Antedon mediterranea

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Comatule de Méditerranée Antedon mediterranea Mediterranenan feather Star (GB)

By Parent Géry (Own work) [Public domain], via Wikimedia Commons Je suis présente dans toute la Méditerranée mais plus rare à certains endroits. Je vis entre 10 et 80 m de profondeur. Même si je peux vivre à faible profondeur, je m'abrite de la lumière directe car je la crains et je reste la plupart du temps cachée la journée. Je sors la nuit pour m’exposer aux courants et me nourrir en m'agrippant à des supports vivants tels que les gorgones et les bryozoaires ou comme les feuilles de posidonie et sur des algues ( je deviens alors épiphyte : je vis sur un autre organisme). On voit ici que je vis au fond de la mer et on dit alors que je suis benthique. Mais on ne sait pas toujours que je ne suis pas grégaire et que je suis par contre peu sociale. Je suis aussi libre mais sédentaire car je ne suis capable de me déplacer que sur de faibles distances grâce à mes cirres. Ces dernières me permettent de m'accrocher et d'avancer par reptation. Recevez gratuitement nos plus récents articles sur la Mer Méditerranée. Inscrivez vous ici sans hésitation !


J'ai deux autres modes de déplacement :  avec l'aide de mes podia munis de ventouses à l'instar de mes autres cousins les oursins, j'ai un mode de reptation plus rapide,  enfin, si je suis en situation d'urgence, attaquée par un prédateur par exemple, je peut agiter des 10 bras rapidement et « voler » vers..... mon salut ! Mes 5 bras initiaux se divisent rapidement en deux chacun pour obtenir dix bras bien différenciés. Chacun est constitué de pièces calcaires formant un squelette « vertébré». 60 paires par bras de petites ramifications latérales sont appelées les pinnules. Le diamètre maximale de mon corps atteint 20 à 25 cm mais la moyenne est autour de 15 cm. Ma couleur est variable (jaune, rouge, blanche etc...) et en générale monochrome mais il se peut parfois que j'arbore une jolie livrée bicolore. Je peux être confondue par : l'Antedon bifida et Leptometra phalangium Les crinoïdes « Lys de Mer » n'existent pas en Méditerranée. Pour me nourrir, je capture les particules de matière organique vivantes ou mortes, animales ou végétales. Ces particules sont acheminées par une gouttière ciliée présente sur mes bras, vers ma bouche. Je suis surtout active la nuit où je me dresse grâce au courant. Pour la reproduction, je suis ovipare ; cela signifie que je libère des œufs fécondés pas encore à l'état de larve et sans soins particuliers comme la conservation des œufs dans une poche par exemple. Pourtant chez moi, si le mâle émet ses spermatozoïdes en pleine eau, la femelle garde ses ovules à la base des pinnules jusqu’à la fécondation. Une fois les œufs puis les larves libérées, ces dernières restent pélagiques quelques heures voire jours puis s'accrochent par un pédoncule (ce qui est un caractère ancestral : on dit que c'est le stade pentacrine) avant de commencer une vie sédentaire soit, mais libre. La reproduction a lieu en été. La respiration se fait par toute la surface de la peau, il n'y a pas d'organe dédié comme chez d'autres échinodermes par exemple. Ce point montre encore que les crinoïdes ont une organisation plus rudimentaires que les autres échinodermes. La capacité de régénération est aussi importante et un bras brisé peut être facilement reformé. Dans le plan de l’Évolution, les crinoïdes font partie d'un groupe ancestral dont il ne reste que peu de représentants à l'heure actuelle. En particulier les Lys de Mer qu'on ne connaissait que grâce aux fossiles, à l'enregistrement fossile plus précisément, ont été découverts vivants au large de la Havanne au 20 ème siècle entre 75 et 520 m de profondeur. On croyait ce groupe disparu depuis longtemps et l'on a ainsi retrouvé des fossiles vivants.

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By Parent Géry (Own work) [Public domain], via Wikimedia Commons

Bibliographie : DORIS, 20/5/2014 : Antedon mediterranea (Lamarck, 1816), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp? fiche_numero=250 Bergbauer M., Humberg B., 2000, LA VIE SOUS-MARINE EN MEDITERRANEE, Guide Vigot, ed. Vigot, 318p.

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