Diasporas news n°52 mai 2014

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Diasporas news N°52 Mai 2014

La référence afro-caribéenne

ANGOLA Retour sur la scène Internationale

BOATENG CONTRE BOATENG

Nappy

Un style en pleine émergence

à Conakry et Kindia

Interrogations de la Diaspora Algérienne

Isabelle BOBLAI RCA L’ombre d’une partition

Beauté ET Compétences

Dossier 4 Politique 6 Monde 10 Economie 14 Invité 16 Transport 18 Société 21 Sport 26 Ne pas jeter sur la voie publique


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Diasporas News N°52 mai 2014 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication, Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Nina KRAMOKO Moussa DIOP Malick DAHO Landry Rukingamubiri Boni Niangoran PASCAL BOUA Hermann DJEA DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE Allinone-consulting DIANA KOUADIO Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France

La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.

édito Quand le monde se fait peur en Ukraine

L

a crise ukrainienne nous rappelle les mauvais souvenirs de la guerre froide qui a duré un peu plus de 44 ans (1947 – 1991). On voit ressurgir les vilains sentiments qui ont divisé le monde en deux blocs opposés. Cette époque où les Etats-Unis de John Fitzgerald Kennedy et alliés, et l’ancienne Urss de Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev se regardaient en chiens de faïence et se surarmaient pour se faire peur. Ces deux superpuissances étaient d’autant plus lâches, dans le contexte de cette guerre froide et même aujourd’hui encore, qu’ils s’affrontaient indirectement par pays interposés, loin de leur territoires respectifs, causant la désolation partout dans le monde. Cette rivalité morbide avait atteint son paroxysme à travers « la crise des missiles à Cuba ». Devenus subitement amnésiques du désastre causé par les deux précédentes grandes guerres, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique avaient failli déclencher le premier conflit atomique de notre histoire contemporaine. Vu qu’à cette époque déjà, ces engins avaient un fort potentiel de destruction massive, certainement que l’humanité n’aurait pas survécu au cataclysme causé. Les anciens se souviennent encore comme si c’était hier. Pendant deux semaines – 14 octobre au 28 octobre 1962 –, les dirigeants de ces deux pays avaient obstinément gardé l’index sur le bouton d’armement de leurs missiles. Heureusement, cette crise de nerfs s’est vite réduite comme une peau de chagrin, et l’humanité a été épargnée d’un troisième conflit mondial. Près d’un demi-siècle après la grande frayeur de Cuba, Américains et Russes se font de nouveau peur en Ukraine. Tout comme ils ont sacrifié des milliers d’innocents sur l’autel de leurs intérêts stratégiques et idéologiques, ils n’hésiteront pas à reproduire les mêmes scènes d’horreur aux portes de Kiev. Allez-y comprendre quelque chose ! Qu’est-ce que les Ukrainiens gagneraient dans ce bras de fer ? Que l’Ukraine revienne dans le giron de Moscou comme au temps de la glorieuse Urss

ou que les Européens signent un accord de libre échange et de coopération avec ce pays pour contenter leur allié américain, qu’est-ce que cela va changer dans le quotidien des populations ? L’exemple de l’Irak et de la Libye sont là pour rappeler que ceux qui viennent à votre secours ne sont pas toujours ceux qui vous apporteront forcément le bonheur mais peut-être davantage de malheur. La vague de manifestations qui a conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014 résulte de l’instrumentalisation des populations. Le clivage entre pro-russes et pro-européens est le fruit de cette manipulation à grande échelle qui finira par déstabiliser ce pays. Jusqu’où Occidentaux et Russes pousseront le danger ? Pour l’heure sur le terrain, chaque camp renforce sa position militaire. Récemment, la France a déployé quatre rafales en Pologne, pays voisin de l’Ukraine pour, soi-disant, « rassurer les Etats d’Europe de l’est membres de l’Union » qui ne disposent pas d’aviation. Les britanniques leur ont emboîté le pas en prépositionnant des chasseurs en Lituanie. Ces déploiements d’arsenaux militaires qui s’apparentent à un épouvantail peuvent-ils réellement dissuader Moscou à jeter l’éponge ? Idem pour les sanctions économiques qui touchent le portefeuille des dirigeants russes ? Loin s’en faut, si ce n’est pas pour exacerber la colère de Vladimir Poutine. Ce dernier se moque d’ailleurs de cette tempête de sanctions. Il n’en a cure. En revanche, Moscou a juré de répondre proportionnellement aux menaces, et si nécessaire, de faire peser la même pression sur le camp adverse. Le monde ou du moins les pays qui ne disposent pas de l’arme dissuasive regardent impuissamment tout cela avec écœurement. Le temps que les maîtres du monde se bagarrent et fassent la paix après avoir créé le désordre dans cette partie pauvre de l’Europe au nom d’un nouvel ordre mondial. Clément Yao 3 N°52 Mai 2014

Diasporas News


dossier

Ce que perd la diaspora africaine dans les transferts d’argent

L’apport de la diaspora africaine dans les budgets nationaux est supérieur dans beaucoup de pays à l’aide au développement venu de l’occident. Sur cet apport, les transferts de fonds ont une part très importante. Cependant, une bonne part de l’argent envoyé par les immigrés africains reste dans les caisses des sociétés de transfert de fonds. Des coûts trop élevés que dénoncent les principaux concernés.

L

a diaspora africaine perd, environ, deux milliards d’euros par an, du fait des frais d’envoi élevés des services de transfert rapide d’argent, indique un rapport publié mi avril par l’ONG britannique Overseas Development Institute (ODI). D’ailleurs, l’organisation basée à Londres n’est pas la seule à faire ce constat. La diaspora africaine, dans son ensemble, appelle, de tous ses vœux, une baisse des charges liées au transfert d’argent vers l’Afrique. Pour Cherif Cissé, « Les coûts sont trop élevés mais je ne m’en plains pas car j’ai connu bien pire ». En effet, le Sénégalais de 28 ans est en France depuis sept mois après un véritable parcours de combattant migratoire : trois ans en Libye sous Kadhafi, la guerre civile et la chasse aux Africains soupçonnés d’avoir pris parti par l’un des camps oblige Chérif Cissé à traverser la Méditerranée pour l’Italie, à bord de pirogue, avec l’escale à l’île désormais tristement célèbre de Lampedusa avant de rallier Catane. « Tout est relatif mais c’est vrai que c’est une bonne partie de mon budget », sourit-il. « J’envoie de l’argent plusieurs fois par mois, poursuit Chérif Cissé. Les sommes varient de 60 à 150 euros à chaque fois ». Abdoulaye Goudiaby, Guinéen de 65 ans, habitant dans le 10ème arrondissement de Paris, ne dit pas autre chose sur les tarifs élevés des frais de transfert de fonds vers l’Afrique. « Avant les années 2000 et l’arrivée de ces entre4 Diasporas News N°52 Mai 2014

prises de transfert rapide d’argent, c’était plus compliqué car on envoyait par mandat poste, ce qui était vraiment plus cher. Même si la situation d’aujourd’hui n’est pas comparable, je pense qu’il est possible de mieux faire », estimet-il. D’autres ressortissants subsahariens émettent un jugement identique. Le Malien Karim Dembélé, 43 ans, établi à Nanterre, a sa solution pour mieux supporter les frais de transfert : « J’envoie une somme conséquente d’un seul coup ; ainsi, je peux rester deux mois sans envoyer de nouveau ». Les frais de transfert de fonds, en France, dépendent du lieu d’habitation. En banlieue et en pro-

« J’envoie une somme conséquente d’un seul coup vince, ils sont différents, selon que l’agence soit « dédiée », c’est-àdire liée directement à la maison mère, en sous-traitance comme à la Poste ou dans les cybers tenus par les Maghrébins et les Pakistanais. Ces derniers dépendent des Directives sur les services de paiement (PSD en anglais). Chérif Cissé habite à Rosny-SousBois (Banlieue) et se déplace

jusqu’à Paris pour trouver une agence de transfert d’argent « dédiée » et faire ses envois à la famille restée à Dakar, en Casamance et en Gambie. Karim Dembélé a adopté la même stratégie et se déplace à Paris car il « n’arrive pas à trouver des prix moins chers que ce qui se fait dans le 18ème arrondissement ». Ils sortent tous deux d’une agence d’envoi rapide d’argent du Boulevard de la Chapelle. « Ce sont pourtant les mêmes prix » nous dit-on dans l’une des 25 « agences dédiées » en Île-de-France. « L'Afrique subsaharienne est la région la plus pauvre du monde mais elle essuie les frais de trans-


dossier fert les plus élevés. Les frais sont en moyenne de 12 % sur les transferts de 200 dollars, ce qui équivaut quasiment au double de la moyenne mondiale », s’indigne Overseas Development Institute. Interrogé par l’Afp à ce sujet, Western Union a affirmé gagner, en moyenne, 5 à 6 % sur les sommes envoyées à travers le monde. L’entreprise se justifie en affirmant que ses prix varient selon les pays à cause d'un certain nombre de facteurs, comme les coûts de protection du consommateur, les taxes locales ou la volatilité des taux de changes. Mais, d’après un doctorant sénégalais en économie sous anonymat, l’entreprise fait un mensonge par omission car la moyenne pour l’Afrique est de 12 %. Les transferts vers l’Asie sont plus faibles, ce qui explique la moyenne mondiale. L'ODI cite le « manque de concurrence » pour expliquer ces coûts élevés, puisque seules deux sociétés de transfert de fonds contrôlent le marché des virements à l'étranger. L’explication est simple pour le chercheur sénégalais : « les entreprises comme Western Union et Money

« Abus de position dominante » Les opérateurs de transferts d’argent sont « en situation d’abus de position dominante, estime le doctorant sénégalais en économie. Nous devons libéraliser le secteur. Nous avons un problème

milliards de dollars par an en frais de transferts excessifs. L’ODI qui sort ces chiffres base ses calculs sur l'écart entre les frais de virement appliqués à l'Afrique et ceux en vigueur dans d'autres régions, ainsi que sur l'objectif international du G8 et G20 de réduire les frais à 5 %. Un tour auprès des différents opérateurs de transfert d’argent qui ont pignon sur rue dans le 18ème arrondissement de Paris

de bancarisation ». Le taux de bancarisation est faible dans des pays comme le Sénégal. L’inversion de la tendance fait dire au chercheur sénégalais que « la diaspora sénégalaise pourrait ne plus passer par des opérateurs non bancaires qui dégagent des marges bénéficiaires avant celles des banques ». Ainsi, les émigrés africains perdent entre 1,4 et 2,3

permet d’en avoir le cœur net. Pour Money Gram, il faut payer 10 euros de frais pour 200 euros d’envoi. Les frais s’élèvent à 7,90 euros chez Western Union pour la même somme. Pour l’Inde le Népal et le Pakistan, c’est seulement à 500 euros qu’on dépense 11 euros de frais de transfert. Cependant, les pays d’Asie du Sud ont presque les mêmes tarifs que ceux

Gram signent des contrats d’exclusivité avec les banques. Elles monopolisent entre 60 et 80 % du marché africain ».

de l’Afrique subsaharienne. Ce qui n’est pas le cas pour les transferts d’argent vers la Chine. Ils ont la spécificité d’être plus élevés que ceux vers l’Afrique pour les mêmes sommes d’argent. Des solutions pas toujours légales Il apparaît que l’alignement des frais pour l’ensemble de la diaspora africaine sur la moyenne mondiale produirait suffisamment « de revenus pour financer la scolarisation de quelque 14 millions d'enfants, soit presque la moitié des enfants non scolarisés en Afrique subsaharienne, et pour fournir de l'eau potable à 21 millions de personnes », estime ODI. Dans certaines arrières boutiques du 18ème arrondissement de Paris, un système moins couteux est clandestinement mis en place par des membres de la diaspora. Il est basé sur la « confiance » (aucun papier de dépôt d’argent n’est fourni) et concerne un réseau de connaissances plus ou moins restreint. Certes illégal, ce système attire les émigrés africains car il n’est pas soumis à la « double peine » des frais encaissés par les entreprises spécialistes de transfert de fonds et par les banques avec lesquelles elles sont en contrat. L’alignement des frais de transfert d’argent vers l’Afrique sur la moyenne mondiale permettrait à la diaspora africaine à l’étranger de mieux participer aux projets et politiques des pays d’origine et d’y peser. Moussa DIOP

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politique

Présidentielle en Algérie

La diaspora algérienne de Paris s’interroge sur son avenir. Barbès, chantre et lieu de rencontres de la diaspora algérienne de Paris est le lieu des commentaires sur l’élection présidentielle du 17 avril. Dans cette partie du 18ème arrondissement de Paris, l’affluence des grands jours est quasi permanente. La diaspora s’y retrouve par habitude mais aussi pour affaires. Souvent tabou, la politique est abordée pour ressortir les inquiétudes d’un avenir incertain.

