Diasporas news
N°44 Septembre 2013
La référence afro-caribéenne
VIIes Jeux de la Francophonie Les confidences de M. Mahaman Lawan SERIBA
Egypte hold-up parfait de l’armée
Sadio Bee le créateur de talent
Zimbabwe Mugabe l’éternel révolutionnaire
Cote d’Ivoire Un pas vers la réconciliation Dossier
4
Mali IBK à la barre
Politique 8
Ne pas jeter sur la voie publique
Invité 16 Economie 18 Santé 20 Société 21 Mode 23 Culture 25
DIASPORA newsS
DIASPORAS news
N°44 SEPTEMBRE 2013
LA RÉFÉRENCE AFRO-C
ARIBÉENNE
SADIO BEE LE CRÉATEUR DE TALENT
COMMUNIQUER - S’INFORMER - VISIBILITE OPTIMALE - IMPORTANTE DIFFUSION
"SOYEZ... DIASPORAS-NEWS"
ZIMBABWE MUGABE L’ÉTERNEL RÉVOLUTIONNAIRE
COTE D’IVOIRE UN PAS VERS LA RÉCONCILIATION DOSSIER
4
NE PAS JETER SUR LA VOIE
M A LI IB K À LA B A R R E
POLITIQUE 8 PUBLIQUE
INVITÉ 16 ECONOMI E 18 SANTÉ 20 Société 21 MODE 23 CULTURE 25
N°44 N°43 JUILLET-AOÛ T 2013
LA RÉFÉRENCE AFRO-CAR
IBÉENNE
MADIBA SES DERNIERS INSTANTS ?
BARACK OBAMA SON SOMMET ÉTATS-UNIS AFRIQUE
DR ASSA NIAKATÉ SES CONSEILS SANTÉ AUX VOYAGEURS
TOGO
ENFIN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
FOOTBALL-PEOPLE
MADAGASCAR
NAUFRAGE DE LA GRANDE ÎLE
DoSSIer 4 Ne pas jeter sur la voie
ELIAQUIM MANGALA À L'ÈRE DU TEMPS
PolItIque 6 SPort 16 Société 18 InvIté 19 eConomIe 22 PeoPle 24 Culture 26
publique
N°43
N°42
N°41
N°40
N°39
LA MEILLEURE SOLUTION POUR TOUTES VOS PUBLICITES
N°38
N°33
N°37
N°32
ES
EGYPTE HOLD-UP PARFAIT DE L’ARMÉE
LA RÉFÉRENCE AFRO-CARIBÉENNE
Diaspornewass
VII JEUX DE LA FRANCOPHONIE LES CONFIDENCE DE M. MAHAMANS LAWAN SERIBA
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Diasporas News N°44 Septembre 2013 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication en Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU
redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Moussa DIOP Félix Boni NIANGORAN Stevyne N’ZABA HERMANN DJEA Mireille NGOSSO MOLO Faustin DALI DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE DIASPORAS NEWS DIANA KOUADIO REPRESENTANT Pour la Guinée Paul OULAI Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier
Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.
édito
Du sport pour apaiser l’espace francophone
C
ela fait plus d’une décennie que l’espace francophone notamment africain vit au rythme des crises chroniques quand en face, l’espace anglophone connait une exubérante accalmie, une embellie envieuse et enchaîne les succès démocratiques, économiques et diplomatiques. D’ailleurs, les meilleurs élèves de la démocratie et des Institutions financières de Bretton Woods ne se trouvent-ils pas dans cette partie du continent où l’on parle la langue de Shakespeare, la langue officielle par excellence dans tous les sommets africains et même de l’Union Africaine (sic !) ? On est même tenté de se demander si les crises à répétition qui déstabilisent l’espace francophone africain ne sont pas la conséquence de la mauvaise gestion de l’héritage colonial ou du moins d’une décolonisation mal assumée. Une problématique sujette à polémique qui ne saurait trouver réponse dans ces quelques lignes. Mais encore une fois, on constate que les foyers de tension, pour l’essentiel concentrés dans cet espace, pourraient, à terme, entrainer des bouleversements sociodémographiques de la francophonie. Tenez vous bien, en 2050, sur les 700 millions de Francophones dans le monde, 85 % seront des Africains selon l’ODSEF (Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone). Indiscutablement, l’avenir de la Francophonie se trouve bel et bien en Afrique. A l’Ouest, en dépit du dénouement heureux des crises ivoirienne et malienne, la situation dans ces deux pays voisins reste relativement volatile. L’antagonisme entre les camps des vainqueurs et ceux des vaincus fragilise la paix sociale obtenue au prix du sang. La Côte d’Ivoire et le Mali pourraient basculer de nouveau dans les violences si les nouveaux dirigeants n’invitent pas tous les protagonistes à la table des négociations pour garantir une réconciliation durable.
Au Centre, l’image de la Francophonie est non moins reluisante. Depuis des décennies, la République démocratique du Congo perdure dans une guerre meurtrière sans issue aux relents économiques qui attisent les appétits des pays voisins moins gâtés par la nature. La communauté internationale francophone semble malheureusement totalement impuissante alors que les causes exogènes au conflit sont connues de tous. Une omerta sur un conflit qui a déjà fait un peu plus de 5,4 millions de morts qui écœurent la famille francophone dans son ensemble. Toujours dans cette partie du continent, le cas de la République centrafricaine n’est pas en reste. Même si la rébellion de la Seleka de Michel Djotodia semble asseoir sa suprématie six mois après avoir renversé le président François Bozizé, le spectre de la guerre civile plane toujours sur le pays. Dans le nord du continent également, le « Printemps arabe » n’a pas épargné un pays comme la Tunisie. Les stigmates de la crise post Zine el-Abidine Ben Ali sont toujours présents dans les esprits. Ces 7èmes jeux de la Francophonie interviennent donc dans un contexte très chargé d’événements malheureux dans l’espace francophone. Pendant neuf jours, les athlètes tenteront de faire oublier les guerres et les crises aux 220 millions de francophones dans le monde, répartis sur les cinq continents. Comme on le voit, les compétitions, toute discipline confondue, seront âprement disputées dans la transparence et la loyauté. Les plus forts l’emporteront sur les plus faibles. Seule, la combativité sportive sera l’unique règle pour départager les athlètes quel que soit le continent d’où ils viennent. Et le français sera le bien commun le mieux partagé. Cela devrait servir de leçon aux hommes politiques africains qui ont du mal à trouver leurs marques dans les compétitions démocratiques. L’édition 2013 des jeux de la Francophonie est comme une thérapie pour transcender toutes les souffrances que connaît l’espace francophone. Clément YAO
3 N°44 Septembre 2013 Diasporas News
dossier
Egypte : les premières répliques du printemps 2011
Une révolution n’est pas un long fleuve tranquille ; les manifestants de la place Tahrir de 2011 semblent dépassés par le cours des évènements. Tant qu’ils n’auront pas une structure politique capable d’assurer une alternative, les deux forces politiques – armée et Frères musulmans – dirigeront durablement le pays !
L
’Egypte est plongé dans l’horreur ; un bain de sang qui a fait plus de 1.000 morts en quelques jours. Un affrontement entre les forces de l’ordre et les Frères musulmans qui
Mohammed Badie
réclament le retour du président déchu Morsi, le 3 juillet dernier. Chauffés à blanc par leur guide suprême Mohammed Badie qui demande à toute la confrérie de se mobiliser jusqu’au retour au pouvoir de Morsi, les frères musulmans ont investi plusieurs places du Caire. 57 morts et 480 blessés, tels furent les bilans de la première évacuation du sit-in de Nasr-City le 7 juillet. Le summum fut atteint lorsque le gouvernement de transition donna son aval à l’armée, le 31 juillet, pour en finir avec les sitin pro-Morsi. Certaines villes de province n’ont pas été épargnées. Même si le mot est un peu fort, personne ne nie aujourd’hui que la plus grande nation arabe ait basculé dans une guerre civile. Car des anti-Morsi ont commencé à former des « comités de vigilance » pour mettre hors d’état de nuire les Frères musulmans. C’est Sans parler de la minorité 4 Diasporas News N°44 Septembre 2013
chrétienne copte qui, elle, aussi a été persécutée : incendie d’églises, lynchage…
De l’accession au renversement de Mohamed Morsi
Mohamed Morsi
Le mouvement Tamarod (résistance) a été lancé par les déçus du printemps égyptien de 2011. Créé d’abord sur des réseaux sociaux, puis de bouche à oreille et par pétitions, il y a 3 ou 4 mois, le mouvement a pris de l’ampleur. Et des centaines de milliers de manifestants ont de nouveau occupé la place Tahrir au mois de juillet. Ils exigeaient le départ de Mohamed Morsi. Après la chute d’Hosni Moubarak et les élections présidentielles 2012, deux forces politiques du pays historiques se sont distinguées : les Frères musulmans et l’armée. Leurs candidats se sont hissés en finale du second tour. C’est ainsi que Mohamed Morsi fut élu à plus de 51% face à l’ancien premier ministre du Rais, le général Ahmed Chafik. Pourtant, comprenant la méfiance de la majorité de la population à leurs égards, après la chute de
Moubarak, les Frères musulmans ont déclaré qu’ils n’avaient pas l’intention de gouverner le pays. Mais la tentation fut très grande chez les nouvelles générations de militants de la confrérie de vouloir s’accaparer du pouvoir exécutif et instaurer une République islamique. Pour ne pas trop se découvrir, ils optent alors pour le choix, de prime abord, assez consensuel : la candidature d’un homme issu du Parti Liberté et Justice (PLJ), une émanation de la confrérie. Le charismatique Kairat-El-Chater fut le premier choix du PLJ pour les élections présidentielles de 2012. Mais son casier judiciaire, long comme le bras, invalide sa candidature. Et il fut remplacé au débotté par Mohamed Morsi, président du PLJ. Au sein de son camp, le président Morsi était considéré comme un modéré et un candidat par défaut. N’a-t-il pas commis l’erreur d’avoir voulu satisfaire son aile la plus radicale ? Toujours estil qu’il a dû prouver qu’il était un dirigeant à poigne pour asseoir sa légitimité parmi les Frères musulmans. Les premières mesures, qu’il a prises, corroborent cette hypothèse. Il limoge le maréchal Mohamed Hussein Tantawi, n°2 du régime Moubarak et chef d’Etat par intérim ; le général Sami Hafez Anan, chef d’état-major de l’armée fut remplacé par le général Abdelfatah Khalil Al-Sissi, considéré comme un musulman acquis à la cause des islamistes. Bref, d’emblée, il voulait décapiter l’armée. Car celle-ci avait dissout, pendant la transition, l’assemblée nationale à trop forte coloration islamiste.
Ensuite, moins de six mois après son arrivée au pouvoir, Morsi promulgue une déclaration constitutionnelle qui lui autorise de légiférer par décret. En résumé, le nouveau président se comporte déjà en Rais en voulant tout régenter : les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. En effet, grâce à la nouvelle disposition constitutionnelle, il a rétabli l’assemblée nationale en annulant la décision des militaires par décret. Il a même réussi à concocter un projet visant à créer un conseil national de sécurité composé de civils pour superviser l’armée. La revendication des laïcs et des manifestants de Tamarod, revenus place Tahrir, était de vouloir mettre fin à la main mise progressive des islamistes sur la société. Ce d’autant plus que l’économie égyptienne n’a pas redémarré et les conditions de vie de la population se sont dégradées encore plus, depuis les changements promis par Morsi. L’armée a pris fait et cause avec les manifestants qui voulaient la démission du chef d’Etat. Elle a lancé un ultimatum de 48 heures au président Morsi pour « satisfaire les revendications du peuple ». Passé ce délai, il se verra imposer une feuille de route. Le 3 juillet dernier, Le ministre de la Défense et chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, annonce que le président de la Haute Cour Constitutionnelle Adly Mansour prend la direction du pays. Les contorsions et les précautions oratoires n’y font rien : c’est un coup d’Etat ! Le président déchu est aujourd’hui gardé au secret. Pour quel motif ?
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Semaine du Dépistage Rapide VIH / Virus du Sida 23 au 29 Septembre 2013 Le dépistage vient là où vous êtes.
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dossier
Abdel Fattah Al-Sissi
Les hommes de la transition et l’armée ont déterré un « dossier » concernant les Frères Musulmans et Morsi en particulier. Il s’agit de l’assaut en janvier 2011 d’une prison du Caire, par le Hamas et le Hezbollah avec la complicité des Frères musulmans ; une opération qui a avait été perpétrée au moment du chaos du printemps égyptien. Ainsi 34 membres de la confrérie se sont fait la belle ; dont… Mohamed Morsi. Il devra donc maintenant répondre de ses actes !!!
