, circulaire n°2021-05, afin de spécifier le cadre règlementaire applicable aux banques islamiques. Il faut noter que ce texte de loi n’est pas dédié exclusivement aux institutions financières islamiques mais il contient entre autres des dispositions spécifiques applicables à ces institutions financières A titre d’exemple, on trouve le titre VII intitulé « Dispositions de gouvernance spécifiques aux établissements exerçant des opérations bancaires islamiques ». Parmi les principaux points évoqués dans ce nouveau texte règlementaire on trouve ceux liés au contrôle charaïque dans les institutions financière islamiques. En premier lieu le régulateur a évoqué les attributions liées au comité Chari’ah

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Il y a lieu de préciser que le texte règlementaire utilise une terminologie spécifique pour ce comité à savoir « Le comité de contrôle de conformité des normes bancaires islamiques ». Il s’agit d’une différence de nomination mais le concept et le fondement sont les mêmes. Ce comité doit, selon ce texte règlementaire, définir et élaborer une documentation structurée pour les missions de contrôle qui lui sont confiées En outre, le régulateur a défini les interactions et les relations hiérarchiques avec les différentes parties prenantes de l’institution financière islamique comme le conseil d’administration, la direction générale et les différents départements de l’institution financière. Ceci est de nature à ajouter une formalité organisée à ce comité et auquel les institutions financières islamiques doivent s’aligner pour standardiser leurs pratiques en matière de gouvernance Outre les attributions du comité Chari’ah, cette règlementation récente a évoqué le rôle de l’auditeur charaïque interne. Cette fonction était pendant longtemps ignorée puisqu’il y a avait une confusion avec l’audit financier et le contrôle interne classique des institutions financières Avec la nouvelle règlementation, cette fonction est reconnue par le régulateur en tant que tâche indépendante de l’audit financier classique puisqu’elle requiert un ‘‘background’’ et une qualification particulière pour l’exercer. A ce niveau, une attention particulière a été accordée à l’expertise en finance islamique en tant que préalable pour assurer ce rôle. En plus, le texte règlementaire a insisté sur l’indépendance de ce rôle par rapport aux autres entités des institutions financières islamiques

Cette indépendance plaide en faveur d’une coopération avec le comité Chari’ah sans être influencé par les autres organismes de l’institution financière afin de favoriser une transparence indispensable à la bonne gouvernance, objet principal de la circulaire. Enfin, comme énoncé, et étant donné que l’un de ses objectifs est de protéger les dépositaires, une attention particulière a été accordée à la bonne gouvernance des titulaires de comptes de dépôts d’investissement. A ce stade, le régulateur a donné des instructions pour investir ces fonds en suivant des stratégies qui répondent aux attentes de ces dépositaires considérés comme des investisseurs. Outre cela, les institutions financières islamiques doivent œuvrer à fournir toutes les informations et la documentation nécessaires pour favoriser la transparence des transactions effectuées pour ces comptes.

En conclusion, la finance islamique en Tunisie est certes une pratique ancienne mais son rythme de croissance et de développement nécessite plus d’actions notamment en matière du nombre d’institutions financières et de produits offerts pour favoriser une concurrence qui répond au mieux aux exigences de la clientèle et du marché Il faut aussi privilégier le développement des compétences en la matière afin de conduire à une pratique meilleure et à un marché diversifié favorisant la stabilité financière et la sécurité des différents intervenants

DÉNOMINATION INSTITUTION FINANCIÈRE CATÉGORIE

Al Baraka Bank Tunisie

Zitouna Bank

Wifack Bank

Zitouna Takaful

Amana Takaful

Attakafulia

Zitouna Tamkeen

Banque islamique

Banque islamique

Banque islamique

Assurance Islamique

Assurance Islamique

Assurance Islamique

Micro Finance Islamique

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Tableau récapitulatif des institutions financières islamiques en Tunisie
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L’étude a été lancée suite à une interaction depuis des années entre la Banque Islamique de Développement (BID), basée à Djeddah, et la Banque Asiatique de Développement (BAD) basée à Manille, qui sont des partenaires de développement car elles ont 14 pays membres en commun et financent régulièrement des opérations communes dans les secteurs des infrastructures notamment.

Dans le cadre de leur activité de développement durable en ligne avec l’accord de Paris, ces deux institutions, la BID et la BAD, ont donc décidé de lancer cette initiative en commun dans le but d’évaluer le potentiel du financement climat conforme aux principes de la finance islamique à travers les pays membres qu’elles ont en commun.

C’est une nouvelle niche, c’est donc un aspect qui n’a pas été étudié auparavant, ou en tout cas juste marginalement avec quelques publications académiques et une étude prospective de la Banque Mondiale dans le passé.

La Banque Asiatique de Développement a lancé cette étude sur fonds propre en partenariat avec la BID. L’étude a commencé autour du mois de

juin 2021 et nous avons complété le travail fin novembre 2022. J’ai eu la chance d’être sélectionné en tant que consultant pour ce travail qui s’inscrit dans la stratégie 2030 de la Banque Asiatique de Développement.

La finance islamique a atteint un seuil spécifique, qu’on appelle seuil d’importance systémique: c’est-à-dire, selon la définition de l’IFSB, 15% de la finance globale du pays en question (ce qui est le cas dans 13 ou 14 pays seulement dans le monde), même si en tant que secteur la finance islamique s’est développée dans bien plus de pays évidemment et est présente peut-être dans une centaine de pays à travers le globe aujourd’hui, y compris des pays

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européens et africains évidemment. Donc le développement du secteur dans les cinq dernières décennies s’est fait à deux vitesses: un développement dans certains pays qui est relativement important et rapide au point où les banques islamiques et les marchés de capitaux islamiques sont un segment important de l’architecture financière de ces pays (par exemple l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Iran, la Malaisie, Bruneï Darrusalam ou le Pakistan), et un développement très lent et marginal dans les autres pays dans lesquels il y a une présence certes de certains produits de la finance islamique, mais où elle n’a pas encore atteint une part de marché importante, en raison de diverses contraintes d’offre et de demande que nous abordons dans l’étude.

Ce qui est intéressant et qui ressort de notre étude c’est que la finance climat est en réalité non seulement compatible avec la finance islamique en termes de marché, mais surtout complémentaire. Il n’y a pas de données pour ainsi dire détaillées qui souligneraient l’importance du secteur de la finance climat islamique aujourd’hui, mais d’après nos études menées dans un échantillon de 13 pays, nous concluons que les actifs sont de l’ordre de 20 à 30 milliards de dollars à fin 2022 dans cette niche, donc pour ainsi dire une infime part de marché de moins de 1% du marché mondial de la finance islamique. Pour autant c’est un secteur qui croit rapidement mais surtout c’est un secteur qui ouvre un tout nouvel horizon à l’ensemble du monde de la finance islamique en permettant à celle-ci de cibler non plus les investisseurs soucieux d’investir en toute conformité à la Chari’a, la jurisprudence islamique. Par ailleurs, elle est une aubaine de façon générale pour tous les investisseurs mondiaux qui cherchent des investissements durables ou plus spécifiquement qui sont intéressés par les produits de la finance climat. Le secteur de la finance durable est un secteur qui a une très grande importance aujourd’hui dans le monde avec 40 000 milliards de dollars d’actifs. Ce sont de très gros marchés à l’échelle internationale et la finance climat islamique peut proposer des produits parfaitement intéressants pour une cible de clients beaucoup plus large que le marché de base de la finance islamique.

On a constaté cela par exemple en observant que les émissions de Sukuk dits « verts », c’est-à-dire conformes aux principes de la finance climat,

ont une variété d’investisseurs beaucoup plus large : presque la moitié des souscriptions de l’émission de Sukuk vert du gouvernement indonésien en 2020 étaient en provenance des Etats-Unis et d’Europe, c’est-à-dire bien plus que les émissions classiques de Sukuk. La finance climat islamique pourrait donc être la meilleure opportunité pour le secteur de la finance islamique de s’ouvrir au monde des investisseurs qui ne sont pas uniquement attirés par les aspects religieux, à savoir islamiques, mais également la finance responsable ou durable mondiale qui est un marché bien plus important.

C’est une question importante. Le produit phare de la finance islamique aujourd’hui est en effet le Sukuk vert, le “Green Sukuk’’. Deux contraintes fondamentales sont que les actifs Green Sukuk sont très limités (problème d’offre) et le marché de capitaux islamiques climat est encore trop peu actif donc la demande reste faible également. Pour développer de manière agressive ce segment, il faudrait s’inspirer

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peut-être du marché des “Green Bonds’’ qui ont commencé avec seulement 5 milliards de dollars d’émission en 2010 et ont atteint plus de 270 milliards en 2022, c’est-à-dire une croissance de plus 40% par an en moyenne au cours des 12 dernières années !

Parmi les éléments fondamentaux qui pourraient catalyser un développement aussi rapide des marchés de capitaux islamiques climat dans la prochaine décennie, on cite dans le rapport la standardisation des produits et des normes juridiques, la certification, l’harmonisation des taxonomies et des méthodes de tarification ou de quantification des impacts, la promotion de nouveaux paradigmes de « protection » au sein de la finance islamique aussi, pour sortir de l’application de filtres « négatifs » sur les produits, à une promotion de l’impact sociétal et environnemental des produits de la finance islamique. Il faut aussi développer le secteur des services qui va aider à ses émissions, notamment pour les évaluations indépendantes des produits proposés et pour éviter le fameux « greenwashing » qui pourrait nuire au secteur. Il faut enfin s’appuyer sur la force des marchés de capitaux matures au sein de la finance islamique mondiale et au sein de la finance climat mondiale, et collaborer dans le développement de la finance climat islamique.

Ceci étant dit, il reste, cependant, clair que la transition des banques islamiques vers des principes d’économie responsable qui comprennent justement l’impact climat est également une tendance forte et souhaitable qui accélérera, on l’espère, l’inclusion financière des populations qui restent aujourd’hui non bancarisées, et également qui accélérera le développement de la demande de finance climat islamique dans le monde.

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Tout d’abord, il est bon de rappeler que notre recherche s’est lancée dans un contexte social très particulier à savoir le ralentissement global de l’économie suite à la pandémie du COVID-19 et des mesures extrêmes de distanciation sociale qui s’en sont suivies. D’ailleurs, le rapport devait initialement se concentrer non seulement sur le financement climat mais également sur le principe de « Green recovery », la relance verte des économies nationales. Il est intéressant de noter que dans ce contexte très spécifique, le monde a en quelque sorte redécouvert le potentiel énorme de la finance sociale islamique, avec des initiatives comme le Global Zakat Fund sous l’égide des Nations Unies qui vise à mobiliser les « 200 à 1 000 milliards de dollars » de Zakat à l’’échelle mondiale pour l’atteinte des ODD. Le deuxième mécanisme de la finance sociale islamique qui a été redécouvert est le Waqf, le principe de fonds de dotation qui potentiellement mobilise ou « immobilise » déjà plusieurs milliers de dollars d’actifs financiers

dans le monde. Ainsi, contrairement aux marchés des capitaux ou du secteur bancaire, il semblerait que le secteur de la finance sociale islamique est en réalité beaucoup plus gros que le secteur de la finance sociale conventionnelle. Et c’est tant mieux, car faisant face à des contraintes sans précédent de financement de la relance de l’économie, les Etats se sont retrouvés complètement désarmés face aux demandes grandissantes de soutien financier des populations de leur pays et ont sollicité une augmentation massive de la solidarité et des mobilisations de financements sociaux pour faire face aux urgences. Les statistiques ne sont pas disponibles dans tous les pays, mais des études de cas en Indonésie ou dans certains pays en Afrique montrent que le monde a été effectivement très généreux en aidant à faire face aux contraintes de la pandémie. Il y a de toute manière comme on le sait des obligations religieuses très fortes en termes de partage des richesses (Zakat) en Islam et en particulier dans les périodes de difficulté. La nouveauté de notre rapport, par contre, était de discuter, quoique brièvement, les moyens de développer ce secteur en accord avec les principes de l’écologie et de l’environnement. Nous renforçons cette direction stratégique en revenant aux principes de base de l’économie islamique, les finalités de la jurisprudence en Islam, qui appellent par exemple à la protection du Nasl, des générations futures, et donc à la préservation de leurs actifs et leurs moyens de production. Préserver les générations futures contre la détérioration de l’environnement et protéger leurs propriétés dont les biens communs évidemment devient aussi fondamental que partager les richesses selon le principe de la Zakat ou de l’aumône surérogatoire Sadaqah. Pour y parvenir, le développement de véhicules ou institutions de collecte centralisés, qui développent des stratégies vertes à la manière de BAZNAS, l’institution en charge de la Zakat en Indonésie, est une voie prometteuse. Le développement de produits de bancarisation des populations rurales qui leur permettraient de s’adapter aux changements climatiques et développer une résilience écologique accrue est également intéressant avec par exemple le financement de moyens de production résilients, pour les agriculteurs notamment. Les banques rurales, les fonds de micro-crédit, ou les institutions de solidarité locale ont déjà montré leur succès dans d’autres contextes, et l’offre islamique de

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dans le monde. Ainsi, contrairement aux marchés des capitaux ou du secteur bancaire, il semblerait que le secteur de la finance sociale islamique est en réalité beaucoup plus gros que le secteur de la finance sociale conventionnelle. Et c’est tant mieux, car faisant face à des contraintes sans précédent de financement de la relance de l’économie, les Etats se sont retrouvés complètement désarmés face aux demandes grandissantes de soutien financier des populations de leur pays et ont sollicité une augmentation massive de la solidarité et des mobilisations de financements sociaux pour faire face aux urgences. Les statistiques ne sont pas disponibles dans tous les pays, mais des études de cas en Indonésie ou dans certains pays en Afrique montrent que le monde a été effectivement très généreux en aidant à faire face aux contraintes de la pandémie. Il y a de toute manière comme on le sait des obligations religieuses très fortes en termes de partage des richesses (Zakat) en Islam et en particulier dans les périodes de difficulté. La nouveauté de notre rapport, par contre, était de discuter, quoique brièvement, les moyens de développer ce secteur en accord avec les principes de l’écologie et de l’environnement. Nous renforçons cette direction stratégique en revenant aux principes de base de l’économie islamique, les finalités de la jurisprudence en Islam, qui appellent par exemple à la protection du Nasl, des générations futures, et donc à la préservation de leurs actifs et leurs moyens

de production. Préserver les générations futures contre la détérioration de l’environnement et protéger leurs propriétés dont les biens communs évidemment devient aussi fondamental que partager les richesses selon le principe de la Zakat ou de l’aumône surérogatoire Sadaqah. Pour y parvenir, le développement de véhicules ou institutions de collecte centralisés, qui développent des stratégies vertes à la manière de BAZNAS, l’institution en charge de la Zakat en Indonésie, est une voie prometteuse. Le développement de produits de bancarisation des populations rurales qui leur permettraient de s’adapter aux changements climatiques et développer une résilience écologique accrue est également intéressant avec par exemple le financement de moyens de production résilients, pour les agriculteurs notamment. Les banques rurales, les fonds de micro-crédit, ou les institutions de solidarité locale ont déjà montré leur succès dans d’autres contextes, et l’offre islamique de tels produits pourrait changer la donne dans les pays à forte population rurale non bancarisée comme l’Afghanistan ou le Pakistan, par exemple. Les instruments de Takaful climatiques sont également évoqués mais méritent une réflexion plus aboutie.

Beaucoup de travail se fait actuellement sur la taxonomie, sur les indicateurs et sur le reporting climat. Les institutions telles que la BID et ses filiales ont déjà largement commencé l’exercice de développement des outils en question, en se basant sur les bonnes pratiques de la finance conventionnelle. Les banques islamiques,

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inquiètes des nouvelles réglementations de Bâle ou réglementations nationales et régionales sur le sujet s’adaptent très vite aussi. Les acteurs des marchés des capitaux et les fonds d’investissement sont peut-être plus lents, et de manière générale, la forte concentration des actifs de la finance islamique dans l’immobilier, les industries fossiles ou les industries de biens de consommation font que l’on est encore loin de l’adaptation aux principes de l’action climat tels que définis dans les accords de Paris, par exemple. Pour autant, il y a beaucoup d’acteurs nouveaux, comme le think tank RFI, qui se sont spécialisés sur le sujet et apporte une excellente contribution à la généralisation des principes de la finance durable dans le secteur. La région

ASEAN est en avance aussi sur le sujet avec des initiatives comme le Value-Based Intermediation en Malaisie qui dirige l’ensemble du secteur de la finance islamique vers les principes du développement durable. Mais, nous avons vu également dans le Golfe récemment des acteurs du secteur privé volontairement transformer leurs portefeuilles d’investissement pour les rendre plus « verts » et plus durables. Il n’est donc n’est pas exclu que la transition soit plus rapide que prévue même si les réglementations sont encore en retard. Souhaitons-le de tout cœur car il en va de l’adéquation même de la finance islamique à ses principes fondamentaux.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a encore beaucoup de résistance sur le sujet de l’action climat dans les pays en développement et au sein même de l’industrie de la finance islamique. On nous a souvent évoqué dans les entretiens semi-structurés que la responsabilité incombe au pollueur avant tout, comme l’Islam appelle à la responsabilité du fauteur en cas de dommages directs ou indirects. Ceci dit, un des enjeux largement discutés dans la COP27 et les COP précédentes pour respecter l’équité en matière d’action climat est de faire des transferts entre pays riches et pays pauvres pour financer notamment l’adaptation climatique.