E

n ces lendemains d’élection présidentielle en Algérie, Abdel Kader n’a pas la tête aux résultats. Attablé à la terrasse d’un café sur le boulevard de la Chapelle, au cœur de Barbès, Abdel Kader sirote son thé à la menthe. Pour le septuagénaire originaire de la ville d’Oran vivant en France depuis 1974, les résultats de l’élection présidentielle algérienne ne l’intéressent pas. « Je n’ai pas voté, je suis loin de la politique même si j’ai des avis sur la marche du pays ». Ce qui fait sursauter Saïd, son voisin de table qui lui lance un « Pourquoi ? » en ouvrant les mains. « J’ai voté, il y a deux jours et je pense qu’on peut encore participer aux affaires du pays ». Le ton péremptoire du jeune homme « faire presque sortir de ses gongs l’homme à la barbe grisonnant. » « L’Algérie est indépendante depuis 1962, on y est pas arrivés ex nihilo. J’ai participé activement à la lutte d’indépendance mais maintenant j’ai mes raisons de me détourner de la politique ». Ce qui soulève presque les applaudissements du reste des tables qui profitent du soleil printanier. A Barbés, le quartier algérien de Paris où la diaspora se retrouve pour communier lors des victoires et qualifications de l’équipe nationale ou juste parce qu’elle a « la nostalgie du pays », l’abstention à la présidentielle de 2014 est très forte. Malgré l’affichage des photos des deux principaux candidats, Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, 6 Diasporas News N°52 Mai 2014

Le président algérien réélu Abdelaziz Bouteflika qui a prêté serment en fauteuil roulant et d'une voix hésitante le 28 avril 2014 à Alger

sur toutes les rues du quartier, les Algériens de Paris ne se sont pas énormément déplacés aux cinq bureaux de vote installés à Paris. Et pourtant ils sont 815 000 Algériens à pouvoir voter sur une population considérée comme la première, en nombre, d’immigrés en France. Au marché bihebdomadaire situé sous le métro aérien de la ligne 2, « les risques de déstabilisation d’après élections » font peur à Samah, 45 ans, femme au foyer venue acheter des fruits et légumes. « Avec l’actuel régime, nous avons réussi à installer la paix dans tout le pays mais je peux comprendre ceux qui voulaient du changement car il n y a plus de travail en Algérie. Pourquoi sommes-nous aussi nombreux en France ? S’il y avait du travail, nous serions restés chez nous ». Un propos qui trouve une résonnance particulière

aux oreilles de Yacine, vendeur à la sauvette de cigarettes de contrebande à la sortie du métro Barbès Rochechouart. « Ce sont des cigarettes fabriquées au Sénégal, c’est ce qui marche le plus » précise t-il. Le jeune homme explique les difficultés liées à son métier. « Barbès est placé depuis deux ans en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), il y a constamment un car de CRS (forces d’intervention françaises, ndlr) stationné en face de nous. C’est difficile de travailler. J’espère qu’avec cette élection les choses vont changer en Algérie pour que la jeunesse puisse trouver du travail ». En effet, ce quartier du 18ème arrondissement de Paris est placé sous surveillance policière depuis mai 2012 à cause des nombreux vols et des trafics en tout genre. A coté des boutiques de

téléphonie mobiles, la spécialité du quartier, et du marché bihebdomadaire (mercredi et samedi), on y trouve des marchants ambulants prêts à monnayer téléphones portables « perdus ou volés », matériels électroniques, cigarettes, des habits et surtout de la drogue. Une situation que certains riverains n’hésitent pas à comparer de manière exagérée à un ghetto. Malgré un taux de présence de personnes au mètre carré assez élevé, les réponses aux questions politiques sont rares. Elles vont du « no comment » à « je ne parle pas de politique ». Certainement une manière de montrer qu’ils n’ont pas été des réels acteurs à la présidentielle algérienne qui s’est soldée par la réélection, pour la quatrième fois consécutive, d’Abdelaziz Bouteflika. Moussa Diop


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politique

RCA : l’ombre menaçante d’une partition

Un jour l’histoire tranchera : évacuer et relocaliser le millier de musulmans en danger de mort à Bangui ; les maintenir sur place pour garder sous le coude une communauté en prévision d’une réconciliation future avec la communauté chrétienne. Ce dilemme pose, de facto, la question de la partition du pays.

L

a Centrafrique a sans doute évité le pire grâce à l’intervention des forces internationales comme la MISCA et l’opération Sangaris. Pour autant la situation reste explosive. Une voix s’en faisait l’écho tout récemment ; celle M. Desmond Tutu : « le pays est au bord du génocide, certains diront même qu'il a déjà commencé… ». Puissent les deux communautés – chrétienne et musulmane – réapprendre à vivre ensemble ; tel est le vœu formulé par le prix Nobel de la paix. La réalité tend à prouver combien il serait difficile de renouer le dialogue tant les positions sont irréconciliables.

Le dilemme de l’enclave musulman du PK 12 Tout un symbole, le PK 12 autrefois quartier mixte s’est transformée en souricière pour ses habitants musulmans auxquels se sont rajoutés des réfugiés – musulmans mais aussi peuls - venus de province pensant, à tort, trouvés un peu de sécurité dans la Capitale. Combien sont-ils ? Entre 900 et 1.500 personnes ! Le siège dure depuis le départ des ex-séléka, il y a trois mois. Les miliciens anti-balaka soutenus par des anciens voisins lancent des raids sporadiques, empêchent les habitants de sortir. Les soldats de la MISCA et de Sangaris tentent de s’interposer parfois de façon assez violente ; ce qui provoque l’ire des assaillants qui les accusent en retour de protéger des assassins. Le sort de ces damnés de la terre - n’ayant pu prendre le chemin de 8 Diasporas News N°52 Mai 2014

l’exode faute de moyens financiers - est devenu une affaire internationale qui a mobilisé toutes les énergies : des organisations humanitaires, des ambassadeurs dont Samantha Power – Représentante des Etats-Unis à l’ONU -, des forces d’interposition et le gouvernement centrafricain. Certes, les évacuer est plus que nécessaire. Encore faut-il leur trouver un point de chute ; surtout les peuls ostracisés par les deux communautés. Seront-ils acceptés ou refusés par les villes censées les accueillir ? Toujours est-il que le HCR a procédé à une première exfiltration d’une centaine de personnes, au début du mois d’avril. Ce fut dans deux camions, lourdement escortés par les forces françaises de Sangaris, qu’ils ont rejoint Bambari à 300 km de Bangui, obligée de faire une petite place aux exilés de l’intérieur. Car cette bourgade de 50.000 âmes est elle-même victime de sa réputation de ville où les communautés arrivent toujours à cohabiter en parfaite harmonie. A la fin du mois d’avril, tout le reste du groupe du PK 12 a été relocalisé dans le Nord du pays. Cette situation résume à petite échelle une des réalités centrafricaines. Selon le chiffre des l’ONU, plus 20.000 musulmans seraient aujourd’hui réellement en danger de morts dans une dizaine d’enclaves comme le PK 12. Le gouvernement centrafricain s’était vigoureusement opposé à la relocalisation de la population musulmane de Bangui, et ce en dépit du bon sens. La paix revenue, comment amorcer le dialogue et la réconciliation en leur absence ? En

Des musulmans du district PK-12 de Bangui

effet, du point de vue des autorités de la transition, cet exode forcé - au nom de l’impératif humanitaire - vers le Nord entérine une partition de fait de la République Centrafricaine. Et que dire des chrétiens persécutés par les membres de la Séléka, chassés de Bangui après la chute du président par intérim Michel Djotodia ? Ils ont surtout fait place nette à la suite de l’annonce du déploiement imminent de l’opération Sangaris au mois de décembre dernier. Aujourd’hui repliés dans le Nord-Est de la RCA, ces groupes armés ont pris position sur des points ou des villes stratégiques. L’évêque de Bossangoa et trois de ses prêtres ont été brièvement enlevés puis finalement relâchés. Le jeudi-Saint, le curé de Paoua (Nord) n’a pas eu la même chance que ses coreligionnaires ; il fut victime d’une embuscade perpétrée, selon une dépêche AFP, par les hommes assimilés aux peuls et à de l’ex-séléka. Ils s’attaquent

maintenant aux organisations humanitaires. L’intervention française, supposée à l’origine éviter une épuration ethnique, a provoqué un effet pervers ; elle a modifié les rapports de force sur le terrain. Et ce plutôt en faveur des miliciens anti-balaka. Ils mènent depuis quelques mois des offensives dans les régions occupées auparavant par les Séléka, principalement dans le Nord et le Nord-Est du pays. Comme la ville de Dékoa qui s’est transformée en ligne de front entre les deux groupes armés, depuis le début du mois d’avril. Bilan provisoire : plus d’une trentaine de morts essentiellement des civils et 2.000 déplacés. La progression de la MISCA et de Sangaris dans l’Est n’a pas démontré toute son efficacité. Faute de moyens logistiques et d’effectifs, les forces d’interposition se contentent de brèves incursions ; au mieux, ils essayent de désarmer voire d’instaurer le dialogue avec les ex-chefs de guerre de la Séléka qui y règnent, pour l’instant, en maître. En tout cas, ils auraient suffisamment d’armes lourdes et de munitions pour préserver les régions qu’ils occupent actuellement. Moralité : tant que les renforts de plus de 12.000 hommes promis par les Nations-Unies ne seront pas déployés, la pacification du territoire restera en suspens.

La MINUSCA combien de divisions ? L’ONU ou le Grand Machin comme l’a affublé le général de Gaulle ploie encore et toujours sous sa


politique policiers et gendarmes lesquels seront affectés à d’autres tâches : enquêtes de police judiciaire et maintien de l’ordre.

Président Idriss Deby

bureaucratie. Cette institution estelle devenue obsolète ? La composition même du Conseil de Sécurité et surtout le droit de veto des cinq membres permanents entravent certains processus de décisions. Son Secrétaire Général Ban KiMoon a pourtant lancé le tocsin sur un début d’épuration ethnico-religieuse, il y a de cela un an. Ledit Conseil n’a adopté la résolution n°2149 que le 10 avril dernier. Elle autorise enfin le déploiement de la Mission multidimensionnelle Intégrée de Stabilisation des Nations-Unies en RCA (MINUSCA). Cette Opération de Maintien de la Paix (OMP) sera composée de 10.000 soldats ; mais ne sera pas opérationnelle avant le 15 septembre ! Un petit exercice d’arithmétique prouve que cette annonce à grand renfort de tapage médiatique est une vaste fumisterie. La MISCA compte actuellement 6.000 hommes auxquels il faudra retrancher le contingent tchadien de 850 soldats. A cela, s’ajoutent les forces françaises de Sangaris, au nombre de 2.000 personnes. Sachant que ces deux unités se basculeront sous mandat de l’ONU, combien d’hommes devraient-on donc réellement attendre comme renfort additionnel en vue de la pacification de la RCA, pour le mois de septembre prochain ? Cet effectif sera complété par 1.800

Dommage que le Tchad ne puisse prêter main forte à la MINUSCA, compte tenu de leur connaissance de terrain. Mais l’incident survenu le mois de mars dernier à Bangui impliquant les soldats tchadiens de la MISCA fut considéré comme la bavure de trop. Le contingent tchadien traîne depuis longtemps une réputation sulfureuse de « donnela-mort ». Rien qu’au mois de décembre 2013, ils auraient ouvert le feu sur des manifestants ainsi que sur une patrouille burundaise de la MISCA. Mais à la fin du mois de mars, ils ont encore riposté après avoir essuyé un jet de grenade qui a blessé un d’eux. Ce qui ressemblait à une expédition punitive, fut lourd de conséquence : 24 morts et une centaine de blessés ! Les récriminations des autorités centrafricaines et l’annonce d’une ouverture d’enquête diligentée par les Nations-Unies ont sans doute exaspéré le président Idriss Deby. Il a ainsi quitté précipitamment le sommet Union Européenne-Afrique de Bruxelles. Et dans la foulée, le Tchad a annoncé le retrait de son contingent de la MISCA. Le vide laissé par ces soldats tchadiens dans le Nord et Nord-Est ainsi que le long de sa frontière menace directement la population à majorité musulmane implantée dans ces régions. Quant à l’EUFOR-RCA c’est-àdire la contribution militaire européenne, elle a enfin obtenu l’aval du Conseil de l’UE le 1er avril alors que le principe de cette mission a été acté dès le 20 janvier par les ministres des Affaires Etrangères des pays membres. Les 1.000 hommes du contingent européen seront affectés à la sécurisation de Bangui et de l’aéroport Mpoko ainsi qu’à la création des conditions nécessaires à l’acheminement de l’aide alimentaire. Fait rare qui mérite aussi d’être souligné : l’octroi des Etats-Unis de 100 millions $ pour la dotation en matériels et logistique de la force panafricaine MISCA. Très à cheval sur les principes, les américains

refusent toute aide ou intervention à un gouvernement qui n’est pas élu démocratiquement ! La RCA compte 4,5 millions habitants environ. Près d’un million d’âmes ont déserté leur domicile depuis l’offensive de la Séléka en décembre 2012 ; 3 millions de personnes nécessitent également une assistance alimentaire. Cette crise multiforme – politique, sécuritaire, alimentaire, sanitaire – s’étend de plus en plus au-delà des frontières de la RCA. Une forte poussée démographique engendrée par le déplacement massif de réfugiés provoque un climat d’insécurité et d’instabilité chez ses voisins. Comme ces paysans tchadiens qui croisent de plus en plus souvent des hommes armés d’arcs et de fléchettes qui maraudent dans leur champ. Le Secrétaire Général de l’ONU déplore, à juste de titre, les retards sur le déblocage des sommes promises par les contributeurs internationaux : 500 millions $. Ces fonds sont indispensables aux ONG qui sont en première ligne pour atténuer la souffrance de la population les plus démunies.