Armée contre Frères musulmans La confrérie des Frères musulmans a été fondée par le cheick Hassan Al-Banna à la fin des années 1920. L’Islam est la solution ; telle est leur valeur cardinale ! Elle est à la fois solution contre l’oppression de la colonisation britannique ; mais également pour le développement socioéconomique de l’Egypte indépendant et de la renaissance arabe. Ce prosélytisme religieux a permis aux Frères musulmans de s’immiscer dans toutes les couches de la société. Cette institution vieille de 80 ans a toujours eu comme fonds de commerce les actions caritatives – éducation, santé, distribution de produits de première nécessité pour agrandir sa base et étendre son réseau. L’Egypte a été colonisée par le Royaume Uni en 1822 et lui octroya son indépendance en établissant une monarchie « anglo-compatible » plutôt que de transférer le pouvoir aux mouvements nationalistes. La dynastie des Fouad règne jusqu’en 1952. Le roi Farouk 1er, affaibli par la défaite de la guerre israéloarabe de 1949 et la corruption, se fait déposé par le réseau clandestin des Officiers Libres dirigé 6 Diasporas News N°44 Septembre 2013
par le lieutenant-colonel Gamal Abdel Nasser. Ils choisirent un général populaire pour légitimer leur révolution : Mohammed Naguib. Farouk 1er abdiqua ; cela ne suffisait pas. Et l’année suivante le chef de gouvernement Mohammed Naguib abolît la monarchie et proclama la République. En 1954, prétextant une trop grande collusion de Mohammed Naguib avec les Frères musulmans, l’ambitieux colonel Nasser prît définitivement le pouvoir en contraignant Naguib à démissionner de son poste de président de la République. Et depuis 1952, jusqu’à la chute d’Hosni Moubarak en 2011, en passant par Anouar El Sadate, l’armée a verrouillé jalousement le poste de président de la République. Parallèlement la confrérie des Frères musulmans se radicalise. L’assassinat de son fondateur Hassan Al-Banna en 1949, marqua une rupture nette. Une branche armée secrète vît le jour pour mener une lutte politique. Elle était dirigée d’abord contre la puissance coloniale avant de porter le fer contre les militaires. La rivalité entre les deux institutions – les Frères musulmans et l’armée – entretenait le cours de l’histoire du pays. Nasser vouait aux gémonies la confrérie, l’accusant d’avoir voulu attenter à sa vie. Les Frères musulmans ne pardonnèrent jamais la trahison du président Anouar El Sadate. Coupable à leurs yeux d’avoir trahi la cause arabe en signant en 1978, les accords de camp David avec l’ennemi israélien. Il a été assassiné en 1981 par un membre de Gamaat Islamiya. L’objectif politique de la confrérie tient ainsi à un seul mot d’ordre : chasser l’armée du pouvoir ! A partir des années 2000, Hosni Moubarak tenta de les faire revenir dans le processus politique en les autorisant à participer aux élections législatives. Si bien que la confrérie était devenue la deuxième force politique du pays en 2005 La révolution égyptienne de 2011 menée par les laïcs sur la place
Tahrir, sans structure politique s’est finalement réduite à l’extension de la lutte entre les deux forces politico-historique du pays. Les Frères musulmans sont enfin arrivés au pouvoir et ont dilapidé leur capital « sympathie ». La conduite des affaires du pays révèle que la confrérie manque cruellement d’expérience en matière de gouvernance. L’armée, mue par un vieux réflexe, a compris qu’elle a perdu quelques pans de son pouvoir et de ses intérêts économiques en acceptant l’aspiration profonde du peuple. Rappelons que les militaires ont le monopole de la force et de la violence ; mais ils ont également investi dans le milieu économique par le pantouflage des anciens officiers dans les grandes entreprises et la prise de participation.
Les réactions extérieures Les réactions des capitales occidentales ont d’abord été très véhémentes sur ce qu’elles ont qualifié de massacre ; s’agissant des centaines de morts lorsque les forces de l’ordre ont réprimé violemment des Frères musulmans à la suite du démantèlement des sitin. Que ce soit l’Union Européenne ou ses membres pris individuellement, les déclarations devinrent très prudentes. Le message de la rue égyptienne était clair ; les reporters occidentaux ont été agressés voire arrêtés pendant quelques heures par les services secrets avant d’être relâchés. Le nationalisme arabe a vite pris le dessus. La France et la GrandeBretagne étaient très mal placées pour critiquer l’Egypte après leur camouflet de 1956. Car elles voulaient s’opposer à la volonté de Nasser de nationaliser le canal de Suez. Le fiasco des corps expéditionnaires anglais et français hantent encore les esprits des diplomates occidentaux. Quant à l’UE, menacer de brandir la diplomatie du porte-monnaie par la suspension de l’aide de 5 milliards €uros semble dérisoire et futile. Elle est en plus octroyée sous forme de livraisons de matériels militaires et de financement d’ONG alors que la compensation
saoudienne de 12 milliards $, elle, renfloue directement les réserves de la banque centrale. La diplomatie américaine est en panne au Moyen-Orient. Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de mettre à dos à un allié aussi fidèle. Après la mise au secret de Morsi, des diplomates américains dépêchés au Caire ont été gentiment éconduits. Le Général Al-Sissi, excédé par les appels quotidiens du secrétaire d’Etat à la Défense Chuck Hage, aurait même refusé de prendre le président américain au téléphone. L’armée égyptienne a très mal réagi à la rapide volte-face d’Hillary Clinton qui a adoubé trop rapidement l’élection de Morsi ; si bien que la mise en garde de Barack Obama a été très mal perçue au Caire : « notre coopération traditionnelle ne peut continuer alors que des gens meurent dans les rues ». Comment s’en prendre à l’Egypte avec une centaine de victimes et rester les bras ballants sur les 100.000 morts en Syrie ? L’Egypte a signé un accord de paix avec les israéliens à la MaisonBlanche en 1978 monnayant, en autres, une subvention de l’ordre de 1,5 milliard $ annuel octroyé par les américains ; manne sur laquelle l’armée s’est largement servie. Mais une instabilité en Egypte serait une menace directe pour Israël. Le Qatar est aujourd’hui montré du doigt en Egypte. Les cairotes reprochent à Al Jazeera de désinformation en donnant la part belle à la victimisation des Frères musulmans. La rivalité entre le Qatar et les pétromonarchies du Golfe influe directement sur la crise égyptienne. Dès l’accession de Morsi au pouvoir, le Qatar a signé un chèque de 7 milliards $. Tandis que l’Arabie Saoudite, le Koweit et les Emirats Arabes Unis viennent d’envoyer un signal fort au occidentaux qui seraient tenter de mettre sous embargo la plus grande nation arabe : 12 milliards $ pour le gouvernement de transition dirigé par Hazem Beblawi. Alex ZAKA
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politique
ZIMBABWé : Robert Mugabe, président à vie ?
Cet homme n’est pas un saint, loin s’en faut. Monté au pinacle au début des années 1980, il a encore ses supporters ; même s’il a déçu beaucoup de ses partisans. Les dirigeants africains semblent quelque peu gênés aux entournures ; mais hors de question de participer à la cabale des Occidentaux – dirigeants et médias – contre le vieux révolutionnaire.
R
obert Mugabe a été réélu avec 61% des voix. Un plébiscite malgré les récriminations de tous ses détracteurs à commencer par ses opposants et les pays occidentaux. Avec un âge canonique de 89 ans, un nouveau mandat de cinq ans
(MDC) - comme cheval de Troie pour l’évincer.
Le Grand chelem de 2013
Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai
Robert Mugabe
s’ouvre devant lui. Quel est le secret de cette longévité ? L’homme dit-on est sobre ; il ne boit pas et ne fume pas non plus. N’aspire-t-il pas à une retraite bien méritée dans une de ses luxueuses demeures, entouré de ses proches ? Non ! Car d’une part, il se sent investi d’une mission « divine » et se considère comme le père de cette Nation ; qu’il doit donc rester sur son trône ad vitam aeternam. D’autre part, Comrade Bob [son nom de guerre] « carbure » à la Chimurenga c’est-à-dire la lutte révolutionnaire contre les blancs. A ses yeux, l’ancienne puissance coloniale britannique et les impérialistes se sont servis du parti de l’ancien leader syndical Morgan Tsvangirai - le Mouvement pour le Changement démocratique 8 Diasporas News N°44 Septembre 2013
La Zimbabwe Electoral Commission (ZEC) a officiellement proclamé la victoire de Robert Mugabe, dès le 1er tour de scrutin lors des élections présidentielles du 31 juillet. 61% contre 34% pour son challenger direct Morgan Tsvangirai et non moins premier ministre pendant les quatre dernières années. Cette élection a été également couplée à une élection législative. Elle a vu un raz-de marée vert (la couleur du ZANU-PF) qui obtient la majorité absolue à l’Assemblée Nationale : 158 sièges sur 210. Le MDC ne recueillant que 49 sièges alors qu’il a été majoritaire pendant la dernière législature. Avant même l’annonce des résultats, le MDC a qualifié ces élections d’« escroquerie ». Toute la machine administrative et l’appareil du ZANU-PF – l’écurie présidentielle – ont été mis en œuvre pour faire gagner leur champion. La liste électorale n’a été publiée que 24 heures avant l’ouverture des bureaux de vote ; une porte ouverte à toutes les fraudes pos-
sibles et imaginables : disparition des noms sur les listes d’émargement. Ainsi, selon la ZEC, 305.000 personnes ont été privés de vote. Un chiffre que conteste le Zimbabwe Election Support Network, un organisme indépendant de contrôle du scrutin ; celui-ci déclare que les chiffres de la Commission électorale sont sousestimés. On avance plutôt une proportion de 20% du corps électoral : un million de personnes pour 3,5 millions de votants et 6,4 millions d’inscrits. La vérité est sûrement entre les deux chiffres évoqués ci-dessus. En outre, les observateurs électoraux de l’UA – les seuls accrédités avec ceux de la SADC - menés par l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo ont remarqué au moment des dépouillements que 37% de bulletins supplémentaires ont été imprimés soit 8,7 millions pour 6,4 millions d’inscrits !
Les contestations de l’opposition Morgan Tsvangirai et son étatmajor ont adopté une posture radicale : contester le résultat en justice. Il a tout de suite tenu à rassurer ses partisans et le monde diplomatique que son parti poursuivrait sa lutte par des voies « légales, politiques, constitutionnelles et diplomatiques ». De même que le chef du parti Mavambo Kusile Dawn, soutien de Morgan Tsvangirai lors du scrutin a déclaré que « ces résultats ne reflètent pas la
libre volonté de la population du Zimbabwe ».
Pourquoi une telle prudence ? L’ex-chef de gouvernement qui a affronté pour la troisième fois le vieux lion a sans doute été échaudé par la tournure des évènements et la crise postélectorale de 2008. Arrivé en tête à l’issue du 1er tour, le leader du MDC était en ballottage favorable avec 47,9% contre 43,2% pour Robert Mugabe. Malgré cette avance, Morgan Tsvangirai se désista au second tour laissant le présidentsortant triomphé sans gloire. Car le pays a failli basculer dans la guerre civile entre les deux tours. Les gros bras du ZANU-PF mais aussi les forces de l’ordre ont lancé des opérations de ratonnade pour intimider le camp d’en face : 200 sympathisants du MDC ont ainsi trouvé la mort. Morgan Tsvangirai estima qu’il s’est sacrifié pour le salut de la population : « c’était une bonne décision ; nous avons sauvé le pays ». En 2013, sûr de son fait, le nouveau président élu déclara à l’adresse de ses opposants quelques jours après sa victoire : « que ceux qui sont choqués par la défaite peuvent aller se faire pendre… nous ne reviendrons pas sur notre victoire ». De guerre lasse et pressentant que les saisines en matière de fraudes électorales allaient s’éterniser en longueur et auront très peu de chance d’aboutir, Morgan Tsvangirai décida de renoncer à faire reconnaître les cas de fraudes électorales.
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politique Ainsi « Comrade Bob » a gagné sur tous les tableaux. Car, il faut rappeler que le corps électoral a déjà été convoqué en mars 2013. Il s’agissait d’un référendum portant sur l’amendement de la Constitution ; notamment sur la limitation du mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable une fois. Le « oui » l’emporta à 94,5% avec un taux de participation de plus de 50%. Le référendum était une étape des réformes constitutionnelles que les Etats-Unis et la SADC ont exigées. Cet amendement devrait être promulgué par le nouveau parlement. Mais il permet à Robert Mugabe de remettre les compteurs à zéro ; donc de briguer deux mandats. Que Dieu lui prête vie car il aura 99 ans à la fin de ses deux mandatures !
