The 14th Kunzig Shamarpa Crown Jewel of the Kagyu Lineage
La vie du
XIVe SHAMARPA Joyau de la couronne de la lignée kagyü
La vie du
XIVe SHAMARPA Joyau de la couronne de la lignée kagyü
Composé par Khenpo Chödrak Tenphel Rinpoché
Publié par Sharminub Foundation Raniban, Ichangunarayan 44 600, Kathmandu, Népal Crédits photographiques : nous souhaitons exprimer notre sincère gratitude à tous les photo-graphes identifiés ou non : Jacques Chaunavel, Stéphane Offort, Bernard Boulanger, Tokpa Korlo, Thule Jug, Karine Lepajolec.
Le XIVe Shamarpa – Joyau de la couronne de la lignée kagyü
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À gauche : Shamar Rinpoché et Jigmé Rinpoché À droite : de gauche à droite : Shamar Rinpoché, Amri Jyoti et Jigmé Rinpoché, à Kalimpong, Baju Ratna Koti, 1959.
Shamar Rinpoché avec le Gyalwa Karmapa.
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Pendant le congrès sur le bouddhisme himalayen, à Darjeeling, en Inde, en 1959.
Lieu de naissance de Shamar Rinpoché, dans la région de Dergé, dans la province du Kham, au Tibet oriental.
Le XIVe Shamarpa – Joyau de la couronne de la lignée kagyü
Naissance et intronisation Karmapa à la coiffe rouge et Karmapa à la coiffe noire sont hautement respectés tout au long de l’histoire du Tibet. Le XIVe Kunzig Shamarpa ou Karmapa à la coiffe rouge, Mipham Chökyi Lodrö, l’une des deux émanations du Bouddha pourtant inséparables, naît dans la région de Dergé, dans la province du Kham, au Tibet oriental. Son père, Delkar Choktrül Rinpoché, était le fils de la fa-mille noble Athup Tsang ; sa mère, Puntsok Wangmo, était la fille de la famille noble Trumo Tsang. Le XIVe Kunzig Shamar Rinpoché naît le 4e jour du 6e mois de l’année dragon-eau (1952). D’après le calendrier lunaire, il s’agit du jour où le Bouddha Shakyamuni a tourné pour la première fois la roue de l’enseignement du Dharma, dans le Parc des gazelles, à Sarnath, dans les faubourgs de la ville de Varanasi, en Inde. La naissance de Shamarpa est accompagnée d’une myriade de signes de bon augure et d’événements extraordinaires : des arcs-en-ciel aux couleurs extrêmement claires emplissent le firmament ; les eaux du célèbre fleuve Yangsté dont les méandres serpentent dans la vallée se « transforment miraculeusement en lait » ; cette année-là, au coeur de l’hiver enneigée, les fleurs s’épanouissent prodigieusement dans les champs autour de sa maison. De nombreuses per-sonnes sont témoins de ces signes et des autres événements merveilleux qui se sont alors pro-duits. En 1957, Sa Sainteté le XVIe Gyalwa Karmapa, Rangjung Rigpé Dorjé, reconnait le jeune Mipham Chökyi Lodreu, alors âgé de 6 ans seulement, comme le XIVe Kunzig Shamarpa et, au cours d’une cérémonie informelle, il l’intronise, à Tsurpu, le siège principal des Karmapas au Tibet, non loin de la capitale, Lhassa. L’année 1959 apporte des troubles sans précédent au Tibet à la suite de l’invasion et de l’occupation chinoise. Karmapa et son entourage s’enfuient du pays à cause de la rapide détériora-tion de la situation politique. Ils atteignent tout d’abord le Bhoutan puis le Sikkim où ils s’installent.
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Pendant la transmission du Kagyü Nakdzö conférée par Sa Sainteté le XVIe Karmapa, en 1977.
