200911-Desmo Passion N°16 - Novembre 2009

BELGIQUE-BELGIE P. P- P. B .

1050 BRUXELLES 5 B C 10 7 17

PRIX SPÉCIAL DU JURY PROFESSIONNEL

BAPTÊME EN DESMO 16 RR LE FORUM POUR LES NULS VOYAGE EN ITALIE INTERVIEW DE XAVIER SIMEON CHAMPION DU MONDE SUPERSTOCK 1000

LES ANCIENS ET LES MODERNES

N°16 - NOVEMBRE 2009

Editorial

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Baptême en Desmo16RR

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Le forum DSB pour les “Nuls“

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Voyage en Italie

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Présentation SpinOut

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Interview Xavier Siméon

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Les anciens et les modernes

26 P12

P26

Envie d’écrire pour DesmoPassion ?

CR de voyage, bio, souvenir de concentration, … n’hésitez pas !

Envoyez votre article à : president@ducati-sud-belgio.be

www.ducati-sud-belgio.be

E

D

I T O

Ciao tutti, cari membri, PRIX SPÉCIAL DU JURY PROFESSIONNEL

La saison se termine et la déception est forte dans les rangs des Ducatistes, fans de Moto Gp et de SBK car même avec des débuts de saisons prometteurs tant pour Haga que pour Stoner, rien n’y fit !

Mais heureusement, un petit belge s’est offert le luxe de nous ramener le titre de champion du monde Super Stock face à un plateau d’un niveau très relevé!

Ce belge qui monte, c’est bien sûr Xavier Siméon que nous avons d’ailleurs eu la chance de rencontrer le temps d’une sympathique et familiale interview que nous vous proposons dans cette édition et que nous rejoindrons pour le souper de Saint Nicolas pour fêter avec lui ce titre et le soutenir dans ses efforts de pilote pro.

Il est aussi un autre titre que le Ducati Sud Belgio peut fêter et dont nous pouvons être fiers !

C’est celui obtenu face à une concurrence nombreuse lors du Monster ART Club Contest avec notre projet DESMO ADDICTION !

En effet, non seulement, nous décrochons la 6° place des votes du public mais surtout, nous remportons le prix spécial du jury, jury composé de designers professionnels du monde de la moto !

D’ailleurs, si vous n’avez pas encore eu la possibilité d’admirer le projet en vrai, rendez-vous dans un des Ducati Store du sud du pays (pour le moment à Waterloo) chez lesquels le projet sera exposé durant l’hiver.

Avec la fin de l’année, c’est aussi le Salon de Milan où Ducati nous dévoile les nouveautés

du moment et où notre projet a également été sélectionné pour y être exposé.

Et face aux nouveautés, chacun s’interroge sur l’évolution de sa marque fétiche, sujet qui alimente d’ailleurs beaucoup les discussions lors de nos rencontres ou sur le forum; aussi notre historien favori nous brosse un portrait de cette évolution en nous levant quelques coins de voiles sur des projets avortés ou rares.

Les nouveaux modèles, justement … Et bien, si vous voulez les admirer de plus près, rendez-vous début janvier au Salon de Bruxelles où le Ducati Sud Belgio sera à nouveau présent, grâce aux nombreux volontaires qui, comme l’année passée, ne manqueront pas, je l’espère, à se manifester pour faire partie des permanences sur le stand Ducati.

DESMOPASSION N°16/2009

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Dans ce numéro, vous vous réchaufferez aussi le sang et les côtes en lisant le voyage d’une ST4s en Italie.

Et comme le pèlerinage vers l’Italie, j’ai nommé le World Ducati Week 2010, a lieu cette année du 10 au 13 juin, aucune excuse de ne pas aller en Italie pour se mettre du soleil et des Ducati plein la tête ne sera acceptée …

Ducati Sud Belgio vous proposera d’ailleurs une formule “all-in” durant l’hiver pour nous rendre à Misano et y vivre ensemble cette expérience incontournable.

Et puis pour permettre à certains de se mettre une bonne fois pour toute à discuter avec nous sur internet, notre Webmaster Geoffrey, nous livre un mode d’emploi de notre forum.

Et si le Forum permet de rencontrer d’autres personnes, de les connaitre un peu, rien de tel qu’une présentation en bonne et due forme dans Desmo Passion et encore mieux lors d’une des activités du club.

Cette fois-ci, c’est au tour de Dan dit Spinout73 de se livrer.

Pour ma part, je vous donne rendez-vous lors du souper de Saint-Nicolas en espérant vous y retrouver nombreux.

Le DSB Team, Jack, Marc, Sam & Fred

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DESMOPASSION N°16/2009

BAPTÊME EN DESMO 16 RR Par Jojo

Voici chers Ducatistes le récit d’un des meilleurs moments de ma (encore courte) vie motarde… celui du Ducati Day du 24 mai et plus spécialement de mon baptême en D16 RR !

Quelques jours avant l’évènement, j’avais décidé de participer au concours permettant à l’un d’entre nous de faire son baptême sur cette merveilleuse machine. Qui parmi nous n’a jamais rêver de mettre son postérieur sur une machine de Moto GP (ou presque) ? C’est pourquoi je m’attendais à ce que beaucoup de personnes s’inscrivent aussi et pensais donc que mes chances de gagner étaient minces, mais qui ne tente rien n’a rien !

Le jour J arrivé (ou plutôt le D Day), je me réveille à la bourre, check rapide de la météo : il fera superbe toute la journée (ça change de l’année dernière…) et je me rends au rendez-vous de Barchon avec Ducguzzo pour le départ groupé vers le plus beau circuit du monde.

Une fois arrivé sur le parking, on retrouve Laurent, Oli, Marc, Florence, Fabi, Dragone… On discute un peu, on fait le tour des engins tous plus propres les uns que les autres. C’est toujours incroyable de voir qu’il n’y a pas 2 Ducati identiques ! Les groupes s’organisent un peu avant le départ et on prend la route direction le circuit. Un peu avant d’arriver à notre destination finale, tous les groupes se rejoignent afin d’entrer tous ensemble dans

l’enceinte du circuit en file indienne, ça a du être un sacré spectacle son et lumière !

Une fois arrivé sur le circuit, direction la tonnelle du DSB (ah, un peu d’ombre) qui avait prévu des rafraîchissements, ainsi que le box des pistards. C’est sympa de revoir tout le monde, l’ambiance est décontractée, sympa, bref motarde ! A coté du stand DSB quelques belles anciennes mécaniques dont une splendide Darmah 900SS. Je m’empresse alors de demander au Staff le nombre d’inscrits au concours, et là une première surprise : moins de 10… héhé, ça commence bien !!! J’apprends aussi que le tirage au sort aura lieu après les deux tours de la parade… de quoi avoir le temps d’aller faire un tour pour admirer des belles bécanes disséminées un peu partout ! Et surtout trouver une bière ! Fait chaud ici ! J’en profite pour discuter un peu sous la tonnelle et dans le box, je vais voir les autres stands dont celui du MOB ou je retrouve la photo du record du nombre de motos de même type rassemblées au même endroit (405 quand même !).

Mais il faut rester concentré… ce serait bête de se prendre une gamelle parce qu’on a pas vu quelqu’un… Les deux tours sont bouclés trop vite à mon goût, j’aurais bien tenté un troisième ! Ca donne vraiment envie de se mettre au circuit !

A l’appel pour la parade, tout le monde se rue sur sa monture et direction l’entrée du circuit… après un quart d’heure (au moins) d’attente sous un soleil de plomb et combinaison, le départ est finalement donné et le troupeau est lâché derrière une safety car. C’est grisant de rouler sur ce circuit, entouré de dizaines de Ducatistes !

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Après la parade, retour au stand et je sens que le tirage au sort se rapproche de plus en plus et la tension monte petit à petit sous la tonnelle…

On demande à Mario du MOB de tirer au sort le nom de l’heureux élu… ah, le gagnant a un prénom commençant par un J… suspense, mon cœur s’arrête… il reste Jacques et moi en lice, une chance sur deux ! Et puis, l’annonce du gagnant… je n’en reviens pas, c’est mon nom qui est sorti !

C’est bien la première fois que je gagne quelque chose !!!! Yes !!! Je vous laisse imaginer ma joie !!!! C’est l’explosion !!!!

A partir de là, le plus dur reste à venir… il faut attendre quelques heures avant de pouvoir y aller… chaque minute devient une éternité ! Je suis impatient et tout excité à l’idée de mettre les fesses sur cette moto pilotée par un pilote pro !

Enfin, on s’occupe et on trouve une dorsale à ma taille, le staff de DesmoRed m’explique quelques consignes, me demande si j’ai déjà fait de la moto (et ma combi, c’est pour faire joli ?!! ;) ).

