Without title (Mudundu) – FR Script – Dreyer – © DFI

Page 1

1.

Dans la jungle, IÎUR, un atlantique chasseur nègre, entoure de ses chiens,^et FAI:

une splendide jeu-^e fill3 d^ y '

la brousse,^s '3cs^ a" 1 *ombre y <a. ) nîuT* wsi étendu par terre,

^

r

Fai, pleine de

vie et très curieuse, voltige de-ei de=l', dana la for&t. ^

ree^erehc d ^ / ^ S ^ l s c a u x -T-

Elle ,

qu'elle apporte à Nur qui les .

%^i^ avidement. — Elle s'éloigne à noavaau e ^ t o u t a coup un cr^aigu et douloureux fend l'air.

Hur se lève et court vers

l'endroit d'où viennent les cris. v/ i*

^ ^

Sous un grand arbre, Fai a été attagp.ee par un A.^o^L,^-.

Pour s'en libérer; elle grimpe sur l'arbre. ^

^

Le léppard veut la

suivre mais avec ie-^bâton d&nt-slle s'64ait servi pàur-trouvey-

les aida dans Lee feuillages-, elle se défend tout en criant au .-V. Hgtt -Su}. secours.^') yL)Les chiens de Nur arrivent; et l'attention du léopard k ^ '* O*— y . ^ ^ , y se trouve détournée de Fai. La peur des cniens .'.o fait ab -ji^y ,^ . do-ner sa victime pour grimper sur un baobab d'où il est rejoint

-<3 ^ ''

/^.

.

^4 !

par un flèche de Nur. y

La douleur le fait glisser on bas de

-

l'arbre où Eur, un couteau à la main, engage avec le fauve blessé une lutte acharnée. & '

A' ce moment arrive F L O R I O ^ ' e t t un jeune h mue v -

blanc, le sécrétaire su résident du pays.

Avec un coup de f'-sil

il tue le léopard et gauve ainsi la vie de Nur. En voyant Fai presque nue qui gît blessée et évarouie au pied de l'arbre duqal elle est parvenue a descendre avec la plus grande difficulté, il'court Y e r ^ e ^ ^ I l ^ a ^ ^ ^ lève avec précaution dans ses bras.

,

^üTarf/ Eclon l-.s^prescriptions l*y,;i'. y.tques des nogres


t

2.

prépare et allume un fou.

Il enflanme des petits bouts

de bois et désinfecte la blessure de Fai; Florio,

pendant que

agenouillant, la soutient,

(2?

pour dompterles douleurs de la cruelle

opération.

Fai, dor lames dans les yeux, comne un peti'r enfant, cher­ che le regard de Florio et prenant sa nain, semble trouver chez lui la force de supporter 1<. souffrance. ^

L'opération est terminée.

à peu près

remise.

Florio ta lève.

Elles'en va avec Hnr. Elle ce

sieurs f .-ai regardant Florio avec

.'/'ai. est

tourne plu__

un beau sourire,

Hur et

Fai disparaissent dans la forôt.

^

œssBxœrssaExWBaH) En retournant à la résidence

Florio renqpntro

une vicàllc vendeuse accroup'c au^pied d ' ^ r.ur llan,^." Cette vielle a un collier autour de son sou oui attire l'attention , (2) , de Florio, pais elle ne veut pas lc\lui vendre. Enfin\il réussit à la persuader à lui céder le\oollior.

Il le n-\t

dans sa poehc (jy

^*7*^ ^

^

^ ^ ^ Derr^4re— la (résidenne^sc^rouve un jardin.

\ i R^orle

ADFO^Iul ouvre la ^ertr^/Arbo est un nègre, ou plutôt la caricature d'un nègre. du film.

I

C'est le personnage comique

est une espèce de naître d'hÛtel de la résidon

ce et est lui^a&ie très impression^ do sa propre importance. Florio

son fitcil-^d? va & la rer.... -o de sa fiancée, S) , Bianca, la fille du resident. iWs'enbrassent tendrement* Arbo passe derrière eux. lorio (rit):

Il les salue,

Il est presgae plus blanc eu'un blanc.

"


Biayica : Il est amusant. Florio:

Bon. ridicule

Bianca

Tu. n'aimes que les sauvages.

Florio

Je me demande souvent qui sont les plus "sauvages" = les nègres ou nous, les blancs.

Bianca

Lois ne crevons pas les yeux, l'un a l'autre, quand =338me.

Florio : Bon, c'est vrai.

Nous ne tuons pas pa.' coups ae cou.

teau, mais par coups d'épingle. — — *^** ------— y— y"— "— "" / La--^orte de-la maisoîï-s'ouyre et!le résident, le

O

pèro de Bianca, appsraii. pîJ'l^caidcnt est un homme très dur , sévère, esclave du règlement. mécontent, un peu

il envoie à Florio un regard

^

Residem; :. A'.i, vous 3t s là.

; Je vous ai cherche toute la

matinée. Florio :

Je vous demande pardon.

Résilent

^ouc savez = il faut finir le courrier pour ce soir.

Florio :

Je sais

je viens tout de suite.

RéAident.4eæ-g6*aaH4^ê^-por*e^<? Bien, je vous attends.

^ ^

^ i&-po%'t' s

i

&

i

i

c

a

dit:

Ta n'aime pas de "gouverner", toi ? Florio :

.,.<i non, pas du tout.

Bianca :

Ht qu'est=ce que tu aimerais le plus, si tu pou= vais choisir ?

_L Florio (sans hésitation) : Cultiver la terre . I m a g i n e = toi '.ne

: de voir le bananes mûrir; de se pro­

mener dan^ les champs do maSs jaunes et rouges; d< remplir les nair-; de la neige blanche du coton. Fe serait.ee una vie p&ar nous deux ?


4. Bianca

(avec une profonde et sincère tendresse)

:

Où tu veux et ce que tu veux -pourvu que <3je sois ^vec toi ! Mon amour ! F!..orà& :

Je t'aime (il l'embrasse et la regarde).

Sais-

tu. t^iue j'aime le plus chez toi ? .. Ton sourire ...

Souris !

Li^nca (en parodian) :

ho

... ho ... ho ..

Florio

: Gamine !

Bianca

: (lui sourit ).

Florio

: ,.lon amour

Bianca

( avec admiration ) :non sauvage

Florio

%ire de sa pochecollier

...

mon bonheur

!

... ma vie I

. ^

ir*hxœpo et le lui fai:, voir : Bianca

: Il est magnifique, c'est

pourmoi ?

Florio

: Oui !

Mais tu ne l'auras pus

(il le reprend).

aujourd'hui.

Je veux faire une petite plaquette

en filigran d'argent avec ton nom ! bianca

: Etvtion4i#:

Florio

: ^erci !

Il s'embrassent de nouveau très longuement. s'ouvre la porte de la maison;

c'est Arbo qui discrètement

"claque" plusieurs fois avec la porte. se faire remarquer. ment.

Enfin il réussit de

Il demande à Florio de venir immédiate­

Une délégation des nègres de B .....

(jr)

Derrière'eujf

On entend des murmures.

st arrivée.

Florio entre vite dans la

résidence. Devant la résidence une délégation noire apparaît -es nonucs, des femmes et des enfants, terriblement affamée on dirait : des squelettes..

Le résident; les reçoit debnn-t____


5. & la terrasse devant la. maison.

A' c8té de lai Florio et

Aroo qui sert comme interprète.

Les noirs sont plutôt ti=

midos.

On voit qu'ils ont peur du résident.

