BELGIQUE-BELGIE P. P- P. B . 1050 BRUXELLES 5 B C 10 7 17
Minitrip Primavera Emotion Mécanique Pêle Mêle Deux jours Performance Club Chimay Classic Bike Sécurité
N°29 - juin 2013 Editorial 4 Minitrip 7 Primavera 18 Emotion mécanique 23 pêle-mêle 24 Primavera 31 Deux jours 33 Performance Club 36 Chimay Classic Bikes 39 Sécurité 40
Envie d’écrire pour DesmoPassion? CR de voyage, bio, souvenir de concentration, … n’hésitez pas! Envoyez votre article à: vice-president@ ducati-sud-belgio.be
E D I TO Pa r Sa m u e l JAG E R Le temps file plus vite qu’une motoGP sur le circuit d’Imola. A peine le temps de se poser, qu’il faut déjà enchainer avec les autres dates de la saison.
La saison s’est ouverte avec une fraiche Primavera à l’image de cet automne qui n’en finit pas. Mais les activités du DUCATI SUD BELGIO se suivent et si elles ressemblent par le menu aux activités de l’année dernière, elles diffèrent par leurs participants. La journée de maitrise « route » a accueilli une série de membres qui ressortirent tous avec un nouveau bagage pour faire face aux aléas de la conduite sur route ouverte. Cette journée est un vrai plus même pour les grands rouleurs, ceux qui ont plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sur deux roues et pourtant le staff reste étonné
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d’une participation assez faible. Est-ce que la date est problématique ? Est-ce le prix de la journée qui rebute les éventuels inscrits ? Comment réussir à faire évoluer cette journée vers une participation plus massive ? Le staff est à votre écoute. La généralisation des GPS a aussi poussé le DSB à organiser une journée de découverte du Trippy et d’explications quant à son utilisation et à celle de ses concurrents. Que rêver de mieux qu’une petite balade sous le soleil avec plus de 160 ducatistes pour se retrouver après un long hivernage, suivi d’un stage de remise en jambe et d’une approche des cartes électroniques ? J’en entends dans le fond qui chuchote une réponse…Mais oui un voyage, un minitrip ! Et cette année, Le Ducati Sud Belgio a mis les bouchées triples avec pas moins de trois propositions. Certains de nos membres se sont exilés vers des territoires plus cléments pour la pratique de la
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moto et ont concocté un superbe voyage de Brive et du massif Central. Que Jacques et Simon ainsi que leurs familles soient ici remerciés pour leur accueil et cette organisation parfaite. Une autre proposition a pris la forme d’un long week-end en Eifel dont la réputation de belles routes tournicotantes dans de beaux paysages n’est plus à faire. Et enfin, alors que s’écrivent ces lignes une petite dizaine de nos membres découvre les charmes des Dolomites. Des charmes connus de tous comme le Stelvio ou le lac de Garde mais aussi des coins parfaitement inconnus du touriste lambda et cela grâce au jumelage effectué avec le club DOC Dolomiti avec lequel Olivier, notre secrétaire, a pris contact. Comment oublier la
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visite du Performance club, club parisien que nous avons mené sur les traces des différents circuits routiers de Belgique. Comme tu peux le constater, la saison est avancée mais il reste encore beaucoup de kilomètres à parcourir et d’évènements auxquels participer. Tout proche de nous, le Ducati Sud Belgio installe son Village dans les paddocks du Classic TT de Chimay et y organise une exposition de Ducati anciennes dont certaines pièces uniques. Nous vous attendons nombreux et un tarif à la journée est possible pour les membres sur présentation de leur carte de membre. Et gageons que le forum permettra de faire de nouvelles
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rencontres au travers des « kikiroules » et des balades improvisées. Sans oublier, les rendezvous pour vous remettre vos Welcome kit que la Casa Madre a concocté et qui sont bien plus décents que ceux des années précédentes. Un premier rendez-vous a eu lieu au milieu du mois de juin au Ducati Store de Bruxelles et d’autres dates vous seront bientôt proposées pour venir retirer le votre dans un Ducati Store plus proche de vous. Après avoir usées vos gommes sur les tarmacs belges et d’ailleurs, sur les pistes durant la saison, Le Ducati Sud Belgio vous proposera, pour la quatrième année consécutive le Ducati
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Sud Belgio Trackday. Cette journée est l’occasion rêvée pour retrouver tout le monde dans l’ambiance si particulière des paddocks. Sous le signe de la sécurité, avec l’encadrement de la Stépahne Mertens School, sur un circuit plus technique que rapide, c’est une occassionn unique de poser les roues pour la première fois sur circuit ou de venir parfaire sa progression en fin de saison ( ou presque ). En effet cette année il sera possible de repartir avec sa feuille de temps. Et puis quelques temps plus tard a lieu l’Autumno qui cloture de façon officielle la saison mais ceci est une autre histoire dont nous reparlerons. En attendant, à bientôt dans les paddocks de Chimay.
M i n i t r ip Pa r Ja c q u es C u g n o n Il est temps maintenant de préparer le mini-trip Auvergne-Corrèze et mon premier réflexe a été de me demander si je n’avais pas perdu la main car il y a quand même quelques temps que je n’ai plus organisé quelque chose pour le DSB…! Du côté itinéraires, tout d’abord, de Namur à Brive, il y a quand même 800 km et après avoir retourné le problème
dans tous les sens, pas d’alternative, il faudra faire un petit bout le mercredi soir. Ensuite, deux nuits à Brive et une nuit en Auvergne avant de remonter vers la Belgique via le Morvan. Tout ça nous laisse de belles possibilités, et même de très belles… car, sur place, dans un terrain de jeu quasiment aussi grand que la Belgique mais sans son côté plat pays et avec une densité de population à faire fuir les stations
services, il y a de nombreux endroits à ne pas rater, dont ces dernières ! Quels tronçons choisir ? Toute la difficulté réside d’ailleurs là. Il y a tellement de routes et de chouettes endroits dans le coin que j’ai envie de partager avec les participants que faire le choix d’un road book raisonnable est compliqué. De mon côté, je m’attache à faire les road-book pour
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descendre et remonter mais surtout le RB en Corrèze et de préparer un draft côté Auvergne que Simon Heubert qui vit à Clermont Ferrand peaufinera aux petits oignons. Je finirai par mettre les versions finales au carré dans ITNconverter qu’Alain Patte par la suite convertira pour les Trippy… un beau travail d’équipe ! Après quelques reconnaissances sur 2 ou 4 roues mais toujours la tête au vent, les versions finales sont enfin prêtes. Les derniers changements devraient nous permettre de découvrir de jolis petits coins.
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Les formalités logistiques des hôtels, repas, piquenique,… étant réglées il ne reste plus qu’à patienter. Arrive enfin le jour attendu. Le groupe est parti de Belgique depuis la veille et je me prépare à les rejoindre à Guéret pour les accompagner pour les 150 derniers kilomètres ! Bien évidemment, j’ai trop souvent dis qu’il faisait beau dans le midi-moins quart, et forcément le temps n’est pas à la hauteur. Ciel couvert, température automnale… mais bon pour l’instant, c’est sec….