Il est clair qu’il y a un problème d’équité au niveau mondial entre les pays très industrialisés et très pollueurs et les pays peu industrialisés et moins pollueurs. Ces pays moins industrialisés souffrent énormément des impacts du changement climatique sans en être les acteurs.

La finance islamique peut potentiellement jouer un grand rôle dans ce domaine, mais il faut développer des institutions pour cela. Par exemple, il y a aujourd’hui un Fonds Mondial pour le Climat (Global Climate Fund) qui permet le financement de projets d’infrastructure verte dans les pays en développement à des conditions concessionnelles. Il pourrait à terme y avoir un Global Islamic Climate Fund, qui pourrait avoir la même vocation avec la particularité de ne mobiliser et déployer les fonds que de façon pleinement conforme à la Chari’a. Les pays pétroliers musulmans, largement excédentaires en particulier dans le cadre de la crise énergétique mondiale, ont également des fonds souverains dont ils pourraient allouer une part conséquente au développement durable des pays les plus touchés par le changement climatique, avec des conditions concessionnelles et conformes à la Chari’ah. On en appelle également au développement de fonds d’infrastructure verte islamiques, qui

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investiraient exclusivement et de manière transparente et labellisée dans des projets de relance verte de l’économie des pays les plus durement touchés par les catastrophes climatiques, comme par exemple le Pakistan, l’année dernière, ou la Turquie et la Syrie, cette année.

On est convaincu qu’il y a besoin d’une approche sectorielle pour cibler efficacement les secteurs les plus stratégiques. Il y a beaucoup de potentiel dans le transport et les énergies vertes par exemple. Dans le transport, des projets de transport public de masse et durables peuvent toucher un grand nombre d’utilisateurs, et donc avoir un impact social et économique considérable, tout en solutionnant les questions environnementales de pollution atmosphérique et congestion urbaine qui ne peuvent être solutionnées autrement. Nous avons vu récemment l’émergence de réseaux de transport urbains dans les grandes agglomérations qui seraient d’excellentes cibles pour des produits de financement islamique.

Il y a également les autres secteurs : l’eau, l’électricité, le développement urbain, le traitement des déchets, etc. Tous ces secteurs donnent beaucoup d’opportunités qui ne sont pas assez étudiées aujourd’hui. Il n’y a pas assez de projets dans ces domaines. La finance islamique a depuis trop longtemps concentré ses efforts sur le secteur bancaire, les marchés des matières premières et l’immobilier. Imposer une approche sectorielle sera utile car cela permettra de développer des projets ciblés et assurer un développement économique équilibré et cohérent de nos nations.

On s’est rendu compte qu’il y a beaucoup d’obstacles ; des obstacles au niveau de l’offre et de la demande. Au niveau de l’offre, il y a un manque d’éducation et de maturité au niveau des acteurs et un manque de ressources humaines qualifiées. Un vrai travail de formation des cadres de la finance islamique et de vulgarisation de la finance climat reste à faire, et je vous remercie d’y contribuer. Par ailleurs, pour les acteurs du domaine comme on le disait tôt c’est une énorme opportunité de diversification et d’expansion à portée de main.

Parmi les obstacles au niveau de l’offre également, on a les systèmes de gouvernance qui sont assez fragmentés, comme on le sait depuis longtemps. La transition vers les nouvelles réglementations internationales risque de compliquer cette fragmentation déjà problématique si les acteurs ne s’entendent pas suffisamment pour dépasser leurs divergences. La question de la gestion des risques aussi est essentielle et insuffisamment développée. Les risques climats sont aussi des risques sur le plan financier, économique, juridique, administratif : il est indispensable d’avoir une approche de développement des outils de gestion des risques climat pour survivre dans l’économie moderne. Certains actifs seront potentiellement interdits dans le futur. Ils sont donc à éviter. Dans le secteur de la construction, du gaz par exemple, ce sont des risques systémiques pour ses secteurs.

L’absence de taxonomie commune constitue également un véritable obstacle dans certaines géographies. Sachant que l’adoption pure et simple de taxonomies d’autres pays et régions n’est pas non plus une solution pertinente.

Il y a également un problème de prix de marché. Non que les actifs islamiques sont

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chers, mais la demande est moindre et la liquidité moins présente du coup les instruments de financement sont relativement chers par rapport à leurs concurrents conventionnels. Pour développer la finance climat, il faudra donc beaucoup d’investissement public et de subventions, et il faut au plus tôt développer l’accès aux marchés pour augmenter la base d’investisseurs dans les produits proposés.

En conclusion, le secteur de la finance climat islamique est une énorme opportunité pour la finance islamique de se diversifier, de s’institutionnaliser, de s’ouvrir au monde et de développer son propre modèle. La BAD et la

BID l’ont bien saisi et nous souhaitons que cet effort soit maintenu et suivi de mesures et initiatives concrètes dans l’avenir. Par ailleurs, les deux institutions sont très complémentaires dans la zone géographique en question : la BAD est le champion de la finance climat et la BID le champion de la finance islamique. Ce modèle de coopération est très prometteur et doit être aligné sur les spécificités nationales de chaque pays, dont notamment le niveau de maturité de la finance islamique pour prospérer. Ce modèle peut aussi être répliqué à d’autres régions, dont l’Afrique et le monde arabe. Le potentiel de la finance islamique verte est très important et ceux qui auront développé le plus tôt leur compréhension de ce secteur vont bénéficier le plus vite de ses opportunités. Ceux qui résistent pourraient demain se retrouver dépassés…

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Brève Bio de l’Invité

Le Nigéria représente aujourd’hui « le deuxième marché halal en Afrique derrière l’Egypte » et celui-ci a été estimé à 107 milliards de USD en 2022, selon le nouveau rapport sur le marché halal du Nigéria 2023 L'industrie halal est une chaîne mondiale de secteurs et segments de marché qui répondent aux besoins des consommateurs musulmans dans le monde entier. Celle-ci comprend la gastronomie halal, les cosmétiques halal, les produits pharmaceutiques halal, le tourisme respectueux des valeurs musulmanes, la logistique et la chaîne d'approvisionnement halal, la mode modeste, les médias et les loisirs halal, ainsi que d'autres marchés. Ce document fourni de 141 pages présente et sensibilise sur les potentialités, opportunités et perspectives de ce marché. Co-publié par Dar Al Halal Nigeria et DinarStandard, ledit rapport a été présenté le jeudi 27 avril 2023 dans la capitale nigériane Abuja en présence de plusieurs personnalités et acteurs.

Islamic Finance Magazine
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En effet, le Nigéria, ce vaste pays et densément peuplé d’Afrique, est un marché dynamique qui regorge de nombreuses potentialités Le marché halal local, même s’il n’a pas encore atteint son plein potentiel, n’en demeure pas moins intéressant et prometteur Mieux encore, sa vitalité est aujourd’hui avérée et c’est en substance ce qu’on peut retenir du nouveau rapport qui y voit « une opportunité significative pour le pays de se positionner comme un acteur majeur de l'industrie, tant au niveau national qu'international. »

Le marché halal nigérian devrait contribuer significativement au PIB du pays à hauteur de 1,6 milliard de dollars US d'ici 2027 Pour atteindre cet objectif, le Nigeria Halal Markets Report 2023 propose 16 stratégies visant à consolider une économie halal nationale pour le Nigéria. Certaines de ces priorités stratégiques proposées par ce rapport sont les suivantes :

• faire du Nigéria un exportateur halal de premier plan en ciblant les pays de l'OCI à forte valeur ajoutée et en donnant la

priorité aux segments de produits halal;

• faire découvrir l'opportunité du marché halal aux investisseurs internationaux, avec le concours du gouvernement et des entreprises locales;

• investir dans l'adoption de technologies visant à améliorer le rendement agricole, à réduire les pertes et à améliorer la traçabilité;

• augmenter les exportations régionales par le biais d'accords commerciaux intraafricains, dans lesquels le Nigéria devrait jouer un rôle de premier plan.

Selon le rapport, les dépenses domestiques sur les produits et services halal évaluées à 107 milliards de USD en 2022 devraient progresser de 10% pour atteindre 180 milliards de USD en 2027. Et selon les projections, l’économie halal locale devrait stimuler davantage le PIB du Nigéria à hauteur de 1,6 milliard de USD par an (scénario moyen) au cours des quatre prochaines années grâce à l'augmentation des exportations, à la substitution des importations et aux opportunités

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d'investissement étranger direct (IED). Cela concerne des secteurs et marchés clés ainsi que des domaines stratégiques tels que présentés le cadre de la stratégie sur l’économie halal nationale du pays qui vise à développer les opportunités de commerce et d’investissements.

Il est important de noter que 48% des dépenses sur les biens de consommation au Nigéria sont effectués par la communauté musulmane Le tableau ci-dessous récapitule les principaux secteurs qui en sont concernés:

En outre, le gouvernement nigérian mise beaucoup sur les sukuk pour booster le développement des infrastructures cruciales pour la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie des populations

Par ailleurs, le développement de la finance islamique au Nigéria devrait soutenir celui des produits et services halal et créer de nombreuses opportunités d’affaires

Source : Adapté du rapport Nigeria Halal Markets Report 2023

Toutefois, notons que ces secteurs ne sont pas encore assez développés alors que la demande pour ces biens et services ne cesse de croitre et de s’affiner aussi bien au plan national qu’au plan international Ce qui témoigne du dynamisme et des opportunités du marché halal nigérian

La population musulmane connaît une croissance démographique rapide et les musulmans représentent la plus grande base de consommateurs confessionnelle au monde, avec 1,9 milliard de personnes, soit près de 25 % de la population mondiale en 2021, et devrait atteindre 2 milliards d'ici à 2030. Les consommateurs sont reliés par leurs valeurs islamiques fondamentales, qui dictent leur mode de vie et se traduisent dans leurs habitudes de consommation Ceci représente un marché halal potentiel dynamique qui est également soutenu par une connectivité numérique croissante et

Secteurs Total des dépenses des musulmans, 2022 en milliards USD Rang global Rang régional (Afrique) Prévision des dépenses sur 2027 en milliards USD Produits pharmaceutiques 0,76 31è 6è 1,1 Cosmétique 1,8 17è 2è 2,8 Media et divertissement 3,3 18è 2è 6,6 Vêtements modestes 6,2 12è 2è 9,8 Finance islamique 3,3 23è 2è N/A Voyages 3,6 10è 1er 12,1
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l’essor du commerce en ligne.

A titre d’exemple, les dépenses dans l’économie halal devraient connaitre une croissance annuelle de 6.9% pour atteindre 3 200 milliards USD en 2027 (contre 2 300 milliards en 2022).

En termes de volume commercial, le Nigéria est le 11e plus grand exportateur de produits halal vers les pays de l'Organisation

Coopération Islamique dans la région africaine Il y a exporté un total de 379 millions USD de produits halal (aliments, produits pharmaceutiques et cosmétiques)

En ce qui concerne les investissements, l’Indonésie s’est taillée la part du lion avec 28% (soit 28 milliards USD) du volume des transactions rendues publiques. Et la plupart de ces investissements ont porté sur les secteurs de la finance et de la gastronomie Quant au Nigéria, il occupe la 8è position

Des investissements dans des entreprises

axées sur la technologie ont été réalisés au Nigéria Les investissements internationaux vont atteindre 15,7 milliards de dollars d'ici 2022 Le Nigéria a contribué à hauteur de 3 % de ce montant, soit 448 millions de dollars. Le pays fait partie des écosystèmes à la croissance la plus rapide dans le secteur de la fintech islamique, se classant parmi les dix premiers au monde en termes de volume (avec sept entreprises de fintech) Le Nigéria a été classé 34e sur 81 nations examinées dans le Global Islamic Economy Indicator (GIEI) en 2021. Il se classe ainsi au 6è rang des pays africains.

Plusieurs facteurs militent en faveur de ces avancées. En premier lieu, les gouvernements des pays de l’OCI continuent d’améliorer les règlementations tout en assurant la conformité des produits aux standards halal Certains de ces pays faisant partie des pays producteurs de pétrole voient même en l’industrie halal une source de diversification pour leurs économies. L’industrie de la finance islamique joue également un rôle primordial dans la création de richesses dans l’ensemble de l’écosystème, notamment avec les sukuk qui constituent une autre source de levée de fonds bien au-delà des frontières de l’OCI. Par ailleurs, plusieurs -multinationales ont aussi adopté le label halal. Leur participation croissante dans cette économie halal ne peut que confirmer la forte demande et les opportunités inhérentes

Toutefois, le rapport souligne qu’en dépit de ses atouts, ce marché halal nigérian est confronté à des défis de taille. Parmi ces défis figurent l’inadéquation des infrastructures commerciales et logistiques, les contraintes réglementaires et administratives, les problèmes de qualité et la concurrence croissante d'autres pays de la région. Contrairement, au secteur des marchés des capitaux islamiques qui s’est doté d’un plan directeur détaillé, on déplore l’absence d’une stratégie spécifique pour le marché halal nigérian De plus, le Nigéria a un faible volume d'échanges avec les nations islamiques (OCI), à l'exception du pétrole, en partie due à l’absence d'une réglementation halal appropriée. Par exemple, il existe une

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demande au Moyen-Orient pour les carcasses et les produits de volaille nigérians, mais le commerce peine à décoller en raison de l'absence de certification halal

Le rapport appelle à une coopération plus étroite entre les acteurs de l'industrie et le gouvernement afin d'élaborer des stratégies et des réglementations sur l'économie halal pour répondre efficacement à la demande locale et régionale de produits et de services halal.

L’économie halal nigériane présente des perspectives intéressantes au regard des nombreuses potentialités dont dispose le pays Le Nigéria peut jouer un rôle influent dans l'élaboration de l'agenda halal pour le continent et contribuer considérablement à l’économie halal mondiale Et ce ne sont pas les atouts qui manquent ; étant donné que le pays est la plus grande économie d'Afrique et le deuxième plus grand marché de consommateurs musulmans en Afrique

Toutefois, ce secteur gagnerait davantage si les défis continuent de recevoir plus d’attention assortie d’actions concrètes et stratégiquement ciblées.

Le rapport peut être consulté au lien suivant: https://www dinarstandard com/post/nige ria-halal-markets-report

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Etats-Unisd’Amérique

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L’OCI et les opportunités pour 2023

ushdi SIDDIQUI, citoyen américain, est un cadre en entrepreneuriat de renommée internationale qui a fait ses preuves. Au cours de ses 25 ans d'expérience, M Siddiqui a visité et travaillé dans 35 pays émergents, au sein de sociétés classées parmi les Fortune 500, de start-ups et d'entreprises. Il a aussi occupé des rôles en consultance, en conseil et en mentorat. Il s'est focalisé sur l'interaction et l'engagement dans le triptyque "éco-système des startups, partenariats internationaux et relations avec les officiels étrangers

Il est actuellement PDG et cofondateur de www emstartups ai (plateforme de découverte, de diligence raisonnable et de surveillance de l'IA pour les startups, avec analyse des sentiments et affichage de séries chronologiques en chandeliers); mentor à www questventures com (société de capital-risque à Singapour); mentor à www nashfintechx com (application de l'IA et de la blockchain dans l'économie 4IR) Il a également créé un cours virtuel/accélérateur sur les startups et le développement durable à MAMs College dans le sud de l'Inde, lancé et dirigé un concours de présentation de startups pour les étudiants universitaires en Indonésie avec une grande banque et une agence nationale pour le développement économique

Par ailleurs, il a été directeur mondial des indices islamiques du Dow Jones (1998-2008) - y compris l'indice de durabilité islamique et l'indice Sukuk - et responsable mondial de la finance islamique et de l'OCI chez Thomson Reuters (2008-2013) avec pour mission de créer des plateformes d'entreprises financières alternatives prenant en compte la sensibilisation et l’éducation: ceci lui a valu plus de 25 récompenses internationales Ancien membre fondateur de Dubai Bank, du conseil consultatif de Dubai International Financial Center (DIFC, 2007-2011), il a fait partie du comité consultatif de Malaysia's Securities Commission International Advisory Committee (20112013)

Doté d'excellentes compétences en communication, il s'est exprimé dans plus de 300 conférences, interviews avec les médias et a son actif des articles sur les startups, l'investissement d'impact, la blockchain, le développement durable, etc

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L’année 2002 a été extrêmement difficile avec l'inflation, la guerre et la hausse des taux d'intérêt qui ont posé de sérieux défis aux investisseurs (Pensions et Investissements) Une nouvelle année 2023 commence et l’on pourrait se demander: quelles sont les opportunités à saisir en 2023 et au-delà dans les pays de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) par les bourses des pays développés, les plateformes de marchés privés, le capital-investissement et le capital-risque/''capital-risque corporate'', les fournisseurs d'indices/gestionnaires d'actifs et les entités de monétisation de données/produits ?

