ÉGLISE À LYON
L’ACTUALITÉ DU DIOCÈSE DANS LE RHÔNE ET LE ROANNAIS
Évangile et responsabilité : l'Église face à son devoir de protection
J'entends que certains disent parfois qu'il faudrait passer à autre chose.
Non, il ne faut pas.
Il y a un enjeu à persévérer, à tenir les efforts sur le long terme. C'est notre culture qu'il faut faire bouger, et cela prend du temps. Nous le devons aux enfants, aux personnes fragiles et aux victimes d'abus. C'est notre affaire à tous, que nos communautés, nos groupes, ne soient pas dans l’impensé en matière d’abus, mais qu’ils aient réfléchi à leur organisation pour offrir un cadre sécurisant.
C'est aussi l’affaire des responsables de la formation initiale et continue du clergé, pour que des moyens psychologiques soient mis en place afin de favoriser une maturation relationnelle.
C’est la responsabilité des accompagnateurs spirituels, clercs et laïcs, de proposer des cadres d’accompagnement adaptés. C'est également la responsabilité de ceux qui soutiennent les prêtres dans leur mission tout au long de leur vie (vicaires épiscopaux, généraux et laïcs) de les accompagner dans leurs parcours de vie, mais aussi de soutenir ceux qui ont, de diverses manières, pu être maltraitants. C'est notre responsabilité, en tant que corps ecclésial, d'accueillir, d’écouter, de croire et d'accompagner de manière bienveillante et compétente les personnes victimes d'abus. Il nous a été reproché non seulement d’avoir été un peu comme tout le monde, mais aussi d’avoir trahi l’Évangile en privilégiant l’image de quelques-uns (les prêtres) au détriment de la protection des plus vulnérables. Il y a un enjeu spirituel à être évangélique : Jésus a mis en avant les petits, les faibles, les lépreux, les abîmés. "Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait". (Mt25,40) Être à son école, c’est inverser nos priorités ; c’est un long apprentissage, car ce n’est pas spontané. Le dossier d’Église à Lyon est grave ; je vous invite à le lire en pensant à ceux que vous connaissez et qui ont été agressés dans nos communautés ou dans d’autres cadres. Vous pouvez prier pour eux et discerner ce qui vous est inspiré. Depuis plusieurs années, par étapes successives, les diocèses français déploient diverses mesures. J'entends aussi qu’on ne sait pas toujours bien ce qui a été mis en place. Ce dossier vous présente une synthèse des actions déployées sur plusieurs années dans le diocèse de Lyon. Je voudrais dire merci à celles et ceux (bénévoles) qui
s’engagent dans notre diocèse pour accueillir, avec compétence et humanisme, les personnes victimes. Merci à celles et ceux (salariés du diocèse) qui consacrent une part importante de leur énergie à accompagner les différents aspects de la lutte contre les abus. Merci également aux professionnels qui nous accompagnent dans nos réflexions et pratiques. Enfin, merci aux équipes de l’Inirr, instance mise en place par les évêques pour accompagner les victimes dans un parcours de reconnaissance et de restauration, ainsi qu'aux équipes de la Conférence des évêques de France.
Notre Église est mobilisée, reconnaît ses erreurs et poursuit son chemin d’amélioration.
J’ai confiance, je crois que tout cela participe au bien que nous pouvons faire.
Mgr Loïc Lagadec, évêque auxiliaire de Lyon
RETOUR EN IMAGES Célébration œcuménique 6
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CATHÉDRALE ST-JEAN
Grand succès pour les visites nocturnes
DOSSIER GESTION DES ABUS : OÙ EN EST LE DIOCÈSE ?