semblait bénéficiée s’étiole progressivement. Les critiques commencent à fuser sur son mode de gouvernance ; telle que la nomination d’une pléthore de conseillers « amis » nommés à la présidence que d’aucuns considèrent comme un marquage à la culotte de chaque ministre – poste par poste - du gouvernement d’André Nzapayéké. Ou bien encore, les conditions de son élection qui provoquent maintenant une remise en cause de sa légitimité du fait qu’elle se serait fait coopter par ses réseaux. L’issue politique de la crise ne coupera pas à un agenda politique clair. Se portera-t-elle candidate à sa propre succession ? Pourtant, organiser des élections en 2015 compte tenu de la situation actuelle semble irréaliste. Avec quel corps électoral ? La priorité consisterait à éviter la partition de la RCA. Les velléités d’instauration d’un Etat islamique de la part des ex-membres de la Séléka ont été repoussées. Mais ceux qui n’ont jamais cessé de brandir le chiffon rouge de la partition n’ont pas encore abdiqué. La dernière en date émane d’Abakar Sabone,

Catherine Samba-Panza François Hollande

Comment relever la Centrafrique où tout semble partir à vau l’eau ? L’économie est paralysée ; en d’autres termes, les recettes fiscales et douanières ne rentrent plus. La présidente de la République Catherine Samba-Panza ne peut durablement passer son temps à aller solliciter les voisins de la CEEAC pour pouvoir payer ses fonctionnaires à chaque fin de mois : 37,5 millions €uros pour le Congo-Brazzaville, 10 millions $ pour l’Angola… Signe des temps, l’état de grâce dont elle

ex-conseiller spécial de l'ancien Président Michel Djotodia. Il vient de créer un nouveau mouvement : l'Organisation de la Résistance Musulmane Centrafricaine (ORMC). Il appelle de ses vœux l’organisation d’une conférence nationale pour la réconciliation même sous l’égide de la communauté internationale, le désarmement des miliciens anti-balaka. Faute de quoi, ils seront prêts à reprendre les armes. Alex ZAKA 9 N°52 Mai 2014

Diasporas News


Monde

Angola : offensive diplomatique et économique L’Angola revient ces temps-ci au devant de la scène internationale. Visite officielle de deux jours en France du président José Eduardo Dos Santos. Au programme : dégel des relations diplomatiques, rencontre avec le milieu d’affaires. Sitôt rentré de Paris, il a accueilli le Secrétaire d’Etat américain John Kerry.

L

e 29 avril 2014, une date à marquer d’une pierre noire : le président angolais José Eduardo Dos Santos est rentré par la grande porte au palais de l’Elysée, attendu par son hôte sur le perron. La rareté de ses apparitions fait que cette visite en terre française vaut son pesant de géopolitiques et de contrats. Que d’eaux sont passées à travers les relations diplomatiques de ces deux pays : tumultueuses à la fin des années 1990, suivies d’une période de glaciation de plus deux décennies avant la visite à Luanda du président Nicolas Sarkozy en 2008 ; et enfin depuis la nouvelle alternance politique de 2012 en France, la situation est en voie de normalisation. La réflexion pourrait être la suivante du haut du palais présidentiel de Luanda, la Cidade Alta : José Eduardo Dos Santos, âgé de 72 ans, s’est assagi. A la tête du pays sans discontinuer depuis 1979, l’homme tient maintenant à faire preuve de discernement pour faire taire ses inimitiés dans l’intérêt de son pays. Comment transmettre à la génération future, un Etat stable et prospère ; telle est la question que se pose le vieux révolutionnaire ? Les hydrocarbures représentent 46% de son PIB et 90% de ses recettes d’exportation. Et si un jour cette manne venait à se tarir ? A l’instar des pétromonarchies du Golfe Persique, l’Angola se doit de diversifier ses investissements. Le Plan National de Développement (PND) sur la période 2013 - 2017 est l’une des réponses pour corriger cette dépendance vis-à-vis des revenus 10 Diasporas News N°52 Mai 2014

la concurrence, en dix ans, la part de marché globale de la France est passée de 10 à 5% ». Mais disait-il, paradoxalement sur la même période, le volume de ses exportations vers le continent africain a augmenté de 100% ; ce qui se traduit par 150.000 emplois. Et sur une projection à moyen terme, cette tendance pourrait contribuer à la création de 750.000 emplois dans l’Hexagone !

José Eduardo Dos Santos & François Hollande

pétroliers et miniers. Il s’agit d’un investissement de 46 milliards €uros destiné à la mise en place de 390 projets dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Du côté de la France, le contexte géopolitique et les mentalités ont également changé : la prise de conscience progressive que sa proximité géographique avec le marché africain – 500 millions de consommateurs d’ici 20 ans - lui confère sinon un atout économique au moins une opportunité. La frilosité française d’investir massivement en Afrique se comprend par les relents néocolonialistes que lui prêtent ces détracteurs. L’ancienne puissance coloniale, de par sa connaissance du terrain, est de plus en plus sollicitée pour désamorcer les différentes crises africaines. Donc, qu’elle souhaite obtenir en retour les dividendes de ses onéreuses interventions semblent somme toute logique au regard d’autres pays qui se contentent de nouer des partenariats économiques en évitant toute

ingérence dans le mode de gouvernance. D’ailleurs, Nicolas Durfourcq, le Directeur Général de la Banque Publique d’Investissement (BPI) c’est-à-dire le bras armé de l’Etat français en matière économique a tenu à souligner l’opportunité pour les PME françaises de s’investir en Afrique. Il a dressé le constat suivant, lors d’un colloque sur les investissements à Casablanca en mars dernier : « compte tenu de

José Eduardo Dos Santos et Laurent Fabius

D’ailleurs, la France vient de se doter d’un ministère des Affaires Etrangères et du Développement International (MAEDI). Le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius reste à la tête de cette institution dans le nouveau gouvernement de Manuel Valls. Il a même obtenu que le portefeuille du Commerce Extérieur et du Tourisme soit rattaché au Quai d’Orsay au détriment du ministère de l’Economie. Les anglo-saxons ont éprouvé depuis fort longtemps la diplomatie économique avant que la France ne réagisse. Il serait temps qu’elle rattrape son retard.


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Monde Le réchauffement des relations diplomatiques franco-angolaises a été parachevé par cette visite de deux jours du président Eduardo Dos Santos à Paris. Mais il gardera la marque de la diplomatie de Laurent Fabius qui s’est rendu à Luanda en octobre 2013. L’idée et l’acceptation de cette audience auraient été fixées à la fin de l’année dernière lorsque le chef d’Etat angolais s’est porté pâle pour le Sommet Afrique-France sur la paix et la sécurité de décembre 2013. Ledit ministre a le triomphe modeste mais il jubile. Après un déjeuner avec son homologue, le chef d’Etat angolais a tenu à honorer de sa présence le forum économique, dédié à l’Angola, organisé le soir même au Quai d’Orsay.

L’Angolagate, les raisons de l’embrouillamini franco-angolais Petit rappel historique : décidé à en finir avec la guerre civile, le président Eduardo Dos Santos avait sollicité les pays « amis » pour lui livrer des armes. C’était vers la fin des années 1990. Quelques années auparavant, le Portugal, exsangue, finît par perdre le contrôle de ses colonies. Elle est marquée par la révolution des Œillets de 1974 initiée par des officiers ayant servi au Mozambique, en Angola ou en Guinée-Bissau. Comme la nature a horreur du vide, les factions rebelles angolaises vont s’affronter pour se disputer le territoire dès 1975. Il s’agit d’un côté le Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola (MPLA) dont le président Dos Santos était l’une des figures tutélaires ; et de l’autre l’Union Nationale pour l’Indépendance Total de l’Angola (UNITA). Même les élections de 1992, n’ont pas réussi à faire cesser les hostilités entre les deux parties qui ne s’éteignirent qu’à la mort du leader de l’UNITA Jonas Savimbi en 2002. Donc au début des années 1990, l’ancien marxiste-léniniste révolutionnaire Dos Santos décida de porter l’estocade finale à ses adversaires. Il se tourna alors vers les pays occidentaux pour la fourni12 Diasporas News N°52 Mai 2014

ture d’armes en vue d’en finir avec l’UNITA. En France, des juges qui veulent laver plus blanc que blanc, décidèrent de taper dans la fourmilière en éventant un dossier de trafic vers l’Angola. Il a éclaboussé plusieurs personnalités de la classe politique et du milieu d’affaires en France. Ils sont soupçonnés d’avoir mis en relation, moyennant finance, les missi-dominici du président Dos Santos avec les autorités françaises. Ce qui devait être une simple moralisation de la vie publique en France avait alors pris une tournure diplomatique. Car l’un des émissaires de l’Angola fut ainsi lourdement condamné par la justice française, et ce en dépit de son immunité diplomatique. Ce feuilleton judiciaire, par le jeu des pourvois en appel, n’a connu son épilogue qu’en 2011. La portée de cette visite du chef d’Etat angolais à Paris revêt un symbole particulier : en terme imaginé, le président François Hollande et son homologue ont fumé le calumet de paix. Et place maintenant au business ! Il est temps maintenant pour la France de rattraper le temps perdu. Le groupe pétrolier Total, présent en Angola depuis 60 ans, a quelque peu été épargné par le gel de ces relations diplo-

reconstruction ; il faisait donc fi de la nationalité des compagnies occidentales. La France entend se positionner désormais sur d’autres secteurs comme le BTP, les NTIC ou les services.

Les autres partenaires de l’Angola La Chine reste de loin le partenaire privilégié de l’Angola. Les échanges commerciaux entre les deux pays progressent en moyenne de 20% par an ; le chiffre est estimé aujourd’hui à 35 milliards $ contre 1,8 milliards $ en 2002. L’offensive chinoise est tous azimuts, mue par une seule stratégie : avoir un accès privilégié sur les matières premières sur le continent africain pour financer son développement économique effréné. La ville de Kilamba reste le symbole de cette construction frénétique qui dépasse l’entendement : à 30 km de Luanda et sur une superficie de 5.OOO hectares, une cité est sortie de terre en un peu moins de trois ans. Aujourd’hui, les logements destinés à 500.000 habitants ne trouvent toujours pas preneurs à cause de ses prix exorbitants. Les 3 milliards $, coût estimé de cette Nova Cidade, auraient pu être alloués dans des investissements plus effi-

Jose Eduardo Dos Santos & Hu Jintao

matiques. En effet, la compagnie française exploitait déjà des gisements off-shore et avait même obtenu un permis d’exploitation d’un nouveau bloc en 2008. L’Angola avait besoin de devises pour financer son développement et sa

cients. Le nombre de visas délivré par le consulat angolais à Beijing reste un indicateur fiable des liens étroits entre les deux pays : 2.000 visas accordés par semaine. La reconstruction des infrastructures – routes, chemin de fer, ouvrages

d’art – exigent cette présence chiffrée officiellement à 250.000 ressortissants chinois. Derrière la Chine, le Portugal – ancienne puissance coloniale – est également très présente. D’ailleurs, elle dépasse de loin la Chine quant au volume d’importation avec 18,9% contre 11,8% ; alors que la France reste le 8ème fournisseur de l’Angola avec 3,8%. L’eldorado angolais fait rêver tout le monde : des entrepreneurs, petits et grands. L’Angola ne cache pas son ambition : devenir le premier producteur de pétrole d’Afrique en supplantant le Nigéria. Sonangol, l’incontournable entreprise publique concessionnaire des gisements d’hydrocarbure est une cash-machine redoutable. Elle vient d’avouer récemment un objectif de 3 milliards de barils à l’horizon 2020 soit une production quotidienne de plus de 2 millions barils. Cocorico français : les médias ont annoncé, il y a 15 jours, le triomphe du groupe français Technip. Il vient de décrocher un contrat de fabrication de tuyaux ou « ombilicaux » pour soutirer du pétrole off-shore par plus de 2.000 mètres de profondeur. Valeur du contrat : 2,5 milliards €uros. L’adjudicataire de l’appel d’offre est en vérité le consortium francoangolais Angoflex dont le capital se distribue en 70% Technip et 30% Sonangol. Cette dernière s’est également diversifiée à l’international en signant une joint-venture avec une holding financière chinoise. On ne compte plus aujourd’hui les prises de participation de China-Sonangol un peu partout sur la planète : le Portugal, le Venezuela, l’Europe, en Afrique. Le dosage subtil reste à trouver entre cette diversification à l’international et les efforts nécessaires pour tirer la majorité des angolais vers un mieux-être. D’autant plus que les détournements constatés par les ONG au sein de la Sonangol avoisineraient les 20 milliards $ ; somme qui aurait dû être investie dans des programmes d’une part économiques de renforcement du tissu industriel ; d’autre part, sociaux favorables à l’émergence d’une classe moyenne.


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Reste qu’en dehors des affaires économiques, le volet politique et géostratégique mobilise l’attention des chefs d’Etat. Aujourd’hui, la France cherche également des points d’appui régionaux ; en l’occurrence un rôle plus accru de l’Angola au sein de la CEEAC concernant la crise centrafricaine. Les américains ont aussi invité l’Angola à

Alex ZAKA

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s’impliquer un peu plus. Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a inscrit dans son premier « roadmap » africain une escale à Luanda, après Addis-Abeba, Juba et Kinshasa. Sur le plan sécuritaire, Luanda s’est engagée à assurer la formation de la police centrafricaine. Lorsque la présidente centrafricaine a été reçue par le président Dos Santos, l’Angola a accepté de verser une partie des salaires des fonctionnaires et également obtenu un accord de crédit de 20 millions $ ; sans compter un don humanitaire de 10 millions octroyés à l’issue du récent sommet Union Européenne-Afrique à Bruxelles ; cet engagement financier de l’Angola se fait au titre de sa présidence au niveau de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL).