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Transmissions En 1960, le XVIe Karmapa confère à Shamarpa, alors âgé de 9 ans, l’entière collection d’initiations, de transmissions et d’instructions clefs du Kagyü Nakdzö, dont la plupart remontent à Marpa le traducteur, un des pères fondateurs de l’école kagyü. Le Gyalwa Karmapa lui transmet également la collection d’initiations intitulée Dam Nakdzö, qui comprend les enseignements expliqués dans Les Huit Lignées de la pratique du bouddhisme tibétain. En 1964, alors que Shamarpa a 12 ans, le XIVe Dalaï-Lama accomplit pour lui la cérémonie de « la coupe de cheveux », à Dharamsala, son siège en Inde. Elle montre l’engagement du pratiquant dans une voie de renoncement et de complet investissement dans le chemin de l’éveil. Ensuite, le XVIe Karmapa lui transmet une des trois col-lections de textes intitulées
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étapes. Le XVIe Karmapa lui confère aussi les initiations du Druptap Küntü (La Collection qui inclut toutes les sadhanas). Ce texte comprend entre autres les méditations de Manjushri et de Saraswati. Shamarpa étudie aussi les cinq thèmes majeurs : le madhyamaka, la prajnaparamita, l’abhidharma, le vinaya et l’épistémologie. Il se distingue par son excellence tout au long de ses études. Kyapjé Dilgo Khyentsé Rinpoché, un grand maître de la lignée nyingma, lui confère la transmission des initiations, explications et instructions quintessentielles du cycle Nyingtik complet ainsi que la transmission détaillée des œuvres complètes du célèbre maître Nyingma, Longchen Rabjam. Le Xe Kyapjé Nénang Pawo Rinpoché, le dernier des disciples principaux du XVe Karmapa, Ka-kyap Dorjé, lui transmet tous les enseignements du IIe Shamarpa, Kachö Wangpo, ainsi que les œuvres choisies du VIIIe Karmapa, Mikyö Dorjé. Shamarpa reçoit également la transmission du profond Rinchen Terdzö et les initiations ésotériques de Chokling Tersar du grand maître Kyapjé Urgyen Rinpoché.
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Kunzig Shamar Rinpoché avec Sa Sainteté le XVIe Karmapa, à Rumtek, au début des années 1970.
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Le XVIe Karmapa lui transmet le Gyachen Kadzö (Le Trésor des instructions de la vaste sphère, œuvres complètes de Jamgön Kongtrul Lodrö Thayé), le Gyachen Gyazhung (les œuvres com-plètes des maîtres bouddhistes indiens sur le Mahamudra), le Sungbum de Gampopa (les œuvres complètes de Gampopa), le Chikshé Kündröl (une compilation des sadhanas composée par IXe Karmapa, Wangchuk Dorjé – En connaître une pour les réaliser toutes – qui comprend également ses œuvres complètes). Il transmet à deux reprises à Shamarpa le Kagyü Nakdzö Chenmo (Le Grand Trésor des tantras kagyü), la seconde fois de façon beaucoup plus extensive, au vu de la maturité et des réalisations avancées de Shamar Rinpoché. Par ailleurs, il lui confère aussi les trois niveaux de vœux : les vœux extérieurs du Vinaya, les vœux intérieurs de la bodhichitta (des deux traditions de la vue profonde et de la vaste conduite) et les vœux tantriques du détenteur de la connaissance secrète. Dès que toutes ces transmissions sont accomplies, le XVIe Karmapa déclare que Shamarpa, tout juste âgé d’une vingtaine d’années, a atteint le niveau de régent (détenteur des trois vœux). En plus des transmissions mentionnées, Shamarpa reçoit l’intégralité du cycle d’enseignements shangpa kagyü par le grand maître bouddhiste Kyungpo Neljor. Le XVIe Karmapa et le LXXe Jé Khenpo du Bhoutan, Jigmé Chödrak, lui transmettent également la lecture rituelle du Gyachen Gyazhung, une collection d’enseignements sur le Mahamudra de différents mahasiddhas indiens, réunis par le VIIe Karmapa. Ainsi, Shamarpa reçoit les transmissions de plus de dix éminents maîtres bouddhistes ; il devient un érudit accompli dans les soutras comme dans les tantras. En 1980, un an avant le décès du XVIe Karmapa, ce dernier prend soin de donner à Shamarpa les instructions orales spécifiques de La Lignée de la réalisation absolue, qui ont été transmises à Tilopa selon une lignée ininterrompue depuis le Bouddha Vajradhara jusqu’au XIVe Shamarpa.
