Une
Couronne
pour Marie un concours de poÊsis es un carnet de poème
Un magnifique témoignage d’amour 13 mai 2017, un samedi inoubliable ! Le sanctuaire de Fatima va vivre un jour de fête pour le centenaire de la première apparition de la Vierge Marie à trois petits bergers, à Cova da Iria, en 1917. Francisco et Jacinta, décédés très rapidement en 1919 et 1920, ont été béatifiés par saint Jean-Paul II, le 13 mai 2000, et vont être canonisés à Fatima en ce jour de grande fête par le Pape François qui a fait le déplacement depuis Rome. Lucia, l’aînée des trois, qui a terminé sa vie en 2005 au carmel de Coimbra après avoir rencontré personnellement Paul VI et Jean-Paul II, le sera certainement, elle aussi, sans tarder. Mais à Fourvière et dans l’agglomération lyonnaise, en ce matin du 13 mai 2017, le réveil est plutôt douloureux. Pendant la nuit, des malfaiteurs ont gravi la colline, se sont introduits dans le Musée d’art religieux et ont dérobé la célèbre couronne de la Vierge. Etonnante couronne ! Un magnifique témoignage d’amour, de foi, d’action de grâces, un peu oublié peut-être, mais que ce vol a réveillé dans la mémoire lyonnaise. Après la guerre de 1870, plus de quinze cents femmes de Lyon et des alentours ont donné un bijou – qui une modeste perle, qui un joyau de grande valeur - pour remercier le Seigneur d’avoir ramené à la maison leur époux ou leur fils indemnes de la guerre. Le célèbre orfèvre Armand Caillat a reçu pour mission de concevoir, composer, ciseler avec toutes ces pierreries
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et perles cette couronne, un véritable chef-d’œuvre que l’on pouvait admirer sur la statue de la Vierge dans le chœur de la Basilique, à chaque grande fête, et le reste de l’année au Musée de Fourvière. Une histoire à la fois sombre et lumineuse, triste et stimulante. Laissons les ténèbres de côté et retrouvons la joie, la lumière et l’élan de foi qui furent à l’origine de ce beau cadeau offert à Marie. Alors a germé ce défi : « Chers Lyonnais, n’est-ce pas que vous êtes très attachés à Notre-Dame de Fourvière, que vous avez toujours pour elle autant d’admiration, d’amour et de confiance ? Offrons, si vous le voulez bien, une nouvelle couronne à Celle à qui nous demandons chaque jour de prier “ pour nous, pauvres pécheurs “… Ecrivons-lui mille cinq cents poèmes qui seront comme les pierres précieuses de notre affection, de notre reconnaissance et de notre vénération envers elle. Elle sera certainement touchée de l’amour de ses enfants, Celle que le pape saint Paul VI a proclamé “ Mère de l’Eglise “, en plein Concile Vatican II. » Le projet est lancé en présence des autorités de la Ville, au cours de la Messe du 8 septembre, fête mariale célébrée fidèlement à Fourvière depuis le « Vœu des échevins » en 1643. Cette initiative est aussi présentée comme un concours et des prix seront décernés pour chaque catégorie :
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enfant, jeune et adulte. Deux prix spéciaux sont ajoutés : pour les détenus et pour les malades hospitalisés. La nouvelle se répand sans doute lentement, mais largement. Il faut du temps pour mûrir cet hommage, écrire son poème… Et les nouvelles perles commencent à arriver, puis à affluer. Le 15 novembre, date de clôture du concours, c’est une ample moisson de plus d’un millier de poèmes qui est recueillie, émanant de Lyonnais mais aussi de visiteurs de passage, de pèlerins d’un jour, qui ont laissé des poèmes en anglais et en allemand, en italien ou en espagnol, en portugais… et même en créole et en arabe avec leur traduction. Ce nouveau chef-d’œuvre ne peut être exposé ni dans la Basilique ni au Musée de Fourvière, mais, bien sûr, il ne faut pas le laisser perdre dans l’oubli. Voilà pourquoi est venue l’idée de publier, un an plus tard, en ce 8 décembre 2018, quelques-uns de ces poèmes. L’âge des auteurs s’échelonne de cinq à quatre-vingt-treize ans : beaucoup d’enfants et de jeunes, d’hommes et de femmes aux professions très variées, des retraités, quelques religieuses et prêtres… Quelle joie de feuilleter ce volume, d’en tourner les pages et d’écouter la foi, la prière, la candeur et parfois les souffrances de tant de frères et sœurs qui se sont décidés à prendre la plume et à offrir leurs bijoux. Diamants précieux ou
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humbles perles, tous traduisent un bel amour personnel de la Vierge et contribuent à la beauté de cette nouvelle couronne, que les Lyonnais sont heureux d’offrir à Marie. Oui, nous avons toujours autant de joie à lever les yeux vers la colline où nous savons que « la Toute Sainte », de son regard aimant et par sa prière maternelle, veille sur nous, les Lyonnais, et sur tous les habitants de la Métropole, depuis plus de cent cinquante ans ! En la fête de la Toussaint 2018 Cardinal Philippe Barbarin
PS : Je demande aussi une prière pour les voleurs. En fait, j’ai confiance. Cette couronne si étonnante par son origine d’amour et de souffrance, sa réalisation et son histoire, finira certainement par brûler leurs mains ou illuminer leurs yeux. Pas de doute que la Vierge Immaculée obtiendra sans tarder du Seigneur la conversion de leurs cœurs.
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Une couronne pour Marie “ Entre les Lyonnais et Marie, il s’agit vraiment d’une histoire d’amour, de fidélité mutuelle ” Un vœu à Marie En l’été 1870, les armées prussiennes sont en vue, la ville de Lyon est menacée. Un groupe de catholiques se réunit chez Paul Brac de la Perrière où il aurait été dit : « Il faut “ contraindre “ la Sainte Vierge à nous protéger contre les dangers intérieurs et extérieurs en lui donnant un témoignage éclatant de notre amour et de notre confiance… » Ce témoignage se trouvait providentiellement préparé : c’était le projet de construction d’une nouvelle église à Fourvière. Séance tenante, la rédaction d’un vœu est arrêtée. Il sera solennellement prononcé, le samedi 8 octobre 1870, par l’archevêque Jacques Ginouilhac.
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L’amour des dames lyonnaises pour la Vierge A la suite de ce vœu et du départ des armées prussiennes, une souscription ainsi qu’une loterie sont lancées par la Commission de Fourvière, afin de susciter la générosité des Lyonnais. Les signatures de souscriptions et donations se succèdent pour la construction d’une église votive. De leur côté, plusieurs Lyonnaises souhaitent offrir leurs bijoux à la Sainte Vierge, protectrice de la Cité, pour la remercier du retour de leurs hommes de la guerre. Ce seront plus de 1 791 pierres précieuses et perles qui seront données en signe de dévotion. Certaines ont offert des émeraudes et rubis entourés de brillants provenant de leurs bagues de fiançailles ou de leurs cadeaux de mariage, d’autres, leurs améthystes, topazes, diamants, perles, citrines, opales, turquoises, grenats et saphirs. Chacune parle avec son cœur et même les plus démunies trouvent à offrir un bijou, quelle que soit sa valeur.
La création d’une couronne La couronne de Fourvière a été réalisée en 1899 par l’orfèvre lyonnais Armand Calliat pour couronner la statue de la Vierge érigée dans la basilique. Réalisée en or, pesant plus de 4 kg, elle est enrichie des 1 791 pierres précieuses et perles données par les familles lyonnaises. L’iconographie réduite à un chœur de chérubins est imposée à l’artiste. Armand Calliat renonce aux scènes historiées qui « auraient formé un poème sans lequel il n’y a pas d’orfèvrerie vraiment artistique » et il remplace « les figurines proscrites conformément aux indications » de la Commission de Fourvière (lettre à Sainte-Marie Perrin, le 3 mai 1900).
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« Le couronnement de la Vierge » par Bernard Berthod, conservateur du musée de Fourvière Le couronnement de Notre-Dame de Fourvière a lieu le jour de la clôture du Congrès marial international organisé à Lyon, le 8 septembre 1900. Le couronnement est autorisé, le 28 avril 1900, par une lettre de Léon XIII et mis en place par le cardinal Coullié, archevêque de Lyon. La couronne n’est pas directement posée sur la tête de la Vierge, mais tenue par des anges aux ailes déployées qui semblent descendre du ciel… Cette idée s’est imposée, non sans mal ! Pour la Congrégation romaine des Rites, la couronne doit être posée directement sur la tête de la statue couronnée. Sainte-Marie Perrin, l’architecte de Fourvière, se préoccupe du problème dès 1898. Un de ses amis, habitant Rome, interroge un minutante1 de la Congrégation des Rites qui répond : « Pour une demande régulière, la réponse serait négative, parce que la couronne doit être toujours posée sur la tête de la statue couronnée, jamais à distance. » Ayant pris voix avec le secrétaire du Chapitre de Saint-Pierre, dont on connaît le privilège concernant les couronnements, le même correspondant écrit : « La commission de Fourvière doit faire sa demande à Son Em. le Cardinal Rampolla, archiprêtre de Saint-Pierre, appuyée par Son Em. le Cardinal archevêque de Lyon. » Les démarches de l’architecte n’ont pas dû aboutir puisque, le 4 juillet 1899, un de ses amis capucins, le frère Louis Antoine de Porrentruy de la Curie généralice, lui confirme l’impossibilité de couronner à distance : « Il est inutile d’insister et de faire d’autres démarches, elles ne conduiront à aucun résultat. » Finalement, Sainte-Marie Perrin l’emporte, la couronne sera soutenue par les anges.
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Elle restera en place jusqu’en juin 1940. A l’approche des troupes allemandes, la couronne et le nimbe ont été placés en sécurité. En 1945, les ateliers Amédée Cateland ont réalisé un fac-similé de la couronne, en bronze doré qui a été replacé au-dessus de la tête de la Vierge.
Et après…
La couronne de la Vierge est le signe fort de l’attachement des Lyonnais à Notre-Dame de Fourvière. Elle est présentée au moment du centenaire de la basilique en 1996, puis en 2004 et, enfin, à partir de 2015 pour l’exposition Fourvière. Le samedi 13 mai à 3h27, des malfaiteurs se sont introduits dans le Musée d’art religieux de Fourvière et ont dérobé trois objets, dont la couronne de la Vierge, si chère aux Lyonnais. Au-delà du préjudice financier, c’est la valeur symbolique de cette couronne qui rend ce vol douloureux. Aujourd’hui les recherches se poursuivent. La Fondation de Fourvière regrette que de tels méfaits puissent priver les Lyonnais et les touristes du monde entier, d’un trésor unique, historique et signe d’un lien très fort entre les Lyonnais et Marie. Elle confie son espoir de retour à la prière et l’attention de chacun. Bernard Berthod et la Fondation Fourvière Le minutante est un employé de la Curie romaine, chargé de rédiger les minutes (projets de notes officielles ou comptes rendus).
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La petite histoire du concours Au cours d’une marche dans les Alpes en août 2017, le Cardinal Barbarin - qui aime beaucoup la Vierge Marie - a eu l’inspiration de ce concours. Le vol de la couronne avait fortement affecté les Lyonnais, et il fallait y remédier par une initiative, toute symbolique fût-elle : demander à ceux qui le souhaitaient d’envoyer des mots, des poèmes (et non des bijoux !) afin d’exprimer leur attachement à Marie. Cette idée a trouvé un large écho dans le cœur des Lyonnais. Il faut dire que l’histoire du lien entre la Vierge Marie et la ville de Lyon est longue et belle. Lancé le 8 septembre 2017 à l’occasion du Vœu des échevins, puis par une vidéo et un site internet dédié, ce concours a mis un peu de temps à se faire connaître. Le premier mois, de-ci de-là, des poèmes arrivaient directement à l’archevêché, d’autres étaient envoyés par mail. Puis la nouvelle s’est répandue (la communication s’est améliorée aussi !) et voici que des dizaines et des dizaines de poèmes ont afflué chaque jour sur le site. Adultes, adolescents, Lyonnais et non Lyonnais, étrangers de passage… tous avaient eu vent de ce beau projet et voulaient offrir un poème à la Vierge. Puis les écoles et les collèges se sont mis à proposer ce concours à leurs classes. Sont alors parvenues au diocèse de grandes enveloppes kraft remplies de poèmes rédigés sur des feuilles d’écoliers, illustrés souvent de magnifiques dessins. Quelle belle (re)découverte, que cet amour des Lyonnais pour Notre-Dame de Fourvière ! Il a fallu trier, organiser, enregistrer tous ces poèmes, puis choisir parmi eux, et ce ne fut pas le plus aisé. Plus de 1000 poèmes sont arrivés, tous écrits avec cœur et grande
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ferveur ! Une consigne était à respecter, chacun devait comporter ces trois mots : « Couronne », « Marie », et « Fourvière ». Il y a autant de subjectivité et d’émotion dans l’écriture d’un poème que dans sa lecture par un tiers. Alors, nous avons demandé à une dizaine de bénévoles de différents âges et origines de les lire et d’établir la liste de leurs poèmes préférés. Puis nous avons recoupé ces listes, pour tenter d’en extraire une dizaine par catégorie : adulte, adolescent, enfant. Au fil des arrivées, nous avons créé deux catégories supplémentaires : celle des malades et celle des prisonniers. Le 29 novembre 2017, un jury de professionnels, composé d’un écrivain, d’un libraire, d’un poète et d’un enseignant, s’est réuni autour du Cardinal Barbarin pour désigner les gagnants. Là encore, ce ne fut pas un choix facile, car dans les discussions se mêlaient la sensibilité personnelle, les goûts poétiques… et la conviction intime que tous les concurrents méritaient un prix pour le témoignage qu’ils apportaient. Les prix ont été proclamés à la Basilique, le 8 décembre 2017, avec la remise d’une statue de la Vierge de Fourvière aux premiers, d’un livre sur Fourvière aux seconds et d’une visite insolite du sanctuaire aux troisièmes de chaque catégorie. Pour ce 8 décembre 2018, nous souhaitions donner une concrétisation matérielle à ce concours par la publication d’un ouvrage. Nous avons donc retenu une centaine de poèmes, nous attachant à varier les âges, les styles et les formes, afin de donner un aperçu, le plus large possible, de tous les poèmes reçus. Chaque texte est signé du prénom et de l’âge de son auteur au moment de la rédaction. Des dessins envoyés par les enfants illustrent ces pages. Grâce à ces poèmes, la Vierge Marie a bel et bien reçu la plus belle des couronnes ! Bérengère de Portzamparc et Danielle Waguet, Coordinatrices du projet « Couronne de la Vierge ».