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N°52 Mai 2014

Diasporas News


économie

Le 2ème Forum économique de la CADE à l’ENA à son forum tenu le 29 avril à l’ENA, la CADE a invité des experts pointus dans les différents domaines qui s'apparentent à l’Economie, sous le thème de « Bâtir des industries modernes et compétitives en Afrique.»

M

ythe ou réalité, la croissance économique africaine fait titiller plus d’un. C’est un engouement voire un réveil qui touche les experts dans les secteurs économiques du continent. Oui la démographie, la jeunesse, la superficie du continent, les richesses du sous-sol du continent, tout semble être bon pour permettre une croissance certaine et cela dans un proche futur. Par ailleurs, les cultures, les mentalités, les guerres et les politiques mettent un frein sur ce mot devenu « crédo » pour ce continent. Mais en somme, ce qui rassure c’est cette volonté affichée, cette ambition de vouloir bouger qui se fait sentir partout en Afrique. Sous le parrainage institutionnel du centre de développement de l’OCDE, la CADE a permis durant ce forum un échange entre les différents intervenants et le public invité, trié par domaine de spécialité. Bâtir des industries modernes et compétitives en Afrique, les stratégies industrielles et leadership entrepreneurial, étaient les thèmes principaux du forum. Autour de ce grand thème, gravitaient aussi d’autres sous thèmes qui ont enrichi la qualité des échanges. • Les secteurs industriels porteurs • L’émergence industrielle gage de créations d’emplois • Les excellences technologiques au service d’industries compétitives, Madame Kaffa Jackou Rakiatou Christelle, la ministre déléguée, c hargée du développement industriel du Niger « parmi d’autres besoins, mon pays a besoin d’une main d’œuvre formée et efficace ainsi que 14 Diasporas News N°52 Mai 2014

politiques publiques des pays qui permettront à ces derniers de se développer. Les pays africains peuvent apprendre des pays de l’Amérique latine, de l’Asie, de l’Europe et vice-versa.

Une accélération des consommations dans 20 ans Pour les organisateurs de ce forum, la pérennité et la consolidation de la croissance économique en Afrique doivent se réaliser en investissant dans les secteurs industriels gages de créations des richesses et de gisements importants d’emplois.

les infrastructures en terme de transports afin de permettre la croissance industrielle chez nous. » Tous les autres intervenants, revenaient sur les mêmes points. Le manque des infrastructures pouvant permettre à l’Afrique de

devenir un continent émergent. La main d’œuvre formée et outillée constitue un défi que l’Afrique doit relever pour assurer son développement garanti. Pour l’OCDE, l’industrialisation de l’Afrique, ce ne sont pas les aides au développement seules qui sont utiles, mais de mettre en place les

Les simples productions et commercialisations de matières premières atteignent leurs limites en termes de productivité endogène et d’externalité positives. Les secteurs des services ne pourront générer que très peu d’emplois au regard de la poussée démographique, de l’urbanisation accélérée et de l’arrivée massive des jeunes sur le marché du travail. Les besoins de consommation et équipement vont s’accélérer dans les 20 prochaines années. Malheureusement l’Afrique ne représenterait que 1,2% de la valeur ajoutée manufacturière mondiale, ce qui est très faible au regard des défis de son développement structurel et inclusif. Orienter les économies africaines sur les besoins intérieurs susceptibles de porter le développement des appareils productifs devient une exigence. L’impératif crucial de ce continent est donc de structurer des politiques industrielles et de mobiliser des capitaux pour bâtir des industries modernes et compétitives. Landry Rukingamubiri


Sous le Haut-Patronage de Monsieur François HOLLANDE Président de la République

IX

e

Conférence Internationale pour un développement durable

4 et 5 Juin 2014, à l’Abbaye de Fontevraud Pays de la Loire – France

Le temps du choix Un certain nombre de mouvements sociaux, de tendances politiques, géopolitiques et économiques, laissent présager de la fin d’un mode de développement et de la remise en question d’un mode de vie et de consommation devenus insoutenables. Dans le même temps, de nouveaux projets de société émergent aux quatre coins du globe, redéfinissant le rapport entre l’Homme et la nature, inventant de nouveaux modèles économiques et imaginant un nouvel ordre social basé sur de nouvelles valeurs. Comment la société peut-elle se positionner sur ce qu’elle est prête à accepter et ne pas accepter ? Comment définir ensemble un nouveau projet de société plus respectueux de l’homme et de l’environnement, sans pour autant faire table rase du passé ? Pour imaginer un renouveau du vivre-ensemble, nous ne pouvons nous contenter d’être juge de l’histoire, mais devons être bâtisseurs d’un futur meilleur. Là est le temps du choix. L’ambition de cette IXe édition de la Global Conference des Ateliers de la Terre est de fournir les clés de compréhension qui permettront de repenser le vivre-ensemble. À cette occasion, les Planetworkers, de plus de 100 pays viendront échanger et proposer leurs solutions sur les différents enjeux majeurs permettant d’imaginer un nouveau projet de société.

Programme complet et Inscriptions sur :

www.globalconference2014.org


invité du mois

Mme Isabelle BOBLAI Directrice de Société er

Elle lance le 1 salon des produits « made in Côte d’Ivoire » Elle est jeune. Elle est femme. Elle est belle et Intelligente. Elle est Chef d'une entreprise qu'elle a créée à Abidjan. Son nom Isabelle Boblai. Retenez bien son nom. Nous avons rencontré cette FBI (Femme Belle Intelligente) lors de son récent passage à Paris. Interview vérité avec une véritable « Exécutive Business Woman ». Diasporas News : Bonsoir, pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ? Isabelle Boblai : Je suis Isabelle Boblai, jeune entrepreneure ivoirienne. J'ai une entreprise qui

fait du Conseil en Communication d'une part et du Conseil en Stratégie de développement d'autre part. Je suis aussi membre du conseil d’administration de la Chambre de Commerce turc en Côte d’ivoire, chargée des Rela-

tions publiques, des Mines, Énergie et Pétrole.

avez votre place dans ce milieu de « requins »?

D-N : Une jeune dame comme vous dans le monde impitoyable des Affaires, est ce que vous

I.B : Je dirais que oui. Oui (l’air déterminé, elle insiste). Vous savez les affaires n'ont pas de genre. On ne dirait pas féminin ou masculin ; parce que les femmes ont leur place de par leur intelligence, de par l'excellence de ce qu'elles rendent comme travail, de par la force qu'elles ont surtout en Afrique. Donc encore une fois je pense que Oui. Je pense aussi que j'ai encore l'avenir devant moi.

D-N : Quel est le sens de votre présence en France ? I.B : Je suis représentante exclusive en Côte d’ivoire de Airstar qui est le leader mondial de l'éclairage par ballon lumineux pour la publicité et pour l'industrie et les mines. Nous sommes présents dans plusieurs pays. Nous avons eu notre convention bi-annuelle à Chamonix où il y avait une trentaine de distributeurs. La Côte d'ivoire est le seul pays subsaharien à être présente à cet important rendez-vous. Et j'étais fière de la représenter. Le Maroc et l'Afrique du Sud étaient aussi présents à cette convention.

D-N : Comment cette convention s'est passée pour vous ? I.B : Cette convention s'est très bien passée pour moi. A l'origine je distribuais les produits de publi16 Diasporas News N°52 Mai 2014


invité du mois cité. Donc tout ce qui est éclairage publicitaire, LED, ce sont les matériaux de dernières technologies. Et là avec cette convention, j'ai pu acquérir du matériel pour l'éclairage industriel, la sécurité et le secourisme, les Mines, les BTP (Bâtiment Travaux Publiques). Et on sait très bien que dans notre pays, il y a énormément de chantiers et qu'il y a des délais à respecter. Je pense que cela peut être une bonne aubaine pour moi, en tout cas un bon marché pour la sous-région.

D-N : Un mot à l'endroit des jeunes de la Diaspora africaine ? I.B : Sincèrement je les encourage non seulement à apprendre ici surtout ceux qui sont étudiants mais aussi à retourner chez eux avec un savoir-faire. Moi j'ai connu Airstar quand j'étais au Maroc. J'avais une entreprise là bas. Et je me suis dit qu'il fallait absolument les représenter en Côte d'ivoire. Donc l'idée pour les jeunes de la Diaspora ivoirienne ou autre, serait de connaître les produits qui sont utilisés ici et de les ramener chez eux. Il y a un marché, il y a un avenir. C'est vrai que c'est dur parce que le monde des Affaires c'est le monde de la concurrence. Certes, Il y a un environnement concurrentiel imparfait dans nos pays par endroit mais il y a de la place. Et c'est notre génération qui doit se battre pour que nos enfants puissent avoir plus tard un environnement des affaires propices.

D-N : Vous organisez bientôt un événement, qu'en est-il réellement ? Pouvez-vous nous en parler ? I.B : Oui, j’organise le premier salon de la créativité et des produits made in Côte d’Ivoire parce que nous pensons que le développement économique d’un pays passe par celui de son industrie, nous avons décidé de créer une plateforme dont l’objectif majeur est de montrer, valoriser et privilégier le savoir-faire des ivoiriens dans toute sa diversité : industrie, service, artisanat, etc.… pour ainsi

encourager la production et la consommation des produits fabriqués localement. Ce carrefour d’opportunité, réunira durant 3 jours les décideurs, les producteurs et les consommateurs ivoiriens. Nous avons déjà démarré la phase commerciale et nous sommes agréablement surpris de l’engouement et le grand intérêt des entreprises qui ont déjà réservé leurs stands , par ailleurs la campagne de communication est prévue courant de ce mois de Mai .

D-N : Quelles sont vos attentes ? Quels sont les objectifs ? I.B : Nos attentes se traduisent en terme de qualité d’une part, par la présence d’une bonne diversité d’exposants PME et de grandes industries. D’autre part nous espérons l’implication et le soutien du gouvernement et des experts des questions économiques, pour nous accompagner dans les réflexions sur la problématique du développement du label « made in Côte d’Ivoire », à cet effet certains ministères et institutions publics sont déjà partenaires. En termes de chiffre nous attendons plus de 30 000 consommateurs : visiteurs, avoir une centaine d’exposants et tenir 6 conférences et ateliers... Tout cela sera possible grâce à une stratégie marketing bien étudiée.

D-N : Votre mot de fin I.B : En tant que jeune entrepreneure ivoirienne mon combat est celui de mettre toutes mes compétences au service de ma nation, tout en créant des activités économiques qui auront un impact significatif sur mon pays. Je vous remercie pour cette belle lucarne que vous m’accordez et souhaite à votre ambitieux et sérieux organe de presse un plein succès. Boni Félix NIANGORAN 17 N°52 Mai 2014

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Transport

L’Avionneur ATR(1) veut pénétrer le marché de l’aviation civile en Afrique

Le Fabricant d’avion à hélice ATR accueille à bord une quarantaine de représentants des missions diplomatiques africaines et des journalistes accrédités en France. Une excursion Paris-Toulouse-Paris pour découvrir l’industrie d’assemblage des appareils sur le site historique d’ATR.

A

près un libre service d’un petit déjeuner offert dans la salle d’attente du terminal d’aviation d’affaires du Bourget, l’appareil ATR 72-600 tout neuf aux couleurs de Royal Air Maroc décolle à destination de Toulouse. Il est 9h du matin ce mercredi 16 Avril. A bord, une quarantaine de représentants des missions diplomatiques africaines accréditées en France, des journalistes, un représentant du quai d’Orsay, un délégué de la direction générale de l’aviation civile, un représentant de Royal Air Maroc, PDG de Precision Air Services. En plein vol, c’est une ambiance conviviale et décontractée que partagent les distingués voyageurs. Le cockpit est ouvert, les pilotes déclinent la fiche technique de l’avion à bord duquel nous étions en expliquant les spécificités techniques de cet appareil. Certains lisent, tandis que d’autres se déplacent et changent de siège, de la classe affaire à la classe économique et vice-versa. Certains journalistes en profitent pour faire leurs interviews et les autres profitent de la belle l'équipe aérienne…

A Toulouse…. A 10 H 30, l’appareil ATR 72-600 ouvre ses trains d’atterrissage et se pose sur le tarmac de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Au siège d’ATR, le président directeur général 18 Diasporas News N°52 Mai 2014

Filipo Bagnato, est allé à la rencontre de ses invités de marque pour les accueillir au pied de deux navettes reliant l’aéroport et les bureaux d’ATR. Assemblés tous dans la salle de conférence ovale, après une présentation du produit ATR par le PDG de cette enseigne, il s’en est suivi le temps des questionsréponses. Les invités ont posé beaucoup de questions et ont voulu en savoir plus sur les appareils et les modalités de vente si une fois, un acheteur est intéressé. Après cette séance, un cocktail a été offert aux participants avant de se diriger vers les grands hangars d’assemblage. Scindé en deux groupes anglophone d’une part et francophone d’autre part, chacun équipé d’un audio-casque pour suivre de A à Z les explications, sur le travail à la chaine qui s’effectue dans l’assemblage d’un appareil de type ATR.