En effet, les 57 marchés émergents des pays de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) représentent la dernière et la plus grande opportunité de croissance inexploitée pour 2023 et au-delà Il s'agit d'un sous-ensemble des marchés émergents, Miles to Go: The Future of Emerging Markets – IMF F&D, où les groupes démographiques et de données connaissent une croissance linéaire et exponentielle, respectivement.

La taille de l'OCI dépasse celle du Brésil, du Mexique, de la Chine et de l'Inde réunis Et au plan macroéconomique, elle comprend trois (3) des pays du G20, 9 des 13 pays de l'OPEP, héberge 15 des 30 premiers fonds souverains, abrite 7 des 20 pays les plus peuplés de la terre et regroupe 21 des 100 premiers pays selon l'indice mondial de l'innovation

Sur le plan microéconomique, en 2021, les marchés des capitaux de l'OCI comprenaient 44 bourses avec 4 465 sociétés cotées ayant une capitalisation boursière de 6 500 milliards de dollars, un marché de la dette en croissance, un marché des dérivés naissant, 226 introductions en bourse levant près de 25 milliards de dollars (2021) Bien que ces marchés soient encore au stade initial, ils ont le vent en poupe dans les secteurs de la fintech et du commerce en ligne générant des quantités massives de données et d'opportunités d'investissement

Pour mieux comprendre la dynamique des opportunités que présente l’OCI en 2023, nous proposons une vue d'ensemble en quatre (4) sections :

(1). les groupements géographiques par indices d’actions;

(2) le paysage de l'OCI et l'opportunité ;

(3). le marché des capitaux islamiques ; et

(4). les marchés émergents comparés aux marchés développés en 2023.

Les marchés des capitaux et l'industrie de la finance ont réparti les pays du monde en groupes de "données" et les ont "étiquetés" sur la base de points communs tels que le développement économique, les prouesses financières, la géographie et même la confession religieuse ! Il en résulte une stratégie cohérente

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Source: www freepik com

plus facile à mettre en œuvre (en interne) et à expliquer aux partenaires/investisseurs (en externe).

Exemples de groupes de données :

• La passerelle de l'Union européenne (European Union gateway) et la couverture de l'UE par les fournisseurs d'indices via l'indice MSCI European Index MSCI European Union Index (USD)

• Les six (6) pays du Conseil de coopération du Golfe, CCG, Gulf Cooperation CouncilWikipedia, une couverture via Dow Jones GCC Index L'élargissement du CCG au MoyenOrient et à l'Afrique du Nord, MENA, MENAWikipedia avec Dow Jones MENA Index

• Les dix (10) pays de l'ASEAN, Asean org avec FTSE ASEAN Index Series.

• Les trente-trois (33) pays d'Amérique latine/Caraïbes, Combien de pays y a-t-il déjà en Amérique latine et dans les Caraïbes ?Worldometer, avec l'indice S&P Latin America 40 | S&P Dow Jones Indices

• Les 55 pays d'Afrique tels que considérés par l'Union africaine, African Union, avec le S&P Africa 40 | S&P Dow Jones Indices.

• Les groupes de pays en croissance comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine S&P BRIC 40 | S&P Dow Jones Indices, et sans la Russie, MSCI BIC Index (USD)

islamique, a été créée en 1969 et comprend 57 pays La performance de leur marché, dans son ensemble, est mesurée par l'indice S&P OIC / COMCEC Index. Il s'agit du plus grand regroupement de pays, plus important que les 27 pays de l'UE - les États membres de l'Union européenne (EU Countries - The Member States of the European Union) ou même plus que les 55 pays de l'Union africaine (African Union). Ce groupe d’Etats représente près de 25 % de la population mondiale (2B), soit plus que celle de la Chine ou l'Inde, avec la majorité de la population âgée de moins de 30 ans

A ce stade, mentionnons également l’existence de l'Association africaine des bourses de valeurs (ASEA) "créée en 1993 avec la Bourse de Nairobi comme membre fondateur, suivie par la Bourse de Maurice, la Bourse de l'Ouganda et la Bourse de Dar-es-Salam (Tanzanie) Actuellement, l'association est composée de 25 bourses desservant 37 pays africains ’’ African Securities Exchanges Association]

La carte ci-dessous indique la situation géographique des 57 pays membres de l'OCI, situés sur trois (3) des sept (7) continents, à savoir l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Asie. Les 22 pays du Moyen-Orient font partie de l'Asie occidentale, une petite partie de l'Europe et l'Afrique.

L'OCI, l'Organisation de la coopération
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Source : Organisation de la coopération islamique - Wikipédia (vert : États membres ; bleu : statut d'observateur)

Un récent rapport de ICD-Refinitiv (une entreprise de LSEG), ICD-Refinitiv OIC Megatrends Report 2022, partage six (6) mégatendances dans l'OCI que sont:

- évolution de la technologie et de la société

- la numérisation

- l'intelligence artificielle (IA)

- la transformation sectorielle

- l'augmentation de l'inégalité sociale

- une jeunesse proactive et des sociétés vieillissantes.

Pour mieux comprendre la dynamique au sein de l’OCI, il est important de s’imprégner des sous-groupements:

Pays du G20 : G20 - Wikipedia, trois (3) pays de l'OCI : la Turquie, l'Indonésie et l'Arabie saoudite, et chacun est une tête de pont pour la Commonwealth of Independent States (Communauté des États indépendants)Wikipedia, Asean org et MENA - Wikipedia, respectivement

Pays de l'OPEP : Pays membres de l'OPEP, neuf (9) des treize (13) pays font partie de l'OCI : l'Algérie, le Gabon, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigéria, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

Fonds souverains (SWF) : Les 100 plus gros fonds souverains classés par actifs totaux – SWFI

(Top 100 Largest Sovereign Wealth Fund Rankings by Total Assets - SWFI), quinze (15) des trente (30) premiers fonds souverains font partie de l'OCI, totalisant plus de 2 500 milliards de dollars d'actifs sous gestion (AUM) et en croissance, menés par les Émirats arabes unis (5 fonds souverains), l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, la Turquie, etc.

La population des 20 pays les plus peuplés, Population totale par pays 2023 (Total Population by Country 2023), comprend sept pays de l'OCI, l'Indonésie, le Pakistan, le Nigéria, le Bangladesh, l'Égypte, l'Iran et la Turquie, et la majorité d'entre eux ont une population de moins de 30 ans

Indice mondial de l'innovation (2022), Indice mondial de l'innovation 2022 : Quel est l'avenir de la croissance tirée par l'innovation ? (Global Innovation Index 2022: What is the future of

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Au sein de l’OCI, il y a des sous-groupements de pays.

innovation-driven growth?) 21 des 100 premiers pays en terme d'innovation font partie de l'OCI ; 5 des 21 font partie de l'OPEP ; 3 des 21 font partie du G20 ; 6 des 21 ont des fonds souverains; 5 des 21 font partie des 20 pays les peuplés.

➢ Arabie Saoudite, ci-dessous des liens sur les startups saoudiennes (2 241, Tracxn)

L'Arabie saoudite était l'un des marchés émergents qui ont enregistré une croissance en glissement annuel en 2022, approchant la barre du milliard de dollars L'écosystème du capitalrisque a dépassé de 72 % les chiffres de l'exercice 2021, totalisant 987 millions de dollars de financement pour 144 transactions, avec une baisse de 3 % en termes de transactions totales

Le Royaume a également connu le plus grand nombre de levées de fonds faramineuses en un an pour un pays situé dans la région MENA

L'Arabie Saoudite a enregistré 3 imortantes transactions...' 2022 Saudi Arabia Venture Capital Report | MAGNiTT

- Meilleures entreprises technologiques et startups pour lesquelles travailler en Arabie Saoudite 2023 | Wellfound (anciennement AngelList Talent) (Best Tech Companies and Startups to Work for in Saudi Arabia 2023 | Wellfound (formerly AngelList Talent))

- Liste des meilleures startups d'Arabie Saoudite - Crunchbase Hub Profile (List of top Saudi Arabia Startups - Crunchbase Hub Profile)

- Startups en Arabie Saoudite | Tracxn (Startups in Saudi Arabia | Tracxn)

- LinkedIn Top Startups 2022 : Les 10 entreprises saoudiennes qui ont le vent en poupe (LinkedIn Top Startups 2022: The 10 Saudi companies on the rise)

➢ Turquie, ci-dessous des liens sur les startups turques (6 689, Tracxn)

- Les meilleures entreprises et startups des technologies de l'information pour lesquelles travailler en Turquie en 2023 |Wellfound (anciennement AngelList Talent) (Best Information Technology Companies and Startups to Work for in Turkey 2023 |

Wellfound (formerly AngelList Talent))

- Liste des meilleures startups turquesCrunchbase Hub Profile (List of top Turkey Startups - Crunchbase Hub Profile)

- Startups en Turquie | Tracxn (Startups in Turkey | Tracxn)

- Ecosystème des startups en Turquie - Guide pays (Turkey Startup Ecosystem Country Guide)

➢ Indonésie, voici quelques liens sur les startups indonésiennes (6,898, Tracxn)

- 50 startups indonésiennes avec une croissance rapide à suivre de près (50 fast-growing Indonesian startups to look out for)

- LinkedIn Top Startups 2022 : Les 15 entreprises indonésiennes en pleine ascension (LinkedIn Top Startups 2022: The 15 Indonesian companies on the rise)

- Startups en Indonésie | Tracxn (Startups in Indonesia | Tracxn)

- Liste des meilleures startups indonésiennesCrunchbase Hub Profile (List of top Indonesia Startups - Crunchbase Hub Profile)

Près de 25 pays de l'OCI sont mentionnés dans le classement des 100 premiers pays (États membres de l'ONU) qui progressent vers la réalisation des 17 ODD, THE 17 GOALS | Sustainable Development ''Un score de 100 indique que tous les ODD ont été atteints..." Et le pays en tête, la Finlande, a un score de 87 tandis que le pays de l'OCI le mieux classé, l'Azerbaïdjan, a un score de 73. Rankings.

''Le Forum des Bourses de l'Organisation de la Coopération Islamique (OICEF) fournit une plateforme dédiée, centralisée et stimulante pour 44 bourses nationales et 2 bourses régionales, 13 bourses de matières premières, et 22 dépositaires centraux de titres (CSD) (membres) dans 48 des 57 Etats membres de l'OCI... Les réunions annuelles permettent de faire le point sur les activités, de partager les expériences, de débattre des idées sur les défis et les opportunités. Les groupes de travail entreprennent des projets à long terme, actuellement axés sur les métaux précieux, les indices et la durabilité " https://www oicexchanges org/files/OICEFStat isticsReport.pdf

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Les données (ci-dessous), des actions (cotées à la capitalisation boursière) aux introductions en bourse (et fonds levés), au marché des dérivés naissant et aux marchés de la dette en expansion, proviennent de la couverture optique (moins d'analyse, ultérieurement) des bourses des pays de l'OCI Les trois (3) pays de l'OCI du G20, l'Arabie Saoudite (Tadawul at Market Summary), l'Indonésie (IDX at https://www idx co id/en) et la Turquie (BIST at Borsa Istanbul), sont les leaders du marché des actions de l'OCI, avec une mention honorable pour la Bursa Malaysia de Malaisie, le Dubai Financial Market et l'ADX des Émirats

Arabes Unis

Bien que le ratio de la capitalisation totale du marché par rapport au PIB total de l'OCI soit d'environ 112 % (en 2021), voir ci-dessous, mais si nous excluons les valeurs aberrantes de Bursa Malaysia (111 %), ADX (123 %), Tadawul (321 %) ainsi que les deux bourses d'Iran (IFB (107 %) et TSE (577 %)), la réalité est que le marché des capitaux au sein de l'OCI connait une croissance émergente et est en expansion, car le système financier (financement des entreprises/prêts) est dominé par les banques

Un certain nombre de ces pays, de l'Arabie Saoudite aux Emirats arabes unis, en passant par la Turquie, à la Malaisie et à l'Indonésie, ont des aspirations économiques fondées sur la connaissance, dans le cadre de leur vision 2030 De plus, le développement et l'expansion de leurs écosystèmes respectifs de startups et de marché des capitaux en seront les principaux moteurs.

https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf

https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf

https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf

https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf

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https://www oicexchanges org/files/OICEFStatisticsReport pdf

Le marché des produits dérivés en est à son tout premier stade de développement, sous l'impulsion de la Borsa Istanbul (BIST) et de la Bursa Malaysia (BM). De plus, il offre d'énormes possibilités de croissance, y compris dans un cadre d'investissement, en créant l'indice VIX, le CBOE Volatility Index (VIX) : Qu'est-ce qu'il vaut en matière d'investissement ? (CBOE Volatility Index (VIX): What Does It Measure in Investing?) et l'indice VIX (VIX Index).

Le tableau ci-dessous présente le paysage des produits dérivés dans l'OCI et le volume des transactions. Étant donné qu'il est encore à un stade de développement naissant, il existe une énorme opportunité de développement qui donnera lieu à plus de produits financiers, à plus d'acteurs du marché, à plus de liquidités, etc

▪ Stock Futures (Contrats à terme sur actions) : «...un volume des transactions de 1,7 milliard de contrats en 2021, soit une augmentation annuelle de 46 %. »

▪ Stock Index Futures (Contrats à terme sur indices boursiers) : « volume des transactions de 97,8 millions de contrats en 2021, avec une baisse annuelle de 7 %.»

▪ Interest Rate Futures (contrats à terme sur les taux d'intérêt) : « volume des transactions de 147 contrats en 2021 avec une baisse annuelle de 69 % »

▪ Currency Futures (Contrats à terme sur devises) : «Borsa İstanbul a négocié 96,2 millions de contrats en 2021, soit une augmentation annuelle de 53 % »

▪ Commodity Futures (Contrats à terme sur les matières premières) : «...avec 150,7 millions de contrats négociés en 2021, soit une baisse annuelle de 13 % ''

▪ Stock Options (Options sur actions): « avec 2,8 milliards de contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 891 % »

▪ Stock Index Options (Options sur indices boursiers) : « avec 421 772 contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 17 % »

▪ Currency Options (Options sur devises) : « avec 748 351 contrats négociés en 2021, soit une baisse annuelle de 22 %. »

▪ Commodity Options (Options sur matières premières) : « avec 95 205 contrats négociés en 2021, soit une augmentation annuelle de 50 % »

▪ « La valeur en circulation des instruments de dette cotés sur les bourses de l'OCI était de 505,1 milliards de dollars avec une baisse annuelle de 17 % en 2021 La valeur des échanges pour les 3 513 instruments était de 1.120 milliards de dollars avec une augmentation annuelle de 13 % »

https://www oicexchanges org/files/OICEFStatisticsReport pdf

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https://www.oicexchanges.org/files/OICEFStatisticsReport.pdf

Ce qui précède est une couverture du développement du marché des capitaux et des opportunités dans l'OCI. Il y a, en outre, une autre opportunité: les marchés des capitaux islamiques/investissements. La Banque asiatique de développement (Islamic Finance | Asian Development Bank) et le FMI (The IMF and Islamic Finance) constituent de bonnes sources d’informations pour comprendre les marchés de capitaux islamiques.

