ÉGLISE À LYON
L’ACTUALITÉ DU DIOCÈSE DANS LE RHÔNE ET LE ROANNAIS
L’ACTUALITÉ DU DIOCÈSE DANS LE RHÔNE ET LE ROANNAIS
Qu’est-ce qu’une fraternité paroissiale missionnaire ?
C’est un groupe de personnes qui désire se former, partager sur la présence de Dieu dans nos vies, prier pour des personnes précises et les uns pour les autres, témoigner ensemble de notre amour pour ces personnes, se préparer à accueillir les personnes (re)commençantes.
5 samedis de 9h à 17h
28 SEPT • 16 NOV 2024
11 JAN • 5 AVR • 24 MAI 2025 et les sam 8 et dim 9 FÉV 2025
Maison Notre-Dame, 65 avenue de Lyon à ROANNE Inscription auprès de votre paroisse.
dites-vous ?
Ne cherchez pas dans votre dictionnaire le mot n’y figure sans doute pas ! L’eutrapélie c’est l’aptitude à savoir bien se détendre ; le concept vient du vieil Aristote et fut repris par saint Thomas d’Aquin qui en fit une vertu liée à la tempérance, c’est-à-dire à la maîtrise de notre vie dans sa dimension corporelle. Ne nous y trompons pas, derrière le mot étrange, il y a une vérité bien pratique à ne pas négliger : savoir trouver l’art du repos et de la détente… Puisque nous entrons dans cette période estivale souvent consacrée aux vacances, soyons-y attentifs !
À ses disciples revenus très excités d’une première mission pleine de promesses, Jésus, tout à trac, rompit leurs échanges et leur dit : « venez un moment à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Mc 6-31). Dans une société hyper connectée et tournée vers l’action, le conseil divin reste pleinement actuel si nous ne voulons pas tomber dans le stress, l’agitation et jusqu’à la déprime.
Lieu désert et repos, voilà deux repères pour vivre l’eutrapélie ; « lieu désert », c’est sans doute l’endroit propice pour retrouver le temps de la prière et de la méditation et de même, de paisibles échanges avec Dieu et nos frères ; « repos », c’est le requies que l’on souhaite aux défunts, c’est-à-dire quelque chose de la vie éternelle, le calme et le silence qui nous font retrouver notre lien à la création et au créateur, quelque chose de franciscain qui s’exprime en louange.
Dans ce temps de repos, de détente, il n’y a nulle mollesse ou laisser-aller ; il n’y a pas non plus nécessité d’aller très loin, très cher ou très organisé ; il s’agit surtout de se refaire, de se retrouver soi-même et, avec le psalmiste, de pouvoir chanter à nouveau à plein cœur : « ô Dieu, rendsmoi le son de la joie et de la fête, restaure en mon cœur un esprit ferme, mets en moi un esprit magnanime » (cf Ps 51). Fortifiés par ce juste repos, nous pourrons reprendre hardiment à la rentrée les chemins du combat pour la justice et la paix : le travail ne manque pas ! + Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon
JO 2024
Messe à Paris pour s'unir pour la paix avant les JO
PÈLERINAGE DE LOURDES
Plus de 2300 participants
GRÉGORY WOIMBÉE Un nouveau recteur pour l'UCLy
SCOUTS D'EUROPE
Réunion des chefs à Pérouges 4 7 12 13
CHEMIN DE SAINT-JACQUES Un nouveau tronçon
MIGRANTS DU SAINT-SACREMENT
Clap de fin 5 8
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PRÊTRES ET DIACRES
JUBILAIRES
Retour sur les célébrations
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UNA ANNÉE ALFRED ANCEL
Hommage à l'ancien évêque auxiliare
DOSSIER
COMPTES 2023 : MERCI POUR VOTRE GÉNÉROSITÉ
20 AGENDA DES ÉVÊQUES 21 OFFICIEL
Prochain numéro publié en septembre 2024
Éditeur : Association diocésaine de Lyon / SEDICOM - 6 avenue Adolphe Max - 69321 Lyon Cedex 05 - Tél. 04 78 81 48 54 - Mail : redaction.eal@ lyon.catholique.fr - Directrice de la publication : Joséphine Brun Responsable de la rédaction : Christophe Ravinet-Davenas - Rédaction : Mgr Patrick Le Gal - Père Vincent Feroldi - Axel Saint Paul - Florence de Maistre - Norma Feghali - Roula Kiwan - Christophe Ravinet-Davenas - Inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° 0924 L 86273 - Dépôt légal imprimeur juin 2024 - Date de parution : juillet - août 2024 - Crédit photographies : ADL - tekoaphotos Adobe stock - Mise en page : Service communication ADL – Impression : Imprimerie Champagnac - 15000 Aurillac - Prix au numéro : 3 € - Mensuel, abonnement à l’année : 30 €.