De bons contacts pour ATR Prendre contact avec les invités, les informer et les intéresser, c’était le leitmotiv ! Ils vont ainsi relayer l’infirmation aux services concernés de leur pays respectif. ATR veut explorer une grande part de marché de l’Aviation civile africain. Selon le PDG, ATR répond aux besoins des africains en terme de transport aérien. Le marché africain de l’aviation civile présente un fort potentiel de crois-

sance et pourrait devenir l’un des plus importants du monde. « L’appareil ATR répond parfaitement aux besoins de ce marché grâce à son rendement énergétique remarquable, puisqu’il consomme jusqu’à 35% de carburant de moins que les autres turbopropulseurs régionaux », ajoute-il. Présent déjà dans certains pays en Afrique, entre autres la Tanzanie et le Maroc. Noreddinne Laroui, Représentant de la compagnie Royal air Maroc, sachant que cette dernière vient de faire sa cinquième commande d’appareil, a partagé un témoignage captivant sur la consommation réduite des appareils ATR et leur émission des gaz entre autres la dioxine de carbone, C02. Madame SAUDA RAJAB, chief executif officer de PRECISION AIR, opérant en Tanzanie avec les appareils fournies par ATR, n’a également pas manqué de présenter les avantages de ces appareils surtout en Afrique et spécifiquement dans son pays. En plus de la fourniture des appareils, ATR offre une formation professionnelle à son équipage dans tous les pays où il est implanté et présent.

Spécialiste du transport aérien régional Créé en 1981, ATR est un partenaire d’AIRBUS-GROUP et ALENIA AERMACCHI, de la compagnie

Finmeccanica. L’avionneur travaille avec près de 190 opérateurs implantés dans 90 pays. Spécialisé en trafic régional, il offre surtout des appareils à hélices turbopropulseur de 90, 72, 60 à 42 places. Ses spécificités sont intéressantes pour le transport aérien africain, en tout cas à en croire les démonstrations des spécialistes. En effet, étant donné le manque d’infrastructures aéroportuaires des pays africains, cette génération d’avions, équipée d’un nouveau système de navigation par satellite, est capable de voler quelques soient les conditions météorologiques auxquelles les pilotes sont confrontés. Cet avion peut ainsi atterrir facilement sur une piste de 1700 mètres, même en terrain accidenté ou dans un aéroport avec un minimum possible d’infrastructures. « Des appareils adéquats, consommation de carburant correcte, ATR est le seul challenger et la réponse pour l’aviation civile sur le contient africain ! », a conclue Monsieur Bagnato. C’est tout l’intérêt que nous avons attaché à ce « reportage par immersion » qui nous fait découvrir l’ambition bien justifiée d’un avionneur qui veut conquérir commercialement le radieux et prometteur ciel africain. Landry Rukingamubiri (1) : Avions de Transport Régional


Des images de l'excursion

Transport

Jules-Armand ANIAMBOSSOU Ambassadeur du Bénin

Constance Chemwayi ministre conseiller et chef de chancellerie ZIMBABWE& Percy Mzbvuto NGWIRA,premier secrétaire, Zambie

Consul du Mali à Toulouse

Oussouf DIAGOLA et Jean Philippe Gouyet d’ATR

Accueil des invités par le PDG ATR

Accueil des invités par le PDG ATR

Accueil des invités par le PDG ATR

Salle de réunion

Sauda RAJAB, CEO PRECISION AIR

Cocktail ATR

Dans les hangars d'assemblage

Dans les hangars d'assemblage

Dans les hangars d'assemblage

Les Attachés Militaires du Niger et du Burundi

Ambassadeurs Sénegal Paul Badji et du Bénin Jules-Armand ANIAMBOSSOU

Accueil des invités par le PDG ATR

Accueil des invités par le PDG ATR

Accueil des invités par le PDG ATR 19 N°52 Mai 2014

Diasporas News


mode

Comment devenir un homme élégant ?

Coucou, ce mois de Mai, j’ai des astuces pour nos jules, les hommes, nos bébés qu’on adore. Eh oui on vous adore malgré vos caprices et vos maladresses (rires)... Sans me faire des ennemis je vais passer aux conseils perso.

B

ien s'habiller, prendre soin de son apparence : que ce soit dans la vie amoureuse ou professionnelle, beaucoup d'hommes gagneraient à se préoccuper davantage de l'image qu'ils renvoient. L'élégance n'est pas seulement savoir bien s'habiller, c'est la facilité de percevoir et d'apprécier la beauté, être cultivé, avoir de l'éducation, des formes agréables et de l'équilibre. Tout cela et d'autres choses, mais adapté à votre propre style et personnalité. Mais avant tout, l’image qu’on renvoie au premier regard est primordial, ça sous-entend donc ce qu’on porte. Suivez donc les conseils ci-dessous :

Faites très attention à la taille Il faut choisir les vêtements à votre taille. La majorité des hommes

20 Diasporas News N°52 Mai 2014

ont tendance à s’habiller avec des vêtements soit deux fois trop grands pour eux ou deux fois trop petits, beurk. Choisissez des vêtements qui vous vont, de manière a ce que cela mette en valeur votre silhouette. Voici une petite liste de vêtements à avoir absolument dans sa garde-robe quand on veut être un homme élégant : Une bonne chemise blanche cintrée à votre taille bien sûr Un bon T-shirt Une veste grise Un blouson, blazer léger Une belle paire de chaussures de ville Une belle paire de sneakers pour les occasions relax Un bon jean Un beau pantalon noir Et enfin, un beau costume Soyez élégant mais sans tomber dans l’excès. Si vous aimez les costumes et vestes élégantes, combinez-les avec un pantalon plutôt Streets. Rien de tel qu’un jean bleu relativement moulant pour accompagner votre veste élégante. Une chemise ira parfaitement avec cette combinaison, Osez si vous voulez les chemises en pagnes, tant qu’il n’y a pas trop de motifs et que vous ne ressemblez pas à un sapin de noël, osez le pagne, mais attention, sans cravate ! La couleur de la chemise, changez la en fonction de votre humeur. Surtout ne portez pas de baskets, vous gâcheriez tous vos atouts. Optez plutôt pour des chaussures en cuir. Si pour vous le meilleur style vestimentaire homme c’est celui dans lequel on se sent bien, si vous êtes un homme décontracté, Mais attention décontracté ne veut

pas dire laisser-aller. Choisissez un jean de marque ou peut-être pas, mais dans lequel vous vous sentez à l’aise, faites attention à ce qu’il ne soit cependant pas trop large, il perdrait sa forme et vous auriez l‘air d’un « sac ». Combinez votre jean décontracté avec un t-shirt original et de belles baskets : pas celles que vous utilisez pour faire votre jogging mais des baskets qui soient à la fois confortables et élégantes. Si vous êtes en surpoids, messieurs, la première chose à faire en matière de vêtements est de choisir des pièces à votre taille, oubliez les joggings informes qui vous grossissent encore davantage ! Eviter les vêtements trop moulants qui feraient ressortir vos rondeurs, les vêtements trop larges, qui vous feraient paraître plus ronds que vous ne l’êtes. Rien ne vous mettra plus en valeur que des vêtements sombres et des couleurs plutôt foncées. Cependant vous pouvez aussi vous permettre une touche de couleurs plus flashy pour égayer l’ensemble.

ner une allure qui vous facilite les choses que ce soit au boulot ou dans vos relations avec les autres les vêtements que vous portez correspondent au style vestimentaire que vous affectionnez le plus et dans lequel vous êtes tout simplement vous-même.

Ce qu’il faut éviter Le costume trop large Les grosses chaussures La cravate lumineuse, arc en ciel Le costume à 3 boutons tous fermés (Ne fermez pas celui du bas, c’est la faute de goût la plus courante et la plus facilement évitable en matière de costume.) Des couleurs horribles et très flashy Ne pas être propre Ne jamais laisser entrevoir une ceinture sous un gilet

L’important Déjà, vous sentir bien; mettre votre silhouette en valeur; et vous don-

Sachez-le : La ceinture s’assortit avec les chaussures, les chaussettes avec le pantalon. Et non l’inverse. Actu : La tendance en ce moment c’est : les chaussures sans chaussettes messieurs, alors osez, je vous y encourage Le plus : Prenez aussi en compte qu’avoir des ongles en bonne santé est synonyme d’une bonne hygiène et l’hygiène pour la gente féminine n’est pas un détail messieurs ! Apprenez donc à les couper quand il faut et cessez de vous les ronger. Nina KRAMOKO


LE MOIS DE PASCAL BOUA

Anniversaires France Rwanda, la crispation permanente

L

e 6 avril 1994 au soir, l'avion du président hutu Juvénal Habyarimana, de retour de négociations avec le FPR, le Front patriotique rwandais (rébellion tutsi de l'époque) dirigé par Paul Kagamé, est abattu par un missile au-dessus de la capitale Kigali. On en connaît toujours pas de manière formelle les responsables, mais cet évènement va déclencher les massacres contre les Tutsis. Les tueries sont l’œuvre de militaires et miliciens hutus. Une partie de la population y prend part. Des Hutus modérés (ceux refusant de se joindre aux tueries ou soupçonnés de liens avec des Tutsis) feront partie des 800.000 victimes dénombrées par l’ONU entre avril et juillet 1994. (Sur le sujet, je vous recommande le dossier fort documenté d’Alex ZAKA paru dans le n° 51 de Diasporas News d’avril 2014).

Le 6 avril 2014, Vingt ans après les faits, la France et le Rwanda restent sur des positions inconciliables sur l'interprétation du rôle de la France au Rwanda. Alors que les efforts diplomatiques de ces dernières années pouvaient laisser entrevoir une normalisation et un apaisement affirmé. Le Président Rwandais Paul Kagamé, a renouvelé ses accusations déjà maintes fois proférées contre la France. Mais cette fois-ci la date choisie n’est pas anodine. Elle revêt toute la force du symbole, la veille du lancement des commémorations officielles du génocide. Dans une interview à notre confrère, l’hebdomadaire Jeune Afrique, le 6 avril, le président rwandais dénonce le "rôle direct" de la France dans "la préparation politique du génocide" et sa "participation [...] à son exécution même". Propos amplifiés ce même dimanche 6 avril par la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo : « La France doit "regarder la vérité en face" concernant son rôle dans le génocide de 1994 au Rwanda » "Il est impossible pour nos deux pays d'avancer, si la condition est que le Rwanda doit oublier son histoire pour s'entendre avec la France (...) Nous ne pouvons avancer au détriment de la vérité historique du génocide", a-t-elle ajouté. La Belgique, présente au moment des faits, est relativement épargnée, car ayant eu par deux fois, l’occasion de demander pardon aux autorités rwandaises. Pas la France. Le génocide n'a pu être empêché malgré les 2.500 casques Bleus de l'ONU présents sur place. La France n'a quant à elle, lancé l'opération Turquoise que le 22 juin. Vingt ans plus tard, le Secrétaire général des Nations unies a dit, à Kigali, "la honte" de l'ONU de ne pas avoir pu empêcher le génocide et demander pardon. (…) "Nous aurions pu faire beaucoup plus. Nous aurions dû faire beaucoup plus. Les Casques bleus ont été retirés du Rwanda au moment où l'on en avait le plus besoin". Le président américain Barack Obama a rendu hommage aux victimes du génocide rwandais, à la veille des commémorations marquant le 20ème anniversaire de la tragédie. Le président américain a indiqué que le génocide n'était "ni un accident, ni inévitable".

Pierre Jacquemot- Ancien Ambassadeur de France (Kenya, Ghana, RD Congo), chercheur associé à l’IRIS (Institut Recherche International et Stratégique)- souligne avec justesse dans une note publiée le 8 avril que « L’atroce torrent de fureur qui emporta le Rwanda pendant les trois mois de 1994 restera longtemps présent dans la mémoire universelle, comme une lourde culpabilité »

Afrique du Sud, le désenchantement Le 27 avril 2014 est la date d’un autre anniversaire tout aussi important. Celui-là se voulait plus réjouissant pour le continent. L'Afrique du Sud a fêté le 20e anniversaire de sa première élection multiraciale, qui a porté l’ANC au pouvoir et Nelson Mandela à la présidence. Une image avait fait le tour du monde ce 27 avril 1994 : celle de Mandela souriant, posant son bulletin de vote à la main, lui qui quatre ans plus tôt (autre image restée à jamais célèbre) sortait de 27 ans de bagne, le poing levé.

"Aujourd'hui est un jour comme aucun autre avant lui. Le vote pour notre première élection libre et juste a commencé. Aujourd'hui c'est l'aube de notre liberté", devait déclarer ce jour-là Mandela, promettant "la vie meilleure pour tous». Vingt ans après qu’ont fait l’ANC et ses hiérarques de l’héritage transmis par Mandela ? Jacob Zuma et ses compagnons n’ont pas su répondre aux nombreux défis sociaux et au rêve d’une société plus juste. Pays le plus industrialisé et le plus riche d’Afrique, et seul marché émergent au sud du Sahara l’Afrique du Sud reste parmi les pays les plus inégalitaires au monde selon les chiffres. La pauvreté touche plus de vingt-cinq millions de personnes, soit la moitié de la population du pays. Surtout les ménages noirs (62%) et métis (33%). La presse sud-africaine n’a pas manqué de souligner à juste titre que les commémorations du 27 avril se tenait dans une atmosphère pesante de désenchantement. Tandis que l'archevêque Desmond Tutu, ami intime de Mandela, conscience morale pour les sud-africains a déclaré que contrairement à 1994, il ne voterait plus pour l'ANC. Se félicitant même, au passage, que Mandela ne soit plus là pour voir la faillite morale et sociale de ses héritiers. Le scrutin qui s'est déroulé le 7 mai, et que l’ANC a remporté malgré tout, doit ouvrir l’ère d’une autre politique, d’une nouvelle gouvernance permettant à l’Afrique du Sud « postapartheid » de mettre fin à l’« apartheid social » PB 21 N°52 Mai 2014

Diasporas News


santé

Le volontariat à l’assistance l’exemple de Guy Koutouan Stanislas en Italie

Arrivé en Italie dans les années 1991, Guy Koutouan Stanislas que nous avons rencontré nous parle de l’intégration et de son expérience dans le volontariat depuis plus de sept ans.

