Peche à La Ligne

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PÊCHE À LA LIGNE LINE FISHING

Line fishing PECHE A LA LIGNE

Pêche à la ligne LINE FISHING

Edition ISBN 0-9550435-1-4

LOGUIVY DE LA MER JUIN-JUILLET 2006



DESSIN : l’étendue des possibles

Intervention de dix artistes plasticiens organisée par Karine Pradier

DRAWING : new perspectives

Group show of ten artists curated by Karine Pradier

Pêche à la ligne LINE FISHING

Divyesh Bhanderi Oona Grimes Doriane Laithier Timo Lehtonen Sally Manning Laurent Okroglic Karine Pradier Stéphane Tesson Emmanuelle Vequeau Thurle Wright

Edition Artevisa LOGUIVY DE LA MER JUIN-JUILLET 2006


Production Artevisa Editorial Karine Pradier Design Doriane Laithier Photographie Patrick André Traduction Jo Simons

Imprimé par SH Imprimeurs © 2006 les artistes et auteurs

Couverture: Pêche à la ligne, Karine Pradier

43 Netherford Road London SW4 6AF - UK +44(0)20 7720 0215 karine.pradier@artevisa.net www.artevisa.net

Pêche à la Ligne est un projet Artevisa, bénéficiant du soutien de l’Office Départemental de Développement Culturel des Côtes d’Armor (ODDC), du Conseil Général des Côtes d’Armor, de la commune de Ploubazlanec, d’Amphy Audio Visual et des Viviers de St-Sulliac.

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DERRIERE LES LIGNES KARINE PRADIER ..................................................................4 BEHIND THE LINES......................................................................................................................................................5 LA PECHE A LA TRACE JULIE MARIN ........................................................................6 FISHING FOR TRACE...............................................................................................................................................7 DIVYESH BHANDERI ...............................................................................................................................................10 OONA GRIMES .........................................................................................................................................................................12 DORIANE LAITHIER.....................................................................................................................................................14 TIMO LEHTONEN ...............................................................................................................................................................16 SALLY MANNING ...............................................................................................................................................................18 LAURENT OKROGLIC ............................................................................................................................................20 KARINE PRADIER ........................................................................................................................................................22 STEPHANE TESSON ............................................................................................................................................24 EMMANUELLE VEQUEAU ......................................................................................................................26 THURLE WRIGHT.......................................................................................................................................................28 CURRICULUM ARTE ...............................................................................................................................................30

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DERRIERE LES LIGNES Fin d’été 2005. Quelque chose a changé un matin en vitrine

sont repartis lourds d’interrogations, les laissant en suspens

de la boulangerie: le rideau baissé et les clichés décollés. On

ou cherchant des réponses au cœur même de l’exposition,

s’était habitué à cette traînée dégradée de rouge, ces quatre

sur le port ou dans les cafés: Pourquoi nous à Loguivy,

photos en flou orangé, où l’éventail cachait l’intimité d’une

pourquoi dans les commerces, pourquoi? Chacun a essayé

femme, qui pourtant s’affichait au quotidien, là où l’on achète

d’apporter des réponses. “Ca fait parler, c’est drôle de voir

le pain. Peut-être l’absence de l’inconnue dévoilée a-t-elle

une dizaine de personnes par jour, collée à la vitre du magasin

révélé l’empreinte laissée par Elles sont passées par ici....

comme au Musée de Berlin… Ça change du train-train.”

Atypique dans son agencement, Elles sont passées par ici

Pour redélier les langues, susciter une nouvelle fois

avait permis durant l’été 2005 la rencontre on ne peut plus

l’étonnement, en souhaitant toujours la rencontre de l’oeuvre

concrète entre le quotidien d’un village, ses occupants et des

et du regard, Artevisa a conçu pour 2006 une Pêche à la

œuvres d’art contemporain. Sept artistes femmes résidant au

ligne, réflexion sur le dessin, ses extensions, ses

Royaume–Uni avaient investi le village et créé un parcours

développements et ses détours en invitant une dizaine

défini en dix lieux. Au fil des devantures, durant un mois et

d’artistes d’ici, de France et d’Outre-Manche à imaginer le

demi, le chemin des courses fut ainsi ponctué

village de Loguivy autrement.

d’interpellations où l’art contemporain posait sa question renvoyée en écho par l’essentiel de la population: pourquoi? Les visiteurs ont arpenté les rues comme dans un jeu de

Cette pêche est fructueuse et variée, comme l’est le dessin aujourd’hui: dix artistes et autant de pratiques liées au dessin, ce lieu de tous les possibles qui rappelle toujours

piste, s’égarant parfois dans leurs suppositions… Les clients

l’impériosité du geste, la main arrangeant le support où

chargés de “flûte tradition”, légumes, timbres et après-solaire,

s’affirme la pensée. Karine Pradier, Mars 2006

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BEHIND THE LINES nor there made possible an encounter that could not be more concrete between the daily life of a village, its inhabitants, and works of contemporary art. Seven female artists living in UK had descended upon the village and created a defined circuit in ten locations. Passing by the shop windows, for a month and a half, the way to the shops was thus punctuated by inquiries where contemporary art asked its question, which came echoing back from the majority of the population: why? The visitors paced the streets as if on a treasure hunt, sometimes losing themselves in their suppositions... The customers, weighed down by baguettes, vegetables, stamps and after-sun cream, went away laden with questions, leaving them hanging or seeking answers at the very heart of the exhibition, at the harbour, or in the cafés: why us in Loguivy, why in the shops, why? Each person tried to provide answers. ‘It gets people talking, it’s funny to see a dozen Here nor there, Loguivy de la Mer, Summer 2005. Installations by Johanna Love (far left), Aude Hérail Jager (left) and Karine Pradier (above). Elles sont passées par ici, Loguivy de la Mer, été 2005. Installation de Johanna Love (ci-contre à gauche), Aude Hérail Jager (ci-contre à droite) et Karine Pradier (ci-dessus).

