200708-Desmo Passion N°9 - Août 2007

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Les Barbecues de l’été

A

entre membres ou Olivier Claes au n°0485 36 19 60.

lors oui bien sûr, c’est bien beau de lire les aventures des uns et les découvertes des autres, de partager des souvenirs à travers ce bulletin de liaison, il n’empêche que rien ne remplace une rencontre, une vraie. Et pour cela , le barbecue est parfait...Pourvu que le temps soit au beau fixe ou les tonnelles étanches.

Donc le 30 septembre, nous échangerons, grâce à DD the truite, pleins d’images autour d’un étang, d’une scène et d’un barbecue.

Pour faire, j’ai l’impression en écrivant cela, que le barbecue est au restaurant du coin, ce que la moto est à l’automobile…

Desmo Passion

La participation est prévue à 5 € pour le repas et un nombre raisonnable de boissons, le reste étant payant surplace. Et votre virement au compte du Ducati Sud Belgio asbl qui est le 001-4489635-66 fait office de réservation

Je m’égare et tu as sans doute déjà sorti ton agenda pour noter, non pas une mais deux dates.

Récapitulons : Le 9 septembre le DSB chez Marc Herman: Watermolenstraat 34 à 1654 Beersel. Virement à effectuer au plus tard pour le 3 septembre avec la mention BBQ DSB MH

En effet Marc Herman accueillera le Ducati Sud Belgio pour son barbecue de fin de saison, le dimanche 9 septembre sur le temps de midi et sans doute ouvrira-t-il son musée.

Le 30 septembre le DSB chez André Gueret: 69 rue de l'Ourthe à 5377 Noiseux (Somme-Leuze) Virement à effectuer au plus tard pour le 24 septembre avec la mention BBQ DSB DD

Puis le Ducati Sud Belgio vous donne 3 semaines dont deux week-end pour parcourir un max de kilomètres. J’ai entendu dire que certains iraient probablement dans les Vosges ( suivant la météo ). Contact le jour même

LE MAGAZINE DU DUCATI SUD BELGIO

n°9

A très bientôt. 28

ERRARE JAPONUM EST

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Aout2007


Pierre l’Africain

Dans ce numéro

Editorial

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Cotisation 2007

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Cinemotocicletta

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DRE

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World Ducati Week 2007

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Saddle Box

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Hypermotard

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Portrait : Pierre l’Africain

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Les Barbecues de l’été

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Desmo Passion Le journal de Ducati Sud Belgio asbl Cotisation annuelle : 25,- € Compte bancaire:001-4489635-66 Président : M. Poels - 0475/604692 Vice-Pdt : F. Laurent - 0475/243205 Secrétaire: Y. Colart - 0486 339 328 Trésorier: S. Jager - 0479/253383 Mise en page & impression S. Jager

Site web www.ducati-sud-belgio.be Forum de discussion Cf. site Web E-mail Ducati-sud-belgio@hotmail.com Snail mail 53, rue des annettes 1348 - Louvain-la-Neuve Editeur responsable Marc Poels 53, rue des annettes 1348 - Louvain-la-Neuve

Envie d'écrire pour "Desmo Passion" ? CR de voyage, souvenir de concentration, bio, … n'hésitez pas. Envoyez votre article à : Ducati-sud-belgio@hotmail.com

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ancêtre :bourré de charme, mais je ne veux pas passer mon temps à ne faire que de la mécanique ! Et Ducati, of course ! Ce sera donc une ST. Je veux du bon, du rapide, du coupleux, ; ce sera une ST4s. Pour la couleur, j’ai hésité entre le rouge et le gris Senna, jantes rouges. Du rouge, il y en a décidément beaucoup, ce sera le gris Senna. Peu de gens savent à quel point, cet achat représente un vrai pas dans ma vie. En effet, c’est la toute première fois depuis que je suis indépendant, que je me suis permis de m’offrir quelque chose juste pour mon plaisir, sans aucune autre justification que celui-ci. La ST marque la fin d’un système de vie où chaque geste, chaque dépense se devait d’être utile, ou, à tout le moins, d’être justifié par autre chose que mon pur plaisir. Depuis, j’ai rencontré le DSB, sur le WEB avant de me rendre compte que son fondateur habitait à 100 m sur ma gauche et que son plus érudit représentant, à 100 m sur ma droite ! Les WEST et autres virées avec le DSB sont autant de rencontres avec des Ducatistes venant de tous les horizons, aux histoires et aux origines bien différentes, réservant des moments d’intense plaisir, des intermèdes précieux dans le maelström de la vie ordinaire, de la franche camaraderie. Les kilomètres desmo s’additionnant, l’assurance et le goût de la vitesse ont repointé leur nez… Bien sûr, les voyages au long cours, les grands espaces qui remplissent

les poumons d’un sentiment de liberté et les mirettes de paysages aussi variés que rustiques ou imposants ou grandioses ou sublimes ; bien sûr, j’aime. Mais, la vitesse, ce goût du danger que l’on côtoie, rouler mieux, sentir la mécanique vibrer, l’odeur des freins, des pneus qui chauffent, l’ambiance très humble, mais volontariste qui émane de ceux qui s’essayent à la piste, voilà une autre manière de me sentir vivre ! Alors, va pour une 748 ! pas trop puissant, parce que je n’ai ni l’âge, ni le talent de dompter ses grandes sœurs, parce qu’ elle représente ce qui, à mes yeux, est le plus beau modèle jamais dessiné, parce qu’on en trouve pas trop cher, parce qu’en jaune…merde, qu’est ce qu’elle est belle ! Une première expérience à Folembray avec mon ancien ami Thierry, ensuite, celle de Francorchamp, je vous l’ai déjà contée par le menu ; ensuite, deux jours sur le circuit du Vigeant avec des moniteurs ; il n’est jamais trop tard pour apprendre et prendre son pied, hein ! Et puis, c’était en compagnie du « russe » et de notre Christian, remit à neuf ! Mais, c’est une autre histoire, pour un autre DP ! Et pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, Sharon , plus belle que jamais, croise et décroise les jambes, joue du pic à glace, gère sa carrière de main de maître et…pôvresse !, ignore toujours qu’elle est mon faux jumeau ! Pierre Van de Merckt

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DSB : Editorial.

Pierre l’Africain fiée d’une tenue de route autorisant les plus vifs excès ! J’avais arrêté l’école en fin de 3e latin/ grec après avoir tenté le Jury Central et y avoir échoué. Cela faisait deux ans déjà que je vivais de mon travail de nuit, en boîte – au Minimac de Louvain – de mes travaux mécaniques, sur R4, Alfa et Mercedez en particulier, de mes travaux de soudure, au chalumeau – un vrai expert, vous pouvez me croire – et semi-automatique. J’ai soudé par tous les temps et dans toutes les conditions : sous la neige, sous les orages, dans la boue jusqu’au nombril ! Après mon échec au Jury, je n’ai pas eu le courage de retourner en classe, en poésie ; il me semblait que j’allais m’emmerder encore plus qu’avant puisque j’avais tout étudié et qu’au Jury, j’avais échoué en Histoire et Géo. Ca tombait bien, car mon oncle sortait de prison ( ! ), sans argent , et moi, j’avais de l’argent , mais pas l’âge… On a exploité un manège, on donnait cours d’équitation, on organisait des stages de vacances : chouette expérience. Mais dix heures par jour à cheval, ça commençait à bien faire… C’est l’époque Fiat 500, R4, jeep Austin Champ. ( Commande particulière de l’armée anglaise en 1945 : carrosserie Austin, moteur Rolls Royce, 4 roues indépendantes, passage de 4x2 en 4x4 en roulant, le top ! ) Puis vint le service militaire : allez, va pour les Para-commando. 4 mois à Wartet – candidat gradé - , 1 mois à Schaffen – brevet para -, 1 mois à Marche-les-Dames – brevet commandoet 14 mois à Diest , Sergent à la 13e Compagnie. C’était l’époque R4 et Lancia Fulvia. Puis, je suis revenu aux études. Je voulais devenir ingénieur agronome. Retour sur les bancs de l’école donc, à 21 ans en 2e (5e de nos jours), section sciences et sport. Et revoilou, la moto : une superbe Laverda 750 sf que j’acquis, d’oc-

