Diasporas news n°51 avril 2014

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Diasporas news N°51 avril 2014

La référence afro-caribéenne

Côte d’Ivoire : Qui a tué Awa Fadiga ?

Rwanda

20 ans après le génocide Plus jamais ça !

BURKINA FASO Echec de la médiation Dossier 4 Ne pas jeter sur la voie publique

Kolo et Yaya TOURE Destins croisés Politique 8

GABIN BAO "Tito à Didier Drogba"

Economie 14

Invité 16

Soudan risque d’éclatement Mode 18

Blé Goudé Le "général de la rue " à la CPI

Société 21

Sport 26


2e Forum économique de la CADE

Bâtir des industries modernes et compétitives en Afrique Inscrivez vous : forum-cade@afrique-demain.org 29 avril 2014, 9h à 19h, Ecole Nationale d’Administration 2 avenue de l’Observatoire, 75006 Paris Le forum comprendra 4 tables-rondes traitant de sujets de fonds, une séance de témoignages et portraits d’entrepreneurs industriels. Un livret payant de recommandations et d’outils d’aide à la décision en matière de stratégies et compétitivités industrielles, sera édité après le forum. 9 H 55 Table-ronde 1 : Mises en oeuvre de politiques institutionnelles et de stratégies industrielles nationales, et sous-régionales 11 H 30 Table-ronde 2 : Quels sont les secteurs d’activités industrielles porteurs à développer dans les 20 ans à venir, pour quels marchés solvables ? 13 H 00 Pause déjeuner 14 H 10 Table-ronde 3 : Qui sont les leaders industriels d’aujourd’hui et comment faire émerger de nouveaux entrepreneurs industriels de talent ? 16 H 00 Table-ronde 4 : Attirer des investisseurs stratégiques et mobiliser des capitaux financiers pour développer des industries modernes 19 H 00 Pot de clôture

Liste provisoire des intervenants connus à ce jour Mario Pezzini, Directeur du Centre de Développement de l'OCDE Jean Ping, Ancien Président de la Commission de l'Union Africaine, Président de Phoenix Capital Management, Fondateur du cabinet Ping & Ping Mahamadou Sylla, Président de l'Union des Grandes Entreprises de Côte d'Ivoire

Abiodun Afolabi, Secrétaire Général, Direction Exploration Afrique, Groupe Total André Fotso, Président du Groupement inter-patronal du Cameroun, PDG de FMEGAZ Alexandre Vilgrain, PDG du Groupe SOMDIAA Sthephane Brabant, Avocat Associé, Herberth Smith Freehills

Victor Agbegnenou, DG de KATechnologies et inventeur du PWCS Jean-Louis Ekra, Président de Afreximbank Laurent Dejoie, Président de l’Association du Notariat Francophone Catherine Flouvat Responsable RSE AMEA du groupe ORANGE

Coordination pour l’Afrique de Demain – CADE / 5 rue des Immeubles Industriels, 75011 Paris / Tél : 00 33 1 43 48 14 67 Courriel : cade@afrique-demain.org / www.afrique-demain.org / N°SIRET 423 948 678 00010/ Identifiant SIREN 423 948 678


Diasporas News N°51 avril 2014 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication, Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Stevyne N’ZABA Moussa DIOP Malick DAHO Landry Rukingamubiri Zacharie ACAFOU PASCAL BOUA DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE Allinone-consulting DIANA KOUADIO REPRESENTANT Pour la Guinée Paul OULAI Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France

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édito Ces sommets ennuyeux

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e Sommet UE-Afrique tenu à Bruxelles, le 4e du genre, s’est achevé, comme d’habitude, sur une note d’espoir. L’espoir de voir l’Afrique se prendre totalement en charge en matière de développement, de sécurité et d’environnement. A regarder de près, ce sont quasiment les mêmes recommandations qui ont été faites lors du dernier Sommet France-Afrique rebaptisé par le président français François Hollande « Sommet de l’Elysée » tenu en décembre dernier à Paris. Que faut-il alors s’attendre du premier Sommet Etats-Unis / Afrique convoqué par Barack Obama en août prochain à Washington ? Bien évidemment, il n’y aura pas de solutions miracles. Le sentiment qu’on a de toutes ces rencontres consacrées au continent, c’est qu’elles se succèdent et se ressemblent. Ce qui évidemment rend ces cérémonies, quelque peu pompeuses, monotones voire ennuyeuses d’autant plus que toutes ces bonnes intentions restent, le plus souvent, sans suite, et elles sont rarement suivies d’actes concrets. A preuve, l’on n’a toujours pas vu l’ombre de la fameuse Force africaine en attente devant palier la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC). Pour ne citer que cette initiative épaulée par l’Occident parmi tant d’autres abandonnées dans les tiroirs. L’on rétorquera que les Africains sont trop pressés. Oui, nous sommes trop pressés parce que la situation sur le continent est préoccupante. La Centrafrique continue de s’embraser et la situation au Mali quoique redevenu gouvernable reste relativement fragile dans le nord où les djihadistes sont toujours en embuscade. Devant cet état de fait, la solution ne viendra pas ou même jamais des pays occidentaux qui ont, eux-mêmes, leurs propres problèmes à solutionner, mais des Africains. Dans cette affaire, les Européens ont certes promis une aide de 750 millions d’euros pour la constitution de cette force d’intervention rapide appelée de tous les vœux. Cependant, il y a des raisons de croire le contraire et de se montrer sceptique en dépit de la bonne volonté des Européens qui n’ont pas, eux-mêmes, rappelons-le, réussi à rendre effectif leur projet de l’Europe de la Défense. Les raisons évoquées sont diverses. En plus du problème financier s’ajoute la question de la souveraineté des Etats et du nucléaire détenu

par une poignée de pays européens. Ce qui réduit inexorablement le champ des possibilités de coopération européenne en matière de défense. Alors, si l’Europe de la Défense a du mal à voir le jour comment l’Afrique de la Défense peutelle l’être dans un tel contexte ? Ce projet ne relève-t-il pas d’une pure utopie ? Difficile d’épiloguer sur ces interrogations. Sans vouloir être afro-pessimiste, si tous ces sommets consacrés à l’Afrique par l’Occident avaient produit les résultats escomptés, le continent ne serait pas à la traine aujourd’hui. Et, les dirigeants africains ne seraient pas non plus en train de papillonner de sommet en sommet. Combien de rencontres de ce genre faut-il continuer d’organiser pour sortir l’Afrique de la misère ? A mon avis, tous ces sommets France-Afrique, Sino-Afrique, Japon-Afrique (Ticad), RussoAfrique, Etats-Unis / Afrique, à la mode, ne profitent réellement qu’à ces puissances qui les ont initiés pour défendre leurs intérêts économiques et géostratégiques. En clair, les Africains sont invités à la table des plus forts pour constater leur impuissance et consacrer leur pays à la domination. Le continent n'en tire que des miettes. Les dirigeants africains devraient comprendre que c’est à eux et à eux seuls que revient la responsabilité de prendre les bonnes décisions pour sortir l’Afrique de l’assistanat et de la dépendance. D’ailleurs à ce sujet, les Occidentaux ne manquent pas d’occasions pour le leur faire savoir. Malheureusement, cela ne semble gêner personne. Au contraire, les dirigeants africains usent de la diplomatie d’influence pour se faire inviter à toutes ces rencontres comme si leur présence légitimait leur pouvoir ou du moins est une forme de reconnaissance. Il n’y a qu’à voir comment ils se battent pour figurer sur la shortlist arrêtée par la Maison Blanche pour le Sommet Etats-Unis / Afrique pour sse rendre compte du ridicule. Heureusement qu’il y a des pays comme l’Afrique du Sud et le Zimbabwe qui ne trouvent pas forcément intérêt à se pointer à tous les sommets même quand ses dirigeants sont officiellement invités. Le boycott du Sommet UE-Afrique à Bruxelles par Jacob Zuma et Robert Mugabe devrait édifier leurs homologues africains. Clément Yao 3 N°51 Avril 2014

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dossier

Rwanda 20 ans après le génocide

Catharsis par le biais du Gacaca ; modèle de bonne gouvernance économique ; Paul Kagamé règne toujours sans partage. Et gare aux voix dissonantes qualifiées de « terroristes » pour ses anciens compagnons de lutte et ses opposants. Seule ombre au tableau : l’extension de la lutte fratricide hutue versus tutsie, à l’Est de la RDC

E

n seulement quatre mois c’est-à-dire d’avril à juillet 1994, 800.000 rwandais ont perdu la vie. Ce massacre à grande échelle rentre bien dans le cadre de la définition du mot « génocide » : une extermination systématique, en tout ou partie, d’un groupe humain, ethnique, racial ou religieux. Et vingt ans après cette tragédie, la région des Grands Lacs en porte encore les stigmates et ses conséquences. Car, ce funeste épisode a provoqué une conflagration d’un pays limitrophe. Si bien qu’aujourd’hui, les victimes collatérales de cette onde de choc seraient estimées entre 4 et 5 millions de morts. Avec du recul, le crash de l’avion atteint par un missile à l’approche de l’aéroport de Kigali - au bord duquel se trouvait le chef d’Etat rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira ainsi que plusieurs dignitaires des deux pays, n’étaitil que le coup de grisou qui avait déclenché le début des massacres des tutsis et des hutus modérés ? Cet attentat avait eu lieu le soir du 6 avril 1994, au moment du retour de cette délégation du Sommet d’Arusha où il était justement question de la situation politique très tendue au Rwanda et un peu moins au Burundi. Qui sont les auteurs de cet attentat : les extrémistes hutus ou les hommes du Front Patriotique Rwandais (FPR) de Paul Kagamé ? En tout cas, dès l’annonce de la mort du président de la République rwandaise, la traque systématique 4 Diasporas News N°51 Avril 2014

Les accords d’Arusha

Paul Kagame

des tutsis a débuté ; ce qui tend à favoriser la thèse d’une planification ourdie de longue date. Mais ce qui est surprenant encore c’est la contre-offensive – dès le 8 avril 1994 - des rebelles du FPR qui étaient basés dans la localité de Gabiro, située seulement à 90 km de Kigali. Après des années d’enquêtes, d’expertises balistiques, de nombreux témoignages et autant de rétractations tout aussi spectaculaires, le mystère reste entier quant à l’élucidation de ce tragique accident. Même la boîte noire du Falcon 50 présidentiel qui s’était écrasé demeure aujourd’hui introuvable. Elle a pourtant été remise entre les mains des casques bleus en mai 1994. Et c’est la Mission Internationale des Nations-Unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR) qui l’aurait expédié à New-York ! Tant que les acteurs de cet assassinat sont encore en vie, nul n’aura intérêt à ce que les véritables commanditaires de cet acte soient découverts.

Les tutsis réfugiés en Ouganda, victimes de pogroms du début des années 1960, ont ruminé pendant plus de 30 ans leur soif de revanche et de retour au pays. Le Front Patriotique Rwandais – créé en 1987 - est la principale force politique d’opposition en exil ; une émanation du Rwandese Refugees Wefare Fundation (RRWF). Ses membres influents ont donné un sacré coup de main à Yoweri Museveni pour renverser le pouvoir du Président Milton Obote de Kampala en 1986. Ces compagnons d’armes de Yoweri Museveni ont été intégrés dans l’armée ougandaise

financière substantielle pour permettre aux « Inkotanyi » (ceux qui vont jusqu’au bout) de mener cette insurrection. Mais reste à savoir s’ils n’ont pas aussi bénéficié d’une aide logistique et militaire indirecte des américains via l’Ouganda qui leur servait de base arrière ? Après le ressaisissement des Forces Armées Rwandaises (FAR), le front se stabilise et une zone tampon a été instaurée lors du premier cessez-le-feu signé entre le FPR et le gouvernement rwandais en 1991. Les quatre années de guerre civile, qui s’en suivirent, ont fait presque autant de victimes que le génocide lui-même. Et même les rounds de négociation engagés entre juillet 1992 et août 1993 précédant la signature officielle de l’accord de paix d’Arusha n’ont pas pu empêcher cette tragédie annoncée. Ledit Accord fut la feuille de route

Yoweri Museveni

et occupèrent des postes stratégiques. Le 1er octobre 1990, la branche armée du FPR déclencha une première grande offensive en terre rwandaise par le poste frontière de Kagitumba. D’où vient le nerf de la guerre ? Les exilés tutsis disséminés dans le monde ont sans doute apporté une aide

Juvénal Habyarimana

qui était censée mener le Rwanda vers de nouvelles élections. Le volet militaire exigeait la réinté-


dossier gration des rebelles du FPR dans l’armée régulière ; tandis que politiquement, l’omnipotent Juvénal Habyarimana a été contraint de cohabiter avec un chef de gouvernement et des ministres issus du multipartisme nouvellement instauré. Les faucons hutus ont tout fait pour retarder la mise en place des nouvelles institutions transitoires. Et lors du Sommet des chefs d’Etat réunis à Arusha le 5 avril 1994, le président Juvénal Habyarimana avait enfin accepté de passer outre les exigences de ses partisans extrémistes. Entre avril et juillet 1994, deux logiques implacables se sont affrontées pendant cette courte période de 100 jours : d’un côté, les extrémistes hutus (85% de la population) qui voulaient mettre hors d’état de nuire la minorité tutsis (15%) pour se maintenir au pouvoir en dénonçant les accords de Paix signés à Arusha ; de l’autre côté, l’armée du FPR qui joue son va-tout en marchant sur Kigali. Cette derrière stratégie n’est pas dépourvue de cynisme car Paul Kagamé a parfaitement analysé la situation sur le terrain et sachant, au surplus, que la communauté internationale condamnera le massacre à grand échelle perpétré par le camp adverse. D’ailleurs, le 30 avril 1994, le bureau politique FPR publie un communiqué selon lequel « le génocide est presque terminé » ; il appelle le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à ne pas autoriser le déploiement de la force proposée car à ce stade cela ne peut plus servir à rien. Alors que ce jour-là, l’ordre du jour dudit Conseil à New-York a été exclusivement consacré aux problèmes rwandais. Et au terme de cette discussion qui a duré plus de neuf heures, la décision était de ne pas intervenir. Oui, les Etats-Unis ont été échaudés par leur récent fiasco dans l’opération Restore Hope en Somalie et donc ne voudront pas lancer encore une fois ses boys dans un guêpier. Notons toutefois, la forte propension d’officiers ougandais formés USA, au début des années 1990. La manœuvre américaine

aux Nations-Unies permettait d’annihiler les velléités françaises dans la région des Grands Lacs au minimum afin de se positionner à proximité du riche Zaïre.