Il convient de noter que tous les fournisseurs d'indices ont des indices islamiques :

- S&P 500 Shariah | S&P Dow Jones Indices

- Dow Jones Islamic Market World Index (information complète, j'ai dirigé une équipe chez DJ Indexes en 1999 pour lancer le premier indice d'actions islamiques au monde par un fournisseur d'indices).

- Islamic Indexes - MSCI

- FTSE Global Equity Shariah Index Series (propriété de LSEG)

- Customized Islamic Indexes | IdealRatings

« Selon le rapport sur la stabilité de l'industrie publié par le Islamic Financial Services Industry (IFSI) qui est une composante de Islamic Financial Services Board (IFSB) - l'un des principaux organismes de l'industrie islamiquel'industrie de la finance islamique a atteint 2.700 milliards de dollars en 2020, avec une croissance annuelle de 11 % La part des marchés de capi-

-taux islamiques est de 31 %, avec une valeur de 833,3 milliards de dollars et une croissance annuelle de 27 %. En termes de titres conformes à la charia disponibles pour le négoce, sur la base des réponses fournies par 5 bourses de l'OCI, il y a 380 produits de sukuk (une augmentation annuelle de 13 %) avec la valeur en circulation atteignant 79,0 milliards de dollars (une augmentation annuelle de 18 %) et la valeur de négoce de 21,1 milliards de dollars (une augmentation annuelle de 30 %) en 2021. Le nombre d'actions conformes à la charia est de 1 913 en 2021, avec une augmentation annuelle de 6 %. Il y a également 51 fonds conformes à la charia, y compris des ETF et des REIT, avec une diminution annuelle de 6 %. »

L'OCI est une zone de marchés émergents, dont un sous-ensemble comprend les marchés émergents déjà bien établis que sont la Turquie, l'Arabie saoudite et l'Indonésie, avec une mention honorable pour la Malaisie et les Émirats arabes unis Les perspectives des marchés émergents pour 2023 sont plus favorables que celles des marchés développés Par conséquent, les pays de l'OCI concernés représentent une opportunité pour les bourses, les entreprises et les investisseurs

Le Fonds monétaire international (International Monetary Fund) prévoit qu'un tiers de l'économie mondiale sera en récession, avec un ralentissement simultané aux États-Unis, en Europe et en Chine, car « le monde est confronté à une année 2023 » plus difficile « que les 12 mois précédents » Son directeur soutient même que «la récession frappera un tiers du monde cette année » | Financial Times (Recession will hit a third of the world this year, IMF chief warns | Financial Times )

« La croissance économique devrait se poursuivre dans les marchés émergents en 2023, sous l'impulsion de la Chine, de Hong Kong et de la Thaïlande, ainsi que de la croissance résiliente du Moyen-Orient. En revanche, le PIB des marchés développés devrait chuter à un niveau très proche de zéro Par conséquent, l'écart entre la croissance du PIB des marchés émergents et celle des

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marchés développés devrait se creuser, passant de 1 % en 2022 à 3,5 % et 3,0 % en 2023 et 2024 respectivement Cela constitue une toile de fond solide pour les prix des actifs des pays émergents, même si l'écart entre les marchés émergents et les marchés développés se creuse dans une moindre mesure, comme le prévoit le Fonds monétaire international (FMI) dans ses dernières Perspectives de l'économie mondiale d'octobre 2022 »

[Le graphique ci-dessous montre que les actions des pays émergents ont tendance à surperformer les actions des pays développés lorsque la "prime de croissance « des pays émergents augmente »]

les cotations, les entreprises et les produits financiers, qu'ils proviennent de fonds souverains, de ''Family offices'', de portefeuilles de sociétés de capital-investissement et de capital-risque, de privatisations d'entreprises publiques, de start-ups en phase avancée développement, de PMEs, etc., il s'agit d’établir des liens (avec ces pays) L'intérêt pour les entreprises d'être cotées ou intercotées est d'exploiter les liquidités (à disposition des pays développés) à la recherche d'une ouverture sur les marchés émergents en raison de la présence de fonds souverains, leur affiliation à l'OPEP, de leur classement en matière d'innovation, leur croissance démographique, de l'émergence d'un écosystème de startups, de l'expansion des marchés de capitaux et de l'alignement sur les ODD de l'ONU

Après une année 2022 éprouvante, les ‘‘chasseurs’’ d'entreprises et de start-up, les analystes et les responsables du développement commercial sont chargés de parcourir le monde en quête d'opportunités commerciales viables et accessibles ; les pays des marchés émergents de l'OCI sont des fruits à portée de main pour la cueillette.

Pour les bourses des pays développés, courtisant

Pour ceux qui cherchent à accéder à des données vastes et croissantes, du consumérisme aux startups et aux entreprises, à monétiser sous forme d'offres de produits pour leurs clients qui recherchent des opportunités, le ‘packaging and play’ des pays de l'OCI sélectionnés est une situation triplement gagnante

2023 Outlook for Emerging Markets,
- Ashmore Group - Commentaries - Advisor Perspectives IFC MAGAZINE-JUILLET 2023 45
"A year of Two halves"
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Contextualisation

e plus en plus, ces dernières années, on assiste à une révolution technologique et numérique qui, semble-t-il, a touché la quasi-totalité des secteurs d’activités Leur introduction et leur utilisation ont eu de nombreuses et profondes transformations au sein de nos sociétés Elles ont permis d’améliorer le quotidien des individus, en leur permettant de réaliser des économies en ressources et en temps

Le secteur de la finance est l’un de ceux qui ont fortement bénéficié des récentes avancées de l’intelligence artificielle. En effet, dans ce secteur, l’avènement de la révolution technologique et numérique a entrainé la création et l’utilisation de systèmes de paiement innovants De l’utilisation du numérique par les banques et les autres établissements financiers pour fournir des services modernes et simplifiés à la clientèle, à l’amélioration de l’inclusion financière des populations exclues des canaux conventionnels de financement par l’introduction des services financiers via le mobile money (le téléphone portable) en passant par l’arrivée massive de start-up FinTech (Technologie financière) ainsi que de géants du numérique sur ce segment, le numérique s’est parfaitement incrusté dans les moindres détails de la vie sociale des hommes.

Dans cette vague de mutations dans le secteur financier, la cryptomonnaie est apparue comme

l’un des principaux systèmes de paiement révolutionnaires à usage professionnel et/ou personnel qui est en train d’avoir son empreinte sur la marche du secteur

Fondées sur la Blockchain, une technologie innovante et robuste réputée inviolable, les nouveautés introduites par les principes de fonctionnement de ces « nouvelles monnaies » ainsi que leur véhicule de circulation ont fait que de nombreuses personnes ont commencé à s’y intéresser. Certains par simple curiosité afin d’approfondir leurs connaissances de ce nouveau champ de la finance. D’autres par contre les rejettent carrément du revers de la main Alors, qu’est-ce que c’est qu’une cryptomonnaie ? Que sait-on de la technologie Blockchain ? Et finalement quels sont les avis des savants sur la compatibilité à la charia de ces formes de « monnaies » ?

Les cryptomonnaies, des monnaies pas forcément comme les autres

Une cryptomonnaie est une « monnaie » numérique totalement décentralisée qui utilise des algorithmes cryptographiques (codage informatique) et un protocole nommé blockchain pour assurer la fiabilité et la traçabilité des transactions Susceptibles d’être stockées

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seulement qu’à travers des portefeuilles numériques bien protégés à l’aide d’un code secret détenu par leur propriétaire, les cryptomonnaies sont entièrement virtuelles. Pour cela, elles ne dépendent, jusqu’à maintenant, non seulement d’aucune institution financière centrale, mais aussi, ne bénéficient d’un point de vue juridique, d’aucun statut de cours légal qu’a normalement une monnaie Néanmoins, il semble qu’elles ont une existence réelle puisqu’elles sont utilisées à travers des plateformes d’échanges telle que Binance (plus

grande bourse d’échange de cryptomonnaies au monde avec plus de 150 cryptomonnaies), Coinbase, Bitstamp, etc. et servent, comme les autres monnaies existantes, à l’achat et la revente en ligne des cryptoactifs sur des plateformes dédiées. Ces derniers constituent la représentation digitale d’un projet informatique auquel on attribue une certaine valeur, et qui en plus, sont susceptibles de se négocier sur un marché Ce sont des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale. Il existe à ce jour dans le monde plus de cinq mille cryptomonnaies en circulation. Cependant, les 10 premières les plus connues parmi elles, selon le site N26, sont le Bitcoin (BTC), l’Ether (ETH), Binance Coin (BNB), le Teher (USDT), le Solano (SOL), le XRP, le Cardane (ADA), USD Coin (USDC), Terra (LUNA) et Avalanche (AVAX), etc.

Des procédés innovants de validation des transactions

Deux principes essentiels permettent d’identifier les cryptomonnaies: elles sont qualifiées de monnaies pair-à-pair, c’est-à-dire que leur mode de fonctionnement est indépendant d’une institu-

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-tion financière officielle telle qu’une banque centrale et elles ne sont pas aussi éditables sous une forme physique car n’existant pas sous forme de pièces et de billets. Elles ne sont donc pas adossées à une devise

Gérées conjointement par l’ensemble des utilisateurs qu’on appelle mineurs ou nœuds, et par certaines grandes institutions, en l’occurrence les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon)1, les cryptomonnaies sont caractérisées par un fonctionnement relativement simple et facile à comprendre Ce mécanisme offre trois possibilités aux utilisateurs pour pouvoir s’acquérir des cryptomonnaies La première possibilité est celle du minage ou de la preuve de travail (proof of work, en anglais). Ce principe a été mis au point par la technologie du Bitcoin Des informaticiens (les mineurs) entrent en concurrence pour valider les transactions Ainsi, ils conçoivent et améliorent des algorithmes qui sécurisent la blockchain et reçoivent en récompense des unités monétaires virtuelles La preuve d'enjeu, de participation ou d'intérêt, (proof of stake, en anglais) constitue la seconde possibilité Elle consiste pour un utilisateur à prouver aux autres connectés au réseau, lors d’une transaction, qu’un des leurs est en possession d'une certaine quantité de cryptomonnaie ou jetons (token, en anglais) pour réaliser ses transactions. Cela étant, celui-ci reçoit en échange une récompense Ce principe étant relativement difficile à mettre en œuvre, il est parfois remplacé par la preuve d'enjeu déléguée où les utilisateurs élisent des délégués au prorata du nombre de token qu'ils possèdent. Ces

délégués valident ensuite les blocs en échange d'une rémunération. La dernière possibilité est celle de l’achat direct des cryptomonnaies En effet, faute de pouvoir participer à la preuve de travail ou d'enjeu, il est toujours possible, à travers des plateformes dédiées, d'acheter de la cryptomonnaie

La Blockchain, une technologie robuste jugée inviolable

Développée et rendue publique lors de la parution du livre blanc du Bitcoin (BTC) à partir de 2008, la blockchain (ou les chaînes de blocs, en français) est, en premier lieu, une technologie de stockage et de transmission d’informations qui prend la forme d’une grande base de données. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle. Plus concrètement, la blockchain permet à ses utilisateurs, connectés en réseau, de partager simultanément des données, sans intermédiaire, avec tous les utilisateurs Elle a l’avantage d’être rapide et fortement sécurisée, disposant d’un vaste champs d’application, au-delà même de celui des cryptomonnaies/crypto-actifs Selon certaines sources, en ce 21ème siècle, de nombreux secteurs sont concernés par cette technologie, notamment ceux des assurances, l’industrie, l’énergie, la logistique et d’autres comme la santé, l’immobilier, le luxe, l’aéronautique, etc ,

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1. Au sujet de ces grandes institutions, Facebook prévoit de lancer sa propre cryptomonnaie dénommée Diem (initialement appelée Libra). Aussi, le gouvernement du Royaume-Uni avait envisagé de créer le Britcoin, une nouvelle cryptomonnaie qui serait soutenue par l’Etat alors l’union européenne parlait de Eurocoin

potentiellement intéressés. A ce jour, malgré quelques cas de vols sur certaines plateformes de trading en cryptomonnaies (comme exemple, le braquage de CoinDash et le vol de 7,4 millions de dollars), en général, elle reste une technologie robuste et innovante avec un système de sécurité jugée infaillible. Cependant, compte tenu de la possibilité d’un développement futur de la technologie, les développeurs de la blockchain doivent veiller à toujours actualiser leurs connaissances afin de rester en phase avec les réalités du secteur.

Au moins un milliard d’utilisateurs des cryptomonnaies au terme de 2022

L’avènement des cryptomonnaies/cryptoactifs a introduit ce qu’on appelle désormais dans le jargon, la finance décentralisée ou DeFi pour « Decentralized Finance » Introduite pour la première fois en 2009 avec l’arrivée sur le marché du Bitcoin, qui demeure à ce jour la cryptomonnaie la plus aboutie selon certains experts, le nombre d’utilisateurs de ces actifs numériques continue de croitre fortement. En effet, un nombre croissant d’individus les utilise aujourd’hui pour effectuer leurs transactions. Estimé à 106 millions d’utilisateurs en 2021, selon des données officielles, le nombre d’utilisateurs des cryptomonnaies à travers le monde a atteint 295 millions en 2022, soit une croissance de plus de 178%. De plus, selon un rapport de

Crypto com (une application en ligne spécialisée dans les actifs numériques), prévoyait qu’il y aurait au moins un milliard d’utilisateurs des cryptomonnaies dans le monde à la fin de l’année. Cependant, bien qu’assisses sur les technologies Blockchain, réputées inviolables qui sécurisent les opérations effectuées, la grande instabilité des cryptomonnaies due à leur grande volatilité constitue l’un de leurs principaux inconvénients. A part ce principal inconvénient, il y a lieu de préciser aussi le fait que certains savants leurs reprochent aussi d’être des canaux de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux

La problématique de la conformité à la charia des cryptomonnaies demeure à ce jour l’une de celles qui font débat entre les érudits du droit islamique des affaires Quels regards la finance islamique porte-elle sur les cryptomonnaies ?

Divergences d’opinions savantes sur la conformité des cryptomonnaies

Se basant sur le développement des débats actuels en ce qui concerne la conformité des cryptomonnaies aux principes et valeurs de la finance islamique, il est possible de regrouper les avis des savants en trois groupes D’abord, il y a ceux qui ont émis des fatwa (jurisprudences) stricts interdisant l’usage des actifs numériques. Ensuite, on a ceux qui adoptent une position

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plutôt modérée ou neutre. Enfin, le troisième groupe est composé des jurisconsultes qui ont commencé à émettre des certificats de conformité à la charia pour certaines cryptomonnaies, autorisant de facto leur utilisation par les individus soucieux du respect de la charia.

Parmi les érudits du premier groupe, interdisant l’usage des cryptomonnaies, deux arguments sont dans la plupart des cas avancés pour soutenir leur décision : la grande volatilité des cryptomonnaies et l’absence d’une autorité centrale régulatrice Dans cette veine, intéressons-nous tout d’abord à la fatwa de Sheikh Sulaiman Al-ruhayli. Il affirme non seulement que l’absence d’une autorité centrale chargée de réguler ce type de monnaie engendre un risque (gharar) pour ceux qui l’utilisent, d’où, son caractère instable et spéculatif, mais aussi, il cite l’absence d’une composante de valeur dans les monnaies cryptées en faisant un rapprochement avec l’or Ce dernier argument avancé tendrait à réfuter implicitement l’usage des monnaies fiduciaires. Aussi, nous pouvons citer également la fatwa du grand mufti d’Égypte, Chawki Allam, qui a pris officiellement position contre le Bitcoin, qu'il assimile à un jeu de hasard, interdit en Islam, et qu'il soupçonne de permettre le financement du terrorisme De plus, un groupe de huit juristes en charia, constituant Wifaq Al-ulama, s’est penché vers le même constat d’interdiction de l’usage des cryptomonnaies sous les motifs de fraude et de mauvais usage des fonds pour des buts malicieux Dans ce même ordre d’idées, en novembre 2017, l’Office National des Changes, un organe indépendant du Ministère des Finances du royaume du Maroc, a interdit les transactions en cryptomonnaies sur le territoire marocain. Selon les arguments avancés, cet organe les qualifiait de ‘’système de paiement occulte et non adossé à un organisme financier‘’. Et il précise que le recours aux monnaies virtuelles comporte d’importants risques pour les utilisateurs.