people a day glued to the shop window like at the Museum of Berlin... It makes a change from the humdrum.’ To set tongues wagging again and provoke astonishment once more, still wishing to create an encounter between the work and the viewer’s gaze, for 2006 Artevisa conceived

Late summer 2005. Something changed one morning in

Line fishing, a reflection on drawing, its extensions, its

the baker’s shop window: the curtain drawn and the clichés

developments and its twists and turns, inviting ten artists from

avoided. People had got used to that shaded wisp of red,

this region or elsewhere in France, and from the UK to

those four blurry orange photos, where the fan concealed the

imagine the village of Loguivy another way.

intimacy of a woman – a woman who nevertheless displayed

This fishing is fruitful and varied, as is drawing today: ten

herself every day in the place where people buy bread.

artists and as many techniques associated with drawing... It is

Perhaps the absence of the unveiled unknown woman

a place of all possibilities, which still recalls the urge of the

revealed the imprint left by Here nor there...

gesture, or the hand arranging the medium upon which the

Unusual in its organisation, in the Summer of 2005 Here

thought asserts itself. Karine Pradier, March 2006 5


LA PECHE A LA TRACE

CROQUIS 1 Un dessin, Papier fragile, Mais fort d’une trace, Et toujours lépreux comme la mémoire, Un rond de jambe au creux du sable. Mais le dessin, où ça commence ou ça finit, C’est pas comme la peinture, Parce que ça vole au vent comme les nuages, Et quand on y reconnaît les moutons Pour mieux les compter, Ou le vieux visage de sa grand-mère, Ça, c’est encore dessiner. Comme une pêche aux coquillages, Les yeux, la main promènent, Comme une pêche à la ligne, Mais ne pas lutter, Laisser l’instant se déposer, Le poisson perdre bouche à l’hameçon, Et le temps crever son secret. Ou bien, pêcher en sous-marin, Utiliser les grands moyens, Vidéo, ciment, gaffer Le grand art de l’abstrait. Mais écoutez, Dans un dessin, Il y a toujours, Comme sous le soleil exactement, Entre la barque et le clapotis de l’eau, Du silence.

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Julie Marin

CROQUIS 2 Je dessine à l’encre de Chine La mer bleue Mais par quoi commencer La plage ou l’horizon? Un jour j’ai lu, du trait du dessin + dans les bulles d’un célèbre bédéaste, Pas avare de recommandations ni de conseils, Que pour dessiner un homme un peu pompette d’avoir trop bu, Il fallait toujours commencer par le nez. Rouge. C’est ce qu’il appelait «la méthode Reiser» Il disait aussi, Que si c’était raté, Surtout ne pas reprendre, Mais jeter Et recommencer.

CROQUIS 3 Mais toi tu dessines partout, Les murs Et les films Avec ce que tu trouves, Tous les ciseaux, Toutes les peintures Et toutes les taches, Alors les lettres se découpent Liberté Le vent frais Grand vent frais de l’impatience.


FISHING FOR TRACE

SKETCH 1 A drawing, Fragile paper, But strengthened by a trace, And always flaking like memory, A rond de jambe in the hollow of sand. But drawing, wherever it begins or ends, Is not like painting, Because it flies in the wind like the clouds, And when you see the sheep in it The better to count them, Or the old face of your grandmother, That’s drawing too. Like fishing for shells, The eyes and hand wander, Like line fishing, But do not struggle, Leave the moment to settle, The fish to lose its mouth to the hook, And time to puncture its secret. Or else, go fishing underwater, Use grand materials, Video, cement, gaffer tape The great art of the abstract. But listen, In a drawing, There is always, As under the sun exactly, Between the barge and the lapping of the water, Silence.

SKETCH 2 With Indian ink I draw The blue sea But do I start with The beach or the horizon? One day I read, from the line of the drawing + in the balloons of a famous animator, full of recommendations and advice, that to draw a man slightly tipsy from having drunk too much, you should always start with the red nose. It is what he called ‘the Reiser method’ He also said, That if it went wrong, Be sure not to carry on, But bin it And start again

SKETCH 3 But you draw everywhere, don’t you The walls And the films With what you find, All the scissors, All the paintings And all the marks, Now the letters cut themselves out Freedom The cool wind High cool wind of impatience.

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CROQUIS 4 Au jour le jour Au quotidien, Ces dessins. Et que sera pour vous ? Un trompe-l’œil Trois encres J’en oublie Mais des points d’interrogation Bien ficelés S’il vous plaît. Tanguent Regards et nuances, Comme au gré de l’eau, Quand la ligne est patiente… Bénis les modestes pêcheurs Pour prier, faut-il aller au temple Sans attendre les musées Nous préférons pêcher Pêcher à la trace. Pour ces œuvres, Fonds insolites, Et s’il se peut, Au plus proche Pour des rêves Au plus lointain…

CROQUIS 5 Un autre jour un ami m’a dit, (à dévider les mots d’évidence) Dans «maintenant» Il y a main-tenant… (Qui est un avantage de notre langue française, Il faut le nommer parce qu’il y en a si peu, Le reste est parfois bullshit) Et maintenant, Main-tenant, (dans ma main, longue canne à pêche) Je te dessine, Ta main nue Sur la table, Et cigarette fumante au bout des doigts, Tu dors presque ou bien tu rêves, L’œil mi-fermé, C’est ce que je tente, C’est ce que je voudrais Que cette nappe en papier Où mon stylo bave un peu, Retienne, Du bistrot, Où nous sommes, De la rue, Qui est son adresse, De la ville contenant la rue, Du pays qui nomme la ville, Du continent qui est sa terre, L’histoire qui la découpe, Le monde en marche Et l’univers jusqu’à l’éclipse. CROQUIS 6 Encore un autre jour, Un autre ami m’a dit, Je ne sais pas comment on peut lire, Sans avoir envie d’écrire, Et moi Je me demande A la vue d’un dessin… Des fourmis dans la main.