Les implications et la passivité de la communauté internationale Plusieurs zones d’ombre n’ont pas encore pu être éclaircies ; elles concernent notamment le rôle respectif des grandes puissances. Pourquoi les cris d’alarme du général canadien Roméo Dallaire, commandant des casques bleus de la MINUAR furent-ils restés dans les oubliettes ?

d’Arusha imposent le retrait de toutes les forces internationales ; lesquelles devaient être remplacées par la MINUAR. Les instructeurs français ont formé la garde présidentielle rwandaise – une troupe d’élite – qui été directement impliquée dans le génocide. L’élan de fraternisation entre soldat français et rwandais hutu fut aussi par la suite reproché à la France car elle a permis l’exfiltration vers le Zaïre de plusieurs officiers hutus par l’ouverture d’un couloir humanitaire. A quand l’ouverture des archives de l’armée française sur le génocide, toujours classées « secret défense » ?

L’embrasement régional

Agathe Awilingiyimana

La Belgique a retiré son contingent du Rwanda à la suite de l’assassinat de dix de ses soldats, chargés de la protection rapprochée de la Première ministre Agathe Awilingiyimana, elle-même passée par les armes le 7 avril 1994 c’est-à-dire le lendemain du crash de l’avion présidentiel. Quant à la France, elle est officiellement présente au Rwanda dès le mois d’octobre 1990. En vertu de l’accord d’assistance militaire signé en 1975 du temps de Valery Giscard d’Estaing, son successeur François Mitterrand a donné le feu vert de l’opération Noroît, pour prêter main forte aux FAR contre l’insurrection du FPR. Quelques dizaines de coopérants militaires français seront ainsi maintenus en poste même après le 15 décembre 1993 alors même que les Accords

L’accession au pouvoir du FPR en juillet 1994 sonne la fin du génocide. Mais le vice-président Paul Kagamé, l’homme fort du nouveau régime en place, voulait en finir avec les hutus. Plus de deux millions de réfugiés hutus sont sur la route vers Gisenyi, la ville frontière avec le Zaïre et toute la région. Elle fait partie, avec la ville de Goma, d’une zone neutre instaurée en mars 1961 après l’arbitrage d’un conflit frontalier par l’ONU. Depuis l’indépendance des deux pays, ce no man’s land juridique traîne une réputation sulfureuse de repère de criminels de tout poil. Gisenyi-Go-

Plusieurs zones d’ombre n’ont pas encore pu être éclaircies ma est devenue un foyer de tensions, avec des milliers de réfugiés provoquant un drame humanitaire sans précédent. En 1996, Paul Kagamé décida d’intervenir au Zaïre sous prétexte qu’il abritait les miliciens génocidaires hutus de l’interahamwe. Ensuite l’année suivante, il a poussé son avantage jusqu’à renverser le régime finissant du maréchal Mobutu en aidant mili-

tairement l’insurrection menée par Laurent-Désiré Kabila. Celui-ci, une fois arrivé au pouvoir, voulait se débarrasser de son encombrant allié rwandais. En 1998, il congédia les soldats rwandais mais aussi son directeur de cabinet James Kabarebe ; ce qui provoqua un conflit qui impliqua neuf pays de la région dont le Zimbabwe, le Tchad, la Namibie, l’Angola – tous membres de la SADC - qui soutenaient la RDC ; sans oublier les soutiens logistiques de la Libye et du soudan. Tandis que le Rwanda revendiquait une partie orientale de la RDC qu’il considère comme « historiquement rwandais ». La signature d’un cessez-le-feu à Lusaka en juillet 1999 ne mettra pas tout de suite fin au conflit. Il a fallu attendre décembre 2002 pour qu’un accord soit enfin signé par les différentes factions armées soutenus par les pays voisins. Malgré la fin officielle de cette guerre, force est de constater que l’Est de la RDC reste encore de nos jours un foyer de tension à basse intensité. Pendant plus de deux décennies, Paul Kagamé n’a jamais cessé de revendiquer sa « part » de territoire dans la partie orientale de la RDC ; soutenant les mouvements rebelles dirigés par ses hommes : RCD-Goma, le CNDP avec Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda et la dernière en date le M23.

La justice internationale est-elle passée ? Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) a été créé le 8 novembre 1994 par la résolution 955 du conseil de Sécurité de l’ONU. Et une autre résolution – n°977 – établit le siège du TPIR à Arusha, pour dépayser les procès. Il est chargé de poursuivre les personnes responsables d’actes de génocide commis au Rwanda entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994. Le TPIR était censé boucler l’ensemble de ses enquêtes en 2004 et achever ses procès y compris en appel en 2010. La der des ders est fixée pour le 31décembre 2014 où : « le TPIR doit théoriquement terminer ses travaux ». Alors 5 N°51 Avril 2014

Diasporas News


dossier

Muvumba. Et la France ? Elle a voté une loi de juridiction universelle en mai 1996. Six plaintes ont été déposées en 2005 pour complicité de génocide. Un verdict historique a enfin été prononcé en la personne de Pascal Simbikangwa, ex-officier de son pays : 25 ans de prison. Tout cela ressemble à une précipitation pour éviter les critiques qui ne manqueront de fuser au moment de la commémoration du 20ème anniversaire du génocide. Alex ZAKA

En bref

L

Le gacaca

qu’il existe encore quelques fugitifs qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet. Quant au Rwanda, il a opté pour le Gacaca : une Cour de justice populaire créée en 2001. L’objectif était double : d’une part, de désengorger les tribunaux qui auraient mis plus de deux siècles pour venir à bout des auteurs présumés du génocide ; d’autre part, de contribuer à la réconciliation nationale. A la fermeture défini-

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tive des 12.000 gacaca en 2012, près de deux millions de personnes ont été jugées [contre seulement 60 condamnations pour le TPIR] ; des statistiques qui permettent aux autorités rwandaises de balayer les récriminations sur les imperfections supposées de sa méthode. Et les pays occidentaux prompts à envoyer les dirigeants africains à la CPI de la Haye, qu’ont-ils fait pour se dédouaner de leur implication ou de leur passivité

face au génocide ? Depuis que les juridictions nationales peuvent juger des crimes qui relèvent de la compétence du TPIR – au nom de la compétence universelle – la Belgique a jugé et condamné quatre responsables de génocide. L’Allemagne, quant à elle, a condamné au mois de février 2014 son premier génocidaire à 14 ans de prison, résidant sur son territoire depuis 2002. Il s’agit d’Onesphore Rwabukombe ; ancien maire de

Rwanda :

a France annule sa participation aux commémorations du vingtième anniversaire du génocide rwandais, après les déclarations du président du Rwanda Paul Kagamé acusant d'avoir participé aux massacres, a annoncé samedi 5 avril le ministère des affaires étrangères. Elle a finalement décidé d'être représentée par son ambassadeur au Rwanda. Mais les autorités refusent que l'ambassadeur de France participe aux commémorations du génocide. A suivre..... DN


Publi-communiqué

La Chambre de Commerce EURO-AFRICAINE, la CHAMBRE INTERNATIONALE POUR LE CONSEIL ET LA PROMOTION DES ENTREPRISES (CICP) Invite les PME d’AFRIQUE et d’ailleurs à prendre part au

SALON EXPOSITION DE LA CONSTRUCTION, DU BATIMENT, DES MATERIAUX ET DES INNOVATIONS Du 28 au 30 AVRIL 2014 à l’ HOTEL SHERATON à Izmir en TURQUIE Organisé par : l’Association des Hommes d’affaires des pays Arabes (TURAB) & l’Organisation (TURABEXPO) et Parrainé par le Ministère Turc de l’Economie 500 entreprises de nombreux pays arabes, 200 entreprises turques, De nombreux investisseurs. Au programme : Rendez-vous B to B- Conférences sur l Economie et l Investissement- Les exigences de la construction et les industries et les technologies- Réunions bilatérales- Visites touristiques de la ville d’Izmir.

Infos et inscriptions La Chambre Internationale pour le Conseil et la Promotion (CICP) 66, Avenue des Champs Elysées Lot 41 / 75008 Paris Tél : +33 6 65 06 77 67 - Fax +33148249580 E-mail : association.cicp@hotmail.fr http://www.cicp.biz Numéro de SIRET : 514 400 548 000 12


politique

Burkina Faso échec de la médiation

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Un peu plus d’un an avant la présidentielle de 2015, le gouvernement et l’opposition ne sont pas sur la même longueur d’ondes.

e feu couve en ce moment au pays des hommes intègres depuis que le président Blaise Compaoré a affiché son ambition de se maintenir au pouvoir en apportant des modifications à l’article 37 de la Constitution. Des ambitions qui se heurtent à une opposition qui se dit déterminée à faire revoir au président ses ambitions à la baisse. Des manifestations de rue ont pour ce faire été organisées dans plusieurs villes du pays à l’appel du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Mieux depuis, cette annonce, l’opposition affiche une véritable entente au point qu’elle a décidé de faire fusion question d’une plus grande efficacité dans le combat. En promettant très prochainement des actions d’envergure, l’opposition entend relever un pari, celui de faire partir du pouvoir par la seule voix démocratique, l’actuel président. Devant les tensions qui pointent à l’horizon ou qui sont susceptibles de survenir, un groupe de médiateur s’est auto-constitué.

La médiation avoue son échec C’est à la surprise générale qu’un groupe constitué d’anciennes personnalités influentes du pays a surgi de nulle part fin janvier. Avec pour objectif de concilier les deux parties vu que les esprits ont commencé déjà à s’échauffer avant la présidentielle. Il s’agit en effet pour ces personnalités d’obtenir « que les parties en conflit s’accordent sur une plateforme de transition politique apaisée et éviter que le Burkina Faso ne se déchire violemment autour de la question de la dévolution du pouvoir en 2015 ». L’objectif visé par ce groupe de médiation semble ne pas rencontrer l’assentiment des deux parties qui jusqu’à ce jour campent sur leurs 8 Diasporas News N°51 Avril 2014

Blaise COMPAORE

positions. Toutefois, le groupe a prié le président de « respecter scrupuleusement la constitution ». En effet, les positions ont clairement été exprimées. L’opposition qui exige de la majorité un mandat signé du président Blaise Compaoré l’autorisant à parler en son nom. La majorité pour sa part ne trouve pas nécessaire ce mandat, estimant que « le président selon la constitution est au-dessus des partis politiques.

Elle y voit pour ce faire un subterfuge pour l’opposition de rejeter la médiation. Au terme de ces rencontres, le groupe de médiation n’a eu d’autre à faire que de jeter l’éponge. Relevant une volonté manifeste des différentes parties de ne pas vouloir la paix. Vu donc que les positions sont inconciliables, le groupe de médiation a signé la fin du processus de médiation. Toutefois, le pré-

sident Jean-Baptiste Ouédraogo et son équipe disent ne pas éprouver « de regret de s’être impliqués pour proposer un dialogue en vue de préserver la paix et la cohésion sociale face à de potentiels troubles sociaux ». Il appartient désormais à la classe politique de jouer balle à terre et privilégier l’intérêt supérieur de la nation. Hermann Djea



politique

Soudan : Risque d’éclatement ?

Le Darfour s’embrase à nouveau. Le feu n’a jamais été complètement éteint mais il fallait s’occuper du Sud-Soudan. Le soudan, Etat fédéral depuis son indépendance de 1956 existera-t-il encore d’ici quelques années ? Si implosion y aura, elle ne sera pas sans conséquence quant à l’instabilité de la région avec laquelle il a en partage sept frontières.

