Diasporas news n° 47 décembre 2013

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Diasporas news N°47 décembre 2013

Joyeuses fêtes de fin d’année A tous Bonne et heureuse année 2014

La référence afro-caribéenne

Afrikfashion

consécration

élysée-Afrique

LE NEW DEAL

Merci MADIBA Dossier 4

Monde 8

Ne pas jeter sur la voie publique

Politique 12 Société 17 Economie 22 Santé 20

Invité 26

Mode 28


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Diasporas News N°47 Décembre 2013 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication, Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Félix Boni NIANGORAN Stevyne N’ZABA HERMANN DJEA Landry RUKINGAMUBIRI DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE Allinone-consulting DIANA KOUADIO REPRESENTANT Pour la Guinée Paul OULAI Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier

Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.

édito

Afrique : le retour de la France par la voie militaire

A

cte 1, au commencement, l’opération « Serval » en janvier 2013 justifie l’intervention de son armée dans un cadre quasi légal. Avec la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’Onu en main aux côtés des forces africaines – Misma (Mission internationale de soutien au Mali) rebaptisée plus tard Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, résolution 2100) – les « Boys » de François Hollande avaient reçu pour ordre de nettoyer le pays de la déferlante narco-djihadiste qui commençait à occuper durablement le nord de son ex-colonie. Grâce à son retour d’expérience en Afghanistan, la France a mené une « guerre rapide et efficace » de libération du Mali qui a retrouvé en quelques mois seulement son intégrité territoriale et surtout ses institutions grâce à l’organisation d’élections présidentielles et législatives.

Les spécialistes de la géopolitique sont unanimes sur un point, « si la France n’était pas intervenue à temps, le Mali serait devenu un Etat théocratique après la prise du pouvoir, à terme, par la nébuleuse djihadiste. » Pis, ils auraient certainement cherché à étendre leur sanctuaire aux sept pays frontaliers que sont l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire. C’est du moins, le point de vue du Pr André Bourgeot, Anthropologue et Directeur de Recherche au Cnrs (Centre national de recherche scientifique) et spécialiste de l’Afrique Saharo-Sahélienne. Acte 2, l’intervention en cours en République Centrafricaine (RCA) où la présence des 1600 soldats français est légitimée par la résolution 2127 du Conseil de sécurité de l’Onu en soutien aux 2500 militaires africains. Ici également, l’armée française a reçu pour ordre de « faire cesser les exactions et les massacres contre les populations civiles, de désarmer tous les groupes armés, de permettre aux autorités centrafricaines de reprendre le contrôle du territoire, de défendre les populations et de conclure cette opération militaire par la tenue d’élection comme au Mali » a rappelé François Hollande lors du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique tenu récemment à Paris les 6 et 7 décembre derniers. Même si le président français n’a de cesse de répéter à ces homologues africains que « l’Afrique devrait assurer, elle-même, sa propre sécurité » et que « c’est un principe fondamental, il n’y a pas de continent qui ne puisse assurer par lui-même son destin », il cache mal les intentions inavouées de son pays. Pour les experts, ce retour stratégique de la France en Afrique par la voie militaire témoigne d’une compétition de plus en plus rapprochée entre les

puissances y compris avec les Etats-Unis et la Chine. Le cas du Mali est édifiant. Avant l’intervention de l’opération « Serval », la France occupait la troisième position derrière les Etats-Unis au titre des relations commerciales avec ce pays. Même constat dans la plupart de ses pré-carrés où elle continue de perdre énormément des marchés au profit des pays émergents qui offrent des possibilités d’investissements moins contraignants et à bas coût. « Les Chinois sont souvent plus compétitifs que les puissances occidentales. D’où le fait qu’ils se ramifient sur l’ensemble de l’Afrique au-delà des industries extractives » fait remarquer le Pr André Bourgeot du Cnrs. Idem pour les autres Etats membres des Brics – Brésil, Russie, Inde et l’Afrique du Sud – qui mènent une offensive diplomatique et économique similaire à celle de la Chine. Et, ça marche ! Lors du Sommet de Paris, l’on a pu s’en apercevoir de la gêne de François Hollande qui a effectivement reconnu, à demi-mot, que «la France a perdu des parts de marché en Afrique alors même que le continent africain a connu une croissance.» Il a évoqué deux raisons pour expliquer cette situation regrettable. « La première, c’est que longtemps, la France a considéré l’Afrique comme si elle gardait des positions qui étaient acquises pour toujours parce qu’il y a une histoire, un héritage. La présence déjà d’entreprises sur le sol africain faisait qu’il y avait des marchés qui devaient venir spontanément vers nous. Eh bien non ! L’Afrique quand elle se développe, elle va vers les entreprises qui présentent les meilleurs prix et qualités » explique-t-il. Pour remédier à ce recul de la France sur le continent noir, François Hollande a fait des recommandations aux patrons français. « Si nous voulons regagner des parts de marché, si nous voulons doubler le niveau de nos échanges avec l’Afrique, les entreprises françaises doivent investir davantage en Afrique et notamment dans les secteurs qui ne sont pas simplement les ressources naturelles mais leur transformation, les infrastructures, les énergies et les nouvelles technologies » conseille-t-il. Avant de conclure en ces termes : « nous avons cette obligation d’être plus présents sur le sol africain dans l’intérêt de l’Afrique et de la France. » Voilà qui est dit. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, le but des opérations militaires françaises ordonnées par François Hollande, hier au Mali, et aujourd’hui en RCA, est de permettre à la France de gagner de nouveaux marchés, et surtout de se réimplanter durablement sur le plan militaire en Afrique pour préserver ses intérêts. Clément Yao 3

N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


dossier

Afrique du Sud : Madiba s’en est allé !

Sa santé n’était certes plus au beau fixe ces derniers mois mais nul n’envisageait que Nelson Mandela s’en irait cette nuit du 5 décembre.

E

ffectivement, c’est la voix étreinte par la douleur que le président de la République sud africaine, Jacob Zuma a annoncé le décès de celui que tous les sud africains appelaient affectueusement Madiba à son domicile. Il a succombé à une infection pulmonaire qui est le résultat de sa longue détention à la prison de Robben Island. Une annonce qui a été suivie d’honneur et de témoignages à l’endroit de celui qui au péril de sa vie a conduit son pays au bout du tunnel, la fin de la ségrégation raciale. Le père de la nation arcen-ciel s’en est allé laissant derrière lui une population meurtrie et surtout une nation qu’il aura contribué à devenir forte. A la dimension de sa personnalité, les autorités sud africaines ont promis rendre un hommage incommensurable à cette icône de la lutte anti-apartheid. De sorte à lui assurer une pérennité dans les esprits même s’il est évident que le parcours de Nelson Mandela aura laissé des traces indélébiles dans les esprits. Parti à 95 ans, Nelson Mandela part sans partir car comme on le dit si bien, Le roi est mort, vive le roi ! Dépôt des fleurs et des messages devant la maison de Nelson Mandela pour lui rendre hommage

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Nelson Mandela Les grandes dates Retour sur les grandes dates d’un homme au parcours exceptionnel de sa naissance à sa disparition - 1918 : 18 juillet : naissance dans le clan Thembu, famille royale de l’ethnie xhosa, dans le village de Mvezo dans le Transkei (Sud-Est de l’Afrique du Sud) - 1939 : entre à l’Université de Fort Hare, alors l’unique centre d’enseignement supérieur pour les Noirs en Afrique du Sud. - 1941 : élu représentant des étudiants, exclu de l’Université pour avoir montré sa solidarité avec un boycott d’étudiants mécontents de la qualité de la nourriture. - 1942 : trouve un emploi de bureau dans une société d’avocats à Johannesburg, passe une licence de droit par correspondance. - 1943 : devient membre du Congrès national africain (ANC) sous l’aile de Walter Sisulu. - 1944 : rencontre et épouse l’infirmière Evelyn Mase, cousine de Sisulu, qui lui donnera deux fils et deux filles. Fonde la Ligue de la jeunesse de l’ANC avec Sisulu, Oliver Tambo, Anton Lembede, Peter Mda. - 1949 : entre au Comité national exécutif de l’ANC. - 1952 : désigné chef de la « Campagne de défi » non-violente contre les lois ségrégationnistes. Première arrestation après une manifestation, deux nuits en prison. Jugé et condamné pour infraction à la loi sur la suppression du communisme, condamné à neuf mois de prison avec sursis. Ouvre un cabinet d’avocats avec Oliver Tambo. - 1956 : arrêté, au même titre que 155 militants, pour haute trahison. L’instruction du procès durera trois ans. - 1957 : toujours en liberté provisoire, Mandela, en instance de divorce, rencontre Nomzamo Winnifred « Winnie » Madikizela, qu’il épousera en 1958. Ils auront deux filles. - 1960 : arrêté et détenu de mars à août, avec des centaines d’autres militants, aux termes de l’état d’urgence. - 1961 : acquitté avec ses coaccusés dans le procès pour haute trahison. Décembre : lance l’aile armée de l’ANC, Umkhonto weSizwe (MK, « Lance de la Nation »), dont il devient le commandant en chef. - 1962 : tournée africaine pour trouver un soutien politique et financier pour la nouvelle organisation. Août : arrêté à Howick (Est) et condamné a cinq ans de prison pour incitation à la grève, et pour avoir quitté le territoire sans autorisation. - 1963 : pendant sa peine, les principaux dirigeants de l’ANC dont Sisulu, Govan Mbeki et Ahmed Kathrada, sont arrêtés dans leur planque de Rivonia (nord de Johannesburg). Mandela est inculpé avec eux de sabotage. - 1964 : 12 juin : Mandela et ses coaccusés échappent à la peine de mort, mais sont condamnés à la prison à perpétuité et envoyés à l’île-bagne de Robben Island, au large du Cap. Il purgera sa peine sous le matricule de prisonnier 46664.

- 1982 : sur fond de mobilisation internationale croissante pour sa libération, Mandela est transféré à la prison de Pollsmoor, près du Cap. - 1988 : Mandela est transféré à la prison-résidence Victor Verster, où un flot croissant de visiteurs de l’opposition, mais aussi du gouvernement, préparent le terrain aux négociations ANCgouvernement. - 1989 : reçu par le président Pieter W. Botha pour une première prise de contact, puis en décembre par Frederik de Klerk, qui a succédé à Botha. - 1990 : 11 février : libéré inconditionnellement par De Klerk, qui légalise l’ANC. Mars : devient vice-président de l’ANC, dirigeant de fait aux côtés d’un Oliver Tambo convalescent après une congestion cérébrale. - 1991 : élu président de l’ANC, supervise et dirige les négociations de la transition. - 1993 : Prix Nobel de la Paix conjointement avec Frederik de Klerk. - 1994 : 27 avril : premières élections démocratiques et multiraciales d’Afrique du Sud, qui voient le triomphe de l’ANC. 10 mai : Mandela est investi président de la République d’Afrique du Sud. - 1996 : divorce d’avec Winnie Madikizela, dont il était séparé depuis 1992. - 1997 : cède la présidence de l’ANC à Thabo Mbeki - 1998 : Epouse en troisièmes noces Graça Machel, veuve de l’ancien président mozambicain Samora Machel. - 1999 : se retire de la présidence du pays, qui revient à Thabo Mbeki après la victoire de l’ANC aux deuxièmes élections démocratiques du pays. - 1999-2001 : assume la médiation du processus de paix au Burundi après le décès du médiateur tanzanien Julius Nyerere. - 2005 : annonce que son fils, Makgatho, 54 ans, est mort du sida, « une maladie normale » dont il faut parler « ouvertement ». - 2009 : prononce son dernier message politique à un meeting électoral de l’ANC, qu’il rappelle à son engagement : la lutte contre la pauvreté. - 2010 : apparaît à la cérémonie de clôture du Mondial-2010 de football à Johannesburg, manifestement aux anges. C’est sa dernière apparition en public. - 2011 : est hospitalisé deux jours pour une infection respiratoire aiguë. - 2013 : Nelson Mandela meurt le 5 décembre à son domicile de Johannesburg

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dossier MOnde

Sommet de l’Elysée : Des nouveaux enjeux !