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Sonnet à Notre-Dame de Fourvière Jean-François, 57 ans
Souvenez-vous, Marie, de tous ces miséreux qui vous ont suppliée dans les jours malheureux et qui vous ont promis, pour votre anniversaire, de venir chaque année en votre sanctuaire. Souvenez-vous, Marie, de tous ces généreux qui vous ont couronnée dans les jours amoureux. Ils vous ont honorée, car vous êtes la Reine du ciel et de la terre, et de leur vie de peine. Souvenez-vous, Marie, et daignez compatir à nos larmes de honte, à notre repentir. Pardonnez aux voleurs, Ô Vierge de Fourvière ! Et veuillez accepter, angélique rivière, nos ave Maria et nos confiteor, couronne de prière plus belle que de l’or.
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Ô Sainte Marie, Notre-Dame de Fourvière, avec ta couronne incrustée de beaux rubis,
Ô Sainte Marie, ton bon cœur n’a pas de prix, Ô toi Vierge immaculée, mère de l’univers.
Toi qui veilles sur toute la ville de Lyon, prends pitié des gens qui ne te connaissent pas, toi la mère de Jésus qui guides nos pas, toi Marie, la reine du ciel, nous te prions. Accepte nos belles prières qui montent vers toi, tes commandements sont pour nous de grandes lois. Que des louanges pour toi sortent de nos bouches. Marie, daigne nous accueillir au paradis,
Ô Sainte Marie, ne nous laisse pas ici,
et intercède pour tous les hommes qui pèchent. Alexis, 10 ans
Un diamant pour Marie Clémence, 17 ans
Marie là-haut qui veilles sur nous Lyonnais, tu es notre dame, notre maman chérie. Toi qui nous protèges, ô Vierge Marie ! tu nous guides et nous apportes des bienfaits. Mère de mon sauveur Jésus-Christ, tu connais les désirs de mon cœur, ainsi je te prie. Apprends-moi à aimer et à être nourrie de l’Évangile, qu’il me donne la paix. Notre-Dame de Fourvière, nous te confions nos familles, nos âmes et nos intentions. Que cette prière ravive la ferveur de tous les Lyonnais et du monde entier. Cette couronne fabriquée sans bijoutier t’honore, ô notre Reine, par ses couleurs.
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Toi, toute immaculée Gabriel, 16 ans
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toi, Vierge très sainte que le monde bénit, mère de notre berger, repère pour nous, brebis, toi qui dans ta bonté as conçu le Messie et qui l’as vu grandir lors de sa sainte vie. Toi qui dans la nuit noire éclaires nos chemins, sois pour nous un repère, mère des orphelins. Tu nous guides vers Dieu, toi qui nous connais bien, et en ce 8 décembre, tu nous prends par la main. Daigne protéger Lyon, cité pleine de paix, toi qui pris comme fils l’apôtre qu’Il aimait. Tous réunis ce soir, bâtissons un palais de lettres et de points, de mots, de guillemets. Pour Marie notre reine, offrons ces quelques vers, guide-nous chaque jour, notre Dame de Fourvière, sur le chemin du Christ et pour aider nos frères, dépose sur nos fenêtres une douce lumière. Nous voulons en ce jour te remettre une couronne car tu es pour nous tous belle et douce Madone, tu as su élever le Dieu qui nous façonne, et nous voyons sur terre, ton amour qui rayonne. Nous t’en prions, ô Vierge, fais nous aimer Jésus, toi, toute immaculée, qui en premier l’as vu.
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Marie, Reine de Vie Jean-Michel, 60 ans
D
e Fatima à Pontmain, de Valenciennes à Beauraing, de Lourdes à L’Île Bouchard, vous êtes, Notre-Dame, venue dans nos cités. Gloire à Vous, Marie, Reine de Vie ! À Lyon, vous êtes à Fourvière comme la couronne d’une reine et votre Cœur d’or immaculé bat pour chacun de nous. Gloire à vous, Marie, Reine de Vie ! Notre-Dame de Fourvière, nous avons besoin de vous et nous sommes tout à vous pour nous conduire à Jésus. Gloire à vous, Marie, Reine de Vie ! Nous voulons chaque jour vous chanter et, par la douce prière du chapelet, déposer à vos pieds une couronne de baisers, parce que vous êtes notre Maman du Ciel.
L
e sourire et les yeux et les bras grands ouverts, Marie, toi qui brilles au sommet de la butte de Fourvière donne à tous ceux qui te contemplent ou t’ignorent de connaître Jésus, celui que tu adores. Tu as su exaucer le Vœu des échevins. Tu as donné raison à ceux qui joignent les mains, demandant au Seigneur un céleste signal, implorant que la ville soit exemptée du mal. Combien de vocations et combien d’oraisons, combien d’intentions et combien de frissons, tu as su accueillir autour de ta couronne. De Lyon et de la France, tu demeures patronne. Etienne, 46 ans
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Ô Notre-Dame de Fourvière Inès, 14 ans
Ô Vierge Marie qui, du haut de la colline, veillez sur cette ville qui vous prie d’en bas, refuge maternel, chanté au son des hymnes, fierté de ceux qui croient, de ceux qui ne croient pas, je me fais votre fille ou plutôt votre enfant, car, sœur de Jésus, vous êtes aussi ma Mère. Forte de votre amour, je dirai : « Ma Maman, c’est Notre-Dame de Fourvière ! » Je ne viens pas de Lyon, je ne suis pas venue là-bas pour vous prier, vous implorer, Marie. Non, mais j’ai demandé la grâce à mon Jésus de transformer en pas chaque mot que j’écris ! Je veux prier aussi, peu m’importe l’endroit, car vous êtes la Mère de tout l’Univers. Oui, vous nous avez dit : « Pourvu qu’on ait la foi », Ô Notre-Dame de Fourvière ! Oui, je veux vous aimer ! Les cloches de mon cœur résonnent sans répit dans le vide du monde. Ah ! Si j’avais compris plus tôt que le Seigneur règne sur la Cité où le bonheur abonde ! Mais depuis ma naissance, on me parle de vous : pourquoi m’être encombrée, alors, avec ces pierres ? Je veux me réfugier sous votre manteau doux, Ô Notre-Dame de Fourvière ! La couverture est chaude et grande et aussi lisse, le monde entier pourrait se réchauffer dessous. Voile bleu couleur ciel, orné de fleurs de lys : vous êtes belle, ô ma Reine, par-dessus tout ! On dit qu’une beauté un jour fut enlevée : votre tête est nue sur les statues de la Terre, pourtant, au Paradis, encore vous l’avez, Ô Notre-Dame de Fourvière !
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Un roi sans sa couronne, aux yeux de ses sujets reste toujours un roi. Ainsi Reine Eternelle, même sans sur votre voile ce bel objet, restez Mère de Dieu dans le cœur des fidèles. Soyez la Madone que l’on prie à genoux à votre Fils, daignez offrir cette prière qui vient de nous vers vous, et va de vous à nous, Ô Notre-Dame de Fourvière ! Je viens vous offrir, à la place de diamants, mes mots d’amour, mes lettres, ma plume et mon âme, ce que j’ai de meilleur, de plus beau, plus aimant. Vous qui êtes bénie entre toutes les femmes, je viens vous déposer ma couronne de fleurs, d’épines peut-être, mais je sais que les lierres, Jésus les change en roses dans son Divin Cœur, Ô Notre-Dame de Fourvière !
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V
ierge Marie, de là-haut, tu veilles sur Lyon, sur ma maison, la France et toutes les nations. Mère de tout homme, Lumière de Fourvière, Reine du Ciel, tu écoutes nos prières. Pleine de tendresse, toujours tu nous écoutes, aimante, bienveillante, dissipant nos doutes. Tu nous guides, tu nous soutiens et nous protèges. Nous saisissons ta main, notre cœur s’allège. Très douce et présente, tu es à nos côtés. Nous reprenons confiance, Maman bien-aimée. De tout cœur nous t’offrons, Sainte Vierge Marie, une couronne de poèmes pour te dire Merci. Lauriane, 27 ans
Ô
Marie, Reine de l’immensité des firmaments étoilés, de votre trône de lumière, nous voici à vos pieds, vous veillez sur nos âmes égarées. Que votre couronne mariale rayonne sur le monde, et que votre regard si doux nous guide sur nos chemins de vie. Très Sainte Vierge de Fourvière, ouvrez-nous la porte du Ciel, et que par votre bienveillance, votre fils Jésus-Christ nous accueille pour la vie éternelle. Adrien, Axelle, Camille et Noémie, 13 ans Collège Notre-Dame de Mongré
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Chaque matin, ô Marie Sandra, 47 ans
Chaque matin, je vous salue, ô Marie ! De Fourvière vous resplendissez de beauté, veillant sur les Lyonnais, vos enfants, afin que leurs pas jamais ne s’égarent. Chaque matin, je vous invoque, ô Marie, car l’Antique Ennemi a été terrassé. Avec vous je chasse au loin le Malin, à jamais Maîtresse spirituelle. Chaque matin, je vous honore, ô Marie ! Toutes les hérésies à vos pieds sont foulées. La Vérité en vous s’est faite Enfant, couronne immaculée et virginale. Chaque matin, je vous supplie, ô Marie ! Voyant ces hommes promis à la sainteté et votre Fils versant pour eux son Sang afin que les cœurs à Lui s’abandonnent. Chaque matin, je vous vénère, ô Marie ! Et jusqu’au soir de cette vie je veux prier. Vienne l’Etoile du dernier matin et qu’enfin sur nous paraisse sa Gloire.
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Marie Confiance
Classe de CE2 Ecole Sainte-Marie Saint-Joseph – Saint-Genis-Laval
Marie, notre maman, Amour de notre cœur, Respect de tes enfants, Image de ton âme sublime, l’Esprit Saint habite en toi. Couronne de roses parfumées, Origine de nos joies, Naissance de notre Sauveur ; de Fourvière tu protèges chacun, Idéale du oui, Amitié qui sera de tout temps, Neige, couleur de ton manteau, Courage donné à ceux qui te prient, En tes bras, nous nous blottissons. Merci Marie.
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V ous qui de Fourvière, illuminez Lyon, ville de Lumière,
en vous, nous nous confions. Rendez-nous doux et humbles de cœur, gardez-nous du malheur, et comblez-nous de bénédictions. Maintenez-nous dans les épreuves, afin que, par tous les chemins, rassasiés de l’Eucharistie, nous soyons des témoins inépuisables de votre Amour et de celui de votre Fils, notre Seigneur. De grâce, écoutez-nous. Hubert, 17 ans
Marie , étoile du matin, Vierge Immaculée, malgré ta couronne dérobée nous venons te remercier de toujours nous protéger.
Fourvière domine la ville, et tous ces petits lumignons qui scintillent manifestent tes merveilles et nous réunissent en famille. Sous ton voile de tendresse, tu nous enseignes ta sagesse, tu fais fi de nos faiblesses mais nous combles d’allégresse. Maylis, 14 ans
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VvousiergequiMarie, Mère de Dieu et notre Mère, êtes Reine du ciel et de la terre, à Lyon, vous siégez en votre Basilique au sommet de la colline de Fourvière.
Vous avez été volée des marques d’Amour que vous avaient témoignées ces femmes, mères, épouses ou soeurs, inquiètes pour la vie de leurs époux, fils ou frères, partis affronter les dangers de la guerre. Elles vous demandaient de prendre en protection ceux qui étaient fidèlement dans leur amour pour les garder sains et saufs à leur retour et que leur ville ne connaisse pas de violences. Elles s’étaient dépouillées de leurs bijoux pour vous composer une belle couronne. Et vous avez daigné exaucer leur confiance. Comme elles, humblement, nous venons déposer une couronne tressée non de riches bijoux mais sertie avec des mots pleins d’Amour. Nous désirons nous dépouiller de nos infidélités et vous parer d’un vêtement tissé de confiance pour servir votre Fils en toute circonstance. Nous implorons votre secours par nos prières en vue de parvenir avec vous aux Noces Eternelles. Ce ne sont pas de nombreux bijoux qui peuvent tenter mais des fleurs qui jaillissent en communion spirituelle. Obtenez-nous des richesses de grâces fraternelles en nous aidant à garder, en ces temps de troubles, la fervente espérance que vous êtes toujours à nos côtés. Marie, Noble Dame, Souveraine de Fourvière, veuillez encore garder en votre protection la Ville de Lyon, ses habitants et son Eglise. Marcel, 84 ans.