Les réactions internationales Les Etats-Unis, ils estiment – par l’intermédiaire du Secrétaire d’Etat John Kerry - que ces élections ne sont pas « crédibles ». L’Union Européenne et la GrandeBretagne sont à peu près sur la même ligne ; elles dénoncent « les irrégularités flagrantes, la participation incomplète et le manque de transparence du processus électorale… ». Les réactions de désapprobation et de condamnation internationales et surtout occidentales pleuvent mais elles n’atteignent pas Harare. Les sanctions internationales et l’embargo financier seront certainement prolongés même si la SADC a appelé les Occidentaux à lever lesdites sanctions contre le Zimbabwe. Sur le continent africain, on observe cette désapprobation occidentale avec un sentiment mitigé. La santé économique du Zimbabwe n’est pas très florissante mais condamner Robert Mugabe serait un sacrilège de par ces années de lutte contre le régime blanc de la Rhodésie du Sud. L’homme n’est pas non plus exempt de reproches en matière de violences. D’ailleurs l’Union Africaine et la SADC – Organisation régionale de l’Afrique Australe – ont validé l’élection zimbabwéenne. Le président Jacob Zuma « adresse ses 10 Diasporas News N°44 Septembre 2013
Jacob Zuma et Robert Mugabe
profondes félicitations à Robert Mugabe pour sa réélection comme président de la République du Zimbabwe après des élections générales réussies le 31 juillet » ; telle fut la déclaration officielle émanant du ministère des Affaires Etrangères de la République Sud-Africaine (RSA). Après avoir demandé aux partis d’opposition de ne pas contester ses élections « réussies », le président Jacob Zuma avait déclaré que « Pretoria, est prête à poursuivre son partenariat avec le Zimbabwe pour une coopération mutuellement bénéfique ». Alors que toutes les chancelleries occidentales condamnaient et mettaient en doute la crédibilité de ces élections, l’Afrique du Sud reste camper sur sa fameuse doctrine de la Renaissance africaine : une solution de compromis continental. Sinon, on ne comprendra pas sa position face à la réélection de Joseph Kabila en RDC en 2011 avant le message de félicitations récemment adressé à Robert Mugabe. Rappelons que des liens indéfectibles unissent les anciens dirigeants de l’ANC qui dirigent aujourd’hui la RSA et tous les militants des pays limitrophes qui ont connu, lutté contre les régimes d’apartheid. Et Robert Mugabe comme Joshua Nkomo en furent les héros dans la Rhodésie du Sud. Et enfin, le soutien de première puissance économique du continent à son proche voisin du Zimbabwe relève davantage d’un réalisme. Une instabilité politique à Harare se paye cash par un afflux supplémentaire de réfugiés économiques en Afrique du Sud. Et pour le moment, les échanges commerciaux entre les deux pays sont largement en faveur de Pretoria.
Nul ne peut se réjouir d’un pays qui est plongé dans une crise économique chronique. Une inflation de plus 3.000% est-elle encore pertinente pour décrire l’indigence dans laquelle est plongée plus de 70% des 12 millions de zimbabwéens ? Le dollar local n’a plus cours depuis trois ans supplanté par le dollar américain. Robert Mugabe et une certaine frange de la population, vivent peut-être dans l’opulence. Le chef d’Etat ne peut s’exonérer d’une mauvaise gestion alors qu’il est au pouvoir depuis 30 ans. De même que l’émergence d’une classe huppée face au marasme qui sévit dans le pays doit-être mis sur son passif ; comme certain déséquilibre ethnique entre les Shonas – majoritaire – et les Ndébélés. Mais comme la majorité des pays africains, le Zimbabwe a dû subir les ajustements structurels préconisés par la Banque Mondiale et le FMI. Cela s’est traduit par la privatisation des sociétés contrôlés par l’Etat ; le dégraissage de l’administration publique.
Bref retour sur le passé Cecil John Rhodes, un homme d’affaires prospère installé au Cap, s’engagea en politique vers le milieu de la seconde moitié du 19ème siècle. Son ambition personnelle de conquête et de réussite en affaires coïncidaient avec la volonté de la couronne britannique d’étendre son empire. Vers les années 1895, de la province du Cap, il colonisa et s’empara des territoires et des royaumes qui se trouvaient entre le fleuve Limpopo et le Zambèze : le Bechuanaland (Botswana), la Rhodésie du
Sud (Zimbabwe) et la Rhodésie du Nord (Zambie). La Rhodésie du Sud formait une colonie autonome jusqu’en 1965 ; année où elle déclara unilatéralement son indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. La raison en est simple : la minorité blanche voulait préserver son hégémonie politique et économique. De là, sont nés les mouvements nationalistes de la majorité noire : chimurenga. Ainsi sont créées plusieurs groupuscules comme le Zimbabwe African National Union (ZANU) de Robert Mugabe et le Zimbabwe African People’s Union (ZAPU). La Lutte des révolutionnaires contre le gouvernement blanc de Ian Smith valut à Robert Mugabe les affres de la prison pendant 10 ans. Une fois son élargissement acquis grâce à la pression de Pretoria sur Salisbury (actuelle Harare), il prît le maquis dans les forêts mozambicaines. La position de la minorité blanche est intenable face à la pression internationale. Ce fut l’époque où les révolutions contre l’impérialiste avaient le vent en poupe. En 1979, Ian Smith créa un simulacre d’élections multiraciales. Mais la Rhodésie-Zimbabwe est toujours mise au ban des Nations sans reconnaissance internationale dans la mesure où seuls les partis noirs modérés ont eu le droit d’y participer. Alors que les insurrections contre ce gouvernement potiche ne cessaient de progresser, la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher reprît en mains la brebis rhodésienne égarée. Ce qui déboucha sur les Accords de Lancaster House à Londres. Le ministre des Affaires Etrangères Lord Carrington imposa aux participants – les mouvements patriotiques et le gouvernement de Salisbury – un deal pour sortir de l’impasse : la légalisation des partis noirs radicaux, une certaine autonomie politique des « révolutionnaires » tout en préservant les intérêts de la minorité blanche. En d’autres termes, les noirs auront droit à 80 sièges au parlement alors que 20 sièges seront réservés aux blancs. La réforme agraire est gelée pendant 10 ans. Robert Mugabe devînt premier ministre grâce à la victoire de la
politique ZANU qui rafla 57 des 80 sièges du quota « noir ». En 1983, l’épisode sanglant de la guerre civile et tribale entre la ZANU (ethnie Shona) et la ZAPU (ethnie Ndébélé) a fini par faire voler en éclat l’alliance de circonstance entre les anciens « révolutionnaires » Robert Mugabe et Joshua Nkomo. La marche de la 5ème brigade de 1985 dans le Matabeleland hante encore aujourd’hui la mémoire collective zimbabwéenne : 20.000 morts chez les partisans de la ZAPU. Le calumet de paix fumé en 1987 et le poste de strapontin – Vice-président - octroyé à Joshua Nkomo n’a fait que retarder le divorce. La suppression du collège électoral blanc couronnera le sacre de l’ambitieux Robert Mugabe. Désormais « Comrade Bob » règne sans partage !
L’épineuse question de la « réforme agraire » 16,5 millions d’hectares de terres « commerciales » plus fertiles pour 4.000 fermiers blancs contre 16,4 millions d’hectares dites « communales » pour les paysans noirs ; tel était le ratio au moment des accords de Lancaster House. Or, ces accords prévoyaient l’indemnisation des colons par le gouvernement s’il voulait ré-
cupérer les terres de leurs ancêtres. Et Robert Mugabe n’a jamais reçu les fonds internationaux prévus pour les rachats ; c’est ainsi que commença la réappropriation forcée appelée la 3ème guerre révolutionnaire. Le Zimbabwe le paye au prix fort car l’ancien grenier à céréales de l’Afrique n’arrive plus à subvenir les besoins de sa population. L’Occident sanctionna alors le Zimbabwe qui, à leurs yeux, était entrain de spolier les fermiers blancs Pour Robert Mugabe, la Chimurenga ne cessera que lorsque les blancs quitteront le Zimbabwe. Il resterait encore quelques 400 fermiers blancs. L’autre front demeure la politique d’« indigénisation » c’est-à-dire l’octroi aux noirs de la majorité du capital des sociétés étrangères filialisées. Ses principaux ennemis seraient la Grande-Bretagne et les américains. A travers la presse occidentale, ces pays ou ses marionnettes orchestreraient toutes les manœuvres dilatoires visant à entraver les actions du vieux révolutionnaire. Et mieux encore, le MDC de Morgan Tsvangirai est un parti d’opposition que les américains et les anglais ont créé et financé en 2000 pour mettre fin au régime de Mugabe.
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11 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
politique
Côte d’Ivoire : Libération des pro-Gbagbo, Un pas vers la réconciliation !
C’est officiellement le 5 août dernier que l’annonce de la libération provisoire de prisonniers politiques proches de l’ex-président Laurent Gbagbo a été annoncée.
C
ertainement en prenant la décision d’offrir la liberté provisoire aux prisonniers politiques, les autorités ivoiriennes avaient en point de mire d’insuffler une nouvelle dyna-
Beaucoup reste à faire… Au lendemain de leur libération, Pascal Affi N’Guessan, Michel, Gbagbo, Aboudramane Sangaré et leurs camarades, ont eu droit à un accueil chaleureux de la part de leurs « camarades »
peuples (Cojep), lieu aussi détenu à la Direction de la surveillance et du territoire (Dst). Hormis ces « grosses pointures » du sérail de Laurent Gbagbo, environ 700 prisonniers proches de Laurent Gbagbo restent encore détenus
Pascal Affi N’Guessan, président de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI)
mique au processus de réconciliation qui peine à décoller. En effet, depuis deux ans, ce processus connaît des fortunes diverses car pour nombre d’ivoiriens principalement ceux du camp de Laurent Gbagbo, c’est le seul moyen pour rendre effective cette volonté des autorités. Depuis donc le 5 août, date d’annonce de cette nouvelle par le procureur de la République, Richard Adou, les positions divergent qu’on soit dans un camp ou de l’autre. Mais une chose est sure, la liberté provisoire vient d’être accordée au président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan et ses camarades. Une décision jugée courageuse et salutaire pour l’avenir du pays par les observateurs de la scène politique ivoirienne. 12 Diasporas News N°44 Septembre 2013
de parti. Une cérémonie a, pour ce faire, été organisée en leur honneur au QG du FPI dans la commune de Cocody. Là, ils ont pu communier avec les militants venus nombreux de tous les coins de la capitale économique, Abidjan qui pour les toucher, qui pour se rassurer de l’effectivité de leur présence. Même si cette décision est saluée par la quasi-totalité des militants du parti de Laurent Gbagbo, pour eux, « beaucoup reste encore à faire ». Car ils vont plus loin pour en même temps réclamer la libération de l’épouse de Laurent Gbagbo, Simone Ehivet, encore détenue à Odienné, au nord de la Côte d’Ivoire ainsi que Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des
dans des prisons du nord et du sud du pays. C’est donc la cause de ceux-ci qui est plaidée par les militants. « Nous avons demandé que l’effort soit poussé plus loin. Parce que les pro-Gbagbo sont encore 700 à être toujours en détention. On n’a fait que libérer 11 à 12 personnes. Il faut que les efforts soient poussés plus loin pour Simone qui est à Odienné (…) afin que les efforts soient croisés, toutes les libertés soient retrouvées pour la réconciliation » a martelé le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Oureto. C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idée qu’a renchéri, Pascal Affi N’Guessan qui n’a pas caché sa position, celle de poursuivre le combat pour le retour « de la démocratie » ainsi que la lutte pour obtenir la
libération totale des prisonniers politiques.
Un pas vers la réconciliation et la cohésion sociale C’est un pas de géant que viennent de poser les autorités d’Abidjan. En tout cas, c’est l’avis des proches du régime. Pour qui, la décision d’accorder la liberté provisoire à des prisonniers politiques la veille de l’indépendance du pays est un signe de la volonté du chef de l’Etats, Alassane Ouattara de mener à bien le processus de réconciliation. Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a pour sa part salué cet acte à travers des félicitations adressées au chef de l’Etat « je me permets de dire mes félicitations au Président Alassane Ouattara qui, par la libération de ceux qui hier le pourfendaient, démontre sa stature d’homme d’Etat ». En attendant les résultats de cet acte, il faut souligner que l’atmosphère sociopolitique en Côte d’Ivoire s’était alourdie avec l’emprisonnement des proches de Laurent Gbagbo. Ce qui rendait difficile le décollage du processus de réconciliation, même deux années après son lancement. De l’avis de plusieurs cadres du parti d’Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (Rdr), cette décision devrait ouvrir à des lendemains meilleurs pour la réconciliation et la cohésion sociale. D’autant plus que le FPI avait fait de la libération de ses prisonniers un préalable à toute discussion. L’avenir nous situera ! Hermann Djea
politique
Mali : Bail de 5 ans au palais de Koulouba pour IBK
Une nouvelle page s’ouvre au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta vient d’être élu à la tête de l’Etat. L’ordre constitutionnel est maintenant rétabli grâce à l’intervention de la France. Pour l’investiture, la puissance tutélaire sera-t-elle représentée par son ministre des Affaires Etrangères ou le président Hollande lui-même ? Et ensuite, IBK aura la lourde de charge d’appliquer la feuille de route, longue comme un parchemin.