Prochain numéro publié en mars 2025
MARCHE POUR JÉSUS à Lyon le 24 mai 10
SANS-ABRI Une maraude inter-communautaire 11
VŒUX DE L'ARCHEVÊQUE Sur le thème de l'espérance 14
AGENDA DES ÉVÊQUES
Éditeur : Association diocésaine de Lyon / SEDICOM - 6 avenue Adolphe
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Patrick Royannais - Christophe Ravinet-Davenas - Inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° 0924 L 86273
Dépôt légal imprimeur : février 2025 - Date de parution : février 2025Crédit photographies : ADL - tekoaphotos - Adobestock - Mise en page :
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Le prochian numéro sera un numéro double et paraîtra vers le 15 mars.
ABBÉ PIERRE : LE PRÉSIDENT DE LA CEF SOLLICITE L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE
Au regard de la gravité et de l’ampleur des nouveaux faits révélés mi-janvier par Emmaüs et dans deux documentaires diffusés sur des chaînes de télévision nationales, au sujet d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre sur des femmes, des enfants et des personnes en situation de précarité pendant une période allant au moins des années 1970 aux années 2000, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France (CEF), appelle la Justice à ouvrir une enquête pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs. Il s’agirait pour le Parquet de déterminer les conditions dans lesquelles les faits mentionnés ont pu ne pas être signalés à la justice pendant toutes ces années. Si la CEF a ouvert ses archives en septembre dernier,
et Emmaüs, mis en place une Commission d’enquête historique, seule la Justice dispose des moyens d’investigation nécessaires pour permettre que toute la vérité possible soit faite sur les silences et nondénonciations dont aurait pu bénéficier l’abbé Pierre. Aux personnes victimes qui ont trouvé le courage de témoigner des agressions sexuelles qu’elles ont subies, certaines étant mineures au moment des faits, Mgr Éric de Moulins-Beaufort veut exprimer à nouveau sa peine immense et sa proximité. Il incite toute personne qui aurait subi des violences sexuelles de la part de l’abbé Pierre, à se manifester si elle le souhaite auprès de l’un des dispositifs d’écoute de l’Église, ou mis en place par Emmaüs.
LAÏCITÉ : UN COLLOQUE COMMÉMORANT LE CENTENAIRE DE L’ACCORD POINCARÉ-CERRETTI DE 1924
Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, a souligné que le régime des cultes en France se caractérise par sa capacité à prendre en compte leur diversité et leurs spécificités.
Ce colloque a permis de commémorer le centenaire de l’accord international des 10 et 17 janvier 1924 (échange de lettres entre le Président du Conseil, Raymond Poincaré et le Nonce apostolique, Monseigneur Bonaventura Cerretti) qui a donné un statut juridique à l’Église catholique en France tenant compte du contexte nouveau créé par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905.
Les communications académiques des Professeurs Philippe Portier, de l’École pratique des hautes études (EPHE), et Yves Gaudemet, de l’Institut de France, ont permis d’expliquer la dynamique historique et la portée juridique de cet accord qui a permis de résoudre un long différend entre l’Église catholique et la République
dans un esprit à la fois conforme à la laïcité et respectueux des spécificités de l’organisation du culte catholique.
©Picasa
L’actualité de cet accord vient d’être réaffirmée à la suite de la réforme de la loi de 1905 intervenue en 2021, avec la promulgation de la loi confortant le respect des principes de la République, via un nouvel échange de lettres entre le Saint-Siège, représenté par le Nonce apostolique, Monseigneur Celestino Migliore, et la France sous la signature de la Première ministre d’alors, Madame Elisabeth Borne.
Lors d’une visite de deux jours à Paris, le secrétaire d’État du Saint-Siège a participé à ce colloque au Quai d’Orsay. Dans son intervention, le cardinal Parolin a rappelé le modèle de « saine laïcité » évoqué par le pape lors de son voyage en Corse, tout en appelant à maintenir des relations apaisées et constructives entre les autorités civiles et religieuses. Le diplomate du Saint-Siège a souligné espérer que le catholicisme serait, comme les autres religions, toujours traité dans le respect de l’égalité devant la loi de tous les citoyens et le respect de toutes les croyances, comme stipulés dans la loi de 1905 et la Constitution française.
