Cahier de faisabilité et mémoire de diplôme

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ça bouge à la mjc bouvardière ! Actualisation de la maison des jeunes et de la culture bouvardière saint herblain



Je suis jeune et alors?

Être jeune est la plus belle partie de notre vie nous dit-on. Mais est-ce vraiment le cas ? Que sait-on nous de cet âge au fond ? Moi, je suis jeune et je ne me sens pas totalement connectée au monde qui m’entoure. Je ne me sens pas non plus appartenir à l’image que la société a projeté sur la jeunesse. Pourquoi ? Peut-être que le fait d’être «enfermée» dans une catégorie ne me convient pas. C’est quoi être jeune aujourd’hui ? Est-ce le fait d’être avec d’autres jeunes dans des lieux qui nous sont dédiés ? Peut-on dire qu’être jeune est une philosophie de vie ? Pour ma part être jeune ne se définit pas uniquement par mon âge mais bien par une mentalité liée à l’envie et aux besoins de rêver. Être jeune c’est rêver son avenir et ses projets. Si nous rêvons, pourquoi nous enfermer dans une catégorie et des images stéréotypées ? Les jeunes endossent une image de non contrôle, d’êtres imprévisibles. Mais comment nous reprocher de chercher notre propre voix dans une société de normes. Bien sûr que la jeunesse est un moment de résistance, on cherche à trouver notre propre chemin à travers ceux qui sont déjà tout tracés par la société. En tant que jeune, je veux continuer à rêver. Et je ne veux pas que cela dure seulement le temps de ma jeunesse. Pourquoi arrêter de désirer et espérer une fois que l’on nous considère adulte ? Et puis c’est quoi être adulte ?



dynamique herblinoise

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Métropole nantaise, Saint Herblain est une ville en mouvement. Elle est devenue au fils des années un territoire attractif pour de nombreuses personnes. Son dynamisme et sa proximité avec l’énergie nantaise en font un territoire propice au développement culturel.

QUE SIGNIFIE ÊTRE JEUNE DANS UNE MJC ?

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Être jeune a toujours représenté une étape délicate et complexe dans notre société. Les jeunes ont su se démarquer et se créer une identité propre. Quelle a été la place de la Maison des jeunes et de la culture ? Comment les valeurs adaptées à la jeunesse des années 60 ont-elles évoluées aujourd’hui ? Correspondent-elles toujours aux besoins des jeunes ?

How can young people use space to entertain ?

nouvelle dynamique DE LA mjc

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COMPRENDRE La MJC Bouvardière tourne à plein régime ! Dans son environnement, elle s’est créer son espace et son image. Un seul détails interpelle, où sont les jeunes au sein de la MJC Bouvardière ?

AGIR C’est une expérience singulière. Le dynamisme de la jeunesse vient rafraîchir la Maison des jeunes et de la culture Bouvardière. Cette remise à égalité des générations au sein du lieu offre de multiples échanges et interactions.

ANNEXES

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REMERCIEMENTS

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dynamiq u e herblin oise


Onyx, théâtre

Médiathèque Charles Gautier Hermeland

Maison des Arts

Espaces dédiés aux jeunes à Saint Herblain

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Centre socioculturel Soleil Levant

Centre socioculturel Sillon Bretagne

Centre socioculturel Bourg


saint herblain

Saint Herblain

Nantes

Saint-Herblain est une ville en mouvement située dans l’agglomération nantaise. La ville constitue un territoire attractif. Son dynamisme est du à sa situation géographique qui est proche du centre ville de Nantes. Cette proximité est également possible grâce aux multiples axes de transports de bus et de tramway. Cette large distribution permet de relier Saint Herblain et Nantes et ainsi créer une résonance entre les deux villes. Une partie de cette attractivité est due à une mise en valeur d’un espace naturel de qualité conséquent. La ville devient un moteur d’action et un élément fort dans le dynamisme des métropoles nantaises. Elle est aussi attractive d’un point de vue de l’accès à la culture, aux sports et aux loisirs. Selon un classement établi par l’Insee, Saint Herblain est la commune la plus peuplée de Nantes Métropole, après Nantes. Dans les années 60-70 la ville connaît un développement fulgurant. Les zones urbanisées se multiplient et d’importantes zones commerciales, industrielles et artisanales sont créées : centre industriel, ZILO, Atlantis... Elles font de Saint-Herblain l’une des locomotives du développement économique de l’agglomération.

2 km

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1

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MJC Bouvardière 6

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2 4

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1 km

Carte des principaux espaces de cultures

Espaces d’activités Centre socioculturel Espaces de spectacles Espaces ressources

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Animation De la ville

Suite à la croissance de la ville au début des années 1960, la municipalité a fait de la culture un axe fédérateur. Grâce à cette politique culturelle, la ville souhaite favoriser la rencontre de tous à travers toutes les formes de Culture. La volonté d’épanouissement et d’autonomie de chacun devient un axe parallèle à la favorisation de la convivialité et du lien social. La jeunesse fait également partie de cette politique de la ville. Depuis les années 1960, les habitants de Saint Herblain découvrent des espaces dédiés à l’animation des quartiers à travers des activités et des projets. On voit donc fleurir sur le territoire quatre centres socioculturels (Sillon de Bretagne (1), Soleil levant (2), Le grand B (3) et Bourg (4)), une MJC, la plus grande salle de concert de l’Ouest de la France (Le Zénith (5) de Nantes) et trois espaces culturels qui sont des repères forts de lieux de vie et de partage sur le territoire géré par la ville: - La médiathèque Charles Gautier Hermeland (6) qui favorise l’accès à la connaissance par la consultation de documents - La Maison des Arts (7) qui s’oriente vers un enseignement et de la pratique artistique - Le théâtre Onyx-la Carrière (8) qui permet la diffusion de spectacles

Saint Herblain est une ville en mouvement, toujours à la recherche d’innovation et de création pour améliorer la qualité de vie de ses habitants.

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Nord

Centre

Bourg Est

1 km

Carte des différents quartiers de Saint Herblain

Quartiers Beauséjour, Bouvardière, Thébaudières Quartier Sillon de Bretagne

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Toute cette diversité de lieux est considérable sur le territoire de Saint Herblain. Comment peut-on s’y retrouver lorsque l’on est jeune ? Comment différencier tout ces lieux ? La ville est divisée en quatre quartiers qui permettent déjà une division de certaines structures: il y a un centre culturel dans chaque quartier. Il y a donc une offre similaire pour chaque zone de la ville. Tout comme les espaces de médiathèque, bibliothèque qui sont présents sur l’ensemble du territoire. Pour ce qui est des autres structures, elles sont dissociables au sens ou elles proposent des programmes différents: on ne vient pas chercher la même chose à la Maison des Arts et à la Médiathèque. Un évènement a poussé les collectivités et les associations à revoir leur fonctionnement lié à la jeunesse. En 2012 la ville décide de supprimer les locaux jeunes et décide de renforcer sa présence dans des structures déjà existantes comme le Pôles ressources jeunesse (PRJ) à Bellevue et au Sillon de Bretagne.

La culture représente un vecteur d’enrichissement personnel et d’ouverture sur ce qui nous entoure. L’objectif pour la ville est d’ancrer la Culture dans les quartiers en mettant l’accent sur l’accès au plus grand nombre. Cette dernière résonne avec les notions de transmission et de partage que la ville met en place avec les habitants et plus fortement avec les jeunes. C’est pourquoi des agents de la direction des affaires culturelles de la ville travaillent en lien avec les centres socioculturels et le Pôle ressources jeunesse (PRJ) qui aide les 11-25 ans à trouver des réponses à leurs demandes.


quartier nord et ses habitants

15-19 ans

30-44 ans 0-14 ans

Au sein même du quartier nord on peut noter que tous les habitants ne disposent pas du même niveau de qualité de vie. Le quartier du Sillon de Bretagne abrite des habitants qui ont de faibles revenus. Alors que les trois autres quartiers se voient occupés par des habitants aux revenus convenables. Cette différence de qualité de vie influence fortement le type d’offre d’activité et service dans les quartiers. Le quartier de Sillon de Bretagne ne va donc pas pouvoir proposer les mêmes types de loisirs et d’activités que celles des autres quartiers. La MJC se trouve dans le quartier de la Bouvardière. Elle peut donc se permettre de viser une cible avec plus de moyen et de ressource pour les loisirs. Cette cible sera plus facilement attirée par des activités qui nécessite des investissements et peut donc permettre à la MJC de varier et proposer plusieurs événements dans l’année.

75 ans et + 45-59 ans 60-74 ans

Données 2015 (source: Linternaute.com d’après l’Insee)

On peut aussi noter, d’après les derniers recensements de 2015 que la ville se constitue d’une population de plus en plus jeune. On constate que environ 20 % de la population totale est âgée entre 11 et 25 ans. Les jeunes participent, au travers de leurs déplacements et de leurs activités, au dynamisme du territoire et prennent une place importante dans la ville. Éducation, formation, orientation, logement, santé, prévention, loisirs sont autant de domaines où la ville sollicite des moyens pour les accompagner ou les orienter vers les bons interlocuteurs.

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Rencontre avec MARINE FARIGOUL

le 14/11/2018 Animatrice jeunesse au centre socioculturel Sillon de Bretagne

Rencontre avec une jeune animatrice passionnée par son travail qui agit au sein du centre socioculturel de Sillon de Bretagne. Rencontrer des acteurs du quartier permet d’avoir une vision plus réaliste de la vie de celui-ci.

«

Ici dans le quartier Sillon on a pas le même type de public que le quartier Bouvardière. La différence, c'est que nous allons travailler avec un public invisible et à la MJC c'est plutôt un public actif. Mais c'est la zone de quartier qui veut ça. C'est très intéressant que tu travailles sur la MJC et que tu viennes te renseigner ici. Tu verras que chaque structure est différente et qu’elle n'aura pas le même fonctionnement selon le type de population alentours. Les jeunes ils cherchent quoi ? En tout cas ici ? Ils cherchent à avoir un lieu repéré où ils savent qu'ils peuvent venir, nous trouver ou juste se poser, discuter entre eux. Il a besoin de ça aussi le jeune. Et pas que de faire des activités bien ordonnées. Ici, on cherche à sortir des murs pour aller dans leurs espaces de vie avec des interventions au pied des immeubles, à la sortie des collèges. Parce que ici, on veut que les jeunes soient acteurs de leur quartier et de leurs projets.

On ne veut pas les pousser vers une consommation du centre, on veut les voir nous solliciter sur des projets. Parce que, même si on met en place des dynamiques pour aller vers eux, si ils ne sont pas volontaires dans la démarche de venir nous solliciter, ça ne marchera pas. Le but pour nous c'est que le CSC Sillon devienne une pépinière créative pour les habitants. Et on espère qu'avec cette dynamique et les outils qu'on met en place, on pourra aider les jeunes à voir le positif dans une implication pour un projet. On veut leur faire prendre conscience de ce qu'ils peuvent faire lorsqu'ils sont volontaires et motivés.

»


CSC Sillon de Bretagne PROJET ASSOCIATIF

ESPACE RESSOURCES LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT Pour accompagner les habitants de tous les âges, lors de toutes les étapes de leur vie.

Permettre à tous de développer leurs capacités et de participer à la transformation de leur cadre de vie.

DÉVELOPPER L’ACCUEIL DES HABITANTS

Permettre à tous de développer leurs capacités.

Augmenter leur pouvoir d’ agir sur leur vie et sur leur environnement.

Des activités similaires à celles des autres centres socioculturels de la ville sont proposées dans le CSC Sillon Bretagne. Mais on peut également comparer ces activités, plus classiques et de consommation, à celles proposées dans la MJC Bouvardière. En cela le fonctionnement du CSC est une référence dans la gestion de leur objectifs. Valoriser les initiatives de projets et l’accompagnement des jeunes devient un exemple d’organisation qui fonctionne et qui pourrait inspirer une nouvelle ligne directrice de la MJC. La plus grande part des subventions est donnée par la CAF. Le fait est que cela entraîne une plus grande liberté dans les choix de projet. En cela le CSC a un fonctionnent différent de la MJC car ils n’ont pas le même fond de subventions donc pas la même façon d’aborder leurs projets.

PROJET ASSOCIATIF

LA COHÉSION SOCIALE Être un acteur de cohésion sociale en construisant des actions transversales et en participant à la dynamique éducative et artistique sur le territoire de Saint-Herblain.

LA JEUNESSE Avoir une action éducative et citoyenne auprès des jeunes sur le territoire par la pratique artistique et l’accès aux spectacles vivants.

L’ACTION CULTURELLE Être un lieu de développement artistique et culturel en programmant des ateliers de pratiques artistiques.

Vue de l’accueil du CSC

Vue de l’espace cafétéria

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Rencontre avec Laurent SIMONNEAU

le 06/04/2018 Coordinateur de la MJC Bouvardière

Rencontre avec Laurent, coordinateur passionné par son travail à la MJC. Il nous raconte dans les grandes lignes la place des MJC et leurs cibles.

«

Comment fonctionne la MJC par rapport aux autres espaces culturels de Saint Herblain ?

La jeunesse est-elle toujours une cible principale dans la MJC ?

Il faut savoir qu’il y a 6-7 ans, la ville de Saint Herblain a décidé de fusionner les structures culturelles pour permettre d’avantage de lisibilité. L’office municipal jeunesse, l’office des centres socioculturels, la MJC et la Maison du citoyen ont donc été réunis dans un même système. Le nouvel organisme a duré 5 ans. Après, chaque structure a repris une certaine liberté. La MJC retrouve son statut d’association, tout en bénéficiant des subventions de la ville. Il a donc toujours été un peu difficile de différencier les structures mais ce qui permet à la MJC d’être différente c’est son histoire et la volonté que l’on a de vouloir créer un dynamisme. Et puis si chaque structure fonctionne c’est aussi par rapport à la proximité des adhérents et les activités proposées. Les gens viennent ici parce qu’ils ne trouvent pas les activités ailleurs.

Il est vrai que la jeunesse n’est plus la cible de cette MJC. Autrefois les jeunes étaient les plus présents ici. Il y avait des éducateurs qui les accueillaient pour discuter et faire des activités. Mais aujourd’hui on s’est quelque peu éloigné de la ligne de base des MJC. Oui, on est plus vraiment une maison des jeunes, mais je pense que le problème c’est qu’on ne sait plus vraiment comment gérer les jeunes. Comment les stimuler et leur donner envie de venir ici ? Alors oui, on pense a trouver des solutions pour les faire revenir, mais pour le moment on ne sait pas comment tout gérer en même temps. Mais personnellement je n’exclus pas le fait de voir apparaître des projets qui pourraient réunir les jeunes dans la MJC.

»


PROJET ASSOCIATIF

ESPACE RESSOURCES LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT Pour accompagner les habitants de tous les âges, lors de toutes les étapes de leur vie.

Permettre à tous de développer leurs capacités et de participer à la transformation de leur cadre de vie.

DÉVELOPPER L’ACCUEIL DES HABITANTS

Permettre à tous de développer leurs capacités.

MJC Bouvardière

Augmenter leur pouvoir d’ agir sur leur vie et sur leur environnement.

PROJET ASSOCIATIF

LA COHÉSION SOCIALE Être un acteur de cohésion sociale en construisant des actions transversales et en participant à la dynamique éducative et artistique sur le territoire de Saint-Herblain.

LA JEUNESSE Avoir une action éducative et citoyenne auprès des jeunes sur le territoire par la pratique artistique et l’accès aux spectacles vivants.

L’ACTION CULTURELLE

Le fait que l’association dispose de subventions de la ville et qu’elle représente presque 50% des recettes signifie que la ville dispose d’un droit de regard direct sur les projets. Un bilan doit lui être fourni tous les ans sur les projets de l’année écoulée ou à venir. Cela implique une certaine réflexion sur l’orientation du projet associatif, néanmoins la MJC reste autonome pour les 50% restant. Le bilan met en évidence le fait que les adolescents entre 16- 24 ans sont les moins présents. Une prise de conscience est nécessaire pour tenter de comprendre pourquoi les jeunes, très présents au début des MJC, ne sont plus là aujourd’hui. Cela va pousser la MJC à questionner de potentiels liens avec des partenaires éducatifs.

Être un lieu de développement artistique et culturel en programmant des ateliers de pratiques artistiques.