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J’enroule donc à bonne allure jusque Guéret, pressé de retrouver la bande. Après une petite demi-heure d’attente sur le lieu du rendezvous, j’entends le tonnerre du dieu desmo qui résonne…. d’abord un premier groupe emmené par Olivier puis rapidement le groupe emmené par Fred. Le temps d’une
sur les massifs Corrézien et le plateau des Milles Vaches mais aussi les volcans d’Auvergne.
pause au café brésilien et nous voilà partis. Il n’est pas trop tard et j’ai donc prévu de changer le RB pour faire un détour par le Suc au May, le point le plus
haut de la Corrèze (908 mètres http://fr.wikipedia. org/wiki/Massif_des_ Monédières) qui par beau temps donne un superbe point de vue
On démarre de Guéret et les routes commencent à prendre la forme que l’on aime tous… à gauche, à droite, ça monte, ça descend… On file jusqu’au point de vue du Suc au May où l’on retrouve Simon qui arrive de Clermont et Sylvain qui arrive de la Rochelle…. Mais ils n’ont pas été sympas, ils ont emmené la pluie avec eux… celle qui est bien fine, qui voile la vue et refroidit les gommes doucement mais sûrement ! On laisse les motos à la surveillance du voiturier, un fan d’un
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le noir et le mouillé pour nous rejoindre. Il arrivera finalement à l’hôtel trempé vers 23h15, respect !
certain docteur radioactif, et nous montons au point de vue, histoire de bien voir que le ciel gris
s’étend bien au-delà d’un plein de carburant…. Même si on roule en ST ! La pluie légère qui s’est invitée ne nous lâchera plus jusqu’à notre arrivée à l’hôtel, où nous ont rejoint Pascal Litt (rédacteur en chef de Desmo), Olivier Ribette (Président du DCF) et deux de ses membres pour une rencontre au sommet autour d’un menu aux saveurs locales concocté par l’Aubergiste. Et tandis que nous festoyions et que l’ambiance battait son plein… un certain Roland qui devait arriver depuis la région d’Avignon bravait
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Vendredi matin, on sent que la troupe a encore triste mine en levant les yeux au ciel … Le ciel reste couvert sur Brive et tout le monde est dans l’attente de se réchauffer les gommards, surtout qu’il y a 425 km à faire dans la journée.
Après les pleins laborieux et les sandwichs embarqués, on démarre en deux groupes direction le sud tandis qu’un petit groupe de nostalgiques de « Massacre à la mitrailleuse » ont décidé de faire bande à part pour aller visiter Ouradour sur Glane. Une fois sorti de Brive, le ruban commence à onduler et nous ne filons pas droit, avec en ligne de mire Rocamadour puis Saint Cirq Lapopie pour la pause déjeuner…. On
file, on file… c’est vite dis. Tout d’abord, après une pause au bord de l’eau, Oli redémarre avec son sac de selle ouvert et sème ses bas collants sur la chaussée et qui s’emberlificotent dans son pignon arrière…
Puis, on se rend compte que la semelle arrière de Roland a des trous et qu’on voit ses chaussettes. Finalement, Alex, un pote de Brive en HM qui nous avait rejoints pour la matinée le ramène jusque Brive chez Moto Expert et il nous rejoindra plus tard dans la journée. A Rocamadour, Olivier tente de nous expliquer qu’il tire un poil court en parlant dans la langue de nos bolognaises…. Mais bon personne n’est dupe !
Après une pause sandwich au bord de l’eau, on reprend la virole en empruntant la Vallée du Célé qui sillonne en suivant l’ancien lit d’une rivière entre des falaises… du bonheur pour les pneus et les yeux ! On s’arrête à LA POMPE qu’il ne fallait surtout pas louper sous peine de continuer à la poussette et déjà il est maintenant temps de filer à gauche. Un tronçon d’une trentaine de kilomètres de départementales larges et avec un peu de droit qui
permet de relâcher l’attention jusqu’à ce qu’une mouche les piques…. Mes compagnons de route ont du sentir qu’on s’approchait de la pause café car tout à coup, ça s’accélère, ça chahute, ça broooaaaaAAAArde sévère,… du pur régal
Nous poursuivons jusque SaintCirq Lapopie en passant par le Grand Canyon d’abord puis par une longue route sinueuse à souhait et déserte… du grand régal !
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jusqu’à ce qu’on retrouve Roland qui vient de faire une petite sieste au soleil en nous attendant. Café, pipi et on fonce vers
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La Roque Gageac, Sarlat, Les Eyzies, … Roland est en grande forme avec son nouveau pneu arrière déjà bien rodé et il me faut
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essorer à droite pour ne pas qu’il ne grignote le mien... Curieusement, les regards se posent moins sur le paysage et Oli tire beaucoup moins court ! Au final, il nous faudra couper la dernière boucle de 20 km (ma favorite) car la boîte de la Multistrada d’Alessandro donne de sérieux signes de faiblesse malgré une réparation récente. Nous préférons donc rentrer tout droit vers Brive pour au minimum rejoindre l’hôtel (Le problème ayant disparu, il pourra
finalement continuer le trip jusqu’au bout). Arrivés à l’hôtel, on retrouve l’autre groupe déjà rentré et qui a manifestement jardiné et nous finissons la soirée à la maison où nous avons prévu un repas en toute simplicité. Un beau moment plein de convivialité où ne manquait qu’un peu de chaleur atmosphérique !
Samedi matin, 400 km au programme pour partir à travers la Corrèze puis le Cantal et le Puy de Dôme pour rejoindre Vichy. Le programme initial de 420 km a du être raccourci au dernier moment car le Col du Pas de Peyrol qui pointe à 1589 m, au pied du Puy Mary (Le plus grand Volcan d’Europe) est toujours
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fermé. Pour l’instant il fait sec et quelques éclaircies pointent leur nez. Nous repartons en trois groupes ce coup-ci. Les groupes sont partis les uns derrière les autres et dans la descente vers Argentat, nous finissons par rattraper le groupe qui nous précède à la grande joie des nos pneus !
Nous roulons direction le Cantal en prenant ensuite par les petites routes et les coins paumés pour remonter vers le Puy de Dôme…. A l’approche de Super Besse (la station de ski la plus connue du Massif Central), le ciel se charge méchamment et je préfère m’arrêter pour enfiler les
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combi de pluies avant qu’il ne soit trop tard car vu ce qui se trouve dedans, vu que l’on va droit dessus, et qu’en plus il fait un froid de canard, un petit coupe pluie et coupe vent n’est pas de refus. Tout le groupe s’exécute et Roland nous lâche un bon mot d’anthologie : «Ce qui est bien de rouler avec des motards prévoyants, c’est que je mets ma combi avant d’être trempé ! ».
Un peu plus loin, après une pause carburant après laquelle Roland nous quitte pour rentrer sur Avignon, nous nous arrêtons sur les rives du
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Lac Chambon pour la pause casse-croute… qui se transforme rapidement en pause « tous aux abris ». On a beau essayer d’appeler le président pour lui demander où il
a planqué le soleil, il est aux abonnés absents ! A l’eau Président… mais à l’eau quoi !!!
La route de l’après midi se poursuit avec le col glacé de la Croix Morand… où le groupe de Fred nous passe devant… et on voit Kenzo, alias Cucciolo bien planqué derrière sa bulle parce qu’il fait un temps de chien !
Nous repassons par où je m’étais mis au tas l’été dernier sans même que je ne parvienne à reconnaître la courbe du crash avec certitude (la mémoire n’est toujours pas revenue). Puis direction le nord pour rejoindre Vichy par les Gorges de la Sioule, endroit que je ne connaissais pas encore et que je découvre avec bonheur.
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Comme dans toute histoire belge, tout cela se termine autour d’une table et de quelques verres qui viendront réchauffer l’atmosphère glaciale de cette soirée.
Demain, le groupe repart vers le nord et je rejoindrai
mon petit coin de paradis du motard… en repassant par le Mont Dore histoire d’être trempé et transit une nouvelle fois (quand la nostalgie du plat pays vous tient, il ne faut surtout pas la refuser !).