caze bien sûr, pour la modique somme de 26.000 FB. Bon, j’ai beaucoup roulé, mais en Belgique uniquement. Très, très bons souvenirs avec ce twin péchu, bonne tenue de route, freins… insuffisants. A part les consommables habituels, j’ai pas connu un seul souci avec cette machine. J’avais pas vraiment le temps pour les voyages: l’école, le boulot – mécanique, soudure – construire une maison… C’est là, que j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme et la mère de mes trois premiers enfants ! On se marie donc, moi, j’étais en rhéto , elle en 2e, et le petit premier arrive aussi…ils se souviennent de nous dans cette école ! Fin de l’épisode Laverda car à trois, c’est pas commode et fin des rêves de diplôme ; fallait assurer! Début de ma vrai carrière professionnelle, donc. Long, long intermède dans ma vie de motard, ce coup-ci. 24 années, le temps de faire encore cinq enfants, vivre un divorce, découvrir une 2e femme – la plus belle, intelligente, compréhensive ! – (elle lit le DP !!), se séparer d’une maison en acheter une autre ; des malheurs et des bonheurs, enfin, la vie quoi ! Et puis, l’année 2004. Elle sera parcourue d’une série noire dans mes connaissances ; c’est le cancer qui sévit. Le son grave et envoûtant, la beauté des Ducati …reviennent à la surface, lancinants, telle une antienne, s’impriment enfin en clair, telle une épreuve passée au bain révélateur ! Comme une image subliminale, j’y suis toujours resté sensible ; chaque rencontre avec un exemplaire de Bologne, est resté gravé dans mes fibres. Et d’un coup, je me suis dit que l’on a jamais que le bien que l’on s’offre ! Et je me suis mis à lire, me renseigner et chercher. Hypersport : j’ai plus l’âge, ni l’expérience ; roadster : non, je veux voyager ;

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comme espéré. Si dans l’ensemble, la vingtaine de participants sont manifestement revenus avec de très bons souvenirs plein les yeux et les oreilles, il y a eu aussi quelques déceptions dont les causes méritent que l’on s’y arrête un instant. Le DSB n’est ni une troupe de boys-scouts, ni une succursale de la Légion Etrangère et il avait été dit depuis le début qu’il ne s’agissait d’imposer de contraintes à personne et que les participants avaient le droit de vivre leur WDW comme ils l’entendaient, le club leur permettant d’acquérir leurs billets à meilleur compte et leur proposant différentes facilités grâce au bon vouloir de certains de ses membres. Il en est résulté des initiatives parfois parallèles et non concertées qui ont pu donner à penser à certains que les intérêts particuliers l’emportaient sur la cohésion de groupe. Certes, un Organisateur en Chef présidant à la destinée de ses troupes et aussi sans doute un peu plus de clarté dans les intentions des uns et des autres auraient été les bienvenus, mais globalement le bilan final est positif et on ne peut que s’en réjouir. Car à côté des inévitables aléas, il faut aussi souligner tous les bons côtés du voyage, la connivence qui s’est établie entre ceux qui ont traversé les mêmes épreuves, la solidarité qui a pu s’exprimer lorsque l’un ou l’autre a rencontré un problème, les parties de rigolades après la dégustation de quelques grappa, et on en passe et des meilleures (certains se reconnaîtront !). Bref une expérience humaine

a vie d’un club n’est pas un long fleuve tranquille et il n’y a pas de raison que le DSB échappe à la règle, mais après tout, ça évite la monotonie ! Après un début de saison paradisiaque, la météo nous a permis de tester nos équipements de pluie et pour les moins téméraires, d’assister bien au chaud aux retransmissions des épreuves de Moto GP à la télévision. Si les premiers auront parfois pu être déçus, les deuxièmes n’auront eu que des motifs de satisfaction : si ça continue comme ça, la fin de saison promet d’être passionnante ! Quel dommage que le 30 juin à Assen, Valentino se soit cru obligé de faire de l’excès de zèle pour promouvoir de lancement de la nouvelle Cinquecento. Car sans cela, on aurait entendu jusqu’en Belgique les hurlements des Tiffosi réunis à Misano devant les écrans géants, à l’occasion du WDW. Et du WDW justement, parlons-en puisque c’était l’Evénement majeur de ce milieu d’année. Vous en trouverez un compte-rendu en page 12 mais ceci ne pourra jamais donner qu’une petite idée de l’ambiance qui y règne et qui mérite franchement le voyage. Rendez-vous donc en 2009 : vous pouvez commencer à rêver ! C’est aussi l’occasion de réfléchir sur ce qui pourrait être amélioré au niveau de l’organisation d’expéditions de ce genre, celle-ci étant la deuxième après le voyage en Forêt Noire, et il n’y a pas de raisons de pratiquer la langue de bois sur ce qui n’a pas fonctionné 3


DSB : Editorial.

Pierre l’Africain

qui laissera des traces et dont on essaiera de tirer les enseignements pour faire mieux la prochaine fois. Et last but not least parmi les motifs de satisfaction : malgré des conditions météo frôlant parfois les limites à l’aller comme au retour, tous les participants sont rentrés entiers et aucune moto n’a connu d’incidents mécanique majeur. Si l’on se dit que ce voyage représente environ 60.000 km parcourus par l’ensemble de la troupe, c’est quand même un bonne raison d’être satisfaits et de tordre le

cou à certains vieux canards quant à la fiabilité des Ducati A présent, c’est vers les activités à venir qu’il faut nous tourner et nous espérons que vous trouverez dans les pages qui suivent de bonnes raisons pour continuer à soutenir l’action du DSB. A bientôt sur les routes ou sur le Net. Le DSB Team, Sam, Yves, Fred, Marc

Cotisation 2007

Pour pouvoir exister, ce journal et votre club ont besoin de votre soutien moral et financier bien sûr! Alors juste un petit rappel pour les distraits ou les nouveaux venus, l’adhésion à L’Asbl Ducati Sud Belgio est de 15 Euros puisque nous sommes maintenant au-delà de la mi-année et pour pouvoir garder le contact par le biais de ce bulletin, nous recommandons de payer cette somme dès que possible. Le paiement peut se faire par virement au compte 001-4489635-66 du Ducati Sud Belgio avec la mention "Adhésion 2007" 4

