L'étudiant autonome n°6

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Avril

2009

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n°6

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journal

étudiant

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gratuit

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www.letudiantautonome.fr

iant ! Paris

Journal d’information 100% étud

Sports

Rencontre avec une étudiante française médaillée d’or aux Universiades de Harbin. Découvrez également le floorball, du hockey sur gazon, sans le gazon ! P. 14

ASSOCIATIONS p.6 à 8 La tête dans les étoiles à Diderot, le nez dans l’eau avec la SPI Dauphine qui approche, ou la découverte de Paris à travers un jeu de piste : Vous avez le choix!

TRIBUNE p.9 Point de vue sur le mandat d’arrêt de la CPI contre Omar Al-Bachir pour crime de guerre.

CULTURE p.10 à 12 Deux livres à lire pendant les vacances, une pièce de théâtre improvisée et la découverte d’un rappeur.

ENVIRONNEMENT p.13 Après avoir lu cette page, vous saurez tout sur le maquillage et sur le MOX, substance issue des déchets nucléaires.

Dossier du mois

Pas de vacances pour les grèves ?

LOISIRS p.15 Le fameux horoscope et la recette de Ghita pour vous concoctez de merveilleux moelleux au chocolat. L’étudiant autonome recrute, renseignez-vous page 2


Journal

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contactez nous me.fr o n to u ta n ia d tu le redac.paris@


Avril 2009 - n°6

l’étudiantautonome

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SOMMAIRE

ÉDITO>>><><<< Et de 6, allez hop! Lectrices, lecteurs, étudiantes, étudiants, professeures, professeurs, maitresses (sic) et maîtres de conférence, enseignantes, enseignants, chercheuses, chercheurs, BIATOSS, IATOSS, Aramis, et tous les autres, bonjour à vous. Le sixième numéro de L’Etudiant Autonome est dans vos mains, dans vos facs, sur vos bancs, qui s’usent de moins en moins, et aussi par terre… et oui c’est triste mais certains d’entre vous le jettent. Inadmissible me direz-vous. Absolument. Mais en tout cas on continue. La rédaction s’agrandit. Nous ne vous proposons que 16 pages ce mois-ci. C’est triste mais c’est comme ça ! On fera mieux la prochaine fois. Des manifs, du maquillage toxique, du floorball, des livres passionnants, un horoscope formidable… ce ne sont que des exemples de ce que vous trouverez ici. Vous vous demandez quel est le lien entre tout ça… Il n’y en a aucun, si ce n’est que tous les rédacteurs

Dossier du mois p.4 et 5

sont des étudiants, comme vous, qui aiment écrire et qui nous ont rejoins pour participer à cette aventure. Les associations également ne chôment pas et vous proposent moultes activités pour ce mois d’avril. Alors, profitez bien de vos vacances, même si on peut dire que pour certains d’entre vous elles ont commencé il y a maintenant trois mois, et sortez, lisez, rencontrez des gens. Parce que la vie ce n’est pas que les études et le travail. Heureusement, parce que le travail va être de plus en plus dur à trouver et les facs de plus en plus inaccessibles.

Depuis plusieurs mois, les grèves paralysent les universités. Petit retour sur les événements à Paris, dans la rue et dans les facs.

Assos l P.6à8

La tête dans les étoiles à Diderot, le nez dans l’eau avec la SPI Dauphine qui approche, ou la découverte de Paris à travers un jeu de piste : Vous avez le choix !

TRIBUNE p.9 Point de vue sur le mandat d’arrêt de la CPI contre Omar Al-Bachir pour crime de guerre.

Culture l P.10à12

CULTURE p.10 à 12 Deux livres à lire pendant les vacances, une pièce de théâtre improvisée et la découverte d’un rappeur.

ENVIRONNEMENT p.13

Au prochain numéro ! Et d’ici là, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous rejoindre vous aussi pour nous faire partager vos idées et vos talents. La rédaction

ASSOCIATIONS p.6 à 8

Après avoir lu cette page, vous saurez tout sur le maquillage et sur le MOX, substance issue des déchets nucléaires.

Sports l P.18

SPORT p.14 Entretien avec une médaillée d’or aux Universiades de Harbin. Découvrez le floorball, du hockey sur gazon, sans le gazon.

LOISIRS p.15

iNFOS

Le fameux horoscope et la recette de Ghita pour vous concoctez de merveilleux moelleux au chocolat.

LéGALES Loisirs l P.15

RECRUTEMENT

L’Etudiant Autonome à Paris recrute toujours des rédacteurs, des illustrateurs, des photographes, des commerciaux… ! Vous êtes étudiant et vous souhaitez faire du journalisme ou seulement vous investir dans le monde associatif ? Rejoignez-nous !

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- Paris AUTONOME L’ETUDIANT n me parisie no to au L’ n Associatio r, he lc hœ Victor Sc 23, avenue uilles Ho 0 80 78 onome.fr 09.73.82 tudiantaut Tél : 06.81. paris@le c. da re fr n: dactio utonome. Courriel ré letudianta com.paris@ : h ité itc ic bl ov y Salomon Courriel pu n : Grégor la publicatio onovitch Directeur de m lo Sa y Grégor en chef : Rédacteur e im Du Teil joint : Max en chef ad Rédacteur il e Du Te mas al : Maxim r Céline Du Commerci axime Vaye or Olivry, M ct Vi : ns Illustratio Flament e : Damien Maquettist S IP : Impression plaires 000 exem Tirage : 20 n tio ru pa à : Dépôt légal 0 47 moyen -9 68 r quelque ISSN : 19 rtie) et pa la (tout ou pa n écrite de re io ui at od ris pr to it de re sauf au blication, Il est interd pu te en it, la prés s que ce so ns, dessin , illustratio des textes e bl rédaction. sa on s resp n n’est pa La rédactio bliés, teurs. raphies pu og de leurs au ot ph et e du onsabilité n parisienn seule, resp tio la di l’é nt ge », é en qui enga Agenda sponsabilit re Culture – e « ut to ue iq br ions dégage Pour la ru s et omiss tonome » ur Au re t er an di es tu autr journal « L’E ques ou d’ hi ap gr po urs ty r cas d’erre éditée pa publiées. rmations nome est à la ant Auto sur les info di ée ar tu cl l’E dé de ien » parisienne ome Paris 2008 et L’édition ) « L’Auton le 16 mai n (Loi 1901 n-en-Laye ai rm l’associatio Ge tSain de e ur ct sous-préfe 2008. J.O. 31 mai parue au ions, à x associat à trateurs, au cteurs, illus iversités et da un ré x s au le , us Rogé Merci à to ive. r Thomas at eu iti ct in re e di tr son dans no la MIE et utiennent qui nous so tous ceux

redac.paris@letudiantautonome.fr Sorties

Expositions

Cinéma

Culture

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Dossier du mois

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avril 2009 - n°6

Pas de vacances pour les grèves A quelques jours des vacances de Pâques la situation ne s’est toujours pas débloquée au niveau des universités même si le mouvement est peu médiatisé, il ne s’essouffle pas. L’Etudiant Autonome fait un retour sur les événements qui durent depuis janvier et prend la température chez les profs, les syndicats et bien sûr les étudiants. Bonnes vacances à tous !

ETAT DES LIEUX

Imbroglio et mobilisation : La situation des facs parisiennes… Depuis le mois de janvier, une grande partie des facs parisiennes sont en grève, certaines sont bloquées et les enseignements fortement perturbés. Toutefois la situation reste relativement disparate sur les campus parisiens. Retour sur trois mois de mobilisation.

M

ais que ce passe-il depuis début janvier dans les facs parisiennes ? Le coup d’envoi est lancé le 8 janvier lorsque les enseignants-chercheurs de l’UFR de Géographie, Histoire, Sciences de la Société (GHSS) de Paris VII Denis Diderot votent à l’unanimité la grève pour s’opposer au projet de modification de leur statut établi en 1984. Le mouvement de grève ne va pas tarder à être repris, et Paris III, VIII et XIII lui emboitent le pas dès le lundi 26 janvier. Tant et si bien que début février la grève est votée en assemblée générale dans presque toutes les universités parisiennes. Des universités à réputation plus calmes comme ASSAS (Paris II) ou Dauphine (Paris IX) ont même recensé des enseignants grévis-

tes et des rétentions de notes, même si les cours continuent de s’y tenir. Toutefois les modalités de ces grèves sont différentes et ne concernent pas tous les départements des universités, ce qui contribue à rendre la situation encore plus floue. Occupations de sites En effet, la mobilisation s’organise différemment d’une fac à l’autre, et même d’un département d’enseignement à l’autre. Certains mouvements de grève s’accompagnent de rétentions de notes, de suspensions de cours, ou encore de blocages. Alors que le président de Paris IV (Sorbonne) Georges Molinié avait assuré qu’il était pour la radicalisation du mouvement, il s’est en revan-

che déclaré contre le blocage, car selon lui « il faut que nous ayons toujours l’accès de la Sorbonne, […] car il nous faut un lieu stratégique pour organiser les choses » (intervention du 10 mars 2009). Toutefois les sites de Tolbiac, la Sorbonne et le département de psycho de Paris V René Descartes ont subi plusieurs blocages après le vote en AG de piquets de grève les jours de manifestations. D’autres universités n’assurent tout simplement plus les cours depuis plusieurs semaines, et la rétention des notes du premier semestre est quasi-

généralisée. Des occupations de site ont également été relevées à la Sorbonne et au Panthéon où les étudiants, retranchés dans les bâtiments, se sont fait évacués par les CRS. Des cars de CRS stationnent d’ailleurs toujours devant la Sorbonne depuis plusieurs semaines. D’autres modes d’action comme « le printemps des chaises » qui consiste à sortir toutes les chaises des salles de cours, contribuent à perturber les enseignements qui ne peuvent du coup pas se tenir.

A quand la sortie de crise ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, les départements mobilisés sont toujours en grève, d’autant que des appels à la radicalisation du mouvement ont été émis par la coordination nationale. Alors qu’étudiants et enseignants commencent à s’inquiéter de la validation d’un deuxième semestre qui n’a bien souvent pas encore commencé, la sortie de crise ne semble pas au goût du jour… Victor Marneur

CHAUD DEVANT

MEDIAS

Grève (ré)active !

Un mouvement national qui n’intéresse pas

A

la rentrée (oui, c’était il y a deux mois), un peu cassé par le souvenir encore frais des examens du premier semestre, à moitié alerté par les rumeurs de grève, on arrive à notre premier TD d’histoire médiévale avec l’idée que ça y est, les cours ont repris. Mais non, le prof explique les raisons de la grève et ne cache pas qu’une suspension des cours est envisageable. Mêmes scénarios dans les amphis, bientôt remplacés par des cours alternatifs et des débats sur l’université. On revisite le Paris médiéval, on discute de la place des médias et on fait le procès de Nicolas Sarkozy. Justement, son « procureur », Nicolas Offenstadt, prof d’histoire à Paris I et membre de la coordination de l’UFR d’histoire, nous a aidé à faire un retour sur ce nouveau concept au cours d’un entretien. La grève ne se fait pas dans ton lit « Il n’y a pas de modèle de grève unique », me disait-il. La grève, ce n’est pas que la cessation du travail. Tirant les leçons des improductivités d’un blocage permanent dressé sans pédagogie, la grève active s’est donné le but de conserver la fréquentation habituelle de l’université. Un contact nouveau et différent entre les professeurs et les étudiants permet de mieux diffuser un débat constructif

sur le mouvement, de sensibiliser tout un chacun – y compris les personnes extérieures à l’université – et d’éviter les frictions qu’on pourrait connaître sur les piquets de grève. Cette nouvelle manière de faire vivre l’université la sauve de la léthargie, alors que les forces contestataires ont tout intérêt à garder éveillée la population universitaire, et en premier lieu étudiante. Quelles perspectives pour quel combat ? L’université a toujours eu cette place particulière au sein de la cité, le principe n’a donc rien de très nouveau quand on repense au « forum public » des universités du 19e, au fait qu’encore aujourd’hui, les amphithéâtres sont accessibles à tous. En revanche, l’ampleur et le contexte de son utilisation sont assez inédits. Mais au bout de deux mois où aucune issue ne semble se profiler, la grève active paraît appeler maintenant des moyens plus larges qui pourront s’inscrire dans la radicalisation pour durcir le rapport de force – qui met en concurrence deux visions irréconciliables de l’université. Thibault Leroy

le paysage médiatique et il faudra attendre le 18 mars pour entendre à nouveau parler du mouvement.