'^Le résident (à Arbo) : Qu'ost-ec

...'ils veulent !*

Arbo traduit, mais les noirs échangent des regards craintifs ^ <35* personne a le courage de parler. Enfin un vieillard azance d'uii pas et explique qu'ils sont venus pour demander au rc = Œ* sident de leur donner du mais. Le résident arrête en levant sa mai:, le discours à peine commencé et dit à Arbo: Dis

ue je n'ai pas de mais ... leur donner ... qu'il

attentent ta caravane ... Ai'bo, plein de mépris pour les nègres affaminés, traduit avec un air dédaigneux se donnant d'importance comme s'il Œ était la moine droite du r'sident. La foule ùolate en plain* tes et des reporches et s'avance vers la terrasse pour suppll au résident d'avoir pitié, mais ce mot n'existe pas dans le G) vocabulaire du résident. Il donne un signe aux seldat&r-iK" Æi^èReer-(let! disperser.

qui avancent vers la foule pour la

Arbo aussi descend pour aider à repousser les

pauvres nègres affaminés en criant : Alles=vous en, sauvages ! ^ ^

Il encourage les

Vers la résidence.

d'attaquer et retourne

En ce moment un petit garçon nègre in=

télligent et rapide réussit à lui donner un coup de pied dans son derrière.

Arbo se tourne furieux mais le garçon e;_

trop vite pour se faire prendre par Arbo. A' la terrasse = Le résident (haus e les épaules et dit) : Crapule !


(se tourna v-rs Florio) : .:.u*9nt'-ce rue vous en Lit^c, voue ? Florio

:

u

des pouv

o gons qui ont fai.;* sont toujours

à plrhr'S.ro nu? ce soient Ion Flancs ou des Ferres. Le résident : Pourquoi eet^ce

qu^ ils ont faia ?

Il y a

"uinec Roure on leur a donné du tlé suffisaient poar troic

... il f

. ino-rj

leur a,jproa.ire

de 1(.-. prévoyance. Florio : (52 iFiadraF ;

6nc s'ils en orient ? répond p'. ^

^

-

Florio / T * ^ (+)

^2^3-4-^^

Refilent :

onsieur 1:- Réciàont. VcA^-i

Je le sais mais sorve.

Flor.te :

Il y a Au rr.is la. n^e

ce sont nos provisions de rc^

Je n'y toucherai p;.s.

A e.uoi serv.ront des provisions de réserve sinon pour un cas eon:;e celui-ci ?

RiF:ident.

J$ai aes ordres et non rc^lcncnt.

Florio :

Il y a ur. re^lonent supérieur.' à tous les rejlc...

Résident

;

le ro(*lem,ni de l'anour du prochain. ... de l'anour du prochain ... pour

.ü in.^oïidos ? / Uon, non vous ce <"u'il leur f u t Florio

savez w

: la cravaor.e.

..'t m'estssce *!.uc vous obtenez avec votre cra= vache ?

ue vous 1 ui- inspires de la haine et

de la crainte *, janals de la confi ncc.

RJ4idont

A aon avis, le Blanc doit rester blanc et le Fè^re noir.

Florio

D' accord !

J;ais alors : partons noua, nous,


7. les Blancs, et laissons-nous aux Loirs leur pays, RJisdent

Oh la la

-

finissons, finissons !

Voilà

les deux âoÉâiers à préparer pour le courrier ce soir, sll vous plaît. Florio :

Binn, r.onsicur .le késilonL. ^ <?'--

-

Au villa e, ce m&ie jour, pendant la sieste, passage derrière la résidence.

Un

Da3is l'ombre d'un mur un

nègre musulman entouré des enfants.

A la main il tient mie

planchette avec une inscription en arabe ; 0 ,1 *il li-, d'un ton grave a haute voix.

un verset du coran

Les enfante le rJpè**

tent. (B

Dans la foule des nègres affales deva t la rssi= . dence on s'est aperçu d'mi ho ne avec un air mélancolique, A^iDIO^ entouré de sa famille. ,<34in<2<L^ _ _ ___________ ' ^ i<0 s.!.i^ voyons naint' n^ntlcot noKnio

^

-4

^ !** .v*-s.

Il marche à pas de loup en jettant des re= gards farouches autour de lui. train de commettre un d^lit.

Il est évident tsi'il est en Il se croit inaperçu, mais i l '

f'i<. son compte sans Arbo, qui avec l'instinct du chien de chasse l'a v: et le suit secrètement.

Furtivement'Aaino

Cavance vers la place où se trouve le silo dans lequel sont les provisions de mais. _I1 se croit toujours seul et

conmen-

ce h..tivemont de creuser Aa ^e^-eVJ<Aî'bo s'éloigne tes des pieds.

Il cp .rt d'abord

80K4-! <^ ie C^r/se rend ^ __

'

i* sidont. J S&^ ^ â T p a s de ch:.nce. rencontre

poin.

r es iaencê*. p5ur Dans la porte, il


S. Florio qui luidemande pourquoi ü-y-a-êLest lui ordo:*D\e de le suivre pour servi:? (?) interprète. Ils arrivent à la place où ils trouvent Aui^o entre 1:,'n nain.) le deux

comne

Le brni\ a déjà

couru dans le village.

Une foule s'est rainnassée autour o d'Amino qui voit aussi sa famille ariiver. Amino est amene devant Florio qui selon coûtume tout de suite interroge et jué" *

Il dcnrmdc à Arbo de

Florio

:

traduire:

E8t=sce qu'il reconnaît d'avoir v o u l . voler du mais ?

A,bo {traduit): Il dit : oui ! Florio

:

Qu'eat=ce qu'il peut donner pour excuse

?

Arbo (traduit) : Amino dît qu'il ne pouvait plus supporter de voir sa femme et ses enfants souffrir de __

-

faim.

Le regard de Florio passe sur la fente et les enfants.d'Aii= no

.... une triste collection de créatures humaines.

Florio

:

Demande s'il sait qu'il s'est rendu coupable d'un acte criminel ?

Arbo (traduit), 63 Amino (fait signe que oui et pose une question, mais Arbo ($>

., ' . Florio :

l'interromp). Qu'est^oe qu'il dit ?

Arbo :

Il demande s'il pleut en Italie ?

Florio (rit):Oui, pourcuoi ? Aaino (parle). Arbo (traduit):

Il dit que s'il pleut on Italie et s'il n'y

a pas de sécheuses vous ne pouvez pas savoir ce


9. ce

.u^' c'est: la famine.

Florio (avec un. sourire indulgent) : A d n o est u:; âne. Arbo (ravi se dépêche de traduire.

Tout le monde rit,

même Amino et sa feu,ne et ses enfants). Florio (au?: ascaris): Laissez=le partir ! un peu d'argent).

(donne à Amino

Voilà pour donner à manger à ta

fe^me et à tes enfants ! Amino :

Crazie, signore, grazie !

Four témoigner^sa recomiaissance, il commence seul ou avec sa famille de chanter un chant de remerciement, monotone, triste.

'

.

..

..."

Arbo qui a été très mécontent du jugement de Florio, roussit _ ^

de se dérober.

Il court vers la residence, ei^tre ohez le-

f r ésldenju ^ri^jui r a c o nte que Amino a voulu voler du nais et ue Florio après l'avoir interrogé l'a acquitté.

Le résident

se rend immédiatement à la place et entre dans le groupe. Le chant s*éteint. Le r^.'.aident (à Arbo) : Dem. nde-lui, s'il avoue son crime. Ar o (traduit). Amino (trembl.nJ de peur, parle en gesticulant). Arbo (traduit avec un rire surnois) : Il dit non, il n'a rien fait du mal

... il a seulement voulu

voir, s'il y avait du maie dans le silo. )je i-jsider.^ (doane l'ordre en erison).

aao arie-- de mettre Anino

Avant de s'en a^.ler Amino donne à sa femme

l'argent qu'il a reçu de Florio.

Celui-ci qui est devenu

pâle de colère prend démonstrativement dans sa poche l'argent Ta'il y # trouve et le donne à la femme d*Amino. Le Ro&ident (qui l'a vu) :

Venez, siil vous plaît, nous

^


avos - causer. A L ',0 arrive à la prison, suivi de la foule.

^ ^ .2^

A la terranse dev*-:'"'-rbü: résidence, le réaident et Florio arrivent.

Le réaiden' ^'assied derrière son bureau.

Florio r:;ste debout. R.*Aident

:

Je ne per.:,:: plus tolérer votre Manque de disci*pline.

Presque tous les jours, vous agissez

contre mes ordres. Florio :

J'ai agi conforme &. ma conscience....

