2 minute read

Le code-barres se réinvente

Traçabilité

Le code-barres se réinvente

L’étiquetage des colis et palettes a révolutionné la logistique, mais avec des disparités de format. Deux standards poussés par GS1 changent la donne.

En 1974, le premier codebarres sur un produit de consommation était scanné dans un magasin aux États-Unis. Déployé ensuite sur quasiment tous les produits vendus en grande distribution, il va progressivement se propager dans le secteur de la logistique, mais avec des disparités de pratiques de codification selon les pays. Pendant des décennies, les fournisseurs doivent encore marquer de façon spécifique les unités logistiques en fonction des pays destinataires, notamment vers l’Allemagne. La situation se décante au début des années 2000, avec l’abandon du code-barres continu à deux dimensions (ITF) et l’introduction de la symbologie EAN 128, permettant l’impression d’un numéro séquentiel de colis SSCC (Serial Shipping Container Code) qui facilite le suivi des unités logistiques. Face à la croissance exponentielle des volumes de fret dans le monde entier, le SSCC permet aux logisticiens d’identifier de façon unique l’ensemble des objets circulant dans les supply chains.

Des PGC aux colis internationaux

Progressivement, le SSCC devient indispensable dans les relations entre les industriels et les distributeurs du secteur des produits de grande consommation. L’étiquette logistique, comme préconisée par GS1, contient ainsi un SSCC, un GTIN (Global Trade Item Number de GS1, ex-code EAN, qui identifie les produits, les lieux, les colis, etc.), une date limite de consommation et un numéro de lot. Couplée à l’avis d’expédition électronique envoyé au départ de la marchandise, cette étiquette permet de retrouver les informations de traçabilité. Néanmoins, sa création n’empêche pas la circulation d’étiquettes dans des formats propriétaires qui obligent à un ré-étiquetage des colis en fonction du réseau et/ou du pays de destination. Ce manque d’interopérabilité nuit à la visibilité sur les opérations de transport, sans compter le surcoût pour gérer ces multiples formats.

Un nouveau standard pour la logistique

C’est pour y remédier qu’en 2017, le Comité européen de normalisation désigne le SSCC comme solution pour identifier les colis internationaux grâce à l’utilisation d’une seule étiquette logistique, lisible par tous les opérateurs. Des progrès restent pourtant encore à accomplir pour fluidifier les opérations de transports. Afin d’y parvenir, c’est en 2020 que GS1 a construit avec les acteurs internationaux de la supply chain un nouveau standard: Scan4Transport*. Élaboré en Australie, il permet d’enregistrer les données de base nécessaires à l’exécution d’une tâche en lien avec le transport, en scannant un code-barres 2D (GS1 Datamatrix ou GS1 QR code), présent sur une étiquette de transport standardisée. Cette étiquette logistique digitale peut fournir des données standardisées sur le produit et son origine, les informations sur la recyclabilité, l’ensemble du trajet d’acheminement, la date et l’heure précise d’arrivée. Elle répond ainsi aux enjeux croissants de la logistique autour du premier et dernier kilomètre, du tri, mais aussi de l’adresse et de l’autorisation d’enlèvement. Après sa diffusion en Australie, ce standard a pour vocation à se déployer au niveau mondial. n

Étiquettes Scan4Transport et SSCC.

2000

Introduction du numéro de colis SSCC

2017

Le Comité européen de normalisation choisit le standard GS1 SSCC

2020

Nouveau standard Scan4Transport

This article is from: