De l’infrastructure continue aux micro-réseaux guyanais

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Cahiers du DSA d’architecte-urbaniste et du DPEA architecture post-carbone 2015 – 2016

De l’infrastructure unique aux micro-réseaux guyanais École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée


De l’infrastructure continue aux micro-réseaux guyanais À la recherche d’un modèle soutenable au travers des systèmes et cycles du Maroni Étudiants du DSA d’architecte-urbaniste Gaëtan Amossé Camille Grandry Étienne Savey Claire Vernhes Étudiants du DPEA architecture post-carbone Charlotte Greset Pauline Grolleron Tatiana Rodrigues Commanditaire de l’étude Direction des affaires culturelles de Guyane (DAC Guyane)

Cahiers du DSA d’architecte-urbaniste et du DPEA architecture post-carbone 2015 – 2016 École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée



Introduction Page 4 A Une nouvelle géographie de développement : le fleuve Page 16 B Améliorer l’intermodalité des transports Page 46 C Diversifier les ressources énergétiques Page 66 D Structurer la récolte des matières Page 100 E Des jardins tropicaux comme supports d’espace public Page 124

Un nouveau regard sur le territoire Page 160

Annexes Page 168


Camopi, février 2015 Monsieur le Sous-Préfet de l’Est Guyanais et les chefs coutumiers de Camopi attendent la visite de Madame la Ministre des Outre-mer. (Christophe Gin pour la Fondation Carmignac)


De l’infrastructure continue aux micro-réseaux guyanais, À la recherche d’un modèle soutenable au travers des systèmes et cycles du Maroni Cette étude traite du territoire de la Guyane et entame une réflexion sur les perspectives d’aménagement du territoire à l’horizon 2030. Elle propose de porter sur le département un regard nouveau, loin des clichés et des préconceptions métropolitaines qui considéreraient que ce dernier aurait en quelque sorte « un retard à rattraper ». Si sur ce territoire le discours prédominant insiste sur la nécessité d’agir vite, du fait de la forte croissance démographique et des besoins qui y sont sous-jacents (infrastructures, équipements, logements, emplois, etc.), il semble néanmoins pertinent de se référer aux systèmes 1 déjà en présence, qu’il s’agisse de procédés traditionnels ou contemporains extraits du quotidien des habitants, ou encore « d’écosystèmes » relevant du paysage et de la géographie environnants. La Guyane gagnerait à être pensée comme un territoire français « avant-gardiste », non seulement en capacité de subvenir à l’ensemble de ses besoins, mais également en mesure de développer et de valoriser ses systèmes résilients, bien en amont d’une transition énergétique globale. La Guyane fait partie d’un vaste ensemble géologique appelé le « bouclier des Guyanes » ou « plateau des Guyanes ». Il est cerné par le courant d’eaux douces, ou saumâtres, le plus puissant du monde qui résulte de la double jonction de l’Amazone et de l’Orénoque. Au cours du xxe siècle, cinq espaces politiques distincts se sont créés sur ce plateau : les états de la Guyana et du Suriname (anciennes colonies britanniques et hollandaises), la Guyane vénézuélienne, les territoires brésiliens de l’Amapá et du Roraima et enfin, la Guyane, département français d’outre-mer. La Guyane se caractérise par un vaste plan incliné nordsud et un relief mouvementé de faible amplitude. Elle est recouverte à 94% par la forêt. L’essentiel de la population se situe sur le cordon littoral, tandis que le centre du département est très peu peuplé. Néanmoins, les régions intérieures de forêt et de savanes ne sont pas pour autant des espaces entièrement naturels: il s’agit de territoires autochtones appropriés et maîtrisés, dont nous sommes en train de redécouvrir l’authenticité et la richesse. 1 Système : « l’ensemble de procédés, de pratiques organisées, destinées à assurer une fonction définie. Exemple : système d’éducation. » Dictionnaire Larousse

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1673 : La traite négrière et l’esclavage En 1503, débarquent les premiers colons français. Un siècle plus tard, la France projette d’établir en Guyane une société esclavagiste afin de cultiver les terres du littoral et de peupler le territoire. La plupart des colons responsables des exploitations meurent d’épidémies et les esclaves sont progressivement transférés vers les Antilles.

1852 : L’établissement du bagne L’histoire pénitentiaire est relativement courte puisque les bagnes ferment leur portent en 1946 pour mauvaises conditions de traitement des prisonniers. Cette deuxième politique de peuplement est à l’origine de la construction de la ville de Saint-Laurent.

1975 : Le Plan vert À partir des années 1950, se met en place une nouvelle politique d’immigration planifiée. On propose alors par le Plan vert une terre d’accueil aux réfugiés Hmongs qui développent des centres de production agricole.

1964 : Le Centre spatial guyanais La réalisation du Centre spatial de Guyane ouvre de nouvelles perspectives à l’économie guyanaise. Elle conduit également à la création de la ville nouvelle de Kourou, sur le littoral. L’équipement économiquement satisfaisant de cette ville souligne, par contraste, le dénuement de l’intérieur.


L’histoire de la Guyane est marquée par le croisement de nombreuses cultures à la fois amérindiennes, africaines, créoles, occidentales et asiatiques. À l’orig ine, ce territoire était peuplé par des Amérindiens ; et c’est en 1503 que les premiers colons français débarquent sur l’île de Cayenne. Dès lors, la France n’aura de cesse de vouloir peupler la Guyane par l’intermédiaire d’ambitieux projets de développement économique et d’aménagement du territoire : la traite négrière à partir de 1673, l’établissement du bagne en 1852, le Plan vert 2 en 1975, et le Centre spatial guyanais créé en 1964. Aujourd’hui la population du département s’élève à 241 922 habitants 3, ce qui est très faible comparativement à sa superficie. Toutefois, cette population tend à s’accroître et devrait avoir doublé à l’horizon 2030 4, ce qui inquiète fortement les autorités françaises qui considèrent que la Guyane n’est pas « prête » à accueillir ces nouveaux habitants (en raison notamment du manque d’infrastructures, d’équipements, de logements, d’emplois, etc.). Se dresse ici un premier paradoxe : alors que la France a tenté au cours de l’histoire de peupler durablement la Guyane, elle se soucie aujourd’hui des effets de son accroissement. En réalité, le fond du « problème » est économique. Si la pression démographique alarme, c’est parce qu’en dehors du secteur spatial, la Guyane n’est pas productive et exporte peu de biens et marchandises. Elle est dépendante de la métropole sur le plan économique, industriel, alimentaire et énergétique. Du point de vue de la France, la Guyane est un territoire sous perfusion, où le marché du travail est largement tributaire de la fonction publique. 5

2 Le Plan Vert est un projet lancé en 1975 par le secrétaire d’État aux DOM-TOM. Il vise l’établissement d’une culture maraîchère locale et le peuplement de la Guyane. On propose alors des terres d’accueil aux réfugiés hmongs qui développent des centres de production agricole sur plusieurs communes guyanaises (Cacao en 1977, Javouhey en 1979, Rococoua en 1990 et Corrossony vers 1990). 3 INSEE, Populations légales des communes en vigueur à compter du 1er janvier 2015. 4 INSEE, Projection de population selon une hypothèse de croissance tendancielle de 1999-2010, chiffres publiés en janvier 2014. 5 La branche d’activité « publique » représente 40 % des emplois et arrive à saturation.

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La commande de cette étude a été initiée par la Direction des affaires culturelles de Guyane (d). L’institution soulève également la question démographique, mais s’inquiète plus particulièrement de l’impact que l’accroissement de la population aura « sur une nature jusque-là préservée et protégée ». Elle demande à l’équipe « des orientations et la définition d’un schéma général d’aménagement », tout en laissant une grande liberté quant au programme d’aménagement et aux modes d’intervention, encourageant ainsi l’invention d’« une [nouvelle] approche de la ville et du territoire ». D’autre part, selon les termes de la dac « il n’existe pas aujourd’hui de doctrine générale [ou] de schéma régional d’aménagement urbain susceptible de guider l’action des décideurs publics  ». Actuellement, le principal document d’urbanisme relatif au territoire de la Guyane se trouve être le sar, le Schéma d’aménagement régional 6. Or, nous avons pu constater lors de notre séjour sur place que les différents « acteurs locaux » (directions de l’État, agence d’urbanisme, etc.) ne s’accordent pas toujours quant aux grands principes d’aménagements qui en découlent : l’homogénéisation de l’urbanisation en place, l’organisation de la Guyane en 2030 autour de ses pôles urbains structurants, etc. Par ailleurs, les cartes du sar ne proposent pas de représentation transversale du territoire qui tienne compte du contexte Amazonien et des échanges transfrontaliers avec les États du Brésil et du Suriname. La Guyane y figure comme une île à l’intérieur de ses frontières administratives, c’est ce que nous avons nommé le « syndrome de l’escalope » 7. Cette étude est alors l’occasion de révéler les potentiels guyanais et de proposer de nouvelles pistes significatives d’amélioration de développement. Sur le plan environnemental, la Guyane pourrait devenir un département d’excellence autonome sur le plan énergétique, à condition de diversifier sa production, de valoriser les gisements existants, et d’employer « la bonne ressource énergétique au bon endroit ». En effet, le territoire dispose d’un potentiel solaire bien plus important qu’en métropole, ainsi qu’une importante réserve en biomasse. Cependant, dans les deux cas, on remarque que ces ressources sont largement sous-exploitées. Et la situation est encore plus paradoxale en ce qui concerne le secteur de la construction.

6 Schéma d’aménagement régional, la version étudiée pour cette étude est celle de l’arrêté du 15 janvier 2014 7 Cf. Partie A du cahier : paragraphe, Les limites du modèle actuel

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Alors que la Guyane possède l’une des réserves forestières les mieux conservées et parmi les plus riches au monde, les bâtiments sont construits avec des matériaux importés d’Europe ou du Suriname. De plus, la Guyane sera également concernée par le changement climatique en 2030, avec notamment l’avènement de saisons plus violentes : une saison sèche plus aride et une saison des pluies plus intense. Il convient donc de prendre en compte ces variations, et d’appréhender l’ensemble des ressources du département tout en essayant de les rendre plus accessibles aux populations. La dépendance économique de la Guyane vis-à-vis de la métropole, ainsi que la présence de nombreuses ressources sous-exploitées, engage une réflexion sur l’autonomie guyanaise : Comment stimuler ce territoire pour le rendre plus autonome tout en valorisant les ressources et les systèmes en présence ? En effet, le territoire possède des systèmes endogènes de développement efficients, des systèmes informels et résilients, oubliés de la statistique et des indicateurs traditionnels de richesse. La Guyane incarne en cela un intéressant exemple de société « low-tech »8, relativement peu consommatrice sur le plan énergétique en comparaison avec la métropole. Philippe Bihouix envisage dans sa thèse une transition énergétique qui ne s’effectuerait non plus « par le haut », dans une société actuelle qui recherche « toujours plus d’innovation, de hautes technologies, de métiers à valeur ajoutée, de numérique... », mais plutôt « en nous [orientant] au plus vite et à marche forcée, vers une société essentiellement basée sur des basses technologies, sans doute plus rudes et basiques, [et] peutêtre un peu moins performantes, mais nettement plus économes en ressources et maîtrisables localement». Il semble donc plus judicieux de ne pas rechercher de schémas rigoureux ou de solutions formelles pour la Guyane, mais plutôt de proposer de nouveaux outils de compréhension du territoire qui révèlent ses pratiques, ses potentiels, ce que Philippe Bihouix nomme «les basses technologies». Ces basses technologies, ces systèmes résilients, s’observent notamment à proximité des différents fleuves et rivières de Guyane. En ces situations, il est alors possible de penser leur autonomie en lien avec le fonctionnement naturel du fleuve et des saisons.

8 Philippe Bihouix L’Âge des low tech, Vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil, collection Anthropocène, avril 2014, 336 pages

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Voyage d’exploration de l’intérieur des Guyanes D’après le docteur Jules Crevaux, médecin de première classe de la marine, XlXe siècle. Cette gravure illustre les difficultés liées au franchissement des sauts en saison sèche.


En outre, le cours d’eau constitue parfois l’unique voie de communication pour desservir les communes intérieures au département ; il semble alors pertinent, au moyen du « vecteur fleuve », de réfléchir au développement des bourgs « oubliés », ou du moins rarement traités par les documents d’urbanisme. Cette nouvelle approche, qui s’appuie davantage sur la géographie des lieux, s’accompagne d’une nouvelle cartographie du territoire. Pour penser l’aménagement en Guyane, et plus largement l’aménagement en milieu tropical, il nous apparaît nécessaire de prendre en compte les pratiques associées aux cycles des fleuves et aux saisons. Penser le projet par la temporalité permettrait de revaloriser les modes de vie traditionnels et d’anticiper les transformations importantes que vont subir ces territoires à l’horizon 2030. Le fleuve du Maroni est prégnant sur le territoire Guyanais. Il concentre des enjeux clé qui incitent à lui porter une attention spécifique ; il est à la fois, un trait d’union entre la Guyane et le Suriname, un bassin de vie qui comporte une mosaïque de peuples (Arawak, Wayana, Boni, Djuka, Saramaca, etc.), et enfin, une infrastructure naturelle et historique de transport. Nous proposons donc une démarche expérimentale sur ce territoire fluvial, et plus spécifiquement sur l’ « entre-saut » de Maripasoula. Par « entre-saut », nous entendons une situation fluviale délimitée par la présence deux séquences difficilement praticables du fleuve : les sauts 9. La démarche repose sur quatre leviers de développement : la mobilité, l’énergie, la matière et l’agriculture. Ainsi le déploiement de quatre filières endogènes, de quatre systèmes à fort potentiel résilient, aura pour objectif de stimuler l’économie en place et de subvenir aux besoins alimentaires, énergétiques, et matériels des habitants du Maroni.

9 Un saut est un affleurement rocheux qui forme des petites îlots de roche au milieu des fleuves de Guyane. Ces derniers se révèlent plus particulièrement lors de la saison sèche et constituent alors des obstacles relatifs à la navigation.

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« Le plateau des Guyanes »


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La Guyane appartient au grand système géographique du plateau des Guyanes délimité au nord par le grand fleuve de l’Orénoque et au sud par l’Amazone. C’est aussi la rencontre entre la forêt amazonienne et la côte atlantique. Le plateau des Guyanes regroupe quatre pays : le Venezuela, le Guyana, le Suriname et la Guyane. On observe que c’est le réseau hydrographique qui délimite les différents pays.


L’hydrographie comme support de frontières


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À l’échelle de la Guyane française, les deux fleuves du Maroni et de l’Oyapock constituent les frontières. Une fois encore c’est le réseau hydrographique qui est le support des frontières.



A

Une nouvelle géographie de développement : le fleuve



Une dichotomie entre littoral et intérieur des terres La Guyane est un territoire gigantesque qui couvre près de 84 000 km². Elle se caractérise par une occupation humaine très contrastée. Les espaces intérieurs sont très faiblement peuplés et principalement recouverts par la forêt; ils appartiennent pour la quasi-totalité au « domaine privé » de l’État français. À l’inverse, on observe que 52 % des habitants vivent dans trois villes du littoral, à savoir, Cayenne, Kourou et Saint-Laurent. Cette dichotomie entre littoral et intérieur des terres est à relier à l’histoire de la Guyane. La frange côtière est en effet la première à avoir été colonisée et la seule à s’être véritablement « urbanisée ». Cette urbanisation va de pair avec l’installation d’un réseau routier qui s’est développé le long de la côte dans les années 1970 d’abord à l’ouest, puis à l’est. Aujourd’hui la rn1 relie la ville de Cayenne à Saint-Laurent du Maroni et la rn2, plus récente, Cayenne à Saint-Georges de l’Oyapock. L’accès aux communes intérieures se fait par des moyens complémentaires de transport tels que l’avion ou la pirogue. Les fleuves et rivières de Guyane constituent donc dans de nombreux cas, un maillage de « transport en commun » non négligeable qui permet d’accéder aux communes les plus rurales. Au même titre que la route, ils sont aussi support d’urbanisation et de nombreuses communautés vivent dans leurs lisières en perpétuant des modes de vie traditionnels. On observe sur le fleuve frontalier du Maroni une dynamique urbaine caractéristique : suite au prolongement de la route jusqu’à Apatou, et en raison de la pression démographique de l’ouest guyanais, de nombreux foyers de population s’établissent le long de cet axe fluvial, à proximité de la route fraîchement mise en place1. On peut alors parler d’un « effet de basculement » de la logique urbaine du littoral vers le Maroni, dans la mesure où la route génère une nouvelle urbanisation et transforme l’organisation des bourgs.