«L

e mois dernier, le Darfour a été frappé par une vague de violence qui a touché des dizaines de milliers de personnes. Depuis le début de l’année 2014, plus de 215.000 personnes ont été déplacées » ; une dépêche en date du 28 mars, relayée par toutes les agences de presse de la planète. Comparer aux 430.000 déplacés de l’année 2013 - statistiques de l’ONU -, nous sommes confrontés à une résurgence de la violence dans l’Ouest du Soudan. Hélas, la hiérarchisation de l’information, sa vitesse de circulation - impulsée par internet et les chaînes d’information en continu - nous font perdre le sens des réalités. Le Darfour est passé de mode, les grands de ce monde ont d’autres chats à fouetter ! Leurs priorités sont évidemment ailleurs. Mêmes les stars ne se sentent plus concernées : George Clooney – le beau gosse qui savoure l’arôme d’un bon café à la télévision – et Matt Damon ? Autrefois, défenseurs de la cause darfouri, ils se sont réunis dans « Monuments men » et préfèrent maintenant sauver les œuvres d’art pillées par les nazis, pendant la 2ème Guerre Mondiale. Et pourtant, l’art peut être mis au service d’une cause. Le succès fulgurant de la chanson « living Darfur » du groupe Mattafix [Matter Fixed, littéralement problème réglé] en 2007 a donné de l’espoir aux populations opprimées du Darfour. Le fardeau semble moins lourd lorsque vous sentez qu’il y a du monde qui vous soutient dans votre détresse. Malheureusement, le problème est loin d’être réglé ! Ce regain 10 Diasporas News N°51 Avril 2014

de violence date de l’incursion de la Force d’Intervention Rapide (RSF) au mois de décembre 2013 dans l’Ouest du Soudan. Il s’agit de quelques 6.000 supplétifs de l’armée gouvernementale soudanaise ; un groupe de mercenaires qui attaquent les villages et les camps de déplacés. D’après le ministre soudanais de la Défense Abdelrahim Mohammed Hussein, la mobilisation des hommes de RSF rentre dans le cadre d’une opération contre les rebelles dans les provinces de Kordofan-Sud, du Nil bleu et du Darfour. Depuis maintenant 11 ans, le Darfour n’a plus connu un moment de répit. Plus exactement le 26 février 2003, jour où le Front de Libération du Darfour attaqua les forces armées soudanaises dans le Djebel Marra. Un soulèvement des tribus « africaines » : Fours, Masalits, Zaghawas. Quel est le mobile de cette offensive ? Une revendication pour l’amélioration du sort des populations des régions périphériques, victimes de razzias perpétrées par les Janjawids. D’où viennent-ils ? Ce sont des anciens combattants arabes pro-libyens qui ont été chassés du Tchad après la victoire d’Hissène Habré à la fin des années 1980 et installés depuis au Darfour. Le gouvernement soudanais les avait tolérés et s’en sont ensuite servis comme des nervis contre les tribus « africaines ». Karthoum a violemment réprimé cette insurrection qui a fait au bas mot 400 à 500.000 morts et plus de 3 millions de déplacés. Dès 2004, les observateurs de l’ONU, dépêchés sur le terrain, utilisent le terme de « nettoyage ethnique ». Mais les casques bleus ont mis trois

ans avant d’intervenir parce qu’il fallait, semble-t-il, obtenir le feu vert de Khartoum. La même année, c’est-à-dire en 2004, l’Union Africaine a dépêché des milliers de soldats pour s’interposer entre les belligérants. Le déploiement de la Mission de l’Union Africaine au Soudan (AMIS) est la première intervention de la composante panafricaine dans un pays en conflit. Considérée comme inefficace, faute de logistique et de soldats aguerris alors que le financement provenait en grande partie par l’Union Européenne, l’AMIS a été fusionné avec la Mission des Nations-Unies pour l’Assistance au Darfour (MINUAD) en 2007, aujourd’hui composée de 20.000 hommes. L’éruption des violences actuelle pose la question du bilan de cette présence onusienne très budgétivore et qui coûte la bagatelle de 1,2 milliard $ par an. Cette rébellion a aussi assombrit les relations de voisinage entre le Soudan et le Tchad. En effet, l’afflux de centaine de milliers

Idriss Deby et Omar El Béchir

de réfugiés de l’autre côté de la frontière a provoqué l’ire du président Idriss Deby. Omar El Béchir et son homologue se sont mutuellement accusés de soutenir des groupes rebelles de son voisin. Il a fallu des années de tractations et de négociations pour que la paix des braves soit signée à Doha en 2009. Et que les deux parties se sont engagées à ne plus accueillir des opposants au régime de l’un comme de l’autre et surtout de créer une force conjointe tchado-soudanaise de sécurisation des frontières. Aujourd’hui encore, force est de constater que ces violences récurrentes  au  Darfour,  font beaucoup  de  victimes  civiles mais  exposent  dangereusement les travailleurs humanitaires et les casques bleus. La chute de François Bozizé en 2013 et la crise centrafricaine actuelle ne seraientelles pas les conséquences directes de  l’instabilité  chronique  du Darfour. La porosité de la frontière soudano-centrafricaine dans les confins de la Varaga a facilité


politique le recrutement de mercenaires soudanais désœuvrés. Ils ont ainsi gonflé les rangs de la Séléka, descendus vers le sud pour aller piller la RCA et conquérir Bangui.

Du Darfour au Sud-Soudan La communauté internationale impuissante face au drame huma-

Omar El Béchir

nitaire s’en est prise directement au président Omar El Béchir. Jugé responsable de cette guerre fratricide, la CPI a lancé contre le président soudanais un mandat d’arrêt international en mars 2009. Il a été ainsi inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ; auquel a été rajoutée, l’année suivante, une charge pour génocide. La mise au ban des Nations d’Omar El Béchir a-t-elle indirectement provoqué la scission du Soudan ? Les Etats-Unis et l’ONU ont précipité le droit à l’auto-détermination du Sud-Soudan en 2011, en exerçant une pression voire quelques menaces bien explicites. George W Bush a, en tout cas, demandé au président Omar El Béchir de clarifier sa position vis-à-vis de ses accointances supposées avec les islamistes ou AlQaida. Il a été reproché à ce dernier d’avoir hébergé Ben Laden, soutenu Saddam Hussein, de cacher des armes pour des groupes terroristes et même jusqu’à fournir des armes au Hamas en remontant par le désert de Sinaï. Le président américain de l’époque a enjoint Khartoum de coopérer au risque de se faire taxer d’Etat terroriste ; donc sus-

ceptible d’être attaqué par les Etats-Unis. Non seulement, un mandat d’arrêt international lui avait été collé sur le dos mais il a dû accepter à  contrecœur  d’accélérer  le processus d’auto-détermination de Juba ; avec pour conséquence la perte de 30% de son territoire et près de 75% de son gisement de pétrole au détriment du nouveau pays. Au début du XXème, la puissance coloniale britannique a plus ou moins délégué l’administration du Soudan aux autorités égyptiennes ; lesquelles considéraient ce vaste territoire comme leur arrière-cour. Le Soudan, indépendante en 1956 était un Etat fédéral composé de population musulmane, de tribus africaines de l’Ouest et des provinces chrétiennes ou animistes du Sud ; sans oublier le Béjaland à l’Est. Les différentes guerres civiles qui ont jalonné l’histoire du pays résultent de l’arrogance de la puissante fédération musulmane du Nord. Khartoum n’a jamais tenu ses promesses d’instaurer un véritable Etat fédéral. Mais c’est surtout en 1983, que le président Nimeiri voulait imposer la charia sur tout le territoire. C’est ainsi que la guerre civile entre le Nord et le Sud a commencé. Bilan : 4 millions de déplacés et plus de 2 millions de morts. Elle ne cessa qu’avec les accords de paix de Nairobi de 2005, signé entre le gouvernement soudanais et le leader de la lutte armée du Sud John Garang. Le processus de normalisation entre le Nord et le Sud fut assorti d’un calendrier incluant une phase probatoire de six ans d’autonomie régionale pour le Sud ; avant un référendum pour le choix à l’autodétermination. La lutte fratricide entre le chef de l’Etat Salvar Kiir et Riek Machar, son vice-président – les héritiers de John Garang - depuis la fin de l’année 2013 prouve que l’indépendance du Sud-Soudan a été mal préparée voire précipitée. Deux décennies de guerre civile ont détruit toutes les infrastructures. La communauté internationale ne s’est-elle pas fourvoyée en pensant que le 193ème Etat membre de l’ONU soit capable

Salvar Kiir

Riek Machar

de se reconstruire dès lors qu’il est assis sur une manne pétrolière ? L’absence d’administration, d’accompagnement de financement ont provoqué d’énormes déséquilibres socio-économiques. Ceci a été amplifié par l’afflux des capitaux étrangers, investis dans l’industrie extractive, lequel a favorisé la corruption et la lutte de pouvoir entre Salvar Kiir et Riek Machar. Nul ne respecte aujourd’hui le cessez-le-feu signé en janvier dernier à Addis-Abeba. La violence des combats amène son cortège funeste : des centaines de milliers de déplacés et des milliers de morts. Les zones de conflit se trouvent comme par hasard dans les régions d’exploitation de pétrole comme le Haut-Nil. La production de pétrole du sudSoudan a ainsi chuté de plus de 20% depuis le début de l’année. Le pétrole est au centre de cette crise de leadership entre les deux anciens chefs de guerre

de la rébellion sud-soudanaise. Il ravive également la dispute de territoire entre Khartoum et Juba sur la région d’Abiyé, limite de la frontière entre les deux pays redessinée en 2009. Et enfin, le parti-pris de l’Ouganda dans la guerre civile au Sud-Soudan irrite de plus en plus Khartoum. Yoweri  Museveni  a  toujours soutenu les rebelles du Sud dans sa lutte contre les forces armées gouvernementales. Et la présence actuelle de militaires ougandais dans les régions pétrolières risque de régionaliser le conflit. Déjà qu’Omar El Béchir a perdu 75% de sa réserve de pétrole au détriment du Sud. Il a dû négocier pour obtenir une clé de répartition équitable de la recette d’exportation. Il profite pour l’instant de l’enclavement du Sud-Soudan pour le contraindre à payer une « redevance » exorbitante pour pouvoir acheminer son pétrole brut jusqu’à Port-Soudan.  Pour  s’affranchir de ce droit de passage à long terme, Juba a trouvé une solution qui n’arrange pas les affaires du grand frère du Nord : la construction de pipeline avec le Kenya. Et l’Ouganda ne voudrait pas être le dindon de la farce. Il fera entendre sa voix et réclamera une part de la manne pour le prix de son soutien actuel. Que deviendra le Soudan d’Omar El Béchir sans ses anciennes provinces qui réclament de concert leur souveraineté. Les contestations sociales de plus en plus fréquentes à Khartoum prouvent les difficultés de plus en plus croissantes du gouvernement à assurer le bienêtre de son peuple. Les gisements et les raffineries de pétrole sont une question de survie pour le Soudan ; donc ce n’est pas négociable ! La Chine y est présente pour la même raison. Il est le premier pays pourvoyeur de capitaux avec plus 20 milliards $ en 10 ans. Or, les principales régions sur lesquelles l’industrie pétrolière tourne à plein régime se situent dans le Darfour du Sud et dans la région d’Abiyé. L’espoir d’une paix s’en trouve ainsi éloigné ! Alex ZAKA

11 N°51 Avril 2014

Diasporas News


juridique

CPI : Charles Blé Goudé nouveau pensionnaire de la prison de Scheveningen

Cécile. D.

L’ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé a décroché son « billet » pour la prison hollandaise de Scheveningen.

C

elui qui se faisait appeler le « général de la rue », a définitivement quitté la rue pour la prison de la Haye. Il a pour ce faire eu droit comme il est de coutume dans cette prison à une audience de première comparution le Jeudi 27 mars dernier. Celle au cours de laquelle sont signifiés au prisonnier ses droits et les faits qui lui sont reprochés. Alors que tous s’attendaient à le voir timoré, c’est plutôt le tribun Charles Blé Goudé qui a été découvert à la barre de la CPI. Il n’a pas manqué l’occasion qui lui avait été offerte pour dénoncer les conditions de détentions qu’il qualifie de « difficiles ». Où il passait des nuits « nu à même le sol et sans nourriture, à chercher tous les soirs un morceau de viande solitaire dans une marre d’eau abusivement appelée soupe ». Il apparaissait néanmoins confiant, estimant pour ce faire que « le voyage à la CPI n’est pas le voyage du non retour » et que pour ce faire s’il se trouvait à la CPI « pour ce qu’il a fait » et non pour ce « qu’il est », il reste convaincu qu’il « repartira dans son pays ». Poursuivi pour crimes contre l’humanité, Charles Blé Goudé devra se présenter de nouveau devant la cour le 18 août prochain, date de l’audience de confirmation des charges.

Le parti de Blé Goudé appelle à manifester La famille politique de Charles Blé Goudé, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) s’insurge contre cette décision des autorités. Il vient de tenir un Conseil politique le 29 mars dernier où plusieurs résolu12 Diasporas News N°51 Avril 2014

Façade de la CPI

pour ressusciter la démocratie qui est assassinée par cette décision du gouvernement » a déclaré le président par intérim de Cojep, Roselin Bly.

Le RDR salue la décision du gouvernement

Blé Goudé

tions ont été adoptées. Un conseil politique qui annonce des actions d’envergures dans l’optique de contraindre le régime d’Abidjan à assouplir le traitement des membres de l’opposition. Des sit-in devant des représentations diplomatiques, des institutions du pays, des lieux de culte, des meetings et même des journées ville morte sont annoncés. Le Conseil politique a donc invité les militants à se munir de matelas, de draps blancs, de T-shirt blanc, de bougie, de micro, de sifflet ou de casserole pour la bonne marche de cette opérations qu’il a dénommé opération «à

chacun son arme ou symbole pacifique de combat » . Des missions d’information et de sensibilisation sont également prévues dans toutes les bases de ce parti aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger en vue d’une meilleure implication dans le combat. « Le gouvernement ivoirien a donné un avis favorable à la CPI pour le transfèrement de notre leader. Le Cojep en urgence s’est réuni et a décidé face à cette situation grave du transfèrement de notre chef à la Haye, que nous utilisions tous les moyens démocratiques pour empêcher son transfèrement. En tout cas nous allons le faire. Nous allons utiliser tous les moyens

Si du côté de l’opposition l’on est amer, dans le camp du président Alassane Ouattara, les choses suivent leur cours normal. Le porteparole du Rdr, Joël N’Guessan dans une déclaration dont copie nous est parvenue dit avoir pris acte de la décision. Par conséquent, il invite le gouvernement à accélérer « toutes les procédures judiciaires actuellement en cours au niveau des juridictions tant nationales qu’internationales pour donner droit aux milliers de victimes de la crise postélectorale ». Tout en saluant cette décision, le parti du président de la République pense qu’au-delà des émotions que cette décision pourrait susciter que « l’impunité ne doit plus avoir cours en Côte d’Ivoire ». Hermann Djea


Transport

Sénégal : Corsair développe son activité fret Apparu dans l’espace aérien Sénégalais en 2012, en tant que Compagnie régulière, Corsair a décidé d’aider ce pays d’Afrique de l’ouest à impulser son économie.