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Sa Sainteté, le XVIe Karmapa, Rangjung Rigpé Dorjé, lors de la transmission du Kagyu Nakdzö. En haut, de gauche à droite : Topga Rinpoché, Dilgo Khyentsé Rinpoché, Sangyé Nyenpa Rinpo-ché. En bas, de gauche à droite : Traleg Rinpoché, Situ Rinpoché, Sa Sainteté le XVIe Karmapa, Gyalstap Rinpoché et Shamar Rinpoché, à Rumtek, en 1961.
Avec Guendune Rinpoché, en France, dans les années 1980.
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Le XVIe Karmapa suggère à Shamarpa d’obtenir dans le futur, si nécessaire, des instructions clefs de Pawo Rinpoché. C’est pour cette raison qu’en 1986 Shamarpa se rend en France et reçoit de Pawo Rinpoché et le Tentok Chikdröl (L’Éveil en une session de pratique) avec des instructions clefs secrètes qui n’ont jamais été couchées par écrit, mais sont uniquement transmises oralement au disciple. Avec ces instruc-tions clefs, Shamarpa parachève le plus haut niveau du Mahamudra. De Guendune Rinpoché, Shamarpa reçoit les instructions ésotériques de Vajrayogini et de Va-jravarahi, qui préparent le pratiquant à recevoir les enseignements quintessentiels directement des bouddhas et des bodhisattvas dans leur champ pur respectif. Ainsi, Guendune Rinpoché réalise le souhait du XVIe Karmapa qui voulait qu’il transmette à Shamarpa les instructions concernant le kyérim et le dzokrim, ou l’inséparabilité de l’esprit et des pranas. À sa façon, Shamarpa réalise aussi le souhait ou la prophétie du XVIe Karmapa écrite dans un poème lors de son intronisation officielle en 1964 : « Vous êtes
Fidèle à ces paroles, le XIVe Kunzig Shamarpa accomplit ses devoirs de détenteur de la lignée kagyü avec un succès éminent. Activités Même du vivant du XVIe Karmapa, Shamarpa voyage beaucoup au Népal assumant la fonction de représentant de Karmapa et futur régent. Il y rénove et consacre le monastère de Karma Raja Ma-havihara à côté du stoupa de Swayambunath. Il s’occupe aussi de lancer des rénovations dans les temples et les monastères voisins. Le XVIe Karmapa décède en 1981. Shamarpa reprend immédiatement tous les projets que Sa Sainteté avait initiés avant son paranirvana. L’un d’entre eux est la construction du Karmapa Inter-national Buddhist Institute (K.I.B.I.), à New Delhi, en Inde. L’institut offre, aujourd’hui encore, un programme d’enseignements dans le domaine des hautes études bouddhiques destiné aux étu-diants
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Inauguration du K.I.B.I., à New Delhi, en 1991, en présence de l’ancien président de l’Inde, Shri Ramaswamy Venkataraman et Ashi Chokyi (à droite), princesse du Bhoutan.
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Photographie de groupe prise en face de l’Institut, à Dhagpo Kagyu Ling, en France, à l’occasion de son inauguration en juin 2013.
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Le XVIIe Gyalwa Karmapa, Chobgyé Trichen Rinpoché et Shamar Rinpoché, à Kundreul Ling, en France, en 2000.