Nombre de prêtres en France
sources : Conférence des évêques de France, Conférence des religieux et religieuses de France actualisation : avril 2024
La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroule au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la solennité des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église, fêtés le 29 juin. Pour l’année 2024, 105 prêtres ont été ordonnés, répartis de la façon suivante :
• 73 prêtres diocésains
• 35 religieux et membres de communautés (respectivement au nombre de 16 religieux et 19 membres de communautés – 9 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 73 prêtres diocésains)
• 3 membres de sociétés de vie apostolique (Missions étrangères de Paris, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)
Les chiffres des ordinations en France
• 4 prêtres ordonnés dans les Instituts relevant de l’ancienne commission Ecclesia Dei, célébrant selon le Missel romain de 1962 (avant la réforme de Vatican II).
sources : Comité national du diaconat Conférence des évêques de France et Conférence des religieux et r actualisation : avril 2024
Les chiffres des ordinations en France
sources : Conférence des évêques de France, Conférence des religieux et religieuses de France actualisation : avril 2024
Nombre de prêtres en France.
Ordinations de diacres permanents
Ordinations de prêtres diocésains
Ordinations de prêtres religieux
Ordinations épiscopales
Nombre de prêtres en France
sources : Conférence des évêques de France Conférence des religieux et religieuses de Franc actualisation : avril 2024
Prêtres présents en France dont prêtres diocésains
Afin de célébrer l’ouverture de la « trêve olympique », la Conférence des évêques de France, l’archidiocèse de Paris et l’équipe de Holy Games, dédiée aux JO 2024 à Paris, a invité l’ensemble des représentants des nations et du monde du sport à s’unir pour la paix, en s’associant à la messe qui a eu lieu le 19 juillet en l’église de la Madeleine, à Paris, en présence de Thomas Bach, président du Comité International Olympique. Cette célébration était présidée par Mgr Ulrich, archevêque de Paris, en présence de Mgr Celestino Migliore, Nonce Apostolique en France, et de Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, évêque délégué du Saint-Siège, pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans un contexte de recrudescence des conflits partout dans le monde, ambassadeurs, membres des Comités
Nombre de séminaristes en France
sources : Conférence des évêques de France (Cemoleme) et Conseil national des grands séminaire Après 2017, les chiffres incluent les séminaires diocésains et interdiocésains ainsi que les autres maisons de formation actualisation : avril 2024
Prêtres diocésains résidant à l'étranger dont prêtres religieux
Nombre de prêtres en France s
Nombre de séminaristes en France.
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Nombre de séminaristes en France 15
l’Etat, ont été conviés à s’unir pour la paix, plus que jamais nécessaire, et menacée.
Tradition pluriséculaire inhérente aux « JO », la « trêve olympique » est une période de paix qui invite toutes les nations, depuis l’antiquité, à l’arrêt des conflits durant toute la durée des jeux olympiques. Elle débute une semaine avant le début des olympiades, et s’achève une semaine après la fin des Jeux paralympiques.
