PORTER LA COMMUNION aux malades
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L’attitude 4 5 8 10 13 18 3
Christ à l’égard des malades est pour les chrétiens comme un appel : le Christ convie ceux qui leur apportent soulagement physique et réconfort spirituel à être attentifs à la personne toute entière.
du
Rituel "Sacrements pour les malades", n° 7 ” ” SOMMAIRE INTRODUCTION DE NOTRE ARCHEVÊQUE PORTER LA COMMUNION : UN MINISTÈRE QUELQUES POINTS D’ATTENTION PORTER LA COMMUNION AUX MALADES CÉLÉBRATION ORDINAIRE CÉLÉBRATION BRÈVE
Soyez heureux de porter la communion à vos frères et sœurs absents !
Étant envoyé par votre communauté ou par votre aumônerie à porter la communion aux personnes malades, handicapées ou très âgées, vous êtes signe de la présence aimante du Seigneur. Vous leur permettez d’accueillir le Christ et de s’unir à Lui au cœur de leur épreuve. Nul doute que ces rencontres vécues au Nom du Seigneur ne vous transforment vous-même ! Mgr Olivier de Germay archevêque de Lyon
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PORTER LA COMMUNION,
un ministère
Vous avez été appelé ou avez souhaité porter la communion aux personnes qui ne peuvent se déplacer : aux malades, aux personnes isolées, âgées (à domicile, à l’hôpital, en EHPAD, maisons de retraite…). Ce livret vous est destiné et veut vous aider à vivre ce service fraternel et à célébrer ce temps dans la foi de l’Église qui vous confie cette mission.
Si la parole du Seigneur « J’étais malade et vous m’avez visité » (Mt 25, 36) s’adresse à tout baptisé, porter la communion à un malade relève du ministre extraordinaire de la communion.
Ce ministère peut être confié à un laïc, il demande de s’y être préparé et habituellement d’être mandaté, par un prêtre, un responsable d’aumônerie. Ce livret s’appuie sur le rituel Sacrements pour les malades (chapitre Il) et le rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe.
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SE PRÉPARER
« Porter la communion à un malade est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté eucharistique envers ses membres absents : un membre de l’assemblée eucharistique (prêtre ou laïc désigné à cet effet) apporte à celui qui ne peut y participer le réconfort de la Parole et le pain ou le vin eucharistique partagé dans l’assemblée. De cette manière, le malade reste uni à cette assemblée et il est soutenu par ce geste de fraternité chrétienne. » Rituel «Sacrements pour les malades», n° 27
SE PRÉPARER PERSONNELLEMENT
Porter la communion : d’abord parce qu’elle nous porte ! Elle nous engage à être et à vivre en communion avec le Christ et avec des frères, des sœurs, fragilisés par la maladie, le grand âge, l’isolement, le handicap, l’enfermement…
QUAND RECEVOIR LA COMMUNION ET COMMENT LA PORTER ?
Le ministre de la communion reçoit habituellement la communion le jour même où il va la porter à la personne malade. De manière habituelle, il la reçoit lors d’une Eucharistie. Cela permet de mettre en relief la relation de communion des malades avec la communauté. Il pose sa custode sur la crédence.
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- Soit il monte à l’autel avant le Notre Père, et communie avec le prêtre. Il reçoit une bénédiction d’envoi et repart avec la custode.
Exemple de bénédiction : « Que le Seigneur vous bénisse, vous qui allez porter le pain de vie à nos frères et sœurs qui sont absents ».
- Soit il monte avant les annonces, et reçoit sa custode respective, dans laquelle le prêtre a posé l’hostie et est béni.
« Que le Seigneur vous bénisse, vous qui visitez les malades, dites-leur notre prière pour eux, demandez-leur de prier pour nous. Voici le pain de vie pour eux ».
En dehors de la messe, il la reçoit, dans une custode, en lien avec le curé.
AUPRÈS DE LA PERSONNE QUI VA RECEVOIR LA COMMUNION
À domicile, le ministre de la communion dépose la custode sur une table. Il peut y avoir une nappe, une bougie, une icône, des fleurs... pour mettre en valeur le sens de cette célébration.