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ainte Vierge Marie, Immaculée Conception ! Du haut de la colline de Fourvière, tu veilles sur la ville de Lyon. Par ta splendeur, tu brilles de mille étoiles et ta belle couronne illumine le cœur des passants et la colline de Fourvière. Dans le cœur des Lyonnais tu es toujours présente. Les Lyonnais et les Lyonnaises seront toujours reconnaissants pour les bienfaits que tu leur apportes. Merci, Marie, pour toutes les grâces que tu nous donnes. Amen. Geneviève, 68 ans.
SMarie, ur les toits de Fourvière, tu nous éclaires
tu veilles sur notre terre et nous protèges de la misère. Surplombant la colline de la joie ta statue telle un rempart à notre foi, les bras ouverts, tu nous accueilles chez toi. Dans le silence, on peut entendre ta voix. Nous, petits enfants, faits pour aimer, nos cœurs brûlant d’un feu sacré formons une couronne étoilée autour de toi pour te remercier. La classe des CM1 de l’école Chevreul Sainte-Croix
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Ô
Marie, toi que les Lyonnais affectionnent, vois tous tes enfants qui en toi s’abandonnent. Et en hommage à celle qui rayonne, reçois en cadeau cette modeste couronne. Ô Marie, toi, notre mère, toi, Notre-Dame de Fourvière, de tout temps tu écoutes nos prières et tu intercèdes auprès du Père. Ô Marie, nous te prions pour notre pays. Porte nos combats, nos peines et nos soucis. Veille sur les exclus, les pauvres et les petits. Aujourd’hui et demain, douce Vierge Marie. Matthieu, 23 ans
Détail du fronton de la basilique
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Ô
Marie, Marie tant aimée par tous ici-bas, même silencieuse, tu es toujours là. Ton amour si pur demeure un joyau qui seul dans l’azur brille tout là-haut. Ô Marie, pour toi nul besoin de couronne sertie de pierres précieuses. Tu porteras toujours l’auréole sacrée qui demeure à jamais l’anneau des âmes pieuses amour et charité, amour et sainteté. Notre-Dame à Fourvière, tu demeures vivante nous t’aimerons toujours, et toujours nos prières seront aussi ferventes. Pour Toi, Marie, mon âme se réjouit. Pour Toi Marie, s’épanouit ma vie ... Nous te louons Marie. Anne-Marie, 72 ans
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La lumière de ma ville Romain, 33 ans. 1er prix du jury, catégorie adulte.
À Lyon, au point du jour, l’esprit curieux peut voir un Goliath à genoux achever sa prière, la colline changée en prie-Dieu sort du noir, et inonde de fleurs l’église de Fourvière. La ville lentement bourdonne de paupières qui lourdes de fatigue et d’espoirs incertains, s’en vont à leur travail, l’âme un peu cavalière, dédaignant la rosée qui pleut des yeux des saints. Place Jean Macé, Joseph joue au ballon ; à Vaise, un boulanger, en pause, téléphone ; deux jeunes amoureux flânent dans le Vieux Lyon ; un clochard boit sans soif sur les quais de la Saône. Tel un cri doux du ciel, aux clochers, midi sonne, tous dans un même élan, lèvent la tête et là, au coin de chaque rue, ils trouvent la Madone blottie dans les murs telle une perle d’au-delà. Quand sur ton nom MARIE, l’haleine de Dieu souffle, ses lettres se dénouent et abandonnent les cieux, pour venir sauver l’homme et sa foi qui s’essouffle, en écrivant « AIMER » dans son cœur séditieux. Nous sommes des enfants et quels que soient nos âges nous redoutons la nuit et son lot de tourments. Grande veilleuse d’or, gouvernante au front sage ! Ta couronne salue ton génie de maman.
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Ôinondée Marie toute belle, de lumière,
tout Lyon vous appelle du sommet de Fourvière. Ils viennent de partout, Caluire ou Sainte-Foy, pour vous parler de tout, leurs peines et leurs joies, franchissant le parvis dans une grande piété et déposant leurs vies humblement à vos pieds. tous ensemble ils entonnent un cantique sonore, fixant votre couronne étincelante d’or. Ce bon peuple à genoux, sainte Reine des Cieux, vient contempler en vous l’humble Mère de Dieu. Thomas, 35 ans.
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Marie , reine de Fourvière et de Lyon, Reine de France et de toute la Terre, Reine du Ciel et des Anges, Reine de notre vie, nous t’offrons une couronne : de fleurs, de baisers, de bijoux brillants de joie, de diamants de douceur, de gâteaux de nos cœurs, d’arcs-en-ciel, de sourires, de paillettes, d’éclats de rire, de trésors de câlins, de cadeaux de gentillesse, de colliers de tendresse, de perles d’amour. Merci de nous avoir donné Jésus, d’être sa maman et notre maman à nous aussi,
Marie !
Classe de Grande Section, 5 ans. Ecole les Chartreux Prix spécial classe Eden, Gabriel, Gustave, Elina, Camille, Manon, Annar, Rosalie, Antoine, Xinti, Charles, Eliott, Martin, Théophile, Noémie, Arthur, Adam, Charlotte, Mila-Lune, Léonis, Apolline, Zhiyu, Victoire, Antoine, Delphine, Aurélien, Océane
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Ô Marie , même si mon poème n’est pas choisi, je souhaite de tout mon cœur te dire merci. On a décidé de construire Fourvière, parce que tu avais répondu à nos prières. Sur ta tête a été posée une couronne, elle s’est fait voler, pourvu que tu leur pardonnes. Moi aussi, Marie, j’ai commis certaines erreurs, j’espère que je n’ai pas fait trop de malheurs. Fais que je n’oublie pas de t’aimer, et que je ne commette pas trop de péchés. Toi seule nous vois tous les jours un peu plus grandir, oui, toute notre vie, Ô
Marie, Merci Marie !
Emma, 15 ans.
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V ierge érigée sur la colline de Fourvière en remerciement de ton aide contre la peste,
de tes mains tendues, tu nous invites et restes, que nous disposions d’un cœur triste ou fier, un guide vers Celui qui t’a glorifiée d’une couronne de gloire, embrasant l’humanité de ton humilité. Marie, par l’abandon de ta vie au projet du Père, tu as permis au monde la joie de Le connaître. Dans une sombre demeure, tu L’as vu naître, loin du faste et des grandes manières. Il nous a rejoints dans la pauvreté de nos vies. Ma tendre Mère, que tes mains maternelles me montrent, dans l’aujourd’hui de mes rencontres, l’attention au plus petit. Qu’à ta suite, j’apprenne à laisser grandir Dieu en moi et à partager aux autres cette joie. Cyril, 39 ans
T
oi, Marie, mère de Jésus, notre mère, tu veilles sur nous depuis Fourvière. Même sans ta couronne, de l’amour tu nous donnes. Mais puisqu’ils te l’ont volée, je vais te la recréer. Une couronne de poèmes, qui vaut toutes les couronnes du monde. Désormais Marie tu es rayonnante, et tout l’Amour que je te porte, on ne pourra te le voler. Eugénie, 11 ans. Collège Notre-Dame de Bel Air à Tarare
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une couronne de poèmes
Pour Marie
Pascale, 60 ans 2ème prix, catégorie adulte.
Marcher dans les rues de Lyon et lever les yeux au ciel, direction soleil couchant, du haut de la colline de Fourvière, Marie, notre lumineuse et miraculeuse Vierge, offre à la ville sa protection et son Amour. Pour orner ses cheveux, les Lyonnais cisèleront une couronne de poèmes, entrelacée des mots Amour, Bonheur, Espoir, Paix et Fraternité, tissée de rires cristallins des enfants et de roses des jardins. Puis, le 8 décembre et ce, jusqu’à la fin des temps, chacun allumera des lumignons sur le bord de sa fenêtre et nous viendrons en procession à la basilique de Fourvière Déposer à Ses pieds nos flambeaux de lumière pour lui dire tous ensemble : Ave Maria, Merci Marie !
C
hère Marie, là où tes ailes de bien t’ont portée, vers Fourvière tu es allée et quand la couronne fut volée mille poèmes furent donnés. Quand ta lumière fut ternie, les initiatives prirent vie.
Chère Marie, tu es bénie,
entre toutes les femmes, tu es celle qui insuffles la flamme, notre Foi en toi étincelle, s’auréole de merveilles. Yasmine, 11 ans. Collège le Sacré-Coeur à Écully
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Ces voleurs… ce sont vos enfants ! Philippe, 67 ans
Matin du treize mai, un siècle exactement, depuis qu’à Fatima, les trois petits bergers ont accueilli votre message de lumière. Ô Mère si douce, sainte Vierge Marie, des frères égarés gravissent la colline pour voler la couronne au trésor de Fourvière. Regardez chacun d’eux ! Vous les connaissez tous, vous ne les quittez pas des yeux, et vous priez… Vous savez leurs prénoms, vous voyez leurs visages. Mystérieux amour d’une Mère qui souffre ! Nous serions si heureux qu’ils découvrent enfin le regard de Jésus, que son appel les touche, que sa miséricorde agisse dans leurs cœurs. Vous aussi, vous voulez leur illumination, cet éclair intérieur pour les bouleverser. La nouvelle couronne, ce bouquet de poèmes, vous redit notre amour, d’aujourd’hui, de toujours. Comme vous, avec vous, nous prions. C’est un cri ! Et Dieu sait notre but, obtenir un cadeau : Qu’une aurore de grâce apparaisse en leurs vies, car ce pardon sera leur nouvelle naissance !
une couronne de poèmes
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Marie
Isabelle, 60 ans
Jeune fiancée au cœur de la maison, sur les plis de ta robe une lumière resplendit, Marie, tu dis oui. Tu cours l’annoncer à ta cousine. L’enfant d’essence divine tressaille en toi. Magnificat ! Tu tisses la joie. Sur la ville animée, la nuit ose une étoile. Ce tout petit qui repose dans le pli de tes bras, présence au monde. Dans tes jupes, il grandit pour s’échapper sans bruit vers la maison de son Père. Aux noces t’a suivi, il accomplit l’extraordinaire. Là-haut, sur le Calvaire deux morceaux de bois cloués, son corps inanimé et ton cœur de mère en plis de douleur, froissé. Au tombeau tu souris, Il est vivant. Ton cœur se déploie pour nous porter dans tes bras de prières.
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une couronne de poèmes
Drapée d’or à Fourvière, tu nimbes la cité de tendresse. Délaissant la couronne de pierres, tes enfants brodent mille poèmes comme éclats de lumière.
Poème à Marie Joseph, 83 ans
Ô
Vierge Marie, tu es devenue ma maman au pied de la Croix de ton Fils. Je n’ai pas connu la mienne, alors tu m’as invité à monter à Fourvière. Et là, au pied de ton Fils dans le tabernacle, j’ai pleuré ma pauvre vie. Ta couronne illuminée m’a fait te regarder. C’est comme si tu me disais : « Ne te regarde pas ! C’est mon Fils, avec moi à Fourvière, qu’il faut regarder. Tu es très aimé de mon Fils, tu ne peux ici-bas le réaliser, ô combien ! » « Moi, Marie, la Mère de Jésus, je veux remplacer la couronne d’épines par la couronne du Rosaire. Viens ici, à Fourvière, souvent, pour nous aider. » Alors ta vie, comme une renaissance dans le Cœur de Marie, à partir de Fourvière jusqu’à ton pays, sera comme une couronne de joie et de Paix. « Fais confiance à la Miséricorde de mon Fils ; et désormais regarde-nous et vis pour nous. Jésus prépare pour toi la couronne de la Vie. » Je sens que mon cœur se transporte immédiatement jusqu’à Fourvière pour te dire : Merci, Marie !
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L
e regard attiré vers le soleil couchant découvre une statue majestueuse et belle. Embrassant du regard la ville tout entière, Marie, mère de Jésus, veille sur ses enfants. Ses enfants en souffrance, malades de la peste, suppliaient la Madone d’écarter ce fléau, promettant à Marie de la bien vénérer, d’ériger en son nom un très bel édifice. Ils ont signé ainsi pour des générations la promesse de vouer une grande dévotion. Marie les écouta et Lyon fut épargnée. C’est ainsi que Fourvière est un lieu de prière que les Lyonnais fréquentent, venant ouvrir leur cœur, lui demandant pardon pour les méchancetés. Le soleil du levant embrasant sa couronne caresse de ses feux le visage de Marie, dont les traits bienveillants sont empreints de tendresse. Reine Bien-Aimée de Lyon, Marie, nous te vénérons. Monique, 87 ans
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Mon rêve Valérie, 45 ans
Poème écrit en pensant à mon fils Antoine, écarté pour sa différence
Et si mon rêve débutait à Fourvière, tous rassemblés dans la prière, autour de toi, Marie, notre Mère. Ton cœur rempli d’Amour pour tes enfants, nous accueillerait tous différents selon la volonté de notre Père. Petits et grands, main dans la main, nous marcherions tous vers demain. Le cœur léger et tous unis, pour soulager les démunis. Mais que de bonheur en retour, de mélanger tout cet amour, quels que soient nos parcours, Dieu est là pour toujours. J’envoie donc en ton honneur cette couronne de fleurs qui fera notre bonheur.
