200507-Desmo Passion n° 02 - juillet 2005

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Desmo Passion

L M D S

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n째2 ERRARE JAPONUM EST

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Dans ce numéro

Desmo Passion Le journal de Maquette et mise en page Ducati Sud Belgio asbl PLS Blues Band Compte bancaire : 001-4489635-66 Thierry Vanderbracht Président : P-E Leclercq - 0477/437034

Site web www.ducati-sud-belgio.be

Trésorier & Vice-Pdt : M. Poels - 0475/604692

Forum de discussion Cf. site Web

Secrétariat : S. Jager - 0479/253383

E-mail duc_sb@skynet.be

Resp. Circuit : E. Gorski - 0478/542632

Snail mail 11, Voie Cardijn 1348 - Louvain-la-Neuve

Photo de couverture : J-C et C. Meunier - Zolder - 1971

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Ducati Sud Belgio

V

oici le deuxième numéro de votre revue de club, Desmo Passion. On y a fait une place de choix à ses lecteurs : récits de voyage, émois de collectionneurs, comptes-rendus de balade, interviews. Rien que du vécu. Et c’est ce que nous recherchons.

livre en page 29 un extrait de sa thèse sur l'Homo Ducatisti. Autre nouveauté, les portraits de membres avec 2 personnalités représentatives : un jeune Mostroïste et un expérimenté STiste. Mais charité bien ordonnée commence par soi-même. : la DSB Classic à Beauvechain fut une réussite : public, motos, soleil. De mémoire d’Eburon, on avait pas vu cela depuis longtemps, grâce à chacun d’entre vous. Merci encore.

Saviez-vous qu’il fut une époque où, en proportion du nombre d’habitants, la Belgique avait le plus grand nombre de Ducati au monde ! Etonnant et pourtant vrai. Est-ce pour cela que la Belgique compte quelques Ducatistes de renom comme par exemple, les frères Meunier dont on a pu admirer les 900ss de course à Beauvechain ? Desmo Passion les a rencontré. Ceux-ci ont écrit une page de l'histoire de Ducati à une époque où rouler en twin desmodromique était réservé à une poignée de mécaniciens pointus, farfelus mais avant tout passionnés.

Pour répondre à certains : non, nous ne somme pas fixés sur le passé mais fiers de l’avoir connu et apprécié, fiers d’y avoir participé et surtout soucieux de mettre en avant le travail fait par cette usine artisanale, depuis le Cucciolo jusqu’aux modèles d’aujourd’hui. De l’artisanat, de la passion et parfois, du génie. Pourvu que ça dure. De la passion et du savoir-faire aussi chez les collectionneurs qui restaurent, entretiennent et qui, pour certains, roulent toujours sur ces superbes engins.

La saga "Ducati Story" continue avec un modèle méconnu, bien que notre Vice-président préféré en ait fait son mulet favori : la Paso et sa descendante, la 907ie. C’est un modèle intéressant, au style novateur, témoin du renouveau d’une gamme alors essoufflée, en quête de nouveaux marchés et au main d’un nouveau propriétaire, le groupe Cagiva des frères Castiglione.

Bonne lecture à tous ! DSB team Marc, Sam, Eric, Polo

Clin d'œil de notre paléontologue maison, Sleopus Maximus qui nous 3


DSB Classic à Beauvechain

A

aah, la vie d’un club ! Qu’est-ce qu’on ne pourrait pas écrire sur ce sujet ! Combien de fois on ne s’est pas retrouvé seuls devant le barbec’ avec une météo calamiteuse et/ou un public clairsemé.

tout nos invitations : presse, mail, courrier, … Il fallait ensuite trouver les machines de l’expo : pas question d’exposer 15

"Who dares wins" disent les brittons. Cette Classic, on en a rêvé et on l’a faite. Et le succès fut au-delà de nos espoirs les plus secrets. Notre idée était d’organiser une expo de vieilles brêles Ducati (pre-88) tout en organisant une concentration fin mai, entre Moto Légende (F) et le TT d’Assen (NL). Le lieu fut vite trouvé : une base aérienne située en plein milieu de la Belgique. Une fois les autorisations obtenues, on s’est alors improvisés "chef marketing" en envoyant par-

fois une 900ss issue d’une 860GTS bidouillée. Après 1 mois, on avait quasi fait le tour de la gamme, du Cucciolo (sur vélo belge, en plus) à la Montjuich NCR en passant par des 125s, 175 F3, 750ss, 350, Mach3, Scrambler, Mono coursifiés, 750GT, S, GTS, Darmah, Harris 900, … Tout était en place, il ne restait plus que la météo. Je crois que St Fabio a été très sollicité ce samedi pour que le ciel soit de la partie. Heureusement, il nous a entendu et tout s’est passé comme sur des roulettes : on avait modestement tablé sur 150 personnes et on en a eu 500 ; on pensait accueillir une bonne centaine de motos et on en a compté plus de 400. Le bar était déva4


DSB Classic à Beauvechain Paris… De même qu’une meute de hollandais, luxo et teutons chaussés de machines superbes. Clin d’œil aussi aux frangins Micheli et leurs 916 (146.00km au biniou !) ainsi qu’à Marcel, 74 ans qui court toujours en 900ss préparée Imola.

lisé à 14h30, le fritkot était vide à 13h ! Les rencontres et les retrouvailles de toute une série de vieux tromblons en twin italien qui n’avaient plus connu cela depuis une dizaine d’années étaient particulièrement sympathiques. Le fête était là, merci à tous ceux qui y ont participé et qui ont mouillé leur chemise : Philippe, Kevin, Anne, Hubert, Marc, Maurizio, Eric, Sam, Jacques, Mauro & C°, Marcel, ...

Aaah, la vie d’un club ! Quand je vous disais … Paul-Emile LECLERCQ Alias Polo La Soupape Prèze DSB

Notre plaisir fut aussi d’accueillir une délégation des moines Taglionistes de Limoges et de voir une flopée de ducatistes débarquer de Tarbes, Vichy, Lyon, Lille, Cambrai, Hirson,

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DSB Classic Ă Beauvechain

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Lou DucatiDoLemouzi

A

utour de Limoges vit une secte originale : DucatiDoLemouzi. St ephane Troncard (Troncs), moine Taglioniste nous raconte, la larme à l'œil, et la clef de 15 à la main, l’émouvante saga de son club.

gative pour des raisons anticommerciales (que je comprendrai quelques temps plus tard). Je n’ose pas mettre une annonce chez le revendeur Ducati du coin. Imaginez un peu la tronche de l’annonce : "Ducatiste esseulé roulant sur un Bi à bretelles, avec l’avant bras droit hyComment on en arrive là ? pertrophié aux Dell’orto de 40, reSimplement, et c’est toujours la cherche Ducatiste pas farouche, même histoire complémentaidepuis des rement musclé lustres : on roule du bras gauche sur une bécane par l’emqu’on aime brayage pour pour ce qu’elle rencontre Conous rend nique. Une excomme sensapérience du tions, on sait Mono serait un qu’elle ne replus ". Mouais, Prêt pour la grand messe présente que ben si je l’avais 3% du marché moto, on en croise collée celle-là je l’aurai fait mais inbien des comme ça de temps en cognito et la nuit alors temps sur la route avec un salut plus qu’amical au passage, puis l’idée Et puis dans tout ça, j’ai attendu. Je germe. Celle qui veut que tous ne sais pas quoi mais j’ai attendu. comptes faits on ne doit pas être le Pour des questions professionnelles seul agité du bocal à rouler sur un la moto restait au garage toute la engin pareil et qu’il serait bien qu’on semaine, et le week-end il fallait puisse en discuter avec quelqu’un s’occuper de la famille. On va pas partageant la même passion. Aidé dire que la petite flamme qui brillait en cela par Madame, qui, il faut à l’intérieur se faisait de plus en plus bien l’admettre, a écouté avec petite, mais disons qu’il me manforce patience et hochements de quait une sacré dose de peps. tête l’explication du pourquoi du comment du givrage des Mikuni par Et puis un jour, ta-ta-ta, le miracle temps hivernal et humide le long de fût. Une annonce paraît dans la vallée de la Briance. Si si, disait- l’Echo : "Ducatiste de la région de elle, vas-y ça sera chouette ! ☺ Et Limoges recherche voisins pour renl’idée fait de plus en plus son che- contres " ou quelque chose dans le min. genre. Oh putain ! En plus le numéro de téléphone ressemble à ce qui se J’ose demander au DCF la liste des fait aux alentours de la maison. Je Ducatistes de la région, réponse né- prends mon courage à deux mains, 7


Lou DucatiDoLemouzi •

tout tremblant comme un premier communiant, et j’appelle. Je ne me souviens plus très bien de ce premier coup de fil ni des premières rencontres, mais le courant est passé avec Olive. Ce dont je me souviens bien par contre, c’est que ça fait maintenant quelques années que ça dure.