V

enu en France pour faire des études universitaires, Guy Koutouan Stanislas ne retournera plus en Côte d’ivoire après ses études. Dans les années 1991, c’est l’Italie qui le passionne. Il dépo-

sera ses valises successivement à Pérouse, Rome, Milan et Parma où il décide finalement de s’y installer depuis plus d’une dizaine d’années. L’homme que nous avons rencontré est un passionné de l’action sociale. Engagé comme volontaire en assistance civile et médicale auprès du Ministère de la santé publique et de la protection sociale, Guy Koutouan a décidé de nous parler de l’intégration en Italie et de son expérience comme volontaire.

Diasporas- News : Monsieur Guy Koutouan Stanislas, quelle est votre histoire ? Guy Koutouan Stanislas : Je vous remercie de me donner cette grande opportunité de m’exprimer à travers votre organe, qui fait notre fierté. Je suis originaire de la Côte d’ivoire, pré22 Diasporas News N°52 Mai 2014

cisément d’Abobo Té (Abidjan). Je suis en Italie depuis plus d’une quinzaine d’années et je vis à Noceto, dans la province de Parma où je me suis engagé dans le volontariat.

D-N : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le volontariat, et en quoi consiste votre activité ? G.K.S : Vous savez dans ma vie, j’ai toujours aimé les actions sociales. D’ailleurs j’ai participé à la vie de plusieurs associations d’immigrés dont celle des ivoiriens pendant plusieurs années de Pérouse jusqu’à Parma, où je vis actuellement. En ce qui concerne le volontariat, c’est l’amour du prochain, c’est aimer d’abord l’homme, se sacrifier pour son prochain, à la vie de son prochain avec une certaine volonté. Le volontaire de la protection sociale et civile c’est celui qui donne le premier secours et la prise en charge d’une personne qui subit un accident grave de santé. Il aide le médecin à accomplir son travail. C’est le collaborateur du médecin, mais il reste son subalterne. Avant d’être volontaire il faut d’abord commencer par la formation : Le secourisme, comment prendre un malade en cas de blessures graves, la prise en charge en cas de crise cardiaque etc. Notre travail vient avant et pendant la prise en charge d’un patient.

D-N : Quelle est la satisfaction que vous avez en faisant cette activité ? G.K.S : Ce métier m’a appris beaucoup, et aujourd’hui j’en tire une fierté. J’ai gravi des échelons, je suis parti du grade de subalterne au grade de médaille

d’argent aujourd’hui. C’est aussi une manière pour moi de pouvoir non seulement m’intégrer mais surtout de servir ceux qui sont dans le besoin et aussi de pouvoir créer un peu plus d’espace dans ma vie.

D-N : Comment voyezvous le système de la protection sociale et de la santé dans votre pays par rapport à ce que vous vivez ici ? G.K.S : L’Italie est un pays dont la protection sociale est très développée. Je souhaiterais qu’il y ait des voyages d’échanges entre les ministères de la santé des pays Africains et celui de l’Italie. Nous voulons servir de pont entre notre pays et l’Italie et pouvoir donner notre apport au développement de l’Afrique. En Côte d’ivoire, le système de santé est en pleine amélioration. Beaucoup a été fait mais aussi beaucoup reste à faire. Sur le plan général au niveau de la gestion actuelle du pays, je crois que le Gouvernement actuel est en train de travailler et il faut les

encourager. La seule chose que je voudrais souligner est qu’il faut que les autorités fassent confiance aux jeunes cadres et surtout créent des opportunités à la diaspora pour que nous puissions faire des transferts de compétences.

D-N : Avez-vous un appel à lancer à l’endroit de la diaspora Africaine ? G.K.S : Je travaille avec une jeune dame originaire du Cameroun et je suis fier de ce qu’elle fait. Je voudrais demander à tous les immigrés d’où qu’ils soient de ne pas hésiter à s’engager dans ces organismes. Parce qu’à travers ces organismes nous pouvons servir nos pays. La qualification que vous obtenez peut servir dans tous les pays. C’est donc important et très précieux le travail qu’on fait. Nous rencontrons souvent des personnes avec des difficultés énormes de santé, mais après quand nous les voyons repartir à la maison, c’est une grande fierté. Je vous remercie. Entretien réalisé

par

RENE KOUAME (Italie)


Culture

Congo-Culture PAMOJA, un espace culturel lance ses activités à Brazzaville Brazzaville sera le point de départ des activités de Pamoja, une organisation culturelle qui vient de construire un siège dans la capitale congolaise. La cérémonie d’ouverture de ce siège et de lancement de ses activités s’est déroulée ce vendredi 18 avril 2014 en présence du ministre de la Culture et des Arts.

L

e coup d’envoi des activités a été lancé par le ministre Jean Claude Gakosso, qui a procédé à la coupure du ruban symbolique marquant l’inauguration du siège de Pamoja qui entend organiser cinq biennales de 2014 à 2024. Selon le promoteur du projet, Christian Tchicou, vivre les dix prochaines années de la création contemporaine du continent Africain, est le défi que s’est assigné le PAMOJA. Avant d’aller rencontrer d’autres cultures, à travers les cinq continents, a-t-il rappelé, les activités débuteront à Brazzaville. PAMOJA se veut un espace culturel, un instrument de solidarité et de rayonnement. Dès cet instant, la structure a mis en place un projet décennal marqué cinq biennales sur l’art contemporain qui seront organisées cinq biennales une décennie, à raison d’une biennale tous les deux ans. L’optique est de donner aux nouveaux artistes africains, connus ou émergents, l’occasion de faire découvrir leurs créations au plus grand nombre et de promouvoir ainsi une vision renouvelée du continent africain. Un continent dans lequel les atouts naturels, les richesses agricoles pétrolières, minières et foncières dont la dynamique géographiques ne sauraient passer sous silence sa richesse créatrice. La première biennale de « PamojAfrica » sera une première occasion de réunir, à Paris, sept artistes africains originaires de sept pays,

Coupure du ruban par le ministre J.C Gakosso assisté de Mme Claudia Sassou N'Guesso et Christian Tchicou

parmi lesquels le Congo, le Sénégal, la Guinée Equatoriale et le Gabon. Ces artistes réaliseront 70 œuvres inédites sur des supports spécialement conçus pour la circonstance, alliant subtilement technologie et symbolique africaine. A chaque édition, de nouveaux artistes seront sélectionnés, a déclaré M. Christina Tchicou. Prenant la parole, la représentante de l’Unesco, Ana Elisa De Santana Alphonso, a loué l’initiative et a rassuré les responsables de Pamoja du soutien de cette organisation onusienne à l’œuvre combien louable qui valorise la culture africaine contemporaine, à travers tous les continents.

En sa qualité de marraine de Pamoja, Claudia Sassou N’Guesso s’est dite fière de soutenir une œuvre qui oriente son action sur la promotion de la culture contemporaine congolaise, voire africaine. Elle s’est engagée à appuyer l’initiative de Christian Chicou, avant d’inviter d’autres acteurs culturels, politiques et mécènes à suivre son pas, pour booster, ensemble, cette œuvre salvatrice qui permet aux artistes de se faire connaitre au-delà des frontières. Pamoja a besoin du soutien de tout le monde, a-t-elle déclaré.

Quid PAMOJA PAMOJA qui signifie, en langue swahili, « Ensemble ou Unité » a été créé depuis 2006 par Monsieur Christian Tchicou, français d’origine

congolaise, avec le souci d’offrir une nouvelle vision de la création africaine. PAMOJA a, ainsi, décidé de franchir une nouvelle étape en inscrivant sa démarche dans la durée. C’est ainsi que naît ce projet « PamojAfrica » au lendemain du cinquantenaire des indépendances des pays africains et la prise de conscience que ce moment fort de l’histoire des relations franco-africaines. L’organisation de Christian Tchicou entend également initier courant 2014, un premier prix PAMOJA destinés à primer les meilleurs artistes plasticiens et créer un Fonds PAMOJA au bénéfice des artistes africains. Christian Wilfrid

23 N°52 Mai 2014

Diasporas News


Culture Carnet de voyage de l’équipe de Diasporas–News Pour les 72 Heures du livre à Conakry et à Kindia La 6ème édition tient toutes ses promesses

Les lampions se sont éteints sur la 6ème édition des 72 heures du livre à Kindia. Une fête du livre qui a mobilisé des férus de la culture de par le monde. C’est le Centre

en Guinée qui, dans son discours, dira que les 72 Heures du livre ont atteint la barre des 432 heures. Ce qui explique d’ailleurs le soutien de la France à accompagner les organisateurs par une contribution à hauteur de 20.000 euros. De son coté, le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana a salué le courage et le combat des éditions Harmattan Guinée pour leurs heureuses initiatives. K. M.

culturel Franco-Guinéen qui a abrité la cérémonie de lancement de ladite édition sous la houlette de la maison d'édition Harmattan Guinée. Le principal organisateur, Sansy Kaba Diakité, directeur de la maison d’édition Harmattan Guinée peut se frotter les mains. La cérémonie d'ouverture des « 72 heures du livre » a été présidée, mercredi 23 avril, par le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana entouré par le gotha de ministres, les corps diplomatiques accrédités en Guinée et plusieurs autres personnalités du monde du livre. Moments d’échanges et de civilité entre écrivains et jeunes cibles de la nouvelle génération des lecteurs réunis dans la salle de conférence du centre culturel franco-guinéen. Sur une période de trois jours, auteurs, éditeurs, lecteurs et journalistes ont débattu de l'avenir du livre en Guinée. Dans son allocution, le directeur général de la maison d’édition Harmattan Guinée, s’est dit satisfait du travail abattu par son équipe durant ces dernières années. Même son de cloche pour l’ambassadeur de France 24 Diasporas News N°52 Mai 2014

Lilian Thuram « pourquoi des personnes de couleur étaient vues d’une façon négative »

Quant à l’invité de marque des 72 heures du livre, l'ex footballeur

mauvaise réponse pour un enfant de dix ans ». Puis d’ajouter : « Tout au long de mon enfance, de mon adolescence, j’ai essayé de me questionner, de savoir pourquoi des personnes de couleur étaient vues d’une façon négative. Et là j’ai compris que c’était lié à l’histoire qu’on racontait, à l’histoire de l’esclavage. Donc en fait, j’ai compris qu’effectivement le racisme est avant tout une construction intellectuelle, idéologique et qu’on ne nait pas raciste, parce que le racisme est quelque chose de culturel. Je pense que le livre, c’est simplement la volonté de questionner les sociétés, qu’il faut simplement changer nos imaginaires, les préjugés que nous avons sur nous, sur les autres, pour pouvoir, peutêtre, essayer de se soigner tous ensemble », estime-t-il. K. M.

Au cœur des "72 Heures du livre’’ à Conakry, et à Kindia

Le succès aura été sur toute la ligne avec la 6ème édition des 72

Lilian Thuram

français Lilian Thuram, a présenté au public son œuvre littéraire intitulé ''Mes étoiles noires''. C’est un roman de 400 pages racontant la vie de plusieurs héros connus ou anonymes qui ont marqué sa vie. Pour lui, le racisme reste un sujet qui nous donne une méditation profonde. « Je pose des questions à ma maman en lui disant : je ne comprends pas pourquoi la couleur de ma peau est-elle si négative ? ». Elle me dit : « voilà mon chéri, c’est comme ça. Les gens sont racistes. Ça ne va pas changer ». Le petit Thuram âgé de 10 ans ne partage pas la réponse de sa mère : « Je pense que c’est une très

le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé

heures du livre. Un pari gagnant pour l’écurie l’Harmattan Guinée qui a des ambitions de plus en plus grandes. Il faut dire que Conakry et Kindia ont vibré au rythme de la fête du livre avec la présence de 100 auteurs et 450 autres pour des dédicaces. Au total, 18 pays étaient représentés avec une affluence record estimée à 50 000

visiteurs. C’est dans la ville des « agrumes » que les 72 heures du livre ferment porte et fenêtre. Kindia, ville suitée à 150 Km de la capitale Conakry, a abrité les festivités de cette journée. Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé a animé une conférence à l’université de Foulayah. Il a débattu du sujet relatif au développement local en présence d’éminentes personnalités du gouvernement guinéen. Outre le directeur de l’Harmattan France, on n’y notait la présence de l’ambassadeur de France en Guinée, Bertrand Cochery. Sous le signe du livre et la décentralisation en Guinée, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé croit dure comme fer en la réussite de la décentralisation, comme il l’écrit lui-même dans son livre « La décentralisation en Guinée, expérience réussie ». Il estime que pendant 26 ans la Guinée a connu une politique de centralisation révolutionnaire. « L’état guinéen dès 1985 s’est inscrit dans une nouvelle dynamique de décentralisation, en faisant de l’échelon local, le lieu de détermination des besoins de nos populations. L’histoire récente de notre pays a vu d’éminents cadres faire de cette politique une réalité sociopolitique », soutient-il. Pour le ministre Alhassane Condé, les grandes lignes de cet ouvrage est de mettre en exergue la mission de développement de l’Administration territoriale, son impulsion dans la gestion de la politique locale du pays. Caractérisée par une forte centralisation de son indépendance, la Guinée a opté au début des années ‘’80’’ pour un système décentralisé. Par ailleurs, il a promis d’inscrire dans son plan d’action 2015,


Culture prend le collectif des écrivains il y’a plus de 400 auteurs guinéens, je fais le pari que dans 3 ans vous aurez plus 500 auteurs facilement »

Le livre numérisé bientôt une réalité en Guinée Moustapha Naité, ministre de la Jeunesse et de l’emploi jeune

la construction d’espace bibliothèque dans les quartiers, les villes et régions de Guinée. « Ces derniers temps, nous avons assisté à une forme de désétatisation du pays pour que l’état revient. Pour que la décentralisation revienne, il faut des élites qui contribuent, une élite sereine, une élite qui fait de bonnes études. Vous devez vous comporter comme ceux qui doivent dresser nos routes vers un lendemain radieux », déclare Moustapha Naité, ministre de la Jeunesse et de l’emploi jeune. Il a exhorté les jeunes, élites de demain, à la lecture, à l’image des écrivains qui prennent du temps afin de partager leurs expériences et visions du monde. Pour le directeur de l’Harmattan France, Denis Pryen, il se dit être très heureux de voir des étudiants prendre des notes, poser des questions et aller plus loin dans la lecture. Il dira que le livre évolue tous les jours en dépôt.