Vue de l’accueil de la MJC

Vue de l’accueil de la MJC

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c’est la fête au Sillon de Bretagne

Le centre socioculturel accueil la 28e édition des Hivernales sur le thème du geste et de la parole. La programmation, choisie par les quatre centres socioculturels de Saint Herblain est dense. Elle se partage entre théâtre, danse et musique. La participation des habitants rend ce festival singulier. «Nous sommes plusieurs dizaines d’habitants à nous investir, indique Maurice Lefeuvre, président de l’ASEC 1 du Grand B. La culture n’est jamais aussi sincère que lorsqu’elle fait écho à la vie quotidienne des habitants.» Le résultat pour les habitants c’est des spectacles gratuits ou à tarifs réduits. Leur originalité est de proposer des spectacles dans des endroits inédits comme aux pieds des immeubles ou directement chez les habitants, témoignage du rayonnement du festival. «Le CSC du Bourg étant en travaux, on a fait appel aux habitants pour qu’ils accueillent certains spectacles chez eux, signale ainsi Dominique Douaud, administrateur de l’ASEC du Bourg. Beaucoup se sont proposés, au-delà de nos espérances.»

1 : ASEC : Association Socio Éducative et Culturelle

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ça bouge à la MJC

01 décembre 2018

Dimanche 02 décembre 2018

Maquette en papier de Pierre Thibault exposée dans la MJC Bouvardière

Photo promotionnelle de la MJC Bouvardière pour l’activité Raku

En résidence à la maison des jeunes et de la culture, l’artiste designer Pierre Thibault crée des maquettes en papier, reflets de ses utopies. Pendant le mois de novembre, en résidence à la MJC, il va laisser libre cours à ses utopies architecturales et concevoir des maquettes.

Durant le mois de décembre des stages dédiés au Raku, technique de cuisson rapide originaire du Japon, seront proposés aux adhérents. Le stage est accessible aux débutants qui pourront ensuite avoir une autonomie rapide pour la cuisson de pièces. Ce stage permet d’animer le mois de fin d’année et de faire découvrir des techniques culturelles diverses.

« J’ai voulu une approche plus manuelle et travailler sur la matière. Je me suis orienté vers la création de maquettes en papier pour des illustrations, des décors de vitrines ou pour le décor de films d’animation. » « La MJC, c’est presque une ville, avec ses rues, ses places, ses espaces partagés. Je veux imaginer cette maison comme une cité idéale utopique, ouverte et lumineuse, une architecture libre qui flotte dans les airs », explique t-il avec enthousiasme. Pendant le temps de sa résidence, il participe à l’animation de l’atelier Arts plastiques, avec les adhérents de la MJC. Une façon de transmettre son savoir-faire et ses utopies. Pendant les ateliers à la MJC

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QUE SIGNIFIE ÊTRE JEUNE DANS UNE MJC

?



introduction MJc: rencontre entre une catégorie d’âges et un concept temps libre et loisirs être jeune que peut être une mjc aujourd’hui ?

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Introduction Maison des jeunes et de la culture : l’alliance de ces trois mots était une réussite. La rencontre de ces trois termes décrivait le projet : rassembler dans une Maison, qui était un lieu matériel et symbolique, les jeunes pour qu’ils pratiquent des activités de loisirs culturels et éducatifs. Mais au delà de cela, les MJC participaient à une idéologie de la communauté. Idéologie qui évolue lors de ruptures culturelles. Ces ruptures culturelles correspondent à des événements, tels que les guerres et les mouvements de résistance, qui vont provoquer de grands bouleversements sociaux. Lorsque l’organisation sociale est chamboulée cela implique une remise en question des modes de vie, des envies et des désirs de la société. L’histoire des Maisons des jeunes et de la culture est riche. Il faudrait plus de recherches pour comprendre la complexité que représentent les MJC lors de leurs apparitions dans les années 40. Elles ont vu le jour après la Libération, à la suite des Maisons de jeunes de Vichy qui ont petit à petit laissé place à une institution qui revendique une forme de démocratie participative. Car l’aspect original de leur histoire est qu’elles regroupaient, dans le conseil d’administration, des représentants de l’État, de la commune où elles se sont implantées, de la société civile et des élus désignés par les adhérents. On peut aussi remonter plus loin pour entrevoir les prémices de ces établissements et de cette pédagogie. En 1906, apparaît la première maison, «la Mouffe», à Paris rue Mouffetard, par Catherine Descroix. Avec son association elle organise des colonies de vacances, des conférences, met en place une bibliothèque, des sorties appelées «caravanes», un groupe de chorale... La Mouffe est rattachée à un mouvement progressiste du catholicisme social, Sillon de Marc Sangnier, qui prône MJC : Maison des jeunes et de la culture

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l’éveil démocratique avec la devise suivante : «Se conduire en parfaits chrétiens et en parfaits démocrates pour le bien du Christ et pour le bien du peuple». Cette devise permet de comprendre l’attachement de la société à la religion. A cette époque la religion reste très connectée et influente sur l’organisation sociétale. Le mouvement religieux s’intéresse à l’éducation de la jeunesse qu’ils veulent à la fois préserver de la corruption morale et aider à surmonter les difficultés de la vie. Après la Libération, la Mouffe est devenu un espace où des artistes et écrivains comme Jean Paul Sartre et Simone de Beauvoir venaient débattre.

La Mouffe de Catherine Descroix

1. «Les paroles d’un précurseur: Léo Lagrange » Discours radiodiffusé du 10 juin 1936 dans Jeunesse et éducation populaire, brochure FFMJC, vers 1950, AFF Paris. FFMJC : Fédération française des MJC AFF : Archives de la FFMJC

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« Une salle aménagée par les usagers eux-mêmes, gérée par eux, [ ... ]tout cela constituant l’embryon d’une propriété collective destinée à la joie commune. Au club, on viendra d’abord pour lire, pour se distraire, pour jouer, pour réunir la chorale, pour préparer une fête, pour organiser la sortie du dimanche ou les vacances heureuses. On y viendra, ensuite, pour échanger, sans contraintes, les fruits des expériences différentes. Le mineur et l’artisan, le maçon et l’employé, l’instituteur et le paysan, sentiront ainsi peu à peu, plus profonde au-delà de la diversité des techniques, l’unité du travail humain. [ ... ] Mais le club serait détourné de son rôle et mériterait un rapide échec s’il devenait une sorte de patronage pour adultes »1. Ces mots mettent en valeur la volonté de créer un espace pour les jeunes faits par les jeunes.


En 1936 Léo Lagrange prononce ces paroles et décrivait le projet de « Clubs de loisirs », à travers desquels on peut voir une inspiration des valeurs qui sont venus constituer les futurs MJC. On peut aussi voir un lien avec la philosophie du « faire soimême »2, qui bien qu’il apparaîtra plus tard, peut se retrouver dans cette volonté de créer des activités où les jeunes sont plus que de simple spectateurs ou consommateurs et où ils peuvent partager et échanger des savoirs faire et connaissances. Jugée comme décadente, la jeunesse de 1940 se retrouve au centre des préoccupations du gouvernement. On peut donc voir une prolifération d’organisations de jeunes. Avant de voir apparaître les MJC, la jeunesse française a connu les Maisons de jeunes créées en 1940 sous le gouvernement de Vichy. Elles s’inscrivent dans un contexte de violence et de débâcle militaire. De 1940 à 1944, le régime de Vichy veut faire entrer la jeunesse dans le moule idéologique d’une ambition politique : endoctriner et contrôler la jeunesse. Cette création des Maisons de jeunes fait partie d’une politique du gouvernement qui s’effectue en trois dispositifs: les chantiers de jeunesse, les écoles de chefs et les Maisons. Pour encadrer les jeunes, des responsables des Maisons sont formés en 1940.

2. Mouvement Whole Earth Catalog, 1968 aux États-Unis et Do it yourself (DIY), 2007

Marin (Affichiste) 1943

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Mais très vite les Maisons de jeunes prennent des distances avec le gouvernement lorsque la guerre prend un tournant en 1942-43. Car dès 1943 et à la Libération, des jeunes résistants vont plaider pour le développement d’une éducation politique conçue comme une pédagogie de la démocratie de manière à prévenir les tentations totalitaires. C’est aussi à ce moment, que les Maisons de jeunes entrent dans une attitude de résistance. Car elles souhaitaient, elles aussi, éviter un embrigadement idéologique trop important qui apparaît avec la création en 1943 d’une Milice française mise en place pour lutter contre la Résistance et qui devient une force supplémentaire à la Gestapo et autres forces allemandes. Crainte accentuée par l’idée d’une reproduction de cet encadrement abusif de la jeunesse qu’est la jeunesse hitlérienne. Jeunesse qui est passée du rêve au cauchemar. Basée sur une utopie de formation d’une jeune génération, qui en 1923, s’inspire du mouvement scout et proposait des loisirs, les jeunesses hitlériennes offraient, comme les autres mouvements, des activités aux enfants sans distinction sociale, grâce à l’uniforme obligatoire. Mais rapidement le mouvement gagne du terrain, comme le parti nazi et c’est en 1932 lors d’un rassemblement qu’Hitler comprend que les jeunes sont devenus l’avenir du III Reich. Cette utopie s’est donc très vite transformée en une dystopie de part l’excès d’encadrement et d’une doctrine de formation de futurs surhommes « aryens » et de soldats prêts à servir loyalement le III Reich.

Groupe de jeune appartenant à la jeunesse hitlérienne

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Cette loyauté a été également possible par l’ambivalence que la jeunesse représente. Cette ambivalence se caractérise par une puissante énergie des jeunes mais qui paradoxalement s’accompagne d’une vulnérabilité. Vulnérabilité mentale qui les entraînent à quelque fois mettre leur énergie dans des mouvements qui utilisent le manque de confiance de la jeunesse pour servir leurs idées.

« Dans les années 1930, le petit Erich s’enthousiasme pour la musique du juif Mendelssohn, qu’il doit écouter en cachette car il fait partie de la Jeunesse hitlérienne. Dix ans plus tard, les États-Unis entrent en guerre contre l’Allemagne et le jeune Harold rêve de s’engager dans l’armée. Deux destins que tout oppose et qui vont pourtant se rejoindre lorsque leurs enfants, Reinhard et Charlotte, se rencontrent 20 ans plus tard, tombent amoureux et décident de se marier…» 3

3. BD L’amour Ferme les yeux, Line Hoven ,13 Septembre 2013 , L’AGRUME

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MJC: RENCONTRE ENTRE UNE CATÉGORIE D’ÂGE ET UN CONCEPT


° Naissance

d’un concept

C’est au lendemain de la Libération que les MJC voient le jour. Cet événement va donc définitivement tourner la page de ces Maisons de jeunes du régime de Vichy pour laisser place en 1944 à la République des jeunes, créée sous l’impulsion d’André Philip, résistant et homme politique.

André Philip

Elle est composée de représentants de mouvements qui ciblent la jeunesse comme les Auberges de Jeunesse, les Éclaireurs de France (basé sur la conception neutre et laïque du scoutisme). Voyant que ce mouvement prend de l’ampleur d’autres organismes viendront s’y ajouter comme l’Union de la Jeunesse Républicaine de France, la Ligue de l’Enseignement, le Syndicat National des Instituteurs. Le but est de coordonner le développement des Maisons de jeunes, qui doivent permettre le rapprochement des organisations et apporter des moyens d’actions pour accueillir les jeunes inorganisés. De 1946 à 1948 un important travail de

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4. L’action des maisons des Jeunes et de la Culture, Laurent, 2015 (n° 190), p. 26-35.

définition et de structuration s’effectue autour de la création des Maisons des jeunes de la culture ainsi que la Fédération Française des Maisons de jeunes et de la culture. Les MJC deviennent des acteurs idéals de cette communauté née de cette guerre. Elles assument un rôle très complexe dû à cette rupture culturelle qui voit apparaître une génération orpheline. C’est toute une génération d’hommes et de jeunes hommes qui a été supprimée lors de cette guerre. Ce changement brutal entraîne une détresse du lien entre les générations. La jeunesse se retrouve dans une société qu’elle ne maîtrise pas et qu’elle ne peut gérer. Mais grâce aux congés payés en 1936, à l’essor d’une société de loisirs, les jeunes ont la possibilité de s’affirmer de façon autonome et de revendiquer une envie de bonheur. Le rôle des MJC devient sérieux et se base sur des principes qui ont été d’éduquer et d’accompagner cette nouvelle génération délaissée. Dès leur création les MJC ont promu une ardente mission d’éducation populaire à travers des activités de loisirs culturels. Éducation populaire que Laurent Besse définit comme étant « un ensemble […] qui prétend favoriser une émancipation collective et individuelle par des activités éducatives et culturelles, en dehors du système scolaire.»4. La pensée de Besse reprend celle de Ivan Illich5 qui pensait déjà en 1970 que le meilleur apprentissage se faisait en dehors d’un système scolaire. L’apprentissage est une aventure car pour Illich il ne peut se faire que par la prise de responsabilité de celui qui apprend. Cette utopie de pédagogie est le fondement d’une plus grande utopie : la construction d’un idéal de société. Car à partir de 1945 la France, comme beaucoup d’autres pays, connaît une forte croissance économique. Il faut souligner que ce qui fait naître un idéal de société passe aussi par une période d’euphorie qui était à la mesure de la souffrance et privations que la France a connu pendant près de cinq ans. Idéal de société qui prend aussi racine dans la jeunesse, car elle devient une part de la société. Elle semble essentielle dans l’action de favoriser les transferts de savoirs et d’expérience à ceux qui deviendront les citoyens de demain. Les réflexions d’André Philip dans ses ouvrages La dé-

5. Une société sans école , Ivan Illich, 1971

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mocratie industrielle 6 et La gauche, mythes et réalités7 constituent aussi des références. Les deux ouvrages s’achèvent par une conclusion consacrée à l’éducation populaire : « L’éducation populaire a pour but la formation d’un homme responsable, pour lui permettre de jouer son rôle dans une société responsable ». ° Naissance

d’une utopie

Les associations MJC, animent et gèrent des projets et des équipements au profit des habitants. Sa vocation de favoriser l’autonomie et l’épanouissement des individus a pour but de permettre à chacun de participer à la construction d’une société plus solidaire. Les MJC deviennent des lieux d’expérimentation et d’innovation sociale qui encouragent l’initiative de projet. Il est important de comprendre que les MJC désignent des associations et non un local. Car en théorie il peut exister des MJC sans locaux alors que la présence de locaux destinés aux jeunes ne suffit pas à faire une MJC. Mais sans l’appui de la FFMJC et sans un soutien de l’État, les MJC n’auraient pas pu devenir une véritable hétérotopie et elles n’auraient pas connu l’incroyable développement vécu dans les années 60-70. Définit par Foucault8 ces espaces sont des espaces autres qui se définissent comme étant la localisation des utopies. Caractérisé comme des espaces de passages, les hétérotopies hébergent l’imaginaire et sont donc des espaces de transformations. Car cet idéal utopique d’éducation populaire des années 40, est devenu un véritable lieu qui héberge l’imaginaire des adhérents et qui leur permet de rêver, de faire espérer. L’espérance en un avenir meilleur, l’envie de bonheur et d’être heureux ensemble.

6. La démocratie industrielle , André PHILIP, 1955, p. 304 7. La gauche, mythes et réalités , André PHILIP, 1964, 229 p. 8. Des espaces autres , Michel Foucault, conférence, 1967

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L’utopie des MJC repose sur un principe simple mais essentiel : être réalisable. Cette utopie était réalisable car elle offrait une opportunité à une catégorie de la société de s’exprimer et de se trouver une identité à travers des initiatives de projets. Mais cette utopie a-t-elle des limites dans la réalisation ? Comment cette hétérotopie pourrait-elle partir à la dérive et ne plus correspondre


à un idéal de société ? D’après Rabelais la limite se trouve dans le cœur même de cette utopie : les personnes qui la composent. Car la limite du «Fais ce que tu voudras»9, dans une vie collective se trouve dans la volonté et l’envie de chacun. Car si le projet ne permet pas un attachement des membres, il s’essoufflera.