• •

C’est lui le vrai Gardien du Dogme maintenant, celui qui ranime la flamme quand elle à tendance à s’étioler. Il est venu avec toute une bande de potes, toutes ses connaissances ducatistes. C’est lui aussi, sacré veinard va, qui a la chance d’avoir "trouvé " une 750TT à cadre Harris dans une grange. Bon il est pas bégueule, car je roule aussi dessus une fois l’an.

que malgré tout y’a plein de gens biens autour de nous, que l’on habite une région fort pourvue en routillous sympatoches, que le mois d’Avril est un mois parfait pour organiser tout ça, car il ne fait pas trop chaud pour ne pas bouillir sous le casque (hein Polo ?)

Bref, on dresse gentiment le Cahier Des Charges Fonctionnel du DucatiDoLemouzi (grosso modo : les "Ducati Du Limousin " pour les outre Quiévrain que vous êtes) Et PAN ! Voilà donc ce qui se fait le premier week-end d’Avril : 200 à 250 km de Routillous do Lemouzi le samedi après-midi, apéro trapu , grillade savoureuse d’agneau de l’un des nôtres et gîte de fortune chez l’habitant. Esprit ducatiste mais pas bégueule, car ouvert aux Européennes. Quelques Chinoiseries arrivent même à se faufiler paraît-il …

Et à deux les idées germent plus vite et mieux. De fil en aiguille, on en arrive à penser : • que ça serait bien si on se fédérait, • qu’il faudrait organiser un t r u c Quelques chouette autres idées genre baaussi, comme lade / celles d’aider concentre des copains "à l’anaux différentes cienne ", courses orgaEn attendant le départ les vomis nisées par le en moins DCF par le et les kilomètres du Samedi en prêt de matériel, de découvrir et de plus. faire grandir au sein de la structure • qu’il ne faut pas que l’on soit 50 le prochain Capirossi (là, je divague à l’organisation sinon ça va foirer …) velu, (Suite page 9) 8


DucatiDoLemouzi

On se jette aussi un petit salon de la moto ici à Limoges une fois tous les 2 ans : 14 brêlons en 2004. Du pétarou 50cc des années 60/70 jusqu’aux 900SS/851 et 996 de piste. Pas de jaloux, tout le monde y a trouvé son bonheur. Et puis surtout quelle joie de voir ce stand tout rouge dans ce grand palais des sports envahit de trucs jaunes à roulettes !

vira à rien, y’a qu’à juste aller voir ailleurs. Donc vous aussi de l’autre côté de la frontière du Nord, arrêtez de critiquer les organisateurs. Retroussezvous les manches, armez vous de votre plus beau sourire (et qu’il soit indéfectible toute la journée) et d’un brin de volonté saupoudrée d’une pincée de motivation : vous serez récompensés de vos efforts parce que vous le valez bien !

Cette assoce c’est une vraie fille facile : chacun y trouve son bonheur là où il le veut. Si y’a pas ce qu’il cherche qu’il ne gueule pas ça ser-

TTroncs Moine Taglioniste inTTégriste Monastère DucatiDoLemouzi Evéché de Taglionie Centrale.

(Suite de la page 8)

Rétro : La Paso modèles Ducati, dont certains déjà en production : les Indiana 350 et 650, la F3 350, la Montjuich 750 et cerise sur le gâteau, la Paso 750, baptisée ainsi en l’honneur du pilote Renzo Pasolini disparu en 1973.

E

n 1986, la marque Ducati, forte d’une histoire glorieuse a échappé de justesse à la disparition pure et simple grâce à son rachat par le groupe Cagiva, dirigé par les frères Castiglioni. Face à la concurrence meurtrière des marques japonaises, ceux-ci décident de jouer la carte de l’audace. Ils ont entre temps recruté Massimo Tamburini qui fut l’un des fondateurs de la marque Bimota (le "ta ", c’est lui) et au mois de mai de cette année a lieu sur l’autodrome de Misano la présentation à la presse de plusieurs

Renzo, le magnifique… Pilote au grand cœur, son talent fit se lever les foules du Continental Circus, à l’époque où courir en moto s’apparentait plus à une roulette russe qu’à un boulot, même passionnant. On ne compte plus les pilotes qui y laissèrent la vie, mais ce Grand Prix de Monza maudit vit disparaître en un même accident 9


Rétro : la Paso Renzo Pasolini et Jarno Saarinen, autre grand nom de cette époque. Treize ans après ce jour funeste, la Paso est un hommage de passionnés à un autre passionné, bien que celui dont elle porte le nom n’ait jamais roulé en compétition sur une Ducati dans toute sa carrière.

naire, faisant pleuvoir les commentaires sur sa silhouette inhabituelle résultant de son habillage intégral, de sa bulle de carénage opaque et de ses galbes sensuels. Les essais routiers révélèrent une moto stable, précise, attachante et au confort sans faille, au moteur puncheur et à l’appétit d’oiseau.

Le beurre et l’argent du beurre ! La révolution contestée… La Paso représente l’espoir de faire redémarrer la marque Ducati dont les ventes stagnent à un trop bas niveau depuis le début des années 80, en se positionnant nettement en rupture avec le passé. Sa ligne originale a été cousue main par le designer en chef, son moteur propose des solutions inédites, son cadre en tubes carrés (d’inspiration Yamaha) s’écarte des standards de la marque, sa suspension arrière progressive "soft damp" représente une amélioration importante et ses pneus de 16 pouces sont dans l’air du temps. Elle s’adresse, non pas aux puristes traditionalistes, mais plutôt aux passionnés de moto, aux amateurs de belle mécanique et aux esthètes fanas du design à l’italienne. Visuellement, peu de gens y restèrent insensibles. La presse unanime s’intéressa à cette machine révolution-

Lorsque l’émotion du premier moment se dissipa et qu’elle fut comparée à ses concurrentes japonaises, l’enthousiasme fut quelque peu refroidi par la dure réalité : des défauts apparaissaient comme difficilement p a r d o n nables pour une moto de ce prix: la mode de l’époque avait conduit Tamburini à équiper la Paso d’une monte pneumatique en 16 pouces 130/60 à l’avant et 160/60 à l’arrière. Le résultat, flatteur à l’œil, engendrait un comportement intéressant à vitesse moyenne, mais aussi une grande lourdeur en manœuvre lente et une tendance à "tomber " dans les virages serrés très déroutante. Le moteur, assez vivant, présentait lui aussi des défauts inhérents aux choix de conception : afin d’adapter la carburation aux normes anti-pollution de plus en plus sévères, 10