1 La route d’Apatou a été construite en 2010 et s’étend sur environ 55 km. Elle a été financée pour plus de 90 % par la région Guyane, le reste étant financé par le Feder. Elle permet de faire la liaison entre Apatou et Saint-Laurent du Maroni en 45 minutes (contre quatre heures de pirogue auparavant).

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Une infrastructure routière le long du littoral


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En raison de la superficie de la Guyane, le réseau routier guyanais est jugé peu dense. En effet, il est exclusivement situé sur le littoral avec la RN1 entre Cayenne et St-Laurent, et la RN2 entre Cayenne et St-Georges. Il dessert le cordon urbain du littoral, zone la plus peuplée de Guyane. L’accès aux communes de l’intérieur des terres se fait grâce à des moyens complémentaires de transport, comme les pirogues ou les petits avions (17 places). L’état d’Amapa au Brésil, et le Suriname sont également desservis par une infrastructure routière unique le long du littoral.


Une infrastructure routière support d’urbanisation


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On observe que l’urbanisation se répartit naturellement le long de l’axe du littoral et de l’infrastructure routière. On remarque aussi que c’est au croisement entre cette infrastructure routière et les cours d’eau de Guyane que se sont formées les plus grandes villes.


Une rĂŠpartition de communautĂŠs le long des fleuves


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Les foyers de population se répartissent principalement le long du littoral mais aussi le long des fleuves et rivières. Les couleurs correspondent ici aux différents groupes socio-culturels. Les nuances marron foncé regroupent les populations « mixtes » : Créoles, Bushinengués, etc. En couleur claire, le long des fleuves frontaliers du Maroni et de l’Oyapock vivent des communautés bushinenguées ou amérindiennes qui se caractérisent par leur mode de vie autochtone.


Un effet de basculement : du littoral vers le Maroni


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Récemment avec le prolongement de la route de littoral jusqu’au bourg d’Apatou, on observe un « effet de basculement » de la logique d’urbanisation du littoral vers le fleuve du Maroni. Ce modèle actuel de développement qui vise le rééquilibrage entre les différents territoires au moyen de grandes infrastructures de transports apparaît critiquable.



Les limites du modèle actuel En consultant les documents actuels d’urbanisme tels que le sar 1 , nous remarquons que le modèle de développement appliqué en Guyane suit la logique d’urbanisation aujourd’hui en vigueur en France métropolitaine. Sont mis en exergue les pôles structurants du territoire, répertoriés en fonction de leurs spécificités économiques et leurs moyens de connexion. Qualifiés alternativement de « capital », « carrefour », ou encore de « ressource », ils sont reliés par des infrastructures continues et le schéma exprime l’intention de renforcer les routes et les pistes existantes. Les documents de synthèse du projet mettent effectivement en avant le traditionnel discours sur la mobilité : « Relier les hommes et faciliter les échanges doivent permettre de réduire le double enclavement [des communes de l’intérieur] vis-à-vis du littoral d’une part, vis-à-vis de l’hexagone d’autre part 2 ». Le renforcement des infrastructures est en effet prévu : la création d’un pont sur le Maroni, l’aménagement de cales et d’appontements pour la sécurisation du fleuve, et enfin le confortement des aérodromes sont attendus. On remarque par ailleurs que ces cartes qui communiquent ces projets d’aménagement mettent généralement l’accent sur ce qu’il se passe à l’intérieur des frontières administratives du territoire guyanais. Bien qu’il soit une donnée incontournable à la lecture du territoire, le contexte des pays voisins n’est pas pris en compte. La Guyane est représentée de manière isolée, comme une île non localisée, lui donnant l’aspect d’une « escalope ». Cette vision administrative s’ampute très probablement d’une réalité géographique pourtant fondamentale dans la réalité territoriale de la Guyane. Par exemple, le projet de route entre Apatou et Maripasoula fait partie des projets phare pour l’horizon 2030 ; il est pensé comme le dédoublement du Maroni afin de répondre aux enjeux de mobilité et diminuer les temps de parcours.

1 Schéma d’aménagement régional 2 Projet de sar arrêté le 15 janvier 2014 dans « Synthèse des enjeux et défis relatifs à l’immensité du territoire », p 24.

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Le syndrome de l’escalope Vers une homogénéisation de l’urbanisation en place

« Organisation territorialisée de la Guyane en 2030 autour des pôles structurants 1 » Voici la vision d’ensemble telle qu’elle est développée par le sar. On observe ici qu’il projette de renforcer l’urbanisation autour de pôles urbains structurants en identifiant des pôles supports de l’armature régionale : les pôles « capitale » comme Cayenne, les pôles « carrefour » comme Saint-Laurent, les pôles « ressource » comme Maripasoula, etc.

1 Projet de SAR arrêté le 15 janvier 2014


Organisation territorialisĂŠe de la Guyane en 2030 autour de pĂ´les structurants

Source : AUDeG

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Le syndrome de l’escalope Une urbanisation dictée par les infrastructures

« Projets d’équipements structurants prévus à l’horizon 2030 » 1 On remarque que l’aménagement du territoire s’articule autour de grands projets d’infrastructure qui viennent implicitement se raccrocher à la logique urbaine du littoral. Le Maroni retient notre attention puisqu’il est question à l’horizon 2030 de prolonger « la route du fleuve » qui s’arrête depuis 2010 à Apatou.

1 Projet de SAR arrêté le 15 janvier 2014


Projets d’équipements structurants prévus à horizon 2030

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Un territoire frontalier Le Maroni délimite la frontière de la Guyane avec le Suriname. C’est un bassin de vie très dynamique du fait des habitants et des échanges variés qui s’y déroulent. On ne peut en dire autant du fleuve de l’Oyapock.

Un zone d’échanges économique Le fleuve est le théâtre de relations multiples et anciennes entre les habitants des deux rives

Le fleuve « le plus habité » Une des particularités du fleuve Maroni repose sur l’existence de bourgs et villages répartis sur toute sa longueur.

Un territoire « menacé » Les bourgs du Maroni sont aujourd’hui très concernés par d’importantes transformations tant dans l’aménagement que dans les pratiques et cycles des habitants.


Le Maroni, un « territoire de frictions » La Guyane est sillonnée de fleuves et de rivières qui constituent de véritables marqueurs du paysage. En outre, ils véhiculent l’identité des différentes communautés guyanaises et forment, avec le cordon littoral, le premier « habitat » de Guyane 1 Les constats précédents nous amènent ainsi à inventer une figuration inédite du territoire. Elle s’appuierait sur les fleuves comme véritables infrastructures de développement, étant à leur manière de véritables supports d’échanges également. Mais le cours d’eau est quant à lui une infrastructure mouvante : réagissant aux saisons, les données climatiques immuables le redécoupent à chaque saut en période sèche. Il est également un milieu sensible à fort impact sur les pratiques et le quotidien des populations qui lui sont associés. Parmi eux, c’est au territoire fluvial du Maroni que nous nous sommes précisément intéressés. Il est le théâtre de relations multiples et ancestrales entre les habitants des deux rives pour qui le fleuve est davantage un lieu de rencontre et d’échange qu’une frontière, et de fait concerné par d’importants flux de population. Il est en effet le fleuve le plus habité de Guyane puisque la ville de Saint-Laurent du Maroni, située à son embouchure, deviendra d’ici 2020 la commune la plus peuplée du département. Outre l’existence de la route, cette dynamique démographique est engendrée par un fort taux de natalité. En conséquence, d’importantes transformations dans les bourgs du Maroni, sont engagées, tant dans leur aménagement que dans les modes de vie traditionnels qui s’y déroulent (chasse, pêche, agriculture vivrière, etc.). Cette lecture par les fleuves a donc pour ambition d’établir un modèle alternatif de développement émanant de l’infrastructure géographique et de la situation particulière du Maroni. Ce dernier n’a pas pour but d’être directement transposable aux autres fleuves et rivières guyanaises ; il est plutôt question de porter un regard critique sur ce territoire, et de proposer de nouveaux éléments de méthode pour réponse à une « situation complexe » de la Guyane. 1 D’après les données archéologiques, plusieurs groupes humains ont peuplé successivement les Guyanes en s’installant sur le littoral, comme à l’embouchure du fleuve Maroni, sur le site du plateau des Mines près de Saint-Laurent, qui date de 5400 avant JC. Puis l’occupation de la frange littorale s’intensifie et les foyers de population gagnent les rives et embouchures des rivières.

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L’étude du fleuve du Maroni

AwalaYalimapo Saint-Laurent

Apatou

Saint-Laure Apatou

Grand-Santi

Papaïchton Maripasoula

Antecume Pata


ent

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Nous avons choisi de nous concentrer plus particulièrement sur le fleuve du Maroni. Ce territoire est en effet un lieu complexe qui cristallise de nombreux enjeux politiques, socio-économiques, environnementaux et même culturels.


RĂŠpartition de la population le long du fleuve


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Un redécoupage géographique lié aux sauts


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La prise en compte en compte des systèmes et cycles guyanais Suite à l’analyse du territoire du Maroni, nous avons relevé différentes ressources disponibles localement et susceptibles d’être valorisées en tant que systèmes de développement résilients, ou « basses technologies ». Il s’agit à la fois de ressources matérielles et immatérielles (comme par exemple le savoir relatif à une pratique agricole donnée). Ces dernières sont toutes présentes en abondance sur le territoire et nous avons choisi pour les besoins de l’étude, de les regrouper en quatre systèmes : l’intermodalité, l’agriculture, l’énergie et la matière. La proposition autour de l’intermodalité consiste à requestionner le calendrier scolaire de Guyane, à réévaluer le passage d’un mode de transport à un autre. Le système de l’agriculture est quant à lui, l’occasion d’interroger les techniques traditionnelles de culture. L’étude du système de l’énergie vise à réévaluer les gisements existants (solaire et hydraulique) et leur exploitation nécessaire à l’autonomie des bourgs. Enfin, le système de la matière introduit une réflexion autour de l’exploitation des bois provenant de la forêt, ainsi que de la gestion des déchets. Chaque système fonctionne selon un cycle temporel et immuable qui lui est propre, et il est alors judicieux de confronter ces cycles au calendrier guyanais et à la saisonnalité 1. Cette approche autour des systèmes et cycles de Guyane révèle des troubles et des potentiels sur lesquels tout projet d’aménagement peut s’appuyer. L’ambition de l’étude est alors de révéler les mécanismes intrinsèques des territoires et ainsi, par l’optimisation des cycles guyanais, de les faire fonctionner sur d’autres modes. L’objectif in fine étant de tendre vers plus d’autonomie alimentaire, énergétique et matérielle, tout en optimisant les besoins de transport.

1 La saison des pluies dure sept mois, de janvier à fin juillet, avec cependant un interlude en mars. La saison sèche – quoique marquée par une pluviométrie non négligeable. Au total, la pluviométrie est forte, avec des valeurs annuelles allant de 2 000 à 4 000 mm.

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L’attention accordée aux « entre-sauts » Entre autonomie et autarcie ? Durant les trois mois d’impraticabilité du fleuve, on constate un nouveau découpage du fleuve instauré par les sauts. Les sauts, véritables marqueurs symboliques du territoire délimitent des situations fluviales auxquelles nous accordons une attention particulière.


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B

Améliorer l’intermodalité des transports



Améliorer l’intermodalité des transports En Guyane, le passage d’un mode de transport à un autre est très fréquent et souvent complexe. Lors du voyage de l’équipe sur le Haut Maroni, de nombreux « espaces d’intermodalité » ont été rencontrés sur la route, permettant de passer de la pirogue à la voiture, de l’avion au taxi brousse, etc. Les modes privilégiés de déplacement qui permettent de rejoindre les territoires intérieurs, sont en effet la voie aérienne et la voie fluviale ; tandis que le principal mode de déplacement le long de la côte reste la voiture, qui s’appuie sur l’infrastructure routière du littoral (du Brésil au Suriname). Quelques tronçons de pistes existent également dans les terres, mais sur de très courtes distances, comme par exemple la piste carrossable qui relie Papaïchton à Maripasoula sur 25 kilomètres environ. Par ailleurs, la mobilité en Guyane est très fortement conditionnée par les saisons. La saison des pluies impacte considérablement la praticabilité des pistes, bien souvent en latérite (terre locale). La saison sèche a quant à elle, un fort impact sur la praticabilité des fleuves : les affleurements rocheux que sont les sauts rendent alors difficile, voire dangereuse, la navigation des fleuves et rivières guyanais comme le Maroni. Dans le cadre de cette étude prospective, nous questionnons la légitimité d’une infrastructure de transport telle que celle de la route (« logique métropolitaine ») par rapport à celle du fleuve (« logique du terrain »), tout en intégrant la soutenabilité et à la sécurité des modes de déplacement des habitants du fleuve.

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Le coucou Ce petit avion de 17 places assure des vols réguliers comme ici entre Grand Santi et Maripasoula.

Le taxi-brousse Ce transport partagé est assez répandu notamment pour assurer les liaisons de l’aéroport de Maripasoula aux bourgs reliés par la piste.

La voiture individuelle Ce mode de transport individuel est très présent sur le littoral et dans les bourgs jusqu’à Apatou (fin de la « route du fleuve »).

La pirogue Elle représente parfois la seule alternative possible pour accéder aux villages d’où l’importance des fleuves, véritables infrastructures naturelles de transport.


La route du Maroni en question Lors de l’analyse du territoire, nous avons clairement identifié un « effet de basculement » de la logique d’urbanisation du littoral vers le fleuve, généré par le projet prolongement de la route du littoral en 2010. La rn1 relie dorénavant Saint-Laurent à Apatou, et le Schéma d’aménagement régional projette d’ici 2030 de continuer la « route du fleuve » en construisant un nouveau tronçon entre Apatou et Papaichton. En nous appuyant sur le coût de la route d’Apatou (58 millions d’euros sur 54 kilomètres d’infrastructure), nous avons pu estimer le prix nécessaire à la réalisation des 180 kilomètres de route Apatou-Papaichton, soit 195 millions d’euros. Si ce coût reste relativement faible au regard du celui des infrastructures en métropole, il est cependant primordial d’appréhender l’ensemble des effets engendrés par la route. S’il se répendait au territoire du Maroni, le système de mobilité du littoral doublerait l’infrastructure naturelle de transports que constitue le fleuve, et viendrait compromettre l’équilibre fragile des bourgs maroniens. Ces derniers se caractérisent par des modes de vie traditionnels, une entente intercommunautaire et une morphologie urbaine vernaculaire. 1 La construction d’un tel équipement risquerait de mettre en péril les systèmes urbains en présence, et les bourgs pourraient perdre leur relation privilégiée avec le fleuve (villes jumelles entre Guyane et Suriname, implantation de l’habitat à proximité du fleuve, bouleversement des systèmes d’intermodalité, etc.). La construction de la « route du fleuve » entraînerait égelement un phénomène de conurbation et de densification, ainsi qu’une standardisation de l’architecture et des modes de vie. Elle attirerait aussi les aménageurs désireux d’investir les territoires intérieurs et engendrerait probablement une déforestation conséquente. La route Transamazonienne qui a été construite au Brésil dans les années 1970 sur une longueur de plus de 4 000 kilomètres, est aujourd’hui très controversée ; elle s’apparente même à une catastrophe écologique, tant pour l’altération des écosystèmes liés à la forêt amazonienne que pour l’exode des populations qu’elle a causée.

