BELGIQUE-BELGIE P. P- P. B . 1050 BRUXELLES 5 B C 10 7 17
PRIMAVERA DU CÔTÉ DES STORES DS BASTOGNE MINI-TRIP DANS LE JURA PORTRAIT NICOLAS MEYERS CR BOL D’OR CR NORMANDIE
Photo: Seb Nunes
AMG: SON HISTOIRE
N°21 - JUIN 2011
Editorial
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CR Primavera
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Les stores:DS Bastogne
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Portrait: Nicolas Meyers
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CR Mini-Trip dans le Jura
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CR Bol D’Or
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CR Normandie
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AMG: Son histoire
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Desmotitude
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Envie d’écrire pour DesmoPassion? CR de voyage, bio, souvenir de concentration, … n’hésitez pas! Envoyez votre article à: president@ducati-sud-belgio.be
www.ducati-sud-belgio.be
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Par Sam Jager Ciao a Tutti, La première partie de l’année est déjà derrière nous, avec une saison qui a commencé tôt grâce à une météo au rendezvous de nos différents évènements.
Ducati Day à Francorchamps
Le DucatiDay à Spa-francorchamps a été l’occasion de nouvelles rencontres, de retrouvailles dans la zone des Box F1 dont l’un était à disposition du Club ( c’est quand même plus facile que de devoir se mettre en bas sur le parking ). Et pendant que certains faisaient leur premiers tours de roues sur piste, d’autres claquaient des pendules ou jouaient dans les bacs à gravier, le stand du Ducati Sud Belgio ne désemplissait pas de visiteurs. Et si finalement peu de nos membres étaient inscrits pour rouler, les discussions allaient bon train sur la saison de motoGp, la présence d’AMG ( une exclusivité du DSB ) dans le parking des box, l’essai du Diavel, les petites vieilles
de Philippe, les conclusions d’un certain PW sur l’essai d’un certain nouveau modèle Ducati et le jeu toujours intéressant de mettre enfin une tête et une voix sur un pseudo virtuel.
Quelques semaines plus tard, nous nous rencontrions à près de soixante autour d’un repas au fond des Ardennes près de Rocroi avec une balade à clé. Là-bas aussi, les sourires, les discussions fusaient pour faire de cette journée une vraie réussite avec la découverte d’un nouvel endroit où l’accueil chaleureux est de rigueur. Ces rassemblements qui sont les bases de notre club, permettent à tous de faire connaissance, de se retrouver autour de notre passion commune et de discuter de nouveaux sujets et de prolonger les dialogues ouverts sur le forum. Depuis les kilomètres se sont accumulés aux compteurs de nos motos. Les pistards inscrits en No Budget Cup additionnent aussi les tours de piste. Bien sûr, le podium est encore loin mais les
Ducati Day à Francorchamps
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deux équipages sont motivés et les comptes rendus de leurs roulages sont toujours attendus sur le forum. Sous l’impulsion de certains membres et malgré que la pluie ai joué les trouble-fêtes ces dernières semaines, une série de balades ont été mises en place de manière plus ou moins impromptues, renouant ainsi avec la base de notre passion: rouler en Ducati. Et il faut ici remercier les organisateurs de ces promenades touristiques ou arsouilles ou l’un et l’autre et vice et versa. Dans le précédent Desmo Passion, le Staff lançait un appel à l’aide pour pouvoir toujours construire des manifestations de grande qualité. Un ensemble de membres effectifs a fait état de candidature. le Staff s’est désormais adjoint l’aide d’une série de personnes qui se sont proposés pour faire partie du Ducati Sud Belgio Crew. Cette équipe prend doucement le relais dans le fonctionnement quotidien du club et sera pleinement associé à l’organisation d’un des grands meetings du DSB sur l’année: le TrackDay. Après la réussite de cette journée en 2010, la casa madre
BBQ à Rocroi
Ducati s’associe pleinement à la journée et le professionnalisme de la Stéphane Mertens School assure toujours l’encadrement. Mais nous en reparlerons. Il nous reste à vous souhaiter un bon mois d’Aout plein de soleil et de virolos avant de nous retrouver le 11 septembre à Mettet lors de notre Trackday. Sam, trésorier
DSB Track Day à Mettet, on remet ça le 11 Septembre!!
Découvrez l’histoire de Ducati depuis ses débuts jusqu’aux monos des années 70. Ce livre écrit par Marc Poels, membre fondateur du DSB, retrace de manière illustrée et didactique l’évolution et le contexte dans lequel ces modèles ont été pensés et conçus par les ingénieurs de Borgo Pannigale. À mettre entre toutes les mains d’urgence! ycliste ire motoc à 46, l’histo 3 précédée cm en 19 it 48 va de l’a i o ciol lle qu t l’une de xiliaire Cuc e industrie es au as e r is ph eu na ot La lo m uille. de arque bo ec le petit uve tranq core la m le petit mon morcée av un long fle ées dans urd’hui en ne fut pas urs et aujo et passionn s lle le ai el d’ de Ducati nn us passio co26 non pl réactions à couples partir de 19 le plus de or des monos suscitent un âge d’ ur à la fin te ut sa celles qui nn en co ati i cond uerre, Duc tisa ce qu qui va du -g ré de ès nc rio o. pr co ot pé l’a re iè se la é dans de la m Cette dern activités en avait ét n. me embras s io ni to se tit io r ie gl pé de Ta m em Ce pr . Fabio o en co ientation forte la Trialber odromique t liée à sa rès la réor ianna puis ution desm niques. Ap ofondémen ec la Mar : la distrib ati sera pr e av uc a qu D in ar m lm de qui cu istoire bole de la suite de l’h nir le sym lairé et la allait deve s du l’artisan éc cennies. et ce vis-à-vi dé ur is te tro ra de dépendan l’inspi ndant plus - de l’entre p grande pe tro ue é e lit tiq ra un na er à person uvent t due prise natio ue - et so tre cipalemen iq in en at pr d’ ét n ut ue rs nven gestio ce stat nstructeu vère déco e ère où la que sans co sé x le un e eu ab ça un br or ob s Aprè ssi pr que ain s’am s les nom héroïques ais il est au rd-améric s disparue projets. M ces temps marché no des gloire nombreux travers de Panthéon de au au a e ge in dr ya fre in prise nc à un vo it allé rejo . C’est do ucati sera nalisée D que le nom il ne reste nt do ns italie nvie. e vous co cet ouvrag
A
Offre Spéc 45€ (au lie iale pour les memb u de 49.90 res!! à verser su € ) + 8€ de fdp. r le compt e du club: CCB 0
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DSB Balade: La Primavera Texte: Bruno Buy
Ce 3 avril, après un hivernage bien trop long, le Ducati Sud Belgio rassemblait ses membres pour la PRIMAVERA, première balade - très attendue - de la saison organisée par le club. Cette année, l’accent était mis sur la sécurité: après les croissants et le café offerts par le DS de Waterloo, point de ralliement du départ, un court briefing précisait aux participants quelques consignes de sécurité propres à la randonnée en groupe. Au menu, 250 km de petites routes sinueuses qui ont réjoui la quarantaine de passionné(e)s ayant répondu à l’appel malgré une météo pluvieuse et froide.