Ré&ident :

....

et acquitté ce nègre qui est un voleur

et un menteur. Florio

:

Pourquoi

a=t=il menti ?

de vous. A' moi il a dit Résident

:

P rce qu'il a

peur

la vérité.

Ne nous perdons pas dans des subtilités inu= tilas.

Lrc." : Obéi Hàtr. -- ou bi^q,

Lonnez

votre démission. Florio (se tait, victime de son émotion). Résident :

Vous avez à choisir.

i'iorio

Bien.

:

Ce sera

.....

ladémission, (il

s'assied

&. la machine à écrire et commence à taper). Résident (pour qui cette sortie quand-m8^e arrive comme une ^ dlorio :

surprise) : C* st votre carrière qui est eu jeu. Non, c'est mon estim, de moi^mëme (il continue f*+^ de taper. Quand il aura fini, il siqne la démission et la passe au Résident).

Résident la prend.

C'est cômmc s'il avait envie de parler,


11.

mais il se reprend.

Il enferme la déaission dans un tiroir

de son bureau, sc lève et se tourne vers Florio.

Celui-ci

fait un pas vers la porte de la, ma,i-;-on, mais le résident y arrive avant lu*.. Florio :

Je voudrais dire quelques nota

Bianca.

Ré&&dent

Je lui dirai ce qu'il faut lui àire.

Fiorio :

Nous sommes des fiancés.

Résident

Vous éties.

J'ai donné ma fille à mon secré­

taire, sais je ne la donne pas à un homme sans travail. Florio :

Je saurai travailler.

Résident

Il faut des preuves. Les deux hommes se regardent

un instant en silence

Fuis Florio prend son chapeau et s'en va. <3? . ^ 7 ^

.

.^

^

F.

^ _____ U ï . (B La nuit suivante, derrière la résidence.

e arrive.

Florio

Aux pointes de pieds il s'approche à une fenêtre.

Il sort de sa poche un couteau. ^

L

fenêtre vu de l'intérieur.

Derrière le filet

qui paotù^e contre le insectes on voit l'ombre de ,'lorio. Son couteau coups le filet. bmit,

Frudemaent et sans le moindre

il entre par la fenêtre.

ii<lle-- ,..ort sous la moustiquaire. nouille et l'appelle doucement. f Florio-:

Fiança !

-Fiança (se réveille) : Toi ?

C'est la chambre de Bianca. Florio s'approche, s ' a g e ­

'


Floriodui fait signe de ne pas f .irc du bruit. avec

un

regard pénétrant) : Tu

Il 3a

as pleuré ...

regarde Les yeux

sont tout rouges. (ils se parlant tout bas). <3^

Oui, j'ai pleuré

:

je suis peureuse

.... nais c'est égal.

Comme

de te voir.

Je veux partir et je suis venu pour te prier de

Florio :

me suivre. Bianca

:

Quand ?

Florio :

Tout de suite.

Bianca :

Demain.

Florio :

Non «s maintenant ... cette nuit !

Binca :

Et où ?

Florio :

Je ne sais pas encore. recommencer. travailler. bonheur.

'importe.

Je veux

Je veux travailler * nous voulons Ensemble nous voulons cherc er le

Je sais que tu me suivras, oar oe

matin tu M'as.dit nue tu irait avec moi a'impor, ^ te OÙ. Bi.nca (se t it). Florio

:

Tu n'étais pas sincère

Bi net

:

Oui,oui

= j''t is sincère

nais je ne peux

pas partir cornue ça. Florio

:

Ah

Ri..nca

:

Vous

....

ton pero ...

ne vous comprenezpas, nw.s il estgu.and*

nê ie mon père. Florio :

Ca ne lui donna pas le droit de d chlrer notre bonheur.


Bianca :

Je veux causer avec lui denain.

33 Florio (s'oublie et parle g haute voix) : Tu peux aussi bien parler au mur là !

Bi'.mca (le fait taire) : Il :.< 7-3.<t

..^io^

je t'aime et je suis à toi = nais pour ce soir, va = t - en, je t'en prie.

Uous nous verrons

demain ,. .. je te le promets. 1 .orio :

Non, Bianca = j'ai pris na décision faut que tu prenne la tienne. ontre ioî. père et moi.

.

Il

Il faut choisir

Si tu n'aide, tu .;ie

cuivra. Bianca (pleurant) : J; t'aide, ta le sais bien, ntic je ne peux

pas partir comme ça.

Florio :

Tn ne m'aime pas assen.

3i..nca ;

Florio, ne me tourmente pas.

Florio :

Aü. n'as pas de confiance en moi.

Bianca :

Tais=toi !

Florio :

Je vois que je vais te perdre.

En ce moment s'ouvre la porte et le résident entra.

Florio

s'est lev:. Le résident :

Comn^nt ôtrs^vous ont?-;'- iei ?

/f) Florio (fait un signe de la tÊte vers la fenêtre). Le résiden

L't qu'cst^ce que vous faites i c ? ?

Florio

Je suis venu pour demander à Bianca do quitter cette maison et vivre avec moi.

0

^

Le resiaent : .:!t 'u'est=ce qu'elle a répondu Florio-:

Elle l'a refusé.

Le résident

Je pense bien !


14. fiança *

C'est vrai

^

que j'ai refusé de partir

sans

te voir et Hauts ton consentement.

Ler'sidcnt : Tu as bien fait. (35 fiança : ^ i s ce n'est pas vrai que j'ai refusé de vivre avec lui ;;t devenir sa fennie. ^

Au con-

traire : je l'aime et je n'aime que lui.

(jjille va auprès de son père) = Papa, commencer u œ

noue avons parlé de

vie pour

tation quelque part.

nous - dans une plan­ Si tu veux voir ta

fille heureuse, tu diras ! oui ! Le résident

:

Birnca :

Et je dirai : non ! y pu, dis oui !

Le y sideiit,

Je ne peux pasvivre sans lui.

: Il faut l'oublier.

Un jour tu comprendra

que c'est pour ton* mieux. Blanc. :

i-.p;., ayez pl/.i,' de moi, ayez pitié .... pitië. .

La— r 3 i -qn' il j), L

e

-

(n

très vîtes-— en comprend

te deyrière—i-ar porteJ-. y

-

Y^—

--

44^&e-^isparaï^-^v&e

B i n c a s'assied su

une chaise tout pleurant. les pleurs de Pi* rca.

vetftrh

Dans le silence on n'entend que

,ui-? le -&ruît d es -^3^cær*&*— quf-arri-

^

^

^

L*-*^*^4en±-fà-3&0Tt0t-/ Sortea !

^ ^

<1 <r

p^^*°rio^^s^arT&te^à_la ch-ise ou Bi^nca est assise) t^Bianca^ suis moi ! Bianca (toujours pleurant)

: Trop tard, trop tard !


Le résident (à Bianea en indiquant la porte à l'autre chmbre)

: Va là-bas !

Bianea (se lève et s'en va.

La porte se ferme surelle).

Florio la suit de son regard jusqu'à ce que la porte s'est fermée.

Presque imperceptible, il murmure

*

Elle m'abandonne ! C'est comme si son corps se raidit. sion.

Son visage change expres­

Ses traits se détendent et son regard s'éteint.

Sa

volont-'' est bris'e. Le résident : Sortez ! Florio, sans dire un mot, comme un automate passe devant le r'sident,devant Arbo, devant les deux *^asü36iay.* suit à travers la maison et jusqu'à la grille.

Arbo le

Il rente de­

vant la maison pour voir danc quelle direction Florio va s'en

aller.

Une fenêtre s'ouvre brsuquement et frapp: à toute

f ë æ la tête d'Arbo.

ïTLorio s'éloigne lentement de la résidence** marchent au hasard.

Il passe devant la prison 0 1 se trouve

encore la famille d'Amino consolant le prisonnier p, r leur (3> ' " chant et leur prières. Il continue son chemin et ren­ contre des jeunes Négresses une lanterne à la main (le signe de leur m'ticr).

Ailles lui parlent, m is il n'entend rien.

Il traverse le village.