C

’est étrange comme une grève d’étudiants et de professeurs de l’enseignement supérieur, qui dure depuis plusieurs mois, peut passer inaperçue. En effet, les média télévisuels et la presse écrite sont omniprésents dans le paysage culturel français, mais fréquemment des évènements d’ampleur nationale font l’objet d’une analyse superficielle.

possible qu’en utilisant internet. Mais avec le net, pour être informé il faut avoir la volonté de chercher, où se sentir concerné par l’information… ce que l’on sait être difficile dans une société individualiste. Trois faits ont vraiment été relayés par les grandes chaînes et les journaux habituels concernant ce sujet. Le 1er, et somme toute le mieux traité, a été la participation des étudiants et professeurs à la grève nationale du 19 février.

Un traitement souvent superficiel Dans le mouvement des enseignantschercheurs contre la loi LRU, l’histoire se répète. Avoir les éléments précis et les différents points de vues n’est

La Tribune a publié à l’occasion de la grève du 5 février un article qui, pour une fois, décrivait bien les revendications des grévistes, les changements que la loi opérait et ses conséquences. Mais cet article reste un cas isolé dans

De l’instantané et du tapageur Dans la nuit de mardi 17 au mercredi 18 mars, des échauffourées et quelques dégradations ont eut lieu en marge d’une manifestation d’étudiants à Paris. Résultat : quatre personnes arrêtées par la police et quelques lignes dans différents journaux. On peut tristement conclure que sans ces événements, la manifestation n’aurait peutêtre jamais fait parler d’elle. Enfin, l’action la plus diffusée dernièrement dans les média (TV, presse, internet) concernait la fameuse « ronde des obstinés » devant l’Hôtel de Ville. Ce qui dérange dans l’analyse de cette action, c’est qu’elle est relayée sans que les journalistes parlent du but de cette action et du cadre dans lequel elle s‘insère, mais uniquement pour son caractère insolite. Que reste-t-il comme alternative à ce mouvement pour qu’on entende parler de lui ? Ghita Taghi


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POLITISATION

POINT DE VUE

La couleur des syndicats

Que se passe t’il dans nos facs ? La crise de l’Université, cocktail explosif de revendications professionnelles et de fronde étudiante, est très difficile à percevoir.

L’Etudiant Autonome a pris la température des syndicats SUD, UNEF et UNI.

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a population, pas plus que la majorité des étudiants, ne comprend rien à cette crise de l’université. D’un côté des syndicats étudiants se distinguant par un sens des réalités leur faisant tant défaut, de l’autre des enseignants-chercheurs apparaissant aux yeux de l’opinion comme réfractaires au changement, barricadés derrière leurs intérêts corporatistes. Les maladresses politiques sont également flagrantes. La réforme de l’université aurait mérité davantage de dialogue, un effort réel de communication, et avant tout davantage de discernement en ce qui concerne son calendrier.

L

’université est en panne. Les syndicats contestataires que sont SUD et l’UNEF font front commun. Pourtant leurs attentes et leurs explications sont révélatrices d’un certain flou et nous rappellent une certaine division à gauche… Face à eux, l’UNI appelle à la reprise des cours. Le fond et la forme « Sud défend le service public pour tous ». Les revendications de Sud prennent la forme de slogans tapageurs. La seule attente de Sud étant le retrait de la LRU. L’UNEF, par nature moins radicale se retrouve entre deux feux. En effet, la loi LRU a déjà été négociée et votée. Il ne s’agit donc pas pour Jean-Baptiste Prévost (président de l’UNEF) de « jouer le match retour ». Pour l’UNEF, le conflit s’appuie en premier lieux sur le non-respect des négociations de l’an dernier. Les revendications portent donc sur un ensemble de nouvelles réformes qui « aggravent les inégalités provoquées par la LRU », avec, en premier lieu, la réforme du financement des universités à la performance. Mais le conflit dure et les étudiants non-syndiqués ne le comprennent pas toujours. Il n’est pas rare de croiser des étudiants se plaignant de la situation, et les AG sont peu suivies. Dans les manifestations, de nombreux étudiants font valoir leur ras-le-bol général, sans lien avec la situation des universités. L’UNI à beau jeu et affirme que la manifestation n’est pas suivie. Pour Rémy Martial (président de l’UNI) il s’agit d’un mouvement sans réelles revendications, dirigé par des partis minoritaires « d’extrême gauche ».

Une lutte inter-syndicale en transparence Sud étudiant est poussé par sa valeur interprofessionnelle dans un mouvement d’ampleur national. L’UNEF est bousculée par Sud qui rassemble les foules autour du retrait de la LRU alors qu’il a lui-même négocié la loi. L’UNI, de son côté, affiche clairement son soutien au gouvernement et semble incapable de contester une seule petite réforme. Les partis politiques, eux, tentent de reprendre le mouvement à leur compte. « Chaque un son rôle, mais je me réjouis plutôt de voir que les partis politiques ont retrouvé le chemin de la rue. Depuis un certain nombre d’années, nous étions bien seul » répond l’UNEF. L’UNI se défend et déclare « nous préférons participer à des discutions et régler les problèmes en interne ».

Si le mouvement s’enlise et se radicalise, c’est aussi dû à la réaction du gouvernement. « Il faut que Valérie Pécresse sorte de son silence et fasse preuve de sang-froid » lance Jean-Baptiste Prévost. Le mutisme de la ministre lui fait craindre une radicalisation du mouvement qui serait selon lui contreproductive. Sud remet en cause les médias « en l’absence de piquets de grève, les médias ont tendance à relativiser un mouvement ». La sortie de crise parait lointaine. Derrière une ministre qui refuse le dialogue, des étudiants qui ne se sentent pas représentés et des syndicats qui ce confondent avec les partis politiques, se révèle un sérieux problème pour la démocratie universitaire. Valentin Beauvallet

Face au manque de visibilité des enseignants-chercheurs sur l’avenir de leur profession, l’annonce de la révision du décret de 1984 est apparue comme une provocation. Conscient de cette maladresse, le politique a rapidement montré une volonté d’apaisement. Quelques syndicats étudiants se sont alors jetés dans la brèche, trouvant là le prétexte idéal à certaines manœuvres politiciennes. C’est alors que les enseignantschercheurs ont perdu la main, et que l’anti-sarkozisme primaire l’a emporté sur le dialogue en tant que fondement du mouvement. De la revendication légitime nous sommes alors passés à la protestation systématique. Comment sortir grandis de la crise actuelle ? Il y a dans le malaise actuel une chance à saisir. La réforme de l’université, présentée comme pierre angulaire de l’insertion de notre société dans l’Ere de la connaissance, a sans doute pêché par une communication hasardeuse.

Volontariste sans aucun doute. Efficace à bien des égards. Cette réforme est mal comprise, car floue sur nombres de points (équilibre budgétaire des établissements, chaires d’excellence…). L’autonomie des universités impliquera nécessairement une émancipation accrue des enseignants-chercheurs visà-vis du ministère. Pourquoi en avoir peur ? Dans le même registre pourquoi s’offusquer à propos de l’introduction d’obligations de performance dans la recherche universitaire ? Les défenseurs de l’Université ne peuvent être indifférents à la performance de cette dernière. Bien que le terme puisse heurter, il y a en matière de recherche, comme dans toute activité humaine, des impératifs de productivité. L’université de demain devra s’insérer de manière croissante dans la société. Noyau de la connaissance, l’Université par ses liens chaque jour plus étroits avec la société, assurera à notre pays la transition vers l’Age de la Connaissance. Cette réforme doit être l’occasion de sacraliser l’Université comme lieu de création et de diffusion du savoir. Le terme « enseignants-chercheurs » est révélateur de l’une des lacunes les plus profondes de notre système universitaire : la scission artificielle de deux activités complémentaires, la transmission du savoir d’une part, et sa diffusion d’autre part. Bastien Gaboriau

MICRO-TROTTOIR

Pourquoi vous mobilisez-vous ?

Annabelle Paris Ouest Nanterre M1 Science politique

Eric Paris 5 - Descartes L3 Droit

« Je manifeste pour deux raisons: les problèmes des étudiants et des enseignants chercheurs. Je veux que le gouvernement retire son décret. Je suis concernée par la précarité des étudiants, sur la question des logements, sur le niveau des bourses. Je suis inquiète de l’avenir que l’on prépare aux jeunes et je soutiens les salariés qui se battent pour plus de protection et sur leurs salaires. »

« Je ne suis pas là par corporatisme, je suis là principalement par solidarité avec tout le monde, les travailleurs, le privé le public. Je viens soutenir tout le monde sur le mouvement, je trouve qu’en droit à la Sorbonne on est un peu aseptisé, donc je viens monter que nous sommes là aussi.»

Juliette et Anne-Catherine IUFM d’Anthony PE1

Josette INSERM Directeur de recherches

« On est là car le gouvernement parle de supprimer tous les IUFM. On est en première année et on ne sait pas comment cela va se passer pour nous. Dans leur nouveau système, on n’a pas de stage, on n’a pas de contact avec les enfants, pour nous cela ne va pas du tout. On passe le concours et on est instit, notre année de PE 2 est supprimée et on trouve cela dégueulasse ».

« Je suis ici pour exprimer le fait que nous avons besoin d’avoir de jeunes chercheurs, d’avoir des postes que l’on a plus actuellement ainsi que des moyens pour faire de la recherche. Il nous faut de la liberté de recherche car une découverte cela ne se décrète pas. Il ne peut y avoir un pouvoir politique qui décide ce que seront les découvertes de demain ».

Philippe Paris 8 Saint-Denis Professeur en Philosophie « La LRU est une véritable liquidation de l’université qui remet en cause profondément les fondamentaux du service public et de l’université jusqu’a présent gratuite et qui va s’orienter vers une lente privatisation: c’est la fin du service public. L’essentiel c’est cette loi complètement inique, c’est simplement un devoir éthique que de s‘insurger contre ».