performants que les freins anémiques ! Fallait anticiper, ce n’est pas peu de le dire ! Avec le Kreidler, j’ai bien voyagé aussi, en France et en Italie ; jamais le moindre pépin. Une bougie de temps en temps, le plein et il ne restait qu’à enquiller les bornes. Dès dix huit ans, permis en poche, j’aurais pu rouler en grosse cylindrée…las, les freins de la Kreidler ou mon manque d’anticipation , c’est selon, joint au non respect de l’étranglement à 40 km/h et au non port d’un casque – j’adorais rouler juste avec des lunettes à la « Laurence d’Arabie » me valurent un retrait de permis,… que je ne possédais pas encore !!, de quatre mois et une amende de 60.000 bf – énorme pour l’époque et mon âge (17 ans donc) – lors de mon premier passage devant le Tribunal de Police…devant lequel je retrouvai mon père – hé, oui, j’étais encore mineur - qui ne pu s’empêcher de dire au juge de me punir bien fort pour que cela me serve de leçon !! Et le con de l’écouter ! Ah, oui, petit éclaircissement, voici la scène de l’arrêt par la maréchaussée : Moi et mon Kredbol nous descendions à vive allure la nationale 2 qui relie Leuven à Blanden, lorsque je vis un petit homme en chemise bleue, quêquête orange à la main, se mettre en travers de mon chemin ! Je pile sur les freins et… ben, rien ou pas grand chose ! Je filais encore à un bon 40 Km/h en lui passant sur les pieds à ce brave gardien de l’ordre ; faut dire que me voyant arriver , il bougea ! Fallait pas bouger, lui ai-je dit en m’excusant. Je ne sais pas trop bien pourquoi, mais lui et son petit copain m’ont gardé une bonne heure avec ma machine à scruter la mécanique et mes papiers…des papiers timbrés, j’en ai reçu un bon paquet par la poste, croyez-moi ! Quatre mois se passent donc entre le moment où je réussi mon permis et celui où je peux , enfin, en profiter ! quelques

mois encore avant que je ne m’achète une Yamaha 750cc, bicylindre , quatre temps – c’est mieux déjà – que j’emmène tout de go de l’autre côté du channel afin de l’équiper de ce qui ce faisait de mieux en terme de culasses, pistons, bielles, le tout habillé d’un carénage super profilé ! Ainsi équipé et le portefeuille bien délesté, je me lançai vers la côte d’azur afin de rôder tout ça ! 1.200 km plus loin, avalés d’une traite, je gare la belle devant le premier bistrot de Ramatuelle, question de ravitailler la bête. Moi, en l’occurrence, pas la machine. Rassasié, je ressors et…plus de belle ! Partie, volée. Il me restait mon casque, un Bell rouge, et ma clé… Vous me croirez ou pas, mais c’est ce jour là que j’ai pris conscience que je n’étais pas un mec accro aux choses ; je me suis fait une raison, j’ai déposé plainte - on ne sait jamais – et ai continué mon périple en stop après avoir troqué mon casque sur place. 15 jours d’un voyage, riche en rebondissements et en rencontres de tous types. J’allais pas en rester là, cependant. Mon ami et voisin, Thierry pour les intimes, roulait depuis un moment en Ducati 900 et je ne pouvais m’empêcher de vibrer au son du twin ! Qu’elle gueule aussi, quelle finesse. (la moto, hein, pas lui) Nous avons bien roulé ensemble, en Belgique et Luxembourg, où ses parents avaient une deuxième résidence sympa. Mais de Ducati, point encore question dans mon parcours. Il y eu un intermède dans ma vie de motard : en vrac, j’ai acquis ma première voiture, une Mercedez 170 DS de 1952 – le pied pour apprendre à profiter du temps et pour draguer !! – trois,quatre R4 que j’achetais pour deux fois rien et revendais …trois fois plus, une camionnette Peugeot D9 de 1962, une Jeep au moteur 3L Rolls Royce, une Fiat 500, une Lancia Fulvia – véritable petite bombe de 1.300cc grati-

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Cinemotocicletta

Pierre l’Africain

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sée sur la piste au tour précédent par un moteur explosé ! Premiers essais sur deux roues motorisés, à un âge m’autorisant au mieux le vélo !, avec la mob Motobécane de ma sœur aînée, sur laquelle deux ans plus tard , j’ai fait de longs voyages : Laon, et même la côte d’Azur en 27 heures avec les ravitaillements pour seuls arrêts ! Les dernières six heures, je les ai faites debout sur les pédales tellement j’avais mal aux fesses !! J’ai parcouru toute la côte pendant deux mois avec deux mille francs belges en poche, dormant sur les plages, piquant fruits et légumes là où ils poussaient et n’achetant que de temps en temps un pain. Formidable périple, fait de rencontre interlopes et inoubliables, premiers pas libre, car en prenant ce chemin je prenais aussi celui de l’indépendance : je ne retournerais pas chez mes parents, la décision était prise. Avec nos mob , nous avons, la bande du quartier, tout fait : des couses d’endurance, le dimanche sur le parking en toiture du GB de Wavre, des sessions de sauts des heures durant, dans le bois jouxtant notre quartier, toutes sortes de voyage ! Vraiment increvables, ces Motobécanes ! Première moto, enfin moto… entendonsnous, l’aveuglement de l’époque pardonnera bien des choses, fut une Flandria 50cc, d’un bleu improbable, trois vitesses au guidon, les pieds sur des pédales…, cri strident de deux temps définitivement immonde, mais, enfin, j’accédai à l’autonomie et à la liberté de déplacement. Je ne l’ai pas gardé longtemps, lorgnant avec insistance et envie sur la célèbre Kreidler Florett, 50cc , autre deux temps ! Six mois plus tard, c’était chose faite ; le temps de poser un carénage et un pot de détente, j’accrochais la vitesse – grisante - des 110-120 km/h !! Les moteur et cadre se révélaient aussi

ettons les choses au point : perso, je ne vois pas trop l’intérêt de parler de ma petite personne. Le coupable, c’est Sam, qui s’appuyant sur mon engagement à participer dans la mesure de mes moyens à la rédaction des articles de notre DP, n’a trouvé que ce « sujet » pour me contraindre à y aller de mon obole scribouillarde ! Vous allez donc vous farcir mon histoire, certes résumée, certes axée sur ce qui m’amena aux deux roues en général, et à la Ducati, en particulier. C’était en pleine Expo 58, le 10 mars, que naquit un ravissant petit être aux cheveux blonds et aux yeux d’un bleu méditérannéen, aussi charmant que déluré . Sa destinée serait fulgurante, sa beauté rare, et sa célébrité jamais démentie : une étoile était née !… Hé, oui, de l’autre côté de l’Atlantique Sharon Stone voyait le jour en même temps que le petit Van de Merckt ! Et dire que Sharon l’ignore! C’était à Louvain, qui ne se doutait pas encore du funeste destin que lui réserverait le « Wallen buiten », au sein d’une famille ordinaire qui – ce l’est moins – comptera sept enfants, que le petit Pierre vint en troisième position, après une sœur, l’aînée, qui ne parvint pas à tenir son rôle bien longtemps et un frère aussi sage que studieux et brillant, précédant une floppée de filles (trois) et un dernier « cadeau bonus » de petit frère qui ne resta pas le plus petit, du moins en taille ! Ceci pour annoncer que Je fus le trublion de la famille comme vous l’aller lire… Premiers émois pour les deux roues qui symbolisaient la liberté, en la personne de Jarno Saarinen qui brillait sur Yamaha et se permettait de faire la nique au roi Ago ! Première vraie douleur lorsqu’il perdit la vie en même temps que Pasolini dans un accident terrible, causé par l’huile lais24

B

homme qui voulait aller au bout de son rêve, il signe ici un vrai film de moto, attachant et étonnant. Un long-métrage aux images splendides, agrémenté de rencontres émouvantes et le tout d’après une histoire vraie.

URT MUNRO, il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves……

Un homme aux cheveux blancs qui somnole dans un lit aux draps tâchés de cambouis …… Des étagères avec une série de pistons plus ou moins souffreteux et une inscription à la craie pour qui souligne cette collection « Offering to the god of speed » ( Offrandes au dieu de la vitesse ) . A 65 ans et des poussière, Burt Munro rêve d’aller battre un record de vitesse sur le lac salé de Bonneville, dans l’UATHA ( USA ). C’est les années 60, il est en Nouvelle-Zélande et possède une Indian Scout de 1920 ! Voici le départ d’une véritable aventure qui confirme qu’il faut aller au bout de ses rêves.

