Diasporas news n°56 octobre 2014

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Diasporas news N°56 Octobre 2014

La référence afro-caribéenne

Au-delà de la peur

CôTE D'IVOIRE L’appel de Daoukro controversé

Jonathan Goodluck Contre Boko Haram

Serge Ibaka L’intimidateur

Dienaba SARR

« L'Afrique a le vent en poupe » Dossier 4 Ne pas jeter sur la voie publique

Politique 9

Invité 16

Diplômatie 18

Mode 24

Culture 26

Sport 28


29-30 octobre 2014

Paris - Palais des Congrès INFORMATIONS ET INSCRIPTION www.lrippp.com Partenariat presse

2 CONFÉRENCES-DÉBATS Conférence-débat inaugurale  La commande publique à la croisée des chemins : quels outils pour relancer l’investissement public ?

RETOURS D’EXPÉRIENCES

Conférence-débat de clôture

 De l’Euro 2016 à un usage local, quels outils pour optimiser la conception et l’exploitation des équipements sportifs ?  CPE et services énergétiques : réussir le pari de la transition énergétique.  Déplacements et transports : comment contractualiser pour une juste contribution des usagers à la qualité des prestations ?  Construction, gestion, maintenance et optimisation des réseaux numériques : quelle place pour les NTIC dans la palette des PPP ?

4 FORMATIONS

FOCUS INTERNATIONAL Congo, pays à l’honneur des 8èmes Rencontres PPP

 La définition du besoin, phase indispensable au bon déroulement du contrat de PPP.  Directives concession & marchés publics, quelles conséquences sur les PPP ?  Assurer le contrôle financier des PPP concessifs et des CP.  Maîtriser la méthodologie d’évaluation préalable d’un CP.

une manifestation

 Financement de la commande publique : quels supports de financement dans un contexte de raréfaction des ressources.

Pour chacun des pavillons pays  une présentation permanente sur stand des grands projets de PPP à venir,  un atelier spécifique de présentation des enjeux et des acteurs locaux par pays.

SPEED DATING DE COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

En lien avec les associations d’élus, les Rencontres organisent cette année plusieurs temps réservés aux élus et à leurs collaborateurs, pour une présentation synthétique de leurs projets à venir ou en cours. Les auditeurs pourront ensuite en savoir plus et poursuivre les conversations sur les stands des associations…

Soutiens institutionnels

P a r t e n a i r e s o f f i c i e l s d e l ’é d i t i o n 2 0 1 4


Diasporas News N°56 Octobre 2014 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication, Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

redaction@diasporas-news.com

DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE Allinone-consulting DIANA KOUADIO Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.

S

ur le continent noir, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une certaine discrimination face aux traitements apportés aux malades atteints par le virus de l’Ebola selon qu’ils sont africains ou occidentaux. Alors qu’à ce jour, l’épidémie a déjà fait plus de 4000 victimes en Afrique occidentale. Même, la thèse de l’incurabilité du virus de l’Ebola ne convainc plus personne ou du moins une bonne majorité des populations. Et pour cause, les nombreux cas de guérisons de malades occidentaux infectés par le virus sèment le doute dans les esprits et créent l’incompréhension. Les exemples sont légion. N’est-ce pas que deux missionnaires américains infectés au Libéria sont définitivement guéris après avoir été soignés chez eux aux EtatsUnis ? A Berlin en Allemagne, un scientifique sénégalais travaillant pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) infecté par le virus en Sierra Leone n’a-t-il pas été guéri ? Toujours en Allemagne, à Francfort, un Ougandais travaillant pour une Ong italienne, infecté également en Sierra Leone n’a-t-il pas eu la vie sauve grâce à un traitement sous sérum expérimental ? Très récemment, une infirmière française contaminée par le virus Ebola au Liberia n’a-t-elle pas été soignée à l’hôpital Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne) ? Comme dans les cas précédents, cette dernière a reçu des traitements expérimentaux. Comme on peut le constater, tous ces malades infectés par le virus ont tous retrouvés la santé après avoir été traité dans des hôpitaux hors du continent. Face à toutes ces guérisons « miraculeuses », n’y a-t-il pas des raisons de croire qu’il existe déjà un remède même si l’OMS soutient le contraire ? Dans les pays de l’Afrique de l’Ouest où la pandémie décime les populations les plus vulnérables, le moins qu’on puisse dire c’est que le message de l’OMS est désor-

mais brouillé. « Il n’existe pas de vaccin, ni pour l'homme ni pour les animaux. Plusieurs vaccins en sont au stade des essais, mais aucun n’est disponible pour un usage clinique » précise l’Organisation onusienne. Ce message est malheureusement perçu comme un slogan. Tout naturellement, des questions légitimes se posent. Comment expliquer que la maladie soit traitée et soignée en Occident et non en Afrique ? Si telle est de considérer que la recherche est effectivement au point-mort comme le dit l’OMS pourquoi les traitements expérimentaux sont utilisés ailleurs et non en Guinée, au Libéria ou encore en Sierra Leone ? Autant d’interrogations qui méritent d’avoir des réponses claires pour éclairer la lanterne des Africains les plus sceptiques qui ne croient plus en rien. Cette disparité entre l’Afrique et les pays occidentaux fait malheureusement naître un sentiment d’injustice qui peut déboucher sur des violences inattendue comme ce fut le cas du lynchage d’une délégation guinéenne par une population villageoise en colère. Ce sentiment d’injustice participe à enfler les rumeurs de toute sorte. Nombreux sont ceux qui croient mordicus à la thèse d’un complot d’épuration raciale visant le continent noir voire d’une « guerre bactériologique » ou « bioterrorisme » déclenchée contre l’Afrique dans un but purement mercantiliste. C'est un secret de polichinelle, n'est-ce pas que le business fleurissant qui se développe derrière la pandémie rapporte gros à l'industrie pharmaceutique et aux ONG qui pullulent sur le continent ? Il est évident que " les croques-morts" qui tirent profit de ce commerce macabre honteux n'ont pas intérêt à ce que le virus de l'Ebola soit éradiqué. Encore une fois, le malheur de l'Afrique fait le bonheur des autres. Clément Yao 3

N°56 Octobre 2014 Diasporas News

é

dito

Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Malick DAHO Nina KRAMOKO PASCAL BOUA Boni NIANGORAN Landry Rukingamubiri Hermann DJEA

L’Ebola soigné en Occident… pas en Afrique


dossier

ébola :

Au-delà de la peur, l’immensité des défis de la santé publique en Afrique et dans le monde L’épidémie de fièvre hémorragique causée par le virus Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone illustre de façon dramatique, l’immensité des problèmes rencontrés par les populations et les États pour un meilleur accès aux soins en Afrique de l’Ouest.

L

a réapparition de la maladie appelle une réévaluation de l’immensité des défis - anciens et nouveaux – de santé publique en Afrique. Il est urgent de réévaluer la façon dont la communauté internationale apporte des solutions à l’heure où la santé est envisagée sous le prisme de la santé globale et est considérée comme une priorité sur le plan économique et de la sécurité mondiale. Pour l’heure nous publions une fiche de questions réponses éditée par l’OMS qui donne des informations précises loin des rumeurs et allégations des plus fantaisistes trop souvent propagées par la peur et l’impuissance devant les ravages causés par des épidémies incontrôlables La Rédaction

Maladie à virus Ebola : questions-réponses 1. Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?

La maladie à virus Ebola (auparavant appelée fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. Elle touche l’homme et les primates (singes, gorilles et chimpanzés). Elle est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées, l’une dans un village près de la rivière Ebola en République démocratique du Congo et l’autre dans une zone isolée du Soudan. On ignore l’origine du virus Ebola mais, sur la base des données disponibles, on considère que les chauves-souris frugivores (Ptéropodidés) en sont les hôtes probables.

2. Comment l’être humain est-il infecté par le virus?

Lors de la flambée actuelle en Afrique de l’Ouest, la majorité des cas humains sont survenus à la suite d’une transmis4 Diasporas News N°56 Octobre 2014

sion d’une personne à l’autre. L’infection se produit par contact direct (par la peau lésée ou les muqueuses) avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urines, salive ou sperme) des sujets infectés. C’est aussi le cas si la peau lésée ou les muqueuses d’un sujet sain entrent en contact avec des objets contaminés par les liquides infectieux d’un malade, comme des vêtements et du linge de lit souillés, ou des aiguilles usagées. Plus d’une centaine d’agents de santé ont été exposés au virus Ebola lors des soins dispensés à des sujets infectés. Cela se produit s’ils ne portent pas un équipement de protection individuelle ou n’appliquent pas convenablement les mesures de lutte contre l’infection pour soigner ces patients. Il faut informer les soignants à tous les niveaux du système de santé – hôpitaux, dispensaires et postes de santé – de la nature de la maladie et du mode de transmission; ils doivent par ailleurs appliquer strictement les précautions recomman-

dées de lutte contre l’infection. L’OMS recommande aux familles et aux communautés de ne pas soigner à domicile les personnes qui présenteraient des symptômes de maladie à virus Ebola, mais de les conduire dans un hôpital ou un centre de traitement où les médecins et les infirmières sont qualifiés et équipés pour traiter les victimes du virus Ebola. Si vous choisissez néanmoins de prendre soin d’un proche à domicile, l’OMS recommande vivement d’informer les responsables locaux de la santé publique, qui pourront vous dispenser une formation appropriée et vous fournir du matériel pour le traitement (gants et équipement de protection individuelle [EPI]), des instructions concernant la façon de retirer et d’éliminer l’EPI, et des informations sur les mesures à prendre pour éviter d’être contaminé vous-même et de transmettre la maladie à d’autres membres de la famille ou de la collectivité.


dossier La période d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes, va de 2 à 21 jours. Le patient devient contagieux à partir du moment où des symptômes se manifestent. Il ne l’est pas pendant la période d’incubation. La maladie à virus Ebola ne peut être confirmée qu’au moyen d’analyses de laboratoire.

5. Quand faut-il consulter?

Des personnels médicaux en combinaison de protection transportant une victime d’Ebola

Il est arrivé que la maladie se transmette également lors de funérailles et des rites d’inhumation. Les cérémonies au cours desquelles les parents et amis du défunt ont des contacts directs avec la dépouille ont parfois joué un rôle dans la transmission. Les corps des personnes mortes de la maladie à virus Ebola doivent être manipulés en portant des vêtements et des gants assurant une bonne protection et inhumés immédiatement. L’OMS recommande que les dépouilles soient manipulées et inhumées par des professionnels formés à la prise en charge des cas, qui sont équipés pour le faire dans des conditions de sécurité. L’être humain reste contagieux tant que le virus est présent dans son sang et ses sécrétions. Pour cette raison, les professionnels de santé surveillent étroitement les sujets infectés et les soumettent à des analyses de laboratoire pour s’assurer que le virus ne circule plus dans leur organisme avant de les laisser rentrer chez eux. Quand ils autorisent un patient à retourner chez lui, cela veut dire qu’il n’est plus contagieux et qu’il ne peut plus infecter d’autres personnes dans sa communauté. Après guérison de la maladie, les hommes peuvent néanmoins continuer à transmettre le virus par le sperme à leur partenaire pendant une période allant jusqu’à 7 semaines. Pour cette raison, il est important qu’ils évitent les rapports sexuels pendant au moins ces 7 semaines après la guérison ou qu’ils mettent des préservatifs au cours de cette période. Généralement, il faut qu’une personne ait été en contact avec un animal infecté

pour pouvoir à son tour transmettre la maladie, qui se propage alors d’une personne à une autre.

3. Qui est le plus exposé au risque?

Lors d’une flambée, les personnes les plus exposées sont: • les agents de santé; • les membres de la famille ou toute autre personne ayant des contacts proches avec les sujets infectés; • les parents ou amis en contact direct avec le corps du défunt lors des rites d’inhumation ; et De nouvelles études sont nécessaires pour savoir si certains groupes, comme les sujets immunodéprimés ou ceux qui ont des maladies préexistantes, sont plus sensibles que d’autres à l’infection. L’application de mesures de protection dans les dispensaires et les hôpitaux, lors des rassemblements locaux ou à domicile permet de limiter l’exposition au virus.

4. Quels sont les signes et symptômes typiques de l’infection?

L’apparition brutale de fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées et l’irritation de la gorge sont des signes et symptômes typiques. On observe ensuite des vomissements, une diarrhée, une éruption cutanée, des troubles de la fonction rénale et hépatique et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire mettent en évidence une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, et une élévation des enzymes hépatiques.

Une personne qui est allée dans une zone où l’on sait que la maladie à virus Ebola est présente ou qui a été en contact avec un cas avéré ou suspect et qui commence à avoir des symptômes doit consulter immédiatement. Tous les cas pour lesquels il y a une suspicion doivent être signalés sans délai à l’unité de santé la plus proche. La rapidité des soins médicaux est essentielle pour améliorer les chances de survie. Il est également important d’empêcher la propagation de la maladie et l’on appliquera immédiatement des mesures de lutte contre l’infection.

6. Quel est le traitement?

Les malades gravement atteints ont besoin de soins intensifs de soutien. Ils sont souvent déshydratés et il faut leur administrer des liquides par voie intraveineuse ou des solutions contenant des électrolytes pour la réhydratation orale. Il n’y a pas actuellement de traitement spécifique. Certains patients guérissent avec les soins médicaux adaptés à leur cas. Pour aider à endiguer toute nouvelle propagation du virus, il faut isoler les cas suspects ou confirmés des autres patients et les agents de santé qui les soignent doivent appliquer strictement les précautions de lutte contre l’infection.