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Après ces trop longues heures d’attente, c’est enfin mon tour, tous les membres restant du DSB sont présents, ça fait plaisir… il me disent adieu, juste au cas où (pas grave, je mourrais heureux dans ce cas)… sympa les copains !!! ;) Je suis tellement absorbé par ce qui va arriver que je ne fais même pas attention aux umbrella girls (heureusement qu’il y a des photos…).

Hop, en selle, je me calle sur la petite selle passager, j’attrape le faux guidon fixé au réservoir… et ça y est, on est partis ! Marc Fissette met la première pour quitter les stands… après quelques mètres dans les stands, je vois déjà la couleur du ciel… wow, ça a l’air de pousser velu ce jouet ! Va falloir s’agripper ferme ! Après les stands, on rentre en piste et là tout s’accélère… quelle puissance de folie ! Plus de 200kms/h avant d’entamer le raidillon et il accélère encore, à chaque tournant je me demande quand il va freiner, il fait des intérieurs et des extérieurs dont je n’ose même imaginer les faire en rêves… à chaque accélération j’embrasse littéralement la visière de mon casque, la moto semble ne pas avoir de limites, à chaque freinage il faut s’appuyer sur

les bras pour tenter de gêner le moins possible et on sent la roue arrière chasser de tous les cotés, chaque prise d’angle est un bonheur… c’est bien simple, je pensais pas qu’il était permis de se pencher comme ça !!! Mais à tout moment on se sent en sécurité, on ressent bien la maîtrise spectaculaire de Marc au guidon !!! Quel pied !!! Quelles sensations !!!

Et que dire du grondement qui sortait des échappements à tout moment… sublime !

A la fin du premier tour, il ralentit, ouvre son casque et me demande si le rythme me convenait… Bien sûr !!! On n’en a jamais assez !!! Il me dit alors de m’accrocher, on va passer à la vitesse supérieure…

Quoi ?! Il peut encore aller plus vite ?!!!!

En effet, nondijuuu, ce second tour fut encore plus incroyable !!!! Quel Talent (oui, avec un T majuscule) ce pilote ! J’ai cru perdre mon casque au sommet du raidillon à cause du vent !!!! Des angles encore plus prononcés (à ce niveau, sur la mienne, je serais par terre depuis longtemps je pense ;)) !

Wahooo,c’était impressionnant, bluffant, j’ai jamais dépassé autant de moto, et je n’irai sans plus jamais aussi vite sur ce circuit !!!! J’ai réellement pris mon pied !!! Mais il faut déjà rentrer aux stands, hop, un dernier wheeling pour la route et un arrêt en stoppie !

Ouf ! Encore vivant !!! A peine arrêté et descendu du D16, je retire mon casque et je sens que je nage littéralement dans ma combi… et on n’a fait que 2 tours !!!

Je remercie chaleureusement Marc pour la démonstration et là, le DSB avait encore une dernière surprise ! Une petite douche au mousseux ! Un peu comme celles auxquelles les champions ont droit après une course !!!! Wow !!!! Ca, je m’y attendais vraiment pas, mais il y a plus désagréable comme surprise ;) !

Arrivé chez moi, j’en revenais toujours pas d’avoir réaliser un de mes rêves ! J’ai eu du mal à m’endormir ce jour là ;) Maintenant je n’ai plus qu’une envie, recommencer !!!! C’est malin, où je vais trouver une D16 dans mes prix maintenant ?!!

Il m’aura bien fallu une bonne heure pour redescendre de mon nuage… juste de quoi reprendre une petite mousse et récupérer un peu avant de reprendre la route du retour sur mon petit Monster… qui m’a semblé étrangement moins affûté que le matin… A se demander si lors du baptême, elle n’aurait pas perdu un cylindre et quelques disques de freins ;) !

Pour conclure (oui, il est temps), je tiens à remercier de tout cœur le DSB qui m’a permis de vivre cette expérience unique ! Vraiment, rien qu’à repenser à cette journée, j’ai encore la banane sous le casque !!!

Vive Ducati, vive le DSB !!!

Jojo - D16 addicted

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L E F O RU M D U D S B P OU R L E S “ N U LS “

1. LA PRÉSENTATION Avant toute chose, il vous faut vous présenter. Si la plupart des lecteurs de ce Desmo Passion se sont déjà pliés à cette présentation, il en reste peut-être quelques-uns qui ne l’on pas encore fait. Petite précision pour les vétérans, le staff a décidé, afin de jouer à armes égales avec les nouveaux venus, de refaire passer le test de la présentation à tout le monde.

Je passerai sur l’intérêt premier de cette présentation pour en venir directement au second qui est la modification de votre accès au forum (voir les accès). Dès lors que vous vous serez pliés à la règle de la présentation, vous aurez accès au reste du forum ainsi qu’aux discussions des membres.

2. LES ACCÈS Le site, et son forum par extension, fonctionne avec des accès divers et en adéquation avec les fonctions de l’utilisateur.

Ainsi, un membre utilisateur ne pourra pas accéder aux mêmes informations qu’un modérateur ou qu’un administrateur.

Sur notre site, il existe plusieurs niveaux pour les membres.

•

L’utilisateur de base qui peut consulter une partie des informations du site ainsi que la section “Introduction au forum” du forum.

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Le membre qui aura accès à la majorité des sections du forum.

•

Le membre adhérent qui aura accès à toutes les sections du forum (mis à part les sections réservées au staff).

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Le staff.

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Rentrons dans le vif du sujet avec la terminologie du forum ainsi que son organisation. Le forum se compose de sections ainsi que de sous-sections.

Ainsi “Introduction au forum” est une section alors que “Règlement du forum” est une sous-section.

C’est dans les sous-sections que vous trouverez les discussions (ou fils de conversation ou threads).

Vous remarquerez qu’à gauche de chaque discussion, il y a une petite enveloppe. Si l’enveloppe est fermée, c’est qu’il n’y a pas eu de nouveau message depuis votre dernière connexion.

Le ‘must have‘ pour les geeks ducatistes : la clé USB Sandisk 4Go série spéciale Ducati !

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3. NAVIGUER À TRAVERS LE FORUM

www.ducati-sud-belgio.be

A droite vous pouvez voir le nombre de réponses, le nombre de fois que la discussion a été consultée ainsi que la personne qui a posté le dernier message.

Tout d’abord, si vous créez une nouvelle discussion, vous devrez entrer un nom de sujet. C’est ce nom qui sera affiché dans la liste des discussions d’une sous-section.

En cliquant sur la discussion, vous pourrez consulter le contenu de celle-ci.

4. CRÉER UNE NOUVELLE DISCUSSION OU RÉPONDRE À UN MESSAGE Pour créer une nouvelle discussion ou pour répondre à un message, rien de plus simple. Il vous suffit de cliquer sur le bouton “Nouveau Sujet” ou “Répondre“ et une nouvelle page s’offrira à vous.

La partie importante du message est la zone de texte (le grand carré blanc). C’est dans cette zone que vous pourrez taper le corps de votre message.

Une fois que vous aurez terminé votre message, vous pourrez cliquer sur “Prévisualiser” afin de voir comment votre message sera affiché.

Vous pourrez dès lors le modifier si vous le désirez avant de cliquer sur “Confirmer” pour valider votre message.

Je précise que pour créer une nouvelle discussion, il vous faudra vous trouver dans la sous-section où vous voulez créer votre discussion.

Sur cette nouvelle page, vous pourrez composer votre message.

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5. METTRE VOTRE MESSAGE EN FORME Quand vous regardez la zone d’insertion d’un message, vous remarquez de suite une série de boutons bizarres.

Dans l’ordre vous avez ‘ B ’,’ I ’,’ U ’,’ Q u o t e ’,’ C o d e ’, ‘ul’,’ol’,’li’,’Img’,’URL’, ’Hide’, une liste de couleur, une liste de tailles, un bouton ‘spoiler’, un bouton ‘ebay’, une liste ‘vidéos’ et un lien ‘fermer tous les tags’.

La première chose à savoir lorsque vous voulez utiliser ces outils est qu’il insère une chaine de caractères prédéfinie lorsque vous appuyez dessus. Vous remarquerez qu’il s’agit toujours de chaine possédant la structure [outil] [/outil]. C’est ce qu’on appelle une balise. Chaque balise se compose d’une balise ouvrante [outil] et d’une balise fermante [/outil]. La balise définit le comportement que le forum devra adopter avec les caractères qui se trouvent entre la balise ouvrante et la balise fermante.

Un exemple simple : [b]Bonjour ![/b] dicte au forum de mettre “Bonjour !” en gras.

Voici une liste des effets déclenchés par les balises et du type de leur paramètre.