J’ai vraiment été content de revoir les têtes connues et d’en découvrir des nouvelles dans une
ambiance excellente. De plus, cerise sur le gâteau, pas d’incident notoire où de grosse casse. Bon, il y en a bien un qui, à peine arrivé, avait déjà le pneu rincé et puis l’autre qui a rejoint la Belgique avec le pneu à l’agonie également… mais que voulez-vous, au DSB, même les jeunes et motards novices sont admis !
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P R I M AV ERA Pa r A l a i n Pa tte Jusqu’à la veille du jour J, les inscriptions s’ajoutent régulièrement pour
Pierre-Yves chef instructeur au CMR de Nivelles, nous tire d’embarras.
arriver à 76 motos et 87 inscrits dont un chien Kenzo, membre officiel du DSB depuis cette année. Mais comme le temps est au beau fixe, le nombre de motos et d’inscrits sera bien supérieur.
John le chef mécano et Nico le petit nouveau de l’équipe du DS Bruxelles nous accueillent avec café et croissants et bien sûr le sourire.
Dès 9h, Didier le boss,
D e p u i s l’AG du 26/01, les membres du DSB savent que la
Primavera, 1ère sortie officielle 2013 du club est programmée le 16/04 et que cette année elle démarrera du DS Bruxelles situé à Waterloo.
A tel point qu’avant de passer à Waterloo, il me faut d’urgence chercher davantage de Trippy’s pour davantage d’ouvreurs.
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Staf et crew members sont là également pour accueillir les membres, les futurs membres, les invités et autres accompagnateurs. Chacun s’attèle à la tâche qui lui a été assignée tout en aidant les autres :
Le staff monte le stand,
parti-
Anne s’occupe des inscriptions au DSB, Anne-Sophie et Dominique inscrivent les participants dans les différents groupes en fonction des désidératas : Groupe « débutant » bleu Groupe « normal » vert Groupe « rapide » rouge Groupe « fusée » noir Eddy gère le parking, Tandis que Bibi s’occupe de charger le RB sur les Trippy, Garmin et Tomtom dans le bureau de Didier. Le temps passe à toute allure et il est déjà temps pour le briefing du Prez. Un mot d’ordre : la sécurité pour ne pas gâcher le plaisir de rouler. Comme ouvreur du 1er groupe bleu, je fais connaissance avec ceux et celles qui se joignent à moi. 10 personnes, c’est tout-à-fait gérable. Une bonne idée la liste des
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cipants avec leurs numéros de téléphone, cela peut toujours servir. Avant de démarrer, petit rappel des consignes de sécurité et des règles de conduite en groupe. Je présente Nöelle la serrefile au reste du groupe : en cas de dislocation du groupe quelque soit la raison, munie également d’un Trippy elle prendra si nécessaire la tête pour continuer le RB. Plutôt que de passer mon temps à compter les motos du groupe dans les rétros, je demande à Noëlle d’enfiler une chasuble fluo ce qui me permettra de la repérer au loin. De toute façon si quelqu’un se perd, surtout il/elle s’arrête au dernier endroit sûr sans s’écarter du RB. C’est moi qui viendrai chercher la brebis égarée
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en remontant le RB à l’envers (super facile avec un Trippy en mode carte). Bien sûr, tous n’ont pas fait le plein ! Mais ce n’est pas grave, les pompes à essence sont à proximité et un détour d’une centaine de mètres n’a jamais tué personne. Ah pas de chance ! Le tronçon entre Villersla-Ville et Mellery a du être une ancienne chaussée romaine avec des pavés datant encore de cette époque… Bon, avec la MTS, pas de problème, je passe en mode « enduro » pour rehausser la suspension et me mets debout sur les repose-pieds pour amortir davantage les chocs. Nous arrivons sans encombres à la Citadelle de Namur où certains groupes sont déjà arrivés tandis que d’autres arrivent encore. Quoi, vous êtes passés par
l’autoroute ! Ah flute pour ne pas dire autre chose, il fallait vérifier les options programmées par défaut sur le GPS1. Vu l’heure et l’affluence par ce beau temps, pas le temps de prendre un verre à l’unique café
de l’esplanade. Donc le temps de papoter et de griller une cigarette pour ceux qui fument et nous repartons. Ah, quel dommage d’éviter la vallée du Samson, mais ce sera pour une prochaine fois. L’avantage de rouler à
l’aise : nous rejoignons sans encombre et sans perdre quelqu’un le lieu du restaurant après Hotton. En fait ce restaurant n’était que le 3ème, les 2 1ers s’étant désistés, obligeant à remanier légèrement le RB à chaque fois. Sans doute la peur de voir arriver une centaine de Ducatistes affamés ?
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En dînant (déjeûnant pour nos amis Français), j’apprends avec stupéfaction que certains groupes ont préféré choisir un autre itinéraire pour jouir des passages à gué et des bains de boue. Au moment de repartir, Nico me demande s’il peut changer de groupe afin de tordre davantage la poignée. Pas de problème, c’est pour cela que les groupes sont constitués. L’après-midi se déroule sans péripétie, ce qui mérite d’être signalé. Comme nous roulons gentiment, je ne ressens aucune fatigue et j’aurais
peut-être du penser aux autres et m’arrêter plus souvent. La balade se termine à la Citadelle de Namur et comme la journée est encore jeune, nous avons le temps de prendre un verre. En fait, nous aurions même eu le temps de brasser nousmêmes notre bière, tant l’unique serveuse est débordée par l’affluence. Mais comme il fait beau et que la compagnie des DSBiens est agréable, nous patientons tout en papotant. Comme je dois passer par Nivelles pour rendre les Trippy’s prêtés par Pierre-Yves, je rentre en compagnie de Raven et Nico. Raven doit avoir faim car il semble pressé de rentrer. Bon à l’heure actuelle, toujours pas
reçu de PV, donc ce fut agréable de le suivre. A la prochaine. Pour moi ce sera le WE début juin en Eifel. Alain (MTS 1200S)
E M OT ION MECANIQUE Pa r B ru n o J’entends déjà les p’tits jeunes : Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? Beurk, c’est moche ! Sautez l’article, les gamins, allez jouer plus loin, c’est pas pour vous ! Comme écrit dans ma présentation (DP 14), pour mes seize ans, en ’75, je me suis payé ma première « grosse moto » : une Moto Morini 125 Corsaro Country (un scrambler) d’occasion, chez Enzo à Flénu. Toi, dont les cheveux ont blanchi comme les miens, tu le sais bien, dans ces années-là, une 350 c’était un « gros cube » …
un rêve ! Dans ces années-là, la moto symbolisait un état d’esprit auquel beaucoup de jeunes aspiraient, qui permettait l’accès à un monde mythique fait de libertés, de plaisirs mécaniques, de métal, de bruits et d’odeurs dont les plus de quarante-cinq ans d’aujourd’hui se souviennent avec nostalgie … D’ailleurs, jusqu’audelà de nos vingt ans, nous étions quelques irréductibles à refuser l’ignominie de rouler en « caisse » et nous obstinions à rouler à moto par tous les temps (neige et verglas y compris) suant l’été et nous « caillant » l’hiver dans nos Barbours et cuirs légers … Et puis,
ben …tout fout l’camp ma ‘tite dame ! Je la vois encore cette moto, j’entends encore gronder son petit mono à quatre temps, je revois Alfredo dans l’atelier de Flénu (le premier, pas de showroom à l’époque !), je me rappelle être rentré à la maison ce soir du 31 juillet sur LA moto de mes rêves, fier comme Artaban, avec mes potes du quartier qui me suivaient sur leurs DAX et SS 50 ! Sélection des vitesses à droite, pédale de frein arrière et kick à gauche : les japonais n’avaient pas encore imposé leurs standards lors de la conception de cette moto …
Je l’avais payée 20000 francs, d u r e m e n t gagnés à faire le manœuvre pour un entrepreneur durant le mois de juillet, avant de préparer mes examens de passage de septembre … A l’époque, je roulais en ’50 (Morini Corsarino ZZ, Malagutti Cavalcone) et la 125 représentait
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PE L E M E L E Pa r Se b a s t i en
VINCENT LUC
RIC
FREDE
SAM
GIO FRANCK
S THOMA
PHILIP
PE & MA
RC
NT
LA URE
FRANKY & sa FEMME
Y K & GU
YANNIC
JOE
L
BRIGITTE & LUC
NDRO ALESSA & JEAN
STEPH
ANE
Après les tomes 1 et 2 qui nous a fait découvrir les débuts de Ducati jusqu’aux bicylindres à couples coniques en passant par les monos des années 70, Marc Poels, membre fondateur du DSB, continue l’épopée avec les Pantah. Un tableau complet des machines de courses aux modèles de route. À mettre entre toutes les mains d’urgence!