7. Que puis-je faire? Peut-on éviter cette maladie?

À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament ou vaccin contre la maladie à virus Ebola mais plusieurs produits sont en cours de mise au point. Moyens de prévention Si les premiers cas de maladie à virus Ebola ont été contractés suite à la manipulation d’animaux ou de carcasses infectés, les cas secondaires surviennent par contact direct avec les liquides biologiques d’une personne malade, soit en raison d’une prise en charge non sécurisée soit en raison de 5

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dossier pratiques funéraires à risque. Au cours de la présente flambée, la plupart des cas se sont propagés par transmission d’une personne à une autre. Plusieurs mesures peuvent être prises pour prévenir l’infection et limiter ou stopper la transmission. • Comprendre la nature de la maladie, comment elle se transmet et comment éviter qu’elle ne continue à se propager. (Pour de plus amples informations, se reporter aux questions précédentes). • Suivre les directives publiées par le ministère de la santé de votre pays. • Si vous pensez qu’une personne de votre entourage ou de votre communauté pourrait être atteinte de maladie à virus Ebola, encouragez-la et aidez-la à consulter un établissement de santé afin d’y recevoir un traitement approprié. • Si vous choisissez de prendre soin d’un malade à domicile, informez les responsables locaux de la santé publique, qui pourront vous dispenser une formation appropriée et vous fournir du matériel pour le traitement (gants et équipement de protection individuelle [EPI]), des instructions concernant les soins à dispenser au malade, les mesures à prendre pour vous protéger et la façon de retirer et d’éliminer l’EPI après usage. N.B.: L’OMS ne préconise pas de soigner les malades à domicile et recommande vivement de les conduire dans un hôpital ou un centre de traitement. • Lorsque l’on rend visite à des patients à l’hôpital ou que l’on soigne un malade chez soi, il est recommandé de se laver les mains à l’eau et au savon après avoir touché la personne, été en contact avec ses liquides biologiques ou touché les objets qui l’entourent. • Les corps des personnes décédées de la maladie à virus Ebola ne doivent être manipulés qu’en portant un équipement de protection approprié et doivent être enterrés immédiatement. En outre, il convient d’éviter, dans la mesure du possible, les contacts avec les animaux infectés à haut risque (chauves-souris, singes ) des zones de forêt humide touchées. Si vous soupçonnez un animal d’être infecté, ne le touchez pas. Les produits animaux (sang et viande) doivent être bien cuits avant d’être consommés.

8. Qu’en est-il des agents de santé? Comment se protègent-ils du risque élevé inhérent aux soins dispensés 6 Diasporas News N°56 Octobre 2014

aux malades?

Les agents de santé soignant des cas suspects ou confirmés sont plus exposés au risque d’infection que les autres groupes de la population. Au cours d’une flambée, plusieurs mesures importantes permettent de réduire ou de stopper la propagation du virus et de protéger des agents de santé et autres personnes dans les établissements de soins. Il s’agit des « précautions standard et autres précautions supplémentaires » qui sont des recommandations fondées sur des données factuelles dont on sait qu’elles permettent de prévenir la propagation des infections. Les questions-réponses suivantes décrivent ces précautions de manière détaillée. L’isolement des malades chez qui la maladie à virus Ebola est suspectée ou confirmée seuls dans des chambres d’isolement est recommandé. Lorsqu’il n’est pas possible de le faire en chambre d’isolement, il est important de réserver des zones désignées à l’écart des autres patients pour les cas suspects et

se laver les mains à l’eau et au savon après avoir touché la personne confirmés. Dans ces zones désignées, les cas suspects et confirmés devront également être séparés les uns des autres. L’accès à ces zones devra être restreint, l’équipement nécessaire étant consacré strictement aux zones de traitement de cas de maladie à virus Ebola suspects et confirmés, et le personnel clinique et non clinique devra être assigné exclusivement aux salles d’isolement et aux zones désignées. Les visiteurs sont-ils autorisés dans les zones où sont hospitalisés des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola ? Il est préférable d’interdire l’accès des visiteurs aux malades infectés par le virus Ebola. Si cela n’est pas possible, l’accès devra être réservé uniquement aux personnes dont la présence est nécessaire pour le bien être du patient ou les soins, par exemple le parent d’un enfant. L’équipement de protection est-il nécessaire lorsque l’on prodigue des

soins à ces patients? • Outre les précautions standard pour les soins de santé, les agents de santé doivent appliquer strictement les mesures recommandées de lutte contre l’infection pour éviter d’être exposés à du sang ou des liquides infectés, ou des environnements ou objets contaminés – tels que le linge souillé ou les aiguilles utilisées pour le patient. • Tous les visiteurs et les agents de santé devront utiliser rigoureusement ce que l’on appelle l’équipement de protection individuelle (EPI). L’EPI doit comprendre au moins: des gants, une blouse imperméable, des bottes/chaussures fermées recouvertes de guêtres, un masque et une protection oculaire contre les éclaboussures (lunettes ou protection faciale). L’hygiène des mains est-elle importante ? L’hygiène des mains est indispensable et doit être pratiquée : • avant de revêtir les gants et l’EPI à l’entrée dans une salle/zone d’isolement; • avant de pratiquer tout acte propre ou aseptique sur un patient; • après tout risque d’exposition ou toute exposition effective au sang ou aux liquides biologiques d’un patient; • après avoir touché (même potentiellement) des surfaces, objets ou matériel contaminés dans l’environnement du patient; et • après avoir retiré l’EPI au moment de quitter la zone d’isolement. Il est important de noter que le nonrespect de l’hygiène des mains après le retrait de l’EPI réduit ou annule les avantages procurés par le port de l’EPI. Pour l’hygiène des mains, on peut utiliser soit une solution hydroalcoolique soit de l’eau et du savon, en appliquant la technique correcte recommandée par l’OMS. Il est important de toujours se laver les mains à l’eau et au savon lorsque celles-ci sont visiblement sales. Les solutions hydroalcooliques devraient être disponibles à tous les points de soins (à l’entrée et à l’intérieur des salles et zones d’isolement); l’eau courante, le savon et des serviettes à usage unique devraient également toujours être à disposition. Quelles sont les autres précautions nécessaires dans les établissements de santé ? Les autres précautions clés sont la


dossier sécurité des injections et des ponctions veineuses, et notamment la sécurité de gestion des objets piquants ou tranchants, le nettoyage régulier et rigoureux de l’environnement, la décontamination des surfaces et du matériel, et la gestion du linge souillé et des déchets. En outre, il est important de veiller à la sécurité du traitement des échantillons de laboratoire provenant de cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola, et à la sécurité de la manipulation des dépouilles ou restes humains pour autopsie et préparation à l’enterrement. Tous les agents de santé et autres professionnels chargés de ces tâches concernant des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola devront porter l’équipement de protection individuelle approprié et appliquer les précautions et procédures recommandées par l’OMS.

9. Qu’en est-il des rumeurs faisant état d’aliments pouvant prévenir ou traiter l’infection?

L’OMS recommande fortement de ne chercher des conseils crédibles sur la maladie à virus Ebola qu’auprès des autorités de la santé publique compétentes. Alors qu’il n’existe aucun médicament spécifique, le meilleur traitement reste les soins intensifs de soutien dispensés à l’hôpital par des agents de santé appliquant strictement les procédures de lutte contre l’infection. Les mesures de protection recommandées

10. Comment l’OMS protèget-elle la santé au cours des flambées?

L’OMS donne des conseils techniques aux pays et aux communautés pour se préparer et réagir aux flambées de maladie à virus Ebola. Elle mène les actions suivantes : • surveillance de la maladie et échanges d’informations entre les régions pour déceler les flambées; • assistance technique pour enquêter sur les menaces sanitaires quand elles se produisent et les endiguer, avec par exemple une aide sur le terrain pour repérer les malades et suivre l’évolution de la maladie; • avis sur les options pour la prévention et le traitement; • déploiement d’experts et distribution de fournitures (comme les équipements de protection individuelle pour les agents de santé) lorsque le pays en fait la demande ; • communications pour faire connaître la nature de la maladie et sensibiliser aux mesures de protection de la santé destinées à endiguer la transmission du virus ; • activation des réseaux régionaux et mondiaux d’experts pour fournir, sur demande, une assistance et atténuer les effets potentiels sur la santé publique internationale ainsi que les perturbations dans le secteur des voyages et celui du commerce.

11. Pourquoi observe-t-on des hausses et des baisses du nombre des cas notifiés par les autorités sanitaires au cours d’une flambée?

Lors d’une flambée de maladie à virus Ebola, les autorités de santé publique du pays concerné notifient le nombre des cas et des décès. Ces chiffres peuvent changer tous les jours. On retrouve dans le nombre de cas à la fois les cas suspects et les cas confirmés en laboratoire. Ces deux chiffres sont communiqués parfois ensemble, parfois séparément. Il en résulte qu’ils peuvent changer par passage d’une catégorie de cas à l’autre. L’analyse des données sur les cas dans le temps, avec des données supplémentaires, est en général plus utile pour évaluer la situation de la santé publique et déterminer l’action appropriée.

12. Peut-on voyager sans danger au cours d’une flambée? Quel est l’avis de l’OMS à ce sujet?

Au cours d’une flambée, l’OMS examine régulièrement la situation de la santé publique et recommande, si nécessaire, des restrictions aux voyages et aux échanges commerciaux, qu’elle demande aux autorités nationales d’appliquer. L’OMS revoit actuellement ses recommandations concernant les voyages et devrait publier des conseils au cours des prochains jours. S’ils doivent toujours rester vigilants s’agissant de leur santé et de celle

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RENDEZ-VOUS AVEC LUPITA NYONG’O - GRETTA LUCE - GILLES TOURÉ - LISS KIHINDOU INNA MODJA - FANIA NIANG - ESTER RADA - SALLY NYOLO - ADZIIK. COM - SINGUILA - ABOUBAKAR SIDIKI COULIBALY - VALÉRIE COULIBALY 8 - LAURA DAVE - GÉVRISE Diasporas News N°56 O 2014 IMANE - NDOUMBÉ FALL - ETC... ctobre

de leurs proches, le risque infectieux est très faible pour les voyageurs, la transmission interhumaine résultant de contacts directs avec les liquides biologiques ou les sécrétions d’un patient infecté. Y a-t-il un risque à voyager avec des personnes atteintes de maladie à virus Ebola ? Comme pour toute maladie ou affection, il est toujours possible qu’une personne ayant été exposée au virus Ebola choisisse de voyager. Si la personne ne présente pas de symptômes (voir question 4), elle ne peut pas transmettre la maladie à ceux qui l’entourent. Si elle présente des symptômes, elle doit demander immédiatement un avis médical dès les premiers signes de maladie. Cela suppose qu’elle informe l’équipage de l’aéronef ou du navire, ou à l’arrivée à destination, qu’elle consulte immédiatement. Les voyageurs présentant les premiers symptômes de maladie à virus Ebola devront être isolés pour éviter toute transmission. Bien que le risque pour les autres voyageurs dans une telle situation soit très faible, la recherche des contacts est recommandée dans ces cas-là. Y a-t-il des risques à se rendre en Afrique de l’Ouest pour affaires ou pour rendre visite à de la famille ou à des amis ? Le risque pour un touriste ou un homme ou une femme d’affaires d’être infecté par le virus Ebola au cours d’une visite dans les zones touchées et de contracter la maladie à son retour est extrêmement faible, même si cette visite suppose un voyage dans les zones où des cas primaires ont été signalés. La transmission nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour le voyageur lambda. En tout état de cause, il est recommandé aux touristes d’éviter de tels contacts. Si vous rendez visite à de la famille ou à des amis dans les zones touchées, le risque est également faible, sauf si vous avez des contacts physiques directs avec une personne malade ou décédée. Si c’est le cas, il est important de le déclarer aux autorités de santé publique et de se soumettre à une recherche des contacts. La recherche des contacts permet de confirmer que vous n’avez pas été exposé à la maladie à virus Ebola et à prévenir toute nouvelle propagation de la maladie grâce à un suivi. Recommandations de l'OMS pour les voyageurs • Ils doivent éviter tout contact avec des patients infectés. • Les personnels de santé qui se rendent dans les régions touchées doivent suivre strictement les recommandations de l'OMS concernant la lutte contre l'infection. • Toute personne ayant séjourné dans des zones où des cas ont été récemment notifiés doit connaître les symptômes de l’infection et consulter un médecin dès l’apparition du premier signe de maladie. • Il est conseillé aux médecins soignant des voyageurs de retour de zones affectées et présentant des symptômes compatibles d’envisager la possibilité d’une maladie à virus Ebola. Pour de plus amples informations sur les voyages, veuillezvous reporter à: Évaluation des risques pendant les voyages et le transport: recommandations à l’intention des autorités de santé publique et du secteur du transport. Source OMS


politique

Nigéria : Boko Haram s’invite aux élections présidentielles Dans la même semaine, le sanguinaire chef de la secte terroriste Abubakar Shekau a été donné mort, par deux fois : d’abord côté camerounais et ensuite côté nigériane. Aveu d’impuissance des forces armées qui le traque ? Le président sortant Jonathan Goodluck aimerait bien avoir un peu de répit, avec le scrutin de février 2015.

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v i l l e s   d u   N o rd - E s t seraient aujourd’hui sous-contrôle de Boko Haram (BH). Face à cette flambée de violence récurrente depuis maintenant trois ans, le président Jonathan Goodluck avait instauré en mai 2013 l’état d’urgence dans trois États de la partie orientale : Borno, Yobe, Adamawa. Cette zone de guerre est complètement isolée, presque coupée de tous moyens de télécom-

Nigéria : « où s’arrêtera la violence ? » avions-nous titré (NDLR : DiasporasNews n°53 de juin 2014). Pendant que se déroulaient le conflit israélo-palestinien et l’avènement de l’État Islamique en Mésopotamie, au Nigéria le feuilleton « BH » aligne ses épisodes funestes avec son cortège d’horreurs : plus de 2.500 morts en 2014 ! L’enlèvement de quelques 250 lycéennes, au mois d’avril dernier, a ému la planète entière. Stars, hommes politiques et même le festi-

mettre au jour l’inefficacité de la lutte menée par l’armée nigériane contre ces terroristes. Cette catastrophe aurait pu être évitée car il s’est avéré, a postériori, que l’armée nigériane a été informée de l’attaque contre le lycée de Chibok, quatre heures avant qu’elle n’ait eu lieu. Et pourtant le Nigéria affecte plus de 5.000 milliards $ par an à son budget militaire. Depuis un an, la 7ème division d’infanterie est chargée de sécuriser le Nord-Est. 8.000 hommes composent cette unité dont des soldats rapatriés spécialement du Mali pour couvrir une zone de 150.000 km². Les experts militaires stigmatisent le manque cruel de moyens aériens et d’intervention rapide pour surprendre les attaques de groupe BH ou ne seraitce-que pour obtenir des renforts à temps. Sans oublier les rivalités entre services de sécurité !