Dessin de la devise de l’abbaye de Thélème

9. Extrait de Gargantua, sur l’abbaye de Thélème - Chapitre 57 RABELAIS, 1534

° Les

limites de cette utopie

Pour que cette utopie prenne vie les MJC ont pu compter sur le soutien de l’État. Car conscient de l’impact sur la jeunesse que cela engendrerait, l’État met en place une politique culturelle qui se concrétise par des fonds alloués aux MJC. Politique culturelle qui permet au gouvernement de traiter à partir de 1959 la jeunesse, devenue un nouveau problème social. Cette nouvelle politique passe par des mises en place d’encadrements de la jeunesse comme le développement des MJC pour qu’elles entrent dans une optique de prévention afin de lutter contre le mouvement des blousons noirs. L’essor des MJC reposerait-il donc sur un quiproquo ? Car à partir des années 60, la société française et particulièrement les jeunes remettent en cause les autorités et les cadres traditionnels : autorité parentale, religieuse…Ils cherchent un épanouissement en dehors des structures anciennes comme l’école ou la religion. L’émeute qui éclate en mai 1968 est révélatrice de cette crise des valeurs. La révolte n’a pas renversé le gouvernement en place mais a permis un changement en profondeur de la société française au cours des années qui ont suivi. Pendant le mouvement des étudiants de mai

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1968, les MJC n’ont pas joué un rôle décisif mais elles furent très vite des lieux d’expression, ce qui leur permit de gagner le statut de forum et de lieu de débat.

Le 9 mai 1968 à Paris, le jeune Daniel Cohn- Bendit s’adresse aux étudiants massés place de la Sorbonne.

Mais pour ceux qui avaient été choqué par les évènements, les MJC devenaient l’un des symboles du désordre. La « formule MJC », expression courante dans les années 60, était donc remis en cause par l’État et ses engagements financiers et par les nouvelles exigences des habitants. Car tous avaient partagé un même optimisme : développer des MJC pour démocratiser la culture qui allait résoudre les problèmes de la jeunesse, désamorcer cette crise adolescente. Mais les MJC avaient des difficultés grandissantes avec « les problèmes de bandes » ou des jeunes qui refusaient de pratiquer des activités, ou qui gênaient la vie des MJC. Les plus belles utopies se heurtaient à la dure réalité juvénile. L’idéal proclamé de la mixité des publics était sérieusement mis à mal dès le milieu des années soixante. Quels étaient donc les objectifs fixés aux MJC? Prévenir la délinquance ou offrir, aux jeunes qui le souhaitaient, des activités socialisantes ? Cela nous ramène aux limites de cette utopie et de l’implication de cette population juvénile. Cette part de la population est particulière. La jeunesse est un état intense et se caractérise par un état de transition vers une autre catégorie sociale : l’âge adulte. La jeunesse est également intéressante de part sa vitalité, son énergie singulière à s’intéresser à tout.

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Mais là où elle inquiète c’est qu’elle est difficile à encadrer, elle n’est pas docile car les jeunes sont plus intenses dans leurs émotions et ils ont des désirs idéalistes qui les poussent à chercher les réponses ou les solutions.

° Différents

regards

Si l’on adopte maintenant le point de vue des jeunes, que représentaient les MJC pour ceux qui les fréquentaient à ce moment là ? Pour certains jeunes c’est un lieu où l’on peut venir tuer le temps au foyer en jouant au babyfoot ou en regardant la télévision avec cette logique de fréquentation libre. Pour beaucoup d’autres c’est un lieu où l’on peut pratiquer des activités diverses, variées, sans contraintes trop exigeantes: un espace d’autonomie tolérée, entre jeunes. Et qui était aux yeux des parents, un espace légitime. Les MJC permettaient une ouverture d’accès sur des activités de loisirs et donc une démocratisation de ces dernières. La dernière part de jeunes présents dans ces lieux étaient les moins nombreux mais les plus actifs : ceux qui les considéraient comme un lieu d’engagement. Cet engagement les poussent à donner le meilleur d’eux même pour faire honneur à leurs désirs et les poussent à agir pour le bien du collectif. Leurs implications les entraînaient à participer aux conseils de MJC, qui les initiaient à l’action collective, à la gestion commune d’un lieu, à un budget ou simplement à la joie d’être réuni. Pour cette part d’adhérents, le sentiment d’appartenance était fort, bien différent de l’appartenance vague qui était celle de la majorité des adhérents. Pour la jeunesse les MJC représentent un lieu de passage où des échanges et des dialogues sont possibles. Ce lieu est devenu la promesse d’une capacité à proposer autre chose et faire naître d’autres pratiques par lesquelles la jeunesse pouvait s’exprimer et se définir comme une part active de la société. Disposer d’un espace pour les jeunes était pour beaucoup un rêve vague. C’est en cela que les MJC deviennent des lieux nécessaires, des espaces de décompression de la jeu-

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nesse. La grande polyvalence du programme d’activités des MJC, a nécessité la prise en compte du besoin d’avoir un local vaste, très bien équipé pour répondre aux besoins de tous les adhérents.

Maison de la Culture de Firminy

Comme le notait André Philip la raison de cette prise en charge totale de l’architecture était dû au fait qu’il « fallait à l’éducation populaire des bâtiments fonctionnels, mais aussi des bâtiments intéressants sur le plan de l’esthétique. La « clientèle » était devenue plus exigeante »10. Si les utilisateurs devenaient plus exigeants c’est aussi parce qu’à cette époque les jeunes se sentent concernés par les architectures publiques et commencent à comprendre l’intérêt d’avoir des espaces de qualités.

10. Sauver notre jeunesse ou la prévention spécialisée dans ses rapports avec les politiques de jeunesse de 1945 à 1965, Françoise TÉTARD, Les Annales de Vaucresson, n°24, 1986, p 163-170

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C’est dans cette ambiance que la transformation des MJC se fait pour des Maisons pour tous dans les années 60. Car c’est dans ces années que les MJC connurent un réel succès de fréquentation avec l’arrivée de deux catégories d’usagers : les enfants et les femmes. La seule catégorie absente se trouvait être celle du troisième âge. Catégorie qui a son importance car comme le souligne


Erikson11, le lien entre les générations ne doit pas se défaire car il est essentiel. On a besoin des ses aînés car ils guident la génération montante. Cette transmission devient une valeur fondamentale et universelle qui permet le développement individuel d’une personne mais aussi celui d’un groupe. Car de façon générale la jeunesse ne représentait plus un intérêt suffisant pour les structures de loisirs. Mais cette remise en question passe aussi par cette nouvelle concurrence au titre de Maison pour tous que représentaient les centres sociaux. Car bien que n’étant pas en concurrence dans les années 60 de part leur public différent, les centres sociaux paraissent mieux adaptés à la formulation de Maison pour tous car ils savaient mieux prendre en compte un public populaire et étaient davantage professionnalisés. D’autant plus que très vite les centres s’éloignèrent de leur fonction primordiale d’être un centre de soin et d’assistance pour devenir également des centres de loisirs. « Mais parfois le souci de la préférence technique domine sur celui de l’éducation. Une section d’art devient un petit atelier authentique qui se replie sur elle-même et ignore le reste de la MJC. On ne se sert plus d’argile pour faire des hommes, on se sert des hommes pour faire des vases. [ ... ] L’isolement est chez nous le péché le plus grave. L’individu isolé n’a pas place à la MJC; l’activité isolée dévie ». 12 Malgré cet échec de structure s’adressant aux jeunes, l’écart entre l’idéal promis aux origines et la réalité de « self-service » du loisir, les MJC n’ont pas subi le déclin que tous pensait.

11. Adolescence et crise: La quête de l’identité , Erik Erikson,1972 12. André PHILIP, préface à Implanter, construire, p. 34.

La question qui est présente aujourd’hui c’est de savoir si les MJC ont toujours leur place et si oui qu’elle est-elle ? Aujourd’hui le concept des Maisons des jeunes et de la culture est flou. Car pour une grande partie des Français, les MJC, évoquent des bâtiments, des activités que l’on ne sait pas forcement nommer précisément. Bien que certaines personnes connaissent le rôle et le but des MJC, la plupart sont incapables de faire la différence entre maison de jeunes, maison de quartier, centre social.

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Aujourd’hui le mot activisme prend un autre sens pour décrire les MJC. Car ce terme a souvent été utilisé pour critiquer le projet des MJC et leur développement vers une consommation de loisirs. Car ce mot servait à critiquer un projet associatif qui privilégiait la multiplication des activités au détriment du développement des aptitudes individuelles et collectives, la vie communautaire, la prise de conscience… Aujourd’hui, l’actualisation du concept d’éducation populaire dans certaines MJC réaffirme leur attachement aux valeurs qui ont fait les MJC. Mais toutes les structures ne peuvent se réactualiser et finissent par disparaître ou entrer dans une offre d’activités associées aux centres de loisirs ou centres socioculturels.

Maison des Jeunes et de la Culture de Vichy

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Source : agirpourlegalite.org

Source : mjcidf.org

Source : mjcidf.org A l’initiative des adhérents, une pétition est en ligne pour soutenir la MJC d’Herblay #TouchePasAMaMJC

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TEMPS LIBRE ET LOISIR


° D’hier

à aujourd’hui

L’association du terme loisir et développement social s’avère être un outil puissant de construction sociale. On peut supposer que les loisirs ont toujours existé dans les sociétés humaines, sous une forme ou sous une autre. Ce qui pose problème avec les loisirs c’est lorsque l’usage qu’on en fait est abordé. Il se greffe très vite sur le mot loisir des préoccupations morales et idéologiques comme si la nature même du loisir était liée à l’utile ou à l’inutile. La notion de choix, de plaisir qui semble caractériser le loisir s’accompagne presque toujours, chez ceux qui en parlent, d’une volonté de séparer le bon loisir du mauvais. Comment le loisir peut-il servir le développement social ? Revenons d’abord sur quelques définitions du loisir et du temps libre pour comprendre en quoi ils sont aujourd’hui indissociables du bonheur d’une société.

13. Loisir et culture , Joffre Dumazedier et Aline Ripert, 1966 14. La société de consommation, Baudrillard, 1970, p. 242-246.

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Le terme de loisir vient du latin licet, il est permis. C’est la permission de faire ce que l’on veut. La fin d’un temps de contrainte et d’obligation génère le temps disponible et donc le loisir. C’est un temps relatif à la lenteur, souple et malléable. Dans une définition donnée dans l’ouvrage Loisir et culture paru en 1966 les auteurs, Joffre Dumazedier et Aline Riperte13 ont défini le loisir comme manifestant quatre caractères essentiels : les caractères de libératoire, gratuit, hédonistique et personnel. «Le repos, la détente, l’évasion, la distraction sont peut-être des « besoins » mais ils ne définissent pas en eux-mêmes l’exigence propre du loisir. Le temps libre, c’est peut-être toute l’activité ludique dont on le remplit, mais c’est d’abord la liberté de perdre son temps, de le « tuer » éventuellement, de le dépenser en pure perte ».14 D’après les paroles de Baudrillard, aujourd’hui l’individu est libre de choisir entre une inactivité ou non durant ses temps libres. Cela appartient à chacun même si l’occupation de temps libres est souvent guidée par la société dans laquelle nous vivons, société des loisirs, société de consommation, critères sociaux. Car il faut rappeler que dans la culture judéo-chrétienne, l’idée prévaut que le travail est un acte de rédemption et


qu’il doit engendrer souffrances et peines. L’oisiveté est pendant longtemps considérée comme l’un des maux de la société. La paresse fait partie des sept péchés capitaux. Oisiveté qui pour Pascal se traduit par le divertissement. Issu du latin Divertere (« action de détourner de »), il est défini par Pascal comme le moyen, pour l’homme, d’esquiver la solitude qui le renverrait à sa condition misérable15. Pascal décrit le divertissement comme une pratique d’esquive, typique de l’existence humaine. Il s’agit de ne plus penser à quelque chose qui nous fait mal, c’est nous détourner d’une réalité déplaisante. Ce détournement se fait à travers des activités frivoles telles que la chasse, le sport et des activités sérieuses comme la politique ou l’étude. Le divertissement sort l’homme de lui-même. Mais là où Pascal parle de paradoxe c’est que le divertissement est à la fois ce qui nous défait de notre malheur mais il n’apporte pas non plus le bonheur. Car le bonheur n’est pas qu’une satisfaction passagère. Le bonheur est un état stable et durable, c’est un état global. Il ne suffit pas de ressentir une joie immense pour trouver le bonheur. Ce qui fait que le bonheur est une chose cherchée par tous et que la notion même de bonheur est liée au désir. Être heureux serait possible si tous les désirs importants d’un homme étaient réalisés. Le bonheur est donc ancré dans un individu, dans la vision de l’avenir et dans ses projets.

15. Pensées, PASCAL 16. Le Droit à la paresse, Paul Lafargue,1880 puis en 1883

Comment cette notion de temps consacré au bonheur et aux loisirs évolue-t-elle ? Après Pascal au XVII ème siècle, la pensée des Lumières valorise le travail mais continue à mépriser l’oisiveté. Le temps libre, pour les salariés du début du siècle, c’est avant tout une revendication destinée à récupérer de la fatigue du travail. Le droit à la paresse16 de Paul Lafargue, illustre cette démarche. On veut du temps pour faire le contraire du travail : se reposer et paresser. Il va cependant plus loin : il montre que le travail domine le temps non travaillé, empêchant toute oisiveté ou paresse. Il anticipe en fait l’apparition d’une société hédoniste et de loisir. Le droit au loisir apparaît ainsi comme une idée neuve et révolutionnaire. À partir de 1927, la revendication des congés ouvriers devient syndicale et au mot vacances s’ajoute le terme loisirs.

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«Leur premier congé payé» - magazine «regards» du 29 juillet 1937

Mais sommes-nous vraiment mentalement libre de choisir notre temps de loisir ? Les loisirs se distinguent avec d’un côté ceux qui sont enrichissants et qui permettent un aboutissement personnel ou professionnel et de l’autre ceux qui sont appauvrissant. Le loisir devient un laboratoire de consommation et n’est plus seulement un temps pour soi régi par le plaisirs.

° Le

lien entre la jeunesse et le loisir

Pendant le processus de jeunesse, les loisirs évoluent, par la nature des activités ou les éléments comme les outils numériques qui viennent changer la conception de certains loisirs. Beaucoup de facteurs actuels tels que l’allongement de l’espérance de vie ou l’entrée plus tardive dans le monde du travail font de la notion de temps libre un enjeu majeur de la société. L’individu dispose aujourd’hui de presque trois fois plus de temps libre qu’au dé-

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but du siècle. C’est pourquoi se divertir est devenu une chose essentielle pour l’équilibre de chacun. Dans un monde où tout s’accélère, Rosa Hartmut, met en évidence cette accélération dans notre société à travers deux ouvrages17. Il part du constat selon lequel nous sommes confrontés dans notre expérience quotidienne au sentiment que nous souffrons d’une pénurie de temps. Les nouvelles possibilités de divertissement qui s’offrent à nous ne cessent de s’accroître à un rythme soutenu. Cela donne le sentiment de ne pas avoir le temps d’entreprendre. De ce fait les individus privilégient les activités qui procurent de faibles satisfactions sur d’autres plus valorisées qui sont toujours remises à plus tard.

17. - Aliénation et accélération : Vers une théorie critique de la modernité tardive , Rosa Hartmut, 2012, 157 p. - Accélération : Une critique sociale du temps , Rosa Hartmut, 2013, 486 p.

La jeunesse, d’un point de vue des loisirs, est divisée en trois catégories depuis les années 60, mise en évidence par Françoise Tétard18 quelques années plus tard. Dans un premier temps il y a la jeunesse organisée, celle qui appartient à des organisations liées à la jeunesse telle que les MJC, les associations. En opposition à cette catégorie, se trouve la jeunesse inorganisée et inorganisable. Cette jeunesse de l’entre-deux, qui semble perdu et inadapté à la société. Cette jeunesse inadaptée et dangereuse, celle sur qui l’attention est portée depuis le début de la décennie. Le but était d’utiliser les loisirs à des fins curatifs, qui permettraient une réadaptation d’une jeunesse. C’est pourquoi les MJC ont très vite éveillé l’intérêt des collectivités. Entre ces deux catégories se trouve les jeunes inorganisés. C’est-à-dire les jeunes qui n’appartiennent pas à un mouvement et qui ne nécessite pas de prise en charge spécifique. Aujourd’hui, le loisir est devenu un puissant outil car il est à la fois un facteur de la qualité de vie et un outil de la santé et de la richesse physique et sociale des personnes et des collectivités. Il est vu comme un facteur d’équilibre. Dans cette optique, le loisir n’a plus principalement la signification morale de repos ou de plaisir bien mérité. Mais il devient un facteur de qualité de vie et un instrument de santé et de richesse. Les loisirs se veulent facteur d’équilibre, de ressourcement. Il devient un point central du droit au bonheur et il passe par la consommation.