BALISE

EXPLICATION

[b] [/b] [i] [/i] [u] [/u] [quote] [/quote] [code] [/code] [ul] [/ul]

PARAMÈTRE À PLACER ENTRE LES BALISES

Formate un texte en gras

Le texte à mettre en gras

Formate un texte en italique

Le texte à mettre en italique

Formate un texte en souligné

Le texte à souligner

Citer un texte

Le texte à citer

Formate un texte en code (1)

Le texte à baliser

Crée une liste

Les éléments de liste de type [ol] ou [li]

[ol] [/ol] [li] [/li] [img] [/img] [url] [/url] [hide] [/hide]

Ajoute un élément à une liste numérotée (2)

Le texte de l’élément

Ajoute un élément à une liste à puces (2)

Le texte de l’élément

Afficher une image

L’adresse de l’image sur internet

Affiche un texte sous forme de lien

L’adresse de la page internet visée

N’affiche un texte que pour les utilisateurs

Le texte à afficher

enregistrés [color] [/color] [size] [/size] [spoiler] [spoiler]

Formate un texte avec une couleur

Le texte à colorer

Définit une taille pour un texte

Le texte à redimensionner

Sert à cacher le texte sous un lien qu’il faut

Le texte

cliquer pour l’afficher [ebay] [/ebay]

Affiche une boite eBay

Une recherche à faire dans ebay ou le nom d’un objet

[video] [/video]

Affiche une fenêtre vidéo (fonctionne mal)

(1) N’est utile que dans le cadre des forums de programmation (2) Les balises [ol] et [li] doivent être misent entre une seule balise [ul]

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Inconnu

6. MODIFIER VOTRE PROFIL

Vous pouvez voir aussi deux zones de remplissage en dessous de la zone d’édition du texte, ‘Joindre une image’,’joindre un fichier’.

La première sert à ajouter un fichier image que vous pouvez envoyer directement depuis votre ordinateur. Vous cliquez sur ‘parcourir ‘ pour choisir l’image sur votre ordinateur et ensuite sur [Img] pour ajouter une balise unique (sans balise fermante) dans le texte.

La seconde sert à ajouter un fichier à télécharger dans votre message. L’outil fonctionne comme celui d’image. Faites tout de même attention au fait que des fichiers trop lourds ne seront pas utilisables.

Pour conclure, n’hésitez pas à cliquer sur le bouton “Prévisualiser” pour vous assurer de la bonne forme de votre message.

Sachez également, que les deux deniers outils expliquez ci-dessus ne fonctionnent pas avec la prévisualisation.

Chaque membre du forum peut personnaliser son profil.

Celui-ci se répercute sur tous les messages qu’il poste sur le forum (le cadre à gauche).

Cela va de son image personnelle jusqu’à sa citation préférée ou encore sa date d’anniversaire.

Tout d’abord, cliquez, au dessus de la page du forum, sur le lien ‘Mon Profil’.

Vous accédez à la page de modification de votre profil qui s’ouvre sur un résumé sommaire des informations que vous avez déjà entrées.

•

EDITEZ VOS DÉTAILS

Cette page vous permet de modifier votre adresse mail, votre nom ainsi que votre mot de passe.

•

MON AVATAR

Cette page vous permet de modifier votre avatar (image personnelle).

Soit en téléchargeant directement un fichier image de votre ordinateur, soit en choisissant parmi ceux proposés par le forum.

•

AFFICHAGE ET STYLE

Cette page vous permet de définir la façon dont vous voulez visualiser le forum •

MES INFOS DE PROFIL

Sur cette page, vous pourrez entrer les informations que vous souhaitez afficher dans votre profil comme votre anniversaire, votre adresse MSN, ICQ,… ou encore votre signature.

•

MES MESSAGES

Cette page affiche une liste de tous les messages que vous avez postés sur le forum.

•

MES ABONNEMENTS

Cette page affiche la liste des sujets auxquels vous êtes abonnés et vous permet de vous en désabonner.

•

MES FAVORIS

Cette page affiche la liste des sujets que vous avez marqués comme vos favoris et vous permet soit d’accéder directement à vos fils de discussion favoris ou bien de supprimer des favoris.

•

LES ABONNEMENTS ET LES FAVORIS

Vous avez, pour chaque fil de discussion, un bouton ‘S’abonner’ et un bouton ‘Favoris’.

Vous abonner à un fil de discussion vous permet d’être prévenu par mail lors d’un nouveau message ajouté au fil de discussion.

Définir un fil de discussion comme l’un de vos favoris vous permet de pouvoir retrouver simplement ce fil de discussion à tout moment depuis la page des favoris dont je vous ai parlé plus tôt dans ce guide (point 6.g).

Lorsque vous êtes abonné à un fil de discussion, le bouton ‘S’abonner’ se mue en bouton ‘Se désabonner’ qui vous permet de vous désabonner évidemment. Il en est de même avec le bouton ‘Favoris’.

Vickx

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V O Y A G E

Dimanche 19 juillet, bien tôt dans la matinée. La ST4s s’ébroue sur sa béquille centrale, chargée comme une mule de bât. Les prévisions météo, scrutées sur tous les sites depuis quelques jours, sont exécrables sur tout l’Est de la France. Dommage, on avait un chouette road book pour l’Italie via de belles petites départementales…

Bon, on prendra les voies rapides pour être vite loin du front des averses, puis on verra, et de toute façon, Saint Garmin nous accompagne (pour la première fois), en plus des incontournables cartes Michelin .

Oufti, qu’elle est lourde à l’arrêt, Miss Tefal chargée… Ca change de l’Hypermot’ minimaliste !

Le tournant du clos passé, les vacances commencent, depuis le temps qu’on attendait ça !

La ST ronronne gentiment sur l’autoroute, et nous aussi,

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E N

I T A L I E

dans un confort royal (qui nous change de mes pisse feu habituels !). On en profite pour tester les Scala Rider: incroyable, on s’entend presque chuchoter, plus besoin de hurler pour communiquer!

Vite des bornes, vite sortir de la routine de l’autoroute … Quelques gouttes de pluie au Luxembourg, nous n’en verrons guerre d’autres avant le retour …

Vosges, Alsace, on se trouve un petit camping verdoyant (Saverne). Le plus beau commencera demain, faut savoir savourer les choses …

Et puis, la bourre, c’est toute l’année, pour une fois qu’on peut récupérer un rythme plus naturel …

Une fois le sac défait sur l’herbe, vite me mettre à la recherche de Hollandais, comme d’habitude, pour emprunter un maillet

(caillasse au sol 99 fois sur 100, faut enfoncer les piquets A DONF : t’as déjà cogné un piquet de tente, pied nu ou en tong ? Bon …) Des Hollandais, c’est toujours facile à trouver dans un camping (ou dans des mobilhomes asthmatiques, dans les lacets en montagne …), et ils sont TOUJOURS suréquipés …

Pourquoi m’encombrerais-je d’un maillet, hein ? …Bingo, comme d’hab … Et avec le sourire, en plus !

Aurora, c’est une petite perle : elle s’amuse de tout ! la tente montée et meublée (matelas et sacs de couchage … On n’est pas en Gold Wing/remorque tout de même …), avec rien ou presque, elle te dresse une table de fête, même sur l’herbe.

Dans les sacs – mesurés avant le départ – elle a tout prévu, tout en “mini “, mais tout ou presque quand même. Chaque repas doit être une surprise agréable!

Avec deux pommes de pin et quelques feuilles, elle improvise une garniture de table, avec ce qu’on a déniché à l’épicerie du village, elle assaisonne un petit plat qui goûte les saveurs du coin, et au coucher du soleil, près de la tente et de la moto qui somnole sur sa béquille, la dînette prolonge la fête … On est de nouveau des enfants émerveillés …

Haut Rhin, Bâle, le décor ensuite change très vite : encore enquiller des bornes en profitant du paysage, vite les

Alpes ! Petit détour en Autriche, on veut se faire le Stelvio en début de journée pour mieux en profiter, ce sera donc pour demain.

La ST est une sacrée bécane, je découvre - tardivement, mais vieux motard que jamais … le plaisir du voyage sur une moto faite pour ça … On testera son agilité en montagne, mais pour le reste, c’est du délice : elle “cruise” gentiment à mirégime, et dès que ça tourne, le 996 pulse velu dans une allonge qui enthousiasme tous les sens.