C

ela ne fait l’ombre d’aucun doute, les relations entre les autorités sénégalaises et la compagnie Corsair sont au beau fixe. En témoigne l’extension de l’activité fret de cette compagnie dans ce pays. Dans sa démarche pour le développement de ses activités dans ce secteur, la compagnie a conclu un accord avec les acteurs du secteur halieutique. Notamment l’Union Patronale des Mareyeurs Exportateurs du Sénégal (UPAMES). Un partenariat dont l’objectif est de faciliter l’exportation des produits d’origine animale du pays de la Teranga vers l’hexagone. Dorénavant, l’importation de produits halieutiques peut se faire du lundi au samedi. Même si effectivement la majorité de l’importation de ces produits halieutiques se fait le week end. L’opération devrait pour ce faire démarrer de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar vers celui d’Orly. Un circuit qui est loin d’être fortuit d’autant plus qu’après étude, il se trouve être le plus avantageux. Du fait de sa proximité géographique du marché de Rungis, des circuits de traitements courts du fret sur la plateforme ainsi que ses outils et infrastructures adaptés aux marchandises périssables sensibles. Une activité qui témoigne de la volonté de cette compagnie d’étendre ses activités de fret, qui représente aujourd’hui, (25% des tonnages annuels), de la compagnie dans le sens Sud/ Nord, ainsi que celle du Sénégal. C’est ce qu’a renchéri M. Pascal De Izaguirre, Président -Directeur Général de Corsair International. « Au-delà du tourisme, notre ambition est de contribuer activement au développement de l’économie

sénégalaise, notamment grâce au secteur du fret aérien au départ et à destination du Sénégal. Grâce à l’initiative de Corsair, l’ouverture des services vétérinaires le samedi est une avancée significative pour les producteurs de produits halieutiques sénégalais et permet ainsi à Corsair de mieux répondre aux attentes de ses clients fret ».

Dakar, la ligne la plus importante… De toutes les capitales d’Afrique de l’ouest qui ont accueilli sur leur espace aérien la compagnie Corsair, Dakar se trouve être la plus

importante. A en croire les responsables  de  celle-ci, cette ligne, toutes compagnies confondues, assure tous les ans le transport d’environ 600 000 passagers entre cette partie du continent africain et la France. Vu l’importance du trafic sur cette ligne, la compagnie a opté pour un choix marketing non des moindres : une réduction des tarifs à hauteur de plus de 30%. Ce qui bien évidemment a contribué à une augmentation exponentielle du nombre de passagers. Une hausse estimée à 30%. 7 vols Corsair sont opérés de façon hebdomadaire de la France vers

Dakar et ce pour le grand bien des passagers. C’est donc cette régularité de son trafic qui a conduit la compagnie à développer son activité fret. Ainsi, ce sont plus de 15 000 tonnes de marchandises import/export qui sont convoyées tous les ans sur l’ensemble de son réseau. Avec l’introduction des avions A330-300 dans sa flotte, Corsair vient d’augmenter sa capacité emport fret de 20%. Non sans rappeler que cette activité génère à la compagnie, environ 10% de son chiffre d’affaires. Diasporas-News 13 N°51 Avril 2014

Diasporas News


économie

Casablanca : La 1ère édition du "AFRICA SMB FORUM"

Le premier forum Africa Small and Medium-Sized Business (SMB) s’est tenu durant trois jours, au début du mois de mars dernier à Casablanca. « Mettre en relation et financer les PME pour l’emploi et la croissance sur le continent » ; tel était l’objet de ce conclave fort de plus de 300 participants venus d’une quinzaine de pays africains ; mais également des responsables d’institutions et d’hommes d’affaires européens et même des intervenants originaires d’Amérique du Sud. Dogad Dogoui

C

e genre de rencontre apporte un vent de fraîcheur par rapport aux discours surannés et pessimistes sur l’avenir de l’Afrique. Elle s’oppose à la fameuse antienne sur l’accaparement des terres arables, l’exploitation éhontée de nos matières premières et le « péril jaune ». Aujourd’hui, notre croissance économique repose essentiellement sur l’industrie extractive. D’ailleurs, les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) c’est-à-dire l’indicateur de l’afflux de capitaux internationaux montre qu’ils sont orientés dans les secteurs pétrolier, minier et les NTIC. Or, ce forum SMB Africa a choisi un autre angle ; celui dédié à l’accès aux financements des PME et le commerce intra-africain : solutions pour une régénération de notre tissu industriel mort-né à la suite des difficultés structurelles des années 1970-80. Sans la volonté des anciennes puissances coloniales et sans omettre la turpitude également de certains de nos dirigeants, cet embryon d’écosystème nous aurait sans doute permis un sort plus favorable. De nombreux intervenants ont apporté leur expertise et leur vision sur les perspectives à plus ou moins de long terme. Madame Yacine Fal, la Représentante au Maroc de la BAD souligne dans ses propos liminaires que « dans les dix prochaines 14 Diasporas News N°51 Avril 2014

Africa SMB Auditoire

Yacine Fal

années, le continent africain se doit de consolider la transformation en profondeur qu’il a engagée ; celle-ci passera par le rôle prépondérant des PME ». Elle insiste sur le fait que 33% du PIB continental est généré par des entreprises de taille moyenne. Et de rappeler que les facteurs-clés

de cette réussite reposent sur trois piliers : l’accompagnement des jeunes, l’intégration régionale et l’extraction des PME du secteur informel. En 2050, l’Afrique pèsera autant que l’Asie du Sud-Est avec 2,5 milliards d’habitants contre 1,1 milliard au dernier recensement. Cette démographie est une chance pour le continent. Car elle fournira les ressources productives et la matière grise dont elle aura besoin. En outre cette pléthore de main d’œuvre, ces milliards de consommateurs constitueront également un vaste marché de demain, susceptibles d’absorber les biens et les services produits (pourquoi pas) sur place. L’initiateur de cet Africa SMB forum, Dogad Dogoui pose tout haut la question suivante : « comment les PME, qui représentent plus de 90% de l’emploi en Afrique, ne puissent-elles pas avoir accès au secteur bancaire ? ». En tout cas

pour plus de 80% d’entre elles ! Et si elles y accèdent, les taux de base bancaire qui conditionnent les taux d’intérêt sont prohibitifs. Quant à Denys Denya, Executive Vice-president of Afrexim-bank, il estime que les principaux freins aux ouvertures régionales demeurent le manque d’infrastruc-

Denys Denya


Diasporas news

Brahim Benjelloun-Touimi

blanca pour servir de pont entre les capitales africaines et le reste du monde, le Groupe BMCE Bank ambitionne, lui aussi, de créer une interconnexion financière en Afrique. L’Administrateur Directeur Général de la banque Brahim BenjellounTouimi prône « l’africanité financière » de son établissement qui est « l’expression d’une foi dans les vertus du partenariat afroafricain… ». La Bank Of Africa, sa filiale, est le fer de lance de cette offensive face à une concurrence assez agressive d’Ecobank aussi bien dans les pays anglophones que francophones. Brahim Benjelloun-Touimi met en exergue le rôle central des PME qui, d’après ses propos, « sont partie prenante de

cette dynamique de succès qui se développe autour de l’Afrique ». En dehors de l’intervention de plusieurs spécialistes, chacun dans son domaine, il s’agit d’un espace de rencontres d’affaires où chaque participant avait l’opportunité de rencontrer des experts, des conseillers financiers ou de trouver des solutions à son parcours de chef d’entreprise. Et cette expertise pourrait être prolongée au-delà du Forum grâce à la plate-forme Africa SMB qui sert d’interface permanente entre l’offre et la demande. Des petits ruisseaux comme l’Africa SMB forum feront les grands fleuves de demain. Y participer donne du baume au cœur. La question que l’on est en droit de se poser est la suivante : le diagnostic est posé, les solutions sont entre nos mains ; comment se fait-il que les taux de croissance annuels africains qui font pâlir d’envie les occidentaux ne se transforment toujours pas en bien-être ? Elle ouvre la boîte de pandore sur les contingences structurelles de nos économies respectives. Même si la masse salariale n’est pas un poste important dans le bilan de nos sociétés, les autres facteurs de production (électricité, énergie, télécommunications) restent un frein à l’expansion des PME. De surcroît, certains accords commerciaux internationaux – directives OMC et ACP/UE – entravent lourdement le développement de notre tissu industriel. Nous n’avions pas la puissance de négociation des pays développés et leur système de lobby. Lorsque les intrants ou même les produits finis importés d’Europe ou d’Asie valent moins chers que la fabrication locale, les meilleures volontés du monde se démobilisent. Un des moyens pour contourner cet écueil reste d’une part le développement des échanges commerciaux entre Etats au sein d’une communauté économique régionale - CEDEAO, la SADC ou le COMESA – et d’autre part une dynamique économique à l’échelle continentale ou l’IntraAfrican Trade. Lamine THIAM

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Le numéro d’avriL vient de paraître n°528 - avril 2014

tures et les carcans administratifs et réglementaires. Il milite pour la promotion des échanges interrégionaux grâce au financement des moyens de transport et de la logistique. L’engouement des investisseurs marocains à ce forum économique démontre encore une fois l’intérêt du royaume chérifien pour l’Afrique subsaharienne. En tout cas, il confirme l’offensive marocaine au moment où le roi Mohamed VI rentre d’un périple qui l’a amené de Bamako à Libreville en passant par Abidjan et Conakry. Chacune de ses étapes a été ponctuée par la signature de conventions ou d’accords économiques. A l’instar de la mise en place d’un hub de Royal Air Maroc à Casa-

MODE

london fashion week erik schaix glam by r.m angélique Kidjo : « eve » est là! mamani keïta chante « kanou »

10 questions à disiz

?

Crise et austérité : que révèlent les astres

témoignage Victime de violences conjugales

scholastique mukasonga

« ce que murmurent les collines »

Forum mondial des femmes Francophones

comment pimenter sa sexualité ? L 14585 - 528 - F: 2,50 � - RD

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Diasporas News


Culture

invité du mois

GUEHI BAO Gabin (Auteur de la BD de « Tito à Didier Drogba ») « J’ai incarné le personnage de Didier Drogba pour réaliser cette BD » Monstre sacré du football mondial, l'international Ivoirien Didier Drogba est le héros d'une bande-dessinée qui retrace son parcours atypique depuis sa tendre enfance dans les  quartiers  d’Abidjan jusqu’aux plus grands clubs européens qu’il fréquenta.

L

’auteur de cette BD : Guehi Bao Gabin qui a étudié, incarné le personnage pour nous offrir cette œuvre haute en couleurs. Publié fin 2012 en Côte d'Ivoire, ce premier tome intitulé, "De Tito à Drogba", vient de sortir en France. Il se concentre sur la période allant de la naissance de celui que son père surnommera "Tito", en référence au président Yougoslave, jusqu'à son recrutement par Chelsea, le prestigieux club Anglais, en 2004.

Diasporas-News : Pourquoi avoir choisi la bande dessinée pour retracer le parcours de Didier Drogba ?

16 Diasporas News N°51 Avril 2014

GUEHI BAO Gabin : J’ai choisi

G.B.G : L’idée d’un tel projet

d’utiliser le canal de la bande dessinée pour retracer le parcours du footballeur international Didier Drogba parce que la bande dessinée est un vecteur de communication très puissant qui se transmet de génération en génération. C’est aussi plus simple de passé par le canal de la BD pour créer des héros pour nos sociétés. Nous avons comme exemple : Spiderman, Dora… Il est important de noté que la BD intéresse aussi tous les âges et tous les sexes.

m’est venue grâce à deux rencontres que j’ai eues à Dakar. La première rencontre est celle qui à été faite avec les frères Mendy, Touti et Balil. Leur grand frère est l’un des managers de Didier Drogba. La deuxième rencontre est celle avec Pierre Sauvalle, l’auteur des dessins de la BD et co-fondateur du Studio Pictoon. Apres ces rencontres, je me suis dis que je tenais en main l’une des meilleures opportunités pour réaliser un projet autour de Didier Drogba qui est une personne que j’apprécie énormément. Ces différentes personnes m’ont aidé pour que ce projet puisse voir le jour.

D-N : Comment vous êtes venue l’idée d’une telle entreprise ?

GUEHI BAO Gabin

D-N : Comment se fait la mise en bande dessinée du parcours d’une star comme Didier Drogba ? G.B.G : Elle se fait avec une grande pression ! (rire) Car vu la renommée internationale du personnage, il est important de trouver un bon angle pour parler de lui tout en restant très proche de la réalité. Lorsque que j’écrivais la BD, j’ai pris l’option de raconter l’histoire en me mettant à la place du personnage. Au niveau de l’environnement de travail, je peux dire que j’ai vraiment eu la confiance de Didier


D-N : La BD est arrivée en France le 03 février 2014. Comment s’estelle portée sur le marché africain ? G.B.G : Sur le marché Africain, elle à été très bien accueille car le public a vraiment bien apprécié le projet. Pour l’instant, c’est que la Côte d’Ivoire qui à été servie mais nous sommes entrain de travailler sur la distribution du produit dans d’autres pays d’Afrique Francophone. Il est important de souligner qu’au départ, j’ai rencontré des problèmes avec mon premier éditeur qui ne s’était pas inscrit dans une démarche professionnelle autour du projet. Cela m’a donc conduit à lui retirer le projet pour le gérer directement. Aujourd’hui, je suis content du travail même s’il reste encore des choses à faire. Je profite pour remercier tous mes partenaires Africains qui m’accompagnent dans cette aventure.