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SKETCH 4 Day by day Every day, These drawings. And what will be for you? A trompe-l’œil Three inks I forget But question marks Put together well Please. Reeling Glances and nuances, As if carried on the water When the line is patient... Blessed, the modest fishermen To pray means going to the temple Without waiting for museums We prefer to fish Fish for a trace. For these works, Unusual collections, And maybe, As close as can be For dreams As far as can be...

SKETCH 5 Another day a friend said to me (to unpick the evidence words) That in French, The word for ‘now’ - maintenant, Contains a main-tenant - a ‘hand-holding’... (Which is an advantage of the French language, Worth mentioning because there are so few, The rest is sometimes bullshit) And now - maintenant, Maint-tenant - holding many (in my hand, long fishing rod) I draw you, Your naked hand On the table, And smoking cigarette at the end of your fingers, You are almost asleep or else you are dreaming, Your eye half-closed, This is what I am attempting, This is what I would like For this sheet of paper Where my pen leaks a bit, To retain, Of the bistro, Where we are, Of the street, Which is its address, Of the town containing the street, Of the country which names the town, Of the continent which is its land, The history that carves it up, The world turning And the universe up to the eclipse. SKETCH 6 Yet another day, Another friend said to me, I don’t know how people can read, Without wanting to write, And I I ask myself On seeing a drawing... For itchy hands. 9


DIVYESH BHANDERI Une mécanique accidentelle

Divyesh Bhanderi construit des dessins de grand format en utilisant des spirographes faits sur mesure. Chaque dessin est une accumulation de lignes qui se mêlent et s’imbriquent en motifs abstraits de manière extrêmement compliquée et sophistiquée. Le travail abouti représente un labeur intense, nécessitant parfois jusqu’à deux mois de travail. Bhanderi a pour but de produire des dessins précis dans lesquels l’’identité artistique’ se perd dans l’usage d’instruments et d’un procédé volontairement mécanique. Malgré tout, les minuscules mouvements accidentels qu’il produit et les variations de pression de son stylo-bille engendrent de subtiles variations, faisant de chaque oeuvre une pièce unique et personnelle.

Undulating mechanics

Divyesh Bhanderi constructs large-scale drawings using custommade spirographs. Each drawing is an accumulation of lines that merge and interweave in abstract motifs in an extremely complicated, sophisticated manner. Completing the work is a labour-intensive process, and sometimes takes up to two months. Bhanderi’s aim is to produce precise drawings in which his ‘artistic identity’ becomes lost in the use of tools and through a deliberately mechanical process. In spite of all this, the minute accidental movements he makes and the variations in the pressure of his Rotring pen give subtle variations, making each work a unique and personal piece.

“As soon as you tire of squares, draw circles” John Ruskin, "The Element of Drawing” “Dès que vous commencez à vous lasser des carrés, dessinez des cercles” John Ruskin, “The Element of Drawing”

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1 Frayed Tempo, Ink and gouache on paper, 183 x 135cm, 2005 2 Slow Dance, Ink and gouache on paper, 183 x 135cm, 2005 3 Rosie Quartet, Ink and gouache on paper, 183 x 135cm, 2005


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a... is # Alphaville, etching and letraset on paper, 50 x 65 cm, 2006 x... is # Xanadu, etching and letraset on paper, 50 x 65 cm, 2006 sos # 9 & 10, etching and collage, 120 x 186 cm, 2005 sos # 11 & 12, etching and collage, 120 x 186 cm, 2005

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OONA GRIMES Sans filet

No safety net

Mélange détonnant d’eaux-fortes, de dessin et de peinture, le monde énigmatique d’Oona Grimes est peuplé d’innocents dénudés et d’animations démoniaques. Définissant un territoire où les extrêmes se croisent, la Peur et la Beauté se reconnaissent dans un regard furtif. Des enfants à moitié avortés flottent sur un fond uniformément blanc, loin de nous. En même temps leur corps les trahit en affichant leur sexualité bourgeonnante dans des rougissements transparents, leur stimulation agréable parait hyper-esthétique. Ces personnages sont retournés comme des gants dont l’intérieur expose ses secrets à notre regard scrutateur. Ici, pas de promesse de Paradis.

A clashing mix of etching, drawing and painting, the enigmatic world of Oona Grimes is populated with naked innocents and demonic animations. Defining a territory where extremes meet, Fear and Beauty recognise each other with a furtive glance. Half-made children float against a uniform white background, far away from us. Simultaneously their bodies betray them – displaying their burgeoning sexuality in transparent blushes, their pleasurable stimulation appears hyperaesthetic. These figures are turned inside out like gloves whose interior exposes its secrets to our searching gaze. Here there is no promise of Paradise.