Un film de moto ! ok, mais ici c’est le magasine du DSB ! et les reines sont des divas de bologne et pas du MASSACHUSETTS . Voilà le petit plus pour desmomaniac : Les motos utilisées sont au nombre de cinq. Et que des twins. Deux CAGIVA avec des moteurs DUCATI. Deux autres ont été construites par BRITTEN, une société néozélandaise à l’origine de twins hyper performants qui ont gagné DAYTONA. Ils ont utilisé un maximum de pièces originales d’INDIAN . L’utilisation de moteurs contemporains car ils

Cela faisait des années que le réalisateur ROGER DONALDSON, voulait réaliser ce film sur la vie de BURT MUNRO . Après avoir embauché ANTHONY HOPKINS pour camper le vieil 5


Cinemotocicletta

Hypermotard

avaient peur du manque de fiabilité ( pour faire taire les ragots sur nos bolognaises hè !hè !) des anciennes. Plusieurs prises de suite sans que le moteur chauffe trop. Un grand film, touchant, dépaysant qui devrait captiver tous les amateurs de moto, de folie, de vitesse et d’air pur. BURT MUNRO était : un dingue de vitesse, et avec son INDIAN pétaradante il ne faisait pas que réveiller ses voisins aux petites heures. 1926 : il commence à modifier son IDIAN scout et affole régulièrement les chronos.

1962 : record à BONNEVILLE – cat 850 – à 286,35 km/h (USA) 1967 : record à BONNEVILLE – cat 950 – aux qualifications à 304,11 km/ h, en course à 293,74 km/h (USA) Après son premier record à BONNEVILLE, BURT y est retourné sept fois….. En 1978 il est décédé et reste le pilote de la plus rapide INDIAN au monde !

DVD : rezo films écrit et réalisé par Roger Donaldson Février 1957 : record de vitesse sur plage à 210,21 km/h (NZ) Avril 1957 : record de vitesse sur route – cat 750 – à 229,74 km/h (NZ) Laurent Fallais alias Froggy Mars 1962 : record du 400m en 12,31 secondes (NZ)

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yeux et salivait sous son casque le long de son torse. Peut-être un futur DSBiste ? Ah, la barrière se lève. Allez, salut et c'est reparti direction le Store après une demi-heure de jeu car finalement, c'est vraiment d'un jouet dont il s'agit. Retour devant le Store où je livre ma petite analyse aux curieux qui s’empressent de venir admirer l’engin. Tout d'abord un peu sceptique par l’introduction d’un tel engin dans la gamme, je dois reconnaître que j'ai été littéralement conquis par le caractère, le style et l'agilité de la bête dès les premiers tours de roues. Côté design, la Duc’ nous propose une ligne très fine, svelte, elle parait légère et inspirerait des folies au premier virage venu... Son bras oscillant flatte l'œil de l'amateur comme celui du connaisseur car s'il se fait oublier de loin, on a l'impression que la moto flotte au dessus de sa splendide Marchesini. Et toujours ce superbe treillis, rouge cette fois encore, au travers duquel on découvre les dessous de ses beaux muscles prêt au combat. Comme dirais un pote, c’est du MAURESMO, là-dessous !!! Au chapitre du confort et c’est une surprise, cette Ducati s’avère agréable à piloter et devrait même permettre de faire un peu de bornes car elle profite d’une selle assez confortable et surtout d’un grand débattement de suspension, ce qui évite de se casser le dos sur nos superbes routes belges. Ben justement, parlons-en des routes. Dans les routes tortueuses, l’Hyper se révèle être une arme de

guerre pour les arsouilles entre copains où la partie cycle fait des merveilles tant au niveau des performances que des sensations. Des prises d’angle à n’en plus finir, tout ça dans un feeling exceptionnel venant tant du train avant que de la motricité en sortie de courbe, t’invite à toujours en rajouter une pincée. La balancer en pif-paf se révèle d’une déconcertante facilité vu sa légèreté d’autant que sa direction est très vive, façon supermotard. L’équipement n’est pas en reste non plus. De la haute couture, robe rouge, jantes forgées Marchesini, étriers monoblocs et leviers Brembo radiaux, fourche Marzocchi 50 mm traitée anti-friction, amorto arrière Ohlins, monobras, carters moteur peints façon magnesium, etc, … Dernière précision, il semble que la consommation soit très raisonnable d’autant que le réservoir ne contient que 12,7 litres. On parle d’une autonomie de +/- 180 km. Côté pratique, la poignée de maintien pour le passager est assez bien conçue et discrète en forme de petit aileron. Bref, objectivement, je n’ai rien trouvé à redire sur cette bécane, on retrouve sur cette nouvelle Ducati, tous les ingrédients qui font que nous sommes là, ensemble, autour du club, à continuer de vanter à jamais nos fidèles rouges sans jamais lorgner vers le soleil levant. En finalité, c'est bien une DUCATI ! Fred 23


Hypermotard

S

DRE d'être terminé du nouveau Desmodue 1100. Gorgé de couple sur les 3 premiers rapports sur la plage des bas régimes, il faut quand même veiller à rester au dessus de 5 000 tr/min sur les rapports suivants si tu veux conserver le rythme en cas de grosse arsouille. Pif, paf, pif, paf et me voilà derrière une CBR900RR que je ne peux m'empêcher de bouffer toute crue. Un coup d’œil dans ces splendides et très efficaces rétros placés en bout de guidon et le voilà disparu. Repif, repaf lorsque j'arrive à un passage à niveau dont les feux passent subitement au rouge; gros freinage, attention, pas d'problème, les Brembo radiaux c'est vraiment du méchant mais doucement sur les freins avants, doucement ... Et voilà ma japanouille qui me rejoint et je ne peux m'empêcher de prendre mon pied quand le gars, dégoûté, relève sa visière en ajoutant "C'est quoi ça ???" d'un air dépité. Le temps que les feux repassent au vert, j’en profite pour lui vanter les mérites du bestiau. Faut dire que j’ai pas eu difficile tellement le gars était sur le cul, avait des étoiles dans les

alut les gars, Ca y est ! Je sais maintenant ce que vaut l'Hypermo-

tard. Comme on dit dans les pubs « J’ai testé pour Vous … » Je m'étais inscrit pour un test à l'occasion des portes ouvertes ce samedi 09.06.07 chez Pierre Ferracin et franchement, je ne le regrette pas. Une fois les modalités réglées, me voici avec les clefs en main que je m'empresse d'introduire dans le contacteur, histoire d'entendre rugir mon bicylindre préféré. Et là, surprise, broarrr, broarrr, une sonorité déjà bien trempée malgré l'absence de Termi. Intéressant ! Allez, on enfourche ! Deuxième surprise, la bête est haute ! 1,88 m et c'est tout juste pour les pieds. Donc, les petits, passez votre chemin. Allez, la première et c'est parti direction Spy, Onoz et la région de Tamines, Sambreville sur le parcours habituel concocté par le Store. Oufti, première, deuxième en début de wheeling sans que je l'ai vraiment cherché. Va falloir faire gaffe, d'autant que j'ai une caution de 1500 euros qui traîne derrière le comptoir du Store. Comme le laissait présager le battage médiatique de Ducati autour de l'engin, je dois immédiatement me rendre à l’évidence que j'ai entre les jambes, un vrai pur sang italien version "S" taillé pour l'Attaque. Les virolos présents en suffisance sur le parcours étant son domaine de prédilection, impossible de rouler pépère malgré le rodage encore loin 22