Une rencontre des Chefs d’Etat et de gouvernement africains s’est tenue à Paris, sous le thème de la paix et la sécurité en Afrique. Face à la crise économique qui secoue les pays européens entre autres la France, la concurrence sur les marchés internationaux et l’incroyable croissance économique des pays africains… les relations entre la France et l’Afrique changent de forme

D

u 6 au 7 décembre, l’Elysée a accueilli 53 délégations africaines, composées des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que leurs épouses. Les travaux de ce Sommet ont porté sur la Paix et la Sécurité en Afrique, le partenariat économique et le développement, le changement climatique. Parallèlement, un sommet informel sur la Centrafrique a réuni les pays membres de la CEEAC sous l’égide de François Hollande, afin de résoudre la problématique sécuritaire de ce pays. Dans le fond et dans la forme, cette grande messe, connue sous le fameux nom « France-Afrique » s’est révélée différente des précédentes rencontres avec la disparition de Nelson Mandela dont l’ombre a plané sur le déroulement de cette rencontre. Initié après les indépendances des pays africains, et longtemps sous la houlette de Jacques Foccart, la France s’en est servie pour garder sous « videlicet et dominationem » les chefs d’Etats Africains. Un réseau qui a bien fonctionné, qui a porté, et qui porte d’ailleurs, toujours ses fruits, malgré sa mort officielle proclamée par Hollande. Cependant, la géopolitique africaine a changé. D’où il fallait impérativement penser à modifier le modus operandi dans les relations entre la France et l’Afrique. L’Europe en crise, l’Afrique en pleine croissance, les rapports de force se doivent en quelque sorte de changer de forme. L’autre facteur est que la France n’est plus le partenaire indispensable pour l’Afrique. Les pays émergents en l’occurrence les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et 8 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

Séance d’ouverture

Afrique du Sud), accroissent leurs présences sur le sol africain. Ce qui a comme conséquence la réduction de la zone d’influence de la France face à la percée de ses nouveaux acteurs. En 2010 à Nice, Sarkozy avait prôné des relations décomplexées avec l’Afrique, Et pour quel résultat ! En 2013, Hollande prône un partenariat gagnant-gagnant. Qui dit mieux ?

L’Afrique doit assurer elle-même sa sécurité

5ans ainsi que la mise à disposition de conseillers politico-militaires à la CEDEAO et la CEEAC, aide à la rédaction du « Livre blanc ». - La capacité africaine de réaction immédiate aux crises CARIC : un appui français à la création d’un Etat-major projetable dans sa conception et son équipement, conseil sur la mutualisation des capacités aériennes. - Dissémination des armes : Un appel a été lancé à la ratification du traité sur le commerce des armes par les pays africains.

Dans son discours d’ouverture, le président français a insisté sur le fait que les Etats africains, aidés par l’Union Africaine doivent assurer la sécurité de leur continent.

Les principales décisions sont les suivantes :

1) Sur le thème du sommet, la paix et la sécurité,

- Architecture africaine de paix et de sécurité : La formation de 20.000 soldats africains pendant

Vue de la salle au Centre de Conférence Ministériel

- Trafic de drogue en Afrique de l’Ouest : débat à haut niveau au conseil de sécurité, une réunion de chef d’Etat et de gouvernement 2014, dans le cadre du G8. - Sécurisation des frontières : Soutien aux initiatives bilatérales (Mali-Niger : patrouilles mixtes, renseignement) ou multilatérales en cours. - Sur la sécurité maritime, dans le golf de guinée : Création d’un collège de formation sur l’action de l’Etat en mer en Afrique ; soutien à la mise en œuvre de la déclaration de Yaoundé. - Terrorisme : En France, réflexion lancée sur la mise en place d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation (instruction donnée au premier ministre); en Afrique soutien à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire de l’ONU, d’Interpol, du GAFI).

Un partenariat économique et le développement

2)



dossier MOnde Le second sujet qui a été débattu sur lequel la France réaffirme un partenariat gagnantgagnant. « La France a perdu des marchés en Afrique. On croyait que la France allait garder les marchés dans ses anciennes colonies et que c’était un acquis. Eh ben non ! Il y a de la concurrence surtout avec les pays émergents. C’est pourquoi, la France doit redéfinir son partenariat avec l’Afrique. », a mentionné le chef de l’Etat français au cours du point de presse. - Favoriser les investissements : mobilisation de 15 Mds de garanties COFACE pour l’Afrique pour les 5ans à venir, la mobilisation de l’enveloppe des prêts du trésor(RPE) pour financer des projets d’infrastructures et du fond d’études (FASEP), - Favoriser les échanges : objectif du doublement des échanges franco-africains en 2020. - Favoriser les flux humains, la création d’une fondation franco-africaine pour la croissance. - Favoriser les échanges intellectuels dans les programme de dialogue, rencontres, séminaires, associant partenaires publics et privés, organisation d’une réunion annuelle des ministres de l’Economie et d’un forum d’affaires. - Favoriser la transparence des contrats et la responsabilité sociale et environnementale des entreprises - Contribuer au financement du développement, avec près de 20Mds de financement AFD pour l’Afrique sur 5ans - Mettre l’accent sur la santé avec une enveloppe 1,08Mds d’euros pour la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme pour les 3 prochaines années. Il s’y ajoute des financements innovants dont les taxes sur les billets d’avion et taxes sur les transactions financières. - L’agriculture le doublement en 2015 de l’aide française à l’agriculture familiale soit une enveloppe de 400 millions d’euros de nouveaux concours chaque année. 3) Sur

le climat :

- L’alliance « euro-africaine » pour un accord ambitieux en 2015, un accord universel contraignant permettant de rester en dessous de deux de degrés. - Engagement sur la nécessité d’amélioration à l’accès à l’énergie durable pour tous, en soutenant l’initiative « énergie durable pur tous », - engagement sur l’adaptation dans tous ses projets d’infrastructures pour l’Afrique d’ici 2015. - Engagement sur les enjeux financiers : accélération du fonds vert en y affectant une partie de la taxe pour les transactions financières allant d’un milliards d’euros par an des projets de l’AFD allant directement à des infrastructures « vertes ». Landry Rukingamubiri 10 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

Qui a intérêt que l'Afrique ne soit pas en Paix et en Sécurité ? Ce Sommet de l'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, organisé par la France les 6 et 7 Décembre 2013, a été l'occasion pour nous de faire une analyse par rapport aux principales décisions prises à l'issue des travaux de cette importante rencontre. De la Paix et de la Sécurité C'est le président Hollande qui affirmait que le 1er défi à relever ensemble est la sécurité: sécurité pour la population, sécurité pour le développement, sécurité pour la paix. Aussi a t-il martelé que les Africains doivent assurer eux-mêmes la sécurité de l'Afrique. Une chose est sûre, l'instabilité généralisée dans plusieurs pays africains surtout francophones trouve sa source justifiée par le jeu de rôle trouble du pompier pyromane que semble s'être assignée la France des multinationales à travers le maintien de ses bases militaires en Afrique. En effet comme se posait la question Ferhat Mehenni in Le Casse-tête français ou la France va-t-elle perdre l’Afrique ? (novembre 2013, Editions de Passy). à juste titre: quelles sont les raisons fondamentales de la déstabilisation de l'Afrique francophone, obligeant la France à intervenir fréquemment ? De l'Afrique du nord à l'Afrique du sud en passant par l'Afrique de l'Ouest à l'Afrique de l'Est, la bande sahélienne, la il y a comme un fil de Photo de famille des chefs d'état et de Gouvernement l'international criminalité multiforme qui s'est créé et institutionnalisé à telle enseigne que le mode opératoire est connu. Des bandes armées composées pour la plupart d'anciens militaires et de mercenaires à la solde d'un pays frontalier qui sert de base arrière pour envahir un état voisin dont on lorgne les richesses naturelles. Burkina Faso contre Côte d'Ivoire, Rwanda et Ouganda contre la RDC, Tchad contre la Centrafrique avec la complicité sournoise de la communauté dite internationale soucieuse de ses intérêts qui consiste à exploiter les richesses de ces pays. Cela est de notoriété publique. Alors comment demander à son voisin ennemi dictateur d'assurer sa sécurité surtout quand des volontés de tripatouillage de la Constitution pour conserver le pouvoir d'Etat sont manifestes ?

Du partenariat économique et développement Les positions monopolistiques ou de quasi-monopoles de certaines entreprises françaises dans des pays ont donné lieu à certaines entorses à la libre concurrence, à l'investissement opaque et à l'environnement des affaires. Des pans importants de certaines économies sont détenus par des multinationales françaises qui y règnent en toute puissance. Toute velléité, toute tentative de s'affranchir de cet état de fait est prise comme un menace qui risque d'entraîner des représailles politico-militaires. Le groupe Areva au Niger, le groupe Total au Congo et au Gabon, le groupe Bolloré sur tout le littoral de la zone portuaire ouest africaine. Acceptent-elles de s'ouvrir à la saine concurrence et d'anticiper sur leur capacité d'innovation dans un contexte économique mondial de plus en plus ouvert ?

Du Climat Comment comprendre qu'un continent comme l'Afrique qui est traversée de part en part d'importants cours d'eaux puisse demeurer à la dernière place alors qu'elle regorge de ressources énergétiques les plus importantes? A ce sujet, le berceau de l'humanité est paradoxalement le continent le moins éclairé car l'électricité a un coût très élevé et demeure un luxe malgré la présence inestimable de toutes les formes d'énergie hydroélectrique, solaire, éolienne etc. Au regard de tout ce qui précède, l’on est en droit de se poser la question de savoir qui a intérêt que l'Afrique ne se développe, et ne soit pas en paix et en sécurité ? Steven Durand


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politique

RDC : la der des ders du M23 ?

Les poupées gigognes de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération du Congo (AFDLC) de 1997 sont toujours vivantes ; seul leur nom change : RCD, CNDP, M23. Quelle dénomination portera la prochaine rébellion ? Sauf si le processus de paix engagé par l’ONU et les pays de la sousrégion réussit et assurera une stabilité durable dans l’Est de la RDC !