ASSOciationS

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Un paris pour l’histoire

l’étudiantautonome

avril 2009 - n°6

SIOS

Première édition d’un jeu de Un séjour gratuit pour piste pas comme les autres... découvrir les Etats-Unis

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aris, 1873. Le nouvel Opéra est inauguré dans une atmosphère de crime et de malversations financières. A cet édifice luxuriant qui affiche les marques de l’Empereur tombé à Sedan, font face les avenues spacieuses, bordées d’immeubles caractéristiques, percées par le baron Haussmann. Le Paris des passants aurait-il définitivement changé de visage ? Paris sous un autre jour Telle est le cadre de l’enquête que l’association Un Paris pour l’histoire, animée par des étudiants et parrainée par l’historien Alain Corbin, vous propose de mener le 13 juin 2009 à l’occasion de la première édition du rallye qu’elle organise. Ce jeu de piste historique veut faire découvrir aux étudiants franciliens, de toutes disciplines, la richesse du patrimoine matériel et immatériel de la ville lumière, en pariant sur la forme ludique, et sur la méthode historique. Le principe est simple : à partir des sources usuelles que possède un historien, il vous faut, au fil des questions posées, reconstituer le parcours d’un personnage ayant fréquenté le Paris des premiers travaux haussmanniens, afin de remporter le rallye en Partenaires

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L’édition 2009 du Summer Institute for Outstanding European Students réunira cet été encore des jeunes de neuf pays européens (France, Espagne, Portugal, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark, Suède, Norvège) pour un programme entièrement financé destiné à promouvoir les échanges et la coopération entre les Etats Unis et l’Europe. La sélection des lauréats français est ouverte.

vous montrant l’équipe la plus habile. Pour les Etudiants et les associations Pour participer, vous devez être étudiant d’une université ou de tout institut de formation du supérieur d’Île-de-France. Avec vos amis, vos camarades d’UFR, vos partenaires au sein d’une asso étudiante, ou d’autres connaissances, constituez une équipe et téléchargez les fiches d’inscription, à partir du 1er avril et jusqu’au 24 mai 2009, sur www.unparispourlhistoire.fr . Dépêchez-vous, le nombre de place est limité ! Le rallye se déroulera le samedi 13 juin 2009, de 9h00 à 18h00. A la fin des étapes, aura lieu, en présence des principaux partenaires et mécènes du rallye, une cérémonie de remise des prix. Sont à gagner, entre autres, des livres et des DVD sur l’histoire de Paris, des abonnements au magazine L’histoire, ainsi que, pour l’équipe qui arrive en tête, la visite organisée, dans Paris, d’un lieu «secret» habituellement fermé aux visiteurs

U

n programme dont on parle peu qui gagnerait à être connu. Le SIOES, organisé par la Commission franco-américaine, est l’occasion rêvée de découvrir la vie universitaire américaine sans dépenser un sou. Entièrement financé, ce programme permet aux étudiants sélectionnés de vivre sur le campus d’une université américaine pendant cinq semaines et de découvrir les divers aspects de la culture américaine. Au programme : cours intensifs, sorties pédagogiques et autres travaux dirigés qui permettront aux lauréats de découvrir l’histoire des Etats-Unis et la culture américaine. L’immersion dans la vie universitaire américaine est totale : outre l’hébergement dans les dormitories des campus partenaires, les étudiants sélectionnés participeront également à des actions associatives dans le cadre du community service. L’encadrement des lauréats par des étudiants américains permettra également aux jeunes européens d’être initiés aux joies de la vie étudiante outre –atlantique !

Antoine Thiollier

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© Un Paris pour l’histoire

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Informations et inscriptions (du 1er avril au 24 mai) : www.unparispourlhistoire.fr

S’inscrire Dossier à renvoyer complet avant le 17 avril et à télécharger sur www.fulbright-france.org

Depuis maintenant trois numéros, l’équipe du Petit Juriste publie un journal gratuit destiné aux juristes en herbe et confirmés. A l’image de L’Etudiant Autonome, voici un nouvel OVNI étudiant en devenir. Fort de l’indépendance de leur publication, l’équipe du petit Juriste propose une revue bimestrielle centrée sur des grands thèmes d’actualité juridique, riche en rubriques et dotée d’un didactisme que beaucoup de profanes salueront.

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Rattrapez-vous et faites le premier Paris de l’histoire, le 13 juin 2009, un jeu de piste étudiant qui va devenir historique !

A bon entendeur !

Le petit juriste pour comprendre et vivre le droit

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IL A FAIT l’HISTOIRE DE PARIS...ET VOUS?

Pour en être… Vous avez entre 18 et 20 ans, vous rêvez de découvrir la vie étudiante et le campus à l’américaine, vous êtes inscrits

en première ou deuxième année dans un établissement supérieur français: ce programme est fait pour vous. Pour participer à la prochaine édition, rien de plus simple : il suffit de télécharger le dossier sur le site de la commission franco-américaine

Paris 2: Des pigistes adroits

Mécène

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La côte Est au programme Les huit lauréats français de l’édition 2008 qui s’est déroulée du 13 juillet au 16 août 2008 ont été répartis sur deux campus: le campus de Drexel University à Philadelphie et celui du Bentley College dans la banlieue de Boston. Lors de leur séjour aux Etat-Unis, ils ont notamment eu la chance de visiter New York où les plus chanceux ont même pu assister à une comédie musicale dans un des mythiques théâtres de Broadway ! Pour finir en beauté, les huit lauréats français et leurs collègues européens ont achevé leur périple à Washington pour trois jours de débriefing et de visites dans la capitale américaine.

Proposer un droit accessible Parsemé de commentaires de professeurs, d’articles de fond, de définitions pour les néophytes ou d’interviews de personnalités politiques actives, à l’image de Bernard Kouchner interrogé dès le premier numéro, le Petit Juriste propose l’étude de pléthore de pans du droit condensés en une trentaine de pages par une poignée de juristes passionnés. Ils sont tous en Master, maîtrisent des domaines aussi divers que les droit social et le droit des affaires et portent sur leurs épaules un projet répondant aux questions juridiques que beaucoup se posent: qu’est ce que le CPE ? Quelle est la position du parlement sur les impératifs de la bioéthique ? Le hashish au travail tombe-t-il sous le couperet de la loi an-

ti-tabac ? Qu’est ce que l’euthanasie passive ? En fin de compte, Le Petit Juriste incarne cette tête de pont tant attendue entre l’interrogation citoyenne et la technicité du Droit. Des débuts prometteurs Le Petit Juriste est presque victime de son succès. Contactés par la rédaction de la célèbre Semaine Juridique pour un éventuel partenariat, les rédacteurs assassiens gardent la tête froide et redoublent de ferveur. La machine est lancée et l’actualité juridique foisonne, insufflant à ce journal nourrisson les armes nécessaires à son expansion rapide. Un périodique relatif au droit était nécessaire et le Petit Juriste a franchi

avec les honneurs les balbutiements classiques liés à la mise en place d’un journal. Lecteurs ou rédacteurs ? Adrien CHALTIEL, président de l’association et directeur de la publication, entend élargir le corpus de son équipe et cherche en vous les rédacteurs de demain. Une fois n’est pas coutume, il vous est aujourd’hui demandé de faire couler beaucoup d’encre. Serez-vous des lecteurs aguerris ou des rédacteurs de talent ? Hadrien PELLET

contacts Le Petit Juriste – Assas Paris II adrien.chaltiel@aposte.net 06-24-39-74-67 Local n°5 – Centre Assas 32, rue d’Assas PARIS


ASSOciations

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Découvrir l’univers

L’année mondiale de l’astronomie à Paris 7

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ne association regroupant des étudiants afin d’étudier la Bible en profondeur à l’université, cela peut paraître étonnant. Pourtant, telle est la définition d’un Groupe Biblique Universitaire (GBU).

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xiste-t-il de la vie dans une autre planète ? Comment fait-on pour découvrir une planète? Autant de questions que n’importe qui peut se poser, et qui font l’objet de débat dans les rencontres interdisciplinaires proposés cette année.

ple et avec des images de Mars en 3D (lunettes inclus), d’un système solaire de poche (composé par une orange, de billes et de têtes d’épingle) les invités ont parlé de la découverte des exoplanètes, et des explorations effectués sur Mars

Dans le cadre de l’année mondiale de l’astronomie, l’université Diderot propose une série de rencontres interdisciplinaires qui ont pour objet d’ouvrir la découverte de l’univers au grand public. Et donc, de mettre en évidence le fait que l’univers et la vie sont l’affaire de tous et pas seulement de ceux qui vivent la tête dans les étoiles.

Existe-t-il de la vie dans une autre planète ? Le débat a tourné sur la question de la vie, et de la possibilité d’en trouver dans d’autres planètes. Même si Alfred Vidal-Madjar et Philippe Lognonné n’ont pas le même parcours, leurs conclusions sont assez proches. En résumé, on pourrait dire qu’il existe la possibilité de trouver de la vie (pas forcement évoluée) sur d’autres planètes. Néanmoins, il y a très peu des chances qu’une planète soit capable d’offir tous les éléments nécessaires pour le déve-

Ainsi, le 12 mars dernier il a eu lieu la rencontre, entre l’astrophysicien Alfred Vidal-Madjar et le planétologue Philippe Lognonné. D’une façon assez sim-

loppement et la conservation de la vie pendant plusieurs millions d’années, ce qui fait la spécificité de la Terre. Heureusement, l’année vient de commencer et il reste encore plusieurs rencontres, des expositions de photos, des soirées d’observation (si la météo le permet) et un festival de films en plein air. Autant de chances pour élargir nos connaissances. Nancy C. Ochoa

Contacts www.univ-paris-diderot.fr Université Paris Diderot, amphi et hall Buffon. 15 rue Hélène Brion 75013 Paris.

Présentation Officiellement créés en 1950 et désormais au nombre de 96, les GBU sont présents aux quatre coins de la France. Ouverts aux néophytes et aux connaisseurs de la Bible, aux croyants et aux curieux, leur activité principale est l’organisation de réunions ayant pour but de mener une réflexion sur un passage de la biblique au sein de diverses facultés ou écoles. Par ailleurs, de manière plus événementielle, le GBU national organise un congrès national, des débats, des camps de ski ou de randonnée… Réunions Tel Saint-Thomas, j’ai participé à une des réunions des GBU afin de voir de mes propres yeux si celles-ci se déroulaient dans un cadre strictement chrétien ou plus largement laïque. En effet, invité à une réunion un peu particulière puisque réunissant tous les GBU d’Ilede-France appelée « Interfac », j’arrive à 19h30 à l’Église Evangélique Baptiste dans le 7ème arrondissement et suis accueilli très – peut-être trop – chaleureusement par une assemblée assez hétéroclite. Quelques minutes plus tard, commence véritablement l’étude

biblique en petits groupes d’une demidouzaine de personnes dans une salle sans symbole religieux ostentatoire. Bible à la main, chacun lit tour à tour quelques versets (en l’occurrence, Romains, 5. 14-21), puis donne son avis sur le passage lu. S’en suit l’intervention captivante d’un professeur de théologie sur le thème du paragraphe étudié qui est le parallélisme causal entre Adam et Jésus-Christ ; toute une histoire. Enfin, pour terminer la soirée, une collation est offerte. Ainsi pour un laïcard, bien que ces réunions ne manquent pas d’intérêt, elles ressemblent plus à une évangélisation qu’à une réflexion objective. Prosélytisme ? Étant donné que les GBU ont pour mission l’évangélisation des étudiants, la question de leurs places au sein de l’université se pose. Lorsque sur un mur de la fac, on aperçoit une affiche des GBU ayant pour slogan : « La Bible ça fait réfléchir, et alors ? », on peut se demander s’il s’agit de prosélytisme à visage masqué ; et donc, s’il est anormal que l’université serve de biais à cette évangélisation. Mais répondre à ces questions par la positive remettrait en cause de façon plus générale le fait que la notion de laïcité, telle qu’elle est présente au collège et au lycée, est inexistante à l’université. Jérémie Germond

Paris IX Dauphine

Un nouveau Master Humanities and Management à Dauphine DÉ PART EMEN T MSO – CICLaS

HUMANITIES AND MANAGEMENT

Entretien avec Anne Quinchon-Caudal est maître de conférences en allemand à l’Université Paris-Dauphine, et codirectrice du Master Humanities and management. «Un cursus destiné aux littéraires désireux d’accéder à des postes à responsabilité dans les entreprise» LEA : Pourquoi créer un master pour les littéraires à Dauphine ? AQC : Pour répondre à un besoin. De plus en plus d’entreprises recherchent des collaborateurs ayant un profil différent. Quant aux littéraires, ils n’osent généralement pas présenter leur candidature, car ils ne disposent pas de la

culture managériale nécessaire à leur bonne intégration. LEA : Quels sont les cours dispensés dans le cadre de ce cursus ? AQC : Essentiellement des cours de gestion, d’économie, de droit et de géopolitique. Les cours de tronc commun seront assurés en français et en anglais par des enseignants de Dauphine et par des intervenants extérieurs de grande qualité. A cela s’ajoute un parcours optionnel en allemand ou en espagnol, consacré à la culture politique et économique du monde germanophone ou hispanophone.