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Avant de craquer pour une TS 250 (trail japonais), cette Morini 125 m’aura donné bien du plaisir, notamment lors de chaque ascension du terril de l’Eribus situé derrière mon jardin ou encore de chevauchées fantastiques avec les autres gamins du quartier qui, évidemment, avaient équilibré les forces en présence à coups de 125 DT ou SL …
Le temps est passé si vite ! Bien d’autres motos se sont succédées depuis, cortège parfois interrompu par des aléas contraires … Et pourtant, je ne sais pourquoi, je n’ai jamais cessé de rêver de cette Morini 125 : elle hante certaines de mes nuits depuis plus de trente ans ! Je la revois en rêve, j’entends toujours le petit grognement caractéristique de son berlingo et l’imagine quelque part près de moi … C’est grave Docteur ? Avril 2012 : je passe chez Enzo à Cuesmes pour acheter un jeu de courroies et quelques pièces pour la
900 SS carbu que je restaure. Tiens, qui voilà … Alfredo … Evidemment, comme il m’a connu gamin, j’ai changé plus que lui … Bonjour Alfredo, tu te souviens de moi ? Tu m’appelais « le démolisseur », du temps du garage à Flénu … (Ben oui, je cassais beaucoup, à l’époque …) La Corsaro Country 125 verte, tu te rappelles ! Plissement des yeux, fouille dans le tiroir aux souvenirs … Oui oui … (Sourire) Alors, tu roules encore à moto ? Ben oui ! On discute un moment, puis il m’invite à le suivre derrière, à l’atelier. Il a
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un coin à lui, où il me montre fièrement un bloc SFC Laverda (une cathédrale mécanique !) que l’on dirait raide neuf, posé sur une table : entièrement refait par ses soins, prêt à être remonté dans son écrin.
qu’il en remonte une de temps en temps qu’il vend ensuite à un passionné dont il est sûr qu’il la soignera bien et à la condition de pouvoir de temps en temps la revoir et même faire une petite balade dessus …
fond de moi !
Et puis … LE CHOC !
La tête me tourne, des frissons me parcourent l’échine, je suis dans un état second.
Oui, sur des sites italiens, j’en vois parfois une, et là, l’envie d’atteler la remorque et de sauter dans la voiture me prend soudainement … Et puis, je détaille les annonces : moto incomplète, moteur bloqué, état « poubelle » et si la moto est restaurée, le prix en est excessif …
MA MORINI 125 !!! Entièrement démontée, mais j’ai repéré le réservoir vert clair métallisé dans une caisse ! Le vertige … Alfredo m’explique qu’il dispose toujours de son stock de pièces de Morini (il était importateur), et
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Mais comment as-tu retrouvé la moto ? Je n’aurai pas de réponse, juste un sourire malicieux … Il ne me parlera pas non plus du prix qu’il en exigera, ce qui me laisse imaginer le pire … Je suis rentré ce jour-là excité comme une puce, fouetté par cette émotion ravivée tout au
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Depuis toutes ces années, je n’ai jamais pu m’empêcher de scruter les petites annonces pour retrouver la perle de mes souvenirs mécaniques, en vain …
Jeudi 25 avril 2013, sur un site belge de petites annonces, nouveau choc : Moto Morini
Corsaro 125 Super Sport, complète, « tournante », entièrement d’origine (en fait, non : je vois les Koni réglables, mais qu’importe !) et, cerise sur le gâteau … avec ses papiers belges ! Deux fois et demie plus chère que « la mienne », en 1975 … Me calmer, reprendre mes esprits, réfléchir calmement: celle-
état alors, elle et moi ??? Mon fils me dit de foncer … Ben oui, c’est comme ça, pour les « caprices », j’ai besoin d’une caution morale … Mais est-ce vraiment un caprice ou un retour aux sources ? Alors, docteur ??? Prise de contact électronique avec le vendeur : je
Magnifique, ça tombe bien, de toute façon je ne tiens plus en place ! Etat fébrile, état fiévreux … Tremblements Parkinson …
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Retomber en enfance : gâtisme … M’en fous ! Là, mes seize ans me pètent à la gueule ! Vendredi soir, temps de chien mais grand soleil dans le cœur : on va la voir Aurora et moi, et si la réalité colle aux premières impressions photogéniques, on la ramène a casa ! Mais qu’elle est petite … Minuscule ! Comment pouvais-je la voir comme une « grosse moto » ? Je n’ai pourtant pas grandi d’un mètre depuis mes seize ans ! Docteur, mes yeux ont rétréci ?
là, si je la laisse passer, il me faudra encore attendre trente-huit ans avant d’en retrouver une … On sera dans quel
négocie machinalement 25% du prix demandé. Proposition acceptée le lendemain mais transaction rapide exigée:
J’ai passé le week end à tourner autour, l’admirer, la mettre en route, faire le tour du quartier dessus, la faire essayer à Aurora, aux enfants, à mon ami Jaquounet, aussi émerveillé que moi …
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Pas un bout de plastique dessus … On croit rêver !
de jarret léger mais énergique … Et c’est le ravissement auditif !!!
d’antan, patiemment, méticuleusement, t’offrir l’immortalité !
Une ligne pure, racée, des proportions parfaites, l’élégance dans l’essentiel fait pour durer !
Les poignées d’origine estampillées Moto Morini, les caoutchoucs des repose-pieds à peine marqués par le temps, rien ne manque … Même la visserie est d’origine …
La place minuscule que tu prends dans le garage, à côté des grosses Ducat’ modernes, n’est pas comparable à celle que tu remplis au fond de moi !
J’ai retrouvé émotions !
mes
Procédure de démarrage : ouvrir le robinet d’essence, tirer le levier du starter, « titiller » le petit Dellorto de 20’, enfoncer la clé dans le phare chromé, déplier le kick, chercher la compression, un petit coup
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Comment cette petite perle a-t-elle pu traverser le temps et garder une pareille intégrité, si peu de patine ? Ma belle, je vais te rendre ton lustre
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Mec, ta première moto, tu sais, celle que t’as jamais oubliée, si tu la retrouves … ne la laisse plus t’échapper …
PR I M AV ERA Pa r D o m i n i qu e La Primavera 2013 ? comment dire ?....je dirais surprenante et passionnante ! Première sortie avec le DSB, sortie tant attendue après ce très long hiver. Top départ de chez Bernard tôt le matin, lorsque j’arrive Fabi est déjà là et nous partons tout de suite direction Waterloo par les petits chemins, Bernard ouvre la voie, Fabi s’alligne et moi j’ai un peu de mal à suivre le train d’enfer que ces deux là savent mener…si vous les avez déjà suivis, vous savez ce que je veux dire ….. et les gars, je v i e n s juste de la ressortir ma petite fifille, juste la semaine a v a n t une mise au point, remise en ordre et au compteur à peine 100 km le
samedi !…Soyez sympas !!! Ils le sont, ils m’attendent aux grands changements de direction. Quoi ?! Après tout on n’a pas la même cylindrée. Je sers les dents dans mon casque et je suis, je suis là juste derrière Arrivée à Waterloo au Ducati Store. Ah c’est génial, il y en a quasi partout, c’est chouette, la journée s’annonce super bien et cela fait drôlement plaisir de revoir toutes les bobines de ces passionnés et passionnées!