L

’éphémère chevauché du Mouvement du 23 mars 2009 (M23) s’est fracassée sur les contreforts des collines de Chanzu et de Runyonyi au début du mois de novembre dernier. Les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont pu enfin venir à bout de cette insurrection dans la province Est ; un conflit qui a fait quelques 900 morts en moins d’un an. Cette victoire reste certes congolaise mais force est de constater que l’appui logistique et militaire de la brigade d’intervention de la MONUSCO – force d’interposition onusienne – s’est révélé décisif dans cette offensive. Le mandat du Conseil de Sécurité, sous résolution n°2098, a complètement modifié la donne sur le terrain. Il stipule l’élimination de toutes les forces négatives qui entraveraient ou menaceraient la paix en RDC. La MONUSCO,

Paul Kagame et Museveni

réputée pour sa neutralité, a changé de fusil d’épaule en engageant des hélicoptères et des blindés dans la bataille. C’est ainsi que la FARDC affaiblie, par la mise sous embargo d’importation d’armes depuis 2005, a vaincu la résistance d’une rébellion soutenue 12 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

par ses voisins, en l’occurrence la Rwanda et l’Ouganda. Et pourtant, il y a à peine un an, la ville de Goma était encore une fois tombée entre les mains des rebelles. La chute de cette agglomération de 800.000 âmes du Nord-Kivu symbolise, dans l’inconscient collectif congolais, l’humiliation des années sombres. D’abord, en 1998 lorsque le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) – un cheval de Troie ougando-rwandais – prit cette même ville. Ce siège dura cinq ans et toute la province du Kivu a été mise également en coupe réglée par les forces d’occupation pro-rwandaises. Ensuite en 2008, lorsque les troupes du général Laurent Nkunda du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), soutenu toujours par le président Paul Kagamé, avait fait sauter le verrou stratégique de Sake qui ouvre la voie vers la capitale du Nord-Est. Il menaça de prendre la ville de Goma et l’armée congolaise avait déjà abandonné la population à son triste sort. Et en 2012, le M23, une émanation du CNDP, appliqua le même mode opératoire : offensive rapide à partir de ses bases dans le territoire du Rutshuru en juillet, avec à la clé la chute du poste frontière de Bunagana ; ensuite prise de position à l’entrée de Goma vers le mois de novembre de la même année. Sauf que cette fois-ci, les rebelles ont décidé d’investir les faubourgs de la ville. Les 2.000 hommes de la FARDC, qui n’ont pas eu le temps de prendre la poudre d’escampette, se sont alors rendus et ont dû porter allégeance aux nouveaux maîtres des lieux ; sans compter les 350 soldats fait prisonniers lors de leur avancée. Sultani Makenga, le chef militaire du M23, décida alors de

poursuivre l’insurrection vers le Sud et pourquoi pas jusqu’à Kinshasa, s’enhardit-il ? Cette victoire militaire contraignît le gouvernement congolais à négocier sous l’égide de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Elle ouvrira le début du cycle de pourparlers de Kampala dont le premier s’est tenu le 9 décembre 2012. Les revendications des représentants du M23 étaient difficilement conciliables avec les réalités politiques de la RDC. Plutôt que de demander une meilleure réintégration de ses éléments au sein de la FARDC, ils ont en effet, d’une part, exigé un nouveau découpage territorial et administratif de l’Est de la RDC ; et d’autre part, remis en cause les élections présidentielles de 2011 ; donc la légitimité du président Joseph Kabila.

L’intervention de la communauté internationale Sans l’activisme du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon, et la volonté de certains pays voisins, la situation était mal engagée pour le président Joseph Kabila. Car, comment un groupe rebelle de 2.000 hommes peut-il mettre en déroute une armée régulière ? Leurs équipements très récents – 4X4, armes lourdes – et même les uniformes neufs que portaient les combattants du M23 leur ont conféré une supériorité militaire ; et donc d’être en position de force pour négocier face au gouvernement congolais. A contrario, cela trahissait également le soutien logistique des deux pays limitrophes c’est-à-dire l’Ouganda et surtout le Rwanda pour ce qui s’apparentait à une manœuvre de déstabilisation de leur voisin. Les rapports des ONG et des experts

onusiens ont apporté des preuves irréfutables de cette collusion. Il a fallu la persévérance d’un Ban Ki Moon, le Secrétaire Général de l’ONU, pour que les 11 pays du CIRGL acceptent de signer l’accord dit d’Addis-Abeba, en février 2013, pour la pacification de l’Est de la RDC. Cette pression internationale, qui s’est traduite sur le terrain par un renforcement des casques bleus,

Ban Ki Moon

a eu une double conséquence. D’abord une scission au sein même du M23 entre Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga ; le premier reprochant au second de protéger le criminel de guerre Bosco Ntaganda, recherché par la CPI. Ensuite, cette rivalité s’est étalée au grand jour dans les rangs de la délégation du M23 aux négociations de Kampala. Dès lors, le M23 n’a cessé de perdre du terrain face à l’offensive de l’armée légaliste et de la MONUSCO. En août dernier, les rebelles ont dû abandonner la ligne de front de Goma pour se replier dans les forêts luxuriantes de Rutshuru. L’assaut final a eu lieu à la fin du mois d’octobre après une trêve de deux mois. La colline de Chanzu tomba après une dizaine de jours de combats violents. Et le M23 annonça le 5 novembre la cessation des combats ainsi que la poursuite de la lutte sur le terrain politique.


politique

Rebelles du M23

Le sort des combattants du M23 Des centaines de combattants du M23 se sont rendus à la MONUSCO et à la FARDC avant un ultimatum lancé le 25 octobre. Cette catégorie pourrait ultérieurement bénéficié d’un programme de Désarmement-DémobilisationRéinsertion (DDR). Ceux qui ont traversé la frontière rwandaise ont été pris en charge par la CroixRouge. Ils sont arrivés par vague successive et pour la plupart blessés, preuve de la violence des combats avant la fin du conflit. Les chiffres officiels font état d’une centaine de miliciens. La tradition judiciaire rwandaise n’a jamais extradé ses ressortissants ; donc les ex-rebelles seront tôt ou tard libres de leur mouvement. L’Ouganda reste le terrain de repli le plus important des rebelles du mouvement. Vers le début du mois de novembre, le porte-parole du gouvernement ougandais déclara qu’« ils avaient reçu à peu près 1.600 commandants et combattants du M23 qui ont traversé la frontière depuis trois semaines en groupes de dix, vingt ou trente, y compris leur commandant, le général Sultani Makenga. ». Pour Kampala, Hors de question de les livrer à la RDC. Ils seraient installés dans des camps de transit en attendant la signature d’accords entre le gouvernement congolais et les représentants politiques du M23. Les négociations sont dans l’impasse car la RDC a rejeté la possibilité d’une amnistie collective. Alors que pour Roger Lumbala, membre de la délégation du M23 à Kampala, cette défaite militaire ne signifie aucunement une dissolution du mouvement rebelle. Il forme

le vœu de le transformer en parti politique, et ce grâce à la pression de la communauté internationale afin que Kinshasa respecte ses engagements.

Les ballets diplomatiques Quelques jours avant la déroute du M23, un sommet extraordinaire

Mary Robinson

et le Rwanda. Le président tanzanien Jakaya Kikwete est, rappelons-le, l’adversaire le plus farouche de Paul Kagamé dans le règlement de ce conflit. Dar-Es-Salam était le plus grand pourvoyeur de soldats du contingent de la MONUSCO, pour ce dernier acte de l’offensive militaire. Quant à Mary Robinson, l’Envoyée spéciale du Secrétaire Général de l’ONU et l’émissaire américain Russ Feingold, ils avaient un agenda différent. Ils ont pressé tous les protagonistes - le CIRGL et la puissance invitante - pour la signature d’un accord dès le 12 novembre. L’empressement des diplomates occidentaux obéissait davantage à une logique de sécurisation de l’Est de la RDC en mettant hors d’état de nuire tous les mouvements rebelles. Et donc, il importe, d’après ces envoyés spéciaux, de traduire les ténors du M23 auprès d’une justice internationale ; mais également de traquer les autres milices (Mai-Mai et FDLR entre autres). La présence onusienne en RDC est très budgétivore : 2 milliards $ par an soit 25% de l’enveloppe totale consacrée au maintien de la paix dans le monde ! L’ONU est intervenue sans discontinuer en RDC depuis 13 ans et souhaiterait achever sa mission sur une note positive.

Tournée triomphale de Joseph Kabila Russ Feingold

s’était tenu en Afrique du Sud. Il s’agissait d’accorder les violons des organisations des sous-régions c’est-à-dire le CIRGL et la SADC (organisation de développement d’Afrique Australe). Chaque pays était représenté par son chef d’Etat respectif sauf le Rwanda qui a préféré déléguer son ministre des Affaires Etrangères Louise Mushikiwabo. Outre la recherche d’un consensus aux pourparlers de Kampala, l’objectif de la réunion était de trouver une porte de sortie politique et diplomatique honorable au conflit et surtout comment ne pas trop humilier les « parrains » du M23 c’est-à-dire l’Ouganda

10 jours après le cessez-le-feu, parti de Kinshasa en voiture, le président de la République a effectué une tournée de 1.000 km vers l’Est du pays. Les villes étapes ont été soigneusement choisies pour leur charge symbolique, marque d’un retour de l’autorité centrale. Mais surtout c’est en tant que chef suprême de l’armée qu’il a foulé la colline de Chanzu, point d’orgue d’une bataille homérique livrée par les hommes FARDC face aux rebelles. Reste à relancer le processus de paix avec les ennemies d’hier ; telle fut sans doute le but de sa visite en terre ougandaise, le 2 décembre dernier. Les négociations entre le gouvernement congolais et les représentants politiques du M23 ont été suspendues depuis

le 11 novembre. La RDC, voulant transformée l’essai, souhaitait un « accord de paix » ; tandis que le M23 se contenterait d’une simple « déclaration ». Au sortir de son entretien avec le président Yoweri Museveni, le chef d’Etat congolais affirmait « qu’une déclaration pourrait être signée pour sanctionner ces pourparlers, d’ici le 15 décembre ». Cette instabilité récurrente dans l’Est de la RDC dure maintenant depuis la fin des années 1990 c’est-à-dire à la suite du renversement du maréchal Mobutu. Pour avoir aidé Laurent Désiré Kabila à conquérir le pouvoir, l’Ouganda et le Rwanda n’ont cessé de réclamer leur part du butin : les ressources naturelles mitoyennes de leurs frontières. Historiquement, et bien

Joseph Kabila en tournée

avant la colonisation il y eu des mouvements migratoires au bord du lac Kivu. Les délimitations frontalières issues de la conférence de Berlin en 1885 ont complexifié la coexistence pacifique entre les différentes populations de cette région. Des rwandais – tutsis ou hutus – ont même acquis la nationalité congolaise du temps de Mobutu Sese Seko. Pour une paix durable dans cette région, l’élimination des forces négatives, selon la définition de l’ONU, reste une première étape. Mais à plus long terme, des séries de discussion doivent être engagées. Il définira les contours de la représentation politique des communautés, la redistribution des terres et surtout le contrôle des ressources minières. Alex Zaka 13 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


politique

RCA : une guerre civile inévitable ? Les différents putschs qui ont jalonné les 50 années de la

République Centrafricaine ont fini par saper les piliers de sa démocratie : Etat en faillite, forces armées en déconfiture, hommes politiques honnis par le peuple. Intervention sécuritaire et humanitaire, pour l’urgence. Quant à la démocratie et l’économie ? A ce stade, la solidarité internationale devient une quasi-obligation. Couvre-feu à Bangui

Michel Djotodia et François Bozizé

Huit mois après la chute du général François Bozizé, force est de constater que le nouveau régime, dirigé par le président Michel Djotodia, n’arrive toujours pas à ramener un semblant d’ordre. Le pays est à feu et à sang ; le couvre-feu a été de nouveau instauré de 22 à 6 heures du matin à Bangui alors qu’il venait d’être levé, quelques semaines auparavant. Oui, la Capitale centrafricaine est livrée à elle-même. Infestée de pillards, de criminels, d’ex-rebelles de la Séléka, des milices d’auto-défense, la situation y est devenue incontrôlable. Le 17 novembre dernier en plein centre ville dans un quartier nommé Sica II, un haut-magistrat et son gardede-corps ont été froidement assassinés par des hommes armés qui voulaient braquer sa voiture. Nul ne se souvient donc de la manifestation de 5.000 habitants de Boeing et de Boye-Rabe qui ont fait 48 heures de sit-in sur le tarmac de l’aéroport de M’poko, à la fin du mois d’août dernier ? De peur de se faire persécuter à la suite d’une expédition punitive des patrouilles de la Séléka, ils ont été obligés de fuir avec femmes et enfants pour 14 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

se réfugier à proximité de la base française. A-t-il fallu qu’un directeur des Affaires Judiciaires tombe sous les balles d’hommes de la Séléka sans foi ni loi pour que toute l’administration et le gouvernement s’emballent et s’indignent ? Outre la manifestation corporatiste de la magistrature, le Conseil National de la Transition – l’organe législatif provisoire - a demandé instamment aux responsables de l’Exécutif de rendre des comptes. Les membres du CNT se sont réunis en session extraordinaire pour interpeller les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Défense. La tentative de démobilisation des rebelles de la Séléka – au nombre de 25.000 hommes – reste la cause principale de cette situation d’instabilité. Les têtes pensantes de cette insurrection ont fait peu de cas de l’avenir des supplétifs qui les ont aidés à conquérir le pouvoir. Ils sont composés de plusieurs factions et n’obéissent qu’à leur hiérarchie directe. Sans cantonnement, ni affectation précise, cette horde de pompiers-pyromanes a déferlé sur la ville pour « rétablir » l’ordre, piller et perpétrer des exactions voire des exécutions sommaires. Les forces de gendarmerie et de police, autorités légitimes, ont déserté la ville à la suite de la chute du président François Bozizé. Malgré l’insistance du nouveau régime pour les remobiliser, la peur de la chasse aux sorcières et de vengeance des nouveaux maîtres de Bangui les en ont dissuadé. Seule la Force Multinationale des Etats d’Afrique Centrale (FOMAC) ont assuré la sécurisation de la ville et le désarmement des anciens éléments de la Séléka.