La coopération internationale

Abubakar Shekau

munications ; il est quasiment impossible de vérifier la véracité sur cette mainmise du groupe islamiste. Seuls les témoignages de la population fuyant la région, tendent à confirmer l’aveu à demi-mot de l’armée nigériane. Elle admet, en effet, que cette situation instable peut constituer une menace pour la souveraineté du pays alors que les élections présidentielles auront lieu dans quatre mois c’est-àdire en février 2015. Les flots d’informations en continu, la culture du zapping relèguent souvent au second rang d’autres crises majeures.

val de Cannes ont fait sienne la cause soutenue par madame Oby Ezekwesili, ancienne ministre de l’Éducation : #bringbackourgirls#. Aujourd’hui encore, aucune trace de quelques 220 adolescentes toujours entre les griffes de BH et ce, malgré les moyens mis œuvre pour les retrouver : arrivée d’experts en renseignements dépêchés par les États-Unis, la Grande-Bretagne, surveillance aérienne et satellitaire renforcée au-dessus de la zone. Où sont-elles : dans la forêt de Sambisa ou déjà dispatchées hors des frontières ? Ce kidnapping a surtout permis de

Jonathan Goodluck a sollicité l’aide internationale. Ainsi Paris a accueilli la conférence sur la sécurité du Nigéria avec ses voisins en mai dernier. Elle scella officiellement la décision de mener une lutte coordonnée contre ce fléau. Alors qu’auparavant, ceux-ci ne sont jamais préoccupés outre mesure de la porosité de leurs frontières ; une aubaine pour les miliciens islamistes fuyant la répression des autorités nigérianes ou peut-être même de se constituer une base-arrière. Mais cette fois-ci, outre la menace sur la sécurité de chaque pays du bassin du lac Tchad, l’avancée de BH risque de toucher leurs intérêts vitaux. Le Niger qui exploite depuis trois ans le gisement d’Agadem souhaite maintenant 9

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


politique

Jonathan Goodluck

exporter son surplus de brut. Pour cela, un accord a été signé en 2012 entre le Niamey et Ndjamena pour la construction de la route du pétrole. Il s’agit d’un oléoduc qui part de Diffa (Est Niger), long de 300 km jusqu’au terminal de Kribi (Cameroun) via le Tchad. Un contournement qui rallonge le pipeline de 180 km pour éviter justement le Nord-Est du Nigéria. Or la ville nigériane de Kukawa, située au Sud de Diffa, serait maintenant sous-contrôle de BH.

La guerre de communiqués entre le Cameroun et le Nigéria

Le 21 septembre dernier, une dépêche de l’agence de presse APA rapporte les propos d’un haut-gradé camerounais : « Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram a été tué lors de violents combats entre ses éléments et les terroristes ». Aussitôt, les services de renseignements nigérians contredirent l’information et en précisant qu’il s’agirait plutôt de son lieutenant Mohammed Bashir. Quelques jours plus tard, l’AFP annonça encore une fois sa mort. Ou plutôt le porte-parole de l’armée nigériane le général Chris Olukolade qui a déclaré « que son armée avait tué le chef islamiste qui se faisait passer pour le défunt Abubakar Shekau ». Prudents, les américains qui avaient mis à prix sa tête pour 7 millions $, demandent un test ADN de la personne, avant de se 10 Diasporas News N°56 Octobre 2014

prononcer. Et pourtant, même l’armée nigériane, chargée de le traquer, l’a donné plusieurs fois pour mort avant qu’il ne resurgisse ailleurs. La revendication de la mort du leader du groupe terroriste remet encore une fois sur la table les questions de susceptibilité entre le Cameroun et le Nigeria. Les relations entre les deux pays ont été assombries par l’invasion en 1993 de la presqu’île de Bakassi et son gisement d’hydrocarbures par les troupes nigérianes. Tous les successeurs de Sani Abacha n’ont jamais trouvé grâce aux yeux du président Paul Biya. Car l’arbitrage rendu en faveur du Cameroun en 2002, par la Cour Internationale de Justice, ne lui a toujours pas permis de jouir pleinement de son gisement de pétrole. Malgré cet épisode, l’armée camerounaise participe maintenant à la lutte contre BH. Car aujourd’hui, la donne a changé. Les terroristes ne se contentent plus de venir se replier dans les forêts luxuriantes de Waza au Nord du Cameroun ; plusieurs centaines de jeunes camerounais se sont fait enrôlés, davantage pour l’appât du gain que pour épouser la cause islamiste. Les conducteurs de moto-taxi qui gagnaient à peine 50 $ par mois peuvent toucher jusqu’à 1.000 $ en s’engageant soit en soutien logistique ou en combattant.

Quid de BH

Jama’atu Ahlul Sunna Lidda’awati Wal Dihad « communauté des disciples de la tradition de l’islam pour la prédication et la guerre sainte » ; tel est le nom officiel de Boko Haram. Il ressemble à s’y méprendre, par sa dénomination, à son cousin algérien : le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). Il s’agit d’une émanation du GIA, dont le leader Abdelmalek Droukdel a porté allégeance à Ben Laden, en 2006 avant de se métamorphoser en Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Comme ce groupe, BH s’inspire de l’idéologie talibane et veut instaurer la charia au Nigéria ; avec pour leitmotiv, le rejet de l’occident. Jusqu’en 2009, le groupe salafiste ne s’en prenait qu’au symbole du pouvoir avant de se radicaliser. BH a pris une dimension supérieure et s’est transformé en une franchise terroriste prospère, très violente et donc mondialement réputée. Ceci passe un changement dans le mode opératoire et les cibles : la population, les intérêts occidentaux ainsi que les sièges des institutions internationales et ce jusqu’au cœur même de la capi-

tale Abuja. Même si BH n’a aucune vocation à s’internationaliser, l’expertise technique (maniement d’explosifs, entraînement de combattants), la prise d’otages occidentaux prouvent que des liens se sont noués au sein de l’International Terroriste c’est-à-dire entre BH et AQMI ou les Shebabs de Somalie. Aujourd’hui, BH adopte les mêmes codes en termes de rhétorique guerrière, de moyens de communication (mise en scène vidéo, revendication via le web) pour obtenir un écho médiatique planétaire. La récente allégeance d’Abubakar Shekau au califat de l’État Islamique d’Abou Bakr Al-Bagdadi complète la panoplie. Avec un effectif porté à 50.000 combattants, le champ de recrutement s’élargit et ne se limite plus à l’ethnie kanuri. Il existe un noyau de purs et durs, prêts à donner leur vie pour la cause. Ensuite, par opportunité, des bandes de criminels profitent de la situation en toute impunité, sous la bannière de BH. Et le reste du groupe obéit à une autre logique : servir une cause politique pour essayer de combattre le pouvoir fédéral.

L’échéance présidentielle de février 2015

Le président sortant Goodluck Jonathan a besoin d’une victoire militaire contre BH pour espérer briguer un autre mandat de cinq ans en 2015. Le People’s Democratic Party (PDP) – parti majoritaire au pouvoir depuis 1999 - et la coalition de quatre partis d’opposition All Progressives Congres (APC) se renvoient la balle. L’un et l’autre reproche au parti adverse d’être responsable du chaos ambiant ou au minimum de soutenir le groupe terroriste. Depuis l’avènement du multipartisme en 1999, le PDP a gagné toutes les élections majeures. Il a une assise nationale avec une composante chrétienne et musulmane. Une règle nonécrite au niveau fédéral assure une alternance entre président de confession différente à chaque mandat. En 2007, l’actuel chef de l’État, chrétien, avait fait un ticket avec le président musulman Umaru Yar Adua. A la mort prématurée de ce dernier en 2010, Goodluck Jonathan assura l’intérim de la présidence avant de gagner les élections présidentielles de 2011. Sa candidature pour 2015 ne fait pas l’unanimité au sein même de son camp, au nom de la sacrosainte alternance chrétien-musulman. Qui plus est, l’ombre du charismatique Olusegun Oban-


politique sanjo plane toujours au-dessus du PDP. Cette figure tutélaire de la classe politique reproche à son successeur sa mauvaise gestion de lutte contre BH en occultant toute possibilité de dialogues avec les éléments modérés du groupe.

milliards $. A la faveur d’une modification – préconisée par le FMI et la Banque Mondiale tous les cinq ans – dans la méthode de calcul du PIB, deux secteurs d’activité ont ainsi été comptabilisés : les télécommunications et l’industrie

Abdelmalek Droukdel

Le PDP ne cesse de perdre des voix à chaque élection présidentielle En 2007, il a obtenu plus de 70% alors que la victoire de Goodluck Jonathan en 2011 s’est soldée par un score de 57%. Ce qui donne de l’espoir à l’APC s’il ne retombe pas dans les mêmes travers : lutte pour le leadership, réflexe ethnocentrique, antagonisme Nord-Sud.

Nigéria, « première économie » d’Afrique

Un titre flatteur mais il donne du baume au cœur pour un pays en proie à une insécurité récurrente. Son PIB fait un bond de plus de 50 milliards $ entre 2012 et 2013 (de 453 à 510 milliards $) alors que l’Afrique du Sud culmine à 384

du cinéma, Nollywood. Rapporté le PIB au nombre d’habitants, l’Afrique du Sud reste à la tête du classement (2.688 $ contre 7.500 $ pour l’Afrique du Sud) ; sans compter les paramètres tels que la bonne gouvernance, l’infrastructure et l’Indicateur de Développement Humain (IDH) : santé, éducation… Par contre avec sa production estimée à 1.777,54 milles barils/jour, le Nigéria reste le premier producteur de pétrole du continent. Les hydrocarbures génèrent 80% des recettes de l’État mais n’emploient à peine que 2% de la population. Pourquoi une croissance économique de plus de 5% par an n’engendre-t-elle pas un changement structurel ? Bien au contraire elle provoque une disparité

régionale ou sectorielle. Ces dernières années, la radicalisation de BH cristallisent toutes les attentions. Pour des raisons de sécurité, les commerçants de la communauté Yoruba refusent d’aller s’approvisionner dans le Nord ; ce qui entraîne la hausse des prix des denrées alimentaires. Mais d’autres foyers de tensions couvent un peu partout dans le pays. L’instauration de la charia semble la principale cause avancée. Mais les revendications violentes du MOSOP (Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni) en 1992 dénoncent la collusion des intérêts de la compagnie Shell et du gouvernement fédéral. De même que le MEND (Mouvement pour l’Émancipation du Delta du Niger(en 2003 -2004) réclamait lui aussi déjà une meilleure allocation des revenus issus du pétrole et la lutte contre la corruption. La composition ethnique d’un pays fédéral – 36 États - de 177 millions d’habitants complique encore davantage la donne. Le Sud héberge les chrétiens (35%) ; tandis que le Nord est peuplé à majorité de musulmans (45%) et le reste de la population se classe parmi les animistes (20%). Le contrôle de la rente pétrolière entre le Nord et le Sud crée des tensions au sein de l’État fédéral. D’autant plus, que l’on observe l’émergence d’une élite sudiste parallèlement à une diminution du nombre de postes de responsabilité au sein de l’armée par les officiers originaires du Nord. Cocktail détonnant ! Lamine THIAM

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politique

Côte d’Ivoire Présidentielle 2015 :

de Daoukro controversé !

L’appel

Depuis le 17 septembre dernier, le débat sur la candidature unique au sein de la coalition RHDP est clos. Le président du Pdci, Henri Konan Bédié a appelé à soutenir Alassane Ouattara.

I

l se savait très attendu des militants pour trancher sur la question relative à la candidature unique au sein de la coalition. Le président Henri Konan Bédié certainement attendait le moment qu’il jugerait opportun pour crever l’abcès. Depuis le 17 septembre dernier, à la faveur d’une visite d’Etat du président de la République Alassane Ouattara dans l’Iffou, c’est fait. « Devant la nation rassemblée sans détours, sans trahir les décisions du 12ème Congrès du PDCI-RDA, je donne des orientations fermes pour soutenir ta candidature unique à la présidentielle prochaine. Je demande à toutes les structures du PDCI et des partis composants le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), de se mettre en mouvement pour faire aboutir ce projet. Tu seras ainsi le candidat unique de ces partis politiques à l’élection présidentielle. Le candidat unique sans préjudices pour les irréductibles qui voudront se présenter en leur nom propre » a appelé le président du PDCI-RDA. Un appel qui le moins qu’on puisse dire a fait sensation au sein du parti républicain. A preuve le chef de l’Etat l’a apprécié à sa juste valeur. Cet appel est la suite logique du processus entamé en 2005 et qui a porté la coalition au sommet de l’Etat. Il vise pour ce faire un double objectif, celui «d’assurer le succès du RHDP dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire et aboutir à un parti unifié PDCI-RDR pour établir l’alternance en 2020 ». En revanche, l’appel de Daoukro est diversement apprécié au sein du vieux parti et les blocs semblent se constituer. Ainsi se présentent d’un côté, ceux qui les yeux fermés apportent un soutien indéfectible au président Henri Konan Bédié et d’un autre côté ceux qui disent être respectueux des résolutions du 12ème congrès. Pour qui, cette union 12 Diasporas News N°56 Octobre 2014

Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara dans l’Iffou

risque de phagocyter le parti fondé par Félix Houphouët Boigny.

tôt à une convention pour désigner le candidat de notre parti.