I
brahim Boubacar Keïta alias IBK devient le 4ème président de la République du Mali. 77,61% au second tour : c’est un plébiscite ! Les résultats semblaient déjà pliés avant le second tour du 11 août dernier. Dès le 1er tour, il a en effet obtenu
Ibrahim Boubacar Keïta
39,70 % de voix contre 19,20% pour son outsider Soumaïla Cissé - Soumi - 22 des 25 impétrants éliminés du tour préliminaire ont donné comme consigne à leurs partisans de voter pour IBK. Soumi faisait mine de donner le change et qu’il pouvait encore renverser la tendance. Mais y croyait-il vraiment ? D’ailleurs, il a tenu à féliciter à l’américaine son adversaire en reconnaissant sa défaite dès le lendemain sans attendre la proclamation officielle des résultats quelques jours plus tard.
Le scrutin du 1er tour Les élections présidentielles, aussi imparfaites soient-elles, ont mis en sourdine l’instabilité et le climat d’insécurité. Bref la démocratie a repris ses droits. Rappelons que 25 candidats étaient en lice lors du scrutin du 28 juillet.
Outre IBK du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et Soumi de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) sortis vainqueurs du 1er tour ; le podium est complété par Dramane Dembélé crédité de 9,6% du parti de la majorité parlementaire : l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA). L’ancien premier ministre Modibo Sidibé, lui, arriva en quatrième position avec 4,9%, juste devant Housseini Guindo (5ème avec 4,6% des voix). Sur fond de menace d’attentats jihadistes, 48,98% des 6,9 millions d’électeurs inscrits, se sont déplacés pour remplir leur devoir civique. Depuis l’indépendance, jamais le Mali n’a atteint un tel taux de participation pour une élection présidentielle. Des centaines de milliers de réfugiés hors du pays, ayant fui les troubles qui ont secoué le Nord, n’ont malheureusement pas pu voter. Quant à Kidal, fief des touaregs et symbole d’un Mali unique et indivisible, l’élection présidentielle n’a pas soulevé beaucoup d’enthousiasmes. C’est la région dont le taux de participation fut le plus faible : 12,24%. Même pendant le scrutin, la partie septentrionale du Mali était toujours sous haute tension. Pendant que la campagne électorale battait son plein dans tout le pays, Kidal revendiquait toujours la libération de rebelles touaregs, conformément aux Accords dits de Ouagadougou, signés quelques semaines auparavant. Pastoraux et musulmans, les touaregs ont fait passer le ramadan et l’élevage
du cheptel avant leur devoir de citoyen. A quoi bon, se déplacer dans la grande capitale du Nord pour un scrutin qui ne changera pas le cours de leur existence à très court terme ? Le dispositif de sécurité a sans doute eu aussi un effet dissuasif ; il a pu provoquer une réticence de certains électeurs à se déplacer au second tour. En effet, les fouilles étaient systématiques devant les bureaux de vote du Nord. Les soldats de la MINUSMA demandaient à tous les électeurs qui se présentaient dans les bureaux de vote d’enlever leur turban avant de leur faire subir une palpation corporelle.
Les petits couacs du premier tour L’Afrique n’a jamais connu un scrutin parfait sans irrégularités. Et le Mali n’y a pas échappé ! Les injonctions de la communauté internationale et surtout de la France pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ont quelque peu dérangé l’organisation et l’ordonnancement de ces élections. Pour autant le résultat de cette élection présidentielle est-il crédible ou l’ordre d’arrivée des candidats aurait-il été bouleversé par cette précipitation ? De par l’urgence de la situation politique et des chantiers à venir, les candidats malheureux ne pouvaient se permettre une contestation voire des recours qui se seraient étirés en longueur. Florilège : les bulletins de certains candidats ont fait leur apparition dans les rues dès la
veille du vote ; y-a-t-il réellement eu des gens qui ont voté avant le 28 juillet ? Ce qui a entraîné la nullité d’au moins 400.000 bulletins. Le camp de Soumaïla Cissé dénonça quelques 900 bureaux de vote fictifs. Comme l’annonce prématurée des principales tendances par le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly ; cela aurait-il eu une grande conséquence sur le résultat final ? Ceci explique-t-il un différentiel de 350.000 voix en faveur d’IBK contre Soumi dans la capitale malienne ? Jamais campagne de second tour ne fut aussi brève : 2 jours seulement ! Le résultat officiel du 1er tour n’a été officialisé que 48 heures avant la finale du 11 août.
IBK, un vieux briscard de la politique
Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK et Soumaïla Cissé alias Soumi
Les finalistes sont tous les deux issus de la « ruche » c’est-à-dire de l’ADEMA - parti politique fondé par l’ancien président de la République Alpha Omar Konaré (AOK) en 1991. Depuis le putsch de mars 2012, ce der13 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
politique nier était resté dans l’ombre et n’a fait aucune déclaration ou de commentaires sur le cours des évènements. Quoique certains observateurs politiques ont vu une intervention en sous main de l’ex-chef d’Etat dans la désignation du jeune Dramane Dembélé comme candidat de l’ADEMA. Depuis la fin du mois de juillet, il a trouvé un job digne de sa stature d’ancien président de l’UA. En effet, il a accepté l’offre de l’actuelle présidente de la commission de l’UA Nkosazana Dlamini-Zuma : chargé de mission au sein de l’UA pour l’Egypte.
Le temps des marabouts et autres sorciers est peut-être révolu sur le continent. Les sorciers « blancs » officient désormais et interviennent à chaque élection présidentielle en Afrique. Ainsi IBK confia sa campagne présidentielle 2013 à deux agences de communication internationales (Havas et Voodoo). Il aurait également bénéficié d’un conseil d’un coach mental ; il s’agit de Stéphanie Tchibanda, une jeune spin doctor, qui a accompagné Alassane Ouattara dans sa campagne victorieuse contre Laurent Gbagbo en 2010.
Sorbonnard épicurien, IBK est rentré au pays en 1986 dans les bagages des Fonds Européens de Développement (FED) après 26 années de séjour en France. Son engagement politique est concomitant à la chute de Moussa Traoré au début des années 1990. Le nouveau président de la République a fait toute sa classe chez AOK qui était son mentor en politique : d’abord directeur de campagne puis conseiller diplomatique et ministre des Affaires Etrangères avant qu’il le nomme chef de son gouvernement entre 19942000. Sa réputation d’homme à poigne remonte à cette dernière période où il avait réprimé violemment les manifestations estudiantines et les velléités de jacqueries ouvrières. Croyant son heure venue, il incarna le rôle de dauphin au sein de la « ruche » à la fin du second mandat d’AOK, en 2000. Et pourtant celui-ci préféra Soumaïla Cissé comme candidat du parti. Eploré et déçu, IBK fît dissidence et créa le RPM. Aux élections présidentielles de 2002, il arriva en troisième position derrière Amadou Toumani Touré (ATT) et Soumaïla Cissé. Son ralliement à ATT au second tour lui vaudra d’être nommé président de l’Assemblée Nationale jusqu’en 2006. Il se présenta à la magistrature suprême par deux fois en 2002 et 2007. Battu par ATT dès le premier tour en 2007, il fut certainement le candidat le mieux préparé pour l’échéance avorté d’avril 2012.
IBK, le caméléon ?
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Les électeurs n’ont pas pris de risque quant au choix de l’homme à qui ils souhaitent confier les clés Koulouba pour les cinq années à du palais de venir. Le renouvellement de la classe politique corrompue, honnie par le peuple et l’émergence de nouveaux dirigeants attendront. L’urgence commande un profil d’homme à poigne, honnête. Dans ses meetings IBK a toujours promis qu’il serait intransigeant face aux rebelles du Nord, à la communauté internationale et à la junte. Et pourtant dans les faits les avis sont plus nuancés. Il serait même le candidat qui est considéré comme « compatible ». D’abord envers la junte : sa condamnation tardive du putsch du 22 mars 2012 à quelque peu terni son image. Et le capitaine (pardon : Généralissime) Amadou Sanogo et sa clique n’ont jamais caché leur préférence entre IBK et Soumi. Ce dernier a été embastillé pendant quelques jours lors des évènements de l’année dernière alors que le nouveau président élu n’a pas du tout été inquiété et aurait même « collaboré » avec les militaires du camp de Kati en dénonçant « le régime corrompu et finissant d’ATT ». Ensuite, le Haut Conseil Islamique n’a pas fait mystère de son choix de candidat. Le Sabati (résistance en bambara) c’est-à-dire un mouvement qui regroupe plus de 150 associations islamistes, a mobilisé ses talibés pour battre
campagne en faveur d’IBK. En contrepartie, ils attendent un retour sur investissement notamment sur : le statut des imams ; l’autorisation pour l’Etat de financer les mouvements religieux ; l’ouverture des concours aux arabophones. Rappelons que le Sabati s’inspire directement du wahhabisme ; un courant très prosélyte qui tente de supplanter l’islam traditionnellement pratiqué au Mali ! Quant à ses soutiens à l’étranger, son adhésion à l’International Socialiste lui vaut de tutoyer des poids lourds du PS français ; entre autres Ségolène Royal, Manuel Valls et même François Hollande. Est-ce à dire que c’est l’homme de Paris ? Il n’y a qu’un pas que les observateurs n’hésitent pas à franchir. IBK a également quelques solides amitiés parmi les chefs d’Etat de la région : Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Issouffou Mahamadou (Niger), Alpha Condé (Guinée).
Comment IBK va transformer l’essai ?
Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK
C’est au pied du mur qu’on voit le maçon. Et la tâche est dantesque. Les insurrections touarègues de 2011 sont à l’origine de la situation de chaos actuelle. Les accords de Ouagadougou doivent être revus et améliorés au plus tard deux mois après l’entrée en fonction du nouveau chef d’Etat. Les milices du MNLA bien que cantonnées sont-elles déjà désarmées ? Et ensuite, il faudra les intégrer. Reste quelques factions rebelles qui n’ont pas signé les Accords. Le MNLA revendique toujours une indépendance ou au minimum une certaine forme d’autonomie. La dimension politico-économique de la revitalisation du Nord Mali et la décentra-
lisation semblent être un chantier qui occupera également les successeurs d’IBK. Mais il lui importe de mettre les jalons. Surtout que ce serait la divergence de perception du problème touareg entre lui - président de l’assemblée nationale de l’époque - et ATT qui fut l’une des raisons de son éviction du perchoir. Bref, IBK alias « Kankeletigui » [l’homme qui n’a qu’une parole en Bambara] devra tenir ses promesses électorales ! La perspective d’une élection législative, d’ici la fin de l’année et au plus tard en janvier 2014, a provoqué des ralliements contrenature avant le second tour du 11 août dernier. Dramane Diembélé (ADEMA) a soutenu IBK ; tandis que Modibo Sidibé (4ème position avec 4,9%) et Housseini Guindo (5ème position avec 4,6% voix) ont appelé à voter Soumi. Ceci configure-t-elle la nouvelle coalition d’opposition et le paysage du prochain hémicycle ? Reste maintenant la promiscuité avec les partenaires étrangers. Au premier rang desquels se trouve la MINUSMA. L’activisme des américains a fini par créer une brèche dans l’organisation de ce mastodonte. Bert Koenders, le patron de la MINUSMA devra composer avec l’américain David Gressly comme représentant spécial. Maintenant qu’un président démocratiquement élu est en poste, les américains voudraient revenir dans le jeu et jouer un rôle plus pondérant. Le rôle dévolu aux africains est désormais réduit à leur portion congrue. En d’autres termes les organisations régionales et continentales (CEDEAO et UA) n’ont plus aucun rôle dans les instances de décisions onusiennes. Quant aux généraux africains, ils sont tous chapeautés par un officier « toubab ». à l’allure où vont les choses, les chefs d’Etat africains devraient rappeler leur contingent et laisser l’ONU recruter des asiatiques ou des sud-américains pour patrouiller dans le désert. Alex ZAKA
Produit par l’OIF, Direction du Comité international des Jeux de la Francophonie – imprimé par L’Artésienne sur du papier PEFC – mars 2013
invité du mois
Invité du Mois : Mahaman Lawan SERIBA le Directeur du CIJF L’excellence est au centre des VIIes jeux de la Francophonie qui s’ouvrent le 7 septembre prochain à Nice. Le CIJF ambitionne de mettre les petits plats dans les grands afin de faire de cette compétition une référence. À quelques jours du lancement de l’événement sportif et culturel de l’été, nous avons rencontré M. Mahaman Lawan SERIBA qui revient dans cet entretien qu’il nous a accordé sur l’état des préparatifs et les particularités de l’édition 2013. Diasporas-News : À quelques jours du démarrage des VIIes Jeux de la Francophonie, peut-on dire que tout est fin prêt ?
Mahaman Lawan SERIBA : Les semaines passées ont vu l’aboutissement des inscriptions définitives, des accréditations, des demandes de visas, la désignation des officiels, la mise en place de la communication ainsi que de la retransmission télévisuelle prévue pour l’évènement. Le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) et le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) font tout pour assurer aux participants les meilleures conditions de compétition et de séjour à Nice, et nous sommes prêts à nous engager dans cette formidable rencontre sportive et artistique internationale.