Drogba et de son staff managérial car je n’ai jamais été censuré dans mon travail et j’en suis fière. Cela marque aussi la grandeur du personnage Didier Drogba.

D-N : Quelle promotion pour le marché français comptez-vous faire ? G.B.G : Pour le marché Français, nous comptons faire une promotion à la hauteur du projet. Nous tentons de nous donner tous les moyens qui peuvent nous aider à aller de l’avant et

à rendre le produit visible. Je travail avec l’agence de communication Comquest Grand Ouest pour la gestion de la promotion et la communication de la BD en France.

D-N : A la lecture de la BD, on constate que vous vous êtes arrêté à son arrivée à Chelsea. Un tome 2 ? G.B.G : Oui il est prévu un Tome 2 de la BD donc le grand public pourra s’attendre à découvrir son histoire avec le Club de Chelsea, sa participation à sa première coupe du monde avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire et de pas mal d’autres histoires accompagnées de leurs anecdotes.

D-N : Un mot pour nos lecteurs qui liront votre BD ? G.B.G : Déjà je remercie le magazine Diasporas-News pour la grande opportunité qu’elle m’offre de m’adresser à toute la diaspora et au reste de l’Europe. J’aimerais dire aux lecteurs de toujours nourrir des rêves dans leurs vies et surtout de se battre pour atteindre leurs rêves comme l’a fait Tito Drogba ! Je les invite à se procurer la BD « Didier Drogba », Tome 1: DE TITO à DROGBA. Acafou Zacharie 17 N°51 Avril 2014

Diasporas News


mode

Avoir du style

Comme le dit Yves-Saint Laurent : "Les modes passent, le style demeure" Quand on dit de quelqu’un qu’il a du style, on reconnaît qu’il a trouvé ce qui, non seulement le distingue et le rend reconnaissable parmi mille, mais encore ce qui correspond au mieux sa personnalité. Avoir du style, c'est avant tout de trouver une façon personnalisée de s'approprier la mode.

C

e n'est donc pas dans l'adoption à l'aveugle des tendances dans les magazines, que vous pourrez acquérir votre place dans les rangs des personnalités dont on admire, et envie, le look. Autant dire d'emblée que la mode et le style ne font pas forcément bon ménage. Et que suivre aveuglément les tendances est moins pertinent que faire les bons choix pour se créer un look personnel. Avoir du style, c'est créer son propre style, il faudra y mettre du vôtre, faire un tri, éliminer impitoyablement certaines pièces pourtant recommandées à grand renfort d'exemples chez les « people ». Pour se forger un style, il faut vraiment le vouloir Ne porter que ce qui vous va. Cela peut paraître une évidence mais nous commettons souvent des erreurs en nous précipitant sur tout ce que nous voyons partout, tout simplement pour le fameux « effet de mode ». Personnellement j’ai une technique très facile que je peux vous conseiller : Prenez tout type de vêtement, mettezvous devant votre miroir et essayez. Si toute seule, vous n’arrivez à avoir une idée précise de ce qui vous va ou pas, vous pouvez prendre des avis autour de vous. Après ce test, vous saurez déjà quel type de vêtement vous va mieux et

18 Diasporas News N°51 Avril 2014

avec la diversité et les créations, vous pourrez à la longue faire un mélange. C’est important à savoir, car nous avons des morphologies différentes ; Alicia keys ne portera pas forcément un pantalon hyper slim parce qu’elle l’a adoré sur un top model du type taille xs tout de même ! La faute de goût n'est pas dans le fait de porter un robe courte quand la tendance est à la jupe crayon par exemple. Elle est plutôt dans celui de porter des pantalons taille basse quand on a des bourrelets ou un bustier ajusté quand on n'a pas une poitrine assez imposante. Oui malheureusement, c'est comme ça. Votre silhouette étant ce qu'elle est, il y a des vêtements qui sont faits pour vous et d'autres qui, au mieux, ne vous avantagent pas, au pire, vous enlaidissent. Porter ce qui ne se porte pas au moment où on le porte Quand les tendances s'affolent et changent d'une semaine à l'autre, les "in" et les "out", de même que les "must have», fleurissent dans les magazines. Ils ne valent que pour vous recommander les modèles qui pullulent dans les rayons des boutiques de mode et se retrouveront de ce fait sur le dos de tout le monde. Ce qui s'affichera moins et sera moins évident à trouver vous donnera un look plus original.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, habillez-vous décalée, avec mesure et en toute bonne conscience, et l'on vous reconnaîtra du style. Continuer à porter ce que le monde de la mode déclare démoder, c'est marquer votre indépendance et affirmer votre personnalité.

Tout est dans la constance Sachez qu'avoir du style c'est surtout avoir UN style. Et ça peut vous sembler contraignant. On peut être bien vêtue de temps en temps. Avoir du style, c'est être bien habillé tout le temps. Ne jamais être prise en faute de laisser-aller ou de négligence. Avoir du style c’est toujours être bien mise et soignée jusqu’au bout des ongles.



LE MOIS DE PASCAL BOUA

Des conseils« basiques » - Un parfum bien choisi à notre image - De la lingerie assortie - Des ongles soignés - Des accessoires : sacs à mains, chaussures qui peuvent être assorti au moins à 50 % à notre tenue. - Avoir une peau nickel. - Faire attention à l’agencement des couleurs, ne pas en faire trop, juste deux maximum trois couleurs : Tout ce qui est sobre est toujours classe. - Ne jamais oublier les basiques de sa garde-robe et peut être capitalisé sur de la qualité pour viser du long terme. Basique = indémodable (jeans, chemisiers, vestes…) - La robe noire : un classique facile à vivre. Elle se porte aussi bien au travail ou au resto que lors de soirées chics. Il suffit de l'accessoiriser selon l'occasion - Un jean d'une teinte moyenne à foncé donne un look plus professionnel et se porte aussi bien de jour comme de soir: avec un veston pour le travail, un haut sexy le soir, ou un simple t-shirt le week-end.

Ce qu’il faut éviter - les pantalons qui ne sont ni vraiment longs ni vraiment courts. La bonne longueur: la jambe du pantalon doit tomber environ de 3/4 à 1 pouce plus haut que le bas du talon de chaussure. - Porter des pantalons taille extra basse. La taille basse allonge la silhouette, mais dès qu'une bande de peau déborde au niveau des hanches, ce n'est certes pas à notre avantage - On évite aussi les pantalons taille haute à plis, car ils ont pour effet d'élargir les hanches, de raccourcir le torse. - Pas de sous-vêtements blancs sous des vêtements blancs. Effet contrastant garanti! On choisit des sous-vêtements beiges ou marron, pour s'agencer à notre peau et ainsi atténuer leur visibilité. Quant au noir, il ne se combine malheureusement pas à toutes les couleurs... À proscrire: le noir et les teintes pastel ou trop vives. Le contraste tend à couper la silhouette en deux, et donc à l'élargir et à la raccourcir. - Pour choisir sa tenue, un seul mot d'ordre: on évite de surcharger! On ne joue pas les bêtes de mode à tout prix au risque d'en devenir victime, mais on s'en inspire pour adapter les styles à notre propre silhouette. - On se retrouve avec plaisir le mois prochain ! NINA KRAMOKO

Centrafrique Le mois de mars ne nous a pas épargné, malgré les initiatives diplomatiques, de la violence venue de Centrafrique. Du moins, Cette violence décrite chaque jour par les médias. La République Centrafricaine est devenue le nouveau Rwanda, un pays où les voisins s’entretuent de la manière la plus sauvage possible pour des raisons ethniques ou religieuses La banalisation de la violence s’est transformée en loi irrationnelle du plus fort (ou du plus, ou du mieux armé ?) Les dirigeants européens ont réaffirmé début avril (au cours du 4e sommet Union EuropéenneAfrique à Bruxelles) leur engagement à enrayer la spirale de la violence en Centrafrique, où l’UE va déployer en l’espace de deux mois environ 800 soldats. L’ONU suivra en déployant d’ici la mi-septembre 12.000 soldats et policiers en Centrafrique pour prendre le relais de la force africaine (Misca) présente sur place aux côtés des 2.000 soldats français de l’opération Sangaris. Ces opérations de pacification, évidemment nécessaires suffiront-elles pour ramener une stabilité en Centrafrique ? Il faut aider le gouvernement transitoire de Mme Samba Panza à relever d’autres défis non négligeables et pousser résolument la classe politique à participer au processus de reconstruction de l’Etat. Une menace sournoise pèse également sur le pays : c’est un lieu commun de souligner que la Centrafrique est un pays extrêmement pauvre. Malgré les ressources minières et pétrolières, il n’y a pas de grands enjeux stratégiques, ce qui en fait un pays qui suscite peu l’engouement ou l’empressement. Un pays relativement délaissé du monde.

Fièvre hémorragique à virus Ebola Selon l’OMS le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 dans la province ouest-équatoriale du Soudan et dans une région voisine du nord du Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), après la survenue d’épidémies importantes à Nzara, dans le sud du Soudan et à Yambuku, dans le nord du Zaïre. Le virus a choisi les dernières semaines de mars pour frapper en Guinée. La fièvre virale provoque un nombre de victime croissant. Au 28 mars, le nombre total de cas suspects et confirmés de la fièvre virale hémorragique Ebola qui sévit en Guinée est de 112 avec 70 décès soit un taux de mortalité de 62,5%. La Sierra Leone et le Liberia sont également touchés. Il faut se réjouir de la réactivité des autorités nationales de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia, qui ont organisé la riposte locale à cette épidémie. Riposte dont la coordination est mise en œuvre à présent par l’OMS et l’expertise internationale.

Performances économiques mais situation alimentaire précaire « Malgré les progrès économiques conséquents et les succès obtenus dans le secteur agricole, l'Afrique demeure le continent où la situation de la sécurité alimentaire est la plus précaire au monde, avec des niveaux relativement bas de productivité agricole, de faibles revenus ruraux et des taux élevés de malnutrition » C’est cette situation paradoxale qu’a souligné lundi 24 mars l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le sujet a fait l’objet d’une réflexion à la 28 ème Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique à Tunis. Selon toujours le communiqué de l’agence onusienne, « L'Afrique affiche depuis 1999 une croissance économique soutenue, accompagnée d'indicateurs améliorés de gouvernance et de développement humain. A l'heure actuelle, sept économies à plus forte croissance du monde sur dix sont situées en Afrique, et le Fonds monétaire international estime que la croissance économique de l'Afrique subsaharienne sera de 6,1% en 2014. » Le continent a remporté une série de succès dans divers domaines de l'agriculture, à savoir: intensification de la production d'aliments de base, variétés améliorées de bananes en Afrique orientale et centrale, variétés de maïs à haut rendement en Afrique orientale et australe, et gains de productivité dans la culture du coton au Burkina Faso et au Mali, et dans la théiculture et la floriculture en Afrique de l'Est. Mais alors où se situe le problème ? A quoi tient ce paradoxe et comment en sortir ? En accélérant la transformation économique et structurelle de l'Afrique ?... Eclairez ma lanterne P.B

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société

Guinée Conakry : peur sur la cité… Ebola, l’énoncé juste du nom de ce virus qui vient de faire son apparition en janvier dernier pour la première fois en Afrique de l’ouest fait froid dans le dos.

L

e virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976 en République Démocratique du Congo. Son appellation provient d’ailleurs du nom d’une rivière du nord de la RDC. L’apparition en janvier dernier du virus Ebola en république de Guinée dans sa région forestière a surpris plus d’un par la rapidité de sa propagation ce qui explique d’ailleurs le mal qu’éprouvent les autorités locales à l’éradiquer. La gestion de cette épidémie dont le foyer en république de Guinée se trouve en région sud dans les villes de Guéckédou avec (plus de 122 cas et 51 décès) à ce jour et de Macenta (plus de 22 cas et 12 décès) a été inefficace car l’épidémie n’a pu être ni confinée, ni proscrite et poursuit inexorablement sa progression mortelle dans d’autres villes comme Dabola, et Conakry la capitale qui compte 2 millions d’habitants. Les pays voisins de la Guinée ne sont pas en reste c’est d’ailleurs le cas de la Sierra Leone et du Libéria où des cas de cette fièvre hémorragique sont annoncés. C’est d’ailleurs à juste titre que le Sénégal, voisin où aucun cas n’a encore été détecté a décidé de fermer ses frontières le samedi 29 mars. Depuis la découverte de 8 cas de contamination à Conakry, la capitale, et d’un décès la semaine dernière, la psychose gagne du terrain les populations de la capitale sont très inquiètes. Tout le monde est susceptible d’être porteur du virus. L’hôpital DONKA, le plus grand du pays, situé dans la commune de DIXINN, continue de fonctionner normalement. Aucun cordon sanitaire n’a été installé. Les habitants

de Conakry passent à proximité et vaquent à leurs occupations comme si de rien était alors que les malades y sont confinés… L’équipe de Diasporas-News qui a sillonné la ville a pu s’apercevoir qu’aucune disposition particulière n’a été prise dans les lieux publics. La star Sénégalaise Youssou N’dour qui avait un concert au palais du peuple le 29 mars dernier a dû y renoncer officiellement par solidarité avec les victimes d’Ebola. Cette semaine, nous avons pu constater, à l’entrée de certains super marchés comme le continental à Bellevue, que des vigiles aspergeaient un désinfectant dans les paumes des clients qui faisaient leur entrée dans le magasin quand ceux-ci n’étaient pas munis de gants. Plusieurs clients du magasin avaient d’ailleurs les mains gantées. Scénario presque identique dans le célèbre restaurant le Yop City dans la commune de Ratoma où à l’entrée, le samedi 29 mars dernier, tous les clients devaient se laver les mains dans des seaux posés à l’entrée et contenant de la javel et de la lessive avant de leur mettre du gel désinfectant dans les mains quand ils s’installaient. Le responsable Monsieur Abdoulaye DIABATE que nous avons interrogé nous faisait part de son inquiétude quant à l’évolution de l’épidémie et à la psychose que cela crée dans la population. Il nous disait changer le contenu des seaux toutes les heures par mesure de précaution. Certains à Conakry, comme Monsieur Chérif DIALLO, cadre dans une multinationale de la place que nous avons rencontré, se disait résigné et nous laissait entendre que

tout dépendait de Dieu car selon lui, lutter contre une maladie qui n’a ni remède ni vaccin dans une ville de 2 millions d’habitants sans électricité ni d’eau par endroit et où l’insalubrité est criante, cela relevait d’un réel parcours du combattant et que le silence du chef de l’Etat le professeur Alpha CONDE ( à la mise sous presse de cet article) sur cette situation le rendait d’avantage fébrile… Les derniers chiffres communiqués par l’organisation Mondiale de la Sante et le Ministère Guinéen de la santé ce lundi 31 mars, faisaient état de 122 cas suspects avérés et de 78 décès enregistrés depuis janvier en République de Guinée. L’Union Européenne a débloqué 500 000 euros pour répondre à l’appel à l’aide lancé par

la CEDEAO le même jour dans lequel les 15 pays membres faisaient part de leurs réelles préoccupations par cette épidémie qui représente une forte menace régionale. Cet appui financier servira à contenir la propagation de ce virus selon l’Union Européenne. Cette aide sera utilisée par Médecins sans frontière qui s’active depuis plusieurs semaines sur le terrain avec l’OMS et d’autres organisations nationales. Nous osons espérer que cette fièvre hémorragique mortelle soit stoppée dans sa progression et éradiquée pour ne pas fragiliser d’avantage la Guinée et l’Afrique de l’ouest dans son ensemble. Paul OULAI Correspondant permanent

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Diasporas News


société

Développement et émergence, l’Afrique traîne, A qui la faute ?