Trop envie de rouler, tant pis pour la météo! Quatre groupes de randonneurs bien encadrés ont sillonné les Ardennes belges, chacun(e) redécouvrant le plaisir de la conduite sécurisée et le grondement du Twin bolognais dans toutes ses déclinaisons: ainsi, Diavel, MTS 1200, dernières SBK, HM evo et new monster ont partagé la route avec les SBK Desmoquattro ou premières Testastretta, Monster carbu, MTS due, SS, ST, et une Paso au mieux de sa forme, ceci en toute convivialité, sans panne mécanique et sans chute malgré des conditions de roulage parfois difficiles.
s motards! accueillir le r u o p fé ca et Croissants
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Jet privé.
La Mercedes-Benz SLS AMG.
13,2 L/100 KM • 308 G CO2/KM Informations environnementales AR 19/3/2004: www.mercedes-benz.be - Donnons priorité à la sécurité.
Mercedes-Benz Drogenbos Filiale de Mercedes-Benz Belgium Luxembourg SA, Grote Baan 340, 1620 Drogenbos, T�l. 02 558 16 00, Fax 02 558 16 09
Un arrêt bienvenu était prévu (pour la pluie aussi...) à Han-sur-Lesse où chacun a pu se restaurer et en toute sympathie partager sa passion autour de la table, lier plus ample connaissance avec les nouveaux membres toujours bienvenus également, s’échanger des informations, des expériences souvent précieuses, avant de reprendre le départ sur des petites routes... un peu moins humides, donc plus propices à une conduite un peu moins «sur la défensive», tout en restant sécurisée et responsable:
un peu plus d’angle pour les gommes, le plaisir s’en est accru, et c’est avec le sourire que les cafés et chocolats chauds ont
été accueillis - avec le retour de la pluie - lors du dernier arrêt au terme de la balade, à une vingtaine de km de Namur... Le parcours faisant la part belle à la (re)découverte des «petits coins» vallonnés et bien verts du sud du pays, privilégiant les axes secondaires sinueux et peu encombrés, nombre de membres ont manifesté leur désir de le refaire sous le soleil: le road book sera réutilisé! +1000 encore au staff DSB pour cette nouvelle manifestation, la banane était sous tous les casques ce 3 avril, la saison démarre bien! Bruno
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Portrait de Store: DS Bastogne Propos recueillis par Sébastien Nunes
La plupart d’entre nous ne se déplace chez leur Ducati Store que pour les entretiens alors que d’autres aiment y passer du temps pour discuter mécanique, prépa et pièces Ducati Performance. D’autres encore y vont régulièrement pour acheter les derniers t-shirts sortis du département marketing de Borgo Panigale. Il faut bien le dire, les temps ont changé entre l’Officina Ducati Servizio et le Ducati Store. L’ambiance n’est plus la même, le showroom est désormais plus grand que l’atelier. Mais beaucoup oublient que les concessionnaires sont avant tout des motards passionnés de la marque…tout comme nous ! Pour vous le prouver nous ouvrons cette nouvelle rubrique
où nous allons présenter, au fil des Desmo Passion, chaque store du sud du pays et vous faire mieux connaître les gens qui mettent les mains dans vos moteurs. Pour commencer cette série nous avons rendu visite à Ducati Bastogne qui nous avait accueilli en 2009 lors de l’Autumno. En bon ardennais, Olivier et son équipe nous ont accueilli chaleureusement pour répondre à nos questions, dans leur tout nouveau showroom inauguré l’an dernier.
DesmoPassion: Votre première concession moto c’était quand ? Olivier: J’ai commencé avec mon père en 1977, il avait à l’époque un garage de moto japonaises près de Neufchâteau. Après avoir passé 10 ans avec mon père, je suis venu à Bastogne ouvrir ma propre
concession que j’ai baptisée « Moto-Plus ». Concession dans laquelle j’ai commencé par vendre les quatre marques japonaises. Depuis 2010 nous avons divisé la surface par deux et nous avons liquidé toutes les marques japonaises pour ne garder que les Ducati et ouvrir un Ducati Store à part entière. Nous conservons toujours Moto-Plus qui possède sa propre entrée pour tout ce qui est accessoires, vêtements et consommables. Nous sommes très heureux depuis l’ouverture du Ducati Store !
*Excepté SBK. Sur rendez-vous
.
DUCATI BASTOGNE, votre store pour la province du Luxembourg et le Grand-Duché. Concessionnaire DUCATI depuis 1991. Récompensé à Milan pour le meilleur service client 2010.
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d’en avoir une. J’ai ensuite été voir Wiertz Mombaerts à Timister et je lui ai demandé si je pouvais avoir l’agence Officielle « Ducati ». « Oui ! » qui dit « Y a pas de problème. Il suffit de commander trois Ducati ! ». Je dis qu’il m’en faut deux, une pour moi et une
pour mon copain. J’en ai pris une pour le stock et c’est parti de là. Ensuite, Mombaerts s’est installé à Wanze près de Liège et ça a pris de l’ampleur. On a vendu de plus en plus de Ducati jusqu’au jour où on a pris la décision de supprimer toutes les marques japonaises et ne faire plus que Ducati !
DP: « Ducati Bastogne », une entreprise familiale ? DP: Quand avez-vous commencé à vendre des Ducati ? O.: En 91, un copain est venu me voir pour acheter une Ducati et je lui ai dis que je n’en vendais pas mais que j’allais essayer
O.: Oui effectivement, nous travaillons en famille : ma fille Virginie, mon épouse Béatrice
DS Bastogne: une entreprise familiale!
DP Et aujourd’hui vous rouDP: lez avec quoi ?
et moi-même nous occupons de toute la partie vente et gestion pour Moto-Plus et Ducati Bastogne. Nous avons également deux mécanos qui s’occupent de l’atelier.
DP: La compét ça vous attirait ? O.: Oui, bien sûr ! J’ai fait deux années de courses de côte, en 77 et 78. Ces années restent pour moi de très beaux souvenirs passés aux côtés de pilotes comme Didier de Radiguès.
DP: Vos qualités principales en tant que Store ?