Départ par groupe de roulage….moi, je reste dans les verts...merci j’ai donné pour arriver jusque ici, soyons raisonnable ma fille, c’est la première fais la cool !!! Me dis-je (wouai..cool au DSB…même dans un groupe vert, cela est bien rythmé…faut suivre). Olivier me demande pourquoi je ne vais pas dans les intermédiaires ? non non je reste avec Alain dans le groupe des verts, nous verrons une prochaine fois, je n’ai pas encore repris de stage (c’est prévu avec les activités des Donne), et je préfère jouer la
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sécurité et une remise en route progressive. Et ben là alors on est servi ! Première interrogation à Villers-la-Ville, c’est prévu au programme CA ????? Des pavés et des pavés, j’ai l’impression de faire Liège-Bastogne-Liège ! Ben ma fille si tu passes là et s’en casse ta saison est ouverte, tu passeras partout ! Fais gaffe au bourrage de fourche quand même ! Première étape à la Citadelle de Namur. Le groupe impressionne ! C’est normal les gars cela fait toujours cet effet là ! …Qu’est-ce qu’ils attendent les Ducatistes solos pour nous rejoindre au DSB ???
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PARANO, c’est le premier jour où il fait beau et les caisseux sont de sortie eux aussi ! On en rencontre de très sympas et d’autres moins. Sur les dessus de Huy, il y en a une qui n’a absolument pas l’intention de nous laisser passer. Pfftttt petite va !!!! On passe….allez bonne journée et sans rancune ! Miam arrivée à Hotton, où sont mes spaghettis ??? Nous sommes tous affamés. D’autant que sur le chemin cela sentait le barbecue partout Nous profitions du moment pour échanger nos premières impressions.
Ensuite départ vers la suite du Road book et rassemblement pour le déjeuner à Hotton.
Magnifique région la Wallonie, des coins surprenants et enchanteurs, cela vaut vraiment la peine de se bouger.
Sur la route comme d’habitude faut rouler
Après-midi géniale et retour
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à la Citadelle de Namur, magnifique comme il se doit ! On boit un pot et petit débriefing sur la première de la saison ! 18h30, bon, je vous quitte j’ai barbecue à 19h00 ! Merci à tous et merci à notre Anne-Sophie nationale qui une fois de plus à gérer comme une chef toute l’intendance, ce qui nous permet à tous de rouler s’en nous tracasser. Première impression de la saison…chouette le DSB et passionnant, j’en redemande.
Deux j o u r s . . . Pa r Bru n o Deux jours de nettoyage plus tard : la « crasse » a aidé la demoiselle à traverser le temps.
La Morini a fait une petite balade hier soir :
croire que certaines habitudes prises il y a trentehuit ans sont vite revenues … Le frein arrière
Verdict : un embrayage usé à remplacer, la fourche à reconditionner, les amortisseurs, la batterie (6 v), tous les câbles et gaines à remplacer, ainsi que les chambres à air et pneus : finalement peu de choses. Les chromes sont en bon état, excepté ceux des cerclages de roues (San Remo d’origine) qui seront remplacés également par les mêmes mais neufs, avec de nouveaux rayons en inox. La moto va être entièrement démontée, les cadre, bras oscillant, carter de chaîne, platines de repose-pieds, béquille, boîte à outil, support de batterie et porte-plaque sablés et repeints. Les cache latéraux (en métal) et le réservoir repeints et vernis également en carrosserie, et la selle reconditionnée. Le moteur sera décapé et poli, ainsi que le tube de l’échappement et les tés de fourche : la crasse les a bien protégés également des outrages du temps …
oh, pas très longue, je tiens à la ménager … Le petit mono prend vivement ses tours, mais l’embrayage colle un peu : fatigué ? On le lui pardonnera aisément … La sélection des vitesses à droite et le frein arrière à gauche ne posent aucun problème, il faut
est très violent (il sera réglé autrement), ce qui m’a amené à réaliser que les composants modernes utilisés sur les Ducati actuelles (particulièrement la MTS 1200) ne valent pas le petit tambour d’il y a quarante ans ! Pour être honnête, la
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petite Morini ne pèse que nonante kilos, probablement sans sa batterie et sans son huile moteur (1,4 l) et les 10 litres d’essence que son réservoir peut contenir … A noter que l’on savait concevoir autrefois des motos faites pour durer, et les équiper intelligemment : un graisseur
(coudé !) sur l’axe du bras oscillant, un logement vaste pour le rangement des outils directement accessible via une mollette derrière le cache latéral droit (en métal !), des ancrages pour une pompe à main prévus sur le tube gauche du berceau interrompu et démontable du cadre … Tout ceci a été « oublié » sur les motos actuelles …
Bol sur la tête, nez au vent, j’ai retrouvé un plaisir oublié depuis longtemps, bien trop longtemps. Le grognement sympathique du mono enchante les oreilles, la vivacité de la moto est annonciatrice de plaisirs intenses : mais les suspensions fatiguées, les pneus « secs » n’engagent pas à chercher les limites de la petite
garce … Mieux vaut bien « calculer son coup » avant d’effectuer le dépassement d’une voiture, mais ça, ce sont les plaisirs réservés aux petits cubes ! La tête de mon pote sicilien, amateur de belles mécaniques anciennes, quand j’ai démarré la moto devant chez lui ! Moteur chaud, recherche du point mort haut avec
le kick, sans toucher la poignée d’accélérateur, moteur lancé à la main ! Poum poum poum … Allez les « anciens » ! Il y a moyen de redevenir les gamins que nous étions !!!
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V i s i t e D OC Pa r Pe rf o rm an ce C lu b toujours conviviale. Quelle belle 1ère surprise de voir ce groupe du DSB avec leurs très belles Ducati biens préparées et rutilantes, tous avec le sourire et la joie de nous accueillir. Quelle belle 2ème surprise cette balade dans les Ardennes avec de
Quelle belle 4ème surprise ce verre de l’amitié à Chimay. Merci à vous tous pour votre accueil, votre gentillesse, votre disponibilité et votre esprit de groupe. Merci à son président et
l’accueil qui a été réservé à nous les «camemberts» De très belles machines (à 99% des Ducati), des Belges très bien équipés, sympas et blagueurs. Une balade à très bonne allure, bien encadrée, sur des routes bien étudiées, sinueuses, mais pas toujours en bon état. Et pour notre club, ça prouve qu’on peut faire une b a l a d e sur une journée. A rééditer Encore merci à Philippe D. pour son initiative. Gérard
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belles routes et l’« Off / On » comme nous n’en connaissons plus en France.
son staff d’avoir organisé cette rencontre et ce moment de partage.
Quelle belle 3ème surprise ce repas « boulettes à la tomate et frites » que c’est bon !!! avec cette ambiance
Papé
Longue vie au DSB !! Bonjour à toutes et tous, Un grand merci pour
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Merci aux adhérents du DSB pour leur accueil chaleureux et cette belle surprise du circuit concocté à notre attention. Belle organisation par petits groupes de niveaux, idéal pour que tout le monde y trouve son compte. Quelle belle balade !