Rétro : La Paso

l’ingénieur Bordi avait retourné la culasse arrière du moteur Pantah en vue de disposer les conduits d’admission face à face et avait choisi de doter la Paso d’un carburateur de voiture Weber DCNF44 à double corps qui s’avéra inadapté à l’usage motocycliste. Pratiquement impossible à régler, son comportement chaotique poussa bon nombre de propriétaires à le remplacer par un kit de carbus Dell’Orto ou Mikuni pour corriger le tir. Evoluzione… La 750 fut commercialisée de 87 à 90 et en 1988, il lui fut adjoint une sœur, la 750 Sport, destinée aux accros de la ligne "à l’ancienne", dotée du même moteur refroidi par air et des mêmes roues de 16 pouces. En 89, Ducati sortit une déclinaison bodybuildée de la Paso, reprenant le bas moteur de la désormais célèbre 851 avec sa boite à 6 vitesses, ses cylindres de 904 centimètres cubes et un refroidissement liquide. Annoncée pour 88 chevaux et capable de performances nettement plus en rapport avec son prix que la 750, la 906 (pour 900 - 6 vitesses) conserva malheureusement ses roues de 16 et son "Gros-Bébert" caractériel. Les cou-

leurs disponibles étaient les mêmes que pour la 750 : rouge ou bleu métallisé (une série limitée de 750 Paso fut produite en blanc). Seule différence marquante, le bas du carénage était peint en blanc au lieu de noir. Comme pour la 750, une 900 Super Sport fut produite sur la même base mécanique mais avec le refroidissement air-huile de la Paso 750 et des roues de 17. La diffusion de la 906 fut confidentielle et fin 1990, Ducati présenta sa remplaçante : la 907ie. Dotée enfin de roues en 17 pouces, de freins de dernière génération et d’une injection électronique Marelli dérivée de celle utilisée sur les 851. Sa robe était uniformément rouge ou noire et la bulle du carénage était dotée d’un spoiler qui en allégeait quelque peu la forme. Bien qu’elle n’en portât pas l’appellation, ce fut la meilleure des "Paso ". Arrivée trop tard , sa production fut arrêtée en 93 sans qu’elle ait vraiment connu le succès auquel elle aurait dû avoir droit. Probablement que son prix élevé et le fait qu’aucune bagagerie n’avait été prévue pour une moto qui se voulait une GT n’ont pas favorisé sa carrière. De plus, les Ducatistes n’ont jamais vrai(Suite page 28)

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Un mono dans la course

A

la fin de la saison 1977 de la Coupe Ducati Cross du nom d’un certain sponsor belge de l’époque, ma machine, une 350 Desmo affichait au compteur un respectable 55.000 kilomètres et montrait des signes de fatigue plus qu’évident. L’heure du grand démontage avait amplement sonné. Mais la Coupe Ducati réservée préalablement au mono 350 avait pris entre temps une autre orientation, stratégie commerci ale oblige, délaissant nos bonnes vieilles machines au profit des 500 twins parallèle nouvellement sorties des chaînes de production. Dans l’expectative d’une hypothétique reconduction de la Coupe Ducati, naquit alors l’idée de transformer cette moto et de l’adapter à l’air du temps et aux influences d’une époque. Je me lançai d’emblée dans une opération de lifting qui me poussa à redessiner l’ensemble de manière plus personnelle. Pour augmenter la garde au sol et libérer le levier du sélecteur de vitesse de l’entrave du

tube d’échappement, j’avais opté pour une ligne d‘échappement qui cheminait sur le flanc gauche du cylindre et qui aboutissait sous la selle côté droit. Le réservoir d’origine quelque peu court à mon goût fut prolongé afin d’obtenir une meilleure position sur la moto. Cela nécessita l’élaboration d’une nouvelle selle qui engloberait l’embout du mégaphone pour le protéger et qui répondait à mes critères d’aérodynamiques sans doute bien plus empiriques que d’une efficacité réellement vérifiable. Un carénage de récupération s u bi r a maintes retouches afin de s’adapter à la machine et clore l’ensemble. La partie cycle reçut quelques traitements, le cadre d’origine fut renforcé, ainsi que le bras oscillant. Il est assemblé au cadre par l’intermédiaire d’un axe monté sur roulements. Le moyeu de 230 mm et le frein arrière proviennent d’une 750 S et donne un nettement meilleur rendement que celui d’origine. La jante arrière aux dimensions supérieures (2,15 x 18’) fut placée pour permettre la monte de pneumatiques modernes. La fourche est une Ceriani de 35 mm 12


Un mono dans la course munie d’un double disque Brembo. Le moteur qu’en a lui avait subi quelques modifications. Une bielle polie d’origine Ducati de 22 mm d ‘épaisseur au maneton de 32 mm de diamètre remplacèrent l’ancienne bielle de 18 mm. Un piston forgé Borgo haute compression et un arbre à came racing (13 mm de levée de soupape) furent également montés. C’était en 1978. Bien que passablement plus performante, la moto n’en restait pas moins et pas plus qu’un bon mono et ne pouvait réellement rivaliser avec la puissance des machines modernes. L’engouement pour les courses de motos "classics" n’avait pas encore pris l’ampleur qu’on lui connait actuellement. Dès lors, sans le support de la Coupe Ducati ma machine bien que belle fut rangée sagement durant près de 25 ans. Ce n’est que l’année dernière que l’envie me pris de la réanimer. D’où redémontage du moteur, de l’adjonction de quelques nouvelles pièces racing, du placement d’une pompe à huile haut débit et d’une préparation plus pointue de la culasse. Une surcharge en aluminium fut soudée le long du conduit d’admission permettant un réalésage plus important de celui-ci et

ainsi monter un carburateur Dell Orto PHSB au diamètre de 38 mm. Des soupapes aux diamètres plus important furent également montées nécessitant, dès lors, la pose de nouveaux sièges. Les culbuteurs allégés furent usinés afin d’adapter d’autres ressorts moins gourmands en inertie. La transmission primaire fut remplacée au profit d’une pignonerie à taille droite ainsi qu’une nouvelle cloche d’embrayage allégée. Voilà dans les grandes lignes, les quelques améliorations dont bénéficia la machine. Mon enthousiasme de l’époque et mon optimisme créatif ne me faisait reculer devant presque rien, et que ne fait-on pas au nom de ce que l’on estime beau ou bon. Certes peutêtre actuellement saugrenue aux yeux des puristes, cette transformation à le mérite d’exister et j’espère qu’elle plaira à certain comme il m’a plu de la réaliser. Philipe Weber

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Meunier Bros : une saga

J

e suis parti seul avec ma 900ss le jeudi précédent le week-end des 1000km du Mans en 1975. Je n’étais pas qualifié malgré ma licence internationale, mais j’ai tenté le coup de passer par les essais qualificatifs libres. Je qualifie ma Ducati de justesse. Je téléphone dare-dare à mon frère JeanClaude pour lui dire qu’il peut venir me rejoindre pour se qualifier à son tour, la course se déroulant à 2 pilotes. Jean-Claude se qualifie le vendredi sans problème. Hélas, en fin de journée, on casse un guide soupape ! C’était foutu, nous n’avions rien pour réparer. C’est alors que, à notre grande surprise, Christian Vilaseca, patron de Japauto (ndlr: 5 fois vainqueur du Bol d’Or) nous a remis les clefs de son atelier personnel qu’il possédait à proximité du circuit. On y a travaillé seuls, toute la

La Une de "Moto Flash", qui allait donner naissance à Moto80

nuit, et le lendemain on a pu prendre le départ. Quand on sait ce que représentait Japauto à l’époque,

Avec le Guazzoni à Mettet

c’est formidable cette confiance.» Celui qui raconte cela est Christian Meunier en me montrant, chez lui à Lillois, cette magnifique Ducati 900ss couples coniques qui a terminé 9è de cette course, prestation étonnante quand on sait que la concurrence était faite essentiellement des usines qui alignaient toutes des 4 cylindres japonais ! Mais la brêle était gonflée : réalésage 1050cc, pistons Porsche, arbres à cames NCR, embrayage à taille droite, soupapes spéciales et un kit poly perso que tous le monde a pu admirer à Beauvechain. Les frères Meunier, toutes proportions gardées, c’est un peu les Dardenne de la moto. Fin ‘70, tout amateur de moto belge était supporter de cette toute petite équipe de copains qui faisait le championnat d’Europe d’endurance 20 ans avant les frères Snickers. De purs amateurs qui travaillaient avec leur père au garage 14


Meunier Bros : une saga du Bosquet situé à la Mazerine à Rixensart (B).