À l’hôpital ou en EHPAD, rester dans la sobriété, la custode est déposée « à l’endroit le plus favorable pour la participation du malade. »
Rituel «Sacrements pour les malades», n° 32
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QUELQUES POINTS d’attention
• Il convient de ne pas laisser l’Eucharistie à un malade ou une personne âgée pour « qu’il se communie ». Nous recevons toujours la communion dans la foi partagée avec une autre personne qui la donne au nom de l’Église.
• Il est indispensable d’être vigilant au risque de fausse route, en particulier en EHPAD ou en hôpital. Demander au personnel soignant les consignes à suivre. Si la personne ne peut pas déglutir, il est possible de vivre autrement un temps de célébration.
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• Si la personne recrache l’hostie, la récupérer dans un mouchoir en papier, ensuite la brûler ou l’enterrer. Dans tous les cas en parler avec le curé ou responsable d’aumônerie et surtout ne pas la manger !
• Si la personne refuse la communion ou ne peut pas la recevoir lors de la visite, le ministre qui l’apporte la consomme avec foi ou si cela est possible la ramène à la réserve eucharistique. À voir avec le curé ou le responsable d’aumônerie.
• La participation télévisuelle à la messe ne peut remplacer la participation directe à la célébration (même très simple), quand on apporte la communion à la personne. Il ne faut pas chercher à synchroniser l’action liturgique de “porter la communion” avec la messe à la télévision, et encore moins à donner la communion quand l’assemblée de la messe télévisuelle communie. Mais cette position, reconnaissons-le, est difficilement comprise. Le geste de couper la télé, notamment pour des personnes âgées, peut être reçu comme une intrusion. Il est alors préférable de décaler la visite quand on le peut.
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PORTER LA COMMUNION aux malades
« Le malade est empêché de participer à l’assemblée eucharistique. Celle-ci en la personne du prêtre ou de laïcs, vient jusqu’à lui pour lui apporter le réconfort de la Parole proclamée dans l’Assemblée et du Pain qui fait vivre ». Rituel «Sacrements pour les malades», n° 14
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Nous sommes des serviteurs de la communion pour « devenir celui que vous recevons : le corps du Christ. »
Dans les établissements
Dans les résidences de personnes âgées, quand cela est possible, il est préférable de rassembler les personnes qui désirent recevoir la communion pour se mettre ensemble à l’écoute de la Parole de Dieu et recevoir le pain de vie.
Préambule
Le ministre extraordinaire qui porte la communion sera d’abord à l’écoute de la personne visitée et vigilant à rester sobre dans ses paroles et ses gestes pour laisser le Seigneur agir dans le cœur de chacun. Laisser de la place au silence, au recueillement, à la prière… L’Église propose un rite ordinaire et un rite bref lorsque la personne est très affaiblie.
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CÉLÉBRATION ordinaire
L’ACCUEIL
C’est un temps de rencontre fraternelle, qui demande de prendre le temps, avec le partage de quelques nouvelles.
Le ministre qui porte la communion se doit d’être attentif, discret, disponible à la personne visitée.
En déposant la custode, le ministre peut donner des nouvelles de la communauté et remettre la feuille dominicale, et aussi évoquer la célébration eucharistique dans laquelle il a participé où l’hostie a été consacrée.
OUVERTURE DE LA CÉLÉBRATION
Un temps de recueillement pour introduire le signe de croix qui signifie la mise en présence du Seigneur qui nous rassemble, avec une prière d’ouverture, par exemple :
Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur nous donne sa grâce et sa paix.
Ou Que la paix et la vie de Jésus ressuscité habitent notre cœur.
Ou autre parole.
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LA PRIÈRE PÉNITENTIELLE
Elle s’introduit par une parole, par exemple : En présence du Seigneur, reconnaissons l’amour de Dieu et notre péché.
Ou bien : En présence du Seigneur, nous qui croyons en lui, reconnaissons que nous avons péché.
Après un bref silence, nous pouvons dire ensemble :
• soit le « Je confesse à Dieu» Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission ; oui j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
• soit une partie du psaume 50
• soit chanter un Seigneur prends pitié ou un kyrie.
Le ministre termine par une prière pour le pardon : Mon Dieu, j’ai péché contre toi et contre mes frères, Mais près de toi se trouve le pardon. Accueille mon désir de conversion Et donne-moi la force de vivre selon ton amour.
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R/ Amen
LECTURE DE LA PAROLE DE DIEU
Lire un texte biblique que l’Église propose ce jour-là ou une partie, suivant l’état de fatigue de la personne.