O. Actuellement je roule O.: avec une Multistrada 1200, j’adore ce modèle pour sa polyvalence d’utilisation. On peut rouler sur des petits chemins comme sur autoroute et elle permet de partir à deux avec bagages sans perdre en confort ni en plaisir de roulage. Elle est très sécurisante et la position de conduite me convient vraiment bien ! DP: Que vous utilisez pour faire des trips par exemple ? O.: Oui bien sûr! Nous partons
O.: Nous, on mise sur le sérieux de la maison et la satisfaction du client. On fait le maximum pour répondre rapidement aux besoins des clients. On a une expérience de plus de 25 ans dans la moto et 20 ans en Ducati plus particulièrement. Par soucis de qualité, on envoie aussi nos mécanos en formation 2 semaines par an en Italie pour qu’ils soient toujours au top ! DP: Vos débuts en moto ? O.: J’ai commencé à onze ans. Mon père m’avait, à l’époque, fabriqué une petite moto carénée et c’était déjà une moto à trois vitesses à main. Vers 13-14 ans j’ai eu une Flandria transformée cross. A 16 ans j’ai eu une Yamaha FS-1 50CC. A cette période-là, on partait déjà à l’étranger sur des concentrations en Allemagne et tout ça… Depuis ce moment-là, je n’ai plus arrêté, je suis vraiment tombé dedans quand j’étais petit.
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DP: Vos Ducati préférées ? O.: Pour moi, ce sont celles que j’ai vendues au tout début : les 900 SS deux soupapes à refroidissement à air et embrayage à sec. C’était déjà les carbus Mikuni, ils n’utilisaient plus les Dell’ Orto. Les SS et Superlight, moi, je les ai toutes eues dans cette période, c’était vraiment mes modèles préférés.
régulièrement nous balader entre amis, que ce soit une journée ou plus. Chaque année en octobre, on fait un minitour de France tous ensemble. Il faut dire que nous avons gardé ça de l’époque Bol d’Or. Nous l’avons fait 24 ans de suite en tant que spectateurs. On aimait bien déambuler dans les paddocks pendant des heures! Cet
D’ailleurs, c’est déjà un très beau succès commercial ! DP: Vos pronostics pour le Moto GP?
esprit « Bol D’or » nous est resté et on y retourne tous les ans, comme une sorte de pèlerinage. Et, par la même occasion, nous en profitons pour voir du pays! DP: La moto qui fait couler beaucoup d’encre pour l’instant : Le Diavel, vous l’avez essayé ? O.: Oui, on a été invité par Ducati à Marbella pour trois jours d’essais. Et on doit bien dire qu’on partait avec une certaine appréhension.
C’est un modèle qu’on n’est pas spécialement habitué à voir chez Ducati au niveau du look et du gabarit. Et là, on a été très agréablement surpris. Je crois que 99% des participants étaient positifs sur l’essai.
O.: Aïe...moi je pronostique quand même Stoner gagnant en fin de saison. Mais je pense que Rossi va commencer à lui mener la vie dure en milieu de saison car il n’est pas en grande forme pour l’instant, il manque de mise au point sur la machine et d’essais hivernaux, mais ça va venir. DP: Merci Olivier!
La moto est très maniable, relativement légère, très joueuse et vraiment confortable. C’est un look qui n’existe pas, là encore, Ducati surprend par une belle conception et un style unique.
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DSB Track Day à Mettet le 11/09 Infos pratiques!
Programme: Roulage libre avec encadrement: • • • •
5 séances de 20 min + 4 ateliers théorie Niveaux: débutants, intermédiaires et confirmés Toutes les motos sont acceptées 3 groupe de 30 pilotes
Runs libres: • • • •
Niveau expert uniquement 5 séances de 20min Motos sportives uniquement 1 groupe de 30 pilotes
Timing: 7h30-8h15: Café au Welcome, formalités et contrôle technique
08h15: Début des briefings (ordre selon les groupes) 09h: Ouverture piste, échauffement (1er groupe) Accueil et inscriptions Giro (DSB) 12h-14h: Pause - BBQ 18h: Fin des activités sur piste
Inscriptions: Membres Ducati Sud Belgio: • • • • • •
Offre exclusive DSB Members - 25 places! Inscription via info@ducati-sud-belgio.be Paiement sur CCB ou via Paypal CCB 001-4489635-66 IBAN BE07 0014 4896 3566 BIC GEBABEBB
Non-membres Ducati Sud Belgio Inscription en ligne via http://www.mertensschool.com/?p=717 ou via concessionnaire DUCATI
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P O R T R A I T: N I C O Nicolas MEYERS On m’a demandé d’écrire un petit quelque chose pour le DP, ce que je vais faire avec plaisir, et en faisant de mon mieux (l’écriture narrative n’étant pas un de mes points forts).
soucis mécaniques dû à la puissance de la machine (± 55cv pour ± 100kg) mais je le savais dès son achat. C’était en effet une machine puissante mais exigeante pour les entretiens (machines de course avec des phares, ça se résume en gros à ça). Voici à quoi elle ressemblait après quelques modifications (sabot moteur, ligne Doma, protègemains Acerbis,..) :
Les questions du jour auxquelles il m’a été demandé de répondre sont les suivantes : Quelle est mon histoire de motard ? Pourquoi avoir choisi une Ducati? Il faut respecter l’ordre des choses, la 2ème question ne peut avoir une réponse qu’après avoir répondu à la 1ère. Mon histoire de motard? Elle est courte ! J’ai acheté ma 1e moto en juin 2007, une Husaberg FE450E 2004 montée supermotard. Elle m’a permis de découvrir les joies et plaisir de la moto, et j’ai parcouru avec elle environ 4000km. Ils ont été un peu entachés de quelques
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J’ai roulé avec elle environ un an et demi avant qu’un gros souci technique ne la mette à l’arrêt (casse du vilebrequin). Situation professionnelle difficile à ce moment-là - pas moyen de la réparer - elle se retrouve donc à attendre avec impatience la réparation de son moteur. Fort heureu-
sement, de bons contacts servant à beaucoup de chose, un mécano passionné Husaberg se chargea de ma belle pour un prix défiant toute concurrence. Elle fût donc prête à tracer à nouveau le bitume aux environs de mars 2009. Entretemps, je cherchais une moto me permettant de faire des kilomètres de manière plus confortable (selle en bois sur la Husaberg), et prendre un passager (la Husaberg est monoplace). De plus, boulot avec CDI, donc j’avais la possibilité de craquer. J’ai toujours été attiré par les Ducati et leur embrayage à sec, mais surtout leur gueule hors du commun. Quand j’étais gamin, j’avais fait la maquette d’une 916 monoposto et c’est toujours à l’heure actuelle ma moto de rêve. Un jour, j’en aurais une que ce soit pour rouler avec ou l’admirer dans mon salon !
inscrit et, tout comme elle, c’est que du bonheur, et de plus en plus à chaque sortie et rencontre. La Husaberg ne roulant plus, j’ai décidé de la vendre à contre-cœur en juin 2010 avec un moteur quasi neuf.