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L’église de la Madeleine sera, pendant toute la durée des Jeux, le lieu d’accueil et de recueillement des athlètes et des délégations, avec sa chapelle « Notre-Dame des sportifs ».
Plus d’informations sur eglise.catholique.fr
Ici et là, dans tous les diocèses, le patrimoine religieux participe à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Focus sur Notre-Dame d’Orcival dans le diocèse de Clermont-Ferrand, point de départ d’un nouveau tronçon vers Saint-Jacques de Compostelle. À une trentaine de kilomètres à l’ouest de Clermont-Ferrand, le village d’Orcival est niché dans un écrin de verdure, à mi-chemin entre le Puy de Dôme et les thermes du Mont Dore. Son église reçoit près de 50 000 personnes par an : randonneurs et pèlerins, amateurs d’art et curieux de tous ordres. “C’est une basilique romane qui date du XIIe siècle et qui est pratiquement restée intacte. C’est un lieu de pèlerinage marial depuis le Moyen-Âge, attesté par Grégoire de Tours au VIe siècle, qui perdure aujourd’hui encore. Dans un cadre naturel magnifique, ce lieu est un lieu d’avenir pour l’Église”, lance le P. Jean-Luc Varnas, recteur de la basilique d’Orcival. Depuis le 12 juin et jusqu’au 13 septembre, une équipe de bénévoles de la paroisse accueille et accompagne le public. Des visites gratuites sont organisées tous les mercredis et vendredis, également à la demande. L’architecture de la basilique Notre-Dame d’Orcival est, en elle-même, un premier étonnement pour le visiteur. Caractéristique des grandes églises romanes d’Auvergne, son chevet est particulièrement beau. Très harmonieux, il est construit comme une pyramide et débouche sur une tour qui est l’une des rares de la région à avoir survécu à la
tourmente révolutionnaire. L’entrée dans l’édifice se fait par la porte saint Jean, en cèdre du XIIIe siècle avec ses ferrures. Tout de suite, la statue de Notre-Dame d’Orcival apparaît. “Elle nous présente son fils qui tient le livre de la Parole”, précise le recteur du sanctuaire. C’est une vierge en majesté du XIIe siècle, en noyer plaqué de feuilles d’argent et d’or. Cette année, à l’occasion du pèlerinage diocésain et du 130e anniversaire du couronnement de la Vierge et de l’Enfant, ce jeudi 9 mai 2024, Mgr François Kalist a béni le nouveau tronçon du chemin de Compostelle Orcival-Rocamadour. Florence de Maistre - eglise.catholique.fr
Cette infatigable déléguée épiscopale à l’œcuménisme a été honorée à l’occasion de la fête de la Saint-Irénée, le 28 juin dernier, dans les jardins de l’archevêché en présence des responsables des autres églises chrétiennes de Lyon. Quelques jours plus tôt, le 18 juin, elle avait déjà été remerciée pour l’ensemble de sa carrière au sein du diocèse de Lyon, consacrée à promouvoir le dialogue entre les différentes Églises chrétiennes présentes dans notre diocèse. Elle a également beaucoup travaillé à la pastorale des jeunes, en paroisse, au catéchuménat et à l’œcuménisme.
Le 15 juin dernier, 36 prêtres et une vingtaine de diacres étaient invités à la cathédrale Saint-JeanBaptiste pour fêter leur jubilaire. Retrouvez les témoignages du père Tancrède Leroux et de Marc Bacot, diacre, qui l’ont fêté en leur paroisse dans le nord du Beaujolais.
Père Tancrède Leroux : 30 ans de sacerdoce
« Ordonné à la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin 1994, ma vie sacerdotale est marquée depuis 30 ans par la figure du précurseur ! », commence le père Tancrède Leroux.
Je suis dans l’action de grâce pour les dons de Dieu reçus par les parents, la famille, les proches, au séminaire et par les confrères dans notre vie sacerdotale.