1 Cf. Annexes Le répertoire de l’habité

51


La remise en question du calendrier scolaire PrĂŠcipitations (mm) PraticabilitĂŠ du fleuve Abatis Calendrier scolaire


Pourtant, il existe des formes de mobilité plus complexes qu’il conviendrait de valoriser. Il nous apparaîtrait possible de renforcer les systèmes de transport en présence et de raccourcir les temps de parcours liés aux déplacements. Nous proposons ainsi une alternative à travers l’étude des systèmes naturels et des pratiques des habitants liées aux saisons. L’observation du calendrier scolaire a par exemple révélé que les grands temps de déplacement, comme les périodes de rentrée scolaire, ne correspondaient pas au climat équatorial. Là encore nous sommes face à une superposition de la « logique métropolitaine » à la « logique du terrain ». Un des principaux motifs de déplacement des habitants du Maroni repose sur l’apprentissage des jeunes, car à partir du lycée il est nécessaire de se rendre à Saint-Laurent pour étudier. Ils quittent alors leur cadre de vie rural, et s’« urbanisent », s’« occidentalisent ». La pratique traditionnelle de l’essartage (période d’abattage, séchage et brûlis) s’en trouve alors compromise puisqu’une partie de la main d’œuvre familiale fuit vers le littoral. En couplant les réflexions menées sur les cycles à celle des « calendriers humains », il serait possible de penser autrement le développement des territoires maroniens et de contribuer à leur fonctionnement plus endogène. Et plutôt que de démultiplier les infrastructures de transport, il semblerait pertinent, et moins coûteux, de s’appuyer sur les systèmes d’intermodalité existants, de les comprendre, les simplifier, les renforcer, et les utiliser comme vecteurs de transformation. Le développement d’espaces d’intermodalité que nous proposons a pour but de renforcer les centralités des bourgs maroniens, et ainsi de créer de nouveaux espaces publics.

53


La route à Saint-Laurent du Maroni 0

20

50 km

N

Saint-Laurent est la ville du Maroni qui regroupe à la fois la logique du fleuve et celle du littoral. De plus, c’est le lieu du franchissement du fleuve, avec l’infrastructure qui se poursuit au Suriname. La route du littoral arrive à Saint-Laurent en 1970. On observe depuis des phénomènes de conurbation et de densification le long de la route. La route nationale 1 ou « RN1 » Infrastructure des années 1970


Avant 1950, Le sud de la ville est peu urbanisé

Fleuve Maroni

Habitat sur pilotis

Logement isolé ou petite industrie

Prolongement de la trame

Chemin de fer

Lisière forêt

Aujourd’hui, Un plan damier

Fleuve Maroni

Embarque- Place du ment marché

Quartier de la Charbonière

55

Route d’Apatou Aérodrome

Lotissement


Les conséquences de la route à Apatou 0

20

50 km

N

La RN1 a été prolongée jusqu’à Apatou en 2010, ce qui provoque un « effet de basculement » du littoral vers le fleuve. Depuis, les systèmes urbains en présence sont mis en péril. Les berges sont délaissées et la ville se retourne vers la route.

Prolongement de la nationale 1 jusqu’à Apatou 55 km de long, 58 M€1

Réalisation d’une route entre Papaichton et Maripasoula 30 km de long, 4 M€

1 www.cr.guyane.fr


Avant 2010,

Fleuve Maroni

Habitat ouvert sur le fleuve

Chemin vers l’abatis

Abatis à proximité des habitations

Forêt

Lotissement / Retournement du village

Déforestation

Aujourd’hui, après l’arrivée de la route

Fleuve Maroni

Fermeture des berges

Ancien Apatou

D11 Route d’Apatou

57


Et si la route allait jusqu’à Maripasoula ? 0

20

50 km

N

Le sar projette d’ici 2030 de continuer « la route du fleuve » en construisant un nouveau tronçon entre Apatou et Papaichton. Ce dernier risque de compromettre l’équilibre fragile des bourgs maronien, avec notamment un exode des populations vers les villes du littoral, et d’importantes conséquences sur les écosystèmes en présence. De plus, la multiplication des emprises de la voiture ainsi que l’augmentation du nombre véhicules questionne la légitimité de la route. Elle est cependant désirée par les populations, notamment chez les jeunes, attirés par mode de vie occidental. On observe au sein des populations du fleuve une forte oscillation entre le désir de tradition et l’envie d’accéder à une certaine modernité.

Projet de relier Apatou à Papaichton par la route 180 km de long, 195 M€1

1 Base de calcul : prix du tronçon au m2 entre Apatou et SaintLaurent, d’après www.cr.guyane.fr


Aujourd’hui Guyane

Habitat dispersé

Place du marché

Dégrade

Suriname

Débarquement Berges actives

Albina 2

2030, et si la route se construisait... Guyane

Urbanisation le long de la route

Impermabilisation des sols

N

59

Suriname

Abandon progressif des berges

Albina 2


La Transamazonienne en question


La Transamazonienne, 4 223 km de long au cœur de la forêt Amazonienne La route Transamazonienne a été construite dans les années 1970, pendant le régime militaire au Brésil. Avec une longueur de 4 223 km, elle traverse sept états brésiliens. À l’origine, l’objectif était de « désenclaver » les états du nord du pays. On peut considérer que ce grand projet est un vrai échec au Brésil. Il est l’objet de fortes contestations : les mouvements écologistes dénoncent l’avancée de l’urbanisation, la déforestation et l’essor de l’exploitation minière ; d’autres invoquent son coût de construction exorbitant (environ US$ 1,5 milliard de dollars) et l’effort supplémentaire à fournir pour son entretien. Enfin, la route est en grande partie faite en terre battue ce qui la rend impraticable en saison des pluies.


Les intermodalités existantes du Maroni En réponse à l’impraticabilité du fleuve liée aux sauts, il existe des systèmes d’intermodalité utilisant différents modes de transport : la pirogue, l’avion, la voiture. Le fleuve ne se parcourt pas de manière linéaire mais par un système de boucles intermodales.


0

63

20

50 km

N


L’intermodalité comme moteur de projet Renforcer les lieux existants d’intermodalité, peut être moteur de projet. En effet, c’est l’occasion de relever les itinéraires naturels existants, afin de renforcer leur évidence, leur sécurité et leur attractivité en valorisant leur caractère d’espace public.




C

Diversifier les ressources ĂŠnergĂŠtiques



Diversifier les ressources énergétiques La question énergétique concerne principalement deux secteurs : le transport, et l’électricité. Dans les deux cas, les territoires Guyanais sont très dépendants des hydrocarbures. En effet, la gestion de l’énergie en Guyane, est aujourd’hui à l’image des grands schémas d’aménagement : elle se caractérise par un premier système propre au littoral (un grand réseau continu), et un second propre aux territoires intérieurs (une électrification partielle étant majoritairement alimentée pas les énergies fossiles). Le réseau du littoral est alimenté à plus de 50 % par l’énergie hydraulique (notamment grâce au barrage du petit Saut), alors qu’environ un tiers de la population en Guyane n’est pas raccordé à un réseau électrique. Cette question à laquelle nous nous sommes confrontés, constitue un enjeu majeur du développement du territoire.

69


Solaire Hydraulique Biomasse Thermique


L’énergie : entre grand réseau continu et micro-réseaux Que ce soit pour les besoins énergétiques de transport ou d’électricité, le Maroni est essentiellement alimenté par des hydrocarbures. Ces derniers, lorsqu’ils proviennent de filières officielles, parcourent des milliers de kilomètres : depuis l’Europe vers la Martinique, puis de la Martinique jusqu’à Saint-Laurent, et enfin depuis Saint-Laurent ils sont redistribués dans les différents bourgs par pirogue. Pour les apports informels, ce sont les habitants qui vont directement se fournir au Suriname, effectuant des circuits courts afin d’alimenter leurs pirogues, voitures, ou petits groupes électrogènes privés. Nous notons une nouvelle une fois, que le seul système d’alimentation énergétique des populations du fleuve répertorié dans les statistiques, est un système continu et linéaire qui provient du littoral, et est axé sur les hydrocarbures. Cependant, nous relevons l’amorce d’une transition énergétique sur le Haut Maroni, avec l’installation récente d’une centrale photovoltaïque dans le village de Taluen. Ce territoire regorge en effet de gisements en énergies renouvelables, tels que l’hydraulique ou le solaire. De fait, le Maroni possède un débit moyen annuel d’environ 2 000 m3 ⁄ s. De plus, du fait de sa proximité avec l’équateur, la Guyane bénéficie d’un très fort ensoleillement : 1 800 kWh ⁄ m2 ⁄ an en moyenne. Il nous paraît alors essentiel de les valoriser en poursuivant la transition énergétique amorcée à Taluen, afin d’électrifier le Maroni. Deux scénarios de projets peuvent être alors envisagés à l’échelle de « l’entresaut » de Maripasoula, afin de subvenir, de manière soutenable, aux besoins énergétiques de tous les habitants. Il est question dans un premier temps de préserver les micro-réseaux et systèmes en présence en exploitant les gisements solaires, et de regarder si ceux-ci peuvent subvenir aux besoins de la population. La seconde hypothèse quant à elle explore la capacité d’un équipement énergétique centralisé, tourné vers les gisements hydrauliques, à s’intégrer dans le territoire, à générer de l’espace public, ainsi qu’à répondre aux besoins énergétiques de la population. En outre, ce scénario s’appuie sur une étude1 réalisée sur le Saut Sonnelle par la commune de Maripasoula.

1 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme, Procédure de déclaration de projet, Commune de Maripasoula, Dossier de saisine de l’autorité environnementale, Cittànova, 2013,

71


Apports en hydrocarbure entre Guyane et Suriname Énergie primaire pour l’électricité Énergie primaire pour les transports Transport fluvial Transport routier Centrale thermique officielle Groupe électrogène privé


La consommation des habitants du Maroni en hydrocarbures pour l’électricité est considérable par rapport à leurs besoins réels.


Scénario 1 : Mieux exploiter le gisement solaire du Maroni Nous imaginons deux échelles d’intervention. La première : Intégrer des panneaux photovoltaïques en toiture de bâtiments existants le long de la piste, pour des questions de facilité d’entretien.

Exploiter le gisement solaire en toiture dans les villages raccordés à la piste existante

Conserver les centrales thermiques existantes pour pallier aux intermittences


0

6

12 km

N


Renforcer les micro systèmes Seconde échelle d’intervention : Pour les habitats et villages plus isolés et dispersés, nous imaginons mettre en place un système de kits solaires loués par les habitants et dont la gestion reviendrait à la communauté de communes ou à EDF.

Mise en place d’un kit solaire loué

=


0

6

12 km

N


2015 La dépendance aux hydrocarbures Et l’amorce d’une transition énergétique Situation actuelle

En estimant les besoins énergétiques des populations connectées aux bourgs les moins isolés à 1,2 kWh/j/pers, et à 0,5 kWh/j/pers. Pour les populations plus dispersées, il est mis en évidence qu’avec ces deux échelles d’intervention, toute la population de l’« entre-saut » de Maripasoula peut avoir accès aux premières nécessités énergétiques (réfrigérateur et éclairage), sans pour autant user de moyens d’électrification fossiles et peu rentables, qui polluent de manière directe le fleuve.


2030 La combinaison des toitures et kits solaires Des micro-réseaux adaptés au milieu tropical Des toitures solaires

Le kit solaire

Base de calcul Consommation/hab sur le Maroni : 1,2 kWh/j Consommation minimum par habitant : 0,5 kWh/j Rayonnement solaire moyen en Guyane : 1 800kWh/m²/an Production panneaux P.V. avec rendement 20% : 1 kWh/m²/j 12 % des toitures raccordées à la route : 24 700 m²


Électrification des habitations dispersées en 2030 Que ce soit par une intervention en toiture traditionnelle, ou par l’installation d’un kit solaire, cette image montre que ce mode d’intervention permet de préserver les systèmes en présence, les architectures et modes de vies locaux, ainsi que l’échelle du territoire.



Scénario 2 : Explorer le projet de microcentrale hydroélectrique au saut Sonnelle Implantation d’un équipement centralisé autour de l’exploitation hydraulique, au niveau du saut Sonnelle, situé à une vingtaine de km du bourg de Maripasoula à vol d’oiseau.


0

6

12 km

N


Le barrage au fil de l’eau à saut Sonnelle


0

0,5

1 km

N

La centrale est implantée au niveau du saut Sonnelle sur le bras de l’Inini qui se jette dans le Maroni. À l’est du bourg de Maripasoula, le projet s’intègre également dans le maillage de sentiers paysagers du bourg.


L’implantation en amont du virage La promenade solaire ainsi que la centrale au fil de l’eau sont le prétexte pour fabriquer de nouveaux espaces habités le long du Maroni, tout en répondant aux besoins énergétiques des habitants.

Promenade solaire

Franchissement

Centrale hydroélectrique

Hameau Sonnelle

Passage à pirogues et poissons

Débarcadère


0

25

50m

N


La micro-centrale hydro-ĂŠlectrique

Saut Sonnelle


0

3

6

12 m

L’aménagement des berges permet de développer une promenade en lisière de forêt qui accueille un linéaire de panneaux solaires procurant de l’ombre aux usagers.

Micro-centrale hydroélectrique

Sentier sous les panneaux solaires


Un sentier ombragé en lisière de forêt

Forêt tropicale


0

5

10

20

m

L’exploitation des deux ressources hydrauliqueet solaire permet, par l’optimisation de l’utilisation énergétique de dessiner la hauteur du barrage la plus faible possible et de ne pas inonder la forêt. De plus, une digue naturelle est installée en amont de la centrale afin de contenir l’eau. Cette dernière s’intègre au dispositif de la promenade et est le support de panneaux photovoltaïques.

R UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Sentier sur berges

Crique Inini


Un sentier ombragé en lisière de forêt


REALISE PAR UN PRODUIT AUTO

0

2

5

10 m

Cette promenade hors d’eau est construite avec des matériaux locaux et peut accueillir différents usages.

ISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Toiture : Panneaux solaires Tuile bois bardeaux

Structure bois Angélique

Empierrement des berges


Synthèse du scénario 2

2015 La dépendance aux hydrocarbures Et l’amorce d’une transition énergétique


2030 L’infrastructure unique Le barrage au fil de l’eau et la promenade solaire

Un tel équipement permet à tous les habitants de 2030 d'être autonome de manière soutenable. Cependant, cette proposition est seize fois plus chère que la première. De plus elle nécessiterait la mise en place d'un réseau centralisé, d'une soixantaine de kilomètres, dont la pertinence reste à interroger dans un contexte de forêt amazonienne. Base de calcul E=mgh Débit estimé de l’Inini : 150 m»/sec Rendement global d’un barrage au fil de l’eau : 80%


Les nouvelles berges du Saut Sonnelle en 2030 L’équipement peut devenir un support pour de nouveaux usages le long des berges de l’Inini. De plus il peut s’intégrer dans le paysage environnant, tout en valorisant ses qualités en présence.



Entre micros-réseaux solaires et infrastructure centralisée Faut-il choisir ?

Nous n’avons pas cherché à choisir un scénario plutôt qu’un autre. Nous pensons simplement qu’il est possible aujourd’hui de répondre aux besoins énergétiques des habitants de manière soutenable. Nous avons alors, au travers de ces deux hypothèses, cherché à mettre en place des outils de réflexion, qu’il faudrait continuer à explorer dans le cadre de l’électrification du Maroni.