18. Agora débats/jeunesses , Françoise Tétard, 2012

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° La

vitesse supérieure

Consommation qui se trouve bouleversé par une accélération des rythmes de vie. Une accélération technologique qui a bouleversé les usages et modes de consommation culturels, particulièrement auprès des jeunes générations, nées dans un univers où l’accès à l’information, au savoir et à la culture est numérique. Les technologies tendent à modifier la place attribuée aux pratiques culturelles traditionnelles (lecture, fréquentation des équipements culturels). D’après Hartmut Rosa la contrepartie de cette accélération se retrouve dans une maladie du temps, une incapacité d’agir et de suivre le mouvement. Cette accélération provoque une crise des relations dans une société centrée sur une perception visuelle. C’est dans ce monde accéléré que « Petite Poucette »19 voit le jour et tente d’évoluer car le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer.

19. Petite Poucette, Michel Serres, 2012, 84p

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Couverture de Petite Poucette de Michel Serres

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ÊTRE JEUNE


° Définir Le monde dans lequel nous vivons a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer. Dans une accélération de la société, Petite Poucette tente de réinventer la manière de vivre ensemble, d’être et de connaître. Depuis longtemps la jeunesse est considérée comme un symbole de changement social du côté de l’ordre public. On s’en inquiète et on s’en réjouit. Pour questionner la notion de jeunesse, il faut dans un premier temps s’interroger sur sa définition, c’est-à-dire questionner ce qui précise cet état de jeunesse et ce qui la rend floue. La jeunesse n’est pas une valeur mais plutôt une étape dans la vie. Un jeune est celui qui a encore des progrès à faire, il les fera sans doute. On peut aussi penser la jeunesse dans le temps car un jeune c’est celui qui n’a pas encore commencé à décliner. C’est avoir, dans tel ou tel domaine, plus d’avenir que de passé. Le présent ne leur suffit pas, il leur faut penser à l’avenir.20 C’est au 20éme siècle que la jeunesse est pensée comme un processus, passage difficile et non une catégorie. La jeunesse est une étape de transition dans le déroulement des âges de la vie. C’est pendant ce processus que le jeune va se construire presque définitivement. Cette construction permet à un jeune d’entrer dans la vie d’adulte, de franchir les étapes qui vont l’introduire au rôle d’adulte dans une société. Rôle qui se caractérise par la prise de responsabilités et par une prise de position dans la société. Un adulte doit savoir quoi faire et contribuer au bien de la société. On peut donc considérer que la jeunesse permet une préparation à cette future étape. On peut se demander jusqu’à quel âge est-on jeune ? Comment savoir lorsque cette étape a été franchie ? Pour comprendre ce qui a poussé les MJC à croire en cette jeunesse, il faut s’intéresser à cette même jeunesse des années 60. 20. Définition donné dans le Dictionnaire Philosophique d’André Comte-Sponville, 2001

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° S’identifier

Que signifie être jeune dans les années 60 et aujourd’hui ? Dans la seconde moitié des années soixante, un débat questionne l’existence de la jeunesse en tant que groupe social homogène. Pour certains, la jeunesse est une classe d’âge homogène qui possède sa culture et ses rites. Les sociétés se caractérisent par une ritualisation de l’ensemble des relations sociales, comme si son équilibre dépendait d’un réseau complexe et fragile d’échanges. La codification des rapports sociaux touche tous les domaines. Seul les enfants échappent en partie à la contrainte sociale : ils peuvent s’amuser, ils sont libres de responsabilités. Leur entrée dans le monde social sera d’autant plus importante et solennel car ils passent brutalement de l’insouciance et la rêverie aux lourdes contraintes, interdictions et obligations collectives. Pour d’autres, la jeunesse n’est qu’un mot. Pourtant cette jeunesse dans les années 60 était bien plus que cela. Auparavant les jeunes ne formaient pas un monde à part. Mais dans les années 60 la jeunesse donne l’image d’une génération unie et homogène. Née après guerre, cette jeunesse est en ébullition, elle est avide de liberté. Mais cette jeunesse est aussi perdue et ne sait plus en quoi croire. La guerre, la perte de toute une génération a remis en cause les croyances et les motivations de la société. C’est pourquoi ils doivent réinventer leurs propres rites et cultures. Ces jeunes deviennent porteurs de comportements spécifiques et de modes de vie. Ils existent par de multiples panoplies vestimentaires, par un langage et par une consommation culturelle qui leur est propre. Cette jeunesse connaît la croissance, la chance du plein emploi. Ils ont confiance en l’avenir et participe donc à une explosion d’une culture juvénile des pratiques de loisirs et de consommation. Pratiques de loisirs qui deviennent fédératrices comme la musique yéyé ou rock and roll qu’on écoute collectivement.

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Image provenant d’un documentaire «Avoir 20 ans», France Télévisions, 2012

Mais d’un autre côté la jeunesse inquiète car elle est aussi source de conflit et de mouvement de rébellion. Les crises liées à la jeunesse n’ont pas eu d’effets aussi visibles que celles des années 1960. Pourquoi cette génération est plus contestataire ? Il s’agit dans un premier temps d’une génération nombreuse, issue du baby boom. Ensuite cette génération a grandi dans un contexte de bouleversement de croissance engendré par les Trentes Glorieuses. La jeunesse avait ainsi du mal à trouver sa place dans un pays gouverné par un vieux général, un pays étouffé par le poids de l’église, de l’armée et de l’ordre moral. Ce malaise générationnel était caractérisé par toutes les jeunesses du monde qui se reconnaissaient dans une même culture marquée par son caractère contestataire.

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On peut donc se demander ce qu’est la jeunesse aujourd’hui ? Toute société est divisée par des frontières d’âge. Nous l’avons vu dans le chapitre précédent, la jeunesse est reconnue comme un processus qui fait l’objet d’une politique spécifique. Politique spécifique qui commence par un découpage institutionnel en donnant des limites d’âge (12-25 ans pour la jeunesse). Nos sociétés ont un engouement vif pour cette part de la population. Cette catégorie d’âge est signe de passage, elle renvoie au temps : temps des promesses, des désirs voire des regrets. C’est pourquoi il semble important que les expériences vécues pendant ce processus de jeunesse soient larges car si d’un point de vue intellectuel le jeune peut s’engager il est souvent difficile pour lui de s’engager dans une position sociale. Ces engagements sont inévitables car cette phase de jeunesse est le dernier stade entre l’enfance et l’adulte. Le changement n’est complet que lorsque l’individu a remplacé ses identifications de l’enfance par de nouvelles. Mais ce changement nécessite d’être accompagné par les anciennes générations, qui ont parfois le sentiment d’être en décalage avec les jeunes. La notion de génération s’inscrit bien dans la confrontation, des aînés aux cadets : confrontation faite à la fois de transmissions, de conflits et d’apprentissage mutuel. Mais chaque génération a un sentiment de séparation avec le passé. Dans de telles circonstances les nouvelles générations ont ce sentiment de table rase, qui fait qu’elles doivent inventer leurs propres cadres de référence, même s’ils sont en opposition radicale à ceux des anciennes générations.

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Monsieur B, BD T.24 - La vérité sur les ados

Toutes ces actions de la part de la jeunesse se caractérisent par l’évidence que nous vivons une crise profonde des relations avec les autres.21 Cette crise est dû à une accélération, dans la mesure où elle ne nous laisse pas le temps de nous poser, de nous approprier le monde, d’entrer en relation avec les autres. Car le problème c’est que ces mêmes relations sont, comme le souligne Aristote et Spinoza, des moyens d’être et de se découvrir. L’amitié est selon Aristote une bonne chose car elle permet de devenir meilleur, de partager une même morale et de se sentir l’égal d’un autre. Spinoza, lui exprime l’amour comme joie qui accompagne une espérance, d’un rayonnement commun. Cela souligne l’importance de la communication avec les autres. La communication est une mise en commun de quelque chose avec une idée de partage. Ce trait universel de la pensée permet la constitution de l’être personnel. Échanger c’est donner et recevoir, céder, moyennant contrepartie, des biens, des personnes ou des signes. 21. Philosophie magazine n°123, La résonance, comment retrouver le contact avec le monde, octobre 2018

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° S’affirmer

La jeunesse est à la recherche d’une identité, d’une reconnaissance. Les jeunes incarnent l’avenir, non seulement d’un point de vue individuel mais surtout pour la société. La jeunesse aujourd’hui est pleine de vitalité et d’énergie. Elle rêve, s’autorise à agir en dépit de l’image de non contrôle qu’elle pourrait afficher. La jeunesse semble difficile à encadrer mais là est le problème. Parce que la jeunesse est une transition qui a besoin d’être accompagnée. Et la jeunesse est plutôt optimiste vis-à-vis de cet avenir. Elle est symbole de renouvellement, qui nécessite que la jeunesse soit une étape de transition du développement de l’individu. Ce passage est d’autant plus important qu’il permet la construction des fondements de la personnalité d’un individu.

22. Le fondement culturel de la personnalité, Ralph Linton, 1945

Mais il ne faut pas confondre que même s’ils représentent l’avenir, les jeunes ne représentent pas forcement un avenir idéal. Au contraire on voit apparaître une peur du non contrôle de cette part de la société. C’est pourquoi cette période temporelle est sujette à de multiples expériences, erreurs qui fondent les bases de la personnalité juvénile. Ces expériences sont nécessaires car les jeunes sont méfiants avec la notion d’engagement et ils sont pris à la légère. Les expériences leurs permettent de limiter l’incapacité à s’épanouir dans une identité qui peut être source de perturbations. Car l’individu se distingue par ses propres besoins et capacités de penser, de sentir et d’agir en toute indépendance22. Il lui faut donc pouvoir, à travers des expériences, s’affirmer et se trouver ses propres pensées. Là encore la crise de la société et cette idée d’accélération de nos vies jouent un jeu important dans cet épanouissement. Pour les jeunes il est difficile de peser les avantages des nouvelles technologies car ils les utilisent depuis qu’ils sont nés mais s’ils prennent conscience des inconvénients ils pourront apprendre à maîtriser cette source d’accélération de la société. Les jeunes de 1-25 ans sont nés dans un monde dominé par les médias et ont grandi avec ces technologies. Les outils nous transforment en nous donnant accès

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à des informations et communications quasi instantanément. On ne communique plus de la même façon, les jeunes réinventent des nouveaux liens à travers les réseaux. Car la rapidité d’accès à l’information permet de rapprocher et associer les idées plus vite. Cette diffusion de nouveaux moyens de communication, téléphone, blogs, facebook accompagne et amplifie le développement de cette sociabilité de classe d’âge. L’image du jeune bascule doucement vers une culture auto-centrée, on peut le remarquer avec le taux d’adhésion aux associations ou activités qui sont centrées sur un accomplissement personnel et un épanouissement individuel. Toute cette diffusion de communication augmente l’importance de l’image de soi et l’apparence, qui prennent une place grandissante dans la culture juvénile.

23. La génération y par elle-même, Myriam Levain et Julia Tissier, 2014

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« Prévenons d’emblée le lecteur : il nous trouvera peut-être de mauvaise foi, cyniques, ou prétentieuses. Mais jamais pessimistes. Il fallait bien que quelqu’un se charge de clouer le bec aigri de tous ceux qui reprochent aux jeunes d’être des boulets, individualistes, désabusés, indécis, insolents et dépendants des autres.» 23


Mais étant donné que la jeunesse, aujourd’hui, dans nos sociétés est la catégorie qui subit le plus les effets de la crise sociale, dans l’accès aux études supérieurs, dans le travail, dans le logement etc. On peut se demander comment il est possible de s’épanouir quand on est jeune ? Le territoire de la jeunesse est complexe et on retrouve généralement un écart entre les espaces conçus pour les jeunes et ceux pratiqués par les jeunes. La jeunesse se réapproprie les espaces avec ses usages adaptés. Les espaces pensés comme lieu de passage dans la ville par le développement urbain sont utilisés différemment par les jeunes. Ces espaces deviennent des lieux de socialisation. Prenons l’exemple des cages d’escalier, leurs occupations peuvent être vues comme une façon de provoquer. Alors que le plus souvent on constate que les cages d’escalier sont des lieux d’évasions à des appartements trop étroits. Les espaces que la jeunesse occupe sont vus comme des lieux rassurant où l’on peut se rencontrer. Le temps de la jeunesse est aussi associé à des pratiques de sociabilité et de loisirs particulières. Le développement de l’institution scolaire a contribué à construire l’adolescence comme âge de la vie. Mais l’école est aussi un des principaux agents de socialisation. Pour que la jeunesse soit vraiment considérée comme une ressource, il faut l’accompagner vers une place qui lui soit propre et que l’adulte doit lui garantir. L’école permet de confirmer que la jeunesse est une période de vie tournée vers l’amitié, qui est devenue centrale dans la définition du jeune. Cette notion d’amitié a toujours été, même dans les années 60, importante pour les jeunes.

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QUE PEUT ÊTRE UNE MJC AUJOURD’HUI ?


° Et

maintenant ?

Les MJC sont donc des organisations qui doivent évoluer en même temps que la jeunesse si elles veulent répondre, voire anticiper les besoins de cette partie de la société. La MJC peut-elle devenir un complément humanisant et bienveillant des réseaux sociaux de la jeunesse ? Peut-elle lui permettre de donner un sens c’est-à-dire une direction et une signification à l’énergie des jeunes ? La MJC serait comme un espace de liaison entre les jeunes et les services publics, les activités, les générations. La MJC devient ainsi un lieu où l’on a toujours le loisir de grandir, de prendre le temps de réfléchir et de vivre pleinement l’étape vers l’âge adulte. Le lieu devient un espace où le jeune a tout le loisir de maturé sa jeunesse. Il faut que le lieu devienne un espace où l’on peut s’exprimer et expérimenter des formes d’expression sans pour autant être livré à soi même. La MJC devient un refuge personnel mais surtout un espace où le jeune sait qu’il peut être entendu et guidé. Car bien que la jeunesse ait besoin de liberté et déborde d’énergie, il paraît essentiel de l’accompagner pour lui faciliter la prise de conscience de sa dimension citoyenne et l’aider dans sa découverte de soi. Il est donc nécessaire que le lieu dispose de personnalités engagées, compréhensives et fermes qui sont là pour aider les jeunes dans leurs transitions. Car n’importe qui ne peut assurer ce rôle, cela demande donc des qualités humaines. Cet accompagnement est d’autant plus important que chacun a sa propre manière de vivre sa jeunesse et d’aller à l’âge adulte. On est jeune à sa manière, cela implique de multiples façons d’être jeune. Il ne faut donc pas stéréotyper le jeune mais valoriser toutes les manières et les styles d’être jeune. Pour que l’espace fonctionne il doit cependant appartenir à tous et permettre une fréquentation libre. Avec l’abbaye de Thélème24, Rabelais décrit une vie collective fondée sur la volonté générale. Cette abbaye est régie par une règle simple 24. Extrait de Gargantua, sur l’abbaye de Thélème - Chapitre 57 RABELAIS, 1534

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: « fais ce que voudras ». Pour l’auteur, la nature humaine est foncièrement bonne et que des gens libres, bien éduqués agiront de façon vertueuse. Il lui semble donc essentiel d’inclure chacun dans une liberté d’action au sein d’un groupe afin de les responsabiliser. Si la MJC doit devenir un lieu repère pour les jeunes, ils doivent pouvoir s’y investir et se sentir intégrés dans la vie et la gestion de l’espace. A la manière de Perec, ils devront lire l’espace et jouer avec pour le maîtriser et s’y sentir bien. Le concept des MJC doit donc être réactualisé par rapport à la jeunesse d’aujourd’hui. Si les jeunes s’investissent dans le lieu, ils auront un sentiment de sécurité physique et morale encourageant vis-à-vis de la MJC. Dans ce lieu, le jeune pourra aussi perdre son temps, choisir comment l’utiliser et être tranquille. La MJC pourrait s’apparenter à une hétérotopie spatiale en offrant un lieu de décompression. Mais le plus important est de revitaliser l’image des MJC en les intégrant dans les habitudes quotidiennes des jeunes. Un quotidien qui semble de plus en plus mobile. Faut-il donc imaginer un nouveau concept et sortir des limites des espaces situés ? Penser la MJC non comme un lieu localisé mais comme une idée qui se transmet et devient nomade à travers la mobilité de la jeunesse. Ainsi elle devient la liaison avec d’autres espaces, liaison géographique et temporelle.