La 350 Kawa à Zolder

Ils ont accepté de me raconter une partie de leur carrière. En 1962, à 18 ans, ils couraient sur un 50cc Guazzoni qu’ils ont vendu pour s’acheter une 350 Kawa bicylindre à distributeur rotatif latéral. Ce sera ensuite le tour d’une AJS 7R (photo de couverture à Zolder avec la Kawa 350).

de remplissage de carters, … Après quelques courses en amateur, ils passent la vitesse supérieure et en 1974, ils participent à leur 1ère course d’endurance ; ensuite, sous le label "Ecurie de la Grande Haie", c’est l’entrée dans le championnat d’endurance. En ‘75 ils sont même plus rapides que les Ducati Indo d’usine aux essais des 24h de Montjuich devant Ferrari, et Grau, vainqueur avec Canellas. "Ce truc là, Ducati ne nous l'a jamais pardonné surtout que nous les dépassions systématiquement devant les tribunes surpeuplées !" ajoute JeanClaude. "Nous avons eu du mal par après à avoir l'aide directe de l'usine". Ils participent ensuite régulièrement aux 24h de Francorchamps), aux 1000km du Mans, aux 1000km de Mugello.

C’est par l’intermédiaire de la Coupe Ducati mise sur pied par l’importateur de l’époque, Vandenborre, qu’ils sont entrés en "desmodromie". La chance leur a permis d’acheter en 1971 la toute première 750ss Desmo qui appartenait à un certain … Jacky Ickx qui l’avait obtenue de Taglioni luimême. Cette moto dotée d’une préparation spéciale (culasses, cadres, double allumage) a été revue et encore «corrigée» par les 2 artistes pour lui donner plus de puissance et faciliter les opérations de maintenance durant les courses de 24h : circuit de refroidissement d’huile, préparation d’embrayage,

C'est quoi, ce bruit ?

15


Meunier Bros : une saga Année

Epreuve

Résultat

1974

24h Francorchamps

19è

1975

24h Francorchamps

10

1.000 km Mans

9

24h Barcelone

Abandon

1976

1977

1.000km Mugello

12

24h Francorchamps

15

1.000km Mettet

5

Coupe Ducati

1

24h Francorchamps

1978

15

24h Barcelone

abandon

Coupe Ducati

1

24h Francorchamps

14è puis abandon sur bris de chaine

1981

24h Francorchamps

18è puis abandon sur bris de soupape

1982

24h Francorchamps

3è après 3h, abandon sur chute

Zolder Int’l Racer

2

Je feuillette la documentation crantées sur base d’un 900ss '76 en usinant lui-même les pièces de liai"d'époque" qu'il mettent à ma disposition. Sur un des documents de 1983 son. Particularité : une seule courroie qui leur servaient à trouver des spon- assurait la distribution des 2 cylindres ! Meunier sors, je lis : brothers fait "Ducati Meuconcurrence au nier : nouveau Pantah ! cadre, nouvelles suspenPour diverses sions, même raisons, ils quitmoteur + transtent la compétimission soution en 1982 par papes par courles Zolder Ducaroies". Etonnant. ti Racer, sorte Ce projet n’a de mini Daytomalheureuna organisé par sement pas Ducati , un travail d’équipe : le Ducati Club abouti sur circuit Meunier, Cambier, Burléon mais Christian, Nederland, technicien chevronné, avait bel et avec l'aide des DS de l'époque. Pôle bien construit un moteur à courroies position et course en tête devant 16


Meunier Bros : une saga tout le gratin Ducati, y compris les nouvelles Pantah TT2… Hélas, la moto ratatouille dans le dernier tour en raison d’un robinet d’essence qui n’était pas mis en position "réserve" ! A quoi ça tient.

dernière fois à Francorchamps lors d'un run expert, leur 900s avait fait 2 secondes de moins que la 1ère 916 ! Merci, les Meunier ! PLS

Aujourd'hui Jean-Claude et Christian sortent encore de temps en temps leur motos de course. Beauvechain en mode "expo" mais aussi sur les circuits comme Croix en Ternois. La Sous la pluie à Spa

On distingue le système de remplissage rapide d’huile sur le côté

Un 2T, ça fume !

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Portrait

M

y name is Guidon, Pourquoi Guidon ?.. pourquoi pas, vu le prénom Guy, çà le faisait mieux que guitare, guimauve ou guibole. Né à Namur (bien que faux lent) le 20 juin 1954, soit un an avant l’exposition universelle de Bruxelles, père de deux ados (Vincent 26 ans et Lolo (rence) 21 ans) et époux de maman Paulette la reine des ‘paupiettes’, heureux habitant du ‘pays des vallées’ (Molignée, Meuse, Lesse..) depuis ma naissance. Comment m’est venu le virus de la moto ? Familial : c’était le seul moyen de locomotion du paternel à l’époque, avant qu’il n’achète une Vauxhall Viva bleue, sa première voiture, que j’étais parvenu à lui abîmer dans notre grange, avant même qu’elle ne soit immatriculée, rien de bien grave mais un petit coup à l’avant gauche en faisant des ‘marche avant – marche arrière’.. pas fier le Guy quand j’ai dû annoncer la joyeuse nouvelle. Le virus couvait dans la buanderie sous forme d’une DKW 250 2 temps à l’abandon puisqu’il avait acheté un nouveau moyen de locomotion.

L’envie nous titillait (je dis nous car j’étais ami avec le fils mon instituteur de primaire , Jean-Luc pour ne point le nommer), de goûter au fruit défendu mais problème . pas de clef et comme nous n’étions pas des spécialistes pour bypasser la clé de contact, nous avions décidé d’en fabriquer une nous-mêmes avec un …. clou. He oui à l’époque la clé de contact était moins sophistiquée que maintenant, pas de puce intégrée, mais une tige plus ou moins ronde avec une ou deux rainures sur la longueur. Un clou du bon diamètre, limé à bonne hauteur et hop le Guy et le Jean-luc étaient partis fiers comme Artaban sur les chemins de campagnes (beaucoup moins fréquentés à l’époque). Et alors là .. quelles sensations mes amis.. c’est là que je l’ai chopé.. le virus, une belle journée d’été, les cheveux dans le vent, ces 4 ou 5 belles courbes, ce moteur qui pousse quand même pas mal pour des gars de 15 (16 ?) ans.. Ensuite se sont enchaînées les motos, toutes plus hétéroclites les unes que les autres…, une DKW 200cc que nous avions racheté 100fr (25€) à l’époque et qui croupissait dans un rang à cochons, superbe souve18


Portrait nir quand mon paternel après avoir nettoyé le réservoir, les carbus et rechargé la batterie nous la démarrait du premier coup de kik.., une Puch 50cc avec laquelle nous nous prenions pour Joel Robert, idem avec la DKW, la FN 250 du frère ainé de Jean-luc, une Villiers 125.. Ensuite vint le temps des filles, des copains des sœurs de ma Paulette, mon beauf maintenant, une des premières Kawa Z1000 de l’époque, que j’avais essayé et dont je sent encore la roue avant se délester. Une fois un boulot en main, je n’ai pas pu résister au plaisir de m’offrir une bécane.. D’abord une Suzuky DR400 (trail) pour grimper dans les bois d’Anseremme, là où j’habitais à l’époque, puis une Honda 750KZ car j’en avais un peu marre de rouler dans les bois et je voulais élargir mes horizons. Ensuite ma Kawa GPZ750, la première moto neuve que je m’étais offerte et qui m’avais surpris par sa légèreté et sa maniabilité en allant remettre ma bonne vieille Four chez le conce Kawa. Ensuite vint miss Yam Diversion 900, puis le flash en faisant du lèchevitrine chez Zone-Rouge à Andenne, sur une SS900 et une ST2 qui me faisait de l’œil sur le parking. ‘Patron, j’peux essayer une des Ducati ?... si tu veux tu peux essayer les deux..’ Premier essai, la SS900… çà pousse bien mais çà fait mal la nuque et les poignets.. par contre le moteur, cela ne ressemble à rien de ce que j’ai

déjà essayé jusqu’à maintenant. Je rentre au stand… j’peux essayer la ST2 ?... pas de problème, juste une petite signature au cas où tu la casses ou tu te casses avec . Après 20 min d’essai, je suis conquis, c’est celle là qu’il me faut… et c’est elle que j’ai eue. Quatre ans de bonheur, même avec les problèmes de réguls Et comme Mme n’aime pas trop de tomber en panne au milieu de nulle part, elle m’avait dit “pour tes cinquantes ans, on en rachète une nouvelle… là j’en reviens pas encore” Depuis (2004), miss ST3 est dans le garage et au fond miss ST2 ne m’a pas coûté grand-chose en différence prix d’achat et de reprise sauf quelques réguls capricieux. Elle affiche 18mk sans problème, elle va me conduire dans le Lot ce mois d’août. Paulette est contente, elle ne doit plus pousser la miss et elle a moins mal aux fesses sur la luxueuse selle en gel, on a récupéré les valises de l’ST2, reçu le Top-Case et on est donc paré pour le cercle polaire.. Voilà, j’ai dû en oublier, les chutes sans doutes bien que peu nombreuses et sans gravité, une Ital Jet 50cc qui fut la toute première avec laquelle j’ai eu le nez dans le guidon bracelets. Pas de courses mais des joies simples de rouler dans les prairies comme si on était à Francorchamps. Guidon

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Balade : Primavera 2005

L

a Primavera est la première balade de club de l’année. Cette année 2005 a été placée sous le signe de la malédiction., rien n’a marché comme prévu :-) (CR paru sur le forum) Comme vous le savez, principe fondamental de le la loi de Murphy est : Si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal. Cette loi a généré une série de corollaires bien connus : • •

La tartine beurrée tombe toujours du côté du beurre. Si la tartine tombe du côté non beurré, vous avez beurré le mauvais côté.