Le départ de Bédié réclamé

C’est ce qui a été décidé au dernier congrès. Bédié s’est rendu coupable de haute trahison, c’est une haute trahison, une forfaiture qu’il vient de commettre et nous allons rapidement aviser » a-til accusé. Comme lui, William Koffi qui dirige la coalition des militants pour la sauvegarde des résolutions du 12ème congrès a donné de la voix. Au cours d’une conférence de presse organisée le 23 septembre dernier, il a indiqué que cet appel du président Bédié sonne comme une rupture de confiance entre les militants et lui. A travers cet acte, la coalition « considère que le sphinx de Daoukro vient de se mettre en congé. De fait pour ces militants, cette unification et cet appel n’auront d’autre conséquence que de voir le PDCI-RDA disparaître. Pour ne pas en arriver là, la coalition invite

Les prochaines heures s’annoncent houleuses au sein du PDCI-RDA. Pour la simple raison que l’appel de Daoukro est perçu comme un acte de trahison du président Henri Konan Bédié par certains militants. Eux, ils ne s’en tiennent qu’aux textes qui régissent le parti mais principalement les résolutions du 12ème congrès qui s’est tenu au mois d’octobre 2013. Il a été décidé lors de ce congrès que le candidat du vieux parti à la prochaine présidentielle serait désigné au terme d’un autre congrès et non sous cette forme. C’est ce qui d’ailleurs suscite le courroux du président de la jeunesse KKB, par ailleurs fondateur du courant Renouveau PDCI-RDA qui, hors du pays au moment de l’annonce a réagi avec véhémence. «Au Pdci, nous irons bien-


politique

SEM Henri Konan Bédié , SEM Alassane Ouattara dans l’Iffou avec leurs épouses

« les militants à prendre leurs responsabilités ». A Paris d’ailleurs, les délégations ne sont pas restées muettes face à ce débat qui vient de se créer. Ces militants de Paris au travers d’une déclaration après une réunion le 20 septembre dernier réclament le départ pur et simple d’Henri Konan Bédié de la tête du parti. Des femmes militantes se sont insurgées contre la décision du sphinx de Daoukro qui non seulement va contre les textes du parti mais sonne comme une trahison. Mais cette décision, il faut le reconnaitre n’a pas fait que de mécontents.

du réseau. Même son de cloche du côté du secrétariat exécutif qui dit endosser cet appel de Daoukro. Le secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahuié a même promis de sillonner les bases du parti en vue d’expliquer le bien fondé de cet appel. Abondant dans le même sens, le porte-parole du parti, Adjoumani Kobenan a appelé les militants à la sérénité : « Nous demandons à nos militants de rester sereins et de faire confiance au président Bédié, de ne pas se laisser emporter par les intoxications des irréductibles dont il a parlés ».

Bédié, un président infaillible

Le RDR s’en frotte les mains

C’est à la limite s’il n’est pas comparé à une divinité dont la démarche est infaillible. Pour nombre de militants qu’on pourrait qualifier d’irréductibles, la voie conseillée par le président Henri Konan Bédié demeure la véritable. Pour la sagesse que lui reconnaissent ceuxci, cette décision du président Bédié a été longuement murie donc impossible de porter préjudice au vieux parti. Ce qui lui vaut un soutien sans faille du réseau des femmes mobilisatrices du Pdci-Rda à travers une forte mobilisation à la permanence du parti au Plateau. « Le président ne peut pas nous perdre et nous conduire dans le mur comme certaines personnes le font croire. Que le président, à partir de maintenant, sache que celui qui le touche a touché les femmes du PdciRda. Que le président Bédié sache que les femmes du Pdci-Rda sont derrière lui», a indiqué Colette Koné, présidente

Il n’y a pas plus heureux que le Rassemblement des républicains (RDR) après cet appel de Daoukro. Comme en 2010, le PDCI vient de donner sa caution au RDR pour briguer un autre mandat. Si au PDCI ou dans certains endroits, l’appel est diversement interprété, le président de la République lui s’en réjouit. Il y voit un acte de sagesse et de grandeur de la part de son « aîné ». C’est d’ailleurs la droite ligne des accords signés en 2005 portant création du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le porte-parole du parti, Joël N’Guessan, lui, rend au nom du parti un « hommage » au président du Pdci-Rda pour cette décision qu’il qualifie « d’historique ». Une décision qui « scelle et confirme l'union retrouvée entre les fils du père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny ». Hermann Djea 13

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


Environnement

ONU : le Sommet de Ban (Ki Moon) Le réchauffement climatique cristallise les antagonismes entre les pollueurs et les victimes. Il est le dernier avatar d’une bipolarité de la planète. Transition énergétique, financement des pays en développement, engagement des pays du Nord ; tels seront les enjeux politico-économiques des prochaines décennies.

B

on timing, visibilité maximale : un ramdam sur le macadam de New-York ! 300.000 manifestants ont battu les pavés pour rappeler les chefs d’État à leur devoir sur le changement climatique. C’était le 21 septembre dernier, en prélude à l’ouverture de la Conférence Mondiale sur le Climat, inséré judicieusement dans le calendrier, pour précéder de 48 heures l’Assemblée Générale annuelle des 195 pays membres de l’ONU. En tête de cortège Ban Ki Moon, le Secrétaire Général des NationsUnies entouré du vice-président Al Gore, un militant au long cours de la préservation de la biodiversité, l’édile de la ville Bill de Blasio et Léonardo Di Caprio, ambassadeur de l’ONU ou plus exactement messager de la paix pour le climat (défense de rigoler !). Le 23 septembre, à l’ouverture de ce Sommet extraordinaire, Ban Ki Moon tenait à ce que le monde se mobilise pour modifier notre comportement face à la catastrophe. De quoi s’agit-il ? De l’émission des Gaz à Effet de Serre (GES) qui absorbent une partie des rayons solaires pour créer une sorte d’étuve sous notre atmosphère ; ce qui provoque un réchauffement climatique. Le dioxyde de carbone (70%), le protoxyde d’azote (16%) et le méthane (13%) sont les principaux composants des GES, issus de l’utilisation dans l’industrie des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse. Pour mémoire, la dégradation des forêts provoque environ 20% d’émission de CO².

Conférence des Parties (COP)

La prise de conscience du réchauffement de la planète remonte maintenant à plus de 35 ans. En 1979, Genève accueillît la première conférence mondiale sur le climat. Mais le Sommet de la Terre à Rio en 1992 marquera les esprits et qu’il fallait globalement réagir pour préserver la planète. 14 Diasporas News N°56 Octobre 2014

C’était l’avènement du développement durable c’est-à-dire une croissance économique respectueuse de la biodiversité ! Plus de 154 pays ont ainsi accepté de signer la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Les cycles de négociation sur le changement climatique ont lieu au sein d’un cénacle appelé Conférence des Parties (COP), une émanation de ladite Convention. Ainsi Berlin a inauguré la tournée mondiale des COP en 1995. Elle restera le lieu symbolique où les participants ont négocié les toutes premières séries de mesures contraignantes pour les pays industrialisés en matière d’émission. Il a fallu COP 3 en 1997 à Tokyo pour traduire et acter ces différents engagements. Il porte aujourd’hui le nom de « protocole de Kyoto » et contraint juridiquement 55 pays signataires à limiter son émission de GES de 5,5% par rapport à leur niveau de 1990. Protocole qui ne rentrera en vigueur qu’en 2005 sans pour autant pu limiter significativement le rejet de GES. D’ailleurs les États-Unis ont refusé de le ratifier s’estimant ne pas devoir rendre de compte à la communauté internationale ! Ainsi la planète vogue de COP en COP jusqu’au n°15 : le fameux fiasco de la conférence de Copenhague (Danemark) en 2009. L’ordre du jour était de tirer un bilan du protocole de Kyoto et surtout de signer de nouvelles mesures contraignantes sur une période allant de 2020 à 2050. Les chefs d’États des pays industrialisés se sont pointés 48 heures avant la fin du Sommet. Ils voulaient imposer une déclaration qui allait à l’encontre des mesures déjà débattues en Assemblé Générale depuis deux semaines. Obama, Wen Jiabao, Merkel, Sarkozy sont ainsi repartis avec seulement la signature d’un simple accord qui stipule « une limitation de 2°C le réchauffement de la planète d’ici à 2050 et sans aucune contrainte »

Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l’ONU

L’acte de contrition du président Barack Obama n’est tombé qu’au bout de cinq ans. En septembre dernier, il a enfin reconnu la part de « responsabilité particulière » de son pays et de la Chine comme les deux principaux pollueurs de la planète. Il a ainsi réaffirmé que « les États-Unis tiendront leurs engagements pour 2020 en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 17 % par rapport à leur niveau de 2005 »

Les solutions futures

L’objectif de Ban Ki Moon pour cette conférence internationale sur le climat n’est pas de contraindre les chefs d’États à prendre immédiatement un engagement mais d’éviter qu’ils « regardent ailleurs », lors de la prochaine COP 21 qui aura lieu à Paris en décembre 2015. Toute le monde se souvient encore de la formule lapidaire du président Jacques Chirac en 2002 au Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002 : « la maison brûle et nous regardons ailleurs ! ». D’ici là, Lima (Pérou) accueillera la COP 20 en décembre 2014, pour les discussions préliminaires sur les objectifs chiffrés. Ensuite, l’ONU ramassera, au plus tard fin mars 2015, les copies des 194 pays concernées c’est-à-dire l’engagement de chacun en matière de réduction d’émissions de CO². Limiter à 2°C la température de la


Environnement planète reste un concept très subjectif pour le commun des mortels. Ce qui marque les esprits sont ses conséquences. Les dérèglements climatiques seraient en partie le responsable des catastrophes naturelles - de plus en plus fréquentes - telles que les fortes crues ou les grandes sécheresses. L’Envoyée Spéciale de l’ONU, l’ancienne présidente de la République d’Irlande Mary Robinson, pose les conditions de réussite de la COP 21 : des engagements chiffrés des chefs d’États ; le déblocage des fonds destinés aux pays en développement. Est-ce-que les grands de ce monde sont aujourd’hui prêts à engager leur pays vers une transition énergétique ? Atteindre l’objectif d’une limitation du réchauffement acceptable en 2050, requiert une « décarbonisation » de leur économie de l’ordre de 75 à 80% ou bien encore trois fois moins d’émission de CO² qu’aujourd’hui. Chaque chef d’État doit composer avec ses contraintes intérieures. Barack Obama sera confronté aux sénateurs républicains du Congrès et les puissants lobbies d’hydrocarbures. Tandis que l’Allemagne - élève modèle de l’Europe en termes d’équilibre budgétaire et de transition énergétique - renoncera-t-elle à utiliser ses abondants gisements de charbon pour produire de l’électricité ? La Chine et l’Inde allèguent, non sans raison, le fait qu’ils viennent à peine de s’engager dans l’ère industrielle et ne sont pas tenus pour responsables de la pollution depuis le début de la révolution industrielle il y a 150 ans. Echaudée par l’attitude des chefs d’État lors de l’échec de la conférence de Copenhague, la société civile milite pour la création de coalition d’acteurs non-gouvernementaux – les ONG, les municipalités, les différents secteurs d’activité - pour mieux peser dans les dernières phases de négociation et de décision.

Les mécanismes de financement

Soutenir les pays en développement dans la limitation de leurs émissions de GES et leur adaptation aux changements climatiques ; tel est l’objectif de la mise en place des mécanismes de financement. Un d’eux, le Fonds Vert fut une décision prise à Copenhague en 2009 : 100 milliards $ à débloquer d’ici 2020 par la communauté internationale. 24 pays – moitié pays industria-

lisés et moitié pays émergents – forment le Comité Exécutif. Il a fallu trois COP pour arrêter certain nombre de décisions d’ordre administratif. Pour les questions de préséance, il a fallu trancher sur le pays d’accueil du siège qui est finalement la Corée du Sud. La principale diverManifestation contre le changement climatique gence fut l’origine des fonds : publique ou privée ? Les pays du Sud souhaitent mé en marché financier « classique » que le Fonds Vert soit alimentée pour ou comme la bourse des matières l’essentiel par l’Aide Publique au premières avec sa cohorte de loups et Développement (ADP). Alors que les de vautours. Les banques, les traders pays industrialisés ont une préférence et les fonds de pension ont flairé le pour l’allocation par le secteur privé ; bon coup. Le carbone fait l’objet de compte tenu de leur difficulté actuelle spéculation, sur des marchés à terme, de maîtrise des dépenses publiques. où des centaines de milliards $ passent Le seul consensus obtenu concerne de main de main sans qu’ils alimentent le circuit des fonds : remise directe le fonds Vert. Le Secrétaire Général de au pays destinataire sans passer par l’ONU pourrait-il s’ériger en gendarme un guichet unique ou autres agences de la bourse de carbone ? budgétivores. Cette longue gestation Le Mécanisme pour le Développefait que seulement 15 milliards $ de ment Propre (MDP) serait-il la panacapitalisation sera l’objectif de capitalicée ? Sa vocation première : atténuer sation raisonnable à échéance de 2017. les coûts inhérents à la réduction des Autrement, le protocole de Tokyo a émissions de CO² dans le Nord, tout institué aussi un système de « pollueuren contribuant à financer des projets payeur » visant à réduire les émisde réductions des émissions de CO² sions de CO². Il s’agit d’un système dans des pays en développement. Le d’échange de quotas de CO² qui seul handicap pour accéder à ces fonds s’échangent entre acteurs vertueux et de l’Afrique demeure le manque de acteurs pollueurs. Une autorité centrale compétence technique et administrajoue le rôle de régulateur pour défitive pour remplir les critères du MDP. nir le volume d’émissions de chaque Capter les millions de $ pour financer acteur (Etats, régions, producteurs des projets, pourquoi pas ? Mais la lutte d’énergie…). L’acteur « polluant » contre corruption et la bonne gouverdépassant son quota est tenu d’acheter nance sont les critères d’éligibilité. De un permis d’émission et inversement. par leur source également, les diffiAinsi fut créé sur chaque continent un cultés que rencontrent les entreprises marché du carbone. A son ouverture en du Nord les découragent à s’orienter Europe en 2005, le cours du carbone vers ce mécanisme innovant qui leur (1 quota = 1 tonne) tournait autour permettent directement de maîtriser de 25 €uros alors qu’actuellement, il leurs projets. Elles se heurtent à des peine à dépasser 3 €uros. Ban Ki Moon taux d’intérêts élevés sur les marchés caresse le rêve d’une fixation du prix financiers pour leurs investissements du carbone. Tandis que la Banque « propres » dans les pays en dévelopMondiale et plus de 40 pays militent pement. Selon la source de Banque pour l’existence d’un marché mondial Mondiale, 13 milliards $ de transacélargi du carbone contrairement au tions carbone ont été alloués dans le croisement par pays ou par continent. cadre MDP en 2007 et ce, sur un marché Pourquoi ne pas avoir fait le choix d’une international de carbone estimé de 64 fiscalité contraignante pour collecmilliards $. ter les fonds ? Le marché du carbone Alex ZAKA a été déjà dévoyé par les acteurs de la finance hors-sol. Il s’est transfor15

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


invité du mois

Dienaba SARR, Manager du cabinet de recrutement Fed Africa « L'Afrique a vraiment le vent en poupe » Créé en 2010, le Groupe Fed regroupe dix (10) marques de cabinets de recrutement spécialisés dont Fed Africa, cabinet de recrutement spécialement dédié à l'Afrique et au Moyen-Orient. Aujourd'hui, Manager du cabinet Fed Africa, Dienaba SARR nous explique son activité et sa stratégie pour satisfaire à la fois ses clients et les candidats de plus en plus nombreux. Diasporas-News : Pouvezvous succinctement nous parler de Fed Africa ? Dienaba SARR : Bien sûr. Fed Afri-

ca est un cabinet de recrutement, qui est dédié comme son nom l'indique au recrutement des profils Top Middle Management pour la zone Afrique. Ceci dit, nous travaillons pour des groupes internationaux et locaux panafricains qui ont des besoins de recrutement de managers sur l'ensemble de la zone Afrique, y compris le Moyen-Orient.