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BIBLIOGRAPHIE Les ouvrages lu entièrement sont de couleur bleu - Besse, L. (2008). Les MJC : de l’été des blousons noirs à l’été des Minguettes 1959-1981. Rennes : Presse Universitaire de Rennes. 391 p. – (Histoire) Compréhension de la création des Maisons des Jeunes et de la Culture. Contextualisation du projet d’éducation populaire, ses difficultés financières et son évolution vers une Maison pour Tous. - Corbin, A. (1995). L’avènement des loisirs : 1850-1960. Paris : Édition Aubier. 460 p. – (Histoire) Le livre évoque les usages modernes du temps libre. Il évoque également la question de l’accélération des rythmes de vie liée au désir de voyage, d’aventures et les divertissements de la foule. - Dargent, F., Estellon V. (2018). Les 100 mots de l’adolescent. Presses Universitaires de France. 128 p. – (Que sais-je ?) Les mots répertoriés révèlent un nouveau code de langage crée par les adolescents, qui échappe aux adultes. Mots détournés de leur sens premier, inventés. Ce livre nous questionne sur le sens des mots et ce qu’ils peuvent nous apprendre sur le monde des adolescents. - Guérandel, C., Marlière E. (2017). Filles et garçons des cités aujourd’hui. Haut-de-France : Presses Universitaires du Septentrion. 168 p. – (Le regard sociologique) Ce livre est une démarche de terrain qui tente de comprendre une catégorie de la jeunesse stéréotypée. - Jenkins, H., Ito, M., Boyd, D. (2017). Culture participative: Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté. Caen : C&f Éditions. 318 p. – (Enfants Du Numérique) Ce livre est une analyse des pratiquent des dynamiques d’échanges, éducation liées à la jeunesse. - Galland, O. (2017). Sociologie de la jeunesse. Paris : Armand Colin. 272 p. – (Collection U) Ce livre retrace l’histoire de ce que l’on appelle aujourd’hui «la jeunesse». Il explique l’évolution de ce mouvement de la jeunesse et de ce que cela signifie «faire partie de la jeunesse». - Erikson,E. (1972) Adolescence et crise: La quête de l’identité. Flammarion. 354 p.( Champs) Erikson évoque la notion d’identité dans des contextes de crise de croissance de l’individu en lien avec des crises de développement de la société. - Foucault, M. (2009). Le corps utopique, les hétérotopies, Édition Lignes. 64p. Dans un premier temps l’auteur interroge le corps, contraignant tel une prison: «il sera toujours là où je suis. Il est irréparablement, jamais ailleurs. Mon corps […] est le lieu absolue, le petit fragment d’espace avec lequel, au sens strict, je fais corps». La deuxième partie interroge les espaces physiques, les lieux, ainsi que sur les espaces temporels que Foucault les nomme «les hétérotopies». - Illich, I. (1971). Une société sans école, France: Seuil. 224p – (Points Essais) Dans son ouvrage, Illch prône une substitution de l’école pour une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d’inventer et d’expérimenter. «L’enseignement fait de l’aliénation la préparation à la vie». - ENSBA (1969). Cahier. 1966-1967, L’espace et l’individu, la famille, le groupe, la communauté, Nantes: ENSBA. Le groupe est un espace immatériel qui nécessite des relations et de la participations. La vie de groupe devient un dialogue permanent.

- Perec, G. (1974/2000) Espèces d’espaces. France: Édition Galilée. 200p. « Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le réinventer (trop de gens bien intentionnés sont là aujourd’hui pour penser notre environnement…), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie.»

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- Rey, O. (2014) Une question de taille. France: Édition Stock. 288p. – (Essais Documents) L’auteur exprime son sa vie de la scolarité qui est devenu selon lui une intoxication. Car l’apprentissage le plus efficace se fait en dehors de l’école. - Serres, M. (2012) Petite Poucette, France: Édition Le Pommier. 84p.- (Manifestes) Petite Poucette va devoir réinventer une manière de vivre ensemble dans une nouvelle ère qui voit le triomphe de la multitude, de l’anonyme, d’une société immatérielle librement connectée sur la société du spectacle à sens unique…

- Stiegler, B. (2008), Prendre soin de la jeunesse et des générations, Édition Flammarion, 342p « Éduquer c’est prendre soin. » Bernard Stiegler a fait de cette conviction son cheval de bataille contre l’idéologie du marketing qui capte les désirs et détruit l’idée même du savoir.

revues - Loncle, P. (2012). Qu’est_ce que la jeunesse ? Portraits d’Europe. Les Cahiers de l’IAU, (n°164), pages 6-10 - Octobre, S. (2012). Pratiques culturelles et loisirs des jeunes. Les Cahiers de l’IAU, (n°164), pages 28-32 - Peuvergne, C., Chardon, B. (2012). Des jeunes plus sportifs en quête de nouveaux espaces. Les Cahiers de l’IAU, (n°164), pages 33-36 - Walkin, Y. (2012). La ville pratiqué et rêvée par et pour les jeunes. Les Cahiers de l’IAU, (n°164), pages 99-100 - Lacroix, A. (octobre 2018). Résonnance comment retrouver le contact avec le monde. Philosophie magazine, (n°123), pages 42-51 - Le Monde selon Michel Serres. Philosophie magazine (hors série n°39), pages 7-13, p34-37, p69-72.

sitographie - FFMJC, Fédération Française des Maison des Jeunes et de la Culture. (07/2018). http://www.ffmjc.org/spip.php?rubrique64 - Cairn.info. L’ACTION DES MAISONS DES JEUNES ET DE LA CULTURE Laurent Besse 2015/4 n° 190, pages 26 à 35 https://www.cairn.info/revue-informations-soiales-2015-4-page-26.htm - Cairn.info. Pratiques culturelles chez les jeunes et institutions de transmission : un choc de cultures ? Sylvie Octobre dans Culture Prospective 2009/1 (n°1), pages1 à 8 https://www.cairn.info/revue-culture-prospective-2009-1-page-1.htm

vidéo - Avoir 20 ans, diffusée en 2011, Documentaire écrit et réalisé par : René-Jean Bouyer, production : Jean-François Boyer et Gaëlle Le Fur / Per Diem Films. - Ma MJC, diffusée sur Youtube et le site de la FRMJC Ile de France en 2011 par Caroline Langlade. - Michel Serres - Petite Poucette, diffusée sur Youtube le 15 mars 2013 par Sauramps Librairies

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HOW CAN YOUNG PEOPLE USE SPACE TO ENTERTAIN

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introduction connection and transmission free time mjc bouvardière

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Introduction Youthfulness is an abstract concept. How old are we supposed to be when we are young ? Until when are we young ? Sociology gives a very simple definition of youthfulness : it’s like crossing a border which evolves over the years and according to a social context. We may ask ourselves what youthfulness is today. Being young in society means taking risks and expressing wishes. Because it is the time to dream about our life and to be utopian about the future. This idealistic desire can be seen like weakness or like vitality which incites young people to work harder to achieve their desires. So it is the perfect age to experiment and make mistakes because we have time to understand and fix the problems. This is why society can have difficulties understanding and overseeing part of the population. We may wonder how young people spend their free time and through which experience. Youthfulness generates vivid passion in our society. Young people embody the future of the society, like a renewal. But renewal means growing up from youthfulness, it is a transitional stage. This step is essential for personality development. This is why youthfulness is suitable to make mistakes and experiments. This part of one’s life helps understand the notion of engagement because youth is the last stage between childhood and adulthood. It’s also a period of self-discovery thanks to the practice of activities which are considered as hobbies. Hobbies represent powerful tools in society. This is why cities use them to reach and deal with the young in town. However, most of the time, young people are hard to manage because they want more freedom in their action. They want the opportunity to discover many fields like sport, art...

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CONNECTION AND TRANSMISSION How can an individual need create a connection and a dynamic transmission? The fulfillment of young people involves needs. In order to satisfy a need some people take initiatives which usually lead to a collective movement because these needs are, in most cases, similar to the needs of another individual. These initiatives can take different forms : they can be either spatial or oral. This initiative can be a real tool for interaction and collective exchange.

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WHAT’S A FABLAB ?


fablab The concept of Fab lab is an example of collective movement which is coming from a need. Created by Neil Gershenfeld, a physicist and professor at MIT, at the end of the 1990s, it was based on his observations about young makerspace needs(digital manufacturing workshop). The principle of Fab labs is the same as makerspace, that is to say, free sharing of spaces, machines, skills and knowledge. The network formed by the Fab labs allows people to share important information in the form of websites powered by all the common information acquired within the different Fab labs. The importance of these sites makes them more popular, more accessible and makes different projects more accessible as well. Each Fab lab was created to meet the needs of a community.

With the project of rehabilitation of the MJC Bouvardière, I think it is interesting and challenging to be able to exploit this concept of knowledge sharing. Because one of the values of the MJC is to be a place of transmission. For my project I would like young people to become active in the MJC. We also imagine that they may become transmitters over the years to help the next generation. Even if youthfulness is a period of learning, we must not forget that society can learn from this youthfulness: from its utopianism, from its vitality in involvement.

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STUDENTSERVICE in PARIS Studentservice is a student support website of the University of Paris-Est Créteil. This website was created to help students and facilitate their university career. Forums allow people to discuss and ask questions to the rest of the students. For example if you have questions about some Chinese words, you can use the website to ask question and someone, who speaks Chinese, can answer you. The student’s assistance on the website corresponds to the sale of a university book or a second-hand university textbook. It is like resources of « good plans ». Transmission can take many shapes and this example shows us that knowledge can be transmited virtually by someone.

The exchanging principle is also present here, but in another way. While in the fablab we share knowledge for everyone and then have the knowledge and ability to do things by ourselves, this example shows us how young people use technologies to create dialogue. Here it is about a virtual dialogue between students aiming at enriching each other. There is a complete appropriation of this network technology to use it in order to meet the needs or desires of students. The easy appropriation allows users to really feel involved in a network and be a part of the movement. We do something for young people with young people.

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READING BOX, NORVÈGE The first boxes appeared in Austria, in 1991, under the name of «open libraries». It was a part of an artistic project led by Clegg and Guttmann. «The original idea was to go beyond the ready-made and ask sociological questions by bringing art out of the walls of the museum,» explains Martin Guttmann. But today what is a reading box? It is a small hut filled with books. Anyone is free to take one and can deposit a new one, without registration and without any constraints of schedules. The goal of the box is to give a second life to the books you have read. The link between people is indirect but it can also be direct in the construction of these boxes. Because the construction of a Reading Box is a solidarity project aiming at promoting social bond, encouraging an economy of sharing and giving and developing an eco-citizen approach. The construction of boxes usually allows to collaborate with associations around creative workshops.

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Here, the transmission is indirect. The exchange is not done in live between people but it still exists. We take a book that has belonged to someone else. So we have an idea of legacy, of a link that is made between two people through an object. This kind of transmission is rich in questions, we can imagine a lot of things about this book. The object becomes a source of imagination. We let ourselves immerse in a fantasy of the book’s life. This everyday object becomes a real source of attention. It is this kind of behavior and feeling that the MJC should raise. The MJC should be like this book, a source of questioning, a source of imagination where we can let ourselves dream. It becomes a place where we have special attention, a different relationship with space that is not similar to the spaces we are used to.

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With these examples we can see that the number of projects which connect people has been increasing every day. This relationship is based on a collective need. The MJC Bouvardière has become a place of activity consumption. There is no link between members; they do not come to the MJC to exchange or share in a friendly way. The purpose of the rehabilitation of the MJC through the project is to create a special link between space and users. The concept of transmission will have to go further than the exchange of knowledge stuck in schedules of activities. It is necessary for people present in the MJC to appropriate the places in order to create a dynamic dialogue between people.

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FREE TIME How do young people spend their free time and where? Free time is the moment when you feel free and have no constraints. You take time for yourself. The decision of inactivity or activity during this time depends only on each one. However it is often guided by our society: a leisure society or consumer society. In the book, « Leisure and Culture », written by Joffre Dumazedier and Aline Riperte, we are given a definition of leisure with four points: Leisure is liberating, free, personal and gives us pleasure. We can see that young people have fully understood these points because young people spend their free time as they want to, do what they want to be happier and feel freer. In order to depict this idea of youthfulness, I would like to quote an extract from, Le Porche de la deuxième vertu, which describes the behavioral opposition of young people and society to free time.

«I am told That there are men who do not sleep. (...) I am talking about those who work and do not sleep. (...) They have the courage to work. They do not have the courage to do nothing. They have the virtue of working. They do not have the virtue of doing nothing. To relax. To rest. To sleep. These unfortunate do not know what is good.» Young people take the liberty of doing nothing, of being relaxed. They understand, perhaps by their utopian vision of their future, that they can do what they want and that youthfulness is the perfect time to experiment it. For most young people, free time is an appropriate way to practice an activity. But for a long time

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in our leisure society, practicing an activity for many people has meant doing an individual act. A society based on individualism and personal development has been promoted. But now youth seems to restore the idea of a collaborative movement which appeared in the 1950’s with all the structures dedicated to culture: MJC, Maison pour Tous. Sociocultural infrastructures dedicated to youth have been diversified and are now present in many towns. An idea has emerged : the city has to recreate a space while paying attention to «hollows» (open spaces) as well as buildings, and promoting public places, not only in central areas, but also along urban roads. Public spaces in cities are special places for social interaction. Local communities are usually facing a dilemma with a choice between: on the one hand major public facilities (social, cultural or sporting), requiring important constraints and long-term investments. On the other hand, «alternative» facilities: «a place for young people» a space with few constraints. Let’s have a look at some concepts across the world.

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Israels Plads, Copenhague Israels Plads is a large public square in central Copenhagen, Denmark. The surface functions as a large urban playground and a space for activities. On the surface, unique facilities have been created to generate inspiration and space for many different kinds of activities. There is a green oasis next to the neighboring school, and generous lowered areas for ball games and play are designed in rounded formations. The idea with the new Israels Plads is to revitalize it, turning it into a vibrant, diverse plaza for all kinds of people - for leisure, culture, activity and public events. Young people animate space during breaks, after school or on weekends. The animation that young people brings, is the most important to emphasize. The place was not created with the only purpose of becoming a playground for young people but a public place for all. But the interesting fact is to see how the young appropriate the place. Young people create a rhythm in this space and bring different dynamics during the day. Young people become an inseparable figure of the place. Making youthfulness the face of the MJC again, this is the main idea of the project I mean to carry out.

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Kap 686 This skatepark is the result of a collaboration between young skateboarders and architects in Germany. For 25 years skaters have firmly taken possession of Roncalliplatz in front of Cologne Cathedral. During that period, for many, the square was an area they could identify with. However, in recent years the scene has been increasingly viewed as a problem. This forced the skaters to act to avoid giving up their sport. They did something completely unusual, they formed a society which gained over 500 members in a short time. It has created the possibility of being able to plan specifically for the skaters instead of building a standard facility that would not meet their actual needs. The most important to remember in this example is that young people lead a project to achieve their goal. This concept of collective, illustrated by the collaboration with the architects, is based on a desire of Germany to train young people to live in community. Their youth policy is based on a desire to see young people develop their personalities and affirm their desires. They can do this at school but also during their free time. Free time occupies an important place in young people’s schedule. They finish school early in the day and then enjoy their free time with activities, sports, volunteering (very common for young Germans).

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LE HANGAR SKATEPARK, NANTES This space is the largest multipurpose association of skatepark in Europe. It is composed of 6 spaces to practice skating, roller shaking and biking. It is open to both beginners and professionals. The Hangar offers free practice, lessons, internships, national or international events but also solidarity and risk prevention actions. The place hosts clubs and recreation centers for training. The practice of these sports is based on urban cultures. Graffiti, mixed music, still or moving images, break dancing are all expressions of this movement that complement sport. Space becomes a new place of expression for users. Practising an activity can be considered as a real culture. It is interesting to see how space is managed to create a link between the free practice of the people, based on varied desires and with a notion of pedagogy. Pedagogy is done in two ways, for the project of MJC Bouvardière is the informal way we are dealing with. How can we create natural exchanges through the practice of a sports activity? If people come to use the space, they know that dialogues will be created, by giving advice and by exchanging on techniques and this is why this place may become such a reference place to practise skating. Through this example we can see that the appropriation of a place by a single activity can still generate various projects. The goal of making a space a resource for an activity or a sport allows the space to become a landmark for people. And that is what is missing today at the MJC. This MJC is no longer a place of landmark and reference for young people, it is only a space like others.