Appliqué à la moto, cela donne par exemple : •

• •

Si le village que vous cherchez se trouve par chance sur la carte, il sera soit à l'extrême bord, soit à cheval sur le pli central. Une crevaison arrive toujours loin de la maison et le jour où l'on n'a rien pris pour réparer. Au redémarrage après un arrêt dû à un feu rouge, vous ne pourrez que caler surtout si vous n'avez qu'un kick et de préférence si vous avez doublé toute la file de voiture et que vous vous êtes arrêté en plein milieu devant la première voiture. Vous voyez le genre ;-)

Revenons à nos moutons : une balade à l'étranger à moto entre potes, que rêver de mieux ? Du vrai, du trapu, autre chose que des pe-

tites balades de SBKistes entre la maison et le bistrot ;-) Et en plus, dans ce beau pays de la Forêt Noire, doté de pistes de short track tous les 10km, de paysages superbes, d'auberges accueillantes, de Pinot Noir excellent, de Trocken délicieux et d'aubergistes serviables. Rencontré au salon de l'auto, Klaus l'aubergiste de Wolfach nous a tapé dans l'œil et nous avons eu envie d'y montrer le bout du nez. Et c'est à partir de ce moment que Murphy a décidé de s'inviter ... Sans prévenir ! Ainsi, on s'attendait à ce que l'hôtel exige des arrhes, hé bien non ! Il nous a fait confiance, l'andouille … et c'est sur base du sondage effectué sur notre forum favori que 16 lits ont été réservés par notre discret organisateur. Le temps passe et plus aucunes nouvelles depuis le sondage. "Si tout va bien, c'est que quelque chose cloche.", loi n° 2 de Murphy. Effectivement, des désistements en pagaille, certains sur accident ou pour raisons professionnelles, et d'autres que l'on a appris 2 jours avant le départ, comme quoi … Qu'à cela ne tienne, l'organisateur fut prévenu, à charge pour lui de prévenir les Allemands. "Pas de problème, ce sera fait". Attention, méfiez-vous :, ceci est typiquement le genre de phrases Murpypètes (par analogie à centripète), qui attirent la loi de Murphy sur vous. A ne jamais penser, ni dire tout haut comme on le verra ! 20


Balade : Primavera 2005

Une fois partis de Namur, le second principe s'est alors furieusement abattu sur nous "Quand tout baigne, y en a forcément un qui coule.". La disparition aussi malheureuse qu'inexpliquée en cours de route d'un quidam qui n'avait pas du bien tout comprendre, qui avait du confondre le Sax avec la Saxe et qui pensait sans doute se taper un godet à Dinant plutôt à Baden-Baden. Heureusement, avec un GSM il est facile de prévenir. Ben non, pensez-vous ! Il a fallu que chacun panique pendant 1/2h à ratisser les bas-côtés de la route de Beauraing pour se rendre compte que ce n'était pas suite à un accident. Bref, re-cap vers le sud-est via la belle route de la Meuse. "C'est quand on a oublié quelque chose, qu'on en a furieusement besoin", loi n° 14 bien connue et encore vérifiée ; la pluie ayant fait son apparition avant Sedan, le pantalon pluie d'un des participants se révélait introuvable. Hop ! demi-tour sur la ville et achat d'un froc étanche. Il n'y avait donc plus qu'un "groupe" de 3 dont un arsouillait gaiement 100km derrière puisque étant parti beaucoup plus tard, mais cela, curieusement, c'était prévu.

Je passe sur les cols Vosgiens (Donon, Champs de Feu, Steige) où très bizarrement on ne s'est ni cassé la pipe, on a pas crevé et où le soleil était là (cela m'a très fort inquiété, en fait) pour en arriver comme l`a déjà dit Marc à notre arrivée bien sympathique en terre teutonne. L'itinéraire ayant été tracé au cordeau, on ne pouvait pas se tromper. Ben non, z'était zan gompter zur Herr Meurvi gui a vabrigué des banneaux routiers bour le moins bizzares ;-) Enfin, bref, après quelques hésitations on était en terrasse et après 2 minutes de palabres, le vin blanc était déjà dans les verres. Aaaaaah ! C'est là que la foutue phrase Murphypète nous est revenue dans les gencives "Ach so ! Bienfenue les Dugatistes, les zeizes jambres zont prêtes, vous zètes les bremiers". Gloups et regloups … - "Chef, on ne vous a pas prévenu" - "Nein ! Gue ze basse-t-il ?» - "Ben on est que 5". La tête du gars a pris la couleur du verre de vin. Une heure passe et l'alcool aidant, les sourires reviennent. On est toujours qu'à 2 en terrasse ! Coup de fil : 21


Balade : Primavera 2005

- "Allo, Polo ! C'est moi" - "Alors, ça roule ? on vous attend depuis 1 heure Vous êtes où, là, ?" - "Ché pas !" - "Et ton GPS ?" - "L'écran est trop petit, je ne vois plus où je dois aller" MDR … heureusement 1/2h plus tard, bien renseigné, il vidait son godet avec nous en compagnie d'autres motards que nous avons rencontrés sur place et de Marc Herman arrivé transi en début de soirée. Je passe sur les 2 journées d'arsouille, sur les superbes paysages de la Schwarzwald Hochstrasse, sur les troquets sympa, le grand nombre de BM et de Guzzi rencontrées çà et là, sur le côté propret de chaque village ainsi que sur le nombre d'échoppes qui vendent des coucous de toute taille ! Attention cependant à la loi n° 2 dont vous connaissez peut-être le corollaire dit de Materne "Si vous voulez mettre de la confiture sur la tartine, vous pouvez être sûr qu'il y a des trous dans le pain.".

après avoir mis les clefs dans cette belle moto … clic-clic-rac-clac-clacgnan-gnan-pof ! Plus rien ! Le canari jaune refusait de démarrer malgré une nouvelle tresse électrique, un doublage des câbles vers la batterie et de nouveaux basculeurs. Je ne vous dis pas la tête du propriétaire qui en quelques instants est passé de la couleur de ses chaussettes à celle de sa moto. Heureusement en Forêt Noire, il y a des descentes partout ! Et bien noooon ! Juste devant l'hôtel (mais alors, juste devant), il y a un plat de 300m à gauche et à droite ! Salaud de Murphy ! Du coup, chacun y allé de son exercice de poussette. Rien à faire et c'est en passager, la tronche jusqu'à ses godasses, que notre ami Marc a rejoint le resto, peu mangé, grommelé, etc … Heureusement, Klaus (encore lui) avait un chargeur de batterie-booster avec lequel nous sommes repartis repus, guillerets et soulagés.

De fait, les motos marchaient le tonnerre et moi, sur mon vieux coucou de '81, je prenais un pied formidable dans ces grandes courbes rapides, ces freinages de trappeur en dévers. La moto de Marc, fraîchement sortie de chez le mécanicien, marchait fort, consommait peu, faisait peu de bruit … L'homme était heureux.