Quand au second groupe de savants, il comprend les savants qui ont opté pour la règle qui consiste en l’acceptation a priori de tout contrat jusqu’à ce qu’un élément de prohibition apparaisse Parmi eux, nous pouvons citer l’opinion du Professeur Monzer Kahf, consultant

et formateur en banque et finance islamique, qui affirme que les Bitcoin comme toute autre cryptomonnaie devraient être traitées comme n’importe quelle autre monnaie. Selon lui, l’échange des cryptomonnaies devrait subir les même conditions d’échange des monnaies en charia à savoir : un échange spot (au comptant) et l’interdiction des transactions spéculatives

Dans ce même groupe ou dans son prolongement, on a la conception de certains érudits islamiques, et non des moindres, selon laquelle la cryptomonnaie est considérée comme autorisée et halal en vertu de la charia C’est dans ce sillage qu’on constate, depuis un certain temps, l’octroi de certificats de conformités à la charia à plusieurs plateformes de cryptomonnaies récemment créées par des fondations ou jurisconsultes musulmans. En effet, le Mufti Muhammad Abu-Bakr, spécialiste de la charia ayant à son actif plusieurs années d’expériences dans la finance islamique et l’application de la charia dans les situations de la vie quotidienne, a clairement indiqué que la cryptomonnaie est autorisée en vertu des règles de la charia. L’avis du Dr Ziyaad Mahomed, président du Comité Charia chez HSBC Amanah en Malaisie, rejoint celui du Mufti Muhammad Abu-Bakr. Selon lui, la charia n’exige pas que les monnaies aient une valeur intrinsèque Selon lui, si cela était le cas, les monnaies fiduciaires en papier n’auraient pas remplacé les dinars et les dirhams en or et en argent. La seule exigence est qu’il devrait y avoir un consensus social sur le fait que la monnaie a de la valeur et peut être utilisée pour les transactions Dans le même temps, Dr Ziyaad met en garde contre la volatilité excessive des cryptomonnaies dans les circonstances actuelles et considère la fluctuation rapide des prix comme irrationnelle et préoccupante. En outre, il se montre réticent quant au trading de Bitcoin, car il s’agit selon lui d’une activité entièrement spéculative

De son côté, le mufti Faraz Adam, Directeur exécutif de Amanah Advisors, fait valoir que malgré toutes les inquiétudes, la cryptomonnaie peut être halal selon des conditions Ce sont des actifs auxquels une valeur est attachée et qui répondent à la

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définition de “Maal” (chose utile qui peut être stockée ou sécurisée pour être utilisée au moment du besoin) tant qu’ils ont une validité légale Selon lui, bien que les investissements en cryptomonnaies soient indésirables, ils ne sont pas pour autant haram dans tous les cas.

Point de vue de la Shariyah Review Bureau (SRB)

La SRB est une société de conseil en charia basée à Bahrein. Elle a des représentations aux

Caractéristiques

USA, en Europe, en Afrique et elle travaille avec des institutions financières telles que des banques et compagnies Takaful, des gestionnaires d'actifs islamiques, et des fintech islamiques, pour relever leurs défis en matière de conformité à la charia

Typologie des cryptomonnaies selon le Shariyah Review Bureau (SRB)

Bien que les types de cryptomonnaies soient très variés dans leur conception et leur fonction, la

Conformité à la charia

Types de tokens

Token de travail

Donnent aux propriétaires le droit de contribuer, de gouverner, et/ou de "travailler" sur une blockchain Un exemple serait Maker (MKR), qui donne à ses propriétaires la possibilité de diriger une organisation qui gère la stabilité d'une pièce sous-jacente (DAI).

Token d’utilité

Représentent des droits sur des services ou des unités de services qui peuvent être achetés Ces jetons peuvent être comparés à des clés API, utilisées pour accéder au service

Token adossé à des actifs

Adossé à un actif représente une créance sur un actif sous-jacent Pour réclamer le sousjacent envoie le jeton à l'émetteur

Token de revenu

Emis sous la promesse d'une participation aux revenus futurs, même s'il n'y a généralement aucune obligation légale pour les entreprises d'honorer de telles promesses

Le commerce des jetons de travail est conforme à la charia

Token d’actions

Censés représenter une participation au capital de la société émettrice, donnant aux détenteurs de jetons (actionnaires), une participation aux dividendes futurs reflétant une certaine forme de propriété dans le projet également

Peuvent être conformes à la charia Doivent cependant être soumis à un test de conformité

Sont similaires aux Sukuk al-Ijarah et aux Sukuk al-Murabahah Sont conformes à la charia

Il est possible de structurer ces jetons d'une manière conforme à la charia en donnant aux investisseurs une part de capital et une part de risque

Sont similaires à l'achat d'actions d'une société Avant d'investir dans ces jetons, un examen de l'activité principale de l'entreprise et des finances doit être effectué comme la méthode de filtrage des actions

Peuvent être conformes à la Shariah en fonction de la structure et de la convention de ces jetons

Token de rachat Emis sous la promesse d'une plus-value soutenus par la promesse de l'entreprise de racheter et détruire les jetons une fois que des revenus durables se matérialisent

Toutefois, si la seconde vente est subordonnée au contrat de vente initial et qu'elle est convenue dans un seul contrat, il pourrait y avoir potentiellement un risque de non-conformité à la charia

Source
Review
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Tableau 1: Récapitulatif des types de cryptomonnaies, leurs caractéristiques et conformité à la charia
: Adapté de l’article de Shariyah
Bureau The Shari’ah Factor in Cryptocurrencies and Tokens, April 2018.

SRB distingue six types qui sont les plus courants à savoir : les tokens de travail, tokens d'utilité, tokens adossés à un actif, tokens de revenus, tokens d’actions et les tokens de rachat.

1. Les tokens de travail

Ils donnent aux propriétaires le droit de contribuer, de gouverner, et/ou de "travailler" sur une blockchain Un exemple est Maker (MKR), qui donne à ses propriétaires la possibilité de diriger une organisation qui gère la stabilité d'une pièce sous-jacente

2. Tokens d'utilité

Les jetons d'utilité représentent des droits sur des services ou des unités de services qui peuvent être achetés Ces jetons peuvent être comparés à des clés API, utilisées pour accéder au service

3. Tokens adossés à des actifs

Le jeton adossé à un actif représente une créance sur un actif sous-jacent. En cas de réclamation, l’actif sous-jacent envoie le jeton à l'émetteur

4. Tokens de revenus

Jeton émis sous la promesse d'une participation aux revenus futurs, même s'il n'y a généralement aucune obligation légale pour les entreprises d'honorer de telles promesses

5. Tokens d'actions

Jetons censés représenter une participation au capital de la société émettrice, donnant aux détenteurs de jetons (actionnaires), une participation aux dividendes futurs reflétant une certaine forme de propriété dans le projet également

6. Tokens de rachat

Jetons émis sous la promesse d'une plus-value soutenus par la promesse de l'entreprise de racheter et détruire les jetons une fois que des revenus durables se matérialisent

Selon la SRB, les crypto-actifs constituent un moyen innovant pour lever des fonds. Ils peuvent être conformes à la charia s'ils sont structurés correctement Et elle précise qu’un investisseur ne doit investir que dans des jetons qui ont fait l'objet d'un examen par la Charia qui

déterminera si l'activité principale du projet est conforme à la charia.

Filtre du test de conformité à la charia des cryptomonnaies utilisé par la SRB

La Shariyah Review Bureau (SRB) qui a déjà procédé à des délivrances de certificats de conformité à la charia de certaines stablecoins à des organisations fonde son analyse sur le droit islamique de classification. Selon cette loi, les objets qui font l’objet de négoce entrent généralement dans l’une des cinq catégories suivantes : Mãl (propriété), Manfa'ah (usufruit), Haqq (droit), Dayn (dette), aucune des catégories précédentes.

1. Mãl (propriété)

D'un point de vue linguistique, le Mãl en langue arabe fait référence à tout ce qui peut être acquis et possédé ; qu'il s'agisse d'un bien corporel ('ayn) ou d'un usufruit (manfa'ah) ; par exemple, l'or, l'argent, les animaux, les plantes et les avantages dérivés des biens comme le fait d'habiter une maison, de conduire un véhicule, etc

Les deux critères essentiels pour définir le Mãl selon les Hanafis sont la "désirabilité" et la "stockabilité" (possibilité de stockage).

2. Manfa'ah (usufruit)

Le Manfa'ah est dérivé du Mãl sur la base de l'utilité fournie par le Mãl

Il existe une divergence de vue entre les juristes des principales écoles du droit islamique. Certains d’entre eux ne reconnaissent pas le Manfa’ah comme Mãl Ils soutiennent que l'usufruit n'est pas quelque chose qui existe indépendamment ; il est seulement dérivé de l'utilisation et de la consommation de Mãl.

3. Haqq (droit)

Le terme "Haqq" est un concept large qui englobe les droits de propriété (Haqq Mãlï) et les droits non patrimoniaux englobe les droits de propriété (Haqq Mãlï) ainsi que les droits autres que ceux de propriété. Un Haqq Mãlï est le droit qui est lié à la propriété (Mãl), à l'usufruit (Manfa'ah) ou à

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la dette (Dayn).

4. Dayn (dette)

Dayn est une obligation et une dette envers une autre personne qui repose sur la personnalité juridique

De ce qui précède, il ressort que les oulémas (érudits) ont différents points de vue concernant la conformité à la loi islamique de l’usage des cryptomonnaies dans les transactions Alors que certains les jugent d’être des actifs fortement spéculatifs et incertains, et donc interdit, d’autres par contre, admettent qu’elles sont permises et halals Malgré cela, de plus en plus de personnes achètent et utilisent les cryptomonnaies en tant que monnaie et outil d’investissement.

Des délivrances de certificats de conformités à la charia

En dépit du débat qui prévaut jusqu’à présent dans le rang des experts du droit islamique des affaires sur la compatibilité des cryptomonnaies à la charia, un certain nombre de plateformes ou de monnaies cryptées, récemment créées, ont commencé à obtenir des certificats de conformité à la charia de leurs activités. Nous mettons en exergue ces cryptomonnaies et les instituts juridiques émetteurs de ces certificats.

Le X8C : Un stablecoin déclaré compatible avec la charia

Développée et commercialisée par la fintech X8 AG, basée à Zug en Suisse, c’est le Shariyah Review Bureau (SRB), agrée par la Banque Centrale de Bahreïn, qui a délivré le certificat de compatibilité à la charia à la startup pour son stablecoin. Cette cryptomonnaie est basée sur la blockchain Ethereum et est adossée à un panier composé de huit (8) devises fiduciaires et de l’or. En remettant cette certification de compatibilité à la charia de cette monnaie cryptée, la SRB a affirmé que cette cryptomonnaie était conforme à la charia, car l’interdiction par l’islam de la spéculation monétaire est ici respectée, et considère que les échanges de ce stablecoin sont analogues au « transfert de droits », qui est légitime au regard de la charia.

Stellar (XLM) et NOORCOIN certifiés conformes à la charia

Stellar, une importante Start-up du secteur des cryptomonnaies, a aussi obtenu la certification halal à Bahreïn pour son altcoin2 Stellar (XLM). Stellar est une fintech spécialisée dans le domaine du transfert d’argent et de la tokenisation des actifs En recevant cette certification, la fintech a affirmé être la première, utilisant la technologie Blockchain, à s’être investie dans ce domaine Dans le même temps, une autre crypto-entreprise, NOORCOIN, avec son jeton d’utilité, a obtenu son certificat de conformité à la charia du Comité Consultatif Mondial de la charia et revendique, elle-aussi, être la pionnière dans le domaine du transfert d’argent

Islamic Coin (ISLM) certifié halal

Fondée par ICNetwork Ltd, une entreprise technologique à financement privé, Islamic Coin (ISLM) est un actif numérique halal utilisé comme une pièce de monnaie et jugée conforme à la charia par le comité charia de l’entreprise composé de cinq (5) éminences en droit islamique des affaires et en finance Ce comité est composé de Sheikh Dr. Essam Khalaf Al-Enezi, Sheikh Dr. Nizam Mohammed Saleh Yaquby, Sheikh Mohamed Abdel Hakim Mohamed, Sheikh Dr. Mohamed Zoeir et Sheikh Mohamed Fathiddin Beyanouni Cette cryptomonnaie est basée sur la technologie Blockchain native Haqq développée principalement à partir de celle de l’Ethereum et du Cosmos L’une de ses particularités est qu’elle a été créée pour servir la communauté musulmane en promouvant les valeurs islamiques Aussi, son offre totale est limitée et 10 % de chaque émission est automatiquement consacré à des causes philanthropiques.

Les premières certifications halals des Non Fongibles Token (NFT)

Une grande première dans l’univers des cryptomonnaies avec l’émission des premiers certificats conformes à la charia des NFT (Jetons Non Fongibles) délivrée par Shariah Experts Ltd Ces certificats ont été émis à travers SouqNFT,

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une plateforme d’émissions et de transactions sur les NFT appartenant à MRHB DeFi, une entreprise spécialisée dans la finance éthique décentralisée (DeFi) conforme aux principes de la sharia. La plateforme de cryptomonnaies, Cache Gold, adossée à un actif réel (or) et basée à Singapour, devient ainsi la première à bénéficier de la certification halal sous forme de NFT. Un NFT est un actif numérique représentant un objet réel (art, vidéo, audio, objet, etc.) qui peut s’échanger avec des cryptomonnaies Contrairement aux cryptomonnaies qui sont fongibles (une unité pouvant être remplacée par une autre de même nature), les NFT sont uniques par nature et ont une signature numérique qui leur est propre. Il convient de rappeler que déjà des initiatives de création de marketplace de NFT se multiplient de plus en plus dans l’industrie de la finance islamique En plus de SouqNFT de MRH Defi, on peut citer l’initiative

-mières mosquées du Royaume-Uni à accepter le paiement en cryptomonnaies des dons et de la Zakat. Selon l’imam de la mosquée, cette initiative introduite en 2018 a permis à la mosquée de multiplier par trois le montant de la Zakat collectée pendant le mois de ramadan de la même année Cette action pourrait être considérée comme l’une des conséquences directes des avis de conformité à la charia de certaines cryptomonnaies émises.

Nomination d’un responsable des actifs virtuels à la banque centrale de l’Arabie Saoudite

Saoudi Central Bank, la Banque Centrale du royaume de l’Arabie Saoudite, anciennement connue sous le nom de SAMA (Saudi Arabian Monetary Authority), avait procédé à la nomination de monsieur Mohsen Alzahrani pour piloter son programme d’actifs virtuels et son projet de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC) que conduisent les autorités

Crypto-actifs Entreprise émettrice Certification

de FUNOON, un autre marketplace de NFT soucieuse de la conformité aux principes de la sharia De même, il existe IBF Net avec sa plateforme Credence qui permet de créer des NFT sharia compatibles ainsi que son extension, Affluence, un marketplace permettant d’échanger des NFT sharia compatibles avec des fonctionnalités de paiement BNPL (Buy Now Pay Later)

La mosquée Shacklewell Lane a autorisé les dons et la distribution de la Zakat en cryptomonnaies

Située dans l’Est de Londres, la mosquée Shacklewell Lane est devenue l’une des pre-

monétaires pour doter le royaume d’une MNBC

En dépit d’une apparente adoption des cryptomonnaies par une frange importante de la population saoudienne (3 millions de saoudiens, soit 14% de la population adulte), révélée par les résultats d’une enquête réalisée en mai 2022 par la plateforme cryptographique KuCoin, cette nomination de monsieur Alzahrani avait été vue comme un véritable changement de paradigme de l’Arabie Saoudite Pour cause, jusqu’à récemment, les autorités ont toujours adopté une approche plus prudente à l'égard des actifs virtuels, les responsables s'inquiétant de leur nature

spéculative.
très
Tableau 2: Récapitulatif des crypto-actifs conformes à la charia
Stablecoin X8C Fintech X8 AG Shariyah Review Bureau (SRB) Altcoin Stellar (XLM) Fintech Stellar World Shariah Advisory Committee NOORCOIN Shine Jaya Tech Pte Ltd World Shariah Advisory Committee Islamic Coin (ISLM) ICNetwork Ltd comité charia de l’institution Cache.Gold MRHB DeFi Shariah Experts Ltd IFC MAGAZINE-JUILLET 2023 55

Ce choix qui s’inscrit dans la dynamique des nouvelles stratégies et ambitions de la « Vision 2030 du royaume » consistant à mettre davantage l’accent sur l’accès à la numérisation et l’utilisation accrue de la technologie nous permet de s’interroger : Et si la Saoudi Central Bank, la Banque Centrale d’Arabie Saoudite, était en passe d’autoriser l’usage des cryptomonnaies ?