Guerre civile sur l’axe Nord-Ouest La flambée de violences dont la ville de Bossangoa (Ouest) en est l’épicentre risque de faire basculer irrémédiablement la RCA vers une

et l’Etat ont abandonné le terrain. La tradition séculaire des razzias entre royaumes n’ont jamais disparu par la magie des découpages du temps des colonies. Bien au contraire, la circulation des armes

Des éléments de la Séléka

guerre interreligieuse. Tout avait commencé en juillet dernier lorsque cette région, réputée être le fief de l’ancien président François Bozizé, reçût la visite d’une escouade de la Séléka, venue de Bangui. La mission de pacification de ces ex-rebelles s’est rapidement envenimée et s’est transformée en exactions abusives contre la population de confession chrétienne. En réaction, celle-ci a créé des milices d’auto-défense (les anti-balaka ou anti-machette). C’est ainsi que le conflit a basculé car les combattants de la Séléka sont la plupart originaire du Nord, de tradition musulmane. La RCA est un pays composé de 80% de chrétiens, 10% de musulmans et le reste pratique l’animisme. L’arrivée au pouvoir en mars dernier d’une insurrection venue du Nord a ravivé des tensions communautaires entre éleveurs nomades et sédentaires chrétiens. Les antagonismes commerciaux et les vielles querelles tribales se sont exacerbés également lorsque l’administration

et la porosité des frontières n’ont fait qu’alimenter les activités de prédation.

Centrafrique, Etat failli ? La situation qui prévaut actuellement est la conséquence de plusieurs décennies d’instabilité. Cette guerre interconfessionnelle n’est sans doute que le dernier avatar d’un Etat en déliquescence. Ces 30 dernières années, hormis l’élection démocratique d’Ange Félix Patassé en 1993, trois des cinq chefs d’Etat de cette République, sont arrivés au pouvoir par le biais d’un putsch. La voie royale pour accéder à la magistrature suprême est le poste de chef d’état-major des armées : le capitaine Jean-Bedel Bokassa (1965-1979), le général Kolingba (1981-1993), le général François Bozizé (2003–2012). Cette arrivée au sommet du pouvoir par effraction induit un réflexe de protection et de paranoïa. Deux de


politique fallu que le terme de « génocide » soit évoqué, vers la fin du mois de novembre, pour que toute la machinerie onusienne et internationale se mette en branle. La France, ancienne puissance coloniale, ne veut plus intervenir sans le sauf-conduit délivré par un mandat du Conseil de sécurité des Nations-Unies [cf : encadré]. Un homme suspecté de pillage arrêté par des membres de la coalition rebelle Séléka le 26 mars 2013 dans les environs de Bangui

choses l’une, soit on fait appel à des services de sécurité étrangers (français, tchadiens, libyens) ou bien on recrute au niveau de son ethnie d’origine. Par conséquent, la Forcée Armée Centrafricaine (FACA) s’est délitée au fil du temps, réduite à un simple un levier d’accession. De plus, les processus successifs de désarmement-intégration d’anciens rebelles ont transformé la grande muette centrafricaine en une institution ingérable : effectif pléthorique, salaires de soldats impayés, souséquipement. La particularité de la chute de François Bozizé en mars 2013 vient du fait que c’est une coalition hétéroclite qui s’est liguée contre son régime. Il s’agit essentiellement d’ex-soldats mutins originaires du Nord, de déserteurs de la FACA avec la présence de mer-

La France et son pré-carré centrafricain L’intervention de la France était tenue par deux contingences : obtenir d’abord le vote d’une résolution de Conseil de sécurité de l’ONU ; ensuite, annoncer son intervention au moment du Sommet sur la Sécurité en Afrique, qui se tenait le 6 et 7 décembre à Paris. Cela aurait permis d’avoir un consensus large et l’assentiment de tous les participants ; surtout du président sud-africain Jacob Zuma. Malheureusement, celuici invoqua la préparation de future élection pour ne pas assister à la conférence de Paris. Au final, la bonne fenêtre de tir fut le passage dans la capitale française du premier ministre de la RCA Nicolas Tiangaye. Le 25 novembre, le ministre de la Défense français Jean-Yves le Drian annonça que son pays enverra 1.000 hommes en

cenaires étrangers (tchadiens, soudanais et nigérians). Au tout début de l’insurrection, les chefs d’Etat de la sous-région (CEEAC) ont essayé de trouvé un point de consensus entre le président François Bozizé et la coalition. Car ils redoutaient une désintégration de la RCA. Face à l’intransigeance des deux camps et l’arrogance du général Bozizé, la porte de sortie politique par la voie des urnes a été compromise.

De la FOMAC à la MISCA Bien avant le début de l’insurrection de décembre 2012, les pays membres de la CEEAC ont déjà mis en place une force d’interposition – la FOMAC – de 800 soldats. Face à la chienlit centrafricaine, une réunion des chefs d’état-major de la sous-région, au mois de mai dernier, a décidé de porter cet effectif à 2.000 hommes. L’Union Africaine

(UA) a pris le relais en juillet dernier. Elle a planifié le déploiement de 3.650 hommes pour une Mission de Soutien à la Centrafrique (MISCA). L’UA, prompte à condamner l’ingérence des pays occidentaux sur le continent est financièrement incapable de projeter une brigade d’intervention rapide ; elle est même souvent obligée d’attendre un déblocage de subvention financière – de l’Union Européenne et de l’ONU - pour engager une force panafricaine de maintien de la paix. Une réunion extraordinaire des pays de la CEEAC, le 23 octobre à N’Djamena, annonça une anticipation des engagements sur le terrain : appui aérien, soutien au déploiement du contingent burundais… En attendant la MISCA et la France !

L’intervention internationale Aujourd’hui, l’agenda international et la pesanteur administrative des institutions internationales ne sont pas adaptés pour l’enclenchement d’une intervention d’urgence dans des situations comme celles qui prévalent actuellement en RCA. Il a RCA en renfort aux 550 déjà déployés – en appui de la mission africaine - et ce pour un délai de six mois ! Le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius est sur un temps beaucoup plus long. Car pour lui, la dimension sécuritaire et humanitaire reste une priorité. Mais le rétablissement de l’Etat de droit et de l’économie est un travail de longue haleine. Aucun des prédécesseurs de François Hollande, depuis l’instauration de la 5ème République française n’a pu éviter de se frotter sur le dossier « Centrafrique ». Même si ce dernier a voulu d’emblée marquer son quinquennat par une approche différente des relations de la France avec son pré-carré africain. La remise à plat des accords de Défense avec ses anciennes colonies et l’allègement du dispositif militaire français en Afrique de 2008 ont épargné le contingent français basé en RCA, carrefour stratégique avec Djibouti et le Gabon. La disparition mystérieuse au lendemain de l’indépendance de Barthélémy

Des soldats congolais de la Force panafricaine présente en Centrafrique Miscale 1er décembre 2013 à l'aéroport de Brazzaville avant d'être déployés à Bangui © AFP-Archives Laudes Martial Mbon

Boganda et son remplacement par son cousin David Dacko, porte la patte de l’Africain du palais de l’Elysée Jacques Foccart et la bienveillance du Général de Gaule. De même que l’avènement de Jean-Bedel Bokassa en 1965, son intronisation comme empereur du temps de Valéry Giscard d’Estaing ont été gérés en sous-main par l’ancienne puissance coloniale. Et la destitution de l’empereur par le même David Dacko, lequel arriva dans l’avion de l’armée française de l’opération Baracuda en 1979 ? Pendant le règne de François Mitterrand, le saint-cyrien André Kolingba, auteur du coup d’Etat de 1981 avait comme chef de la sécurité présidentielle le colonel Jean-Claude Marion, un officier de renseignements de la DGSE. Quant à Jacques Chirac, il s’est coltiné plusieurs mutineries militaires en 1996 et 1997. Le régime d’Ange Félix Patassé n’a été sauvé que grâce au renfort de milliers de soldats français déployés dans Bangui. Mais la France a préféré son chef d’état-major François Bozizé. Même si celui-ci, en 2003, a mené sa

Soldat français le 1er décembre 2013 à l'aéroport de Bangui © AFP Sia Kambou

marche sur Bangui depuis sa base arrière tchadienne, ce sont deux avions de combat français qui ont survolé la capitale centrafricaine pour tenir en respect les soldats loyalistes. Que dire de Nicolas Sarkozy, l’homme de la rupture avec la Françafrique qui a dû envoyer 200 parachutistes et des avions de chasse pour libérer Birao (Nord), en octobre 2007 prise par une rébellion ! Alex ZAKA 15 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


RCA : L’annonce par la France de l’imminence de son intervention a-t-elle précipité les évènements ? 3 décembre : 15 membres du Conseil de Sécurité (ONU) accepte le projet de résolution d’une intervention en RCA ; soumis au vote prévu deux jours plus tard 5 décembre :

• attaques concomitantes à l’armes lourdes à Bangui – dont une caserne et l’Assemblée Nationale - et à Bossangoa par les milices anti-balaka et les déserteurs de l’armée (FACA) contre les ex-rebelles de la Séléka. Plus de 140 morts • Résolution 2127 adoptée aux Nations-Unies : « protéger les civils et de rétablir l’ordre et la sécurité par les moyens appropriés ». Elle autorise aussi les forces françaises en RCA à « prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'exercice de son mandat ». • Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU demande à la France d’intervenir immédiatement • François Hollande engage officiellement l’opération Sangaris Est-ce un contre-putsch du président François Bozizé, juste avant le vote de la résolution onusienne ? Même vouée d’avance à l’échec, cette tentative risque de compliquer la tâche des forces de pacification : MISCA et les soldats français

En brèf

A.Z

Bénin : la justice française refuse l'extradition de Patrice Talon

Patrice Talon

L

Yayi Boni

a justice française s'est opposée à l'extradition au Bénin de l'homme d'affaires Patrice Talon, accusé à Cotonou d'avoir fomenté un complot en 2012 pour éliminer le président Thomas Boni Yayi. "Je suis heureux pour la démocratie chez moi. C'est un combat pour la démocratie au Bénin", s'est félicité l'ennemi public du président béninois, juste après le délibéré de la cour d'appel de Paris. Le parquet général peut intenter un pourvoi en cassation, mais il s'était lui aussi prononcé contre l'extradition de Patrice Talon et de l'un de ses proches, Olivier Boko, également réclamé par Cotonou. L'arrêt de la cour est intervenu à deux jours de l'ouverture d'un sommet franco-africain à Paris, où ont participé une quarantaine de dirigeants, dont le président du Bénin, un pays d'Afrique de l'Ouest réputé pour sa stabilité. Longtemps proche de M. Boni Yayi, incontournable dans les secteurs clés du coton et du port de Cotonou, Patrice Talon, 55 ans, avait été accusé fin octobre 2012 d'avoir fomenté depuis l'étranger un complot pour empoisonner le président et l'éliminer de la vie politique. D-N

16 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

COMMUNIQUé DE PRESSE Retour Au Pays Natal de la Diaspora Sénégalaise L’organisation de la diaspora sénégalaise Sununet / Re-Source (REncontre des Sénégalais pour une Organisation Utile des Ressources de la Communauté des Expatriés) organise sa troisième édition du Home Coming, ou le retour aux sources, les 27 et 28 Décembre prochain à Dakar.