“They speak [I know] of the feverish Library whose chance volumes are constantly in danger of changing into others and affirm, negate and confuse everything like a delirious divinity.” Jorge Luis Borges, “The Library of Babylon” “Ils parlent, je le sais, de cette fiévreuse Bilbliothèque dont les hasardeux volumes courent le risque incessant de se muer en d’autres et qui affirment, nient et confondent tout comme une divinité délirante” Jorge Luis Borges, “La Bibliothèque de Babel”

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DORIANE LAITHIER Lignes directrices

Doriane Laithier est attachée à la représentation plane des espaces et objets familiers. Elle utilise le dessin comme contour pour embrasser les formes dans leur aspect bi-dimensionnel, et l’accumulation du même, l’empilement du générique, jusqu’à épuisement de toute fonctionnalité. L’image finale, dans sa facture et son aspect graphique, met en valeur le pouvoir iconique inhérent à la représentation. Depuis quelque temps, Doriane Laithier utilise le Gaffer Tape (large scotch en tissu renforcé) pour créer des arrangements d’objets quotidiens collés à même le mur. Ces travaux sont par nature ‘faits sur-mesure’, à la dimension du lieu d’exposition, et éphémères, destinés à être arrachés après l’exposition.

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Guiding lines

Doriane Laithier favours flat representations of familiar spaces and objects. She uses drawing as a contour to embrace forms in their two-dimensional aspect, and the accumulation of the same thing, the piling up of the generic, to the point where all functionality is exhausted. The final image, in its technique and graphic appearance, emphasises the iconic power inherent to the representation. For some time Doriane Laithier has been using Gaffer Tape to create arrangements of everyday objects stuck straight on to the wall. These works are by nature ‘custom-made’, to fit the exhibition space, and ephemeral, destined to be stripped off after the exhibition. 2

“Je fais des dessins. Mais pas toujours. Dans mon travail, on voit souvent une même chose répétée un peu trop souvent, virant à l’absurde de prime abord, mais en réalité c’est vraiment une histoire de perspective”. “I make drawings. But not always. In my work you will often see the same thing repeated a bit too many times for commodity, like it hasn’t got a point at first sight, but really, it’s all about perspective”. 1. Sofas, Gaffer tape on wall, variable dimension, 2004 2. Storage, Gaffer tape on wall, variable dimension, 2003 3. Storage, digital drawing, variable dimension, 2003 14

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TIMO LEHTONEN Lignes de démarcation

Demarcation lines

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Né à Helsinki d’une union mixte finlandaise et nigérienne, Timo Lehtonen a vécu dans ces deux pays avant de s’installer dans les Cornouailles. La dualité inhérente à ses origines oriente incontestablement son travail de graveur et dessinateur. La série des oeufs d’autruche gravés et les dessins qui les accompagnent, indiquent une nouvelle fois l’exploration des limites du croisement créatif et intellectuel. Timo Lehtonen trouble la longue tradition des flasques gravées d’oeufs d’autruche utilisées par le peuple San en Afrique du Sud en pratiquant des incisions inspirées des motifs de diamants taillés par les Beers. Cette appropriation représente un défi dialectique dont l’artiste veut résoudre les contradictions.

Born in Helsinki to Finnish and Nigerian parents, Timo Lehtonen lived in both of these countries before moving to Cornwall. The inherent duality of his origins indisputably guides his engravings and drawings. The series of engraved ostrich eggs, and the drawings that accompany them, once again indicate an exploration of the boundaries of the intersection between the creative and the intellectual. Timo Lehtonen overturns the long tradition of etched ostrich-egg flasks used by the San people of South Africa, by making incisions inspired by motifs of diamonds cut by De Beers. This appropriation represents a dialectic challenge whose contradictions the artist wishes to resolve.

1. Clutch I, engraved graphite on paper, 2006 2. Clutch II, engraved graphite on paper, 2006 3. Clutch III, graphite on engraved ostrich eggs, 2006 16


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“One can without question imitate the work and the style of work of an earlier period. What one cannot do is live the system of meanings upon which the work drew in its original form of life”. Arthur C. Danto “After the End of Art” “On peut indubitablement imiter le travail et le style d’une époque passée. Ce qui est impossible, en revanche, c’est de revivre les conditions dans lesquelles ce travail a pris sa forme originelle.” Arthur C. Danto “After the End of Art” 17


SALLY MANNING Lignes métamorphosées

Lorsque Sally Manning gomme le fusain, c’est pour donner naissance à une nouvelle image à laquelle succédera bientôt une autre porteuse des stigmates de la précédente. Cette méthode de génération qu’elle-même qualifie d’automatique, spontanée et fluide rappelle sans doute le travail réalisé par William Kentridge dans ses animations. Mais alors que Kentridge établit un scenario éminemment politique, Manning s’aventure dans les méandres de l’inconscient avec l’intention d’évoquer certains aspects des relations humaines. Ses films, dans leur construction tout autant que dans leur sujet explorent les possibilités de métamorphose.

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Metamorphosed lines

When Sally Manning rubs out charcoal, it is to create a new image, which will soon be followed by another that bears the stigmata of the preceding one. This method of generation, which she herself qualifies as automatic, spontaneous and fluid, undoubtedly recalls the animation work of William Kentridge. However, whereas Kentridge establishes an eminently political scenario, Manning ventures into the complexities of the unconscious, with the intention to evoke certain aspects of human relations. Her films, both in their construction and their subject, explore the possibilities of metamorphosis. 1

1. Beetle with parents, charcoal on paper, 36 x 48 inches, 2003 2. Mother and child, charcoal on paper, 36 x 48 inches, 2003 3. Spider, charcoal on paper, 36 x 48 inches, 2003

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“For me it’s always a surprise what images can grow out of a stick of charcoal or a pencil or brush. It holds endless fascination, but... beware!” “Pour moi c’est toujours une surprise, ce que les images font ressurgir d’un morceau de fusain, un crayon ou un pinceau. C’est d’une fascination infinie, mais... attention!”