Vous ne me croirez pas si je vous dit que notre ami a encore essayé un p'tit coup (avec une batterie quasi à sec). Murphy a à nouveau fait des siennes car le moteur est parti du premier coup ! Marc a donc ramené, la queue entre les jambes, le chargeur-booster à un aubergiste qui a failli s'étrangler de rire en pensant à tout ce que nous avions vécu. "Ach … les valllons, za z'est des drôles de type, gâ même !" Super sympa ce Klaus.

Chut, plus bas ! Murphy guette ! De fait, le soir pour se rendre au resto,

Plus rien jusqu’au départ où le pneu d'une des motos s'est vu doté d'une 22


Balade : Primavera 2005 bande de roulement proche du zéro absolu. En 250 bornes, ce pneu correct le matin, était complètement schlass le soir. Et rentrer à 2 sur ce boudin, en arsouillant par temps sec et chaud se révélait être de la folie.

chit le Rhin. Les places étant limitées sur la bac (quelle lenteur à charger, décharger et traverser), il en resta un à q u a i , c a r a ve c M u r p h y (maintenant vous commencez à piger ?), vous savez que s'il y avait N motos, il devait forcément y avoir N-1 places sur le bac !

Enfer et damnation ! lundi, z'est gongé en Allemagne : à la Dépité, le sympaBentegote, alles thique propriétaire Zu ! On se résignait du GPS a préféré déjà à laisser un tirer tout droit pour compagnon derrattraper le temps rière nous … Et bien tandis que nous finon ! Murphy nissions ce voyage marche aussi … à de groupe … à 2 l'envers : "Toute tensans problème, sur Il est pas bô, mon pneu ? tative de démonsdes routes alletration d'une Loi de mandes magniMurphy quelconque qui échoue fiques (Wisembourg, Lautenbourg, prouve que la loi est exacte." Klaus a Pirmassens), des routes luxembourtéléphoné à un des ses potes et le geoises étonnantes (Nittel) et une lendemain, jour de congé, un nou- bonne petite Nationale 4 de derrière veau boudin équipait le fidèle des- les fagots histoire de retrouver ses trier de notre ami ducatiste, qui fier marques. comme un bar tabac, programmait déjà son GPS avec ardeur. Aaah les copains, quelle aventure ! Chouette, on allait pouvoir tirer au Dire que pendant ce temps, là, il y plus court et, comme Marcel, rattraen a qui roulent sans le moindre péper le temps perdu ! pin. Pffftt ! Il ne savent pas ce qu'ils ratent Morbleu ! A midi on était encore à PEL Baden-Baden, en plein centre ville . Le GPS devait avoir mangé du Gremlins car chaque fois qu'il pouvait se tromper, il n'a pas hésité ! Bref, on a visité le beau grand (bêerk) tunnel, la sortie sud, la déviation industrielle … pour arriver, après une belle boucle au nord, à un bac qui fran23


Portrait

M

aurizio Napoli est né à Lecce. Marié, père d’une fille de 3 ans, il habite à Ligny, près de Sombreffe. Il roule en Mostro S2R. J’ai 34 ans et suis informaticien dans le secteur financier depuis 10 ans. Pour des raisons professionnelles (boulot de mon père), je me suis retrouvé à vivre en France, où la quantité de 2 roues est, me semble-t -il, plus importante qu'en Belgique... C'est là que j'ai commencé à baver devant une petite 125cc d'un copain... Ensuite, de retour en Belgique à 18 ans, j’avais un autre copain qui se promenait avec une Kawa. Et j'ai encore les yeux écarquillés. Mais des parents sur-protecteurs, çà vous empêche de vous balader en 2 roues… Trop dangereux... Le danger vient de toi et surtout des autres... Refrain connu. Ensuite se sont succédés les études, mon boulot et madame (qui est infirmière aux urgences et qui n'aime pas les motos, à constater les dégâts que cela peut provoquer). Un de mes oncles s'est

offert un VN 800, pas mal, mais pas m o n g e n r e . . . Un collègue m'a fait rêver avec une R1, et depuis ce jour là, je n'ai que en tête. J'ai donc décidé de passer mon permis (et oui à 2 mois près, je n'aurais pas dû le passer)... Et je me suis mis en chasse de ce que devrait être ma belle... Je me suis orienté évidemment, en tant que bon italien qui se respecte, vers une italienne... ;-) Mais c'est surtout en voyant "il mostro" que j'ai su que c'était çà qu'il me fallait. Ensuite contretemps important, j'ai été papa :-) Je m'étais mis à la recherche d'une petite occasion. N'ayant pas d'expérience et recueillant des avis mitigés sur la fiabilité des Ducatis, je me suis abstenu... jusqu'à l'automne dernier, où j'ai flashé sur la S2R. Je n'ai pas pu m'en empêcher, il m'en fallait une... Donc rendez-vous chez Ferracin: "Bonjour monsieur, je viens voir la S2R». La semaine suivante : "Bonjour monsieur, je viens voir la S2R." et ainsi de suite pendant environ 6 semaines !Jusqu'au jour ou j'ai décidé de prendre ma plume et de signer un bon de commande... J'avoue qu'a voir des Ducatis, j'ai envie d'en avoir plus d'une... J'aime bien la 998, la Multistrada... Mais le seul problème, le nerf de la guerre, ce sont les pepettes... Donc patience, et qui sait... Soyons philosophe, cela me laisse le temps d'agrandir mon garage. Maurizio 24


Balade : Sam

C

a y est !! j’enclenche la première. Avec le poids, la moLe trajet pour descendre fait la part to est tout à fait changée, belle aux nationales et autres déparl’équilibre est à retrouver tementales qui figurent sur les cartes mais le temps de sortir de Bruxelles et du bibendum avec un liseré vert. les marques sont prises. Je ne dirais pas que le bout d’autoroute, qui Le Nord de la France est assez rapinous permet dement avalé en ralliant même si les vilMons de nous lages sont nomrapprocher au breux, le trafic plus vite de en cette matinotre destinanée est calme. tion finale, affiVolontairement nera la posinous éviterons tion. Mais Reims et sa cirmaintenant je culation chaome rends bien tique et préfèLaon compte que rerons le pasle tableau de bord n’est visible sage à l’écart de la colline de Laon qu’au prix de contorsions déstabili- et sa cathédrale visible de très loin. santes. La sacoche de réservoir à Commence alors le bal des dépardeux étages me cache le peu tementales qui croisent les natiod’information délivrées par les nales qui mènent à Paris. Le payvoyants et le trip journalier, pour la sage de collines est parsemé de vilvitesse, je me fie à mes sensations. lages et les maisons ont déjà forteLes latérales bien remplies transfor- ment changées, tant dans leurs coument la répartition des masses et leurs que dans leurs formes. malgré un ressort de suspension ar- Nous jardinons pas mal au gré des rière taré au max. quand ma passadéviations et nouveaux contournegère monte en selle, la moto se ments et même si un certain rythme tasse encore un peu plus. Un coup est pris, nous commençons à avoir d’œil sur la RMT m’apprends que le faim… et la moto soif !!! Je n’ai pas Mostro 750 n’est pas prévu pour une contrôlé la jauge depuis un bout de telle charge, qu’importe : à nous la temps et le témoin de réserve est grande aventure !!! d’un bel orange profond. Le compteur journalier affiche un 246 km. ReNous voilà lancé dans ce qui est cord battu. Peu importe les prix promon premier voyage au long cours hibitifs de cette pompe de village… en moto avec femme et bagages. la fin est proche !! Direction le Lot, plus précisément le village de Montcuq (je vous laisse C’est à Château-Thierry que nous deviner la prononciation) où un trouverons à nous restaurer malgré oncle nous accueillera. l’après midi déjà avancée. Une 25


Balade : Sam bonne pause est nécessaire même si je n’ai qu’une hâte…reprendre la route. Nous repartons sur nos départementales de traverse, les autres usagers sont peu nombreux et tous sont des locaux qui connaissent leurs routes. Bref, nous remettons le pied à l’étrier avec un très bon rythme. Malgré cela l’heure avance et quand nous arrivons à Sens, une décision doit être prise. Rapidité ou petites routes, nous optons pour la première pour rejoindre Bourges. Ayant estimé un arrêt pour la nuit entre Sens et Bourges, j’avais sciemment laissé un manque d’information sur cette zone.

ma moitié discute, je décharge la moto… La vache… pas celle de la ferme !! le pneu arrière en a pris un coup, bien sûr en duo l’usure centrale est un classique mais là… la bande de peur est élargie, le bord du pneu est lisse et brillant (comme neuf)… Responsables les deux fontes qui m’ont été prêtées et qui ont été bouffées par frottement sur le boudin. Résultat des fontes bien abimées, un t-shirt noirci, une chaussette envolée, et une bande peur digne d’une Harley…Déjà qu’on n’emmène pas grand-chose si en plus les fontes laissent sortir les fringues !! c’est mon préteur qui ne va pas être aux anges, gloups.