D-N : Comment se prépare la ville de Nice pour accueillir cet événement ? M.L.S : La Ville, le département, la région, et les ministères concernés ont tous apporté leur 16 Diasporas News N°44 Septembre 2013
M. Mahaman L. SERIBA
soutien dans l’organisation de cette 7e édition et assurent une forte mobilisation de la part de tous les acteurs nécessaires. A travers eux, c’est la France qui s’apprête à accueillir cet événement international de grande ampleur. Tous les niveaux sont mis à contribution pour que l’évènement se déroule le mieux possible, et permette d’accueillir les 3000 jeunes inscrits aux concours culturels et sportifs. Les sites des compétitions sportives et des concours culturels sont prêts à accueillir public et participants pendant toute la durée des Jeux. Les travaux de rénovation du parc des sports Charles Ehrmann vient d’être tout récemment terminés : le parc, les épreuves d’athlétisme et de handisport ainsi que la cérémonie de clôture. Nice a également pris en charge l’hébergement pour les 3000 personnes issues des délégations attendues
en septembre, et est en train de finaliser les volets concernant la sécurité et le transport. La Ville est véritablement engagée dans l’accueil de ces jeunes venus des 5 continents de l’espace francophone.
D-N : Combien de pays ont déjà confirmé leur participation ? M.L.S : A cette date, 55 Etats et gouvernements de la Francophonie se sont engagés à participer aux VIIème Jeux de la Francophonie, sur les 77 initialement invités.
D-N : Christophe Lemaitre est le parrain des jeux de la Francophonie 2013, est-ce un symbole pour vous ? Christophe Lemaitre a été désigné par le Président du CNJF et Député Maire de Nice, M. Christian Estrosi : c’est
invité du mois
Cérémonie ouverture Jeux de la Francophonie Beyrouth 2009
un véritable symbole pour la jeunesse mais aussi un modèle de champion sportif. Sa présence et son patronage lors de cette 7e édition est un grand honneur, et nous espérons que le message qu’il représente inspirera de nombreux jeunes, artistes comme sportifs.
rys qui sont allés à la rencontre des artistes dans près d’une quarantaine de pays tout au long de l’année 2012.
D-N : Qu’est ce qui fait la particularité de la compétition cette année ?
D-N : Combien de disciplines sportives et culturelles va t-on retrouver ?
M.L.S : Elle réside dans plu-
M.L.S : 7 disciplines culturelles
sieurs aspects. L’accent est mis sur la jeunesse et sur la qualité des concurrents. Cette 7e édition privilégie également l’excellence, et nous avons confiance en nos jeunes talents sélectionnés pour les compétitions prévues en septembre.
et 7 disciplines sportives sont prévues ainsi que 2 concours de création. A ceci il faut ajouter une épreuve de cyclisme sur route, organisées en tant qu’animation.
Ils ont été sélectionnés, pour les compétitions sportives, sur la base des classements des fédérations sportives Internationales partenaires de ces Jeux et, pour les concours culturels, via des ju-
Ces modes de sélections permettront d’assurer des compétitions sportives et culturelles de grandes qualités.
Ci-dessous la présentation des disciplines inscrites au programme officiel des Jeux.
Concours culturels • Arts de la rue : hip-hop, marionnettes et jonglerie (h/f, 18-35 ans)
• Arts visuels : peinture et sculpture (h/f, 18-35 ans) Chanson (h/f, 18-35 ans) • Conte et conteurs (h/f, 18-35 ans) • Danse de création (h/f 18-35 ans) • Littérature (nouvelle) (h/f, 1835 ans) • Photographie (h/f, 18-35 ans)
Compétitions sportives : • Athlétisme (h/f, 18-35 ans) • Basket-ball (f, 18-25 ans) • Football (h, moins de 20 ans) • Handisport (athlétisme) (h/f, 18- 35 ans) • Judo (h/f, 18-25 ans) • Luttes : lutte africaine et lutte libre (h/f, 18-30 ans) • Tennis de table (h/f, 18-21 ans)
Concours de création : • Création écologique et développement durable (h/f, 18-35 ans)
• Création numérique (h/f, 1835 ans)
Animation sportive
• Cyclisme sur route (h, 19-22 ans / f, 18-35 ans)
D-N : Un mot pour tous les sportifs et lecteurs de DiasporasNews ? M.L.S : Nous sommes très heureux de ce partenariat avec le magazine Diasporas-News, qui nous permet de communiquer sur les valeurs de la Francophonie auprès des jeunes et de toute la diaspora. Nous donnerons le meilleur de nous-même pour le bon déroulement de l’évènement, le succès des sportifs et artistes ainsi que la réussite de cette 7ème édition pour la jeunesse, pour la France, pour la Ville de Nice et pour l’ensemble des Etats et gouvernements de la Francophonie. Mireille NGOSSO 17 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
économie
Energie : Projet CIPREL IV la Côte d’Ivoire obtient un prêt de 178 milliards de franc CFA Un prêt de 178 milliards de franc CFA a été octroyé à la Côte d’Ivoire par les bailleurs de fonds internationaux pour le financement de la phase B du projet d’extension de la CIPREL IV.
1
78 milliards de francs CFA. C’est la coquette et rondelette somme que vient d’obtenir sous forme de prêt la CIPREL pour l’amélioration de la production d’électricité. Cabinet Clifford Change Paris c’est en cet endroit qu’après plus de 7 heures de discussions qu’a eu lieu la signature du financement de la phase B du projet Ciprel IV entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les bailleurs de fonds internationaux SFI, BAD, PROPARCO. Et c’est visiblement satisfait que Mr Bernard Kouassi N’ GUESSAN Directeur
Turbine à vapeur» de 111 Mégawatts. Il a indiqué que ce choix offre les intérêts suivants à savoir « prendre en compte la capacité de réduction des délestages et de conforter le rôle stratégique de la Côte d’Ivoire dans les échanges d’énergie électrique dans la sous-région. Concrètement, cet investissement va permettre à son groupe de produire suffisamment de l’électricité pour la Côte d’Ivoire et ses voisins. Pour les deux émissaires du gouvernement ivoirien présents à Paris pour la circonstance à savoir,
Les Ministres Adama Toungara, Mme Kaba NIALE répondand aux questions de la presse
Les Ministres Adama Toungara, Mme Kaba NIALE, et les membres du Cabinet Clifford Change Paris
de CIPREL (Compagnie ivoirienne de production d’électricité) s’est exprimé pour dire toute sa satisfaction lors de son allocution. Il s’agit selon lui de porter dans la phase B du projet CIPREL IV «la puissance totale installée du site à 543 Mégawatts» par l’installation d’une 18 Diasporas News N°44 Septembre 2013
Mr Adama Toungara Ministre de l’Energie et du Pétrole et Mme Kaba NIALE, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargée de l’économie et des finances c’est aussi de la satisfaction. Mr Adama TOUNGARA a indiqué que ce nouvel investissement de
CIPREL s’inscrit dans la politique du gouvernement d’accroître l’offre d’énergie de qualité, en abondance et bon marché pour les secteurs productifs et les populations. » Il a aussi insisté sur le fait que : » L’énergie constitue le moteur de la croissance retrouvée. Et c’est un projet cher au président Alassane Ouattara dans son intention de faire de la Côte d’Ivoire un hub énergétique d’ici l’horizon 2020-2030. Quant à Mme Kaba Nialé, cette signature de financement, c’est surtout « une bouffée d’oxygène économique. » « Vous savez qu’on ne peut pas développer un pays sans électricité. Il n’y a pas d’usines sans électricité. Lorsque la Côte-D’ivoire veut être émergente, il faut qu’elle soit capable de permettre à ceux qui veulent investir et profiter de ses potentialités de pouvoir installer des unités de production. Cela
suppose de l’énergie de qualité. Sa disponibilité est un facteur de développement. » a t-elle ajouté. Et la ministre Kaba de conclure que « la signature de cet accord de prêt témoigne de la confiance des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux à la Côte d’Ivoire ». Un adage populaire affirme « qu’on ne prête qu’aux riches ». Vu la mobilisation des institutions financières internationales pour accorder à la CIPREL, à la CôteD’ivoire, ce prêt important de 178 milliards en ces temps de récession économique, il est bon d’affirmer que la Côte d’ivoire est un pays riche de ses relations. Espérons que cela va contribuer au bonheur des ivoiriens dans leur quotidien et améliorer leur conditions de vie. Boni Félix NIANGORAN @ photo Hady
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c kémA ?
Les rois de séGou
santé
Marcelle KPAN
VICTIME D’ACCIDENT MEDICAL, QUE FAIRE ?
Lors d’un séjour à l’hôpital, vous avez été victime d’un accident médical ayant entraîné un dommage grave et vous ignorez la démarche à suivre pour être indemnisé. Ce mois-ci Diasporas-news vous donne les informations utiles concernant la procédure.
L
orsque vous avez été victime d’un accident médical, d’une affection iatrogène ou d’une infection nosocomiale causé par un acte de prévention, de diagnostic ou de soins réalisé à compter du 5 septembre 2001 et ayant entraîné un dommage grave à savoir : • taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique supérieur à 24% • ou pendant une durée au moins égale à six mois consécutifs ou à six mois non consécutifs sur une période de douze mois, un arrêt temporaire des activités professionnelles ou des gênes temporaires constitutives d’un déficit fonctionnel temporaire supérieur ou égal à un taux de 50 % • ou, à titre exceptionnel, lorsque vous avez été déclaré inapte à exercer votre activité professionnelle • ou lorsque vous subissez des troubles particulièrement graves dans vos conditions d’existence Vous pouvez vous adresser à la commission régionale de conciliation et d’indemnisation (CRCI) du lieu de réalisation de l’acte médical en cause en retirant un formulaire de demande d’indemnisation. Le délai de prescription de votre action est de 10 ans à compter de la consolidation de votre état de santé. Si vous êtes ayant droit d’une victime décédée ou le représentant légal d’une victime, vous pouvez aussi saisir la commission régionale de conciliation et d’indemnisation pour demander une indemnisation pour les préjudices
subis. Le formulaire de demande d’indemnisation doit être accompagné de tout document médical ou administratif établissant le lien entre votre dommage et un acte médical, un certificat médical décrivant la nature précise et la gravité de votre dommage, tout document indiquant votre qualité d’assuré social, tout document permettant d’apprécier la nature et l’importance de vos préjudices, notamment au regard du seuil de gravité visé à l’article D1142-1 du code de la santé publique, tout document justifiant les sommes éventuellement reçues ou à recevoir au titre de l’indemnisation de votre dommage par un organisme autre que la sécurité sociale. Vous pouvez obtenir une copie de votre dossier médical en adressant votre demande par lettre recommandée avec accusé de réception au professionnel de santé et/ou au directeur de l’établissement de soins concerné. Vous serez indemnisé par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) : • en l’absence de faute, lorsque votre préjudice est lié à un acte de prévention, de diagnostic ou de soins ayant entraîné des conséquences anormales au regard de votre état de santé comme de l’évolution prévisible de celui-ci. Votre préjudice doit par ailleurs présenter un caractère de gravité apprécié au regard de la perte de votre capacité fonctionnelle et des conséquences sur votre vie privée et professionnelle,
• en cas d’infection nosocomiale contractée à compter du 1er janvier 2003 ayant entraîné un taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique supérieur à 25% ou un décès, • en cas de dommage causé par un professionnel de santé ayant exercé en-dehors du champ de son activité habituelle. Vous serez indemnisé par l’assureur du médecin et/ ou établissement de santé dont la responsabilité dans la survenue du dommage aura été retenue par la Commission. Toutefois, en cas de silence après le terme du délai de 4 mois ou de refus de la part de l’assureur, vous pourrez demander à l’ONIAM de se substituer à l’assureur. Pour être recevable, votre demande de substitution doit indiquer explicitement que vous souhaitez que l’ONIAM intervienne en lieu et place de l’assureur défaillant, être adressée à l’ONIAM en lettre recommandé avec avis de réception, et en cas de refus écrit de la part de l’assureur, vous devez joindre à votre demande une copie de ce courrier. L’Office dispose alors d’un délai de 4 mois à réception d’une demande conforme pour vous indiquer sa position et vous formuler une proposition indemnitaire. Plus d’informations sur www.oniam.fr Marcelle KPAN
politique
en BREF Madagascar: l’élection présidentielle reportée au 25 octobre
L
e premier tour de l’élection présidentielle malgache aura lieu le 25 octobre et un éventuel second tour jumelé avec les élections législatives sera organisé le 20 décembre, a annoncé jeudi la commission électorale. D’abord prévue en mai, puis en juillet, l’élection présidentielle a été reportée à cause de blocages politiques risquant d’entraver la bonne marche du processus, et notamment l’insistance des trois principaux candidats à maintenir leur présence, bien que leur candidature ait été jugée illégale par les observateurs étrangers.