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LAURENT OKROGLIC Mouvements de fond

Toiles de grands formats et papiers marouflés, animations, gravures, planches de bande dessinée, et dessins sur papier libre mettant en jeu des auto-fictions. Dans chacun des registres abordés, le dessin approche la surface et ses codes. Les éléments sont issus de l’analyse des potentialités de contruction d’un univers plausible sans pour autant faire de la narration l’objectif de l’oeuvre, la main s’astreint à des interventions graphiques dans un ensemble constitué de flux où la forme est sans cesse soumise à des métamorphoses. Laurent Okroglic aborde le dessin sous l’angle d’une énonciation schématique, quasi ‘théorique’ des flux du réel: par une scénarisation et une symbolisation des événements par des figures imaginaires, des mondes de tuyaux, de celui qui évacue nos besoins naturels à celui, plus abstrait, des media. Le dessin explore et révèle alors des associations pertinentes.

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Background movements

Large-format canvases and mounted paper, animations, engravings, pages of cartoons and drawings on plain paper bring autofictions into play. In each of the forms tackled, the drawing approaches the surface and its codes. The elements come from an analysis of the construction potentialities of a plausible universe, but without making the narration the objective of the work; the hand forces itself to make graphic interventions in an ensemble comprised of flows where the form is constantly subjected to metamorphoses. Laurent Okroglic approaches drawing from the angle of a schematic, almost ‘theoretical’ enunciation of real flows, through a staging and a symbolisation of events through imaginary figures, and worlds consisting of pipes, from the pipe that evacuates our natural waste to the more abstract pipe of the media. The drawing therefore explores and reveals pertinent associations.

1 1. Le retour du procédural, encre de chine sur papier rives, 56 x 76 cm, 2005 2. Autoportrait déconstruit, encre de chine sur papier rives, 56 x 76 cm, 2005 3. Memento, encre de chine sur papier marouflé sur toile, 150 x 150 cm, 2005

“Ne surtout pas produire de l’art en fonction des attentes d’un public!” “By no means produce art according to a public’s expectations!” 3

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KARINE PRADIER Trompe l’oeil

Karine Pradier étudie la complexité des relations photographiedessin et interroge la légitimité de la représentation aujourd’hui. Manipulant les images initialement photographiques, Pradier brouille les pistes, fait naître le doute, dévoile la supercherie pour qu’enfin la certitude de notre perception immédiate soit ébranlée. La récurrence du procédé de répétition dans quelques-uns de ses derniers travaux témoigne d’une recherche visuelle sur le mécanisme d’altération; la répétition altère la nature de la représentation. L’objet multiplié ne dupe qu’un instant le promeneur qui découvre alors un espace virtuel dépourvu de repères. Des travaux de trompe-l’oeil où le voile est volontairement levé.

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1. Froissage, mine de plomb sur papier, 75 x 85 cm, 2006 2. Construction face, mine de plomb sur papier, 68 x 45 cm, 2006 3. Construction pile, mine de plomb sur papier, 68 x 45 cm, 2006

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Trompe l’oeil

Karine Pradier examines the complexity of the relationship between photography and drawing and questions the legitimacy of representation today. Manipulating images which begin as photographs, Pradier blurs them, creates doubt and exposes the trickery so that ultimately the certainty of our immediate perception is shattered. The recurrent process of repetition in some of her recent works indicates a visual exploration of the mechanism of alteration; repetition alters the nature of the representation. The multiplied object only fools the viewer for a moment who then discovers a virtual space devoid of reference points. These are trompe l’oeil works in which the veil is deliberately lifted.

“Je suis un gratte-papier. Je gratte, je gratte, jusqu’à ce que le motif apparaisse. Alors je le retourne. L’endroit à l’envers est comme un souvenir.” “I am a paper-scratcher. I scratch and scratch until the design appears. Then I turn it over. The other side of that spot is like a memory”

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STEPHANE TESSON Ligne brouillée

Stéphane Tesson questionne généralement les phénomènes de fascination ou d’identification devant le monstrueux. Il interroge et tente de sublimer, en tant qu’adulte et artiste, des zones de l’ambivalence comme à certains stades de l’évolution de la personnalité. Ainsi, dans ses réalisations, l’érotisation de la violence, la curiosité morbide, la régression, l’animalité, l’animisme enfantin ou l’aliénation s’articulent dans une grammaire de l’hybride et une jubilation tragi-comique. Pour ce faire, la pratique abondante du dessin, comme outil fulgurant de la pensée, prend une part importante et décisive dans le choix de ses réalisations qui peuvent s’insinuer dans divers modes de représentations tels que: la page du carnet, des formats dépassant l’échelle de ce qui est représenté, des wall drawings, des story-boards détournés de leur fonctions initiales, des films d’animations ou parfois des produits filmiques où se croisent selon des timings particuliers, le dessin et l’image photographique accompagnés de bandes son originales.

“J'aime les films qui me font rêver, mais je n'aime pas qu'on rêve à ma place.” Georges Franju, cinéaste “I like films to make me dream, but I do not like people dreaming instead of me” Georges Franju, filmmaker

1 1. .ort, film, 2”25’, 2006 2. .ort (extrait/détail à 0:59:00)

Blurred line

Stéphane Tesson generally questions the phenomena of fascination or identification with the monstrous. He examines and tries to sublimate, as an adult and artist, areas of ambivalence as at certain stages of personality development. Thus, in his creations, the eroticisation of violence, morbid curiosity, regression, animality, childlike animism or alienation are structured in a grammar of the hybrid and a tragicomic jubilation. To achieve this, the expansive technique of drawing, as the lightning tool of thought, plays an important and decisive part in the choice of these creations, which may insinuate themselves in various modes of representation, such as the page of a notebook, formats that outstrip the scale of what is represented, wall drawings, storyboards diverted from their initial functions, animated films or sometimes filmic products; in these, through specific timings, drawings and photographic images meet, accompanied by original soundtracks.