Partout il y a des corps étendue

par terre des nègres aui dorment enveloppés dans leur futa'a blanches come

Ai tournant u&tcoin il se

trouve à un "tukul" devant lequel est assis un homme bi t,ne,


16 . en train de bpire du whisky. seeoir.

Il invite Florio de B'as-

Florio obéît comme un automate.

Le U n e

crie à

quelqu'un qui se trouve à l'int rieur du "tukul* de venir avec un verre.

Une belle négres se app ratt, pose le verre

devant Florio et disparaît. Le Blanc (en versant du whsikv pour Florio) * C'était ma femme ! (il boit, mais Florio n* bouge pas et ne parle pas. Le Blanc s'aperçoit de la conduite curieuse de Florio et demande) t Faludiame ?

Florio (fait d rne de non). Le Blanc (le regarde longtemps et dit) : Tout le monde parle des nègres malheureux ... personne pense aux malheureux bl ncs qui viennent ici. Comme des teignes ils sont attirés par la flamme éternelle dè l'Afrique - ils s'y brû­ lent 3e s ailes et meurent (Il fait une pause. On comprend qu'il est habitué à parler seul). -mt;

— i-Tieæ <3a-t,-&ieB<-

- connais l'Afrique... (Il prend une gorgée de Whisky).

a&lætez bie?\.

ce que je vous dis : Ce n'est pas par les livres que l'on connaît l'Afrique, c'est par la femre indigène.

Une seule négresse amou­

reuse vaut toute une biblHtheque.^(Sa fem­ me négresse arrive avec un pêt d'eau fraîche qu'elle pose sur la table. la caresse).

Il 1' rrëte et

Voilà mon livre favori - en re_

liure eæ^ææH(noire !

Elle est belle ?


17.

'Il la renvoie à l'int rieur du "tukul" et continue son mo­ nologue) :

Ah oui, elle est belle, la négresse.

311e

est vraiment créée pour l'amour - son a our est si simple, -i pr'^ de la.'nature.... Et gentille !

Si vous lui donnes un gi#Ie

elle vousœurit.et elle vouaembyanoe la. larcin*

Hssayea de donner un gifle à une

feinte blr.nche .... ce ne seront pas des sourires qu'elle vous enverra ! On entend le faible bruit du roulement des tambours voilés. Le Blanc (dresse les oreilles et dit) 7 C^est ï'âme noire de l'Afrique noire aui s'éveille — Si vou... voulez, nous y allons ensemble. Florio ^e leve automatiquement et ils s'en vont ensemble. ----- -

-- - ^

sææœæssiæssxusg:

-----— ---

(+)

Dansla forêt^

La tribu à laquelle

appartiennent Fur et FaS, Sête dans la forêt. d nec de 4.odu do.

^

On danse la

Nur se trouve entre les musiciens.

FaS

danse dans un groupe de jeunes né resses aux corps souples. Florio et le Blanc arrivent et regardent y ^

1 étrange spectac^le. Tout J/un coup Florio voit Fa! ^^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ reconnr itTy^Sea regard/se fixe, sur elle comme Attiré par une force ar ique.

Le B l a n c h i t son reg rd et s'sper-

çoit la beauté de Fa*. Le Blanc Flcrio g)

Le Blanc

:

Elle est belle. ^

^

:/Vous,la connaissez T


.18.

Florio (toujours absent, souri nt) : Oui. Le Blanc (regardant de l'un à l'autre) :

Eh bien, je vois

que voua n'avez rien à apprendra.

Bonsoir

Fa! (jet ^e un re- ra vers Nur qii est tout occupé de son instrument e*c puis elle s'approche toujours dansant, à Florio. leur ne pas être vue par Nur elle glisse dansl'ombre d'un grandarbre.

lorio la suit c .mme fasciné."

rête, le corps encor

gnfin elle P'ar­

frémissant au rythme de la danse.

Fa! !

Je t'attendais.

Florio ï

Oui ?

Fa! : Florio : Florio

Je savais qui tu reviendrais. Comment le savais-tu ? D'abord - hier matin, j'ai lu l'amour dans tes yeux.

Florio

Ht puis ?

Fa! :

puis j'ai eu un beau rêve ....

Florio :

Qu'est-ce aue tu as r$vé ?

Fa! :

Que j'étais ta madame.

Florio (la regarde en silence avecun air de surprise c'est

co'Lie c'il cherche quelaue chose dans sa

mémoire .....

puis il

üt ) :

o

je te pp&ê

de me suivre ? Fa! :

Quand ?

Florio :

Tout de suite !

Fa! :

Demain ?

Florio :

Non n inten nt

....

cette nuit .....

Fai t

St où ?

Florio :

Je n*:- s is p.s^ncore.

Cherchons -nous le


19

bonheur

ensemble.

Tu veux ?

Ta! (sourit un sourire énigmatique) : Viens !avec m oi^r <æ Elle le conduit près d'une hutte et le prie de l'attendre. Jt<lle en-;re dans tr hutte.^Eu attendant Florio regarde u n ^ gran­ de c-,ge dans laquelle se trouve une B^^%ep c raui ronronne amoureusement.

L'anim 1 se roule par terre et ferme lentement (SP les yeux comme prij d'une ivresse sensuelle. Gené par cette scene d'animale volupté Florio se tourne et voilà Fa! qui le regarde du coin de l'oeil.

. Sè-le-norte uBrr-ime-

.t$L§e

..-ai ^he "futa" est drapée au tou..' de son corps. Florio :

Comme tu es belle ! (il se rappelle le collier qu'il a acheté pour Bianea et qu'il retrouve dans sa poche.

Il le pose autour du cou de Fa!.)

Fa! (d'un ton grave) : Tu me promet Florio

:

de me garder to jours ?

Je le promets.

Fa! !

Jure !

Florio (jure en touchant le coeur et la bouche avec iea ^

bouts des doigts).

Fa! :

Partons. (

Elle marche en -vant.

c

La forêt se ferme sur eux. B —=:=:s:s=^3:2:s:=æ= 4 '

(g La réisdence.

La nuit.

pieds nus et couvert de poussière.

Un soldat/arrive aux Il a couru des centaines

de kilométrés envoyé d'une poste militaire près de la frontière

pour urgemment appeler le résident au secours. porte. chercher.

Arbo ouvre. ^utro

Il frappe & la

Il demande à voir le résident.

Arbo va 3e Le y^iedeat


r sident arrive.

Par Arbo com:na interprète le r sident apprend

qu'une bande de rebellez d'Abyssinie a depaséc la frontière

et a saccagé plusieurs villages et tué desindigènes et de* ":.,m*Rri."s.. secours^

fLe résident est prie de venir immédiatement au ^nn w-)1

^

HT&t poiP p''.rt4y- et

------- -

M oomptt^a- -^y-=3r^e- Éel

^

Le r3,-, tin.

t-e di s$ on i*bî^?e—de*^dra*T^ ni.denca-y Ir*

Faï et L-lorio traversant lti foy$ts

Ç..'..4;;.ïJ.— ttHâ' jimyc y^' Ü-- ^-4r—-^-5r--^ ^*— J jT T— l'IUV'. , (? c'est Faï qui marche la première et qui bat l'a:.u -vec un bâ­ ton pour faire fuir les crocodilas.

II- arrivent au bpyd de la fleuve, à un endroit beau comme un jardin.

Tout près de la fleuve se trouve un "tu-

kul' , hadit-r' par un vieux n&gra po seur qui v c sa barque fait ^-7 ' ' " * 1 tr: versée de l'una rivière à 1' utre. Il portsêde un petit troupeau de chèvres et un chame u et en outre il fait la c rboaisation du bois.

Comme aide il a un petit boy métissa

du nom Ali. , ($ Faï et Floric se décident de faire une halta. Ils

s'asseoient aux pied 'un arbre.

Faï cèt si ravie de la situa-

/ ^ % l o n du "tukul" que Florio lui propose de demander s'ilspour/'

ront

l'acheter pour"ëur7"'rFai va pour voir

1 la vieux passeur

veut vendre, mais le passeur déclare que plut3t que vendrè sa ma&Hon et sa barque plutôt vendrait-il ses prunelle*.