C

ette troisième rencontre réunira plus de 200 professionnels immigrés sénégalais ainsi que des personnalités étrangères autour du thème « Sciences, Technologie et Développement ». Issus d’horizons divers (enseignants, ouvriers, commerçants, employés, chercheurs, entrepreneurs, médecins, traders, banquiers, artistes, etc.), les participants prendront part a des conférences, séminaires, ateliers, rencontres d’affaires et autres activités culturelles. Selon les organisateurs, le principal objectif de du homecoming « est de mettre à la disposition des acteurs institutionnels et économiques du Sénégal les ressources financières, humaines et matérielles de ses ressortissants expatriés ». Par ce biais, la diaspora sénégalaise cherche à contribuer de façon directe ou indirecte à l’élaboration de nouveaux « contrats de développement ». Ce retour aux sources sera également l’occasion de distinguer, par une cérémonie de remise de prix, un certain nombre d’expatries pour magnifier l’exemplarité dont ils font montre dans leurs actions quotidiennes. Cette année parmi les lauréats figurent l’ancien premier Ministre du Sénégal Monsieur Habib Thiam, l’ancien Ministre le Professeur Assane Seck, Madame Bineta Diop (considérée par Times Magazine comme l’une des personnes les plus influentes au Monde), l’association WAMEE (organisation écologique), etc. RE-SOURCE (Rencontre des Sénégalais pour une Organisation Utile des Ressources de la Communauté des Expatriés) qui est à l’initiative de cette rencontre, est une organisation à but non lucratif regroupant des émigrés sénégalais dans le monde. Ses membres appartiennent à toutes les catégories sociales (hommes d’affaires, directeurs d’organisation internationales, ingénieurs, banquiers, commerçants, artisans, journalistes, artistes, universitaires, etc.) Pour plus d’infos, voir www.sununet.com

Diaspora

politique


société

Remember HouphouëtBoigny, 20 ans déjà! Cela fait 20 ans déjà (7 décembre 1993

Pré-enregistrement Aéroport Roissy - Charles de Gaulle

7 décembre 2013) que le Président Félix Houphouët Boigny nous a quitté. Il est allé rejoindre la terre de ses ancêtres à Yamoussoukro.

+

P

our marquer le coup, la Communauté ivoirienne et les amis de la Côte d'Ivoire ont été conviés par l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire en France S.E.M. Charles Providence Gomis à une messe célébrée en la mémoire de l'illustre disparu. C'est la paroisse Saint Honoré d'Eylau, sise au 66 avenue Raymond Poincaré non loin de la chancellerie ivoirienne, qui a servi de cadre à la messe commémorative en mémoire Mme Henriette Konan Bédié, Mgr Xavier Rambaud et Mme Dominique Ouattara du "Père" de la Côte d'Ivoire moderne. Mgr Xavier Rambaud, vicaire épiscopal auprès des communautés Propos de Mme Dominique Ouattara " Cela fait étrangères a dirigé cette office et a loué les 20 ans que notre cher papa nous a quittés. Et je qualités de l'homme de paix et de dialogue qu'a voulais vous dire que nous aurions souhaité avoir été le Père de la Nation ivoirienne. Bien que une pensée pieuse pour lui et qu'il sache que nous physiquement mort, Houphouët-Boigny demeure à ne l'oublions pas. Je pense que c'est important que jamais vivant dans la mémoire collective ivoirienne tous les ivoiriens également se souviennent de lui en ce jour anniversaire. D'ailleurs pas seulement ce jour anniversaire mais à chaque moment. Il faut se souvenir comment il aimait la paix, combien il souhaitait que son pays soit en paix. Et je crois qu'à chaque moment il faut avoir cela en tête. Je vous remercie." Vue de la Salle : En 1ère rangée S.E.M. Charles Gomis, Mme Henriette Bédié et Mme Propos de Mme Dominique Ouattara Bédié" Ecoutez je suis très heureuse et universelle par ses idées. Cette cérémonie a de me retrouver à cette messe commémorative de été célébrée en présence de Mme Dominique ce grand homme que fut le président HouphouëtOuattara, l'épouse du président de la République Boigny qui a tant fait pour nous pour que nous S.E.M. Alassane Ouattara et de Mme Henriette soyons indépendants. J'avais beaucoup d'admiKonan Bédié, l'épouse du président du PDCI RDA ration pour cet homme pour sa simplicité. C'était S.E.M. Henri Konan Bédié. Tout comme leurs illustres un grand homme. Vraiment aujourd'hui je suis heuépoux respectifs qui se présentent comme les reuse d'être là, de retrouver tous mes frères et héritiers du président Houphouët-Boigny et de sa sœurs ivoiriens pour lui témoigner ses hommages." vision philosophique, elles ont tenu aussi a honoré la mémoire du "Sage de Yamoussoukro" dont elles Félix Boni NIANGORAN gardent de précieux souvenirs et qu'elles ont connu personnellement.

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17 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


société HOMMAGE

Les Sud-Africains et le monde rendent hommage à Mandela

Barack Obama lors de son discours à la cérémonie d'hommage

Portrait géant de Mandela au stade Soccer City où s'est déroulée cérémonie d'hommage

L

Zozuko Dlamini Mandela, petit-fils de Mandela, Winnie Madikizela Mandela sa seconde épouse, et Zindzi Mandela, sa fille, à leur arrivée au stade Soccer City à Soweto

e peuple sud africain et les dirigeants du monde entier se sont déplacés au stade Soccer City à Soweto pour rendre un vibrant hommage à Mandela. - « Un géant de l'histoire » a déclaré Barack Obama - « Il a montré la force puissante du pardon, et sa capacité à unir les gens » , « Ce stade contient des dizaines de milliers de personnes. Mais même une arène grande comme l'Afrique ne suffirait pas à contenir notre douleur. » a dit Ban Ki Moon D-N

Hommage à Maman Sam Essi Faustina

A

rrachée à l’affection des siens le dimanche 18 novembre dernier dans sa 96ème année, Maman Sam Essi Faustina, mère du Professeur ZINSOU Edmé Michel et du Président Directeur de Publication du magazine Diasporas-News, Thomas De Messe ZINSOU, a eu droit à un dernier hommage. Lors de la levée de corps, le vendredi 6 décembre à Ivosep de Treichville, parents, alliés et amis de la famille sont venus témoigner leur compassion. Avant d’être conduite en direction du cimetière municipal de la ville de Grand-Bassam où repose désormais Maman Essi, des personnalités ivoiriennes ont également apporté leur compassion à la famille éplorée. Au nombre de celles-ci, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed BAKAYOKO, les ex-premiers ministres AHOUSSOU Jeannot et Gilbert-Marie Aké N’GBO, le Président de la Cour suprême, Koné Mamadou, le maire de la commune de Treichville, Albert François AMICHIA. L’équipe de Diasporas-News présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée.

Hermann Djea

18 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013


Dîner en Blanc d’Abidjan s’est tenu le 16 novembre 2013 sur les collines de l’Université Felix Houphouet Boigny de Cocody – Abidjan

L

e concept du Diner en Blanc illumine toutes les métropoles de la planète en passant par Paris, Montréal, Londres, Singapour, Mexico ou encore Johannesburg. Le Samedi 16 novembre 2013, Abidjan a livré sa version sur les hauteurs de l’Université FHB de Cocody. Le Dîner en Blanc se déroule dans plus de 40 villes dans le monde avec des centaines de milliers de participants à travers le globe. Les ingrédients qui composent ce « chic pique-nique urbain » sont l’élégance, la convivialité et le savoir vivre des participants qui se retrouvent sur une place publique qui ne leur est révélée qu’à la dernière minute. Les invités apportent un panier de pique-nique renfermant des mets de qualité et de la « vraie » vaisselle. Le temps d’une soirée, les invités, tous vêtus de blanc, se réapproprient l’espace public qu’ils redécouvrent sous un angle nouveau. Avec pour simple objectif en tête de partager un repas de qualité au cœur d’une des plus belles places de leur ville, en compagnie de leurs meilleurs amis. Abidjan qui renoue avec sa réputation de ville de fêtes a rayonné de nouveau avec son ambiance légendaire et sa joie de vivre. Plus de 500 personnes ont participé à la deuxième édition du Dîner en Blanc d’Abidjan. Plusieurs partenaires ont contribué au succès de cette soirée magique : MOET&CHANDON, qui a offert des dégustations de Moët Nectar Impérial, G4S qui a assuré la sécurité des participants, LIVING ROOM, la pâtisserie PAIN Ô CHOCOLAT qui a offert des certificats-cadeaux aux invités et STUDIO TAG qui a assuré le « son et lumière ». Les participants se sont prêtés au jeu par l’élégance de leur tenue vestimentaire blanche. Les tables étaient magnifiquement dressées avec une originalité propre à l’inspiration de chacun. La bonne ambiance était au rendez-vous avec un appétit de déguster cet instant féérique avec ses voisins de table et faire de nouvelles rencontres. Dans l’effervescence du dîner, 3 concours ont été organisés pour récompenser l’effort des convives :

Le Couple le plus glamour ; le 1er prix consiste en 2 billets d’avion Abidjan-Paris-Abidjan offert par AIR France et un week-end à l’hôtel PULLMAN Paris Montparnasse. Le 2e prix est une soirée en limousine avec champagne en gracieuseté offerte par EUROSTAR LIMOUSINE avec un dîner pour 2 personnes à la JUNGLE BAR La plus belle table dont le prix est offert par AIR COTE D’IVOIRE et les hôtels PULLMAN avec 2 billets d’avions AbidjanDakar-Abidjan avec un week-end à l’hôtel PULLMAN Dakar Le menu le plus alléchant dont le prix consiste en un week-end de 2 nuitées en pension complète offert par SODERTOUR LACS. Les organisateurs Eric & Miriam M’Boua et Laetitia Gadegbeku ainsi que les 15 chefs qui ont coordonnés les groupes de participants ressortent satisfaits de cette édition. Le rendez-vous est donc pris pour 2014 ! Pour plus de renseignements sur cet événement magique, nous vous invitons à consulter le site Web ou la page Facebook du Dîner en Blanc d’Abidjan : Site Web : abidjan.dinerenblanc.info Facebook : www.facebook.com/DinerEnBlanc.Abidjan Twitter : www.twitter.com/DinerenBlancABJ Pour des informations complémentaires, des visuels haute-résolution ou des demandes d’entrevues concernant le Dîner en Blanc d’Abidjan, merci de contacter. Abidjan@dinerenblanc.info 19 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


environnement Transport

les Autorités sénégalaises évaluent le visa biométrique

visa biométrique

La mise en service du Visa biométrique pour le Sénégal a donné lieu à une conférence de presse, mardi 26 novembre à Paris à l’Hôtel Shangri-La.