Plusieurs motos étaient dans ma liste de choix : KTM 950SMR, Ducati Hypermotard, MV Agusta Brutale, Kawazaki Z1000 (hé oui …) et d’autres dont je n’arrive pas à me rappeler. Moto Verte vendait au moment de ma recherche une très belle KTM 950SMR quasi neuve, mais j’ai quand même été faire un tour chez Ducati pour analyser l’Hypermotard. Après l’avoir observée en détails, ma décision fût prise, c’est celle-là que je voulais. Petite anecdote en passant : c’est mon colocataire qui a acheté la KTM citée plus haut.
Ma belle rouge totalise aujourd’hui 32.000km. 32.000km de bonheur à son guidon, très peu de souci technique (un seul « gros » problème, à 130km, fourchette de sélection bloquée en 3e, un trajet en dépanneuse jusqu’au DS et le lendemain on n’en parlait plus), et plus trop d’origine non plus (ligne 2/1, carter ouvert, gros réservoir 22l, phares additionnels, GPS, …). Je roule environ 3500km/ mois depuis février. Elle est effectivement devenue mon moyen de transport principal depuis un souci de voiture en novembre.
Je pense avoir fait le tour dans les grandes lignes et réussi à répondre aux 2 questions qui m’ont été posées. J’espère t’avoir fait passer un bon moment, toi, lecteur du DesmoPassion, écrit par et pour des passionnés Ducati, mais surtout de motos. A bientôt sur les routes, et … ride safe ! Nico.
J’ai eu la possibilité d’avoir une Multistrada 1200S, l’été dernier, pendant 24h, lors de l’entretien de mon HM. Il est plus que certain que ce sera ma prochaine monture, en complément de mon HM.
Passage obligé par la banque avec une offre en main, et me voilà prêt à confirmer ma commande d’une belle Hypermotard 1100S 2008, avec ligne Termignoni 2/1 (montée au 1er entretien). La livraison a eu lieu le 11 septembre 2008. Avec sa voisine de garage : Après son achat et après avoir parcouru le web à la recherche de gens roulant en Ducati, je suis tombé sur le DSB. Je m’y suis
Une semaine après sa livraison
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D S B Tr i p : M i n i - Tr i p d a n s l e J u r a Te x t e : C h r i s t i n a S c h o t t n e r
5 h 20: le réveil. Aujourd’hui c’est le grand départ pour le Jura avec DSB. Je n’ai pas beaucoup dormi. La dose d’adrénaline produite par mon corps est allée un peu trop dans le rouge! Légèrement inquiète aussi - c’est quand même la première fois que je pars faire un trajet plus long avec les DSBiens. Cela fait deux ans que je suis membre du club, mais je suis restée un peu dans l’anonymat, n’ayant pas trop participé aux balades et aux évènements. Pas parce que l’envie n’était pas là, mais parce que mon nouveau travail me prenait beaucoup de temps et parce que j’ai eu un petit « moto blues ». Ah, oui, il n’y a pas que le baby blues! J’ai rendez-vous avec Guy (T9) à Jezus-Eik à 6.30. Mais 6.30 au plus tard, hein?! m’a-t-il gentiment rappelé dans son dernier SMS la veille. Toute optimiste temporelle que je suis, cette fois -c’est juréje serai à l’heure. Ce serait dommage de commencer le mini trip en ratant le premier rendez-vous... Je regarde l’horloge de la maison
communale en sortant ma belle bête rouge du garage. 6h 05. C’est bon. Je serai à l’heure. Dès que je chevauche ma Monster, mes nerfs se calment et je ne peux pas m’empêcher de sourire. C’est quand même une merveille, cette moto! Une autre merveille de moto se matérialise devant moi quand j’arrive sur le pont à Jezus-Eik (à 6.20!!!) – une Ducati Classic Sport 1000s. Wooooow…. Le « Trip » commence big time! Je suis guidée en toute sécurité par Guy (et la vue est belle de derrière. Mais non, rien d’autres que les belles formes de la Sport 1000, promis!) jusqu’à la maison de Marc et Ann-Sophie à Jemeppe-sur-Sambre. Là, un accueil très sympa avec un bon café et des croissants délicieux que Guy a achetés en route. Séb et Mi Ran arrivent. Encore un café, puis Séb et Marc font un dernier check-up du roadbook et de la logistique avant le minitrip. J’ai vu Mi Ran une fois lors de l’Autunno inondé en 2009 mais on entame des discussions super intéressante comme si c’était hier. Dommage qu’il n’y a pas de connexion entre les casques
pour pouvoir papoter en route. La gentillesse et la bonne humeur de tous me rassurent. Une bande sympa, ça! On est presque au complet. Au moins pour le départ de Jemeppe. Un retardataire nous fait attendre. Et attendre. Puis j’entends de loin le beau son d’une Ducati. Ça y est, tout le monde est là. On est parti! On va vers Givet où on retrouvera Fred, Giovanna et Laurent. J’ai déjà mal aux genoux. Ce n’était peut-être pas une bonne idée d’acheter des nouveaux pantalons en cuir seulement quelques jours avant notre trip. Maintenant il va falloir les roder! À Givet « la famiglia » s’agrandit encore. Quel plaisir de voir toutes ces belles machines! Maintenant direction le Jura. Dans ce compte-rendu vous n’allez pas avoir tous les noms des villages qu’on a passés ou les endroits où on s’est arrêté (ah non, ça serait impossible vu le nombre de pauses-pipi et autres qu’on a fait!!). Pour une première, je me suis contentée de suivre bêtement/ aveuglement/ avec un grand plaisir nos supers ouvreurs. En route je me demande quand même si je vais tenir les presque 600 kilomètres jusqu’à notre destination Ornans.