LEA : A quels profils d’étudiants ce master s’adresse-t-il ? AQC : Ce master est ouvert à des étudiants titulaires d’un M1 ou d’un M2 de Lettres, Sciences humaines ou Droit, maîtrisant très bien le français et l’anglais, et suffisamment bien l’allemand ou l’espagnol pour pouvoir suivre les cours dispensés dans l’une ce des deux langues. LEA : Quels sont les débouchés auxquels peuvent prétendre les étudiants ? AQC : La polyvalence propre aux littéraires et le plurilinguisme pratiqué dans cette formation permettra aux étudiants de travailler dans de nombreux métiers, en particulier ceux de

la communication, du commerce international, des médias, mais aussi du conseil et de l’audit. LEA : Quelle est la procédure pour candidater ? AQC : Il faut se dépêcher de télécharger le dossier sur le site de Dauphine, et de le renvoyer avant le 4 mai. Il y aura un entretien en 3 langues (français, anglais et allemand ou espagnol) au mois de juin.

POur en savoir plus https://suomi.cip.dauphine.fr/ lsomso/candidatures


8 Interview

ASSOciationS

l’étudiantautonome

avril 2009 - n°6

Maxime de Lisle, président de la SPI Dauphine

La SPI dauphine est une régate sur la méditerranée réunissant étudiants et entreprises autour d’une passion commune : la voile. Si la SPI Dauphine permet de rapprocher étudiants et professionnels dans un cadre informel et agréable c’est aussi et surtout une course de voile avec plus de 50 bateaux et 600 participants qui s’affronteront sur l’eau pendant une semaine. LEA : Une nouveauté : l’éco participation de 1%. Ca représente quoi ? Président SPI : Cela fait trois ans que l’on est engagé dans l’écologie maintenant. Les trois premières années, on se disait écologie mais on ne faisait pas grand-chose. Là on fait des choses plus concrètes : L’éco participation permet de financer les projets de sensibilisation et d’action écologiques. Jean Louis Borlot est d’ailleurs notre parrain.

LEA : Du 7 au 25 Avril comment cela va se passer exactement ? Président SPI : Il y a 9 soirs et 8 jours de régate, 3 ports avec 3 soirs par port. Tous les jours sur l’eau, il y a bien sûr des régates et le soir on organise des activités des animations, des cocktails et dînés organisé par les sponsors, des jeux, des concours. Tous les soirs également on a la remise du prix du vainqueur de la journée après le journal télé que fait Channel 9 et Phinedo puis une soirée jusque très tard.

LEA : Peux-tu expliquer le principe de l’équipe mixte ? Président SPI : Le concept de la SPI est une course de voile itinérante et dont le but principal est de rassembler les étudiants et les entreprises. Ce n’est pas simplement en faisant discuter dans des forums où tout le monde est en costard et dans un contexte peu détendu. Nous on rassemble entreprise et étudiant autour d’un contexte sportif convivial, ils sont sur un bateau. Il y a donc différent type de bateaux. Il y a équipe mixte lorsque c’est une entreprise et une école qui sont sur un même bateau. Un binôme c’est une entreprise qui veut sponsoriser, ac-

compagner, se rapprocher d’une école car elle cherche des ingénieurs, des commerciaux etc. Elle va approcher cette école, ils vont monter le projet ensemble toute l’année. Ils vont courir sur deux bateaux mais pour le même classement pendant toute la semaine. Ce système marche pas trop mal, il y a 4 binômes dans la course cette année. LEA : Il y a des professionnels et des étudiants. Comment cela ce passe ? Président SPI : Le niveau peut être assez hétérogène sur la SPI. Il y a des entreprises qui viennent pour faire différente sorte de communication. Pour les étudiants, certain ne viennent que pour gagner, d’autre viennent parce que c’est sympa, parce qu’ils font de la voile, parce qu’ils font du sport parce que les contacts sont intéressants… Il n’y a pas vraiment de clans. Bien sur il y a des décalages on voit ceux qui dès le début de la semaine vont s’imposer, ils vont être sur la tête du classement toute la semaine. Le but est de faire quelque chose de sportif. LEA : Quelle sont les plus grosse équi-

pe, les concurrents les plus séreux au titre ? Président SPI : C’est souvent les écoles du Sud. L’année dernière les trois premières équipe de sur le podium étaient trois équipe de Toulon car ils s’entrainent tout les weekend et connaissent parfaitement les parcours. LEA : Si je suis un étudiants lambda et que je veux participer à la SPI sans pour autant être connaisseur en voile, est ce que la SPI est accessible ? Président SPI : Une bonne moitié des participants n’ont jamais fait de régate. Ils montent un équipage, ils s’entrainent deux ou trois fois pendant les weekends durant l’année. Le skipper peut être choisi par l’équipe et peut être un professionnel. C’est un projet que l’on monte sur un an. Il y a pas mal de chose à faire qui sont longue a mettre en place. Il y a déjà l’équipe a mettre en place. Il faut ensuite former l’équipe. Il y a après tous les supports de communication à mettre en place. Les plaquettes… Trouver les contacts, démarché les sponsors. Cela se fait 6 mois à l’avance.

Le programme de la SPI Vendredi 17 avril: Soirée d’inauguration Samedi 18 Avril: Prologue au large de Marseille Cocktail offert par SNEF Dimanche 19 : Manches au large de Marseille Sailing&Business et Dîner offert par Deloitte Lundi 20 : Cap vers Porquerolles (parcours côtier) Mardi 21 : Manches au large de Porquerolles Mercredi 22 : Manches au large de Porquerolles Dîner offert par BP2S Jeudi 23: Cap vers Les Marines de Cogolin (parcours côtier) Vendredi 24: Manches dans le golfe de Saint-Tropez - Cocktail offert par ESH Samedi 25: Postlogue dans le golfe de SaintTropez - Remise finale des prix.

insertion professionnelle

Opération Phénix dans les facs

U

n programme «Phénix» a été mis au point récemment, pour donner la possibilité à ceux qui y adhèrent de voler de leurs propres ailes dans la vie active.

L’opération Phénix s’adresse aux étudiants en master 2 recherche en Lettres, Sciences Humaines et Sciences. Ce projet à pour but d’offrir une ouverture au monde de l’entreprise et de supprimer les difficultés d’insertion professionnels.

Beaucoup pensent que le système français de formation universitaire s’inscrit dans une sorte de fatalité dans la conception de l’avenir due aux formations trop spécifiques et pas assez ouvertes. Mais les universitaires représentent une certaine forme de diversité. Leurs capacités de rédaction, d’analyse et de synthèse beaucoup plus pragmatiques est synonyme d’ouverture d’esprit. Les universitaires sont finalement très prisés par les entreprises. Ainsi, 8 universités d’Ile de France (Paris 1-Panthéon Sorbonne, Paris 3-Sorbonne Nouvelle, Paris 4-Paris Sorbonne, Paris 5-Paris Descartes,Paris 7-Denis Diderot, Paris 12-Val de Marne, Paris Est Marnela-Vallé et Cergy Pontoise) ont adhérés au projet Phénix. Les entreprises partenaires sont de grosses firmes et

gages d’une insertion professionnelle de qualité : HSBC, Coca Cola, L’Oréal, Price Water House Coopers (PCW), la Société Générale, Danone, AXA, la Marine Nationale et Renault. Toutes ces entreprises font la promesse d’un CDI à l’embauche et sans période d’essai et d’un salaire (à partir d’une grille de salaire) équivalent à celui d’un diplômé d’école de commerce puisque aussi bien les universitaires que les diplômés de grandes écoles sont titulaires d’un Bac+5. Qui Peut être candidat à Phénix? Tous les étudiant(e)s inscrit(e)s dans l’un des Master 2 Recherche - Lettres, Sciences Humaines et Sciences – dans l’une des 8 universités partenaires. La candidature s’effectue en ligne du 10 avril au 10 mai, ensuite le retrait et l’examen des dossiers de Mai à Juillet,

puis la sélection terminée les étudiants choisis doivent passer des entretiens avec un DRH, un manager opérationnel et un futur associé (un éventuel test en anglais);enfin ils bénéficient de la formation «Phénix». Elle se déroule pendant 6 mois (d’Octobre à Mars), elle conjugue travail de groupe et individuel, enseigne les connaissances et l’environnement de l’entreprise et prépare aux entretiens d’embauche en langue française et anglaise. Grâce à cette formation, l’étudiant «Phénix» intègre parfaitement le cercle de l’entreprise. Rendez-vous le 9 avril pour le forum Phénix à la Cité Universitaire de 10h à 18h, si vous avez raté le rendez vous, allez voir le site: www.operationphenix.fr


Tribune

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9

CPI

Omar Al-Bachir: Un coup pour rien? Le 4 mars dernier, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, lançait un mandat d’arrêt contre Omar Al-Bachir, actuel président du Soudan, l’inculpant de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité, commis lors du conflit au Darfour. Décryptage. La Cour Pénale Internationale avait commencé une belle histoire. En 1998, 104 États s’engagent par la signature du Statut de Rome pour la création d’une cour internationale permanente, capable de juger les individus responsables des pires atrocités, se déclarant «déterminés à mettre un terme à l’impunité des auteurs de ces crimes». Entrée en vigueur en 2002, la Cour lance ses premières poursuites contre un président en activité en s’attaquant à Omar Al-Bachir. L’ORPHELIN DARFOUR 300.000 morts, 230.000 réfugiés, 2,7 millions de déplacés (chiffres ONU). La CPI se dit justement créée pour juger les crimes qui « défient l’imagination et heurtent la conscience humaine. » Al-Bachir est irréfutablement complice en ayant appuyé les milices janjawid rendues responsables de ces massacres (à lire : Gérard Prunier, Le Darfour Un génocide ambigu). La Chambre préliminaire a validé dignement les mandats d’arrêt, ce qui, dans la théorie, doit obliger les États à coopérer selon la résolution 1593 pour livrer le président soudanais. Pourtant, « il sera très diffi-

cile que celui-ci soit jugé un jour », selon Ioannis Prezas (professeur de droit public à Paris I). Comme le Soudan ne reconnaît pas l’autorité de la cour, il ne sera jugé que s’il est arrêté sur le sol d’un autre État ou s’il perd son pouvoir, scénarios peu envisageables. De plus, les relations ambiguës entre la CPI et le Conseil de Sécurité sont à souligner. En effet, si la Cour est indépendante de l’ONU, il n’empêche que le Conseil peut bloquer une procédure en vertu de l’article 16, ou obliger tous les États à coopérer. De fait, sans doute nées pour se donner de réels moyens d’actions, ces relations sont subordonnées aux décisions du Conseil de Sécurité, que l’on connaît pour sa géométrie aléatoire, et surtout mis en place pour concrétiser l’œuvre de paix. LA JUSTICE OU LA PAIX Tout un chacun se prononcera selon les principes qu’il choisit pour que les criminels soient punis et qu’une paix juste soit signée. Bernard Kouchner déclarait comme un fanfaron le 4 mars: «La lutte contre l’impunité est indissociable de la

recherche de la paix au Darfour comme ailleurs dans le monde.» Seulement, le règlement de l’un ou de l’autre met en balance des intérêts parfois contradictoires. Il est en effet difficile de négocier avec un président en exercice pour un règlement du conflit, alors qu’il est lui même poursuivi par une cour internationalement reconnue. Le choix a donc été fait. Le Darfour est plus entre les mains de la politique qu’entre ceux de la justice, une action concertée au sein des États parties ne pourra pas ignorer les soutiens influents de pays comme la Chine, l’Égypte, la Russie, ou encore l’Union Africaine. « La CPI est sous mes souliers », déclarait le président soudanais, provocateur et lucide sur son propre sort. Ce dossier s’illumine des reflets d’une hypocrisie maintes fois constatée ailleurs. Les États-Unis, par exemple, ont signé des accords avec 98 des signataires du statut pour se protéger de la cour, si bien qu’un citoyen américain ne peut être jugé devant elle. Certes, les cours martiales jugeront peut être les criminels d’Abou Graibh, mais qui jugera Bush ? Naïf est celui qui pense