« L’Afrique se développera par ses propres moyens », c’est le langage habituel que tiennent les intellectuels Africains qui ont soif de quitter le joug de la colonisation et des multinationales occidentales.

A

ussi l’intellectuel le plus avisé de la réalité Africaine voudrait-il par contre savoir quelles sont les possibilités et les voies pour amorcer une émergence, un développement à l’image de quelques grands pays d’Europe et Asiatiques ? Cette Afrique toujours confrontée aux différentes crises politiques et guerres les plus barbares a-t-elle les moyens nécessaires pour son développement ? Le développement de l’Afrique reste une priorité toujours au menu des différentes rencontres de l’Union Africaine et des dirigeants Africains. Mais de quel développement s’agit-il ? Un continent de 54 États souverains (non inclus la RASD et le Somaliland) avec des potentialités immenses mais qui reste encore sous la domination occidentale. L’Afrique est le premier continent au monde dont les richesses du sous-sol restent encore inexploitées et très mal maîtrisées. Ce ne sont ni les matières premières, ni les ressources humaines qui manquent dans cette Afrique. Malgré ses potentialités économiques et ressources humaines énormes, notre Afrique traîne à amorcer le développement. A qui la faute ? Les dirigeants Africains ont-ils assez de crans pour faire face au premier ennemi qui est la démocratie et les guerres de successions dans nos pays ? Quel modèle de développement voulons-nous pour notre Afrique ? Ce continent par excellence qui est le berceau de l’humanité, nous a-t-on dit dans l’histoire ? Nous pensons humblement que ce n’est pas le modèle mais plus tôt la volonté qui manque à nos dirigeants Africains. Rien qu’à voir et constater quelques faits et actes de gestion de nos 22 Diasporas News N°51 Avril 2014

sociétés pour s’en apercevoir. De toutes les façons, aucun pays occidental ne viendra développer nos pays si ce ne sont pas les africains eux-mêmes. Une chose est à noter, l’occident a connu dans le cours de l’histoire plusieurs guerres de leadership dans certains pays. Mais ces exemples et expériences leur ont servi pour se développer. Malheureusement en Afrique, pour une simple élection présidentielle, des conflits peuvent durer plusieurs dizaines d’années. Ainsi les guerres ne sont jamais finies en Afrique centrale, en Afrique de l’ouest etc… Les pays dits émergents aujourd’hui sont ceux qui ont pu se servir de leur histoire pour pouvoir repartir. Les exemples font légion, c’est le Brésil, c’est l’Inde, c’est la Chine, et l’Afrique du Sud. En Afrique, il n’y a jamais d’élections sans heurtes et troubles sociaux. Tant que les politiciens et dirigeants africains ne sortent pas de cet attachement au pouvoir, et que l’intérêt national sera toujours foulé aux pieds, le développement et l’émergence tant rêvés seront encore lointains. Pour penser développement, il faut se défaire des vieilles habitudes qui laissent à croire que l’on vient au pouvoir, à la direction d’un pays pour l’intérêt familial ou de sa région. Certains dirigeants africains de pays jugés plus pauvres au monde font partie des dirigeants dont les richesses sont estimées à plusieurs milliards de dollar. Comment un président Africain peut-il brasser des milliards de dollar alors que son peuple vit avec moins d’un dollar par jour ? La raison qui pousse tout le monde et n’importe qui à vouloir briguer le poste de président de la république. Celui qui est au pouvoir et qui a déjà goûté au plaisir du pouvoir de l’état et de

la gestion des ressources économiques du pays n’a plus l’intention de quitter le fauteuil présidentiel. Toute candidature à de nouvelles élections présidentielles constitue une menace pour le pouvoir en place, même dans le jeu démocratique. N’a-t-il pas dit un sage Africain « On ne regarde pas dans la bouche de celui qui grille l’arachide » ? C’est vrai qu’un dirigeant qui travaille pour son pays puisse tirer bien attendu des avantages de son investissement personnel pour l’intérêt national, mais s’attacher au pouvoir jusqu’au péril de sa vie ou de celle de son peuple en s’engageant dans une lutte guerrière par les armes est au-delà de l’amour de sa nation. Aucun dirigeant au monde ne peut dire que pour l’amour de son peuple ou de sa patrie, il se maintiendrait au pouvoir, parce que l’altruisme n’existe pas en politique. La solution et les ingrédients nécessaires, pour le développement

et l’émergence de nos pays Africains, ne sont pas à aller chercher ailleurs. Il suffit de changer de mentalité et faire confiance à son peuple pour que, la main dans la main, chacun contribue par son engagement personnel avec amour à la construction de nos pays. C’est vrai qu’au-delà de cette considération, parler de développement c’est aussi entretenir de bons rapports avec les pays voisins et à l’international sans toute fois perdre son identité et sa dignité. Combien de pays se sont-ils développés sans relations internationales ? Il revient à dire que l’image d’un pays doit être soignée pour faire appel aux investissements étrangers et l’ouverture du pays. Puisse notre contribution susciter des émotions et des moments de réflexion générale sur la question ? C’est l’Afrique qui fait un pas. RENE KOUAME (Italie)


société

Côte d’Ivoire : Qui a tué le mannequin Awa Fadiga ? L’actualité politique ivoirienne a été supplantée à la fin du mois de mars par un fait divers qui a fait grand bruit. Il s’agit du décès d’une jeune mannequin dans un centre hospitalier de la capitale économique Abidjan.

C

Devant le tolet créé par ce décès, le procureur de la République s’est saisi de l’affaire à l’effet de situer les responsabilités. Une autopsie a même été pratiquée sur le corps de la jeune Awa Fadiga. Avant son inhumation le lundi 31 mars dernier au cimetière de Williamsville.

omme une traînée de poudre, la nouvelle du décès d’Awa Fadiga, mannequin de 23 ans, s’est répandue à Abidjan via les réseaux sociaux. Suscitant à la fois colère et indignation. Cette mort, au dire des parents, est survenue parce que la jeune fille n’a bénéficié d’aucun soin alors qu’elle était admise aux urgences du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody. Et depuis, les parents de la victime et le ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA se rejettent la responsabilité. Les faits. La nuit du 23 mars dernier, le corps ensanglanté et presqu’inanimé d’une jeune fille a été découvert dans les environs de la gendarmerie d’Agban par des quidams aux environs de 21h30 minutes. Elle aurait été poignardée par des individus non identifiés dans un taxi qu’elle a emprunté. La brigade de gendarmerie s’est déployée sur les lieux pour le constat d’usage. Après quoi, les sapeurs pompiers ont procédé à l’évacuation de Awa Fadiga vers le centre hospitalier le plus proche, qui se trouve être celui de Cocody. Elle y sera admise autour de 22 heures aux urgences du CHU. Avant de rendre l’âme le mardi 25 mars au matin.

Le CHU de Cocody accusé Le décès de cette jeune fille, va attirer l’attention. Car à en croire les parents de la défunte, celle-ci n’aurait reçu aucun soin dès son arrivée aux urgences jusqu’à son décès. « De 23h dimanche jusqu’au

La compassion du gouvernement

Awa Fadiga Tee-shirt CAF

lundi à 13h, ma fille n’a reçu aucun soin » s’est indignée sa tante. Qui explique : « quand nous sommes arrivés aux urgences, nous l’avons trouvée à même le sol, à demi-nue, ne portant qu’un collant bleu ». Une version carrément différente de celle produite par le ministère de la santé qui a aussitôt réagi : « la jeune femme a reçu les premiers soins que nécessitait son état ». Une version d’ailleurs soutenue par le personnel médical présent au moment des faits. Expliquant pour ce faire que la défunte souffrait d’un traumatisme crânien et de détresse respiratoire, et qu’elle a subi un scanner lundi au centre d’imagerie médicale (CIMA) de la Riviera du fait d’une panne de l’appareil du CHU. Au retour donc de ce scanner, poursuit le ministère, la jeune fille a été placée sous assistance respiratoire au service de réanimation.

En dépit du doigt accusateur porté contre les services du ministère de la santé, le gouvernement ivoirien est resté aux côtés de la famille éplorée. Le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a apporté la

Hamed Bakayoko

compassion du président de la République aux parents de la défunte à leur domicile de Williamsville. Sur les lieux, il les a rassuré

Awa Fadiga

que la lumière sera faite sur le décès de leur enfant et que les auteurs de cette agression seront punis. Puis vint le jour de l’inhumation. Du jamais vu pourrait-on s’exclamer. Vu le dispositif sécuritaire qui s’était mis en place. De nombreux éléments de la police nationale étaient visibles à l’entrée comme dans l’enceinte de ce cimetière. Un dispositif sans doute mis sur pied pour éviter d’éventuels débordements vu que les parents et les amis d’Awa Fadiga était très remontés devant les circonstances du décès de la jeune dame. Difficile était la séparation en témoignent les cris et pleurs qui ont accompagné le mannequin à sa dernière demeure. Pour cet ultime hommage, parents, amis et connaissances étaient vêtus de T-shirt sur lesquels on pouvait lire « agressée par le taximètre » et « assassinée par le CHU ». C’est donc après la prière de la mi-journée que celle-ci a été portée en terre. Adieu l’artiste ! Hermann Djea

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société

Le regard des immigrés africains sur les municipales françaises

« J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. » A cette promesse du candidat François Hollande, « mais que nenni », semblent répondre les immigrés africains près de deux ans après la présidentielle française de 2012. Regret de ne pouvoir agir sur le plan local, émergence du FN et abstention sont le corolaire de ces voix sans voies

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millions d’étrangers vivant légalement en France depuis cinq ans n’ont pu s’acquitter de leur devoir civique pour les municipales des 23 et 30 mars. La cause n’est pas l’abstention dont le taux de 36,30 % est un record jamais atteint pour un second tour des municipales sous la Vème Répu-

nalité. « Chez moi, la bi nationalité est interdite. Mon passeport camerounais est la seule chose qui me rattache encore à mon pays d’origine après la disparition de mes parents. Mes frères et sœurs sont éparpillés dans la diaspora camerounaise à travers le monde ». Père de famille, « marié et fidèle » précise malicieusement

blique. Les étrangers hors communautaires n’ont pas voté parce que la promesse n’a pas (ou n’a pas encore été honorée). « J’aurai bien aimé pouvoir voter, regrette Aminata, 37 ans habitante de la Goutte d’Or dans le 18ème arrondissement de Paris ». Arrivée en France en 1998 pour y poursuivre des études, Aminata est restée après ses diplômes. Mariée et puis divorcée avec deux enfants, la jeune femme a gardé sa nationalité malienne et un titre de séjour de 10 ans.

l’homme de 62 ans habitant à une rue des Batignolles vers la Place de Clichy. « Dans le 17ème, Brigitte Kuster le maire sortant UMP a été réélue au 1er tour. C’est vrai que nous ne sommes pas dans un arrondissement populaire et populeux comme certains endroits du 18ème mais je crois que nous avons un bon quota d’immigrés qui pourrait être favorable à la candidate de la gauche (Annick Lepetit, ndlr) ». L’élégant retraité aurait souhaité voter pour les municipales car « je paie mes impôts et ce sont des élections locales donc qui portent sur les écoles, les crèches, la vie quotidienne en résumé. Ma voix