2030 La Mise en valeur des systèmes en présence et l’exploitation du gisement solaire

+ 1 M€ Préservation des systèmes en présence Intervention à l’échelle du territoire

Difficulté de maintenance Pénurie en cas de pic


2030 L’infrastructure unique, le barrage au fil de l’eau et la promenade solaire

+ Gestion centralisée Sécurité grâce au mix énergétique Revente au Suriname

16 M€ Un réseau de 60 km



D

Structurer la rÊcolte des matières

101



Structurer la récolte des matières Le système de la « matière » engloble plusieurs ressources qu’il nous semble important de traiter et de valoriser le long du Maroni, à savoir les déchets et le bois de construction. La structuration de cette filière matière au travers du projet constitue aussi un moyen de stimuler l’économie de Maripasoula et de créer de l’emploi. En ce qui concerne les déchets, il n’existe pas de filière de traitement structurée, et on constate l’installation de décharges informelles à ciel ouvert. De plus, les détritus ne sont pas valorisés sur place et sont envoyés en décharge à SaintLaurent, seule ville disposant de l’infrastructure nécessaire à leur traitement. Cette étude est aussi l’occasion de réinterroger la filière bois dans un département où la ressource y est abondante. Le bois constitue en effet le matériau principal employé dans l’architecture vernaculaire de Guyane. Afin de perpétuer cette architecture traditionnelle ainsi que ses savoir-faire, un bâtiment démonstratif en structure bois est placé sur la place du dégrade de Maripasoula ; il concentre lieux de stockage et de valorisation des différents déchets.

103



La matière, flux ou stock sur le Maroni Dans le but de mettre aux normes les déchetteries existantes et d’en construire de nouvelles dans les villages du Maroni, un « Plan du Maroni » 1 a été mis en place en 2010. Cependant en l’« attente des travaux », les infrastructures ont été fermées, comme celles de Maripasoula, engendrant la formation de décharges à ciel ouvert, les déchets devant ensuite être acheminés par pirogue vers SaintLaurent afin d’être traités. Ce système supposé « provisoire », au-delà de son aspect très énergivore est aussi dicté par les aléas de la météo. Ne pouvant traverser certains sauts en saison sèche, des stockages de déchets sont susceptibles de se déverser dans les fleuves lors du transport. Bien que les projets de déchetteries n’aient pas été construits, le « plan du Maroni » s’est achevé en décembre 2015. Le blocage est d’ordre réglementaire : la gestion des déchets est soumise à des normes européennes, relativement mal adaptées au contexte tropical amazonien. Envisager d’assouplir ces législations permettrait d’introduire de nouveaux lieux de stockage, de tri et de valorisation des différents types de déchets (matières organiques, produits manufacturés, produits recyclables, etc.). En ce qui concerne le bois, l’essentiel de la production guyanaise repose sur quatre essences : l’Angélique, le Gonfolo, le Grignon, et le Wapa. Ces quatre essences sont les plus répandues, non pas du fait de leurs qualités physiques et techniques, mais parce quelles ont déjà fait leurs preuves en utilisation de masse. Il existe pourtant une cinquantaine d’essences de bois utilisables pour la menuiserie et la construction en Guyane qu’il conviendrait d’exploiter. L’onf envisage de développer une filière bois afin d’avoir un apport en matériau de construction suffisant et d’assurer le renouvellement de la forêt. Néanmoins, il paraît intéressant de varier l’offre de bois disponible sur le marché en privilégiant les bois qui ont des cycles de repousse courts (compris entre 7 et 15 ans), tout en limitant à un prélèvement toutes les cinq tiges à l’hectare 2.

1 Le plan du Maroni a été mis en place pour une durée de cinq ans à partir de 2010. 2 Chiffres découverts lors d’un entretien réalisé le 3 novembre 2015, avec Jean-Luc Sibille de l’ONF Guyane.

105


La matière : flux ou stock sur le Maroni ? La nécessité de créer des lieux de stockage des déchets le long du Maroni est dictée par la présence des sauts. À l’échelle de « l’entre-saut » de Maripasoula, le bourg de Maripasoula pourrait devenir cette étape relais.


0

6

12 km

N


La nécessité de stocker les matériaux en saison sèche

Trois mois d’impraticabilité du fleuve

Quantité de déchets consommés par jour et par personne

108


109


Le bourg de Maripasoula


0

80

200 m

N

De l’aéroport au dégrade un axe structurant : Maripasoula est constituée d’une route principale qui mène à l’aéroport et aux berges, et qui est le support de l’intermodalité : de l’avion à la pirogue.


Le travail sur les berges du dĂŠgrade

112


0

80

200 m

N

La place du Dégrade : Avec l’existence du dégrade, les berges sont aujourd’hui déjà le lieu de toutes les interactions vers les autres villages et le Suriname. En contact aussi avec le marché et la mairie, elles ne sont pourtant que très peu aménagées. Le projet vise le renforcement de cette centralité naturelle par l’installation d’un équipement démonstratif de stockage des déchets et qui accompagne le marché.

113


Une nouvelle interface entre le bourg et le fleuve


0

18

40 m

N

Un équipement prétexte d’espaces publics : Ce lieu de stockage des déchets devient un équipement démonstratif support d’espace public. Implanté en longueur, il permet de redonner de la vie aux berges. Les trois bâtiments qui le constituent permettent de trier les déchets en trois catégories : 1. Les déchets organiques; 2. Les déchets à réutiliser ou réemployer (la Ressourcerie); 3. Les déchets à renvoyer vers Saint-Laurent.


Le fonctionnement du système des déchets instauré sur le Maroni

Ces trois catégories suivent différentes temporalité à l’échelle de l’« entre-saut ». Les déchets organiques sont stockés dans chaque village, et restent toujours sur place. Ils permettent aux habitants de se débarrasser de leurs déchets verts ou de s’en servir à leur convenance pour la cuisson des aliments. Tous les autres déchets de l’« entre-saut » sont envoyés trois fois par an vers Maripasoula, aux moments où la piste est praticable. Ce qui peut être revalorisé, est géré par la Ressourcerie. Les déchets non valorisables sont stockés afin d’être renvoyés vers Saint Laurent une fois par an, lorsque le fleuve est praticable et soumis à peu d’intempéries.


Précipitations Praticabilité du Fleuve Praticabilité de la route Déchets classe 1 Déchets classe 2 Déchets classe 3


Une nouvelle interface entre le bourg et le fleuve

Maroni

Ressourcerie

Route


0

5

10

20

m

Ce lieu permet de créer une nouvelle connexion de la ville vers le fleuve, grâce à des bâtiments traversants, constitués de boîtes de stockages abritées sous une structure bois. Ceci créé un espace public ombragé de part et d’autre des lieux de stockage. Des pontons sont aménagés, et permettent l’accès au fleuve en toutes saisons sans que le bâtiment soit inondé. Enfin, l’emploi majoritaire du bois pour la structure et le platelage permet de perpétuer les savoir-faire locaux tout en soutenant la filière bois à développer.

AR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Place du marché


La valorisation des savoir-faire locaux

Récupération des eaux de pluie

Dégrade en bois sur pilotis


2

5

10 m

Une architecture bioclimatique qui réintègre les savoirs-faire traditionnels : En plus de redonner vie à des principes constructifs traditionnels, cette architecture est adaptée au climat : le bois, matériau de faible inertie, est mis en œuvre de manière à rendre le bâtiment poreux aux mouvements d’air. Les pilotis permettent de surélever légèrement le bâtiment et de le protéger des intempéries. Les larges toitures créent un espace ombragé autour des boîtes de stockage, tout en récupérant les eaux de pluie. Des panneaux solaires sont mis en place en toiture afin que l’espace public produise de l’énergie. Ils sont surélevés de quelques centimètres par rapport à la toiture ce qui améliore la protection au soleil.

SE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

REALISE PAR UN PRODUIT AUTOD

0

Toiture : Panneaux solaires Tuile bois bardeaux

Structure bois angélique

Fondations béton


Maripasoula, un nouvel équipement de stockage Les espaces de stockage sont différenciés grâce à des matérialités différentes, ou à différentes manières d’ajourer le bois, ce qui permet d’en distinguer les contenus.


Saint-Laurent du Maroni L’installation d’un espace de débarcadère pour l’arrivée des déchets à Saint-Laurent devient un prétexte pour restructurer les berges et fabriquer un espace public confortable.



E

Des jardins tropicaux comme support d’espace public

125



Des jardins tropicaux comme support d’espace public Au cours des siècles, plusieurs types d’agriculture plus ou moins soutenables ont été mis en place sur les territoires amazoniens. L’analyse des différentes pratiques agricoles constitue donc une approche indispensable à la compréhension du territoire guyanais. La particularité de l’agriculture en Guyane est liée à sa situation en cœur de forêt amazonienne. Bien qu’elle soit très ancrée dans les pratiques des peuples guyanais, elle ne permet pas aujourd’hui d’être un vecteur d’indépendance alimentaire du territoire en raison du climat et de la pauvreté des sols. Le sol qui porte la riche végétation de la forêt amazonienne n’est pas particulièrement fertile ; sa composition est principalement faite de sable et d’argile, ce qui ne permet pas de retenir les nutriments lors des périodes de grandes pluies. Pourtant, le développement de l’agriculture en Guyane est nécessaire. La question agricole est en effet au cœur des enjeux politiques, socio-économiques, environnementaux et même culturels. Elle peut donc être un levier d’action pour cette étude.

127


L’abatis familial et traditionnel Au milieu de la forêt Parcelle moyenne : 0,5 à 2 ha

L’agriculture Hmong Exemple de Cacao sur la commune de Roura Parcelle moyenne : 5 ha

La monoculture Pratiquée au Brésil Parcelle moyenne : + 50 ha


Les typologies d’agriculture en Amazonie Plusieurs typologies de pratique de culture cohabitent en milieu amazonien. L’essartage est une pratique traditionnelle agricole employée par les Amérindiens et les Bushinengués dans des milieux proches de la forêt. L’« abatis » est le mot hérité du français colonial qui correspond en Guyane au terme d’essartage. Il désigne plus largement la méthode de défrichement par abattage des arbres et brûlis, mais aussi le principe de culture itinérante. Cette pratique agraire consiste à mettre en culture vivrière de petites portions de forêt dont la taille varie de 0,5 à 2 hectares. Après trois ans d’exploitation, la parcelle est laissée en jachère et une nouvelle surface de forêt est alors défrichée, brûlée, et mise en culture. Il est à noter que cette pratique relève d’opérations spontanées d’occupation du sol, sans souci de la nature juridique, à l’exception de certains dispositifs mis en place par la Département ou le Parc Amazonien de Guyane. Suite au Plan vert qui débute en Guyane au début des années 1980, des réfugiés Hmongs ont été accueillis par la France dans plusieurs villages (Cacao, Javouhey, Rococoua et Corrossony) avec l’objectif de peupler le département et d’y installer une culture maraîchère locale. Aujourd’hui Cacao est devenu le « grenier agricole » de Guyane. En rupture avec la pratique traditionnelle de l’abatis sur brûlis, les cultures Hmong s’apparentent davantage à des cultures intensives (parcelles d’environ 5 hectares et pratique de la monoculture) qui garantissent une meilleure productivité. De plus, leur système de production se distingue de la technique de l’abatis dans la mesure où la mise en exploitation des parcelles est définitive, ce qui les contraint à employer pesticides et engrais. On retrouve également une forme d’agriculture moderne intensive proche de ces traditions sur la zone côtière guyanaise, comme les cultures intensives de fruits et légumes qui se pratiquent autour de Cayenne, Roura et Javouhey. On peut enfin citer une autre typologie agricole, cette fois-ci présente au Brésil (et plus faiblement au Suriname). Il s’agit du modèle d’« agro-exportation » qui nécessite des parcelles agricoles très étendues (de plus de 50 hectares) pour la culture d’une seule espèce végétale. Le Brésil est en effet une grande puissance agricole d’exportation grâce à la culture du soja et de la canne à sucre, en particulier utilisée pour la fabrication d’agrocarburants.

129



L’abatis : un modèle soutenable d’agriculture ? Cette réflexion autour des différentes typologies d’agriculture en Amazonie soulève une question majeure : Quel est le modèle agricole soutenable pour la Guyane à l’horizon 2030 ? D’autre part dans un contexte d’évolution démographique, il semble nécessaire de réfléchir aux conditions de l’autosubsistance des Guyanais : Comment nourrir une population grandissante de Guyane ? Ce procédé de culture de l’abatis semble montrer de nombreux intérêts. On remarque que les espaces d’abatis sont très présents le long du fleuve du Maroni, que ce soit dans les espaces péri-urbains de Saint-Laurent, le long de la route d’Apatou ou à l’intérieur des terres du Parc Amazonien de Guyane ; en revanche, ils sont en désuétude sur le cordon du littoral. Cette pratique itinérante s’accompagnait autrefois du déplacement de l’ensemble des habitants d’un village, les amérindiens autochtones étant en effet des nomades. L’abatis a donc une valeur sociale et culturelle puisqu’il contribue à l’entretien de la relation ancestrale entre les populations, la terre et la forêt. Il est aussi respectueux de l’environnement à condition de bien mettre en jachère les espaces cultivés, de pérenniser les systèmes de rotation et de le pratiquer en quantité raisonnable. D’autre part, dans Anthropologie de la nature, les formes du paysage, Philippe Descola considère que la présence humaine et la pratique traditionnelle de l’abatis en Guyane ont façonné le paysage de Guyane tout en participant à l’augmentation du taux de biodiversité de la forêt amazonienne. L’étude de ce système agricole constitue alors l’opportunité de revisiter un procédé traditionnel afin qu’il devienne un véritable mode de fabrication du territoire et de la ville, à la fois source optimisée de récolte et support d’espace public. Ainsi, nous avons souhaité tester un nouveau dispositif d’abatis sur le même site d’étude, l’« entre-saut » de Maripsoula.

131


Les dispositifs spatiaux de l’abatis

Lisière forêt

Haies vives

Légumes Igname

Haies vives

Drain

Abatis (+2ans)

Lisière forêt Abatis (+3ans)

Haies vives

Bananier

Manioc Ananas

Haies vives

Drain


Les principales essences de l’abatis Guyanais

Aubergine

Ananas

Igname Maïs

Pastèque Palmier

Manioc

Palmier

Palmier

Palmier

Bananier


Une forêt à 5 strates La forêt amazonienne est composée de cinq strates contrairement aux forêts européennes qui n'en ont que quatre. La dernière strate est composée d'arbres géants qui mesurent plus de cinquante mètres. Toutefois, le sol qui porte cette riche végétation n'est pas particulièrement fertile. Les pluies fréquentes lessivent les sols, principalement composés de sable et d'argile.

Canopée émergente, arbres très espacés

Canopée, cimes moyennement espacées

Canopée basse Arbustes, jeunes arbres, fougères, herbes hautes

Couche superficielle, racines

134


L’abatis traditionel : une agriculture vivrière L’abatis familial traditionnel est une pratique agricole basée sur la méthode de la polyculture étagée, accompagnée d’un système de rotation qui permet au sol de se reconstituer. Les cultivateurs procèdent d’abord à un défrichage, puis à un brûlis afin de libérer des terres de culture exploitées par la suite.

Brûlis Cendre/substrat cultivable en formation

Forêt

135


L’abatis Hmong : une agriculture productive Contrairement à l’abatis traditionnel, l’agriculture Hmong n’intègre pas de système de rotation. Par conséquent, elle emploie de nombreux intrants et pesticides chimiques dans l’optique d’une production accrue.

136


La culture intensive au Brésil Au Brésil ou encore au Suriname, nous trouvons le modèle d’ « agro-exportation » qui nécessite des parcelles agricoles très étendues pour la culture d’une seule espèce végétale.

137


Les espaces ouverts à l’échelle du Maroni Répertoire des espaces ouverts le long du Maroni à partir de la carte IGN Nous avons identifié l’ensemble des terrains situés en lisière de forêt tout le long du Maroni. L’agriculture vivrière par le biais de l’abatis est encore très présente le long de ce fleuve où vivent encore de nombreuses communautés autochtones.


0

20

50 km

N


Le bourg de Maripasoula


0

80

200 m

N

De l’aéroport au dégrade, un axe structurant : Une séquence paysagère propre au bourg et au rythme de Maripasoula. Les sites choisis pour les deux scénarii d’usage se placent le long de cette infrastructure.


Une parcelle de 15 ha libre au cœur du bourg


0

80

200 m

N

Le jardin public tropical  : Un projet d’équipement et d’espace public qui met en avant la pratique de l’abatis. Ce projet a plusieurs objectifs: il permet d’abord de subvenir partiellement aux besoins alimentaires du bourg, mais il est aussi le garant du maintien d’un espace productif à l’intérieur du village, tout au long de l’année. Enfin, il est aussi le lieu de transmission d’un savoir-faire culturel.