Images et poésies

Association d’idées : le Quatuor d’actu

Maxime Vayer

que les justices de chaque État jugeront leurs criminels. Au travers de ces défaites courues d’avance, n’oublions pas qu’une telle condamnation aura au moins le mérite de déstabiliser Al-Bachir, rendu illégitime en son propre pays. Maigre salaire,

Qui avive l’émoi de son déhanché sûr Plantureuse poupée des années révoltées Laissant l’homme pantois devant son décolleté Que reste-t-il ce jour de notre Marilyn? Ceux qui l’aimaient chaude la désirent-ils plus fine ? L’égérie d’Hollywood doit-elle donc passer Par le scalpel de Maure, à l’incertain doigté?

Mais cinquante ans après sa création se pose la question de son bilan. Barbie a-t-elle davantage fait rêver qu’incarné une utopie impossible à atteindre? Beaucoup lui ont imputé l’anorexie moderne. MATTEL en a tiré les conséquences et modifié à plusieurs reprises les mensurations de sa poupée vedette. Mais forte de ces nouvelles formes, Barbie en a quitté son partenaire séculaire (Ken) pour un nouvel étalon (Blaine). Barbie s’est adaptée au fil des années au physique idéal médicalement correct. Elle s’adapte aujourd’hui à nos moeurs...

Thibault Leroy

Ce singulier collectif nous propose des thèmes illustrés mêlant trait de plume, réflexe numérique et fusain passionnés pour mettre en relief l’actualité avec un soupçon de fantaisie

Sulfureux regard de cette créature

Barbie a 50 ans. Créée en 1959 par Ruth Handler, l’égérie blonde a la mission difficile de refléter son époque. Elle est le parangon de l’occident perverti pour l’Arabie saoudite. Elle est également le modèle féminin de toutes les petites filles. Modelée successivement aux effigies de Marilyn Monroe, Scarlett O’hara puis Madonna, Barbie est un peu comme notre Marianne: elle évolue avec le temps afin de représenter le plus pertinemment possible l’idéal qu’elle incarne.

car avec le renvoi des ONG et un inculpé éternellement en fuite, on ne peut pas vraiment dire que cela va payer. Et on dira au café du coin : « C’est l’Afrique, après tout. ». Encore.

C’est aujourd’hui encore que la blonde charnelle Impose savamment sa beauté naturelle Barbie en a réduit sa masse pondérale Mais Marilyn demeure notre blonde fatale.


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Culture

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avril 2009 - n°6

Un livre

Lira? Lira pas?

C

e mois-ci, j’aurais pu vous parler de notre beau mois d’avril avec son poisson d’avril si cher à nos bambins mais également avec son lundi de Pâques si cher à nos chrétiens mais malheureusement je me demande si

vous aurez l’occasion de me lire. En ces mois de grève, l’université est désertée, les couloirs ne sont habités que par des fantômes d’étudiants égarés. L’étudiant autonome finira-t-il son mois d’avril sur le pas de la porte ? Son destin est-il de s’acheminer discrètement vers la poubelle jaune de nos institutions ? Vos talentueuses mains d’étudiants froisseront-elles toutes ces pages noircies? Ne vous dîtes pas que je perds espoir, je pense juste à vos yeux penchés sur ce papier et j’espère qu’ils seront toujours aussi nombreux… Et pour que cela dure, je vous offre un livre qui sent bon le soleil de l’Afrique, Black Bazar de Alain Mabanckou publié aux éditions du Seuil. C’est vrai qu’il sent bon l’Afrique mais l’Afrique exilée à Paris, l’Afrique exilée à Château-Rouge sur la ligne 4, dans le XVIIIième. Cette Afrique là est faite de métros, de studios, de bars et de restos

et même de l’Arabe du coin menacé par l’implantation des Chinois. « Son magasin n’est pas au coin de la rue mais au milieu, en face de notre bâtiment. En principe on ne devrait pas l’appeler l’Arabe du coin, mais l’Arabe dans face. Or depuis la nuit des temps les gens disent toujours l’Arabe du coin, c’est pas à moi d’opérer une révolution radicale en un claquement de doigts. » Les révolutions, le héros dandy de Black Bazar, ne les fait pas et tente même de les fuir. Il ne veut en aucun cas se faire le porte-parole de l’Afrique colonisée. Il veut juste profiter de sa femme, qu’il appelle « Couleur d’origine » pour sa peau plus noire que les gens du pays. Elle lui donnera une fille Henriette, avant de s’enfuir avec son cousin, l’Hybride « un type qui joue du tamtam dans un groupe que personne ne connaît en France, y compris à Monaco et en Corse. »

Le héros, surnommé Fessologue par ses copains de comptoir pour ses très grandes analyses de la « face B » des demoiselles, va alors se retrouver seul ou presque. Il lui reste ses malles remplies d’habits italiens et de Wenston mais surtout, il lui reste sa machine à écrire grâce à laquelle il va conter son histoire mais également celle de tous ceux qui l’entourent dans ce monde au bord de l’aliénation. Une multitude de personnages gravite autour de lui, ses compatriotes de la Pelforth au Jip’s, Roger Le Franco-Ivoirien, poète à ses heures, Yves « L’Ivoirien tout court » qui veut faire payer la blanche pour la colonisation, Vladimir Le Camerounais « qui fume les cigares les plus longs de France et de Navarre », Paul du grand Congo, Pierrot Le Blanc du petit Congo mais aussi Hippocrate, son voisin qui n’aime pas les Noirs alors qu’il est Antillais ou encore Louis-Philippe, écrivain qui recommande à notre artiste en

Black Bazar, Alain Mabanckou, éditions du Seuil, 246 pages, 18 euros

Artistes amateurs, produisezvous!

Plongez dans un road-trip initiatique dans le désert ler simple relate l’histoire d’Octavio, un homme subitement libéré de l’emprise oppressante de sa radasse de femme suite à sa mort accidentelle mais bienvenue. Mais, que faire lorsqu’on est finalement dégagé de toutes contraintes, lorsqu’on n’a plus aucune excuse à objecter pour se décharger quant on n’essaye pas de vivre ses rêves ? Un escroc, des boliviens, un hippie… Se croyant seul face à la sa vie, Octavio fait la rencontre de Soldati, un escroc argentin amateur de tango, motivé pour vendre des glaces dans le désert. Suite à une arnaque foireuse qui tourne mal et dont il ne comprend rien, Octavio se voit contraint de suivre son nouvel ami dans une cavale frénétique où des boliviens, plutôt remontés, sont à leurs trousses. S’en suit un road-trip déluré au travers du désert marocain à bord d’une Opel rouillée. Au fil des pages, le lecteur vacille entre fantasmagorie, quiproquos surréalistes et quête existentielle touchante d’absurdité. Dans leur long périple, plein des rencontres, les deux compères vont intégrer un troisième bras cassé à leur périple : Charly, un hippie quinquagénaire saturé en THC qui se prend pour le célèbre chanteur Carlos Gardel, et dont la lubie est de tuer Julio Iglesias pour avoir osé saccager ses chansons en les interprétants à sa sauce.

P

Pauline Paranthoën

Bon plan

et un deuxième !

résenté lors du salon du livre, le dernier roman de la maison d’édition Moisson-rouge (spécialisée dans le roman noir, au sens large) a de quoi vous faire voyager, ou plutôt vous propulser en orbite à coup de santiags,

herbe de décrire les oiseaux du parc. Ils sont tous forts de leurs différences. Il y a les Noirs qui veulent rester noirs, les Noirs qui veulent devenir blancs, les Noirs qui veulent en faire baver aux Blancs, les Noirs qui n’aiment pas les Noirs, les Noirs plus noirs que les Noirs, les Arabes qui veulent s’unir aux Noirs mais aussi… un Noir qui aime une Blanche : le dandy délaisse son costume et ses chaussures italiennes en oubliant Couleur d’Origine auprès de Sarah qui lui demande après avoir lu son Black Bazar : « Est-ce que ma couleur est aussi une couleur d’origine ? ».

en attendant la fin des partiels et les départs en vacances. Primé à la Semana Negra de Gijón (prix du Mémorial Silverio Cañada, meilleur roman en langue espagnole 2008), Al-

Bien que chacun d’entre eux ait des envies, des peurs et des aspirations différentes, les personnages se révèlent et se construisent tous ensemble une vie dans laquelle le réel, l’illusion

La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs (MPAA), établissement culturel de la Ville de Paris, est dédiée aux pratiques artistiques amateurs dans les domaines de la danse, de la musique et du théâtre.

et le fantasme sont, pour notre plus grand plaisir, indissociables. Aller simple baigne dans une ambiance unique, ce road-book aux fragrances délirantes de Terry Gilliam. Les accords de tango résonnent entre les mots. Ce récit offre une vision initiatique, hallucinante et émouvante de la recherche de soi. Cette fois ci, ce n’est pas au fond du terrier qu’il faut suivre le lapin blanc, mais sur la banquette arrière de la vieille Opel. Maxime Pichonnier

références Carlos Salem, Aller simple, Moisson rouge, 2009, 262 pages. Site de l’éditeur : www.moissonrouges.fr Carlos Salem participera au festival Quais du polar 2009 à Lyon.

La MPAA est à la fois un centre de ressources, un lieu d’échanges, de réflexion et de recherche sur les activités artistiques amateurs ainsi qu’un lieu de production et de diffusion artistique où le processus de création est partagé entre amateurs et professionnels. En s’attachant à mettre en avant les démarches les plus novatrices et expérimentales, la MPAA permet à des groupes d’amateurs de présenter des œuvres chorégraphiques, musicales et théâtrales. Si vous cherchez des informations pour vous produire vous et votre troupe, ou si vous êtes seulement intéressés par le milieu des pratiques amateurs, n’hésitez pas à les contacter ! Infos : Auditorium Saint-Germain Maison des pratiques artistiques amateurs 4, rue Félibien - 75006 Paris www.mpaa.fr


culture

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documentaire

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Expo

Quel avenir pour le documentaire ?