Les interventions du Ministre, Monsieur Jean-Noël Barrot, du Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du SaintSiège, et la conclusion du Président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de MoulinsBeaufort, ont souligné que le régime des cultes en France se caractérise ainsi par sa capacité à prendre en compte leur diversité et leurs spécificités et ce, dans le cadre de la laïcité qui garantit la liberté de culte.
UNE RELIGIEUSE SERA NOMMÉE PRÉSIDENTE DU GOUVERNORAT DE LA CITÉ DU VATICAN
À l’occasion d’une interview sur une chaine privée de la télévision italienne pour l'émission « Che tempo che fa » (Quel temps ! ndlr), le pape François a anticipé une nouvelle nomination : en mars, la religieuse Raffaella Petrini dirigera le Gouvernorat de la Cité du Vatican. Une femme de plus, donc, à la tête d'une administration importante, après la nomination de sœur Simona Brambilla au poste de préfète du dicastère pour la Vie consacrée. « Le travail des femmes dans la Curie est quelque chose qui a progressé lentement et qui a été bien compris. Aujourd'hui, nous en avons beaucoup », a commenté le pape, énumérant les missions confiées à des personnalités féminines au Vatican. « Les femmes savent mieux gérer que nous », a-t-il conclu à ce sujet.
JUBILÉ 2025 : PÈLERINAGE NATIONAL DES DIACRES
Le programme de l’Année sainte de 2025 prévoit le jubilé des diacres du 19 au 23 février 2025. Pour le jubilé des diacres, le Comité national du diaconat (CND) organise un pèlerinage national du jeudi 20 au lundi 24 février 2025.
Présidé par Mgr Bertrand Lacombe, archevêque d’Auch et président du CND, il permettra à tous les participants de vivre ensemble ce moment unique, avec le passage de la Porte sainte, dans une dynamique diaconale de réconciliation, une célébration avec le pape François, des temps de célébration et de prière, mais aussi une découverte de Rome, des premiers chrétiens et des catacombes aux quatre basiliques majeures de Rome.
Une prière spéciale a été confiée par le Vatican aux fidèles du monde entier pour les accompagner durant toute l’année sainte 2025. En voici la traduction officielle en français proposée par les évêques et validée par le Dicastère romain.
PRIÈRE SPÉCIALE PENDANT L’ANNÉE JUBILAIRE
Père céleste, En ton fils Jésus-Christ, notre frère, Tu nous as donné la foi, Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme, Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile, Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière, Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, Lorsque les puissances du mal seront vaincues, Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé, Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance, Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
À toi, Dieu béni dans l’éternité, La louange et la gloire pour les siècles des siècles. Amen
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RENCONTRE DES PRÊTRES ET DIACRES AINÉS DU DIOCÈSE
SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ 2025
La semaine de prière a démarré le samedi 18 janvier dans un Grand Temple plein, avec une cérémonie nationale pour fêter les 1700 ans du credo de NicéeConstantinople sur le thème de l’évangile de Jean 11 « Crois-tu cela ? ». Les évêques et responsables nationaux des quatre familles d’église ont présidé et commenté le crédo de Nicée. La cérémonie retransmise sur France 2 a été animée par la chorale œcuménique de Lyon, puis une chanteuse de Gospel et des jeunes danseuses de toutes les confessions ont clôturé la célébration dans la joie ! Olivier Pons, délégué unité des chrétiens.
Ce 14 janvier dernier, les prêtres et diacres ainés du diocèse ont été conviés à vivre un temps convivial et fraternel à Fourvière. La matinée a été ponctuée par un temps d'accueil, une messe présidée par Mgr Patrick Le Gal et un repas chez les Apprentis d'Auteuil.
UNE VEILLÉE DE PRIÈRE POUR LES JEUNES
Une veillée de prière animée par des catholiques, orthodoxes et protestants a rassemblé 500 jeunes à l’église Sainte-Blandine le jeudi 23 janvier ! Les 18-30 ont pu se rencontrer, témoigner, prier ensemble avec des hymnes orthodoxes, un temps de louange et d’adoration. Cette première lancée par