Le ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication Oyé Guilavogui s’engage à soutenir l’action de la maison d’édition Harmattan

Le ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication Oyé Guilavogui

Guinée que pilote Sansy Kaba Diakité. « Tout récemment, le chef de l’Etat a accepté de financier 200 centres numérisés dans les universités et établissements secondaires. Kindia à lui seul bénéficiera de 5 centres espaces numérisés. Le pays profitera économiquement de cette fibre optique numérique qui avance dans notre pays, avec l’arrivée du câble sous main que vous avez entendu parler, jamais réalisé en Guinée. Grâce au gouvernement du professeur Alpha condé, la Guinée avance car dans 40 jours, nous allons procéder à la pause de la première pierre pour le déploiement de la fibre optique sur 4000 mètres couvrant le territoire national », souligne t- il.

Le maire de la ville invite d’honneur de kindia decore par la france

pour nous un grand acteur dans les relations Franco-Guinéennes, un artisan du développement local, animateur des grands projet de société à Kindia », a-t-il reconnu. Le maire Mamadou Dramé, pharmacien de profession, n’a pas donné sa langue au chat pour exprimer sa profonde gratitude à l’ambassadeur de France en Guinée pour le sentiment et les honneurs que la France lui a accordés. « C’est avec humilité et reconnaissance que je reçois la décoration de la légion d’honneur française », note t-il. ----------------------------------------Sansy Kaba Diakité est un homme convaincu qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années, le fondateur des éditions Harmattan Guinée a de l’engagement à revendre. Succès fulgurant pour ce patriote qui est en train de faire de son pays une destinée culturelle par excellence. L’actualité littéraire est devenue pour lui la clé de voute pour l’ou-

Le maire de la ville, invité d’honneur de kindia, décoré par la france

Directeur de l’Harmattan France, Denis Pryen

« L’harmattan, actuellement, c’est quarante mille titres de livres que nous avons fait depuis 1975, avec une participation de deux cent soixante guinéens qui ont fait une œuvre à plusieurs. Si l’on

La structure organisatrice a rendu un vibrant hommage au maire de la ville de Kindia à travers une décoration de légion d’honneur Française. A cette occasion, l’ambassadeur de France en Guinée Bertrand Cochery affirme que c’est 3 mois au paravant que le décret à été signé par le président François Hollande. « Monsieur le maire Mamadou Dramé vous êtes

Sansy Kaba Diakité

verture de l’ancienne ‘’perle’’ de l’Afrique de l’ouest sur le monde extérieur. Le succès de la 6eme édition consacrée aux livres en Guinée en est une illustration parfaite.

Il entend par ailleurs jouer sa partition pour une meilleure implication des éditeurs, des écrivains et professionnels du livre dans le développement du pays. En un mot comme en mille, une place de choix se doit d’être réservée aux créations littéraires dans le cursus. Cette profession de foi, il y tient comme la prunelle de ses yeux. Sansy Kaba Diakité sait pertinemment que le livre peut permettre aux citoyens de se construire une conscience citoyenne pour un développement durable. « Le constat est que les Guinéens ne lisent pas parce qu’il n’existe pas de point de lecture dans les quartiers. La Guinée ne dispose pas d’une bibliothèque nationale digne du nom », dénonce t-il non sans amertume. Il faut dire que la 6ème édition avec la thématique “livre et développement local”, la réflexion intègre la création des bibliothèques dans les écoles, les quartiers, les villes et régions de la Guinée. C’est du moins ce que les autorités envisagent afin de sortir des sentiers battus. Selon d’ailleurs l’éminent professeur Djibril Tamsir Niane, auteur de Soundjata ou l’Epopée du Mandingue, grâce à ce salon, le livre a retrouvé toute sa place en République de Guinée. « Il faut inscrire l’implication de la 3ème République qui accorde plus d’importance à la promotion du livre, je crois que l’accès culturel (…) passe par la transmission du savoir donc il faut lutter pour que le livre prenne sa place en Guinée », enseigne Prof. Niane KAMAGATE Mamadou 25 N°52 Mai 2014

Diasporas News


société

Côte d’Ivoire : Nappy, un style en pleine émergence A l’origine coiffure de contestation au Kenya dans les années 50, l’Afro naturel a refait surface après de pus 50 années mais cette fois, avec une vision nouvelle. Celle de faire la promotion de la chevelure naturelle : Nappy.

C

ontraction de « Natural and happy », le style nappy se pose de plus en plus comme un style émergent. Elles sont pour ce faire nombreuses à revendiquer une nouvelle identité, celle de la femme africaine fière de sa chevelure naturelle. Ainsi le style nappy qui se pose plus comme une philosophie à l’instar du rastafarisme est une tendance afro qui prône le retour aux cheveux crépus naturels excluant naturellement le défrisage. Dissimulées aux quatre coins du monde, personnes majoritairement issues de la gent féminine font la promotion de ce style. Plusieurs groupes se sont ainsi créés au nombre desquels le « nappys de babi ». Un groupe d’abord virtuel parce qu’ayant fait ses premiers pas au travers du réseau social Facebook. Avant de devenir 2 années et demie plus tard un groupe physiquement constitué. Il compte à ce jour environ 3 500 membres. Ce qui a valu le 12 avril dernier le grand meeting des membres de cette communauté au CFC de Biétry dans la commune d’Abidjan. Rendez-vous bimestriel, il vise à en croire la fondatrice du groupe « nappys de Babi », Mariam Diaby, à renforcer les liens entre les membres. Ce sont un peu plus d’une centaine de membres qui étaient réunis à ce meeting avec au menu discussions et échanges. Cette rencontre, précisera-t-elle est une plateforme d’échanges entre les membres pour évoquer notamment les techniques relatives à l’entretien de ces cheveux désormais crépus qui se refusent tout défrisage ?

Christel Coulibaly

Style en pleine ascension Les gammes de produits capillaires sont indénombrables. C’est d’ailleurs la tendance de nos jours vu que la mode a intégré les habitudes des hommes. Nonobstant toutes ces manœuvres pour attirer les jeunes filles à la consommation des produits de beautés, le style nappy, gagne du terrain. C’est en tout cas ce qu’a confié Mariam Diaby pour qui, à n’en point douter le style s’impose. Car de son avis bien que n’appartenant pas au groupe, certaines jeunes filles à la chevelure crépue sont visibles à travers les artères de la ville d’Abidjan. Ce qui semble lui donner la foi que le style nappy fera de nombreux adeptes. à travers ces rencontres périodiques, Mariam Diaby espère agrandir le groupe auquel l’adhésion reste gratuite. Il suffit cependant d’envoyer une demande d’ami au groupe « nappys de babi » et l’entrée vous est accordée. Non sans rappeler que ce groupe est purement apolitique et se veut une plateforme d’échanges entre personnes partageant une même vision. Celle d’arborer fièrement ses cheveux naturels et d’en être heureuse. Mariam Diaby 26 Diasporas News N°52 Mai 2014

Hermann Djea


société

Deuxième édition de l’atelier des ONG Italiennes travaillant en Côte d’Ivoire

L’ambassade de Côte d’Ivoire en Italie et la direction générale de la Douane Ivoirienne ont instruit les ONG italiennes travaillant en CI aux procédures douanières et les exonérations.

L

e développement de la Côte d’ivoire était encore au centre de cet atelier des ONG qui se veut désormais évènementiel en Italie. Organisée par l’ambassade de Côte d’Ivoire en Italie, la deuxième édition qui avait pour thème « Ensemble pour le développement » était placée sous la présidence effective de Madame Janine Tagliante -Saracino, Ambassadrice de la Côte d’ivoire auprès du Quirinal (Italie) et sous le patronage de la commune de Rome. Invité d’honneur le Directeur général de la douane Ivoirienne le Colonel major Issa Coulibaly, représenté par Mme N’guetta Valérie commandant de douane, et chef de bureau des exonérations et des procédures douanières avec la participation effective de deux élus municipaux, le maire de la commune de Koro et celui de Tienko. Rappelons que la première édition de cet atelier a permis à l’ambassade de mener des actions en association avec les ONG notamment dans la coopération décentralisée particulièrement les jumelages, la délivrance de 40 visas de courtoisie aux ONG italiennes en mission de 2013 au premier trimestre 2014, de soutenir les ONG en difficultés, l’établissement des relations constantes avec la douane Ivoirienne, la rencontre avec le ministre de la santé de la république de Côte d’ivoire et les ONG Italiennes, la participation à plusieurs évènements (congrès, séminaires, ateliers) à caractère humanitaire . Opérer comme ONG en CI c’est aussi connaître les procédures d’établissement en vigueur. La direction générale de la douane Ivoirienne, représentée par le commandant

de douane Madame N’guetta Valérie, chef de bureau des exonérations et procédures douanières invitée à ce deuxième atelier des ONG, a instruit les différents responsables d’ONG et responsables d’organisations opérant en Côte d’ivoires sur toutes les procédures douanières. Mme N’guetta Valérie a expliqué que l’exonération totale des droits et taxes de douane d’une ONG Photo de famille avec quelques responsables d'ONG présents est accordée seulement sur les équipements et fournitures destinés à charge de la présentation du plan Denguélé) après avoir présenté National de développement qui se sa commune a aussi exprimé l’usage officiel de son siège. présente comme le cadre de réfé- les besoins et préoccupations de Cependant les marchandises im- rence dans lequel s’inscrivent toutes sa ville et de ses populations qui portées doivent avoir un rapport les interventions majeures du gou- restent désavantagées à cause avec le domaine d’activité de vernement au profit des popula- de leur éloignement de la capitale l’ONG, du moins en ce qui concerne tions et des attentes des ministères. économique Abidjan. Des échanges les ONG internationales. Quant Le Docteur Soumahoro Youssouf, fructueuses ont permis aux responaux ONG nationales ou locales, maire de la commune de Koro sables d’ONG présents de relater elles ne bénéficient pas systéma- (région du Bafing) accompagné quelques actions en cours déjà metiquement d’exonération. Mais le de son conseiller spécial le Docteur nées en Côte d’ivoire et d’exposer directeur de la douane peut mettre Traoré Youssouf, invité à cet atelier aussi leurs difficultés au niveau de en œuvre l’article 159 du code a présenté sa commune et exposé l’administration et des procédures au profit des biens destinés à des les énormes besoins de sa popula- douanières. œuvres de solidarité de caractère tion en matières de développement national. Le commandant a conclu notamment dans le secteur de la Au terme de ce deuxième atelier son intervention sur la procédure santé, du secteur agro-pastoral, du des ONG, qui aura gagné son pari, d’obtention de l’exonération et de secteur de l’éducation, de l’appro- c’est le moindre qu’on puisse dire, visionnement en eau potable et en l’ambassadrice Janine Tagliante – l’admission temporaire. Dans le cadre de cette rencontre électricité, du secteur de la commu- Saracino a manifesté sa satisfacde la coopération entre la Côte nication, du secteur du commerce, tion et lancé un appel à toutes les d’ivoire et l’Italie à travers l’action du secteur du transport et infras- ONG et organisations Italiennes à des ONG, plusieurs ministères ont tructures routières, de la société prendre la destination Côte d’Ivoire pour contribuer et appuyer les efsoumis à l’attention de l’ambassade civile, la culture et le sport. forts du Président Alassane Ouatleurs attentes et le type de collaboQuant à Monsieur Doumbia Ous- tara dans le processus de déveration souhaité. Madame Kangah Ahou Rosine mane représentant le docteur loppement vers l’émergence 2020. première conseillère à l’ambas- Coulibaly Seydou, maire de la Compte rendu RENE KOUAME sade de la Côte d’ivoire a eu la commune de Tienko (région du 27 N°52 Mai 2014