L

cap de 1,5 millions de touristes d’ici 2016. Par ailleurs, le premier flic du Sénégal M.A.D. Diallo a loué la fiabilité et la qualité du dispositif mis en place pour le visa biométrique qui permet de savoir qui rentre dans son pays et d’avoir ainsi une traçabilité au niveau des personnes. Pour sa part, M. Adama Bictogo s’est félicité de la confiance accordée à sa structure par l’Etat sénégalais. «La force du groupe SNEDAI, c’est sa capacité à s’adapter» a-t-il insisté pour dire les efforts de SNEDAI pour la sécurisation de son système qui n’a pas encore été pris à défaut. D’ailleurs, son groupe est présent dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest pour le système d’établissement du e-visa ce qui est un gage de confiance et de sécurité a t-il tenu à dire. Et pour nous donner une idée claire et concrète du dispositif Adama Bictogo, Oumar Gueye, Abdoulaye Daouda Diallo et Paul Badji d’élaboration du visa biométrique. Le public a technique du visa biométrique, la délégation été convié à une visite guidée de la SNEDAI ministérielle sénégalaise s’est appesantie pour au sein du Consulat du Sénégal situé au 22 rue faire essentiellement de cette conférence, une Amiral Hamelin. En compagnie des autorités cérémonie d’information et d’évaluation de ce diplomatiques, notamment S.E.M. Paul Badji, nouveau service à l’endroit des sénégalais de Ambassadeur du Sénégal en France et M. Amadou Diallo, Consul Général. Cette visite l’extérieur et des touristes. Mise en œuvre depuis Juillet 2013, le bilan nous a permis de voir des agents à l’œuvre et le d’étape semble être satisfaisant à plusieurs matériel nouvelle génération qui sert à prendre titres aux dires des conférenciers: environ les empreintes digitales de tout demandeur de 85000 personnes ont sollicité les services de visa biométrique. SNEDAI Sénégal; la célérité dans le traitement des documents administratifs, la sécurisation Au terme d’une demi heure de visite, d’obserdes données et surtout un soulagement face vation, force est de constater que les Autorités à l’angoisse du remplissage de la fiche sénégalaises s’activent à rendre fluide et effid’identification et d’embarcation. Ainsi la qualité cace la demande, le traitement et la délivrance des services a été améliorée dans un bref délai. des visas biométriques avec un opérateur techLe ministre du Tourisme a profité de l’occasion nique sérieux et professionnel comme la SNEDAI. pour informer le public présent de l’exonération Certes, aucun système n’est parfait mais les des tarifs de visa jusqu’en avril 2014 pour les usagers ont reconnu le changement qualitatif visiteurs passant par les Tours Operators. Une amorcé en si peu de temps depuis quatre mois opération de marketing dans la lignée de seulement. C’est donc avec une satisfaction non l’objectif de son ministère qui est d’atteindre le feinte que les membres du groupe SNEDAI et es émissaires du gouvernement sénégalais commis, à cet effet, étaient le ministre de l’intérieur M. Abdoulaye Daouda DIALLO et le ministre du Tourisme et des Transports, M. Oumar GUEYE. En présence de M. Adama BICTOGO, Président Directeur Général de la SNEDAI, société en charge de la confection

20 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

Démonstration au bureau des visas avec la prise des empreintes lors de la visite guidée

les représentants de l’Etat sénégalais ont célébré leur partenariat autour d’une collation dans l’esprit de la «Téranga»(hospitalité) chère au pays du Président Macky SALL. De son côté, le groupe SNEDAI était présent au grand complet. Outre son Président Directeur Général M. Adama BICTOGO, on notait aussi la présence de

Collation

Mme Diane AKA KAMNA, Directrice Générale Adjointe, M.Oumar WANE, Directeur de SNEDAI Sénégal M. Kouassi, Directeur Informatique et Mme Danielle Didi KOUKO, Responsable de la Communication. Boni Félix NIANGORAN


Fixe/min

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Congo

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Appelez le monde pour moins cher

26/11/2013 16:11


économie

Donald Kabéruka, Président de la BAD "Nous sommes à un tournant à la fois politique et économique" En marge de sa participation au Sommet de l'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Donald Kaberuka a convié, le vendredi 6 Décembre, les journalistes de la presse africaine et internationale à un petit déjeuner au Press-Club de France à Paris.

P

assé le temps des croissants, café et autres, le président Kaberuka a, d'entrée de jeu, situé l'assistance que nous sommes à un tournant important pour l'Afrique et pour l'Europe. Il a souhaité aussi que les africains complètent le travail que Mandela a commencé à savoir la démocratisation accrue en Afrique, l'émergence de la croissance économique et le recul de la pauvreté. Poursuivant son propos, il a axé son intervention en trois points à savoir la perception du risque en Afrique, les perspectives de croissance et les grandes initiatives pour libérer le potentiel du continent africain. Concernant le premier point, il a tenu à préciser que 90% des africains vivent

Vue des journalistes 22 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

dans 24 pays, 50% dans 7 pays et 75% dans 12 pays; tous pratiquement vivent dans une situation relativement stable. Mais curieusement, l'accent est mis sur les pays en crise la Somalie, le Mali ou la République Centrafricaine, la Guinée Bissau. Et pourtant on trouve ces mêmes problèmes en Amérique, en Asie et même en Europe. Cet acharnement contre le continent africain, M. Donald Kabéruka le dénonce vigoureusement dans sa quête de rétablissement de la vérité. Pendant longtemps les africains eux mêmes ont contribué à entretenir cette image de misère et de l'aide publique au développement(APD). Pour rectifier cette donne, le conférencier a éclairci l'assistance sur le poids réel

M. Kabéruka

de l’ADP qui est de 52 milliards de dollars sur les 560 milliards dépensés par l'Afrique pour son développement. Concernant les perspectives de croissance, il y a trois grandes tendances qui se dégagent selon les dires de M. Kaberuka. Il s'agit de sa démographie. L'Afrique va avoir 1,5 milliards de personnes en 2030 et 2 milliards de personnes en 2050; il s'agit aussi de sa jeunesse qui vit pour la plupart en ville ou à sa périphérie. Enfin il s'agit du boom technologique et des nouvelles ressources naturelles avec les découvertes extraordinaires partout en Afrique d'Est en Ouest et du Nord au Sud. Le bon contrôle et la bonne gestion

de toutes ces choses pourraient donc faire passer le taux de croissance en Afrique à 7% et même au delà. Il convient alors, selon le président Kabéruka à chaque pays d'Afrique de bien définir son modèle car il n'y a pas de modèle économique idéal a t-il insisté. La BAD qu'il dirige, conditionne ses aides au pays d'Afrique par trois éléments à savoir "la bonne gouvernance", "l'obligation de rendre compte" et "l'amélioration des offres de services". Enfin quant aux grandes initiatives pour libérer le potentiel du continent africain, le président de la BAD s'est réjouit qu'aujourd'hui la nouvelle génération africaine a l'occasion de choisir son modèle de développement. Surfant sur les propos tenus par le président français François Hollande qui exhortait les entreprises françaises à plus d'innovation face à une concurrence rude, le président Kabéruka a aussi insisté sur le fait que l'Afrique cherche des partenaires et il y a la place pour tout le monde. De grandes actions, de grands investissements sont à prévoir dans le sens du développement des infrastructures. Le travail de la banque africaine, ce sont les trois "I" Intégration, Infrastructure et Institution a t-il conclu son propos. Félix Boni NIANGORAN



santé

Marcelle KPAN

Sida : Une lueur d’espoir dans l’avenir

Anne HIDALGO et le Docteur Mamadou Diallo, directeur régional de l’ONUSIDA pour le Centre-Ouest de l’Afrique, visitent une vingtaine d’associations engagées dans la lutte contre le SIDA. Elles ont construit des tentes à la place de la République à Paris, avec un objectif de sensibiliser le grand public. Une journée, avec beaucoup d’optimisme.

U

n premier décembre pas comme les autres ! Il fait un froid de canard à la grande place de la République à Paris, cette journée dominicale. Et, une vingtaine d’associations, choisissent de se construire des tentes, exposent et distribuent différents manuels sur le SIDA. Anne HIDALGO, première adjointe au maire et candidate à la Mairie de Paris et Dr Mamadou Diallo, directeur régional de l’ONUSIDA, visitent chaque tente. Pas de grands discours officiel pour ces associations, mais une simple visite, une écoute. Le sida, décime et fait rage dans le monde. Le manque d’information tue le plus. En France, 30.000 personnes ignorent qu'elles sont séropositives et constituent le « réservoir caché » de l'épidémie de SIDA, selon une étude réalisée par une équipe de l'université Pierre-et-Marie-Curie, à Paris. Infectées sans le savoir, elles deviennent des vecteurs inconscients de la maladie. Ces associations œuvrent dans la sensibilisation, la prévention, l’accompagnement et la prise en charge des séropositifs.

Une journée contre les discriminations Ce 1er décembre est placé sous le sceau de la lutte contre les discriminations. Les séropositifs souffrent, en outre de leurs maux, de la discrimination qu’ils font face chaque jour. « Une journée, pour la prévention, pour se souvenir, aussi, de toutes ces personnes qui sont mortes d’une maladie qui continue à tuer. C’est une maladie qui est, aussi, marquée par les discriminations qu’elle génère. Le regard de l’autre, les difficultés à vivre dans une société quant on n’a pas accès, par exemple, aux crédits bancaires. Une société, dans laquelle on vous interdit encore un certain nombre de destination quand on est porteur de VIH.», Souligne Anne HIDALGO. L’ONUSIDA en collaboration avec Madame Aung San SUU KYI, lauréate du prix Nobel de paix, viennent de lancer une campagne mondiale de zéro discrimination. « Pourquoi ce message est important », s’interroge le Dr Mamadou DIALLO. « C’est la discrimination qui est notre dernier obstacle sur l’accès universel au traitement pour toutes les personnes. Les pratiques discriminatoires, l’exclusion, les injustices, font que beaucoup d’individus parmi nous, qui sont des séropositifs ou d’autres qui ne le sont pas, mènent un mode de vie qui peut les mener à risque de cette maladie. Tant que ces personnes ne viennent pas joindre le groupe, tant que ces personnes n’ont pas accès aux services, nous ne pourront jamais, inverser la trajectoire de l’épidémie du sida. », Répond le directeur régional de l’ONUSIDA.

« On a tout pour vaincre le Sida… » « Sur un plan international, nous sommes dans une période où nous avons les outils, les connaissances et la détermination pour vaincre le SIDA », 24 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

Visite de stand : Mme Hidalgo en compagnie du Dr Diallo et des élus

informe Dr DIALLO. Au cours des cinq dernières années le monde a enregistré une diminution de presque 30% des nouvelles infections, un recul de près de 35% des décès liés au VIH/SIDA et une augmentation exponentielle des porteurs du virus qui sont sous traitement. L’obstacle majeur reste les discriminations. « Nous avons la capacité de pouvoir briser la trajectoire du SIDA et de vaincre cet épidémie. Mais tant qu’il y a des individus, parmi nous, qui pour leurs orientations sexuelles, leurs modes de vie, leurs séropositivités, seront exclus, ou sont obligés de se cacher, nous ne pourront, donc lutter contre cet épidémie. », conclu le Dr. Landry Rukingamubiri

La Miss France 2014 est Franco-béninoise

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lora Coquerel, 19 ans, brune de 1,82 m. elle est étudiante en 2ème année de BTS de commerce international et voudrait travailler dans le marketing de luxe. La belle Flora Coquerel a déclaré être très fière de représenter une France cosmopolite. Toutes nos félicitations à cette beauté phénoménale. Diasporas-News


santé

Selon l’OMS, la maladie a fait à ce jour plus de 36 millions de morts dont 1,6 million en 2012. 2,3 millions de personnes ont été infectées par le virus en 2012. A l’occasion de cette journée, Diasporas-News rappelle à tous ses lecteurs les modes de transmission et les moyens de prévention de lutte contre le VIH.