Le sacerdoce peut consister à préparer les chemins du Seigneur : joie de présenter, de signifier Jésus le Sauveur, par la prière, les sacrements, ou simplement une visite dans une famille, une école ou à un malade.
Après le séminaire et après 12 ans comme prêtre à la Fraternité SaintPierre, j’ai eu la joie d’être incardiné dans le diocèse de Lyon et de devenir curé : être le pasteur d’une communauté liée à un territoire, à des traditions locales, une communauté que l’on n’a pas choisie, et où Jésus nous invite à être serviteur de tous par sa Parole. Il y a toujours des difficultés, mais même lorsque nous avons l’impression d’être « la voix qui crie dans le désert », nous avons avec la foi, la certitude et donc l’espérance, que le Saint Esprit est à l’œuvre dans l’Église, comme avec les catéchumènes ou les néophytes. Enfin un grand Merci à toutes les familles chrétiennes qui témoignent de l’amour de Dieu en notre société. Tout est grâce : que le monde puisse découvrir l’amour de Dieu, Notre Père, en disant de nous : « voyez comme ils s’aiment »
Marc Bacot : 40 ans de diaconat Je tiens à dire combien je suis heureux d’être diacre et à remercier le Seigneur de m'avoir appelé, ainsi que tous les prêtres que j'ai connus et qui ont tellement compté dans ma vie. Merci aussi au père Tancrède Leroux de m'avoir tant apporté et de m'avoir fait confiance dès son arrivée. Mon appel au diaconat a été un
peu spécial : dès l’âge de 8-9 ans je sentais que je voulais être prêtre, pour le plus grand bonheur de ma maman, mais je suis tombé très gravement malade de 12 ans à 16 ans. Rétabli, mon instituteur m'a pris en main et m'a permis de rattraper mon retard scolaire et mon curé, le père Brisebras, m'a proposé d'aider à la paroisse ; je suis ensuite parti deux ans chez les Frères de Saint-Jean de Dieu en Bretagne et à mon retour, j'ai commencé à travailler à l’hôpital comme aide-soignant.
Ma vocation s'est alors orientée vers le diaconat permanent grâce à la bienveillance du Père Ferlay, supérieur du séminaire de Francheville. J'ai été ordonné le 4 novembre 1984 par Mgr Bertrand, évêque de Roanne.
Malgré une nouvelle grave maladie en 2020, le Seigneur m’invite à continuer ma mission, à 78 ans. Beaucoup de paroissiens me sollicitent encore pour des sacrements et je réponds avec la plus grande joie.
Début juin dernier, les fidèles du diocèse ont massivement répondu à l’invitation du diocèse à participer au pèlerinage à Lourdes. Outre les centaines d’hospitaliers roannais et lyonnais accompagnant les malades, on a assisté au retour en masse des « bobs » : les jeunes lycéens originaires de tous les établissements catholiques du diocèse, mais aussi d’une délégation de Libanais, originaire d’Antelias, diocèse avec lequel le diocèse de Lyon est jumelé. Monseigneur Loïc Lagadec et monseigneur Olivier de Germay se sont succédé pour accompagner les pèlerins, aux côtés des membres de la pastorale de la santé. Le tout organisé avec minutie par le service des pèlerinages.
Un immense merci au père François Cristin !
Le père François Cristin, figure emblématique des pèlerinages du diocèse de Lyon, tirera sa révérence au cours de l'été.