Mille mercis, cela restera un beau souvenir et me donnera souvent envie de retourner dans votre pays petit par la taille mais si grand par le cœur. Laurent et sa ST3
à vos guidons GEGE Un grand merci au DSB, son préseident et ses membres, qui ont su nous réserver le meilleur accueil pour cette première rencontre, entre passionés.
apprécier la sympathie des participants, leur désir de nous faire apprécier votre région ainsi que ses saveurs dès notre arrivée. Un grand moment de partage et de plaisirs. Plus personnellement, merci Fred pour ta dis-
Super accueil et très belle balade b i e n organisée on sait ce qui nous reste à faire en octobre .Merci pour la visite et la b r o chure De plus ca fait plaisir de voir des ducatistes rouler ! avec de belles balades en perspectives (dolomites ) que les ducatistes francais s’en inspirent .......a ce sujet un projet est prévu en septembre balade de 7 jours dans les Pyrénées
Vous nous avez fait découvrir votre terrain de jeu, super génial les amis !
posnibilité pour nous avoir permis de nous réunir dans cette belle région de Wallonie et apprecier votre convivialité.
Mon épouse et moimême, avons pu
Philippe et Liliane
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C h i m a y Cl a ssic B ik e s Pa r S a M Si vous n’avez jamais entendu parler du Classic TT de Chimay, vous avez sans doute passé les 20 dernières années dans un coma profond ou devant votre poste de télévision et Michel Drucker ou la StarAc’ ou peutêtre les deux à la fois en même temps c’est un pléonasme ! Cette année, le Classic TT de Chimay fête ses 20 ans. Pour célébrer ces 20 ans les organisateurs ont mis les peits plats dans les grands : En plus des courses de motos classiques, le championnat européen de side-car classique, un rassemblement d’Egli-Vincent, et même la démo de la célèbre Honda RC 174 6 cylindres 250 cc Grand Prix de Mike Hailwood et cerise sur le gateau une exposition DUCATI. Cette exposition est organisée par votre club le DUCIATI SUD BELGIO et c’est un grand honneur que l’organisation nous fait en acceptant notre proposition. Pour que cette organisation soit parfaite, le Staff s’est entouré de volontaires qui ne
comptent pas leur temps et s’investissent pleinement depuis plusieurs mois : Steve Marangon, Philippe Weber, Marc Poels ainsi que les quatre membres du staff sont sur la brêche.
Mais seuls, il nous est impossible de faire de cette exposition une réussite, nous avons besoin de volontaires pour le montage (principalement le mercredi et le jeudi, pour tenir le stand et veiller à la sécurité de l’exposition durant les 3 jours de festivités et de courses et pour le démontage le lundi et le mardi). Aussi si vous voulez faire partie de ceux qui ont fait cette exposition qui restera dans les mémoires du Classic TT de Chimay et dans les annales des évènements DUCATI en Belgique, il vous suffit d’envoyer un courriel à vice-pres-
ident@ducati-sudbelgio.be ou un coup de téléphone au 0479 253 383. Chaque volontaire se verra remettre une entrée gratuite,
un Tshirt unique et immédiatement reconnaissable ainsi qu’une surprise contextuelle. A bientôt dans l’organisation... Deux nouveautés au programme de l’organisation de cette année dont nous aimons pouvoir dire que nous sommes un des éléments déclencheurs : d’abord une parade et puis la possibilité d’avoir une entrée à la journée (normalement l’entrée est pour les 3 jours et il n’y a pas de dégressivité). Cette entrée journée n’est valable que pour les membres du DUCATI SUD BELGIO en ordre de cotisation et sur présentation de leur carte de membre. Petite info de dernière minute : la grande parade se déroulera sur l’ancien tracé historique du circuit de 9 km et se déroulera le samedi 20 juillet de 13h40 à 14h10. Le briefing pour les pilotes et la mise en place de la grande parade se fera de 13h à 13h30. Les Zorgas.
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Sé c u ri t é Pa r A l a i n Pa tte A vaincre sans péril, la victoire est sans gloire ou quelque chose comme cela. Dans le même ordre d’idée, un passe-temps sans le moindre danger peut être mortellement ennuyeux. Ne croyez pas que je médise ici de la pêche à la ligne mais nous sommes conscients que plus le danger est présent, plus le plaisir de le maîtriser nous procure des montées d’adrénaline qui nous pousse à recommencer pour retrouver ces sensations bénéfiques.
rétorquons qu’il s’agit d’un investissement à long terme et que le prix de l’ignorance est beaucoup plus coûteux et parfois beaucoup plus douloureux. Donc, tout comme l’année passée, le stage au « Centre de Maitrise de la Route » (CMR) est programmé dans l’agenda du DSB et annoncé lors de l’AG en début d’année (26/01 pour ceux qui auraient oublié). La date initialement prévue, le 24/03, n’est pas disponible car beau-
encore les vacances de Pâques, et de nombreux membres risquent d’être partis en famille mais d’un autre côté, ce n’est pas plus mal d’avoir le stage juste une semaine avant la Primavera, sans être trop près de l’autre stage réservé à nos Donne. Le jour J, il fait beau mais il fait froid ce 07/04. Les Bruxellois prennent rdv à la pompe d’un centre commercial à Wezembeek vers 08h15 pour avoir le temps de faire le plein, d’arriver
Rouler à moto est notre passion et le danger est permanent. Mais être conscient des risques nous permet de les réduire et de continuer à savourer notre passion. D’ailleurs, ne dit-on pas que le plus grand danger, c’est de croire qu’il n’existe pas ? Dans cet ordre d’idée, le club organise chaque année la « DSB Riding Experience » à laquelle tous et toutes, tant les chevronnés que les débutants sont conviés. Chaque stage nous apprend quelque chose. Seuls les c… n’apprennent plus rien. A ceux qui évoquent le prix du stage, nous 40
coup de clubs de motos désirent débuter leur saison par un stage de remise en forme, nous ont devancés. Dans ce cas-ci tant mieux car il a neigé ce jour-là ! Après discussions avec le CMR, la nouvelle date est arrêtée au 07/04. Bon d’accord, c’est
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sur place, et de remplir les formalités avant 09h. Comme j’ai des poignées chauffantes et une paire de gants de rechange, je prête mes gants hiver avant de démarrer. J’avais prévu un itinéraire touristique pour arriver au CMR mais vu le froid nous empruntons un itinéraire plus direct
pour avoir le temps de prendre un café chaud avant de d’entamer le stage. Sur place, nos monos Amby et Patrick sont déjà à pied d’œuvre, prêts à nous accueillir. Ils nous brossent brièvement l’agenda de la journée : théorie, gymnastique pour tou(te)s sur la moto freinage
Un pneu surgonflé s’use anormalement sur la bande centrale.
Amby insiste sur quelques points importants parmi d’autres : Les pneus : Seuls quelques cm2 de caoutchouc nous lient au sol.
frein AR seul frein AV seul combinaison des 2 freins slaloms contre-braquage évitement
Bien sûr une moto en ordre. Voir l’article précédent sur la sortie de l’hivernage. Tu roules avec une poubelle, toi ?
et
le regard (encore et toujours) vers la solution le debriefing etc… Je connais Amby et Patrick depuis des années et c’est toujours avec plaisir que je les écoute parler de leur passion, de notre passion : la moto. Mais pour que la moto reste une passion, un impératif : la sécurité pour continuer à rouler et cela commence par une moto en ordre et un équipement adéquat.