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gne après l’avoir suivi sur les pistes de motocross et de coupe Gord’, à lui de faire le panneauteur et surtout le photographe. L’organisation est bien au point même si elle garde son petit côté latin, les formalités remplies, les vestiaires sont ouverts, nous prenons les loges qui surplombent les paddocks pour enfiler l’équipement, avant le briefing. La vue vers le parking est superbe. Le discours d’introduction est très sympa, l’attente des stagiaires est palpable et les bons mots de l’organisateur en chef, un chauve italien dont je n’ai pas retenu le nom font baisser la tension qui remonte aussitôt lors de la présentation des 20 instructeurs dont les noms et les palmarès sont évocateurs : Casoli, Protat …vice champion du monde 500cc, champion de France, champion d’endurance, des gars qui sont passés par le SBK international, le gagnant du Moto Tour 2006…Les groupes se forment par niveaux et les « intermédiaires »rejoignent les S2R et les MTS1100 quasi neuves qui nous attendent. Puis les sections de 5 à 6 stagiaires sont pris en charge par les instructeurs, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. La journée pour nous va s’articuler autour de 7 ateliers, ateliers qui traitent tous d’une technique propre à la piste mais qui ne se déroule pas sur la piste mais sur l’immense parking de Magny-cours. Les virages,

ous ne sommes pas à Noël, ni à la Saint Nicolas, la saint valentin est passée depuis longtemps, mon anniversaire n’est plus qu’un souvenir lointain. Alors je m’attends à tout quand

elle me dit « j’ai une surprise pour toi », pas de doute c’est une « bonne » surprise je le lis dans ses yeux. Puis elle me tend un rouleau de feuille que je déroule avidement pour lire en italien et en anglais que je fais partie des inscrits au Stage organisé par Ducati à Magny-cours. Je vous passe les remerciements débordants dont je me fais l’auteur. Je n’en reviens pas pour fêter le bonheur d’être ensemble, d’avoir un deuxième enfant, elle m’a inscrit au Ducati Riding Experience, le DRE…et en section « intermédiaire »…pourtant l’assurance vie n’est pas encore payée ! J’ai deux mois pour me préparer, pour acheter des gants, me faire prêter une combi ( merci Gwen ), glaner des conseils et lire la philosophie pistarde de Keith Code. La tension monte. Et finalement ce dimanche 3 juin approche, mon père m’accompa-

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chicanes, points de repères et autres sont formés par des cônes. Nous avons de la chance, les exercices s’enchaîneront dans un ordre assez logique somme toute. D’abord, on renouvelle les bases, le freinage est notre première étape, Seb notre « instructeur »nous explique qu’il ne faut pas freiner du frein arrière, que celui-ci ne sert que pour corriger une trajectoire par petites touches entre autres. Et il commence tout de suite la démonstration, 1ère en grand, et au cône il écrase la pédale, la roue bloque et la moto part de suite en travers, il rétabli en faisant un peu de gymnastique, dans les rangs, le silence montre l’approbation de tous. Il revient en précisant le freinage c’est tout à l’avant et il repart au cône d’entrée, accélération, position limande, et au top, il redresse le

buste, verrouille les bras et chope le levier pour provoquer un magistral blocage de l’avant…Vraiment impressionnant, il explique alors qu’avec la vitesse décroissante, la roue avant fini par bloquer et que les pneus sont froids. Mais qu’en verrouillant le guidon, l’avant bloquera mais ne se dérobera pas avant que le levier ne soit relâcher par reflex. Dont Acte, à nous de jouer, les niveaux sont très disparates mais les élèves consciencieux. Il y aura bien quelles frayeurs à cause d’une haie proche mais tout le monde semble avoir acquis le geste aussi bien avec le S2R dont le levier paraît bien spongieux et avec le MTS qui plante mieux mais dont le train avant reprends plus de poids avec le carénage. Il est temps de passer à l’exercice suivant, une sorte d’ovale 8

du détail que j'évoquais plus haut prend tout son sens, et assure auproduit toute sa cohérence, à tel point que la moto semble avoir été conçue avec ! Cette selle remplace donc la selle standard des mostro à injection sans modification ? Oui, sans aucune modification et avec une finition plus poussée. J’ai profité de l’occasion pour améliorer l’ergonomie de l’assise, avec un meilleur maintien postérieur, un raccord particulièrement soigné avec le réservoir (ce n’est pas le point fort de l’origine) et diminuer la largeur au niveau du bidon pour mieux le serrer. Tout cela combiné à un nouveau dessin et un grip particulier, confère à cette selle non seulement une fonctionnalité unique, mais également un agrément pour le pilotage. De plus, s’en est fini des agrafes qui rayent le réservoir…souci du détail quand tu nous tiens. De plus la manipulation soit spontanée et rapide, et qu’elle puisse se faire avec les gants, sans ôter le casque…et que ce rangement soit étanche et verrouillable. Enfin je dois ajouter que plusieurs finitions existent, une Standard, proche de la selle d’origine dans son aspect et une Sport qui reprend la touche de couleur du capot de selle originel.

Tu as déjà commencé à vendre la Saddle-Box ? Tout à fait, certains concessionnaires français en proposent déjà et pour la Belgique, le mieux est que l'éventuel intéressé me contact directement. La production commence par une série numérotée et avec un prix d'appel. Ce prix correspond non seulement aux années de Recherche mais aussi à un coût de fabrication 100% Européen. Il est fixé à 549 euros TTC pour cette série de 150 exemplaires seulement. Pour tout vous dire, je pense que ce n'est pas cher surtout que comme je suis un perfectionniste, j'ai refusé de faire des compromis, et que du coup, la fabrication n'est franchement pas donnée... gloups. Et puis c'est une série limitée signée du créateur et numérotée et en plus y a un rabais parce qu'on est belges et sympa ;-). Même belges et sympa, ça ne suffit pas... à moins d'être super canon avec une belle poitrine ! ;) mais dans ce cas, italienne ça le fait bien aussi… Greg C. et S a M Contact : Grégory Caron gsm:+33(0)6086444 78 fax :+33(0)231803314 mail:g.caron@voila.fr web : www.saddle-box.com

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c'est bien là qu'est la tare génétique du monster! Comment donc envisager l'achat et l'utilisation de cette moto, quand aucun espace ne permet de loger un antivol ! Et encore moins toutes ces choses dont on s'encombre les poches (papiers, téléphone portable...etc). Je suis sûr que comme moi, vous avez souvent pesté contre cela: être obligé de se coincer les doigts en essayant de loger un bloque disque sous la selle, devoir enlever les gants pour faire la manip (gants qui d'un coup de vent se retrouvent trempés dans le caniveau! ôter le casque pour ne pas piquer une suée...et le poser comme on peut...jusqu'à ce qu'il tombe!...bref, de quoi vous gâcher le plaisir, et surtout rien de bien spontané quand on veut profiter en toute liberté de sa monture, notamment pour des déplacements en ville où l'on fait des petites étapes, de café en café. Bien entendu, nous avons tous à nos manières trouvé des palliatifs: du dangereux sac à dos, au top case qui défigure la ligne (dommage de choisir un monster si c'est pour l'enlaidir de la sorte), ou encore, la bride sur le cadre (qui laisse son empreinte en enlevant la peinture...) En bref, que des 'solutions' provisoires bien révélatrices du problème! C'est