Cet été, le père Cristin cessera sa mission à la tête du service des pèlerinages. Cet infatigable globe-trotter a accompagné depuis 12 ans des milliers de fidèles du diocèse sur les traces des premiers chrétiens en Terre sainte, partout au Moyen-Orient et en Europe orientale. Il a accompagné avec tout autant de fidélité les fidèles à l’occasion de pèlerinages dans tous les sanctuaires de France. « Bienvenue à vous tous qui venez pour la première ou la énième fois. Nous partageons tous la même joie à nous retrouver pour ce grand temps fort diocésain qu’est le pèlerinage à Lourdes. Dans la diversité de nos situations nous nous rassemblons pour, à la suite de Bernadette, nous laisser toucher par la rencontre des autres, les mots de Marie qui appelle à la conversion, à se mettre en route à l’écoute du Seigneur. Bien sûr nous ferons mémoire de ce qui s’est passé en 1858 dans cette petite ville des Pyrénées, mais nous repartirons surtout avec le souvenir de ce que nous aurons vécu au cours de ce pèlerinage », écrivait en juin dernier le père Cristin, aux pèlerins de cette année. Qu’il soit ici vivement remercié
pour La rencontre avec le Christ que les pèlerinages qu’il a accompagnés ont nécessairement permis tout au long de ces années.
Cinq Libanais, deux couples dont un prêtre maronite marié, et un jeune, représentant la paroisse de SaintJoseph à Bourj Hammoud au Liban, ont été invités par leur paroisse jumelée depuis 32 ans, SaintJoseph de Brotteaux et la Rédemption.
Les pèlerins de Lyon étaient bien reconnaissables, portant une croix de Jérusalem sur la poitrine, un foulard rouge autour du cou. La grotte des apparitions est le cœur du Sanctuaire, où ils se succèdent pour effleurer du bout des doigts le rocher, voir l’eau de la source et prier avec foi, brûler un cierge, participer à la procession. Se baigner dans les piscines, y prier pour se sentir soutenu dans l’épreuve, célébrer la messe d’ouverture à l’église Sainte-Bernadette, une messe internationale à l'église Pie X, aussi nommée l’église souterraine, et participer aux processions avec les malades... Ce furent des moments forts de prière durant la semaine.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers nos amis lyonnais pour leur accueil chaleureux et leur fraternité. Ce pèlerinage à Lourdes restera gravé dans nos cœurs comme un temps fort de dévotion, de rencontre et d’amitié entre nos deux communautés. Nous repartons enrichis de ce moment de grâce, avec l’espoir de nous retrouver pour de futurs pèlerinages, où la paix régnera dans le monde entier et plus spécifiquement au MoyenOrient.
Norma Feghali et Roula Kiwan
En décembre 2023, plus d’une centaine de jeunes dorment sous tente place Saint-Marie-Perrin, devant l’église du Saint-Sacrement : des jeunes migrants arrivés récemment à Lyon, en provenance d’Afrique subsaharienne essentiellement. Non reconnus mineurs au premier examen, ils se retrouvent à la rue dans des conditions extrêmement précaires.
Le 8 décembre, une trentaine d’entre eux trouve abri dans l’église, accueillis par le père Renaud de Kermadec.
Mgr Olivier de Germay fait le choix de ne pas les expulser. Ils y dormiront chaque soir pendant plus d’un mois.
Le 16 janvier, le square est évacué. La Ville de Lyon peut mettre à l’abri une bonne partie des jeunes dans un gymnase mais ne peut les accueillir tous. Le diocèse de Lyon décide de prendre aussi sa part en accueillant 30 jeunes, dans 4 lieux diocésains : une petite maison de la paroisse de Dardilly, des salles paroissiales à SaintMaurice, dans le 8e, un local diocésain « La belle Porte » à Lyon 6e, le site du Christ Roi à Bron, après un bref passage par la Maison Ancel pour le groupe de Bron.