L

e VIH est présent dans le sang, le sperme, le liquide séminal (qui s’écoule au début de l’érection), les sécrétions vaginales et le lait maternel. Les modes de transmission : • Les rapports sexuels (vaginaux ou anaux) non protégés. Un seul rapport avec une personne atteinte par le VIH peut suffire pour que la contamination ait lieu. • Les contacts bucco-génitaux avec une personne infectée. Le risque est aggravé lorsque les muqueuses de la bouche, du vagin, du rectum… comportent des lésions. • La transfusion de sang contaminé. Aujourd’hui, en France, il est tout à fait exceptionnel qu’une transfusion ou une injection de produits sanguins soit à l’origine d’une contamination par le VIH. • Le partage d’aiguilles et de seringues contaminés. • La transmission de la mère à l‘enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement maternel.

vient de paraître N°524 - DÉCEMBRE 2013

1 DéCEMBRE 2013 : JOURNéE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA er

LE NUMÉRO DE DÉCEMBRE

Marcelle KPA

DOSSIER DES PARFUMS ET DES FEMMES

BELLA BELLOW

toujours dans nos coeurs

BAMS

SA VISION DU MONDE

La face cachée de la CHINE AFRIQUE

MARIE-CAMILLE MOUNIEN « Les femmes émergent

grâce à la PARITÉ »

MYRIAM SOUMARÉ Le retour CARTIER WOMEN’S INITIATIVE AWARDS

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Diasporas news

Abonnement Les principaux moyens de prévenir la transmission du VIH : • L’abstinence sexuelle • La fidélité mutuelle partenaires sains

entre

• L’utilisation correcte des préservatifs lors des rapports sexuels. • Le dépistage des infections sexuellement transmissibles, y compris l’infection à VIH et le traitement le cas échéant. • L’utilisation des aiguilles et des seringues jetables neuves.

Je veux recevoir Diasporas-News à domicile Oui je reçois Diasporas magazine pour 30€ par an Nom : …………………Prénoms………………………… Adresse…………………………………………………… Code postal : …………………Ville : …………………… E-mail ……………………………Tél : ………………….. - Je ne paye que les frais d’envoi et de gestion : 30€ (France metropolitaine). - Abonnement annuel pour recevoir 11 numéros par voie postale. - Je règle par chèque bancaire ou postal ci-joint à l’ordre de DCS Group à retourner avec votre réglement à l’ordre de DCS Group 39 Rue Félix Faure 92700 Colombes

Marcelle KPAN En application de la loi informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant, en vous adressant au service des abonnements 25 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


invité du mois

Interview de Richard EPESSE Après avoir travaillé en tant que bassiste pour les plus grands noms de la musique africaine, et avoir été longtemps dans leurs ombres, Richard EPESSE s’est posé cette question : Pourquoi pas moi ? C’est tout de même avec beaucoup d’humilité, de sagesse, et tout en prenant son temps, que le professionnel, d’origine camerounaise s’est mis au travail.

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’opus AFROJAZZMIX est très bien arrangé. C’est un magnifique album qui à travers sa musique, ses paroles, nous permet de nous évader, ce qui fait un bien fou, surtout en cette période hivernale. Sa musique est riche et variée, pour ne dire qu’une chose, c’est tout simplement la crème de la crème. Procurez-vous le vite!

Le talent c’est Dieu qui le donne, ensuite il faut beaucoup travailler en étant très exigeant envers soi-même. Dans ce métier, on n’a jamais fini d’apprendre ! Vous avez travaillé en tant que bassiste, pour Salif Keïta, Manu Dibango, Lokua Kanza, entre autres. Aujourd’hui, vous vous lancez, quel a été l’élément déclencheur ? Travailler aux côtés d’artistes confirmés est enrichissant et vous pousse à rêver d’être au-devant de la scène. J’ai bossé dans l’ombre en attendant tranquillement mon heure.

Vous êtes complet musicalement parlant, vous êtes auteur, compositeur, interprète, arrangeur, chef 26 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

d’orchestre, d’où vous vient tout ce talent ? Le talent c’est Dieu qui le donne, ensuite il faut beaucoup travailler en étant très exigeant envers soi-même. Dans ce métier, on n’a jamais fini d’apprendre.

Combien de temps avez-vous mis pour travailler sur cet opus ? J’y ai passé cinq années durant lesquelles je m’accordais de longues pauses pouvant aller jusqu’à un an. Ceci pour écouter et me remettre en question. Cela dit, j’avais beaucoup de pression pour ma première sortie car je me savais très attendu. Aujourd’hui avec du recul, je dirai que cela valait vraiment la peine de prendre son temps. AFROJAZZMIX comporte 14 titres, quels y sont les thèmes abordés L’injustice, l’amour au sens large, avoir la foi en Dieu, prodiguer les conseils, sont les principaux thèmes abordés dans AFROJAZZMIX. Le plus difficile a été de pouvoir associer une couleur musicale appropriée et accessible à un plus large public tout en gardant ma personnalité.

Votre musique est pointilleuse, réfléchie c’est une musique d’initié, n’avez-vous pas peur que la populace ne s’y reconnaisse pas, et n’adhère pas ? Ma musique est peut être raffinée mais pas exclusivement élitiste. A mon humble avis, ce n’est qu’une question de sensibilité, et dans toutes les couches de la société,

on retrouve des personnes qui en connaissent un rayon en matière de musique. Selon vous que faudrait-il faire pour que la nouvelle génération écoute aussi, ce genre de musique ? Mettre ce type de musique à la portée du public jeune, en les rejoignant dans leurs habitudes, réseaux sociaux et autres. Leur donner la possibilité d’assister aux concerts à des tarifs préférentiels afin de contribuer à élargir leurs horizons culturels. Votre musique est sans aucun doute dans la lignée de celle de Richard Bona complète, et enrichissante, qu’en pensez-vous ? Au risque d’être banal, je dirai qu’en effet, Richard et moi avons des points en commun : jouer du même instrument, porter le même prénom, être originaire du même pays, avoir la même culture musicale, et surtout, aimer le Ndolè (plat camerounais). Cela dit nous avons joué dans les mêmes clubs depuis le Cameroun alors que nous étions à nos débuts. Nous sommes amis dans la vie, mais pas des clones l’un de l’autre.

Aux jours d’aujourd’hui, quelle est l’évolution de la musique camerounaise ? La musique Camerounaise est riche et variée mais plus assez encadrée pour lui redonner son identité d’antan. Elle doit évoluer bien sûr tout en gardant son authenticité non sans veiller aux textes que véhiculent ces chansons car notre jeunesse ne pourra reproduire que ce qu’elle entend. D’ailleurs si on fait un retour en arrière on comprend combien

les textes de nos ainés nous ont enrichis. Maintenant il faut ajouter à tous ces problèmes, les images sur certains clips vidéo et bien évidemment pour couronner tout, la piraterie, ce fléau qui contribue à appauvrir l’artiste. Une réelle volonté politique afin d’éradiquer dans un premier temps ce problème ensuite redonner à la musique Camerounaise toute sa place dans la cour des grands de façon universelle.

A quand une tournée et des concerts ? Les tournées se font déjà, et avec mes collaborateurs, nous travaillons pour un planning plus riche dans l’année. Quels sont vos projets ? J’aimerai donner un grand concert à Paris, puis faire une tournée au Cameroun avec mes musiciens. Ensuite, finir l’installation de mon nouveau studio d’enregistrement. En marge de ces activités musicales, j’ai à cœur de m’investir dans des actions humanitaires, apporter ma modeste contribution aux associations qui œuvrent dans le social, être utile à la société. REALISE PAR STEVYNE N’ZABA


« Un Blanc dramatiquement noir », une autobiographie dramatique

L

’Afrique noire francophone vue par «un Blanc» ayant passé plus d’un demi-siècle dans cette zone, tel pourrait être résumé le volumineux livre témoignage de Joel Decupper, journaliste, ancien patron de presse au Sénégal.

Plus de 55 ans en Afrique noire francophone, plus de 10 pays visités. Cela laisse sans aucun doute des traces dans la vie d’un homme qu’il soit noir, blanc ou jaune. Et ce n’est pas Joël Decupper qui nous dira le contraire. A travers son ouvrage intitulé «Un blanc dramatiquement noir», Joël Decupper se raconte, s’expose et se dévoile. Que retenir? Il se livre à un exercice de rédaction autobiographique qui se caractérise par la profusion des pronoms personnels «je» et «moi». Conscient que son angle de vue n’offre aucune possibilité de confrontation directe avec les personnes indexées ou citées, Decupper se lâche. Il n’épargne personne, les Africains, les Européens, les Sénégalais qui

l’ont adopté, lui-même y compris. Il découpe ses tranches de vie, ses personnages avec distinction de race et de sexe, avec joie, avec émotion. Est ce par souci d’objectivité? Reflexe journalistique oblige? Une chose est certaine; son témoignage ne fait pas l’unanimité car le propre du récit autobiographique est d’être subjectif. Il s’agit entre autres de restituer la vérité selon soi, de faire un tri dans ses souvenirs lointains ou flous. C’est la vérité selon Joël Decupper. On comprend donc pourquoi, il oublie par endroit le nom de certaines personnes. Sa mémoire flanche par moment, laissant entrevoir des relents racistes ou condescendants pour ce français arrivé jeune et pauvre en Afrique en 1955 et que l’Afrique a contribué à enrichir comme bon nombre de ses compatriotes. Joël Decupper Taille patron. Du temps passé où ses journaux marchaient et qu’il était un magnat de la presse, le natif de Lille comme dirait un jeune de banlieue «se

la raconte» avec nostalgie. Prodiguant au passage quelques conseils sur le métier de journaliste et/ou de patron de presse. Joël Decupper ne manque pas d’égratigner la corporation à laquelle il appartient. Satirique et incisif à souhait, le livre est plein d’anecdotes sur des hommes politiques africains disparus ou en activité. Le mérite de Decupper c’est d’avoir été un acteur et observateur privilégié. Ayant des sources au cœur des instances de décision, son récit fourmille de plusieurs histoires plus ou moins alambiquées. Style direct, parfois abrupt, l’auteur ne met pas en lumière suffisamment ses imperfections personnelles mais bien plus celles des autres avec qui il a été en relation.

Cependant, un constat s’impose. L’ouvrage de Joël Decupper offre un éclairage partiel de sa personnalité. Elle est ni blanche ni noire. Elle est grise comme le mélange de ces deux couleurs. Et comme le dit un célèbre proverbe sénégalais, «Un morceau de bois a beau

séjourner dans l’eau, ne deviendra jamais un caïman». Dramatique. « Un Blanc dramatiquement noir » de Joël Decupper - Edition l’Harmattan, 360 pages Boni Félix NIANGORAN

L

Papa na mélodie ( NDLR père la mélodie en lingala). Ce qui lui a valu d'être le premier artiste africain à se produire sur la mythique scène de l'Olympia en 1969.

Il est considéré comme l'un des "inventeurs" de la rumba congolaise moderne. De Kinshasa à Paris, en passant par Abidjan, Tabu Ley Rochereau a marqué plusieurs générations par la qualité de ses mélodies et de ses prestations.