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Toi, Marie, qui nous offres ton cœur toi qui es présente en temps de prière toi qui nous aides quand on est en colère toi qui nous redonnes le sourire, qui nous rassures quand on a peur, nous ferons de notre mieux pour retrouver ta couronne d’amour, qui est à toi, Marie. Nous allons sauver la basilique de Fourvière rien que pour toi.
M comme Maman A comme Amour R comme rencontrer I comme le i de gentil E comme école. Titouan et Sacha 8 et 9 ans École Jeanne d’Arc à Lentilly
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une couronne de poèmes
Marie,tumême sans ta couronne, es resplendissante, en haut de Fourvière, tu nous éclaires de ta lumière.
Marie, même sans ta couronne de toutes les saintes, tu as surmonté les contraintes, même quand la lumière s’assombrit.
Marie, même sans ta couronne
pleine de rubis, d’émeraudes ou de diamants, tu enrichis de ton amour, les mendiants du monde. Gauthier, 10 ans Ecole Providence Trinitaires de Lyon
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A Marie
Vianney, 23 ans
Sur Fourvière embrumée se tient la Vierge d’or, veilleuse sans sommeil, mère compatissante. A peine illuminée de l’aurore naissante, elle prie son doux fils pour la ville qui dort. Les voiles de la nuit collent encore aux branches. Seul, un homme gravit le jardin du rosaire, s’élevant pas à pas vers toi, clémente mère, de la cathédrale à la basilique blanche. Accablé de malheurs, son échine est courbée, il ploie sous le mensonge et le poids du fardeau. Dénoue, ô Notre-Dame, un peu de ses sanglots ! A toi sa pauvre vie est toute consacrée. Quand il atteint, brisé, le pied d’une colonne du temple blanc, il ne sait pas qu’on a commis un odieux forfait : profitant de la nuit, Reine du ciel, on a dérobé ta couronne ! Ignorant tout de ces précieux bijoux perdus, s’avançant dans la nef encore sans lumière, s’approchant de l’autel dressé pour le mystère, prosterné sous la voûte, il ne s’appartient plus ! Dans la basilique, le vieil homme, en ses mains, au moment où le jour transperce la nuée, misérable et choisi, oint pour l’éternité, élève vers le ciel l’offrande du matin,
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Semblable à ce soleil aveuglant de blancheur qui s’élève au-dessus du Mont immaculé, de la neige sans tache, à l’Orient engendré, embrasant aussitôt la peine et le malheur ! Ceux de la nuit s’enfuient vers l’obscur Occident. Mais méprisant l’affront, riante et immobile, tu leur tournes le dos et, par-dessus la ville, ouvres tes mains dorées vers le jour renaissant ! Que sont pour toi l’albâtre et l’opale et l’ivoire ? L’unique diamant est serti en ton sein. Du mystérieux joyau, mystérieux écrin, de l’unique clarté, toi l’unique ostensoir ! Ces ornements, bijoux dont te para Lyon, célébraient tes bienfaits, ton âme immaculée, et cette dévotion, par ce vol contrariée, lui survivra, Marie, pour l’amour de ton nom ! Tu règnes à jamais sur ce peuple sauvé, de l’aube jusqu’au soir les portes éternelles sont ouvertes en la ville aux rivières jumelles entre tes bras aimants, sur ton cœur consumé ! Suppliant ton doux fils pour Lyon qui s’endort, veilleuse sans sommeil, mère compatissante, de l’aurore à venir déjà resplendissante, sur Fourvière endormie, prie pour nous, Vierge d’or !
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La prière du canut à Notre Dame de Fourvière Robert, 93 ans
Marie, notre maman d’ici, c’est moi, votre canut. M’aviez-vous reconnu ? Je suis venu, tôt matin, vous chanter mon refrain. Qu’au bruit de mon métier, vous m’ayez en pitié. Que j’en aie bénéfice, vous à qui Dieu confia son Fils pour qu’il naquît dans un oui de la chair, dans un oui de l’Esprit, pour l’aimer, nous aider à comprendre ce salut qui nous libéra. Conduisez-nous pour prendre le sentier de l’amour qui nous sauvera. De là-haut, de Fourvière, vous connaissez nos gens, au bord de la rivière qui s’en va vers le Rhône. Faites leur cette aumône d’entendre leur prière. Vous êtes notre reine, nous sommes votre couronne quand à vous on se donne. Nous chanterons pour vous, de Bernard, le « souvenez-vous », le salut angélique, dans votre basilique.
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D epuis très longtemps, tu veilles sans bruit sur la ville et tous les Lyonnais. Dressée en haut de la colline qui prie tu nous aimes et tu nous protèges sans arrêt.
Pour que tu nous gardes, nous t’avons implorée, notre vœu exaucé, Lyon est venue te prier. Sur Fourvière ta statue est érigée, les échevins et le peuple s’en souviennent chaque année. De tous les trésors donnés pour ta couronne lâchement, tu as été dépouillée. Reçois nos poèmes, ô toi si bonne, pour te dire notre fidélité et te consoler. Rayonnante dans le ciel au côté des anges tu écoutes chacune de nos prières. Alors réconfortés nous chantons ta louange, transmets nos prières à Dieu, notre Père. Pour chaque enfant qui rit, ô merci Marie. Pour veiller sur nos nuits, ô merci Marie. Pour ta présence au long de notre vie, ô merci Marie. Pour nous guider vers ton fils, ô merci Marie ! Clara, 16 ans
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Ô
Marie, comme je t’aime ! Tu es là, dans les hauteurs dans toute ta splendeur, notre point de référence et notre consolation. Ô belle dame de Fourvière, tu guides nos pas et nous illumines. Tu es là, posée comme une couronne, chef d’œuvre de la grâce, sur cette terre de Lugdunum. Mère de l’espérance, debout tu veilles avec ta lampe allumée. Sentinelle pour cette ville, bouclier contre l’ennemi, quand il fait nuageux et gris j’entends dire : « Eh ! mon amie, regarde là-haut, c’est Marie. » Tu es consacré, Lyon, protégé, car la Vierge t’a choisi comme enfant bien-aimé. Tes fleuves louent Dieu, tes collines le magnifient. Ta terre a cueilli le sang des martyrs, tes saints ont parcouru tes rues.
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Instable créature que je suis tu m’as appris que Dieu est fidèle, qu’Il est bon. Tu étais pour moi son reflet. Combien de fois j’ai traversé un pont et ne pouvais m’empêcher de dire avec un cœur sincère Ô Lyon, comme je t’aime ! Même la nuit m’a permis de voir par les petites flambées qui s’illuminent pour chanter à ta mère chérie : Merci Marie ! Car tes enfants ont besoin de te dire une fois par an qu’ils t’aiment. Petite sœur Agapé, 29 ans, Américaine
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Ô
douce Vierge Marie, quand sur la croix Il nous sauvait, bien avant que la lance ne fît couler le sang et l’eau qui sauvent du péché, c’est ton cœur que l’épée a transpercé. Ainsi y est entré l’amour de toute l’humanité blessée de cette tranchante lame. Ce que tu as vu, ce sont nos âmes, celles qu’une à une, ton Fils a rachetées. Ô douce mère, Vierge Marie, avec toi, aucune larme n’est perdue. Tout pleur d’enfant est entendu. Nos joies sont tes joies. Tu nous ouvres la voie. Ô Notre-Dame de Fourvière vers toi montent nos prières. Chaque mystère avec toi médité, chaque grain de chapelet égrené, au Ciel, embellit ta divine couronne. Ô douce, merveilleuse Madone, Enseigne-nous avec patience. Relève-nous dans l’espérance. Soutiens nos combats spirituels. Éclaire notre chemin vers la vie éternelle et apprends-nous à chanter à tue-tête : Que Ta volonté soit fête ! Blanche, 40 ans
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une couronne de poèmes
Ô
Marie, notre Mère, Notre-Dame de Fourvière, du haut de la colline vous veillez sur la ville qui vous rend grâce encore d’écouter ses prières et d’avoir écarté d’elle bien des périls. Quelle ne fut pas votre peine lorsque vous fut ôtée la précieuse couronne dont Lyon vous fit cadeau ! Mais nous ne doutons pas que, dans votre bonté, vous pardonnez à ceux qui vous tournent le dos. Vous nous avez offert par ce Oui à l’Amour, le Verbe de la Vie fait chair de votre chair. Nous vous offrons ces mots, ces poèmes en retour comme une humble couronne pour notre Reine et Mère. Nicolas, 21 ans
A
u pied de la colline de Fourvière serpente cette magique rivière, bordée de tous côtés par la cité lumière. Dédale de places, de rues, où l’âme perdue erre en vain pour sortir de la nuit venue, et chercher dans ce monde la réponse inconnue. Tu avais de la grâce et tu étais jolie. C’est sans doute pour cela que Dieu t’a choisie, pour porter en ton sein ce merveilleux Messie. Marie, du haut de ton église, tes bras accueillants nous invitent, moi l’athée et toi le croyant, à prier chaque jour pour un monde plus aimant. Par cette couronne de mots, oserais-je t’écrire qu’au regard des bienfaits me rendant le sourire je n’ai que mon cœur pour aimer et le dire ? Alain, 68 ans
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Mceondiadème enfant, te voici chargé d’un lourd fardeau, dont m’a ceint mon fils crucifié, pourras-tu, toi aussi, sans crainte le coiffer ? Cette couronne, vois-tu, n’est pas simple joyau.
Elle me fait la Reine des cieux et d’ici-bas, Marie consolatrice et miséricordieuse. Qu’importe tes raisons, nobles ou bien fallacieuses, un jour, de ton forfait tu te repentiras. Et quand tu seras prêt, tu viendras à Fourvière les yeux baignés de larmes, le cœur prêt à s’ouvrir, tu m’honoreras des roses du repentir tressées avec le fil de ton humble prière. Ronan, 43 ans
N
otre-Dame de Fourvière, qui avez perdu votre couronne de pierres, je vous confie les enfants du Proche-Orient, de Syrie, d’Irak, de Jordanie et du Liban. Daignez les prendre sous votre aile protectrice. Apportez-leur réconfort et espérance. Faites-leur connaître votre Amour. En ces périodes de guerre et de violence, qu’ils retrouvent les joies de l’enfance et que le monde leur porte secours. Veuillez accepter cette couronne de poèmes, en guise de reconnaissance pour ces enfants qui vous aiment. Merci, Marie. Géraud, 22 ans
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Les étoiles
Thomas, 35 ans
Où vas-tu, jeune berger ? Je vais par les vallons retrouver ta couronne, sur les chemins arqués de par-dessus le Rhône, en me faufilant à l’ombre froide des traboules, enjambant sans crainte nos amarres qui s’écroulent. Tes étoiles je vais chercher. Où vas-tu, bel étranger ? Dans le jour qui grelotte, je pars de Fourvière derrière nos coteaux et le grelot des rivières, au cœur des herbes dociles et des lacs et des forts… Tes étoiles je vais chercher. Où vas-tu, aventurier ? A la nuit qui murmure ses sarcasmes éculés, sous la lune que tu foules de ton pied dénudé, avec les vents futiles qui énumèrent mes errances et sous l’œil moqueur de ce qu’il me reste d’enfance Tes étoiles je vais chercher. D’où viens-tu, âme égarée? Je reviens, le panier léger pour t’annoncer que je n’ai pas retrouvé ton trésor dérobé. Et que je n’ai, pour les déposer à tes pieds, que l’éclat assombri de ma foi tourmentée et l’amour lumineux que tu souffles à mon cœur. Sans tes étoiles, mais plus que jamais vainqueur. C’est toi, Marie, le soleil que j’ai su trouver.
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La parure de Notre-Dame Eugénie, 14 ans
Vierge Marie, reine des cieux et de la terre, vous qui veillez sur notre ville depuis Fourvière, aujourd’hui l’irréparable a été commis votre couronne, on vous l’a ravie. Cette couronne faite d’or et de joyaux, qui vous avait été offerte en cadeau, joliment parée des bijoux des lyonnaises pour vous remercier de veiller sur notre diocèse. De la ville, la peste vous aviez écartée, et ainsi sauvé Lyonnaises et Lyonnais ; pour ce geste généreux et plein d’affection jamais nous n’oublierons, toujours nous remercierons. Contre le désespoir et la peine engendrée, ensemble ravivons une douce flamme et recréons la parure de Notre-Dame afin que son souvenir soit toujours conservé. Marie, Mère de Dieu, le phare de notre ville, devant ses bras ouverts, un « Non » serait bien vil, depuis toujours, du mal elle nous a protégés jusqu’à la mort, toujours, elle est à nos côtés.
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Ô
Marie, ma mère d’innocente blancheur, par la grâce de Dieu, je suis ton tendre enfant, je viens sous ton manteau laisser jaillir mes pleurs car je sais que tu m’aimes et que tu me comprends. Reçois aussi, Marie, mes joies et mes désirs, cette vitalité qui m’habite et me meut et qui voudrait en mille fleurs pour Dieu jaillir car unique et précieuse je suis à ses yeux. Que la pluralité de tous mes sentiments se transforme en couronne pour toi ma maman, toi qui ne rougis pas de t’abaisser vers moi, me hissant dans tes bras à Fourvière avec toi ! Vera, 28 ans
L
orsque la fête des lumières en d’innombrables chatoiements fait scintiller depuis Fourvière la neige de tous ses diamants De leurs reflets le cours du Rhône, tel un orfèvre étincelant, semble sertir une couronne sur la trame de ses courants. Recevant ce joyau, Marie, Reine au cœur pur et bienveillant, nul doute que tu ne souries à chacun de nous, tes enfants. Alain, 67 ans.
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Nous te saluons Anicet, 35 ans
Nous te saluons, ô toi Notre-Dame de Fourvière. Nous te saluons, ô Mère pleine de toutes grâces. Nous te saluons, ô Femme bénie entre toutes les femmes. La splendeur de ta beauté est sans nulle autre pareille et la gloire dont tu resplendis ne provient ni de pierres précieuses, ni de mains humaines. Elle jaillit de la gloire même de ton Fils qui t’a élevée et couronnée Reine du ciel. Devant ta splendeur, la lumière du soleil est ténèbres et les beautés humaines pâlissent sur ton passage. Ton regard est tendresse pour notre monde et ton sourire illumine nos jours qui s’enfuient. Reçois ces paroles en signe d’hommage et en réparation pour nos outrages contre toi et contre ton Fils. Ô toi dont l’amour est sans limite, relève-nous de nos égarements et patiemment conduis-nous sur les vrais chemins d’éternité. Donne à notre monde la grâce de reconnaître et de vénérer ta Sainte et Immaculée Conception. Ô Marie, Notre-Dame de Fourvière, prie pour nous.
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Ntuotre-Dame de Fourvière, protèges notre ville, Lyon, ville de lumière, dans nos jours difficiles.
La basilique est notre phare. Marie, vers toi nous nous tournons quand notre nuit nous semble noire, de tout cœur nous te prions. Joyau précieux de mille pierres, ta couronne a disparu, symbole de nombreuses prières d’un temps lointain révolu. Les Lyonnais sont attachés à leur belle basilique, de tout temps se sont tournés vers ce haut lieu symbolique. Ils se tourneront encore vers ce palais revêtu d’or. Céline, 40 ans
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Une couronne pour Marie Aubrine, 14 ans
Du haut du ciel, Marie veille sur nous, elle nous guide telle une douce lumière qui dissipe la nuit. Remplissant de grâces notre âme triste et vide, elle éclaire notre cœur comme la lune qui luit. Oui, Marie nous a aimés, faisons de même, imitons-la ! Tressons-lui une couronne d’ « ave maria ». Montons jusqu’à Fourvière en grande procession, chantons-la, louons-la, penchons notre front devant cette reine majestueuse et grande. Enfin, lorsque la couronne sera finie, nous la poserons sur son auguste tête, nous nous prosternerons, nous la vénérerons, alors s’élèvera une grande clameur : Voici Marie, reine des cœurs !
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Gturâce à toi Marie... par qui nos âmes vivent, nous donnes la Vie, un bien si précieux.
Ton Amour est si pur, même silencieux, que dans nos cœurs qui vont parfois à la dérive, ta couronne sacrée brille de mille feux... A Fourvière souvent je viens brûler un cierge pour te prier Marie... Et je sais que ma voix d’ici-bas te parvient car tu es notre Amie, notre si Sainte Vierge, Notre-Dame vénérée, et notre seul soutien... Je te salue Marie.... Jean, 72 ans
Aujourd’hui mon cœur est blessé, Notre-Dame de Fourvière, votre couronne s’est envolée, faite de mille pierres, cadeau des familles de Lyon, pour vous dire leur amour, leur tendresse, leur dévotion. Je voudrais tant son retour... Moi, je vous donne une couronne, Marie, de chapelets. Je promets aussi d’être bonne et ainsi de vous consoler.
Sixtine, 10 ans. Ecole Sainte Jeanne d’Arc, Francheville
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Marie
, toute pure et immaculée, notre Reine, notre Sœur et notre Mère, debout, sur la colline de Fourvière, Sion, de qui l’on dit : tout homme est né. Sentinelle veillant entre terre et ciel, ta tête se dresse couronnée de douze étoiles. Pour nous, le Père du ciel a levé le voile : Toi, toute de tendresse, que tu es belle ! A Lyon, tu as établi bien haut ta demeure. Mère tant aimée, en tes fils, bienheureuse. Nos prières, par toi, se font lumineuses. Les générations exultent de bonheur. Magnificat ! Petit frère François-Dominique, 65 ans Depuis l’hôpital de Buenos Aires où il est soigné du cœur
Ô toi, Marie qui nous est si chère, tu protèges Lyon depuis Fourvière.
Ta couronne si précieuse s’est envolée, alors reçois nos poèmes, toi qui nous aimes. Mère des mères et Mère de Dieu mère de tous les cœurs, ton amour resplendit de lumière. Eclaire nos cœurs, entoure nos craintes, console nos pleurs, fais revenir à toi tes enfants bien-aimés ! Anne-Paule, 46 ans
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La couronne parle Petite sœur Judith, 41 ans
Parmi toutes les souveraines, je t’ai préférée, jeune fille vierge et reine d’une incomparable beauté. Douce Reine, de la grâce tu es le couronnement, l’insigne diadème, beauté du commencement. Tant de pierreries ensemble ceignent ma couronne mille cinq cents joyaux, signe d’une affection sans bornes, sous verre, exposée au musée de Fourvière de nuit dérobée, malgré toutes vos prières. L’envie a rongé des gredins sans vergogne. Sans frontières, la malice a franchi toutes barrières. Que Dieu leur soit clément, que Dieu leur pardonne ! Ils ignoraient alors que les anges, mes gardiens, postés de tous côtés, à la tâche pleins de zèle, entourés de pastoureaux, tels des sentinelles, veilleurs invisibles entonnaient un doux refrain : « Monte plus haut, entre au Royaume, ma pauvre couronne, Ô couronne volée, chagrin et peine dissipés, que Dieu leur soit clément, que Dieu leur pardonne. » Couronne de lumière, transportée dans les airs, au Royaume des cieux, envolée. Enlevée par larcin pour l’appât du butin, fondu mon or, taillés mes joyaux, au Royaume des cieux, envolés. Mon éclat jamais ne ternira là-haut et nul voleur ne pourra m’emporter. Comme il y a cent ans à Fatima, couronne transfigurée, nul ne m’empêchera de parer ton chef sacré.
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une couronne de poèmes
Reine épousée, Bienheureuse Vierge Marie, moi ta petite couronne l’hommage d’une humble parure j’entonne, ceignant parmi tous ton front béni : Bienheureuse vierge pauvre et pleine de foi, le Royaume des cieux est à toi, Bienheureux les pauvres et les doux, Bienheureuse couronne, je serai toujours avec vous.
D
éjà depuis les Berges elle s’élève lumineuse, doucement je m’approche dans la brume du matin, je traverse la grande place encore silencieuse, un pont, quelques ruelles, je suis dans son jardin. Du haut de Fourvière, la vue sur Lyon fait rêver. Toi, Marie, présence aimante, tu brûles d’espoir pour les Lyonnais que tu as si souvent sauvés, et tous admirent cette forteresse érigée à ta gloire. Au cœur de la Basilique tout me parle de toi, Marie, la lumière des vitraux, le récit des mosaïques, ces anges qui t’offrent cette couronne emblématique. Ici, je me sens accueilli(e) dans ta paix et tu me bénis. Empli(e) d’une belle et douce lumière intérieure, je me recueille encore un peu dans la Chapelle. Je rends grâce et chante en assemblée de fidèles, et je redescends la Colline, la joie au cœur. Hubert et Bernarda, 59 et 49 ans 3ème prix catégorie adulte
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Marie , à la clarté du jour, sous le ciel immense et clair,
nos regards se tournent vers vous, sur la colline de Fourvière. Des hauteurs du Sanctuaire, entendez nos prières. Heureux sont les hommes qui espèrent ! Comme des enfants, nous vous confions les secrets de nos cœurs, et dans votre infinie douceur vous apaisez nos peurs. Sainte Marie, priez pour nous, pauvres pécheurs. Conduisez nos pas sur les chemins du Seigneur. Lorsque la ville s’est endormie, dans le silence de la nuit, comme une étincelle qui jaillit, vous rallumez les flammes de nos vies. Ouvrez nos cœurs, Vierge Marie, à ce Mystère infini. Reine du Ciel et de la Terre, recevez cette couronne de Vie, Une couronne façonnée par tous les élans de charité, qui cherchent à toucher le cœur de Dieu en toute humilité, une couronne où chaque homme agit en vérité, du plus profond de son âme, avec son humanité et sa fragilité. Merci, Marie, pour toutes les grâces d’hier et d’aujourd’hui. Emmanuelle, 49 ans.
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Cquiomme un vaisseau de pierre par la vague porté embarque nos vies du levant au couchant, au souffle de ses orgues, des prières, des chants, la basilique vibre de foi et de piété. Peut-être es-tu venu, simple curiosité, ou as-tu apporté un message touchant. Parfois désespéré y vins-tu en cherchant, dans le recueillement havre et sérénité. L’archange est à la proue, affrontant le démon, Marie à la vigie de ses bras maternels à Fourvière bénit les pèlerins du Mont. Et plus que de joyaux nos cœurs à l’unisson de cloches en lumières montent vers l’Eternel en couronne d’amour et pour d’autres moissons. Christian, 75 ans
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une couronne de poèmes
E coutez le chant des bergers venus pour la mère et l’enfant. Marie, tu resplendis, le petit Jésus dans tes bras.
Le vent emporte de légers refrains qui accompagnent Marie et son enfant. Sur les routes de pays lointains, Joseph est si fier à leur côté et sourit tout en marchant. Ecoutez les rires sonores du petit Jésus devenu grand. Marie, tu remplis ton cœur de bonheur et le nôtre pareillement. Le doux chant des bergers berce encore la mère et l’enfant. Rien ne semble plus beau que ce moment d’éternité lorsque Marie s’endort en souriant. Ecoutez dans votre cœur ce battement d’amour pour Marie. Tressez-lui des couronnes de fleurs cueillies au bord du paradis. Dans le ciel immense de Fourvière, Marie arrive en majesté. Combien léger devient l’air, apportant encore les chants pour Marie et son enfant. Dominique, 66 ans.
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Couronne pour Marie
Les enfants du patronage Jean XXIII, 7 ans
Notre-Dame de Fourvière, belle entre toutes les vierges, voici tes enfants si fiers de te choisir pour leur mère. En temps de famine et de peste, en temps de danger et de guerre, tu as vu notre misère et tu as écouté notre prière. Nous te prions à genoux, pour que tu restes près de nous, et que tu deviennes Reine chez nous parce que nous t’aimons beaucoup.
Sainte Marie
, depuis la colline de Fourvière tu embrasses Lyon d’un regard bienveillant. Bras ouverts, toi, notre mère, tu nous accueilles avec amour et miséricorde.
Vierge Marie, au soir du 8 décembre, les Lyonnais te rendent grâce. Ils te fêtent, ils te célèbrent, illuminant ta couronne de lumières étoilées. Sainte Marie,
entends les prières de nos cœurs monter vers toi. Gloire à toi, notre mère ! Nous te chantons, nous te louons, nous te bénissons. Véronique, 55 ans
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Marie ouvrant ses bras au-dessus de la ville veut accueillir tous ceux qui recherchent la paix. Mais il en est beaucoup dans la foule indocile qui n’osent pas montrer leur cœur insatisfait.
Ils viendront sans savoir qu’ils tissent la couronne où les pleurs versés sont des signes pleins d’éclat. C’est un champ merveilleux que Fourvière moissonne, chaque gerbe est souvent un petit Golgotha. Poète ! Avec candeur innocemment j’apporte quelques vers importuns qui viendront se mêler à ces remerciements qui frappent à la porte de la vieille chapelle où l’on avait prié. Robert, 93 ans
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Une couronne d’amour et de paix
Anne-Sophie et ses élèves de l’école Saint Vincent
Marie, Maman de tous les enfants du monde, tu es notre Dame de Fourvière. Comme une étoile en haut de la colline, tu nous guides chaque jour dans nos vies. Tu rayonnes par ta tendresse, ta bonté, ta gentillesse et ton courage. A chaque 8 décembre, chaque Lyonnais dépose une lumière en mémoire de ton amour et de ta protection. Dépossédée de ta couronne d’or et de joyaux, nous t’offrons aujourd’hui, avec tout notre cœur, une couronne d’amour et de prières. Ce ne sont pas les pierres précieuses qui te rendaient belle. Une seule pierre précieuse était là et est toujours là : c’est toi, notre Dame de Fourvière. Une fois revêtue de cette nouvelle couronne, Fourvière continuera de briller de mille et un mots de paix et de partage. Tous les enfants de notre école Saint-Vincent se réunissent pour te chanter et te prier.
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Ave mater lugdunensis Paul, 21 ans
Je vous salue, Marie, dans la pâle lumière qu’on laisse au soupirail un soir de procession, ô reine vénérée pour votre intercession par tous les chandeliers de la ville en prière ! Je vous salue, Marie, par le chant de la pierre qu’aérienne ont hissée tes fils reconnaissants, ô reine de l’autel où brûlent nos encens, veillée par les Lyonnais au chevet de Fourvière ! Je vous salue, Marie, par l’échevin modeste qui dépose ses vœux sur vos genoux astraux, ô reine des nuées aux azurés vitraux, venue planter en terre une graine céleste ! Je vous salue, Marie, en ce dernier soupir qu’ont rendu tes enfants tombés pour le théâtre, ô reine contemplant ton fils mort sans combattre que le martyr implore et qu’abhorre l’Empire ! Je vous salue, enfin de cet «Ave !» fougueux qu’insolents mais chrétiens t’adressent les canuts, ô reine sans couronne et mère d’un Roi nu qu’on revêt ici-bas en habillant les gueux !...