AFP
20 Diasporas News N°44 Septembre 2013
société
Rencontre avec le Docteur Kossi Komla-Ebri Président de
la Redani (la ligue des Africains noirs en Italie)
Kossi Komla-Ebri
K
Ecrivain et médecin chirurgien en Italie il nous a accordé un entretien à l’occasion de la rencontre exceptionnelle des migrants noirs à Rome le 08 juin 2013, il nous parle de racisme et de la nomination de la ministre Cécile kyenge.
ossi Komla-Ebri est né à Tsévié au Togo en 1954, obtient son baccalauréat en France, il part en Italie pour poursuivre des études de médecine avec spécialisation en chirurgie en 1982 à l’université de Bologne et ensuite à l’université de Milan. Il est aussi écrivain et auteur de plusieurs publications dont quelques unes sont : « à la croisée des chemins paru en 2003 », « Neyla en 2002 », « Vies et rêves » en 2007. Il a aussi publié plusieurs récits sur la vie des immigrés en Italie avec plusieurs participations aux émissions radio et télévision sur les thèmes liés à l’immigration. Le docteur Kossi Komla-Ebri est aussi un homme politique. Il a participé aux élections générales en Italie en 2001 avec l’Ulivo, un parti qui n’existe plus suite à sa mutation au sein du parti démocratique. Aujourd’hui Kossi komla-Ebri est le président de la REDANI (ligue des africains noirs en Italie) initiatrice de la rencontre conviviale exceptionnelle des migrants africains noirs le 08 juin 2013 à Rome. La rencontre était placée sous la présidence de la nouvelle ministre de l’intégration en Italie Cécile kyenge. La Ministre a bien voulu à cette rencontre rendre hommage à tous les compagnons de lutte pour le respect des droits des migrants dans ce pays. Elle a voulu une fois encore manifester sa reconnaissance à tous ceux qui pendant plusieurs années ont collaboré avec elle. Un moment de silence a été observé en mémoire à tous ceux qui, ayant contribué à la lutte émancipatrice des migrants
ment un noir peut-il se permettre de ne pas aimer un blanc ? »
La ministre de l’intégration, Cécile Kyenge et certains participants
dans ce pays n’ont pas pu voir ce jour mémorable. Au terme de cette rencontre qui a permis aux migrants de réfléchir sur quelques grands points par rapport au thème de l’intégration comme : Le « jus soli » le droit de sol, l’intégration des migrants, les conditions de demandes d’asile pour les refugiés, et aussi la simplification évitant le trop de bureaucratie dans les demandes de naturalisation, le docteur Kossi komla-Ebri a bien voulu répondre à nos préoccupations sur la nomination de la nouvelle ministre de l’intégration du gouvernement Italien Cécile Kyenge : « C’est un nouveau départ dans l’histoire de ce pays. La nomination de Cécile est historique, c’est une grande émotion d’espoir que nous pouvons avoir. Cécile devient un modèle pour nos enfants et nos futures générations. Elle a été nommée ministre pour ses compétences et ses qualités, la cohérence de ses idées et son dynamisme. Je pourrais même dire que c’est un symbole fort pour l’intégration dans ce pays. Dans nos discours et rencontres nous avons toujours exhorté nos frères et sœurs migrants de faire étudier leurs enfants. D’eux
viendront des modèles à l’instar de Cécile Kyenge. La nomination de Cécile met une ponctuation sur le problème du « jus soli » qui doit être reconnu aux enfants nés ici. La nationalité devient à ce niveau très importante parce qu’elle nous donne la possibilité et les mêmes opportunités et chances d’accès aux différentes fonctions dans ce pays comme les Italiens d’origine. Une chose très importante que je tiens à souligner est que Cécile n’est pas la ministre des noirs ni la ministre des migrants. Elle est une ministre du gouvernement Italien et de tous les Italiens ». Sur la question du racisme, voici un petit récit du Dr. Kossi Komla qui élucide le concept dans ce pays, même jusqu’à la jeunesse: « Un jour dans une classe pendant une rencontre sur l’inter-culturalisme je demande aux élèves : Dites-moi quelle est la définition du racisme ? L’élève le plus éveillé s’exclama : « le racisme c’est quand le blanc n’aime pas le noir!» j’apprécie, bien dit. Ensuite je leur demande : Et lorsque le noir n’aime pas le blanc, comment on appelle ça ! Tous surpris me regardent incroyablement avec l’impression « Com-
Maria Ilenia
Nous avons profité de cette occasion pour tendre notre micro à une autre cadre africaine Maria Ilenia Rochia présidente nationale des femmes de l’ANOf (association nationale au-delà des frontières) en Italie. Maria Ilenia originaire du Cap vert née en Italie est journaliste et conductrice de l’émission Italiani sur la chaîne Labour TV. Elle s’est exprimée en ces termes: «je pense que la nomination de notre sœur Cécile comme ministre dans ce pays est une opportunité que nous devons saisir. Et puis nous devons savoir dans le même temps qu’elle n’est pas la ministre des immigrés. Sa seule spécificité est qu’elle est d’origine Africaine et noire. Elle est ministre de l’intégration, nous savons que l’intégration est un fait culturel. Le gouvernement Italien avec cette nomination met un point sur l’acceptation de l’autre». Compte rendu RENE KOUAME. 21 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
société
la BIAO et la BDE offrent des cadeaux aux Miss Côte d’Ivoire France 2013
Chose promise, chose due. Cette citation est connue de tous. Ainsi, joignant l’acte à la parole donnée, l’agence parisienne de la Biao et son partenaire la BdE ont procédé à la remise des récompenses promises aux lauréats du concours Miss Côte-d’Ivoire France 2013
Esther Douga, la Miss et Kadi Fofana, 2ème dauphine
LE NUMÉRO DE SEPTEMBRE N°521 - SEPTEMBRE 2013
vient de paraître
DOSSIER
QUI SONT LES ACTEURS
DE LA MODE ?
10 QUESTIONS à
MANU DIBANGO FOCUS CHRISTINE KELLY JENNY TSHIBOLA
IRÈNE TASSEMBÉDO Le OFF du Festival d’Avignon
MÉDIA
MAUX DE TÊTE : QUELS SONT LES TRAITEMENTS ?
L 14585 - 521 - F: 2,50 € - RD
France : 2,50 € - Afrique Avion : 1500 FCFA - Afrique Surface (Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon) : 1250 FCFA - A l l e m a g n e : 2,50 € - B e l g i q u e : 3 € E s p a g n e , I t a l i e , P o r t u g a l : 2,50 € - Suisse : 4,50 FS - Canada : 3,95 $ CAN - Etats-Unis : 3,95 $ -Antilles, Guyane: 3 € - Mayotte, La Réunion : 3 €
RENDEZ-VOUS AVEC ANNA SÉMOU FAYE - TRAORÉ MINTOU DOUCOURÉ CÉCILE KYENGE - BOUSSO DRAMÉ - CHERYL BOONE - JENNY TSHIBOLA - MANU DIBONGO - EMILE BIAYENDA - JULIA MARTIN 22 - LEILA SAÏD BOGOREH - IRÈNE TASSEMBÉDO- ETC... ELVIRE TANH Diasporas News N°44 Septembre 2013
l’ensemble du personnel de la banque avec à leur tête M. Marc KONAN et Mlle Anaëlle CHRISTMANN. Après une visite et présentation de la BIAO, une démonstration du service e-connect a été faite afin de montrer la performance des outils novateurs de la banque. La cérémonie s’est achevée par une collation en l’honneur des heureuses récipiendaires qui ont exprimé le vœu d’être de véritables ambassadrices de leur généreux donateur du jour. Boni Félix NIANGORAN
L
« LA DANSE, C’EST MA VIE »
UNE LEÇON DE VIE
C
’était le mercredi 24 juillet dernier à leur siège principal situé au 45 rue Archereau. M. Marc KONAN, Représentant de la BIAO a respectivement remis à Mlle Esther Douga, 18 ans Miss et à Kadi Fofana, 20ans, 2ème dauphine des lots de présents. Ce sont entre autres une ouverture d’un compte courant, une carte Visa, un compte épargne logement. Accompagnées du staff d’organisation de l’évènement Miss Côte d’ivoire France, Miss Esther et sa dauphine Kadi ont été accueillies par
Propos de Marc KONAN
ÉMILE BIAYENDA des Tambours de Brazza
JULIA MARTIN USAIN BOLT :
Esther Douga, la Miss, Marc Konan, Représentant BIAO et Kadi Fofana, 2ème dauphine
a BIAO est une banque qui a pour vocation de se rapprocher de tous ses clients. Tout évènement fédérateur ou qui rassemble les ivoiriens nous intéresse. Le comité Miss Côte d’Ivoire France ainsi que la cible étant relativement jeune, la BIAO s’intéresse à la Diaspora Ivoirienne et à sa jeunesse. Nous sommes des partenaires pour cette première édition. Nous espérons être présents pour les éditions à venir. Nous sommes une banque de proximité. Et nous avons intérêt à être proche de nos clients de la Diaspora ivoirienne qui est évaluée à 100 mille personnes en région parisienne. C’est important pour nous et nous leur proposons de venir vers nous pour les accompagner dans la réalisation de certains de leurs projets à savoir l’immobilier, l’épargne, l’épargne-logement.
B.N.F
mode
SADIO BEE, Créateur-Styliste
MIX-TISSAGE, c’est la ligne de prêt à porter qui, avec notoriété, s’est imposée dans le gotha de la mode internationale parisien. Son concepteur est le non moins célèbre styliste sénégalo-guinéen Sadio Bee. Enfant, il regardait travailler son père dans son atelier de couture au Sénégal. Entretien avec un couturier exceptionnel, dont la vie est rythmée par les couleurs et les formes des tissus. Diasporas-News : Vous avez un parcours de plus de 23 ans d’expérience. Comment êtes-vous arrivé à la couture ? Sadio Bee : La couture est un fait culturel pour moi. J’ai appris et vécu la couture. Au Sénégal, je regardais mon père travailler tous les jours dans son atelier-boutique. Déjà, il faisait du sur-mesure et réalisait tous les modèles que les clients lui demandaient. Surtout quand il y avait des événements
Sadio-Bee entouré de ses mannequins lors d’un défilé
tels que les mariages, les baptêmes, etc.… J’ai vécu ça et je voyais les gestes de mon père. J’ai vu comment il travaillait les formes et les couleurs des tissus. C’est donc mon père qui m’a orienté dans ma démarche professionnelle. Et, depuis que je suis arrivé en France j’ai travaillé avec lui, puis dans l’industrie textile avant de me mettre à mon compte. Aujourd’hui c’est ça qui m’a forgé, et qui m’a amené à être créateur-styliste. Au final, c’est comme ça je suis arrivé à la couture.
de la société. En parlant de moi, je suis déjà métis sénégalais et guinéen. De plus, j’ai beaucoup plus vécu en Europe qu’en Afrique. En fait, le travail que je fais est un peu ma vie. D’ou la création de l’expression MIX-TISSAGE, qui est le mélange des matières, des cultures. On le retrouve sur mes vêtements; c’est vraiment une couture sans frontières. Surtout l’imprimé africain sur des formes, facile à porter.
D-N : Comment peuton vous définir, vous, le sénégalo-guinéen : Un créateur-styliste africain ou sans frontières ?
D-N : Paris est la plaque tournante de la mode internationale. Quels ont été les atouts qui vous ont permis de vous imposer parmi tant de célébrités ?
S.B : Je vous répondrai que je suis un créateur-styliste sans frontières. La mode est le reflet
S.B : Comme vous le dites, Paris, capitale de la mode est très intéressant : il y a de la création
et des saisons différentes. Ma chance, c’est de pouvoir être stimulé par les saisons, les créations et de faire une nouvelle collection d’une saison à une autre. Et surtout faire venir des personnes qui sont intéressées par ce que je fais. Paris c’est une lumière, ce qui m’a forgé. Pour moi c’est une charge, une sorte de bulle qui me stimule à chaque saison. Ce sont là des atouts non négligeables.
D-N : Défilés de mode par-ci, festivals par-là... Quel bilan faites-vous de votre parcours exceptionnel ? S.B : Le fait de participer aux défilés de mode et aux festivals m’a forgé et donné l’envie de créer. Aussi, c’est une façon d’être l’ambassadeur de l’imprimé africain. Je pense être plus posé par rapport à ce que je fais 23 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
mode
aujourd’hui. Je sais que ça plaît à beaucoup de personnes qui l’ont acheté et qui le portent. Partout je reçois beaucoup de bons témoignages. Aujourd’hui, il faut trouver de nouvelles solutions pour toucher plus de monde et que le vêtement soit mieux distribué et vu partout. C’est toujours plaisant de voir de nouvelles personnes porter l’imprimé du tissu africain que j’ai travaillé. Encore que, quand ça touche plusieurs pays, différentes régions ou villes.
