17 Octobre Journée internationale des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté 2013
Note Conceptuelle Thème - « Ensemble vers un monde sans discrimination : En s'appuyant sur l'expérience et la connaissance des personnes dans la grande pauvreté » ‟Nous refusons d'ʹentendre les mots qu'ʹil veut prononcer, parce qu'ʹil est considéré trop pauvre pour intervenir. ” M. Parfait, République Centrafricaine Le thème de la commémoration de cette année a été choisi de façon tout à fait inhabituelle car pour la première fois depuis la proclamation par les Nations Unies du « 17 octobre, Journée internationale pour l'ʹélimination de la pauvreté », il a pris en compte les contributions et les réactions que des militants et des personnes vivant dans l'ʹextrême pauvreté ont adressées au Comité International 17 octobre. Grâce à ce processus de consultations, un thème faisant très fortement écho aux personnes vivant dans la misère a pu être défini. Il met en lumière la discrimination à laquelle des personnes sont confrontées au quotidien en raison de leur pauvreté. Ce thème souligne leur exclusion des sphères politiques, économiques et sociales et leur absence de représentation dans la conception, la mise en œuvre et l'ʹévaluation des politiques et des programmes qui les touchent directement ou indirectement. Ces personnes sont les invisibles, ceux que l'ʹon n'ʹentend pas, ceux qui sont privés de droits. Pour ces personnes qui vivent dans la pauvreté, les droits de l'ʹhomme, leur dignité, leur droit à participer, leur sécurité personnelle, le respect auquel ils ont droit ainsi que la reconnaissance de
leurs efforts et de leurs contributions à la société sont aussi importants que la satisfaction de leurs besoins de base tels que la santé, l'ʹéducation, l'ʹeau, les installations sanitaires et le logement. «Le plus dur de vivre dans la misère, c’est le mépris, qu’ils te traitent comme si tu ne valais rien, qu’ils te regardent avec dégoût, jusqu’à te traiter comme un ennemi. Nous et nos enfants, nous vivons cela cha-‐‑ que jour, cela nous fait mal, nous humilie et nous fait vivre avec la peur et la honte. » Mme Edilberta Béjar, Pérou
Trop souvent nos sociétés ignorent ou sous-‐‑ estiment le savoir des personnes vivant dans les pires formes de pauvreté parce que nous supposons à tort que des personnes si démunies en termes de bien-‐‑être matériel tout, de position sociale et de pouvoir politique doivent aussi manquer de toute connaissance ou capacité de réflexion qui pourrait être utile aux autres. Malheureusement, malgré les meilleures intentions d e s g o u v e r n e m e n t s , d e s a g e n c e s d e développement et des donateurs, nos efforts actuels pour formuler, mettre en place et évaluer les politiques et les programmes d'ʹélimination de la pauvreté n'ʹont pas pris en compte, ou ont ignoré, l’expérience et la connaissance exceptionnelles que les personnes vivant dans les pires conditions ont accumulées, parfois sur plusieurs générations. Il en