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Présente et lumineuse, au-delà du Mont,
elle accueille par son sourire, le cœur de celui qui souffre. C’est peu dire, la passion qui l’unit à Fourvière et à Lyon. Qu’il neige, qu’il vente, que la colère crie ou que le danger gronde, elle est là présente, sentinelle vigilante, dans le murmure des ailes. C’est dans un jour gris de pluie, peuplé d’incertitudes, que mes pas m’ont conduit vers Marie. L’instant demeure fragile et singulier, un sourire en secondes d’éternité, et les voiles se sont levés. Jamais, non jamais, je n’oublierai ce moment intense, où Ciel et Terre s’unissent dans un essentiel. Je tresse ces mots, dans des éclats précieux, couronne de fleurs et de miel, pour dire mon bonheur immense, et ma reconnaissance, à la Belle Dame, pour avoir apaisé mon âme. Gisèle, 58 ans
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Ô Vierge de Fourvière, Ô Mère de lumière,
j’entrevois Dieu notre Père, te couronnant d’amour et de tendresse quand je contemple ton mystère t’auréolant d’un diadème de liesse.
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Quelle est cette couronne, Vierge bénie ? C’est la joie de l’Evangile que tu as accueillie, la joie des Béatitudes, répandue pour une multitude. Je demeure à tes pieds, saisie par sa beauté et je te sens t’approcher et doucement déposer sur ma tête ta couronne dorée. Le trésor de la Mère appartient à l’enfant qui est sien. Tu cherches partout des cœurs à qui partager ton privilège et ton bonheur ta couronne de douceur. Vierge Marie, je te promets de porter avec fierté le grand don que tu me fais. Que nous soyons des milliers à rayonner un reflet de ta clarté pour que tous puissent constater que si au-dehors une couronne a été volée, au-dedans elle a été confiée à tes fils et filles bien-aimés. Et que pour une couronne dérobée 1000 chrétiens par toi sont couronnés 1000 cœurs à ta joie se sont éveillés 1000 enfants pour toi se sont déclarés 1000 lumières ont été allumées... Petite sœur Marie-Liesse, 33 ans.
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Simple prière Dominique, 67 ans
En ce soir de novembre, ô Vierge immaculée, j’entre dans ta maison, où tu veilles en silence sur la ville insouciante, sur nos cœurs assoupis. Est-ce toi, ô ma Reine, l’enfant de Galilée qui courait en chemin jusqu’à en perdre haleine lorsque l’Ange t’eut dit l’incroyable nouvelle ? Est-ce toi la servante, humble, douce et fidèle vénérée à Fourvière, priée comme une Reine ? L’Evangile le dit : à Dieu rien d’impossible. Je t’admire dans l’ombre, joyau de sainteté, Marie de Nazareth, chef-d’œuvre du Seigneur, Reine de l’univers, Epouse de ton Dieu. Qu’offrir à notre Reine, où trouver le présent qui dira notre Amour, notre reconnaissance, pour tant de protections, et tant de réconforts ? Peut-être ce vitrail, vierges sages et saintes, qui chantent dans le chœur de notre basilique le bonheur d’être à Dieu, la joie du paradis. Ou bien ces litanies tant de fois répétées, qui déclinent tes dons : Temple du Saint-Esprit, Etoile du matin, Refuge des pécheurs... Comme nous aimerions te porter nos bijoux, renouveler le don des bourgeoises lyonnaises, ceindre ton front béni d’une couronne d’or !
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une couronne de poèmes
Mais ce que tu attends, ô Mère de Jésus, c’est que tous tes enfants, réunis près de toi, entendent la Parole de ton Fils Bien-Aimé. Voici l’hommage de nos vies, et ces poèmes que tes enfants ont composés avec leur joie, leur peine et leur misère, pour leur Mère et leur Reine. Regarde avec bonté, Sainte Vierge Marie, les pauvres que nous sommes, et même les voleurs, et prie pour nous toujours, jusqu’au jour de la mort.
Lillumine a prière de Fourvière toute la Terre.
Nous te prions, Marie, pour nous guider dans la Vie. Ta couronne scintille et ton amour brille. Accompagne les enfants, aide-les en grandissant. Merci d’avoir guéri de la très grave maladie les enfants de Lyon et des environs. Protège tous les garçons et les filles et surtout toutes nos familles. AMEN ! Pierre, 8 ans 1er prix ex-aequo catégorie enfant Ecole Notre-Dame Saint-Joseph
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Marie
Classe de CP/CE1, 6 et 7 ans. École Sainte-Marie de Lyon
Marie nous prions pour toi chaque matin au pied de Fourvière dans notre classe.
Cœur AmOur CadeaU PrièRe JOie BoNheur ANge PoèmE
Aujourd’hui nous t’offrons notre
Marie nous t’aimons, nous te vénérons, nous t’offrons notre couronne pour la Vie !
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Ô
Marie, chère Maman du ciel, nous nous mettons humblement à vos pieds, pour vous supplier, vous, notre tendre mère chérie, qui veillez sur les tout-petits, de pardonner vos enfants de France de tous les péchés qui vous blessent tant. Tout particulièrement, Maman... pour la personne qui vous a volé votre couronne à Fourvière, Ô Marie, cela me chagrine... Mais ouvrez-nous votre porte en cette heure, à nous tous pauvres pécheurs. Car si tous, ils savaient votre amour pour nous, c’est eux qui viendraient poser sur votre chevelure toutes les richesses de la terre. Ô Marie, vous qui êtes si bonne, pardonnez-nous, pardonnez-leur. Et c’est avec tout notre cœur, que nous voulons vous offrir une nouvelle couronne, de fleurs, d’amour, de paix et de joie, car nous vous aimons, ô Sainte mère, Amen. Constance, 13 ans. 3ème prix, catégorie adolescent
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e vais vous narrer l’histoire d’une belle aventure pleine d’espoir. A Fourvière, la couronne fut volée mais par Marie, le voleur fut pardonné. Toutefois, il fallait bien la remplacer et là, le Cardinal eut une idée. Pour remplacer la belle couronne qui fut offerte à la Madone, chaque Lyonnais devint poète afin de préparer pour la grande fête qu’est la fête des lumières, la fête de Notre-Dame de la lumière, une couronne de poèmes qui veulent tous dire : Marie, je t’aime. Thomas, 14 ans 1er prix, catégorie adolescent
Ô
Vierge Marie, toi notre Mère chérie, présente sur la colline lyonnaise, tu étends tes bras sur cette cité bénie, fidèle à protéger ce beau diocèse. Ô Reine d’amour, Sainte Mère de Dieu, ta couronne d’étoiles scintille pour nous. Tu portes nos prières au plus haut des cieux. Majesté, devant toi, nous tombons à genoux. Ô toi, la Belle Dame de Fourvière, que l’on aime prier même à Mossoul, pour nous tous, tu demeures la lumière. Rends ferme notre espérance dans la houle. Laetitia, 41 ans
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Marie, Reine de Fourvière Bertrand, 72 ans
Loin du fracas de la ville de Lyon mais près des hommes et des femmes de cette région, ton cœur de Mère, depuis toute éternité, tendrement les a aimés. Et reconnaissant en toi leur Reine, les Lyonnais sur ta tête sainte une couronne ont déposée. De pierres précieuses elle était incrustée. Par un sombre jour du mois de mai, cet objet disparut, toute la ville pleura : sa Reine était déshonorée. Mais les Lyonnais sont généreux, et leurs cœurs étaient si déchirés qu’une couronne ils voulaient refaire. Mais Dieu par sa Mère permit un miracle. Le gardien de ce site un jour découvrit au-dessus de la tête de Marie des milliers de petites étoiles qui brillaient et scintillaient. La couronne avait disparu mais par un diadème encore plus beau elle fut remplacée. Marie était toujours la Reine de Lyon et de Fourvière A jamais elle est la Mère du Bel Amour Et les Lyonnais en ont bénéficié.
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Poème à Marie ma Maman Madeleine, 10 ans. 1er prix ex-aequo catégorie enfant Ecole Saint Dominique Savio – Ecully
Bonjour, Marie, que j’aime tant ! Vous êtes si belle à Fourvière, dans votre robe d’or et d’argent. Votre couronne est semblable à votre cœur, Immense, doux et tendre. Et aujourd’hui à dix ans je suis toujours votre enfant ! Le matin en me réveillant, je pense à vous Marie tout en priant. En descendant, j’admire au milieu de la pièce votre statue trônant. A l’école mes pensées montent vers vous tout en calculant. Puis à l’Angélus, je croque à pleines dents mon déjeuner tout en l’écoutant. L’après-midi vous êtes à mes côtés quand je pense, en travaillant, vous m’accompagnez lorsqu’en récréation je descends, pour rigoler et me défouler tout en jouant. Et le soir je vous retrouve dans l’entrée en rentrant. Après le repas en me couchant, c’est dans vos bras que je m’endors tranquillement. Marie, vous m’accompagnez à chaque instant, car vous êtes vraiment au ciel ma Maman. C’est votre fête le jour de l’an, fêtons cet événement tout en chantant ! Pour rassembler tous vos enfants, avec leurs poèmes tombés du ciel à nouveau vous couronnant !
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Marie, Nous te rendons ta couronne Classe de CP de l’Ecole Immaculée Conception Lyon
Marie, avec ton cœur tu arrêtes les guerres, avec notre cœur, nous prions à Fourvière.
Marie, avec ta lumière tu nous vois,
avec notre sourire, nous t’apportons notre Foi.
Marie, avec ta douceur tu nous consoles,
avec notre amour, tu retrouves ton auréole.
Marie, avec ton aide nous apprenons à aimer et à écouter, avec notre gentillesse, ta couronne va briller.
Marie, avec ton amour tu te donnes,
avec nos prières, tu retrouves ta couronne.
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D is-moi, Lyonnais, en ce 13 mai
Ô
Marie, Notre-Dame de Fourvière, je te donne pour couronne :
que regardais-tu, quand ils sont venus ? Dis-moi, petit, en ce mois de Marie, as-tu entendu, ces sinistres individus ? Dis-moi, voleur, tu n’as pas eu peur : tu savais que les enfants, ne regardent que leur maman ! Dis-moi, couronne, céleste championne de l’affection des humains, où es-tu, dans quelles mains ?
Je te donne ces sourires inoubliables sur le visage des enfants. L’amour incommensurable dans le cœur des parents. Les ave innombrables sur les lèvres des grands-parents.
Tu sais, peuple de Fourvière, pour chanter notre Mère, nul besoin d’or mais de ‘‘je t’aime’’. Voici notre offrande, nos poèmes !
Ô Marie, Notre-Dame de Fourvière, sois notre Reine, ici et maintenant !
Pol, 41 ans
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Les myriades d’étoiles qui brillent au firmament, Les marguerites d’automne qui dansent dans les champs, Les grains de sable qui dorment au fond de l’océan.
Sœur Claudette, 75 ans.
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ne couronne de pierres qui longtemps te sertit de mille feux sur terre comme au ciel, aujourd’hui se voit remplacer, Ô Marie, par ces quelques mots que t’offre mon cœur. Si ces mots n’ont pas la splendeur et le prestige de ce qui fut, ils ont la pureté et la délicatesse d’une âme simple. S’ils n’ont pas la patine du temps jadis, ils ont le désir de demeurer gravés dans la mémoire de chacun. Et s’ils ne peuvent être contemplés et admirés, ils pourront être appréciés et déclamés par tous. Ainsi, reçois, ô Vierge de Fourvière, le plus humble des mots que souhaite t’offrir ce cœur d’adoption : Merci ! Laurence, 34 ans
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A Marie
Christine, 64 ans
On a volé ta couronne, ce treize mai ! Trésor où l’amour des Lyonnais s’exprimait, certains allant jusqu’à fondre leur alliance, pour te l’offrir en profonde reconnaissance. Epargnés de la peste, dès le Moyen-Age, un lien avec toi s’est créé au cours des âges. Ainsi à Lyon se perpétue la tradition d’éclairer ville et fenêtres de lumignons. Nous savons que ta maternelle protection s’étend à tous les temps et toutes les nations. Ah ! le 13 mai, souvent choisi par toi Marie, jour très particulier où tu nous instruis : 13 mai 1917, à Fatima. Lors des apparitions, des dangers à venir, guerres, idéologies, tu veux nous avertir. 13 mai 1981, tu es encore là. Voilà ta manière de détourner le mal : On tire sur le pape, tu dévies la balle ! A Fatima, il en sertira ta couronne. Préservé, mais gravement blessé, il pardonne. Ce 13 mai 2017, à Fourvière. On a voulu te délester de ce joyau, qu’importe, nous inventerons d’autres cadeaux ! Mais ces liens très forts, noués à travers les âges, Resteront notre trésor et notre héritage. A Lyon, le tissage est notre spécialité, alors de nouveaux liens nous saurons bien tisser ! ... Comme autant de perles pour reconstituer ta couronne, car l’amour ne peut se voler !
