Corallium rubrum

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Corail Rouge de Méditerranée Corallium rubrum Red Coral (GB)

Corail rouge tous polypes déployés Par Parent Géry (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) ou GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons

Jusqu'au 18ème siècle on croyait que j'étais une production minérale sans forme de vie sousjacente et qu'il fallait me sortir de l'eau pour que je durcisse et devienne solide. C'est Peyssonnel qui pensa le premier et en 1722 que je puisse être une forme de vie puis Bernard de Jussieu qui mis fin au débat 20 années plus tard en fixant définitivement mon statut comme animal de la famille des octocoralliaires. Octocoralliaire, je le suis car je suis constitué de polypes (la forme de vie de base de la colonie que je constitue) possédant chacun 8 petits tentacules entourant ma bouche de polype. Je m'alimente de deux façons :  d'abord par la création par des cellules ciliées d'un courant d'eau entrant et transportant des particules très petites de matière organique  et d'autre part par micro-capture de zooplancton grâce à mes bras garnis de cellules Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement


Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr urticantes comme les méduses qu'on appelle cnidoblastes ou nématocystes. Les proies sont amenées à l'orifice buccal Je suis et reste avant tout une espèce carnivore ! Chez moi, comme chez la vélelle par exemple qui est une méduse flottante constituée de polypes, ces derniers n'ont pas tous la même fonction. Il y a ce qu'on appelle une spécialisation des polypes pour assurer différentes fonctions : l'alimentation, la reproduction, la création d'un courant d'eau continu, la respiration, la défense etc.. Pour la défense par exemple, il faut savoir que puisque je vis fixé sur les parois des tombants et du coralligène, je ne peux échapper à une concurrence pour l'espace et la nourriture. Pour l'espace, j'utilise mes tentacules urticants pour gêner mes voisins et garder mon espace vital. Pour la nourriture je sécrète un squelette calcaire rouge et dur même sorti de l'eau, qui me permet en croissant de 1 à 8 mm par an de garder la « tête » aussi haute que mes voisins. Si on veut consommer mes polypes , je peux les rétracter dans des loges qu'on appelle les calices et je le fais d'ailleurs à la moindre alerte. Puisque je met beaucoup de temps à « pousser », il est important que l'Homme m'octroie des temps de repos et de régénération en créant des Aires marines protégées ou alors un système de jachère où ma récolte pour la création de bijou qui existe encore au 21 éme siècle, soit strictement réglementée. Cela me permettrait aussi de vous présenter des colonies où mon squelette atteint sa taille maximale soit 50 cm de haut ce qui est en soit un joli spectacle. Le changement climatique pourrait m'affecter si il est trop rapide et si je ne puis m'y adapter. En effet, je n'aime pas les eaux trop chaudes ce qui fait qu'on ne me trouve en Méditerranée que dans la partie Nord occidentale d'où je suis presque endémique. Si les eaux deviennent trop chaudes trop vite je risque d'en souffrir et de disparaître dans le pire des cas ! Mais pour le moment, je ne suis pas classé dans les espèces à fort risque de disparition, tout au plus ma récolte est-elle réglementée, strictement il est vrai. Jadis, j'étais largement exploité car je peux me développer de 5 à 400 m de profondeur. On pouvait donc me pêcher à très faible profondeur ce qui n'est plus le cas maintenant où je suis souvent peu présente avant les 60 m de profondeur. Mon exploitation servait à fournir en particulier les marchés orientaux dont la Chine pour la bijouterie et la médecine. Ces deux usages n'ont pas disparu puisque en zones euro méditerranéenne, le corail est encore exploité par des plongeurs ayant une licence, pour la bijouterie et pour la médecine en particulier l'homéopathie qui met au point des remèdes contre la toux. Je peux me reproduire de manière sexuée ou asexuée. Il faut savoir que je suis une espèce gonochorique c'est à dire que chaque individu constitué de plusieurs polypes (plusieurs centaines parfois) est soit mâle soit femelle. Je ne peux être à la fois mâle et femelle même décalé dans le temps ce qui ferait de moi une espèce hermaphrodite. Donc pour la reproduction sexuée, j’émets dans l'eau si je suis mâle des spermatozoïdes qui vont aller féconder les ovocytes des femelles. Cela a lieu pendant l'été. La maturation des larves se fait à l'intérieur des femelles puis elles sont expulsées un peu plus tard en pleine eau. La larve se fixe à un substrat dur dans les quinze jours puis entame une métamorphose pour créer une nouvelle colonie. Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement


Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr Le corail rouge est un fossile vivant puisqu'il existait déjà il y a 8 millions d'années et a survécu jusqu'à nos jour ce qui est très honorable. Il vit parfois en compagnie d'un crustacé, une petite crevette (Balssia gasti ou Amphipalaemon gasti). Leurs relations mutualistes (une symbiose probable) ne sont pas encore connues.

Corail rouge sous surplombPar Yoruno (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

Bibliographie : REGUIEG Aedwina, KUPFER Michel, DUMAS Jacques, SITTLER AlainPierre, in : DORIS, 16/1/2014 : Corallium rubrum (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp? fiche_numero=308 Mojetta A., 1996, MEDITERRANEE, INTRODUCTION A LA PLONGEE, ed. Gründ, 168p.

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