alors que mon esprit pragmatique, et créatif s'est mis en ébullition. Cette situation m'apparaissait insupportable, et une solution simple devait exister pour réconcilier les utilisateurs de monster avec une utilisation 100 % plaisir. De par ma propre expérience , autant que celle de nombreuses personnes interrogées, il s'est avéré que le confort passager de cette machine induisait une utilisation majoritairement solo (d'où la quasi omniprésence du capot de selle). L'idée m'est donc venue d'utiliser le volume de la place arrière pour y loger toutes ces choses indispensables qui nous encombrent...voilà comment j'en suis arrivé à breveter un nouveau concept exclusif ! L'idée ainsi énoncée peut paraître simple, voire évidente ! D'ailleurs, lorsque vous aurez l'occasion d'essayer ce produit, vous vous rendrez compte à quel point c'est vrai. C'est en effet là que le passionné de Ducati a laissé place au créateur de produit professionnel. Car une bonne idée ne l'est, que si elle est aboutie, ce qui induit nombre de compétences et de savoirs faire, et suppose également des choix pertinents et justes (esthétiques, techniques, fonctionnels). Et c'est bien là que le souci 20

qui nous permet de nous familiariser avec les deux machines et leur mise sur l’angle, bien vite je m’ennuie à faire des ovales, en plus ce sont des petits ovales. Mais Seb arrête tous le monde chacun son tour et donne des plus pour évoluer, les pieds sur la pointe permette plus de mobilité, ton buste doit sortir plus, ton menton au dessus de ton poignet…etc suivant le niveau du poireau. Viens le tour d’un enchaînement, un gauche léger et un droite constant mais quasi à 180°. Là aussi les conseils recadrent les velléités de pilotes un peu brouillons, le virage à droite doit être déclenché plus tard, ta position est bonne mais tu dois encore sortir, ton genou est vraiment tout près du sol, tu devrais toucher aujourd’hui. Le plateau suivant tient plus de la moto-école mais avec sa chicane, son demi-tour et son slalom plutôt rapide, je fais de plus en plus corps avec la machine, le regard reste important dans le demi-tour mais l’engagement de tout le corps permet de passer le slalom assez rapidement et la chicane brutale me remet les sensations du freinage du premier exercice. Finalement c’est assez complet et je ne me lasse pas de ces passages répétés tant je dois corriger de paramètres. Pfiou !! mine de rien c’est épuisant, l’eau fraîche qui est sous les tentes de chaque poste est la bienvenue car même si le ciel n’est pas entièrement bleu, la température dans la combi monte vite. C’est le temps de la pause déjeuner, un bon plat de pâte, puis un deuxième pour récupé-

ré les calories dépensées lors de cette matinée qui est passée très vite. Les discussions vont bons trains entre stagiaires, mon père et moi retrouvons 3 gars dont un seul fait le stage en « expert » le gars roule en japoniaise et ces 2 potes se sont cotisés pour lui offrir ce cadeau. Il est aux anges et ces potes se disent qu’ils sont vraiment de très bons potes !A cette exception près, les autres convives sont tous des Ducatistes passionnés qui se sont offert une journée dont ils tirent la quintessence et ils sont tous unanimes sur l’encadrement et les progrès accomplis. Et pour progresser il faut travailler, notre groupe retourne sur le parking pour les ateliers de l’après-midi, le départ se faisant un peu lentement j’en profite pour m’assoir sur l’Hypermotard qui est là, c’est haut mais c’est pas grand…Enfin j’m’comprends. Et non le monsieur ne veut pas me prêter son joujou extra. Aller direction les cônes, pendant que les 1098 chauffent dans les paddocks, nous faisons connaissance avec deux double 90° où dès que les pneus sont chauds, et les pâtes descendues d’un cran, le ballet peut commencer, les déhanchement sont prononcés, forcés même à cette vitesse assez faible, Seb modifie quelque peu le tracé pour nous indiquer qu’il faut sacrifier l’entrée de l’enchaînement pour ressortir plus vite, le rythme est soutenu, et je m’amuse comme un fou à balancer de droite et de gauche le poids du MTS puis du S2R. Hop on change de poste. Là c’est (Suite page 10)

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tout con, enfin ça semble tout con, les cônes sont disposer en cercle d’un diamètre de 10 ou 12 mètres, Seb se plante devant moi et me lance : « Ici tu DOIS toucher le genou ». Bon visiblement y a défi ! En même temps sur l’atelier avec le grand droite j’y étais presque. Je m’élance sur l’anneau en premier, regardez qu’il a dit aux autres. J’accélère, et je penche la moto, je prends de la vitesse, Seb me fais signe de sortir de la mot, de déplacer le haut de mon corps vers l’intérieur et d’ouvrir la cuisse, je m’exécute et je vois mes petits camarades de jeu qui me montrent avec deux doigts que je suis à ça de toucher. J’en remets donc une couche, un peu plus vite, un peu plus sorti, et scritch…j’ai touché…Oh, j’ai un peu élargi sous l’effet de la surprise. Je vais rentrer aux stands..euh à l’intérieur du cercle. Tour à tour, les autres stagiaires se déhanchent et accèlèrent pour tenter de mettre le genou à terre, tous n’y arrivent pas, mais ceux qui y arrivent ont une vrai banane sous le casque et je n’ai qu’une idée en tête faire un tour complet sur le genou droit et un autre sur le gauche, histoire de rendre les sliders vierges, que Gwen m’a laissé, un peu marqués. Je suis de retour sur l’anneau infernal et je m’acquitte de ma tâche avec un plaisir non dissimulé. Oui, oui, je laisse la place aux autres. Mais je n’avais qu’une envie, faire des tours et des

tours pour sentir le mieux possible cette nouvelle sensation, finalement très rassurante. Bien sûr le fait de tenter de dépasser mes limites sur une machine qui ne doit pas me ramener chez moi le soir est plus facile, moins crispant. Je pensais que le fait de toucher le genou ne me procurerait rien de plus, mais c’est le contraire. Bien sûr, il y a le fait de pouvoir dire je l’ai fait mais surtout j’y ai vu une nouvelle dimension de l’équilibre à moto. Après 35 000 km avec mon bon vieux Mostro, je sens que je ne suis qu’au tout début de mes sensations de motocycliste. J’arrête là, ma philosophie de comptoir, pour revenir au dernier enchaînement qui nous est proposé. Une sorte de mini circuit, avec chicanes, virages fermants, virages ouvrants. Une boucle rigolote sur laquelle mettre en pratique tous les enseignements de la journée. D’ailleurs Seb continue à prodiguer ses directives et les passages sont de plus en plus rapides. Scratch…un des gars de la section a mis le MTS par terre, pas de bobos, un sélecteur détordu et zou, ça repart. Je donne tout ce que je peux, et le MTS passe d’un côté à l’autre sans ménage-

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routes de campagne :) , j'ai fini par le personnaliser bien malgré moi (ndlr j'en ai fait une sorte de compression de césar). Echange standard donc..., et convalescence et déformation professionnelle aidant, je n'ai pu résister à y mettre ma touche personnelle, tout en subtilité, en retravaillant quelques détails de ci de là, histoire de remettre la belle au goût du jour:(phare lisse, clignos blancs...mais à la forme d'origine, platines repose pieds noires...il y a trois ans :) et suppression de tous les chromes pour une touche de modernité et de sportivité..., sans oublier un ressort d'amorto rouge...souci du détail ;) rien que du sobre et discret. Tout ceci me direz vous n'est que cosmétique, et affaire de goût...et de couleurs !?! C'est juste! Mais quand on est perfectionniste, on ne se refait pas...et la surprise reste à venir ! En effet quand on a l'esprit pratique, on se dit que le vrai problème du monster est ailleurs. Posséder une moto désirable, sans concession est une chose. Renoncer à un minimum d'aspect fonctionnel en est une autre!? Je me suis d'ailleurs longuement interrogé avant d'acheter ce modèle, car

reg, nous ne referons pas les présentations puisque nous avons fait connaissance dans le Desmo Passion 6. Tu nous avais présenté ton projet Urga et les trouvailles réalisées sur la maquette grandeur nature présenté lors du salon 1997 promettaient d'autres projets ambitieux. Tu avais, dans cette interview, exprimé ton attirance vers le design brut du mostro et aussi l'envie de pouvoir personnaliser ta machine... Tout d'abord, content de vous retrouver chers amis belges! Effectivement, je partage avec vous le goût pour le monster... O combien monstre sacré :) Ce que j'apprécie surtout dans cette moto, c'est qu'elle ne triche pas. Sa ligne annonce tout de suite la couleur, elle est essentielle, et suggère au premier coup d'oeil ce qu'elle est vraiment: une machine de caractère, au charme italien. L'habillage est minimal, tout comme le traitement des volumes, ce qui lui assure un atout séduction indéniable, et donne au delà de cette cohérence, ce cocktail unique et intemporel. Si j'avais donc conservé mon premier monster strictement d'origine (trop occupé à écumer les 19