Le combiné arrière Ohlins, réglé - au pif - pour un long duo chargé, fait oublier les inégalités du revêtement routier, sans que le poids embarqué n’altère sensiblement le comportement dynamique de la moto. Rayon freinage, rien à dire pour l’usage auquel il est destiné : Sport Turismo … Tout doit être dans ces deux mots …

Etape suivante : Dalaas, Autriche, si, si … Prix du camping et des douches …GLOUPS…Ils n’ont pas le pétrole de la famille Ewing, mais ça fait rien, ils ont le camping …

Rebelote pour le déballagemontage du gîte. Rebelote et re-bingo pour le maillet ( ça marche à tous les coups …) et nouvelle dînette festive au jardin …

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sortie de courbe, comme l’a recommandé l’incontournable Sleop., c’est noté pour les prochains frais … Et alors, l’éclairage du phare dans les tunnels… Faudrait revoir ça aussi : on cogitera ça cet hiver…

Le Stelvio … Pas le plus impressionnant des cols, mais quel bonheur ! Des minutes de concentré de plaisir des sens …

Pour tous… Le gars dans sa Z4, ceux sur leur GS (me rappellent les playmobil du gamin, tiens …), celui sur son vélo, tordu par l’effort, le cortège hétéroclite de tout ce qui a été conçu pour donner du plaisir à rouler, c’est le pèlerinage ininterrompu vers la Mecque du dieu GT… Des instants que la mémoire imprime jusque dans nos sens … Heureusement, parce que ça passe si vite … Faudrait un arrêt sur image à chaque lacet …

Miss ST, les lacets à la corde c’est pas trop son truc, en tout cas pas longtemps…

Bon, elle est lestée, aussi…

Mais même … Par contre, les courbes rapides… Maintenant, on ne peut pas avoir le prix d’excellence partout ! En tout cas, une dent en plus sur la couronne pour la vivacité en

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L’Italie … Vite, uno vero caffè !

Ensuite, le Passo Tonale, que nous ne connaissons que l’hiver, pour le ski (voir DP 14, ou comment on en vient aux Ducati …) ... Magnifique Val Camonica, traversé par un ruban d’asphalte accrocheur à souhait, malheureusement pour nous en réfection après le col, côté Val di Sole vers Vermiglio…

Etape suivante entre Edolo et L’Aprica, où nous déterminons l’emplacement d’un “camp de base” d’où nous pourrons partir, plus légers, pour mieux profiter de la région. 40 degrés jusqu’au soir, tant qu’on roule, ça va, mais les arrêts … le Gore Tex, c’est bien quand il pleut, mais là, je regrette de ne pas avoir eu assez de place pour embarquer les blousons perforés…Miss ST n’apprécie guère non plus les feux rouges et embouteillages sous le cagnard : le thermomètre monte une fois jusqu’à 112 degrés (dommage, ce ventilo qui ne refroidit qu’1/4 de la surface du radiateur …), heureusement, les tournicotis du calmeront vite sa fièvre. Nos sens, eux, restent en ébullition, car à chaque virage, le paysage change radicalement: plus moyen de savoir si nous sommes dans les Alpes ou les Pyrénées, le Massif central ou les Dolomites. Installation rapide au camping (les gestes

sont redevenus familiers, les Hollandais aussi…), douches réparatrices et encore une soirée magique devant un coucher de soleil somptueux …

Nous sommes dans la région d’où est originaire une branche de la famille d’Aurora (L’autre branche est sicilienne, je le susurre à la ST, sous ses rétros, pour une prochaine fois …) : elle y a passé de nombreuses vacances étant petite, et aller à la recherche de ses souvenirs est un amusement permanent, tant ces endroits sont attachants.

Quatre jours qui passent bien trop vite (c’est vrai que sans les bagages, c’est plus facile d’aller vite …)

Une après –midi au bord du lac Iseo, séance de bronzette, ça fait du bien de goûter le soleil sur la peau … Ce qui fait du bien aussi au bord du lac, c’est le gelato : cette année, cure de gelato amarena, c’est décidé !

(Et j’ai tenu bon !)

On “remballe tout”, direction Mantello, chez le Zio Rinaldo, chez qui nous passerons la prochaine nuit. Le Zio Rinaldo …. 87 balais, toujours vert…

Ancien gardien de troupeaux, il menait chaque année les vaches paître dans les alpages, puis il est devenu métayer : jusqu’il y a deux ans, il faisait toujours son fromage…et son vin ! Il ne parle que le patois local, qui n’a plus grand-chose à voir avec la langue nationale…

En 2005, nous avions planté la tente derrière la métairie, il était venu le lendemain matin (7h !) nous faire visiter “son bureau”, en l’occurrence les deux caves de la métairie : l’une où il fabriquait son fromage, l’autre le vin…Nous sommes remontés du “bureau”, bien plus tard, émerveillés, le ventre plein, mais limite pompettes …

Entre la vallée de L’Aprica et Mantello, route rectiligne au fond de la vallée, ponctuée de ronds-points, mais ça ne fait rien, la montagne est bien là, sur les côtés, on fait encore le plein d’images …

Le Zio ne fabrique plus son vin et son fromage, il ne grimpe plus en haut de la montagne, il perd un peu la tête, mais il nous fait fête, avec la Zia. Il a toujours le mot pour rire, et quand Aurora me traduit ses réparties toujours très imagées, force est de constater que le Zio est toujours un sacré personnage…En voyant la ST, il se rappelle tout de même sa Moto Guzzi d’il y a un demisiècle, et comment elle roulait, ce qu’elle consommait …

Il mime même sa tenue de route aléatoire, avant de s’absenter dans d’autres souvenirs …

Le 26, retour via le Splugen Pass. Beaucoup de circulation jusque là, ensuite, la route se dégage, et la grimpe du col démarre joyeusement.

- Tu entends ce bruit à l’arrière ?

- Ben oui… on verra ça audessus, pas possible de s’arrêter maintenant…

Au- dessus, je regarde ce qui se passe. Verdict sans appel: roulement de roue arrière flingué, le droit. La graisse éjectée, rougeâtre, tapisse la jante. J’ai retendu la chaîne, hier soir, chez un cousin d’Aurora (oublié la clé de 30 sur l’établi

du garage, avant de partir).

Dans le noir, la tension paraissait correcte après réglage. Là, je constate un point de surtension sur la chaîne (merci la béquille centrale …Je n’en avais plus vu une depuis …Ma 500 Four, en 78 …) Au passage du point de surtension (PSB ovalisé, pas vu avant de partir, pas senti non plus, la tension était correcte pour un duo chargé …), le roulement en a pris plein les billes et a lâché … Et là, en haut du col, t’as l’air fin …

On descend, on verra plus bas, en Suisse, d’abord détendre un peu la chaîne …

En bas du col, des motards dont un gars en KTM Superduke.

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Je mate son écrou de roue, ça pourrait être du 30. Il a la clé dans sa trousse, c’est du 32, mais une clé fermée: ça devrait aller. Et ça marche !

On est dimanche, pas d’autre option que celle de repartir, piano, piano. Si ce roulement surchauffe, il risque de bloquer la roue …

- Regarde, on va passer les 20000 km …

- “Clic !“ Photo …

Bâle, puis Mulhouse : camping plein de Hollandais et de maillets, re-dînette festive mais cogitation quand même. Ce roulement ne s’est sûrement pas régénéré tout seul (il couine évidemment de plus en plus fort …) et même si le trajet du retour diminue, on n’est pas encore arrivés et pas question de prendre plus de risques. Au réveil, on appelle l’assistance prévue par l’assurance. Une demi-heure d’attente. Une dépanneuse arrive. Le gars, motard aussi nous dit-il, me renseigne le Daffy Moto du coin, seul à ouvrir le lundi.

Pas de roulement de stock, de toute façon, pas de mécano aujourd’hui… Aurora monte dans la dépanneuse, je la suis jusqu’au dépôt, 6 kms plus loin, espérant une solution rapide au problème.

La gérante de la société de dépannage, un DRAGON (pas le pneu, hein, le VRAI dragon, qui crache du feu, même si c’est d’un air pincé…) nous prie sèchement de patienter dans une salle d’attente, on DOIT attendre … On va attendre durant six heures…

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On casse la croûte sur le parking, je vois un magasin de pièces automobiles à côté. Je contacte mon ami Christian, ducatiste de la première heure, pistard lui aussi et mécano, pour qu’il me communique la référence de ce roulement surmené.

Dès réception de l’info, je vais m’enquérir au magasin de l’adresse d’un hypothétique grossiste en roulements, sur Mulhouse ET ouvert le lundi.

(On doit rentrer le 28 pour récupérer les enfants, défaire les sacs, en refaire d’autres pour repartir deux semaines en Toscane … le 29 !!)

Bingo, un client dans la file d’attente me renseigne le grossiste en question, il est installé à sept km de là ET il est ouvert le lundi … Je l’appelle, il a les roulements, le gauche et le droit (tant qu’à faire…), il lui en reste UN jeu …

Convaincre le DRAGON d’envoyer quelqu’un chercher ces roulements, ensuite de déléguer un de ses mécanos à la réparation , je pourrai l’aider, mais sans l’outillage, rien à faire …

On y arrive. Un mécano s’y met, je lui file un coup de main pour gagner du temps. Faut meuler un tournevis pour le caler dans l’encoche du roulement afin de le chasser de la roue. Ce roulement est complètement

rouillé … Les nettoyages à haute pression, fort probablement le fait du premier propriétaire de la moto, ou celui du garagiste qui nous l’a vendue… et ça sur un roulement aussi mal protégé … à 18h, moto remontée et chargée, facture salée payée (pas les roulements, 18 euros le jeu …) on reprend la route, décidés à rentrer cette nuit.

