certaines grandes métropoles régionales affichent des taux de croissance supérieurs à la région

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10/10/2017

"Certaines grandes métropoles régionales affichent des taux de croissance supérieurs à la région parisienne" - Business Immo

Article réservé à nos abonnés Premium Daniel Dorchies, Arthur Loyd

"Certaines grandes métropoles régionales a chent des taux de croissance supérieurs à la région parisienne" Arthur Loyd publie le premier baromètre de l’attractivité des métropoles régionales à partir de l’analyse de 200 critères qui vont bien au-delà de la seule lecture immobilière. Des métropoles qui a chent parfois des croissances supérieures à la région parisienne. Arthur Loyd, premier réseau de France avec 70 implantations, dresse un classement sans concession des agglomérations régionales les plus attractives… et les moins dynamiques. Explication avec son président, Daniel Dorchies. Publié le 10/10/2017 à 11:55 Business Immo : Arthur Loyd vient de publier le premier baromètre de l’attractivité des métropoles régionales. Pourquoi ce baromètre ?

© D.R.

Daniel Dorchies : Notre volonté de départ est de proposer une analyse des marchés régionaux élargie, au-delà de la simple lecture immobilière. Un conseil en immobilier d’entreprise doit maîtriser et comprendre les marchés dans lesquels il entend apporter une valeur ajoutée à ses clients. Cette compréhension des marchés ne peut plus se limiter à un seul constat de l’offre et de la demande placée de bureaux, de locaux commerciaux ou d’activités ou d’entrepôts. Elle doit comprendre les dynamiques économiques, démographiques, sociétales qui participent à l’attractivité d’un territoire. Présent dans 70 villes en France, actif sur 150, le réseau Arthur Loyd est tout à fait légitime pour apporter un baromètre sur les évolutions et les tendances des métropoles régionales en analysant les mouvements démographiques, sociaux, économiques sur des échelles de temps de cinq à dix ans a n de mesurer l’attractivité de ces marchés et leurs dynamiques de développement.

BI : Que retrouve-t-on dans cette étude ? DD : Nous mesurons l’attractivité des métropoles régionales (aires urbaines) à partir de quatre grandes thématiques : performances économiques ; poids et santé des marchés tertiaires ainsi que les capacités d’accueil et coûts d’implantation pour les entreprises ; connectivité, capital humain et potentiel de croissance ; et en n, la qualité de vie. Pour ce faire, nous avons analysé pas moins de 200 critères, à partir de données publiques mais aussi privées – que nous avons, pour certaines, nous-mêmes collectées –, aboutissant à 75 indicateurs statistiques. Tous ces items ont été retraités à l’échelle de 34 aires urbaines, englobant plus de 5 300 communes et concentrant plus de 65 % de la population française, et ont été reconstitués en indices dimensionnels pour faciliter leur comparaison et aboutir à un classement de l’attractivité. BI : Quelles grandes tendances ressortent de ce premier baromètre ? DD : Le baromètre met en relief l’accélération de la métropolisation de l’économie, avec 82 % des créations d’emplois du secteur privé qui se réalisent dans les grandes métropoles. C’est aussi dans ces territoires que nous constatons un fort taux de corrélation entre diplômés et création d’emplois dans le privé. Le taux de croissance est différent selon la taille des métropoles régionales, avec une prime pour les grandes villes de plus de 500 000 habitants au détriment des agglomérations de petite et moyenne tailles qui stagnent pour la plupart. Ce baromètre illustre surtout la dynamique de certaines grandes métropoles régionales à l’image de Lyon, Toulouse, Montpellier, Bordeaux ou Nantes qui a chent des taux de croissance supérieurs à la région parisienne, tout en surperformant dans leurs catégories. BI : Qui sont les grands gagnants et les perdants de cette course à l’attractivité ? DD : Dans celles dépassant le million d’habitants, Lyon arrive en tête du classement Arthur Loyd devant Toulouse et Bordeaux. Dans les métropoles de 500 000 à 1 million d’habitants, c’est Nantes qui s’avère la plus attractive, devant Montpellier et Grenoble. Dans les plus petites catégories, Clermont-Ferrand s’impose comme la métropole intermédiaire (entre 200 000 et 500 000 habitants) la plus attractive de la première édition de notre baromètre, avec une économie qui a su recréer de l’emploi depuis 2009 et un potentiel d’innovation tiré par la présence du centre R&D monde de Michelin. Angoulême, principalement grâce à sa qualité de vie, arrive en tête des agglomérations de taille moyenne (100 000 à 200 000 habitants). Sur l’autre versant, il y a des belles endormies qui ne capitalisent pas su samment de leurs atouts naturels, à l’exemple de Marseille, Lille ou Nice dont le taux de croissance est proportionnellement plus faible que dans des agglomérations régionales de taille équivalente. L’étude montre aussi que le moteur des PME/PMI, souvent de type industriel, qui était l’un des atouts économiques des villes moyennes, n’a pas redémarré depuis 2008. BI : Qui en sont les premiers responsables ? Les politiques ? DD : Il y a d’abord des facteurs endogènes qui expliquent ces forces ou dé cits d’attractivité. Mais il est clair que les métropoles où les décideurs locaux ont mis en œuvre une politique vigoureuse de développement économique et urbain tirent davantage leur épingle du jeu par rapport à d’autres agglomérations qui se sont endormies ou n’ont pas réussi à susciter l’adhésion autour d’un projet clair et cohérent. BI : Mais alors comment réagir ? DD : En réalité, l’attractivité provient d’une combinaison gagnante entre la politique d’accueil avec les projets urbains et la qualité de vie proposés par l’agglomération ; les lières d’excellence capables de mobiliser sur un ou plusieurs secteurs économiques les meilleurs entreprises, chercheurs, cadres… (à l’exemple de Toulouse avec l’aéronautique) et l’image : l’agglomération doit susciter l’envie de l’implantation et se vendre avec un marketing d’image (comme le fait très justement Only Lyon …). Dans une compétition, à l’échelle française et quelquefois européenne, les métropoles doivent se valoriser comme le fabricant d’un produit. Celles qui l’ont compris sont aujourd’hui les gagnantes.

Gaël Thomas directeur de la rédaction - Business Immo Auteur(e) de 701 articles

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