Faï qui

.


connaît l'esprit mercantile des nègres ne se laisse pas trom­ per.

311e retourne chez Florio qui lui demande ce que le

vieux passeur a répondu. Fa! :

Il dit "non", mais il pense "oui".

^!lle prépare un feu et l'-llume, pendanr que Florio regarde le ciel avec uh regard qui exprime le néant de son âme.

Il

ne dure pas longtemps que le passeur arrive, ce que Fai a prévu Il demande combien Florio veut payer, s'il - à tout hesard S? avait envie de vendre. Fai déclare eue c'est à lui de dire son prix.

Alorn il dit : mille lires, et il tend ses dix doigts 6) en l'air. Fai qui est occupée du feu répond en levant une <29 se le main avec cinq doigts. Profondement "blessé le vieux

passeur leur tourne le dos, mais qprès uelques pas il se re(t) tourne et tend neuf doigts en l'air. Fai lui montre six dougt* On continue la conversation en langage de doigts, jusqu'à l'on s'est mis d'accord pour 700 lire. de 100 Lire.

Florio compte sept billets

Le vieux passeur qui garde les sept doigts

en l'air, t^che en voyant les billets de banque, d'ajouter un doigt, mais Fai est à son p e t e . comme convenu.

Il sera paye.

Le passeur arrange les doigts

Le contrat est conclu, le

passeur laisse a Fai et Florio son 'tukul", sa barque, ses ani­ maux, et son aide Ali (3

....

et s'en va.

^

J n^la fleuve, au bord de l'eau sæt{enfoncée 7*^ ; une cage pour protéger tax contre les crocodiles fcmucH in digè erres quand ell^% vien%sæ& pour chercher de l'eau. Fai est ($> allce prendre de l'eau. Autour de lr cage guettent les cyo-


ce ilcf-.

se rend àu 'tukul', devant lequel Florio aidé

par Ali travaille avecia. carbonisation du bois. il est t o u e n sueur.

Florio souffle,

Fai le prie de venir prendre le thé.

Jlle est toute heureuse, qu-nd il accepte son invitation. deplie les ^st^oie'^

Elle

Elle est pleine de grâce, qu nd elle

lui prépare selon coûtume les trois qulitéza de th , # 1 - verse de l'eau au samovar en disant ;

Bio (le mot

somali pour de l'eau) *

^ai :

Rio ....... ça veux dire vie !

Rio ?

Florio

:

Fai (riant) :

vie ! Bio, bio, bio

!

Florio lui donne signe de rester tranquille.

Jlie ne bouge

pas en le regardant. *

Qu'est-ceque tuécoutes ? '

L-écoute ci'l.

les voix de1. fleuve, d. la f.rtt, du

(il respire proHfoudëHtent).

Ca c'est

la vie ! Fai

i

Florio

Bio ! ;

:

Bio i Bio, bio, bio

i

"11* le fait s'asseoir à c3té d'elle. =s-=-=m-==3===:=:== =3: z

*-—c_,

jour un homme nègre s'approche prudem­ ment au 'tukul'. F^i.

C'est Nur qui enfin a trouvé la deueure de

11 cc*#te le feuilla e qui le cache et voit"Fai f^ire

ses aolutions dans la fleuve qui est cpuverte de fleurs.

Pas


^

23.

y

^ loin de l'endroit ou elle se baigne l'attend Florio assis sous un a r b r s ^ E l l e monte de l'eau et court touLe joyeuse Vers/ Florio. (t) A l'iant-.R- o'î elle arrive nous l'arbre une flèche fend l'air et s'enfonce dansle tronc au dessus .de leuæ t&tes,.

Instinctivement Florio saisit son fusil

^ j ^ m a i s Fai qui comprend que c'est Nur, qui est sur ses traces %^et

qui craint la vengeance de la tribu parce qu'olle lui a infidèle, empêche Florio de tirer.

le prie de la garder toujours.

Tout tremblant elle ila------- 7* Il le projet. ,4^

=============== (?)

<_(.-çr)''T* u À j o u r Fai voit prcsVtu 'tukul* par Aerre

deA empreintes des bieds.

Elle suit Des tr ces mais A un

certain moment elles se perdent.

Si ell)s avait regardé

en l'^ir elle aurait ^ru le corps d'un nègr^ accroupi sur une branche d'un arbre,\ caché sous le feuilirge. bête f: ü^e

il guette F a \ c t la voit bientSt ^antær. chee

elle.

^ La nuit.æsEiva.

reigne.

Dans le 'tukul' le ealme

Florio dort sur son lit, main Fais qui est tout*

^anxieuse, ne peut dormir.

Elle écoute lesbruits de la nuit

itWF d'i'seénd- d-e l'ar^rei— H t @ ^ 'futa' et est là au clair de lune, tout n u ^ ^ 1

Comme un-

peau avecla graisse de chameau.

lui - comme s'il était de m^'tal poli.

--* *— * se frotte &

Son corps splendide Il s'approche à la

cabane, un couteau à la main. 6) les P3.S de Rur.

Fai qui n'a pas osé de fermer l'oeil entend Elle se lève prudemment et reg rde par le

.


pe t

i

^

porte.

t

— jen voyant Nur yHie se met derrière la.

e

Celle-ci s'ouvre.

Nur glisse dans le 'tukul" et

s'approche au lit.de Florio.

Il l&ve la main, m;is avr/.nt q#'

il ait le temps de frapper, F-'i lui saisit la m?in au poignet et lui mord jusqu'à ce ru'il Irisse tomber le cou­ teau.

Florio qui s'est revetll':, saute du lit et se jette

sur Nur qui se précipote vers la porte.

Pendant la lutte

entre les deux hommes Fai prend le couteau et le cache. Florio essaie le saisir mais Nur glisse entre ses nains. Il cherche don fusil./ De nouveau, Fai l'empëche de s'en servir. Puis Florio,se jette sur son lit.

Fai s'assied accroupie'près de lui en fixant le regard

sur la porte. (3) ?

^

Pendant les scènes entre FaÜ. et Florio

nous suivons la marche du résident et nous verrons son v e a L

po

e gui a ijL'air d'être complètement abandonnée.

Pas un \bruit, pas un Soldat à voirj

On entre ^ans le bureau

du capitaine et on le prouve mort, une fl&che empoisonnée à la poitrine.

Son corps est encore bh^ud.

Les Rebelles ma

sont par'conséquent pas \loin d'ici, i Selon le conseil de son sous-bfficier noir, T^e résident

décide

ehtrer inuaé-

diatemcntbn poursuite des bandits' -S:=== —=

Nur s'est décide d'aller se plaindre dent du pays.

A' la entr e de l*r résidence, il rencontre

Arbo qui lui répond que le r'sident est en vcyaae. très m< content.

u rési­

Nur est

^n paye/\.!'it Binca{demande qu'os -ce qu'iY


2^.

qu'il veut, le nègre NUr, Arbo ;

Arbo f;it l'interprète.

Il vient pour se plaindre parce qu'un blanc lui a volé sa. ferime.

Jè lui ai dit d jà

que noua n'avons p s le tenpn de nous occuper de telles bagatelles. Bianca ( à Nur ) ! Comment s'appelle ce blane ? Ép Arbo (traduit). <3 ur (cherche dans sa mémoire) !Florio ! e Bianca (toujours par Arbo comme interprète) : Tu sais où ils habitent ? Nur

!

Oui !

Bianca o Lur

TU peux m'y conduir'e ?

x

oui !

Bianca à

Atten s-moi

! (elleentre danc la résidence

et revient immédiatement avec son fusil et imperméablefqu*'elle donne à Nur à porter). Ils s'en vont.

Arbo les suit d'un regard de

stupéfaction,

Jyi nca arrive près du 'tukul'.

Nur lui rend

son fusil et son manteau et s'enfuit dans la brousse. "^Bianca entre dansée 'tulail', où Fai et Florio sont en train de u nger, tous les deux ansis par terre.

Florio se lève lente­

ment, pendant que Fai qui par son instinct féminine a deviné la sorte de relation existant entre les deux blancs, sort .... glir-sant le long du m -r. ^

Œ Bianca est ahurie à la vue de Florio.