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EMMANUELLE VEQUEAU Lignes épousées

Du dessin de corps sur un papier fragile, des photos de morceaux sur du papier sensible. Les détails de corps boudinés sont alors plus parlants, moins grossiers. C’est qu’à un moment on est presque à l'intérieur du trait. Ce trait qui modèle les formes. Des éléments mis en tension, matérialisés par des formes, des tissus, du latex, de l'encre. Emmanuelle Vequeau s'interresse à vos corps, tellement curieux, l'autre. La tête parfois, les mains un peu et cet esprit qui se perd dans les plis, les bourrelets. L'humain est passionant. Ses productions sont imparfaites et malgré ce désir de bien faire nous savons que c'est dans cette imperfection qu’elle est dans le vrai. Se collant à la peau, elle donne un morceau d’elle.

Moulded lines

Figure drawing on fragile paper, photos of pieces on bromide paper. The details of podgy bodies are now more lifelike, less crude. At a certain moment we are almost within the stroke: the stroke that models the forms. Elements in tension, materialised by forms, fabrics, latex and ink. Emmanuelle Vequeau is interested in your bodies: how curious is the other! The head sometimes, the hands a little and this spirit that gets lost among the rolls and folds of flesh. The human being is fascinating. Her productions are imperfect and despite the desire to do things well we know that in this imperfection lies the truth. Attaching herself to the skin, she gives a piece of herself. 1 1. En coquetté, plâtre/métal/dessins/ tissus/divers, 200 x 120cm, 2006 2. Lisse à l'intérieur (série), photos de dessin sur papier de soie, 30 x 40 cm, 2006 3. Lisse à l'intérieur (série), photos de dessin sur papier de soie, 30 x 40 cm, 2006 4. Lisse à l'intérieur (série), photos de dessin sur papier de soie, 30 x 40 cm, 2006

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“Devant ton mirroir le matin, le corps tendu, tu t'observes, rentres ton ventre, tes seins, tout ce que tu veux rentrer, et ça marche. La journée passe, les vêtements se resserrent sur ta peau. Ils l'épousent de plus en plus, comme si un peu de ton intérieur transpirait malgré toi.” “In front of the mirror in the morning, with your tensed body you’re observing yourself, hold your tummy in, the breast, everything you’d like to hold in, and it works. The day passes by, clothes get tighter close to your skin. They embrace it more and more, as if some inner you was sweating in spite of yourself” 4 27


THURLE WRIGHT Lignes brisées, ligne reconstruite

Thurle Wright transforme des pages de livres, atlas, dictionnaires, journaux pour en faire de fragiles entités, les reconstruit en motifs et structures et en révèle une toute autre signification. Le déroulé logique du texte se fragmente, et sa signification est retenue sous des pliages minutieux. Elle crée ainsi un espace extérieur au système de langage par lequel nous formons nos identités et définissons nos mondes. Ses pliages de papier réitérés, accumulés et ordonnés côte à côte en arrangements souvent complexes ou en installations sculpturales définissent ensemble un nouveau langage codifié, tout à la fois rigide, imprévisible, rendant hermétique l’information originelle.

Broken lines, reconstructed line

Thurle Wright transforms pages from books, atlases, dictionaries and magazines to make them into fragile entities, reconstructs them in motifs and structures, and reveals an entirely different meaning in them. The logical sequence of the text is fragmented, and its meaning is retained beneath intricate foldings. She thus creates a space outside the system of language through which we form our identities and define our worlds. Her reiterated paper foldings, piled up and organised side by side in often complex arrangements or in sculptural installations, together define a new codified language, which is both rigid and unpredictable at the same time, making the original information hermetic. 2 1. Assessment for Learning Module 1, school desk/chair/notepaper, 2005 2. Theory of knowledge (detail), pages from academic text by the same name, 2005 3. Alice's Worlds (detail), pages from Alice in Wonderland/wooden skewers/gas light/thread, 2005

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“Reading between the folds and finding sense beneath...” “Lire entre les plis et trouver du sens en-dessous...”

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CURRICULUM ARTE DIVYESH BHANDERI

Education: 2005 Post-Graduate Diploma in Fine Art, Royal Academy, London. 2002 BA (Hons) Fine Art, Chelsea College of Art & Design, London. Exhibitions: 2006 No News from Nowhere, William Morris Gallery, London. 2005 Salon de Freehands, Seventh Gallery, Melbourne, Australia • Postgraduate Printmaking in London 2005, London • Graduating 5, Platform for Art Piccadilly Circus, London • Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, London • MABA, Art Fortnight, London • Royal Academy Schools Show, London • Nationwide Mercury Music Art Prize, Air Gallery, London. 2004 Christmas Show, Owen Taylor Art Gallery, Warwick • Magic Don’t Happen By Magic, The Empire Studios, London • Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, London • Pizza Express Prospects, Tea Building, London • Premiums, Royal Academy of Arts, London • Art School, Bloomberg Space, London. 2003 Sound of the Suburbs, Woodlands Art Gallery, London • Rude, New Inn Gallery, London • To Boldly Go, Saddleworth Museum & Art Gallery, Uppermill.