Francis a un destin tout autre. Ce camerounais en France depuis « bientôt 30 ans » tient à sa natio24 Diasporas News N°51 Avril 2014

aurait pu compter vu que je vis à Paris depuis 15 ans après un déménagement de province ». René ne voit pas les choses sous cet angle. « Je ne suis pas Français, je ne vois pas pourquoi je devrais participer à un scrutin français. Le vote est une question de nationalité ». Etudiant gabonais de 24 ans, René est en France depuis 5 ans. Il habite dans une cité universitaire parisienne. « En Afrique, nous nous offusquons assez à juste titre d’une forme de néo-colonialisme de la France pour ne pas nous mêler des affaires politiques françaises, analyse l’étu-

diant en Master d’ingénierie en informatique ». Avant de modérer sa comparaison, « j’exagère exprès car ce sont des domaines totalement différents mais je pense que le vote doit être lié à la nationalité ». Pour Francis, les élections municipales ont la particularité de concerner « les politiques d’un endroit et la vie

de ses habitants », pour cela « il n’est nullement question d’avoir besoin d’être Français ou pas ». L’immixtion locale de l’extrême droite qui a fait dire à Marine Le Pen que le score du FN et des listes Bleu Marine « n’est plus un vote de constations mais un vote d’adhésion ». Dans le très cosmopolite 18ème arrondissement, les votes et discours du FN dérangent Aminata, la Malienne. « Quand j’entends Philippe Martel (candidat FN) dire que quand on parle agriculture, il faut aller au Salon de l’agriculture mais quand on parle d’immigration, il faut venir à Barbès, à côté de chez moi, cela

m’attriste et montre la volonté de stigmatisation de ce parti ». En France, les quartiers dits populaires et les banlieues sont les lieux qui concentrent le plus grand nombre de populations immigrées d’origine africaine. Ce n’est pas un cliché mais une réalité, tout comme la combinai-


Publi-communiqué

son des facteurs « population pauvre, jeune, étra gère » diffuse localement de la dépolitisation source d’abstention et donc d’émergence du FN dans certaines villes à forte population africaine comme la communauté Hal pulaar du Sénégal à Mantes-La-Ville. Cyril Nauth, candidat du FN, emporte la mairie pour 61 voix devant la maire sortante PS Monique Brochot. Une ville dont la composition cosmopolite rappelle à bien des égards certains quartiers entre Aubervilliers et Saint Denis, les taux d’abstention y dépassaient les 50% aux municipales de 2008, comme à la dernière présidentielle. Selon les chiffres de l’Observatoire des zones urbaines et sensibles de 2009, le revenu moyen par foyer y est de 9 900 euros par an et le taux de familles monoparentales deux fois plus élevé qu’ailleurs en région parisienne. Ce qui fait le lit de l’abstentionnisme. Mais, surtout, les « trois quarts des ménages sont installés depuis moins de cinq ans, 44% des habitants sont de nationalité étrangère (ce taux est de 15,4% sur l’ensemble de la région parisienne) et une immense majorité, bien que française, est issue de parents étrangers. Dans ces quartiers, voter est donc mécaniquement le fait d’une minorité », selon le quotidien Libération. L’acquisition du droit de vote des étrangers peut entrevoir une inversion sensible de la courbe déclinante du taux d’abstention aux élections municipales.

Transport

Erratum :

Dans le numéro 50 de DiasporasNews du mois de mars, à la rubrique économique consacrée au Tchad, page 15, une erreur a été faite sur le nom du Ministre Tchadien de l'Agriculture et de l'irrigation dans le texte et au niveau de la légende photo. L'actuel occupant de ce poste ministériel s'appelle M. Moussa Mahamat Agrey et non le nom de son prédécesseur. Nous présentons nos excuses au Ministre Moussa Mahamat Agrey. D.N

Moussa DIOP

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sport

Kolo Touré - Yaya Touré Destins croisés

C’est certainement la fratrie africaine la plus connue sur la planète football en ce moment. Si Kolo et Yaya Touré sont aujourd’hui, avec Didier Drogba, les fers de lance de la sélection ivoirienne qui disputera sa troisième Coupe du monde d’affilée. Leurs itinéraires sont aussi surprenants que ressemblants. Retour sur les parcours de deux fleurons du football ivoirien, africain et mondial.

Yaya Toure & Kolo en action pour la Cote D'Ivoire

E

n exonérant leur lignée familiale, Kolo Habib Touré et Yaya Gnégnéri Touré ont en commun d’avoir été dénichés par JeanMarc Guillou. C’est en 1993 que le technicien français, fraîchement débarqué en Côte d’Ivoire, va monter l’Académie de football Mimosifcom, structure rattachée au club ASEC Mimosas. Mais Guillou ne veut pas de joueurs déjà formatés par d’autres clubs, et parfois avec des âges assez suspects. Il commence donc par arpenter les rues d’Abidjan et recrute des enfants au nombre desquels figurent Yaya et Kolo qui seront dans deux promotions différentes. L’aîné, Kolo, né en 1981, connaît une ascension fulgurante en deux ans. Il entre à l’académie en 1994 à l’issue d’un match entre l’équipe de son quartier d’Adja26 Diasporas News N°48 N°51 JAanvier vril 2014 2014

mé, une banlieue abidjanaise, et l’Académie de l’ASEC. Kolo est repéré par JMG. Parmi ses camarades du centre de formation, il s’impose, au poste de défenseur central, alors qu’il avait commencé milieu de terrain. En 1999, Kolo Touré est de la première promotion des « Académiciens » lors du fameux match ASEC d’Abidjan - Espérance de Tunis pour le compte de la Super Coupe d’Afrique. Du haut de ses 17 ans, il affiche une assurance digne des grands défenseurs centraux mondiaux. Kolo ne tacle presque jamais, il va chercher le ballon dans les pieds adverses. Il a un sens de l’anticipation très poussé qui lui permet de lire et de couper les trajectoires de passes. Et très rapidement, son talent va dépasser les frontières de la Côte d’Ivoire. Il est sélectionné

Kolo et Yaya-Touré

chez les Éléphants en 2002, puis signe à Arsenal car il avait tapé dans l’œil d’Arsène Wenger, le manager des Gunners. Yaya, lui, se fait remarquer en 2000, toujours à l’ASEC Mimosas

L’aîné, Kolo, né en 1981, connaît une ascension fulgurante en deux ans après avoir aussi fait ses classes à l’Académie. Pour le cadet, né en 1983, très doué, une année suffit pour mettre tout le monde d’accord sur ses grandes qualités de footballeur. Dès 2001, à la suite du partenariat entre JMG

et le club belge de Beveren, Yaya débarque en Belgique. Après deux ans d’adaptation, il est soudain pris par une forme de bougeotte qui le conduit tour à tour en Ukraine (Metalurg Donetsk, 2004-2005), et en Grèce (Olympiakos, 20052006). Deux championnats pas très flashy, mais qui auront le mérite d’endurcir le jeune homme et de l’exposer à toute l’Europe. Milieu relayeur, il promène sa grande carcasse aux quatre coins du terrain. Il récupère des ballons, offre des passes décisives et au passage, fait apprécier sa grosse et précise frappe de balle. L’AS Monaco sera son transit vers le grand destin qui est le sien aujourd’hui. Yaya signe en Principauté en 2006-2007. Au départ, il n’est pas dans les petits papiers du coach László Bölöni. Mais son successeur


sport Laurent Banide répare rapidement cette injustice et fait de l’Ivoirien la clé de la relance du club dont les résultats étaient mauvais. Au mercato d'été 2007, le grand FC Barcelone, séduit par le profil athlétique et technique du joueur, le recrute pour environ 12 millions d'euros. Pour sa première saison dans sa nouvelle équipe, il est le seul, avec Lionel Messi, à émerger d’une équipe minée par les frasques de Ronaldinho, le mauvais relationnel entre les stars du club ainsi que les résultats décevants, avec en prime le titre pour le rival madrilène du Réal. Yaya Touré réalise une très belle saison. Il en enchaîne une seconde chez les blaugrana malgré les yeux doux de Wenger qui voulait déjà faire jouer ensemble les deux Touré à Arsenal. Au Barça, Yaya est l’homme de base du système de Pep Guardiola. En 2009, l’ex-Académicien remporte avec Barcelone un sextuplé inédit dans l'histoire du football : Ligue des champions, championnat d'Espagne, Coupe du Roi, Supercoupe d'Europe, Supercoupe d'Espagne et Coupe du monde des clubs. Il est nommé dans les 30 meilleurs joueurs d’Europe.

Au Barça, Yaya est l’homme de base du système de Pep Guardiola

Seulement voilà, la fibre catalane rattrape Guardiola, critiqué de faire confiance à un étranger au détriment de Sergio Busquets, un joueur du cru. L’Ivoirien est donc prié de prendre la porte à son corps défendant. C’est alors que tout le Vieux-Continent va se battre pour recruter le joueur en 2010. Les nouveaux propriétaires émiratis de Manchester City sortent le chéquier. Il est recruté pour 32 millions d’euros, et touchera le plus gros salaire dans le football européen en 2010 avec 900.000 euros bruts par mois. Le rêve d’Arsène Wenger de réunir les frangins sous les couleurs d’Arsenal est réalisé par… City. Parce que, entretemps Kolo Touré, à cause de ses relations tendues avec le Français William Gallas, avait quitté le club londonien pour rejoindre son frangin. La fratrie est donc réunie pour faire les beaux jours de Manchester City. Après 3 saisons passées ensemble, ils sont de nouveau séparés, Kolo ne supportant plus le statut de remplaçant qui était le sien à City. Il joue à Liverpool depuis le début de la saison. Mais les 2 frères entretiennent aujourd’hui un objectif ultime : remporter enfin un titre majeur avec la Côte d’Ivoire, et faire une excellente Coupe du monde. Complètement réalisable si l’on s’en tient à l’effectif des Éléphants sur le papier. Pour peu que les querelles d’égo laissent la place au vrai talent des joueurs, que leur environnement ne soit pas pollué par des considérations politico-ethniques, la sélection ivoirienne peut rivaliser avec n’importe laquelle. Peut-être même que d’ici-là, un troisième Touré pourrait faire parler de lui. Ibrahim Touré, qui joue au Liban après un passage à Nice, se cherche encore. Mais rien ne dit qu’il ne marchera pas sur les traces de ses glorieux ainés. Malick DAHO

CAN 2017 :

la Libye pourrait encore être mise hors jeu

D

écidément l’âme de Mouammar Kadhafi continue de planer sur la Libye qui n’arrive pas à trouver de stabilité depuis sa mort. Déjà privée de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations en 2013 pour des raisons sécuritaires, la Libye pourrait une fois de plus être mise à l’écart. Une hypothèse qui était plus ou moins évoquée depuis quelques semaines et qui à été soulevée au grand jour par le président de la CAF. Issa Hayatou a affirmé au cours d’un déjeuner de presse le 29 mars dernier « On peut trouver des pays déjà prêts, peut-être même encore l’Afrique du Sud .On a toujours un plan B. Nous sommes prêts à remplacer la Libye si jamais elle ne répond pas aux conditions. Les Libyens se disent prêts à accueillir des matches. La CAF va envoyer une commission pour rencontrer les autorités. Nous avons encore des craintes. De temps en temps, on entend qu’on a tué telle personne, ça nous amène à être prudents ». Il émet cependant des réserves pour signifier

La CAF menace de délocaliser à nouveau la compétition si les conditions de sécurité ne sont pas remplies par la Libye que rien n’est encore définitif et que la situation en Libye va s’apprécier avec le temps. Si on autorise le déroulement des compétitions inter clubs en Libye, c’est un bon présage pour

la CAN. Mais si on se rend compte qu’elle ne peut organiser de compétitions interclubs aujourd’hui ou demain, automatiquement on va faire un appel d’offres pour pouvoir remplacer la Libye. Une hypothèse qui mettrait en pole position les pays candidats à l’organisation de la CAN 2019 c'està-dire l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la RD Congo et la Zambie. Mireille Ngosso 27 N°51 Avril 2014

Diasporas News


sport

Cameroun : à quand la fin de la période de transition à la Fécafoot ?

La Fédération internationale de football association (FIFA) a décidé de proroger de huit mois supplémentaires, le mandat des onze membres du comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) qui devait initialement s'achever à la fin de ce mois. Une décision lourde de conséquences pour le football camerounais comme nous l’a expliqué Emile Zola Nde Tchoussi, chef de service des sports au quotidien MUTATIONS (Cameroun) Emile Zola Nde Tchoussi

Diasporas-News : Comment réagissezvous à la prorogation du mandat du comité de normalisation de la Fécafoot par la FIFA ? Emile Zola Nde Tchoussi : Je ne suis pas surpris. C’était dans l’air depuis. Après huit mois passés à la tête de la Fécafoot, le comité de normalisation n’avait pas entamé, l’une de leur principale mission : organiser les élections à la base, dans les ligues décentralisées. Il y a dans cette prorogation du mandat du comité de normalisation jusqu’au 30 novembre 2014 au mieux un malentendu, au pire la mauvaise foi de la Fifa. En donnant huit mois au Comité de normalisation pour revisiter les textes et organiser les élections, les experts de la Fifa savaient bien que le temps imparti était raisonnable. Sauf à considérer qu’il y a un agenda caché par les deux parties, la Fifa et les autorités en charge du football camerounais, l’on comprend difficilement que les éminents juristes camerounais soient incapables en huit mois de revisiter les textes de la Fécafoot et d’organiser les élections. Au rythme où vont les choses, je crains que le Comité de normalisation ne demande une autre prorogation. 28 Diasporas News N°51 Avril 2014

Le discours tenu en ce moment par le Comité de normalisation, qui évoquait un risque de déstabilisation des Lions à moins de trois mois du mondial, va de nouveau ressurgir. Au mois de novembre prochain, on sera à deux mois de la Can marocaine, et si le Cameroun est qualifié on parlera encore de risque de déstabilisation. La Fifa continuera-t-elle à faire le jeu ?