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UTA HIROBA, TOKYO Invented in the 1980s, Karaoke box is a key concept of Japanese cultural life. They like to meet at night and spend whole nights there. The rooms are warm places that make participants feel comfortable. For young people, karaoke is a popular activity that has a therapeutic effect for many stressed people. It is a place where people go to relax and have fun with friends, or even alone. Dedicating spaces to a single activity makes it easier to use and to make it functional. Japanese karaoke shows the importance of a space for decompression. This is the role that the MJC could have on young people by proposing them places adapted to their needs and which would be a source of well being for them.

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Through all these examples we can see that the free time of young people can be occupied in many ways. The MJC, which appeard in the 1950’s, brought together many of the concepts and values of these examples. Transmission, being a space of well-being, feeling of belonging, initiative of projects. But today the MJC Bouvardière no longer corresponds to this idea. It has become a place of consumption for various activities that are not connected.

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MJC BOUVARDIÈRE

We may ask ourselves how the MJC Bouvardière could evolve and what future it could have. The goal is to allow people to have an open place near their home. The project should be different from the other institutions in Saint Herblain like the sociocultural centre. we might start by creating an identity first. The MJC must have a new and unique identity. For example in Québec, there are many MDJs : Maison des Jeunes. Their identity is based on their audience : young people. The MDJ should become a meeting place where young people could exchange and take part in a project. Another interesting point is that all the MDJs should be gathered in the Reunification of MDJ. This Reunification would allow MDJs to be connected with each other.

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MJC Bouvardière has become a kind of consumption area. It no longer corresponds to the image of the first MJC. This is why the goal of the project is to make the MJC reinvent itself and evolve according to young people’s needs. What young people want today is to be listened to and to be taken into consideration. The MJC will have to become a welcoming area that will offer a feeling of comfort and security for young people. The MJC would become a field of experimenting activities. The activities will not be scheduled only in timetables. Workshops or meetings such as photography classes, cooking classes or cinema debates will be organised. The goal is to be able to propose varied experiences. In order to offer these experiences to the members, the interior organization of the MJC must be redesigned.

Front view of the MJC

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nouvelle dynamique DE LA mjc COMPRENDRE


1949

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1999


Évolution du territoire

Pendant des années, la ville de Saint Herblain s’organisait par des réseaux de fermes et de terrains agricoles. Il en va de même pour la parcelle qui accueil aujourd’hui la MJC. Bien qu’en 1999 elle se trouve déjà presque entièrement dans une zone urbaine, elle disposait encore d’un terrain vague qui permettait d’accueillir des activités en extérieur tel que du foot ou de la pétanque. Ce terrain permettait d’offrir un vaste choix d’activités supplémentaires. Aujourd’hui la MJC se trouve dans une zone urbaine presque entièrement occupé par des habitations. Elle se trouve au cœur d’une zone pavillonnaire. Depuis 2000 un lotissement derrière la MJC voit le jour. Elle occupe donc une place de choix dans la vie de quartier. Être au plus près des habitants est un avantage pour captiver les regards mais cela peut aussi être un inconvénients dans la réalisation de certaines activités comme des concerts ou événements engendrant des nuisances sonores ou encore des événements nécessitant beaucoup d’espace comme des compétitions sportives ou encore des activités de plein airs.

2004

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Parc Chézine

Collège Herault

Gymnase Herault

Échelle 1/2500

Implantation de la MJC Bouvardière

MJC Bouvardière

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Environnement Photo 1

Photo 1 : Collège Hérault

La MJC Bouvardière se situe dans un espace qui regroupe divers acteurs du quartier. Le bâtiment se trouve au cœur d’une zone d’habitation dense. On y retrouve des zones pavillonnaires et des barres d’immeubles. Cette diversité permet à la MJC de toucher des publics aux profils différents: retraités, familles avec ou sans enfants, des jeunes. On trouve également deux autres espaces qui peuvent être de potentiels partenaires de projets: le collège Hérault et le Complexe sportif Hérault. Le collège pourrait effectivement devenir un acteur du programme de la MJC, ou tout du moins un partenaire. En effet la proximité de la MJC avec cet établissement représente un moyen d’élargir ses activités avec les collégiens et permet une certaine souplesse de projet. Bien que les objectifs d’un collège ne soit pas ceux d’une MJC, leur proximité permettrait de créer des moments d’échanges, de dialogue et de réalisation de projet. Cela serait source d’expérience et de nouveautés pour le collège comme pour la MJC. Le complexe sportif s’intègre parfaitement avec cette idée de dynamique avec l’établissement scolaire. Ayant déjà une proximité d’activités avec le collège, il paraît judicieux d’inclure le complexe Hérault dans une dynamique d’échange ou de partenariat sur l’usage des équipements. à proximité se trouve aussi le parc de la Chézine. Ce parc longe le Val de la Chézine, ce qui lui procure une forme tout en longueur. Le parc devient un espace autre dans le tumulte de la ville et permet de se ressourcer. La MJC, se trouvant à côté, pourrait exploiter cette proximité pour initier des activités ou événements dans cet endroit et ainsi diversifier ses lieux d’actions.

Complexe sportif Hérault

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Vue de l’avenue Alain Gerbault


accès

Le bâtiment est situé sur une route qui mène au complexe sportif Hérault. Le fait qu’il se trouve dans une impasse qui mène à un espace sportif très fréquenté, lui permet de rester visible et d’être vu constamment par des utilisateurs du complexe. L’accès principal du bâtiment se fait par l’espace vitré qui est face à la route. On peut donc apercevoir des adhérents entrer dans le bâtiment depuis la route. L’entrée face à cet axe permet, encore une fois, d’être vu et de créer un dialogue entre le seuil de la MJC et le seuil de l’espace urbain. Une autre entrée est utilisée lorsque les cours sont planifiés tard et qu’ils se situent sur la façade Nord également.

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Vue de l’arrière du bâtiment


espaces extérieurs

On peut aussi se poser la question des surfaces dédiées aux espaces de stationnements. Est-il nécessaire de disposer d’autant de places de parking ? Cette question est également légitime étant donné que des places sont disponibles et accessibles le long de la route (devant le collège et devant le bâtiment pour les employés) pour venir à la MJC. Cette question est d’autant plus pertinente que plus les années passent et plus la zone de lotissement grignote les environs pour aujourd’hui être des voisins collés au terrain de la MJC. Les zones de stationnements, entre le collège et la MJC ainsi que celle dernière le bâtiment, impliquent de s’éloigner de l’entrée. Elles permettent de découvrir un autre point de vue de la MJC.

À l’arrière du bâtiment se trouve un espace extérieur exploitable pour des projets ou des événements. Malgré son potentiel, la MJC ne l’investit pas pleinement tout comme l’espace de terrasse le long des murs. Alors que ces entités se trouvent connectées au bâtiment on ne ressent pas de lien entre ces trois espaces.

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Photo 2

Photo 1

Photo 1 : Vue de l’avenue Alain Gerbault

Photo 2 : Vue de la rue Eric Tabarly

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enveloppe extérieure

Le bâtiment se compose d’un seul niveau, construit en 1961, avec une ossature métallique. On peut remarquer des extensions qui sont apparues quelques années après. Le hall d’entrée en verre est de style post moderne ce qui permet de situer sa construction dans les années 70-80 car pendant cette période les villes voient apparaître des espaces culturels et administratifs semblables : des constructions vitrées, généralement de couleur. On peut le constater avec la médiathèque Jacques Demy (1985) et la réhabilitation de la Manufacture (1983). Le fronton fait comprendre qu’il s’agit d’un bâtiment d’usage social et collectif. Les façades du bâtiment ne présentent pas d’extravagances. Les éléments qui attirent l’attention sont les extensions qui expancent le plan de la MJC de chaque côté.

Capture d’écran d’un film format super 8mm tourné lors de la construction en 1961

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Élévation façade Nord

1m

D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

Élévation façade Sud

1m

D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

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Éléments Hétérogènes

Le visage de la MJC peut être difficile à lire, de part ses multiples volumes qui ne forment pas une façade lisse. Sur la façade Nord, on peut voir une extension réalisé avec un matériau différent qui créer la forme d’une boîte. Cette extension vient créer du relief au sein de la façade. Le volume global renvoi l’image d’un bâtiment ayant subit plusieurs modifications architecturales, ce qui se trouve être le cas. On peut également apercevoir des touches colorées sur les fenêtres, ce qui attirent l’œil lorsque l’on s’approche.

Même constat pour la façade Sud qui n’est pas plane. Comme de l’autre côté, on peut voir des touches de couleurs qui attirent l’œil. Cette façade dispose cependant de différents éléments colorés qui prennent le dessus sur celle des images. De ce côté, ce sont les pares soleil très colorés qui captent le regard. Cela provient d’une volonté de créer des éléments de façades colorés pour dynamiser et rendre le visage de la MJC plus lumineuse et énergique. Une fresque, dessinait par un artiste venu en résidence à la MJC, habile un des murs extérieur avec la volonté était de créer un élément remarquable sur la façade. Mais son emplacement ne lui permet pas d’être visible de tous et devient un élément qui fait partie d’une connaissance commune et intime à ceux qui utilisent les lieux. 103



vitrine

Sur les vitres se trouvent des images «publicitaires» des activités que l’on peut pratiquer à la MJC. Cela se réfère à des visuels écrans qui renvoient au passé. Elles nous montrent un visage idéaliste de l’espace mais qui se substituent de la vraie vie présente. Vraie vie qu’on ne peut pas voir à travers les ouvertures. Cette forme de communication permet le dialogue entre la MJC et son environnement. Mais ce dialogue est figé car on ne voit pas la réalité et la vie qui devrait bouillonner à l’intérieur.

105


L’association de la MJC est fondée par Marie-Louise BRÉHANT, photographe, et son mari.

1961

Les locaux appartiennent dorénavant à la ville de SaintHerblain.

1965

Création d’un club photo dirigé par la fondatrice, Marie-Louise. Les adhérents découvrent des techniques de photographies et l’apprentissage de développement des tirages.

106

1973

Développement des arts plastiques avec une extension et un agrandissement du hall d’accueil.

1989

Un agrandissement et une rénovation de la salle de danse se fait. Transformation du labo photo en deuxième vestiaire.

2005

Construction de la grande salle polyvalente.


Regroupement, par la ville, des différentes structures dédiées à la culture et la jeunesse. Cette fusion va durer 5 ans et permettra de gagner en lisibilité par rapport à l’offre importante d’espaces culturels.

2012

un lieu une histoire

Fondée en 1961 par Marie-Louise et Guy Bréhant, l’association loi 1901 « Maison des jeunes et de la culture La Bouvardière » est un lieu d’apprentissage des pratiques artistiques et culturelles. Depuis ses débuts la MJC a grandi, elle s’est transformée pour accueillir de nouvelles activités. Des cours de danse étaient organisés, des séances de cinéma étaient planifiées grâce à un projecteur dans l’actuel foyer. Un club photo voit même le jour sous la direction de la fondatrice. Bien des activités ont été supprimées aujourd’hui mais de nouvelles font leurs apparitions tous les ans. Le yoga et la présence d’une illustratrice sont les grandes nouveautés de la rentrée 2018.

La façade de la MJC est rénovée.

Toute les images sont des captures d’écran d’un film format super 8mm tourné lors de la construction en 1961

107


QUI travaille à LA MJC ?

Salariés Une équipe de quinze personnes pour gérer toute l’organisation de la MJC. L’équipe comprend des membres du bureau et des personnes en charge de l’administration : coordination des activités, comptabilité, secrétariat, entretien et direction.

Enseignants Une trentaine de professeurs qui se remplacent tout le long de l’année

Laurent SIMONNEAU

Coordinateur de la MJC Bouvardière 12/10/2018

«

Bénévoles

Comment est géré l’intervention des professeurs au sein de la MJC ?

La MJC peut compter sur quelques bénévoles qui sont là à tout moment pour aider à l’organisation d’événement ou pour des questions d’entretien ou de gestion de la MJC.

Les cours sont assurés par des intervenants salariés de la MJC. Si les professeurs dépendent d’une association, on a alors un contrat avec la MJC. La plupart du temps on essaye d’avoir un professeur multifonction. Cela nous permet de limiter le nombre de salariés et surtout de pouvoir gérer les plannings plus facilement. Et puis, au bout d’un moment, le professeur est connu dans la MJC donc c’est plus sympa pour les adhérents de retrouver leur professeur.

»

Quelle tranche d’âge est présente ?

66-99 ans 25-35 ans

Anita COMBÉS

Assistante de direction de la MJC Bouvardière 06/04/2018

«

56-65ans 16-24 ans 36-45 ans 46-55 ans

Comment les plannings sont-ils gérés ?

Les cours sont placés sur des temps où on a potentiellement plus de gens, c’est-à -dire le soir jusqu’à 20 heures. On privilégie les cours qui intéressent les seniors le matin comme ça, on libère les salles le soir pour les autres catégories d’âges. Pour les activités les plus demandées on essaye de les répartir à partir de 15h pour combler un maximum de demandes. Les vacances nous permettent de voir plus de monde dans la journée.

8-15 ans

4-7 ans

»

On peut noter que la part la plus faible présente dans la MJC représente les 16-24 ans. Elle ne représente que 8% des adhérents. Il paraît donc judicieux de questionner des solutions pour faire revenir cette part invisible.


comment s’organise la MJc?

Implantation des activités

Espaces collectifs Bureaux Espaces arts plastiques Salle d’anglais Espaces musique Espace danse

Au vu d’une analyse sur place et d’une étude des programmes de la MJC, on comprend qu’elle a misée sur un planning centré sur des horaires, qui globalement, pour toutes les activités se situent sur des créneaux entre 15 heures et 20 heures. La MJC se trouve découpée en deux temps : un temps creux le matin ponctué de quelques activités en opposition à un temps fort et dense à partir de 15 heures jusqu’à 20 heures. On peut donc se demander si ce temps creux pourrait être utilisé pour de nouvelles initiatives. Le nombre important d’activités entraîne une complexité dans l’organisation des plannings. Il devient difficile de gérer tous les espaces du bâtiment dans l’optique de maximiser le taux d’occupation. On peut donc se demander si le nombre d’activités trop élevé n’empêcherait pas d’avoir une marge de liberté dans l’organisation des événements.

Espaces polyvalents

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Plan RDC Échelle 1/200 D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

110


Plan RDC-Échelle 1/200 D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe JÉHANNO



circulation d’un utilisateur de la mjc

Circulation directe vers la salle où se situe l’activité. Connaissance des lieux qui permet un chemin direct vers la zone ciblée.

Chaque espace induit une circulation qui ne permet pas de contact avec le reste du bâtiment. On ne circule que dans l’espace d’activité et dans le couloir qui nous y conduit. Il n’y a pas eu de constat de relation choisie entre les activités: visuels ou sonores. De plus cette observation se fait d’avantage ressentir lors des moments de creux de la MJC. Ces moments où peu de salle sont utilisées, ce qui rend inanimés les lieux.

93


Lucie se rend à son cours de poterie

Très bien aujourd’hui on attaque la dernière étape.

Les séances poterie se terminent. Tu fais quoi après ?

J’ai prévu de faire l’encadrement.

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Paul se rend à son cours de batterie

Le cours s’est bien passé ? Super bien ! J’ai réussit le morceau en entier !

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Circulation d’une personne extérieur à la mjc

Comment se passe la circulation d’une personne qui ne connaît pas les lieux ? Dans un premier temps elle arrive dans le hall puis se fait diriger par un des employés qui assure l’accueil. La circulation se fait donc de manière plus libre et moins directrice. Cette circulation devient vite inorganisée mais elle permet de prendre connaissance des lieux et de se faire ses premiers repères.

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MJC Bouvardière C’est bizarre, il n’y a personne !

Arrivée de l’assisante, Anita Bonjour, je peux vous renseigner ?

Début de la visite Alors ici c’est l’espace art plastique.

Le foyer de la MJC. Pas mal pour se poser !

98


La salle de danse principale.

L’espace est bien équipé.

Fin de la visite Je me demandais si il y avait beaucoup de jeunes ici ?

C’est pas vraiment notre cible principale.

Et il y a des de projets qui sont mit en place ?

99


Oui, un peu mais c’est généralement proposé par la MJC.

Les adhérents n’en proposent pas ?

Non pas vraiment, ils participent surtout aux activités.

Merci d’être venu et à bientôt.

À bientôt !

Mince alors ! Je pensais qu’il y avait plus de chose à voir ici. Pas de jeunes, de projets originaux et initiés par les adhérents.


101



et si on entrait ?