Toujours pas envie d’autoroute, on prend la nationale des Ballons d’Alsace (la route des crêtes, là-bas avec l’Hypermot’ en mai 2008, on s’en rappelle avec bonheur aussi …), petite bourre au col du Bussang (gaffe aux jumelles dans la descente, avant St Maurice !), j’entends Aurora crier de joie dans les oreillettes, la moto sur l’angle et à l’attaque… Ensuite, arrêt obligatoire pour la tarte aux myrtilles locale, puis …GAZ ! … Pas gaz, …non, non, pas gaz… EAU …Un encrier géant s’est répandu dans le ciel …

Noir foncé … Première aubette de bus : viiiite, sortir les pantalons en Gore Tex et ranger les jeans dans le sac … On repart gaillardement … Ca peut dégringoler, on s’en fout, Gore Tex du col aux orteils, alors …

Alors… d’un seul coup, ça dégringole, ça se précipite, ça se déverse …Pas à seaux…A citernes …A TANKERS …

Dix minutes. Dix minutes pour réaliser qu’on est trempés comme de la lessive avant essorage, du col aux orteils.

Tiens, ça faisait longtemps…

Trop longtemps…

Dix minutes pour réaliser qu’on n’y voit plus RIEN, que continuer équivaudrait à jouer à la roulette russe avec un six coups chargé de six balles.

Saint Garmin nous renseigne un hôtel à quelques kilomètres; On s’y traîne à tâtons, écrans et lunettes plus embués que des carrelages de douche…

Une bonne nuit au sec, un solide petit déjeuner, ensuite retour sans plus d’histoire a casa … sous le soleil exactement ... Si on pouvait être aussi contents de rentrer que de partir…

La ST, bichonnée dans les petits coins, somnole dans la pénombre du garage. Elle a retrouvé ses petites sœurs 999 et HM…Elle se sent libérée du côté de la roue arrière, avec son nouveau kit chaîne…

- Hé, vous allez voir, avec une dent en plus sur ma couronne, ce que je sais faire dans les lacets…

Là, l’Hypermotard se marre et la 999, drapée dans sa superbe, fait celle qui n’a rien entendu…

Et nous, ça nous démange déjà de repartir, la moto est prête, les sacs aussi …

Bruno

B K

F

G

A

D L E

H

C M

N

J I

A. Porte-bagage prévu pour 5 kg … Ben tiens…

B. Jeu de sandows Pandanlagueule, attention, effet string si mal serrés…

C. Dedans, vide-poche (prévu pour clé de 30, échelle 1/10 e basta …), D. Selle auto chauffante par 40 degrés au feu rouge, E. Réservoir Tefal pour œufs sur tôle sans matières grasses, F. Sac à soufflet intransportable par une dame, G. Lunette de soleil très tendance anti- insectes suicidaires, H. Regard trop discret, devrait exister en Blue-Led, I. Chaussures de sport sans crampons, élégantes et confortables, dommage seulement en noir…

J. Robe-chasuble enveloppante, couleur Tefal coordonnée, bref, cache-poussière quoi…

K. Retro Œil de biche, idéal pour retouches maquillage, convertible en sèche-maillot, L. On évite les valises culottes de cheval qui alourdissent la silhouette, M. Bijoux coordonnés, chaîne et bracelets, mais à ne pas entretenir de la même manière, N. Derrière la marmite (?), roulement de roue arrière François Pignon …

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PRÉSENTATION DE SPINOUT

Mais qui c’est ce Spinout73, b_rd_l !!!

Salut à vous, heureux lecteurs de ce DP 16 !

Pas seulement pour le plaisir que cette lecture pourra vous apporter, mais aussi et surtout parce que, comme moi, vous avez l’honneur, le privilège et le plaisir non contenu de poser, plus ou moins régulièrement, votre cher popotin sur la selle d’une belle de Bologne, j’ai nommé, LA DUCATI. Je m’appelle Daniel, j’ai 36 ans, natif de Bruxelles, mais habitant dans le Brabant Flamand.

J’ai une femme et deux filles de 9 et 6 ans.

J’ai toujours été accro aux sports dits “de glisse” : windsurf, vtt, skate, roller, ski, snowboard,… et tout ce qui te met une banane d’enfer, de manière générale… oui, oui, ça aussi évidemment bande d’esprits lubriques !

Le seul deux roues motorisé que j’ai conduit adolescent s’arrêta à 49.9 cm du lieu du démarrage, cligno explosé dans un muret et rétro qui me tirait la gueule …

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pas bon caractère ce rétro, c’était un Vespino, mobylette espagnole de 80cc…

Enfin, pas que cela m’ait ôté l’envie de rouler à moto, mais la peur maladive que le seul mot “moto” engendrait chez mes parents (ils ont perdu beaucoup de leurs amis de jeunesse sur les petites routes espagnoles sous Franco), il ne me fût même pas possible d’espérer oser imaginer souhaiter passer le permis à 16 ans…

Plus tard, et pensant n’avoir aucun ami motard, j’avoue que je ne me voyais pas plus que ça sur une moto… de plus “pèté” comme j’étais sur mon VTT, je m’imaginais plus souvent au tapis ou encastré dans la portière d’une caisse qu’en train de rallier sereinement un point A à un point B… Mais, comme seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et ceci n’étant pas une preuve scientifique de ce qui précède, ni de ce qui suit d’ailleurs, moi, qui ne me considère pas comme un imbécile, je changeai d’avis… mais pas de permis… et m’en fus, en plein mois de février 2008, acheter un scooter, un Aprilia Atlantic 125cc, d’occazzzz.

Utilitaire s’il en est, il servit dans un premier temps pour aller de la maison au boulot (quand pas de grands trucs à transporter) via ring de Bxl, les petites courses, les

petits déplacements, et petit à petit pour une, et puis plein de balades dominicales sans but précis… même si le mastodonte à petit poumon ne délivrait que 11cv, c’est là que le virus me prit… je crois… quoiqu’il en soit il me manque ce moulin à café !

Besoin de plus de pêche, et par conséquent du permis adhoc, je repasse le théorique (à l’aise, fieuh ! les doigts dans le nez) et m’inscris en motoécole avec la ferme intention de m’acheter le grand frère en 400cc.

C’était sans compter sur le fait que les cours allaient se donner sur des motos CBF500, puis 600, qui me font rapidement douter…

Je me sens moins ridicule sur une moto, les sensations qu’elle me proportionne me rendent tout chose, je préfère pousser mon scooter pour rentrer de la moto-école plutôt que de rouler, lorsque j’entends une moto passer dans la rue, je tends l’oreille, et surtout j’attends avec impatience le prochain cours pratique … aaaaarrrrgggghh !!!

Examen pratique au mois de juillet,… cool, va faire bon,… tu parles Charles !

Juste avant de se rendre au centre d’examen, les deux dernières heures de cours sont consacrées à répéter sans cesse les “manœuvres”, casqué, ganté et veste Richa “all season” fermée, évidemment sous un soleil de plomb…j’ai transpiré tout ce que mon “petit” corps contenait comme eau !!!

Nous rejoignons en cortège le terrain de manœuvres, à cet instant précis de l’été, un vortex malfaisant qui passait par là nous téléporte au cœur de l’hiver, nuages noirs bas menaçants, fortes et soudaines rafales de vent, violentes averses, vous voyez ? La bonne grosse drache de chez nous !?, grêle, et tout et tout…

Qu’à cela ne tienne, on n’est pas des tapettes, et la fille (filière libre) en XT660 qui nous accompagnait non plus… c’est même elle qui passe la première et qui obtient le “OK” et au premier passage, s’il vous plaît… la seule aussi!

La dizaine d’autres lascars s’en sortent, sauf 2… il ne reste que mon compère et votre serviteur, car passant via une école différente, enfin… l’autre s’élance, passe le demi tour à pied en marche arrière, le slalom, les 8, attaque le freinage de précision, ok, puis… perd le fil du parcours, il hésite et bardaf, s’arrête, veux redémarrer, moteur calé, et moto gentiment déposée sur le flanc… l’inspecteur s’approche et lui dit que c’est terminé, …pas de deuxième essai ! le gars râle ferme, et une larme perle à sa paupière… glups,… il rentrait tous les doigts dans le nez pendant les cours… et … pas moi !!! reglups !

Allez, le dernier ! Je regarde par-dessus mon épaule,…

Oups, c’est moi ! Comme une clette, je n’avais pas encore enfilé mon casque, j’avais oublié de faire chauffer la brêle qui était restée exposée aux intempéries et le moteur avait bien refroidi… prout, j’avais la vieille 500 !