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Imaginez un vaste bâtiment industriel parfaitement rénové et des salles parallèle où sont disposes de chaque côté, sur des podiums formant miroir (pour bien voir les dessous), des dizaines de motos majoritairement italiennes, dont la Ducati 125 4 cylindres (voir le Desmodrome). On y trouve bien sûr pratiquement toute la production de machines de compétition de la maison, la Morbidelli 750 V8, une kyrielle de modèle de route et de piste dans un état de restauration impressionnant et encore bien d’autres choses ayant trait à la mécanique. Bref un endroit à ne pas manquer si vous êtes dans le coin, et en plus la visite est gratuite !

la journée du dimanche et d’entamer un peu plus à l’aise notre périple de retour. Partis sous le ciel bleu de l’Adriatique en fin de matinée, nous ne bénéficierons de conditions clémentes que jusqu’à la frontière autrichienne que nous franchissons au col du Rombo (2.500m) où la météo commence à se gâter. Nous faisons étape un peu plus loin et le lendemain au réveil, c’est le déluge qui nous attend. Nous traversons l’Autriche et le bas de la Forêt Noire sous des trombes d’eau incessantes et ce n’est qu’à notre arrivée en Alsace où nous nous arrêtons qu’un coin de ciel bleu apparaît. Le lendemain, nous n’aurons qu’une bonne heure de répit avant de retrouver la flotte pour remonter par l’Allemagne et le Luxembourg. Et ce n’est qu’à Namur qu’il arrête de pleuvoir. Mais au final, tout le monde est bien rentré avec le sentiment d’avoir vécu une aventure mémorable dans le genre de celles qui laissent des traces indélébile dans une carrière de motard en général et de ducatiste en particulier

Vu les prévisions météo vers le nord peu optimistes, nous avons décidé donc de faire l’impasse sur

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nerre se fait entendre et la pluie redouble alors. Non, non, non et non, c’est pas vrai, la question est vite réglé il n’y aura pas de sessions piste pour nous. Un sentiment de frustration nous envahit tous, j’imagine que tout le monde ou presque et dans le même état d’esprit que moi : Chaud, chaud bouillant, je suis prêts à rouler sous la pluie juste pour mettre les roues sur le circuit. Mais les pilotes, les vrais nous ramènent une réalité digne d’une bonne douche froide. Il me faudra attendre le bon restaurant du soir à base de produits du crus, Sancerre, Pouilly et du Charolais, et du foie gras, pour que je me dise que la journée a été exceptionnelle et que j’ai pu faire des progrès insoupçonnables en arrivant, reste que la cerise était gâtée mais le gâteau délicieux. Cette année, je vais être très sage pour avoir un cadeau encore plus beau l’année prochaine.

ment. Seb m’arrête et me demande de servir d’ouvreur pour un gars qui ne comprends pas le monde d’emploi du tracé, il me suit sur un Mostro, et rapidement je le distance sur le pataud Multistrada, je prends confiance de plus en plus, je me sens à l’aise, je déhanche de plus en plus, crich, à la protection du pot touche, tour suivant Scrichht, la protection du pot, et le bonhomme et le carénage touche le bitume. Stop la limite est trouvé, j’y retournerai un petit coup pour clôturer cette partie de la journée. Et il est l’heure de remonter les motos vers les paddocks, pour faire le plein et deux trois réglages pour que nous puissions enfin monter sur la piste, la vrai. Au moment où je descends de la moto, je sens une goutte, puis une autre, tellement concentré sur l’exercice je n’avais pas remarqué que le ciel s’était dramatiquement couvert, le vent s’est levé. Mais le briefing va avoir lieu, quand une des instructeurs commence ses recommandations, le ton-

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équipe constituée de 5 intrépides avait pris le départ le lendemain dans des conditions encore pires. Le mercredi soir, tout le monde se retrouvait à Aoste avec plus de 900 km dans les bottes et aussi parfois un peu d’eau. Ce n’est qu’en franchissant le tunnel sous le Mont Blanc que le Sole d’Italia nous avait enfin un peu réchauffé. Après avoir réglé quelques problèmes d’attribution de chambres dans l’hôtel, une pizza-party nous confirma que nous étions bien en Italie et certains en profitèrent pour récupérer les calories perdus pendant le voyage.

ela faisait des mois que l’on en parlait et voilà enfin que le grand jour était arrivé ! Le DSB, enfin plutôt une vingtaine de ses membres parmi les plus valeureux, allait participer à cet événement planétaire que tout Ducatiste doit au moins vivre en direct une fois dans sa vie : le WDW. Les préparatifs avaient occupé quelques volontaires qui avaient pris en charge les réservations d’hôtels, les road-books, l’acquisition des billets, la mise en place de la logistique, la constitution des groupes selon affinités et durée du voyage et tout cela avait encore fait l’objet d’un ultime briefing lors d’un barbecue organisé par Christian peu avant le grand départ. Ceux qui avaient la possibilité de faire le voyage en 3 jours s’étaient mis en route le mardi 26 sous une météo peu favorable et une autre

Le lendemain jeudi, une bonne partie du groupe avait prévu de se rendre à Borgo Panigale pour une visite de l’usine et du musée et rendez-vous avait été pris vers 14H00. Optimistement, nous avions pensé qu’il nous serait possible d’atteindre le but sans emprunter l’autoroute mais il nous fallut rapidement déchanter : impossible de dépasser une moyenne de 50 km/h sur le réseau routier italien vu la circulation, les travaux, les signaux et parfois même la difficulté de trouver son chemin, malgré l’assistance du GPS. C’est donc finalement par l’autopista que nous dûmes nous résoudre à poursuivre notre route et à l’heure pile, nous garons nos motos dans le parking situé devant la Casa Madre. Il y a déjà un paquet de Ducati et de Ducatistes 12

la houlette du nouvel administrateur délégué Gabriele Del Torchio, présentation des pilotes SBK et autres vedettes du petit monde ducatiste, arrivée de Stoner et de Capirossi par avion privé, barbecue géant, concert de Patti Smith et méga feu d’artifice. S’il ne fallait assister qu’à une seule journée au WDW, c’est bien celle-là car tout s’y trouve concentré et si j’ai un regret, c’est de ne pas être resté jusqu’au bout de la soirée car ceux qui y étaient en ont fait une telle description que cela donne envie d’y retourner, n’est-ce pas Fred ?

nommé nous amena devant un grand garage... à l'abandon. La collection a été vendue l'an passé et bien qu'elle soit encore mentionnée sur plusieurs site sur le Web, ce n'est donc plus la peine de se rendre à l'endroit indiqué. Comme je savais qu'il existait aussi le musée Morbidelli à Pesaro (patrie de Benelli), nous avons fait les quelques kilomètres qui nous en séparaient avec l'espoir de pouvoir y jeter un coup d'oeil, un samedi soir, sans réservation... Après avoir tourné en rond dans la banlieue industrielle du bled, nous somme finalement tombés sur une grande bâtisse devant laquelle étaient parquées quelques dizaines de Scrambler d'un club italien. Mr Morbidelli luimême nous a indiqué fort aimablement l'endroit où sonner et lorsque la porte nous a été ouverte, le choc! Un musée pareil, même dans mes rêves, je ne pouvais imaginer que cela existât! Là, on atteint le nirvana de l'amateur de classiques.