Les jours et mois à venir permettrons de mieux se faire une idée sur cette problématique

Récapitulatif

Les profondes transformations induites par la révolution technologique et numérique ont favorisé l’entrée de systèmes de paiement innovants dans le secteur de la finance. Les cryptomonnaies, fondées sur la technologie blockchain, apparaissent dans ce secteur comme l’une des plus importantes de ces innovations Fluidité des échanges à travers le monde, facilitation et augmentation des interactions au plan local et même au-delà des frontières, amélioration de l’inclusion financière, sécurité et décentralisation des opérations (…) sont autant d’avantages inhérents aux cryptomonnaies Cependant la forte volatilité que connait ces actifs fait peser sur eux un certain nombre de risques que mettent en avant ses détracteurs pour trancher en faveur d’une interdiction de leur usage. Perçues par beaucoup comme un nouveau champ dont plusieurs aspects doivent

encore faire l’objet de beaucoup plus de clarification, les cryptomonnaies méritent pourtant que l’on s’y intéresse davantage pour une connaissance plus approfondie du domaine. A l’ère où la révolution technologique et numérique apporte nouveauté, efficacité et efficience dans divers secteurs, celui de la finance islamique ne peut pas rester en marge de cette dynamique A l’examen des avis des savants sur la problématique de la conformité à la charia des cryptomonnaies et leur usage comme monnaie pour réaliser des transactions, il ressort clairement que les points de vue divergent sur la question On peut donc en déduire, en adoptant le point de vue de Daniel Ahmed, responsable du Fasset, une entreprise du secteur des cryptomonnaies adossées à un actif, que les actifs numériques en eux-mêmes ne sont ni conformes ni contraires à la loi islamique Mais, elles doivent être examinées au cas par cas par les jurisconsultes du droit islamique.

Afin de permettre à ces derniers d’émettre des avis (fatwas) pertinents relativement à la compatibilité à la charia de chacune des cryptomonnaies, il nous semble qu’il va falloir mettre un accent particulier sur le renforcement du niveau de connaissances des érudits en la matière pour leur donner les outils indispensables afin que ceux-ci parviennent à soutenir, avec de solides arguments, leurs avis de jurisprudence

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J'ai commencé ma carrière en tant qu'agent d'exploitation en janvier 1999 chez Allison Insurance Brokers. J'ai ensuite été redéployé pour rejoindre Crown Flour Mills Plc (société mère d'Allison Insurance Brokers) en septembre 2000 en tant que Responsable du crédit. Au sein du groupe Crown Flour Mills, j'ai appris les rudiments de la gestion du crédit et la manière dont les organisations pouvaient utiliser l'assurance pour limiter ou atténuer les pertes dues à la défaillance des facilités de crédit accordées aux clients

Après avoir passé environ trois ans chez Crown Flour Mills, j'ai compris qu'il était nécessaire que je participe aux activités d'assurance courantes En mars 2003, j'ai été embauché par Hallmark Assurance Plc (aujourd'hui Consolidated Hallmark) en tant que responsable marketing à son siège social de Lagos. Six mois plus tard, plus précisement le 15 septembre 2003, j'ai rejoint Royal Exchange Plc en tant que responsable des opérations au siège de Marina, à Lagos En tant que Responsable des opérations, mon travail comportait trois volets : marketing, souscription

et gestion des sinistres En l'espace de trois ans, je dirais que j'avais déjà acquis de nombreuses connaissances grâce à des sessions de formation, des séminaires, etc.

Au cours des 16 années que j'ai passées à la Royal Exchange, j'ai occupé différentes fonctions : Chef de l'unité des courtiers, chef des marchés directs/émergents, directeur d'agence et responsable de l'industrie et du conglomérat

J'ai découvert le concept du Takaful en 2013, lorsque NAICOM (Commission nationale des assurances du Nigéria) a publié les lignes directrices du Takaful. J'étais très curieux, essentiellement pour des raisons religieuses À ce moment-là, j'envisageais déjà de relever un nouveau défi dans ma carrière J'ai donc suivi l'évolution du secteur, en particulier le cadre juridique En 2018, lorsque j'ai senti que l'industrie du Takaful évoluait, j'ai décidé de prendre le risque de la rejoindre avant qu'elle ne soit saturée En 2019, j'ai reçu une offre de Noor Takaful Insurance Limited que j'ai rejoint parce que le plan directeur de l'entreprise correspond à mes aspirations : "Osez si vous le pouvez" Le conseil d'administration est composé de deux an-ciens présidents de l'ICAN, de banquiers prospères, etc , et d'un jeune homme qui

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…Les assurés ainsi que les personnes qui n'ont jamais souscrit à une police d'assurance en raison de la perception religieuse de l'assurance considèrent aujourd'hui le takaful comme une alternative viable. Le modèle prévoit également le reversement d'excédents à la fin de la période d'assurance, ce que les assureurs conventionnels ne font pas.

supervise les affaires de la société en tant que Président Directeur Général en la personne de M Aminu Tukur. La conversation que j'ai eue avec lui m'a convaincu que je prenais la bonne décision et que nous pouvions tous deux bâtir une organisation susceptible d'avoir un impact sur le secteur dans un court laps de temps J'ai rejoint Noor Takaful en 2019 en tant que Directeur régional, Sud, avec une attention particulière pour le marché des courtiers Moins de sept mois après ma prise de fonction, notre réseau de courtiers a augmenté de manière significative de plus de 300 % Cela a été possible parce que nous avons stratégiquement et délibé-rément intégré une équipe d'employés jeunes, dynamiques, audacieux et brillants. En 2020, j'ai

j'ai été promu au poste de directeur du marketing. C'est l'année où la crise sanitaire de Covid-19 a éclaté. Et cette même année, Noor Takaful a rejoint le club des entreprises ayant un chiffre de l'ordre du milliard. Les primes brutes de l'entreprise s'élevaient à environ 400 millions de nairas en 2019, mais nous avons atteint 1,2 milliard de nairas en 2020 et nous avons également distri-

-bué les excédents à nos participants. Cela nous a vraiment valu l'affection des assurés, en particulier des courtiers, car c'était la première fois que cela se produisait au Nigéria ! Depuis lors, la réputation de la société n'a cessé de croître. Nos primes brutes émises s'élevaient à 3,7 milliards de nairas au 31 décembre 2021, et nous avons acquis et emménagé dans nos propres locaux la même année. Cette propriété nous sert actuellement de siège social

J'ai été nommé directeur général en janvier 2022 après la démission de l'ancien directeur général

L'un des principaux défis de l'assurance au Nigéria est le manque de confiance du public : l'apathie à l'égard de l'assurance. Au fil des ans, ils se sont forgé une opinion selon laquelle les compagnies d'assurance ne paient pas les sinistres, sur la base de quelques mauvaises expériences Chez Noor Takaful, nous avons stratégiquement construit une marque de confiance dans le secteur en tenant les promesses que nous faisons à nos nombreux participants depuis des années. Nous disposons d'une équipe de collaborateurs jeunes et dévoués Nous disposons de l'un des processus d'indemnisation les plus rapides et les plus performants, et nous avons toujours tenu notre promesse de distribuer des excédents depuis quatre années consécutives.

C'est ce qui nous a permis de gagner la confiance des courtiers et des souscripteurs Au fil des ans, nous avons été en mesure de faire valoir nos propositions de valeur, même auprès des non-musulmans, qui constituent désormais une proportion importante de nos souscripteurs.

Le taux de pénétration de l'assurance au Nigeria est encore très faible, autour de 0,5 % en mars 2022, l'un des plus bas d'Afrique Il existe donc encore un énorme marché pour les opérateurs conventionnels et ceux du takaful. Néanmoins, le takaful (assurance islamique) a connu une croissance significative au Nigéria et dans le monde Les assurés ainsi que les personnes qui n'ont jamais souscrit à une police d'assurance en raison de la perception religieuse de l'assurance considèrent aujourd'hui le takaful comme une alternative viable. Le modèle prévoit également le reversement d'excédents à la fin de la période d'assurance, ce que les assureurs conventionnels ne font pas. Même les non-musulmans voient de

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la valeur dans les solutions que nous offrons ; ce n'est donc pas une affaire de religion

La synergie entre les opérateurs, les régulateurs, les mandataires, les courtiers, les assurés, les experts en sinistres, les souscripteurs et autres est la clé qui permettra de tirer le meilleur parti du potentiel du secteur de l'assurance et du takaful au Nigéria Le secteur de l'assurance a du mal à se faire accepter par la plupart des Nigérians, contrairement au secteur bancaire, qui a su s'imposer. Si l'on considère ses perspectives du point de vue des parties prenantes, les acteurs essentiels doivent procéder à une introspection minutieuse et identifier les pratiques actuelles qui ont nui au secteur et y mettre fin immédiatement Parallèlement, ils doivent répliquer les bonnes pratiques de leurs homologues dans les pays développés pour leur permettre de se distinguer dans le secteur de l'assurance

La synergie entre les parties prenantes et les régulateurs est donc la clé d'une réforme réussie du secteur Du point de vue du Takaful et avec le soutien du régulateur, la NAICOM, nous avons créé le Comité Takaful Son seul objectif est de

fournir aux opérateurs Takaful une plateforme pour s'assurer qu'au sein de l'Association des assureurs du Nigeria (NIA), de la Commission nationale des assurances (NAICOM), etc toutes les décisions sont prises dans le meilleur intérêt des opérateurs Takaful. C'est aussi un moyen de diffuser et de partager des informations et des idées. Le Comité Takaful s'est lancé dans un programme conjoint de sensibilisation du public nigérian au Takaful, sous la houlette de l'organisme de réglementation, NAICOM.

Pour faire évoluer la situation, tous les acteurs doivent mettre la main à la pâte ; les compagnies d'assurance, les régulateurs et toutes les parties prenantes doivent s'unir et travailler en synergie Une campagne massive d'information du public doit être mise en place afin d'informer adéquatement les gens dans les écoles, les églises, les mosquées, les marchés, et autres rassemblements Il est nécessaire de les sensibiliser sur l'importance d'une couverture d'assurance en expliquant ses avantages. La politique "catch them Young" ("Sensibiliser à partir des plus jeunes") adoptée par le nouveau président du CIIN en est un exemple : les connaissances en matière d'assurance sont transmises aux élèves dans leurs écoles. En 2022, le taux d'extrême pauvreté en Afrique s'élevait à environ 50 % dans la population rurale, contre 10 % dans les zones urbaines. La malnutrition, associée à la pauvreté, est également très répandue en Afrique. De ce fait, l'assurance est souvent le cadet des soucis d'une famille africaine moyenne Les compagnies d'assurance doivent donc élaborer des régimes d'assurance abordables pour l'ensemble des Africains

En outre, les polices d'assurance devraient être conçues de manière à couvrir certaines des nécessités de base que nous utilisons quotidiennement en Afrique. Les compagnies d'assurance africaines doivent apprendre à s'associer à d'autres entreprises pour atteindre leurs objectifs Par exemple, elles peuvent s'associer à des sociétés de télécommunication, des médias et autres pour créer un canal de dis-

afin d'atteindre les clients, le public ainsi que les auditeurs de ces plates-formes ou de ces entreprises. Les gouvernements des pays africains doivent prendre l'assurance au sérieux en raison des potentiels inexploités. Ils doivent promulguer et appliquer l'assurance obligatoire dans leurs différents pays De cette manière, l'Afrique couvrira les zones qui jusque-là ne jouissaient pas d'une couverture d'assurance Enfin, nous devons changer le discours sur l'incapacité des compagnies d'assurance à payer les indemnités Par conséquent, l'un des moyens d'améliorer la pénétration de l'assurance en Afrique consiste à verser dans les plus brefs délais les indemnisations convenues en cas de sinistre Les responsables d'entreprise n'ont pas besoin de poursuivre les compagnies d'assurance en justice avant d'être indemnisés pour les dommages ou les pertes subis par les biens ou les marchandises assurés.

Nous avons travaillé avec les parties prenantes concernées pour mieux faire connaître les produits takaful, en particulier par l'intermédiaire du Comité Takaful L'organisme de régulation, la NAICOM, nous a également apporté un soutien considérable à cet égard. En tant qu'organisation, nous avons beaucoup investi dans la publicité. Nous avons également organisé plusieurs ateliers, des tournées de présentation et des apparitions dans les médias pour informer les Nigérians de l'existence des produits Takaful et de nos offres En 2022, nous avons organisé des ateliers et des tournées de présentation dans deux grandes villes du pays : Kano et Ibadan, afin de mieux faire connaître notre marque, le modèle takaful et nos produits. Une autre raison majeure de cet événement était de recueillir suffisamment d'informations sur le marché auprès de nos participants actuels et de nos clients potentiels pour nous aider dans le développement de nos produits. Les courtiers contrôlent plus de 95 % des activités d'assurance au Nigéria Par conséquent, nous avons organisé une série d'activités d'information avec les courtiers par le biais du

Forum des courtiers et une série de tournées massives sur le marché à travers le pays. Pour rallier la majorité de nos fidèles musulmans potentiels, nous avons établi des partenariats avec plusieurs mosquées, communautés musulmanes, écoles, universités ainsi que des organisations, groupes et associations islamiques. Et ces partenariats ont donné des résultats positifs Les ressources humaines constituent un obstacle majeur à la croissance, car le marché est confronté à une grave pénurie de personnel qualifié qui comprend les principes techniques de l'assurance et a une bonne connaissance de la finance conforme à la charia. Par ailleurs, l'un des plus grands défis est la sensibilisation des clients De nombreux musulmans pensent à tort que l'assurance est contraire aux principes islamiques, en particulier l'assurance-vie Il est nécessaire de faire comprendre que le takaful offre une solution éthique et conforme à la charia De même, certains non-musulmans continuent de penser à tort que le Takaful est réservé aux musulmans D'autres ont le sentiment que le Takaful est une autre tentative d'"islamisation" du Nigeria. Il est donc impératif de leur faire comprendre la proposition de valeur du Takaful, en quoi il est éthique. Parmi les autres défis particuliers, citons le faible taux de pénétration, le manque de confiance des consommateurs et la faible mise en œuvre de l'assurance obligatoire

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les polices d'assurance devraient être conçues de manière à couvrir certaines des nécessités de base que nous utilisons quotidiennement en Afrique.

Néanmoins, le Nigéria a récemment montré des signes de développements positifs, et il reste une marge de progression par rapport à d'autres marchés émergents. Un autre défi est le nombre limité d'instruments d'investissement à la disposition des opérateurs Takaful La prédominance des options d'investissement basées sur l'usure par rapport aux alternatives conformes à la charia pose un sérieux défi à la viabilité et à la poursuite des opérations takaful au Nigéria

Compte tenu de la méfiance qui règne dans le secteur de l'assurance au Nigéria, l'instauration d'une culture de l'honnêteté et de la sincérité contribuerait à sensibiliser les clients aux produits takaful dans le pays. Le Takaful est relativement nouveau au Nigéria, d'où la nécessité d'une mise en œuvre adéquate de la Takaful Operational Guideline, 2013 (Guide Opérationnel du Takaful, 2013) Il est primordial que la NAICOM et les autres agences concernées veillent à l'application effective des exigences opérationnelles Il est important d'énoncer des principes clairs sur la manière de gérer les fonds takaful et de taxer les entreprises takaful. De même, il est essentiel de créer un cadre réglementaire qui ne traite pas le takaful moins favorablement que l'assurance conventionnelle au Nigéria Cela est nécessaire pour promouvoir des pratiques takaful dynamiques, conformes aux principes de la charia et aux règlements de la

la NAICOM. Les entreprises takaful qui se développent rapidement doivent s'assurer que leurs opérations puissent soutenir une telle croissance et l'expansion qui en découle. En outre, les opérateurs takaful au Nigéria doivent améliorer l'innovation de leurs produits afin d'offrir aux clients des services de haute qualité Ils doivent comprendre l'évolution des besoins des clients et des besoins spécifiques du marché En outre, ils doivent être prêts à renouveler ou à repenser la conception de leurs produits, à offrir des avantages aux consommateurs et à étendre la distribution dans tout le pays par le biais de canaux de distribution appropriés

Enfin, ils doivent s'efforcer en permanence de tenir leurs promesses en matière de distribution des excédents, qui est l'un des principaux argumentaires de vente du modèle takaful au Nigéria. Ils doivent faire preuve de prudence dans leurs opérations afin de garantir que le fonds de risque reste robuste et intact à tout moment

Oui Nous avons distribué un total de cent neuf millions huit cent quarante-six nairas (N109 846 000,00) en tant qu'excédents aux participants (assurés) de Takaful général et familial qui n'ont pas présenté de demande d'indemnisation, conformément à notre engagement de promouvoir l'assurance éthique au Nigéria. Il s'agit du montant le plus élevé jamais distribué au Nigéria, et nous restons le seul opérateur takaful au Nigéria à distribuer régulièrement des excédents pendant quatre (4) périodes de police consécutives. La distribution des excédents aux assurés a continué à stimuler l'intérêt pour le marché de l'assurance Takaful, dont le nombre de participants augmente chaque jour. Nous restons déterminés à être à l'avant-garde de la prestation d'une assurance éthique personnalisée qui offre une valeur tangible aux clients.