On fait plusieurs petits arrêts et je suis « grondée »par Marc (l’Instit) pour avoir oublié de fermer mon casque après un de nos stops. Il me tape (très gentiment) sur la tête avec un grand sourire! Rien de tel pour me faire sentir à l’aise. J’apprécie vraiment cette ambiance très conviviale où les blagues ne sont jamais loin. On passe par des villages magnifiques. J’ai beaucoup aimé Barle-Duc. Surtout la montée vers la vieille ville. Et là, on n’est pas encore arrivé aux vraies merveilles. À un certain moment je commence à fatiguer et tout d’un coup je vois un panneau avec « Amnéville Zoo » et je désespère… On est seulement là! Mais le paysage, les sensations sur ma moto (que je commence à connaître de mieux en mieux) et les odeurs me font vite oublier la fatigue. On mange plutôt bien à midi. Avec le déjeuner, je reprends des forces, et je suis contente de reprendre la route sur ma belle bête. Je commence même à me dire que je vais tenir le coup jusqu’à Ornans. Mais peut-être ce ne sera pas le cas de mes poplités… J’ai mal! Je me rends compte que la moto, c’est énormément de plaisir, de
la liberté et de « kicks » de toutes sortes. Mais on souffre aussi. Ce sont les poignets qui font mal, le dos qui est raide, les genoux en compote… Quoiqu’à la fin de ce mini-trip je me suis dite que la souffrance fait presque partie du plaisir. Vers 20.30 le soir on est finalement arrivés à La table de Gustave à Ornans après douze heures de route!!! Là, le reste du groupe nous attend. On est crevés mais l’ambiance est quand même au top. Fabi, avec qui je partagerai une chambre, m’aide avec mon sac et me montre notre chambre. Trop sympa. Elle a du voir mon épuisement… C’est absolument divin d’enfin pouvoir prendre une bonne douche et enfiler des jeans. J’ai deux belles plaies derrière chaque
genou. Dure, la vie de motarde! On mange dehors. Il fait un peu frais mais avec trois couches de pull et ma veste de moto, tout va bien. On fait un petit tour de table pour que tout le monde se connaisse. J’ai l’impression de connaître certaines personnes dans le club depuis longtemps. Je ne découvre pas seulement ma Monster 796 sur ce mini-trip mais aussi de nouvelles personnes très sympas. Les personnalités se cristallisent petit à petit et j’aime ce mélange de gens. Après une bonne lasagne et un copieux dessert (gaufre!) c’est dodo-time et un sommeil bien mérité. Le lendemain le départ est prévu pour 9.30. Quand je regarde par la fenêtre au lever pour un «météo check », j’aperçois une casquette jaune entre les motos garées devant l’hôtel. C’est Séb, notre photographe par excellence, en plein shooting session! Le tour d’aujourd’hui est de +/340km. C’est parti pour découvrir cette belle région qui déborde de magnifiques routes sinueuses et de paysages époustouflants. J’ai hâte de monter sur ma Monster de nouveau. Oui, ça donne de
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l’accoutumance, la Ducati! Pour midi, quelqu’un a eu l’excellente idée de faire un pique-nique au bord du Lac…. C’est Anne-Sophie, notre bonne fée, qui fera des courses et viendra à notre rencontre au point de rendez-vous. J’ai un peu mal à la gorge, mais il n’y a rien qui va gâcher cette journée qui s’annonce forte en rayons de soleil et sensations desmodromiques. On est partis. Je commence sérieusement à penser que le bruit (lire: la musique) des Ducatis qui démarrent fait monter le taux d’endorphines en moi! On passe des petits villages adorables. J’enregistre des couleurs superbes, des fleurs sublimes, des jolies maisons en pierre avec des volets peints en bleu ou vert. Ma Monster ronronne et je commence vraiment à me sentir en confiance. On est en presque fusion. Puis des routes absolument magnifiques s’ouvrent devant nous. J’ai l’impression qu’on
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suit un fleuve à un certain moment mais je ne suis pas sure. Maintenant il y a des virolos à gogo. Je mets le gaz et je me laisse emmener par ma belle. À un certain moment, juste à la sortie d un virage j’ai des frissons qui montent des orteils jusqu’à la tête. Woooow! Je suis «stone », « high », mais parfaitement présente. Je(re) trouve confiance, je trouve un rythme et je me dis que je suis entrée dans « The Zone » (un phénomène dont un motard américain a écrit – on entre dans une espèce de méditation avec la moto, tous les sens sont hyper éveillés mais il n’y a rien d’autre dans le monde qui compte à part la moto, le bruit du moteur, le rythme, la route, les sensations…). La Ducati a vraiment un âme. Elle vit. La moto me suit
ou est-ce que c’est moi qui suit ma moto… Yihaaaa! Ce sont des moments trop fort et ils vont rester gravés dans ma mémoire. À midi on fait un pique nique géant. Trop bon et trop bonne, l’idée! Anne-Sophie est une génie – elle a trouvé de ce qui est le meilleur. Le bon fromage, baguettes, jambon, saucisses, tomates etc. Un vrai régal! L’ambiance est au top et le paysage est trop beau. Et si on restait ici pour toujours?! Je raconte mes frissons à Fred (the President) et tout son visage se transforme en un sourire. Oui, il sait de quoi je parle! On continue sur des belles routes (il y en a en abondance) et
on s’arrête pour une pause café dans un petit village. Le propriétaire, un peu fatigué de la fête la veille (!) est trop content de nous accueillir. Il nous offre des délicieuses petites pâtisseries avec le café. Trop sympa. On rentre à l’hôtel le soir et notre dîner se passe de nouveau dans la bonne ambiance. Beaucoup de fous rires. En plus j’élargis davantage mon vocabulaire en français: « Il ne faut pas rouler au dessus de ses godasses » (merci, Fabi!!!), « Tracasse », « scier le bois » (sorry, Fabi!!!), « avoir la banane »… Ma gorge fait toujours mal et mon nez commence à se boucher. Je me dis qu’un bon sommeil va chasser le méchant virus. Le lendemain matin je suis malheureusement très mal au point. Je n’ai presque pas dormi. J’ai eu froid et chaud toute la nuit et je suis trempée en me levant. Une bonne petite
température… Je suis super déçue et je me dis que je vais rouler quand même. Je n’ai pas envie de renoncer à une journée en moto! Mais finalement je me raisonne puisque j’ai vraiment du mal à rester debout. Je n’ai plus de force. Puis Marc l’Instit me convainc en disant que c’est plus sage de rester à la maison pour être en forme pour les 580km de retour le jour après. En tout cas je suis en bonne compagnie! Giovanna qui est partie en
ayant la grippe, décide de faire cool ce jour-là aussi. Je ne sais même pas comment elle a tenu jusqu’à maintenant. Elle est petite mais elle tient le coup! Et roule à fond. Et puis il y a Anne-Sophie. Elle est vraiment notre bonne petite fée. Toujours soucieuse du bien-être de tout le monde et toujours de bonne humeur et avec une énergie débordante.
On décide d’aller à la rencontre des DSBiens à midi en voiture. Avec le pique nique!
J’apprécie le sourire en coin de notre Président, Fred. Il n’est pas aussi sérieux que je le croyais!
La solidarité est immense dans ce groupe, surtout quand on n’est pas au top. Anne-Sophie m’amène dans une pharmacie de garde et Giovanna me file son spray pour la gorge.
On part à bonne heure le lendemain matin pour rentrer. Je suis toujours super mal mais je décide que ça ira.
La journée est magnifique et le pique-nique super à nouveau, mais tout se passe un peu dans le brouillard pour moi. Mes oreilles sont bouchées et les sinus sont en compote. Shit happens, comme on dit. On passe voir le Château de Joux. Mais on ne peut visiter le château qu’avec un guide. Ils sont bizarres, ces Français! Je suis désolée pour Anne-Sophie, car elle rêve de voir ce château depuis très longtemps. Le soir on prend un bon apéro et trinque pour Jacques (Lejeune) qui n’est finalement pas venu mais a laissé son acompte. En fait, c’est lui qui nous a offert cet apéro. Merci, Jacques! Et j’espère qu’on te verra très bientôt, lors d’une autre sortie. Fondue au fromage. Trop bon. Discussions intéressantes et rires sont au menu de nouveau.