Plan RDC-Échelle 1/200 D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe JÉHANNO

Bien que la plan de la MJC se compose que d’un seul niveau, le bâtiment se divise en de multiples espaces. Chaque espace est utilisé pour une fonction, à part quelques exceptions telles que la salle de réunion, la grande salle et le foyer. Les extensions sur chaque extrémité du bâtiment, abritent un type d’activités spécifiques : à gauche le pôle arts plastiques et à droite la danse et la musique.

103


104 Couloir 1


circulations

Il n’y pas vraiment d’interactions entre les différents pôles d’activités. L’espace tampon peut faire un pont entre l’espace des arts plastiques d’un côté et celui réservé à la danse et la musique d’un autre. Espace dans lequel des expositions y sont présentées régulièrement. Cet espace devient la vitrine de la MJC mais n’est pas le reflet des activités où d’une ambiance souhaitée dans les lieux. L’espace n’est pas exploité dans sa capacité maximum. Il permet en revanche de centraliser l’arrivée et le départ des adhérents. Le hall devient alors le point de repère avant de partir vers un autre espace. Exposition Vue du hall d’entrée

DANSE ARTS PLASTIQUES

MUSIQUE Couloir 1

105


Foyer


espaces polyvalents

Le foyer, la salle de réunion et la grande salle sont des espaces polyvalents. Pouvoir disposer de grandes surfaces sans fonction précise, permet une liberté d’action pour les utilisateurs et pour les coordinateurs. Leurs non fonction permet une appropriation des lieux plus facile car aucun éléments de mobiliers ou de matériels n’entravent la prise en main de l’espace. De plus les trois espaces ont des caractéristiques différentes, ce qui accentue la marge de liberté d’utilisation. Le foyer est l’espace central de la MJC. Il dispose d’un espace cuisine et une cheminée. Le choix de garder cette cheminée et le sol permet d’apporter de l’authenticité à la pièce. La salle de réunion permet d’être dans un espace plus intime. Sa proximité avec le foyer en fait un espace intéressant pour des manifestations informels. La grande salle peut accueillir de grandes manifestations et devient la pièce repère pour les spectacles et les événements importants.

107


Salle de poterie


Activités: arts plastiques

Les espaces liés aux arts plastiques sont réunis dans une même zone de la MJC. Son emplacement rend la zone arts plastiques la plus près du hall et donc de l’entrée. Il y a donc du contact avec l’espace exposition et les adhérents qui entrent. En revanche le contact avec les autres espaces est plus limité si les adhérents ne prennent pas l’initiative de parcourir la MJC. L’association a investi beaucoup de leurs revenus dans du matériel pour permettre aux adhérents de disposer d’outils performants. On peut donc trouver un four, des outils de sculpture et de poterie ainsi que toute sorte d’outils nécessaire à la pratique de la poterie et de la sculpture. Trois salles sont dédiées à cette pratique plastique, chacune a un rôle. Une salle poterie, une salle sculpture et une destinée aux autres pratiques comme l’encadrement. Chaque salle bénéficie d’une luminosité naturelle et d’une large surface de stockage.

Sculpture

Poterie

109


Activités: danse et musique Entrée

Les espaces de danse disposent de deux vestiaires et d’une grande salle de cours. La salle permet d’y faire tous les cours de danse mais il est nécessaire pour certains cours d’utiliser la grande salle, car elle permet d’accueillir un plus grand nombre de personnes de plus elle se trouve en retrait et dispose d’une entrée secondaire, ce qui donne l’opportunité de l’utiliser hors des horaires d’ouverture de la MJC. Les espaces de musique sont réunis près de l’espace de danse. Quatre studios sont équipés pour l’accueil des cours de batterie, piano et guitare. La MJC propose des cours collectifs, ce qui implique d’avoir assez d’instrument dans une même pièce. Les espaces sont insonorisés, mais ne couvrent pas tous les bruits, ce qui oblige les coordinateurs à penser le planning de façon à ne pas superposer les cours de batterie en même temps que ceux de danse. Puisque la salle de danse et la salle de batterie sont adjacentes cela implique qu’elles communiques, de façon voulue ou non. Cette proximité entre les deux disciplines permet la rencontre des adhérents et donc de créer un dialogue.

110


Cette visite permet de se rendre compte du potentiel de l’espace. La MJC dispose d’espaces vastes et lumineux dans sa globalité. Les espaces permettent ainsi de bien convenir pour les activités. Mais ce potentiel n’est pas exploité dans son entièreté, car certains espaces comme le foyer ne sont pas utilisés assez régulièrement. Il paraît donc important de bien exploiter ces espaces et surtout de leur attribuer une fonction qui permettra à la MJC de ne pas avoir d’espaces creux. On peut se questionner sur des lignes directrices concernant l’avenir de la MJC :

La MJC ne sera pas un énième centre de loisirs, ni un squat pour jeunes, ou un espace réservé aux jeunes.

Elle ne sectorisera pas les générations. Elle ne sera pas un encadrement pour les jeunes, ni un caprice de jeune. Le projet ne sera pas enfermé entre quatre murs, il ne sera donc pas un simple lieu. Il ne questionne pas un sujet nouveau car Il ne sera pas le premier, ni le dernier à exister mais surtout il ne restera pas intemporel.

111



nouvelle dynamique DE LA mjc AGIR


6

2 1 3

2

2

2

4 5

7

Carte des actions existantes sur le territoire pour la jeunesse

Associations

1

MJC Bouvardière

2 Centres socioculturels 3

crij : Mettre à disposition de tous les jeunes une information fiable et gratuite sur tous les sujets qui peuvent les intéresser.

4 L’atelier des initiatives : Accompagne les différents publics de jeunes à développer leur curiosité culturelle à travers des outils et des actions de découverte et de participation culturelle. 5 Jeunes chambre économique Nantes : Regroupe des citoyens engagés, âgés de 18 à 40 ans, qui ont donnent de leur temps au service de projets innovants et utiles au territoire.

114

Partenaire institutionnel de la ville

6 crous nantes : Encourage l’engagement et la créativité des étudiants sur leur territoire. 7 Maison des adolescents : Lieu d’accueil, d’écoute, d’information et d’accompagnement pour les adolescents et leur entourage.


Actions jeunesse

Nantes métropole fait partie des dix villes où les étudiants sont les plus nombreux. Le territoire propose aux 16-25 ans un ensemble de services et d’activités qui seront satisfaire leurs besoins. À l’image d’une nouvelle vidéo postait sur la page facebook officielle de la Ville de Nantes, on constate qu’elle dégage l’image positive et dynamique des jeunes qui est rendue possibles grâce à de multiples initiatives de la ville et d’associations. Il est donc possible pour un jeune de participer à toute sorte d’événements et manifestations. Une forte propositions d’activités sur tout le territoire offre la possibilité aux jeunes de multiplier les expériences et de découvrir toutes sortes de disciplines. La force de cette dynamique est l’appui d’un réseau associatif très dense. Mais la jeunesse, ce n’est pas que les loisirs, elle a aussi besoin de réponse. Sur le territoire la jeunesse est accompagnée dans toutes sortes de domaines : financier, culturel, sportif, logement, travail... Dans cette masse de proposition la MJC Bouvardière manque de visibilité et de reconnaissance au sein même du territoire de Saint Herblain. Ainsi elle ne devient pas un lieu de référence sur le territoire de la métropole.

ville de nantes

Nantes&co 16/25 : Offre de participation citoyenne dédiée aux 16-25 ans. Permet de vous exprimer, agir, débattre... CLAP, Comités Locaux d’Aide aux Projets : Soutient et accompagne les jeunes porteurs de projets culturels, sportifs, citoyens, de développement durable. SPOT : Festival qui valorise les initiatives et les talents des jeunes nantais, leur engagement et leur créativité. NCG : Nantes Créative Génération : Dispositif encourageant les échanges et les projets entre jeunes nantais et européens.

Vidéo Carte blanche à Brahim Yaqoub, postait sur facebook le 14 février 2019.

115


Regroupement MDJ Les Maisons des Jeunes, au Québec, ont pour axe principal de travailler avec des jeunes de 12 à 17 ans. Le but est que les jeunes deviennent autonomes, responsables et qu’ils développent leur habileté à communiquer, l’estime de soi, l’esprit d’équipe et l’entraide. La MDJ offre un lieu de rencontres, d’échanges et d’activités aux jeunes qui désirent y participer sur une base de volontariat. Ils y trouvent un soutien et des moyens pour agir ou pour réaliser des projets. Là où cette organisation est intéressante et va plus loin , c’est grâce au Regroupement des MDJ. En plus de promouvoir le projet et les valeurs des MDJ, le Regroupement défend les intérêts de ces espaces et fait connaître le travail accompli sur tout le territoire du Québec. Le type de lien en réseau est ce qui forge et définit aujourd’hui les MDJ. Le réseau est ce qui peut manquer à la MJC Bouvardière et qui pourrait peut-être lui permettre de rayonner sur le territoire et s’ouvrir à son environnement devient donc un élément impératif pour faire évoluer la MJC vers une nouvelle dynamique.

4

1 km

Carte des principaux espaces de cultures 1 CSC Sillon de Bretagne 2 CSC Soleil Levant 3 CSC Le Grand B 4 CSC Le Bourg 116


réseaux 1

MJC Bouvardière

2

3

Le bilan de fréquentation de la MJC met en valeur une absence des 16-24 ans au sein de la MJC. C’est précisément cette catégorie d’âge qui dynamise la métropole et qui se trouve très présente sur le territoire. Avec près de 20% de la population herblinoise âgés entre 15-19ans, cette catégorie représente une part de public importante qui n’est pas touché par la MJC. Pour permettre à la MJC d’être plus visible sur le territoire auprès de ce public, elle doit pouvoir se faire voir et entendre. Sur Saint Herblain plusieurs lieux proposent des projets pour la jeunesse comme les centres socioculturels, qui fonctionnent individuellement mais aussi ensemble afin de mettre en place des projets et évènements. Ce réseau manque à la MJC pour pouvoir se réinventer au sein du territoire de Saint Herblain. Étant proche des centres socioculturels sur certains points de fonctionnement et programme, la MJC aurait un intérêt a se lier à ce réseau déjà présent. Le projet pourrait permettre une connexion entre les centres socioculturels et la MJC. Ainsi on renforce les liens et surtout on ouvre les portes à de nouveaux projets et de nouvelles initiatives. Ce rapprochement nécessite une prise en compte des offres de chaque espaces pour éviter de se concurrencer. Au sein de ce réseau touchant la cible manquante à la MJC, celle-ci pourrait voir apparaître un public plus jeune et surtout renforcer son emprise au sein du territoire. Dans cette optique de faire des jeunes de 16-24 ans le nouveau moteur de la MJC on peut se demander si il est possible de voir au delà du lien des centres socioculturels et solliciter les autres espaces de loisirs et de cultures de la ville. Il faut toucher les lieux où les jeunes passent du temps, donc le projet pourrait aller plus loin en pensant à des liens avec d’autres institutions comme les espaces de spectacles, les espaces de commerçants que les jeunes fréquentent.

117


danse

Voyages

résentatio n

s tive res spo r Ren con t

théâtre

Sortie ACTIVITÉS DE LA MJC

Intervenants, débat

Concerts

Concoures cuisine

Conférence

Tournée, re p

e Venue de compagnie d

ions it Expos

s rt Conce

s en erv an

lir, eil r cu Ac evoi rec

ts,

T AC

IVI TÉ SD

118

Monter des projets Accueillir, recevoir

Int ba t

EL AM JC

r nte jet Mo s pro de


Sortir de la MJC

Une des possibilité pour faire sortir les fonctions de la MJC seraient de les contrôler dans un périmètre précis et dirigé.

Le plus grand frein de la MJC est son isolement qui ne lui permet pas d’influencer le territoire. Pour permettre à la MJC une meilleure visibilité et lui offrir la possibilité de rayonner en dehors de son environnement personnel, il lui faut s’affranchir des murs et se laisser mouvoir sans contrainte matérielle. Il faut ainsi faire exploser les barrières que la MJC s’est imposée au fils des années et la laisser s’étendre sur un environnement plus large.

Une autre solution serait de faire de la MJC le cœur d’une vibration. Cette solution permet de s’étendre progressivement aux alentours grâce au point convergent, qui est la MJC.

Une autre proposition serait de s’étendre de façon uniforme pour créer différents espaces de rencontres.

119


Espaces

Espaces

Fonctions

Fonctions

Surfaces

Équipements

~ 480 m²

Mobiliers (fauteuils/tables)

Surfaces

Équipements

Qualités

Se faire voir Espaces transitoires

Entrer Espace d'échange

Passage naturel de l'esa à celui de la MJC

Transition entre la rue et l'intérieur

Espace visible et lisible

Seuil/entrée/sortie

Hall d'accueil

Accueillir les adhérents et visiteurs

Attente

Renseigner sur les actualités de la MJC

Renseignements

Deservir le reste du bâtiment

138 m²

Mobiliers (fauteuils/tables)

Zone tampon

Bureau d'accueil

Espace clair et accueillan

Zone d'affichage/prospectus

Dispersion

Pôle arts plastiques

Pratiquer une activité

211,9 m²

Enrichir les connaissances dans un domaine Espaces de cours/découverte/partage

Rencontrer des professionnels

Dédiés à un type d'activités

Partager un art

Pôle musique et danse

Partiquer une activité

Cœur de la MJC Espace de partage informel

Lumineux

Mobiliers (tables/chaises/armoires)

Chaleureux Ateliers en ébullition

356,3 m²

Enrichir la pratique d'un domaine Espaces de cours/ découverte/partage

Matériels d'activités (four/pinceaux…)

Instruments/équipement sonors barre de danse

Partager une passion

Discuter/partager/échanger/rencontrer

Lumineux Insonorisé Dynamique

Mobiliers (tables/chaises/canapés)

Conviviale/accueillant/c

Faire une pause

142,3 m²

Équipements de cafétéria (frigo/lavabo/

/vivant

Décourvrir/monter des projets/participer

machine à café)

Tiers lieu pour les adhérents

Lumineux

Dynamique avec les aut

Lieu de pause/café

Extérieurs

Se rencontrer Se poser

Lieu d'événements Lieu de partage

120

Utiliser pour des activités

~ 3550 m²

Mobiliers extérieurs (tables/chaises/banc) Accueillant Relaxant


s/tables)

s/tables)

Qualités

Qualités

Passage naturel de l'esapce public

Accessibilité

Accessibilité

Devient le passage pour rentrée

à celui de la MJC Espace visible et lisible

Zone tampon

Accès libre selon les horaires

Espace clair et accueillant

classiques de la MJC

és (four/pinceaux…)

Lumineux

Libre d'accès selon les horaires de la

chaises/armoires)

Chaleureux

MJC

prospectus

pement sonors

remanier la MJC

Ateliers en ébullition

Lumineux

Libre d'accès selon les horaires de la

Insonorisé

MJC

Dynamique

chaises/canapés)

Conviviale/accueillant/chaleureux

Libre toute la journée + des horaires plus

afétéria (frigo/lavabo/

/vivant

souples en dehors de celle de la MJC

Lumineux

(avoir plus de temps dans le cœur de la

Dynamique avec les autres espaces

MJC sous une permance de volontaire responsable)

rs (tables/chaises/banc) Accueillant

Le programme actuel de la MJC, implique un planning et une organisation précise. L’utilisation de chaque espace est calculée et programmée selon les activités. Le lieu subit donc des contraintes d’horaires. Le fait que chaque espace soit attribué à une activité diminue les libertés d’initiatives. Bien que cette organisation ne semble pas être un frein au développement de la MJC, il semble judicieux de remettre en cause le fonctionnement et de lui apporter de la nouveauté. Malgré son nom, la MJC ne semble plus convenir entièrement à l’une des cibles principales de la société : la jeunesse. Pourquoi remettre en question cet espace si il fonctionne aujourd’hui très bien sans jeunes ? Si, aujourd’hui en 2019, la MJC se porte bien comment sera-t-elle dans dix ans ? Peut-être ne correspondra-t-elle plus du tout aux attentes et volontés des adhérents actuels ? Avec une accélération de notre société, on peut imaginer que les espaces qui proposent des activités devront s’adapter au fur est à mesure des évolutions sociétales. Et bien c’est justement pour cette raison que la jeunesse paraît être un excellent moteur. La jeunesse est une catégorie de la société qui évolue et s’adapte très vite. Si la MJC s’accorde avec la jeunesse, cela lui permettra de rester connectée aux mœurs de la société. Les jeunes insuffleront une dynamique constante. Malgré tout la jeunesse est changeante et mouvante. Il faut donc prendre en compte que la jeunesse comme moteur de la MJC pourra évoluer et se transformer ou disparaître avec le temps.