D-N : Quel est donc le profil du manager que vous recrutez la plupart du temps ? D.S : Le profil est totalement diffé-

rent. Nous recrutons aussi bien pour des fonctions-supports tels que direction générale, direction des ressources humaines, direction marketing que pour des fonctions techniques comme directeurs d'usines, ingénieurs agronomes par exemple. Bien entendu, pour lesquels les clients nous donnent mission à partir du moment où il s'agit d'un poste à encadrement ou à management bien positionné sur un organigramme. Dès lors, il est intéressant pour nous d'aller chasser le bon profil.

D-N : Avez-vous un processus spécifique de recrutement étant donné que vous êtes dédié au Moyen-Orient et en particulier à l'Afrique ? D.S : Tout à fait. D'une part, nous recrutons des candidats issus de la diaspora, soit d'Europe, du Canada soit des États-Unis. Ce sont des candidats qui ont travaillé durant 5, 7 ou 8 ans après 16 Diasporas News N°56 Octobre 2014

leurs diplômes. Ils ont généralement le niveau bac+5. Avec une ou deux grandes expériences professionnelles, ils souhaitent retourner travailler en Afrique. Dès lors, ils nous font appel et sans hésiter, nous les recrutons pour la zone Afrique. D'autre part, nous recrutons aussi des profils africains basés en Afrique. Le processus de recrutement est le même sur le plan technique. Soit des entretiens par Skype pour ceux qui disposent d'un accès Internet, soit des entretiens par téléphone avec un, voire deux échanges avec les candidats en fonction du niveau de poste pour mieux cerner le profil.

D-N : Comme tous les secteurs d'activité, la crise a-t-elle un impact sur Fed Africa ? D.S : Non. Comme nous le ressentons

tous les jours, l'Afrique a vraiment le vent en poupe. Nous sommes de plus en plus sollicités par les entreprises qui déploient leurs stratégies de développement sur la zone. Contrairement à l'Europe où la crise a eu un impact, l'Afrique se porte mieux vu que les entreprises se sont tournées vers la zone Du coup, l'Afrique connaît un regain de développement, ce qui est intéressant pour nous en termes de recrutement.

D-N : Y a-t-il des secteurs où vous recrutez le plus aujourd'hui ? D.S : Oui, il y a de nombreux secteurs

où nous recrutons le mieux en Afrique. Ce sont les secteurs agricoles tels que les plantations, etc., où l'on a besoin de

personnels de direction d'usines, de conditionnement, de direction générale et technique. Il y a aussi le secteur du BTP qui a besoin de personnels de direction Travaux ou de chantiers, de gestion de matériels sans oublier le secteur bancaire qui recrute beaucoup pour des postes de direction (risques, crédits, etc.).Nous recrutons également dans le secteur des Télécommunications où nous sommes beaucoup sollicités dans la zone Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest. Il y a aussi le secteur des biens de grande consommation qui est en plein boum et par conséquent nous sommes sollicités pour recruter des profils commerciaux.

D-N : D'une part, comment attirez-vous vos clients et, d'autre part avez-vous des conseils à donner à ceux qui sollicitent vos services ? D.S : Nous avons acquis une certaine

notoriété, un savoir-faire sur la zone Afrique car il y a cinq ans que nous y opérons. Du coup, grâce au téléphone, nos clients nous appellent pour faire part de leurs besoins. Nous sommes aussi visibles grâce à nos annonces que nous mettons en place. Souvent, nous organisons des petits déjeuners thématiques sur la zone Afrique avec nos clients, y compris des sociétés ou des entreprises qui s'intéressent à l'Afrique sans plus. Je dirai aux candidats qui sollicitent nos services d'utiliser beaucoup les réseaux sociaux pour qu'ils puissent se faire repérer sur la zone Afrique. Et qu'en retour nous puissions les voir aussi car nous sommes présents sur Viadeo et


invité du mois Linkedin par exemple. Ce sont des réseaux sociaux qu'utilisent aujourd'hui les entreprises francophones et anglo-saxonnes. Au final, les candidats doivent être visibles sur les réseaux sociaux et ne doivent pas hésiter à nous solliciter. Mais également, ils doivent aller vers des associations de diasporas qui s'organisent et mettent en place des événements ponctuels, des forums de recrutements annuels auxquels participent de nombreuses entreprises. Faustin Dali

Dienaba Sarr Manager

D

Dienaba SARR, Manager chez Fed Africa

iplômée de l'IGS, Dienaba Sarr a démarré sa carrière en tant que Chargée de développement Afrique de 2004 à 2007, où elle a eu à créer et mettre en place des programmes de formation destinés aux managers africains pour de grands groupes européens présents sur la zone. C'est en 2008 après une année en Irlande, au sein de la société Abbott, qu'elle rejoint le Groupe Fed sur le recrutement de profils financiers puis au sein de l'entité Fed Africa pour accompagner la croissance du Groupe à l'international.

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Diplômatie

Bande du Sahel : nom de code « Barkhane »

Après l’initiative internationale de la muraille verte au Sahara afin d’endiguer les forces de la nature, voici venir la sécurisation de millions de km² de sable. Entreprise prioritaire certes. Mais à long terme, seule une solution politique et socioéconomique durable prévaudra pour cette population exsangue, devenue un terreau favorable à l’islamisme radical ?

L

’opération « Barkhane » a été officiellement lancée, le 1er août dernier. Il s’agit du nouveau dispositif militaire français dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Néanmoins, « elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande SaheloSaharienne (BSS) ». Cette précision émane du site même du ministère de la Défense français. L’époque d’une intervention unilatérale est-elle ainsi révolue ? Souvent taxée de néocolonialisme, la France entend désormais s’entourer de cadre juridique et institutionnel, soit par un mandat onusien ou des accords bi ou multilatéraux, avant de fouler le sol africain. La Mauritanie, le Mali, le BurkinaFaso, le Niger et le Tchad composent ce nouveau G5 Sahel de 2,5 millions de km² soit cinq fois la superficie de la France. Cette fois-ci, le club du G20 créé en 2006 s’est énormément restreint. Pour rappel, cette mobilisation internationale pour la création d’une grande muraille verte, était une réponse contre l’avancée inexorable du désert de Sahara ; 1 km² par an en temps de sécheresse ; 250 km de recul depuis 1900 sur une bande de 6.000 km de large. La difficulté de mise en œuvre de ce projet pharaonique mettait déjà l’accent sur les risques sécuritaires et terroristes dans certaines régions, principalement au Mali et au Soudan. Sans doute que la lutte contre le terrorisme n’était pas encore la priorité du moment ? Annoncé par le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, dès le début de l’année, reporté à son lancement à mai pour cause de résurgence terroriste au Mali, il a été enfin officialisé après la tournée fin juillet du président de la 18 Diasporas News N°56 Octobre 2014

G5 Sahel - Les présidents du Niger, du Burkina, de la Mauritanie, du Tchad et du Mali

République François Hollande auprès de ses homologues africains. Environ 3.500 hommes, 6 avions de chasse, quelques drones et toute la logistique terrestre assureront cette mission dont les objectifs sont les suivants : appuyer les forces armées des pays partenaires de la BSS dans leur action contre les groupes armées terroristes ; contribuer à empêcher la reconstitution de sanctuaires terroristes dans la région. Cette nouvelle opération s’apparente davantage à une réorganisation avec un centre de commandement unifié. Le changement d’attitude de l’étatmajor de l’armée française se traduit jusque dans la recherche très imagée du nom des opérations. « Serval » est un petit félin moins féroce que ses cousins lions ou guépards ; tandis que l’intervention en Centrafrique porte le nom d’un papillon emblématique de la région : « Sangaris ». « Barkhane » est une dune mobile en forme de croissant, sans cesse modifiée au gré de la force du vent. Comme l’a déclaré le président François Hollande : « plutôt que d’avoir des bases lourdes et difficiles à manier en cas de crise, nous préférons

avoir des installations qui peuvent être utilisées pour les interventions rapides et efficaces… ». En 2008, le président Nicolas Sarkozy a dépoussiéré les accords de défense signés avec les anciennes colonies. Estimant qu’il pouvait alléger la présence militaire française sur le continent, il a décidé de fermer plusieurs bases. En même temps, il a inauguré une autre à Abou Dhabi qui « illustre les responsabilités que la France entend assumer aux côtés de ses partenaires privilégiés, sans une région névralgique ». Le printemps arabe et la montée en puissance d’AQMI en ont décidé autrement. Encore une fois, la réalité du terrain a prouvé que la France reste le pays qui a le plus d’expertise militaire sur le continent africain. Ses partenaires de l’Union Européenne se contentent de cette situation et restent très réservés quant au partage le fardeau financier d’une intervention comme au Mali. Ces dernières années, les mesures successives prises, par les gouvernements français de lutte contre le déficit chronique de son économie, restreignent considérablement le budget du minis-


Diplômatie tère de la Défense. Ceci handicape sérieusement la capacité de projection de l’armée française dans ses Opérations Extérieures (OPEX). Alors que le continent africain, n’a toujours pas, les moyens d’assurer sa propre sécurité malgré la mise en place du plan RECAMP (Renforcement des Capacités Africaines de Maintien de la Paix,) lancé en 1998. Une formation équivalente est d’ailleurs dispensée par les américains pour plusieurs États africains : Deployment Assistance Partnership Team (ADAPT).

Le G 5 du Sahel

L’opération Serval de 2013 au Mali a pris fin en juillet. Seul, un millier d’hommes du contingent français resteront au Mali, principalement à Gao et à Tessalit au Nord. Quant à la Mauritanie, la présence militaire française, depuis 2009, n’a jamais été démentie.

d’Ouadane ont commencé à jaillir sur les périmètres de prospection alloués à la compagnie Total en 2010. Et enfin, l’enlèvement d’otages occidentaux et la présence d’AQMI ont conforté la France dans le choix de la ville d’Atar, qui s’est presque transformée en une petite ville de garnison française. Les forces spéciales de ces deux pays ont d’ailleurs mené en commun une incursion en profondeur dans le désert d’Akla (Tombouctou) en juillet 2010 ; un raid contre un camp d’AQMI sans que Bamako n’en soit averti ! Tandis que de Niamey et Ouagadougou décolleront les avions de reconnaissance et les drones de surveillance de l’opération Barkhane. Là encore, les missions seront renforcées mais américains et français ont déjà investi les lieux depuis bientôt dix ans. Le président George W Bush a toujours voulu installer des bases américaines à la

François Hollande avec des militaires

Le choix s’est stratégiquement porté sur ce pays pour plusieurs raisons. D’abord, la fermeture de leur base à Dakar a dégarni la façade Atlantique de son dispositif ; elle a dû se réorganiser pour maintenir une capacité d’intervention sur l’Ouest du continent. Ensuite, les geysers de pétrole

lisière du Sahel ; mais ses homologues ont poliment refusé. Ceux qui acceptent préfèrent la discrétion, de peur d’attirer les terroristes. On observe souvent des appareils de type « Pilatus » décoller du sandcreeks de Ouagadougou pour des missions de reconnaissance ; mais également des officiers de l’US Army

pour le programme ADAPT. Enfin, n’oublions pas que plus de 30% de l’approvisionnement d’uranium français proviennent des mines d’Arlit au Niger. Et qu’en 2011, deux jeunes français ont été enlevés à Niamey par AQMI avant d’être retrouvés morts dans le désert ; sans compter les quatre expatriés d’Areva sont qui restés en captivité jusqu’en novembre 2013. Les observateurs font souvent état de la présence des unités du Commandement des Opérations Spéciales (COS) au Niger et ce dès 2009. Cette mission dite opération Sabre passera sous l’égide de l’opération Barkhane.