Fonctionnement du jardin public tropical


T+0 La friche boisée : Le sol n’est pas entièrement investi et laisse à disposition de la ville un espace de quinze hectares pour s’étendre. Actuellement, on y trouve des bosquets, des sous bois et des espaces enherbés.

T+0 Préparation du terrain : Dans un premier temps, le terrain est préparé à partir d’un essartage. Les arbres coupés seront utilisés comme bois de construction et biomasse.

T + 1 an Mise en place des haies vives / parcelles de maraîchage : Des haies vives sont plantées le long d’un aménagement des voies selon la topographie pour le ruissellement des eaux. En plus de délimiter des parcelles cultivables et d’autres en jachère, puis d’apporter des fruits, elles constituent des corridors biologiques qui tiennent les insectes à l’écart des terres agricoles.


Fonctionnement du jardin public tropical


T + 9 à 12 ans Jachère courte : Ensuite, a lieu une première récole à partir de la technique de la polyculture étagée, système d’agriculture à partir duquel sont cultivés sur une même parcelle des produits issus du maraîchage et du vergé. En plus de diversifier les ressources, le verger permet d’enrichir le sol en formant un humus et créé un micro climat qui permet de protéger les cultures des excès climatiques.

T + 12 à 16 ans Récolte maraîchère : Une fois les récoltes terminées, vient la jachère courte, pendant laquelle le verger est toujours productif ; mais l’usage des terres maraîchères est dédié à l’élevage qui fertilise le sol tout en le maintenant désherbé. Ce cycle est répété une seconde fois jusqu’à seize années d’exploitation.

T + 16 à 30 ans Jachère longue : Et lorsqu’au bout de seize ans la terre a besoin d’une jachère longue de quatorze ans pour se reposer, la parcelle est laissée en friche. Le verger se redensifie jusqu’à ce que réapparaisse des espaces boisés. Pendant ces quatorze années de jachère, les parcelles boisées puis essartées entament leur cycle de seize ans. Les cycles sont alternés.


Des parcelles toujours productives

Biomasse

Bois de construction

Maraichage

Verger

Engrais / DĂŠsherbant

Verger

Ma

Ve


araichage

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Maraichage

Engrais / DĂŠsherbant

Bois de construction

Maraichage

Verger

Biomasse

Engrais / DĂŠsherbant

Verger


Vers une optimisation du cycle de l’abatis

150


Référence Abatis : 1,7 ha ∕ personne Source PEAFOG, 2010, L’agriculture familiale vivrière guyanaise : l’abatis-brûlis Source INSEE, 2007-12, Évolution de la taille des ménages en Guyane entre 2007 et 2012 Référence Agriculture : 0,10 ha ∕ personne Source http://senshumus.wordpress.com/2007/06/07/combien-despace/ Source FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture)

151


Vers plus d’autonomie alimentaire ? Maripasoula Population = 10 025 hab. Abatis = 2166 ha Moyenne de 0,2 ha par pers. 10 830 pers.


0

1,5

3 km

Si nous appliquons ce système de jardin tropical aux surfaces d’abatis recensés par le Parc Amazonien de Guyane autour de Maripasoula, nous pourrions parvenir à nourrir l’ensemble de sa population.

N


Un jardin pour l’échange des savoirs faire

Bourg

Lycée agricole

Sentier


0

5

10

20 m

Cette réinterprétation de l’abatis nécessite un certain savoir. L’implantation d’un lycée agricole en partenariat avec le Parc Amazonien de Guyane est alors envisageable. Situé sur le point haut du site avec vue en plongée sur les cultures, il est un exemple de programme dont la présence est non seulement justifiée par les usages qui naissent du jardin, mais aussi par la volonté de contribuer à une cohésion intercommunale entre les différents groupes socioculturels.

AR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Terre en cultutre

Sentier

Terre en jachère

Sentier


Le jardin productif, support d’habité

Lycée agricole

Cordon de pierres

Haies vives

Sentier


REALISE PAR UN PRODUIT AUTOD

0

2

10 m

5

Au travers des haies vives, le jardin tropical offre un parcours, de l’espace public. Il s’agit avant tout d’un support d’habiter et d’un mode de fabrication de la ville.

E PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Haies vives

Maraîchage

Verger





Un nouveau regard sur le territoire



Un nouveau regard sur le territoire

Une autre façon de concevoir le territoire Les tentatives successives de peuplement de la Guyane ont toutes échoué pour la même raison : la volonté immodérée de la métropole d’investir et de coloniser la Guyane pour la rendre économiquement viable. Successivement, on a tenté d’exploiter les sols, de mettre en place des réseaux et infrastructures, des villes, d’implanter une activité spatiale à haute valeur ajoutée, et ce bien souvent au détriment des communautés historiquement présentes. Cependant, ce territoire est déjà porteur d’une identité forte, forgée par ses paysages et ses nombreuses communautés, et cela est d’autant plus visible sur le territoire du Maroni, bassin de vie dynamique et frontalier. Une méthode Bien que la Guyane ne se résume pas au Maroni, le choix de ce lieu particulièrement riche, permet de soulever des enjeux de développement clés pour le territoire. L’établissement de quatre thématiques semble pertinent pour s’immiscer dans la complexité du terrain et pour concevoir différents modes d’intervention. Abordant ainsi plusieurs indicateurs, cette méthode permet d’avoir la vision la plus complète et la plus globale possible du fonctionnement du territoire. Les propositions qui en découlent s’appuient donc sur les systèmes et cycles en présence. Ces dernières s’apparentent d’ailleurs davantage à des scenarii de transformation plutôt qu’à des projets figés. Le processus mis en place autour de leur élaboration consiste en une nouvelle méthode opératoire basée sur le cycle des saisons. Elle questionne ainsi les « modes de fabrication » et de représentation des territoires de la Guyane, et réinterroge les grands projets d’aménagement tels qu’ils ont été pensés par le passé et sont encore envisagés aujourd’hui. 163


http://territoireguyane.com


Cette matrice endogène des territoires reste immuable, incontestable, et son intégration au projet soutenable de la Guyane de 2030 ne peut être écartée. Il est également primordial de révéler les pratiques locales qui se sont développées en accord avec ces mêmes cycles. Cette attitude conduirait à la reconnaissance des différentes communautés du Maroni. L’urbanisme en milieu tropical ne doit pas déstabiliser les environnements en présence, et il est également primordial de respecter et de perpétuer les rythmes de vie des habitants Le renforcement des autonomies du fleuve L’agriculture, l’énergie et la matière constituent des sujets clés pour lesquels la Guyane est largement en mesure de devenir plus autonome. Le développement des bourgs satellites du Maroni est donc envisageable indépendamment de la possible construction de la « route du fleuve ». Les propositions questionnent toutes la capacité des territoires du fleuve à être autonome, et garantissent ainsi le maintien d’un certain équilibre entre les différentes communautés du Maroni. Enfin, l’architecture d’Amazonie doit aussi mettre en exergue les savoir-faire locaux et être l’opportunité d’instaurer de nouveaux lieux d’apprentissage, notamment sur le Haut Maroni. Cette recherche d’autonomie en terme de formation renforce une fois encore l’idée de développement endogène et permet aussi de pallier au départ des jeunes qui se rendent sur le littoral pour poursuivre leur enseignement secondaire. Une plateforme de communication Un site internet a été mis en place par l’équipe. Avec le présent cahier, il constitue l’outil de transmission du savoir accumulé au cours de cinq mois de travail ; les équipes qui aborderont les prochaines études de la Guyane pourront alors s’y référer. Cette plate-forme dématérialisée permet aux personnes qui sont sur place, rencontrées ou interrogées lors du voyage, et sans qui l’immersion et la compréhension du territoire n’aurait pas été aussi riche, d’avoir accès à ce travail. Enfin, cet espace d’information n’est pas seulement destiné aux experts de l’urbanisme ou de l’aménagement, il pourra aussi être consulté par les habitants. 165





Annexes



Un travail transversal Dans le contexte de cette première étude associant la dac Guyane aux étudiants des formations dsa d’architecte-urbaniste et dpea d’architecture post-carbone, il a semblé important de mettre en place un travail transversal de répertorisation des typologies de paysages et d’habitats de Guyane. Les pages qui suivent présentent donc l’ensemble des ces travaux et recherches. Il s’agit d’une première ébauche, et les trois études qui vont poursuivre ce travail (sur l’île de Cayenne, Saint-Laurent du Maroni et Kourou) seront l’opportunité de compléter ces éléments d’analyse afin d’anticiper les développements à venir et de nourrir la recherche sur l’urbanisme et l’architecture en Amazonie. Ces annexes comprennent : • • • • •

un répertoire de l’habité, un répertoire des milieux, un répertoire des figures urbaines, des fiches démographiques sur 7 villes et bourgs de Guyane (source insee), la liste des différents interlocuteurs locaux et métropolitains rencontrés et sans qui notre travail n’aurait jamais pris cette tournure, • les références bibliographiques consultées pour ce travail. Il est essentiel de noter que ces recherches ne sont pas exhaustives. Mais la méthode, nous l’espérons, contribue à fabriquer un nouveau regard sur la Guyane en prenant davantage en compte les systèmes et modes de vie existants.

171


bureau

gallerie

Tôle métallique ou tuille en terre cuite ou bardeau

Le répertoire de l’habité

toiture absor chaleur et la à l'intérieur d ce qui le cha

salle à manger

salon repos

Ce répertoire met en valeur les modes Pilotis bas de fabrication traditionnels et contemporains de laSol villeenetterre de l'architecture en milieu tropical. Tôle ou feuilles Nous nous sommes efforcés de travailler de wai de la manière la plus systématique possible enet Ossature platelage bois répertoriant et analysant un maximum de Soltypologies. Ce recherche est aussi un moyen de reconnaître l’existence perméable des différentes communautés de Guyane, et d’essayer de comprendre leurs cultures et leurs « modes d’habiter ».

Ossature et accès l'architecture de Guyane On remarque que platelage bois accès

accès

présente des caractéristiques très RDCintéressantes et adaptées au climat. Il s'agit souvent d'architectures RDC poreuses permettant une ventilation naturelle, gallerie dont l'inertie qui emploient le bois local, matériau est adaptée au climat équatorial. pièce est Par ailleurs, la disposition pièce des espaces savamment pensée. chambre chambre Les espaces techniques par exemple, comme balcon le lieu de cuisson, sont placés à l'extérieur de manière à ne pas réchauffer la cellule de vie.

Débord de toitu qui protège de l pluie et du sole

balcon R+1

Pilotis haut

R+1

Case de concessionnaire (Saint-Laurent) Ossature béton

Verre

Métal Revêtement avec enduit ou métal

Briques structurelles enduites

Tôle métallique

salle de bain salle à manger

cuisine séjour

cour

Treillis d'aération en bois Porte et volets en bois

Sol en ciment

Débo qui p pluie

chambre 1

chambre 2

pièce 1

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balcon accès

accès

Collège contemporain (Papaïchton)

Ossature et platelage bois Angélique

La tôle métal absorbe la ch retransmet à l'espace, ce q

Tôle Tôle, tuiles ou bardeaux

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bureau

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Tôle métallique ou tuille en terre cuite repos ou bardeau salle à

salon accès

accès

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balcon

R+1

R+1

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chambre

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Ossature et platelage bois

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Poteaux béton RDC

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chambre

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RDC

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salle de bain

chambre 2

séjour

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salle à manger gallerie

salle de bain

chambre 2

séjour

balcon R+1

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balcon R+1

Maison Boni ou Aluku (Boniville)

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toilettes extérieures salle de chambre à reception coucher

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Structure en bois

accès

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Habitat de la Charbonnière (Saint-Laurent)

cuisine

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séjour

cuisine séjour

s.d.b.

Bardeaux de Toit bois en feuilles de wai Bardeaux de bois

séjour

s.d.b.

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balcon

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Ossature et platelage bois

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chambre

chambre

accès

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chambre

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R+1

R+1

Habitat informel (le long dela RN1)

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Sol perméable

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Ossature et platelage bois

repos

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accès RDC

accès

RDC

Pilotis haut

Pilotis haut

RDC

pièce pièce

pièce

Pilotis haut

Terrace et lieu de cuisson

Espace intérieur

pièce

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Délimitation en terre battue Délimitation en terre battue

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Ossature et platelage bois

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Habitat sur pilotis (Taluen)

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accès

Ossature et platelage bois toilettes

Toit en feuilles de wai extérieures RDC

Sol imperméable

chambre Tôle à métallique coucher feuilles salle dede wai gallerie bain

u Sol perméable Structure en accès Délimitation en bois terre battue

ou

Ossature etStructureaccès en bois bois

salle de receptionplatelage

accès

salle de reception

chambre 2

séjour

chambre à coucher salle de gallerie bain

salle à manger

balcon

R+1

cuisine

séjour

Tôle accès s.d.b. accès métallique

balcon

Toit en Terrace et lieu de de wai accès Bardeaux cuisson RDC

age bois Sol imperméable Sol perméable ructure en ois

cuisine

feuilles de bois

Un espace extérieur abrité est Forte pente de souvent aménagé toiture necessaire pour apporter de pour l'encoulement l'ombre. rapide desintérieur pluies Espace

Ossature et platelage bois

chambre

s.d.b.

La toiture en bois wapa n'absorbe chaleur en séjour Lapas tôlelamétallique Un et permet de garder un espace toiture absorbe la chaleur extérieur est pente espace frais. et la retransmet à abrité Forte souvent aménagé balcon accèss.d.b. toiture nece l'intérieur de l'espace, ce accès Lapour toiture en feuille apporter de l'encou pour qui le chauffe. de wai n'absorbe Terrace et rapide des Lal'ombre. surélévation lieu de accès pas la chaleur et la basse évite que cuisson chaleurde dugarder sol permet RDC pénètre dans la un espace frais. maison mais peut être problématique chambre en saison des pluies chambre

Structure en bois

séjour

s.d.b.

cour

cuisine

cour

R+1 accès

gallerie

métallique ou n terre cuite deau salon

R+1 accès

bureau

Tôle métallique ou tuille en terre cuite ou Toit en feuilles de wai salle à bardeau repos manger

accès

Ossature et Sol bois platelage perméable Structure en bois Sol en terre

La tôle métallique en toiture absorbe la chaleur et la retransmet gallerie à l'intérieur de l'espace, ce pente qui le chauffe. Forte de toiture nécessaire pour l'écoulement salon rapide des pluies.

La tôle métallique en La toiture en feuille detoiture wai absorbe la n'absorbe pas la chaleur et permet chaleur et la retransm bureau de garder un espace frais. à l'intérieur de l'espa Forte pente de ce qui le chauffe. toiture La tôle métallique en nécessaire salle à l'écoulemen manger repos toiture absorbe pour la chaleur rapide des pluies et la retransmet à

accès

Pilotis bas accès accès

RDC Tôle ouRDC feuilles de wai

s Sol perméable

Débord de toiture Ossature et qui protège de la platelage bois accès accès pluie du soleil Structure en et accès accès bois Ossature et platelage bois

gallerie pièce pièce

chambre

accès

R+1

cuisine

Espace intérieur

accès

chambre 2

séjour

accès balcon

Ossature et platelage bois

salle

balcon chambre

RDC

gallerie

balcon chambre

chambre

R+1

R+1

Pilotis haut balcon R+1

Tôle

pièce

l'intérieur de l'espace, ce La maison est surélevée, Débord de to quique le protège chauffe.des ce qui protège d accèspluies et évite que la pluie et du s RDC accès chaleur du sol pénètre dans la maison La maison est surélevée pour être protégée de la pluie et éviter que la chaleur du sol pénètre pièce dans la maison

balcon

Un espace extérieur abrité est souvent aménagé

R+1

La tôle métallique en Un espace toiture absorbe la chaleur extérieur abrité es et la retransmet à souvent aménagé


balcon balcon

s.d.b. s.d.b.

