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I
Moïse exposé sur les eaux Mosè esposto sulle acque
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II
Moïse sauvé des eaux Mosè salvato dalle acque
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III
Moïse enfant foulant aux pieds la couronne de Pharaon Mosè bambino calpesta la corona del faraone
22
IV
Moïse défendant les filles de Jethro Mosè difende le figlie di Jetro
28
V
Le Buisson ardent Il Roveto ardente
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VI
Moïse changeant en serpent la verge d’Aaron Mosè trasforma il bastone di Aronne in un serpente
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VII
Le Passage de la mer Rougee Il passaggio del Mar Rosso
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VIII
Le Serpent d’airain Il serpente di bronzo
52
IX
La Manne dans le désert La manna nel deserto
58
X
Le Frappement du rocher Mosè colpisce la roccia
64
XI
L’Adoration du Veau d’or L’Adorazione del Vitello d’oro
70
Les Sept Sacrements I Sette Sacramenti
76
La Pêche miraculeuse La pesca miracolosa
82
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d’après da Nicolas Poussin
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Moïse exposé sur les eaux Mosè esposto sulle acque
[1ère pièce de la tenture I elemento della serie] Manufacture des Gobelins, atelier de bottega di Jean Jans fils, tapisserie de haute lisse de laine et soie, rehaussée d’or tessitura ad alto liccio in lana e seta, arricchita di fili d’oro, vers circa 1683, 360 x 518 cm, Paris, Mobilier national, inv. GMTT 34/1. [cat. 1]
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Exode, 1, 22 ; 2, 1-4 22 1 2 3 4
« Pharaon commanda donc à tout son peuple, disant : Tout ce qui naîtra du sexe masculin, jetezle dans le fleuve ; tout ce qui naîtra du féminin, conservez-le ». « Après cela un homme de la famille de Lévi sortit et prit une femme de sa race ». « Laquelle conçut et enfanta un fils ; et le voyant beau, elle le cacha pendant trois mois ». « Mais comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit une corbeille de jonc, et l’enduisit de bitume et de poix ; puis elle mit dedans le petit enfant, et l’exposa parmi les joncs de la rive du fleuve ». « La sœur de l’enfant se tenant au loin, et considérant l’issue de la chose ». L’Esodo, 1, 22; 2, 1-4 Allora il faraone diede quest’ordine a tutto il suo popolo: “Ogni figlio maschio che nascerà agli Ebrei, lo getterete nel Nilo, ma lascerete vivere ogni figlia”. Un uomo della famiglia di Levi andò a prendere in moglie una figlia di Levi. La donna concepì e partorì un figlio; vide che era bello e lo tenne nascosto per tre mesi Ma non potendo tenerlo nascosto più oltre, prese un cestello di papiro, lo spalmò di bitume e di pece, vi mise dentro il bambino e lo depose fra i giunchi sulla riva del Nilo. La sorella del bambino si pose ad osservare da lontano che cosa gli sarebbe accaduto.