Le lendemain, petit déjeuner garNous nous arrêtons à Gien pour gantuesque avec les confitures manger le soir, il est déjà 19h pas- faites maison, et départ tôt. Après sées, la discussion porte sur les solu- Bourges, nous filons bon train vers La tions qui s’offrent à nous, soit la Châtre, le Mostro oscille à la décéléchambre d’hôtes glanée sur la route ration, typique d’un manque de au hasard d’un pression sur le panneau ou l’hôboudin arrière tel F1 du côté de qu’il me faudra Bourges. Notre regonfler régulièpréférence va à rement jusqu’à la chambre 3.1 bar parfois. d’hôtes mais il Puis Guéret nous faudrait faire vite. accueille pour un Evidement la verre réhydrapremière affiche tant, mais au mocomplet mais le ment de payer, réseau est bien plus de porte Gien organisé et en carte : carte trois coup de fil nous trouvons à nous d’identité, cartes bancaires envologer sans devoir faire demi-tour. lées. Je m’en suis servi pour faire le plein. Il y a plus de 100 km. Pas quesNous arrivons donc dans la ferme tion de scruter 100 km de départerenseignée et nous arrêtons, l’ac- mentales à 2 à l’heure, autant chercueil est chaleureux et pendant que cher un quatre cylindres dans la 26


Balade : Sam gamme Ducati. Surtout que la meilleure partie de notre mission nous attend. la D940 nous conduira à travers de magnifiques paysages, sur un tracé sinueux parfois parsemé de gravillons jusqu’aux portes de Rocamadour et son village niché.

annonce une journée de mauvais temps, nous n’osons y croire. Et pourtant le lendemain, c’est la drache nationale qui nous joue son grand air nostalgique. Qu’importe la pluie, nous sommes équipés…Le Mostro protégeant très peu, le chargement du retour sur la monture, et toute cette eau (il n’a pas plu depuis deux mois !!) font que je roule sur des œufs. A peine vingt kilomètres se sont écoulés, nous remontons une file de voitures impromptue pour arriver sur les lieux d’un accident entre deux poids lourds, l’un encastré dans la roche du talus et l’autre dans le champ 5 mètres en contrebas, témoignage de la violence du choc.

Un arrêt sandwich devant la vallée qui entoure les fameuses grottes du Loup, nous réenfilons nos souliers vernis et enchainons sur la N20, un bitume ultra régulier et de très grandes courbes sur un parcours bien vallonné nous dépose dans un Cahors surchauffé, le Mostro apprécie moyennement la température ambiante. Nous reprenons la route pour quelques kilomètres avant que nous ne perdions trop d’eau !! Enfin, c’est l’arrivée à Montcuq. Pen- La remorque en travers de la route dant une semaine nous profiterons ne permet que le passage de la modes tables de nos hôtes et de leurs to, nous passons après avoir déblayé amis qui se sont installé à travers tout la chaussée des débris. Si nous le Lot. J’en profite donc pour vous n’avons pas été retardés, nous dire que si vous êtes dans le coin, sommes refroidi et décidons d’emfaites-vous prunter l’autoplaisir. Un déroute jusqu’à tour par la valce que la lée du Célé et pluie s’arrête. celle du Lot Et ce n’est aussi bien vers qu’au sud de l’Est que vers Châteauroux l’Ouest ainsi que les qu’un repas à nuages nous Saint-Cirqquitterons. Lapopie sont Aussi c’est chaudement avec soulageCahors recommanment que dés et le strict minimum. nous reprendrons l’itinéraire de l’aller. Une panne sèche évitée de jusLe retour, puisqu’il en faut un se pré- tesse (ah la sacoche de réservoir), pare dans un mélange d’excitation une benne de blé renversée (bien et d’appréhension. La météo nous pire que les gravillons), elle aussi évi27


Balade : Sam tée de justesse, nous mènerons à Gien vers 17 heures. Là nous décidons de rentrer directement. Un rapide calcul me fait estimer notre heure d’arrivée à 1h du mat’. Il sera 11h45 lorsque le desmo se tait au pied de la maison, nous sommes éreintés, fourbus, mais comblés. Résultat de la course : le Lot est une superbe région, les routes sont très belles, et un porte carte complet (argent liquide compris) m’attend à la maison –merci la carte de visitedes fontes de prêts qu’il vaudrait mieux avoir perdues, un pneu carré mais beaucoup de bonheur.

Road-book Bruxelles, Mons, Maubeuge, Avesnes, Vervins, Laon (de loin), Fismes, Château-thierry, Montmirail, Esternay, Nogent-sur-seine, Sens, Gien, Bourges, Levet, Châteauneuf sur Cher, Lignières, La châtre, Guéret, Bourganeuf, Eymoutiers, Treignac, Tulle, Beaulieu, Rocamadour, Payrac, Cahors, Montcuq

Sam

Envie d'écrire pour "Desmo Passion" ? Compte rendu de voyage, avis sur votre moto, souvenir de concentration, … n'hésitez pas. Envoyez votre article à : duc_sb@skynet.be

Rétro : la Paso (Suite de la page 11)

ment adhéré au concept qui s’écartait des traditions auxquels ils étaient attachés. Ducati a dû le comprendre mais a quand même attendu jusqu’en 1997 pour sortir la ST2, plus (trop?) classique, équipée du même moteur majoré de 40cc ainsi que de supports de valises et de top -case.

La majeure partie des Paso fut exportée outre-atlantique où elle fit làbas une carrière honorable. Il est encore possible de trouver à assez bon prix des Paso en occasion, mais le problème de cette bécane reste sa carburation erratique et sa monte pneumatique en 16 pouces qui n’offre pas beaucoup de choix au niveau des gommes disponibles (quand elles le sont).

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Homo Ducatisti

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eaucoup de choses ont été écrites ces derniers temps concernant l'évolution de Ducati, et parfois dans une certaine confusion. J'ai donc estimé qu'il était temps de vous révéler les résultats d'une étude extrêmement sérieuse qui a été faite sur le sujet par d'éminents scientifiques dont les compétences sont universellement reconnues. Je vous livre donc ici en primeur le résultat de leurs travaux (petits veinards) Il y a très très longtemps, à une époque où les créatures munies de deux roues venaient de faire leur apparition à la surface de la Planète, les premiers "Homo Ducatistis" vivaient dans la paix et l’harmonie. Ils parcouraient par petits groupes les vastes étendues d'un monde encore sauvage, menés généralement par un grand mâle dominant monté sur un Twinodon de l'espèce "Coupleconicus Desmodromiquis". Les plus jeunes et les femelles suivaient docilement sur leurs Monosaures et la concorde régnait. La faible densité de la population permettait à ces hordes primitives d'opérer de longues transhumances car ils ne couraient pas encore le risque de rencontrer sur leur chemin les grands prédateurs voraces qui sont apparus par la suite, tels le "Radarus Ferox" ou le "Gendarmus Cretiniensis". Ils pratiquaient avec ferveur le culte du dieu Taglioni et leurs prêtres, les Dellortistes, veillaient strictement à l'orthodoxie de leurs mœurs. Il était par exemple exigé de la part de tous les membres de la

communauté de procéder à la cérémonie de la sainte vidange tous les deux mille kilomètres et la célébration du réglage des soupapes ne pouvait s'opérer que les soirs de pleine demi-lune, selon un rite extrêmement strict. Malgré cela, le taux de mortalité des manetons de vilebrequin était relativement élevé dans cette société primitive où le sorcier, appelé Bouclardix, jouait un rôle social et économique très important. Mais chacun acceptait avec fatalisme ce que la nature lui imposait au cours d'une existence fertile en aléas divers. Petit à petit cependant, sous l'influence de facteurs extérieurs (l’hypothèse la plus vraisemblable s’oriente vers une éruption des coûts de production due à un séisme financier), une mutation s'opéra au sein de l'espèce. En l’espace de quelques générations, le "Pantahistus" supplanta son ancêtre moins bien équipé pour survivre en ces temps difficiles. En effet, bien que de plus petite taille, le Courroicrantosaure qu'il était parvenu à apprivoiser lui permit de bien mieux résister à ses nouveaux ennemis : les Japanouillards. Ceux-ci, après avoir traversé les Steppes de l'Asie, balayèrent tout sur leur passage. L'un des plus célèbres combats qui se déroula contre ces envahisseurs est connu sous le nom de la bataille des Desmopyles. Malheureusement, et en dépit de l'héroïque résistance d'une poignée de héros bolognais, le déferlement des hordes nippones ne put être endigué et nous en vi-