C’est une nouvelle expérience de rouler avec toute la tête bouchée. À chaque virage, ma tête clapote et j’ai des vertiges. Horrible. Et c’est bien dommage comme ces beaux virages ne vont pas nous suivre jusqu’à la maison. Le nez coule à fond et je suis contente que j’ai mon foulard comme « garde-boue ». Je suis obligée de monter la visière régulièrement pour m’essuyer le nez. Bon, je passe les détails! Malgré tout, je prends plaisir et j’apprécie de rentrer avec les autres. Ça va être dur de se séparer. Après tous ces kilomètres je suis tombée vraiment amoureuse de ma moto et je me sens en sécurité sur elle. Même avec le nez qui coule et la tête qui tourne. Vers la fin de notre trip, le groupe se sépare et je roule les derniers kilomètres avec Laurent (Efants)
et Giovanna. Giovanna, qui m’a vu avec les Kleenex au chaque stop, me « check » régulièrement (Grazie, Giovi!) et je lui fais signe que tout va bien. Je rentre chez moi vers huit heures du soir. Je me sens un peu comme une guerrière qui retourne à la maison! En même temps je suis étonnée de ne pas être plus crevée que ça. J’ai une tête explosée et les oreilles sifflent. Mais je suis HEUREUSE! J’ai passé un week-end absolument incroyable. Des moments trop forts avec des gens géniaux. Je n’ai pas seulement fait plus connaissance avec ma magnifique moto mais j’ai aussi pu faire plus ample connaissance avec plusieurs dans le club. Chose que je regrette de ne pas avoir fait plus tôt! Merci au DSB pour ce super minitrip et pour l’organisation plus que parfaite. Merci à tout le monde pour une ambiance d’enfer, pour des rires et pour la belle complicité. J’ai compris ce que c’est une vraie passion. La Desmopassion. À très bientôt, ou comme on dit chez moi: vi ses snart igen! Christina.
CR Bol d’Or Te x t e e t p h o t o s : B r u n o
Vendredi 15/04, 6h45: départ de la maison avec Aurora, Nicolas (mon aîné) sur sa ST2 et Jacques (l’ami de toujours) sur sa BMW 1150S « Randy Mamola », pour un plus de 600 km de départementales vers Magny Cours, suivant un road book soigneusement mitonné. Les motos enquillent joyeusement sur les petites routes: météo fraîche, mais temps sec, c’est déjà ça …
Petit arrêt café en Champagne: notre Jack se plaint de la dureté de sa poignée d’accélérateur. Câble presque grippé, la moto sort de l’entretien … Explication téléphonique avec le garage: «J’avais DIT de changer ce câble, il a 80.000 km! » Mouarf, pas de problème mon Jaquounet, si ton câble lache, on te tractera avec une des Ducati! Et hop, les vannes sont lâchées: l’esprit JBT et la mauvaise foi sont tenaces … Une fois passé Chaource, les arabesques dessinées par le ruban
d ’ a s phalte incitent au jeu: le soleil brille, le bonheur de tracer de belles courbes file la banane derrière les écrans … Le Morvan nous accueille ensuite et ne nous décevra pas: paysages magnifiques, routes de rêve pour tout motocycliste amateur de virolos. Arrivée à Sainte Parize (Magny Cours) en début de soirée (ben oui, les arrêts …): il était temps pour la bleue, le câble d’accélérateur est bien grippé cette fois. L’hôtel (réservé cet hiver) est le bienvenu, demain sera un autre jour …
En matinée, nous rejoignons à pied le circuit (900 m de l’hôtel): la grande messe a déjà commencé, le parking moto et le camping sont remplis. Alors, le camping, c’est quelque chose: parmi les centaines de tentes, de drôles de réalisations rivalisent d’originalité « échappementesque » (on ne parlera pas de bon goût …). Des sorties d’échappement improbables culminent parfois à deux mètres de hauteur derrière de malheureuses motos aux moteurs épuisés par les longs « concerts » de mises au rupteur nocturnes … Traversée du village moto, échoppes de souvenirs et colifichets divers, grande braderie d’équipements, foule bigarrée aux couleurs de toutes marques et sponsors. Nous nous installons sur les gradins qui surplombent la ligne de départ. Une foule en délire encourage un stunteur à achever
Samedi: au réveil, je retrouve notre Jaquot devant sa BMW, poignée de gaz démontée, trousse à outils par terre, une bouteille d’huile (d’olive) en main. « Clic », photo … « BMW powered by Bertoli », ça le fait, ça, non??? En tout cas, le câble revient mieux, il devrait tenir le coup pour le retour …
est irrespirable, une poussière de résidus de fumées recouvre absolument tout … Le bruit est assourdissant … Comment peut-on passer UNE nuit là-dedans?
le malheureux pneu arrière de sa moto par un Burn fumant: ça ressemble fort à une fin de corrida ; mais tant mieux pour les taureaux … Les pilotes et leurs machines à quatre cylindres prennent place pour le départ. Sous un soleil déjà écrasant, le commentateur demande une minute de silence en mémoire des victimes du tremblement de terre japonais. Le départ style « Le Mans » est toujours un grand moment … Au premier passage, trois furieux, déjà détachés du peloton, déboulent moteurs hurlant: les premières heures de la course verront les plus rapides tenter de s’adjuger les plus belles places pour ensuite assurer leur position avec régularité... Au rythme des relais, durant 24
heures … C’est ça, l’exploit de l’endurance et ça laisse songeur …
Nous rejoignons le circuit: le ballet des motos est encore plus impressionnant de nuit. Même si les phares des machines trouent l’obscurité, le circuit est plongé dans le noir, sauf aux épingles où un éclairage de la piste est prévu: la vitesse de passage des pilotes est toujours très élevée, les
Beau circuit, Magny Cours: rapide et technique à la fois... Dégagements vastes et sécurisés (quand on voit ceux de certains circuits …): pas pour rien qu’il soit homologué pour des courses de haut niveau … Samedi soir … tard: balade avec Nicolas dans une autre galaxie, celle du camping … Concert de rupteurs, fumées partout: ici, on allume VRAIMENT des BBQ avec des motos … La folie … Spectacle hallucinant: des allumés, en transes, mettent le feu à des buses d’échappements en y mettant des bûches à moitié consumées: gaz à fond, des flammes gigantesques en sortent, qui illuminent la nuit au son des moteurs à l’agonie. L’air
dépassements effectués comme en plein jour … Dimanche matin: sacs refaits, au petit déjeuner, Nicolas prend les informations à l’hôtel pour des réservations en août: on reviendra pour une journée de roulage sur le circuit avec sa 1098 et ma 999 … Nous reprenons la route du retour en fin de matinée, via un autre road book: le soleil est toujours présent, les routes toujours aussi belles … A Troyes, il faudra malheureusement « couper au court », afin d’éviter de rentrer trop tard … Retour sans histoire, 1350 km de plus au compteur de trois super bécanes, et heureux tous les quatre après un magnifique WE … Bruno.
