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La collaboration au service de la conservation Qu’ont en commun CI Canada, l’industrie pétrolière et gazière et les organismes gouvernementaux de réglementation? Selon Dave Kay, directeur national des relations industrielles pour CIC, les trois parties ont à cœur ce qui touche les milieux terrestres et souterrains d’un écosystème où se trouvent des aires de reproduction essentielles à la survie de millions d’oiseaux sauvages du continent. Ci-dessus : Un nouveau partenariat ramène la vie dans les milieux humides C’est d’ailleurs ce dénominateur commun qui était à l’origine d’une conférence et les prairies à l’ouest du lac Williams, dans les terres intérieures de la novatrice de deux jours sur les solutions de conservation qui a eu lieu à Calgary Colombie-Britannique. en novembre dernier. Commandité par CIC et la Fondation Suncor Énergie, l’événement a rassemblé des représentants de l’industrie et des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux en vue de les amener à collaborer à l’élaboration de pratiques durables en matière d’utilisation du territoire dans la forêt boréale de l’Ouest riche en milieux humides. Gordon Lambert, vice-président du développement durable chez Suncor a d’ailleurs décrit l’événement comme « une occasion rêvée d’explorer ce qui Dans le cadre du programme de mise en valeur des milieux constitue "les meilleures pratiques" en matière de conservation ». humides des pâturages de la Couronne en C.-B., les responsables Établissant une distinction claire entre la coopération et la collaboration, du projet du lac Haines rétabliront trois kilomètres de clôture il a exhorté les participants à privilégier les pratiques collaboratives. « À pour mieux gérer le pâturage du bétail autour de 533 hecla différence de la coopération, qui est de travailler conjointement tares de milieux humides et de prairies. Les efforts de CI pour des intérêts individuels, la collaboration est un effort conjoint Canada permettront à des plantes indigènes de repousser, vers un but commun », explique M. Lambert. ce qui permettra d’améliorer l’habitat de la faune présente. « L’expérience nous dit que seule une approche collaborative Ce projet est mené en partenariat avec Habitat faunique axée sur les solutions peut aboutir à une utilisation durable du Région de l’ouest c . - b. / b o r é a l e Canada, la Habitat Conservation Trust Foundation de la territoire sur le plan environnemental. L’intégration de bonnes conColombie-Britannique, le ranch Alexis Creek et la Première naissances environnementales à la planification du développement des nation Stone. ressources est le meilleur moyen de réduire au minimum, voire d’éviter, les impacts négatifs sur les milieux humides, précise M. Kay. En abordant les défis du développement des ressources des territoires riches en milieux humides, cet atelier nous aide à élaborer des solutions pratiques de conservation de ces milieux dans la forêt boréale ». Qualifiant l’événement d’exemplaire en matière de collaboration entre les acteurs de l’industrie pour améliorer l’ensemble de leurs activités, M. Lambert ajoute que cette conférence était particulièrement « intéressante, car nous mettons en commun nos expériences et connaissances tout en tirant parti de Le gouvernement fédéral a renouvelé les mesures de protection la vaste expertise de CIC sur les milieux humides ». provisoires des couches superficielles et subsuperficielles des
Mise en valeur des milieux humides de Chilcotin
Renouvellement de l’entente de protection des aires accueillant la sauvagine dans les T.N.-O.
« L’expérience nous dit que seule une approche collaborative axée sur les solutions peut aboutir à une utilisation durable du territoire sur le plan environnemental. » – Dave Kay, directeur national des relations industrielles pour CIC
terres de deux aires essentielles accueillant la sauvagine dans les Territoires du Nord-Ouest : la rivière Ramparts et ses terres humides (Ts’ude niline Tu’eyeta, 14 700 kilomètres carrés dans la basse vallée du Mackenzie) et les terres mises à part dans le cadre de l’Entente sur les mesures provisoires des Premières nations du Deh Cho (54 708 kilomètres carrés), à l’ouest du Grand lac des Esclaves. Ces mesures de protection soustraient ces aires au développement et au jalonnement minier. De plus, on étudie la possibilité de faire de ces secteurs des réserves nationales de faune, les deux étant situés en partie sur des secteurs prioritaires à préserver pour CI Canada.
Conservationniste | printemps 2012
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