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Homo Ducatisti vons encore les séquelles aujour- courant de ces dernières décennies. d’hui… Certains pensent que ce phénomène serait dû à l'influence de virus Donc, bien que les deux espèces importés de contrées lointaines par coexistassent pendant de nom- des explorateurs imprudents. C'est breuses années encore sur leurs an- ainsi que l'on a vu émerger en un ciens territoires, les "Coupleconicus" laps de temps très court quatre sousne résistèrent pas à leurs rivaux qui les espèces qui présentent entre elles délogèrent finalement de leur niche des particularismes tels que les Motoécologique commune. Néanmoins, il logistes de la Faculté de Borgo Panien subsiste toujours actuellement gale les ont classées de la façon suiquelques rares spécimens et l'on peut v a n t e : " H y p e r s p o r t i c u s " , parfois les observer à la tombée de la "Supersporticus", "Mostroïstus" et nuit, lorsqu'ils vont se désaltérer dans "Stistus". quelque bistrot retiré, ou bien à l’occasion de rassemblements qu'ils or- Une toute dernière mutation vient ganisent sur certains circuits éloignés encore de se produire récemment de la civilisation. Aucune reproduc- (résultant vraisemblablement de l'action n'étant désormais possible, cette couplement improbable d'un "Stistus" espèce devenue stérile est donc et d'une "Mostroïsta", à moins que ce inexorablement vouée à la dispari- ne soit le contraire) et a donné naistion, malgré certaines tentatives de sance à un nouveau sous-groupe : le clonage réalisées notamment en An- "Multistradistus". On dit aussi que des gleterre par le Dr Baines. chercheurs fous essaieraient, au fond de leurs laboratoires secrets, de réacDe plus, il est touchant de constater tiver les gênes des Ancêtres originels avec quelle ferveur les ultimes resca- pour engendrer un hybride déjà désipés entretiennent les rites ancestraux, gné sous le nom de "Classicus" avec toute la ferveur des causes désespérées. Il s'agit à l'évidence d'une Tous ces clivages morphologiques communauté que les Autorités de- répondent manifestement à une spévraient protéger avant que les der- cialisation de l'espèce mais il s'y niers détenteurs d'un savoir très pré- ajoute aussi un important volet cultucieux ne se soient définitivement rel qui a profondément bouleversé la éteints. Il semblerait même que communauté et est à la base d'une l'Unesco ait voté récemment leur forte poussée démographique. En classement au Patrimoine Mondial effet, après l’émergence passagère de l'Humanité Desmodromique. de sectes castiglionistes et tamburinistes, l’ancienne religion dominante Par ailleurs, pour des raisons qui taglioniste a petit à petit cédé du teréchappent aux spécialistes de la rain face à de nouvelles divinités vethéorie de l'évolution, une accéléra- nues de l’autre côté de l’Atlantique. tion très nette de la différenciation Le TPGisme s’est finalement imposé entre individus s'est produite dans le comme croyance officielle et actuel30


Homo Ducatisti lement, on estime que plus des trois quarts des fidèles se sont convertis à ce nouveau culte. Celui-ci se pratique dans de grands temples tous semblables, construits à grands frais aux quatre coins de la planète : les Ducatistores. Les adeptes sont conviés à se rassembler régulièrement en ces lieux sacrés pour y faire des dons et des offrandes au Dieu Marketinge. Par cette démarche, ils peuvent espérer atteindre le nirvana desmodromique. Pour témoigner de leur ferveur, ils doivent aussi revêtir des signes de reconnaissance que les prêtres leur fournissent moyennant d’importants sacrifices financiers, ce qui témoigne de la vigueur de leur foi. Ces exvoto vont du fixechaussettes en carbone au suspensoir griffé Terrabianca en passant par toutes sortes d’amulettes et de grisgris consacrés par leur Grand Maître Minolus 1er. Les croyants sont également conviés à de grands pèlerinages en terre sainte bolognaise, selon un rythme bisannuel : les Wédéwés, où chaque dévot est tenu de se rendre au moins une fois dans son existence s'il veut assurer la survie de ses fragiles culbuteurs. C'est d'ailleurs à l'occasion de ce genre de manifestation que l'on peut constater à quel point une diversité s'est crée au sein

d'un groupe en constante augmentation numérique. Mais comme dans tout phénomène évolutif où la prolifération d’une espèce n'est pas contrôlée, des craintes sont apparues récemment quant à la pérennité de celle-ci. En effet, d’éminents chercheurs ont noté ces dernières années un manque de résistance chronique de la part de nombreux individus face à des facteurs agressifs contre lesquels ils ne semblent pas disposer d'une immunité naturelle suffisante. Tous n'en meurent pas mais la plupart en sont frappés : il s'agirait, d'après les dernières analyses, d'une affection causée par la bactérie Pompafricus. Ce redoutable agent infectieux proliférerait principalement aux environs des Ducatistores qui constituent un des principaux biotopes de la communauté. Espérons donc que sous la pression des groupes de protection de la nature qui se sont déjà mobilisés, les Desmologistes sauront trouver une parade efficace à cette épidémie. A défaut, une espèce de plus risque de disparaître définitivement de la surface de la Terre, après avoir pourtant déjà traversé de si nombreuses et pénibles épreuves ! God save the Desmo ! Sleop

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Forum, Web and C° Le forum, le site Web, le club. Ké n’affair ! Un peu de lumière sur tout cela. Ducati Sud Belgio est une asbl qui chapeaute nos organisations. Ceci est devenu obligatoire car chaque organisateur peut être tenu responsable des bêtises des participants aux activités organisées. Comme vous le savez, le club ne vit que de ses cotisations avec lesquelles il édite DP et organise toutes ses événements. Ceux-ci sont en priorité réservés gratuitement aux membres. Son statut de club officiel Ducati (DOC) procure en outre certains avantages financiers à ses membres. Le site Web du club est la vitrine du club et de ses activités. Il a pour objectif de diffuser le calendrier, de

relater les activités du club (compterendus, photos) à l'extérieur et d’attirer de nouveaux membres ☺ Il est géré par le Club. Le forum de discussion internet Yahoo! est un lieu d’échange ouvert et libre qui se veut dynamique : chacun peut écrire des messages, poser des questions, proposer des balades de week-end. Pour y être admis, il suffit de se rendre sur Yahoo (adresse en page 2) et de suivre la procédure. Quant à DP, il est le journal de liaison des membres du club DSB. Il été créé à l’intention de ceux qui ne sont pas sur Internet. Ses colonnes sont ouvertes à tous et parait 3 ou 4 fois par an..

Barbecue 11 Septembre Barbecue annuel "Ducati Sud Belgio" Lieu : "Le Coignelot" à 6960-Vaux-Chavannes (Manhay) PAF : 8,- euro. Rendez-vous 11:30h. Réservation obligatoire au +32 (0)479/253 383. Famille & enfants bienvenus

Calendrier 2005 (extrait) Event

Type

Date

R-V

Info

Desmo Days

Circuit

6-7/8/2005

Croix-en Ternoix

0478/542632

6h Nogaro (Agen)

Circuit

23-24/6/2005

Nogaro

+33 (0)2 41792381

Autunno

Balade

2/10 9:00h

Café "Sax" à Dinant

0477/437034

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