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N otre-Dame de Fourvière, du haut de la colline accueille notre prière.
Fidèlement, tu veilles sur ceux qui s’approchent confiants, douce mère au sourire aimant. Reçois notre louange fervente comme ta nouvelle couronne resplendissante. Marie, conduis-nous sur le chemin de la vie, humble servante, avec foi je t’en prie. Toi, notre mère du ciel, ensemble tes enfants te disent que tu es belle, ta beauté est tout intérieure. Du haut de la colline accueille notre prière. Sœur Angela, 38 ans, Autrichienne
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La pentecôte ; détail de la mosaïque de Saint-Jacques dans la crypte de la basilique
Marie
Isabelle, 52 ans
Toi qui, de là-haut, protèges tous tes enfants, viens nous trouver au cœur de nos vies, écouter nos appels, nos plaintes et nos cris. Guide nos âmes, berce-nous tendrement. Toi qui, de là-haut, domines notre ville, brillante lumière qui éclaire nos foyers, douce Vierge Marie, apprends-nous à aimer Jésus ton fils, Pain de Vie, Parole d’Evangile. Toi qui, de là-haut, couronnes nos espérances, Reine des croyants, des humbles, des petits, nous venons vers toi te dire : «Merci, Marie», car toujours, tu nous entraînes à la confiance. Toi qui, de là-haut, nous invites à prier, montre-nous le chemin qui conduit au Bonheur. Ouvre-nous grandes les portes de ton cœur, toi qui, de Fourvière, nous invites à monter.
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La couronne ressuscitée Didier, 61 ans
Un matin, sur le parvis de la Cathédrale, survint le petit enfant à la mine pâle, une larme perlait de sa joue infantile, qui le rendait beau comme un Evangile. Marie de son piédestal courba son échine, s’approchant et murmurant d’une voix câline : La peine n’est pas pour les enfants de ton âge et que me vaut ce triste pèlerinage ? L’enfant perdit ses yeux dans la lumière divine et répondit d’une douceur bénédictine : C’est que je sais la valeur de ce que l’on donne, et j’apprends hier le vol de votre couronne, et double est mon chagrin et ma douleur d’une compassion partagée pour vous et le voleur. Mon petit Prince, susurra la Vierge d’or, c’est dans ton âme que je trouve mon trésor. Si mes pierres de couleur ont quitté Fourvière, dis-toi qu’elles resteront finalement sur terre. Cette disparition est ma plus grande joie, elle décèle qui tu es, au fond de toi, et ce vide au-dessus de moi, il est comblé par cet immense amour que vous m’avez donné. Et toi, petit Prince, n’es-tu pas couronné, simplement par ton unique toison de blé ? Nous allons me trouver un nouvel ornement, dont la simplicité sera notre argument, Fer et cailloux suffiront pour la Madone ! S’il te plaît...dessine-moi une couronne !
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Pour la Vierge Marie Constance, 18 ans, Prix spécial Malades Hospitalisés
Vêtue d’or, tu domines notre colline, Illuminée dans la nuit, tu veilles sur nous. Empreinte de grâce, ton espoir est en nous. Reine de l’amour, ta couronne est faite d’étoiles. Grande et humble, tu te couvres d’un voile Erigée à Fourvière, tu brilles au clair de lune. Ô Sainte Marie, Dieu t’a élue pour porter son fils,
Montre-nous la voie de ton bonheur, Accompagne-nous au fil des heures, Relève nos têtes vers toi. Infiltre-toi dans nos cœurs froids Et fais de nous des artisans de paix et de justice. une couronne de poèmes
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Marie, toi à qui on a volé une couronne, parée de mille pierres précieuses et d’une valeur inestimable, nous t’offrons en ce jour mille poèmes tous composés spécialement pour toi, pour te dire à quel point nous t’aimons et nous te louons. Car tu es notre Mère toute pure, toute humble. Tu es la lumière des splendeurs infinies. Notre-Dame de Fourvière, toi, l’Immaculée Conception, qui protégeas les Lyonnais de la peste, étends toujours ta protection sur la ville reconnaissante. Tu nous guides et nous conduis sur les chemins qui mènent à Dieu. C’est pourquoi nous déposons sur l’or de tes cheveux une couronne de mille baisers pour sans fin te remercier, Ô Marie, notre Mère ! Noémie, 14 ans. Collège Notre-Dame de Bellegarde
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A
vec toi, Marie, et toi avec nous. A Cana, Marie, je t’ai aperçue. Par toi, Jésus nous a donné, en abondance, le vin joyeux de la vie. Autour du vieux forum, j’ai entendu Pothin, Blandine, Irénée nous dire combien tu es tendre, Marie, notre mère. A Fourvière tu as reçu ta couronne de gloire, Marie, Mère de Dieu, Reine du ciel. Avec toi, Marie, nous apprenons à aimer comme toi. Quand les ténèbres, le doute, l’amertume nous environnent, nous montons vers toi, Notre-Dame de Fourvière. Au plus secret de nous-mêmes, tu es avec nous et tu ouvres notre esprit et notre cœur. Et nous repartons, vivants, dans le monde, ouverts et unis à tous les hommes. Ô Marie, prends soin de nous, toujours. Merci, Marie. Agnès, 66 ans
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J
’ai vu Joseph, doux consentant, vous choisir au risque de sa vie, et dans sa joie tressaillante, Elisabeth vous serrer si fort, éblouie, des rois d’Orient suivre le ciel et vous trouver, Etoile du matin. J’ai vu encore un Enfant Roi sourire et vous tendre ses bras divins. Des serviteurs écouter, puis obéir, confiants, au beau jour de la noce. J’ai trouvé aussi une porte close ; et derrière, tremblait la peur, atroce. Le chagrin de Pierre débordant sur votre épaule frêle, Et Jean, l’Aimé, porter le vôtre, si fortement, si faible ... Alors, je suis parti. Tout triste. Tous les actes étaient posés. Mais soudain Il est là dans la lumière ! Et vous m’appelez : « Mon enfant, mon enfant, reviendras-tu demain sur la colline de Fourvière ? Reviendras-tu m’offrir encore ton sourire et ta prière ? » Une fine perle a soudain roulé sur ma joue, jusqu’à être sertie sur votre couronne d’or. Et me retournant, de joie comme un fou, mes lèvres de révéler tel un trésor : « Merci, Marie ! » Virginie, 49 ans
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D ouce Mère Marie, toi qui veilles sur nous depuis la colline de Fourvière,
garde-moi sur le chemin de la foi, sois une aide à mes côtés quand je défaille, garde ma main dans la tienne quand mes pas hésitent. Je sais que tu es là sans jugement, je me remets en toute confiance dans tes bras bienveillants. Merci de l’amour que tu nous donnes à tous, merci d’avoir été la Mère du Fils dans un total abandon. Tu as pardonné le vol de la couronne des Lyonnais. rendons grâce pour les milliers de vers qui te composent une nouvelle couronne, te tissent une somptueuse parure. Je te salue, douce Mère Marie. Myriam, 47 ans
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lle domine les toits de Fourvière mais aussi tous ceux de la terre. Sa couronne d’or toute recouverte, elle nous guide sans risque de perte. Ici à Lyon tous les chrétiens, qu’elle aime d’un amour sans fin, elle les protège des maladies, tous les jours et toutes les nuits. Le soir, Marie, quand je te prie, au fond de ma couette, dans mon lit, veille sur moi et ma famille. Enfin, Marie, toi la plus belle évite-nous toutes les querelles, et attends-nous là-haut dans le ciel. Gaspard, 9 ans. 1er prix ex-aequo catégorie enfant Ecole Saint Claude de Tassin
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La couronne de poèmes Archibald, 10 ans. Ecole Sainte Ursule – Lyon
La couronne de Marie à Fourvière a été volée, mais une autre sera faite, et vous chanterez. Le voleur sera démasqué et Fourvière sera aimée, peut-être que les anges seront loués ! La couronne de poèmes sera plus solide que l’or. Au-dessus de Fourvière, la nuit tombe comme l’aurore et ton âme sera libérée. Marie veille sur le monde entier, c’est pour ça qu’il faut la prier. Si on ne prie pas, le diable nous emportera, mais si on prie, il s’en ira.
Détail de la mosaïque de St-Jacques dans la crypte de la basilique
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F ourvière, hier, aujourd’hui et toujours ! Dans la foi marchaient tant de frères pour te prier, Vierge Marie. Leurs cœurs étaient pleins de lumière quand ils avançaient dans la nuit. Vers la montagne de Fourvière, avec un amour infini ils apportaient bijoux et pierres pour la couronne de Marie. Ils avaient tout donné pour Elle ! Or, voici qu’une sombre nuit apporte une triste nouvelle : Pierres et bijoux se sont enfuis !... Et maintenant que pourront faire tes enfants pour te consoler, pour que revienne la lumière ?... Tu nous réponds : «Il faut aimer.» Le sourire de la prière et les pas de la charité, la tendresse pour chaque frère, le petit geste de bonté seront des perles de lumière, invisibles réalités... Tu les verras, ô notre Mère et notre cœur sera comblé. Sœur Madeleine, carmélite d’Avranches, 92 ans Retournée vers le Père en mai 2018.
une couronne de poèmes
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Lyon à Marie Baudouin, 22 ans.
Un jour, en vos entrailles, la grâce a déferlé. N’y trouvant nul obstacle, mais l’âme disposée d’une Vierge toute pure, à Dieu toute donnée. Votre oui a pour nous un goût d’éternité. Quand l’heure fut venue, le Christ en un soupir fit de vous notre mère, donnée pour nous chérir. Ô Marie, nouvelle Eve, en cet instant sacré, vous deveniez ma Reine, ô Vierge immaculée. Les siècles écoulés chantent encore l’attention d’une mère qui embrasse la ville de Lyon. Forts d’un si grand secours, vers vous nous nous tournons afin qu’à votre exemple jaillisse l’adoration. Volez tout, chers brigands, mais ne vous trompez pas, Fourvière et ma couronne parée de mille appâts sont poussière éphémère devant le divin Roi. Volez le vrai trésor : la lumière de la foi ! Tendre mère des hommes, Marie dans sa prière conduisant à son fils, nous ouvre à la vraie vie. De pierres ou de poèmes, qu’importe la matière, la couronne est au cœur, Lyon est à Marie.
Ce poème a été mis en musique et chanté par la Chorale du doux Cœur de Marie.
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e t’écris ce poème à Toi, Marie, mère de Jésus Toi l’être aimé, une mère à qui la couronne fut enlevée. Nous te confions nos peines, nos joies, par nos poèmes nous faisons acte de foi. Rien n’est plus précieux que l’amour d’une mère. De Fourvière à Jérusalem nous suivons ton chemin. A l’enfant qui avec le feu joue par ignorance, nous répondrons avec amour et indulgence. Aux hommes guidés par la luxure et la cupidité, nous répondrons par le pardon et l’humilité. Aux personnes indigentes transies par le froid et la faim, notre référence est le repas divin, afin que soit consommée la fraternité. Phephakonh Prix spécial prisonniers
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A Notre-Dame de Fourvière
Guillaume, 23 ans
Réjouis-toi, Marie, Mère de Fourvière, l’amour de tes enfants, dans la ville entière, fera fleurir des mots jusque dans les cieux, alimentant le chant des beaux anges de Dieu. Accueille à tes côtés, Refuge des misères, les brebis dispersées qui te déshonorèrent, dérobant une nuit le trésor des aïeux que tu ceignais alors, n’était-il merveilleux ? Réjouis-toi, Marie, Reine des lumières, l’espoir de tes sujets, de la nation entière, tresse une couronne au-dessus de tes yeux, dresse une couronne pour la gloire de Dieu !
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V ierge de Fourvière, tu es venue dans notre chère Mossoul, dans une église vide, à l’intérieur d’une ville blessée. Tu es arrivée de loin pour aider tes enfants en difficulté.
Avec des mains remplies d’Amour et de Foi, Eminence Philippe Barbarin, tu as entendu le cri de tes enfants. Et tu as ouvert l’église longtemps fermée et fracassée. Alors avec grande joie tous les croyants sont venus t’entourer. Si les Lyonnais, Marie, t’ont offert une couronne d’or, les Moussouliotes ont tressé une couronne de leurs veines. Tu es la sultane de notre cœur, la reine de notre Royaume de bonheur. Nous te remercions car tu es notre espoir, tu nous protèges et tu nous gardes. Nous ne sommes pas seuls : Tous les chrétiens du monde sont avec nous, autour de toi, lumineuse Marie de Fourvière. Célestine, 45 ans, Irakienne. Ecrit en araméen et traduit en français
une couronne de poèmes
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C
ombien de pèlerins accueillis dans ton giron, Ô Marie ! Combien de larmes recueillies en ton sein ! Combien de peines déposées à tes pieds ! Combien de pauvres blottis dans ton manteau ! Autant de gemmes à ta couronne. Notre douce Mère, toi qui veilles sur nous du haut de Fourvière, tu es la Perle la plus précieuse que nul ne pourra jamais nous ravir. Geneviève, 63 ans
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une couronne de poèmes
La couronne qui chante Marie-Cécile, 36 ans
Vierge bien-aimée, Notre-Dame de Fourvière vous qui régnez sur la ville et le sanctuaire, mais aussi sur nos cœurs en étant notre mère, Marie, fille, femme et mère de la Lumière. Certains ont cru, en dérobant votre couronne, peut-être vous offenser ou bien s’enrichir, peut-être nous blesser ou bien nous affaiblir, nous, vos enfants de Lyon, peuple fervent du Rhône. Oh ! C’est tant ignorer combien nous vous aimons ! Et s’ils le savaient, ils demanderaient pardon et vous mettraient eux-mêmes ce joyau au front. Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. Cette couronne ne sied qu’à vous, ô Marie, que posa Lui-même votre Fils, Jésus-Christ. Elle est bien celle de notre amour infini que nul ne peut ravir et n’a jamais ravie. Et devenue de mots et de beaux sentiments, de guirlandes de vers aux rimes inspirées, de tresses de poèmes fleuris et aimants, elle chante notre Reine, Ô Vous l’Immaculée.