Les nuages, le vent violent en rafales et la drache comme invités, j’attaque… concentré, je transpire autant que lors de la répétition générale sous les tropiques, mgnurf !

Arrivé presque au bout des 10m en 12 sec. minimum,

une sympathique rafale, genre 3.000 Bft orientée à 90° m’éjecte du parcours… p_t__n !

On remet le couvert, mon zizi s’est fait la malle, et j’ai déjà bouffé la moitié de la doublure de mon casque…

J’enfile, j’enfile, et je réenfile… yihahahahah ! je peux passer à la route, rues, ruelles et avenues, puis, on monte sur le ring de Bxl et au bout de 2’37 ’’, j’a perdu la voiture de la moto-école, et donc l’inspecteur… au bout d’un moment j’entends dans l’oreillette : “ralentissez et attendez-nous”, des appels de phare et la voix synthétique qui m’intime l’ordre de prendre la prochaine à droite vers le centre d’examen… mert-mertmert !!!

Malgré ses airs antipathiques, et la distance qu’il plaçait entre nous, l’inspecteur se dirige vers moi, un sourire discret au coin des lèvres et me dit : “dites, sur le ring, c’est pas partout 120 !”… re-mert, re-mert de re-mert… “allez,… c’est bon vous pouvez aller chercher les documents pour retirer votre permis”… là-dessus, une petite perte séminale me rappelle à l’ordre, et c’est le sourire béat que je gravis les marches, 18 à la volée…

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Ayant la ferme intention de troquer rapidement le scooter pour un “naked bike”, je lis tous ce qui s’écrit, j’écume les show-rooms et je teste, je teste et je re-teste, Monster 696, Street Triple, CB600 Hornet, Yam, Kawa…, si seul les deux européennes m’émeuvent, quoi que le Monster ait plutôt manqué de m’émasculer… partout, c’est le même refrain… livraison ? Bof, pas avant octobre ou novembre… beuh !

Je découvre qu’un ami a un M600 dans son garage qui n’a que 8.000km et 12 ou 14 ans, et il me propose de rentrer avec et de lui rendre quand cela me chanterait… et ploc, 5.000 km de plus en 2 mois… s’il-te-plaît !

Rassurante, sonorité agréable, confortable, je m’éclate tout l’hiver avec elle, de septembre à mars je roule plus de 5.000 bornes, mais toujours seul, de plus mon nouveau boulot ne me permet plus d’utiliser ma moto…

La belle saison arrivant, je me rendais compte que ce n’était pas la moto que je voulais, et doucement deux roadsters me revenaient à l’esprit, laTriumph StreetTriple et la Ducati Monster 696… 2 ou 3 cylindres ? Italienne ou Anglaise ? Blanche ou noire ? Essence ou essence ?

La suite ? Vous la connaissez, Florence me recruta parmi les badauds qui erraient devant le DS de Sambreville à l’occasion du Monster Meeting avec le MOB, en me promettant monts et merveilles,… et depuis je suis membre du DSB, actif sur le forum sous le pseudo de Spinout73…

Et parfois en queue de formation lors de l’une ou l’autre balade…

Au plaisir de partager encore plein de ces moments avec vous, Dan

Lors d’une journée portes ouvertes chez Honda, par un radieux dimanche de septembre, je teste une nouvelle fois la Hornet,… et juste pour pouvoir rouler encore un peu, la Transalp aussi…, c’est elle qui une semaine plus tard sera dans mon garage…

PS : pour ceux que cela intéresse, le “spin out” est assimilé à un dérapage en planche à voile. A l’époque considéré comme une perte de contrôle, et donc vous reléguant illico au rang des blaireaux, il fait aujourd’hui partie de l’arsenal de tout freestyler qui se respecte, il lui permet d’amorcer des rotations à plat de la planche autour du mat, sans changer d’amure.

Le dérapage se produit lorsqu’une trop forte pression sur le pied arrière fait décrocher légèrement l’aileron autour duquel se forme une bulle d’air qui précipite la perte de cap, la poupe de la planche ayant alors tendance à vouloir dépasser la proue en passant sous le vent…

J’étais assez fort dans la technique de rattrapage qui permettait de ne pas se “manger” , d’ou le surnom… ;0))

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INTERVIEW DE XAVIER SIMEON Par Sam Il faut souligner que Xavier a déjà derrière lui une carrière impressionnante :

La conclusion des saisons des catégories reines sont clôturées, et les ratés des différents pilotes restent dans nos mémoires, les rêves de podium Ducati sont envolés tant pour le MotoGP que pour le Superbike.

Pourtant c’est bien un pilote belge sur une Ducati qui ramène un titre mondial.

Le jeune Xavier Siméon, il est né en 1989, a fait parlé la poudre et ses gènes pour coiffer les lauriers, avec un père, Michel Siméon, qui fut vice-champion du monde d’endurance 1995, pilote en GP avec 37 participations, et participa à Ostende sur une Laverda à une course nationale et qui est encore concessionnaire … Suzuki.

Comme vous avez pu le lire précédemment dans un Desmo Passion, la saison de Superstock 1000 de notre jeune Bruxellois a été parfaite: sur un total de 10 épreuves, il s’est adjugé 5 premières et 5 deuxièmes places, ce qui correspond à un total de 225 points, soit respectivement 57 et 87 de mieux que ses plus proches adversaires, Corti sur Suzuki et Berger sur Honda.

Ce sans faute lui a même permis d’être titré à MagnyCours avant la dernière course, celle de Portimao, qui s’offre le luxe de remporter.

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Débuts en karting en 1998 : vice-champion de Belgique en catégorie mini 1999 : Vice-champion de Belgique de Pocket-Bike 2000 et 2001 : 10è et 5è du championnat d’Italie Junior B 2002 : 3è du championnat d’Espagne dans le cadre de la coupe Bancaja (70 Aprilia) 2003 : 3è du championnat d’Espagne dans le cadre de la coupe Bancaja (125 Aprilia) 2004 : 3è du championnat d’Espagne dans le cadre de la coupe Bancaja (600 Suzuki) 2005 : 5è du championnat d’Europe Superstock 600

2006 : Champion d’Europe Superstock 600 et de la GSX-R Cup 750 2007 : 4è du championnat du monde Superstock 1000 (Suzuki Alstare ) 2008 : Champion d’Europe Superstock 1000 et 4è du championnat du monde Superstock 1000 (Suzuki Alstare).

Quand nous avons appris ce titre, notre président a mis son énergie pour organiser une rencontre avec votre serviteur dans le but de faire parler le jeune champion du Monde.

Et c’est dans le magasin paternel, entouré de D… Suzuki (dont son ancienne Alstare), qu’un sympathique Xavier nous accueille.

Desmo Passion : Félicitations à toi Xavier qui ramène un titre de champion du monde, est-ce que cela a-t-il changé ta vie ?

Xavier : Jusqu’à présent, ça n’a pas changé grand chose à mon existence. En Belgique la Dernière Heure, la RTBF et RTL ont fait des sujet sur moi. Mais le Superstock n’a pas de grandes retombées, malheureusement. Alors je peux vivre de ma passion car mes résultats sont bons. Mais ça n’est pas le cas de tous les pilotes. Mais il est vrai que j’espère que ce titre m’ouvrira quelques portes…

D : Comment se passe la transition entre Suzuki et Ducati ?

X : J’avais la possibilité de courir en SBK avec Suzuki et puis finalement cette opportunité c’est évanouie.

Il faut dire qu’il est difficile pour de jeunes pilotes de monter en catégorie reine, il y a de nombreux exemples de saisons incomplètes de pilotes de mon âge et je ne voulais pas faire une demisaison. Finalement le Team Manager de Ducati Xerox Junior Team, Serafino Foti, est venu me trouver. Je me suis dit que Ducati devait être un bon cheval, puisque en 2007 et 2008 ils avaient remporté le championnat Superstock 1000 : jamais deux sans trois !

D : As-tu trouvé de grosses différences entre Suzuki et Ducati ?

X : L’ambiance est très familiale dans les deux cas, et même si au début les gars de chez Alstare faisaient un peu la tête. Petit à petit, les contacts avec mes anciens mécanos se sont renoués.

Bien sûr quand on est chez Ducati, c’est une petite partie de l’Italie qui m’entoure : Pâtes à tous les repas, délicieuses d’ailleurs. Et les contacts avec mes deux mécanos attitrés, le chef mécano, le gommiste, le télémetreur, l’ingénieur piste et Serafino se sont fait en italien mais comme je parle quatre langues dont l’italien je me suis rapidement senti a’ casa.

D : Dans ton Team tu étais le seul étranger tous les autres y compris le deuxième pilote Daniele Beretta.

Est-ce que ça as posé des inconvénients?