Il n'est


26 . pas rasé. Son vêtement est malpropre, déchiré. Sca mains " ($) sales, et ses cheveaux en désordre. Elle pose/son fusil/ et s'assied sur le lit. et—

s'ütsussoir À

d 'eM-s?

puis elle lui prend la m&.in et lui parle avec une voix très douce quelque fois maternelle. Bianca :

Je te demande pardon.

Florio (reganidc su /prise). Bianca :

Oui, p'auraij dû te suivre

......

dû avoir œ n f l nce en toi.

j'aurais

Je le recon­

nais, et je te demande p rdon. Florio (bisse seulement la tête.

Une expression de douleur

et de tristesse passe sur son visage). <æBianca

(après une petite pause) : Et maintenant,

je suis

venue, car ja sais que tu -,s Te

soin de

moi. Florio

:

Pour ?

Bianca

:

Pour sortir de cette vie.

Florio

:

Pourquoi ? - Une vie sansæ soins, sans soucis.

Bi.nca :

Je

Une vie libre.

ne veux p--.i que tu t'ensable.

Je

veux

te sauver. Florio :

Sauver?

^ris je m'y trouve très bien,

je t'asoure. Bi nca :

Ne

comprends-tu pas que c'est ce qui est ter*

rible

.... aue tu t'y trouve bien.

je te supplie ; écoute moi ! Florio :

Je

t'écoute.

Florio


27. je suia ici pour te chercher,

Bianca :

i rtons en­

semble. Florio

:

Ben.

Bi'nca

:

Qu'est-ce qui- te r-'tient ici

Florio

:

La solit-t'e et

Bianca

:

Bien, alors je r.;te -vec toi.

?

l'oubli.

Florio (son visage reflette pour un tout,petit instant une satisfaction inconsciente) : Avec moi - ici ? Oui ! Bianca : <33 Fai entre un instant pour prendre un objet quelconque et sort immédiatement/ a

Bianca :

'Fa l'aime ?

Florio :

Non

Bianca :

Florio, oublie le p nsa, je te prie.

Florio :

Le passe est ici tout vivant, dans mon pré­

..... mais elle m'a suivi !

sent. Bianca t

Fais il faut penser à l'avenir,

Florio :

h on avenir est derrière moi.

Bianca :

Es y r l c pr-sjcomme ç".

63

Fai revient, prand son sac et rort. Bianca

:

Elle part ?

Florio

:

Non, elle va s'installer à, c&té.

Bi .nca

:

Ft il,faut qu'elle reste ici ?

Florio

;

Oui. Le jour où elle n'est plus prot gce par un blanc, elle sera tu e.

C'est la loi

de s- tribu .... Fiança (résignée) : Qu'elle reste. d'elle).

(E le regarde autour


28 .

Florio {

Ce rf?est pas tr'Sjcomforta.bla^ici.

Bia,ca. :

On va s'arranger (elle se 1 ve).

On va

faire deux chambres ici.

Le résident poursuit la chasse aux bandits. Son sous-offiJder noir lui dit que les homsas,blancs qui ont os

de les attaquer ne sont jamais revenus.

De lon^ de son

chemin, il voit ues témoignages qui affirment aeci:

des

tombes des officiers tuas, dos têèes des 'ascari's clouées aux poteaux^ Le résident se décide d'avancer^tres prudemment Il ordonne au "trapeur^'de la troupe de faire lai reconnaissance Celui-ci se frotte \de la corps ne le trahi, belles.

pas.

pour que l'adeur de son Bientôt, on est sur lj' piste dos re­

On r'-.''u;'si'3i de surprendre une avant-pot^ de l'ennemi,

composée de doux hommes et de les forcer d'indiquer où se trouw le chef de la tribu ennemie.

On veut essayer de faire la tour

du c^amp des rebelles.

Bianc

vit des jours et des nui^s avec Florio

dans son 'tukul', dans l'espoir que le terp*s v

tisser entre

eux un tissu assez fort pour qu'elle puisse un jour l'arracher du 'tukul' et l'emmener.

Hais sa présence est

pp r MBRÉt

sans aucune influence sur Florio qui 's'ensable' de plus en plus. Un jour, il traver a 1

fleuve

vec sa. barque


pour passer quelques nègres.

Au débarquement; jbes nègres

lui paient quelques eous qu'il accepte.

Bianca est pronfonde-

ment indignée de voir cet homme qu'elle aime pas seulement travailler pour les nègres, mais aussi accepter leur argent. Jlle qui est allée à son rencon re, prend l'argent et le rend aux nègres. ^

./ &KX Un autre jour, Florio tr v i l l e à la

carbonisation du bois-î^ys^te un nègre avec sa barque s'ar­ rête devant le 'tuljul'. deux st^cs de charbon;

Il crie à Florio de lui

Florio veut déjà prendre les saes sur

son dos pour descendre jusqu'au bord de la fleuv*^) l'attend.

pporter

le nègre

Cependant, Bianca intervient assez t3t pour em­

pêcher cette nouvelle dégradation,

^lle dit à Florio de laisser

les sacs et ordonne au nègre de chercher lui-même ses sacs.


30. A la -Routière, la chusse aux rebelles se peura^iL. b'.:.

La r<-ü-ii<iRt .-.-.vire s/;.J,rt)u;;$. s'approcha

it

.

On ''.''''^.y-^

ja u

'

ch^mp des

' **,L . j?

le

résident subitement taiabe gravement a^lada sauffrant des douleurs terrible?^.

On ayi"-..i^-- aa viteaae un brancard,

e-.<r il ne peut plu^ se tenir debeut. 8'-.'.nces, ean

Dans ces circon-

Vicier neir se ch;.âge lui seul avec de A-.ire prisonnier le chef des rebelles.

quelques

Il laisse lea^utres :$ Ida s caRaae garde pour le résident et leur danne des ard^ec très .sévères de neurir plutSt que d'abandenner

e n;,lade.

-

îadignne e'appreche au^ch^np.

,..in at;.enda.at le aaus-effiaier Il ecy sur le p int'de

i' ire '--risennier le c-iAf des r-bcllcs, B,,is à la dernière seconde sürpris et .cc^bl'.

est lui-iaeate Il sera jugé

sur le ehaMp et décapité' Cependant, jle c:ief des rébelles qui cenpreyd que la feree gauvernantent^&e principale se trauve à la preximitô+ Ta iamédiateMent à la y c tarche de celle-là.

la file

indienne lui et sec h*aMe8^dispar; ioseat dans la braucse.wt arrivent à surprendre le rébident, et les saldats qui l'enteuCeu;:-ci ferment un cércle auteur du rcsi. ent fidèles ^ leurs preneuses au seun-ei^icier.

derrières des arbrer ut àespiLrres.

Les rébellm ee cachent

Une fusillant; cem enee.

les rebelles surent ch^ssJs eJle u r chef tué. r traite.

On prépare la

Les saldats nairs ferment un carré auteur du brr.-.n-

c, ^ a p,u. le prsté;;:er teujeurs ^*ntre les attaques des rebellea


31.

qui en les pwursuiv.ut grimpent les

rbres.

L'int.'ri&ur du 'tu':;l'. M ,n lit. de rire. Fl"'i

ac

se reptse aur

33.1". se réveille en entend- ît des vf-ix et, 6e$ éclata O Elle se lève, elle rega.rdt par la, fenstre et v*lt

a.a..iis p-.r t: rr

pisrrcc tsus les

vec t?*r

;u tr-:s.

pris, Mangent avêc

'a.'a' -a.

l'a: j^ient

.ux^

La jau ner . , int?.rr*. .pu pur Fai

v

nt lee d*i&ts.(j^Fl*ri*

est arrivé à manger twut à frit canne les n&gres.^PFai apptrte l'4ttffe d'un" *fut3*. ..(g )

Tout 1? u n d e l'^Laire.^)Fai

invite Flari* à. e-Bayer la 'fut. '.