D-N : ‘’ L’appétit vient en mangeant’’, dit la sagesse populaire. En conséquence, avez-vous d’autres projets ? S.B : Mon projet immédiat, c’est de faire le pont entre l’Europe et l’Afrique. J’ai la chance de travailler à Paris, notamment dans l’industrie textile. Comme artisan j’ai acquis une certaine expérience. Je peux dire sans me tromper que l’imprimé, le wax et l’indigo peuvent être des matières qui se portent dans le prêt-à-porter. Alors, un retour au pays permet de faciliter, du moins permet d’agrandir mon commerce. Cela permet de fabriquer et de venir vendre en Europe. Vous savez, c’est difficile ici à cause des charges patronales. Le retour en Afrique fait partie de mes projets. Pour toucher la génération africaine qui aime porter tout ce qui est beau, surtout les femmes qui sont coquettes. En bref, il y a de la matière, des opportunités en Afrique où j’aimerais bien entreprendre. D-N : Où peut-on vous trouver ? S.B : Dans mon atelier-boutique à Paris. Tout se fabrique ici dans l’espace où vous êtes. Il y a 24 Diasporas News N°44 Septembre 2013
bien sûr le showroom et l’atelier. Dans cet espace je fais du service après-vente. Il faut que la personne soit satisfaite avant de sortir de mon atelier-boutique. L’adresse est la suivante : 12 rue Sainte Marthe, dans le 10ème arrondissement de Paris, Métro : Goncourt. C’est un quartier populaire, un quartier d’artistes. Il y a aussi le site : www. sadio-bee.com .
D-N : Comment avezvous connu le magazine Diasporas-News ? Et qu’en pensez-vous ?
S.B : Je connais votre magazine depuis longtemps. C’est un journal intéressant parce qu’il touche à l’international, il n’est pas un journal de ghetto. Il nous permet de communiquer avec des personnes qui sont dans d’autres pays. Grâce à votre magazine on peut montrer notre savoirfaire ou parler de la culture et de la créativité qui peuvent participer au développement de notre société. Vous avez mon soutien. Faustin DALI Crédit photos : © Goeorges Alexandre ©Lachapelle, ©osi
Culture people Par STEVYNE N’ZABA
3 Questions à Lucien KEMKENG, Conseiller Municipal
BEYONCE ET JAY Z : DES PATRONS GÉNÉREUX !
UMP de Sèvres (92) auteur de « Plaidoyer pour la Diversité » Diasporas-News : Pouvez vous vous présenter à nos les lecteurs ? Lucien Kemkeng : Je suis un élu local, un homme de terrain. La politique ce n’est pas ma profession. Je suis banquier de formation et en marge j’ai choisi de m’engager sur le terrain politique pour servir mes concitoyens d’abord à Sèvres depuis plus de dix ans. Je m’occupe des questions de finances ce qui n’est pas un hasard. Au niveau national je me suis investi sur les questions de la diversité. Au sein de l’UMP, j’ai été l’un de ceux qui ont porté cette idée de diversité à travers le groupe «Cercle de la Diversité» qui était un groupe de réflexion pour enrichir le débat en vue de la préparation des élections de 2007. Depuis 2010, je préside ce mouvement. L’objectif est de traiter toutes les questions relatives à la diversité.
D.N : Justement, vous abordez ce terme dans votre livre. Quel est l’intérêt? C’est quoi la diversité selon vous ? L.K : La société française a beaucoup évolué. On se rend compte que les gens n’ont pas toujours conscience de cette évolution de la société. Lorsque j’ai pris la présidence du mouvement (Cercle de la Diversité) en fin 2010, je me suis rendu compte qu’on faisait beaucoup de choses, on militait mais les messages n’étaient pas toujours bien perçus y compris autour de nous. Les gens se posaient la question de savoir ce qu’est la diversité. Ils n’ont pas conscience des inégalités qu’on pose à travers la question de la diversité. A travers l’ouvrage, j’ai voulu écrire un livre militant et toucher le maximum de personnes. J’ai voulu aussi traiter dans un premier temps les termes de terminologies. On utilise très souvent des termes mais chacun l’entend à sa façon. J’ai donc voulu régler ces problèmes de définition, sous forme de l’abécédaire. Dans un autre temps, j’ai voulu faire un travail pédagogique car derrière les mots, il ya des maux car il nous faut
aborder les questions de fonds et faire évoluer aussi les mentalités. J’ai été surpris de constater que quand on parle de diversité y compris avec des personnalités, ils pensent «étrangers». Je leur ai dit quand que je parle de «diversité», je parle de la France, je parle des français. Je ne parle pas du tout des étrangers. Il y a un travail de pédagogie à faire pour que les mentalités évoluent. La diversité n’est peut être pas le meilleur terme mais c’est un terme qui a été adopté. Je l’emploie. Et nous devons savoir qu’à travers ce terme, il y a une réalité, des inégalités, réalité politique, réalité sociale qu’on doit intégrer dans le cycle économique et politique.
D.N : La diversité est elle une chance, une richesse pour la France? L.K : Absolument! Et je le dis clairement. Mon livre aborde la diversité sous un angle positif. On n’est pas là pour pleurnicher. La diversité c’est de la richesse; c’est une ressource. Ce n’est pas un problème comme certains pourraient penser. Pourquoi la diversité est une richesse? J’ai recueilli des témoignages de Chefs d’entreprise qui m’ont beaucoup touché. Déjà en termes de créativité, lorsqu’au sein d’un groupe, il y a un certain clonage, l’efficacité en termes de créativité n’est pas du tout bon. Plus les gens sont différents, plus cela favorise la créativité. Comme le disait Mercédès Erra (Chef d’Entreprise) que j’ai interviewé dans mon livre, ce n’est pas avec les polytechniciens seulement qu’on va construire la France, on a besoin des polytechniciens mais on a besoin aussi de gens totalement différents parce que c’est la somme de leurs différences qui crée cette richesse. Un autre point, c’est la diversité de cultures. La diversité de cultures, c’est une diversité de populations y compris des langues; et c’est un atout formidable pour conquérir les marchés extérieurs. Je pense que les américains l’ont très bien compris. Quand les américains veulent aller en Afrique, ils cherchent un américain d’origine africaine parce qu’ils pensent que cet américain connaît la culture africaine et il a des atouts supplémentaires pour pénétrer ce marché. C’est pareil quand ils traitent avec l’Asie ou la Chine. Les américains n’ont pas de complexe. Cette diversité culturelle, on ne la valorise pas suffisamment en France à cause d’un certain conservatisme et des préjugés à gauche comme à droite. Dans mon livre, je suggère quelques pistes qui vont au delà des partis politiques et permettre à notre pays de faire une grande avancée. Propos recueillis par Boni Félix NIANGORAN
Ils sont beaux, riches, célèbres, et en plus généreux. Après avoir reçu une remise fiscale, le couple aurait décidé de verser un bonus de 45.000 dollars à leurs 80 employés, afin de les remercier pour leurs bons et loyaux services. Un beau cadeau qui devrait les convaincre de continuer à travailler pour eux ! Alors qui veut postuler chez le couple Carter ?
SOLANGE KNOWLES BIENTÔT ACTRICE
Solange Knowles, chanteuse et Dj de profession, vient d’obtenir un nouveau job. Celui d’actrice, et oui, cela parait étonnant mais c’est bien elle qui interprétera prochainement le rôle de la chanteuse Aaliyah, dans un biopic réalisé par Tim Story, le réalisateur de « Think like man » ! On espère que cette nouvelle carrière lui sera favorable !
LA STAR DE DISNEY CHANNEL, LEE THOMPSON YOUNG EST DÉCÉDÉ !
C’est le lundi 19 août que le corps de l’acteur a été retrouvé sans vie dans son appartement. Lee Thompson Young, âgé seulement de 29 ans, aurait mis fin à ses jours avec une arme à feu. Un geste que sa famille, amis et collègues de travail ne comprennent toujours pas. Il était actuellement en tournage pour la série : Rizolli & Isles. Que son âme repose en paix !
25 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
Culture
people Par STEVYNE N’ZABA
LYDIA LAWRENCE Lydia Lawrence est loin d’être novice en la matière, avec déjà 8 albums à son actif. L’originaire de l’île Saint Martin sait ce qu’elle veut et où elle va ! Son nouvel opus New Generation se veut plus mature, plus personnel, et plus proche de ses origines ancestrales, c’est-à-dire africaines !
AUDREY PULVAR NE REVIENDRA JAMAIS TRAVAILLER DANS L’EMISSION « ON EST PAS COUCHE » !
« Je veux conquérir le cœur des africains et de L’Afrique ! » Diasporas-News : Votre nouvel album New Génération est en fait le 8ème, qu’a t’il de différents des 7 autres ? Lydia Lawrence : J’ai tra-
vaillé avec des personnes complètement différentes, par rapport aux autres albums. Disons qu’ils sont plus dans le milieu afro caribéen.
D-N : Votre fille Estelle a également poussé la chansonnette en reprenant la chanson « Diamonds » de Rihanna. On dirait que la musique c’est une histoire de famille? L.L : Et oui, c’est une histoire de
famille, je lui ai transmis le virus. Elle chante depuis l’âge de 4 ans.
D-N : En ce moment on vous voit partout faire la promotion de «Femme ivoirienne», une reprise d’Aurlus Mabele, comment cette idée a-t-elle germé ? L.L : Suite à une conversation
D-N : C’est donc un album métissé, un melting pot où l’on peut trouver aussi bien de la musique africaine, qu’antillaise ? L.L : Oui effectivement, c’est un album qui est né suite à une belle rencontre, qui a fait qu’aujourd’hui j’ai pu réaliser ce que je souhaitais depuis longtemps, c’est-à-dire conquérir le cœur des africains et de l’Afrique ! 26 Diasporas News N°44 Septembre 2013
chez Djunny Claude. Tout a été fait comme ça dans un esprit familial !
D-N : Quelle à été la réaction du chanteur Aurlus Mabele que l’on ne voit plus sur scène? L.L : Aurlus est très content de ce projet. Je le rencontre régulièrement et je le tiens informé de ce que nous faisons et il m’encourage !
D-N : Ce medley c’est en quelque sorte une ouverture vers l’Afrique, et la promotion qui s’en suit ? L.L : Oui je suis très contente
avec Jimmy mon producteur, j’ai découvert qu’il était également le producteur d’Aurlus Mabele. C’est à partir de là que j’ai décidé de lui rendre hommage, car c’est une grande star qui a fait danser l’Afrique comme les Antilles. Il ne faut pas l’oublier!
et très fière de pouvoir chanter avec mes frères africains. Je me sens très bien dans ce milieu. La promotion se met en place, nous avons commencé à faire des télés et des radios africaines en France. Nous préparons en parallèle notre départ pour l’Afrique.
D-N : Comment s’est déroulé l’élaboration et l’enregistrement de ce medley de trois titres ? L.L : C’est avec la complicité
D-N : Quels sont vos projets? L.L : Conquérir toute l’Afrique!
de Jimmy et du chanteur Djunny Claude, ex membre du groupe LOKETO, que nous avons choisi les trois titres qui ont été retravaillés par Brice Malonga et ensuite enregistrés au studio LONNY,
Et me faire adopter par les africains en leur montrant combien j’aime leur musique et leur pays.
D-N : Quel est votre mot de fin ? L.L : Tous derrière « la femme ivoirienne » ! Réalisé par Stevyne N’ZABA
La journaliste n’oubliera jamais cette période éprouvante. Une année qui lui fut difficile, et qu’elle a évoqué lors de l’émission «Salut les terriens» de Thierry Ardisson. Les critiques et insultes incessantes des invités, et surtout des téléspectateurs, étaient insupportables, et elle les qualifie elle même de seaux d’algues vertes, pour ne pas dire de merdes. Elle ne reviendra donc jamais dans cette émission en tant que chroniqueuse. Aujourd’hui apaisée et épanouie sur la chaîne D8, elle rempile pour une année de plus, en tant que coanimatrice du Grand 8 au côté de Laurence Ferrari et nous promet de belles surprises !
LA CHANTEUSE LYNNSHA EST ENCEINTE !
La chanteuse, âgée de 34 ans, attend un heureux évènement pour le mois de novembre prochain. Enceinte de presque 7 mois, l’artiste se dit comblée par la venue de ce bébé miracle, et pour cause elle a connu précédemment une fausse couche, qui l’aurait plongé dans une sorte de dépression. Félicitations à la future maman qui attend un petit garçon !
Culture
Zao : « La musique congolaise a perdu de sa saveur et de sa valeur »
Zao
En marge du Fespam, l’artiste congolais ZAO dans une interview accordée à Diasporas-News à son quartier général de Bacongo à Brazzaville dresse un tableau sombre du niveau de la musique de son pays. Diasporas-News : Comment avezvous été révélé au public ? Zao : J’ai été lauréat du prix découverte Rfi en 1982 avec le titre, « les sorcières ensorcelées » dont le président du jury était Francis Bebey. Nous avons été consacrés à Lomé. C’est donc de là que tout est parti.
D-N : Quelle est l’histoire de « Ancien combattant » ? Zao : Vous savez que nous vivons non loin de l’Angola.