Accessible tout le temps

Relaxant

121


A47 Conçu par Productora pour la fondation Alumnos 47, ce camion aménagé fait la promotion de leurs services auprès des habi-

La MJC posséderait des satellites fixes postés dans le territoire. Cela assurerait une visibilité des fonctions et valeurs de la MJC.

tants. Il abrite près de 1 500 livres placés dans des rayonnages en hauteur. Ainsi la surface sol permet d’accueillir un petit groupe de visiteurs. Le projet encourage l’accès aux livres. Mais surtout il offre la possibilité à la fondation de pouvoir porter leurs messages sur un territoire.

Une autre proposition serait de créer une attraction de la part de la MJC. Des cheminements attireraient le public vers la MJC.

Un parcours pourrait aussi être envisagé. Le point de départ de la MJC va ensuite conduire à un parcours sur le territoire pour revenir à la MJC.

122


rayonner

On sort les fonctions de la MJC hors de ces murs. Les nouvelles fonctions seront adaptées à la mobilité des jeunes. Cette mobilité va les entraîner à avoir envie de changement. On peut donc imaginer la création de satellites sur le territoire pour capter cette jeunesse mobile. Cela permettra également à la MJC d’être présente sur un territoire plus large et donc d’être mieux intégrée au territoire. La jeunesse ne sera pas la seule cible, c’est bien «l’état» de jeunesse que l’on cherchera à développer chez tous les publics. Exporter des concepts hors des murs va induire une temporalité et un fonctionnement différents mais qui suscitera des projets variés. Une multitudes d’initiatives pourront voir le jour pour animer et faire vivre cette mobilité au sein du quartier.

Structures mobiles

Structures pérennes

Kiosque Passage, abri

La boîte MJC

Estrade, podium

123


cour et jardin L’intégration dans la ville a été l’élément moteur pour le projet du pôle culturel associatif de Vertou en 2014, imaginé par L’Atelier Fernandez & Serres. Le projet Cour et Jardin s’implante dans un site qui est en résonance avec ce qui l’entoure, le centre ville et l’église. Un des points principaux du projet est de proposer une réflexion sur le cadrage du paysage et son intégration dans la ville. Le projet s’inscrit à la fois dans un paysage urbain et naturel. Le but du projet est de construire un édifice emblématique, dans un souci de développement durable, d’intégration et de bienêtre pour les utilisateurs et les riverains. Un des éléments qui marque cette volonté de bien-être est la création d’une place devant l’entrée du bâtiment. Elle permet une liaison avec la ville et devient source de rapprochement entre les riverains et le bâtiment et donc les utilisateurs.

Investir la façade visible du bâtiment marquerait l’entrée. Cela serait source d’attraction et potentiellement de contact et d’échange.

124


Liaisons

L’ouverture de la MJC sur son environnement va tout d’abord toucher les acteurs et espaces de proximité. La création d’une place devant la MJC peut permettre de créer des moments de rencontre et des échanges en dehors de l’espace intérieur. La place publique s’inscrit dans la tradition de l’agora des cités grecques antiques et du forum romain. À l’origine, le mot forum signifie « dehors » mais également « porte». Le dehors est justement l’espace que la MJC peut exploiter afin de proposer de nouvelles alternatives, de nouveaux espaces sociaux. Si l’espace devant la MJC est exploité cela va forcement changer notre rapport à l’entrée et donc à la porte. Il faut requestionner comment le franchissement du seuil s’effectue. Il en va de même à l’arrière du bâtiment. Si une intervention se fait, alors la question de proximité et interaction avec le lotissement se pose. Aussi on peut s’interroger sur la multiplication des entrées qui rendrait le bâtiment plus poreux et ouvert à son environnement.

Portes donnant sur l’espace arrière

L’espace arrière dispose de plusieurs éléments positifs, un espace vert et une terrasse, il est donc judicieux d’augmenter et de valoriser ces éléments. Mais la proximité avec le lotissement implique une prise en compte de dialogue volontaire ou non.

125


En investissant l’espace autour de la MJC on peut requestionner les stationnements qui se trouve à côté. Cet espace pourrait devenir un espace d’interaction entre la MJC et les habitants qui l’utilisent pour se rendre dans le lotissement. Mais aussi avec les adhérents qui devront utiliser le parking à l’arrière de la MJC. Cela permettra de provoquer de l’échange et du contact entre plusieurs acteurs de l’environnement. Cela pourrait également permettre un rapprochement plus direct avec le collège.

Collège Hérault

Collège Hérault

Investir l’espace autour de la MJC, engendre du contact avec le collège. Celui-ci pourrait être bénéfique à la MJC et permettrait d’apporter une énergie toute la journée, chose qui n’est pas présente actuellement. L’idée d’une cour commune serait un moyen de faire dialoguer les collégiens et de les inclure dans l’environnement de la MJC. Collège Hérault

Collège Hérault

Un autre projet pourrait relier physiquement les deux espaces pour qu’il communique de façon direct et rapide. Donner un accès direct permet d’inclure pleinement cet acteur dans la vie de la MJC.

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collège et mjc

Pour relier ces deux espaces, il faut requestionner l’entrée. Cet accès offre de nouvelle mobilité à l’intérieur du bâtiment. Dans un premier temps on peut redéfinir l’entrée sur une autre façade et ainsi changer les flux intérieurs avec une idée de traversée. L’entrée actuelle permet une visibilité depuis la voirie. Donc elle est utile dans la visibilité du seuil de la MJC. Dans ce cas un seul accès au début pourrait devenir un double accès. Ce double accès permet de créer une circulation intérieur différente. Il offre plus de liberté d’entrée et de sortie. Cette boucle d’accès créera un flux de mouvement qui seront en lien et qui créeront des espaces de potentiels rencontre.

127


jardin d’enfants Chacune des lattes de bois de ce jardin d’enfants en Slovénie, a été peinte de différentes couleurs. En tournant les lattes, les enfants sont en mesure de manipuler quotidiennement l’apparence du bâtiment. Lorsque les lattes ont été tourné, beaucoup de lumière naturelle inonde les espaces intérieurs du jardin d’enfants. La façade permet de changer le visage du bâtiment et ainsi crée un dialogue entre les façades et les passants ou les utilisateurs. Créer un espace ouvert et accueillant

Créer un espace en modulant le degré d’intimité

Créer un campement : réunir dans une atmosphère singulière

La façade pourrait devenir un jeu d’extensions adaptées au public de la MJC. Les façades deviennent des outils et des moyens de manipuler le visage de la MJC. Réveiller la façade permettra de changer l’image de ce bâtiment sourd et introverti. 128


façade appropriable

Utiliser la façade comme élément interactif avec son environnement permettrait de ne pas tomber dans une image figée qui n’est pas en accord avec la réalité du lieu. Il faut plutôt l’imaginer comme moyen de communication sincère sur les valeurs et l’ambiance particulière de cette MJC. Cela implique des notions de mouvements, de contacts visuels et pourquoi pas gestuelles entre la façade et les utilisateurs pour engager une meilleure attractivité. Donner une plus grande importance à la façade permet de donner de la valeur à l’entrée et à la relation entre le bâtiment et les passants.

La façade peut être pensée comme support. Elle devient un élément de communication ou une sorte de mobilier à l’échelle urbaine. On pourrait y implanter des boîtes de troc, des bancs, des tables...

La façade pourrait se «détacher» pour devenir un espace autre entre l’intérieur et l’extérieur de la MJC. Cette façade pourrait accueillir, recueillir des éléments. On imagine pouvoir y nicher toute sorte d’éléments. 129


Création d’un étage pour disposer de nouvelle surface.

école south harbor L’école South Harbor School à Copenhague reprend les valeurs et codes qui sont liés à l’apprentissage dans la culture danoise. L’apprentissage et le développement social sont deux facteurs essentiels à la bonne éducation et au bon développement des enfants. Le bâtiment devient un terrain de jeux et de découverte. Les architectes ont en effet joué sur des changements d’échelles dans l’aménagement à l’intérieur qui crée un effet de surprise. Les échelles permettent aussi de travailler sur différents degrés d’intimité pour chaque lieux.

Les étages fonctionnent indépendamment.

Les étages sont reliés et créer une continuité. Possibilité d’observer.

Activité centrale qui fait vibrer les étages .

Création d’un demi niveau. Une mezzanine offre un point de vue et une relation de proximité.

Pour que la MJC soit la plus propice à l’accueil des jeunes il faut que l’espace soit conçus pour les recevoir. Créer des espaces intimes, des espaces à l’écart où les jeunes voudront être seul ou juste pouvoir se reposer tranquillement, devient une des nouvelles organisations à prendre en compte. Dans la MJC différentes hauteurs sont présentes. On peut notamment souligner la grande hauteur sous plafond présente dans la pôle arts plastiques. Il est ici possible de créer plusieurs ambiances et degrés d’intimité. La grande salle dispose aussi d’une hauteur qui pourrait accueillir différents niveaux : des demis niveaux, des mezzanines. Un travail sur différentes hauteurs permet également de jouer avec les vide et les pleins. Voir sans être vue, entendre sans voir, regarder d’en haut. Tout ces éléments vont permettre de jouer sur des ressenties, des sentiments. La MJC pourrait devenir un espace de jeux de sens et une source d’expérience. 130


trouver sa place

Pour que les adhérents puisse s’approprier les lieux ils doivent pouvoir y trouver leurs places. Ils seront donc à la recherche de la bonne posture, ils vont expérimenter les postures et les espaces. Cela implique de pouvoir agir sur l’espace et ses matérialité. Cette recherche introduira une polarité de position du corps qui engendre des forme de communication : le bien être, le questionnement, la séduction... Il paraît donc essentiel que le cœur de cette expérimentation soit une modularité des espaces et des équipements.

Dynamique de groupe Posture déduit par l’assise

Retrait d’un groupe pour un espace plus intime

Assises hautes

Posture libre sans contrainte

Posture qui communique un état d’esprit

Pause plus intime Assises basses

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Pousser

Crèche

Ouvrir

Cette crèche imaginée par l’agence COBE à Copenhague reprend la forme archétypal de la maison. Le but était de créer un village dans un village pour que les enfants puissent s’approprier les lieux plus facilement car ils sont conçus à leur échelle. Pour certains la crèche est un lieu qu’ils fréquentent pendant de nombreuses années. C’est aussi à cet âge que l’on commence à se socialiser et qu’on prend conscience de ce qui nous entoure. C’est pourquoi il était important de créer un environnement que les jeunes pourraient s’approprier pour s’y sentir chez eux.

Tirer

Empiler, décomposer

La création d’espaces ouverts permettra de gagner en volume et d’ouvrir sur un potentiels plus importants d’activités. Pour ne pas se limiter ou se contraindre, il faudrait concevoir des solutions de cloisonnement spatial modulable comme on le souhaite, car il faut que les espaces soient toujours aptes à accueillir des activités présentes au plannings comme les cours d’anglais, des réunions ou du théâtre.

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tiers lieu

Comment rendre la MJC plus vivante et plus accueillante ? Elle pourrait être moins formelle par exemple. Car la première chose que l’on constate en entrant, c’est un grand hall vide avec un bureau. Et l’instant d’après quelqu’un vient à notre rencontre ne nous laissant pas le temps d’avancer. La circulation devrait être plus libre. Si l’entrée dans le bâtiment se faisait dans un espace plus vivant, qui mettrais en confiance, la circulation et le franchissement du seuil en serrait facilité. Actuellement le foyer est l’espace qui se rapproche le plus d’un espace d’échange et de convivialité. Mais tout son potentiel n’est pas utilisé. L’idée ici est d’investir des espaces qui sont polyvalents et qui pourront toujours remplir leur fonction de salle de réunion, salle d’anglais et foyer. Mais le potentiel de ces trois espaces n’est pas assez exploité et mériterait d’être investi plus souvent et surtout permettre de créer une dynamique dans la MJC. De plus ses trois pièces sont le cœur de la MJC et ne sont pas perçus comme tel par les adhérents. L’espace devient un «refuge» , un repère pour les utilisateurs et permet de créer une zone de libre activité. Il faut trouver la juste mesure entre chaque espaces, le ton qu’il peut avoir peut être donné par les individus qui l’occupe ponctuellement

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L’espace centrale devient la source d’attraction qui attire les flux.

Un solution serait de transformer le cœur de la MJC en plateforme pour attirer et généré de l’attractivité dans le reste des lieux.

Cet axe centrale devient une connexion directe entre l’espace d’accueil et le cœur de la MJC. Cet axe questionne une nouvelle dynamique de circulation entre les différents pôle d’activité. L’axe redistribue les flux tout en mettant en valeur l’espace central.

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se croiser

Bien que ces espaces soient le cœur de la MJC on peut imaginer aller plus loin en incluant d’autre espaces à cette entendue. Le potentiel des lieux permet d’envisager de s’étendre au sein de la MJC. On peut imaginer dans un premier temps utiliser les espaces qui font le cœur de la MJC pour les faire communiquer avec le reste du lieu. Ainsi on créer une connexion et une interaction entre les différents espaces d’activités.

Dans cette volonté de connecter les espaces et les activités, il paraît essentiel de connecter les adhérents et donc les générations. Le projet sera le lien entre les adhérents actuels et les jeunes qui deviennent le moteur. Mais ce qui est important de souligner c’est que les jeunes ne pourront faire vivre la MJC seuls. Personnes n’est exclu car le projet va aussi reposer sur l’importance des générations et le positif que l’on peut trouver à une remise à égalités des générations dans le lieu. Ce rafraîchissement de la MJC sera bénéfique pour tous et permettra à chacun de se tester et d’expérimenter au côtés des autres.

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annexes


1352000

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5 248

Photo 2 308

Entrée

Photo 1

Plan masse

Échelle 1/1000

MJC Bouvardière Avenue Alain Gerbault 44800 Saint-Herblain

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Photo 1 Avenue Alain Gerbault

Photo 2 Avenue Alain Gerbault

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Collège Hérault

Bois paysager Rue

Coupe topographique

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Échelle 1/200


COUPE TOPOGRAPHIQUE

Lotissement

NOTICE PAYSAGÈRE 1) Accès au terrain Un seul accès est possible, l’avenue Alain Gerbault. Des places de parking sont disponibles devant, côtés est et côté sud. 2) Etat initial du terrain Le terrain se présente sous la forme d’un rectangle. Il est légèrement en pente du côté sud du bâtiment. Il est entouré de terrain boisé construit et urbanisé. Au nord se trouve un terrain paysager classé à protéger ou à créer. A l’est se trouve le collège Hérault et à l’ouest le gymnase Hérault. 3) Bâtiment Il est composé d’un bâtiment principale et de deux extensions. L’extension côté ouest se distingue par sa façade de bardage bois. Tout le reste des façades sont en crépi de couleur claire. 4) Végétation Sur le terrain se trouve plusieurs type de plantation: Devant le façade nord deux arbres: un conifère très imposant devant l’entrée et un feuillu plus petit devant l’extension bardage bois. Côté sud plusieurs arbres de type feuillus et différents buissons. De la pelouse est présente sur presque tout le terrain.

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Élévation façade Ouest

Échelle 1/200

Élévation façade Est Échelle 1/200 D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

Élévation façade Nord

Échelle 1/200

D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

Élévation façade Sud 1/200 D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

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ÉLÉVATIONS et plans

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A

Plan RDC

Échelle 1/200

D’après le plan de Didier Bottier, 2004, modifié en 2018 par Philippe Jéhanno

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A’


Plan Toiture Échelle 1/200

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A’

A

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Coupe AA’

Échelle 1/200


COUPE

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Je tiens dans un premier temps à remercier Anita Combés, Laurent Simmonneau et Marine Farigoul de m’avoir reçu avec enthousiasme et curiosité par rapport à mon travail de recherche. Merci à eux de m’avoir accordé du temps pour m’expliquer le fonctionnement et l’histoire de leur deux espaces. Remerciements à l’équipe pédagogique pour leurs soutiens, leurs patience et leurs nombreuses relectures. Je tiens aussi à remercier ma famille pour leur soutiens et leurs aides dans la rédactions du cahier. Et enfin, un grand merci à cette classe, qui m’aide depuis presque deux ans à me dépasser et à donner le meilleur. Je suis sincèrement reconnaissante des liens de classe que nous avons former et qui nous assure un soutien quotidien.

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Mélanie DUQUESNE mémoire de recherche professionnel DSAA DESIGN mention ESPACE, session 2019


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