Ne pouvant être partout et profitant d'un répit dans les activités, après le Moto GP, je m'étais en effet proposé d'aller jeter un oeil sur une collection de 150 Ducati que j'avais repérée sur le Net, appartenant aux frères Saltarelli et située un peu au-dessus d'Ancona à une bonne cinquantaine de km de Misano. Pierre et Christian m'ayant accompagné, le GPS du premier 17


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Le samedi marque le point d’orgue du WDW, l’affluence est maximum, il y a des Ducati partout et les « Frecce Tricolori », la patrouille acrobatique italienne, nous gratifient de quelques passages avec fumée vert-blancrouge. Sur le circuit, les motos continuent en tourner en permanence, mais surtout, le Moto GP d’Assen est au programme avec des écrans géants devant lesquels se presse une foule pleine d’espoir : si Stoner gagne, c’est sûr, ce sera le délire… Hélas, on connaît la suite et l’ambiance retombe un peu lorsque Rossi passe en tête et remporte la course. Heureusement, cela ne suffit pas à démotiver les troupes et la fête battra son plein toute la soirée, avec discours de circonstance sous

créatures légèrement vêtues, des virtuoses de l’acrobatie sur deux roues, quelques pilotes distribuant des autographes et surtout une foule de Ducatistes débarqués des quatre coins de la planète rouge. Un énorme podium a été dressé sur lequel il se passe toujours quelque chose et sur le circuit, il y a pratiquement en permanence des motos qui tournent : pilotes pros en démonstration, motos classiques retrouvant leur élément et joyeux participants qui s’offrent une petite griserie, comme Fred, Eric et Marc H. qui pourront raconter à leurs petits-enfants qu’ils ont roulés à Misano en 2007. Après avoir fait l’inventaire des toute les activités, nous regagnons nos pénates en soirée pour récupérer des forces car demain, c’est le jour du Moto GP et les esprits commencent à s’échauffer !

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de tous les pays sur place et nous attendons notre tour pour effectuer la visite de l’usine en compagnie de la guide francophone, la charmante Lisa. Christian a rallié le but avec un pneu arrière à l’agonie (heureusement il y a ce qu’il faut à proximité) et les deux véhicules à quatre roues convoyant 3 motos nous ont rejoints. Après une courte attente qui nous permet de nous désaltérer au distributeur Ducati Corse, les choses sérieuses peuvent commencer.

4 à 1%. Seule une partie des opérations d’usinage est réalisée sur place, principalement la finition des culasses qui sont livrées brutes de fonderie, la plupart des autres éléments étant fournis par des soustraîtants afin d’être assemblés. Deux équipes distinctes montent les moteurs D2 et D4, mais les D3 ne sont manifestement plus au programme, ce qui confirme bien l’arrêt pressenti de la gamme ST. En réponse à quelques questions précises, Lisa nous démontre qu’on l’a bien formée à manier la langue de bois… Passés les bancs d’essai où l’on teste les moteurs et plus loin ceux où sont contrôlées les motos complètes, nous apercevons au travers d’un hublot le département Ducati Corse qui semble protégé comme une banque suisse. Et enfin clou du spectacle avant de sortir, nous avons droit à la présentation de deux modèles de pré-série de la nouvelle 848. Notre guide ne tarit pas d’éloges sur la couleur blanc nacré qu’elle trouve ravissante. Mais interdiction de prendre des photos, ici comme en principe dans toute l’usine d’ailleurs. Il ressort de ce rapide aperçu une impression de caractère très artisanal de l’entreprise, même presque familiale, à l’opposé de ce que l’on peut imaginer en terme de processus industriel déshumanisé.

J’avais vu l’usine il y a une vingtaine d’année et depuis, l’ambiance a bien changé. On sent que le management de TPG est passé par là et les méthodes de travail ont été chamboulées : à présent, chaque ouvrier est impliqué dans l’ensemble d’une opération (tout le montage d’un moteur par exemple, y compris la collecte des pièces nécessaires), ce qui permet une meilleure traçabilité. Le pourcentage des défauts constatés en fin de chaîne serait ainsi passé de

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Juste à côté des ateliers se trouve le musée qui occupe le bâtiment des anciens bureaux où j’avais eu l’occasion de rencontrer jadis l’Ingeniere Taglioni. Le monde change… Après avoir remercié la signorina Lisa, nous disposons encore d’un peu de temps pour admirer la collection composée principalement de modèles de compétition couvrant les principales périodes d’activité de l’usine dans ce domaine. Il n’est pas possible de décrire les richesses que l’on peut y découvrir en quelques lignes, ce qui est certain, c’est le voyage en vaut la

veille, il faut un peu de temps pour que chacun puisse obtenir la clé de sa chambre. Mais finalement tout rendre dans l’ordre, personne ne devra dormir à la belle étoile et l’on peut sacrifier aux joies de la cuisine italienne sous un ciel étoilé. Demain, à nous le WDW dont le coup d’envoi a été donné en début de journée. Les Italiens parviendront toujours à nous étonner ! Alors qu’ils organisent un événement planétaire sur un circuit mondialement connu, on cherche en vain la moindre indication pour se rendre à pied d’œuvre : pas le plus petit panneau avec un logo Ducati en vue dans les environs ! Après quelques tâtonnements, nous finissons par nous insérer dans une

peine et que la présentation est à la hauteur. Le seul regret que l’on peut avoir est que les différents modèles qui ont été commercialisés par Ducati en sont absents, mais heureusement, nous aurons la chance de les trouver à Misano par la suite. Nous quittons Bologne en fin d’après midi pour rejoindre notre lieu de villégiature situé à Igea Marina, à une trentaine de kilomètres au nord de Santa Monica où se passent les festivités. Certains s’étant perdu à la sortie de Bologne, c’est en ordre dispersé que nous arrivons à l’hôtel, où comme la

Comme nous sommes déjà en possession des cartes et bracelets d’entrée, nous passons rapidement les contrôles (efficaces) et nous nous retrouvons dans l’enceinte où le service d’ordre organise le parcage des motos. Et il y en a déjà des centaines, si pas des milliers ! Puis c’est la découverte des lieux, les stands avec pratiquement tous les teams qui font courir des Ducati, NCR, Pierobon, Bimota, etc…, les tentes abritant les superbes collections d’anciennes de compétition et de route, quelques lieux d’activités comme par exemple le « garage contest » où s’affrontent notamment de jeunes dames pour savoir qui remontera le plus rapidement un moteur testastretta… et aussi les espaces d’accueil des importateurs. Nous nous installons chez DNE qui partage son infrastructure avec Ducati France, où il est possible de se reposer et de ce désaltérer. Seul petit regret : aucun contact n’est organisé entre les participants et les représentants officiels qui se tiennent à l’écart. Il y aussi un atelier où l’on peut faire réparer sa Ducati en cas de pépin, ce qui permettra à Christian, redoutable récidiviste, de résoudre un problème de batterie subitement décédée. Bref, c’est une joyeuse foire desmodromique au milieu de laquelle circulent de charmantes

cohorte de motos majoritairement rouges qui convergent apparemment

dans la bonne direction et enfin nous découvrons les affiches et les pan-

neaux qui entourent le circuit de Misano, lieu de toutes les attentes. 14

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