Dans l’urgence, des bénévoles se mobilisent sur chaque lieu. Ils seront près d’une centaine en tout pour assurer l’approvisionnement, l’accompagnement de ces jeunes au quotidien, le soutien scolaire. Des appels à don sont faits dans les paroisses, les associations, et via l’Aclaam (Association Catholique pour l’Accueil et l’Accompagnement des migrants), partenaire essentiel de l’opération. Les jeunes continuent de se rendre chaque jour au Secours populaire pour des cours de remise à niveau. Une association (l’AMIE) les accompagne dans leurs démarches pour rassembler les preuves de leur minorité
en vue d’un recours auprès du juge d’enfant. Fin juin, les 4 sites diocésains doivent fermer, ainsi qu’annoncé. Au total, sur les 30 jeunes, 14 ont été reconnus mineurs, pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. 11 sont encore en procédure de recours (8 seront accueillis par la ville de Lyon, 3 resteront provisoirement à Bron dans l’attente d’un jugement imminent). 4 n’ont pas été reconnus mineurs : un a pu trouver un travail via le réseau de bénévoles, pour les 3 autres la situation est très précaire. Un jeune a été hospitalisé en psychiatrie. Une soirée très fraternelle en présence de l’archevêque, a permis de clôturer le 3 juillet cette aventure exceptionnelle pour tous ceux qui y ont participé.
Axelle Saint Paul – coordinatrice de l’opération « accueil jeunes migrants en recours par le diocèse de Lyon »
« C’est juste pour vous remercier pour tout ce que vous aviez fait pour nous durant notre séjour à Dardilly, vous étiez tous présents à chaque fois qu’on avait besoin de vous, mais grâce au Seigneur et grâce à votre association vous avez facilité tout pour moi et mes amis, moi personnellement je n’oublierai jamais, peu importe la suite, franchement les mots me manquent beaucoup pour vous remercier tous, que le Seigneur vous bénisse abondamment qu’il vous rendre au centuple et qu’il réserve une place pour chacun de vous dans son paradis. » Message reçu d’un jeune migrant le lendemain de son départ de Dardilly
« Quand je repense à ce projet, j'ai beaucoup de joie et de gratitude. D'abord pour tous les paroissiens de Bron qui ont répondu présents pour passer, donner des cours de français, apporter à manger. Etre témoin de cette mobilisation était édifiant ! Joie aussi de la rencontre avec les 8 jeunes que nous avons accueillis, chacun différent mais tous ouverts et heureux d'échanger. Gratitude pour ce bout de chemin fait avec eux.
Je suis encore étonnée de voir à quel point le Seigneur nous a donné tout ce dont nous avions besoin, tout au long de cette aventure. »
Marie-Marthe, bénévole à Bron
À partir du 11 septembre 2024, grâce à une exposition, des conférences, un colloque, des retraites et autres temps spirituels, la famille spirituelle du Prado et le diocèse de Lyon proposent à tous de (re) découvrir la figure de Mgr Alfred Ancel (1898-1984), évêque auxiliaire de Lyon de 1947 à 1973.
Bien des Lyonnais se souviennent de cet homme à vélo, coiffé de son béret, circulant dans les rues de Gerland ou à la Guillotière. Ils le surnommaient « l’évêque-ouvrier », lui, le Lyonnais, né en octobre 1898, au 28 de la place Bellecour dans une famille de la bourgeoisie lyonnaise, scolarisé aux Chartreux et formé au Séminaire français de Rome.
Un évêque lyonnais dans son siècle Proche des ouvriers, Il fut attentif à tout ce qui touchait à leurs attentes, revendications et combats. Il vivait intensément, spirituellement et fraternellement la recherche de plusieurs prêtres du Prado qui voulaient être complètement avec les pauvres. Il était également intéressé par les combats et les réflexions menés par les militants de l'Action Catholique Ouvrière.
Tout au long des années 1970, il développa un dialogue exigeant et fraternel avec des responsables du Parti Communiste Français, suscitant leur reconnaissance. En juin 1976, il est présent au Palais des sports de Gerland, parmi les quinze mille personnes venues écouter Georges Marchais, le secrétaire général du Parti, défendre une collaboration nécessaire entre chrétiens et communistes. En 1979, il publia, aux Editions Sociales, « Dialogue en vérité. Chrétiens et communistes dans la France d'aujourd'hui ».