La place prépondérante du Tchad

Le centre de coordination opérationnel se trouve maintenant au Tchad même si chaque pays sera doté d’une ou plusieurs bases avancées. Ce choix de l’état-major français pour Ndjamena relève de la présence militaire continue depuis l’opération Épervier de 1986. A l’époque, l’armée libyenne a franchi le 16ème parallèle pour envahir le Nord du Tchad, en violation de l’accord franco-libyen signé deux ans plus tôt. A propos de libyens, Claude Cheysson le ministre des Relations Extérieures de François Mitterrand s’est alors fendu de la fameuse phrase : « ils partent, nous partons, ils restent, nous restons, ils reviennent, nous revenons ». Et pourtant trois décennies plus tard, la France est toujours présente avec ses 1.200 soldats. En remontant le fil du temps, ce territoire revêt une charge symbolique pour la puissance colonisatrice. En 1900, son corps expéditionnaire tomba sur une résistance acharnée des hommes du seigneur de la guerre soudanais Rabah à Kousseri, aux portes de Ndjamena. D’ailleurs, la dénomination de la capitale tchadienne Fort-Lamy - nom du commandant Lamy mort au cours de cette bataille - ne fut

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Diplômatie remplacée qu’en 1973. Cette présence séculaire n’a été toutefois interrompue que par une exception de cinq années en réaction au rapt de l’ethnologue Françoise Claustre par Goukouni Oueddei en 1974. Géographiquement et militairement, le Tchad est un verrou stratégique entre l’Afrique du Nord et le bassin du Congo. Le gouverneur Félix Éboué en assura la protection en 1940 et a permis la reconquête du désert libyen face aux divisions blindées de l’Africa Korps du Rommel, pendant la 2nde Guerre Mondiale. Fait assez récent, la percée de Boko Haram dans l’Etat de Borno ne cesse de progresser vers l’Est. A la fin du mois d’août, la ville de Dikwa fut tombée entre les mains des djihadistes. Or, elle se situe à équidistance de Maidiguri et de Ndjamena ; soit à environ 75km de la capitale tchadienne mais très proche de sa frontière. Tôt ou tard, les soldats de l’opération Barkhane stationnés au Tchad vont devoir certainement intervenir dans cette bande très étroite, à proximité du lac Tchad, que le Cameroun, le Nigeria et le Tchad ont en partage.

Quel bilan pour Serval

Ce fut indéniablement un succès militaire. Sans l’intervention de la France, Bamako serait sans doute aujourd’hui entre les mains des islamistes. Il existe toujours des poches de résistances dans les boucles du Niger mais les terroristes rescapés se sont enfuis

vers la Libye ou le Nord de l’Algérie. Quelques 8.300 casques bleus sur un effectif de 10.000 hommes prévus, assurent maintenant une Opération de Maintien de la Paix (OMP) dans le cadre de la MINUSMA. Le manque de moyens de transport (véhicules, hélicoptères) rend difficile la sécurisation de ce vaste territoire, et ce en dépit de l’apport en hélicop-

Le manque de moyens de transport (véhicules, hélicoptères) rend difficile la sécurisation de ce vaste territoire tères du Bangladesh, des Pays-Bas, et peut-être du Salvador si les pièces fournies par les américains seront livrés à temps. Et les tensions financières sur le budget de l’ONU ne sont pas de nature à améliorer la situation. Et Bert Konderts le Représentant Spécial de l’ONU confesse lui-même que « le contexte politique et sécuritaire général est défavorable à la génération de la force de l’OMP ». Le Tchad, encore lui, déplore la perte d’une dizaine d’hommes de son contingent au sein de la MINUSMA, en septembre dernier.

Bocar Serge Frédéric Ndiaye

Nécrologie

(Don BOC) S’en est allé.

Décédé le samedi 04/10/14 à Lomé. L'inhumation est prévue le 18 Octobre 2014 à Agoué (Bénin) Il laisse sa famille, sa Femme , ses enfants et ses amis dans une grande tristesse.

ADIEU "DON BOC" Diasporas–News adresse ses condoléances à toute la famille du défunt qui fut un fidèle lecteur. 20 Diasporas News N°56 Octobre 2014

Et le président Idriss Déby est sorti de ses gongs pour déclarer urbi et orbi, « que ses soldats ont été envoyés au casse-pipe ». Pourquoi les tchadiens n’ont pas été relevés de leur position au Nord Mali pendant que d’autres unités sont cantonnés dans des zones moins dangereuses ? Si cette pratique discriminatoire ne cesse, le Tchad menace de se retirer. Que reste-il des forces africaines depuis que le Nigeria a rapatrié ses soldats pour faire face à la lutte contre Boko Haram ; mais également la défection de la Mauritanie à cause de tensions politiques entre Bamako et Nouakchott. Le retour de la paix au Mali paraît être envisageable sous certaines conditions, qui sont loin d’être réunies. D’abord, politiquement, les pourparlers d’Alger, entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires touaregs, doivent déboucher sur un accord robuste et durable. Pourtant, les négociations s’étirent en longueur. Depuis le rétablissement du dialogue en juillet dernier, une première mouture d’un squelette d’accord de paix a été proposée le 25 septembre aux différentes parties. Les discussions reprennent le 11 octobre, suivi d’un comité restreint pour un dernier round de négociation. A ce rythme-là, aucun accord ne sera signé avant le 10 décembre. Entre les partisans d’un Mali unifié et ceux qui sont tentés par le séparatisme, le président Ibrahim Boubacar Keïta acceptera-t-il un compromis qui débouchera sur une certaine autonomie des peuples du Nord. Ensuite, avec quelles ressources financières pourrait-on soutenir durablement le développement économique, dès lors qu’une certaine forme d’autonomie sera effective ? L’opération Serval a quelque peu dérangé le transit de la drogue au Nord de Gao. Elle a surtout rebattu les cartes et laissé la place vacante par les narco-djihadistes. Deux groupes signataires - MNLA et le MAA - des accords de paix de Ouagadougou se sont violemment affrontés en de mai dernier à Tabankor, au nez et à la barbe des militaires français et des casques bleus. Quel est le mobile de bataille rangée ? Le contrôle du transit de la drogue vers les pays du Maghreb pour financer le djihad ou tout simplement vivre! Alex ZAKA


COMMUNIQUE DE PRESSE 90ème SESSION DU CONSEIL INTERNATIONAL DU CACAO : LES PAYS MEMBRES FONT DOUBLEMENT CONFIANCE A LA CÔTE D’IVOIRE.

L

a 90ème session du Conseil de l’Organisation Internationale du Cacao(ICCO) qui s’est tenue à Londres(Royaume-Uni) du 16 au 18 septembre 2014 a marqué le retour aux affaires de la Côte d’Ivoire comme porteparole des pays exportateurs de cacao. En effet, Monsieur Aly Touré, Représentant Permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Produits de Base à Londres, a été élu à l’unanimité par les 18 pays exportateurs que compte l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO). Depuis sa création en 1973, l’ICCO se fonde sur deux collèges pour mener ses travaux: le groupe des pays exportateurs de cacao (18 pays actuellement) et le groupe des pays importateurs (29 membres à ce jour). Cette tradition permet une meilleure coordination des positions des pays qui partagent les mêmes préoccupations et doivent relever des défis similaires au niveau de la chaîne de valeur du cacao.

Aly Touré (au centre)

Il va sans dire que la fonction de porte-parole, qui est assumée de façon bénévole, et sans limitation de mandat, permet à l’Etat qui la détient, d’influer sur les décisions importantes de l’Organisation et de prendre part aux réunions de crise qui ont parfois lieu en comité restreint. La Côte d’Ivoire avait eu le privilège d’occuper ce poste pendant plus de deux décennies, Jean Louis Billon (au c.), Aly Touré (à d.) jusqu’en mars 2011, date à laquelle elle avait dû céder la place au Cameroun, le temps de se remettre des affres de la crise post-électorale. Cependant, après l’affectation à d’autres fonctions de Monsieur Pierre Etoa Abena du Cameroun, les pays exportateurs ont décidé de confier à nouveau cette responsabilité à notre pays, à travers la personne de Monsieur Aly Touré. En outre, les pays membres de l’ICCO ont réitéré leur foi en la Côte d’Ivoire pour l’organisation des prochaines assises du Conseil International du Cacao. Ils se sont félicités de la présence de Monsieur Jean-Louis Billon, Ministre du Commerce, de l’Artisanat et des PME, qui est venu, en personne, rassurer l’ensemble des délégués quant à la bonne évolution des préparatifs de la 91ème session, prévue du 23 au 27 mars 2015 à Abidjan. C’est donc fort de ces soutiens au niveau international que notre pays entame la nouvelle année cacaoyère 2014/2015. _______________________________________ Fait à Londres, le 23 septembre 2014. Le Service de Communication de la Représentation Permanente de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Produits de Base. 21

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société Le MOIS de Pascal Boua Horreur et barbarie ordinaire contemporaine

24 septembre. On apprend avec sidération qu’Hervé Gourdel est exécuté par décapitation. Le guide de montagne français avait été kidnappé quelques jours auparavant dans la région de Tizi Ouzou, à 110 kilomètres à l'est d'Alger, alors qu'il effectuait une randonnée. Les ravisseurs avaient donné un ultimatum de 24 heures au gouvernement français pour suspendre ses frappes en Iraq. Cet acte allonge la liste des monstruosités de ce début de siècle, qui nous plongent dans un abime d’incompréhension face au mystère du mal. Les assassins de l’otage français, sans doute membres d’Aqmi (Alqhaida au Maghreb islamique) se disent Soldats du califat et proclament leur allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi fondateur de l'État islamique d'Iraq et du Levant (EIIL). Comble de l’horreur, ces gens prétendent agir au nom de Dieu, persuadés de se faire une place

Ebola, Climat : aller au-delà des incantations et des bonnes intentions

25 septembre « C'est le moment de se mobiliser ensemble et de manière forte pour stopper l'épidémie. Le monde peut et doit arrêter Ebola,

Ban Ki Moon

maintenant », a déclaré Ban Ki Moon dans un discours A l'occasion d'une réunion de haut niveau sur l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest au siège des Nations Unies à New York En effet, « Ebola fait rage. La maladie tue plus de 200 personnes par jour, deux tiers étant des femmes. Malgré les vaillants efforts des communautés locales, les systèmes de santé croulent sous la pression » selon les experts. Il est plus que temps, on ne le dira jamais assez, de passer aux actes. De montrer plus de détermination et d’engagement. C’est l’énorme attente des populations et des autorités de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone qui ont demandé l'aide de la communauté internationale. Les ressources 22 Diasporas News N°56 Octobre 2014

La faim recule dans le monde, mais 805 millions de personnes en souffrent encore.

La violence, la maladie et les catastrophes écrasent l’actualité et il est assez réjouissant de conclure ce rendez-vous mensuel en revenant sur cette information.

Hervé Gourdel

au paradis d’un Dieu qui, par essence, est plein d’amour et de compassion ; alors qu’eux ont tant de haine, de crimes et de folie destructrice dans le cœur. Terrible contradiction. Odieuse manipulation des esprits, ils revendiquent même le statut de martyre. C’est-à-dire témoin de Dieu. Mais en l’espèce ils sont plutôt témoins du mal ; car un martyre ne donne la mort ni aux autres ni à lui-même.

Le nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde a diminué de plus de 100 millions au cours des dix dernières années et de plus de 200 millions depuis 1990-92, mais près de 805 millions de personnes souffrent encore de la faim, soit une personne sur neuf, selon un rapport publié mardi 15 septembre par plusieurs agences onusiennes. Le rapport sur l'état de l'insécurité alimentaire dans le monde est

essentielles nécessaires pour lutter contre l'épidémie se font quelque peu attendre. L’Afrique, en la circonstance, c’est à la fois si proche et si loin… Plus de 120 chefs d’État ont défilé mardi 23 septembre à New York à la tribune des Nations unies pour rappeler l’urgence à agir contre le changement climatique. Les dirigeants mondiaux se sont succédé à la tribune pour appeler à un accord « ambitieux » sur le climat lors de la conférence de Paris de fin 2015, dont les contours et les modalités restent encore à préciser. Encore de beaux discours pour rien ? Non. Il faut faire preuve d’optimisme et considérer que cette étape de New York est un pas d décisif vers Paris .Certes il n’y a pas eu encore d’engagements précis Mais la prise de conscience est générale Barack Obama, a en quelque sorte assuré « le service après-vente » en appelant à la conclusion d’un accord « ambitieux », « global, car tous les pays doivent s’impliquer », et « lexible, car différents pays font face à des réalités différentes ». « Le climat change plus rapidement que nos efforts pour y répondre. Nos citoyens manifestent. Nous ne pouvons faire semblant de ne pas les entendre. Nous devons répondre à l’appel », a-t-il lancé.

publié chaque année conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM). La tendance générale au recul de la faim dans les pays en développement signifie que l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) consistant à réduire de moitié la proportion de personnes sous-alimentées d'ici à 2015 est à portée de main, à condition que les efforts appropriés et immédiats soient intensifiés, indique le rapport. A ce jour, 63 pays en développement ont atteint l'objectif en question et six autres sont en voie de l'atteindre d'ici à 2015. PB


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FEMMES SUPERFICIELLES VS (contre) LES NAPPY

Les femmes noires du monde entier, sont de nos jours plus qu’intéressées par la beauté capillaire. Il suffit de les observer. Dans les rues on voit de tout, il y en a pour tous les goûts. Que ce soit les femmes aux tissages, perruques, extensions, tresses, aux addicts du défrisage, ou encore au Nappy ! Chacune d’elles expriment leurs préférences, car en matière de cheveux, on fait ce qu’il nous plait !