OONA GRIMES

Education: 1988 Higher Diploma, Slade School of Fine Art, London. 1986 BA (Hons) Fine Art, Norwich School of Art, Norwich. Exhibitions: 2006 Celeste Art Prize, London • Outdoors, Danielle Arnaud Gallery • Uncanny Tales, Ferens Art Gallery, Hull • Black Swan-Frome, Jersey Arts Centre 2005 Artfutures, Bloomberg Space • Keeping Up Appearances, London College of Communications • Jerwood Drawing Prize (and 2002) • Hibrida 11, Cartwright Hall, Bradford Gallery & Brno Czech Rebublic • Uncanny Tales, Cultural Centre, Ypres, Belgium, Scarborough Art Gallery, Glynn VivianSwansea, Wrexham Art Centre • APT Open. 2004 Love Story, Danielle Arnaud Gallery, London. 2003 Sense & Nonsense, Danielle Arnaud Gallery, 30

London • Acts of Faith and Generosity, Gresol, Spain • Exhumed, Museum of Garden History. 2002 Global Priorit, New York • Artissima, Danielle Arnaud, Turin Italy. 2001 Contemporary British Prints, Helen Copland Gallery Montana USA • Old Candy, London Centre For Psychotherapy • A Month in The Garden, Museum of Garden History • Hole, London Print Studio • Sexy, Houldsworth Fine Art London. 2000 Drawings From the Cutting Room Floor, Danielle Arnaud Gallery.

DORIANE LAITHIER

Education: 1998 MA Fine Art, Central St Martins, London. 1997 BA Fine Art, ESAV, Geneva, Switzerland. Exhibitions: 2006 Everything Must Go, VTO, London. 2005 Co-director of PILOT:2, International art forum for artists and curators • Siege, curated by Angela Huntbach, Sidney Street Car Park, London. 2004 Co-director of PILOT:1, International art forum for artists and curators • SV04, selected by Elinor Jansz, Colin Guillemet and Emily Pethick, Studio Voltaire, London • Soprimaverdada, Area 10, London. 2003 Kick It Till It Breaks, VTO, London • Common Fields, Studio Voltaire, London • Nth art/exhibit.001, Ols & Co, London • Avventura XII (solo), Exit, Lausanne, Switzerland • 100, Studio Voltaire, London. 2002 Trivial Pursuit, CZKd, Belgrade, Serbia • Dundee Print Open, DCA, Dundee • Knotproject I, Peckham, London. 2001 Next Generation, The Swiss Light, Swiss Embassy, London. 2000 Aurel Project, collaboration with Colin Guillemet, Aurel, France • £150p/w, House Gallery, London.

TIMO LEHTONEN

Education: 1979 MA Printmaking, Royal College of Art, London. 1976 BA (Hons) Fine Art (First), Sheffield Polytechnic, Sheffield. Exhibitions: 2005 Wayzgoose, (boxed set of prints), Orange Tree Theatre, Richmond, Surrey • The 4th Lessedra Printmaking Annual, National Palace of

Culture, Sofia, Bulgaria • Originals 05, Mall Gallery, London. 2004 Merchant House Group, London • Contemporary Prints II, London Print Studio, London. 2002 Contemporary Printmaking, Surface Gallery, Nottingham. 2001 Cobden Club, London (solo) • National Printmaking Exhibition, Mall Galleries, London.

SALLY MANNING

Education: 2003 MA Drawing, Wimbledon School of Art, London. 2001 BA (Hons) Painting, Chelsea College of Art and Design, London. Exhibitions: 2005 Group Life Drawing Show, Barnstaple Museum. 2003 MA Show, Wimbledon School of Art, London • Fulham Artists at Home, London. 2002 Group Show, The Centre for Drawing Wimbledon • Three Person Show, The Sosho Bar, London. 2001 Group Show, The Start Gallery, Fulham, London

LAURENT OKROGLIC

Education: 2000 Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. (Atelier Velickovic). Félicitations du jury. Exhibitions: 2005 L’Art Dans la Ville, Orangerie du Jardin du Luxembourg • Art Sénat, commissaire: Jean Luc Chalumeau • Randonnées d’Eté, galerie Claude Samuel, Paris • Jeune Création 2005, La Bellevilloise. 2004 Nuit Blanche, présentation de dessins animés, Mairie du 4˚, Paris • A plus, Berlin, Espace Kunstgut, Projet Jeune Création • Pienkowski, Pologne • Parabellum, Paris • Salon de la Jeune Création, Hall de la Villette, Paris. 2003 Galerie en Cours (solo), Paris • Scribles, Galerie Sicart, Villafranca de Penedes • Glaz’art, Paris, projection de dessins animés. 2002 Le Souk • Madrid Edition, salon • Galerie Panta Rhei (solo) 2001 Estampa, Tentaciones, Salon International de la Gravure Contemporaine.


KARINE PRADIER

Education: 2000 MA Printmaking, Camberwell College of Art, London. 1998 BA Fine Art, Middlessex University, London. Exhibitions: 2006 A-21 Exhibition, Osaka, Japan. 2005 Jeune Création, Paris • Drawing the Line, Orleans House Gallery, London • 30th Bradley International (Drawing Biennale), Peoria, Illinois, USA. 2004 Sefton Open, Southport, UK • Twin Daughter (solo), Case-1 Gallery, London • A-21 Exhibition, Osaka, Japan • Salon Europeen d’Art Contemporain de Montrouge, Paris • Claustrophobia Open, Surface Gallery, Nottingham, UK • Love in Art, Arndean Gallery, London • The Figure and The Face, Orleans House Gallery, London. 2003 Whatever the Story (solo), Studio Voltaire, London • The Drawing Show, The Jelly Leg’d Chicken Art Gallery, Reading, UK • Common Fields, Florence Trust, London • 100, Studio Voltaire, London. 2002 L’Enfance sur le Fil (solo), Galerie BertinToublanc, Paris • Pourquoi Pas Chez Toi? Galerie Bertin-Toublanc, Paris. 2001 The National Print Exhibition, Mall Galleries, London (and in 1999). 2000 12/2000, RKBurt Gallery, London • Misplaced, Trinity Gallery, Kent, UK • 5th Open Print Exhibition, Royal West of England Academy, Bristol, UK • The Ring, a South London Gallery Project. Assistant of Thomas Kilpper, London.