50 ans, c’est chouette !

Le 30 mars, le webdocumentaire Gaza Sderot est nominé aux Digital Emmy Awards. Mise en ligne par le site d’Arte fin 2008, cette œuvre rencontre un réel succès. Pendant 40 jours, deux équipes ont filmé la vie d’habitants de Gaza, en Palestine, et de Sderot, de l’autre coté de la frontière en Israël. Chaque jour, deux nouvelles vidéos étaient publiées sur le site internet. On a pu y découvrir deux populations que l’on présente habituellement seulement lors de conflits, et dont on ne connait pas la vie. Filmés dans leurs quotidiens, les personnages nous révèlent leurs joies, leurs craintes, leurs espoirs… Il s’agit d’une œuvre incroyablement humaine, qui gagne en émotion lorsque l’on connaît la terrible violence qui a secoué la région quelques semaines après la fin du tournage. De nouvelles perspectives pour le documentaire Ce documentaire exclusif au web a été produit par la société UPIAN en partenariat avec le CNC, Arte et des producteurs israélo-palestiniens. UPIAN est une société de création de contenus pour le web. Elle multiplie les casquettes entre agence de création et production. Alexandre Brachet, son fondateur,

est un habitué des créations originales et des succès. Récompensé entre autres d’un Clic d’or en 2006 pour son premier webdocumentaire «la Cité des Morts », il estime être l’un de ceux qui a le plus œuvré pour ce type de création. Pour lui, Gaza Sderot ne rapporte rien, au contraire, cela lui coûte. Il explique faire cela par passion et par militantisme : « on milite pour qu’internet soit un endroit où l’on puisse trouver du contenu. On ne peut pas dire qu’internet soit le média des jeunes sans proposer des documents de type documentaires». Un webdocumentaire, ce n’est pas seulement une œuvre présentée en exclusivité sur le web. Il faut comprendre ce que le web peut apporter au documentaire : des vidéos, des photos, des liens, un graphisme… une interactivité. L’internaute se doit d’être curieux et d’aller chercher les informations. Une nomination aux Digitale Energies Award ne rapporte rien hormis la re-

connaissance de la profession. Gaza Sderot est unanimement applaudi par l’ensemble des professionnels de l’information. Alexandre Brachet explique cela tout simplement : « le web est constitué à 90% des déchets de la télévision, alors forcément lorsqu’un programme sort du lot, ça plait ». Gaza Sderot est un documentaire engagé. Engagé sur le plan politique par son sujet et sur le plan technique quant à la nature de son support. Valentin Beauvallet

Pour Le voir Vous pouvez trouver ce webdocumentaire sur le site d’arte : http://gaza-sderot.arte.tv/ Et sur le site d’UPIAN : http://www. upian.com/

théâtre

De l’impro au théâtre ou dans le métro

I

maginez onze comédiens incarnant une cinquantaine de rôles dans un melting-pot d’univers et de genres dans un rude exercice d’improvisation. C’est ce que la pièce La Saga des Masques réalise actuellement au théâtre du Petit Saint-Martin à Paris. Dix élèves de l’école Charles Dullin, issus de la promo 2008, se frottent à l’improvisation dans le cadre de leur atelier de troisième année. Et tout ça sous la direction de Marc Delaruelle, auteur contemporain. D’une cabriole naîtra Cartoon Rivers, pantin désarticulé ; trois notes inspireront Fauvrette Pipistrelle, chanteuse réaliste ; la sensualité fera se révéler Sofa Desir, diva mythomane. Dans un spectacle aux multiples facettes, tantôt comique, tantôt émouvant, magique et

poétique, La Saga Des Masques nous donne à voir une galerie de portraits propres au milieu du spectacle révélant les fantasmes et rêves enfouis de ces complexes figures. L’alchimie prend vite, la Saga des Masques n’est plus un travail d’école mais un spectacle professionnel. Avec un site et des happenings dans le métro et ailleurs, les comédiens se démarquent des autres compagnies, jouant sur la proximité et la modernité. N’hésitez pas à faire un tour sur lasagadesmasques.com où vous sont présentés les personnages. La Saga des Masques se joue jusqu’au 30 avril au théâtre du Petit St-Martin. Laura L.-M.

Pour s’y rendre La Saga Des Masques Ecrit par Marc Delaruelle Mise en scène de Bernard Pigot Assistance à la mise en scène Laura Domenge Avec: Xavier Bazoge, Moustafa Bennaibout, Clémence De Vimal, Pauline Ferrara, Christopher Imbert, Cécile Martin, Jennifer Gabriel, Amélie Piot, Vincent Steinebach, Emile Vachon www.lasagadesmasques.com Réservation : 01 42 02 32 82 droledereve@free.fr laura.droledereve@gmail.com

L

’école, son tableau noir, ses craies qui crissent, sa cour de récréation où se mêlent jeux de billes, de ballons et bagarres innocentes. Quelles que soient les générations, les souvenirs se ressemblent. Seuls les vêtements et les accessoires changent au fil du temps. Pas étonnant donc de fêter les cinquante années d’existence du Petit Nicolas, éternel écolier de 9 ans, reflet intemporel des joies de l’enfance et de sa précieuse insouciance. Le personnage de Sempé s’expose à la Mairie de Paris jusqu’au 7 mai 2009. Naissance d’un symbole Traits fins de crayon HB et de plume, visage souriant ou grimaçant, petit pull rouge lorsqu’il a l’occasion de revêtir des couleurs, Le Petit Nicolas, reconnaissable entre tous, apparaît pour la première fois le 29 mars 1959 dans Sud-Ouest Dimanche. Une rentrée des classes réussie pour le jeune écolier qui rencontre un succès immédiat. Cinquante ans et plus de deux cent récits plus tard, Le Petit Nicolas reste indémodable et rassemble les générations autour d’histoires sur l’enfance. Pour preuve la file d’attente devant le salon d’accueil de la Mairie avant de pouvoir contempler cette première exposition consacrée au personnage. Une fois à l’intérieur, le public (re)découvre 160 dessins originaux de Jean-Jacques Sempé, accompagnés de textes signés René Goscinny. Un parcours initiatique pour les néophytes, des retrouvailles avec le monde du petit garçon pour les autres et un véritable retour sur la naissance de l’œuvre du duo Goscinny-Sempé pour tous. « Un chouette tas de copains » Organisée telle une galerie de personnages, l’exposition rassemble tous les amis de Nicolas. Le gourmand Alceste, Clotaire le cancre, Agnan le chouchou,

Geoffroy, Marie-Edwige, Eudes ou encore Rufus répondent présents. Mais pas seulement ! La maîtresse d’école, le surveillant et les parents du Petit Nicolas sont également de la fête. Les dessins et brides de nouvelles retracent des aventures d’école, l’acquisition de la première télévision, les vacances, les relations familiales… Si l’exposition paraît un peu trop ordonnée à côté des turbulences incessantes des personnages dans l’œuvre de Sempé et Goscinny, l’ambiance des salles de classes délicieusement indisciplinées se retrouve en fin de parcours. Sur des tables en désordre, des feuilles et des crayons permettent aux enfants de laisser libre cours à leur créativité avant d’accrocher leurs dessins sur le mur. Délices d’antan Les salles regorgent de petits trésors. Non seulement chacun a le loisir d’apprécier les documents inédits présentés, mais des objets d’époque apportent à l’exposition cette saveur unique des années 1950. La machine à écrire de Goscinny, la planche à dessin de Sempé, des clichés d’époque, des encriers ou encore des manuscrits, tout est fait pour plonger le visiteur dans l’univers des deux hommes. Une chose est sûre, cet hommage au Petit Nicolas, empli de tendresse et de rires, récoltera nombre d’appréciations positives dans son bulletin de notes. Mélanie Grenier

Hôtel de Ville Salon d’accueil 29 rue de Rivoli 75004 Paris Du 6 mars au 7 mai 2009. Gratuit Tous les jours sauf dimanches et jours fériés, de 10 à 19h.


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Culture

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avril 2009 - n°6

musique

Seth Gueko: «un rappeur multi-facettes» Entre provocation et second degré, Seth Gueko détonne dans le petit milieu du rap français. Ses textes, bourrés de néologismes et de formules personnelles, nous emmènent dans un univers à la fois sombre et décalé. On découvre, au fil de ses chansons, de nouvelles histoires et de nouveaux personnages qui donnent un aspect cinématographique à sa musique. C’est avec cette gouaille si particulière et ses expressions toujours très imagées qu’il répondra à mes questions. Rencontre au studio Coppelia à Paris (XVème arr.) avec une figure atypique de la scène rap française. LEA: Bonjour. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore? Seth Gueko : Rappeur décomplexé, le gardien de la frontière entre le rap caillera et le rap second degré, artiste haut en couleurs comme un plan comptable. Du rap qu’a des références pour les trentenaires, de la contrepèterie, et de la punchline, ce que j’appelle de la rime « bourre-pif ». C’est un peu antiaméricain, Seth Gueko c’est du rap qu’a de la moustache, qu’a du poil sous les bras et qu’a pas honte de les montrer à la piscine. C’est du rap que tu peux croiser au Buffalo Grill, du rap 3D, du rap pop-corn. C’est du cinéma sans les images. Pas du Spielberg ni du Audiard, mais du « Spieldiard » ou du « Auldberg ». LEA : Le rap est souvent victime des clichés et n’a pas toujours une très bonne image. Toi justement tu te démarques de la figure du rappeur traditionnel. Qu’est ce qui fait ta force, ton originalité, ta spécificité ? Seth Gueko : D’abord le côté inédit d’utiliser des dialectes différents, mais aussi le fait que j’associe beaucoup l’image à mon rap, beaucoup de vidéos un peu décalées. J’ai pas honte de mettre un peu d’humour dans la tambouille. C’est comme quand tu vas au grec, moi je réunis un peu tous les ingrédients, j’suis l’assiette spéciale. Y’a de l’originalité, du flow, de la technique, c’est un rap hybride, c’est ce qui me différencie. J’suis un blanc qui peut rapper en noir, en gitan, c’est ce côté multiculturel qui fait ma spécificité. LEA : Justement, tu joues beaucoup avec les mots, t’utilises beaucoup l’argot, des dialectes différents. Où tu trouves toute cette inspiration ? Seth Gueko : En bas de chez-moi, au dessus de chez-moi, dans l’appartement de gauche, de droite. Mon rap il a la gueule d’un bâtiment de toutes les cités, c’est un melting-pot, un bouillon de culture. Je m’inspire des cris des voisins, quand j’entends des injures en Portugais, en Yougoslave, en bon Français, en Antillais, en Africain. Je reprends tout ça et j’en fais une popote interne. LEA : Certains ont dit de toi que tu étais le Coluche du rap. Tu penses quoi de la comparaison ? Seth Gueko : Nan, j’suis un rappeur qu’a l’humour de Coluche, mais j’suis pas le Coluche du rap, j’suis pas un comique. J’suis un mec qu’a de l’humour et tout le monde a de l’humour. Mais faut pas avoir honte de rire de Seth Gueko, j’fais du rap qui fait rire les caille-ra. Je préfère le Raymond Devos du rap, ça me