Donc il faut vérifier régulièrement l’usure et la pression. L’usure se vérifie via les blocs d’usure situés au sein des rainures. Pour les repérer, suivre les rainures à partir des logos constructeurs le long du pneu. Un pneu usé n’évacue pas bien l’eau risque d’aquaplanage. Un pneu sous-gonflé chauffe davantage (effet parfois recherché sur circuit mais ce faisant la pression augmente avec la température), s’use davantage, risque de cogner la jante, sans parler de la consommation en hausse due à la trop grande surface au sol.
Gonflé avec la pression optimale préconisée par le constructeur, le pneu offre la surface adéquate au sol. Mais à choisir en cas de doute quant à la pression optimale préconisée par les constructeurs pour ta bécane, mieux vaut un pneu légèrement sur-gonflé que sousgonflé. Légèrement, il a dit le monsieur ! Pas la peine de mettre 0,5 kg/ cm2 de plus pour éviter de vérifier la semaine prochaine. Les freins Un moyen facile pour vérifier l’usure des plaquettes de freins : juste regarder le niveau d’huile de frein dans les bocaux : s’il est anormalement bas, soit le système de freinage a une fuite, soit les plaquettes sont usées. Mais dans un cas comme dans l’autre, ne pas se contenter de remettre bêtement de l’huile sans procéder aux vérifications d’usage. Les leviers Les leviers de frein et embrayage doivent être
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bien positionnés, dans le prolongement des bras, leur écartement sera réglé à la taille des doigts. Un principe général de mécanique : Travail = Force x Distance (bras de levier). Donc à force égale, plus le bras de levier est grand, plus efficace cela sera. Donc même si l’index a plus de force que le petit doigt, celui-ci sera plus efficace. Le freinage à 4 doigts sera préconisé même si le serrage peut s’opérer progressivement un doigt après l’autre. L’équipement du motard Depuis l’année passée, l’obligation pour les motocyclistes de porter un casque est étendue et définie comme l’obligation de porter des vêtements de protection. Outre un casque, ces vêtements de protection se composent de gants, d’une veste à manches longues et d’un pantalon long ou d’une combinaison. Les chaussures – bottes ou bottines – doivent protéger les chevilles. Donc au regard de la loi, un casque homologué, des gants blancs de cérémonie, une simple chemise à manches longues, un pantalon long et suffisent et des bottes de jardin en plastique suffisent… 42
Bof, pas terrible comme protection en cas de chute… Comme je l’ai écrit dans un article précédent pour ceux qui rechignent à investir dans un équipement valable, je rétorque toujours qu’il faut se renseigner sur le prix des visites chez les médecins, kinés, etc…sans compter au temps nécessaire à la rééducation.
des tempes. Attention: en général le convertible n’est pas homologue pour rouler la mentonnière ouverte. Mieux vaut alors choisir un « jet » ! Le jet Une solution pertinente pour la ville et préférable au convertible en position « ouverte ». Les autres
D’ailleurs si vous partez travailler à moto, vous avez la possibilité de déduire fiscalement le prix de votre équipement au prorata des kms professionnels.
Quels autres ? Ici nous parlons des casques pour motos !
Passons brièvement en revue l’équipement de la tête aux pieds.
trop grand, il « flottera » à haute vitesse et sa protection sera moins bonne ;
Le casque doit évidemment être homologué ! Sinon autant porter un chapeau mou (enfin j’exagère peut-être un peu)… Plusieurs types : L’intégral A qualité égale, le plus sûr. Le convertible Pour ceux qui portent des lunettes en permanence. Par rapport à l’intégral, il est malheureusement plus cher, plus lourd, plus bruyant, moins sûr car les charnières ne sont pas loin
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Il est important de le choisir à la bonne taille :
trop petit, il inconfortable.
sera
Neuf, il doit être légèrement serrant car la mousse se tassera. S’il devient trop grand à la longue, le port d’une cagoule peut être envisagé, sinon il est temps de changer de casque. D’ailleurs le remplacement des casques est préconisé tous les 5 ans (voire moins en cas d’usage intensif) quelque soit leur marque, leur prix. Donc le beau casque que ton père t’a légué, tu le laisses au garage et tu vas en acheter un neuf. Ta vie vaut bien cela… Il existe plusieurs types
d e fer-
meture mais la meilleure reste le double D. Simple et efficace. Quelque soit le type de fermeture, ne pas laisser plus d’un doigt entre la jugulaire et le menton pour éviter que la jugulaire ne passe le mention en cas de chute et que le casque ne s’enlève. A quoi pourrait servir un casque qui aurait quitté ta tête ? Les visières colorées tu éviteras et les écrans intérieurs auto-fonçant tu préféreras, sinon la nuit visière ouverte tu rouleras et moustiques tu goberas. Détail très important : après une chute, il faut remplacer le casque car même si la coque externe semble à peine abimée, la mousse intérieure aura subi une déformation et ne remplira plus son rôle qui est d’absorber les chocs et d’éviter de les transmettre à la tête. La combinaison, hormis sur circuit où la combi 44
une pièce devient de plus en plus souvent obligatoire, une combi 2 pièces fixées avec une tirette est plus facile à enfiler et retirer. Qu’elle soit en textile ou en cuir, elle doit être ajustée à ta taille pour que les protections (dos, coudes, genoux) restent en place. Pas la peine de prendre une combinaison trop grande pour prévoir de mettre plusieurs pulls, mieux vaut prendre des sousvêtements modernes, fins mais chauds et respirant. Sinon pense au fleze du DSB : chaud, respirant et plein de poches (pub non payée). Le cuir est plus difficile à porter (trop chaud en été, trop froid en hiver) que le textile mais il résiste beaucoup mieux aux abrasions. Je crois que certains d’entre nous peuvent témoigner et étayer ce point de vue. Quelle soit la combi de votre choix (1 ou 2 pièce(s), cuir ou textile) il vaut mieux l’essayer avant d’acheter et de vérifier ainsi que les protections restent à la bonne place lorsque tu es assis à califourchon sur une chaise ou mieux encore sur ta propre moto. Les bottes en cuir, de
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préférence sans lacets, elles doivent non seulement protéger les pieds (il ne manquerait plus que cela !), mais également les malléoles et les tibias. Sauf pour l’enduro, elles auront de préférence des semelles quasi lisses pour faciliter le déplacement des pieds vers le sélecteur de vitesse et la pédale de frein ( O K , p e u d’entre n o u s s ’ e n servent c a r pour les Ducati, le frein AR est p l u s décor a t i f
qu’autre chose). En cas de chute, nous avons tous comme réflexe de nous protéger avec nos mains. Même en été, il faut porter des gants. Pas convaincu ? Passe ta main à 5 km/h sur le tarmac ! Regarde-la et imagine quel serait son état avec une plus grande vitesse. Amby
fait
passer
plusieurs paires dans l’audience et nous demande quelle serait la paire la plus efficace. Sans aucun doute, celle qui comporte une lanière de serrage au poignet : hormis la protection contre les courants d’air en hiver, cette lanière empêche le gant de s’enlever prématurément. Le protège-dos même en dehors des circuits reste conseillé. La position à moto Evidemment assis ! Quoiqu’avec les exercices qui ont suivi juste après, j’ai eu un doute. Une question maintenant : si tu grimpes une échelle, pour être le plus stable càd avec un bon équilibre, comment poses-tu les pieds sur les échelons ? Du bout des orteils ? La base des orteils ou plus exactement l’éminence du pied ? La plante des pieds ? Le talon ? Sans conteste poser l’éminence du pied sur un échelon donne la position la plus stable et le meilleur équilibre. Ce qui est vrai sur l’échelle est aussi vrai assis à moto où l’équilibre et la maitrise de la moto sont primordiaux. C’est ainsi qu’il est le plus facile de pousser sur les posepieds, soit pour virer, soit pour se lever et
amortir un choc. Les pieds restent parallèles à la moto voire légèrement « en chasseneige » càd les talons légèrement tournés vers l’extérieur pour mieux serrer le réservoir avec les genoux, mais surtout pas les pieds en canard qui non seulement écartent les genoux du réservoir, donc moins de maitrise, mais risquent de frotter le bitume dans les tournants.