Tôle métallique ou Ossature et platelage tuille en terre cuitebois Ossature et platelage bois ou bardeau

Sol Sol imperméable imperméable

à l'in ce q

RDC RDC

salon cuisine

s.d.b.

Ossature et platelage bois

bureau

accès gallerie accès

Bardeaux de bois Bardeaux de bois

Maison créole (Cayenne)

Forte pente de LaSo t Forte pente de toiture necessaire pe toiture necessaire toitu pour l'encoulement pour l'encoulement rapide des pluies cha rapide des pluies

chambrecour chambre

salle à manger

accès RDC R+1 R+1

Sol en terre

bureau

gallerie

Tôle métallique ou tuille en terre cuite ou bardeau

La tôle toiture chaleu à l'inté ce qui

accès

gallerie salle à manger

salon

Sol per

repos repos

Pilotis bas Pilotis bas Tôle ou feuilles Tôle ou feuilles de wai de wai

Sol en terre Sol Sol perméable perméable

Ossature et platelage bois

accès accès chambre

chambre

accès

Débord de toiture Débord de toiture qui protège de la qui protège de la pluie et du soleil

accès pluie et du soleil

RDC RDC RDC

Ossature et Ossature et platelage bois platelage bois

balcon pièce R+1 pièce

pièce pièce

Immeuble moderne (Cayenne)

gallerie balcon balcon

Pilotis haut Pilotis haut

Ossature béton

Verre

béton

Sol en Sol en ciment ciment

Tôle Tôle métallique métallique

Verre

chambre

Métal Revêtement avec enduit ou métal

Briques Briques structurelles structurelles enduites Ossatureenduites

R+1 R+1

chambre

Métal

Treillis d'aération Treillis d'aération en bois en bois Porte et volets Porte et volets en bois en bois

Revêtement avec enduit ou métal

salle à manger

séjour balcon

salle de salle de bain bain

cuisine cuisine

R+1

Débord de toitu Débord de toitu qui protège de qui protège de pluie et du sole pluie et du sole

cour cour

chambre 1

chambre 2

pièce 1 pièce 1

séjour

pièce 2 pièce 2

pièce 3 pièce 3

salle à manger

cuisine cuisine

balcon

accès accès

cour cour

accès accès

Habitat hmong (Cacao) chambre 1

chambre 2

Tôle, tuiles ou Tôle, tuiles ou bardeaux bardeaux

Ossature et platelage bois Angélique

Tôle

balcon

Ossature et Ossature et platelage bois platelage bois

coursive

accès RDC RDC

Sol Sol imperméable Poteaux imperméable

béton

gallerie gallerie

Sol perméable

salle de salle de bain bain

salle chambre 2 chambre 2

séjour séjour

Ossature et platelage bois Angélique

La tôle métallique en to La tôle métallique en to absorbe la chaleur et absorbe la chaleur et retransmet à l'intérieur retransmet à l'intérieur l'espace, ce qui le cha l'espace, ce qui le cha

Tôle accès

balcon balcon

coursive

R+1 R+1

Poteaux béton Sol

chambre 2 chambre 2

salle à mange salle à mange

S p


ol erméable

s.d.b.

cuisine

Structure en bois

s.d.b.

cour

Structure en bois

cuisine

cour

La tôle métallique en

bureau

gallerie

Tôle métallique ou Tôle, tuiles ou tuille en terre cuite bardeaux ou bardeau

Tôle métallique ou tuille enTôle, terretuiles cuite ou bardeaux ou bardeau

accès

salle à manger

salon

de wai

Ossature et platelage bois Ossature et en feuilles de wai platelage bois Toitaccès

salle à manger

salon

Ossature et platelage bois Ossature et platelage bois accès

RDC

RDC

Sol en terre Sol imperméable

l rméable

toiture absorbe La tôle métallique enlatoiture chaleur et la retransmet absorbe la gallerie chaleur et labureau à l'intérieur de l'espace, accès retransmet à l'intérieur de ce quicelequi chauffe. l'espace, le chauffe.

Forte pente de toiture nécessaire 2 pour l'écoulementchambre RDC RDC rapide des pluies.

accès

Sol imperméable

salle à manger gallerie salle de bain

gallerie

Structure en bois

salle de en Structure bain bois

gallerie

accès

gallerie

accès accès

chambre chambre 2

chambre séjour

balcon

balcon balcon R+1

R+1

en feuilles ai

Ossature béton

Métal

Revêtement Ossature et avec enduit platelage bois ou métal

Tôle séjour métallique

R+1

salle à manger

accès

Revêtement avec enduit ou métal

accès Terrace et

lieu de Toit en feuilles de wai cuisson

chambre 1

cuisson

chambre 2

Sol perméable Structure en bois cuisine

s.d.b.

cour

cuisine

platelage bois Angélique

bureau

Tôle métallique ou tuille en terre cuite Tôle ou bardeau

Poteaux

Ossature et béton platelage bois

accès

Sol Sol Sol en terre perméable perméable Structure en bois

RDC salle

accès

RDC salle

accès accès gallerie

gallerie

chambre

chambre

balcon

cour

accès

Solaccès perméable Structure en

bois

séjour

Forte pente de salle à salon manger toiture nécessaire coursive accès pour l'écoulement rapide des pluies.

salle à

manger coursive Toitsalon en feuillesaccès de wai

Poteaux

Ossaturebéton et platelage bois

de wai n'absorbe chambre pas la chaleur et permet de garder un espace frais.

La tôle métallique en accès La tôle métallique en toiture absorbe la toiture absorbe la chaleur et la retransmet La toiture en Toiture feuille de wai Débord chaleur et la retransmet bureauDébord de toiture gallerie métallique de l'espace,enqui protè de la à l'intérieur pasdouble la chaleur et permet à l'intérieur de l'espace, qui protège n'absorbe toiture ce qui le chauffe.la ventilation pluie et du soleil pluie et de garder un permettant espace frais. ce qui le chauffe.

accès

gallerie

La métallique en Untôle espace toiture absorbe chaleur extérieur abritélaest Débord de toiture etsouvent la retransmet à aménagé qui protège de pour apporter dela l'intérieur de l'espace, ce pluie et du soleil l'ombre. qui le chauffe. La toiture en feuille

balcon

Structure en bois

s.d.b.

chambre

séjour chambre 2

chambre 1

balcon

Tôle métallique ou cuite etuille en terreOssature et ou bardeau

es de wai

Un espace extérieur abrité est séjouraménagé accès salle à manger souvent pour apporter de Terrace accèset Espace intérieur l'ombre. lieu de

Métal

Verre

Espace intérieur

salle à manger accès

chambre chambre 2

chambre séjour

balcon R+1

Verre

La tôle métallique en

absorbe en la toiture La toiture tôle métallique chaleur la retransmet absorbe laet chaleur et la à l'intérieur de l'espace, retransmet à l'intérieur de Débord dece toiture qui le l'espace, cechauffe. qui le chauffe. qui protège de la La toiture feuille de wai pluieen et du soleil n'absorbe pas la chaleur et permet de garder un espace frais. Le RDC est légèrement Forte pente de La maison est surélevée, surélevé à cause des toiture nécessaire ce que protège des possibles inondations. Un 2la accès pour l'écoulement chambre pluies et évite que soubassement marque chaleur du sol pénètre rapide des pluies. cette surélévation. dans la maison

chambre

chambre

balcon

accès

Forte pente de toiture nécessaire pour l'écoulement rapide des pluies. La maison est surélevée, La surélévation du sol ce que protège des pluies etévite éviteque quelalachaleur du sol pénètre dans les salles chaleur du sol pénètre accès dans la maison


Le répertoire des milieux À travers l’axonométrie, il est possible de comprendre et de révéler les différentes situations paysagères caractéristiques de la Guyane. Cette représentation offre aussi une approche sensible de l’impact

de l’Homme sur son « écosystème ». Enfin, c’est un bon moyen d’expression pour témoigner des cycles naturels et pour observer les effets des saisons.

Site avant zac

Sols marécageux Palétuviers ∕ sol humide

Rivière Habitats informels en bord de route

zac

Route principale Logements individuels Logements en bande Accès aux logements Habitats informels en bord de route

180


Savane Forêt délimitant la savane

Élevage bovin Présence de marrée, sol humide Savane Arbustes ∕ Buissons éparpillés Route

Plage sur le littoral

Amorce de la ville

Mangrove haute ∕ palétuviers Plage Océan

Mangrove sur le littoral

Amorce de la ville

Mangrove haute ∕ palétuviers Mangrove basse Océan

181


Déblais / remblais et route

RN2

Relief marqué (forêt multiconvexe) Remblais Déblais

Pont sur l’Oyapock Manque d’infrastructure routière coté Brésil Oyapock ∕ Brésil Pont inactif Fleuve de l’Oyapock Douane française

Forêt

Abatis

Brûlis

Cendre ∕ substrat cultivable en formation Forêt

182


Crique Ripisylve dense cloisonnant l’espace entre la forêt et la crique Crique/baignade

Pêche vivrière Canopée basse

Exploitation aurifère

Forêt

Sol boueux, pollué Mercure et hydrocarbures rejetés à l’embouchure des criques Orpaillage itinérant sur barque Fleuve

Agriculture vivrière

Savane

Habitats informels en bord de route Agriculture vivrière Forêt

Fleuve

183


Le répertoire des figures urbaines APATOU

Route d’Apatou

on ar

i

M

SURINAME

GUYANE

Apatou

184

500 m


SAINT-LAURENT Bassins

St Laurent du Maroni

Albina

n ro

i

M

a

SURINAME

Habitat informel

ZAC Saint Maurice

GUYANE q Cri

u

eB

a

e lat

Route d’Apatou

185

500 m


MARIPASOULA

Route vers Papaïchton

Mar oni

Aérodrome

GUYANE

SURINAME

Maripasoula

Albina 2

186

500 m


CACAO

Cacao

iè Riv

omté re C

Bassins

187

500 m


M

PAPAÏCHTON

ni aro

Loka Boniville

SURINAME

GUYANE

Papaïchton

Route vers Maripasoula

188

500 m


SAINT GEORGES G Crique

t abare

St Georges

k oc ap y O

GUYANE

BRESIL

Pont

Oyapoque

189

500 m


Saint-­‐Laurent

La démographie en Guyane

Hommes % % Femmes 19882 -­‐1 100 Ensemble 1 20715 8577 -­‐0,431 43,1 0 à 14 ans 0,409 8468 Insee - Commune de Saint-Laurent-du-Maroni (97311) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 4809 -­‐0,242 24,2 15 à 29 ans 0,282 5840 3859 -­‐0,194 19,4 30 à 44 ans 0,188 3896 1880 -­‐0,095 9,5auparavant 45 à 59 ans 0,085 1760 POP T4D - Lieu de résidence 1 an 597 -­‐0,03 3 vigueur 60 à à7compter 4 ans du 0,028 580 2012 % INSEE : Populations légales des communes en 1er janvier 2015 153d'1 an ou-­‐0,008 0,8 75 :à 839 9 a161 ns 100,0 0,007 143 Personnes plus habitant auparavant date de référence statistique : 1er janvier 2012 6 0 0 90 ans o33 u p317 lus 0,001 29 Même logement 85,1

Saint-Laurent du Maroni

Population totale : 40 898 habitants

Projection 2030 : + 85 000 habitants Autre logement de la même commune

3 218

8,2

631

1,6

POP G3 - Li personnes h Dans un

Dans une

%

EPAG 10581 étude de faisabilité : Chiffres réalisés de population10526 selon une hypothèse de croissance -­‐0,532 53,2à partir 0 à de 19 projection ans 50,8 Autre commune du même département

88631999-2010-­‐0,446 tendancielle Un autre Dom

44,6 20 à 64 ans 46,8 36 0,1 2,2 65 ans ou plus 2,4

9694 496

438 -­‐0,022 Croissance de la population : + 6,51% En France métropolitaine

404

1,0

60 50 40

Hors de France métropolitaine ou d'un 5551999-2010 4,0 INSEE : Croissance annuelle moyenne deDom la population (en1 %) Autre

0

30 20

0,0

10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012

0

90 ans ou plus

0,0% 0,1%

Hommes

2012

60 à 74 ans

% -­‐3,0%

France

2007 2,8%

%

23 561

100,0

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

279 -­‐9,5%

1,2

35

Artisans, commerçants, chefs entreprise

1 412

6,0

908

4,6

777

3,3

478

2,4

1 816

7,7

1 390

7,0

3 336

14,2

2 010

10,1

2 407

10,2

1 248

6,3

824

3,5

500

2,5

12 711

53,9

13 239

66,8

30 à 44 -­‐19,4% Cadres etans professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires

15 à 29 ans Employés

-­‐24,2%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐43,1%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source : Inse

Femmes

75 àT5 89 -ans 0,7% POP Population de 15 ans ou plus selon la -­‐0,8% catégorie socioprofessionnelle Ensemble

19 809 100,0 0,2 8,5%

18,8% 28,2% 40,9%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie socio-professionelle en 2012socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

Ensemble

11 304

Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs entreprise

12 257

Part en % de la population âgée de 15 à 24 ans

25 à 54 ans

55 ans ou +

100,0

100,0

100,0

161

118

0,3

1,6

1,4

1 117

295

1,7

8,6

3,7

Cadres et professions intellectuelles supérieures

497

280

0,1

4,7

4,9

Professions intermédiaires

755

1 062

3,1

10,7

4,7

Employés

1 119

2 218

8,3

18,6

6,3

Ouvriers

2 160

247

5,0

12,9

10,8

Retraités

433

390

0,0

0,5

32,9

5 063

7 648

81,4

42,4

35,3

Autres personnes sans activité professionnelle Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

2 sur 2

70

190


Maripasoula Hommes % % Femmes 6400 -­‐1 100 Ensemble 100 3570 1274 -­‐0,199 19,9 0 à 14 ans 36,40% 1299 Insee - Commune de Maripasoula (97353) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 1662 -­‐0,26 26 15 à 29 ans 29,50% 1054 2826 -­‐0,442 44,2 30 à 44 ans 24% 856 530 -­‐0,083 8,3 45 à 5 9 a ns 6,90% 245 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant 83 -­‐0,013 60 à à72012 4 ans du 2,40% 84INSEE : Populations légales des communes1,3 en vigueur compter %1er janvier 2015 21 -­‐0,003 0,3 75 à 8 9 a ns 0,70% 25 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 9 798 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 4 -­‐0,001 0,1 90 a ns o u p lus 0,20% 6 Même logement 9 137 93,3

Maripasoula

Population totale : 10 025 habitants Projection 2030 : +6 900 habitants Autre logement de la même commune

226

2,3

254

2,6

POP G3 person

Dan

Dan

%

EPAG étude Chiffres réalisés de population1581 selon une hypothèse de croissance 1596de faisabilité : -­‐24,9 24,9à partir 0 à de 19 projection ans 44.3 Autre commune du même département

47251999-2010 -­‐73,8 tendancielle Un autre Dom

73,8 20 à 64 ans 53.2 8 0,1 1,2 65 ans ou plus 2.5

1899 90

79 Croissance de-­‐1,2 la population : +7,95% En France métropolitaine

57

0,6

33

40

0,3

20

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012 90 ans ou plus

0

-­‐0,1%

0,2%

Hommes

60 à 74 ans Ensemble

France

% 2007 -­‐1,3% 2,4% %

7 287 100,0

3 823 100,0

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

18 0,2 -­‐8,3%

0

0,0 6,9%

Artisans, commerçants, chefs entreprise

100

1,4

752

19,7

41

0,6

56

1,5

190

2,6

153

4,0

30 à 44 -­‐44,2% Cadres etans professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires

15 à 29 ans Employés

-­‐26,0%

252

3,5

248

6,5

185

2,5

216

5,6

74

1,0

67

1,7

6 427

88,2

2 331

61,0

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐19,9%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source

Femmes

75 T5 à 89 -ans 0,7% POP Population de 15 ans ou plus selon la -­‐0,3% catégorie socioprofessionnelle 2012

24,0% 29,5% 36,4%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie socio-professionelle en 2012socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