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Aïssa Maïga

nés, voire parfois abimés ui sont ces femmes addicts de vivre ensemble en leur fibre capillaire, aux tissages, perruques, harmonie. Il n’est cette partie de la gente extensions, tresses, défrisage pas nécessaire de féminine a décidé de ? stigmatiser, de bannir cette pratique Ces femmes qui préfèrent y avoir créer des clans, chimique en laissant recours, le font dans le but de gagner de juger celles place aux produits du temps. Femmes, mères, épouses, qui arborent à naturels pour cheveux travailleuses acharnées, elles ont longueur d’ancrépus. Existant peu de temps à consacrer à née des faux aujourd’hui sur le leur tifs. Que la coiffure cheveux, qui marché, une panoplie soit courte, mi longue ou aiment se défriser, de produits, il est plus très longue, elle leur ou de cataloguer facile de trouver ce qui permet de changer les Nappy. Chacune Queen Latifah lui convient, difficile d’être de tête, d’appaest libre de faire ce déçue ! rence, en un rien qu’il lui plait. A travers A la vue de la beauté de leurs de temps, tout en le monde on voit un panel de crinières, ces femmes se rendent enfin préservant les femmes noires toutes épanouies, belles compte, qu’il est aussi possible d’être cheveux. Il ne faut et bien dans leur peau, qu’elles soient belle tout en étant naturel. Le nappy pas nier qu’il y fait vendre, il explose, de plus en plus a aussi l’effet de de salons à l’effigie de ces femmes ne mode, il suffit que cessent d’éclore, la seule ombre au des stars comme tableau, l’apparition de produits défriBeyoncé, Tyra Banks, sants sur les stands de ces salons, ce qui Ashanti, Nicki Minaj, est totalement contradictoire ou Rihanna, arborent par rapport au message. une nouvelle coiffure Beyonce On comprend donc que pour qu’elles aient l’argent reste le plus envie d’en faire autant! grand intérêt, le nerf Quant au défrisage, on va Kesthèle de la guerre, malgré dire qu’il aide certaines la bonne volonté de d’entre elles à les démêler certaines, et d’ici plus rapidement, mais ne tissés, qu’elles portent une perruque, là une élection à la l’oublions pas à forte dose, qu’elles soient défrisées, ou qu’elles gloire des Nappy il les fragilise lourdement soient Nappy. La femme noire n’est verra le jour c’est et les casse aussi malheupas ancrée dans un modèle de canon dire l’engouement! reusement, à consommer de beauté, elle représente à elle seule Que l’on soit addict donc avec modération ! différents canons de la beauté, qui font aux cheveux 100% Qui sont ces nappys ? Très assurément d’elle la plus belle femme Estelle Knowles human hair, aux souvent ceux sont d’anciennes au monde! perruques, au défrisage, addicts du tissage, perruque, Réalisé par Stevyne N’ZABA ou aux cheveux naturels, le extensions, tresses en tous genres tout c’est de se sentir bien dans sa peau, et surtout du défrisage. Ayant malme24 Diasporas News N°56 Octobre 2014


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UNILEVER à la conquête de l'Afrique « Toutes belles, Toutes différentes »

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ultinationale anglo-néerlandaise, la société Unilever est située à Londres en Angleterre, ainsi qu’à Rotterdam au Pays-Bas. Présente dans plus de 100 pays, sur le marché de l’alimentaire, des boissons et des glaces, de la beauté et de l’entretien de maison, elle est le quatrième acteur mondial derrière Nestlé, Pepsico, et Kraftfoods. Vendredi 3 octobre 2014, le groupe Unilever France dont le chiffre d’affaires s’élève à plus de deux milliards d’euros, a organisé au sein de son siège à Rueil-Malmaison, un déjeuner de presse dans le but de présenter aux médias ses nouveautés et projets pour 2015. Unilever est à la tête de plusieurs marques dont Dove, 7ème marque la plus achetée au monde. Yvonne Paraiso (chef de projet), Laurent Goldmann (manager expert Afrique), Sandrine Bouchard (chef de groupe), étaient présents pour expliquer leur travail, et leur objectif. Voyant l’engouement suscité à travers le monde pour ses produits, la société décide en 2012 de s’exporter vers le berceau de l’humanité, en créant une plateforme de communication dans le but de se rapprocher de la culture et de la femme africaine qui ne l’oublions pas apporte une grande importance à la beauté et dépense beaucoup d’argent en produits cosmétiques. C’est avec une facilité déconcertante, qu’elle s’implante dans 22 pays africains tels que le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire, La Guinée Conakry et Bissau, le Ghana et le Libéria entre autres. Les produits phares comme les pains de douche, crèmes à base de karité, ou de citron et pamplemousse promettant une peau illuminée, un teint rayonnant et surtout 100% naturel, font fureur et se vendent comme des petits pains. Maintenant lancée rien ne peut arrêter le grand groupe qui lance sa campagne de publicité où des femmes de toutes les couleurs, et de toutes origines, portent le pagne et arborent le même slogan : « Toutes belles, Toutes différentes ». En 2014, le premier concours de miss Dove est organisé en Côte D’Ivoire, afin d’y trouver l’égérie de la marque. C’est ainsi qu’Elodie Séa, assistante de direction de 30 ans, également utilisatrice de la marque depuis 1999, se retrouve propulser. Invitée dans la capitale durant 4 jours, elle a profité de l’occasion pour participer et donner son point de vue sur la beauté en disant ceci : « À toutes les Africaines, je voudrais dire, ne soyez jamais complexées par rapport à la couleur de votre peau. Acceptez plutôt vos différences et affirmez votre féminité au quotidien ! » En ce qui concerne les projets de l’équipe Unilever export Afrique, ils sont d’innover toujours et encore, avec une nouvelle gamme de produits, de promouvoir le clip des égéries Dove à travers le monde , et d’organiser pour 2016 la prochaine élection Miss Dove qui aura bien évidement encore lieu sur le sol Africain.

Elodie Séa, Miss Dove 2014

Elodie Séa,Yvy Paraiso, Chef de projet Marketing Export Afrique et Bruno Witvoët PDG d'Unilever France et Pdt région Afrique d'Unilever

STEVYNE N’ZABA Présentation de Dove par Elodie Séa et Yvy Paraiso 25

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


Culture

Agostinho Neto, le poète ! C’était un vendredi, ce 17 septembre dans l’enceinte de l’ambassade de la République angolaise à Paris, qu’a eu lieu le lancement officiel de la Poésie Complète d’Agostinho Neto. Une date commémorative pour les amis et les ressortissants de ce pays de l’Afrique du Centre-Ouest.

35

ans après sa disparition, le héros national angolais, Agostinho Neto fait encore parler de lui. Une initiative de l’ambassade de l’Angola en France, qui lance la publication de son ouvrage « Poésie complète ». Une trilogie poétique, regroupant « L’espérance sacrée », « L’impossible renoncement», et « L’Aube ». Un ouvrage trilingue car, traduit en anglais, français et en portugais, et sera gratuitement offert durant une année selon l’autorisation de la fondation qui porte son nom. C’est l’année prochaine que ce condensé de poèmes sera mis en vente dans les librairies et les réseaux de vente. Pour l’ambassadeur de l’Angola en France,

Vue de la salle lors de la présentation du Livre d'Agostinho Neto

Miguel da Costa, « Agostinho Neto utilise sa poésie pour faire appel à une prise de conscience générale de la situation insoutenable des populations colonisées et pour inciter les élites à prendre l’initiative et à montrer le chemin vers le changement, à agir sans plus attendre. Il s’adresse aux élites, celles qui peuvent avoir accès à ses poèmes et qui sont les plus aptes de les comprendre et deviennent de ce fait les médiums potentiels de ses réflexions ». Sous le haut patronage de la fondation Agostinho Neto, cette commémoration du héros national a permis au lecteur francophone d’avoir accès à cette poésie si riche 26 Diasporas News N°56 Octobre 2014

en message. La littérature moderne angolaise, poésie et prose, est riche bien que très peu connue en France (cf. traductions de Luandino Vieira, José Eduardo Agualusa, José Luis Mendonça).

Une poésie complète

Traduite partiellement du portugais en France par le professeur Annick Moreau, traductrice des 2 derniers livres « L’impossible renoncement » et « L’aube », le livre 1 « Espérance sacrée » avait été traduit et édité (par la Fondation Agostino Neto) en 1986. La traduction avait été faite par son collègue professeur Jean-Michel Massa de l’université de Rennes, décédé depuis et a été intégralement

en Afrique. Elle s’inscrit au même titre que les écrits de Léopold. Sédar Senghor pour la colonisation française en Afrique, etc… comme une sorte d’épopée du colonisé. Son œuvre littéraire, elle, appartient déjà au passé révolu de la colonisation et doit donc pouvoir être accessible aux lecteurs francophones.

L’homme politique et littéraire

Chez Agostinho Neto, homme politique, diplomate, poète et médecin sont intimement liés. En 1954, certains de ses poèmes connaissent leurs premières publications éparses dans des journaux ou publications de la « Maison des étudiants de l’Empire »

Irène Neto, fille d'Agostinho Neto et S.E.M. Miguel Da Costa, Ambassadeur d'Angola en France

reprise en l’état dans l’édition actuelle. Cette ouvrage est une poésie écrite en un portugais très rigoureux, relativement peu « entaché » de termes « angolais », refuse tout le lyrisme de la poésie occidentale, toute abstraction, toute subjectivité. Mis à part son rythme, elle ne semble pas présenter de difficultés particulières. Chaque poème avec ses descriptions objectives et minutieuses, on retrouve l’œil analytique du médecin Agostinho Neto, témoigne de la triste condition humaine, sociale, économique, politique de l’homme colonisé. Cette poésie offre pour la postérité une fresque de la colonisation portugaise

de Lisbonne. En effet, Agostinho Neto étant décédé en 1979, l’homme politique appartient désormais à l’histoire officielle de l’Angola. Lui, qui fait partie des jeunes leaders africains qui ont lutté pour l’indépendance de leur pays, Agostinho Neto fût aussi président de la république d’Angola depuis son indépendance jusqu’à sa mort. Si Agostinho Neto appartient à la génération des poètes engagés qui ont ouvert la voie, ses successeurs volent désormais de leurs propres ailes adultes ! Landry Rukingamubiri


Culture

X-Maleya fait vibrer l’Olympia

Le groupe de jeunes chanteurs camerounais, X-Maleya offre un show mémorable dans une salle bondée de monde à l’Olympia le dimanche 14 septembre.

C

oncert à guichet fermé !!!Pas de billet sur place ou il fallait voir avec les revendeurs. Et pourtant, un grand nombre de personnes, prêt même pour le double du prix, cherchait à acheter désespérément les billets à l’entrée. C’est dans une salle pleine à craquer… Une ambiance à couper le souffle. Des sifflements, des cris de joie, des va-et-vient, avant même que le groupe X-Maleya monte sur scène. « Ce sont mes frères, ce sont mes frères », crie une femme surexcitée dans la salle. Bref, une ambiance à la camerounaise. « Les camerounais sont communautaires et patriotiques surtout quand, il s’agit de soutenir les valeurs consensuelles et les couleurs de leur drapeau. Et, surtout pour la musique et le football, qui sont le ciment de l’Unité nationale », nous a soufflé un diplomate camerounais accrédité à Paris, présent dans la salle, sous couvert de l’anonymat. Et, pour preuve, dans la salle deux Ministres dont le Ministre du Travail, Grégoire OWONA, d’autres célébrités camerounaises, Manu Dibango, Roger Milla, Samuel Eto’o, etc. étaient présents pour soutenir le groupe mythique camerounais. « X-Maleya à l’Olympia, c’est le Cameroun à l’Olympia », entonnait un des chanteurs.

Des jeunes talentueux !

X-Maleya, des génies qui s’ignorent et vraiment talentueux. Ils ont mis du feu dans la salle et pour un public conquis à l’avance. En théâtralisant et en mimant certains gestes des faits de sociétés de leurs cultures, le groupe X-Maleya a réussi à faire passer son message à travers ses chansons, un mélange subtil de chansons en français, en anglais et en bassa (une langue du Cameroun), le tout sur le fond du hip hop et des rythmes de sonorités bantoues. « Tchokolo, Tchokolo », un des titre des chansons, repris par le public, tous débout en signe d’ovation pour ces jeunes Camerounais, qui s’approprient d’une musique afro-pop. Que d’émotions et de frissons au travers leur son envoutant, lyriques et rythmiques. Des stars montantes qui sont à la conquête de la scène musicale internationale passant par certains pays africains dont les refrains de certains titres passent en boucle sur certaines chaines des télévisions africaines

Surprise…

L’apparition surprise sur scène de Samuel ETO’O, le footballeur de l’Everton FC, tant aimé et haïe en même temps par les camerounais, crée un déferlement de cris et une ambiance électrique en même temps dans la salle. En reprenant sur scène un des titres avec X-Maleya, le footballeur camerounais n’a pas manqué l’occasion de faire passer son message sur son image écornée par la séparation avec son ex. Un mélange d’émotions, des cris de joie pour certains, des larmes qui coulent pour les autres. Ce qui était visible, les X-Maleya ont réussi leur première sortie en France et leur show à l’Olympia. Landry Rukingamubiri 27

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


sport

Serge Ibaka, L’intimidateur

Il est certainement une des grandes attractions de la ligue professionnelle américaine de basket, la NBA. Serge Ibaka, par son gros volume de jeu défensif, est en train de marcher sur les traces de ses illustres aînés Dikembé Mutombo et Hakeem Olajuwon.