Zao
frémissait de peur pour la simple raison qu’ils étaient envoyés par le colon pour collecter les impôts. Ils étaient les miliciens de la colonisation. Ils passaient dans les villages et mettaient en prison ceux qui refusaient de payer l’impôt. Cette chéchia est un grand symbole parce qu’il traduit la colonisation. Les tirailleurs sénégalais en portaient dans le camp de Thiaroye.
D-N : Quel bilan faites-vous de votre carrière ? Zao : Le bilan est très amer. C’est dur d’être musicien en Afrique. En Afrique on ressemble toujours à des citrons pressés, les gens nous vident de notre jus et nous abandonnent. Il y a un problème, celui de la SACEM, des rémunérations, des droits d’auteur. C’est très dur. Le musicien africain est toujours resté pauvre. Les occidentaux par exemple, il leur suffit de sortir une seule œuvre pour être milliardaires. Et pourtant nous aussi avons produit de grosses œuvres qui ont traversé
Et le peuple angolais était un peuple meurtri qui a souffert de la guerre pendant 30 ans. Les images nous parvenaient en noir et blanc et on se demandait ce qu’il fallait faire en tant que pays socialiste. C’était un peuple frère. Le Congo avait prêté main les frontières mais qui ne nous ont rien rapporté du point de vue gain. Outre ces problèmes il y a celui de la piraterie. Tu fais ton disque, il y a un pirate qui est au marché qui le duplique et bénéficie des retombées sans qu’aucune autorité ne puisse broncher. Pendant ce temps l’artiste est dans la misère. Tout le travail est en train de mourir. Nous partons à la retraite. Et cela me fait très mal au cœur. Nous avons essayé de protéger nos œuvres au niveau de la Sacem mais ça reste toujours difficile pour les musiciens africains. Tout cet environnement fait que les producteurs n’osent plus produire d’artistes de peur de ne pas pouvoir rentabiliser leur investissement. Le métier est en train de mourir.
D-N : De quoi est faite l’actualité de Zao ? Zao : Je suis là devant mon espace culturel qu’on appelle « Espace Zao » qui est en même temps une salle de fête. Vous voyez que Zao tend toujours la main aux autres artistes qui
forte on se souvient à l’Angola pour qu’il accède à son indépendance. En tant qu’artistes engagés, nous nous posions la question de savoir pourquoi ce peuple souffrait tant. Alors nous avons opté pour la musique révolutionnaire. Ainsi, nous avons estimé que pour envisager le développement, il fallait avoir la paix et rien d’autre. C’est ce qui m’a inspiré et j’ai écrit « Ancien combattant » pour dire non à la guerre.
D-N : quelle est la symbolique de la chéchia rouge que vous portiez ? Zao : Il marque l’époque de la colonisation. Vous savez chez nous, les miliciens dans le temps colonial portaient cette chéchia. Et lorsqu’on les voyait on
veulent éclore. Parce qu’il leur offre son espace et ses instruments pour répéter. Je reçois tous les orchestres de la place. Chez nous, il y a beaucoup d’orchestres amateurs qui n’ont pas forcément les moyens de louer des appareils électriques pour leurs répétitions. Ils sont donc obligés d’utiliser des instruments rudimentaires. Alors, lorsqu’ils viennent chez Zao, je leur offre ces instruments modernes.
D-N : Quel regard portez-vous sur le style musical de la jeune génération ? Zao : La télévision a faussé beaucoup de choses. Nous avions à notre époque la belle rumba. Je ne suis pas nostalgique. Il faut pouvoir faire la part des choses. Il y a eu à notre époque de très belles créations. Je peux citer par exemple Callé jeff, le père de la rumba. Celui là même qui a formé Franco, Pépé callé, Madilou. S’ils pouvaient revenir, ceux-là, ils témoigneraient de ce que la rumba qui se pratique de nos jours est dégradée. La rumba en ce
moment est fausse parce que les enfants ne suivent pas la mélodie. Tout est à refaire. La rumba est là, elle doit exister, persister. Lorsque vous prenez un orchestre comme Aragon, il y a eu la 1ère, la 2ème et la 3ème génération, mais cela n’a pas empêché le groupe de rester dans le registre. Vous ne pouvez pas chanter une chanson sans tête ni queue. Ce sont des thèmes vulgaires insensés qui sont abordés par les jeunes. Le niveau de la musique congolaise est très bas. C’est vraiment dommage parce que notre musique est en train de perdre de sa saveur et de sa valeur.
D-N : Connaissez-vous le magazine Diasporas News ? Zao : Pas vraiment et c’est d’ailleurs la première fois que je le vois. Je lui souhaite longue vie et qu’il continue son soutien aux artistes et à l’Afrique. Hermann Djea, envoyé spécial à Brazzaville 27 N°44 Septembre 2013
Diasporas News
Culture
9ème édition du FESPAM Réconciliation avec le public brazzavillois ! Du 13 au 20 juillet dernier, la 9ème édition du Festival panafricain de musique (Fespam) a opéré une réconciliation avec le peuple brazzavillois après les incidents qui ont émaillé la précédente édition.
G
rand était le défi pour l’équipe organisatrice du Fespam pour la 9ème édition. Parce que la bousculade meurtrière de 2011 a laissé un goût amer. Cette fois, les organisateurs ont mis les bouchées doubles avec un accent particulier sur la sécurité à travers le déploiement d’un nombre conséquent d’éléments de la gendarmerie, de l’armée et de la police, qui ont assuré la sécurité aussi bien à l’intérieur des stades au moment des concerts que sur les sites où étaient dressés les villages Fespam. Ce qui a permis, il faut l’avouer aux brazzavillois de reprendre confiance parce qu’aucunement ils n’ont boudé les différents concerts en dépit de quelques murmures. Ils étaient un peu plus de 10 000 au Stade Félix Éboué pour communier avec leurs stars préférées à l’occasion du concert d’ouverture le 13 juillet. Une brochette d’artiste et non des moindres a été associée à cet événement de musique. En hommage au premier président noir d’Afrique du sud dont la santé n’était pas à son meilleur niveau, le 9ème Fespam était riche en spectacles. Bénéficiant de l’honneur qui avait été fait à son pays, la « Diva » sud africaine Yvonne Tchaka Tchaka a tenu en haleine le public congolais avec non seulement son riche répertoire mais ses allées et venues dans le public. Comme elle, de nombreux artistes dont Werrason, Roga Roga et P-Square, Fally Ipupa, Passi, pour ne citer que ceux-là ont assuré par leur prestation. Un budget de 3,5 milliards… Avec un budget de 3,5 milliards de francs CFA (5,33 millions d’euros), 28 Diasporas News N°44 Septembre 2013
le Fespam, c’est également une tribune pour la promotion de l’art ainsi que la culture. Avec le choix du thème « les musiques africaines, vecteur d’authenticité et facteur d’émergence » qui a réuni plusieurs experts, les organisateurs ont choisi l’option de rehausser l’art africain. Plusieurs experts venus de divers horizons ont eu pour mission de montrer comment les musiques qui ont une triple dimension, traditionnelle, tradi-moderne et moderne peuvent être un vecteur d’authenticité et surtout un facteur d’émergence qui devrait être perçue comme l’objectif à atteindre pour faire face aux défis du développement. Tout cela matérialisé par l’organisation d’un symposium international et d’ateliers d’organologie au musée panafricain de la musique (Musaf). Un point d’honneur a également été fait à la beauté à travers le concours Miss Fespam. Concours qui a mis en compétition les Miss et les dauphines de plusieurs pays d’Afrique avec comme innovation la participation de Miss Diaspora. Pour cette année, c’est la Miss Rwanda 2012, Kayibanda Unutesi Aurore qui s’est arraché la couronne de miss Fespam. Âgée de 21 ans, elle mesure 1,78m et pèse 55kg. Le titre de 1ère dauphine a été décerné à la malienne Maïga Zaliatou et celui de 2ème dauphine Bénédicte Ngiambila de la RDC. C’est sur ces notes que rendez-vous a été pris pour la 10ème édition en 2015 pour sacrifier à la tradition biennale d’organisation de cette grande tribune de la musique et de l’art africain. Hermann Djea, envoyé spécial à Brazzaville
Zao
Le Président Denis Sassou Nguesso en compagnie de la D.G de l’Unesco, Irina Bokova au centre
Ambiance du Fespam
Ambiance du Fespam - Stade Félix Éboué
horoscope BELIER
BALANCE
TAUREAU
SCORPION
Restez discret pour l’instant, ne vous faites pas remarquer. La rentrée se fait dans la détente. Célibataires soyez plus compréhensives. Au niveau forme, ménagez-vous. Vous avez besoin de vous sentir entourée et votre partenaire vous comble. Célibataires : sachez faire des concessions vous avez tout à y gagner. Pour la rentrée prenez vos marques, ne vous précipitez pas ! Humeur en dents de scie qui vous occasionne quelques troubles de santé.
GEMEAUX
Vous savez être attentive à votre entourage. Célibataires : avec vous on ne sait pas sur quel pied danser. Vous restez dans votre coin et n’êtes pas très communicative. Vous avez la forme mais surtout sur le plan personnel, sur le plan professionnel c’est une autre histoire.
CANCER
Vous êtes plus loquace. Célibataires vous hésitez à vous engager. Décidez-vous ! La rentrée se fait en douceur, attention auxfinances ! Ce n’est pas la grande forme, prenez votre temps.
LION
Vous en demandez trop aux autres et voulez avoir le dernier mot. Célibataires vous vous sentez seules. Prenez votre temps avant de vous décider. Problèmes de sommeil !
VIERGE
Votre famille vous entoure et vous comble. Célibataires l’heure est à l’amitié. Restez positive et gardez votre optimisme. Essayez de vous relaxer.
Vous préparez la rentrée consciencieusement et votre entourage vous comble. Célibataires ne vous précipitez pas. Vous gardez le cap et assurez. Attention aux migraines, n’en faites pas trop ! Bonne ambiance autour de vous, vous vous sentez légère ! Célibataires ne soyez pas trop possessives ! Vous vous sentez bien et cela s’en ressent sur le plan professionnel. Bougez et hydratez-vous !
SAGITTAIRE
L’amour est au beau fixe ! Célibataires faites preuve de plus de sensibilité. Vous n’êtes pas d’humeur au travail, reprenez-vous ! Relaxezvous, lâchez du lest.
CAPRICORNE
Laissez votre entourage respirer un peu ! Célibataires vous ne savez pas sur quel pied danser. Sur le plan professionnel essayez de vous valoriser. Vous êtes quelque peu nerveuse en ce moment.
VERSEAU
Vous en demandez trop aux autres. Attention ! Les célibataires doivent être honnêtes avec elles-mêmes. Vous faites preuve d’efficacité dans vos activités. Des problèmes de dos, voyez un spécialiste.
POISSONS
Complicité avec votre partenaire. Célibataires vous vous posez de nombreuses questions. La rentrée se déroule dans le calme. Vous passez par des phases de découragement, cela passera.
Gastronomie : KARI D’AGNEAU (Agneau au curry) Préparation 20 min / Cuisson 1h15 / Difficulté / Pour 6 Personnes
INGRéDIENTS 1 gigot d’agneau d’environ 1,5 kg 3 tomates 3 oignons 4 carottes 2 poivrons verts
1 piment rouge 1 manioc 2 aubergines violettes 2 cuillerées à soupe de poudre de crevettes 3 cuillerées à soupe de curry 25 cl d’huile d’arachide
PRéPARATION Découpez le gigot d’agneau en gros morceaux. Pour la farce, mixez les gousses d’ail épluchées, les cubes de bouillon, sel et le poivre en grains. Incisez les morceaux d’agneau en plusieurs endroits et insérez la farce. Réservez le reste de farce pour la sauce. Epluchez les carottes et coupez-les en deux. Etêtez les aubergines et coupez-les en deux. Epluchez le manioc et coupez-le en gros tronçons. 30 Diasporas News N°44 Septembre 2013
sel, poivre Pour la farce : 3 gousses d’ail 4 cubes de bouillon (épices-oignons) 1 poignée de poivre noir en grains
Découpez les poivrons puis épluchez les oignons. Mettez tous ces légumes, ainsi que les poivrons et le piment entier, dans une grande bassine d’eau. Faites chauffer l’huile dans une marmite et, lorsqu’elle est bien chaude, mettez les morceaux d’agneau à dorer pendant au moins 15 minutes. Pendant ce temps concassez les tomates et les oignons préalablement coupés en dés. Lorsque la viande est bien dorée, ajoutez le mélange tomate-oignons dans la marmite avec le curry, la poudre de crevettes
séchées et le reste de farce. Ajoutez environ 1 litre d’eau puis laissez cuire 30 minutes avant d’ajoutez les légumes. Mettez alors les légumes durs (manioc, carotte). Couvrez et laissez mijoter pendant 15 minutes puis ajoutez les aubergines, le poivron, le piment rouge, ajustez le sel et prolongez la cuisson encore 15 minutes. Servez chaud avec du riz blanc. Bon appétit Danielle EBENGOU
Destination Abidjan
Vol direct régulier : jusqu’à 3 fréquences par semaine
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