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et aux chercheurs du monde entier. Il est affilié à des universités indiennes depuis quelques années et reconnu par de nombreuses institutions dans le monde. Il est important de mentionner que, depuis le décès du XVIe Karmapa, en plus de son activité tour-née vers l’extérieur, Shamarpa continue de s’occuper des moines et des moniales de la lignée en leur fournissant l’éducation nécessaire ; il insiste particulièrement pour que les rituels et les pra-tiques tantriques continuent d’être accomplis dans la plus stricte observance de la tradition kagyü. Enfin, conformément aux souhaits du XVIe Karmapa, il fait imprimer des centaines de volumes du Tengyur (les exégèses des soutras et des tantras) et les offre à de nombreux temples et monas-tères bouddhiques en Inde et ailleurs. Nous pouvons ainsi conclure facilement que ses efforts et son engagement au cours de toutes ces années auraient été impossibles sans sa courageuse conviction, son infinie compassion et sa pa-tience ayant pour seul but d’accomplir le bien de tous les êtres sensibles. Reconnaissance du XVIIe Karmapa Alors que les Tibétains affrontent une époque de grande incertitude politique, l’épreuve qui consti-tue le plus grand défi pour Shamarpa est la reconnaissance de la véritable réincarnation du XVIe Karmapa, une tâche pour laquelle il combat seul, sans relâche, en accord avec les traditions kar-ma kagyü. En dehors de son mandat et de son autorité spirituelle, Chobgyé Trichen Rinpoché, universellement considéré comme un sage et un saint, a la même vision que celle de Shamarpa concernant l’authentique XVIIe Karmapa. La décision de la reconnaissance de Trinley Thayé Dorjé est par la suite confirmée par l’auto-proclamation de celui-ci comme étant Karmapa, lorsqu’il est un nouveau-né. Les rituels de divination accomplis au lieu sacré de Jowo Zamling Karpo, à Katman-dou, ainsi que devant la statue de Tara, à Parping, en dehors de la ville, confirment également que Trinley Thayé Dorjé est l’authentique Gyalwa Karmapa.
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Lors des initiations et des transmissions du Gyüdé Küntü au XVIIe Gyalwa Karmapa. Avec Son Éminence Luding Kenchen Rinpoché, à San Francisco, en 2003.
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Pendant les initiations et les transmissions au XVIIe Gyalwa Karmapa (Chikshé Kündröl, Chakchen Gyazhung et de nombreuses autres), à Kundreul Ling, en France, en 2000.
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C’est ainsi qu’en 1994, à New Delhi, en Inde, Shamarpa annonce officiellement que Trinley Thayé Dorjé est le XVIIe Gyalwa Karmapa. En 1996, à Bodhgaya, Shamarpa accomplit la cérémonie tra-ditionnelle de « la coupe de cheveux » pour le XVIIe Karmapa. Alors que se déroule les Kagyü Mönlam Chenmo, Shamarpa lui confère les vœux monacaux. Enfin, lors d’une cérémonie à la-quelle assistent de nombreux lamas, invités et disciples du monde entier, le XIVe Kunzig Shamar-pa intronise en grande pompe le XVIIe Gyalwa Karmapa, Trinley Thayé Dorjé. Ainsi, Shamarpa a conféré toutes les initiations et les transmissions au XVIIe Karmapa : le Kagyü Nakdzö (Le Trésor des tantras kagyü), le Chikshé Kündröl (En connaître une pour les réaliser toutes), le Chakchen Gyazhung (des transmissions du Mahamudra) et le Lungsem Yermé (L’Inséparabilité des pranas et de l’esprit, composé par le VIIIe Karmapa, Mikyö Dorjé), entre autres. En 2004, il donne au XVIIe Karmapa le titre de Vajradhara, détenteur de la lignée kagyü. En 2002, déterminé à redresser la morale décadente au sein du sangha kagyü – comme une lampe à beurre dont la graisse s’épuiserait –, décadence provoquée par une division interne dans la lignée au cours des dix années précédentes, Shamarpa établit une école primaire avec un cur-sus de cinq ans pour de jeunes moines, près de Darjeeling. Elle est ensuite suivie par la construc-tion de l’Institut Shri Diwakar, à Kalimpong, conçu pour offrir un cursus d’études bouddhiques de dix ans à quelques centaines de moines. Le