Raie pastenague Dasyatis pastinaca Common stingray (GB)
Par Roberto Pillon [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons Gare à mon aiguillon venimeux situé sur ma queue longue et fine qui ne sert que de gouvernail. Je ne suis pas agressive mais j'utilise ce dernier surtout pour ma défense. En effet dès qu'un importun devient trop familier j'agite ma queue qui peut mesurer jusqu'à 60 % du corps et je peux « piquer » l'infortuné avec un dard où les denticules empêchent ce dernier de sortir (système de la flèche du fusil sous marin) . J'injecte alors un venin très puissant à action hémolytique (destruction des globules rouges), neurotoxique et avec des impacts sur le système cardiovasculaire. La douleur pour un homme est vive et il conviendra d'être particulièrement prudent si d’aventure un plongeur me rencontre. J'ai un système respiratoire comme les autres raies assez original : j'aspire l'eau par un orifice situé derrière les deux yeux (un pour chaque œil) et rejette ce liquide par mes cinq évents situés sous le corps après l'avoir débarrassé de son oxygène que j'utilise pour mes cellules et ma respiration. Je suis une espèce côtière qui vit tout autour de la Méditerranée et en Atlantique proche entre 5 et 60 m de profondeur. J'affectionne les champs de sable ou de vase où je peux chasser à l'affût en m'enfouissant quitte à ne laisser dépasser que mes deux yeux proéminents et à large champs de vision.
Pour me reconnaître des autres raies il conviendra de remarquer que ma peu est lisse et dépourvue de tubercules comme beaucoup d'autres raies. Mes nageoires pectorales sont arrondies aussi. Mais il est difficile de me confondre avec des espèces autres que celles appartenant au même genre. Je chasse à l'affût , enfouie dans le sable et me nourris de petites proies comme les invertébrés et quelques petits poissons. Pour ma reproduction, elle est très évoluée. D'abord le mâle injecte dans l'orifice génital de la femelle le sperme puis une autre substance qui bouche et sertit le cloaque interdisant toute fécondation par un autre mâle. De plus la pastenague est ovovivipare: les embryons se développent avec les réserves vitellines puis sont alimentés par des secrétions de liquide des papilles utérines. La mise bas a lieu au bout de quatre mois de gestation pour quatre à sept petits.
Par Glen Bowman from Newcastle, England (Tynemouth Blue Reef Aquarium 11-04-2007 15-46-43) [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons Bibliographie : DORIS, 31/1/2014 : Dasyatis pastinaca (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=745 Weinberg S., 2007, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.