Il ne l've

,

uriant.^lle

' l'habille et commence de battre les mrins au rhytme de danse et involontaire ent, presque en tremblant, Fl^ri* exécute la danse en initr"+ ^

d'^b,ndanner 1 taut de suite.

^

'fut; ' et de venir à l'int rieur da 'tukul' /i) Ile a. lui à -rrl"r. 13 *bé!t.

^A' l'int'rieur. Liv-nca :

Je n-- peux plus rester ici, il faut que je p rte.

Fltri* :

Ah -ui ? - Je A'ai dit en avant que ce n'<$t it ,-s très c*mf+rtn,ble ici.

Bia-:.ca :

is Fltri?, Flari$

cr*is-tu que je

.a re, parce que ce n'est pis assez ceRfartable ici ?


Flaria Bianea

: :

A1*T6,

arquai ^st-ca que tu p-.-rs ?

Florin jn p;.-rs ......parce que jr. ne plu-

nup[*rter cette vie

d nc -f, 're I" c.-p&ble

....

,r: e.n ^lu*.

peux

de te vair crayai^

r^veill. r tan aaaur, unis je vais

que je üe réuaair i p;..,n* '.'l^ria (ne (P ï'I".nca :

* s, il b- L ; s-^ulenent 1 ' tete). H-.is Flarlt, &ec-* ?-t*i, re&^r^e-^-i,

éc#u-

te-.'ei ! '?larin :

Je t. rea-p.-t?, j' {.''caute.

Bi 'ncc, :

Jst-cc que tu ca^yrends ce que je te

dis

As-tu canpris que tu ne me verras jaæ,ti3

? plus

Flaria i

Oui .... puisque tu le dis.

Bianea :

Jt tu ne f i s rien pèur ne retenir ?

Flaria :

Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?Tu pars es r.e tu es v nue. Je ne nuis hunilire cvmne aucune autre fenne ' st huLili'e.

J' *. habit,'':.- ici à cStj de ta

mv.ttreaoe naire.

J'-;.i f. it taut ^en passible

?aur résister juequ'.-.u baut pa.,r t' rracher de cette vie ignoble - nais Maintenant je ne peux ^lu :.^F1 iria : t-:n ane est - ort^, tu n'es qu'un c '.d'ivre vivant. Il règne pendant quelques instants un silence c< Bi-.nca :

Flaria : Je te prie veux-tu Me suivre ?

?let.

-,iur la derrière fais :


Fiaria (r4?i.<m') : Et ,?uis ? Bi-noa.

trouver as

i'.'tus rcc9HM?nç*H9 lu Tie. /7i< " une ylajtati^n ....

Fleri* :

Kt puis ?

Bianca :

;,nr,?r ')T '. r..

v rrwnn le:: h u n

H MÛrir.

Naus n*us /irtmenens d:nn les chanys de m i s Jx-ums et r:u^es. les m-.im le 1

r-ms re^yli+ne

n-',t;e bl ncae lu cittn ...

Fltri* :

3t puis ?

Blancs-, :

Htm- typV'tl.T'-r'ms.

Bnseable

rons le chemin le btnheur.

neus cherche­ Qu'est-ce. que

tu revends ? ' Fltri* (après un instant) : N§us causerons de t-aut cela demain. * ^ Bianca ) Nen. J'ai :<?rin ma d(<cisi.=n II faut, que tat ^r-ranes 1'

ta :n*.

Il f At choisir

entre t- n'-reese et œ*i.

Ci tu m'aimes

tu ^e suivras. Fltri* (ne yarle aap). Sianca !

Une feis tu r'-.a t*it que tu'^itaais et eue tu Miwais a$n sourire.

agentuillee à c3t% de lui.

(311e s'est

Les larges aux yeux elle

lui ^arle). ^e^ayae, iltri^ ..... je te sturis ! (9 Flsria (la caresse Machin lenent, une caresse de itie). Binnca :

?u neM'?.'iM68 -lus ?

Flsri* *

Je ne s; is pas.

3i nca !

"'u ne le srie

Fl*ri* :

Ken, c'est corme s'il y a quel aie chwse dans

aa; .

::ai qui s'*st c- s*.'e.

C'est c -rme s'il y a


une barrière entre mei et veus, les autres. ^

Je sens une prefende vide .......

Bianca (se leve, prend s en fusil et sen manteau.

Elle se mat

à c3té de lui et lui dit d'une veix très émue): Suis-mel ! Flerie (des ttincelles de larmes brillent dans ses yeux)! Trep tard, trep tard ! ^

Bianca se teurne vers la perte et s'en va,

.ans s'arrêter.

Flerie la auit.^11 jette un retard dans

1: directien dans laquelle elle est disparue - et puis il s assied et eentinue le jeu avec les nègres. wsææ==œœæ===cææ

La \'-*idence. la brancard, rentra.

Le résident teujeurs ceuché sur

Il apprend par Arbk que Bianca ee^ dis­

parue il y a déjà quelques jeurs.

Il int^rrege des nègres qui

lui disent qu'il n^yha qu'un seul nègre qUd saura la trwùver* AtiIHO que est da s xAprisen.

Il lui faitlde la peine dë se

humilier, mais en pensant à sa fille il f d l ^ l e grand efflrt et demande à Aline de & $ e r a* fille .t d e ^ k ramener.

A^ine

part.

6)

^ Devant le 'tukul'.

pierrea avec les nègres. 'tukul'.

Flerie jeue encere aux

Fai a repris sa plaee de maîtresse du

Elle aa=ar#Bve à l'intérieur et -sJLhaM3±^-ave^ 4 a t ^ -^ l'hewe-*

Puis- e X H s'assied

peur diviner aeleh la ceûthme des Indigènes l'avenir^en étudiant


les es d'un peulet^

Teut à ceup, elle cemmence à pleurer*

^ F l e r i c entre et lui demande peurquei elle pleure.

Fai dit

qu'elle a lu dans s*n destin, qu'elle va subir une mert pre chaîne et cruelle.

F i n i * la can *le et Ara de neuveau veir

ses campagnes nègres. Ceux-ci se sent levés et se préparent e? P*ur partir. Flaria les accamyagne jusqu'àau trajet peur les gg) passer à l'autre cSté de la fleuve. Pendant ce temps Nur accwmpagné de deux tu trais autres cahsseurs glisse dans le 'tukul' saisit Fai e ^ l ' e n l è v e . ^ ^ '

A-aAn-KAt*axy-31ar±# ^ppread,yar- Ali w e F$A __ , se ^ a et- cnlev-t3 -?^r Nmr. i ^ E r ^ ^ é t ^ s ^ s a m , fu&tï- jet/lance

«6

dans su barque e^ descendægg 1; fleuve, -à^ la-paursifi tc - d e ^ ^ i r ^ ^ ^

mt dn

, nnê*mp))g!H paæ A&t.

Banc la f*r3t. un chien.

Aminw flairant le terraih cammc

Seudainement i i (s'arrête, car il entend la vaix

d'une ftmme qui crie au secaurs. d'aù viennent les cris.

Il va dans la direction

Il arrive à la fleuve et trauve Bian­

ea dans une petite barque presque remplie d'eau et en train de s'écauler parade les cracadiles 3 a*s 3 qui l'entaurent. Teut en criant aux secaurs elle tâche de vider la barque avec

san casque.

Amina entre courageusement dans l'eau et tue avec

sa lance le craeadile le plus preche en faisant après fuir lea autres. AAin* prend dans ses bras Bianea et l'apperte à la rivière, pendant que la barque s'ëcaule.


36.

'

Fai traînée dans le village Aes-m em^de# ohasseurs

, penr-^^s, y est jugée et csndMœte-à

-pt-^a^^s-^etrt

donnée -à un bl',.-nt^-— L#-jug<fment--eat t&&&-Tite-rendu ^t-yendænt^ recherche

traces d*e ravieeeure, l^e ehaaaeurs

a tnche 3&üê a 3æ(pieu au bord de la fleuve et l'exécutetavec un coup de caute u. ææ^ææsæææææææææ

ts la f*r$t.

Neus voyons BicJpca, épuisée, et

Ami^o cont^nue^ leur chemin vers la r^sidenc\. Florio, dans sa barque, v*it sur la rivière le corps de Fai déjà raidi par la mort.