D-N : La décision de la Fifa provoque de vives réactions de nombreux acteurs du football camerounais, qu’est ce qui peut, à votre avis, justifier cet état de choses ? E.Z.N.T : Contrairement à ce que vous pensez, les Camerounais dans leur immense majorité sont résignés pour tout ce qui est de la chose publique. Hormis Abdouraman Hamadou, l’ancien directeur de cabinet de Mohammed Iya qui a décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport (Tas), je ne connais pas un autre dirigeant de club qui s’en offusqué de cette décision de la Fifa. Les agissements de la Fifa n’intéressent pas grand monde au Cameroun. Tant que les Lions sont qualifiés pour le Mondial, les Camerounais s’en foutent du

reste. C’est l’un des plus grands malheurs faits au football camerounais. On a réussi à faire croire aux Camerounais que le football se résume aux performances de la sélection fanion. Les matches du championnat d’élite se jouent dans des stades vides, exceptés à Douala et Mbouda, sans que ça ne gène grand monde. Or le football qui fait vibrer un pays toutes les semaines, crée les riches et les emplois, c’est le football des clubs. Et sur injonction de la Fifa, on avait là, l’occasion de relancer ce football des clubs par sa professionnalisation. Mais, au Cameroun, un pays où tout va à l’envers, on a décidé de décréter le professionnalisme, là où il fallait justement prendre le temps de construire.

D-N : Pour vous, qu’aurait dû faire la Fifa pour qu’enfin on procède à l’organisation des élections à la Fécafoot ? E.Z.N.T : La Fifa ne viendra jamais gérer le football camerounais à notre place. Tant qu’il n’y aura pas de projet cohérent, de décision courageuse du pourvoir politique, on sera toujours à la traine. Il ne faut pas être naïf. N’oublions pas que Sepp Blatter

est en permanence en campagne. Si le pourvoir de Yaoundé rassure Blatter qu’il aura la voix du Cameroun lors des prochaines élections de la Fifa, il sera prêt à faire d’autres concessions…

D-N : Quelles peuvent être les conséquences de cette situation sur le football camerounais ? E.Z.N.T : Les conséquences sont nombreuses. Il sera toujours difficile d’attirer des sponsors dans ce football qui évolue généralement en eau trouble. Sur le strict plan sportif, il est par exemple difficile pour la Fécafoot d’attirer les binationaux dans ce pays dont le football défraye plus les chroniques de faits divers. Mais ne perdons pas de vue que cet environnement pourri arrange plusieurs personnes, notamment les présidents de clubs. La saison dernière aucune équipe de Ligue1 n’a été reléguée en division inférieure. Le Cameroun est le seul pays au monde, où les règles de jeu peuvent ainsi être bafouées. Toutefois, une lueur d’espoir demeure : après deux années d’hibernation, le championnat jeune a repris, grâce à l’équipe de Joseph Owona. Mireille NGOSSO


santé

Stop Noma for children

Une association organise un événement à Bruxelles afin de récolter des fonds dans la perspective de lutter contre une maladie méconnue du grand public mais qui menace les enfants en Afrique.

S

ous le parrainage du célèbre footballeur Samuel Eto’o, l’association de lutte contre le NOMA, organise le lancement officiel de la compagne de lutte contre cette maladie qui tue pour la plus part des enfants. « STOP NOMA FOR CHILDREN », est un événement qui se tiendra ce 19 avril au stade Roi-Baudouin à Bruxelles. Des célébrités d’origine africaine et d’ailleurs, ont voulu se joindre et soutenir cette initiative, dont la seule motivation est de venir en aide des enfants en souffrance. Oui, ils seront présents pour soutenir une cause, alléger les souffrances de ces enfants victimes de cette pandémie qui décime et qui a déjà causé beaucoup de mort. Les footballeurs camerounais Roger Milla, Kama Bayik, les artistes « petit-pays » du Cameroun et « Parisa » de France, ainsi que Medhi Jaha, Dounia, Ousmane escobar, Hassan Imane, Sohane etc., ont déjà confirmé leur présence. Pour plus amples détails sur cette maladie et cette journée, Diasporas–News a voulu en savoir plus et a posé quelques questions au président de l’association, Monsieur Jean-Baptiste DIEUMO, président de l'association STOP NOMA, qui a bien voulu répondre.

Diasporas-News : Pouvez-nous décrire ce qu’est le Noma ? Jean-Baptiste DIEUMO : Le Noma est une gangrène foudroyante qui se développe dans la bouche et ravage atrocement les tissus mous et osseux du visage. Ses victimes sont principalement des enfants entre 2 et 6 ans. Favorisé par la malnutrition et le manque d’hygiène, le Noma se développe dans des conditions de pauvreté

extrême. En l’absence des traitements, le Noma est mortel dans 80% des cas et laisse les survivants dans un état de mutilation insoutenable.

D-N : Vous avez créé une association pour la lutte contre le Noma, comment travaillez-vous afin d’être efficace dans la lutte contre cette maladie ? J-B.D : Le Noma est une maladie méconnue, notre objectif est de faire sortir ce fléau de l'ombre, de sensibiliser la communauté internationale aux ravages de cette terrible infirmité, et d’informer les populations sur les mesures de prévention et de détection des premiers symptômes ainsi que de la nécessité des soins urgents. Nous travaillons également sur un projet de construction d'un centre médical de convalescence et de traitement post-opératoire pour les enfants victimes du Noma, qui se réalisera dans les prochains mois. (AFRIQUE CENTRALE - YAOUNDE)

D-N : Quels sont les moyens qui sont à votre disposition et comment pensez-vous les améliorer afin d’être encore plus efficaces ? J-B.D : Pour l’instant, nous disposons d’un site internet contenant toutes les informations essentielles sur la maladie, et nous préparons plusieurs événements dont un symposium scientifique auxquels plusieurs experts de la maladie sont invités. Nous espérons obtenir plus d'appui de la communauté internationale afin de lutter contre le Noma. Ce combat ne nécessite en effet que peu de moyens pour être mené à terme. Nous avons également déjà

mobilisé quelques personnalités au rayonnement international, tels que Samuel Eto'o et Roger Milla, pour qu’ils contribuent via leurs images à alarmer et mobiliser l’opinion publique en ce qui concerne l’élimination du Noma. Si l'on parvient à capter l'attention des autorités politiques et sanitaires internationales ainsi que des chefs d’Etat des pays touchés, et à les convaincre d’organiser une conférence internationale sur le Noma afin d'exiger que dans chaque pays, chaque ministère de la santé ait un programme national de lutte contre cette maladie, nous aurons atteint notre objectif.

D-N : Combien de cas avez-vous déjà réussi à soigner grâce à votre association ? J-B.D : Nous n’avons pas encore pris en charge un cas de malade du Noma ; mais notre centre médical de convalescence à Yaoundé nous permettra de prendre en charge jusqu'à une trentaine d'enfants en phase post-opératoire lorsque nous aurons achevé les travaux de construction et d’emménagement.

D-N : Quels moyens souhaiteriez-vous avoir afin d’être beaucoup plus efficaces et opérationnels ? J-B.D : Nous nécessitons le soutien massif du grand public, des personnalités politiques, des médias et de la communauté internationale. Nous souhaitons également recevoir un maximum de soutien financier pour la réalisation du projet de construction du centre médical.

D-N : Vous êtes entrain d’organiser un événement

Marcelle KPA

Jean-Baptiste DIEUMO, président de l'association Stop Noma

à Bruxelles, qu’attendezvous de cet événement ? J-B.D : L'événement aura lieu le 19 avril 2014 au Stade Roi Baudouin, à Bruxelles. Il a pour but d'informer et de mobiliser les médias ainsi que les populations occidentales sur la cause de notre association afin d'obtenir le soutien de la communauté internationale et de plaider en faveur de l'éradication du Noma.

D-N : Est-ce la première fois que vous organisez un événement du genre ? J-B.D : C’est la première fois que nous organisons un événement de telle ampleur, mais nous sommes confiants.

D-N : Quel est votre message à nos lecteurs ? J-B.D : Dans un monde moderne, au 21ème siècle, une terrible maladie de la malnutrition comme le Noma ne devrait pas exister. Les visages défigurés des enfants victimes du Noma sont un vivant reproche à l’égard de l’humanité. Il est temps d’agir ! LA LUTTE CONTRE LE NOMA EST UNE PORTE MENANT AUX POPULATIONS LES PLUS DéFAVORISéES DU GLOBE, OUVRONS-LA ! Landry Rukingamubiri 29 N°51 Avril 2014

Diasporas News


horoscope

Mois d'Avril 2014 BELIER

CANCER

TAUREAU

LION

Vous êtes sur les nerfs en ce moment, essayez de vous maîtriser et de vous montrer plus douce surtout avec votre partenaire. Vous faites preuve d'impatience, prenez votre temps, l'essentiel est de consolider les acquis. Relaxezvous davantage ! Vous êtes débordante d'énergie et vous allez trop vite. Mettez-la en veilleuse avec votre partenaire car il n'apprécie pas que vous lui donniez des ordres! Accepter parfois l'aide des autres peut être profitable. N'accélérez pas trop la cadence, reposez-vous un peu.

GEMEAUX

Vous vous affirmez et cela vous donne des ailes! Profitez-en sur le plan professionnel pour poser quelques jalons. Vous êtes tendue en ce moment et cela joue sur votre sommeil et votre appétit.

Votre self contrôle vous permet d'éviter les tensions au travail. Essayer de remettre les pendules à l'heure avec vos collègues. Ne vous mêlez pas des affaires des autres ce mois-ci! Faites de l'exercice physique c'est bon pour la santé et le moral. Ne prenez pas de décisions avant le 23. Avec votre partenaire, essayez d'arrondir les angles et tout ira bien. Armez-vous de patience, n'allez pas trop vite! Vous êtes un peu nerveuse en ce moment.

VIERGE

Vous êtes plutôt débordée ces temps-ci, sachez prendre de la distance sans en faire un drame. Célibataires: n'hésitez pas, ouvrezlui votre cœur. Vous stressez trop, essayez de vous détendre.

BALANCE

CAPRICORNE

SCORPION

VERSEAU

Vous êtes désagréable avec votre entourage et votre partenaire. Célibataires ne vous renfermez pas, amusez-vous ! Au plan professionnel, vous vous en sortez bien. La mauvaise humeur est de mise en Avril ! Dites ce que vous pensez sans en rajouter et tout ira bien. Imposezvous si vous voulez qu'on vous écoute. Faites du sport pour venir à bout de votre nervosité.

SAGITTAIRE

Vous êtes disposée à faire ce qu'il faut pour que les choses avancent. Avec votre partenaire c'est le bonheur complet ! Restez telle que vous êtes et ne vous montrez pas aussi méchante. Personne n'est parfait, lâchez du lest.

Rien ne vous arrête pour atteindre vos objectifs. Avril est le mois des remises en question. Sur le plan sentimental, vous avez des doutes, réfléchissez avant toute décision! Vous vous sentez fatiguée et sur les nerfs. La chance est de votre côté ce mois-ci, profitez-en, même si cela en dérange certains. Pur bonheur sur le plan des sentiments amoureux. Peut-être un projet qui se concrétise? Suivez votre instinct! Soufflez un peu cela fait du bien.

POISSONS

Vous savez faire la part des choses entre travail et vie privée. Gardez ce que vous pensez pour vous! Des tensions au travail? Avec votre partenaire c'est le grand amour. Ce mois-ci c'est la grande forme, néanmoins mangez léger !

Gastronomie : POULET VICTORIA Cuisson et préparation 1h00 / Difficulté ** / Pour 2 Personnes

INGREDIENTS 2 escalopes de poulet fermier 200 g de riz (cuit) 1 ananas victoria 1 poivron (1/2 rouge et 1/2 vert)

1 piment rouge (facultatif) Sel, Poivre noir 1 bouillon de cube 2 gousses d’ail 2 c. à soupe de sucre en poudre

PRéPARATION

Coupez l’ananas en 2 dans le sens de la longueur et récupérez la chair en commençant par retirer le milieu puis la découpez en petits dés. Laissez dégorgez les coques en les retournant sur des feuilles de papier absorbant et Réservez le tout. Lavez et taillez en lamelles les escalopes de poulet puis salez et poivrez. Réservez.

30 Diasporas News N°51 Avril 2014

1 c. à soupe de poudre de poisson 1 c. à soupe de purée de gingembre 1 oignon Huile (pour la friture et la cuisson)

Mettez à cuire les 200 g de riz dans de l’eau salée 20 mn. Réservez le riz au chaud une fois prêt. Épluchez les gousses d’ail et l’oignon puis découpez-les en petits dés ainsi que le piment frais et les poivrons. Réservez Mettez à cuire le poulet dans un bain d’huile de friture bien chaude pendant 5 à 7 minutes et réservez-les dans une passoire. Chauffez un peu d’huile de tournesol dans une sauteuse,

ajoutez-y l’oignon, les gousses d’ail, les poivrons, le piment, très peu de sel, le poivre, le bouillon de cube, la poudre de poisson séché, le gingembre, le sucre en poudre tout en remuant bien. Ajoutez un peu d’eau (1/2 verre) et laissez mijoter 10 minutes avant d’y mettre les morceaux d’ananas, le poulet et le riz blanc nature. Mélangez délicatement le tout, laissez prendre 3 minutes.

Servez chaud dans les coques d’ananas. Bon appétit. Cette recette à un parfum d’Asie aux épices d’Afrique ce qui donne un goût exceptionnel. Bon Appétit ! Danielle EBENGOU


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MADIBA SES DERNIERS INSTANTS ?

BARACK OBAMA SON SOMMET ÉTATS-UNIS AFRIQUE

DR ASSA NIAKATÉ SES CONSEILS SANTÉ AUX VOYAGEURS

TOGO

ENFIN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

FOOTBALL-PEOPLE

MADAGASCAR

NAUFRAGE DE LA GRANDE ÎLE

DoSSIer 4 Ne pas jeter sur la voie

ELIAQUIM MANGALA À L'ÈRE DU TEMPS

PolItIque 6 SPort 16 Société 18 InvIté 19 eConomIe 22 PeoPle 24 Culture 26

publique

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