L’agenda des assos ! concerts/FESTIVALS Lundi 20 avril Ben Harper La Cigale (18e) Le chanteur et son groupe seront à Paris pour une date unique, une semaine avant la sortie de leur nouvel album. Prix : 30 € Jeudi 9 avril Raul Midon et China Moses Bataclan (11e) Raul Midon est seul sur scène avec sa guitare acoustique. China Moses est une femme qui allie un répertoire soul en français et en anglais, teinté de rock, de blues et de racines du jazz. Prix : 33 € Vendredi 10 avril Chinese Man Living B’Art (18e) 3 DJ’s qui mettent le feu avec leurs racines hip hop, jazz années 20, reggae dub. Prix : 18 €

correspond mieux. LEA : Tu t’es forgé plusieurs images et tes textes font apparaître différents personnages : le fils de jacques Mesrine, le forain, … C’est ça le rap de Seth Gueko ? Seth Gueko : C’est exactement ça, un rappeur multi-facettes, plein de personnages, c’est de la schizophrénie musicale en fait. C’est à l’image d’un bon film de Guy Ritchie qui va faire intervenir plein de personnages différents. J’aime bien varier les tenues, les timbres de voix, c’est comme une palette de couleurs, chacun y trouve son compte LEA : Tu commences à faire pas mal parler de toi, tu as signé en maison de disque (Hostile Records), on t’a vu sur le plateau de Canal +. Comment tu vois tout ça ? Seth Gueko : C’est vrai qu’il y a pas mal de nouveaux trucs qui s’ouvrent à moi, j’ai fait La Matinale de Canal +, Le Grand Journal. Y’a aussi des magazines hors-rap comme Technikart ou L’Optimum qui commencent à s’intéresser à moi parce que j’suis un artiste qui se différencie des autres, j’ai du bagout, une facilité de langage et c’est ce qui les intéresse. LEA : Quel message souhaites-tu faire passer par tes textes ? -Seth Gueko : Tu peux être moche et avoir du style, tu peux être parti de rien et arriver au top. Tout est une histoire de personnalité et de confiance en soi. Moi j’suis un moche stylé, j’fais un rap de la populasse, un rap de proximité, j’ressemble beaucoup à mon public,

j’peux me fondre dans la masse. Ca veut dire que n’importe qui peut être quelqu’un. LEA : Quels sont les prochains rendezvous avec le public ? Seth Gueko : D’abord il y a mon album qui sortira le 4 mai prochain, ça s’appelle La Chevalière. Synonyme de virilité, c’est un cri de guerre, c’est un truc qui se transmet de père en fils. Ensuite on fera une tournée de 12 dates juste après la sortie de l’album. Seth Gueko sur scène c’est du grand One Man Show, c’est du « Gadelminem », un mélange de Gad Elmaleh et d’Eminem… LEA : Pour finir, est-ce que tu penses que tu peux avoir un public chez les étudiants ? Seth Gueko : Bien sûr, je fais du rap pour tout le monde, de la zone pavillonnaire à la roulotte. Les jeux sont faits, rien ne va plus. Propos recueillis par Victor Marneur Remerciements : FK Plus2classe (www. myspace.com/fkplus2classe) et à Alkpote (http://www.myspace.com/alkpote) pour m’avoir permis de rencontrer Seth Gueko.

plus d’infos Nouvel album La Chevalière sortie le 4 mai Myspace : www.myspace.com/sethgueko

Du 8 au 10 avril 3ème Festival Rencontres Chorégraphiques Inter - Universitaires Flâneries dansées organisé par Paris Diderot Paris 7 Mercredi 15 avril Raphael Saadiq Bataclan (11e) Mélange de groove et soul/funk, Le prolifique producteur et interprète présente son nouvel album magistral. Mercredi 15 avril Mocky Zèbre de Belleville Il est aussi à l’aise, lové sur des rythmiques funk digitales, qu’entouré par des musiciens bouillonnants de groove Prix : 22 € Vendredi 17 avril Soirée UK alternative rock avec Two door cinema club, Exlovers, Portasound, à ne pas manquer Flèche d’or (voir site internet www. flechedor.fr) Entrée avec conso : 6 € Samedi 18 avril Salif Keita Salle Pleyel (8e) Chante malien musique soul, rock, afro cubain. Prix : 33 € En mai Festival Rock Inter écoles Gibus (11e) Destiné aux étudiants post bac et que chacun défende son école, son université, sa prépa… service.culture@univ-paris-diderot.fr

Théâtre Tous les mercredis à 22 h 30 Devals et Gaudins Point virgule (4e) Cascade, humour, stand up, sex et religion, le duo irresistible est à ne pas manquer. Du Mercredi au Samedi à 20h Alex Lutz Point virgule (4e) One man show subtil livré sur scène, spectaculaire et hilarant, percutant et terriblement drôle ! Samedi 18 à 21h et dimanche 19 à 19h Les Minis Mythes Grecs sur le thème de la philo : Comédie Absurde La Reine Blanche 2 bis passage ruelle (18e) Tarif LEA : 10€ Jusqu’au jeudi 30 avril Les homos préfèrent les blondes A la grande comédie (9e) Avec plus de 700 représentations, la pièce est un véritable triomphe, et vous allez comprendre pourquoi... Du mercredi au vendredi à 19h jusqu’au 30 avril Princesse Cherche : One Woman Show La Reine Blanche, 2 bis passage ruelle (18e) Tarif LEA : 13€ Jusqu’au dimanche 31 mai A suivre ! Café de la gare (4e) Comédie de Jérémy Manesse. Elle est accro aux séries télé... sa vie va en devenir une! EXPOS Du Samedi 28 Mars 2009 au Dimanche 20 Septembre 2009 Rêve ta vie avec Barbie Musée de la poupée (3e) Près de 500 poupées, issues de collections privées et du fond Mattel, y sont présentées dans des décors à l’ occasion des 50 ans de Barbie. Prix : 10 € Jusqu’au mardi 15 septembre Suzanne Valadon et Maurice Utrillo Pinacothèque (8e) Ce «couple» mère-fils, atypique et bohême, est au centre de tout un univers artistique qui est à cheval entre deux périodes, entre deux mondes. A voir absolument. Prix : 9 € Jusqu’au dimanche 2 août 2009 Filippo Lippi L’exposition rassemble une soixantaine de tableaux et sculptures du XIVe au XVIe siècle, encore jamais présentés en France Prix : 9,50 €


Environnement

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cosmétiques à risques

Comment votre savon aura votre peau Il est beau, attirant et vous fait des promesses incroyables, vous succombez... Oui il s’agit bien de ce nouveau shampooing extra-doux, extra-vitalisant, extra-tout qui vous fait du gringue sur le rayon de votre supermarché. Pourtant, derrière ce fond de teint censé vous métamorphoser en starlette ou ce déodorant destiné à vous faire kidnapper par une horde d’étudiantes en rut se cache une réalité plus sombre. Levée du rideau de douche sur la toxicité des produits de soins et d’hygiène pour l’être humain et l’environnement. Faut-il passer un savon aux industries cosmétiques ? Tout d’abord une mise au point : sur les 70000 produits chimiques utilisés couramment dans nos produits de soins 900 se révèlent toxiques. 900 peut paraître dérisoire au regard de la somme totale mais ces produits sont présents dans de nombreux cosmétiques de consommation courante. On les trouve dans la composition des bouteilles de gel-douche, shampooing, crèmes, déodorant ... et ils portent des noms aussi poétiques que phénoxyéthanol, formaldéhyde, propylparaben, butylparaben, isobutylparaben...Ces substances chimiques un peu louches s’accumulent dans notre corps année après année jusqu’à former un joli

cocktail dont on ne connaît pas les effets à long terme sur la santé humaine. Certains prétendent que le manque d’information concernant les risques liés aux produits de soins viendrait de la pression exercée par les lobbies cosmétiques afin que de telles données, pouvant nuire à leur image de marque, soient marginalisées.Cependant, ce domaine tend à être de plus en plus encadré puisque le Parlement européen a adopté le 24 mars 2009 un réglement qui impose une évaluation renforcée des risques des produits utilisés par les industries cosmétiques. Souffrir ou mourir pour être belle ? Il n’en demeure pas moins que les quelques études qui existent à ce sujet sont préoccupantes. En effet, ces substances chimiques pourraient être la cause de cancers des testicules, du sein, de dérèglements hormonaux entraînant une baisse de fertilité masculine et féminine, d’anomalies de croissance et d’affaiblissement du système immunitaire. Par exemple, la plupart des déodorants proposés à la vente contiennent de l’aluminium qui est pourtant une substance toxique interdite dans l’alimentation. Dans les produits de beauté

nucléaire

Mox en stock A l’heure ou le nucléaire semble incontournable en Europe pour respecter les engagements du paquet « énergie-climat », on tend à s’interroger sur son développement de manière soutenable. La question de retraitement des déchets et de l’utilisation d’un combustible issu, le MOX, est soulevée. Pour ou contre, décision délicate…

J

eudi 5 mars, 2h30 du matin, 8 énormes cylindres en provenance de l’usine de traitement d’Areva de Cherbourg embarquent direction le Japon: cela aurait presque pu passer inaperçu s’il n’avait pas été question

du transport de 1,8 tonnes de matières radioactives d’après Greenpeace, ou plus précisément d’un combustible nucléaire : le MOX. Les transports de combustible MOX d’Europe vers le Japon constituent une étape décisive dans la

la présence d’aluminium est néfaste pour le corps car il augmente le risque de cancer du sein. Aussi les médecins préconisent l’utilisation d’un déodorant sans aluminium ni alcool. Avis aux étudiants fauchés, ils en existent dans les supermarchés (hors rayon bio) pour une somme modique, il suffit de regarder leur composition. Hélas, la liste de ces substances chimiques douteuses est longue et à ce sujet il existe sur internet, un guide appelé Cosmétox qui cible les produits nocifs tant pour l’être humain que pour l’environnement. Polluez votre planète, parce que mise en œuvre du programme électronucléaire japonais. Ce fait récent vient relancer le débat sur l’utilisation du MOX en France. En effet, on compte aujourd’hui 35 réacteurs chargés avec du combustible MOX en Europe, parmi les quels 20 sur 58 en France. Qu’est ce que le MOX? Le MOX est issu du retraitement des combustibles usés des centrales nucléaires. Le combustible MOX, combustible nucléaire classique, est composé d’uranium naturel et de plutonium. Les emballages, les navires, l’organisation logistique des opérations de création ainsi que de transport de ce combustible obéissent aux exigences les plus rigoureuses des réglementations internationales et nationales applicables, et en particulier celles relatives à la sûreté des transports. Autant de mesures et de précautions mises en œuvre ; mais pas de quoi apaiser les craintes des militant antinucléaire de Greenpeace qui le considèrent comme inutile et particulièrement dangereux Le MOX: pourquoi? Le MOX représente à la base un intérêt essentiel pour ses promoteurs en ce qu’il constitue un retraitement, un recyclage efficace des déchets radioac-