Choisir de préférence l’Évangile : soit celui du dimanche où a été célébrée l’eucharistie ; soit celui du jour ; soit un autre évangile particulièrement adapté à l’état de la personne à qui on porte cette communion.
Accueillir la Parole de Dieu par un moment de silence puis, si cela est possible vivre un temps d’échange, ou proposer une parole de l’homélie entendue à l’eucharistie, ou exprimer quelques mots de méditation, ou…
Il est possible ensuite de prolonger par une prière d’intercession :
• pour tous ceux qui vivent dans cette maison, les soignants, ceux qui travaillent…
• une intention proposée à l’eucharistie dominicale
• une ou des intentions spontanées de la personne visitée et du ministre.
Proposer un refrain entre chaque intention ou du silence.
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LA COMMUNION
Le ministre introduit le Notre Père, par exemple : Avec tous ceux que nous avons nommés, nous pouvons dire avec confiance la prière que Jésus nous a apprise : Notre Père…
Ou : Comme nous l’avons appris du Sauveur, et selon son commandement, nous osons dire : Notre Père… L’hostie est présentée à la personne. Le ministre prend le pain de vie, le présente et dit : Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’agneau !
La personne qui va communier répond : Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ; mais dis seulement une parole et je serai guéri.
Le ministre donne la communion en disant : Le corps du Christ.
La personne répond Amen et communie. Il est bon de prendre un temps de prière en silence.
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LA PRIÈRE D’ACTION DE GRÂCE
Il est possible d’écouter un chant ou une musique, et de lire :
• soit la prière après la communion de la messe du jour, • soit une prière d’action de grâce, • soit faire une prière spontanée…
• soit dire : Par cette communion, Seigneur, soutiens notre frère… notre sœur… donne-lui la force de ton Esprit pour continuer sa route en ta présence, afin de rester en communion avec toi. Par Jésus Christ, le Vivant, pour les siècles des siècles. Amen
• soit dire une prière que la personne désire par exemple, un Je vous salue Marie.
BÉNÉDICTION
Le ministre conclut la célébration par une prière de bénédiction : Que le Seigneur, dont l’Amour est tout puissant et miséricordieux, nous bénisse et nous garde dans sa paix. R/ Amen Chacun trace sur lui-même le signe de la croix. Si la personne malade ne peut le faire elle-même, le ministre trace le signe de croix sur elle.
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CÉLÉBRATION brève
Certaines circonstances peuvent demander une célébration brève. Mais il est toujours possible de la développer en prenant des éléments dans la célébration ordinaire. L’essentiel est de favoriser la prière, la rencontre avec le Seigneur.
ENTRÉE EN CÉLÉBRATION
Près de la personne malade, âgée, fatiguée, le ministre peut dire : Dieu, qui prend soin de nous En nous donnant le pain qui fait vivre, Nous t’en prions, soutiens notre frère (notre sœur), Qu’il (elle) trouve près de toi la force et l’espérance. Par Jésus le Christ, notre frère et Seigneur. R/ Amen
LECTURE DE LA PAROLE DE DIEU
Une phrase de l’Évangile du jour, ou un court extrait d’un évangile, par exemple : « Jésus nous dit : Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma Parole ; Mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, Nous irons demeurer auprès de lui. » Jn 14,23
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LA COMMUNION
Le ministre s’approche de la personne et dit en montrant l’hostie : Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’agneau ! R/ Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. Le corps du Christ R/ Amen
PRIÈRE DE CONCLUSION
Seigneur, merci pour ton pain de vie, Qu’il redonne force et espérance à notre frère (sœur) affaibli(e). Garde-le (la) dans ta paix avec tous ceux qui le (la) soutiennent. Et que Dieu nous bénisse (en faisant le signe de croix) Au nom de Père, du Fils et du Saint Esprit. R/ Amen Ou bien : Merci Seigneur, de nous avoir partagé ta vie. Fais-nous la grâce d’être toujours en communion avec toi. Par Jésus, le Christ, notre frère et Seigneur. R/ Amen
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LYON.CATHOLIQUE.FR @diocesedelyon Ö e G ú Pastorale de la santé • Maison Saint-Jean-Baptiste 6 avenue Adolphe Max • 69321 Lyon Cedex 05 sante@lyon.catholique.fr • tel 04 78 81 48 17 Adobe Stock ReimarCouverture : Adobe Stock Godong