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Nicolas Poussin a peint deux versions de l’exposition de Moïse sur le Nil, une première fois vers 1625 [fig. 1] pour un commanditaire inconnu. La datation de cette œuvre est sujette à controverse car Jacques Thuillier propose 1624 (THUILLIER, 1994, p. 244, cat. n° 15), tandis que Denis Mahon suggère 1627, contemporain de la Mort de Germanicus (MAHON, 1999, p. 130-131). L’autre version est exécutée vingt plus tard, vers 1654 [cat. 1a], pour son ami et confrère Jacques Stella (ROSENBERG, PRAT, 1994a, p. 484-485, cat. n° 221). C’est la nièce de ce dernier, Claudine Bouzonnet-Stella qui reçoit en héritage le tableau et qui en tire une gravure sur burin en 1672 (WILDENSTEIN, 1955, n° 94, p. 30) [cat. 1b]. Les deux versions sont très différentes. Autant la première se focalise autour de quatre personnages et de Moïse enfant avec, au premier plan, vue de dos, l’allégorie du Nil. Cette composition se déploie dans une spirale qui creuse la composition jusqu’aux personnages et au paysage à l’arrière-plan du tableau. La seconde version exécutée vingt-cinq ans plus tard se distingue par une stabilité et un mouvement général restreint. La composition s’établit en deux plans. Au fond, le peintre représente une ville, au bord de l’eau, imposante par son caractère fortifié ; tandis qu’au premier plan les personnages sont disposés en frise, dispersés et sans qu’ils n’interagissent réellement entre eux. Le dieu fleuve (le Nil) est représenté dans les deux versions. La tapisserie, tirée du tableau de 1654, est une tenture de haute lisse réalisée par la Manufacture des Gobelins dans l’atelier de Jean Jans fils. Elle est livrée au Garde-Meuble en novembre 1685. La tenture reste fidèle au tableau même si l’on peut remarquer que les lissiers ont accentué les effets de chatoiements dans l’eau au premier plan, proche du spectateur. Ainsi, la netteté et la nuance du paysage se dissipent dans la tapisserie. En revanche, les reflets aquatiques sont magnifiés sur ce support de fibres. Les théologiens chrétiens du XVIIe siècle ont considéré les récits de l’Ancien Testament comme des éléments énigmatiques qui ne faisaient que préfigurer le Nouveau Testament (SOMON, 2011). Ainsi, Moïse enfant exposé sur les eaux du Nil dans un panier apparaît comme la préfiguration de la naissance de l’enfant Jésus dans sa crèche. [Marc Bayard]
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Nicolas Poussin ha dipinto due versioni di Mosè esposto sulle acque del Nilo; una prima verso il 1625 [fig. 1] per un committente anonimo. La datazione di quest’opera è oggetto di controversie; infatti, se Jacques Thuillier propone il 1624 (THUILLIER, 1994, p. 244, cat. n° 15), Denis Mahon suggerisce il 1627, contemporaneamente alla Morte di Germanico (MAHON, 1999, p. 130-131). L’altra versione viene eseguita a vent’anni di distanza, verso il 1654 [cat. 1a], per il suo amico e confratello Jacques Stella (POUSSIN, 1994, p. 484-485 [cat. n° 221]). La nipote di costui erediterà, successivamente, del quadro e ne trarrà una incisione al bulino nel 1672 (WILDENSTEIN, 1955, n° 94, p. 30) [cat. 1b]. Le due versioni sono assai diverse: laddove la prima si concentra attorno a quattro personaggi e a Mosè bambino con, in primo piano, vista da dietro, l’allegoria del Nilo, che si sviluppa in una spirale che scava la composizione sino ai personaggi e al paesaggio sullo sfondo, la seconda versione, eseguita venticinque anni dopo si distingue per stabilità e un movimento generalmente ridotto. La composizione si svolge su due piani: sul fondo, il pittore raffigura una città, in riva all’acqua, imponente per il suo carattere fortificato; in primo piano, invece, i personaggi sono disposti a fregio, dispersi e non interagenti realmente tra loro. Il dio fiume (il Nilo) è rappresentato in entrambe le versioni. L’arazzo, tratto dal dipinto del 1654, è un’opera d’alta tessitura, eseguita dalla Manufacture des Gobelins, nella bottega di Jean Jans figlio. Sarà consegnata al Garde-Meuble nel novembre del 1685. L’arazzo resta fedele al dipinto, per quanto si può notare che i tessitori hanno accentuato l’aspetto cangiante dell’acqua in primo piano, vicino allo sguardo dello spettatore. Così, se il nitore e le sfumature del paesaggio si disperdono sulla superficie tessile, i riflessi acquatici risultano magnificati dal supporto fibroso. I teologi cristiani del secolo XVII vedevano le narrazioni dell’Antico Testamento come elementi enigmatici che prefiguravano il Nuovo Testamento (SOMON, 2011). In questo senso, Mosè bambino esposto sulle acque del Nilo, in un cesto, appare quale prefigurazione del presepe del bambino Gesù alla nascita.
Moïse exposé sur les eaux Mosé esposto sulle acque
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Nicolas Poussin [cat. 1a] 1654, huile sur toile olio su tela, 150 x 204 cm, Oxford, Ashmolean Museum, inv. WA 1950.169. [fig. 1] vers circa 1625, huile sur toile olio su tela, 144 x 196 cm, Dresden, Staatliche Kunstsammlungen, Gam채ldegalerie