vous le valez bien... Ces substances sont polluantes car elles sont souvent non biodégradables comme les huiles de silicone utilisées dans les baumes réparateurs pour les lèvres. S’ajoute à cela le gaspillage engendré durant le processus de fabrication.Des millions de litres de produits chimiques synthétiques utilisés dans les maquillages, crèmes pour la peau et compagnie contaminent les voies d’eau ce qui affecte bien entendu la faune et la flore. Faut-il pour autant céder à la psychose ? Nul besoin de vous transformer en homme de Néanderthal ayant tifs. En combinant le plutonium avec de l’uranium sous forme de combustible MOX, extraits de combustibles irradiés, le MOX constitue une ressource énergétique non négligeable et contribue à ce retraitement des déchets radioactifs. Ce retraitement réduit considérablement la masse des déchets et permet donc l’élimination du plutonium qui s’entasse à La Hague et dont on ne sait plus que faire! Stockage de plusieurs tonnes de plutonium par an et qui revient à 1,50euros par gramme! De plus, en extrayant le plutonium, ce retraitement divise la radiotoxicité de ces déchets .L’économie des ressources en plutonium est de ce fait un avantage considérable. Inefficacité et dangerosité pointées du doigt La baisse des stocks de déchets radioactifs semble remise en cause par de nombreux experts. Ce qui avait été présenté comme la Moxification des centrales ne peut concerner en fait qu’un certain type de réacteur et les tonnes de plutonium accumulées se dégradant avec le temps, perdent de leur capacité recyclable. De plus le retraitement, par les stockages intermédiaires et les opérations complexes qu’il implique est une source supplémentaire d’exposi-

oublié jusqu’à la signification du mot savon ! Il s’agit simplement d’agir en consommateur averti, c’est-à-dire éviter d’accumuler des produits en tout genre supposés vous transformer en sex symbol et favoriser l’utilisation de substances naturelles (sans pour autant recourir intégralement à cette solution vu le budget de Président que cela suppose). Aloyse Oertli Pour trouver le guide Cosmétox rendez-vous sur www.greenpeace.org

tion aux radiations des travailleurs de l’industrie nucléaire. D’autre part, les trajets que nécessitent les transports du MOX créent des transports importants de matières radioactives, d’où un grand danger en cas de vol ou de sabotage puisque «le plutonium peut servir directement à la fabrication d’armes nucléaires» affirme Greenpeace en citant l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Cette cargaison en destination du japon qui va traverser la moitié de la planète pendant près de 2 mois représente «l’équivalent de 225 bombes nucléaires», ce qui «est totalement irresponsable. Ce n’est malheureusement que la partie émergée d’une industrie nucléaire dangereuse et proliférante.» déclare Yannick Jadot, tête de liste d’Europe Écologie. La « Moxification » découle finalement plus d’intérêts stratégiques de sécurité d’approvisionnement que de principe de rentabilité et remet en question « l’apport écologique » du retraitement. Justine Sagot


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Sport

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avril 2009 - n°6

Universiades

JO d’hiver: Rencontre avec une médaillée d’or Lors des 24ème Universiades d’hiver à Harbin en Chine, dont on vous parlait déjà dans le précédent numéro de L’Etudiant Autonome, l’équipe de France universitaire s’est hissé à la septième place en récoltant treize médailles.

LEA: Comment concilies-tu études et sport de haut niveau? Claire : J’ai été dans un collège et un lycée sport-étude. Au collège, nous avions des après-midi libres pour aller s’entraîner. Par contre au lycée qui dure quatre ans, nous n’avions pas cours pendant la période hivernale. Maintenant, je suis à l’université d’Annecy qui est bien adaptée aux sportifs de haut niveau puisque nos cours sont concentrés d’avril à juillet.

Claire, médaillée d’or

I

l s’agit de la meilleure performance de l’équipe depuis les premiers jeux de Chamonix en 1960. A noter que la Chine truste désormais la première place de la compétition, et s’affiche donc comme la grande favorite des Universiades de 2011 qui se dérouleront sur les pistes d’Erzurum en Turquie. Parmi les médaillés, Claire Chapotot, étudiante en première année à l’IUT d’Annecy en Techniques de Commercialisation, a raflé une médaille d’or à l’épreuve de snowboardercross. L’équipe de l’Etudiant Autonome l’a rencontré.

l’on a beaucoup enchaîné les déplacements et les compétitions. Il faut savoir gérer l’entraînement et la récupération. Il est plus bénéfique de s’entrainer régulièrement plutôt que de faire une grosse séance de temps en temps, et encore plus de se reposer un ou deux jours avant une compétition.

LEA: Quels étaient tes objectifs pour ces Universiades ? Claire : Cette Universiade était un objectif en soi. Quand on fait de la compétition à haut-niveau, on a besoin de titres. Ça met en confiance, ça valide le travail effectué. Mon objectif n’était donc pas d’être sur le podium... il était de gagner. LEA: Quelle a été ton rythme d’entraînement avant ces Universiades? Claire : Il a été assez intensif durant l’automne: stage sur glacier, préparation physique... Puis, s’est un peu ralenti durant la période hivernale puisque

LEA: Suite à ta victoire, quels sont tes nouveaux objectifs? Claire : Cette année, je fais mes premiers pas en Coupe du Monde. Le niveau

Snowboarder Cross est beaucoup plus élevé et les Boardercross sont plus gros. Mon objectif pour l’année prochaine est de faire les finales de coupe du Monde. C’est à dire être dans les 16 premières femmes aux qualifications, me retrouver aux cotés des meilleures rideuses mondiales et

de passer les tours. A long terme, mon objectif est de gagner une médaille aux Jeux Olympiques. Propos recueillis par Audrey Clier et Jérémie Germond

Floorball

Presque du Hockey mais pas du hockey

D

ans la catégorie des sports urbains, voici un nouveau venu : le floorball. Assez répandu dans les pays nordiques, il fait son apparition depuis maintenant quelques années dans l’hexagone pour le plus grand bonheur des mordus de sport intense. L’équipe de LEA est a testé pour vous un moyen de perdre du poids pour pas un sous ! Ce sport se pratique en gymnase, idéal pour se dépenser en hiver. Dérivé du hockey sur gazon, on y joue avec une crosse, identique à celle du hockey sur glace, et avec une balle en plastique un peu plus grosse qu’une balle de tennis. Par équipe de cinq sur le terrain, le but du jeu est de marquer dans les buts adverses en enchainant les passes rapides pour tromper un gardien à genou, aussi large que les cages. Les contacts sont interdits, les coups de crosse aussi. Toutefois les efforts sont violents et les remplacements (sans limite) opérés en général toutes les cinq minutes ne sont pas superflus. Nos impressions en tant que novice ? Facile d’adaptation, on se lance très rapidement des ateliers techniques aux matchs. On se prend vite au jeu, bref le plaisir est au rendez vous. Accéder facilement aux championnats Au niveau compétition, il existe un championnat de France et des compétitions internationales. Avec un peu de patience et beaucoup de sérieux, les

Du floorball en Turquie portes du haut niveau ne sont pas fermées, les adhérents n’étant pas encore trop nombreux. Dans tous les cas, les entrainements sont l’occasion de voir évoluer quelques uns des meilleurs joueurs venus de toute l’Europe. Un sport mixte La pratique de ce sport est mixte et tout niveau, pratique pour s’amuser entre ami(e)s ou en couple. De plus, le matériel est entièrement prêté par un staff très accueillant et fort sympathique. C’est une véritable découverte qui offre des perceptives beaucoup plus attractives que le traditionnel footing. On se défoule du stress de la semaine et on élimine les ravages du fast-food. Messieurs, c’est l’occasion d’aiguiser votre virilité, Mesdemoiselles, de vous venger des railleries masculines quoti-

diennes. Tous les avantages sont réunis : gratuit, toutes saisons, collectif, facile et intense, le floorball est bien promis à un avenir radieux, en tous les cas, nous on approuve !!! Cédric P. Entrainements à la Cité Universitaire (RER et T3) le vendredi et le dimanche Infos : www.francefloorball.com ou http://pucfloorball.over-blog.com/


Loisirs

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HOROSCOPE

Offert par MICHEL

Bélier :

Balance :

Taureau :

Scorpion :

Travail : Sortez du Saloon, les cloches ont sonné. Amour : L’amour est tel un cactus, ça pique ! Santé : La cirrhose vous touche, les cours vous sauveront !

Gémeaux :

Travail : Rien ne sert de jouer aux cow-boys et aux indiens, il n’y a plus d’avenir dans ce domaine. Amour : Malheureux aux jeux, heureux en amour ! Santé : Le whisky n’est pas un remède à la gueule de bois

Cancer :

Travail : Les cirques itinérants font des ravages dans le grand ouest. Amour : vous pouvez toujours être un cow-boy solitaire ! Santé : Le rire est salutaire, vous êtes en pleine forme, tout comme votre entourage et grâce à vous !

Lion :

Travail : A ce rythme vous vous destinez à une carrière de charlatans, ne faite plus illusion, plongez vous dans le travail. Amour : La conquête de l’ouest signifiait peut être la conquête de toute les femmes et hommes de l’ouest, ne vous laissez pas abattre ils sont nombreux ! Santé : Le poker c’est la santé !

Travail : Toujours studieux Lucky Lucke vous envie. Amour : il est possible de tricher 1000 fois au poker mais pas de tromper 1000 personnes ! Santé : vous frôlez l’épuisement.

co k tai l

BD

Travail : Comme la cavalerie vous arrivez toujours en retard! Amour : Le jeu c’est le plaisir, l’amour la sécurité. Santé : La balance est bancale à l’ouest reprenez vous

Travail : Du goudron et des plumes pour les fainéants, ça vous motivera peut être. Amour : Votre prince charmant arrivera sur son beau Joly Jumper ! Santé : À force de tremper dans le goudron, vos poumons s’encrassent !

Vierge :

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Travail : Dans le désert vous vous en sortirai, accrochez vous. Amour : l’amour est réservé aux courageux : « Courage, Fuyons » Santé : Arf, il ne fait pas bon être scorpion ce mois-ci !

Sagittaire :

Travail : Trop fort ces sagittaires ce mois ci, ça va se passer les doigts dans le nez ! Amour : Un compagnon ne se gagne pas au jeu ! Il faut le conquérir ! Santé : arrêtez d’essayer de regarder le jeu de votre adversaire sur la table du saloon, cela provoque des migraines !

Capricorne :

Travail : La promotion canapé est dépassée, c’était votre seule issue. Amour : Vous multipliez les expériences au dépend d’une rencontre surprenante, pleine de surprise, remplissant votre âme de joie, de bonheur et tout et tout ! Santé : Le canapé vous fait mal au dos, préférez votre lit.

Verseau :

Travail : Un oasis de boulot pour vous, Courage, fuyons ! Amour : Il vaut mieux être seul que mal accompagné ! Santé : bon, c’est ce qui importe à la rentrée pour garder ses voisins!

Poisson :

Travail : le mois va être dure ne buvez pas la tasse Amour : Faites l’amour pas la paix ! Santé : Le poisson est plein de magnésium mais attention au cannibalisme

Par Ghita

Réveillons nos papilles enfantines avec un moelleux au chocolat Pour 6 personnes Préparation: 15 mn Cuisson : 20 mn Ingrédients : * 200 g de chocolat * 200 g de beurre + un peu (pour le moule) * 250 g de sucre en poudre * 5 œufs * 1 cuillère à soupe de farine

Faites fondre le chocolat et le beurre à feu doux. Séparez les blancs des jaunes d’œufs. Battez les jaunes et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Versez le chocolat fondu dans cette préparation en fouettant. Préchauffez le four th 6 (180°). Montez les blancs en neige avec une pincée de sel. Mélangez-les délicatement à la pâte au chocolat. Beurrez le moule. Versez la pâte dedans et enfournez. Faites cuire 18 minutes.

Sortez le gâteau du four, attendez 15 minutes puis démoulez-le dans un plat. Servez avec un coulis de fraises ou de la glace vanille.

Dessins de Vanessa Raguénès

PROCHAIN NUMÉRO

DE L’ÉTUDIANT AUTONOME

mai 2009

LISTE DES POINTS DE DÉPÔT SUR WWW.LETUDIANTAUTONOME.FR



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