C R Vo y a g e e n N o r m a n d i e Te x t e e t p h o t o s : G u y J a n s s e n s
Dimanche 28 mars 2011, il est 10h00, il fait froid et brumeux. Je sors la bête de son garage pour lui faire respirer l’air frais de la douce France... et hop, direction la Normandie. J’ai décidé de laisser le GPS à la casa, vu qu je me promène en néo classique, je vais me baser sur une bonne et vielle carte Michelin. Le plus gros des bagages est parti en voiture avec ma femme Anne, qui se trouve déjà sur place avec nos deux capons Casper un Bichon et Bianca, une Zinneke (moitié Labarador et Spitz) De BXL, il n’y a pas beaucoup des belles routes viroleuses, c’est pourquoi je décide de prendre à Hal l’A8 direction Tournai. Là, je passe la frontière et je quitte l’autoroute direction Villeneuve d’Asc - Arras - Abbeville - Rouen – Fécamps. Arrivé en dessous de Lille, je me trompe!!! Ah, la pluie était présente depuis Rebecq en Belgique et vu que la carte se trouvait dans mon sac de réservoir en dessous du plastic transparent ( protection contre
l’humidité), je pouvais à peine la lire convenablement et hop... un tournant plus loin, je me trouvais direction Saint-Omer..... et je ne la savais pas... La flotte me mouille..... les circonstances pour rouler étaient pénibles (après mon voyage en Normandie le DSB m’a réservé la Prima Vera... haha..) A environ 40 km de Saint-Omer, je me rencontre que je roule trop vers le nord et je redescends vers Etaples, pour ensuite rejoindre Abbeville. (là, je rejoignais ma route initiale)
En cours de route, que du bonheur...mmmm...cette Desmo deux soupapes elle ronronne...elle grogne..mais elle m’est fidèle! Temps de merde ou pas...elle m’emmènera à ma destination. Vers 14h00, le ventre commençait à me rappeler qu’il était temps de faire un petit break.... mais c’est quoi ça en France, la période de mars et surtout le dimanche, pas une âme sur la route, mais cela a aussi comme conséquence qu’aucun magasin n’est ouvert, quand même pas dans les petits villages. Envie d’avoir quelque chose entre les dents, que trouve-je sur mon chemin à Drucat (oui vous lisez bien, c’est presque Ducat(i),) une friterie!!! (Il faut être Belge pour comprendre ça… hein Jack2000?) Dès la première frite avalée, qui se montre tout à coup? … “Monsieur soleil” et il ne me quitte plus jusqu’à ma destination: SaintPierre en Port.
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Le Desmo c’est comme les camions poly carburant à l’époque de mon service militaire en Allemagne...ça tourne avec presque tout... 25 km plus loin, le sourire est de retour sur mon visage, ah une station Elan!
Arrivé sur place, une femme souriante m’attendait...et le reste vous pouvez le deviner vous même....:-) Sur place nous passons un agréable séjour et nous visitons (en moto bien sûr) entre autre: Etretat, très jolie avec ces belle falaises au bord de la mer du Nord, une mer du nord à cette endroit beaucoup plus sauvage que chez nous, mais 10 fois plus jolie. Nous sommes le vendredi 31 mars 2011, le départ à la casa se prépare...:-( Je n’aime pas ça...j’aime trop la France, mais bon, à toutes les belles histoires arrivent une fin. Cette fois ci, j’ai décidé de faire toute la côte de la Normandie, ceci à partir de Fécamps bien sûr. Et hop un bisou à madame...et je suis libre comme une mouette...et des mouettes il y en a tout le long des côtes ici. Le temps est clément et pas trop froid. Les routes en France, des vraies merveilles, même une départemental est entretenue comme une autoroute (gouvernement Belge prenez-en exemple svp). Tout le long de mon voyage, cela m’a étonné de ne pas avoir rencontré une seule moto, des scooters...oui, mais pas une moto? Je passe dans un petit village qui 26
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s’appelle Brutelle et là il y a au bout de la petite route un Stop! Et je m’arrête! et redémarre.... 50m plus loin, 3 gendarmes avec leurs mains dans leur dos... et ils regardent... et regardent... (ah non je me dis en moi même, vous ne m’avez pas eu!) Quel bande de #$$%%# ils osent se cacher a un tel endroit..:-) La 1000sport me donne une agréable sensation d’être une douce compagnie mais méfiezvous, quand il le faut elle peut être un cheval hardant.. elle a du caractère... surtout les grands virages longs, elle adore ça! Sur la carte (Michelin Normandie) j’avais vu qu’il existait un passage en bateau entre le Point du Hourdel et Le Crotoy. Et oui pourquoi pas... personne ne m’attendait à la maison et j’avais le temps... Mais une fois sur place, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas de bateau. Le chemin pour m’y rendre était plus long que je l’avais cru et par-dessus tout le témoin d’essence réserve de la néo classique s’allume.....pas vu une pompe moi..... oulà...que vais-je faire? Un brave monsieur, qui était un local, m’a filé un peu d’essence du jerricane qu’il possédait pour sa Honda, non pas une moto mais sa machine à gazon!....:-)
Je passe ensuite par Bercq - Le Touquet-Paris-Plage (quel beau monde là) pour ensuite me dirige vers Boulogne-Sur-Mer. Un peu avant Boulogne SM je m’arrête à une belle terrasse, je veux encore un peu profiter des derniers rayons de soleil. Plus vers le nord, c’est à nouveau un ciel gris grand-mère qui m’attend! gggrrrr. Pour finir, je me suis amusé dans les beaux virolos de Cap Gris Nez et Cap Blanc Nez... ah à nouveau, quel bonheur ces routes en France! Un dernier arrêt à une pompe à essence me fait attirer l’attention sur un bruit que je connais... On dirait une Ducati....effectivement.. un français avec une ST2 ancienne génération qui lui aussi roule dans un temps pas tellement accueillant pour une moto...(Mister Poels a quand même raison sur les ST’istes). On se fait un bonjour et là un peu plus tard, je quitte la France.... direction Bruxelles. Vive La France! Vive la 1000 Sport Néo Classique Guy
AMG: Son histoire Te x t e : G u y J a n s s e n s
Vous le savez sans doute Ducati et AMG se sont rapprochés, et le Ducati Sud Belgio a emboîte le pas à la casa madre en nouant des relation avec les représentants de Mercedes Benz. Ce n’est pas la première fois que des parallèles peuvent être tirés entre les Mercedes et Ducati et le système desmodromique n’est pas le moindre, mais ceci est une autre histoire. Desmo Passion a enquêté pour en connaître un peu plus sur l’histoire d’AMG. Cette histoire est l’histoire de quelques passionnés. Ils étaient 2 pour commencer en 1967. Hans Werner Aufrecht (A) et Erhard Melcher (M) créent AM et le G fait référence à la ville dans laquelle Hans Werner Aufrecht a vu le jour: Großaspach (G). Les deux fondateurs de l’entreprise se décrivaient comme des « spécialistes en ingénierie, conception et développement des moteurs de compétition ». AMG était implanté à l’origine dans un vieux moulin de Burgstall, près de Affalterbach. Dès 1967, AMG se concentre sur le développement de voitures de compétition destinées au championnat de Voitures de Tourisme en Europe. La déjà bien née Mercedes-Benz 300 SE devient une Mercedes-Benz 300 SEL 6.8 AMG de 428ch et remporte une victoire de catégorie aux 24 Heures de Spa 1971, signant la deuxième place du classement général.