2 297

100,0

100,0

100,0

5

14

0,3

0,2

1,5

Artisans, commerçants, chefs entreprise

59

41

1,4

1,3

3,0

Cadres et professions intellectuelles supérieures

23

18

0,0

0,4

6,0

Agriculteurs exploitants

Professions intermédiaires

15 à 24 ans

86

104

1,9

2,7

4,5

Employés

108

145

2,5

3,6

6,0

Ouvriers

172

14

3,6

2,0

6,0

Retraités

40

35

0,0

0,0

24,6

4 499

1 928

90,4

89,8

48,3

Autres personnes sans activité professionnelle Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

191 2 sur 2

Part en % de la population âgée de

4 990

Ensemble

80 60

Hors de France métropolitaine ou d'un 82 1999-2010 0,8 INSEE : Croissance annuelle moyenne deDom la population (en %) Autre

100


Saint-­‐Laurent Hommes % % Femmes 19882 -­‐1 100 Ensemble 1 20715 8577 -­‐0,431 43,1 0 à 14 ans 0,409 8468 Insee - Commune de Papaichton (97362) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 4809 -­‐0,242 24,2 15 à 29 ans 0,282 5840 3859 -­‐0,194 19,4 30 à 44 ans 0,188 3896 1880 -­‐0,095 9,5 45 à 5 9 a ns 0,085 1760 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant 597 -­‐0,03 3 vigueur 60 à à72012 4 ans du 0,028 580 INSEE : Populations légales des communes en compter %1er janvier 2015 153 -­‐0,008 0,8 75 à 8 9 a ns 0,007 143 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 5 958 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 6 0 0 90 ans o5u 908 plus 0,001 29 Même logement 99,2

Papaïchton

Population totale : 6 102 habitants

Projection 2030 : + 1 500 habitants Autre logement de la même commune

11

0,2

26

0,4

POP G3 - Li personnes h Dans un

Dans une

%

EPAG 10581 étude de faisabilité : Chiffres réalisés de population10526 selon une hypothèse de croissance -­‐0,532 53,2à partir 0 à de 19 projection ans 50,8 Autre commune du même département

88631999-2010-­‐0,446 tendancielle Un autre Dom

44,6 20 à 64 ans 46,8 2 0,0 2,2 65 ans ou plus 2,4

9694 496

438 -­‐0,022 Croissance de la population : +10,24% En France métropolitaine

4

0,1

0

40

0,0

20

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012

0

90 ans ou plus

0,0% 0,1%

Hommes

60 à 74 ans Ensemble

% -­‐3,0%

1 303

0 -­‐9,5%

0,0

9

399

9,1

282

Artisans, commerçants, chefs entreprise

France

20072,8% %

4 380 100,0

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

100,0 0,7 8,5% 21,6

30 à 44 -­‐19,4% Cadres etans professions intellectuelles supérieures

28

0,6

7

0,5

Professions intermédiaires

93

2,1

42

3,2

15 à 29 ans Employés

-­‐24,2%

190

4,3

39

3,0

111

2,5

150

11,5

84

1,9

37

2,8

3 475

79,3

737

56,6

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐43,1%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source : Inse

Femmes

75 àT5 89 -ans 0,7% POP Population de 15 ans ou plus selon la -­‐0,8% catégorie socioprofessionnelle 2012

18,8% 28,2% 40,9%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie socio-professionelle en 2012socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

1 554

100,0

100,0

100,0

0

0

0,0

0,0

0,0

357

42

9,4

9,3

4,3

Cadres et professions intellectuelles supérieures

19

9

0,0

0,9

0,0 0,0

Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs entreprise

15 à 24 ans

Professions intermédiaires

37

56

2,6

2,1

Employés

70

121

4,3

4,5

2,2

Ouvriers

93

19

1,3

3,2

0,0

Retraités Autres personnes sans activité professionnelle

56

28

0,0

0,0

39,1

2 194

1 281

82,4

80,0

54,3

Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

192 2 sur 2

Part en % de la population âgée de

2 825

Ensemble

80 60

Hors de France métropolitaine ou d'un 6 1999-2010 0,1 INSEE : Croissance annuelle moyenne deDom la population (en %) Autre

100


Roura Hommes % % Femmes 1674 -­‐1 100 Ensemble 1 1376 417 -­‐0,249 24,9 0 à 14 ans 0,291 400 Insee - Commune de Roura (97310) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 357 -­‐0,213 21,3 15 à 29 ans 0,244 335 366 -­‐0,219 21,9 30 à 44 ans 0,224 309 372 -­‐0,222 22,2 45 à 5 9 a ns 0,153 211 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant 148 -­‐0,089 60 à à72012 4 ans du 0,073 100 INSEE : Populations légales des communes8,9 en vigueur compter %1er janvier 2015 14 -­‐0,008 0,8 75 à 8 9 a ns 0,014 20 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 2 996 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 0 0 0 90 ans o2u 501 plus 0,001 2 Même logement 83,5

Cacao (chiffre de la commune de Roura) Population totale : 3 072 habitants

POP G3 person

Dan

Dan

Croissance de la population : +3,50% Autre logement de la même commune

294

9,8

Autre commune du même département

152

5,1

37

1,2

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom

6

0,2

Autre

0

0,0

INSEE : Croissance annuelle la population (enans %) 1999-2010 549 -­‐0,328moyenne de32,8 0 à 19 37,7

1031 Un autre Dom 95

-­‐0,616 -­‐0,056

En France métropolitaine

%

518 783 75

61,6 20 à 64 ans 56,9 5 0,2 5,6 65 ans ou plus 5,4

60 50 40 30 20 10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012 90 ans ou plus

0

0,0% 0,1%

Hommes Femmes

75 àT5 89 -ans 1,4% POP Population de 15 ans ou plus selon la -­‐0,8% catégorie socioprofessionnelle 60 à 74 ans Ensemble Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

2007

% 7,3%

2 021

1 892

100,0

-­‐22,2%

Artisans, commerçants, chefs entreprise

30 à 44 -­‐21,9% Cadres etans professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires

15 à 29 ans Employés

-­‐21,3%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

France

2012 -­‐8,9% %

-­‐24,9%

Autres personnes sans activité professionnelle

100,0

Source

177

8,8

216

11,4

60

2,9

110

5,8

87

4,3

79

4,2

205

10,1

220

11,6

332

16,4

270

14,3

258

12,8

264

13,9

233

11,5

154

8,1

669

33,1

579

30,6

15,3% 22,4% 24,4% 29,1%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie socio-professionelle en 2012socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

1 090

930

100,0

100,0

100,0

Agriculteurs exploitants

97

80

2,6

12,5

5,5

Artisans, commerçants, chefs entreprise

47

13

0,9

3,7

3,3

Cadres et professions intellectuelles supérieures

49

37

0,0

6,2

4,2

Ensemble

Professions intermédiaires

101

104

5,9

14,0

4,2

Employés

118

214

9,1

24,4

2,2

Ouvriers

237

21

4,1

18,2

7,7

Retraités

135

98

0,0

1,9

55,1

Autres personnes sans activité professionnelle

306

363

77,5

19,1

17,7

Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

193 2 sur 2

Part en % de la population âgée de 15 à 24 ans


St Georges Hommes % % Femmes 1933 -­‐1 100 Ensemble 1 1922 796 -­‐0,412 41,2 0 à 14 ans 0,425 817 Insee - Commune de Saint-Georges (97308) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 452 -­‐0,234 23,4 15 à 29 ans 0,246 472 348 -­‐0,18 18 30 à 44 ans 0,191 368 231 -­‐0,12 12 45 à 5 9 a ns 0,088 170 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant 81 -­‐0,042 60 à à72012 4 ans du 0,039 75INSEE : Populations légales des communes4,2 en vigueur compter %1er janvier 2015 23 -­‐0,012 1,2 75 à 8 9 a ns 0,01 19 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 3 730 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 2 -­‐0,001 0,1 90 a ns o u p lus 0,001 1 Même logement 3 534 94,7

Saint-Georges

Population totale : 3 959 habitants

Projection 2030 : +1 800 habitants Autre logement de la même commune

127

3,4

31

0,8

POP G3 - Li personnes h Dans un

Dans une

%

EPAG étude Chiffres réalisés de population1005 selon une hypothèse de croissance 991de faisabilité : -­‐0,513 51,3à partir 0 à de 19 projection ans 52,3 Autre commune du même département

8711999-2010-­‐0,451 tendancielle Un autre Dom

45,1 20 à 64 ans 44,6 0 0,0 3,7 65 ans ou plus 3,1

857 60

71 -­‐0,037 Croissance de la population : +6,14% En France métropolitaine

24

0,6

0

60 50 40 30

0,0

20 10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012 90 ans ou plus

0

-­‐0,1%

0,1%

Hommes

2012

60 à 74 ans

% -­‐4,2%

France

20073,9% %

2 213 100,0

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

2 084 100,0

28 -­‐12,0%

1,3

0

Artisans, commerçants, chefs entreprise

20

0,9

28

1,3

30 à 44 -­‐18,0% Cadres etans professions intellectuelles supérieures

44

2,0

60

2,9

148

6,7

128

6,1

364

16,4

232

11,1

180

8,1

120

5,8

128

5,8

80

3,8

1 301

58,8

1 436

68,9

Professions intermédiaires

15 à 29 ans Employés

-­‐23,4%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐41,2%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source : Inse

Femmes

75 àT5 89 -ans 1,0% POP Population de 15 ans ou plus selon la-­‐1,2% catégorie socioprofessionnelle Ensemble

0,0 8,8%

19,1% 24,6% 42,5%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie socio-professionelle en 2012socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

Part en % de la population âgée de 25 à 54 ans

55 ans ou +

1 109

1 104

100,0

100,0

100,0

Agriculteurs exploitants

24

4

0,6

1,9

0,0

Artisans, commerçants, chefs entreprise

20

0

0,6

1,3

0,0

Cadres et professions intellectuelles supérieures

12

32

0,0

2,2

5,9

Ensemble

Professions intermédiaires

15 à 24 ans

60

88

2,4

10,1

1,5

Employés

176

188

6,0

24,9

2,9

Ouvriers

176

4

5,4

10,4

4,4

Retraités

64

64

0,0

0,3

45,4

577

724

85,1

48,9

39,9

Autres personnes sans activité professionnelle Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

194 2 sur 2

80 70

Hors de France métropolitaine ou d'un 14 1999-2010 0,4 INSEE : Croissance annuelle moyenne deDom la population (en %) Autre

90


Cayenne Hommes % % Femmes 25771 -­‐1 100 Ensemble 1 29427 8422 -­‐0,327 32,7 0 à 14 ans 0,269 7927 Insee - Commune de Cayenne (97302) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 5726 -­‐0,222 22,2 15 à 29 ans 0,227 6681 4977 -­‐0,193 19,3 30 à 44 ans 0,225 6610 4113 -­‐0,16 16 45 à 5 9 a ns 0,163 4796 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant -­‐0,073 60 à à7compter 4 ans du 0,079 2327 INSEE :1880 Populations légales des communes7,3 en vigueur 1er janvier 2015 2012 % 587 -­‐0,023 2,3 75 à 8 9 a ns 0,032 939 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 54 086 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 65 -­‐0,003 0,3 90 ans o47 u p571 lus 0,005 148 Même logement 88,0

Cayenne

Population totale : 55 499 habitants

POP G3 person

Dan

Dan

Croissance de la population : +0,92% Autre logement de la même commune

3 736

6,9

Autre commune du même département

1 335

2,5

En France métropolitaine

1 095

2,0

194

0,4

0

0,0

INSEE : Croissance annuelle la population (enans %) 1999-2010 10743 -­‐0,417moyenne de41,7 0 à 19 34,6

13330 Un autre Dom 1697

-­‐0,517 -­‐0,066

10176 16882 2370

51,7 20 à 64 ans 57,4 155 0,3 6,6 65 ans ou plus 8,1

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom Autre

% 60 50 40 30 20 10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012 90 ans ou plus

0

-­‐0,3%

0,5%

Hommes Femmes

75 àT5 89 -ans -­‐2,3% POP Population de 15 ans ou plus selon la catégorie3,2% socioprofessionnelle 2012 -­‐7,3% %

60 à 74 ans Ensemble

38 862

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

-­‐16,0%

Artisans, commerçants, chefs entreprise

2007

100,0

France

% 7,9%

40 365 100,0

55

0,1

112

1 654

4,3

1 698

0,316,3% 4,2

30 à 44 -­‐19,3% Cadres etans professions intellectuelles supérieures

1 928

5,0

1 860

4,6

Professions intermédiaires

4 819

12,4

4 610

11,4

15 à 29 ans Employés

-­‐22,2%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐32,7%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source

7 673

19,7

8 062

20,0

4 572

11,8

4 854

12,0

4 420

11,4

4 086

10,1

13 742

35,4

15 083

37,4

22,5% 22,7% 26,9%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie sociopofessionelle en 2012 socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

17 360

21 503

100,0

100,0

100,0

45

10

0,0

0,2

0,1

Artisans, commerçants, chefs entreprise

1 112

542

0,8

5,5

4,4

Cadres et professions intellectuelles supérieures

1 117

810

0,5

6,8

4,5

Professions intermédiaires

2 036

2 783

5,1

17,6

5,6

Employés

2 395

5 277

10,9

26,7

9,9

Ouvriers

3 763

809

7,3

15,1

7,2

Retraités

1 922

2 499

0,0

1,0

49,9

Autres personnes sans activité professionnelle

4 969

8 773

75,3

27,0

18,4

Ensemble Agriculteurs exploitants

Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

195 2 sur 2

Part en % de la population âgée de 15 à 24 ans


Rémire-­‐Montjoly Hommes % % Femmes 10297 -­‐1 100 Ensemble 1 10392 2724 -­‐0,265 26,5 0 à 14 ans 0,249 2586 Insee - Commune de Remire-Montjoly (97309) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 2157 -­‐0,209 20,9 15 à 29 ans 0,193 2002 2375 -­‐0,231 23,1 30 à 44 ans 0,245 2546 1964 -­‐0,191 19,1 45 à 5 9 a ns 0,204 2121 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant 904 -­‐0,088 60 à à7compter 4 ans du 0,086 891 INSEE : Populations légales des communes8,8 en vigueur 1er janvier 2015 2012 % 169 -­‐0,016 1,6 75 à 8 9 a ns 0,022 232 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 20 313 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 5 0 0 90 ans o16 u p535 lus 0,001 15 Même logement 81,4

Rémire-Montjoly

Population totale : 21 100 habitants

POP G3 - Li personnes h Dans un

Dans une

Croissance de la population : +1,98% Autre logement de la même commune

1 441

7,1

Autre commune du même département

1 137

5,6

INSEE :3566 Croissance annuelle la population (enans %) 1999-2010 -­‐0,346moyenne de34,6 0 à 19 31,9

6136 595

Un autre Dom

-­‐0,596 -­‐0,058

En France métropolitaine

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom

4,5

110

0,5

0

0,0

Autre

70

3314 6405 673

59,6 20 à 64 ans 61,6 181 0,9 5,8 65 ans ou plus 6,5 909

% 60 50 40 30 20 10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012

0

90 ans ou plus

0,0% 0,1%

Hommes Femmes

75 àT5 89 -ans 2,2% POP Population de 15 ans ou plus selon la-­‐1,6% catégorie socioprofessionnelle 2012 -­‐8,8%

60 à 74 ans Ensemble

%

2007

-­‐19,1%

Artisans, commerçants, chefs entreprise

France % 8,6%

15 360 100,0 13 562

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

100,0

40

0,3

22

0,2

784

5,1

607

4,5

30 à 44 -­‐23,1% Cadres etans professions intellectuelles supérieures

2 191

14,3

1 625

12,0

Professions intermédiaires

2 753

17,9

2 341

17,3

2 662

17,3

2 320

17,1

1 471

9,6

1 225

9,0

1 574

10,2

1 178

8,7

3 885

25,3

4 244

31,3

15 à 29 ans Employés

-­‐20,9%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐26,5%

Autres personnes sans activité professionnelle

Source : Inse

20,4% 24,5% 19,3% 24,9%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population 15 ans ou plus catégorie sociopofessionelle en 2012 socioprofessionnelle en POP T6 - de Population depar 15sexe, ans âge ou et plus par sexe, âge et catégorie 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