STEPHANE TESSON (www.stessonline.org) Education: 1989 DNSEP ESBAC. Exhibitions: 2005 Histoires, Office Départementale des Côtes d'Armor • E(s)AN(z)E, S.E.P.A Bon Accueil, Rennes • M.I.R Projection, Maison Internationale de Rennes • eDS on Ring, présentation de eDS Hubbub Galerie du Ring, Artothèque, Nantes • eDS Cut Climax, soirée du collectif eDS • Invitation de la galerie Ipso Facto à l'Espace Delerue, Nantes • More, Film DVD Un Bruit de Court, Studio du Chapeau Rouge, Quimper. 2004 Killer on the Road (solo), Cortex Athlético,

Bordeaux • eDS, manifestation conçue par le collectif eDS galerie, Centre Culturel Colombier, Rennes • Comment je m’en suis sorti..., galerie Ipso Facto, Nantes • Le Diable Evidemment, ensemble des oeuvres du FRAC Bretagne et choix de peintures des XVII et XVIIIe siècles du musée des Beaux Arts de Brest sélectionnées par JeanPierre Bertrand. 2002 Little Big Line (solo), Ecole Supérieure des Arts et de la Communication, Villa Formose, Pau • Perspectivas Cruzadas, Centre d'Art Contemporain Can Felipa, Barcelone, galerie Ipso Facto, Nantes • Commerce 2, manifestation d'art contemporain, Pont-Croix • Le Ring, acquisitions 2001 Nantes. 2001 Flanc de Feuille et Autres Objets (solo), Ecole d'Arts Plastiques de Saint Nazaire • Avis de Passage, oeuvres en stock, exposition itinérante dans le Tarn • Avis de Passage, exposition itinérante dans les Côtes d'Armor avec la participation de l'Office Départemental du Développement Culturel (comissaire: Ph. Zunino) • Prospect 1, Vidéochroniques, galerie de la Friche Belle de Mai, Marseille • Astérides Authentiques Résidents, galerie de la Friche Belle de Mai, Marseille • Des Infortunes de la Version, centre d’art Passerelle, Brest. 2000 Home laisse (solo), Artothèque, Hennebont • Des Paupières au Bocal (solo), Ecole Supérieure d'Arts, Lorient (catalogue).

EMMANUELLE VEQUEAU

Exhibitions: 2004 Comme une Boite Mal Fermée (solo), Ploufragan, France • Ateliers Ouverts, Lannion, France • 2ème Biennale d'Art Contemporain de Perros Guirec, Perros Guirec, France • L'Art Chemin Faisant, Pont Scorff • Le corps En Jeu. 2003 Biennale d'Art Contemporain Le Regard Des Autres, Musée de St Brieuc, France • Century gallery, Shoreditch, Londres. 2002 Ateliers ouverts, Morlaix • Tout Cru (solo), Wagon d'art. 2001 Echo-graphie, la Criée, Rennes. 2000 Solo show, Tart gallery, Londres • La cure Sainte Anne, Nantes • Intervention plastique, Festival Soleil Bleu, Saint Herblain • Château d'Arts, Château de la Roche Jagu • Zoo-féerique, Trégrom • Intervention plastique, Festival Jour De

Fête • Ateliers ouverts, Commana • Insolite Monde d'Artiste, Côtes d'Armor.

THURLE WRIGHT

Education: 2001 BA (Hons) Textiles, Goldsmiths College, University of London. 1990 Bachelor of Arts University of New South Wales, Sydney, Australia. Exhibitions: 2006 Riverhouse Gallery (solo), Walton on Thames, Surrey • Bristol Affordable Art, Bristol • Glasgow Art Fair, Glasgow • Mapping Nunhead from Memory, publically funded community project, Surgery Gallery, London • 3 Contemporary Artists, Red Gallery, Thame, Oxfordshire • Art on Paper Fair, Royal College of Art, Kensington, London. 2005 London Art Fair, Business and Design Centre, London • Battersea Contemporary Art Fair, Battersea, London • Islington Art and Design Fair, Angel, London • Brixton Open, Bettie Morton Gallery, Brixton, London • Composite, Surgery gallery, Nunhead, London • Invited, Invited, Old Auction Rooms, Nunhead, London • Write Off, Southwark Literary Festival, Corsica Studios, Elephant and Castle, London • Oval House Theatre Show (SV members), Oval, London • Surgery Gallery Show, Telegraph Hill Festival, Nunhead, London. 2004 Folded (solo), Page 2, East Dulwich, London • SV04, Studio Voltaire, Clapham, London • Nunhead Open (First Prize), Surgery gallery, Nunhead, London • Fleet, Public Art installation (Camberwell Arts’ Week), Southwark Town Hall, Camberwell, London • Temporary/Contemporary, Old Seagar Distillery, Deptford, London. 2003 Camberwell Green Beacon, Public Art project with Camberwell Arts, funded by Neighbourhood Renewal, Camberwell, London • Common Fields, The Florence Trust, Highbury Fields, London • Sartorial, England & Co, Westbourne Grove, London • Peckham Library Project, installation involving 20 community groups and 4000 cubes, Camberwell Arts’ Week, Peckham, London • Speaking Volumes, Stroud House Gallery, Stroud. 2002 Take Me Home, House Gallery, Camberwell, London. 2001 Mint (new graduates from St Martins & Goldsmiths), Islington, London. 31




PÊCHE À LA LIGNE LINE FISHING

Line fishing PECHE A LA LIGNE

Pêche à la ligne LINE FISHING

Edition ISBN 0-9550435-1-4

LOGUIVY DE LA MER JUIN-JUILLET 2006


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