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Une caractéristique importante du modèle takaful est la bonne administration et la gestion efficace des fonds à risque et de la distribution des excédents. Contrairement à l'assurance conventionnelle, où toutes les primes payées sont échangées en contrepartie d'un pool de risques de souscription assumé par la compagnie d'assurance sous la forme d'un transfert de risques, la contribution takaful repose sur le principe du bénéfice mutuel fondé sur la coopération (Ta'aun) et le contrat social de Tabarru'. Les participants ont droit à l'excédent lorsqu'ils ne présentent pas de demande d'indemnisation à la fin d'un exercice financier. Lorsqu'un participant verse une prime, celle-ci est conservée sur le compte du participant, où une partie de la prime est déduite et mise en commun dans le Fonds Tabarru' (ou Don) à des fins d'aide et d'assistance mutuelles entre les autres participants. L'excédent de souscription est l'excédent du fonds Tabarru' après déduction de toutes les demandes d'indemnisation et des réserves En revanche, la redistribution n'aura lieu que s'il reste des excédents dans le fonds après déduction de toutes les demandes d'indemnisation et des réserves

Le secteur du takaful est encore naissant. Toutefois, il a déjà contribué à l'économie nigériane et continue de jouer un rôle important dans le développement économique. Le marché du takaful est un instrument majeur pour la mobilisation de l'épargne des populations, en particulier des groupes à revenus moyens et faibles Cette épargne est canalisée vers des investissements en faveur de la croissance économique En outre, les opérateurs takaful disposent de plusieurs portefeuilles non productifs d'usures pour investir leurs fonds considérables, accumulés grâce aux modestes primes versées par les particuliers. Ces fonds sont investis de manière à contribuer substantiellement au développement économique du Nigéria.

Par ailleurs, l'impact réel du takaful sur l’économie nigériane se traduit également par la création d'emplois. Le secteur du takaful a en outre contribué à créer des emplois pour la population juvénile croissante, ce qui se traduit en fin de compte par la croissance économique et la prospérité Le takaful est à l'origine d'un nouveau phénomène positif dans le secteur de l'assurance au Nigéria : la redistribution des excédents. Les assurés s’étaient toujours plaints de payer des primes pendant des années et de voir leurs "investissement" disparaître en l'absence de sinistre au cours de la période de souscription Mais avec le Takaful, cette plainte a été résolue grâce à la redistribution des excédents. C'est la raison pour laquelle, chez Noor Takaful, nous avons été ravis que Jaiz Takaful ait pu distribuer des excédents pour la première fois cette année depuis le début de ses activités en 2017 À ce jour, outre Noor Takaful qui est le premier opérateur takaful à avoir distribué des excédents pendant quatre années consécutives, Jaiz Takaful l'a également fait pour la première fois C'est un plus pour l'industrie du takaful au Nigéria ! AlhamduliLlahi !

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L'Organisation de comptabilité et d'audit pour les institutions financières islamiques (AAOIFI) a élaboré une norme comptable par défaut pour les entreprises takaful dans certains pays du MoyenOrient. Dans d'autres pays, les entreprises takaful comptabilisent leurs activités selon les normes internationales d'information financière (IFRS). Toutefois, l'application des IFRS aux entreprises takaful est complexe ; des compétences particulières et appropriées sont donc nécessaires à cet égard. Il est donc primordial de renforcer les compétences sur la manière dont les opérations takaful peuvent être comptabilisées au Nigéria En outre, une étude récente a montré que les praticiens sont très préoccupés par diverses questions liées à la charia, notamment l'applicabilité de la valeur temporelle de l'argent, la terminologie utilisée dans les IFRS et les IAS, International Accounting Standards (Normes Comptables Internationales), qui reflètent les concepts conventionnels de la banque et du takaful de lala banque et du takaful

Par conséquent, il est primordial que la NAICOM, les opérateurs takaful et les autres parties prenantes affirment la norme comptable takaful acceptable au Nigéria afin de promouvoir l'uniformité et la cohérence du système comptable takaful. En outre, Noor Takaful maintient une combinaison de membres internationaux et locaux dans son Conseil consultatif d'experts en Shariah (ACE). Le président de notre conseil de la charia est malaisien et siège au conseil de plusieurs conseils internationaux de la charia

En outre, les opérateurs nigérians devraient envisager la question de la réassurance islamique (re-takaful) conformément aux exigences et aux pratiques de la charia. À l'instar de l'assurance conventionnelle, il est nécessaire de mettre en place un dispositif de re-takaful robuste.

Toutefois, lorsque le re-takaful ne suffit pas à répondre aux besoins des opérateurs takaful, la charia leur permet de traiter avec des réassureurs conventionnels Le takaful étant relativement

nouveau au Nigéria, les opérateurs takaful devraient collaborer pour mettre en place un mécanisme de re-takaful au Nigéria Cela comporte des avantages tels que le renforcement de la coopération mutuelle entre les opérateurs et minimiserait les flux de capitaux hors du Nigéria. Cependant, il serait difficile pour un tel pool de re-takaful de survivre en termes de soutien commercial sans un nombre suffisant d'opérateurs Dans un premier temps, le segment re-takaful du marché peut décoller en dépendant uniquement des concessions des opérateurs takaful Le pool peut être élargi par la suite et éventuellement être enregistré en tant que compagnie re-takaful indépendante au Nigéria dans un avenir proche

Comme indiqué précédemment, la disponibilité limitée d'instruments financiers à court terme sans prise de participation, tels que les sukuk et les instruments du marché monétaire conformes à la charia, équivalents aux bons du trésorerie, représente un défi supplémentaire pour les sociétés takaful. Ainsi, nous éprouvons plus de difficultés dans la gestion de notre portefeuille d'investissement que les assureurs conventionnels qui sont libres d'investir dans des obligations et des liquidités Cela représente un défi pour les opérateurs takaful en ce qui concerne la gestion du portefeuille d'investissement takaful

Cependant, de nombreux instruments d'investissement sont en cours de développement sur le marché nigérian. Le pays compte aujourd'hui trois banques islamiques à part entière et deux banques conventionnelles dotées de guichets islamiques. Le gouvernement fédéral du Nigéria a déjà émis quatre sukuks souverains, tous sursouscrits. Cela a encouragé d'autres acteurs à proposer des instruments alternatifs pour répondre aux besoins de l'écosystème de la finance islamique

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Association pour les Professionnels de la Finance Participative (AMFP)

Winéo Asset Management

RESUME DES INTERVENTIONS ET PANELS

un instrument majeur de développement de l’Afrique, a-t-il déclaré Et pour lui cela ne peut se faire sans le Maroc

Le Directeur Général de la Bourse de Casablanca

Tarik Senhaji, au cours de son allocution, a relevé qu’il y a beaucoup de similitudes entre la bourse de Casablanca et la finance participative Selon lui, elles permettent de financer l’économie réelle en investissant directement dans les projets et en créant de la valeur

De même, il soutient que la finance participative, contrairement à la finance classique, symbolise un retour à la base

Par ailleurs, il affirme dans ses propos que le partage des risques avec leurs clients et partenaires est basé avant tout sur la responsabilité, la transparence et la confiance pour promouvoir une stabilité financière

De ce fait, il faut, selon lui, plus d’engagement pour le développement de la bourse de Casablanca et de la finance participative.

Dès lors, il a présenté ce roadshow comme une aubaine où on verra l’implication du royaume à travers les différents acteurs locaux de l’industrie. Cette initiative permettra de créer de nouvelles opportunités pour tout le monde, symbole d’une Afrique glorieuse dans l’avenir. Car l’Afrique ne pourra se développer que si on s’entraide, a-t-il affirmé.

Sory Touré a rappelé que la tenue des roadshows à travers les pays africains permettra aux différents acteurs de l’écosystème de mieux conjuguer leurs efforts et de créer de nouvelles opportunités en Afrique

Il le démontre par de nouvelles opportunités que présente l’Afrique en citant l’exemple de la ZLECAF qui crée d’énormes opportunités Au niveau des marchés financiers, il cite le projet AELP qui ouvre les portes à l’interconnection des différentes bourses africaines; ce qui devrait ouvrir de nouvelles opportunités en terme d’investissement sharia-compatible.

Le CEO de Dexterity Africa montre, par tous ces aspects, qu’il y a de nouvelles opportunités qui se créent et la finance participative a son rôle à jouer en tant qu’acteur de développement économique

Au cours de son intervention, Sory Touré, CEO de Dexterity Africa, a démontré que le Maroc, par sa position géographique stratégique, est un grand acteur du développement en Afrique. Il a également fait savoir que bien que le Maroc ne fut pas parmi les précurseurs de la finance participative sur le continent africain, il compte aujourd’hui parmi les pays les plus en vue non seulement en Afrique mais dans le monde en termes de taux de croissance dans cette industrie

La participation du Maroc à l’IFTA est le début d’une aventure qui permettra de positionner la finance participative comme un

Par ailleurs, il a annoncé des activités qui viendront en complément du roadshow Pour lui, la finance participative ne peut pas se développer sans l’implication de tous ces différents acteurs. C’est une industrie qui est appelée développer dans l’avenir, il donc

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le lancement des compétitions de la finance participative en deux phases.

D’une part, il présente une compétition dénommée Africa Islamic Finance Competition

Selon lui, cette compétition permettra aux jeunes de penser à de nouveaux produits, de nouvelles structurations.

« Nous devons passer à une étape en amenant sur le marché des produits qui ont une utilité pour nos acteurs et pour le marché Ensuite ces

produits créeront de la valeur et de l’emploi », a-t-il déclaré.

Dès lors, Africa Islamic Finance Competition permettra, selon lui, de dénicher de nouveaux talents, de nouvelles innovations

D’autre part, il aborde la compétition sur la Fintech dénommée Africa Islamic Fintech Innovation. Selon ces propos, cette compétition visera à faire émerger des technologies de la Fintech, du Takaful Tech dans différents domaines en contribuant ainsi à innover dans ces différents secteurs.

Il termine son allocution en affirmant que ces initiatives permettront de faire émerger de nouvelles startups, de nouvelles idées afin d’accompagner l’industrie de la finance participative en Afrique.

• L’encours Salam se fixe à près de 92 milliards de Dirham On note une évolution de 396% même si cela est peu comparativement aux besoins

Il présente l’émission de Sukuk souverain comme le deuxième développement majeur avec 1 milliard de Dirham en 2018

En troisième lieu, il fait cas de l’octroi de quatre agréments Takaful et un agrément Retakaful à travers la SCR Retakaful. Said Amaghdir a fait savoir que le projet de mis en place d’un indice compatible à la Sharia et ETF par la Bourse de Casablanca, des “mutuals funds participatifs’’ alors que des OPCI participatifs par l’AMMC sont en cours d’élaboration

On parle de 274 millions de musulmans en Afrique (hormis le nombre de non musulmans potentiels intéressés par la finance participative).

Said Amaghdir, Président de l’AMFP, note qu’il y a pratiquement cinq banques participatives dont trois fenêtres participatives au Maroc

A cet effet, il présente quelques chiffres ci-après :

• 23 milliards de dirhams de financement avec 187 agences et espaces soit une évolution annuelle de 8,1%;

• 182 000 comptes ouverts soit 22,2 % d’évolution ;

• Le dépôt à vue atteint 6 milliards de Dirhams ;

• Le dépôt d’investissement vaut 2 milliards de Dirhams ;

• L’encours de financement est à plus de 23 milliards de Dirhams soit une évolution de 22,8 % ;

Selon lui, la cible n’est pas uniquement la population de 274 millions mais elle va au-delà de ce nombre Il a pris l’exemple de la Malaisie où l’on constate que la grande partie des participants dans cette finance sont des non musulmans (des boudhistes)

Pour lui, l’on fait bien de l’appeler finance participative au Maroc car elle s’adresse à toutes les religions. A partir du moment où elle est intéressée par les performances et les TICS, elle a donc sa place, a-t-il déclaré.

De même, il met en exergue le lien étroit entre la finance participative et la finance durable de nos jours

A cet effet, il relève l’importance de donner un sens à la finance pour qu’elle se développe Enfin, Said Amaghdir suggère de donner un sens au volet charia car il répond à des convictions portant sur des objets bien palpables de développement durable

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Nawal Himes a entamé son intervention en donnant quelques chiffres sur le Takaful et le Retakaful à l’échelle mondiale. Elle a annoncé que les contributions du Takaful ont atteint 24,2 milliards de dollars en 2020, chiffre publié en 2022 dans le rapport sur la stabilité de l’industrie des services financiers islamiques Le rapport prévoit une augmentation à hauteur de 14, 4% de 2021 à 2026 soit un chiffre qui atteindra les 51 milliards de dollars, a-t-elle précisé.

Pour la partie Retakaful, elle a affirmé que le chiffre se situe actuellement à 1 milliard de dollars et il prévoit une augmentation de 13,7 % sur le même horizon 2021-2026 soit un chiffre de 4,2 milliards de dollars.

Elle a souligné la pleine expansion de l’activité Takaful et Retakaful avec des taux de croissance à deux chiffres qui sont plus importants que ceux de l’assurance et la réassurance conventionnelles De même, elle a fait mention des contributions à Takaful reparties à hauteur de 43% au Moyen

Orient En Asie du Sud et Asie du Sud-Est, les contributions sont respectivement à 42% et 11% du chiffre d’affaires global, a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que l’Afrique représente actuellement 2,03% de l’ensemble des contributions au niveau international Du coup, le Takaful a progressé en Afrique à un rythme plus lent que les autres pays Pourtant, l’Afrique a été le berceau de cette finance islamique avec la création en 1963 de la première banque islamique en Egypte et la création en 1979 du premier opérateur de Takaful au Soudan, a-t-elle souligné.

Elle définit le Retakaful comme une opération de réassurance ayant pour objet la couverture des risques par un fond Retakaful géré moyennant une rémunération de gestion

Nawal Himes admet que le Retakaful permet de protéger les compagnies contre un dérapage de la sinistralité pouvant être dû à de gros sinistres, un dérapage de fréquence, un dérapage de coup du sinistre moyen et au risque de célérité

Il permet d’homogénéiser le portefeuille tout en prenant en charge les sommes assurées les plus importantes, poursuit-elle.

Elle révèle qu’un des rôles les plus importants du Retakaful est l’optimisation du financement du bilan.

Egalement, Nawal Himes a fait savoir que la réassurance reste un outil qui, lorsqu’il est bien exploité et règlementé, permettra d’ouvrir des opportunités de croissance dans l’industrie de l’assurance.

Elle poursuit son intervention en faisant le point sur la création de la window Retakaful Sur ce point, elle affirme que la société centrale de Reassurance a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice dans ce nouvel écosystème financier afin d’accompagner le marché marocain dans le développement de sa nouvelle activité Retakaful Pour ce faire, la Société Centrale de Reassurance a procédé à la création d’une window Retakaful qui permettra d’accompagner les nouveaux opérateurs dans leur nouvelle activité, a-t-elle annoncé

Toujours dans son intervention, elle a donné un aperçu sur la société centrale de Réassurance

Nawal Himes a mentionné la création de la société en 1960 par une convention entre l’Etat marocain et la CDG La CDG détient une part de 94% du capital de la SCR. La SCR est le premier réassureur arabe et troisième réassureur africain, a-t-elle précisé.

Nawal Himes a fait savoir que la SCR souhaite davantage marquer son empreinte africaine par l’ouverture de bureaux de représentation dont on cite 4 en Afrique Le premier a vu le jour en 2014 à Abidjan, un deuxième au Caire Un troisième bureau de représentation à Kigali et un quatrième récemment ouvert à Johannesburg pour toute l’Afrique australe.