Il saut à terre et s'agenouille

près de sa jelie maîtresse et après s'Stre

abandonné à sa dou­

leur, avec ses mains ereuse un treu dans la terre $umid* dams lequel dermira paur teujeurs Fai.

Avint- de penctèr il veut fri^a:

une petite creix

de branchages, la met sur la

tombe et attache

à un des bras la

petite tasse de laquelle Fai

a teujeurs bu.

Brusquement, il se veit entouré par la tribu qui le fait prisonnier et le conduit à leur camp tout proche. Ali-l^ s suit AK,n.s-&tre"*vu.— Hr-reytrcr-témoin secret^ auJ jugem<t&t d e -F leri-o selon lequel celui-ci sera frappé p ar urne M+^t -effroyable .

Ali yat^urne-v ero la riiri^re,- e^tut-e dans la

barque et-monte vite la fleuve pour avertir Bianc le il a une très

grande sympathie.

Il arrive

te le chameau et

se me ten route pour la résidence.

pour laquel­ au 'tukul'et mon­

. Bianea.retoarBe iJ-la réaidence accompagnée pay A m i n # . - m e n ^ - j ^ - t err^se

en deux $as et treuve Arbo qui.

a ^ne mine très t r i s t e — ïRl e l^^r demande ; Où est Papa?

"^


37

Arb. ( fait signe à B1 ne

de perler & v.ix basse.

Puis il

indique avec un geste de main l'Intérieur de la résldenc^ Bianca entre

un ceup de vent dans la chambre de s n

^ è r e qui est ctuchî , très faible. Bi nca ;

qu'est-ce que tu as ?

Résident :

Ah n&n.

Blessé ?

Quelque chtse de plus banal -

une appendicite. Bl .nc*. :

Il faut apérer ?

Résident i

Le médecin ne dit que non. me denne rler à manger. je n'ai pas m^ngé.

Bianca i

De faim ?

Résident :

Je n'ai jima!s sÛ ^

Mf ia il ne

Depuis cinq jeura

Je stuffre de faim ...

que c'est al terrible

d' v^ir f';.is-. Bianca :

Maintenant je suis là ^eur te saigner

(s'assied à c$té du lit) * Résident :

-3t Flerie ?

Bi; nca :

J'ai ét' chez lui.

__"

------ '

Résident (résigné): Je sais .... Bi<nea : Résident

je

....

( de m$me ten) : Je sais ....

Lij.Bc*. * Résident

guis restée avec lui

:

II

vit dans la breusseavec

En

est^il là ?

une négresse.

Oui, et je er ins que mAmm* l**fin peur €5 Résident :

lui (essuie une larme). Il avait des idees d'un sauvage !


38?

Bianea :

Il s'est

garé ... nais tel Paya tu n'as jamais

vaulu f^ire un effort peur le comprendre. tu

Si

v^isYia patience de l'écouter et de lui

parler, certainement tu aurais pu le modeler ceæae du voulais, c r il t'a beaucoup simé. Résident t

Oui ?

Bi-.-.nca. t

Je s is sûre.

ëP Résident : Bi nea !

Le chemin le plus ceurt est

toujours celui du coeur au coeur. Mais il était si entSté. Il aurait pu avoir des défauts plus graves que ça, cela/nous donnerait quand-même pas le droit de le chasser dans la folie.

Résident :

La

Bianea î

Ah oui, i pa, l'homme que j'ai vu là-bas n'est

f o l i e ?

qu'un pauvre fou.

Il est méconnaissable.

Ce n'est plus un être humain.

C'est un anim 1.

Un homme sans cerveau et sans sentiments. Résident *

C'est vrai ?

Bi nea :

Aujourd'hui je suis parti de chez lui dans l'es­

a poir qu'il me suivrait - il est resté. Résident t

Rais c'est terrible.

Bianea t

Oui, papa, le choc a été trop violent peur lui*

Résident :

Peut-être étais-je un peu d u r ...... .

Binnca :

Tu as voulu le plier ... tu l'as c ssé.

Résident ;

Rais j'avais raison !


Bianca i

Certes tu avais raison, mais $a ne suffit pas toujours d'avoir raison.

Moi aussi j'avais

raison - et pourtant nous avions t*rt tous las deux.

69

Si je l'avala suivi il ne aérait

là où il est aujourd'hui.

Résident ; Bianca :

Qui pouvait savsir qu'il était si sensible ? Mais Papa. Neus 1$ saviens - et 3'^st 1^ où est notre faute. Nous auriens dû prévoir les conséquences. - - P a p a ,

il

faut le sauver. Résident (déterminé)

Bianca :

: Oui, il faut.

Tu es ben (lui prend la main).

Résident (venue longtemps)

t Et si l'on lui achète une plan­

tation ?

^

31 nca (l'embrasse) Papa ! ^ ^ AmèR^ frappe a 1

*erte et entre.

Il scr et

oub lié do Penney à Bianca Ri .nca :

Voil^ Aulne, il

$auv('V ma vie !

<-c Résident (l'appelle et Amin* s'approche au lit) ! Merci, mon ben Amino (il lui tend la nain). Amino ( porta la main que le résident a serrée, à aen coeur). Résident (prend de l'argent qui se trouve sur la t. le do nuit et le donne à Amino) ï Poilà pour ta femme et i.

peur tes enfants.

Arbo (entre

vec le thé.

Il voit le résident donner de l'ar­

gent à Aminé et de nouveau serrer la main de celui-ci. e

Il reste un Instant à bouch

bént.

Il raccompagne

Aminé avec une politesse extraordinaire.

3& i ^ i o w r r e


t*. Bi;,nc:. voit t*ut Q) é'un ceup .Ali a r rivera ch^Meau.

vers la résidence.

Il saute ptr terre et court

Bi ne;, est- sertira a* rencentre et te

c-jndui', Mainte?; .it 1-as la chMibre.^Ali racc.nte vite tout/ ce qui 3 'est pass'.

On discute ce qu'ily a à faire.

dent f it appellcr 1^ -c^ef/

Le rési-

':^scTJEl^s- qui se ^répa/e peur

P-'-rtir immédiatement avec Bianca et Ali.

La tribu a c+adaaaé Flari* à une mert terrible; les negres ent décidé de le jetter pendant la, nuit dans le campement eu sont gardés lea lepreux de teute la Somalie.

Une

nuit passée entre ces pauvres individus qui par suyerstition se jetteront èerts.inement tout de suite sur lui en coryant qu'its pourront se débarrasser de leur maladie en se frettant contre j Iqu'un qui est pur.

On veit Flvrio au moment eù les aëgrea

sent en tr.in de le jetter au-dessus de la barrière.

Une f*ia

dans 1$ campement Florio se rend eempte de ce qui ae passe au­

tour ée lui. de l'a..%-.;thie,

Il sern pris par une telle angoisse qu'il sert laquelle il s'est trouvé si longtemps.

Main­

tenant il n'est plus l'hemme faible que neus avens vu - c'est un banaie qui saura se défendre. arrive,

-

A la derrière minute Bi ,nca

-lie avertit lez gardiens qui'trouvent Flwrie et qui

le sauvent de la foule des lépreux.

Binneu et Fl+rie s'em­

brassent et sortent du campement peur recommencer la vie.


Une gramde plantation.

Bianea et Florio se 3? promènent, enlacée, parmi les b M i n i e r s , entre les champs de 6S mais, jaunes et rouges, et ils remplissent leurs mains ie la neige du ceten. su

Ils s'.rrëtent sous l'arbre miraculeux <g) les branches duquel un énorme cobra a attire des milliers

d'oiseaux: Florio, d'un coup de fusil tue le serpent et les oiseaux voltigent au dessus de lui et de Bianea, libérés de l'hypnotisise du serpent et chantant lerus plus jolies chan­ sons de bonheur. ^Arbo, pour félteiter.

carnée toujours; le $lua infortuné, vi*nt

Du haut d'un palmier, une grosse noix de coco,

lancée par Ali l'attrape sur sa tête.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.