B

on sang ne saurait mentir. Serge Jonas Hugo Ibaka Ngobila est né de parents basketteurs. Son père a joué pour le Congo tandis que sa mère était une des meilleures joueuses de la République Démocratique du Congo (RDC). Le basket est donc dans les gènes du jeune Ibaka lorsqu’il décide de se lancer dans une carrière de basketteur comme ses géniteurs. Tout commence pour lui en cadets au club de l’Avenir du Rail de Brazzaville à 14 ans. Le jeune Ibaka apprend les dures réalités du sport de haut niveau. « Cette période m’a endurci. C’est de là que je tire mon esprit guerrier sur le terrain », dit-il. Puis il débarque en France, au club du Prissé-Mâcon, en Saône et Loire, où l’apprenti basketteur arrive en cadets. Mais avec ses 1,95 m à 16 ans, on ne le remarque que par son physique, personne ne décelant en lui la future star qu’il deviendra quelques années plus tard. C’est alors, que son père, énervé par la situation, va lui trouver un point de chute dans la banlieue barcelonaise. Bye-bye donc la France ! Le jeune homme, déjà impressionnant par son gabarit, l’est aussi par ses qualités athlétiques et une détente hors du commun. Ibaka se révèle comme un vrai potentiel capable de faire carrière dans le basket. Mais à ce moment-là, personne ne lui prédit une carrière en NBA. C’est mal connaitre ce joueur dont la confiance est quasi inébranlable. Il évolue au club catalan du CB l’Hospitalet en seconde division espagnole. Ibaka y passe deux saisons contribuant à la montée du club en Liga ACB. À partir de là, les choses s’enchainent très vite pour lui. Il est choisi en 2008 par les Seattle Supersonics, club de NBA, mais cette franchise ne le juge pas apte à s’adapter assez rapidement au style de jeu américain. Ibaka est donc cédé à un autre club espagnol, le BC Manresa. Il y signe un contrat de trois ans, mais preuve que sa confiance est toujours intacte, le Congolais inclut une clause dans son contrat qui stipule qu’à 28 Diasporas News N°56 Octobre 2014

Serge-Ibaka

la fin de chaque saison, il peut retourner s’essayer en NBA. Entre temps, les Sonics déménagent à Oklahoma et deviennent le Thunder. En 2009, après un camp d’entrainement d’été à Orlando, le Thunder se rend compte qu’il ne peut pas laisser trop longtemps ce joueur en Espagne. D’autres clubs commencent à s’intéresser à lui. D’autant plus qu’Ibaka s’est spécialisé dans un geste défensif, le contre. En défense, il est devenu, du haut de ses 2.08 m, une véritable muraille. Marquer un panier devant lui relève de la véritable gageure. La franchise d’Oklahoma lui propose un contrat de 2 ans, et elle ne le regrettera pas.

Un joueur de devoir

Serge Ibaka, n’est pas le genre de joueur à chercher la lumière à tout prix. Dans une équipe où tous les tickets de shoots passent par Kevin Durant et Russell Westbrook, Ibaka se charge, lui, des missions défensives. Il fait peur à tous les attaquants. Car en plus de sa détente, il possède un timing de saut qui lui permet d’anticiper les gestes offensifs adverses. Contrer, poser des

écrans, prendre des rebonds, c’est son job. Et ça lui va bien. Aujourd’hui, lorsqu’il est absent, comme ce fut le cas pour les play-offs de cette année contre les Spurs, on voit que l’équipe est en panne sur le plan défensif. Ce polyglotte, parfaitement à l’aise en lingala, français, espagnol et anglais a parfaitement compris une chose : « Je sais que je ne serai jamais un grand scoreur, et ce n’est pas ce qui m’attire le plus dans le basket. Le plus important, c’est d’être utile à l’équipe. J’essaie de bien faire le peu que je sais faire. Tant mieux si ça marche. »

L’Espagne, pas la France

Serge Ibaka est devenu aujourd’hui une valeur sûre de la NBA grâce à son courage et à son abnégation. Lui dont tout le monde riait à ses débuts à cause de son accent ne fait plus rire personne. À Oklahoma, il est devenu la coqueluche des fans. Ils l’ont d’ailleurs surnommé “The intimidator”, celui qui fait peur à tout le monde. Mais Ibaka est un sentimental sous ses airs de dur. Et ses émotions l’ont conduit en 2011 à demander la nationalité espagnole. Lui, le francophone de


sport

Keri-Hilson & Serge-Ibaka

naissance, voulait ainsi rendre au pays de Cervantès ce qu’il lui avait donné, la reconnaissance mondiale. Sauf que l’ailier fort du Thunder a fait le choix du cœur là où, sportivement, jouer pour la France où pour l’un des deux Congo aurait été plus simple. En sélection espagnole, Ibaka n’est pas le premier

choix dans la hiérarchie des joueurs intérieurs. Il passe après les frères Gasol. Et on a pu voir sa frustration lors de la dernière Coupe du monde. L’Espagne a été éliminée en quarts de finale par une France où il aurait été un titulaire indiscutable. Mais il est comme ça. Chez lui c’est le cœur qui décide. Et

on en a eu encore une preuve lorsqu’il a quasiment fondu en larmes dès l’annonce du décès de Nelson Mandela le 5 décembre 2013. Dans la vie, Serge Ibaka partage la vie de la chanteuse américaine Keri Hilson. Elle n’est peut-être pas très connue, mais Hilson est très respectée dans le milieu hip-hop parce qu’elle a écrit pour Akon, Britney Spears, Toni Braxton, Chris Brown, Mary J. Blige, Usher, Ne-Yo, Kanye West, The Pussycat Dolls, Jennifer Lopez, et Kelly Rowland, ce qui est une sacrée performance. Mais l’enfant de Ouenze, le quartier de Brazzaville où il est né et a grandi, n’oublie pas d’où il vient. C’est pourquoi, chaque fois qu’il peut, il n’hésite pas à revenir pour organiser des manifestations et aider son pays d’origine. Celui qui, à 14 ans jouait déjà avec les adultes, fait de son mieux pour aider ceux qui n’ont pas eu la même chance. Sentimental, on l’a dit ! Malick Daho

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29

N°56 Octobre 2014 Diasporas News


Mois d'Octobre

horoscope BÉLIER

serez de bonne humeur, vif,

travail, même s'il n'est pas très

sorti de votre vie va se manifes-

VERSEAU

Vous serez dans une forme

analytique, communicatif,

épanouissant en tout début de

ter intensément. Vous aurez la

Vous êtes vif, séduisant, curieux,

resplendissante, à tous points

romantique et très actif. Atten-

mois, il le deviendra très rapi-

possibilité de le faire le ménage

ouvert et encore plus original

de vue. Votre énergie physique

dez-vous à ce que des évène-

dement.

dans la bonne humeur, comme

que d'habitude. La présence de

est à son maximum, alors que

ments positifs se produisent

beaucoup de planètes en Balance

votre moral plane au-dessus des

en chaîne et vous montrent

VIERGE

un jeu. Vos proches seront là pour vous y aider et vous donner

vous fait vous sentir bien. De plus,

petits tracas quotidiens. Octobre

le chemin à suivre dans les

Vous aurez envie de vous

leurs avis pour votre bien.

s'il vous prend l'envie de voyager,

demeurera parmi les mois les

prochains mois. Votre quotidien

concentrer sur le matériel : vos

plus agréables de l'année, même

et vos amours s'en trouveront

biens, vos avoirs, votre argent.

SAGITTAIRE

si vous avez l'impression que vos

bouleversés pour le meilleur.

Cela vous prendra sans doute

Quel beau mois d'octobre qui

ou en groupe. Vous laisserez

beaucoup d'énergie. Vous qui

vous attend ! C'est un cocktail fait

votre fatalisme derrière vous,

aspirez au repos, à la tranquillité,

à base d'amour, de séduction, de

pour profiter de ce que la vie a de meilleur à vous offrir.

amours marchent un peu au

vous n'hésiterez pas à prendre votre billet d'avion, seul, à deux

ralenti. Vous progresserez énor-

CANCER

mément dans vos projets.

Un mois en demi-teinte. Vous

en ce moment, vous n'aurez pas

liens sincères en amitié, d'heu-

avancerez

d'autre choix que d'être en prise

reuses surprises qui vous arri-

avec l'extérieur.

veront sans prévenir, beaucoup

POISSONS

de chance et une énergie inarrê-

Les astres ont décidé d'égrainer

table. Les astres vous font tous ces

leurs bienfaits au fil du mois.

TAUREAU

dans

différents

domaines, même si le quotidien

Mois agréable sur le plan senti-

sera parfois lourd à gérer. Votre

mental et professionnel. Si vous

famille accaparera une bonne

BALANCE

êtes objectif, vous constaterez

partie de votre attention, et vous

Les fées astrales se penchent

beaux cadeaux en ce moment,

Tous les domaines recevront des

que vous faites des progrès

devrez régler certaines situa-

sur vous. Vous aurez un moral

et certains vont continuer encore

influx bénéfiques, mais pas en

quotidiens, et votre humeur n'en

tions. Il vous faudra garder votre

d'acier, vous pourrez terminer

bien au-delà du mois.

même temps. Les 12 premiers

sera que meilleure. Vous aurez

calme en toutes circonstances.

certains projets entamés à la fin

envie d'aller vers les autres, de

Votre travail pourrait être source

de l'été que vous n'aviez pas pu

CAPRICORNE

vous ouvrir, et certainement de

de stress inutile.

finir. Votre taux de séduction

Vous aurez besoin d'aller vers

et le travail intellectuel. Alors

sera au sommet. Mais les évène-

les autres, principalement dans

qu'après, ce sont plutôt vos

ments

se succédent positive-

le domaine professionnel. Mais

amours qui seront sur le devant

devenir ami avec quelques-uns

jours seront excellents pour la communication, l'ouverture

de vos collègues. Des invitations

LION

de leur part sont à prévoir.

Vous apprécierez votre envi-

ment. Vous devrez être hyper

durant la période, vous allez vous

de la scène. Au milieu de tout

ronnement et vous montrerez

réactif pour saisir les perches.

isoler. Une lutte avoir lieu entre

ceci, vous aurez envie de vous

vos désirs et vos obligations.

donner à 110 %, mais votre éner-

Il vous faudra sans doute vous

gie ne suivra pas forcément votre

GÉMEAUX

agréable avec chacun. Vos

Les planètes sont en bon aspect

amours seront empreints de

SCORPION

à votre ciel : Le Soleil, Mercure,

connivence, de confiance et de

Un mois qui rappelle à l'ordre.

forcer à vous ouvrir et à partager.

rythme effréné. Mais octobre

Vénus, Jupiter et Uranus. Vous

communication. Quant à votre

Tout ce qui aura besoin d'être

Vous en ressortirez grandi.

sera un mois très agréable.

Gastronomie :

NGOULOU MU MAKO OU BOUILLON DE PORC AUX PLANTAINS PRéPARATION

D

emandez à votre boucher un morceau (1kg) de viande de porc (dans les côtes). Coupez le porc en morceaux que vous lavez, réservez dans une casserole. Salez, poivrez puis mettez-les à cuire dans un fond d’eau 10 mn.

couvert et à feu moyen pendant 25 mn en remuant de temps en temps. Épluchez, lavez puis coupez les bananes plantains en gros morceaux, ajoutez-les à la préparation et laissez cuire encore environ 20 à mn. Servez bien chaud.

Préparation 20 min - Cuisson 55 mn - Difficulté * Pour 4 Personnes

INGREDIENTS

de crevettes séchées

1 kg de viande de porc

2 feuilles de laurier

1 grosse tomate fraiche

4 bananes plantains pas trop

2 oignons

mûres

3 gousses d’ail

1 cube de bouillon (épices-

½ poivron vert

oignons)

1 piment rouge frais (pour

3 cuillères à soupe d’huile

parfumer)

Sel, poivre

3 cuillères à soupe de poudre 30 Diasporas News N°56 Octobre 2014

Épluchez, lavez et mixer les oignons. Réservez Pelez les gousses d’ail et la tomate. Épépinez et lavez la moitié d’un poivron vert. Mixez ensemble l’ail, la tomate fraiche et le poivron. Réservez. Ajoutez à la viande les oignons mixés ainsi que le mélange ail, poivron vert, tomate fraiche, le piment rouge, la poudre de crevettes séchées, les feuilles de laurier, le cube de bouillon, l’huile couvrez d’eau puis laissez cuire à

De vous à moi Recette traditionnelle du sud de la république du Congo. Cette variante est plus élaborée que la recette d’origine qui est moins épicée mais tout aussi bonne. Bien sûr d’autre viande peuvent convenir pour ceux qui ne mangent pas de porc. On retrouve ce plat également au Cameroun. Bon appétit. Danielle EBENGOU

plus selon le nombre de convives)


Diasporneawss

Diasporas news

N°56 OctObre 2014

La référence afro-

caribéenne

au-DELà DE La pEuR

CôTE D'IVOIRE L’appEL DE DaOu COnTROVERsé kRO

JOnaThan GOODLuCk COnTRE BOkO haRam

LA RéFéRENCE AFRO-CARIBéENNE

COMMUNIQUER - S’INFORMER - VISIBILITE OPTIMALE - IMPORTANTE DIFFUSION sERGE IBaka L’InTImIDaTEuR

"SoYEz... DIASPoRAS-NEwS"

DIEn

a saRR « L'Afrique a aB le vent en poup doSSIer 4

Ne pas jeter sur la voie

polItIque 9

InvIté 16

dIplôMatIe 18

publique

N°56

N°55

N°54

N°53

N°52

N°51

LA MEILLEURE SoLUTIoN PoUR ToUTES voS PUBLICITES

N°50

N°49

N°48

Diaspornewass

N°47

N°46

N°42

N°41

N°43 JUILLET-AOÛ T 2013

LA RÉFÉRENCE AFRO-CAR

IBÉENNE

MADIBA SES DERNIERS INSTANTS ?

BARACK OBAMA SON SOMMET ÉTATS-UNIS AFRIQUE

DR ASSA NIAKATÉ SES CONSEILS SANTÉ AUX VOYAGEURS

TOGO

ENFIN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

FOOTBALL-PEOPLE

MADAGASCAR

NAUFRAGE DE LA GRANDE ÎLE

DoSSIer 4 Ne pas jeter sur la voie

N°45

N°44

ELIAQUIM MANGALA À L'ÈRE DU TEMPS

PolItIque 6 SPort 16 Société 18 InvIté 19 eConomIe 22 PeoPle 24 Culture 26

publique

N°43

Disponible dans les grandes villes de FRANCE : Paris, Marseille, Lyon, Tours, Nice, Bordeaux, Lille, Le Havre, Nantes.... Ambassades, Consulats, Grandes institutions, Associations, Grands événements, Restaurants, Salons de coiffure, Agences de voyages, lieux de transit (gares et aéroports) Diffusion : 100 000 EXEMPLAIRES CoNTACT : Tél : +339 50 78 43 66 oU +336 34 56 53 57 / Email : contact@diasporas-news.com

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