Pour finir, elle a précisé que le champ d’opération de la SCR porte sur 70 marchés à l’international dont au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique avec plus de 500 clients à leur actif

Dans ses propos, Khalid Boussaid, responsable Takaful MCMA, a précisé que Taawounyiate Taamine Takafuli est né d’une association entre la mutuelle MCMA et la banque populaire

« Nous couvrons à peu près plus de 6 000 clients

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sur une couverture de financement Nous avons pour objectif de développer de nouveaux produits tels que le MRB (Mutuelle Risque Bâtiment), l’épargne. Il nous faut donc un écosystème qui soit vertueux et complet pour proposer ces produits », a-t-il souligné Face à certaines contraintes telles que l’épargne, il a affirmé qu’ils ne peuvent démarrer ces produits puisqu’aujourd’hui ils ne détiennent pas de sous-jacents qui permettent de faire une offre

« Nous sommes sur la voie d’étendre ces produits à d’autres produits Nous sommes aux prémices de cette nouvelle industrie Par conséquent nous ne disposons pas de tous les éléments aujourd’hui pour exercer pleinement notre activité », a-t-il déclaré.

Khalid Boussaid a présenté la mutuelle MAMDA comme la plus ancienne mutuelle au Maroc Il a rappelé que la MAMDA existe depuis 1920 et est aujourd’hui un investisseur institutionnel Selon ces propos, c’est une mutuelle qui opère dans toute l’économie au Maroc et qui, fort de son expérience avec la Banque Populaire, ont créé la MCMA. La MCMA se positionne à la première place du marché de l’assurance au Maroc, a-t-il annoncé

« Suite à cette expérience, on devrait accompagner la banque populaire et le crédit agricole dans le développement de la finance participative. Cela a donc abouti sur la création de la Taawounyiate Taamine Takafuli. », a-t-il fait savoir.

Pour lui, la finance participative et le Takaful ne peuvent exister que si l’on se trouve dans un

nouveau paradigme c’est-à-dire une nouvelle croyance se basant sur des valeurs.

Il ajoute qu’il ne faut pas attendre de la finance participative qu’elle soit toute seule génératrice d’une industrie Khalid Boussaid préconise une implication des clients, des acteurs de l’industrie, du régulateur à converger vers une même direction.

En définitive, il a précisé que la mutuelle MCMA travaille de sorte à permettre aux générations futures de croire en la finance

participative

Le Vice-Président AMFP en charge du Takaful, Hakim Bensaïd a tenu à s’exprimer de façon objective en remontant les remarques et les avis du marché de l’assurance Takaful au Maroc

Il situe la première remarque au niveau de l’offre Takaful qui est très restreinte à ce jour. Il a également noté que le seul produit Takaful commercialisé au niveau du marché est celui du décès adossé à des financements Mourabaha et qui reste plus cher comparativement à son homologue conventionnel. Comme deuxième remarque, il a précisé que le canal de distribution banque inter Takaful reste l’unique canal de distribution Takaful activé à ce jour.

De façon globale, il a souligné une réticence à développer les autres branches et produits d’assurance Takaful

« Le Général Takaful est l’équivalent des assurances des biens et des responsabilités dans le système classique Les produits du Général Takaful sont essentiellement l’épargne, l’investissement et la santé Ce sont des produits qui ont une grande valeur ajoutée pour l’écosystème de la finance participative. Ces produits peuvent jouer un rôle tantôt comme un outil de refinancement pour les banques participatives tantôt comme un moyen pour soutenir les marchés de capitaux afin de satis-faire les besoins de financement au moyen et

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long terme», a-t-il précisé.

Parlant des perspectives, Hakim Bensaïd révèle que l’assurance Takaful devrait contribuer à la création d’une grande valeur ajoutée dans l’écosystème de la finance participative, tout en préservant les acquis de l’assurance du secteur de l’industrie de l’assurance au Maroc De même, le déploiement de l’assurance Takaful devrait contribuer à l’inclusion d’une tranche importante de la population ne bénéficiant pas de l’assurance, a-t-il fait savoir.

Il a évoqué aussi l’incitation à l’épargne et l’investissement “sharia-compliant’’ qui peuvent contribuer à une mobilisation de capitaux pour le financement de projets structurants au Maroc à savoir l’immobilier, les énergies renouvelables et les infrastructures.

Au terme des perspectives, il donne une lueur d’espoir, à travers le Takaful qui promeut les valeurs de solidarité et de mutualité qui sont déjà encrées dans la culture marocaine.

Hakim Bensaïd projette la réussite de l’assurance Takaful à travers deux objectifs majeurs : D’abord par l’augmentation du volume du business et la rentabilité de l’activité Takaful et ensuite par l’inclusion financière Mais pour y arriver, il préconise de s’appuyer sur quatre facteurs clés de réussite

Le premier est l’offre différenciée : pour lui, le système Takaful n’est nullement censé remplacer ou concurrencer directement l’assurance classique mais devrait plutôt contribuer à l’inclusion financière et se différencier à travers des pratiques nouvelles, des produits et des

offres innovantes et uniques avec une valeur ajoutée pour la clientèle Il faudrait avoir également des offres à des prix compétitifs, a-t-il suggéré

Le deuxième facteur clé de réussite du Takaful est le réseau de distribution. Il préconise d’optimiser le réseau banque à Takaful à travers la réponse à l’ensemble de besoins de clientèle du système bancaire participatif En plus du réseau banque à Takaful, il montre l’importance de diversifier les canaux de distribution et d’assurer une large couverture géographique des activités Takaful.

Le troisième facteur clé de réussite est d’assurer la crédibilité du système Takaful à travers le respect de la conformité des principes de la finance participative à un code de déontologie éthique Ce code est basé sur la transparence, la clarté dans la communication, l’indemnisation, la confiance, l’intégrité, etc Il a préconisé de noter également le “Minset Takaful’’ à travers la bonne assimilation des principes de base du concept d’assurance Takaful et l’engagement pour le développement de ce système à long terme. Enfin, il met l’accent sur l’importance de développer des compétences spécifiques en ressources humaines à travers des programmes de formation, d’innovation et de recherche et développement.

Pour terminer, Hakim Bensaïd présente l’univers de l’investissement comme dernier facteur clé de réussite de l’assurance Takaful au Maroc

Ali Tounsi, chef du service titrisation et finance participative – AMMC, a fait savoir qu’en tant que régulateur du marché des capitaux, l’AMMC est pleinement investi dans le développement des produits de finance participative.

C’est un sujet majeur du plan stratégique triennal 2021-2023 de l’AMMC, a-t-il précisé Il a ajouté que le plan triennal prévoit des mesures d’accompagnement fortes, à même d’engager une dynamique de relance et qui s’articule autour de deux axes : faciliter le recours au financement par le marché des capitaux et

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promouvoir une régulation adaptée à l’innovation.

En ce qui concerne le marché de capitaux participatif au Maroc et son rôle en tant que levier de développement de l’écosystème participatif, Ali Tounsi a présenté les principaux produits participatifs mis à la disposition des acteurs de la finance participative (les certificats Sukuk). Il a aussi abordé le projet d’amendement de la loi relative au OPCVM et le projet d’indice boursier conforme à la charia

Tels que définis par la loi, les certificats Sukuk sont des parts d’une même valeur représentant un droit de propriété des actifs acquis (ou devant être acquis) ou des investissements réalisés (ou devant être réalisés), a-t-il dit

Les catégories de certificats Sukuk pouvant faire l’objet d’une émission par un fond de titrisation sont les certificats Sukuk Ijara, les certificats Sukuk de financement et les certificats Sukuk d’investissement

Ali Tounsi a précisé que les caractéristiques techniques de chaque type de certificat Sukuk ont été définies par voie règlementaire comme prévu par la loi à savoir la publication en juin 2018 de l’arrêté du ministre des finances fixant les caractéristiques techniques du Sukuk Ijara

Cela a permis l’émission inaugurale du certificat Sukuk Ijara souverain en octobre 2018 pour un montant d’un milliard de Dirham. Cette émission a constitué un évènement majeur marquant l’avènement du premier segment du marché des capitaux participatifs au Maroc, a-t-il fait remarquer

Il a, par ailleurs, fait mention de la publication, le 4 août 2022, de 06 arrêtés de la ministre de l’Économie et des finances fixant les caractéristiques techniques des certificats Sukuk de financement et d’investissement Pour le certificat Sukuk de financement, il s’agit du certificat Sukuk Mourabaha, Sukuk Salam Il est à noter que le certificat Sukuk d’investissement comprend les certificats Sukuk Moudaraba, Moucharaka et Wakala

Il a attiré l’attention sur le nouveau cadre législatif et règlementaire régissant la gestion des OPCVM qui est en cours de finalisation Cette nouvelle loi permettra d’introduire de nouvelles catégories de fond telles que les OPCVM partici-patifs

Cette initiative va contribuer à améliorer la capacité du marché des capitaux à attirer des investisseurs à la recherche de ce type de placement, a-t-il déclaré.

Ali Tounsi termine son intervention en précisant que l’AMMC a accompagné la bourse de Casablanca dans le projet d’élaboration d’un indice boursier “sharia-compliant’’

Adil Youssfi, Vice-Président AMFP en charge de la finance durable a entamé son intervention en déclarant que le développement de la finance participative peut se faire à travers la finance durable

Il définit la finance durable comme un modèle de finance qui intègre des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans la prise de décision d’investissement Adil Youssfi fait ressortir une cohérence entre le cadre conceptuel de la finance durable et de la finance participative Il a tenu à rappeler que l’écosystème du développement durable se développe de manière extraordinaire à l’échelle internationale De même, il précise que les montants qui sont mobilisés dans le cadre des flux financiers (soit dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale) sont très importants. Il trouve donc important de positionner la finance durable dans cet engouement relatif à la finance participative.

Adil Youssfi a tenu à souligner que l’ère de la finance classique est révolue car les régulateurs financiers ont intégré un référentiel concernant les ESG (dimension environnementale, sociale et de gouvernance). Selon lui, cette dimension ESG va se développer dans le temps. Ce qui signifie que les banques doivent intégrer les dimensions environnementales, sociales et sociétales dans leur relation avec leurs clients

Il poursuit en stipulant que la finance durable intègre les composantes telles que la gouvernance, les cadre institutionnel, financier, technique ainsi que les parties prenantes.

Il relève un second aspect de la finance durable qui est la convergence entre les finances pu-

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-bliques et les finances privées.

Adil Youssfi présente certaines activités comme un fort potentiel d’évolution qui ont donc besoin de financement A cet effet, il fait référence à l’électrification de l’Afrique qui présente un énorme potentiel. Il ajoute pour dire que ce potentiel d’électrification durable constitue donc une activité à fort potentiel.

Adil Youssfi définit les indicateurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) comme des mesures qui permettent d’évaluer la performance d’une entreprise en termes de durabilité et de responsabilité sociale L’ESG permet la gestion des risques, a-t-il ajouté. Il a énuméré certaines composantes qui permettent de gérer les indicateurs ESG à savoir :

• Le rapport ESG qui est un rapport de développement durable.

• La performance financière pour suivre l’investissement à moyen et long termes

• La responsabilité sociale.

Adil Youssfi a souligné que la finance participative et la finance durable ont un objectif commun : c’est le financement des projets et des entreprises qui ont un impact positif sur la société et l’environnement. Pour conclure, il a présenté la finance durable et la finance participative comme deux concepts complémentaires qui permettent de canaliser des fonds vers des projets durables et responsables Il précise qu’elles offrent des opportunités d’inves-

-tissement qui ont un impact positif sur la société et l’environnement, tout en offrant un retour financier aux investisseurs.

A l’entame de son allocuation, la Directrice générale de Bank Al Yousr, Mouna Lebnioury a affirmé que la finance participative répond parfaitement aux exigences de développement durable Elle a fait part de l’existence d’une feuille de route sur cette question.

Elle a fait mention du travail préliminaire effectué qui liste tous les objectifs de développement durable. Elle affirme également avoir travaillé sur ces aspects par priorité et par impact.

Mouna Lebnioury a tenu à préciser que leur feuille de route permet de décliner ces objectifs sur leurs offres, les partenariats et sur des actions à mener La banque participative n’est pas uniquement du lucratif, c’est aussi faire des actions sociales, a-t-elle mentionné. Elle a fait savoir que ce n’est pas la volonté ou les idées qui manquent mais ce qui manque est la charge journalière, ce sont les ressources pour travailler au quotidien.

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A la tête de la banque participative marocaine aux couleurs rouge et blanc, Mme Mouna Lebnioury a réussi à positionner Bank Al Yousr comme meilleure banque participative au Maroc en 2022, selon le magazine britannique World Finance. Engagée à mettre la satisfaction client au cœur de l’activité de Bank Al Yousr, elle partage à travers cette interview quelques leçons de leur réussite.

Ces prix représentent pour nous un encouragement. Evidemment que nous sommes conscients qu’il y a encore du chemin à parcourir mais ces derniers nous indiquent que nous sommes sur la bonne voie.

Ils nous incitent à poursuivre nos efforts dans la délivrance d’une proposition de valeur complémentaire sur le marché bancaire marocain et à satisfaire nos clients qui recherchent aussi bien une réponse complète à leurs besoins qu’une réponse respectueuse de leurs convictions.

Oui, nous sommes une banque en devenir et sommes conscients des défis et des enjeux qui

• • •
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nous incombent encore. D’une part, en général, ceux-ci concernent le rythme d’évolution du secteur qui nous impacte. Et d’autre part, ils ont trait, en particulier, à nos propres ambitions, nos ressources mobilisées et notre stratégie déployée pour les atteindre. Toutefois, ces prix sont un vrai signal positif que nous percevons comme une confiance accordée et une reconnaissance que la qualité de la valeur que nous proposons convient aujourd'hui aux attentes fondamentales de la clientèle marocaine que ce soient les particuliers, les professionnels ou encore les entreprises. Aussi faut-il ajouter que c’est un honneur pour nous de contribuer de façon significative à la dynamisation du marché bancaire participatif marocain dans l’intérêt de tous.

Nous sommes également à ce jour la seule banque à proposer une solution complète pour les financements en ce qui concerne tant les marchés publics que les besoins en fond de roulement (Salam).

Par conséquent, nous côtoyons, de part notre positionnement, des clients ayant des exigences fortes qui nous challengent au quotidien. De ce fait, ces derniers nous obligent à une certaine qualité de service, à une écoute permanente, à un travail régulier d’ingénierie sur la base des contrats disponibles et à des réajustements permanents en conséquence pour être toujours à la hauteur des attentes et même au-delà.

Les choix stratégiques de Bank Al Yousr en ont fait la première banque participative à s’adresser au segment de l’entreprise. En effet, nous répondons aux besoins fondamentaux de la banque au quotidien et proposons des solutions d’accompagnement complètes et sur mesure pour financer la mise en œuvre des programmes d’investissement et/ou d’exploitation de l’entreprise à toutes les étapes de son cycle de vie: création, renouvellement et expansion.

(Nos spécificités nous en avons parlé déjà). Nous et nos confrères du secteur bancaire participatif sommes confrontés aux mêmes challenges à relever, à savoir :

• La complétude de l’offre bancaire participative par le biais de l’accélération de l’introduction de nouveaux contrats sur le marché

• Une meilleure vulgarisation de cette industrie et la bonne compréhension de ses spécificités

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• L’adhésion de nos clients en faveur d’un partenariat complet et global où le client solliciterait sa banque participative pour financer ses projets de vie au même titre qu’il y effectuerait ses dépôts et y utiliserait les services de la banque au quotidien, dans un objectif de prospérité partagée.

QPour se dépasser dans un environnement concurrentiel, vous n’avez autre choix que de vous livrer ensemble (avec vos équipes) à toutes les batailles et savourer en équipe chaque victoire sur les multiples défis que vous avez eu à relever sur le chemin de la consécration. Il ne saurait en être autrement surtout :

• quand vous avez la chance de mener un projet comme celui du lancement d’une banque et que vous vivez vraiment ce projet;

Le choix de l’équipe dirigeante de Bank Al Yousr est celui du groupe BCP qui promeut ses équipes en fonction de la performance, abstraction faite du genre.

En tant que filiale du groupe, Bank Al Yousr est empreinte de cette culture de reconnaissance de la compétence et l’ensemble des postes sont accessibles aussi bien aux femmes qu’aux hommes sans exclusion pourvu qu’on croit en notre projet et que l’on soit prêt à donner le maximum pour qu’il prospère.

• quand vous avez de surcroît la chance de côtoyer au quotidien des équipes d’une grande valeur, passionnées et prêtes à toujours se dépasser dans le déploiement de sa mission parce que vous avez tous une vision claire et partagée; et

• quand enfin vous êtes dans une industrie noble dont les valeurs vous animent, vous transcendent et appellent à toujours donner le meilleur de vous-même.

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Nous vous apportons l’actualité sur la finance islamique en Afrique et dans le monde.

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