La tête verticale, le regard fixé sur l’horizon. Cet horizon peut être l’apex ou la sortie du virage. Amby nous a parlé d’encore plein de choses intéressantes dont je ne me souviens plus pour l’instant. Je prendrai des notes l’année prochaine. Gymnastique pour tou(te)s sur la moto Une mise en pratique de la position idéale à moto.
Autant les jambes peuvent enserrer le réservoir et les pieds pousser énergiquement les pose-pieds, autant les bras doivent rester souples. Avec les bras tendus ou rigides, pas moyen de tourner !
Assis, ok c’est normal.
Un truc pour trouver la bonne position quelque soit le type de moto (sportive, trail, touring, scooter) : le buste doit s’avancer de façon à avoir les avant-bras horizontaux, les coudes vers le bas2.
A genoux sur la selle.
Ceci reste vrai même s’il faut tourner fort le guidon dans un virage serré, donc ne pas hésiter à se rapprocher du guidon dans pareil cas pour éviter le bras tendu. Avec les jambes serrées et les bras souples, le buste trouve naturellement sa position, tourné vers l’intérieur du virage.
Les pieds sur les posepieds arrières, c’est déjà plus original. A deux mains, à une main. A califourchon. Assis sur le réservoir. Etc…, d’autres exercices pour nous aider à maitriser la moto et nous sentir à l’aise. L e freinage L e freinage s’effectue de préférence avant l e
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l’arrière sera privilégié.
donc
Avant le transfert de masse, avec le seul frein AV, il faut freiner avec circonspection pour éviter le blocage, d’abord à un doigt, puis 2, 3 et enfin 4 (ne surtout pas pomper !).
virage, en ligne droite, la moto bien verticale, le regard fixé sur l’horizon droit devant et la tête droite. Pas la peine de regarder sa fourche pour savoir quand le freinage est terminé : il suffit de sentir que la fourche compressée lors du freinage revient à sa position normale. C’est à ce moment qu’il faut mettre pied à terre. La technique de freinage reste la même que la moto soit équipée de l’ABS ou non, si ce n’est que l’ABS offre la sécurité de ne pas bloquer la roue. Le frein AR seul, même en ligne droite, il a son utilité càd aider le transfert de masse sur la roue avant et stabilise la moto. Sans ce transfert de masse, pas possible de freiner fort de l’avant sans faire déraper la roue. En virage ou le guidon tourné, freiner de l’avant peut s’avérer périlleux, 46
Empoigner le frein AV comme un bucheron avant le transfert de masse : Sans ABS la roue AV bloque et la moto chute sauf si le motard regarde strictement l’horizon droit devant ; Avec ABS la roue AV ne freine pas ou peu, donc le motard rencontrera l’obstacle. Au fur-et-à-mesure du transfert de masse sur l’avant, du fait de l’augmentation du poids sur la roue AV, la surface du pneu AV au sol s’agrandit, ce qui permet de freiner encore plus fort. Le mieux reste l’utilisation des 2 freins D’abord l’arrière pour favoriser le transfert de masse sur l’avant. Ensuite au-fur-à-mesure que le transfert s’opère, davantage de poids sur l’AV, moins de poids sur l’AR, plus l’action du frein AV devient importante et celle de l’AR minimisée. Au plus la moto est
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sportive (ex Ducati), au plus l’action du frein AV est prépondérante. Expliqué comme cela, cela peut paraitre simple mais plus le freinage est appuyé, plus la coordination AV/AR s’avère compliquée. Donc perso, je préfère me concentrer sur l’AV dès que le transfert de masse s’est opéré. Pour savoir effectuer un arrêt d’urgence, un seul mot d’ordre : s’entrainer et encore s’entrainer. Euh, tu fais gaffe, pas la p e i n e d’essayer p l a c e Meiser à Bruxelles en pleine heure de pointe, c e l a pourrait faire désordre… Mais si tu es tout seul, une belle ligne droite sans personne derrière, pourquoi ne pas essayer ? Ensuite tu regardes la tête ébahie des passants éventuels qui se demanderont pourquoi tu as freiné comme un malade. Slaloms La technique du regard entre en jeu. Toujours regarder le plus loin possible devant soi, même
si temps à autre il faut jeter un regard furtif sur les obstacles de façon à les éviter. Ne jamais fixer l’obstacle mais la solution de façon à éviter l’obstacle. Rentrer trop tôt dans le virage oblige à élargir en fin de virage càd augmenter les risques (sortie de route ou risque de collision avec le véhicule d’en face) ou diminuer la vitesse. Ne rentrer dans le virage qu’au moment où la sortie est aperçue. Rentrer tardivement dans le virage offre davantage de sécurité mais est aussi plus efficace : Vitesse d’entrée inférieure, donc moins de risques ; Le regard porte plus loin et les obstacles, y compris les véhicules d’en face, sont perçus plus tôt, donc de nouveau moins de risques ; Dès que la sortie est aperçue, joindre l’apex et la sortie en ligne droite ou peu s’en faut, donc possibilité d’accélérer plus fort à moindre risque. Les virages à gauche
sont plus dangereux que les virages à droite, du moins sur les continents avec conduite à droite : quand les roues de la moto sont à l’apex du virage à gauche, le buste du motard se trouve sur la bande du véhicule d’en face. Le contre-braquage A basse vitesse quand tu tournes le guidon à gauche en le poussant avec la main droite, la moto tourne à gauche. De même quand tu tournes le guidon à droite en le poussant avec la main gauche, la moto tourne à droite. Mr de la Palisse qui aimait les évidences, n’aurait pas dit mieux. Mais dès que tu roules à une vitesse normale, si tu essayes de pousser le guidon avec la main gauche (donc le guidon tourne à droite), dans quelle direction ira la moto ? Elle ira à gauche et ce d’autant plus vite que tu auras poussé le guidon d’autant plus fort. Amby nous fait la démo avec une simple roue de vélo qui tourne sur son axe et nous demande de pousser l’axe d’une main ou de l’autre pour que nous constatons de visu le sens vers lequel elle penche et dans quelle direction elle se dirige. Surprenante au début, cette technique permet
des évitements d’urgence super efficaces. Exercice pratique : les monos nous demandent de foncer sur eux en ligne droite et n’indiquent qu’au dernier moment de quel côté nous devons les éviter. Heureusement ni eux, ni nous ne fûmes distraits ce jour-là, donc pas de décoration supplémentaire sur les phares. Le regard encore et toujours Le véhicule suit le regard de son conducteur. Quelque soit l’exercice proposé tout au long de la journée, cet adage se vérifiera. Raison pour laquelle Amby et Patrick n’ont cessé de nous le répéter. Le debriefing Sans s’en rendre compte, la fin de la journée est là et il est temps pour le debriefing où chacun explique ce qu’il a retiré de la journée. Pour ma part, un tel stage me fait du bien avant chaque saison. Cela permet de refixer les idées, d’essayer des techniques non envisageables sur route (tu te balades à genoux sur ta moto en temps normal, ou tu essaies des freinages d’urgence à chaque ligne droite un peu dégagée ?). Donc je reviendrai. Alain (MTS 1200S)
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