7 557

7 803

100,0

100,0

100,0

32

7

0,0

0,3

0,4

572

212

0,7

6,6

4,6

Cadres et professions intellectuelles supérieures

1 168

1 023

0,9

18,3

14,1

Professions intermédiaires

1 187

1 567

5,8

24,8

9,0

859

1 803

11,0

22,6

7,9

Ouvriers

1 290

182

9,0

11,3

5,3

Retraités

731

843

0,0

0,2

46,7

1 718

2 166

72,7

15,8

12,1

Ensemble Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs entreprise

Employés

Autres personnes sans activité professionnelle Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

196 2 sur 2

Part en % de la population âgée de 15 à 24 ans


Matoury Hommes % % Femmes 14439 -­‐1 100 Ensemble 1 15273 5063 -­‐0,351 35,1 0 à 14 ans 0,31 4730 Insee - Commune de Matoury (97307) - Chiffres clés Évolution et structure de la population - 2012 3252 -­‐0,225 22,5 15 à 29 ans 0,229 3499 2508 -­‐0,174 17,4 30 à 44 ans 0,216 3303 2439 -­‐0,169 16,9 45 à 5 9 a ns 0,171 2618 POP T4D - Lieu de résidence 1 an auparavant -­‐0,07 7 vigueur 60 à à7compter 4 ans du 0,06 922 INSEE :1010 Populations légales des communes en 1er janvier 2015 2012 % 148 -­‐0,01 1 75 à 8 9 a ns 0,012 188 Personnes d'1 statistique : an ou plus1er habitant : 29 066 100,0 date de référence janvier auparavant 2012 18 -­‐0,001 0,1 90 ans o24 u p352 lus 0,001 12 Même logement 83,8

Matoury

Population totale : 30 055 habitants

POP G3 person

Dan

Dan

Croissance de la population : +4,12% Autre logement de la même commune

1 866

6,4

Autre commune du même département

1 731

6,0

629

2,2

286

1,0

0

0,0

INSEE :6560 Croissance annuelle la population (enans %) 1999-2010 -­‐0,454moyenne de45,4 0 à 19 39,9

7198 Un autre Dom 682

-­‐0,498 -­‐0,047

6099 8538 636

49,8 20 à 64 ans 55,9 202 0,7 4,7 65 ans ou plus 4,2

En France métropolitaine

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom Autre

% 60 50 40 30 20 10

Source : Insee, RP2012 exploitation principale.

Pyramides des âges réalisées à partir de l’enquête Insee RP2012 90 ans ou plus

-­‐0,1%

0

0,1%

Hommes Femmes

75 àT5 89 -ans 1,2% POP Population de 15 ans ou plus selon la-­‐1,0% catégorie socioprofessionnelle 2012 -­‐7,0% %

60 à 74 ans Ensemble

-­‐16,9%

Artisans, commerçants, chefs entreprise

70

0,4

78

0,5

5,2

974

6,0

2 438

15 à 29 ans Employés

-­‐22,5%

Ouvriers

0 à 14 ans

Retraités

-­‐35,1%

Autres personnes sans activité professionnelle

100,0

1 044

30 à 44 -­‐17,4% 1 018 Cadres etans professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires

France

2007 6,0% %

19 939 100,0 16 310

Agriculteurs 45 à 59 ans exploitants

Source

5,1

717

4,4

12,2

1 910

11,7

4 390

22,0

3 563

21,8

2 982

15,0

2 469

15,1

1 476

7,4

1 068

6,6

6 519

32,7

5 531

33,9

17,1% 21,6% 22,9% 31,0%

Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires.

Population de 15 ans oude plus sexe, âge etpar catégorie sociopofessionelle 2012 POP T6 - Population 15par ans ou plus sexe, âge et catégorie en socioprofessionnelle en 2012

Hommes Femmes

25 à 54 ans

55 ans ou +

9 385

10 555

100,0

100,0

100,0

53

18

0,0

0,3

0,9

Artisans, commerçants, chefs entreprise

735

310

1,0

6,9

5,9

Cadres et professions intellectuelles supérieures

567

451

0,7

7,3

4,3

Professions intermédiaires

1 063

1 375

3,7

17,5

7,7

Employés

1 084

3 307

13,7

29,1

12,0

Ouvriers

2 561

421

8,7

18,6

12,4

Retraités

770

706

0,0

0,2

38,7

2 553

3 966

72,2

20,2

18,1

Ensemble Agriculteurs exploitants

Autres personnes sans activité professionnelle Source : Insee, RP2012 exploitation complémentaire.

197 2 sur 2

Part en % de la population âgée de 15 à 24 ans


Références bibliographiques • Guyane la région, « Schéma d’aménagement régional de la Guyane », Projet de sar arrêté le 15 janvier 2014. Ouvrages : • Philippe BIHOUIX, L’âge des low-tech, Vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Anthropocène, Seuil, 2014. • André COGNAT, J’ai choisi d’être indien, Éd. l’Harmattan, 2000. • Laurent DAVEZIES, La République et ses territoires, la circulation invisible des richesse, Paris, Ed. La République des Idées, Seuil, 2008. • Philippe DESCOLA, Anthropologie de la nature, les formes du paysage, Éd. Collège de France, 2013-2014. • Claude LEVI-STRAUSS, Tristes tropiques, 1955, Éd. Plon 1990. • David J.C. MACKAY, L’énergie durable : pas que du vent ! Traduction, De Boeck, Bruxelles, 2012, Planète enjeu, titre original Sustainable energy: without the hot air. • Bernardo SECCHI, Paola VIGANO, La ville poreuse, un projet pour le grand Paris et la métropole de l'après Kyoto Éd. Metispresses, 2011. Autres : • Commune de Maripasoula, « Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme, Procédure de déclaration de projet, Dossier de saisine de l’autorité environnementale », Cittànova, 2013 Agence française pour le développement (afd) : • Tristan LEPLAT, Morgane BEAUDOUIN et Eve RIEUBLANC (afd) • Marie BLANCHEREAU, Nicolas PICCHIOTTINO et Sandie BOYER (Iedom), Jean-Claude COURBAIN (Insee) « Guyane-Amapa : Mieux structurer les territoires pour intensifier les échanges », 2011. • Olivier SUDRIE (afd), « Quel niveau de développement des départements et collectivités d’outre-mer ? », Document de Travail, n° 129, 2012. • Olivier Voiriot (afd), Stéphane Attali (Iedom), Eric Moriame (Insee), « Guyane : Un développement sous contraintes », cerom, Antilles, juin 2008. 198


Agence d’urbanisme et de développement de la Guyane (Audeg) : • Audeg, Caue, Croag, Deal, « Actes du colloque villes équatoriales guyanaises durables, quelles perspectives ? », 2012. • Aruag (alias Audeg), « Analyse, évalutation et suivi des incidences de la liaison routière Saint-Laurent - Apatou », 2010. • Delphine DE DEA (Agorah), Juliette GUIRADO (Audeg) et Joëlle TAÏLAMÉ (Aduam), Florence GALL-SORRENTINO (Fnau), Marianne MALEZ (Fnau) « Les enjeux de l’aménagement en outre-mer », Les dossiers Fnau, n°32, 2014. • Direction régionale de l’environnement de la Guyane – vu d’ici & Aruag « Atlas des Paysages de la Guyane », 2007. Établissement public d’aménagement de Guyane (epag) : • Goulven LE CORRE, « Cartographie », Rapport de stage de formation pratique, 2014. L’Institut national de la statistique et des études économiques (insee) : • N’ouara YAHOU-DAUVIER (insee), « La situation socio-économique de la Guyane – De sa démographique à son économie », iedom, 2013. Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie : • G. OUZEAU, M. DÉQUIÉ, M. JOUINI, S. PLANTON, R. VAUTARD, « Le climat de la France au xixe siècle, volume 4, Scénarios régionalisés: édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », 2014. Électricité de France (edf) • edf, « Systèmes énergétique insulaires Guyane, Bilan prévisionnel de l’équilibre offre ∕ demande d’éléctricité », 2014. Parc amazonien de Guyane (pag) : • pag, « Rapport d’activité, Parc amazonien de Guyane, 2012 », 2012.

199


Les différents interlocuteurs de l’étude

Carlos ADOUDÉ alias Kaliman : Artiste tembe à Papaichton Nicolas ALEXANDROPOULOS : Assistant à la dac Guyane (Direction des affaires culturelles de Guyane) Jack ARTHAUD : Architecte urbaniste de l’État à l’Epag (Établissement d’aménagement public en Guyane) Sophie BAILLON : Directeur du Caue (Conseil architecture, urbanisme et environnement) de Guyane Sylvain BALLOF : Directeur en urbanisme et développement au pag (Parc Amazonien de Guyane) Léon BERTRAND : Maire de Saint-Laurent du Maroni Pierre-Henry BOUYER : Chargé de mission en urbanisme à Maripasoula Michel BROSSARD : Représentant de l’ird (Institut de recherche pour le développement) en Guyane Philippe CAMBRIL : Directeur général des services de la mairie de Saint-Laurent du Maroni Laurent CLAUDOT : Ingénieur, Aquaa (Actions pour une qualité urbaine et architecturale amazonienne) Julien COTTALORDA : Architecte à Cayenne Jules DEIE : Maire de Papaichton Sébastien DORNANO : Chef de projet - « Revitalisation du centre-bourg de Maripasoula » Alexandra FLEURY : Chargée de mission à l’Audeg (Agence d’Urbanisme et de Développement de la Guyane) Francisco : Taxi Brousse Papaichton Teddy GAIL : Chargé de mission à la Deal (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Jerôme GELQUIN : Paysagiste conseil Juliette GUIRADO : Directrice intérimaire à l’Audeg

200


Denis GIROUX : Directeur de la Deal Leïla HAMIDI : Chargée d’études habitat et urbanisme à l’Audeg Paul LEANDRI : Directeur de la dac Yvon LENTIN : Technicien de la dac Mirtho LINGUET : Artiste photographe Thomas MOUZARD : Conseillé ethnologique à la dac Frédéric PUJOL : Conseil régional de l’ordre des architectes David RAMYRO : Lycéen à Saint-Laurent du Maroni originaire du village amérindien de Taluen David REDON : Conseillé aux arts plastiques à la dac Hugo RIGARD : Architecte conseil au service d’urbanisme de Saint-Laurent du Maroni Tania SAINT-AIME : Guide à l’écomusée municipal d’Approuague-Kaw Jean-Luc SIBILLE : Directeur de l’onf (Organisation nationale des forêts) Myriam SOUPRAYEN : Urbaniste au service d’urbanisme de Saint-Laurent du Maroni Éric SPITZ : Préfet de Guyane Claude SUZANON : Directeur du pag Yâsimîn VAUTOR : Architecte urbaniste de l’État Michel VERROT : Architecte du patrimoine à la dac Brigitte WINGUARD : Chef Coutumière Arawak

201


De l’infrastructure continue aux micro-réseaux guyanais À la recherche d’un modèle soutenable au travers des systèmes et cycles du Maroni Étudiants du DSA Gaëtan Amossé Camille Grandry Étienne Savey Claire Vernhes

Cette étude a été menée d’octobre 2015 à février 2016 dans le cadre de l’atelier de projet urbain et territorial du DSA d’architecte-urbaniste encadré par Éric Alonzo, Frédéric Bonnet et Christophe Delmar ainsi que dans le cadre du DPEA architecture postcarbone, encadré par Jean-François Blassel, Raphaël Ménard et Marc de Fouquet. La rédaction du présent cahier a été accompagnée par Marie-Charlotte Dalin et sa mise en page par Julien Martin.

Étudiants du DPEA Charlotte Greset Pauline Grolleron Tatiana Rodrigues

Coordination administrative Nathalie Guerrois tél. +33 (0)1 60 95 84 66 nathalie.guerrois@marnelavallee.archi.fr

Commanditaire de l’étude Paul Léandri Direction des affaires culturelles de Guyane (DAC Guyane)

École nationale supérieure d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée 12 avenue Blaise Pascal, Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2 www.marnelavallee.archi.fr

Diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) d’architecte-urbaniste délivré par le ministère de la Culture et de la Communication, dirigé à l’École nationale supérieure d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée par Éric Alonzo et Frédéric Bonnet, architectes urbanistes

Diplôme propre aux écoles d’architecture (DPEA) Architecture post-carbone délivré par le ministère de la Culture et de la Communication, dirigé à l’ENSAVT de Marne-la-Vallée par Jean-françois Blassel, Raphaël Ménard et Mathieu Cabannes, architectes ingénieurs

Au sein de l’École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée, le diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) d’architecte-urbaniste forme chaque année une vingtaine d’architectes et de paysagistes déjà diplômés au projet urbain et territorial. La majeure partie de ce post-diplôme est dédiée à la réalisation d’études à caractère prospectif commanditées par des collectivités territoriales, des institutions publiques ou des organismes privés. Audelà des réponses particulières à des problématiques urbaines spécifiques, ces travaux contribuent bien souvent à faire émerger de nouveaux questionnements et à expérimenter de nouvelles approches dont la portée peut être plus générale. Ces cahiers sont ainsi destinés à faire partager le résultat de ces recherches auprès du monde universitaire et professionnel et plus largement auprès de tous ceux qui s’intéressent aux questions que posent l’architecture, la ville et les territoires.

Au sein de l’école d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée, le DPEA architecture post-carbone est une formation de 3e cycle d’ambition internationale et conduite en partenariat avec l’École des Ponts ParisTech. Destinée à des architectes diplômés, cette formation s’intéresse aux trois grandes facettes de l’impact des bâtiments et des infrastructures sur l’environnement : les matériaux et leurs transformations, l’architecture de la structure et des enveloppes et leur contenu énergétique. Elle s’articule autour d’enseignements sur le comportement des matériaux, la mécanique des structures et l’énergétique des bâtiments, ainsi que sur l’enveloppe des bâtiments, la conception bioclimatique et l’architecture des structures. Elle est volontairement ancrée dans la réalité des besoins et des interrogations concrètes des différents acteurs du monde de la construction et du bâtiment et inclut notamment des projets de recherche définis avec des commanditaires extérieurs, en lien avec les thèmes de la formation.



De l’infrastructure unique aux micro-réseaux guyanais À la recherche d’un modèle soutenable au travers des systèmes et cycles du Maroni

Cette étude traite du territoire de la Guyane et entame une réflexion sur les perspectives de son aménagement à l’horizon 2030. Elle propose de porter sur le département un regard nouveau, loin des clichés et des préconceptions métropolitaines qui considéreraient que ce dernier aurait en quelque sorte « un retard à rattraper ». Si sur ce territoire le discours prédominant insiste sur la nécessité d’agir vite, du fait de la forte croissance démographique et des besoins qui y sont sous-jacents (infrastructures, équipements, logements, emplois, etc.), il semble néanmoins pertinent de se référer aux systèmes déjà en présence, qu’il s’agisse de procédés traditionnels ou contemporains extraits du quotidien des habitants, ou encore « d’écosystèmes » relevant du paysage et de la géographie environnants. La Guyane gagnerait à être pensée comme un territoire français « avant-gardiste », non seulement en capacité de subvenir à l’ensemble de ses besoins, mais également en mesure de développer et de valoriser ses systèmes résilients, bien en amont d’une transition énergétique globale. Ce travail propose une démarche expérimentale sur le bourg de Maripasoula à travers plusieurs scénarii d’usage. Les propositions présentées dans cette étude vont toutes dans le sens d’un développement endogène du territoire maronien. D’une certaine manière, Maripasoula et ses bourgs satellites sont tous en mesure de redynamiser leur économie et de subvenir à leurs besoins alimentaires, énergétiques et matériels, indépendamment de l’avènement de la route du Maroni.


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