Véritable star africaine, Rochereau Tabu Ley a connu de nombreux succès musicaux avec des chansons comme "Keyla", "Adios Tété", "Kaful mayay". Ses compositions ont dépassé le cadre de son Zaïre natal pour atteindre les rives de Montréal au Canada. Épicurien et très aimé des femmes à qui il le rendait si bien, Tabu Ley Rochereau a eu plus de 68 enfants parmi lesquels se trouve Youssoupha le célèbre rappeur français, avec qui il a chanté "les disques de mon père" sur son album Noir

Hommage

Adios Tabu Ley Rochereau ! 'artiste musicien congolais de renommée internationale Tabu Ley Rochereau a tiré sa révérence le 30 novembre dernier à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles. De son vrai nom Pascal Emmanuel Tabu, il prend comme nom de scène Tabu Ley alias Seigneur Rochereau. Son surnom Rochereau, il le doit à une question posée alors en classe dont lui seul a eu la bonne réponse.

Désir. Une sorte d'hommage avant l'heure fatidique. Auteur à succès, voix du peuple, cela a valu à Tabu Ley Rochereau quelques soucis politiques avec le régime du président Mobutu Seseko qui vont le conduire en exil pendant plusieurs années. A la faveur du renversement de Mobutu et à l'arrivée de Laurent Désiré Kabila au pouvoir en 1997, Tabu Ley Rochereau va s'investir plus dans la politique. Il finira d'ailleurs par être nommé vice gouverneur de Kinshasa. C'est donc l'artiste musicien émérite et politique qui s'en est allé des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime une première fois en 2008.

littérature

Culture

Adieu l'artiste Tabu Ley; adieu le politique Seigneur Rochereau. Adios Rochereau! Viva Rochereau! BFN 27 N°47 - Décembre 2013

Diasporas News


mode

Afrikfashion show La Consécration ! La grand’messe de la création et de la mode, Afrikfashion show a écrit la 8ème page de son histoire de la plus belle manière qui soit en offrant un spectacle de qualité.

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ls étaient un peu plus d’une quinzaine de créateurs venus de plusieurs pays d’Afrique notamment le Ghana, le Burkina Faso, le Sénégal, le Mali, le Cameroun ainsi que le pays hôte la Côte d’Ivoire à venir présenter le fruit de leurs recherches au public ivoirien. Huit années durant, le festival Afrikfashion show aura monté en grade, en puissance et surtout fait preuve d’une grande maturité tant au niveau du choix des acteurs que de l’organisation. Placée sous le signe du « Glamour » comme l’a mentionné la promotrice du festival, Isabelle Anoh, cette édition visait à transporter le public dans « un voyage au pays des merveilles ». Pari réussi.

Un peu plus de 3 heures de show, pour permettre au prestigieux public de se délecter des créations de ces artistes qui pour certains en sont à leur première participation et pour d’autres de véritables habitués. C’est la jeune styliste ivoirienne Nackissa Nemlin qui va ouvrir le rideau avec ses créations. Pour une première participation à ce défilé, elle a fait montre d’un talent immense parce qu’elle a pu arracher des applaudissements au public avec ses créations qui sont un mélange de matières africaines et occidentales, une collection où dentelle et baltique, soie et fresque africaine se côtoient. La doyenne de la mode africaine, l’ivoirienne Angybell qui l’a suivie a encore fait parler d’elle avec sa collection « New smile » ou « nouveau sourire » avec comme matière première les tissus qu’elle dénomme Patchwork. La doyenne invite les populations d’Afrique à travers sa collection à la fraternité, l’union grosso modo, une collection qui invite à vivre ensemble. Révélé au grand public par Afrikfashion, Anderson, un autre ivoirien a séduit le public avec une collection en couleur avec des créations atypiques qui le distinguent de ses pairs. Suivra Béatrice Bee Arthur du Ghana qui a présenté sa marque B’Exotiq qu’elle peaufine depuis une décennie. Elle également foule le T de Afrikfashion pour la toute première fois. KORO DK Style du Burkina Faso a, quant à elle, présenté sa collection « Faso Dan Fani », un pagne de très bonne qualité et beaucoup prisé dans son pays. Des stylistes comme Emma Style du Sénégal, Patrick Asso de la Côte d’Ivoire, Bazemsé du Burkina Faso, pour ne citer que ceux là, ont séduits le public. Le doyen ST Joe a signé son retour sur le T après une longue absence pour cause de maladie. Désormais requinqué, il a offert énormément de plaisir au public de Afrikfashion avec ses costumes blaser, sur mesure. Rendez-vous est donc pris pour l’an prochain avec l’édition 9 d’Afrikfashion show qui s’annonce prometteur avec une brochette de stylistes de renom. Hermann Djea 28 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013



horoscope BELIER

Encore une fois, vous ne serez pas du tout en prise directe avec la réalité. Mais ce n’est pas vous qui viendrez vous en plaindre. Idéalisme, imagination et rêve seront à l’ordre du jour. Bref, vous planerez. Heureusement, Jupiter sera là pour vous protéger des déboires que votre état quelque peu déphasé est susceptible de vous causer.

TAUREAU

Vous traversez un moment agité et vos sentiments s’en trouvent assombris. Ce sera une période de courte durée si vous savez trouver un chemin de renouveau. Vous ne savez pas toujours sur quel pied danser, aussi il vous faut écouter plus profondément votre cœur.

GEMEAUX

Les influx plutoniens inviteront à prendre des risques, à parier sur une intuition ou une idée osée. Ils donneront une mentalité de pionnier, favoriseront les combats d’avant-garde et pousseront à agir avec d’autant plus de détermination que les risques sont importants et que les chances de réussite ne sont pas très grandes.

CANCER

Saturne vous forcera en cette période à reconnaître qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. « Il faut perdre un vairon pour pêcher un saumon. » (Janus Gruter). Consentez donc avec grâce des sacrifices indispen-

sables à la réalisation de vos aspirations. Pensez à élargir votre champ d’action, à améliorer votre image de marque et à augmenter votre influence personnelle dans les milieux où vous évoluez.

LION

Lassé par les dures réalités de la vie quotidienne, vous pourriez vous sentir attiré cette fois par les appels de quelque secte ou les sollicitations d’un mage de pacotille, qui vous promettent monts et merveilles. Planez autant que vous voulez, mais refusez catégoriquement de vous laisser tondre. Ce n’est pas en portant un certain bijou, même s’il est « magnétisé », ou en utilisant un certain parfum «mystérieux», que vous arriverez à éloigner la malchance et concilier les bonnes grâces de dame Fortune. Ne gaspillez pas vos deniers si durement gagnés à engraisser les marchands de rêve.

VIERGE

Votre imagination sera assez féconde au cours de cette période. Cherchez à exploiter toutes ses ressources pour réaliser des choses constructives. Les circonstances seront favorables au lancement et à la réussite de plusieurs de vos projets. Mais vous serez probablement hanté par l’idée de tout bouleverser et de tout transformer autour de vous. Résistez à cette envie ; commencez par mettre de l’ordre dans vos archives et par digérer tout votre courrier en souffrance. Car,

rappelez-vous « un voyage de mille li a commencé par un pas » (Lao-Tseu).

les événements, et ceci dans plus d’un domaine.

BALANCE

CAPRICORNE

Période plutôt favorable globalement. Vous aurez le temps de faire des choix positifs, d’entreprendre, de décider et d’avancer avec confiance. Certes, ce ne sont pas des événements majeurs, et il ne s’agira pas d’un virage capital ; mais enfin, vous serez plutôt bien dans votre peau et vous reprendrez confiance en vous-même.

SCORPION

Votre Ciel en cette période sera assez curieux, et vous subirez des influences plutôt ambiguës. Vous serez doté d’une énergie certaine, mais vous n’aurez pas du tout envie de l’utiliser de façon raisonnable et profitable. Attention ! Cette formidable énergie pourrait vous conduire à des catastrophes si vous ne veillez pas à bien la canaliser dans des voies correctes.

SAGITTAIRE

Cette période, du fait d’une dissonance de Neptune, amènera une petite révolution dans votre vie, ce qui risque de ne pas vous plaire tout à fait. Des changements plus ou moins inattendus surviendront et exigeront tout à la fois de votre part un sens de l’adaptation et de l’organisation. Si vous n’êtes pas à la hauteur, vous risquez de vous laisser submerger par

Vous vivrez sous le coup d’émotions intenses et profondes qui vous masqueront souvent la réalité. Vous aurez du mal à harmoniser vos idéaux avec la vie quotidienne. D’où certains conflits intérieurs qui pourraient avoir des conséquences psychosomatiques. Si possible, faites-vous aider par un psychologue. En tout cas, pensez à vous changer les idées par divers moyens, notamment par la lecture ou le sport.

VERSEAU

Les influx solaires démoliront les barrages sur votre route. Des projets anciens pourront ainsi se débloquer. Mais sachez que votre réussite sera à la mesure des efforts que vous consentez. Passez aux réalisations sans tarder, car « la roue de la Fortune tourne plus vite que celle du moulin. » (Cervantès).

POISSONS

Vous recevrez de beaux aspects des planètes Jupiter et Mars. Il s’agira d’un belle convergence dont vous devriez tirer beaucoup d’enthousiasme, d’énergie et de projets. Rien, en principe, ne devrait vous arrêter et surtout pas vous-même puisque vous agirez avec la plus grande confiance en vous.

d’aubergines à la Gastronomie : Millefeuilles morue salée Cuisson et Préparation 1h / Difficulté *** / Pour 4 Personnes

INGRéDIENTS 3 aubergines 300 g de chair de poisson salé (morue ou capitaine)

2 gros oignons 3 gousses d’ail 2 tomates fraîches 1/2 poivron rouge 1 boîte de pulpe de tomates concassées

PRéPARATION

1- Pour dessaler la morue, la veille coupez-la en gros morceaux. Mettez-la dans un bain d’eau froide et laissez tremper toute la nuit. Le lendemain, rincezla à l’eau clair et renouveler l’opération de trempage pour 3h encore. Égouttez, écaillez, rincez et émiettez la chair de la morue au couteau. Réservez. Coupez les aubergines en rondelles d’environ 2cm, salez-les pour les faire dégorger un peu 20 minutes. Rincez les aubergines avant de les faire revenir sur chaque face dans un peu d’huile préalablement chauffée. Réservez-les sur une feuille de papier absorbant. 2- Pour la sauce, épluchez les oignons et les gousses d’ail puis coupez-les en tout petits dés. Pelez et concassez les tomates fraîches. Emincez le poivron préalablement épépiné. 30 Diasporas NewsN°N°47 - Décembre 2013

1 cube de bouillon 2 c. à soupe de poudre de poisson séché Sel, poivre 1 piment frais Huile d’arachide

Dans une casserole, mettez un peu d’huile à chauffer. Lorsque l’huile est bien chaude, ajoutez-y les oignons, l’ail, le poivron, le cube de bouillon, et laissez cuire 10 minutes. Versez-y ensuite les tomates fraîches, la boîte de pulpe de tomates concassées, le piment frais entier, la poudre de poisson séché en mélangeant bien. Salez très peu, poivrez à votre goût puis laissez mijoter 20 à 25 minutes à couvert. 3- Chauffez très peu d’huile dans une poêle. Ajoutez-y une gousse d’ail émincés et la chair de poisson en remuant 5 minutes. Réservez. 4- Montez les millefeuilles en alternant 3 tranches d’aubergine avec 2 couches de mélange sauce tomate surmontée de fricassé de poisson salé. Servez chaud avec un riz blanc.

De vous à moi : Recette d’inspiration personnelle dans laquelle on retrouve la texture de la moussaka mais le gout n’a absolument rien de comparable. Vous pourrez donc surprendre encore une fois vos convives. A faire et refaire. Bon appétit Danielle EBENGOU


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