Les passionnés de sports mécaniques connaissent déjà le palmarès étoffé d’AMG qui collectionne dans le championnat allemand de DTM plus de huit titres Pilotes, qui rafle le premier titre pilote lors de la création du Championnat FIA GT en 1997 avec la CLK-GTR du team de Affalterbach et Bernd Schneider à son volant. L’année suivante Klaus Ludwig et Ricardo Zonta permettent au Team AMG Mercedes de gagner le titre Constructeurs. La CLK-GTR monte sur chaque podium des onze épreuves du championnat. Bernd Schneider, déjà détenteur d’un record du nombre de victoires en DTM, entend bien défendre son titre acquis en 2006 au volant de nouvelle Mercedes-Benz Classe C AMG. Cette pratique du sport mécanique est mise à profit pour développer des machines de route de hautes performances. Dès les années 70, les automobilistes commencèrent à exprimer leur désir de personnaliser davantage leur voiture, une tendance que l’entreprise mit à profit pour développer ses activités. Le transfert des technologies du sport automobile vers la production de série fait intégralement partie de la philosophie de l’entreprise. A la fin des années 70, la demande
croissante pour des modèles Mercedes-Benz optimisés et personnalisés entraîne une augmentation constante des commandes reçues par AMG. A l’étroit dans ses installations de Burgstall, l’entreprise déménage à Affalterbach en 1978. Première entreprise spécialisée dans la personnalisation des Mercedes-Benz, AMG devient un modèle pour tout le secteur automobile. L’influence de l’entreprise s’affiche clairement au Salon de Francfort de 1981, où pas moins de 176 exposants présentent des solutions de tuning et des accessoires pour la marque Mercedes-Benz. Le lancement de la Mercedes-Benz 190 en 1983 constitue un événement important dans l’histoire de AMG. Cette berline compacte est le modèle préféré des spécialistes allemands du tuning et contribua à attirer un nouveau type de clientèle vers AMG. AMG poursuit son expansion en ouvrant une deuxième usine en 1985 et engage son 100ème travailleur. Les clients du monde entier commencèrent à affluer à Affalterbach. Parmi eux, des personnalités du monde du sport automobile, du cinéma, de la musique, du sport
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et d e s affaires, sans oublier évidemment des membres de familles royales. Parfois, les demandes très spécifiques de ces clients particulièrement exigeants donnèrent naissance à des projets exceptionnels – des défis relevés par AMG avec passion et savoir-faire. L’histoire d’AMG est également marquée par la signature en 1990 d’un accord de coopération avec Daimler-Benz AG. La demande et la renommée des produits AMG font un bond en avant puisqu’ils peuvent désormais être commercialisés et entretenus dans le réseau mondial formé par les points de vente et de service du constructeur ainsi que ceux de ses partenaires. Ce développement des activités de AMG entraîne l’ouverture d’une troisième usine en 1990. Le personnel de AMG franchit alors le cap des 400 travailleurs. En 1993, l’entreprise dévoile la MercedesBenz C 36 AMG, le premier modèle développé conjointement sur la base de cet accord de coopération. Cette même année, l’Office des Brevets attribua au nom AMG le statut de marque déposée. En 1999, c’est la fin d’une ère puisque Hans Werner Aufrecht cède le 1er janvier la majorité des parts de son entreprise en perpétuelle croissance à DaimlerChrysler AG. Le 1er janvier 2005, DaimlerChrysler 28
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se portait acquéreur de 100% des parts. La nouvelle entité, Mercedes-AMG GmbH, pouvait ainsi bénéficier davantage encore des ressources et de la renommée mondiale du groupe. Au même moment, en ce 1er janvier 1999, si AMG devient une partie du groupe mondial qui gère Chrysler, Mercedes, etc... le département compétition prend le nom de H.W.A. GmbH, l’entreprise du fondateur d’AMG, Hans Werner Aufrecht, dont les bâtiments sont situés à proximité de MercedesAMG GmbH. Environ 200 personnes travaillent aujourd’hui avec Mercedes-Benz Motorsport
pour gérer l’engagement à long terme des deux entreprises dans le DTM, le Championnat allemand des Voitures de Tourisme.
exigeant Mercedes-AMG GmbH inaugure le AMG Performance Studio en 2006. Parallèlement aux modèles AMG à hautes performances, qui sont commercialisés par le réseau mondial de Mercedes-Benz, le PERFORMANCE STUDIO développe et conçoit des modèles AMG spéciaux en séries limitées exclusives. Une création importante de celui-ci est la SLK 55 AMG Black Series, un pur-sang propulsé par un puissant V8 AMG de 5,5 litres développant 400 ch. AMG. On peut lire partout que ces trois lettres sont les synonymes d’exclusivité et de dynamisme pour Mercedes. Aujourd’hui, AMG est spécialisé dans les modèles hautes performances exclusifs. Répondant à chacune des attentes de sa clientèle, sa gamme intègre des berlines sportives, des SUV, des coupés, des cabriolets, des roadsters ainsi que des créations uniques. Particulièrement spécialisée, l’entreprise a la responsabilité générale de la conception du design, de l’aérodynamique, de l’intérieur ainsi que de la transmission, du moteur, des suspensions, des freins et des systèmes électroniques, s’occupant même d’obtenir l’homologation finale en vue de la production du modèle AMG. Des particularités qui ressemblent fort à celle de la marque de moto qui anime notre passion.
Mercedes-AMG se tourne alors vers les commandes spéciales, entre autres et fourni les Official F1 Safety Car et Official F1 Medical Car qui sont en effet basées respectivement sur les CLK 63 AMG et C 55 AMG Break, deux modèles AMG très spéciaux.
En 2007 AMG a fêté ces 40 ans d’existence, d’une sociéte de 2 personnes à une entreprise mondiale, c’est un peu comme l’histoire des frères DUCATI?...En tout cas, la passion pour la compétition et la perfection n’ont jamais manqués… deux sociétés qui ont beaucoup en commun …
Dans l’optique de répondre aux commandes spécifiques de clients
Guy
DESMOTTITUDE
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