Diasporas News


société

Canonisation de deux papes au Vatican

Les papes Jean Paul II et Jean XXIII inscrits sur la liste des saints de l’église Catholique mondiale

L

e Pape Jean XXIII à l’état Civil Angelo Roncalli et Jean Paul II né Karol Wojtyla ont été canonisés le 27 avril 2014 à la place Saint Pierre de Rome par le Pape François 1er en présence du Pape émérite Benoît XVI ainsi que cardinaux, évêques et prêtres du monde entier. Le Président Italien Giorgio Napolitano et son épouse ont également assisté à la messe, avec plusieurs chefs d’Etats étrangers arrivés de tous les continents. On notait également les chefs d’état Africains dont Robert Mugabe du Zimbabwe, le Président Paul Biya du Cameroun, le Président Obiang N’guema de la Guinée équatoriale pour ne citer que ceux-ci sans oublier celui de la Côte d’Ivoire représenté par l’ancien Président Henri Konan Bédié accompagné de

Une vue de l'altare pendant la cérémonie decanonisation

Le président Henri Kona Bédié arrive au Vatican

son épouse. Plusieurs hautes personnalités ivoiriennes étaient également présentes à cette célébration eucharistique. Notamment l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, la grande chancelière Henriette Dagri Diabaté et la conseillère spéciale 28 Diasporas News N°48 N°52 JManvier ai 2014 2014

Quelques particules de corps des deux papes canonisés

du chef de l’Etat Jeanne Peuhmond, les gouverneurs du district d’Abidjan et de Yamoussoukro, Robert Beugré Mambé, et Augustin Thiam. La France était également représentée par le premier ministre Manuel Valls, l’Espagne était repré-

senté par le roi Juan Carlos et son épouse la reine Sofia Cette cérémonie de canonisation s’est déroulée en présence de plus de 800 000 pèlerins venus de tous les horizons. Le Pape François 1er a salué le courage des deux papes pour leur travail de grand

témoignage à l’église et au monde, Ainsi Jean Paul II et Jean XXIII sont désormais inscrits sur la liste des saints de l’église catholique mondiale. Compte rendu RENE KOUAME, envoyé spécial à Rome (Italie)


sport

Football : Boateng contre Boateng Kevin Prince Boateng et Jérôme Boateng ont un lien de sang. Mais Ils sont loin de constituer une fratrie parfaite. Ils ne se détestent pas, mais…

J

érôme (26 ans) et Kevin Prince (27 ans) ont en commun plusieurs choses : le même patronyme, la même mère et un amour invétéré pour les tatouages. Leur mère a en fait donné naissance à trois frères, chacun ayant son propre paternel. George, le premier, footballeur éphémère, s’est très rapidement orienté vers la musique. Les deux autres y font carrière. Les footeux ont grandi dans une banlieue difficile de Berlin. C’est là que commence leur lutte pour la survie. Conscients de ne pas être nés avec une cuillère en or dans la bouche, et pas vraiment faits pour les longues études, ils savent dès l’enfance que le football sera pour eux l’occasion rêvée de s’en sortir. Sur les terrains miteux de leur quartier, La Panke, du nom d’un cours d’eau passant par-là, ils rivalisent de gestes techniques et d’engagement. Leurs oppositions finissent de temps à autre en bagarre. Une rivalité qui existe encore aujourd’hui. Rivalité que KPB minimise : “La famille c'est sacré.” Peu importe que Jerome ne soit que mon demi-frère Mais il rajoute aussitôt : “Nous sommes bons amis, même s'il y a une certaine distance entre nous, vu que nous ne nous sommes jamais réveillés ensemble quand nous étions enfants.” On veut bien le croire. Sauf que Kevin Prince, qui avait opté pour le Ghana, a mal vécu le fait que Jérôme joue pour l’Allemagne. Ils étaient même devenus ennemis. Avant la Coupe du monde 2010, ils s’étaient envoyé quelques noms d’oiseaux par presse interposée. Les choses s’étaient fortement dégradées lorsque le mauvais tacle de Kevin Prince avait privé la star allemande Michaël Ballack du Mondial, cette année-là. Jerome avait

alors déclaré : “C’est un vilain geste qui vaut un carton rouge. Je me fous de celui qui a fait ce geste, c’est un vilain geste, point.’’ Réponse de KPB : “Chacun sa famille, toi la tienne, moi la mienne.’’ Et les deux frères ne se parlaient plus. KPB est un sanguin qui aime en plus se faire remarquer. Négativement ou positivement, tant qu’il fait la “une” des tabloïds, il est heureux. De ne pas entendre son frangin le défendre publiquement l’avait fortement agacé. Jerome est plutôt un taiseux. Il ne parle pas pour ne rien dire. Tandis que son ainé se baladait de club en club en Europe, l’autre se bâtissait une solide réputation au Bayern Munich. Sans faire de vague, « Jay » s’est construit un palmarès à faire pâlir de jalousie son grand-frère. Il fait partie des tout meilleurs défenseurs de la Bundesliga, malgré la préférence actuelle de Pep Guardiola pour le Brésilien Dante. Les fans de petites histoires croquantes avaient coché sur leurs agendas les matches entre le Bayern et Schalke. Histoire de voir le traitement que Jerome, le défenseur, réserverait à son attaquant de frère. Le match a eu lieu le premier mars. Jerome était remplaçant et n’a pas joué. Prince était titulaire, mais son talent n’a pas empêché son club d’encaisser un sévère 5 à 1, qui l’a anéanti. Son frangin l’a d’abord consolé avant de le chambrer. Aujourd’hui leur relation semble apaisée. KPB, revenu dans le championnat allemand, lassé par cris racistes des tifosi italiens, essaie de se relancer. Il a signé à Schalke 04 pour ne pas grossir les rangs du Bayern. Son égo n’aurait pas supporté qu’il soit remplaçant. Schalke va certai-

Kevin Prince et Jerome Boateng

Boateng & Ballack

nement se qualifier pour la Ligue des champions encore cette année. L'arrivée du Ghanéen n’est sans doute pas étrangère aux bons résultats du club de Gelsenkirchen. “Nous sommes ravis de l'avoir dans notre équipe, se félicite Jens Keller, l'entraîneur de Schalke. Kevin Prince a beaucoup d'expérience et cela nous apporte énormément”. Pour Jerome c’est une véritable course contre-la-montre qu’il a engagée. Retrouver une place de

titulaire pour espérer retrouver la Nazionalmannschaft pour la Coupe du monde. Parce que le 21 juin 2014, il y aura un certain Ghana-Allemagne qui vaudra certainement son pesant d’engagement et de dramaturgie. “Ce sera un duel sans pitié”, prévient Jerome. Comme au temps où ils s’affrontaient sur les bords de la Panke. Aucun des Boateng ne voudrait rater ça. Malick Daho 29 N°52 Mai 2014

Diasporas News


horoscope

Mois d'Avril 2014 BÉLIER

LION

TAUREAU

VIERGE

Tout vous est favorable ce mois-ci. Côté cœur, cela coince un peu. Essayez de vous faire pardonner. Écoutez votre intuition, elle saura vous guider. Un peu de fatigue, apprenez à souffler. De la douceur et du romantisme avec votre partenaire. Remettez-vous en question et n’en demandez pas trop ! Une mise au point s’impose. Attention aux excès sur le plan physique.

GÉMEAUX

Restez « zen » en toute circonstance et prenez de la distance. Ne vous mêlez pas des conflits des autres. Moral en hausse, vous êtes en pleine forme.

CANCER

Vous faites le plein d’énergie auprès de votre partenaire. Les célibataires vivent des moments d’intense bonheur. Réfléchissez avant de prendre des décisions d’ordre financier. Vous vous sentez mieux même si vous éprouvez un peu de fatigue.

Ce mois est celui des changements de toutes sortes. Les célibataires : peut être une rencontre décisive ! Des envies de liberté vous poussent en avant. Essayez de ne pas en faire trop, lâchez du lest ! Quelques dissensions dans votre couple. Les célibataires plus de disponibilité ne serait pas un luxe ! Sur le plan professionnel une remise en question peut être utile. Vous êtes nerveuse en ce moment.

BALANCE

Votre vie amoureuse est au beau fixe. Par contre, évitez de mélanger amitié et travail, vous pourriez être déçue ! Vous évoluez à cent à l’heure néanmoins attention à ne pas vous engager trop vite. Sachez-vous détendre pour évacuer les tensions accumulées.

SCORPION

Tel un aimant vous attirez les autres vers vous. Célibataires profitez en pour vous affirmer. Vous savez convaincre et vous vous en sortez avec brio. Beaucoup d’entrain et d’énergie.

SAGITTAIRE

Vous agacez avec votre impatience, essayez de reconnaître vos erreurs ! On a du mal à vous suivre tant vous allez vite en besogne, soyez plus constructif. Côté finances : attention ! Des problèmes de sommeil et digestifs à cause de votre nervosité.

CAPRICORNE

Vous êtes davantage dans l’émotionnel et cela dérange votre partenaire. Sur le plan intellectuel vous y allez à fond et cela vous est bénéfique. Vous vous protégez par de l’agressivité, essayez de vous détendre !

VERSEAU

Vous allez trop vite et vous bousculez votre entourage. Votre ambition démesurée peu vous conduire à des erreurs, faites attention ! Vous êtes de mauvaise humeur car vous aurez l’impression d’en faire de trop.

POISSONS

Vous faites preuve de bon sens et tout le monde vous suit. Complicité avec votre partenaire. Célibataires : une rencontre ? Vous faites vos comptes ce mois-ci. Bougez un peu, cela vous fera du bien.

Gastronomie : PINTADE YASSA Marinade Cuisson et Préparation 3h / Difficulté * / Pour 4 Personnes

INGREDIENTS 1 Pintade fermière 3 gros oignons 3 ou 4 citrons pressés 1 piment rouge 2 feuilles de laurier 60 g d’olives vertes

1 cuillère à soupe de moutarde 1 cube de bouillon 20 cl Huile de tournesol 1 verre de Vinaigre d’alcool 2 verres d’eau

PRéPARATION

Mettez la pintade à mariner au moins 2 heures à l’avance. Coupez la pintade en morceaux réguliers. Dans un récipient lavez les morceaux de pintade avec de l’eau vinaigrée. Egouttez salez, poivrez puis réservez dans un saladier. Préparez le nokos Mixez par petites pressions les gousses d’ail, les piments oiseau, le poivre en grain, le bouillon de cube avec un trait 30 Diasporas News N°52 Mai 2014

Sel, Poivre Pour le nokos 4 gousses d’ail 1 cube de bouillon 15 piments oiseau 2 cuillères à soupe de poivre noir en grain

d’huile pour obtenir une pâte pas trop lisse. Faites des entailles dans les morceaux de pintade et insérez-y le nokos. Ajoutez le jus de citron, un filet d’huile puis laissez mariner 2 heures au réfrigérateur. Retirez les morceaux de pintade de la marinade, faites-les bien cuire au four pendant environ 30 minutes en les retournant sur toutes les faces.

Pendant ce temps, émincez les oignons puis mettez-les dans la marinade. Dans une marmite, faites chauffer l’huile. Mettez-y les oignons à dorer à feu moyen pendant 10 minutes ajoutez la marinade, la moutarde le reste de nokos, le piment rouge, les feuilles de laurier le cube de bouillon émietté, le sel, le poivre et 2 verres d’eau. Couvrez et faites cuire 20 minutes. Déposez enfin les morceaux de pintade grillée dans la marmite,

mélangez bien et laissez mijoter 10 minutes. Retirez du feu et ajoutez les olives vertes dénoyautées. Servez avec du riz blanc. ette originaire du Sénégal habituellement réalisée avec du poulet. Revisitée à la pintade c’est tout simplement excellent. Bon Appétit ! Danielle EBENGOU


NéCROLOGIE - La grande Famille TAPE et alliés à Daloa, Feu Zagbré André Tapé, Enfants et alliés à Abidjan, Daloa et en Europe - La grande Famille ALLUI et alliés à Yamoussoukro, -Mme Kla Catherine ALLUI à Gromiankro - Mlle Fabienne SIDIBE, famille, alliés, amis à Abidjan, Paris et à Montréal - Les frères, sœurs, amis d’Edmond à Paris, Abidjan et Daloa

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de

L'Eternel a donné : l’Eternel a repris

L

'équipe de Diasporas News Magazine rend

hommage

à

son

collaborateur

Thierry Edmond Tapé Survenu le 19 Avril 2014 à l'hôpital du Kremlin Bicêtre (Val de Marne) en région parisienne

Thierry Edmond Tapé qui a été arraché à son affection dans la fleur de l'âge précisément dans sa 46eme année. C'était le 19 Avril

dernier à l'hôpital du Kremlin Bicêtre en région parisienne. Il laisse ainsi sa fille, sa Maman, ses frères, ses sœurs, ses amis, et sa famille dans une profonde tristesse. Nous nous joignons à toute la famille éplorée, en Côte d'ivoire et en France.

Repose en paix Edmond ! Nous ne t'oublions jamais.

Le programme des obsèques - Une veillée de prières aura lieu Le 17 Mai 2014 à partir de 21 heures Au 72 Boulevard Ney 75018 Paris Me Porte de la Chapelle -L’inhumation est prévue le 24 Mai 2014 A 9 heures Au cimetière de la Courneuve (93)



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