Supérieur général du Prado
l’Evangile ! La perfection évangélique n’est pas au plan du permis ou du défendu, mais au plan de l’amour ».
Le 25 février 1942, élu supérieur général de l’Association des prêtres du Prado, il a le souci de dynamiser le Prado. Dès 1956, il voyage à travers le monde pour créer des fraternités pradosiennes (Asie, Amérique du Sud, ProcheOrient…). Autre exemple : il favorise la naissance en 1961 de l'Institut Féminin du Prado, groupe de laïques au service des Œuvres du Prado, comme une 1ère étape de recherche sur la vocation laïque et séculière.
Un participant actif au Concile Vatican II Mgr Ancel fut très actif avant et pendant toute la durée du Concile. Il fit partie des 500 évêques signant le Pacte des catacombes (1965) qui invitait les évêques à renoncer aux titres honorifiques, à adopter un train de vie modeste et à agir pour qu’une priorité soit donnée à l’évangélisation des pauvres.
P. Vincent Feroldi
• 11 septembre – Ouverture de l’Année en la Primatiale Saint-Jean : Messe à 19h présidée par Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon
• 14 septembre – Inauguration de l’Exposition « Un évêque lyonnais dans son siècle » (jusqu’au 31 octobre 2024) à 17h 30 en la Basilique Saint-Bonaventure
Pour vivre un tel ministère à la suite du Christ, Alfred Ancel avait trouvé un guide en la personne du bienheureux
Antoine Chevrier (1826-1879) et son livre « Le Véritable Disciple ». Au sein du Prado rejoint en 1925 après avoir été ordonné prêtre en 1923 pour le diocèse de Lyon, il souhaite que sa vie soit simplicité, amour des pauvres et annonce de l’Évangile. Il faisait sien l’appel du P. Chevrier : « Ô ! Devenez des saints ! ». Il en était convaincu : « Que c’est beau Jésus Christ ! Que c’est beau une vie selon
• 19 et 20 mars 2025 – Colloque à l’Université Catholique de Lyon avec Christoph Theobald, Christian Sorrel et Jacques Benoit Rauscher.
• 11 septembre 2025 – Clôture de l’Année Alfred Ancel en l’église Notre-Dame Saint-Louis, Lyon 7e à 19h avec une messe présidée par Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil.
Pour plus d’informations : lyon.catholique.fr/ actualites/2024/07/09/annee-alfred-ancel/
Du 20 avril, à l’occasion de sa réouverture, jusqu’ au 29 septembre le musée de Fourvière déploie une exposition d’œuvres du peintre François-Xavier de Boissoudy sous le titre Face à Face. Des œuvres majoritairement crées selon la technique du lavis d’encre. Prouesse au vu des nombreux grands formats. Les photos en circulation ne rendent pas l’effet du procédé vu en lumière. Car ce qui prédomine dès l’abord c’est la lumière qui est le fond même de l’œuvre. Au travers des floutages du lavis surgit le blanc d’une lumière intérieure où l’auteur – selon ses propres propos- laisse passer l’émotion qui l’a poussé à créer. Boissoudy tient à dire que cette émotion est le partage d’une expérience spirituelle intérieure, sa rencontre avec Dieu. Et, chaque œuvre relaie vraiment cette émotion. On nous permettra de mettre en exergue, au-delà des grandes pièces, dont la superbe et profonde crucifixion qui donne son titre à l’exposition, deux tableaux de moindres formats Tout d’abord un Serpent d’airain, où, dans la nuit parcourue de clarté livides apparaît le fameux serpent du Livre des Nombres auquel Jésus s’identifie dans l’évangile selon saint Jean. La lumière fait entrevoir un corps torturé et offert. Ou ce tableau intitulé Paysage où l’on voit une famille saisie de dos et éclairée de l’intérieur du tableau d’une lumière éblouissante qui semble vouloir les aspirer. Une exposition à visiter comme un voyage intérieur.