X : Aucun inconvénient.

D’ailleurs nous avons tous les deux été traités à égalité sans qu’il y ai aucune consigne en course : c’était « en piste et que le meilleur gagne ! ».

Et comme j’avais plus d’expérience que mon coéquipier et que les résultats ont rapidement suivi, il n’y a jamais eu de tensions ou de favoritisme au sein de l’équipe.

D : T’es-tu senti immédiatement à l’aise sur la moto ou as-tu dû faire beaucoup d’efforts d’adaptation ?

As-tu modifié ton style de pilotage en fonction de la moto ?

X : Direct, j’ai directement été à l’aise sur la Ducati, j’ai rapidement trouvé mes marques grâce à quelques adaptations ergonomiques.

J’ai tout de suite trouvé mes marques et je n’ai pas eu à modifier mon style de conduite pour être performant.

D : Etais-tu déjà monté sur une Ducati avant de signer avec eux ?

X : Non jamais, ça a été une découverte totale, mais finalement je n’ai pas eu l’impression de débarquer dans un autre univers.

En plus, je ne suis toujours pas monté sur une autre Ducati que celle avec laquelle je courrais. Ducati ne m’a jamais offert la possibilité d’avoir une autre moto, même pour l’entrainement. Je sais que mon paternel voudrais bien racheter la machine mais de nombreux collectionneurs allemands sont sur ce genre de coup, c’est une de leur spécialité.

En fait je ne roule pas sur route, “tu dois te concentrer sur ta saison” ont-ils dit et je n’ai pas le permis !!! Bon ça ne pas empêcher d’aller faire le Supermotard de Mettet avant Portimão avec MA moto.

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D : As-tu eu l’occasion de discuter avec Brendan Roberts qui a emporté le titre l’année précédente sur la 1098R pour retirer des enseignements de son expérience ?

X : On a discuté ensemble à plusieurs reprises avec Brendan que je connais bien pour l’avoir côtoyé pendant un bon moment et qui est un copain. Il m’a donné quelques indications mais rien qui ait remplacé l’expérience personnelle.

Nous avons comparé nos différents ressentis et les réglages qui devaient en découler. Il faut souligner que si le moteur de la 1098 R ( un 1198 donc ) est vraiment le plus rapide avec des montées en régime puissantes et une poussée en 4, 5 et 6 en haut dans les tours terriblement efficace. Tu as l’impression de ne pas être vite et pourtant tu es le plus rapide !!!

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D : sans doute grâce aussi à une bonne partie cycle ?

X : oui la partie cycle est bonne, la moto est bien née mais si nous étions meilleurs dans les virages lents que la plupart des machines du plateau, les longs virages rapides ont toujours posé des problèmes : pas facile de garder un filet de gaz sur l’angle. Il est évident qu’une grosse partie de la mise au point se joue sur la partie cycle pendant les essais.

J’ai pu essayer à Portimao les SBK de Haga (12 tours) et Fabrizio (4 tours) et la partie cycle est encore un cran audessus. Les pneus ne doivent pas y être étrangers d’ailleurs : meilleur qualité de gomme et des dimensions différentes, la roue avant des SBK est en 16,5 et le pneu arrière est un 200 au lieu de 190. Côté moteur, rien de fort différent. Je n’ai pas de point de comparaison avec la Desmosedici car je n’ai pas voulu la tester lors d’un roulage à Spa par contre mon père l’a pilotée et en est descendu assez déçu alors qu’il ne voulait pas rendre la 1198S ni la Streetfighter qu’il a également pu essayer.

Il acquiesce le paternel qui, un sourire aux lèvres, nous montre une photo de lui en action sur la D16RR.

D : L’an dernier, Brendan Roberts s’était montré enchanté de l’embrayage anti-patinage mais nettement plus réservé sur le fonctionnement du Traction Control qu’il jugeait trop brutal et qu’il utilisait sur les plus bas réglages. Comment juges-tu son fonctionnement et est-il exact qu’il explique la supériorité de la Ducati sur les autres motos de plateau ?

X : Je partage entièrement l’avis de Brendan. Ce système qui agit sur l’alimentation est très violent lorsqu’il est utilisé sur les réglages supérieurs et il peut même déstabiliser la moto au moment où il entre en action. De plus, il n’est pas paramétrable durant la course puisqu’il faut s’arrêter pour modifier la position sélectionnée. Je l’ai toujours utilisé en 1ère ou 2è position et franchement, je pense que si la moto n’en avait pas été équipée, cela n’aurait pas changé grand chose aux résultats

D : Il est probablement prématuré de poser la question, mais comment se présente la saison prochaine ?

X : … silence… C’est effectivement trop tôt, mais une chose est acquise : chez Ducati, après l’échec de Haga, une large coupe budgétaire a été faite comme annoncé pendant la saison.

La possibilité d’aligner en 2010 une troisième machine officielle en SBK qui m’aurait été confiée a sauté par la même occasion. Donc il n’y a pas de places à prendre en SBK, la moto GP c’est un peu tôt même si c’est clairement une de mes ambitions et ils arrêtent le Superstock (question d’homologation et des 3000 exemplaires à produire d’une moto qui se doit d’être encore plus performante que celle de cette année). La porte n’est pas définitivement fermée mais il n’y a pas beaucoup de lumière à l’intérieur. Courir dans un team satellite ne me tente pas : quand je vois ce qui advenu de Roberts qui a participé à 5 épreuves puis a jeté l’éponge, ça ne me donne pas envie

de tenter l’expérience et globalement tous les teams privés sont un peu logés à la même enseigne. Reste donc la piste du Moto2 que je suis notamment occupé à explorer.

Wait and see donc !

D : De toute façon, quelle que soit ta décision tu peux être assuré d’un grand soutien dans notre club où certains te suivent depuis très longtemps.

En plus, nous aurons la possibilité de te rencontrer lors de ton souper de fin de saison.

Samuel JAGER

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LES ANCIENS ET LES MODERNES Par Marc Poels Sur tous les forums ducatistes que je fréquente, y compris le meilleur, c’est-à-dire celui du DSB, il ne se passe pratiquement pas un jour sans que naissent des polémiques que l’on pourrait regrouper sous la bannière de l’éternel conflit entre les Anciens et les Modernes, ou encore de la Tradition versus le Progrès.

Loin de moi l’idée de vouloir arbitrer le débat et de décréter qui a raison et qui a tort : dans ce genre de discussion, il n’y a pas de vérité absolue et chacun a bien le doit d’avoir la sienne et de camper sur ses certitudes, en fonction de son tempérament, de ses goûts ou de son expérience. Récemment encore, l’apparition de la Streetfighter a déclenché une série de réactions en tous sens, comme l’avaient fait également la présentation de la 696/1100 et dans une moindre mesure celle de la 848. Et ne parlons pas de l’abandon des gammes SS et ST, de l’arrivée prochaine de la Multistrada 1200 ni de la forte probabilité d’assister en 2010 à la naissance d’un Cruiser et d’un scooter Ducati ! Il faut dire aussi qu’il y a peu de marques qui suscitent autant de réactions à la moindre annonce d’une évolution dans un sens ou dans l’autre, comme s’il s’agissait à chaque fois d’une affaire d’état. La virulence des propos est même parfois telle que l’on peut se demander si la Passion ne prend pas le pas sur la Raison, mais bon, on ne va quand même pas changer pour autant le titre de notre gazette ;-)

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Encore heureux que l’humour tempère à l’occasion les échanges mais on a déjà assisté sur certains forums à des pugilats virtuels qui se seraient sans doute terminé par de véritables empoignades dans le monde réel. Ce n’est donc pas dans l’espoir d’établir un consensus à la belge que je vous propose une petite réflexion sur le sujet, mais il m’a semblé que l’histoire pouvait à l’occasion apporter un éclairage plus nuancé sur le présent et celle de Ducati fait assurément partie de cette catégorie. Petit coup de rétroprojecteur pour tenter de relativiser les choses : Au centre de la plupart des controverses relatives à l’évolution de la marque qui nous est chère, on retrouve souvent la référence à la Tradition qui selon les cas conforte le choix des uns ou motive le courroux des autres.

C’est un peu comme si à chaque fois qu’une nouveauté apparaît ou qu’une tendance inhabituelle se fait jour, les mânes des Ancêtres devaient se porter garants de leur orthodoxie. S’ils le pouvaient, certains n’hésiteraient pas à

Ses premiers bicylindres de compétition furent des twins parallèles face à la route : les 125, puis les175 et les 250/350 construite pour l’écurie de Papy Hailwood.

La configuration en L (ou en V à 90°) n’a fait son apparition qu’au début des années 1970 sur la 500GP.

aller déterrer Taglioni pour le sommer d’excommunier les impies qui ont pris sa succession, alors que ceux-ci se prévalent de son héritage chaque fois que l’occasion s’en présente …

Bien qu’étant depuis 41 ans un vieux fidèle de la marque, je me méfie du respect aveugle de la Tradition qui dans d’autres domaines, a déjà causé bien des dégâts, inutile de faire un dessin.