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En bas du port Leslie, 71 ans
En bas du port, tôt le matin je regarde le soleil enflammer Fourvière, la basilique et la colline. En bas du port, je vous salue, Marie, enrobée d’un ciel bleu ou parfois cachée dans la bruine. En bas du port, la nuit tombée, je contemple les étoiles dispersées, comme des diamants d’une couronne perdue. En bas du port, chacun de mes pas me porte tranquillement, car vous êtes là à me guider maintenant, ici, et partout.
Seriez-vous, NotreÔ Notre Dame, une reine si altière ? Dame de Fourvière ...
Vierge implorée par la ville de Lyon, nous vous remercions de votre protection. Qu’importe que soit volée votre couronne, ô mère ! Est-ce un ange, un oiseau qui voulait faire le fier ? Qu’importe cet envol de votre beau diadème ! Vous savez quel est l’élan dont les Lyonnais vous aiment. Prenons-nous par la main, pauvres sur le chemin, son cœur attend le nôtre, montons vers Fourvière. Tous ensemble formons sa couronne de Lumière. Nous sommes vos enfants, vous êtes notre mère. Merci, Marie ! Odile, 80 ans
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Marie
, ton nom résonne à nos oreilles telle une prière, toi qui depuis longtemps veilles sur notre ville du haut de Fourvière. Par ton exemple tu nous invites à suivre le Christ sur cette terre, nous nous tournons vers toi et nous abandonnons, ô tendre mère. Tes bras s’ouvrent quand nous vacillons sur le chemin, comme Jésus enfant, vers toi nous tendons nos mains, désirant à ton exemple porter du fruit tel le bon grain. Apprends-nous à nous laisser guider en toute chose par l’Esprit-Saint. Tu es celle qui par ta confiance en la parole annoncée as permis que notre Sauveur puisse, en ce monde, s’incarner. Oui, tout ton être n’est qu’un vibrant élan de charité. Bénie sois-tu pour cette offrande, ô Vierge Immaculée. Et quand nous sera donnée la joie de te contempler dans les cieux, Reine de lumière, ta couronne étoilée brillant de mille feux, nous pourrons nous joindre au cœur des anges si mélodieux et pour l’éternité nous chanterons la gloire de notre Dieu. Benoit, 27 ans
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Marie
, guide des voyageurs, tu traboules en nos cœurs pour y déposer la confiance. Marie, soutien des travailleurs, tu tisses entre nous les liens de la bienveillance. Marie, lumière de notre ville, tu illumines nos pensées, nos espoirs d’avenir. Marie, mère courage des pèlerins, tu chemines avec tous, heureux ou affligés. Marie, confluence de nos prières, tu combles nos vies de fleuves de tendresse. Marie, Reine de Fourvière, tu éclaires notre cité du flambeau de l’amour. Marie, avec toutes nos prières, tresse pour notre ville une couronne d’espérance. Anne-Marie, 73 ans
Détail de la couronne
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une couronne de poèmes
Ô Marie, Notre Dame de Fourvière, mère bien-aimée du ciel, source toujours fraîche et sans cesse jaillissante,
couronne de courage, de confiance et d’amour, sois couronnée des rubis de nos tourments, des saphirs de nos angoisses que tu sais si bien apaiser, des diamants de ta tendresse maternelle dont tu entoures chacun, des émeraudes de nos actions de grâce. Mère toute innocente et pleine d’expérience, montre-nous le chemin vers Jésus ton fils. Apprends-nous à nous laisser aimer par Lui et à L’aimer sans trop Le faire souffrir, demeure avec nous chaque instant de notre vie et tiens-nous par la main lors de notre passage vers le Père. Guy et Janina, 65 ans
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ouronne d’or et de pierres, qu’elle était belle pour notre mère ! Mais elle a disparu de Fourvière, Ô Marie, son départ reste un mystère ! Malheureux ceux qui un jour ont volé la preuve de notre Amour ! La rendront-ils un jour ? Te prieront-ils à leur tour ? Nous n’avons plus que nos prières, notre chapelet et le Rosaire, pour te montrer avec nos frères, que nous t’aimons, ô tendre Mère.
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Hortense 13 ans. 2ème prix catégorie adolescent Collège Saints François et Jacinthe de Fatima
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N otre-Dame de Fourvière, Vierge resplendissante de majesté, ton sourire discret nous invite à la bonté.
Du haut de la colline, ta couronne scintille dans l’horizon lyonnais et tes mains ouvertes accueillent chacun en silence dans la paix. Femme choisie, Fille du Père et Mère de Dieu, par Sa croix, ton Fils Jésus nous ouvre les cieux. Et toi, la Toute Sainte, tu nous en montres la voie en nous disant avec tendresse : « Faites tout ce qu’Il vous dira.» Marie, avec confiance je me tourne vers toi. Dans la nuit de mon péché ou de mes doutes, reste avec moi. Aide-moi à pratiquer la charité et à savoir pardonner. Ouvre mon intelligence aux Ecritures et mon cœur à la Vérité. Veille sur ma famille, ma santé, mes engagements de vie. Accueille tous ceux qui, dans l’espérance de la Résurrection, se sont endormis. Au dernier jour de mon pèlerinage terrestre, viens doucement prendre ma main, pour que tous réunis, nous puissions partager à la table de l’Agneau l’éternel festin. Amen. Virginie, 33 ans
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es yeux levés vers vous, Marie, tant d’amour pour vous nous unit. Voyez la colline qui prie, Ô Belle Dame de Fourvière, de vous, les Lyonnais sont si fiers. Dans cette nuit où Dieu pardonne, voici que brille et que rayonne celle que bientôt on vous redonne. Ô Sainte Reine de Fourvière, pour vous, la couronne de lumière. Marie, de douze étoiles couronnée, voici que chante l’éternité, la gloire de ton Fils Bien-Aimé. Ô Notre Mère de Fourvière, vers vous, s’élèvent nos prières. Monique, 55 ans
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D u haut de la colline qui prie, jour après jour tu nous conduis. tu nous entraînes à ta suite, Vierge Bénie, dans les dérives de nos vies.
Tu es notre abri. La nuit vers toi je crie, ô Marie, délivre-moi de l’Ennemi, je t’en supplie, toi qui jamais de péché n’as commis. Une couronne bien sertie n’est rien en contrepartie de l’Amour infini de ton Oui. Aujourd’hui comme hier, tournés vers Fourvière, nous te disons : merci Marie, notre Mère. Béatrice, 48 ans
C hère Marie, toi qui as sauvé des vies, lorsque les Lyonnais craignaient la maladie,
nous te rendons grâce à travers cette couronne. Nous t’aimons pour tout ce que tu nous donnes. Tu nous protèges depuis la basilique de Fourvière, d’où sans cesse montent vers toi nos prières. Tu es toujours présente devant nous, Marie, tu souris en nous disant OUI, de ta colline tu domines le Rhône. Tu écoutes nos prières du haut de ton trône, tu es la maîtresse de ces terres, merci beaucoup Notre-Dame de Fourvière ! Maxence, Geoffrey, Martin, Charlotte, Apolline, Selena, Giulia, Manon, Maxence et Joss, 12 ans. Groupe de catéchèse Institution Notre-Dame des Minimes
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out en haut de la basilique de Fourvière trône ta statue, ô sainte Mère de Dieu. Oui, Marie, tu es là, douce Reine des Cieux, là, pour nous conduire à la lumière. Vers toi nous cheminons, nous voici, notre Mère. Nous avons fait un long chemin, tous en communion, pour venir dans ta Maison fleurie de lumignons adorer avec toi Jésus, notre Frère. La route est longue, douloureuse parfois. « Voici ta Mère », a dit Jésus à saint Jean. Le monde entier a tellement besoin de toi ! Les diamants ont disparu de ta couronne mais ils sont dans nos cœurs, Marie. Nous voulons en faire les assises de ton trône. Marie-Jeanne, 69 ans
Marie , notre Maman à tous ! Ceux qui vous ont emprunté votre couronne,
en avaient peut-être besoin, pour trouver ou retrouver, grâce à la lumière colorée de vos perles, le chemin de votre Fils. Vous qui les voyez de là-haut, aidez-les dans leurs recherches et qu’ils puissent se repentir. Notre-Dame de Fourvière, prenez-les sous votre manteau… Que ces perles éblouissantes nous conduisent tous vers votre Fils. Priez pour nous, Notre-Dame de Fourvière. Raymonde, 77 ans
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Ave Maria ! Ô Vierge de Fourvière ! De Lyon, vous veillez sur époux et enfants, et de la guerre ils reviennent triomphants comme des galets dans le lit d’une rivière.
Entonnant pour vous des cantiques du bréviaire, mères et épouses au son des olifants, d’une couronne vous ceignirent en chantant, car leurs fils ne revinrent pas sur des civières. Ô Marie, qui pourrait vous ravir l’amour de vos fils et filles, votre plus bel atour ? C’est ce qu’aucun larron ne saurait dérober. Nous ne comptons plus sur perles et alliances. Pour vous honorer, Mère de la confiance, d’amour nos pauvres cœurs pour vous sont enrobés. Père Rodolphe, 34 ans Archidiocèse de Cotonou, Bénin
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Marie, qui entre toutes daignes nous éclairer de ta lumière de chair, qui accueilles Celui d’entre nous le plus petit et le moins fier.
Mais d’où vient ma joie de te parler ? Marie, en ce lieu nommé Fourvière, tu arroses l’antique cité de la grâce dont tu fus comblée. Mais d’où vient ma joie de te parler ? Marie dont la couronne ne cesse d’irradier des gemmes de l’amour sans fin que le Christ enchâsse pour Sa plus grande Gloire. Ma joie vient de la pierre que je glisse dans Sa main. Franck, 35 ans
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Marie,
ils se demandent où donc est ta couronne, où sont donc l’or, les pierres. Ils disent qu’elle est à jamais perdue. Je crois qu’ils n’ont pas vu les matins bleus d’été sur le haut de Fourvière. Les longs voiles de brouillard qui s’attachent à ton front lorsque revient l’hiver, la couronne des oiseaux, des étoiles et des vents. Je crois qu’ils n’ont pas vu, montant vers la colline le mouvement des rues, les rumeurs de la ville, ces lumières par milliers dans le froid de décembre, couronne de mains ouvertes, offertes comme un cri. Marie, 29 ans
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En voyantdeleslabrigands dérober la couronne mère du Seigneur,
le serpent veut ruiner l’espérance de la lionne assis près des rieurs. Mais le cœur blessé, les chrétiens te sourient. Après avoir offert des joyaux et rubis à leur mère chérie, ils te dédient des vers, afin de t’exprimer toute leur gratitude. Et ces trésors-ci, nul ne peut les voler ! Leur valeur est celle que la Béatitude suffit à exprimer : Heureux, pauvres de cœur ! Ô Marie de Fourvière, pardonne à ces larrons. Veille sur les âmes de Lyon, qui t’offrent ces humbles fleurs. Louis-Gabriel, 29 ans séminariste
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Marie si gentille, si jolie, notre mère à tous. Je te remercie de nous avoir aidés
dans tous nos moments de tristesse. Je suis désolée pour ta couronne mais ce qui compte le plus dans la statue, c’est toi, notre mère, la personne que tout le monde admire, si scintillante de bonheur. Nous t’aimons. Tu es la personne sur qui on peut compter, on peut te confier nos secrets, on sait que tu ne vas pas les répéter. Je veux aussi que tu apaises mes idées. Dès que je suis seule à Fourvière, je me sens libre devant toi. Je me sens aussi apaisée, tranquille, je ne pense à rien. Merci, notre sainte Marie. Manon, 11 ans. Ecole Fromente – Saint-François Saint-Didier au mont d’Or
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Ouvrage édité et offert avec le soutien de la Fondation Saint-Irénée par la Fondation Fourvière, décembre 2018. Ne peut être vendu Tous droits réservés : © pour les textes des poèmes et dessins : les auteurs concernés © pour la conception graphique : tekoaéditions - 06 65 30 04 38 - www.tekoa.fr © 1ère de couverture : SEDICOM - photo : © plocimac - fotolia © pour le crédit photographique : Fondation Fourvière - p. 7, 8, 108, Bony Photography - p. 2, 14, Offert par tekoaphotos - p. 19, 24, 26-7, 28-9, 34, 36, 42, 47, 53, 56-7, 63, 64, 66-7, 72-3, 79, 84, 86, 91, 93, 96, 99, 102, 106, 110, 111, 114-5, 4ème de couv L’ensemble des photos est tiré du trésor architectural et décoratif de la basilique de Fourvière
Ce carnet est consultable sur : www.couronnedelavierge.fr