projet suivant, le plus important, en passe d’être achevé, est l’Institut Shar Minub, à Katmandou, au Népal. Cet institut est consacré aux études et recherches bouddhiques supérieures ainsi qu’aux retraites, et comprend des logements pour un millier de moines. En même temps, à Yangpachen au Tibet, le siège traditionnel des Shamarpas est aussi reconstruit et transformé en institut pour des hautes études bouddhiques. Ne se limitant pas à ses propres projets, Shamarpa contribue également à la reconstruction et au développement de nombreuses institutions et aussi de monastères au Tibet. L’épanouissement du Dharma du Bouddha dépend, entre autres choses, du bon maintien des vœux du Vinaya par le sangha. Avec cette idée spécifique à l’esprit,
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Shamarpa fonde le centre de retraite de Düldra Ling, sur la colline de Nagarjuna, au Népal. Ce lieu est dédié uniquement à la pratique à vie des vœux du Vinaya combinés à la pratique du Mahamudra. Par respect pour les pères fondateurs de la lignée kagyü qui ont maintenu leur méditation au-delà de toutes les disciplines de l’écoute, de la contemplation et de l’apprentissage, le centre de retraite de Yanglé Shö est établi au Népal. Récemment, ce centre de retraite a achevé avec succès quatre cycles de retraite traditionnelle d’une durée de trois ans, le cinquième cycle est actuellement en cours. Shamarpa pourvoit à l’approvisionnement en nourriture, vêtements et logement de tous les pratiquants de ces lieux de retraite. L’accès à ces centres de retraite n’est pas réservé aux seuls moines et moniales kagyüs, mais ouvert à toutes les écoles et à toutes les lignées. En Asie et en Europe, Shamarpa établit Infinite Compassion International, une fondation dédiée à trois objectifs : l’établissement de refuges pour la protection et le soin des animaux abandonnés, l’introduction d’un traitement bienveillant des animaux dans les fermes et les abattoirs, ainsi que le développement d’un soutien éducatif et médical pour le sangha et les étudiants laïques dans les régions les plus pauvres du Tibet, du Népal, du Bhoutan et de différents états indiens, dont le Sik-kim. Au cours de toutes ses activités, Shamarpa n’a jamais renvoyé les mains vides une seule personne démunie venue le voir en privé ou en lien avec une fondation ou une organisation carita-tive. Dans l’océan de ses activités vastes et utiles, celles et ceux qui l’ont connu ou rencontré sont en effet très chanceux d’avoir pu être témoins de l’unique but de sa vie et de son œuvre : le maintien et le développement intrépides du Dharma pour le bien de tous les êtres sensibles. Parinirvana Shamarpa décède entouré de nombreux signes de bon augure, à Renchen Ulm, le centre kagyü, en Allemagne, le 11 juin 2014. À l’âge de 62 ans, sa vie physique a pris une fin soudaine, mais paisible. Le jour de son décès correspond au treizième jour du saga dawa, le mois le plus propice et le plus saint du calendrier
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bouddhique ; le jour même qui commémore la naissance, l’éveil et le parinirvana du Bouddha Shakyamuni. Le quinzième jour, jour de pleine lune, exactement trois jours après son parinirvana, le XIVe Shamar Rinpoché quitte sa méditation post-mortem, ou tukdam. Son décès est un profond enseignement en lui-même, un puissant rappel du caractère éphémère de notre propre vie.
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Shamar Rinpoché priant en présence des reliques du Bouddha au cours de son dernier enseignement à Dhagpo Kagyu Ling, en France, en 2014.
Le XIVe Shamarpa
Des prières et des pratiques sont accomplies chaque jour dans de nombreux centres et monas-tères kagyüs pendant la période traditionnelle de quarante-neuf jours, afin que sa bénédiction con-tinue, grâce à la présence de son kudung – sa dépouille sacrée –, à guider tous les êtres sensibles sur le chemin de l’éveil. La crémation se déroulera à l’Institut Shar Minub, à Katmandou, le 31 juillet 2014.
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