Heureusement, ici il ne s’agit que de motos et le débat se limite généralement à des considérations plutôt philosophiques du genre : une Ducati, ça doit avoir un châssis intégralement en treillis équipé d’un moteur bicylindre en L doté d’une distribution desmodromique et d’un embrayage à sec qui fait gling-gling, le tout agrémenté d’une esthétique digne des plus grands artistes qu’ait engendrés l’Italie…

Et justement, la Tradition tirant son essence de l’Histoire, on peut se demander si celleci justifie effectivement ces affirmations péremptoires.

Voyons donc cela de plus près … Lorsque Taglioni a commencé sa carrière chez Ducati en 1954, il a développé une gamme de motos

Marianna : moto dotée d’un classique châssis tubulaire interrompu équipée d’un monocylindres à distribution par couples coniques dépourvus du système desmodromique.

Système desmodromique : première apparition sur des Ducati commercialisées n’a eu lieu qu’en 1968, sur les 250 et 350 Mark3d.

dotées de classiques châssis tubulaires interrompus équipés de monocylindres à distribution par couples coniques dépourvus du système desmodromique. Il a commencé par réserver celuici aux machines de compétition et sa première apparition sur

des Ducati commercialisées n’a eu lieu qu’en 1968, sur les 250 et 350 Mark3d.

Ses premiers bicylindres de compétition furent des twins parallèles face à la route : les 125, puis les175 et les 250/350 construite pour l’écurie de Papy Hailwood.

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La configuration en L (ou en V à 90°) n’a fait son apparition qu’au début des années 1970 sur la 500GP qui résultait en fait de l’assemblage de deux monos 250 sur un carter commun. Suivit la 750GT de production qui servit de base aux 750 Imola rendues légendaires par un certain Paul Smart en 1972. Et quand plus tard les nobles couples coniques furent abandonnés au profit des viles courroies crantées, certains ont crié au sacrilège ! Et ce n’est qu’en 1985 qu’est apparu sur la F1 le premier vrai cadre treillis, dérivé de celui des TT2 de compétition.

Ce n’est aussi qu’à cette époque que l’embrayage à sec a quitté la piste pour se retrouver sur les modèles les plus sportifs de la gamme.

Suivit la 750GT de production qui servit de base aux 750 Imola rendues légendaires par un certain Paul Smart en 1972 (ci-dessous).

Il n’est d’ailleurs pas sans intérêt de noter que si Taglioni est régulièrement présenté comme le concepteur unique de tout ce qui s’est fait à Borgo Panigale jusqu’en 1986, la réalité est un rien plus nuancée. Il n’est pas parti d’une feuille blanche lorsqu’il a débarqué chez Ducati: on retrouve dans ses premières réalisations (la Marianna puis les monos 175 et 125) de

Ce n’est aussi qu’à cette époque que l’embrayage à sec a quitté la piste pour se retrouver sur les modèles les plus sportifs de la gamme.

Ce n’est qu’en 1985 qu’est apparu sur la F1 le premier vrai cadre treillis, dérivé de celui des TT2 de compétition.

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nombreux éléments inspirés des « culbutées » en production lors de son arrivée. Il n’est pas l’inventeur du système desmodromique comme le pensent (et l’écrivent) certains, mais c’est effectivement lui qui est parvenu à le développer pour l’appliquer à la moto avec succès et à en permettre la production de manière industrielle.

Ce n’est pas lui non plus qui a amené les courroies crantées chez Ducati, mais Renato Armaroli qui avait passé une partie de sa carrière chez

Mototrans et avait eu l’idée de l’application de ce système à un moteur de moto.

C’est bien ce dernier qui, appelé en consultance à Bologne, a réalisé une Ducati 500GP « à bretelles » en 1973, principe que l’on retrouvera sur le moteur Pantah présenté en 1979. Et pensez-vous que ce soit le bon Fabio qui ait crée tout seul le cadre de la TT2 ?

Quand on voit certains châssis qui l’ont précédé, on peut se poser la question car si Taglioni était un remarquable motoriste, il ne semblait pas maîtriser les parties-cycles avec autant de virtuosité. Il suffit de se rappeler que celles des twins d’Hailwood ont été virées à la poubelle par Surtees quand il a racheté les motos, au profit de cadres fabriqués en Angleterre par Ken Sprayson, que les premières 500GP équipées d’un cadre “maison” l’ont vu rapidement remplacé par celui réalisé par Seeley, que les SS/MHR auraient sans doute connu une carrière plus longue si on leur avait greffé la partie cycle conçue par Harris et que le châssis des Pantah n’était pas vraiment un modèle de triangulation.

Raison pour laquelle d’ailleurs les TT2 en ont rapidement reçu un autre, probablement issu d’une active collaboration avec Verlicchi ou Daspa qui étaient les deux principaux fournisseurs de Ducati dans ce domaine à l’époque.

Quant à l’esthétique, parlonsen : les horreurs pondues par Giugiaro pour rhabiller une partie de la gamme dans les années 60 et 70, les Indiana produites à la fin de la décennie suivante et même l’avant-gardiste Paso ont-t-elle fait l’unanimité?

Et j’en passe et de meilleures !

C’est Renato Armaroli qui a amené les courroies crantées chez Ducati en 1973.

Les premières 500GP équipées d’un cadre “maison“ l’ont vu rapidement remplacé par celui réalisé par Seeley.

La parties-cycle des twins d’Hailwood, identique à celle des 175 ont été virées à la poubelle par Surtess.

Surtees quand il a racheté les motos, a fait fabriquer de nouveaux châssis en Angleterre par Ken Sprayson.

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Les Paso ont-t-elles fait l’unanimité ?

Lorsque l’injection a remplacé les bons vieux carbus, les Gardiens du Temple ont pleuré des larmes de sang (et certains ne sont toujours pas consolés !), alors que le vœu le plus cher de Taglioni aurait été de se débarrasser de cette solution qu’il jugeait obsolète, mais le progrès n’a pas été suffisamment rapide pour lui procurer cette ultime satisfaction avant le fin de sa carrière. Quant au bicylindre, il aurait bien pu céder la place au V4 bien avant la Desmosedici puisqu’il en avait développé un prototype très prometteur que les circonstances économiques ont flingué au moment où les Castiglioni ont repris Ducati au bord du gouffre. Et pour le nombre de soupapes, il a fallu attendre l’arrivée de Bordi pour que la 851 en reçoive 4 par culasse, son prédécesseur s’étant toujours montré hostile à cette solution, en raison d’une mauvaise expérience qu’il avait connue au moment de la mise au point de la 500GP !

Le châssis des Pantah n’était pas vraiment un modèle de triangulation.

Les SS/MHR auraient sans doute connu une carrière plus longue si on leur avait greffé la partie cycle conçue par Harris.

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Les horreurs pondues par Giugiaro pour rhabiller une partie de la gamme dans les années 60 et 70.

La gestion erratique de l’entreprise qui a marqué l’histoire de Ducati à de nombreuses reprises (vaste sujet !) n’en ont assurément pas fait un long fleuve tranquille. Néanmoins, ce qui a de toute évidence contribué à forger cette image à part dans le monde motocycliste, c’est la recherche constante de solutions techniques

L’Indiana.

originales, soutenue par le talent de quelques fortes personnalités confrontées à des contraintes qui en auraient fait renoncer beaucoup d’autres.

Depuis la reprise par l’américain TPG et ensuite par le groupe financier italien Investindustrial Holdings, le contexte a considérablement évolué et une nouvelle logique a pris le pas sur les pratiques antérieures. On pourrait aussi en faire une intéressante analyse, mais à celle de ce qui précède, on peut se rendre

compte qu’aucun élément particulier ne constitue une constante immuable de l’évolution de la marque et il faut aussi constater que les avancées décisives ont alterné en permanence avec de cuisants échecs.

Si demain il s’avérait que le châssis en carbone présente des avantages décisifs sur le treillis tubulaire en acier, qu’un système pneumatique de commande des soupapes est plus performant que le desmo ou qu’une distribution par cascade de pignons (comme sur la Desmosedici) s’avère plus fiable que les courroies crantées, faudraitil jeter l’anathème sur les ingénieurs qui envisageraient leur application sur les Ducati des années 2010 et les brûler sur le bûcher de la Tradition ?

La seule Tradition qui me semble mériter le respect est de ne pas oublier trop vite les leçons du passé, et elles ne sont pas toujours ce que l’on en dit !

Le bicylindre aurait pu céder la place au V4 bien avant la Desmosedici puisque Taglioni en avait développé un prototype très prometteur.

Marc Poels

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